ROBINE DELVAIR présente sa…
PSYCHOSE DE LA VIE …
« S-cargo, Lentement mais sûrement… » Par Robine Delvair
Merci à ma vie ! On n’va pas se plaindre tout de même !!! J’avance vers cette utopie de l’Amour avec la lenteur des escargots… mais… j’avance ! La vie sourit aux audacieux et aux optimistes !
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SOMME D’AIRS * *J’aimerais bien !… alors... Appel d’offres à musiciens (ou DJs)
Somme d’airs * ................................................................ 3 De l’auteur ....................................................................... 4 Préface de la version intégrale ......................................... 5 À vos stylos ! .................................................................... 9 Qui suis-je ? ................................................................... 10 Témoignage d’une schizo… ............................................ 12 J’ai crié mes maux ! ........................................................ 19 Pré-en-bulle* ................................................................. 22 Graine de production ..................................................... 25 Mon vis-à-vis avec la vie................................................. 26 La vie sent toi ................................................................. 27 Intéractum humanéïs ..................................................... 29 Télécommander ma vie ! ............................................... 30 Boire l’espoir et y croire ! ............................................... 32 Joies de fille pour fille de joie ......................................... 34 Un bon Rap, c’est trop Mac ! ......................................... 36 Part-tag(u)er ! ................................................................ 37 Marseille-Paris par TGV .................................................. 39 Addictions ...................................................................... 40 Politiquement incorrect ................................................. 42 Lifting ! ........................................................................... 44 On veut des bons-bonds !!!............................................ 45 Sauver la Déesse-Amour ! .............................................. 47 Adieu à Dieu ................................................................... 48 Le Ramdam du Ramadan ............................................... 49 Païenne .......................................................................... 50 Richesse, oui, mais... et celle du cœur ! ......................... 52 Écoles et colles ............................................................... 54 Maux d’esprit ................................................................. 56 Des panses publiques !................................................... 58 Remerciements à ma vie ................................................ 59 Merci aussi oh ! si !!! ...................................................... 60 À venir pour les amateurs de Robine Delvair ................. 61 Pages 3 / 62
DE L’AUTEUR SLAM EXUTOIRE D’UNE SCHIZOPHRENIE… Livre en version intégrale contenant les quatre livres suivants sous format e-book gratuit sur mon site www.robinedelvair.fr, ou en version papier à commander sur le site thebookedition.com (voir le lien sur mon site).
Bonne lecture !
Psychose amoureuse
Psychose de la Vie
Maladies mentales
Mes discours d’amour
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PREFACE DE LA VERSION INTEGRALE En guise d’introduction, un hommage à la Liberté de l’artiste, qui revendique le droit « d’oser voler » Quand Robine Delvair m’a demandée de préfacer son texte, je me suis sentie très honorée de sa confiance ; en effet son travail est une Renaissance, tout comme celle venue d’Italie qui apporta tant de lumière dans les arts, après une période plus obscure, peuplée de démons et de mystères. Mais tout d’abord c’est une re-naissance grâce aux mots qui conjurent les maux, comme elle le dit si bien ; et les maux de l’âme elle les connaît, elle les a subis, s’est battue contre eux, et à un moment elle les a apprivoisés, grâce à l’écriture. Écrire pour elle, c’est respirer, c’est scander de façon incantatoire le flux et le reflux du langage, au gré des ouragans, ceux des émotions qui la bouleversent, la traversent, la déchirent, pourraient la laisser sans voix, victime, mais non, elle se bat, se relève, marche, parle, crie au monde sa souffrance, devant tant d’indifférence. Elle qui se dessine « vilain petit canard » en rose et violet, face à un soleil géométrique, a dû combattre la schizophrénie, cette maladie incomprise qui dilacère l’esprit, isole du reste du monde et qui conduit à une terrible discrimination. Dans « Schizo-Discrimino », elle dit : « Je suis schizo Je le crie tout haut Un cri pour revendiquer Que j’ai droit au respect ! » Et plus loin « J’essaie de me soigner En acceptant la réalité Avec philosophie Elle devient plus jolie J’ai choisi le combat philosophique J’avance pas à pas élastiques
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Je m’aventure, j’explore et j’expérimente J’essaie de transfigurer la tourmente » Elle se reconstruit pas à pas, grâce à l’écriture, qui peu à peu devient musique, jouissance, le SLAM lui fait aimer la vie, elle joue avec les mots qui l’aident à prendre de la distance. Et ce recul devient humour, face à l’amour qui tangue, se désagrège, se conjugue avec séparation, déception, alors elle rit ainsi, dans « Fais la belle et taistoi » : « Quelle aubaine de se sentir moche Ca met du plomb dans la caboche J’ouvre les yeux plus grands Vois combien le macho est hilarant ! » Et plus loin « Ses hormones le dirigent Affligeante dictature de la tige ! Aucun contrôle des pulsions animales Basique instinct primaire du mâle Peu d’hommes qui en valent la peine Le sang pourtant bout dans mes veines Je rêvais de rencontrer l’Homme Celui qui se retient de croquer la pomme J’ai perdu la foi en son existence Peut-être pas assez de patience Alors pour tuer l’ennui, Je suis une belle de nuit » Les poèmes de Robine Delvair sont une ode à l’amour, mais à l’amour-partage, l’amour qui permet de comprendre l’autre ; elle sacre aussi l’amitié, comme un des biens les plus précieux, et sa galerie de portraits, de Fabien, Tiffany, Aicha, Simone, Lolita ou Yasmina, dont elle dit : « Lascive et pensive La Jasmine est oisive » Et plus loin… « À la plus soyeuse des bohèmes À la santé d’une petite sirène » Conjugue l’écriture, le plaisir et la cuisine avec sa recette très personnelle de la crêpe Suzette, écrite pour son amie Suzon, dont le secret réside dans le fait que la pâte ne doit pas se déprimer !!! Pages 6 / 62
Mais la poésie aide aussi à combattre les démons qui naissent dans sa tête et dans « Expérience paranormiaque » elle crie sa souffrance : « Un moment de faiblesse Un mot sans délicatesse… Ca y est ! La machine est lancée ! Mon cerveau fabrique une autre réalité Une réalité déformée, insidieuse Qui paraît si vraie, mais empoisonneuse Cauchemar éveillé Engrenage effréné Je me sens ballottée Je me sens persécutée Souffrance machiavélique Errance neuronique ! » Et plus loin… « On m’ordonne On m’assomme On me juge On m’accuse Je m’insurge Me révolte Je conteste Et je peste » Elle trouve les mots pour dire sa douleur, mais aussi la force qu’elle y puise pour se battre, et revenir vers un monde, qu’elle souhaite apaisé, tolérant, accueillant ; elle refuse la noirceur de certains et fustige le racisme, en soulignant que dans racisme il y a « rat », et en affirmant ses valeurs : « Si on a peur de la différence d’autrui On ne peut aimer personne dans la vie Car nous sommes tous de différentes couleurs Un potentiel dégradé de rouge à l’infini » Robine Delvair avec ses textes nous donne une leçon d’humanité, elle chasse la haine, zappe la vie, comme la télé, dont elle moque le niveau médiocre, se rit des « Des panses publiques » et comme remède à la crise, propose d’investir dans l’humain ! Elle nous embarque dans son « S –cargo », celui qui flotte et déjoue les tempêtes, mais le S est aussi celui de Schizo,
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de Solo, et de DéS-espoirs, alors sa boussole se nomme Solidarité… Ses textes représentent une leçon de vie, qui pourtant ne l’a pas épargnée, mais Robine Delvair est une combattante, qui pied à pied livre un combat contre la médiocrité, l’égoïsme, et la maladie contre lesquels elle a bâti des murs, dont les briques sont des mots de toutes les couleurs : « Merci aux mots, mes p’tits amis rigolos, si malléables, si pénétrables, les mots c’est de l’amour… » Sa richesse, elle la trouve aussi chez l’autre, et notamment chez ses pairs, ses compagnons d’infortune, les usagers de la psychiatrie, qui comme elle, ont vu s’élever en même temps que la maladie, des remparts de peur, de rejet ou d’indifférence. Robine Delvair est devenue une femme libre, elle a conquis sa Liberté, les armes à la main, ses flèches sont des poèmes, son arc est l’écriture. Elle nous dit de façon trépidante que la vie est courte, que la souffrance est partout, mais qu’il ne faut pas baisser les bras, la vie vaut la peine d’être vécue même avec ses moments les plus noirs. Le courage de Robine Delvair est magnifique, il force le respect et dessine un parcours singulier ou l’art de la poésie se conjugue avec les blessures de la vie. Dr Dolorès Lina Torrès Psychiatre des Hôpitaux CH Edouard Toulouse Marseille
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À VOS STYLOS !
Que ces quelques textes vous inspirent... pour, à votre tour, peut-être écrire... Sachez que cela fait un bien fou d'exprimer tous ses dessous... Sentez combien il est royal de se mettre à poil... Ma psycho-philosophie s'est engagée dans un combat pour m’affirmer Un vrai bonheur thérapeutique… un antidépresseur dynamique ! Peut-être qu’après ces quelques mots, vais-je soulager quelques uns de vos maux C’est la principale raison pour laquelle j’aime partager les outils qui m’ont donné des ailes…
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QUI SUIS-JE ? Ma tête était une grande salade d’agrumes sans sucre ajouté ! … perchée LSD !... AAAAACIIIIIIIID !!! Je m’appelle Robine Delvair… un anagramme de mon vrai nom. Je reviens de très loin… du fin fond d’un puits où je recevais des messages de mondes parallèles et invisibles qui me disaient que j’étais responsable des tremblements de terre, que je ne méritais pas de respirer l’air, etc. J’ai essayé de ne plus respirer. Impossible puisque la respiration est un réflexe ! Ce jour là, j’ai compris qu’il n’y avait qu’un seul chemin possible : grimper les parois du puits !
Aujourd’hui je vais mieux… Je vais mieux parce que j’ai commencé ce combat… un combat contre la maladie mentale qui était latente depuis toujours et que le LSD a bousculé ; Les médecins me disent psychotique mais je suis également passée par des périodes maniaco-dépressives et schizophrènes avec des tendances à la paranoïa. Bref ! J’suis complètement barrée du ciboulot ! Une usagère de la maladie mentale comme ils disent en psychiatrie.
Mais ma psychose n’est qu’un miroir de mes toc-tocs… Elle est en quelque sorte une alarme du cerveau face à la douleur psychique qui me torture tant. Trop sensible ? Pas assez légère ? Mon combat a commencé quand j’ai entrepris des actions qui augmentaient l’estime de moi-même ; Je suis allée au bout de petits rêves restés enfouis au fond de moi…
Aller au bout de ses rêves c’est commencer à s’aimer… C’est un début. Puis, j’ai écrit, décrit mes valeurs, mes rêves. Là, j’ai enfin trouvé un média pour clarifier mes pensées anarchiques et illogiques : L’écriture… une activité que j’aime, une passion constructive qui m’aide à m’affirmer. J’ai écrit la théorie de mes valeurs, mes idéaux mais, j’avoue que je n’en ai pas toujours la pratique ! J’y travaille ! Continuer à me battre pour m’en approcher est devenu ma raison de vivre… Ce recueil de textes, ce sont 8 années d’écriture… 8 ans durant lesquels j’ai évolué, mes textes aussi… 8 ans à l’issue desquels je ne suis plus du tout la même… Je ne déprime plus que rarement et je dirais même que je suis devenue plutôt joviale et d’une constance joyeuse !!! Merci les mots !
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Robine
fait
son
bla bla bla‌ !
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TEMOIGNAGE D’UNE SCHIZO… (26/12/2011) Bonjour ! Je m’appelle Robine Delvair, née en 1969, de formation scientifique, avec une très courte expérience dans la recherche appliquée qui m’a valu un traumatisme car je trouve le monde du travail malhonnête et tordu. Je n’étais pas prête à affronter tout ça. Je suis diagnostiquée schizophrène. Je distingue clairement dans mon cas trois périodes mais pas strictement chronologiques puisque c’est un peu du genre trois pas vers l’avant et un pas en arrière ! : -
Avant la psychose, un terrain miné… Pendant… Les crises psychotiques, et une renaissance progressive… avec un meilleur contrôle sur la maladie.
L’avant psychose : Je me souviens avoir vécu des choses bizarres vers l’âge de 12 ans : À cet âge là, j’ai commencé à regarder les informations du journal télévisé. Une horreur !!! Je crois que ce fut un gros choc de voir comment était réellement le monde (en ce qui me concerne, je vivais mon enfance à Nouméa en Nouvelle Calédonie). Peu de temps après, J’ai ressentie qu’il y avait une conspiration contre moi à l’école : les professeurs, les élèves et les surveillants conspiraient ! Cette sensation de conspiration est propre aux psychotiques… Adolescente et jeune adulte, je ne fonctionnais que grâce à des mécanismes de défense désespérés. J’avais un masque ! Je faisais bonne figure devant les autres mais, dès que je me retrouvais face à moi-même, je déprimais sec ! En effet je pleurais rarement. J’étais comme anesthésiée des émotions. Comme les autistes… La douleur était pourtant là car je trouvais le monde violent. Ma défense contre la violence, c’était de me faire passer pour quelqu’un de bête, d’idiot et de naïf pour me protéger de cette violence que peut renfermer la réalité de la société. Cette défense est une politique de l’autruche qui ne permet pas d’avoir beaucoup d’estime pour soi-même. Je ne m’aimais pas…. j’avais alors du mal à faire la même gymnastique pour les autres : je ne savais pas aimer bien les autres non plus… je me comparais aux autres tantôt avec des complexes d’infériorité ou des complexes de supériorité. Une névrose ! Je trouvais la vie, la société et le quotidien hideux. Paradoxalement, j’avais aussi de la haine pour ceux que j’aimais et des casseroles amoureuses que je trainais comme des échecs personnels.
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A 12 ans déjà, la psychose était présente mais ce n’est que quand j’ai pris des drogues qu’elle s’est déclarée… J’avais 25 ans. Cannabis, LSD et champignons magiques furent alors déclencheurs d’une tourmente terrible car « la bouteille à la mer ne datait pas d’hier… » Je cite Mathieu Chédid dans la chanson : « C’est pas ta faute ».
La psychose : En 1995, ce fût une longue tempête dans ma tête. Je suis devenue psychotique sans savoir ce qui m’arrivait. Les vents de la psychose étaient violents. Une thérapie à coup de bâtons ! Ce furent deux années de délires et d’isolement. Je vivais dans une réalité imaginaire et magique mais souvent terrorisante. Je n’entendais pas de voix mais communiquais avec des mondes parallèles et invisibles via mon environnement qui était visible des autres également mais que moi j’interprétais différemment selon des superstitions symboliques. Ma psychose hallucinatoire chronique avait soit des accès mélancoliques ou exaltés avec une tendance à la paranoïa délirante. Comme vous le voyez, je suis bien fêlée ! Pour moi une psychose est une maladie mentale qui se caractérise par la sensation de vivre dans une réalité autre que celle de notre entourage ; mais l'expression de cette psychose est différente d'une personne à une autre, elle dépend de notre vécu conscient et inconscient qui varie d'un individu à l'autre. Certains entendent des voix dans leurs têtes. D'autres, comme moi, reçoivent des « messages » par le biais d'un environnement commun à l'entourage mais que l'on perçoit différemment, par délires d’interprétations. Par exemple, j'ai de part mon vécu une perception symbolique des couleurs, des chiffres, des animaux, etc. Ainsi, le rose représente la jovialité et l'insouciance, tandis que le vert représente l'espoir et que le rouge est la passion avec un grand « P » (un mélange d’amour et de haine). De même, le chat, le chien, l'éléphant, le cochon ou le crocodile ont une signification symbolique et psychologique. Grâce à ces codes symboliques, ma perception de l'environnement est différente que celle de mon entourage. De plus, plusieurs codes associés forment un message que j'ai longtemps cru venir d'un monde parallèle et invisible et qui en réalité n’est que le miroir de mes peurs, le résultat de mes attitudes psychologiques. Par exemple, si j'ai une peur, le « message » est négatif. Ainsi j'en arrivais parfois à l'angoisse terrible que j'étais responsable du malheur des autres comme un tremblement de terre ou la jambe cassée du voisin (En effet une très grande peur que j’ai en moi, c’est de faire du mal à autrui). Par contre, si j'avais une pensée positive, le « message » était plein de beauté et d'espoir.
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Les messages m’aidaient alors à grandir, à réaliser et produire des choses constructives comme écrire pour décrire ce qu’est l’Amour avec un grand A. Une sensation forte que l’Amour me guidait… Les atmosphères avaient pour moi une signification particulière. Par exemple je croyais que la météo dépendait de mes pensées… en gros, je croyais faire la pluie et le beau temps !!! Quelle mégalomanie ! Ainsi, la psychose serait l'expression d'un mal être mental qui s'exprime au travers d'une Magie créée par les 85 % du cerveau que nous n'utilisons pas et qui reste un mystère pour les scientifiques car l'éthique nous empêche de faire des expériences sur le cerveau. Dieu merci ! Pourtant, je pense que la « Magie » de la psychose a une origine moléculaire que peut être, plus tard, avec les progrès de la science, nous pourrons expliquer scientifiquement. Une preuve, c'est que les antipsychotiques sont des molécules qui rétablissent la chimie « normale » du cerveau; ce qui se traduit par la disparition quasi-complète de la « Magie ». Donc c’est par un traitement chimique que l’on rétablie la réalité de la société. Ma lecture d'un ouvrage destiné aux infirmiers psychiatriques en formation, m'a révélé que les maladies mentales ont souvent des origines génétiques. Ce qui conforte encore l’affirmation ci-dessus. Souvent les psychotiques et les dépressifs ne s'acceptent pas euxmêmes et n'acceptent pas la réalité telle qu’elle est. Alors ils se réfugient dans leur réalité intérieure avec tous les disfonctionnements psychologiques que cela peut générer dans leur vie notamment l’isolement et un enfermement à l’intérieur de soi et/ou des addictions. Pourtant nous sommes des êtres sociaux et quel serait le sens de la vie si ce n’est partager et aimer avec les autres bien sur. La réalité magique est un leurre car elle est souvent de l'ordre d'un idéalisme absolu qui n'a rien de réalisable. C'est une maladie mentale car le décalage entre les deux réalités est mal vécu : Les deux réalités sont incompatibles. Les messages m’ont beaucoup perturbée. Ils m’ordonnaient des choses absurdes comme « ne respire plus, ne mange plus, ne bois plus, ne dors plus et tu sauveras l’humanité ». Bien sûr, Il m’était impossible de réaliser ces ordres car il s’agissait de besoins vitaux. Alors les messages, c'est-à-dire le miroir de mes pensées, me tenaient pour responsable des malheurs de l’humanité. ABSURDE !!!! Devant l’absurdité des ordres, j’arrive aujourd’hui à résister aux crises car je m’insurge contre les messages et les envoie au diable. Alors ils disparaissent. Selon moi, une psychose se nourrit de nos peurs profondes pour nous pousser à les dépasser. Le seul moyen de s’en sortir est de s’affirmer bien en accord avec soi-même et dans le respect de soi et des autres, ou, de refuser de se laisser balloter. De toute façon, il me semble que le cerveau
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créée cette magie c'est-à-dire des hallucinations qui ne sont réelles que pour nous-mêmes. La paranoïa, C’est l’enfer : Croire que personne ne nous aime. Une autre de mes peurs était de ne pas avoir suffisamment d’amour en moi pour sauver l’Amour… quand on se bat contre cette peur on est un messie potentiel… bien sur c’est un délire psychotique classique ! En effet, la plupart des schizophrènes pensent qu’ils sont des messies ou du moins ils se sentent investis de missions. Je pense que les prophètes étaient des schizophrènes qui ont accompli leur mission… Pendant les deux premières années de ma psychose j’étais seule, isolée, avec un soutien médical et social rare. J’étais en Angleterre. Je vivais comme une sorcière dans sa grotte. Deux fois j’ai été hospitalisée et soignée lors de cette période. J’ai alors réalisé que les traitements étaient une sacrée béquille qui permettait de moins « psychoter ». Mais, parfois les messages pouvaient me convaincre de ne pas prendre d’antipsychotiques, les neuroleptiques qui soignent la schizophrénie. Alors j’évitais le traitement mais je rechutais fatalement. En 1997, de retour en France, on m’a prescrit, avec mon accord, les piqûres d’antipsychotiques pour que j’évite parfois d’écouter les mauvais conseils des messages concernant mon traitement. Un suivi régulier en psychiatrie commença, les messages se firent de plus en plus rares mais la mémoire des chocs passés et un traitement inadapté me laissaient dans un état proche de celui d’un zombie. Je souriais de temps en temps pour rassurer les gens mais je ne savais plus éclater de rire, j’étais souvent passive en groupe et je n’étais pas du tout dans l’action. Je rechutais régulièrement car malgré les traitements un schizophrène n’est pas à l’abri d’une rechute. J’ai donc voulu revenir aux comprimés. Avec les psychiatres nous avons travaillé ensemble à trouver le traitement le plus adapté. Et on l’a trouvé !
Ma renaissance progressive avec des crises psychotiques de plus en plus rares… Les psychothérapies que j'ai effectué avec des psychiatres et des psychologues ne m'ont que très peut aidée, car je n'étais pas capable d'exprimer mon mal-être et mes émotions. J'étais perdue ! Aujourd'hui, je vais mieux, grâce au travail de l'expression, surtout écrite, dans la positivité. Ma renaissance se fit grâce à la combinaison de six événements :
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Premièrement : En 2003, j’ai commencé à écrire des textes. C’est une véritable thérapie analytique. Avant l’écriture de la profondeur de mes tourments, j’avais du mal à m’exprimer oralement avec clarté. Ce fut plus facile à l’écrit de faire du ménage dans ma tête. Ces textes m’ont permis d’évoluer vers une personne plus sereine et plus épanouie. Par exemple, j’ai soigné ma bipolarité en me disant qu’on était ni nul ni des super héros mais qu’on était des humains donc imparfaits mais pas mal… et pas mal, c’est pas mal du tout. C’est plus souple. Ainsi, j’essaye d’avoir la tendresse d’accepter mes défauts et ceux d’autrui afin d’être la plus douce et tendre amie pour moi-même puis pour les autres. Deuxièmement : J’ai commencé par hasard à rencontrer des pairsaidants, des usagers de la maladie mentale stabilisés. Cela m’a fait un bien fou car dans ma psychose, j’avais tendance à croire que j’étais unique, le nombril de la Terre. Alors, savoir que les autres psychotiques croient la même chose m’a fait comprendre que, tous, nous délirions et que je n’étais pas un cas unique. Cela m’a aussi aidée à comprendre l’importance du traitement car les pairs-aidants l’ont bien compris. On trouve souvent des Pairs-aidant dans les G.E.Ms ou Groupes d’Entraide Mutuelle (voir la liste des G.E.Ms de France dans la section « Partenaires » de mon site). Je donne un coup de main depuis début 2013 au G.E.M des Canoubiers à Marseille où j’anime des ateliers de slam. Troisièmement : J’ai changé de traitement. Je prends aujourd’hui 300 à 500 mg de Solian par jour (selon le besoin, j’écoute mon corps et ma tête !). Une fois j’ai oublié mon traitement pendant deux jours et cela m’a valu une crise d’un mois ! Ce sont des neuroleptiques de la classe des antipsychotiques (300 mg correspondent à 1/4 de la dose maximale). Ils ont sur moi un effet antidépresseur je crois. À l’heure où je vous parle j’ai la pêche et la banane !!! Quatrièmement : J’ai fait des choix de vie différents de la « normalité » et de la « conformité ». J’ai osé prendre des risques mais avec la prudence de savoir les minimiser. La société m’a marginalisée depuis ma maladie. Mais j’en ai très vite pris mon parti. Je suis marginale dans mes choix de vie, en accord avec mon unicité. Ainsi, aujourd’hui j’accepte la réalité de la société. Je n’ai plus besoin de vivre dans un monde imaginaire pour survivre. Je suis en accord avec moi-même. Mais pour accepter la réalité de la société, c’est tout un travail ! Il faut écouter qui on est, ce qu’on aime, ce qu’on attend… et faire les bons choix. Oser être différents, oser braver les stéréotypes d’une société en pleine évolution qui a du mal à être juste. Faire en sorte d’aider les mentalités à évoluer, faire en sorte d’aider les injustices et les inégalités à s’estomper…. A son rythme, faire des petites choses accessibles et imaginer que si tout le monde le fait, cela changerait vraiment les choses.
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Cinquièmement : J’évite depuis des années de regarder les informations. Je vis au gré de ma localité et essaie de la rendre belle et gaie… je commence tout juste à m’engager dans des associations tout doucement, à mon rythme et à ma portée… Pour faire un monde meilleur petit à petit ! La patience n’est-elle pas une sagesse ? Sixièmement, j’ai opté pour une philosophie de vie que j’expose dans mes textes qui me parait humaine, juste et apaisante.
La spirale vers le Bonheur ! Depuis que je vais mieux, j’ai l’impression de grimper une spirale vers le bonheur… Cela fait plus d’un an que je n’ai pas rechuté. Cependant, ma réalité imaginaire a essayé de s’imposer à la réalité de la société une ou deux fois durant cette dernière année mais j’ai réussie à la repousser facilement et cela devient de plus en plus facile à gérer. Les schizophrènes que je rencontre et qui ne sont pas stabilisés, souvent se confortent dans leur réalité imaginaire où ils ont plus d’importance et y trouve plus de charme. Ma force c’est que ma réalité imaginaire m’impose des missions impossibles à réaliser : Je ne peux changer le monde à moi toute seule, j’en suis consciente mais je peux faire de petites actions toutes simples pour améliorer mes conditions de vie et celles des gens autour de moi. J’ai donc choisi la réalité de la société que j’arrive à aimer grâce à mes espoirs. J’ai aujourd’hui une vie que j’aime dans la réalité de la société car je profite de la vie et je fais ce que j’aime… c’est comme cela que je m’en suis sortie… et je dois dire merci à cette maladie qui m’a rendue plus forte… à croire qu’il s’agisse d’une défense immunitaire du cerveau !!! Pour conclure, je pense, aujourd’hui, que ce que j’écris peut aider les usagers de la maladie mentale. Alors, mon but est avant tout de diffuser mes textes dans le milieu psychiatrique via le personnel soignant. Une façon d’endosser à mon tour le costume de paire-aidante. A terme, je désire les diffuser dans le milieu ordinaire afin d’en finir avec la discrimination des usagers de la maladie mentale par les gens dits « normaux » ; afin de rompre avec l’ignorance. Nous ne sommes pas plus dangereux que d’autres populations et même moins aux dires de ma psychiatre. Alors qu’est-ce que vous attendez pour vous rendre sur mon site et pour en parler autour de vous ? C’est gratuit :
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J’aimerais faire chanter les étoiles… À cause de mes « parfois », je ne fais que grogner les ours !
Photo tirée de l’exposition organisée par l’École Supérieure des Beauxarts de Marseille sur le port autonome en 2009 Cette porte rouillée c’est la porte de l’Amour, la lumière, c’est derrière ! « J’ai les clés du paradis ! Elles sont justes un p’tit peu rouillées ! » (Jane Birkin, « à la légère ! » L’album). Vite ! De l’antirouille et du dégrippant ! Après y avoir mis du dégrippant, je me suis amusée à jouer aux journées portes ouvertes !!! Les portes sont toujours ouvertes pour ceux qui sont observateurs et audacieux…
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J’ai crié mes maux ! (04/2010) J’écris, Pour savoir qui je suis Pour exprimer ce cri qui ne fait pas de bruit La vie, Tant injuste qu’elle me trahi Tant flibuste qu’elle m’éblouit Alors j’écris, Pour optimismer mes toc-tocs Pour être mon doc J’écris, Pour rendre les humains joyeux Pour égayer les moments ennuyeux J’écris comme je cris Sans la forme, Sans la norme En misant à fond Sur le fond J’écris, Pour soulager mes gros maux En crachant des Amours de mots J’écris Pour nous redonner l’espoir Pour que nous puissions voir dans le noir La vie, Si dure qu’elle me brise Si belle qu’elle me grise J’écris Pour trouver la face cachée Le côté sur lequel positiver J’écris, Pour ne pas me laisser aller Pour apprendre à jouer J’écris, Pour déjouer l’ennui J’écris pour me faire aimer la vie.
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« Oser voler » Par Robine Delvair
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles, que l’on n’ose pas… C’est parce que l’on n’ose pas, que les choses deviennent difficiles !!! » (Sénèque)
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PRE-EN-BULLE* * Il aura fallu que j’écrive pour commencer à créer ma bulle ! Merci ma vie ! Ma vie va mieux depuis que j’ai su analyser ce qui pourrait me rendre heureuse et que j’ai foncé dans ce sens ! Aujourd’hui, je suis heureuse et satisfête !!! Il me suffit de mettre de la bonne musique pour avoir l’impression d’avoir gobé un extasy. Alors je vis en musique et la vie est belle ! Merci ma vie ! Certes ! Mais cela n’empêche que la vie est une peau de vache pour nombre d’êtres humains et que cela me paraît injuste ! Dieu n’existerait pas pour tout le monde ! Alors existe-t-il (ou elle) vraiment ? L’humain est précieux et mérite que l’on prenne soin de lui…. Il se fait dire que Dieu serait le créateur de La Terre et des étoiles… Mais la Nature telle qu’elle existe est un monstre d’injustices : Le plus fort écrase le plus faible… c’est chacun pour soi et Dieu pour personne !!! L’Humain au moins quand il n’est pas mal et qu’il est digne de ce nom, lui, tend la main à plus fragile que lui… ça m’émeut toujours ! C’est beau !!! C’est l’Humain qui est un dieu potentiel ! Soyons tous alors de beaux Humains humains pour que la vie nous sourie, qu’elle soit plus belle et surtout plus juste.
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RAISONNE… D’après la chanson « mon légionnaire » reprise par Gainsbourg… c’était le mot que le légionnaire s’était tatoué sur le corps ANALYSE… Moi, j’analyse en écrivant pour mettre de l’ordre dans le brouillard de mes pensées… par l’écriture, je range ! Le soir avant de se coucher on devrait analyser tous les points forts de la journée et prendre des résolutions pour demain au regard de cette analyse. C’est plus utile que de réciter des prières par cœur ! OSE…
Bien souvent ce que l’on doit faire pour être heureux demande de se dépasser ou de dépasser certains tabous… cela demande du courage et de l’affirmation de soi.
AGIS…
Foncer mais avec prudence bien sur ! Toujours minimiser les risques qui nous mettraient en souffrance… pas de risque zéro mais on n’va tout de même pas s’empêcher de vivre !!!
Alors nous serions plus en accord avec nous-mêmes et notre vie serait plus belle !!!
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« Hier est de l’histoire… Demain est un mystère… Aujourd’hui est un cadeau … Et… c’est pourquoi nous l’appelons le présent ! » (Anonyme)
J’ai entendu cette citation sur les ondes de radio grenouille (88.8 à Marseille) et je l’ai retenue tant elle me plait !
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À Mimi pour ses 12 ans…
Graine de production (1995) Petit piaf endormi sous un ciel léger Ne laisse pas le vent te diriger Ni l’écran de télé te paralyser Ce serait la lune pour l’éternité… Sois émerveillé face à la vie Vois les harmonies Pour aller au bout de tes rêves, La fusée décolle sans trêve. Tu peux t’envoler au delà du ciel, Apprivoiser le vent dans tes ailes. Ta sensibilité n’est pas un handicap C’est un atout, c’est un rap. Fais tes pas, travaille, Sans te soucier de la maille ! C'est-à-dire en avoir juste assez Pour ne pas avoir à t’en soucier. Sois aux aguets des opportunités. Attèle-toi à ne rien manquer Imagine, créé, communique, sois Toujours dans le respect des autres et de toi. Colle un sourire constant sur ton visage Pour que la vie t'offre un heureux présage. Fais toujours ce que tu aimes. Ne fais jamais rien qui soit dicté par la haine. Mais, si tu te forces la main Tu ne feras rien de bien. Bannis la fainéantise. Le labeur est ta seule mise. Sème ton travail aux 4 coins du monde Pour le partager avec tout le monde. Tu trouveras forcément des gens comme toi Qui aiment ton art et tes lois. Alors, d’un bouche-à-oreille dynamique, Tu auras trouvé ton public…
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Mon vis-à-vis avec la vie (1997) Dans un vis-à-vis... Il y a des dégradés de gris C’est complexe d’y voir clair Alors j’éclaircis le mystère… La déprime, je connais, Car je n’ai pas assez osé ; Ne me suis pas assez bien affirmée Je traine un lourd passé Analyser les schémas répétitifs Pour m’enlever les poux des tifs Quand la Vie est injuste, je me rebelle Si je me défends juste, ça m’donne des ailes Je veux vivre des expériences. Ainsi avancer vers ce rêve immense. De créer ma bulle d’anges qui se protègent Avec un effet bulle de neige Mon diablotin et ses dangers Ne m’arrêtent jamais. Ils m’apprennent l’auto-défense… Ils m’apprennent la prudence… Se défendre sans attaquer, Pour marquer le respect C’est être celle que je serai Quand je me serai réalisée Se heurter à des portes fermées Dont on ne trouve pas la clef… Faire le parcours du combattant Pour être enfin gagnant… La vie est dure ! Apprendre à grimper les murs ? Plutôt prendre des raccourcis C’est ça la belle vie ! Puisque je déteste la vie Je veux profiter d’elle jour et nuit Ainsi, je le fais et je le dis Sans remords, je profite de la vie !!! Pages 26 / 62
À Tata Belle et tous ceux qui vivent le deuil d’un très proche …
La vie sent toi (2008) Comment supporter que tu ne sois plus là… Comment exprimer ce tourment qui me tire vers le bas. Je n’ai plus le goût de vivre. Plus rien ne m’enivre. Je reste là, prostrée, sans voix. À me demander : « Pourquoi ? » Seules les larmes ruissellent. Je ne vois plus qu’à travers elles… L’absence de toi, c’est ce grand vide L’absence de toi, c’est ce désir morbide De rejoindre ton âme, évadée De ce corps tant aimé. L’absence de toi, c’est cette culpabilité injustifiée Qui m’accuse de ne pas t’avoir assez donné. Parfois on ne sait pas faire, c’est humain… La triste fragilité de tout un chacun. L’incapacité à aimer, c’est ne pas savoir pardonner. Tu étais plein d’amour : le pardon, tu me l’aurais accordé. Ce serait manquer de respect à ta mémoire Que de ne pas le croire. Mais sans toi la vie n’a aucun sens. Comment profiter de la vie en ton absence ? Peut être en ayant de nouvelles devises… La vie réserve toujours des surprises… Abattre ce qui nuit, Abattre l’ennui ! Explorer ce que j’aime par de nouvelles actions Une nouvelle vie, une nouvelle passion En étant toujours dans l’actif Sans perdre de vue mes objectifs… Toujours faire ce que j’aime Sans oublier que je t’aime…
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Que tu es parti avec les anges Œuvrer pour que le monde s’arrange… Tu es devenu immortel Réincarné dans toute chose belle : La fleur la plus élégante, L’étoile la plus brillante, L’animal le plus fidèle, La plus gourmande des tourterelles… La flamme d’une bougie Qui éclaire mes nuits Quand je t’écris Tout ce que je vis… Tu es encore là. Encore tu regardes mes pas Toujours, tu veilles sur moi. L’aura de cette bougie, c’est toi. Tu deviendras une voix intérieure Qui guide mes pas vers un nouveau bonheur… De cette présence de toi, je retrouverai la joie. C’est une nouvelle page pour toi et moi…
« Résurrection » Par Robine Delvair Pages 28 / 62
Je sais ! J’y connais rien en latin !
Intéractum humanéïs (2003) Avec les gens, Dans un premier temps, Il est de mon ton D’exprimer qu'ils sont bons. Certains appellent cela « Naïveté ». Moi je le nomme : HUMANITÉ ! Quand je suis pleine d'humanité Et que l'on me manque de respect Je souhaite réussir à apprendre Avec le sourire à me défendre ! Certains appellent cela « se désavouer ». Moi, je le nomme : DIGNITÉ ! Quand je serai grande et gaie Les gens, Je m’amuserai à les apprivoiser Quand les renards sont fatigués Leur donner un goût de positivité Ils appelleront cela « Hystérie ». Moi je le nomme : PHILOSOPHIE Je n’sais pas apprivoiser les arom’mates Parce que je cuisine pas assez de diplomate Alors j’oublie le sel et les épices Et on m’affuble de tous les vices! Certains appelleront cela « bassesse ». Moi, je le nomme : maladresse !
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Télécommander ma vie ! (2005)
La télé c’est un grand tour du monde… Je n’apprécie pas tout à la ronde… C’est comme dans la vie, en plus speed ! À la puissance soixante-dix-huit ! Zapper à la télé comme dans la vie ! Des gens qui nous prennent pour des idiots, Qui programment des émissions de saligaux… Je zappe et rappe sur le Mic Mac ! Des mères Térésa qui se laissent pendre, Des personnes influençables qui se laissent vendre… Je zappe et rappe sur le Mic Mac ! De l'amour subtil, De l’humour fertile Là, je n’zappe pas : dans le Mic*, c'est Mac ! Les informations du journal Qui nous manipulent, normal ! Je zappe et rappe sur le Mic Mac ! Les personnes qui s'expriment naturellement, Sans cacher leurs joies et leurs tourments Cool ! Je n’zappe pas : dans le Mic c'est trop Mac ! Des gens qui chantent et dansent la joie de vivre Pour nous remonter l’ moral et nous aider à vivre, Avec eux, je me mets aussi au Mic : c'est trop Mac ! Des personnes qui se font houspiller à tord Par d'autres qui se croient forts… Je zappe et je rappe sur le Mic-Mac ! Le fort qui tend la main au faible Pour le rendre plus fort, qui l’aide… Là, je n’zappe pas, ce qu'il sort de son Mic, c'est trop Mac!
Mic * : Abréviation de micro pour les rappeurs
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Les détracteurs détraqués Sont des délateurs complètement tarés… Je zappe et je rappe sur le Mic Mac Des cas rares que l'on généralise de psychopathes Ne servent qu'à terroriser l'audimat… Je zappe et je rappe sur le Mic-Mac ! Les politiques qui, pendant des heures, déblatèrent Perte de temps sévère ! Je zappe et je rappe sur le Mic-Mac ! Pourtant nous avons tous le cœur placé à gauche… Seuls certains, par peurs, virent à droite vers la débauche… Je zappe et je rappe sur le Mic-Mac ! La télé nous stresse, nous agresse La télé est enchanteresse ! Y'en a à prendre et à laisser… C’est un droit que de le juger Et télécommander la télé... Dans la vie, s’affirmer, c’est ne plus être passif De spectateur devenir acteur actif Quand le programme me cause des soucis Je télécommande ma vie !
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Pour remonter l’moral des troupes…
Boire l’espoir et y croire ! (2007)
Tu as perdu le goût du son Tu n’as pas su garder le bon ton Tu m’as l’air perdue Sans repères pêchus Tu vacilles, tu te rends, égarée Face aux cris et au manque de respect… Comme tu as peur de la solitude, Tu te laisses bercer par l'habitude Qui tue ta spontanéité à petit feu, Qui rend le quotidien hideux. Ton SOS me touche et me pousse à partager Mes espoirs fous et mes idées gaies : Imagine la vie au Moyen Age… Combien la femme était sans rage ! Combien d'écart entre le pauvre et le riche. Combien de misère glauque et d'injustice... Et puis il y a eu 1901… Naissance de l’association numéro 1 ! Depuis il y en a eu des milliers… Toutes dévouées pour changer les mentalités Toutes œuvrant pour rompre l’isolement. Faire du bénévolat, c’est puissant ! Nous vivons une époque extraordinaire… Nous pouvons espérer un avenir prospère Grâce aux nouvelles générations… Elles ne manquent pas d'idées ni de solutions ! La jeunesse est une bonne graine Avec de moins en moins de Haine… On avance, lentement mais sûrement… Alors, Courage ! Tu n'as pas d'âge !
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Continue le combat pour changer de normes Sans perdre la foi que le monde se transforme ! Persévérance, patience et zénitude N’ont percé que dans la positive attitude ! La Terre ne tourne pas vite Mais elle tourne à son rythme… Pour garder l'équilibre, Pour éviter d'être ivre… Laissons le temps à la Terre De faire sa cour au Soleil… !!!
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Un hommage à ces femmes tant méprisées par les préjugés d’une société puritaine…
Joies de fille pour fille de joie (09/2010) Tu vends tes charmes Mais ce n’est pas un drame Une offre de service Pour éloigner le vice Tu oses demander Tu oses décider De ta vie, tes choix, tes désirs De ton lit, tes rois, tes sourires Alors ce métier maudit Te donne les clés du paradis Te voilà indépendante Te voici charmante Te voilà enfin libre Te voici emplie de joie de vivre On t’accable d’être sale Mais au diable la morale Au diable les jugements hâtifs Au diable les mesquins négatifs Ce jour, ta générosité innée paye L’échange équitable se monnaye Recevoir de l’argent en un sens C’est obtenir une reconnaissance Donc c’est recevoir de l’amour Alors cet argent tu le savoures Un juste retour de ta générosité Un bon p’tit tour de ta destinée De plus cet argent te protège De sentiments qui t’assiègent Tu apprends à respecter l’inconnu Sans hésiter à te mettre à nu Tu apprends à te respecter En ayant une clientèle triée
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Tu es enfin toi-même C’est cela que tu aimes Alors tu te régales Et la morale t’est égale Tu ne fais pas de mal dans cet échange plutôt pas mal Qui devrait être remboursé par la sécurité sociale Tu n’obliges personne tout de même Pas même toi-même Car tu n’es pas une victime non plus Maîtresse de ton intime dévêtu Tu apprends à dire non Pour aimer dire oui dans l’fond Alors tu dis merci à la ronde Au plus vieux métier du monde
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Un bon Rap, c’est trop Mac ! (2007) Faire, défaire pour mieux refaire… Dépasser l’âge de guerre… Evoluer dans un monde indolore… Lentement mais sûrement plus fort. Ecrire pour effleurer cette utopie : Bousculer les mentalités établies. Replacer l’humain au zénith. Faire de notre futur un mythe. Quand on a mal, on contre-attaque ! Primaire réaction aux grandes claques ! C’est la colère de l’Amour… Quand j’suis en colère c’est si lourd ! J’ai besoin de l’exprimer Pour ne pas craquer. Ça m’permet de n’pas garder rancune Quand j’ai sorti tout c’que j’avais dans l’urne. J’aime le rap qui exprime des lois, Pas celles des clichés-rois Mais une loi plus logique ! Une foi plus magique ! Une loi insolente et justifiée ! Une foi pertinente et argumentée ! Le rap que j’aime sert à éveiller les consciences… À combattre l’ignorance. À compenser le manque de vécu. Le rap peut guérir la vue. De ceux qui n’ont pas de repère, Qui donnent toujours raison aux pères sévères ; Aux conservateurs de moral amateur, Qui n’écoute pas la loi du cœur.
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À mes trois sœurs biologiques et à celles d’adoption que j’aime autant que la vache aime le herbeuh… bien tendre !!!
Part-tag(u)er ! (2007) Partager, C’est donner sans s’oublier Avec beaucoup d’Amour tout autour Et de l’humour sur les contours… Ma sœur, te conquérir est un bonheur ! Apprendre, de concert, à guérir de notre douleur. Aujourd’hui, tortue que je suis, Je commence à peine à partager mes joies et mes soucis Plus je te lis, plus je jouis, Plus je te suis, plus je grandis. J’ai réalisé avoir été anesthésiée Par des jugements hâtifs souvent impulsifs, Par des idées négatives, Des pensées pas constructives. Je ne savais pas partager Et j’en culpabilisais. Maintenant, je me dis, Avec une banane de ravi, Grosse malade ! Arrête ! Grosse salade dans la tête ! Ciel j’étais psychopathe ! (Hurlement terrorisé de femme) Fiel d’un animal à quat’ pattes ! En conséquence un peu autiste ! Une semence de tortue cré-artiste ! Qui a du mal à se développer… Qui rame pour s’envoler… Qui a du mal à se construire… Qui rame pour grandir… Etre de plus en plus capable d’aimer, De plus en plus joviale pour partager.
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Le mal a dit : « T’es un âne en amour ! » C’est la maladie d’anamour ! Guérir en jouant. Choisir le chemin combattant. Je fais des listes pour aller plus vite, Des actions encore inconduites Que nous pourrions faire ensemble, Dans le but qu’on se rassemble ; Pour que notre petit monde soit meilleur, Pour nous inonder encore plus de bonheur Je commence à peine ma vie Renaissance d’un zombie ! À présent, je raisonne mes pulsions négatives, Essayant de m’ordonner des actions constructives. J’essaie de transpirer la sincérité J’essaie de respecter la fragilité Je n’ai pas toujours respecté la tienne ! J’en ai fait des miennes ! Ma sœur, tu es un bon masseur Une mésange parmi les anges ! Une âme-cœur parmi les fleurs ! N’oublie jamais ça ! N’oublie pas de la la la ! Nous sommes encore à l’école, Les reines folles du lol ! Ma sœur, j’ai tant d’erreurs, C’est l’heure de prendre bonheur ! Je vais gravir une nouvelle montagne… Grimper une nouvelle marche… Je fais des projets, sur-tout. C’est ça Partager, un point c’est nous !
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Marseille-Paris par TGV (2007) Comme on écrit des poèmes d’amour à un amant Je décris la France en rêvassant Depuis un TGV plus rapide que le vent. Le défilé géométrique des champs agricoles Où s’entremêlent des bosquets d’herbes folles Me fait rêver d’être une hirondelle qui les survole. Les courbes harmonieuses des collines verdoyantes Les lignes désordonnées des forêts jaillissantes Réjouissent ma muse qui devient frétillante. La chatoyante palette des champs de fleurs Où, tel un feu d’artifice, se succèdent les couleurs À ces paysages nus, donne de la chaleur. Les vaches, ces drôles de masses aux yeux graciles Actrices tranquilles de ce théâtre mobile Font naître sur mon visage un sourire indiscible. Ah ! La campagne française J’y suis à mon aise ! Ne vous déplaise ! C’est ainsi le cœur galvanisé Que je file vers mon sœur la gaité ! Retrouver Paris, la beauté !
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Addictions (2011) Tu te moques complètement Des gens qui se moquent de toi méchamment Quand tu pars dans des délires superficiels Liés à tes paradis artificiels Tu dis qu’c’est des troubles de l’attention C’est plutôt des troubles de l’addiction Tu pars en live complètement allumée Tu radotes complètement délurée Et ta dignité ? Où s’est-elle barrée ? Le respect de toi-même… Le respect des gens qui t’aiment… Tu crois que ça nous plait De te voir te ridiculiser ! Tu es curieuse de tout Tu enrichies la flamme qui est en nous Tu nous donnes des idées sur nos vies Comment mieux affronter nos soucis Ton empathie devrait être un modèle Pour tous ceux qui nous coupent les ailes Mais, tu manques cruellement de confiance en toi Ton manque de dignité en est le résultat Comment peux-tu te respecter Si tu fais fi de la dignité ! Comment peux-tu alors exiger le respect Comment peux-tu alors espérer la paix Quand on ne sait pas gérer ses addictions L’abstinence peut être une solution Ce n’est pas la meilleure Mais elle peut apporter le bonheur L’idéal est d’apprendre à gérer Mais pas grand monde peut y arriver Seul ceux qui s’exige la dignité Et qui savent se contrôler
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Tout est dans l’attitude Un sursaut de plénitude Rien que se dire à soi-même Qu’on est quelqu’un qui mérite qu’on l’aime Et surtout s’imposer de ne pas recommencer A négliger ce noble mot qu’on appel DIGNITE !
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Politiquement incorrect (2007) Je n’aime pas être comme il faut ! Je préfère ce qui n’est pas beau. C’est un bien plus grand défi Que de rendre beau ce qui est détruit. Il est beaucoup plus difficile De comprendre ce qui paraît débile. Tout a une raison d’être… Comme la fragilité dans le paraître ! J’aime dire des crocs mots ! Ça apaise mes gros maux… Les disputes constructives me sont nécessaires Pour l’évolution de relations saines et claires La chamaille ça manque pas Joyeuse pagaille autour de moi Pour taquiner les trouble-fêtes Mieux que de moquer les boulettes. Politiquement incorrectes… Mes valeurs et mes repères m’affirment ! Politiquement correcte… Sans ses propres repères on est infirme ! La vie est une chienne ! Mais j’adore la mienne. Je fais ce qu’il faut Pour qu’il y fasse beau. Je ne crois pas au destin. C’est moi qui décide de demain. Comme je change toujours d’avis, Je ne connais pas l’ennui. S’affirmer dans une société réac… Des mots gais souvent gay ou trans-cape ! Ça les rends joyeux et top fun délirants ! J’aime ces gens si grands ! Les gays sont mes grands potos… Affirmés, ils ne sont pas des faux ! Sans triche, les trans, c’est souvent la Classe Humainement riche, mais incompris des masses…
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Politiquement incorrectes… Mes valeurs et mes repères m’affirment ! Politiquement correcte… Sans ses propres repères on est infirme ! J’aime les africains. Souvent mentalement plus sains. Savent rire de leur misère Car ils sont solidaires. Leurs générations se mêlent Leur musique m’appelle, j’aime ! La véritable misère c’est chez nous… Misère morale des vrais fous. Ceux qu’on enferme en psychiatrie ; Les marginaux mis au bas de la hiérarchie ; Ce sont des vrais, des sensés sensibles… Une réponse à la violence des insensibles. Des cœurs gros comme ça ! Et j’aime ça ! Re-veillez sur vous ! Affirmez-vous ! Réveillez-vous ! Vous n’êtes pas fous ! Politiquement correct… Je ne saurais être aux normes de la société ! Politiquement incorrects… Seuls les marginaux savent m’apprécier !
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Lifting ! (2009) Je suis toute refaite… Une chirurgie de la tête ! La métamorphose n’est pas physique. Elle est plutôt d’ordre psychologique ! Au fil du temps Je rajeunis lentement… Du premier neurone au millionième, Chaque cellule s’affaire au stratagème. Vive la chirurgie esthétique… C’est quand même extatique De se refaçonner Pour enfin s’aimer. Y’a encore du travail pourtant… On peut toujours refaire plus parfaitement Mais c’est pas mal tout de même enfin De pouvoir m’entendre me dire « je t’aime bien ». Petit à petit, ça m’gagne ! Faites monter le bouchon de champagne ! Un véritable Bang Bing ! Pour un LIFTING !
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On veut des bons-bonds !!! (2009) Voici quelques bonbons bien bons Pour ne plus aller au fond ! Femmes pulpeuses Soyez heureuses Car le charme de vos formes rondes Valent mieux que des régimes de blondes Écoutez ce que votre corps vous dit Sans culpabiliser de vos envies. Célibataires malheureux Soyez heureux L’indépendance est de l’or La liberté, on adore ! « T’es pas assez comme ça ! » On ne veut plus de cela ! N’ayez plus peur de tout Les médias sont fous Passent leurs temps à nous terroriser Remarquez comme les malheurs sont raréfiés Si vous créez vous-même votre activité En silence musical, votre monde-positivité. Quant au monde du travail Investir pour avoir de la maille Pour protéger nos enfants Et ne pas dilapider leur argent Les crédits à la consommation, pas bon ! Les crédits pour investir, c’est des bonbons ! La pensée est créatrice Etre optimiste, ça hisse ! Pas d’obstacle qui ne soit insurmontable La volonté est moléculairement palpable La biochimie du cerveau agit Sur des faits réels de la vie. Alors les enfants, JOUEZ !!! Et surtout, OPTIMISMEZ !!!
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Une réflexion… …Philosophique… …des religions…
Quand l’œil nous regarde… au secours !... j’ai peur ! Par Robine Delvair
DIEU ??????????...
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Un peu de sucre baba pour apprécier le rhum !!!
Sauver la Déesse-Amour ! (26/10/2008) L’incapacité à aimer commence Par une sorte de démence. On s’auto-flagelle. On se querelle. C’est une indigence De la violence Où on n’est pas cool. Où le vin saoule. L’incapacité à aimer, c’est pas la santé ! Une maladie mentale du cervelet. Peu de gens sont dans l’amour parfait ; Certains font ce qu’ils peuvent pour aimer ; D’autres ne savent pas que ça puisse exister… Ceux-là devraient commencer par se pardonner Savoir se pardonner, c’est la clé Dans un mal que vit l’humanité. Cette incapacité, c’est voir des défauts chez autrui Plutôt que des fragilités causées par ce qui a détruit. Il n’existe que peu d’humains sans fragilités, Seuls certains sont plus forts que d’autres à le cacher. Sous le sein gauche, notre cœur ne s’arrête pas de battre. Souvent, nous ne l’écoutons pas combattre En ressentant le bonheur exquis D’être un guerrier vivant et ennobli. Devenons tous des soldats de la Déesse-Amour En combattant cette incapacité jour après jour… Commencer par de la compassion pour soi-même ; Faire la même gymnastique pour nos pairs. Soyons donc d’excellents sportifs de l’Amour ! Faisons travailler les muscles de l’humour Plus tard, nous verrons ce merveilleux jour… …celui où, ensemble, nous sauverons la déesse-Amour.
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Adieu à Dieu (12/2009) Je te parle à toi Dieu Toi qui victimises les malheureux Tes religions sont des sectes qui ont réussi Qui ont su affaiblir leurs disciples par des lois rassies Les lois de chacun peuvent être nobles et dignes Mais pour une brebis, désobéir c’est la guigne Mettons-leur un peu de rouge à l’âme Sinon ils seront victimes de ta came Tu es un véritable gourou De la secte des Miaou Eve n’est qu’une pauvre chatte Incapable d’affirmer plus que sa rate Les femmes d’hier et d’aujourd’hui Méritent mieux que ce modèle-réduit Tes lois et tes dictats culpabilisants Ne peuvent être bons pour tous les adhérents Nous avons tous des besoins différents Ne sommes pas égaux devant le tourment Nous pouvons avoir des principes individuels Pourtant tes lois sont con-formelles Indistinctement de ces différences J’appelle cela de l’intolérance Comment se peut-il qu’ils aient peur de toi Que tu les obliges à n’écouter que ta loi Quand on a peur on n’est pas libre tout de même Quand on est un mouton on n’est pas soi-même Car on n’écoute pas notre petite voix intérieure Celle qui nous dicte le bonheur Cette petite voix, elle, est vraiment divine Pour peu qu’on l’écoute et qu’on la devine On devrait tous avoir notre propre religion Face aux lois d’un univers rond Un univers rond est nuancé Où rien n’est Vérité Vraie C’est bien plus complexe par chance Complexe comme l’infinité de nos différences Nous sommes tous des dieux potentiels Enfin un moyen d’être en accord avec le ciel Les écritures saintes ne sont pas Amour et Tolérance Ce sont de vieux précepteurs rances
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Le Ramdam du Ramadan (10/2009) Quel vacarme ce Ramadan Un excitant des mauvais tourments C’est un véritable ramdam Quand rament les dames Adam rame aussi pendant le Ramadan Quelle perte d’énergie et de temps ! Si ça n’te convient pas Pourquoi forcer tes pas Crois-tu vraiment que l’incapacité à aimer Se rachète par une abstinence… quelle idée ! Pourquoi ferait-on les choses Sans savoir pourquoi… ose ! Ce qui compte vraiment c’est d’être vrai En accord avec soi-même dans des principes gais : Je consomme avec modération J’écoute mon corps avec attention J’aime ce que je consomme Le plaisir n’est pas un pêché en somme Savourer et siroter Avec des pauses gaies Des pauses gaies sont créatives Des pauses gaies sont constructives Epicurien de l’infini En respectant autrui En se respectant soi En respectant Gaïa Ma déesse-Amour est alors lumineuse L’étoile de l’univers la plus heureuse.
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Païenne (01/2010) Mon dieu à moi ce n’est pas celui des religions Mon dieu à moi c’est la communication La communication non-violente pardi ! Les préceptes de Marshall* le joli ! Mon dieu à moi c’est toi c’est Moi ! C’est nous tous sous le même toit ! Un ciel étoilé qui nous protège Ma petite voix intérieure qui s’allège Mon dieu à moi c’est l’humain Qui ne reconnaît pas toujours ce qui est bien À cause de sa fragilité À cause de l’incapacité à aimer On peut apprendre à aimer C’est une joie vraie Tous dieux et déesses potentiels Bannissons le fiel Ainsi nous serons tous frères et sœurs Aimants et amants de cœur Vivre sera bon Nos cœurs battront à l’unisson.
* Marshall Rosenberg « communication non-violente au quotidien » éditions JOUVENCE
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Dans « Révolution » …
…Y’a « Rêve » !
« Fraternitude » Par Robine Delvair
Liberté… égalité… fraternité !
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Richesse, oui, mais... et celle du cœur ! (2004) Les riches ont peur de l'insécurité. Certains l'ont bien mérité ! En manquant de respect aux pauvres… En voulant pour eux tout le gâteau ! Qu'est-ce qu'ils espèrent ? Qu'en plus on ne les inquiète ? Parmi les pauvres, il est des gens dignes. Sous la misère, la révolte signe… Les “cravates” appelleront cela du vice ! Mais ce n'est que justice : Le pauvre n'a d'autre choix Que de voler ces gens-là pour rétablir son droit ! Mais la justice légale appartient aux méninges de savants Qui ne défendent pas le riche et le pauvre pareillement ! Ils s’octroient tous les pouvoirs Car l’argent est monopolisé par le savoir ! Les savants ne savent rien de la vraie vie Et pour eux la loi dit : Que l'instruction rend supérieur de droit Une race supérieure qui se réserve tous les choix… Nous vivons dans une société royaliste Où la naissance est un risque Puisqu’un pauvre est né de malchance Tandis qu'un riche possède la puissance Pauvre République ! Au cœur du trafic Elle a pris trop de narcotiques Bonne pour l’hôpital psychiatrique !
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Les carrières de diamants, une misère de trop… Un ciel étoilé est gratuit et plus beau ! Des baignoires en or, c'est décadent ! Tant de fric pour un derrière malodorant ! Ce n'est pas un luxe pur Mais une révoltante luxure… Les sales boulots non intellos Et les emplois de cadre avec pression à go-go M’apparaissent comme étant égo plus qu’égaux Alors pourquoi les salaires ne sont-ils pas réglo ? Les riches doivent apprendre à partager leur fonds, En tendant la main vers les bas-fonds, Pour donner du respect aux malchanceux Afin qu'ils se sentent à leurs tours dignes et heureux Il nous faut rétablir l'équilibre Pour que tous, nous nous sentions libres Ma révolte, également, signe tout bas…
Robine des bois... tin tin tin !!!
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La jeunesse râle…
Écoles et colles (2005) Trop de décalage entre le braille Et le marché du travail ! Ça nous fait brailler Car il faut quand même grailler ! L’école nous saoule et nous écœure Avec ses thèmes pas cool et son par cœur… Sensation de ne rien avoir appris ! Sensation de n’être pas fini Pour affronter la vie ! L’école nous colle des disciplines inutiles ! L’école nous colle injustement pour indiscipline ! L’école nous colle au fond du pot ! Nous empêche de vivre ce qui est beau… Expérimenter toutes sortes d’imprévus Avec une joie qui enivre sans retenue… S’aventurer pour attirer la chance Dans le respect et la tolérance La moquerie, c’est pas du respect Nous apprenons à taquiner Nous sommes vivants nous sommes gais Plus évolués que les personnes usées Car nous n’avons peur de rien Pas racistes on se mélange bien On essaye pourtant de respecter les vieux Qui nous le rendent alors bien mieux Tout le monde a un don… C’est rarement à l’école que nous le découvrons. La plupart des dons ne suivent pas la route Des programmes bidons du grand mammouth ! Après ils diront qu’on est des ânes Mais leurs méthodes nous fanent ! Ils jugent sur de faux critères Formatés par des gens primaires Pages 54 / 62
La culture générale… quelle inutilité ! Pas besoin de se faire mousser ! L’orthographe c’est désuet On veut d’abord communiquer Les programmeurs sont des dinosaures, Les professeurs, des minotaures… Encouragez vos profs à sortir leur belle âme ! Le système anglo-saxon, c’est pas la même came : Le travail d’équipe, les études de cas et les exposés Dès le plus jeune âge sont exploités… Ça aide l’enfant à trouver sa place À révéler le don qui le rendra classe ! Les profs devraient principalement Être des révélateurs de talent, Instruisant les élèves des outils nécessaires Pour que ce don puisse se parfaire, S’épanouir et se développer Dans le but de produire et de créer Au lieu de nous formater !
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Maux d’esprit (07/2011) Toi qui vote Marine ou Sarko Toi qui préjuge hâtivement des marginaux Toi qui a travaillé toute ta vie Quand le marché de l’emploi était un paradis Quand il y avait du travail ! Quand il y avait de la maille ! Aujourd’hui, une retraite amaigrie Te rend tout aigri Alors tu penses être raisonnable Alors tu votes « coupable » Les immigrés et ceux qui « profitent » Sont tes cibles favorites Sache que ceux qui savent « profiter » Sont ceux que la société a déshérités La société est souvent injuste Cette révolte les rend plus robustes Car ceux-ci sont plus fragiles Et pourtant osent s’exposer au péril Le risque de se faire prendre Avec la peur que cela engendre Ils prennent plus de risques que toi Car eux n’ont pas le choix Sinon ce serait la misère assurée Pour leurs proches qu’ils savent aimer Ces gens-là ne sont en rien responsables D’une France qui crise la débandade Car seuls 4 pour cent des impôts Vont pour les besoins sociaux. *
* Source : la fiche d’information qui accompagne notre avis d’imposition chaque année et qui donne le budget accordé à chaque secteur de l’économie grâce aux impôts. Pages 56 / 62
Quant à l’immigré Sujet aussi de tes noires idées À la croissance il donne sa main * Il est le parent des actifs de demain Si son foyer atteint une taille phénoménale C’est pas pour les allocations familiales C’est avant tout qu’il aime les enfants Une famille nombreuse le rend vaillant Pourquoi n’est-il pas resté dans son pays ? La France est une terre de plus grandes libertés Où les droits de l’homme sont mieux respectés Humain qu’il veuille s’y frotter Normal qu’il veuille en bénéficier Alors réfléchis avant de voter Sarko te donne de mauvaises idées Une façon vile de récolter des voix En te montant toi contre moi En nous montant les uns contre les autres Résulte d’une société qui se vautre Une division pour mieux régner Pour qu’on évite de se révolter ! Les cravates manipulent en conspiration Parce qu’ils ont peur d’une révolution Leur culture du mépris Est un sale coup, l’ami Notre devoir est d’être solidaire Car nous sommes TOUS victimes de leur poudrière.
* Source : Canal + (journalisme indépendant)
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Des panses publiques ! (12/2009) Toutes ces panses qui se remplissent Pour avoir la peau lisse et même la police ! Conspiration contre les populations… Agonies de nos vies sans passions On nous dit qu’il n’y a plus d’fric Que c’est la crise économique Investissons plutôt dans l’humain Que dans des murs, des routes ou des trains À moins que ça n’engendre une autre panique Celle de ceux qui se goinfrent des travaux publics ! Du piston, des salaires fictifs, des pots-de-vin… Et on nous dit à nous de suivre la loi, d’être bien ? Alors non ! On ne devrait plus payer d’impôts Pour engraisser tous ces zigotos Nous ne devrions pas être en crise Que seul le secteur du bâtiment se dégrise Quant aux petites entreprises Qu’elles changent de mises On n’a pas besoin de leurs soins On veut de l’humain Défendons-nous ! Protégeons-nous ! Pour commencer faire la grève des impôts C’est se défendre des vols légaux !!!
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REMERCIEMENTS A MA VIE Merci à toutes les personnes de mon entourage qui m’encouragent et me soutiennent comme ils peuvent… parce que j’suis pas facile… très cassebonbons ! Merci aussi aux mots, mes p’tits amis rigolos, si malléables, si pénétrables… les mots c’est de l’amour… les mots m’ont aidée à ouvrir la cage, m’ont tenue compagnie quand la solitude me pesait, m’ont montrée comment je pouvais jouer aux legos avec eux, à commencer de construire ma vie, à créer… grâce à eux, j’ai appris à sentir, ressentir, m’affirmer, m’exprimer, soulager, réconforter ; eux qui ont été pour moi le parent qui m’a dit : « N’aie pas peur ; tu es quelqu’un de bien. Je le sais car je te connais et je t’aime… ». Ce parent qui vous fait du bien et qui est essentiel dans la construction d’une personne… bref, ils m’ont appris à Aimer ma vie… Ma vie, Je m’aperçois qu’elle sait sourire aux vibrations positives ; Que les tourments qu’elle me donne m’aident à grandir plus forte ; Qu’elle m’envoie des signes qui guident mes pas avec l’intelligence de l’Amour… Superstition ? Non ! Puissance de la pensée sur la matière… et puissance de la matière sur la pensée ! Je remercie aussi mes tourments car finalement, c’est avant tout eux qui me donnent l’envie d’écrire…
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MERCI AUSSI OH ! SI !!! Merci à Olivier Frappier, un grand frère d’adoption, pour son aide informatique indispensable qui a fait de ce livre un ouvrage presque parfait. Merci au Docteur Torrès, ma psychiatre, qui a pris le temps d’écrire une préface vraiment chouette et investie malgré son emploi du temps très chargé. Merci à Suzon, Sandrine et Corinne pour les corrections finales apportées à cet ouvrage. Merci à tout mon entourage de m’avoir inspiré ces bons mots. Grâce à vous, je me suis encore bien amusée ! Sans compter que mon entourage n’est pas au complet dans ce recueil, de futurs textes à venir… Sans compter les prochaines rencontres… Ça va être génialissime ! Grâce à vous tous, chaque jours, j’ai hâte d’être à demain pour vivre tous ces merveilleux instants Merci aussi à vous lecteurs qui avez eut la curiosité de lire mon livre. Une belle et généreuse qualité que d’être curieux de l’autre.
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À VENIR POUR LES AMATEURS DE ROBINE DELVAIR Les anglophones qui apprécient mes textes, pourront lire un triptyque d’albums de Slam en anglais intitulé « Naked » qui sera retranscrit en français « Dénudée ». Les deux versions linguistiques seront alors en lecture gratuite sur le site http://www.robinedelvair.fr/et feront peut-être l’objet d’une version livre-papier sur le site www.thebookedition.com. Les liens seront alors accessibles sur mon site.
Pour les petits et les grands enfants, est à venir l’histoire illustrée de « Babymammouth » en français mais peut-être aussi en anglais…
Une exposition à Marseille en 2013, année de « Marseille-ville-culturelleeuropéenne ». Il s’agit d’exposer des dessins associés à du texte dans un cyber café (le lieu reste à définir).
À voir pour les curieux !
Mes actus seront sur mon Facebook (voir le lien-icône facebook en haut à droite sur mon site). N’hésitez pas à me contacter :
contact@robinedelvair.fr
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Bonjour ! Je m’appelle Robine Delvair ; Je suis schizophrène avec des tendances bipolaires c'est-à-dire psychotique chronique avec des accès maniaco-dépressifs… J’ai fait ma thérapie, principalement, par l’écriture… mes textes sont de la psycho-philosophie qui est très abordable car j’évite l’intellectualisation littéraire. Mon psychiatre m’a demandé la permission d’utiliser mes textes pour ses autres patients… j’ai pensé, alors, les mettre à disposition de tous, surtout des usagers de la maladie mentale et du personnel soignant. Vous pourrez consulter mes textes gratuitement sur le site www.robinedelvair.fr. Ce livre est un mix entre de la prose et du Slam : « Ma tête était une grande salade d’agrumes sans sucre ajouté perchée LSD !... AAAAACID !!! Je reviens de très loin… du fin fond d’un puits où je recevais des messages de mondes parallèles et invisibles qui me disaient que j’étais responsable des tremblements de terre, que je ne méritais pas de respirer l’air, etc. J’ai essayé de ne plus respirer. Impossible puisque la respiration est un réflexe ! Ce jour là, j’ai compris qu’il n’y avait qu’un seul chemin possible : grimper les parois du puits! » « Je suis toute refaite… Une chirurgie de la tête ! La métamorphose n’est pas physique. Elle est plutôt d’ordre psychologique ! Au fil du temps Je rajeunis lentement… Du premier neurone au millionième, Chaque cellule s’affaire au stratagème Vive la chirurgie esthétique… C’est quand même extatique De se refaçonner Pour enfin s’aimer Y’a encore du travail pourtant… On peut toujours refaire plus parfaitement Mais c’est pas mal tout de même enfin De pouvoir m’entendre me dire « je t’aime bien » Petit à petit, ça m’gagne ! Faites monter le bouchon de champagne ! Un véritable Bang Bing ! Pour un LIFTING ! »
Extrait de « Psychose de la vie » Robine Delvair contact@robinedelvair.fr Pages 62 / 62