“Bruxelles la timide” Analyse comparative des systèmes de conception des villes à l’aube du XXIIème siecle Bruxelles 2040
Travail de fin d’étude Faculté d’architecture La Cambre_Horta Université Libre de Bruxelles A.A. 2012-2013 Etudiant - Romain Rodesch Promoteur - Pablo Lhoas
Quartier EuropĂŠen
Tour Blaton
Dans notre vie d’étudiant en architecture, entre la prolifération de créations architecturales de tout type et la soif de curiosité qui nous anime, il nous est peu souvent donné l’occasion de faire un constat. Un constat, c’est faire un arrêt sur image de la situation présente et se rendre compte à quel point le monde qui nous entoure et dont nous n’explorons qu’une maigre partie au quotidien est fait d’évolutions et de métamorphoses. Ce changement constant qui prend tout son sens dans un ville comme Bruxelles où mouvance politique et morcellement des pouvoirs fait de notre centre un véritable laboratoire d’expérimentation.
Ce travail de fin d’étude, intitulé « Bruxelles la timide », a un objectif simple : comprendre les réalités de la gestion d’une ville contemporaine et en tirer des conclusions pour son futur. C’est par le biais de « Bruxelles 2040 », le projet de réalisation d’une vision pour Bruxelles d’ici une trentaine d’années, que je vais tenter de mieux comprendre cette ville qui m’est chère. Exposé au Bozar en 2012 et réunissant autour d’une table trois équipes composées d’urbanistes, d’architectes et de spécialistes en tout genre pour discuter de l’avenir de Bruxelles, ce projet prospectif est pour moi une parfaite représentation sur différents points de ce qu’est la gestion d’une ville aujourd’hui.
Carrefour du continent, capitale de l’Europe et symbole de la diversité, la Région de Bruxelles-capitale est pourtant bien souvent vue comme une métropole qui ne s’affirme que très peu quant à sa position particulière. Ayant grandi entre d’un part, un foyer dans un petit village à vingt kilomètres de la capitale dans le Brabant Wallon et d’autre part, dans une petite maison dans le bas de Uccle, la notion de « Vivre en ville » ne m’a été familière que plus tard. Si il y a un constat à faire pour terminer mes études, il m’est très vite apparu que le sujet devait en être Bruxelles. Contexte de mon apprentissage de l’architecture, il est définissable par bien des mots mais si il y en a bien un, ce serait « complexe », cette définition suscitant tout ma curiosité
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3
Pourquoi ? Depuis ces cinq dernières années, les termes « rénovation urbaine », « développement des villes » ou encore « métropolisation » sont sur toutes les bouches des experts comme des habitants de ces agglomérations.
Entre contrats de quartier, plans de logement, réaménagement des espaces publics, city marketing, création d’infrastructure et bien d’autres choses il est temps de comprendre ce que Bruxelles fait aujourd’hui et ce qu’elle a à nous offrir demain.
En effet, en Europe comme à l’étranger, un nouveau mode de conception des villes est en marche. Sur notre continent, ce nouveau mode, classé sous le thème du renouveau, aborde des questions bien souvent similaires. « L’écologie des villes », « la saturation des infrastructures et transports », «solution à l’accroissement démographique et au logement », « l’étalement urbain », « la redynamisation économique »,… Ceux-ci sont traités pour la plupart d’entre eux dans un contexte d’appel d’offre sous forme de « Grands projets » pour le moins sous les feux des projecteurs ; « Bruxelles 2040 » est pour moi à première vue un moteur de réactualisation, à la limite de l’utopie, de l’optimisme des Bruxellois et voisins pour les autrefois « Schieven Arkitekt » et d’autre part et plus objectivement, une partie intégrante de la rédaction du PRDD, futur plan de développement de la région. Analyse des acteurs mais également des outils de planification de même que les normes, le tout replacé dans leur contexte seront les éléments qui permettront de mieux comprendre l’intérêt de ce type d’objet résolument contemporain pour le futur de notre région.
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Gare du Luxembourg 2008
Gare du Luxembourg 1925
Table des matières
PARTI I EXTRA
MRBC + AATL 1830
Expo 58' PARTI II INTER
1980
Etat
Bruxellisation Cahier des charges
1989 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
PARTI III INTRA
Zones MRBC
Elements -Historique -Statistique -Cartographique
Outils Studio
51N4E
Charles Pické
KCAP
PRASD Cahier des CHS
Rudy Vervoort 2040
Exposition
Apport PRDD
Bruxelles 2040
BXL2040 PRDD
PRD(D)
Etude
Identifié
Bruxelles 2040
Acteurs politique
Projets
Outils
Zones
autre Outil
Concept
Scenario
Temps
Connexion
Evenement
Introduction Comme énoncé précédemment, ce TFE aura pour sujet principal « Bruxelles 2040 : Trois visions pour une métropole ». Ce projet lancé par le Ministère de la région de Bruxelles-Capitale a pour objectif d’illustrer ce que pourrait devenir la capitale de l’Europe d’ici une trentaine d’années. S’il est intégré au processus très effectif de la rédaction du nouveau plan régional de développement, « Bruxelles 2040 » reste ambivalent sur ce point car il n’a pas vocation à proposer une formulation plus architecturale qu’administrative du PRDD. En effet, cette étude a pour but de dresser un tableau « idéal » de la région en apportant des pistes pour y parvenir par la proposition d’étapes successives à court et moyen terme. L’objectif est ici de comprendre quel est l’apport de même que le sens de ce type d’analyse prospective pour les villes contemporaines. Les thématiques sous-jacentes à ce nouveau mode de conception des villes sont nombreuses. Effectivement, pour le cas de « Bruxelles 2040 », nous parlons avant tout d’une sorte de recherche identitaire passant par le besoin d’un regard extérieur et d’une nécessité de passé par l’illustration d’une sorte d’idéal futur de la région.
Ce travail de fin d’étude sera donc divisé en quatre grandes parties permettant une analyse la plus exhaustive possible des éléments du projets mais aussi contextuels comme consécutifs entourant la réalisation des trois visions Ces trois parties sont «EXTRA»,«INTER » et «INTRA».
intitulées
Premièrement, nous étudierons les entités extérieures ayant amenés à la réalisation de ce projet. Il est ici impératif de le resituer dans son histoire générale comme dans le contexte plus spécifique de l’évolution de la planification Bruxelloise à travers le temps. Dans un second temps, une plus petite partie sera consacrée à l’élément liant l’aspect plus contextuel et le projet à proprement parlée : le cahier des charges Enfin, nous nous attarderons sur les trois visions produites par Secchi et Vigano, KCAP et l’équipe formé de 51N4E, l’AUC et le Bureau Bas Smets. Cette étape comprendra également préliminairement la raison du choix de ces équipes et l’identification de ses acteurs afin d’aborder les propositions avec le plus de clé de lecteurs possibles en main. Enfin nous nous terminerons ce TFE par une conclusion comportant les apports et constats découlant d’une telle étude.
Afin d’en comprendre l’entièreté des aspects, il nous sera utile d’en extraire un maximum d’éléments de réflexion par l’analyse de tout ce qui entoure en réalité ce projet.
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Table des matières
PARTI I EXTRA
MRBC + AATL 1830
Expo 58' PARTI II INTER
1980
Etat
Bruxellisation Cahier des charges
1989 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
PARTI III INTRA
Zones MRBC
Elements -Historique -Statistique -Cartographique
Outils Studio
51N4E
Charles Pické
KCAP
PRASD Cahier des CHS
Rudy Vervoort 2040
Exposition
Apport PRDD
Bruxelles 2040
BXL2040 PRDD
PRD(D)
Etude
Identifié
Bruxelles 2040
Acteurs politique
Projets
Outils
Zones
autre Outil
Concept
Scenario
Temps
Connexion
Evenement
--------------------------------------------
PARTIE I: EXTRA
Les outils du gouvernement régional
--------------------------------------------
Les contrats de quartiers Les actions dans l’EDRLR
Vers une mutation de la conception des villes 19
Vers un gouvernement métropolitain
RE-comprendre la ville Réajustement nécessaire Le changement d’échelle La culture comme quatrième pilier
--------------------------------------------
PARTIE II: INTER
Bruxelles 2040, un projet intégré au PRDD 23
Etat des lieux Exercice de prospective Concrétisation/définition du projet de PRDD Enquête Publique
Les Défis
Les origines de la politique de revitalisation Les causes premières Les premiers outils
Création de la région de BruxellesCapitale Régionalisation Bruxelles-Capitale
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Vers une ville mieux gérée Logement Partenariat
Objectifs
50
Les problématiques sociales
démographique de l’emploi de la dualisation sociale environnementale de l’internationalisation
50 ans d’Urbanisme à Bruxelles
48
Initiative 1996 : les premières mises en places
Processus
défi défi défi défi défi
Analyse du cahier des charges --------------------------------------------
Contexte
Un projet prospectif dans un plan de réglementation
Le Le Le Le Le
Problématiques primaires Communautés urbaines ou Zone métropolitaine Légitimité Les conflits et entités
Le défi démographique Le défi de l’emploi Le défi de la dualisation sociale
L’image de la ville 33
Le défi environnementale Le défi de l’internationalisation
Projets
52
Analyse prospective Le marché Les étapes du marché Les points de l’attribution du marché Précision 10
Table des matières
PARTI I EXTRA
MRBC + AATL 1830
Expo 58' PARTI II INTER
1980
Etat
Bruxellisation Cahier des charges
1989 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
PARTI III INTRA
Zones MRBC
Elements -Historique -Statistique -Cartographique
Outils Studio
51N4E
Charles Pické
KCAP
PRASD Cahier des CHS
Rudy Vervoort 2040
Exposition
Apport PRDD
Bruxelles 2040
BXL2040 PRDD
PRD(D)
Etude
Identifié
Bruxelles 2040
Acteurs politique
Projets
Outils
Zones
autre Outil
Concept
Scenario
Temps
Connexion
Evenement
--------------------------------------------
--------------------------------------------
--------------------------------------------
Conclusion --------------------------------------------
PARTIE III: INTRA
Préliminaires
61
Bruxelles 2040, part d’une processus global 131
Etat des lieux de la métropole Tenants et aboutissants Frontière et outils
Une vision d’ensemble Une région en rupture identitaire La post-métropolisation
Les grands points cartographiques Bruxelles comme centre Le Canal Les villes environnantes
Bruxelles 2040, part des réalités de la région 135 L’intérêt de Bruxelles 2040 Apport point par point Les limites d’une analyse prospective
Le choix des équipes
Des équipes et des propositions
67
51N4E/AUC/BBS
71
Présentation «Bruxelles, petite métropole, métropole mondiale » Conclusion
Studio12
Présentation « A la reconquête de la ville »
Conclusion
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En 2040, un Bruxelles 2080
101
139
+ Remerciement Bibliographie
Présentation « la métropole horizontale » Conclusion
KCAP
PARTIE IV:SUPRA
143 146
ANNEXE Cahier des Charges Contenu Intervenant
117
Eléments de planification Acteurs de la planification Outils de Planification Présentation des équipes 51N4E Studio12 KCAP
12
PARTIE I: EXTRA
Dans cette première partie, « PARTIE I : EXTRA », nous aborderons successivement les différents éléments précédents cet objet qu’est « Bruxelles 2040 » et qui seront à comprendre ici comme les principes ayant mené à l’éclosion d’un tel projet. Les logiques de l’apparition de ce type d’étude sont à trouver dans différentes thématiques qui témoignent d’une certaine conjoncture d’éléments variés, qu’ils soient locaux ou internationaux, aboutissant aujourd’hui à leur paroxysme dans de nombreuses villes Européennes. Si nous remarquerons que la prolifération actuelle d’analyses prospectives à grande échelle vient d’une engouement à inscrire le processus d’évolution des villes dans une contexte de globalisation, il est toujours à constater que chacune d’elle possède leurs particularités. C’est ce pourquoi, cette partie s’attardera dans un premier temps à comprendre ce phénomène de façon plus globale, cette tendance par une mise en contexte à mener en parallèle avec d’autres exemples comparables. Ensuite, nous analyserons les raisons pour lesquelles « Bruxelles 2040 » à vue le jour d’un point de vu plus spécifique à la région, quelles soient historiques ou relatives à son actualité. Pour enfin, effectuer un rappel des grandes étapes historiques des opérations à grandes échelles menées à Bruxelles de façon à avoir un aperçu de l’évolution des méthodes de gestion urbanistique afin d’en comprendre mieux les réussites et échecs par la suite.
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PARTIE I : EXTRA Vers une mutation de la conception des villes
50 ans d’Urbanisme à Bruxelles
2008 1830
Expo 58'
Grand Pari(S) 1980
Bruxellisation
Etat 50 000 logements Bordeaux
2013
1989 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
BXL2040
BXL 2040 Un projet intégré au PRDD
Charles Pické
Zones MRBC
Outils
Charles Pické
PRASD Cahier des CHS
Rudy Vervoort 2040
BXL2040
BXL2040
PRDD
PRDD
Etude
Identifié
Bruxelles 2040
Acteurs politique
Projets
Outils
Zones
autre Outil
Concept
Scenario
Temps
Connexion
Evenement
Vers une mutation de la conception des villes RE-comprendre la ville Réajustement nécessaire Le changement d’échelle La culture comme quatrième pilier
Bruxelles 2040, un projet intégré au PRDD Un projet prospectif dans un plan de réglementation Processus Etat des lieux Exercice de prospective Concrétisation/définition du projet de PRDD Enquête Publique
Les Défis
50 ans d’Urbanisme à Bruxelles Les origines de la politique de revitalisation Les causes premières Les premiers outils
Création de la région de BruxellesCapitale Régionalisation Bruxelles-Capitale
Les outils du gouvernement régional Les contrats de quartiers Les actions dans l’EDRLR
Vers un gouvernement métropolitain Problématiques primaires Communautés urbaines ou Zone métropolitaine Légitimité Les conflits et entités PARTI I : EXTRA
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2008 Grand Pari(s)
2009
Bordeaux 50 000 logements
2010
Bruxelles 2040
2011 Lille mĂŠtropole 2030
2012
2013
2014
Grand Moscou Bordeaux 55 000ha pour la nature
Vers une mutation de la conception des villes
Dans ce court premier chapitre, nous aborderons le fait que « Bruxelles 2040 » se doit d’être également perçu, outre le fait d’être un projet spécifique à la région, comme une étude s’inscrivant dans un tendance européenne si pas internationale. Entre 2005 et aujourd’hui, soit seulement huit ans, nous recenserons rien qu’en Europe « Lille 2030 », « Bordeaux 50 000 logements », « Randstad 2030 », « 50 000 logements Milan », ou encore le Grand Pari(s) sans compter ce qui se passe sur d’autres continents. On peut affirmer que s’il ne s’agit pas d’une innovation sur le plan du contenu puisqu’en réalité, la rénovation ou revitalisation urbaine existe depuis la création des villes, c’est sur la forme de ce type d’initiative que nous constaterons un changement radical.
PARTI I : EXTRA
18
Entre contexte économique, essor démographique, prise de conscience des problématiques urbaines de demain et imitation du voisin, quelle est l’explication de ce phénomène du début du XXIème siècle C’est dans ce contexte particulier de récession économique, de problème de pénurie de logement de même que d’éclatement des villes dus à leur étalement que l’intérêt pour un urbanisme de grands ensembles redynamisant et restructurant refait surface. En 2008, Nicolas Sarkozy lance le « Grand Pari(s) », une audace qui sera suivie de bien d’autres et s’inscrivant dans un plan de relance où l’on voit à nouveau grand. Au Kazakhstan, en Chine, au Brésil ou en Inde en passant par Istanbul ou Sao Paulo, les initiatives ne manquent plus. Une autre problématique est celle de la vitesse. Quelles sont les capacités d’actions et de chance à laisser à la possibilité d’évoluer et de s’adapter d’une ville dans un monde gouverné par les politiques, pressés par le temps et le besoin d’accroissement économique rapide ? Thématique plus que caractéristique de Bruxelles lorsque l’on se remémore les ravages causés par la Bruxellisation et la politique urbanistique menée durant l’exposition universelle du « tout-à-l ‘auto ». Cicatrice qui aujourd’hui, plus qu’un vestige d’une autre conception de la ville, fait office de véritable traumatisme. Traumatisme pouvant être associé à une crainte du renouveau et d’une rupture radicale avec les chimères de la région.
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PARTI I : EXTRA
RE-comprendre la ville Il s’agit donc de replacer le design au centre du débat selon Henk Ovink qui travaille depuis 2007 au département de l’aménagement du territoire au gouvernement des Pays-Bas.(1) C’est de l’interaction entre trois piliers majeurs, l’organisation, la politique et le contenu que les villes européennes pourront sortir de leurs schémas classiques pour défier les questionnements contemporains. Cette tâche demande un réel investissement pour lier le formel et l’informel, c’est-àdire qu’il est nécessaire de créer une sorte de gap entre les deux entités, d’une part, la théorie, la réflexion et la conception de la ville avec d’autre part les inconvénients administratifs et autres réalités monétaires auxquels les pouvoirs politiques et économiques de la ville sont contraints. Une ville réussie sur ce plan est celle d’Almere où designer, habitant et autorités ont travaillé main dans la main pour issue cette d’abord petite village au rang de quatrième ville des Pays-bas.(1) ! Si la situation de Bruxelles est bien différente d’Almere de par ses racines encrées dans une histoire bien plus profonde sans oublier qu’elle est faite de lésions ça et là, l’idée d’une collaboration entre citoyens et autorité fait réfléchir notre région. Réfléchir non pas sur l’idée de créer ce type d’association mais bien sur le fait même que celle-ci n’en est aujourd’hui qu’à ses balbutiements dus aux grands problèmes de gestions en amont que Bruxelles connaît depuis maintenant trop longtemps.
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Réajustement nécessaire En effet, lorsque l’on parle de rénovation urbaine, il ne s’agit pas uniquement de la ville et la périphérie « plus durable » et plus verte comme tant énoncé sous toutes les formes possibles et imaginables, tant bien que le mot même « durable » est devenue vulgarisé et en proie à une perte de sens. Les autrefois possibles climatiques sont aujourd’hui catastrophes bien réelles.
dérèglements devenues des
Aujourd’hui, une nouvelle phase se produit, ce sont les termes comme SCOT (schéma de cohésion territoriale) ou encore métropolisation associée à la durabilité qui sont d’actualité concernant les échelles d’action sur le territoire. A l’inverse de la fragmentation, on parle de créer un document unique rapportant les volontés de chacun des gouvernements, le SCOT étant à Lille ce qu’est le PRDD à Bruxelles.(3)
Il y a une vingtaine d’années le philosophe Peter Sloterdijk dans son ouvrage « Dans le même bateau » énonçait l’incompatibilité pure et simple entre le mode de vie actuel et le futur de notre planète(2).
La culture comme quatrième pilier
En effet, ce remaniement nécessaire passe par une phase d’expérimentation de même que d’ajustement.
La culture pourrait être considérée comme le quatrième grand principe directeur d’un développement urbain cohérent(1), celui-ci étant d’une part une icône identitaire pour une dimension urbaine quelconque, de même qu’un facteur de reconnaissance des diversités à l’échelle de la métropole.
Il ne s’agirait donc pas du simple amendement de nos anciennes manières de faire mais bien de la nécessité d’innover voir de caresser l’utopique pour entrevoir des solutions concrètes.
Le changement d’échelle En effet, dans ce processus, nous assistons à un changement d’échelle progressif. En 1997, la notion de bâtiment à haute qualité environnementale, est inventée pour devenir la notion d’éco-quartier en 2005 suivie en 2009 de l’éco-cité(2). Le constat d’une remise en place de ces concepts à une échelle toujours plus grande est dû au fait que la grande échelle à l’avantage de ne permettre aucun isolement des différentes parties dans leurs contextes propres.
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PARTI I : EXTRA
Le développement durable est énoncé selon trois grands principes : Environnemental, sociétal et économique.
En effet, selon l’indien Rajendra Pachauri, président de la GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, la culture est l’élément primaire à la liaison entre la pensée technique et abstraite et les conditions quotidiennes de la vie humaine. Il est donc pour sur, nécessaire afin d’appliquer ces méthodes d’effectuer un redressement des habitudes de consommation énergétique de comprendre comme ces actions puissent être contextualisées selon la culture et l’identité de chacun des acteurs. L’heure n’est plus au dictat des techniques universalisées. 20
Phase 1 +
1 diagnostique avril 2010
PARA Régions
MRBC
diagnostique
mémorandum
Le défi démographique
Phase 2 2 phase prospective mai 2010
MRBC
3 décembre 2010 4 « Bruxelles 2040 » février 2011
PARA Régions
tendances
études
Le défi de l’emploi
Le défi social
acteurs privés politique promoteurs organisations non gouvernementales à but spécifique partenaires sociaux académiciens investisseurs
Le défi environnementale
51N4E KCAP
« Bruxelles 2040 » trois visions pour une métropole
Studio11
Phase 3 5 projet de PRDD juillet 2011 Phase 4 6 décembre 2011 décembre 2012
enquêtes publiques
Soumission au gouvernement pour application PRDD Application PRDD
Etude
Identifié
Bruxelles 2040
Acteurs politique
Projets
Outils
Zones
autre Outil
Concept
Scenario
Temps
Connexion
Evenement
Bruxelles 2040, un projet intégré au PRDD
La premier réel examen que nous ferons de « Bruxelles 2040 » et ses éléments l’entourant est avant tout son contexte d’exécution le plus direct. En effet, si le projet en sois est composé de multiples parties et étapes, il est en lui-même l’un des points d’un processus, celui de la rédaction du PRDD. PRDD ou « Plan régional de développement durable » traduira le projet de ville, c’est-à-dire les grandes priorités d’actions de la région en 2020. Entamé en 2011, il est le troisième de sa catégorie qui ont été successivement déposés en 1995 puis 2002 et dont le changement de leurs objectifs traduit les problématiques comme les solutions que la région rencontre au fil de son évolution.
PARTI I : EXTRA
22
Un projet prospectif réglementation
dans
un
plan
de
Pour comprendre pourquoi, l’initiative de Bruxelles 2040 est née, il faut revenir au premier PRD de 1995, 6 ans après la création de la région. De l’extérieur, cela peut paraître beaucoup mais il faut bien comprendre qu’il s’agit de ne partir de rien pour entamer un processus de création d’un pouvoir opérationnel. La région n’existait pas ainsi que les éléments de planification. Il a donc fallu créer toute une série d’outils à la naissance de la région après l’élaboration d’un bilan des agissements de l’état sur la capitale puisqu’il était en charge de celleci jusqu'alors.
renforcé du logement et de la rénovation). Le deuxième PRD rédigé en 2002 est considéré comme une révision du premier après bilan. Partant de bons principes, le deuxième PRD tente de définir un grand nombre de type de zones et d’y prévoir un plan d’action. L’idée de faire des zones d’intérêt régional et zones leviers comme moteur de dynamisme urbain est le grand apport du deuxième PRD. Mais la pluralité des acteurs présents et la trop grande prolifération d’éléments nouveaux au sein de ce plan fait de lui un contre-exemple aujourd'hui des volontés actuelles du gouvernement.(1) Le problème de Bruxelles depuis toujours est l’absence de capacité opérationnelle.
La première version met en place des zones affirmant l’intérêt qu’à le gouvernement pour le logement et l’industrie à Bruxelles : en effet, Bruxelles connaît depuis le début des 80’ un exode urbain faisant chuter la présence des classes moyennes. Phénomène que le 1er PRD se prend en devoir de gérer(1). Logement, croissance de l’emploi, mobilité et amélioration de la qualité de vie, de même que Bruxelles, capitale de l’Europe se retrouve dans ce premier PRD ainsi que la réduction, le déséquilibre du développement territorial installés durant de nombreuses années entre les communes de la 1er et la 2ème couronne. Ce premier plan comme évoqué plus haut étant majoritairement basé sur l’arrêt de l’exode des quartiers centraux vers la périphérie permettra de définir le périmètre de revitalisation, c’est à dire, les zones prioritaires où établir des actions urbaines : l’EDRLR (Espace de développement
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PARTI I : EXTRA
23
Pourquoi un nouveau PRD ? « On s’est rendu compte qu’avec telle quelle était construite, sortirait pas.
la ville on n’en
Les deux premiers PRD ont été fait sans aucune pression si ce n’est celle des bureaux. Sans croissance démographique, s’il y avait des logements vides, ils pouvaient rester vides. Sur base de la ville construite, on pouvait s’organiser. Maintenant, nous sommes dans un schéma qui contient une pression et qui ressemble aux autres villes européennes », nous explique Marie Vanhamme, conseillère auprès du Ministre président de la région de Bruxelles-Capitale, Rudy Vervoort et en charge de la rédaction du nouveau PRD En effet, la question est la suivante, comment reformuler une sorte de charte de bonne conduite pour les planificateurs de demain en tenant compte des multiples facteurs qui s’additionnent chaque jour au contexte de crise que nous connaissons aujourd’hui.(2) La création du PRD(D) comprend approximativement toujours les mêmes thématiques depuis son apparition, hormis l’aspect démographique mis-en-avant cette fois. Le PRD a pour but en terme de statut vis-àvis des autres outils de planification de définir la stratégie de planification globale du développement du territoire régional. Il s’agit donc d’un programme comme d’un plan d’orientation permettant de comprendre les volontés du gouvernement quant à la gestion du territoire.(1) Celui-ci avait autrefois valeur réglementaire et avait pour champ d’action
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PARTI I : EXTRA
l’ensemble des compétences de la région : logement, économie, emploi, mobilité, environnement, sécurité, patrimoine, tourisme, commerce, culture et politique sociale.(1) Lors de l’élection de la législature actuelle, la volonté de la correction intégrale du second PRD se fait entendre très rapidement et s’est alors que L’AATL (Aménagement du territoire et des logements) expose un processus en quatre temps dont Bruxelles 2040 fait partie intégrante dans la troisième phase du processus. En parallèle de cette évolution de PRD en PRDD se rédigera en 2012 le PRAS démographique, également axé sur l’essor démographique prévu et par extension sur la prévision d’une place plus importante octroyée à la possible reconversion de zones variées en zones de logements.(2) Un autre élément important faisant partie intégrante du PRDD est la problématique du foncier dans n’importe quelle action de reconstruction urbaine. Celui-ci appartenant à 90% au privé, les négociations sur ce qui devraient se faire sur ces terrains doivent être faites dans un cadre plus favorable à un développement d’ensemble cohérent plutôt que visant à un profit ponctuel. Il a fallu une phase préparatoire permettant de créer les outils de la métropole. Au niveau de la structure de la décision, celui-ci a été rédigé par une cellule, dépendante du gouvernement, cellule dans laquelle il y avait l’ADT (Agence de Développement territorial) qui a permis une meilleure compréhension du territoire ainsi que la DEP (Département d’étude et planification) 24
A l’époque, en 2011 l’état fédéral déposait un bilan permettant de ressentir une évolution démographique, bilan qui ne cesse de changer et de s’alourdir depuis sa parution. En effet les chiffres de 2013 communiqués par le gouvernement fédéral, puisque le constat de la croissance démographique est toujours une compétence confiée à l’état, outre le fait de confirmer cette tendance, permet de constater de grands changements d’une année à une autre. Ce qui a donné naissance à tout un tas d’études dans un premier temps afin de faire le point sur la situation pour ensuite nourrir une vision. « Comment densifier ? », « l’inventeur des lieux de densifications potentiels »,… « Bruxelles 2040 » est totalement encadré par ce principe, à la différence qu’il a pour vocation d’outrepasser les mesures administratives et la mise en œuvre opérationnelle complexe à Bruxelles en créant une vision. Moins réalistes, moins effectifs, … Laisser une autonomie de réflexion, sans devoir entrer dans les méandres des équilibres de pouvoirs Bruxellois qui travaillent dans le consensus forcé au jour le jour. Ces multiples études ont permis de faire évoluer les mentalités en poussant dans leurs retranchements les idéologies politiques et administratives qui voyaient alors les solutions aux problèmes de la région par le biais unique de certaines méthodes non-innovantes et dans les frontières de celles-ci. A Bruxelles, la complexité des institutions fait jouer les acteurs dans un équilibre constant. D’où la nécessité absolue d’avoir ce type de vision avec un recul.
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PARTI I : EXTRA
25
Processus Le processus d’élaboration du nouveau PRDD devrait se passer en six grandes étapes pouvant être définies en quatre phases.(2) -Etat des lieux prospectifs par les acteurs régionaux -Exercice de prospective -Concrétisation et définition du projet de PRDD
Pour février 2011, lancement du projet « Bruxelles 2040 » ,trois visions pour une métropole. Concrétisation PRDD
et
définition
du
projet
de
Six mois plus tard, en juillet 2011, Elaboration d’un projet de PRDD sur base de l’ensemble des phases mentionnées. Enquête Publique
-Enquête Publique Etat des lieux prospectifs par les acteurs régionaux La première ayant lieu en avril s’agit d’élaborer un diagnostique.
2010,
L’idée était de mettre le 2011 et l’application de 2012 en passant par les préliminaires au début de
projet de plan fin celui-ci à la fin enquêtes publiques cette même année.
il
Cette étape comprend la mise en avant des grandes thématiques à aborder dans ce nouvel outil de planification. Elle se base sur de nombreux mémorandum, études, tendances actuelles de même que sur la consultation d’entités pararégionales afin d’y intégrer des conceptions à plus grandes échelles. Exercice de prospective Ensuite de mai à décembre 2010, une phase prospective sera mise en place. Celle-ci disposera de l’aide d’ateliers transversaux incluant les acteurs privés et permettant d’établir une vision globale des volontés des différents partis impliqués. En décembre 2010, des rencontres citoyennes sont prévues, Afin de peaufiner les grandes lignes directrices de ce projet de PRDD en y incluant les volontés citoyennes.
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PARTI I : EXTRA
26
Les Défis Le PRD(D) est un outil de pilotage de l’action publique au sein de la région de Bruxelles-Capitale, il a pour objectif de définir une vision du futur souhaitable par les autorités en établissant dans un premier temps un diagnostic et dans un deuxième temps une démarche effective. Il a également pour objectif de définir un moyen de concrétisation par précision du chemin à parcourir en mettant en place les mesures opérationnelles à poursuivre. Il se doit de s’inscrire dans une démarche logique par rapport aux plans et outils existants en construisant une vision transversale claire avec un plan marketing, des objectifs hiérarchisés et des réponses précises à apporter aux nouveaux défis. Cette approche doit se concevoir d’une manière durable, marquée par trois grandes temporalités, à court, 2014, à moyen, 2020 et à long terme en 2040.
intérêts économiques, qu’environnementaux.
sociaux
de
même
A titre d’exemple, les industries belges, par soucis de compétitivité se doivent de porter l’empreinte verte, mais le but premier n’en reste pas moins la création de profit. Des solutions radicales comme imaginer un Bruxelles sans voiture, si elles sont bien belles sur le plan de l’image collective ne font pas qu’arranger les producteurs de voitures, les plongeant dans un enfer de licenciement et accroissement du chômage… Le mémorandum d’IEB (l’Inter-Environnemental Bruxellois) pointait cinq défis à prendre en compte pour le futur PRD : -le défi démographique -le défi de l’emploi -le défi de la dualisation sociale -le défi environnemental -la défi de l’internationnalisation Bruxelles
de
Comme dans la plupart des temps de crise, on remarque la volonté des pouvoirs publiques de mettre en œuvre ce que l’on appelle communément « la participation citoyenne ». En effet, on parle de réunir partenaires sociaux, représentants des habitants et organisations non gouvernementales à but spécifique, privés, promoteurs, investisseurs, administrations, politiques, et académiques autour d’une même table pour discuter de tout ça en parallèle avec l’exercice que l’on connait déjà datant de l’année passée, “Bruxelles 2040 – Trois visions pour une métropole” Lors de ces rencontres, il s’agit également de relever d’autres problèmes opposant les
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PARTI I : EXTRA
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Le défi démographique
Une population rajeunissante
Augmentation de la population
Autre constat, la population de est de plus en plus jeune. En constate une croissance de importante de même qu’un flux de entrant et sortant par intérieures et internationales.
Ce défi est probablement le plus important puisqu’il s’agit de la principale cause de la naissance de ce nouvel outil. Il se consacre à la problématique de l’essor démographique et le rajeunissement de la population. Aurons-nous bien 170 000 nouveaux habitants d’ici 2020(3)? Ces chiffres ne sont que des projections d’une tendance. Bruxelles a retrouvé aujourd’hui sa population des années 70. Entre-temps, de nombreux logements ont été détruits au profit de bureaux qui sont maintenant vides. L’occupation actuelle des logements pose également question. Nombre d’entre eux sont sous-occupés alors que d’autres sont suroccupés, un rééquilibrage pourrait changer la donne.(3) Vouloir ramener les classes moyennes en ville a-t-il encore un sens quand on sait que le RER facilitera encore la périurbanisation et que les 3 000 nouveaux logements produits annuellement, toutes origines confondues ne répondent déjà pas aux besoins actuels ? Bien définir ces crises, et surtout ses conséquences sur les bruxellois (conséquences sociales, culturelles, en terme de santé,...), c’est se donner les outils pour rompre enfin avec les logiques d’un système en crise qui a une furieuse tendance à se perpétuer quand il n’est pas confronté à une résistance chevronnée.
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PARTI I : EXTRA
la région effet, on natalité population migrations
On constate selon les chiffres, qu’à l’horizon 2020, la popualtion pourrait augmenter de 18 000 habitants par an. Ce bilan nous amène à un autre problème qui est l’accessibilité à l’enseignement. La région se doit dès lors d’analyser l’adéquation entre l’offre scolaire et la demande. Cette étape doit se faire également en aval d’une étude préliminaire visant à identifier les quartiers en déficit d’établissements scolaires pour y agir en priorité et d’une étude permettant d’évaluer les potentialités foncières de la région. Il a été estimé jusqu’à présent que 40 000 places étaient à envisager alors qu’11 000 d’entres-elles sont seulement prévues pour l’instant.(2) ZRU : Zone de revitalisation urbaine L’ADT a pour mission d’évoluer la pertinence du périmètre de la future ZRU. Ces zones doivent être comprise dans le PRDD de même qu’elles doivent faire l’objet d’une sérieuse analyse concernant leurs futures programmations. Cette dissection du territoire, outre de permettre la localisation et le statut de chacune des zones et ce que l’on doit y faire, elle permet d’en tirer des informations essentielles permettant de comprendre les facteurs de précarités par recoupement de données. 28
Le défi de l’emploi
subsidiarité en introduisant un nouveau niveau qui serait celui de la métropole.
La région de Bruxelles-capitale est la troisième région la plus riche d’Europe mais dont sa population est globalement pauvre.(1) Il y a dans ce défi deux grandes thématiques à aborder pour le PRDD : 1. On constate en 2012 plus de 22% de chômage dont 33% chez les jeunes. Un taux de chômages toujours en croissance aujourd’hui. 2. De plus, 60% des trois quarts des personnes travaillant dans la région sont des navetteurs et ne rapportant donc aucun revenu à la région puisque son portefeuille ne dépend que de ses habitants.
Les positions sur ce dossier sont très contrastées. Les uns cherchent la meilleure accessibilité possible d’une ville qu’ils considèrent avant tout comme un centre économique qui doit pouvoir fonctionner sans contrainte. Les autres sont soucieux de leur qualité de vie et cherchent donc à diminuer les effets négatifs de l’activité économique sur la qualité de l’air, sur les arbitrages budgétaires incessants à faire entre le budget « mobilité » croissant et le budget alloué aux besoins sociaux des bruxellois. Le défi de la dualisation sociale
Ce défi de l’emploi peut agir niveaux d’échelles différents :
sur
trois
1.La fonction de la région comme d’une métropole de même que capitale fédérale et internationale. Ce statut permettant la création d’emplois en sollicitant les secteurs du tourisme et du loisir, mais aussi de la créativité et dans les fonctions publiques. 2.A l’échelle urbaine et régionale de la ville dans les soins de santé, les commerces, l’information et la communication.
On constatera que nombreux de ces défis sont poussés à leurs paroxysmes dans certains quartiers défavorisés devant faire face à la pauvreté, le chômage, des problèmes de sécurité de même qu’à la qualité de l’habitat. Par extension, ceux-ci souffrent d’enclavement et de ségrégation sociale par ce statut. Il a dans ce PRDD la volonté d’attirer l’attention sur ces quartiers en mettant l’accent sur la nécessaire éfficacité des contrats de quartiers par exemple.
3.Au sein même des quartiers dus à la proximité lié à la dynamique des quartiers comme les services d’aides aux personnes, les commerces de proximité. Ce défi est bien sur à mettre en perspective avec un accroissement fort de population. Les milieux économiques plaident pour une métropolisation de Bruxelles. L’idée principale est de prôner le principe de
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PARTI I : EXTRA
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Le défi environnemental Bruxelles est le deuxième bassin économique le plus pollué d’Europe en termes de particules fines. Et la Belgique s’apprête a être condamnée par la commission européenne pour cela. La ville a également refoulé l’eau : les différentes vallées de Bruxelles, au début de ce siècle, étaient parcourues par de nombreux cours d’eau, ils ont tous disparu. L’augmentation des émissions de gaz à effet de serre dû à l’activité humaine a changé la composition de l’atmosphère et a modifié l’équilibre naturel du climat. Parmi les grandes sources de pollutions, on notera que les deux origines les plus importantes d’émissions de CO2 se trouvent intégrées aux préoccupations de la planification : 70% de ceux-ci viennent des chauffages des bâtiments, bureaux et logements tandis que 19% sont issus des transports. Mobilité Faire de Bruxelles « la capitale verte » et montrée comme exemple au sein de l’Union européenne en 2014 impose à la région de réduire de 30% ses gaz à effet de serre pour 2025.
Il y a donc une favorisation des modes de déplacements les moins polluants par le développement de transports en commun passant notamment par une volonté d’une meilleure compréhension des trois entités régionales. Extension des lignes de trams, desserte des zones d’activités économiques et des pôles stratégiques de même qu’améliorations des performances du réseau de surface et investissement dans le métro. Le défi de l’internationalisation Bruxelles, capitale de l’union européenne et siège de la commission et du conseil, centre du réseau TGV européen et plus grand centre de presse du monde.(4) Bruxelles se doit de poursuivre le programme de développement international qui permettrait à la région de renforcer son rôle en construisant des équipements de grandes ampleurs comme des salles de spectacle, centre de Congrès, centre commerciaux,… Mais aussi en développant à plus grandes échelles des zones de entière de la ville comme le canal, politique qui passe également par une restructuration préliminaire d’autres secteurs comme le quartier Européen.
On comprendra dès lors pourquoi les solutions à trouver en terme de mobilité et transports sont d’autant plus à placer dans les priorités. Thématique trop souvent mise de côté et dont il est aujourd’hui difficile de rattraper les retards selon Marie Vanhamme, conseillère au bureau du ministre président Rudy Vervoort.
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PARTI I : EXTRA
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1950
1952
Jonction Nord-Midi
Etude
Identifié
Bruxelles 2040
Politique infrastructurelle
"Bulldozer" pré-Expo58 Politique infrastructurelle "Bulldozer" pré-Expo58
1960
1958
exposition universelle
Acteurs politique
1963
Délocalisation industrielle
Première briques du Berlaymont Quartier Européen
Zones
Outils
Désattractivité
Paupérisation
Projets
1967
Approbation du plan Manhattan Quartier Nord
1969
Bataille des Marolles
1976
plans de secteurs 1
1978 1979 1980
prime "rénovation des îlots" plans de secteurs 2 prime à la rénovation "Immeubles isolés"
1983
prime à la rénovation privé
autre Outil
Concept
1970 Prise de conscience Scenario
1980
1990
1988
ZPR « Zone à protéger et renover »
1989
Création de la Région de Bruxelles-Capitale
Temps
Connexion
50 ans d’Urbanisme à Bruxelles
Nous l’aurons donc compris, « Bruxelles 2040 » à une vocation plus inspiratrice qu’effective pour ce nouveau PRDD. S’il est maintenant compréhensible qu’un tel projet soit inscrit dans le processus de rédaction du plan régional de développement durable, ce contexte réglementaire spécifique se doit à présent d’être remis en perspective avec son histoire de même que comparé par rapport aux outils de planification qui l’entoure.
PARTI I : EXTRA
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Les origines revitalisation
de
la
politique
de
Si on constate que depuis la création de la région, il y a une succession de pouvoir en place qui se destine à créer un instrument de planification tel que le PRDD afin d’entrevoir des solutions aux problèmes urbains, cet outil est loin d’être le premier à avoir été créé. La région étant dotée d’un passé urbanistique chargé, cela fait depuis plus de 50 ans que ce type d’élément de planification existe, cependant, si on ne constate pas un fort renouvellement dans les entités, il s’agit bien de leurs modes de rédaction et leurs méthodes qui évoluent avec le temps. Les causes premières Déjà en 1952, la construction de la Jonction Nord-Midi entraine une perte d’attractivité forcée du centre pour les petites entreprises et les artisans. En parallèle, en vue de la préparation de l’exposition universelle de 1958, le gouvernement mène des politiques de constructions de grandes infrastructures nommées aujourd’hui « Bruxellisation ». En effet, l’état associé au ministère des travaux publics cultivent ensemble l’idée que Bruxelles doit être à l’image d’une grande ville européenne et créent un nombre élevé d’artères entrantes. S’ajoute à cette logique « Bulldozer » pour les grandes infrastructures la construction massive de bureau au détriment de toutes considérations pour le tissu urbain et les quartiers habités.
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PARTI I : EXTRA
Les principales cicatrices de cette période seront Schumann et les institutions européennes mais aussi le quartier Nord parmi d’autre. C’est ensuite au tour des industries de se délocaliser dans les années soixante. On constate effectivement en région Bruxelloise un fort exode urbain du à la désindustrialisation et par extension une phénomène d’attractivité décroissant et une perte du nombre d’emplois disponibles pour la région. Ce désir d’installation des forces productrices en périphérie est notamment du à l’accessibilité et la présence d’infrastructure autour de la ville facilitant leur gestion. Pendant ce temps, dans le centre, la paupérisation et la dégradation des quartiers défavorisés s’accrois et les propriétaires louent alors leurs biens à des familles à faibles revenus et immigrantes, laissant aller l’effet du temps sur leurs biens qui se dégradent. Dans les années 70, les politiques prennent conscience de la nécessité d’une redynamisation urbaine en vue d’un phénomène d’étalement urbain se confirmant dans la majorité des grandes villes européennes. Par étalement urbain, nous entendons la fuite des classes sociales moyennes et aisées en périphérie de même que les conséquences d’une politique de décentrement des activités économiques comme expliqué précédemment. De plus, tout au long de ces politiques urbanistiques radicales et contrôlées par les promoteurs immobiliers, des voix s’élèvent contre la destruction de leur 33
lieux d’habitation au profit de grand chantier et se font finalement entendre vers le milieu des années 1970.
et renover », comme volontés des pouvoirs place.
Effectivement, le ministre des affaires Bruxelloises, alors toujours sous la tutelle de l’état, se rallie aux comités et groupes de pressions pour une meilleure gestion du territoire Bruxellois.
A la création de la région, le bilan constate une effectivité de seulement un peu plus de 10% sur les estimations prévues pour les « revitalisations des îlots » et les subsides pour les bâtiments isolés.
Les premiers outils
Qu’en à « La prime à la rénovation », ce sont majoritairement les classes moyennes, et donc non visées, qui en ont bénéficiée.
Ce sont les projets de plan de secteur de 1976 et de 1979 qui permettent d’instaurer les concepts d’enquêtes publiques de même que de « Commissions de concertations ».
pour sceller les exécutifs alors en
Dans la foulée, en 1978, on assiste à la première réelle mise en œuvre de revitalisation urbaine effective à Bruxelles avec la « rénovation des îlots » prise en charge par l’exécutif Bruxellois. Preuve de la prise de conscience d’un sous investissement public en matière de logement et de dégradations. Ces îlots sont alors considérés comme « insalubres et améliorables ». Il s’agit ici de la base de la politique de rénovation urbaine. On constatera à cette époque que l’enthousiasme des communes pour ces parfois grandes opérations de rénovation n’étaient pas toujours proportionnelles aux objectifs espérés.(5) En 1980, ce sont les « immeubles isolés » qui auront leurs subsides accordés par l’état aux communes et au CPAS (centre public d’action sociale ) pour la rénovation de construction publique qui sera ensuite étendue aux bâtiments privés avec la « prime à la rénovation » en 1983. C’est juste avant la région en 1988 que la ZPR sera mise en place, la « Zone à protéger
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PARTI I : EXTRA
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Création Capitale
de
la
région
de
Bruxelles-
La planification à Bruxelles à depuis toujours été l’affaire de cinq grandes entités : le gouvernement national, le gouvernement régional, les mandataires communaux, les promoteurs et bien sur, les habitants(2). Régionalisation Ce n’est qu’après la régionalisation de 1980 que Bruxelles devient une région officielle mais dont le contrôle est toujours aux mains de l’état. Gestion dont résulte l’exemple probant de la problématique de l’espace de bureaux inoccupés à Bruxelles dont 47% reste totalement en dehors des zones administratives prévues pour ceux-ci.(2) Jusque dans les années 80 et encore lors de sa régionalisation, l’Etat conçoit Bruxelles comme une machine de travail et non comme un lieu de vie. Cette politique change doucement notamment grâce à l’intervention de trois opérations explicitées plus haut en 1978, la rénovation des îlot pour ensuite s’élargir en 1980 aux immeubles isolés pour finalement arriver en 1983, à la naissance de la prime à la rénovation, cette dernière incitant l’action de l’acteur privé.
Cela permet une gestion mieux maîtrisée de la capitale qui n’est dès lors plus laissée au gouvernement national. La région dispose alors d’un organe législatif, le conseil et l’exécutif. Qui deviendront ensuite respectivement le Parlement et le Gouvernement. La compétence de ces deux éléments relève : -de l’aménagement du territoire en terme de planification, d’urbanisme et de rénovation urbaine comme des politiques foncières -Protection monument et site -Environnement -Logement -Economie -Emploi -Travaux publics -Transports La région va alors tenter d’effectuer un rééquilibrage des répartitions des richesses entre les communes du sud et sud-est avec les communes plus pauvres du centre et de la première couronne. C’est à ce moment qu’intervient le premier PRD qui nait en 1995 de cette tentative de solution aux problèmes que connaît la capitale. Il s’agit là de la mise en place du premier outil de planification à l’initiative de la région de Bruxelles-capitale.
Bruxelles-Capitale En 1989, création de la région BruxellesCapitale, c’est-à-dire l’éclosion d’un gouvernement ayant pour tâche de diriger l’agglomération Bruxelloise.
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PARTI I : EXTRA
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Les outils du gouvernement régional Les contrats de quartiers Nouvel outil créé peu après la création de la région, les contrats de quartiers trouveront leur fondement en 1993. Ceux-ci se substituent aux primes à la rénovation et autres premières tentatives de revitalisation des quartiers défavorisés qui se clôtureront en 1998 Il ont pour but l’amélioration de l’habitat, la valorisation des ressources humaines et culturelles et la revitalisation économiques.(5) Ces contrats se sont réalisés parallèlement à l’élaboration du PRD. Les six premiers sont établis en 1994 tandis qu’à la publication du premier PRD, treize nouveaux contrats de quartiers sont annoncés comme à mettre en œuvre prioritairement. La législation spécifie que les communes sont dans l’obligation de définir les objectifs, budgets et temporalité dans lesquelles les contrats de quartiers effectifs sur leurs zones doivent être mis en œuvres. On notera déjà à l’époque la mention que le gouvernement de la région fait mention de l’intervention des acteurs privés. Aujourd’hui, au delà des questions qui restent prioritaires comme l’accès au logement et l’attractivité économique, on constate également une volonté cette fois axée sur des notions plus territoriale visant à préserver certaines zones de l’isolement et de l’exclusion. Le dispositif des Contrats de quartier, mené en collaboration avec les communes, est le
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PARTI I : EXTRA
principal outil territorialisée(5).
d’action
intégrée
et
Il se décline en 5 volets agissant sur le logement (pour les 3 premiers), l’espace public et l'action socio-économique. De 1994 à 2007, 48 Contrats de quartier ont été lancés par la Région(1). En 2006, le gouvernement Bruxellois charge la Srdu ( Secrétaire régional au développement urbain) de lancer Deux nouveaux outils très utiles au futur politique à mener en terme de développement urbain(5). En effet, « le Monitoring de Quartiers » de même que « l’inventaire des réalisations physiques » permettant de faire un bilan sur les investissements en terme de développement produit entre 1995 et 2005 pour l’Espace de développement renforcé du logement et de la rénovation (EDRLR)(1). Ces investissements concernent la gestion de l’espace public, la production de logements, la réalisation d’infrastructures tout comme la production d’équipements de proximité.(1) Les actions dans l’EDRLR La revitalisation urbaine à pour but un traitement d’approche territorial avec une intégration des problématiques. Après la mise en place des contrats de quartiers faisant parties intégrantes, des investissements successifs sont lancés entre 1994 et 2007 dans l’EDRLR, ils visent à : -Promouvoir le logement -Requalifier l'espace public -La création des équipements -Le développement économiquement des anciennes zones industrielles -La mise en place d’une cohésion sociale des 36
populations En 1991 déjà, un ordonnance tente de remettre aux goûts du jour la planification comme éléments moteurs d’un environnement socio-économique sain pour l’avenir.(2) En effet, cette ordonnance est faite par le gouvernement Bruxellois au parlement national, volonté de planification à différentes échelles et programmation plus minutieuse sont les volontés du gouvernement mais les principes changent peu sur le fond.(2)
En effet, « le Monitoring de Quartiers » de même que « l’inventaire des réalisations physiques » permettant de faire un bilan sur les investissements en terme de développement produit entre 1995 et 2005 pour l’Espace de développement renforcé du logement et de la rénovation (EDRLR) Ces investissements concernent la gestion de l’espace public, la production de logements, la réalisation d’infrastructures tout comme la production d’équipements de proximité.
Ce n’est qu’en 1998 que s’achève les déviances exécutées par les acteurs communaux de réinterpréter le plan de secteur n’ayant valeur « que » réglementaire aux profits de plan particulier nourrissant leurs besoins. Cette loi étant faite par le Conseil d’état permet un constat terrible du non respect de ce plan de secteur destiné à la création d’un aménagement du territoire cohérent et multifonctionnelle où les intérêts de chacun plus qu’individuels sont la première priorité. il faudra trois versions à ce plan précisé pour que celui-ci voit le jour, un en 1998 et un 2ème en 1999 pour enfin, en 2001, que le PRAS, plan régional d’affectation des sols soit définitivement adopté suivit directement d’un deuxième PRD en 2002, ne contenant toujours pas de volet réglementaire mais restant bien au statut de valeur indicative. (2) En 2006, le gouvernement Bruxellois charge la Srdu ( Secrétaire régional au développement urbain) de lancer deux nouveaux outils très utiles au futur politique à mener en terme de développement urbain.
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PARTI I : EXTRA
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Gouvernement fédéral Mandataires communaux promoteurs Etude
Habitants
1989 Identifié
Gouvernement
Bruxelles 2040
+ Parlement
1993 1995
Contrats quartiers PRD 1er
Acteurs politique
EDRLR
1998
PRAS 1
1999
PRAS 2
2001
PRAS 3
2002
PRD 2ème
Projets
Zones
Outils
autre Outil
MRBC
Monitoring
Srdu
inventaire réalisations
Concept
2006 Scenario
Temps
Connexion
Vers un gouvernement métropolitain Comme déjà énoncé les limites de la ville de Bruxelles d’un point de vue socio-économique sont bien différentes que celles admises par les administrations qui se restreignent au nombre de 19. Problématiques primaires En général, on peut dire par exemple que les communes impliquées dans le monde de l’entreprise Bruxelloise comprennent également les communes du Brabant Wallon de même que celles de Halle-Vilvoorde. La problématique de la gestion de Bruxelles métropole date de l’existence de la Belgique, en effet, on constate un énorme manque à gagner en se limitant à ses seules frontières administratives puisque celles-ci ne font contribuer que les habitants de Bruxelles à l’entretien de l’espace public, de transports ou encore d’infrastructures diverses dont jouissent une population le plus souvent extérieure à ses limites administratives. La création d’une entité métropolitaine serait donc un avantage concernant certains points comme les finances de la capitale de même qu’une contribution à une amélioration de l’ensemble de la gestion et de l’harmonie sur ce territoire. Il ne faut toutefois pas négliger certains aspects qui pourraient mettre l’équilibre Bruxellois en péril. Outre les difficultés politiques qu’il y aurait à surmonter de même que les risques que la métropolisation de Bruxelles pourrait engendrer en provoqueraient une périurbanisation aux détriments de la capitale, s’ajoute la problématique de la densité.
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PARTI I : EXTRA
Effectivement, selon Benoit Moritz, il y a aujourd’hui à Bruxelles une densité d’un certain de point de vue « équilibré » entre les différentes fonctions de la ville. Pour faire simple, une densification trop importante soudaine pourrait provoquer d’autres problématiques comme un manque de commerces ou la pénurie d’espace pour d’autres fonctions vitales à la ville au profit du logement. L’inverse, un nouvel exode urbain par exemple, produirait bien entendu des effets d’une autre nature mais tout aussi indésirables. On citera les efforts fournient par la « Brussels Metropolitan Region” qui se sont fédérés, avec le soutien du BECI (Brussels Enterprises Commerce And Industry), de l’UWE (Union Wallonne des Entreprises), du Voka (Vlaams Netwerk van Ondernemingen, c’est-àdire le réseau flamand des entreprises) et de la FEB (Fédération des Entreprises de Belgique), autour d’un projet de Business Route à l’horizon 2018. Effort contribuant à montrer l’idée que la gestion d’une ville ne passe pas forcément par les politiques et institutions. L’idée montrant qu’une vision de la gestion d’un pays en se cantonnant aux frontières linguistiques est quelque peu archaïque Communautés urbaines ou Zone métropolitaine Tout le problème de ce type de questionnement mène à une autre question qui n’en est pas moins facile : comment faire une gestion globale d’un système divisé, multiple et complexe ? A Lille par exemple, on a assisté à ce type de mouvement mais celui-ci est resté à l’échelle intercommunale, faut-il reproduire 39
ce type de modèle ou parle-t-on d’alliance intercommunale à fortifier en prônant le partenariat de projets? Ce débat, par son obligatoire souplesse, s’articule à différentes échelles dont l’intérêt potentiel est immense pour chacune des régions. De commune, en province, en région, jusqu’à l’autorité fédérale et l’union européenne, il ne faut pas s’y perdre. Il est presque d’ores et déjà exclus que ce type de formation autoritaire puisse se produire à un niveau national, cela reviendrait à former un gouvernement parallèle dont la gestion s’étendrait à des thématiques communes (logement, territoire,…) et se résumerait à une efficacité, de même qu’une application réelle de ces principes, passant par trop d’intermédiaires et peu d’effectivité. Il s’agirait donc de mettre en place, dans un premier temps non pas un système de gestion de l’urbanisme totalement attribué à Bruxelles mais bien de la création d’un modèle dont pourrait jouir d’une part les autres grandes villes Belges (Liège, Anvers,…) puisque celles-ci sont confrontés exactement aux mêmes problématiques. Légitimité Le cas d’une ZMB (Zone Métropolitaine de Bruxelles), de part son aspect d’une part normatif mais surtout autoritaire se devrait de comprendre un processus d’élection et de hautes notions démocratiques. Ce processus de vote n’est pas sans problème de représentations identitaires au sein de la population comme de cette entité directrice.
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PARTI I : EXTRA
Comme pour l’Europe agissant sur un grand territoire dont les intérêts pour certaines zones sont moins importants que d’autres, il y pour le cas d’une gouvernement métropolitain, à une plus petite échelle, également risque de réponses sans convictions. Ce risque existe de par cette nonreprésentation identitaire de même que par un désintérêt pour les zones les moins attractives pour telle ou telle raison et produisant une ségrégation croissante possible concernant certaines thématiques. Une autre source de problème à ce type de création gouvernementale est qu’il aurait pour principale objectifs de court-circuiter la complexité actuelle régnant au sein de nos administrations. Il ne s’agit donc pas de créer gouvernement de cogestion complexifierait l’affaire.(3)
un qui
Les conflits et entités Il n’est pas nouveau que la Belgique possède une dualisation très importante sur énormément de fronts mais le dernier bastion restera sans doute celui de la langue. Une coalition non-gouvernementale pour la gestion de la zone métropolitaine de Bruxelles faisait intervenir les trois régions serait d’ores et déjà par nature diviser en 3 parties. (3) Ce type de conflit d’échelle nationale ramène à d’autres questions qu’il est nécessaire de se poser comme le principe fondamental de l’initiative.(3) D’où commencerait Peut-on imaginer, à sur la gauche ou Néerlandais ou le
ce type d’initiative ? l’heure où l’on se bat la droite et sur le Français, une décision 40
d’un commun accord des communes Bruxelloises comme du brabant wallon et flamand de même que celles d’Halle-Vivloorde pour céder une partie de leurs autorités à une coalition ayant un pouvoir d’autorité directement sur « leur » territoire ? Ou faut-il plutôt attendre une initiative de type Européen ou national pour envisager une mobilisation communautaire inter-régionale ?
! PARTI I : EXTRA
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PARTIE II: INTER Analyse du cahier des charges
Si ce cahier de charge est considéré comme une partie à part entière, c’est qu’il est dans le cadre de cette étude à comprendre comme le lien direct entre les éléments extérieurs à Bruxelles 2040, composant la « Parti I : EXTRA » traitant du contexte et des raisons pour lesquelles ce projet prospectif a été lancé et la « Parti III : INTRA » qui traite des équipes et propositions en elles-mêmes.
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PARTI II : INTER
Contexte Initiative 1996 : les premières mises en places Vers une ville mieux gérée Logement Partenariat
Objectifs
!!"
Les problématiques sociales Le défi démographique Le défi de l’emploi Le défi de la dualisation sociale
L’image de la ville Le défi environnementale Le défi de l’internationalisation
Projets Analyse prospective Le marché Les étapes du marché Les points de l’attribution du marché Précision
PARTIE II: INTER
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Contexte -------------------------------------------Le projet est à l’initiative de l’Administration de l’aménagement du territoire et du logement (AATL), du Ministère de la Région de Bruxelles Capitale (MRBC), l’entité est alors dirigée, par Charles Pické qui laissera la place à Rudi Vervoort ce 7 Mai 2013 On remarquera également que le cahier, en plus des mentions légales générales reprend également les clauses de 1996 qui traitent déjà de thèmes abordés dans les grands projets de rénovations urbaines contemporaines ou du moins du XXIème siècle. En effet, le bilan annuel de 1996 est consacré à la rénovation urbaine et son financement ; nous pourrons constater qu’il y a encore bon nombres de choses à préciser alors que le premier PRD est apparut un an plus tôt. Pour remettre en perspective l’approche légale de ce type de procédure sur la rénovation urbaine une quinzaine d’années auparavant, nous consacrerons ci-après une petite partie sur ce point 1996 : les premières mises en places Depuis la création de la région, on constate un effort majeur d’initiatives d’origine législatives et réglementaires concernant la région comme expliqué dans la partie I. Celles-ci sont le plus souvent contestées dès leurs parutions car elles ne tiennent pas compte dans un ensemble de problématique sur le terrain. On constate également à une échelle plus architecturale qu’un grand nombre de bâtiments se perdent en hiérarchie du PRAS PARTI II : INTER
et PRD qui finalement aboutissent à un chantier laissé à l’abandon le temps de régler les méandres administratifs dans lesquels ils se trouvent. Une rationalisation et simplification des démarches de mises en œuvres de ces plans à déjà été entamée par les ministres de l’environnement Hervé Hasquin et David Gosuin en 1994, suite à un constat d’une gestion malmenée des déchets urbains. Vers une ville mieux gérée On constate un accroissement de l’intérêt que porte les pouvoirs publics pour la ville, centre des enjeux économiques et financiers de bien plus larges territoires. C’est en aout 1996 que le colloque HABITAT II se met en place, celui-ci ayant pour but de redéfinir un tas d’autres programmes tels que URBAN ou INTERREG.(1) INTERREG favorisant le développement économique et la recherche notamment en espace transfrontalier franco-belge mais dont les dernières versions comportent également des interactions avec la Flandre. Quant à URBAN, ce programme est plus concerné par l’identité de Bruxelles et les questionnements tels que « Quelle place est laissée aux habitants ? » L’objectif de ces programmes est bien sûr de mettre en place un nouveau type de relance économique effective. En effet, on constate dès 1996 que l’aménagement du territoire est confié à la région mais que constitutionnellement, les pouvoirs reviennent plutôt aux communes ce qui dans le cas de Bruxelles n’a pas d’intérêt. On
constate
que
les
frontières
socio47
économiques de la ville vont de fait bien plus loin que les seules frontières administratives, on se retrouve dans un schéma de concurrence alors qu’une nouvelle gestion plus large pourrait améliorer la situation. Il est temps pour Bruxelles de prévoir un plan d’aménagement du territoire dans une vision globale qui n’a d’autre objectif que de faciliter la mise en œuvre des réalisations urbanistiques de grandes échelles dans une idéologie commune plutôt que d’avoir vocation à interdire de faire ou de ne pas faire telle ou telle chose. Logement En ce qui concerne la problématique du logement, on constate que l’accession à la propriété est un phénomène permettant de stabiliser la population et par extension d’entreprendre des plans à plus longs thermes de même que de ramener la classe moyenne en ville, qui était pour rappel l’objectif du premier PRD 1995. Selon les statistiques, il est un taux de propriétaires-occupants dans le royaume de 65%, taux balancé par la haute proportion dans le Brabant flamand et wallon grimpant à 73% contre 40% à Bruxelles.(1)
est d’autant plus importante l’augmentation démographique ne fait s’accroître.
que que
Partenariat Pour que la mise en place d’une plan effectif de Bruxelles voit le jour, celui-ci devra se reposer sur trois partenariats essentiels : 1. Les partenariats entre les différents paliers de gouvernement, qui doivent être comprises afin de tenir compte des situations locales. Lisse et de manière évolutive 2. Les partenariats entre les gouvernements locaux et les entreprises, entre le politique et le marché. 3. Les partenariats entre les administrations locales et les citoyens.) On voit dès lors que dès 1996, lendemain de la rédaction du premier PRD, un nombre encore fort important de problèmes sont à reporter dans la capitale. Il est nécessaire de remettre ces points en perspective afin de percevoir ceux-ci comme des points élucidés ou encore d’actualités aujourd’hui.
L’une des raisons de cette problématique se trouve dans un point clé négatif et intrinsèque à l’identité bâtie de Bruxelles qui est que celle-ci est majoritairement composée d’appartements dus à sa densité et par extension que ceux-ci sont le plus facilement destiné à la location. Lors de traitant logement porté à logement
!
la rédaction du premier PRD, donc bien de cette thématique du à Bruxelles, un grand soin est l’analyse des volontés du type de selon les habitants, cette analyse
PARTI II : INTER
48
Objectifs -------------------------------------------Ce qui est énoncé dans cette partie du cahier des charges repris en annexe sont les défis qui constituent donc en réalité les raisons pour lesquelles les équipes tiennent ce cahier de charges entre leur mains. S’ils sont bien sur similaires aux défis du PRDD, ils sont rédigés cette fois par le Ministère comme une explication destinée à une application territorialisée de même que destinée à un lecteur extérieur à la région. Nous remarquerons que ces défis peuvent en réalité se catégoriser en deux grandes parties à classer sous la thématique des problématiques sociales d’une part et d’autre part de l’image de Bruxelles. En effet, le défi de l’emploi et de la formation de même que la lutte contre la dualisation de la ville, s’ils sont des problèmes en sois sont intimement liés, voir aggravés par le premier « Défi de l’essor démographique » et donc relatif la condition sociale des habitants. L’internationalisation et l’environnement, s’ils peuvent être compris comme des atouts socio-économiques pour l’avenir de la région, sont dans ces instructions abordés sous une angle relevant plus du « city marketing ».
PARTI II : INTER
49
Les problématiques sociales
l’économique, et culturel » abordés ici sans clé de lecteur.
Le défis de l’essor démographique La volonté des autorités étant de jouir d’une vision extérieur de Bruxelles pour assurer une objectivité maximale lors de l’analyse prospective, lors des énonciations des défis, celles-ci remettent en perspective une partie de l’histoire du développement urbain Bruxellois dans ce cahier des charges. On constate que le premier PRD avait pour but principal l’arrêt de l’exode urbain de même que de tenter de trouver des solutions aux problèmes des bureaux inoccupés, du manque logements,… Les deux suivants, dont celui en rédaction à l’heure actuelle, sont basés sur l’accroissement démographique, le problème de la ségrégation sociale et du chômage chez les 18-25 ans, problématiques tout particulièrement centrées sur les communes de l’Ouest de la ville. Un phénomène marquant dans ce paragraphe est que seul l’horizon 2020 est cité en terme de chiffres mais pas les conséquences réelles de cette problématiques sociales sur le long terme si ce n’est l’évocation très rapide de la précarité à l’Ouest de la région. Le défi de l’emploi de la formation et de l’enseignement Si il s’agit de points clés pour le développement économique et social de la ville, nous constaterons que ces deux difficultés majeures ne sont ici abordées que très brièvement. Nous remarquerons également la présence de termes comme « politique transversale et territorialisé dans les domaines sociaux, de
!
PARTI II : INTER
Sur deux petits paragraphes concernant deux grands interrogations sur le devenir des habitants, il est étonnant de retrouver des termes aussi généralistes. L’image de la ville Le défi de l’internationalisation Pour un appel d’offre intitulé « Elaboration d’une vision territoriale métropolitaine à l’horizon 2040 pour Bruxelles », ce type de considération tel que l’internationalisation de Bruxelles n’intervient qu’en 5ème et dernier défi… La référence est ici plus ou moins directe au quartier européen, en effet, lorsque la notion de « le statut Européen de Bruxelles doit réussir à mieux inclure les Bruxellois et à profiter davantage aux habitants de la ville », on comprend que l’aspect de réparation du mal fait à Bruxelles prime sur une mise en avant des tenants et aboutissants d’un enjeu. Ce n’est qu’à la fin de la description des défis de Bruxelles 2040, qui ont pour la plupart des objectifs intimement liés à la région de Bruxelles, que la mention demandant aux participants de veiller à avoir une approche de l’aire métropolitaine autour de Bruxelles est abordée. Le défi environnemental Dans le cahier spécial des charges, il est sous-entendu que Bruxelles se doit d’être un modèle innovant pour ne pas dire avantgardiste dans ce domaine de manière à dans un premier temps créer de l’emploi mais surtout que l’image de Bruxelles soit améliorée. 50
Projet
Les étapes du marché
-------------------------------------------Bruxelles parties : 1.L’horizon 2.L’horizon 3.L’horizon
2040
comprend
trois
grandes
2014 2020 2040
Lors de la définition des objectifs, on comprend une forme de stratégie pas à pas. En effet, les conclusions des intentions pour le long terme doivent évidemment se retrouver dans les cours et moyen termes de façon à échafauder un programme. Afin que ceux-ci collent le plus à réalité, ils devront se faire dans respect des schémas directeurs déjà mis place et bien sur en considération de situation financière actuelle.
la le en la
On constatera qu’il est mentionné qu’il y aura une communication de ces schémas directeurs mais qu’il n’est inscrit nulle part qu’un rapport concernant les financements sera communiqué ou de réunion avec les ministres prévues. On remarque également cette notion d’utopie urbaine et de recherche identitaire pour l’horizon 2040, cette idée vient de la mention du terme « Scénario » de même que par la base même du projet qui est de faire un appel d’offre à trois bureaux d’approche extrêmement différents.
Tout d’abord en guise d’introduction, ce paragraphe souligne les temporalités du projet, un maximum de 6 mois en quatre phases arrivant à terme le premier semestre 2011.
La nécessaire collaboration entre les différents intervenants, appelée « grande transversalité » y est lourdement mise en avant dans cette introduction de même que dans chacune des étapes. 1.Appropriation du diagnostic de l’état de l’espace métropolitain Bruxellois et sa traduction spatiale Point sur la question et analyse (atout-faiblesse-menace-opportunités) l’aire métropolitaine bruxelloise de que sa traduction spatiale.
AFOM de même
2. Elaboration de la vision à long terme 2040 à l’échelle de l’espace métropolitain Bruxellois. Cette étape est limitée à 3 mois ce qui représente 50% du temps de ce marché et donc, l’étape la plus importante. On y souligne une nouvelle fois l’importance capitale de la durabilité. Cette précision n’indique pas s’il s’agit d’un rapport au plan régional de développement durable pour 2020 ou d’une réévocation des défis mentionnés précédemment. S’agit-il donc de l’intégration de cette vision prospective à la rédaction du PRDD ou plus d’un point de vue durable et environnemental comme indiqué dans les défis et pour rappel, ayant pour but d’une part la création d’emploi et d’autre part d’une
PARTIE II: INTER
51
façon plus générale de montrer l’exemple et de s’inscrire dans la thématique du « citybranding » Dans tous les cas, cette étape est donc discutée autour d’une table avec les équipes, de même qu’avec le groupe d’informations et d’échanges représentant toute l’administration Bruxelloise. Contrairement à la première phase traitant de la traduction des informations données par le maître d’ouvrage. 3.Etablissement de proposition de mesures à très court termes (2014), court et moyen terme et 2020. Ces propositions ne visent qu’à émettre des suggestions pour la gouvernance actuelle concernant les moyens à mettre en place pour arriver à leurs visions prospectives de 2040. On notera d’une part, que cette étape n’a une durée que d’un mois et d’autre part, qu’elle ne prend en compte, comme précédemment énoncé, que les 19 communes de la région Bruxelloise.
Mois 0
Etape 1 Appropriation du diagnostic de l’état de l’espace
1
métropolitain bruxellois Etape 2
2
Vision territoriale métropolitaine à long terme, 2040 à l’échelle de l’espace métropolitain bruxellois
3
4
5
Etape 3 Etablissement de propositions de mesures à court, 2014 et moyen termes, 2020 Etape 4
6
Affinement et rédaction rapport final
4. Affinement et rédaction du rapport final Il est spécifié qu’une exposition qui tiendra en 2012 pourra faire l’objet d’éléments de communication additionnels après la mission
se
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Les points de l’attribution du marché
pourrait jouer dans un contexte plus large.
Il est à savoir que dans un premier temps, avant que le marché ait finalement été attribué à Secchi-Vigano, l’équipe de 51N4E et KCAP, 17 équipes ont remis leur candidature.
-20 points pour l’aspect durable du projet
Ensuite, un comité d’avis constitué de différentes personnalités nationales et internationales élues par le gouvernement et associé à ce dernier pour former un jury sélectionneront 7 équipes pour une remise d’offre. Cette première remise d’offre qui a finalement permis au trois lauréats d’avoir la possibilité d’effectuer l’étude a été soumise à un concours évalué par le même juges. Ces études préliminaires de l’étude visaient à communiquer au gouvernement quelle orientation ils donneraient au projet et sur quelle hypothèse primaire ils se baseraient Les équipes ont été jugé sur un total de 100 points, -60% points de ceux-ci sont accordés à la vision territoriale métropolitaine à long terme. Elle comprend différents points divergents légèrement de ce qui est énoncé précédemment : 1. Bruxelles au sein de l’Europe et du monde 2. Rôle actuel et futur de Bruxelles à l’intérieur de son espace métropolitain. Ce point ayant pour but de voir la dynamique à créer entre l’espace métropolitain Bruxellois et la région de BruxellesCapitale elle-même et non de la force que l’espace métropolitain autour de la région
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PARTI II : INTER
En d’autres mots, sur sa viabilité à long terme concernant la dimension économique, environnementale et sociale, notamment sur le point répété de la volonté du maître d’ouvrage sur la ségrégation sociale. -10 points pour le graphisme -10 points pour une note de synthèse. Ces points serviront également, outre le concours préliminaire à valider le payement dans les différentes phases du concours. Il est effectivement spécifié que le payement de l’offre ne se fera, en plus des conditions de délais et autres formalités administratives, que sous la condition de l’attribution d’un minimum de 50 points. Cette seconde cotation validant le payement des trois équipes sera donnée par un jury agrandi par rapport aux étapes précédentes. Il est composé du maître d’ouvrage, c’est-àdire le Ministère de la région de BruxellesCapitales avec l’aide de ses différents comités présents durant les phases du marché. La liste des comités et divers organes ainsi que leurs représentants et les points temporels auxquels ils interviennent est reprise dans les annexes. L’offre de Bruxelles 2040 est de 200 000€ pour chacun des candidats ayant la moitié des points. Il est mentionné dans cette partie comme dans d’autres le fait que la réalisation de cette offre se fait dans un délai très court. Pourquoi ce délai ? 53
Précisions
tout court.
On constate à la fin du cahier des charges un retour sur les différentes « étapes du marché »
Celles-ci ne sont donc pas là comme simple guide de réflexion pour les visions prospectives, dès lors, due aux manques d’informations fournies et de l’absence d’accentuation de certains problème, faut-il y voir une erreur de rédaction qu’en aux document à fournir ou un oubli volontaire permettant une liberté d’action aux participants ?
Il s’agit là de précision, mais on notera que seul la deuxième étape, c’est à dire « Elaboration de la vision à long terme 2040 à l’échelle de l’espace métropolitain Bruxellois » comprend des réelles différences.
Je pense à : Celles-ci émettent des précision quant aux obligations déjà énoncées précédemment mais également quant aux questions auxquelles répondre de même que certaines zones sur lesquelles le maître d’ouvrage attire l’attention comme le plateau du Heysel, le développement du ring ou les schémas directeurs approuvés).
« Trouver une réponse à la problématique de la collaboration entre les entités urbaines ou non entourant la région de Bruxelles capitale (…) Trouver une solution à un passage d’un état de concurrence à un état de collaboration au sein de la métropolite »
Ces questions traitent : -La densité à Bruxelles -Création d’un modèle urbain poly ou monocentrique -La mobilité outre-frontière régionale -Les points en dehors de la région à exploiter comme pôle dynamisant pour la région -La mixité de population, à quelle échelle ? -Bruxelles international Nous nous étonnerons également de trouver des questions auxquelles il n’est possible de répondre qu’avec des notions importantes en certaines matières qui ne sont ici pas du tout abordées. Ces questions sont pourtant présentées ici comme des éléments auxquelles il y a une nécessité de répondre vis-à-vis de l’offre, et en connaissance de certaines réalités des problématiques de gestion de la région de Bruxelles, où il y a nécessité de répondre
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PARTI II : INTER
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PARTIE III: INTRA
« Partie III : Intra » étudiera tout ce qui se réfère aux projets et Bruxelles 2040 en tant que tel.
Dans un premier temps, nous analyserons les éléments nécessaires à la mise en place du projet ainsi que les dernières volontés et précisons avant le commencement de l’étude « Bruxelles 2040 » par les équipes Nous étudierons ensuite les équipes et leurs propositions.
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PARTI III INTRA Préliminaires
Elements -Historique -Statistique -Cartographique
Des équipes et des propositions
51N4E
Exposition
Studio
KCAP
Rapport Final
Bruxelles 2040
Etude
Identifié
Bruxelles 2040
Acteurs politique
Projets
Outils
Zones
autre Outil
Concept
Scenario
Temps
Connexion
Evenement
Préliminaires Tenants et aboutissants Frontière et outils Les grands points cartographiques Bruxelles comme centre Le Canal Les villes environnantes
Le choix des équipes
Des équipes et des propositions 51N4E/AUC/BBS Presentation «Bruxelles, petite métropole, métropole mondiale » Conclusion
Studio12 Presentation « la métropole horizontale » Conclusion
KCAP Présentation « A la reconquête de la ville »
Conclusion
----------------------------
! PARTI III : INTRA
58
Etrangers
Actifs
PARTIE III : INTRA
Diplômés
Faiblements qualifiés
Préliminaires
Préliminaire » examinera les prémisses de l’étude. Le contexte de celle-ci ayant déjà été largement abordé dans les deux premières parties, par « prémisses » , nous entendrons les étapes nécessaires au démarrage du projet. A titre d’exemple, nous prendrons le fait de devoir réaliser une cartographie métropolitaine car celle-ci n’avait jamais été réalisée avant.
PARTIE III: INTRA
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Tenants et aboutissants « Bruxelles est considéré petite ville-monde » Charles Pické
comme
la
plus
Dès les premières évocations de la réalisation d’un projet de métropolisation de Bruxelles et par extension qu’il y a lieu d’une justification d’une telle procédure, c’est la problème du financement de la région qui est le plus rapidement évoqué. Le cas du travailleur-navetteur extraBruxellois pose deux grands problèmes : la saturation des infrastructures de même qu’un problème de financement qu’à l’utilisation de la ville sans contribuer à son enrichissement direct. Charles Pické y aborde également par extension le fait qu’il y a une évolution autour de Bruxelles quand bien même on constate une certaine stabilité concernant le taux de chômage et d’emplois en temps de crise. De plus, on constate un phénomène d’accroissement de la population disproportionné pour Bruxelles par rapport à ses alentours, subissant ce phénomène dans une moindre mesure mais jouissant d’une réserve foncière bien plus importante de même qu’exploitable. Autre phénomène est celui énoncé sous le nom d’ « un territoire polycentrique, une ville de proximité », il est dans ce paragraphe question des souhaits de base de l’appel d’offre que l’on retrouve aujourd’hui dans les premières parutions du PRDD.
En effet elle comporte deux éléments un peu antagonistes et traduisent sur le fond une certaine crainte. Par « Ville de proximité », il y a une volonté d’intégrer clairement cette démarche de métropolisation dans un processus comportant déjà des acquis comme les contrats de quartiers et la problématique de l’accessibilité. Dans un second temps, l’autre volonté d’élargir Bruxelles dans le sens d’un interaction plus forte avec son hinterland en tenant compte de sa zone RER est notée d’une remarque concernant l’attention qu’il faut porter à ne pas renouveler l’exode urbain… Elément fondateur du premier PRD. On comprend donc que cette métropolisation doit se voir comme une contribution aux efforts de recherche d’une solution aux questions socio-urbaines que nous réservent l’avenir de la part de l’hinterland pour seulement ensuite créer un échange de force destiné à faire rayonner Bruxelles métropole extra-muros. Cette démarche de la réalisation d’une vision pour une métropole est due à deux choses : Premièrement : l’accroissement de la globalisation notable dans tous les secteurs -Deuxièmement, dans le cadre de l’Europe et de la centralisation des pouvoirs, il est nécessaire d’installer une place pour Bruxelles en terme spatial et dans un second temps temporellement.
Ces premières volontés de la part des autorités politiques sont à interroger qu’en à leurs fondements.
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PARTI III : INTRA
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Frontière et outils La délimitation de la zone d’étude a été réalisée sur base de la zone RER définie par le plan « Iris II » intégrant 135 communes pour une vision globale. Une des complexités de la mise en place de cette cartographie a été de se confronter à l’ensemble des frontières linguistiques et administratives. « il est apparu très vite que l’absence de données statistiques sur ce territoire (métropolitain) était une difficulté majeure au bon fonctionnement de son diagnostic. Dès lors, une étude de cette zone a été faite par la KULeuven de même que l’Institut de conseil en environnement et développement durable. » En effet, du fait que la zone RER ne constitue pas une unité politique unique et que celle-ci n’avait jamais fait auparavant l’objet d’une étude cartographique et statistique aussi minutieuse, elle est composée de multiples plans régionaux sous divisés en schéma directeurs et autres outils de planifications. Ces grands plans régionaux se déclinent donc en trois parties ; L’un concerne la région de Bruxelles capitale, le PRD deuxième du nom qui cadre le contexte de l’arrivée de Bruxelles 2040. Il faut y ajouter le PDI, le plan de développement international concernant l’image de Bruxelles mettant en exergue dix pôles de développement.
provinciale en Proviciaal Structuurplan, PRSV.
Ruimtelijk
Et enfin le SDER, le schéma de développement de l’espace régional en Wallonie. Les deux dernières visions ayant effet sur la Wallonie et la Flandre sont également en révisions et comportent toutes deux des objectifs et des logiques bien différentes l’une de l’autre et qu’il n’est pas toujours simple de concilier même si on y trouve des compléments à développer. Par exemple, la principale différence réside dans le fait que le SDER ayant effet en Wallonie a un potentiel foncier énorme tandis que la flandre connaît une densité beaucoup plus importante. On comprendra donc que le RSV s’attache beaucoup à la protection de son espace libre encore disponible ce qui donne une politique de rentabilisation. Un élément important est le Vlaamse Ruit, le losange flamand qui comprend Bruxelles, Leuven , Gand et Anvers. On notera qu’une politique urbaine différente est mise en place pour les zones à l’intérieur de celuici et à l’extérieur du losange. Entre les grandes villes et c’est une préoccupation de préservation du territoire agraire et des espaces verts qui est en place tandis qu’il s’agit d’une idéologie de développement et de dynamisme économique qui prévaut. Les grandes villes l’encadrant jouant un rôle tampon spécifiques entre ces deux stratégies. Un Autre Instrument est le Vlaams stategisch Gebied Rond Brussel (VSGB) concentré sur les problématiques infrastructurelles.
Le RSV flamand, Ruimetlijk Structurrplan Vlaanderen précisé en à l’échelle
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PARTI III : INTRA
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Les grands points de l’analyse cartographique Lorsque l’on superpose l’ensemble de ces éléments statistiques sous formes cartographiques en tenant également compte des réalités existantes, le bilan fait apparaitre des éléments à ajouter aux défis de bases de Bruxelles et d’une manière générale, permettent d’exclure ou de mettre en avant certaines hypothèses de départ Bruxelles comme centre Rapidement, on distingue à l’intérieur de la zone RER certaines agglomérations fortes, Louvain, Louvain-La-Neuve, Malines, Halles, Nivelles ou encore Alost. De part la présence de ces schémas directeurs précédents, qu’ils soient d’origines wallonnes ou flamandes, certaines de ces agglomérations de par la répartition de leurs équipements ou l’orientation de leurs infrastructures font parties intégrantes de la métropole Bruxelloise comme au contraire, d’autres villes se rapportent à Gand, Anvers,…
nouvelle centralité Bruxelloise comme pour l’ensemble des communautés environnantes. Les villes environnantes On comprend par le recensement des villes intéressantes autour de Bruxelles qu’il y ici un double enjeux. Tirer profit des agglomérations étant déjà sous le control de la métropole Bruxelloise, ces agglomérations étant pour la majorité en Wallonie. Et en amont de ça, rendre attractif Bruxelles pour posséder un certain control sur les villes faisant parties de ce losange flamand dont l’influence ne sert pas l’idée d’une nécessité d’une gouvernance métropolitaine, en tant avec Bruxelles pour capitale.
Qu’en est-il de ce type d’observation ? Le Canal Si nous avions déjà pu constater un engouement pour le canal de Bruxelles Charleroi depuis bon nombres d’années au sein des écoles d’Architecture Bruxelloise et de groupes différents, c’est au tour des statisticiens qui établissent de fait qu’il s’agit de la zone la moins bien lotie de l’ensemble de la zone RER. De plus, la problématique connue de l’axe Nord-Sud de Bruxelles en phase cette volonté de conforter l’effort à faire sur cette
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PARTI III : INTRA
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Le choix des équipes Lors de la publication de l’avis de marché, l’administration de la région accuse plus d’une centaine de demande d’informations. A l’heure de la remise des candidatures, dix-sept remises sont à constater. C’est alors une première mission de sélection qui attend l’administration qui s’appuiera des conseils d’un comité d’avis composé de représentants des différentes régions comme internationaux. Pour la phase d’attribution du marché, seuls sept de ces dix-sept équipes étaient appelées à remettre une offre. Nos trois équipes lauréates : -Studio10 Secchi/Vigano -51N4E -KCAP De même que : -COOPARCH-RU -Xaveer De GEYTER -Atelier Christian de PORTZAMPARC -AMENAGEMENT S.C. C’est suivant les critères d’attribution du marché vus dans le cahier des charges que les trois équipes dont nous allons analyser les propositions de même que leurs productions précédentes, vont être sélectionnées au dépend d’autres architectes urbanistes de renommées également internationales et dont certains grands projets sont en cours ou en voie de construction grâce à des appels d’offre gagnés contre les lauréats de Bruxelles 2040.
Chrisitan de Portzamparc Rue de la loi
XDGA Schumann
PARTI III : INTRA
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Des équipes et des propositions
51N4E
STUDIO 012 CREAT EGIS MOBILITE UNIVERSITE TECHNIQUE DE MUNICH IDEA CONSULT KARBON’ ILAN WEISS
La métropole horizontale
KCAP ARUP
AUC
BBS MINT
SYSTEMATICA
LABORATOIRE CHOROS/INTER/ENAC
ZUS
URBAN SOLUTIONS
Bruxelles, petite métropole métropole mondiale
Reconquérir la ville
Etude
Identifié
Bruxelles 2040
Acteurs politique
Projets
Outils
Zones
autre Outil
Concept
Scenario
Temps
Connexion
Evenement
Des équipes et Des propositions
Dans cette analyse des équipes et des propositions, il est à noter que Bruxelles 2040 comporte de multiples phases comme vu précédemment dans la cahier des charges. En guise de rappel, la première phase comprend la question et analyse de l’AFOM, atout-faiblesse-menace-opportunités de l’aire métropolitaine Bruxelloise et sa traduction spatiale. La deuxième partie est la vision en 2040 considérée comme la plus importante par le cahier des charges suivie des visions à court (2014) et moyen termes (2020) pour ensuite arriver à la phase de rédaction du rapport final. Dans cette analyse, nous apporterons aux conclusions finales des trois équipes des regards ponctuels concernant certains points à relever par rapport à leurs études précédentes absentes, mises en exergues ou tout simplement supprimées à travers les différentes étapes. Analyse graphique Afin d’essayer de dégager une tendance dans la production de documents des différentes équipes et d’appuyer certain propos, nous trouverons un graphisme représentant la plus ou moins grande présence de tel ou tel type d’outils, ou de telle ou telle nature que chacune des équipes à mis en avant pour la communication de leur analyse. Graphique qui sera mis en parallèle avec le schéma représentant la structure de leur analyse à chaque début de projet Dans un premier temps afin de calibrer cette petite étude, nous nous attellerons à une définition du type de statut que les documents peuvent avoir.
PARTIE III: INTRA
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Studio 12
AUC/BBS/51N4E
KCAP
PARTI III : INTRA
Quatre grandes classes de documents permettent d’établir une conclusion vis-àvis du propos général et de l’association graphique produite en parallèle lors des présentations. En annexe sont repris les présentations les plus complètes des équipes, en effet, le processus étant composé de multiples étapes, les phases d’études ou intermédiaires ne seront pas reprises ici 1. Echelle XL - Eurodelta,NWMA,… L - Zone RER,Métropole, … M - Région S - Cas d’etude H - Habitant 2. Objectif I - Intention E - Effectif S – Statistique C - Comparative R – Référentiel 3.Type PL – Plan C – Coupe E – Elevation A – Axonométrie PE – Perspective PH - Photographie M - Maquette 4.Thématique M - Mixte I - Infrastructurelle L - Logement
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“Habitat total”
PARTI III : INTRA
51N4E/AUC/BBS « Assumer ville »
la
complexité
Freek Persyn, 51N4E
pour
générer
la
A l’occasion de Bruxelles 2040, ces trois équipes interdisciplinaires ont décidés de se réunir dans le but d’obtenir une réponse la plus complète à la complexité de la demande. Il est cependant à noter que ce n’est pas la première fois que AUC et BBS se réunissent, en effet ; ils avaient déjà travaillé ensemble précédemment sur Bordeaux 50 000 logements et à posteriori sur Lille 2030. A remarquer également qu’il s’agit de la seule « réelle » équipe de figure marquante du paysage de l’urbanisme dans cette compétition. Si on pourra constater que chacun des trois participants aura demandé l’avis et les conseils d’experts extérieurs, il s’agit ici également, à la tête du projet, de trois groupes ayant chacun leur identité et champs d’activité bien spécifique.
PARTIE III: INTRA
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PARTI III : INTRA
51N4E les architectes semblent suivre l'injonction de Pablo Picasso: «Vous devez réveiller les gens. Renverser leur façon d'identifier les choses. » Mais alors que l'artiste catalan a proposé de faire des images inacceptables pour forcer les gens à comprendre qu'ils vivent dans un monde étrange, un monde qui n'est pas rassurant, pas comme ils l’imaginent, 51N4E sont moins concernés par la dénonciation de la réalité que de la révéler et exploiter le potentiel caché en son sein. Dominique Boudet dans « Hidden Programme » issue de « Double or Nothing », 51N4E -------------------------------------------Johan Anrys 1974 Architect (Sint Dublin, IE)
Lucas
Brussels,
BE/
UCD
Freek Persyn 1974 Architect (Sint Lucas Brussels, BE/ Dublin institute of Technology, IE) Visiting critic Berlage Institute Rotterdam, NL Visiting critic Academy of Architecture, Mendrisio, CH Peter Swinnen 1972 Architect (Sint Lucas Brussels, Architectural Association London, Flemish Government Architect
BE/ UK)
-------------------------------------------51N4E est fondé par Johan Anrys, Freek Persyn, et Peter Swinnen en 1998. Basé à Tirana et Bruxelles, le bureau à acquis au fil du temps une renommée internationale grâce à leur design innovant et outsider concernant la production d’espace et les transformations urbaines et sociales.
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PARTI III : INTRA
Ayant une expérience à petite comme à grande échelle, le bureau s’est distingué à de nombreuses reprises dont on ne citera que le prestigieux prix Rotterdam Maaskand en 2004 suivis d’autres projets remarquables comme la TID Tower à Tirana en 2004, Lamot en 2005, C-Mine en 2006 le Skanderbeg Square en 2008 ou encore par la reconnaissance de Peter Swinnen comme nouveau maître architecte flamand en 2010. 51N4E a déjà eut l’occasion de pratiquer l’exercice d’une vision pour une ville contemporaine à l’occasion des projets « Making City » à Istanbul ou encore 50 000 logements Bordeaux. On comprend donc cette volonté chez 51N4E de ne pas faire dans le building d’icône ou de jouer dans le registre de l’architecture objet. Placer l’homme au centre du projet. Une volonté traduite dans l’identité fluide que l’on associe au bureau qui projet après projet reproduit si ce n’est une méthodologie, une approche contextualisée qui rend leur production unique et adaptée à chaque fois. Leur philosophie, « Double or Nothing » également titre de la rétrospective qui leur a été consacrée au Bozar de Bruxelles, fait référence à cette notion de création de bâtiment en veillant à une intégration de celui-ci fournissant une plus-value à son environnement. Dans cette exposition, 51N4E mentionnera une autre thématique qui est celle du « programme caché »,. le rétrécissement du domaine public, la croissance de l'individualisme, l'isolement, le communautarisme. Plutôt que de produire des objets brillants, ils préfèrent élaborer 72
Test Site, Istanbul,2011
Athletica, Ooigem, 1998
PARTI III : INTRA
TID tower, Tirana, 2003
des stratégies et des scénarios qui permettront d'étendre les relations entre le public et le privé, favoriser les rencontres et les événements, modifier les modes de comportement. Cela revient à concevoir des organisations spatiales qui sont aussi vecteurs de changement dans la vie quotidienne. En effet, outre la prospection, il y a un travail en amont auquel 51N4E accorde une importance capitale dans la définition même du projet. Le programme caché, c’est ne prendre aucun élément du projet pour acquis, interroger la base du projet avant tout chose, « Double or Nothing » est avant tout un paradigme du processus de conception contemporain de moins en moins partagé. Nous nous devons donc en essayant de trouver le dénominateur commun des différents projets du bureau d’analyser non pas les éléments finis mais bien la façon de les concevoir.
quelque sorte l'expression d'une intuition un sentiment que le véritable potentiel d'agir sur la réalité est quelque peu dissimulé à la fois dans la mémoire et dans la situation urbaine et ou social. Comme l'expression d'un manque de satisfaction, le doute est un moteur pour la créativité, un stimulus de repousser les limites de l'architecture, à explorer de nouvelles solutions et de stratégies, de s'écarter des schémas habituels. Alors, est-ce parce qu'ils craignent d'être contaminés par ces architectures autoréférentielles qui ont envahi notre espace urbain (et les magazines)? Quel que soit le cas, le formulaire que leurs projets refusant tous les effets, est extrêmement sobre. Mais il ne faut pas se méprendre: ce n'est pas le cas de l'architecture minimale, mais d'un minimum d'architecture - ce qui est une façon de respecter la réalité urbaine, ils ont choisi comme champ d'investigation.
Comme nous le verrons, 51N4E sont des experts d’une dialectique qui se fait rare dans la pratique de l’architecture, prônant une provocation maximale par un minimum de moyens. La présence de cette ambition peut être discernée dans presque tous leurs projets. Plus généralement, leur objectif constant est de créer des lieux, des espaces, des situations provoquant la rencontre et incitant à des événements imprévus : un accent mis sur une situation particulière, et son résultat surprenant. Ces deux mêmes aspects caractérisent souvent le travail de 51N4E. Le doute et l’interrogation sont les outils qui leur permettent d'explorer les moyens de rendre le projet un vecteur agissant sur la réalité, la transformer. Le doute est en
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PARTI III : INTRA
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LAMOT, Malines,2005
“Double or Nothing”, 51N4E
PARTI III : INTRA
Projets
Ce même radicalisme refait plusieurs de leurs projets.
surface
dans
Analyse prospective Test site, Istanbul, 2011 (etude)
Espace publique
Projet réalisé dans le cadre de la 5ème biennale internationale d’architecture de Rotterdam : « Making City ».
TID Tower, Tirana, 2003 « La façon dont leur projet pour la tour à Tirana, Albanie répond au climat local physique et culturel - montre leur extrême sensibilité, leur compréhension sympathique approfondie du contexte. Ils ont anticipé l'avertissement que le philosophe Slavoj Žižek a donné lors d'une conférence récente: lignes bien connues 'Recall William Butler Yeats: j'ai étendu mes rêves sous vos pieds, marcher doucement car vous marchez sur mes rêves. Ils se réfèrent également à l'architecture, si mon avertissement aux architectes est: quand vous faites vos plans, marchez doucement car vous marchez sur les rêves des gens qui vont vivre et regarder votre bâtiment. » Dominique Boudet
« Test site, Istanbul » a pour but de développer une vision stratégique et un plan d’action pour l’aire d’Arnavutköy en reconnaissant les forces sociales, économiques et écologiques existantes dans ce contexte. Il s’agit ici de trouver un moyen de stabiliser l’équilibre tangent entre l’accroissement démographique incessant du à la présence de l’eau et la préservation de l’environnement. En effet, paysage et ville se trouve être sur cette zone deux éléments dont la survie dépend l’un de l’autre. Cette collaboration unique entre administration locale et centrale en consultation avec une équipe internationale à pour but, par extension, la création d’un modèle reproductible le long du front du mer istanbuliote. Travaux d’urbanisme Athletica, Ooigem, 1998 Athletica est emblématique de la manière dont 51N4E résoud un problème social contemporain, la réponse condensée et puissante qui à première vue peut sembler troublante ou incongrue révèle sa pertinence une fois qu'elle est analysée. La question tourne autour des relations entre l'individualisme (la maison) et communauté (le développement du logement).
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PARTI III : INTRA
Architecture LAMOT, Maline, 2005 A Malines, au premier étage d'une ancienne brasserie est un centre polyvalent qui est directement liée à l'espace urbain, un lieu public où les différents utilisateurs du bâtiment, qu'ils soient passants ou diners dans le Restaurant, se croisent. Publication « Double or Nothing »,51N4E, publications/ Bozar books
AA
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Caen
PARTIE III : INTRA
AUC Ab Urbe Condita = depuis la fondation de la ville « parler de la cohérence d’une métropole est très difficile car la ville est par définition le lieu des contradictions ; c’est d’ailleurs ce qui constitue l’une de ses forces » Djamel Klouche -------------------------------------------Djamel Klouche, 1966 Caroline Poulin, 1966 François Decoster, 1966 -------------------------------------------L’AUC, crée en 1996 est constituée autour de la forte personnalité de Djamel Klouche accompagné de Caroline Poulin et François Decoster, celui-ci est diplômé de l’école d’architecture de Paris-la-Seine. Après s’être formé en tant qu’architecte, Djamel Klouche a effectué une double formation en recherche à l’Ecole des hautes études en sciences sociales de même qu’un master spécialisé en sciences politiques. On notera également que le fondateur de l’AUC avant la création de celle-ci a également participé à la création de l’école d’architecture Paris Malaquais pour laquelle il a été enseignant avant de revenir vers son lieu d’apprentissage, l’ENSAV.
tout en prêtant histoire.
un
grand
intérêt
à
son
Les premiers pas de l’AUC sont à retracer avant sa création lorsqu’il rencontre son futur partenaire François Decoster durant sa formation en sciences politiques, spécialisée en « Aménagement et urbanisme ». En effet, il entame alors une étude sur la ville d’Hanoï, dans le cadre de leur étude. La capitale vietnamienne dont le fourmillement et la rapide évolution urbaine du à de multiples initiatives privées surprend les deux comparses qui prennent de la conclusion de leur travail le futur leitmotiv de la désormais célèbre agence « On peut réinventer des bâtiments ou des quartiers tout en respectant le patrimoine ». Elément fondateur de leur pensée qui s’inscrit aujourd’hui dans la recherche constante de processus de création de ville innovante inscrite dans un contexte historique approfondi. On comprendra également l’intérêt et la grande attention qui est porté à la nouvelle agence par les sollicitations variés qui dynamisent l’AUC dont on citera la demande de commissariat de la Biennale d’Architecture et d’urbanisme de Bordeaux en 2010, la participation à de nombreux concours de grandes rénovations urbaines tels que « Lille 2030 » « , « Big Moscow », « 50 000 logements Bordeaux », ou encore « Le Grand Pari(s) ».
AUC est donc agence d’urbanisme et d’architecture dont le crédo pour être « l’urbanisme de recyclage ». En opposition complète avec les philosophies modernistes, l’AUC compose avec la ville d’aujourd’hui
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Etude du Grand Pari(s)
“Grand Paris Stimulé“ l’AUC
Réinvention de la Part-Dieu,Lyon
PARTI III : INTRA
Projets Analyse prospective Le Grand Pari(s) Travaux d’urbanisme la réinvention de la Part-Dieu à Lyon « L’idée, c’est de transformer le quartier, tout en lui reconnaissant un certain cachet. Un auditorium qui ressemble à un coquillage, une gare amenée à prendre de l’importance avec la ligne Lyon-Turin, la deuxième bibliothèque de France, un centre commercial urbain. C’est un quartier d’affaire de plus en plus compétitif au niveau européen mais constitué d’objets qui se tournent un peu le dos. » François Decoster Espace publique / Architecture / Publication « Le AUC
Grand
Paris
Stimulé »,l’AUC,
Edition
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Théatre Gand
XPO,Courtrai
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Bureau Bas Smets
Projets
-------------------------------------------Bas Smets, 1975 --------------------------------------------
Analyse prospective Bordeaux, 50.000 logements en collaboration avec l’AUC
«Pourquoi créer un nouveau paysage s’il en existe déjà un, qui ne demande qu’à être (re)découvert et renforcé» Bas Smets
Travaux d’urbanisme
Le bureau Bas Smets est né en 2007 après que le fondateur éponyme ait passé sept ans en tant qu’architecte dans les bureaux de Michel Desvigne à Paris.
Espace publique
Bas Smets a ensuite suivis une formation en architecture et ingénierie entre 1994 et 1999 à la KULeuven pour entamer entre 2001 et 2003 un master en paysage à l’université de Genève. Son agence est fondée sur une réflexion sur l’espace public mais aussi sur le paysage ayant pour rôle de créer une identité paysagère.
Parc des Atelier en collaboration avec Frank Gehry
Courtrai, espace commmerce, courtrai
extérieur
Chambre
de
Architecture Gand Théatre Publication /
Ses projets s’inscrivent dans une démarche de contextualisation l’historique du paysage étudié afin de retrouvé sa lisibilité de même que ces éléments identitaires avant d’éventuellement imaginer la pose d’une infrastructure ou d’une construction. Concernant Bruxelles, le Bureau travaille actuellement sur l’espace entre le canal, la Senne et l’avenue de Schaerbeek à Vilvoord de même qu’il est en consultation pour le développement pour la zone levier de Tour et Taxi.
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MINT LABORATOIRE CHOROS/INTER/ENAC
51N4E
AUC
URBAN SOLUTIONS
BBS
DECENTREMENT // RECENTREMENT
100% ETRANGERS 100% BRUXELLOIS
EURODELTA
ENHANCED URBAN MOVEMENT TRANSPORT A LA MOBILITE VITESSE/CONGESTION COLLABORATION MULTIPLES ECHELLES
HYBRIDITE
ICONOGRAPHIC URBAN FABRICS MULTIPLICITE DE LANGAGES INTENSITE DE L’ESPACE PUBLIC
GEOGRAPHIES METROPOLITAINES
Commodites urbaines Megaforms Hybrid City Parts
MOBILITE DOUCE ET MESURES D’ACCOMPAGNEMENT
PROJETS D’ALLIANCES
LA VALLEE DU MOLENBEEK
HAREN ET LA WOLUWE
ERASME – SOUTH CANAL ZONE
PLACE DE L’EUROPE
51N4E/AUC/BBS « Bruxelles, petite métropole, métropole mondiale »
Collaborateurs
Structure -------------------------------------------Quel atout pour Bruxelles ? 100% Etrangers – 100% Bruxellois Leopold II Hybridité Des instruments pour une lecture de la ville « Enhanced Urban Movment » Du Transport à la mobilité Les paradoxes Bruxellois Composer avec l’infrastructure Une mobilité métropolitaine à multiples échelles Mobilité douce et mesures d’accompagnement « Iconographic Urban Fabric » Une multiplicité des langages Des conditions d’intensité de public Quelle inscription territoriale ? Trois stratégies de mise en œuvre « Commodités urbaines » « Megaforms » « Hybrid city parts »
-------------------------------------------51N4E/AUC/BBS compterons sur l’aide de l’agence Mint, expert en mobilité, conseiller plus qu’important dans leur démarche et rapport que nous développerons ensuite. Les deux autres collaborateurs étant les laboratoires choros/Inter/Enac s’occupant des systèmes informatiques géographiques et Urban solutions, analystes en finance, économie et environnement. Au regard de la proposition, la question de l’intervention de ces trois acteurs annexes dans le processus de conception est à se poser. On notera également la présence de « Transsolar », une équipe d’ingénieure spécialisés dans le durable du bâtiment, dans les premières études de l’équipe qui disparaitra ensuite.
l’espace
« Géographie métropolitaine » Un territoire caractéristique Etude de cas : le Molenbeek Un système structurant par affluent Des projets d’alliances territoire La vallée du Molenbeek Haren et la Woluwe Erasme – South canal zone Place de l’Europe
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pour
stimuler
le
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Eurodelta
PARTI III : INTRA
Approche -------------------------------------------1. Echelle XL - Eurodelta,NWMA,… L - Zone RER,Métropole, … M - Région S - Cas d’etude H - Habitant
2. Objectif I - Intention E - Effectif S – Statistique C - Comparative R – Référentiel
3.Type PL – Plan C – Coupe E – Elevation A – Axonométrie PE – Perspective PH - Photographie M - Maquette
4.Thématique M - Mixte I - Infrastructurelle L - Logement
PARTIE III: INTRA
Identité La proposition de 51 degrés nord est basé fondamentalement sur l’identité de Bruxelles. Dès les prémisses de l’étude, le trio voit la nécessité de voir Bruxelles en deux parties, Petite métropole, métropole mondiale. D’une part en ville compacte qu’il compare très vite à Paris, notamment du à la similitude procédurale du concours, Bruxelles qu’il voit comme bien plus petite et devant profiter des avantages liés à la proximité des zones d’habitations denses environnantes. D’autre part, 51 inscrit Bruxelles dans un territoire bien plus large qu’est la mégaRégion de l’Eurodelta On comprendra d’après le titre que l’équipe attache une importance capitale à l’appartenance de Bruxelles au sein de cette méga-région et de son rôle au sein de l’union européenne qui selon eux s’est peu à peu évanouie par manque d’attachement à ses racines. Pour l’association, ce processus lent d’isolement démarre avec les grands actes d’urbanisation datant la fin du XIXèmes siècle sous le règne de Leopold II auxquels on cumulera durant des années des erreurs de gestion de la ville que nous essayons encore aujourd’hui de réparer. Bouleversements se mutant en traumatismes et qui selon l’équipe feront perdre à Bruxelles une partie de son identité. Toutefois, 51N4E/AUC/BBS accorde une importance clé à ce point historique qu’est 86
la création par Leopold II des grands plans d’aménagement pour la ville. En effet, ceuxci, à défaut d’avoir produit une ville « parfaite », a le mérite de produire une vision d’ensemble. La vision de Leopold II se base sur trois points repris par les visionnaires contemporains : le tissu urbain, la mobilité et le paysage. Un autre point plus proche des réalités politiques et effectives de la ville est qu’à l’équipe de la création et la mise en place de ceux-ci, ils y avaient désaccords entre le roi et Charles Buls, bourgmestre de Bruxelles-ville tentant de développer des stratégies locales. Dualité sur le point de vue de la gestion d’une région à différentes échelles que l’on retrouve encore fortement aujourd’hui et que l’équipe met dès les premières étapes du processus en avant plan, comme un filtre de lecture dont on ne peut se soustraire.
en terme de gestion et d’interactions, d’un schéma parallèle aux méga-régions mondiales tels que Boshwash avec Boston,New York, et Washington) ou plus à l’est, la Pearl River Delta faites d’Hong Kong, Guangzhou et Shenzen. Pour mieux comprendre l’étendue de la zone, il s’agit d’une aire de coopération économique de 60 millions d’habitants rassemblant en Belgique, Bruxelles-AnversGand-Bruges, entre la France et la frontière Belge Lille-Lens-Courtrai, au Pays-bas Amsterdam-La Haye-Rotterdam-Breda-Eindhoven et la Rhur avec les points économiques allemands tels que Dortmund-Essen-DuisburgDusseldorf et Cologne. Plus de 1 500 milliards d’euros sont générés par an au sein de cette zone se situant aujourd’hui 4ème au rang des plus gros capitaux économiques mondiaux dont Bruxelles occupe une place stratégique en terme de connectivité. 100% étrangers, 100% Bruxellois
Desserrement, recentrement Leur démarche s’inscrit dans deux contextes qui s’unissent sur cette notion première d’identité. Eurodelta Le desserrement concerne la situation de Bruxelles dans l’Eurodelta, cette alliance à l’effectivité réduite est composée des PaysBas, de l’Allemagne et bien sur de la Belgique. Il conçoit ce lien géographique comme base d’une futur coopétition, c’est-àdire une alliance stratégique entre différents concurrents lorsqu’ils partagent des intérêts communs.
La proposition associée au recentrement est une nouvelle fois composée en deux parties. Celle-ci exploité comprend est une gardiste,
est basée sur le fort atout à qui est la multi-culturalité. On aujourd’hui que la capitale Belge ville compacte, dense, avantet cosmopolite.
Cet aspect est à assimiler comme étant deux fluxs, l’un se référant aux travailleurs des classes aisées pour les institutions Européennes (« Cols Blancs ») et l’autre issue des classes plus défavorisées du à la politique ouverte de Bruxelles sur la question de l’immigration (« Immigrés »).
Ils voient dans la contextualisation de la Belgique au sein de cette zone une vision,
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Des initiatives sont donc à mettre en place sur ce plan concernant d’une part un développement internationale d Bruxelles tout en veillant aux respects des contrats de quartiers.
« Hybrid Business District » se rallie fort à l’hypothèse émise pour l’habitat totale, il s’agit d’aller vers une nouvelle mixité de même qu’une répartition des centres d’affaires à travers la région.
Hybridité
Comme une critique du modernisme monofonctionnaliste, « Habitat total » et « Hybrid business district » brasse des thématiques classiques de l’urbanisme contemporain.
51 met également un point d’honneur dans son schéma concernant la mixité sur un autre point cette fois plus territoriale qu’est la problématique du mono-fonctionnalisme produit durant le XXème siècle. Une proposition peu innovante sur le plan idéologique mais qui prend tots son sens à Bruxelles où la ségrégation ouest-est due à ce modernisme pratiquer autrefois outremesure ne fait qu’augmentée. Un point important sur lequel nous nous devons d’insister est la présence de trois points en plus dans la première phase d’étude qui seront ensuite rassemblés ou tout simplement supprimés, « Habitat total », « Hybrid Business District », « Education = Ville »
Ceux-ci toutefois prennent tout leur sens ici avec la préoccupations qu’à l’équipe pour la mobilité, point fort de leur approche finale. Le dernier point qui ne sera pas abordé dans les présentations d’après est « Education = Ville », débat hautement actuelle et faisant partie intégrante de l’éventail des problématiques de l’essor démographique.
Les deux premiers « Habitat Total » et « Hybrid Business district » seront ensuite repris dans leur contenu mais sans développement cette fois sous le thème unique de l’« Hybridité » dans la présentation finale. « Habitat total » est une approche axé sur le logement dans la ville. En effet, ceux-ci voient le logement non pas comme un élément à placer mais un élément à fusionner. La dynamique qui régit le logement aujourd’hui doit être reconsidéré dans la métropole comme vecteur créateur de nouvelles typologies.
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Redynamisation
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Trois grands principes --------------------------------------------
De par ses grands principes et acquis de connaissances sur l’objet à étudier, l’équipe considère trois éléments d’une importance capitale à la mise en place d’une stratégie. Les trois grandes thématiques sont la mobilité( Enhanced Urban Movment), les espaces publics (Iconic Urban fabric) et la géographie intitulée géographie métropolitaine. Ces trois processus sont à intégrer à un « projet d’alliance » basé sur une gestion organisée basée sur les méthodes, qu’elle traite de la mobilité, du paysage ou de l’espace public de façon à créer une complémentarité plutôt qu’une gestion de l’espace urbain par interventions isolées.
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Enhanced Urban Movement
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« Enhanced Urban Movement » Constat La situation de Bruxelles sur le point de vue du transport est à la fois très simple et à la fois étrange sur certain points. La première chose à exprimer est que Bruxelles est d’une part une ville de voiture, le tout-à-l’auto de l’exposition universelle fait de la capitale européenne une région dont la voiture règne en maître. D’autre part, sur la même thématique, l’atout de retrouver Bruxelles au centre de nombreuses cartes Européennes fait d’elle un carrefour européen comme Belge sans précédent dont la congestion met en exergue des paradoxes tel qu’il est plus simple pour un habitant venant d’en dehors les murs de Bruxelles de rejoindre son lieu de travail qu’un Bruxellois de traverser la ville 51 l’aura compris, la politique centraliste de Bruxelles exprime une hyper-accessibilité dans le centre via les transports en commun lorsque les alentours connaissent un défaut de dessertes radiales en transports publics accentué par la haute présence automobile.
On constate l’inefficacité lors des tentatives de mises en œuvre du projet RER ayant pour objectif une intégration à travers différentes échelles. Celui-ci est très vite confronté à la problématique des cloisonnements installés au sein des différents réseaux qui relaie le projet au rang de train péri-urbain. 51 propose ici une double boucle ayant pour objectif la réorganisation, l’optimalisation et une hiérarchisation des mobilités. Cette hiérarchie s’exprime par 1. Les grands trajets internationaux 2. Les transports inter-métropolitains 3. Deux boucles constituant le projet et le lien inter-échelle 4. les transports de type régionaux et locaux déjà mis en place. Cette vision inclu deux nouvelles gestions à deux échelles, l’une ayant une gouvernance centraliste de Bruxelles possédant son propre réseau métropolitain et l’autre s’occupant de la région au centre du pays n’ayant que très peu d’arrêt à Bruxelles.
On constatera également le surprenant paradoxe sur le réseau ferroviaire concernant la problématique toujours actuelle de la jonction nord-midi soumis à une grande congestion alors que d’autres gares sont totalement sous exploitées. Solution à différentes échelles Bruxelles possède en son seul sein quatre réseaux de transports dont la collaboration est plus que réduite : la STIB, De Lijn, SNCB, et la TEC.
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La Carte de Nolli
Les conditions d’un espace public
PARTI III : INTRA
« Iconographic urban fabrics » Une nouvelle fois, la démarche de l’équipe s’inspire de l’histoire, dans cet outil fondamentale à leur approche, il s’agit d’un plan de Nolli de Rome de 1748 représentant les espaces publics ouverts en noir et les bâtiments en blanc. En effet, « Iconographic urban fabrics » traite de la recentralisation de l’intérêt que l’on doit porter à l’espace public. Le trio conçoit cette préoccupation comme majeure par rapport à la polémique de l’effet Bilbao perçue comme « la sauveuse des villes ». Ici, l’idée est de créer un tissu complet de lieux à lieux ayant un impact à différentes échelles et dont la liaison se veut explicite. La carte de Nolli est avant tout un vecteur d’analyse puissant permettant de déterminer huit types de conditions de l’espace public à réunir afin d’en faire des points d’attractivité nouveaux sur le plan économique, environnementale ou encore culturelle : 1. Coproduction programmatique : recentralisation de l’espace public autour d’une mixité programmatique. 2. Dilation confortable : poche d’air dans la ville à mettre en rapport avec la densité urbain qui l’entoure 3. Mobilité : connexion nécessaire avec le tissus des transports publiques, qu’ils soient d’origines métropolitaines ou locales 4. Réseau : Intégration d’espaces publiques d’échelles variées dans un ensemble
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5. Aménités naturelles : d’intégration des éléments existants au sein de la métropole
volonté naturels
6. Lieux symboliques : jouer sur la place que doit prendre l’élément identitaire au sein de l’espace public. 7. Terrasses : Dans un même registre que le lieu symbolique, l’espace public a ici un rôle à jouer de fenêtre sur la ville. 8. Historique : prendre en compte l’évolution du parcours qu’à pris l’espace public dans l’inconscient collectif. Cette volonté d’intégration d’un maximum de ces critères aux espaces publics se conçoit plus comme des critères de revitalisation des espaces publics existants que par une volonté de renouveau. Ce concept s’inscrit ici parfaitement dans la logique de la mise en avant des possibilités qu’à Bruxelles d’offrir une nouvelle image. Cette reconversion de l’espace public se matérialise en trois interventions qui seront ensuite traitées par les cas types. « Commodités urbaines » et « méga-formes » s’inscrivent toutes deux dans la même démarche de revitalisation par les points énoncés ci-dessus à la différence que la première est d’origine plus locale et à pour but une intégration des espaces publics existants dans un maillage alors que les méga-formes jouent un rôle d’attracteur à l’échelle métropolitaine et passent par des opérations plus massives de densifications. La troisième opération nommé « Hybrid city parts » fait référence aux zones de bureaux, de formations et industrielles et a l’intérêt que l’équipe porte à l’hybridation de ces aires monofonctionnelles. 94
Park System
PARTI III : INTRA
« Géographie métropolitaine » Il s’est avéré que dans un premier temps, 51N4E/AUC/BBS s’est penché sur le réseau hydrographique comme source des villes. On reconnaitra peut-être ici l’initiative de cette première impression au regard du penchant pour l’histoire de Djamel Klouche ou de part les analyses urbaines précédentes menées par les trois équipes. l’AUC ayant travaillé avec BBS sur 50 000 logements Bordeaux tandis que 51N4E a participé à une étude « Making a city » portée sur le front d’eau d’Istanbul, les trois entités ont du revenir rapidement sur leur première impression : la Senne n’est pas la Garonne ou la Seine de même que Bruxelles n’est ni Bordeaux, ni Paris A son désavantage, Bruxelles à voûter la Senne, mettant un point final à l’espoir de remettre celle-ci au centre de la ville. Par contre, cette analyse permet à l’équipe de mettre en exergue les bassins autres que celui de la vallée de la Senne. En effet, si le cœur de Bruxelles s’est crée aux abords de la Senne, c’est autour de ses affluents que s’est construit au fil du temps plus de 70 villes Belges. C’est donc un projet paysagé sur les huit bassins versants, axés sur une programmation tournée vers le logement et le transport qui clos les trois modes d’interventions des équipes.
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PARTI III : INTRA
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Conclusion -------------------------------------------Travailler en équipe
Pour BBS, sa collaboration sur de grands projets tels que Tour et Taxi ou Schaerbeek formation, toujours sur le plan du paysage, apporte à nouveau un point de vue spécifique sur la question métropolitaine Bruxelloise.
Il y a différentes choses à tirer de cette approche, en effet, 51N4E, AUC et BBS sont tous les trois qualifié en différentes branches autour de la conception de la ville.
Il s’agit donc de mettre en place une superposition de points de vue qui doit se faire sur l’internationale comme sur le locale.
Si selon les équipes, les premières séances de travail ne furent pas fructueuses, car il s’agissait ici de mettre en place une méthode de collaboration unique, ils en tirent tous les trois une grande richesse.
Comme l’énonce Freek Persyn dans un interview post-Bruxelles 2040, il n’est plus possible de concevoir, selon lui, le PRDD en séparant ces deux aspects, même si cette ségrégation permet d’apporter des réponses plus directes.
Car ce que le trio a accompli, c’est ce que le PRDD devra accomplir par la suite : rassembler autour de la table des acteurs de différents points de vue qui doivent, ensemble, accomplir la tâche qui leur a été donnée.
Il est temps de prévoir des actions de plus grandes ampleurs liants les deux faces de la métropole. Faisabilité
Un autre angle de cette collaboration est outre le point de vue méthodologique est la question du regard sur la ville.
L’équipe conçoit que son approche est loin d’être faisable dans un premier temps, mais il s’agit bien là d’une volonté
« 100% Etrangers, 100% Bruxellois » vient directement de cette idéologie, les trois équipes ont un rapport très différents avec Bruxelles.
Bas Smet évoque la cas de « 50 000 logements Bordeaux » sur lequel les trois équipes avaient également travaillé mais avec la particularité que 51N4E formait une équipe à part tandis que BBS et AUC étaient ensemble.
Si l’AUC est basé à Paris, la mise en place du projet « Bruxelles 2040 » est indéniablement comparable, comme explicitement dit par le trio dans la phase d’étude, avec celle du « le Grand Pari(s) ». Concernant 51N4E, il s’agissait de la première fois qu’ils s’attaquaient à Bruxelles d’une façon aussi brut, leurs projets se réalisant plus à l’étranger ou dans d’autres régions.
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PARTI III : INTRA
A Bordeaux, les premières étapes du processus qui ne sont pas les plus connues étaient la production d’une vision un peu éloignée des réalités, création faite en commun accord entre les autorités et les participants du concours. Ce n’est que dans un deuxième temps que les équipes se sont mis à travailler sur des solutions exécutables sur le territoire.
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Une fois les zones d’activités divisées et les différents secteurs attribués à chacune des équipes dans un but précis, le travail d’exécution a pu commencer. Ambiguité Un des points conclusifs concernant cette analyse et qui soulève débat est la non présence de plan de la région métropolitaine de Bruxelles. En effet, d’une part, l’équipe propose de « développer une attitude pour faire émerger les conditions des possibilités d’une dynamique » en préconisant une vision à deux échelles. Mais lorsque l’on voit l’entièreté des documents, il s’agit avant tout d’agir sur la région Bruxelloise de manière iconique et ponctuelle sans réelle intégration à une logique extérieur à ses frontières si ce n’est idéologiquement.
L’hybridité Le concept d’hybridité énoncé par 51N4E/AUC/BBS n’est certainement pas l’idée la plus novatrice mais elle est associé à une réalité politico-urbaine relative à la problématique des frontières. Si elle est traitée par l’équipe dans les thématiques principales à une grande échelle et de manière pour le moins généraliste par rejet classique du modernisme, c’est à son intégration à la thématique des « Iconic Urban Fabric » que nous nous y intéresserons. « Hybrid city Parts » se concentre sur une meilleure mixité au sein de certaines zone réputées monofonctionnelles en région de Bruxelles-Capitale. Ces zones, qu’elles soient d’origines économiques, de production ou de formation ont le facteur commun de ne pas être actives toute la journée et de finir en espace défavorisé voir dangereux la nuit tombée.
La place de l’Europe Nous verrons que l’une des applications de leurs théories au territoire réel de Bruxelles de façon à montrer sa pertinence est « la place de l’Europe », c’est-à-dire les abattoirs. Cet exemple reflète extrêmement bien leur conception de ce que doit être l’espace ouvert : un lieu de connexion de lieux, bâtis ou non, de différentes natures. Ici, il est faut noter qu’un projet a été lancé sur les abattoirs récemment, qui est à l’opposé de ce que l’équipe avait « prévu ».
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PARTI III : INTRA
C’est également le cas pour une fonction plus précise que sont les dépôts de trams et dont la nécessaire hybridité fait l’objet d’étude aujourd’hui. En effet, ces réalités politico-urbaines évoquées plus haut dues au non-rapport ou du moins à l’absence de consensus entre les différentes entreprises de transports régionaux, font naître des terminus de trams, bus,… qui se matérialisent sous formes d’entrepôts isolés aux frontières des régions. Certains bureaux aujourd’hui comme MS-A travaillent à ce type de problématique, preuve que l’hybridité, thème majeur de l’étude du trio, est plus qu’au centre des débats actuels. 98
La mĂŠtropole horizontale
PARTI III : INTRA
Studio12 « Pour la fabrication renouvelable » Bernardo Secchi
d’espace
urbain
« Le principe est d’identifier, sur la base d’un plan général, un nombre de lieux dits « stratégiques » pour lesquels des règles spécifiques doivent être formulées, puis de développer sur chacun d’eux une grande quantité de petits projets qui sont ensuite comparés, évalués et sélectionnés pour enrichir en retour le grand plan directeur. » B. Grosjean expliquant la notion « Progetti Norma ». Il s’agit d’un exercice de dialogue entre la petite et la grande échelle, le projet et la planification, caractéristique du travail de Studio -------------------------------------------Bernardo Secchi, 1934 Paola Vigano, 1965 -------------------------------------------Tous les deux figures majeurs de l’urbanisme contemporain, c’est en 1990 que Paola Vigano crée avec Bernardo Secchi l’agence Studio 90 basé à Milan qui changera de particule finale en fonction de l’année. Bernardo Secchi, praticien, théoricien mais également professeur émerite conçoit l’urbanisme comme une discipline qui se doit d’être approchée d’une manière scientifique comme sensible. Outre sa pratique professionnelle, il a été enseignant à l’Institut Universitaire de Venise avant de devenir directeur de l’école polytechnique de Milan de 1976 à 1982. Sa pratique porte un très grand intérêt à l’écologie et à l’étude du paysage et ce dès le début des années 1980, période durant laquelle il s’interessera très tôt à la mutation des villes et leurs extensions sur des territoires toujours plus larges. Secchi voit dans l’urbanisme une nécessité de replacer l’homme au centre de sa
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recherche.
Les paradigmes
L’homme avec la multiplicité des disciplines qu’il faut approcher pour comprendre les tenants et les aboutissants du contexte de vie à construire autour de lui en le replaçant dans son contexte historique.
Au fil de leurs années de pratique et de recherche, Secchi et Vigano ont défini quelques uns des grands paradigmes tentant de définir la ville d’aujourd’hui La porosité
C’est cet attachement à l’histoire qui nous fait mieux comprendre la démarche de Secchi, en effet, conscient de la réponse rapide que les urbanistes doivent fournir à mettre en comparaison à l’impact de leurs productions dans une temporalité indéfinie place la durabilité au centre de sa conception de l’espace. Paola Vigano quant à elle est diplômée en 1987 de l’université de Florence pour ensuite devenir l’assistante de Bernardo Secchi à l’Institut Universitaire d’Architecture de Venise de 1989 à 1996 avant d’y devenir enseignante. Entre-temps, doctorat en urbaine.
elle obtient en 1994 composition architecturale
un et
En effet, son travail de recherche au sein comme en dehors de Studio explore les champs de l’urbanisme, de l’architecture comme du projet environnemental en accordant une importance majeur aux éléments urbains contemporains. Studio travaille sur de grands comme de petits projets d’échelle architecturale ou urbaine en liant pensée et action de même que savoir-faire ; le mix de ces éléments leur permettant de remporter depuis la création de Studio un grand nombre de concours internationaux dont certains sur le territoire Belge.
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PARTI III : INTRA
La porosité par exemple, à inscrire dans un concept de mobilité renouvelée intégrée aux dimensions sociales et physiques de notre société. En effet, cette théorie née des deux penseurs a notamment pour but de réincorporer dans la conception des villes un ensemble de tissus appartenant aux dynamiques naturelles tels que l’eau ou la végétation. Cette réflexion est née après le Grand Paris sur fond de trois critères que sont les inégalités sociales, l’accroissement des risques environnementaux et la mobilité relative à la question de l’accessibilité. Cette démarche de pensée est inscrite dans une rigueur de mise en place partant d’un principe « d’aller-retour » entre conceptualisation, description, représentation et projet. On notera également la redéfinition par Secchi Vigano de certain terme urbain comme « l’étalement urbain » traduit sous « La ville diffuse » ou encore un système de transports et façon de pratiquer la ville équilibré à travers le territoire sous le terme de « l’isotropie.
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Bernardo Secchi
Paola Vigano
PARTI III : INTRA
Spoor Noord, Anvers
Crematorium, Tournai
Theaterplein, Anvers
PARTI III : INTRA
Projets Analyse prospective Le Grand Paris Bruxelles 2040 Montpellier 2040 Lille 2030 Le Grand Moscou Travaux urbanistiques Spoor Noord, Anvers Espaces publics et réalisations Theaterplein, Anvers Architecture Crematorium, Tournai Publications Bernardo Première La ville La ville
Secchi leçon d’urbanisme, 2006 du vingtième siècle, 2009 poreuse, 2011
Paola Vigano La città elementare 1999 La ville poreuse 2011 Territoire de l’urbanisme 2012
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PARTI III : INTRA
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ARUP SYSTEMATICA
KCAP
Acteurs politique
Projets
ZUS Zones
Outils
VISION
DIAGNOSTIC UTILISATION DU SOL
POLYCENTRISME
MOBILITE
autre Outil
Concept
COMPACT
PAYSAGE ET ESPACE PUBLIC
DURABILITE
IDENTITE
IDENTITE
Scenario
DURABILITE STRATEGIE UTILISATION DU SOL CAPITALE ET QUARTIER DENSIFICATION ET TRANSFORMATION MOBILITE MOBILITE DOUCE PAYSAGE ET ESPACE PUBLIC DURABILITE
Temps
Connexion
Studio12 « la métropole horizontale »
Collaboration --------------------------------------------
Structure -------------------------------------------Etat des lieux de Bruxelles et de territoires Une ville qui se mue en métropole NWMA_North Western Metropolitan Area Quels défis pour Bruxelles ? La métropole horizontale comme vision
ses
Des concepts en relations dynamiques analyser la ville Topographie vers typologie Mixité vers percolation Fragment vers patch Réseau vers espace de relation Hiérarchie vers isotropie Politique vers Fonctionnel Quelle vision pour Bruxelles ? Un modèle durable original Les espaces verts et cultivés connecteur Un scénario « no car » A l’échelle du détail
pour
Un point important dans le choix du Studio est la présence dans la liste des collaborateurs, d’Ilan Weiss, photographe. Cette ajoute montre d’ores et déjà une initiative de la part de l’équipe d’aborder la question de la métropole sous l’angle du vécu. comme
Des espaces stratégiques à l’échelle territoire Le jardin de l’Ouest La vallée de la senne et le canal habité L’espace métropolitain de la woluwe La mesh
PARTIE III: INTRA
Pour cette étude sur la ville de Bruxelles à l’horizon 2040, l’équipe Studio 12 c’est associé à CREAT (centre d’étude en aménagement du territoire) basé à l’université catholique de Louvain, EGIS mobilité, expert en déplacement, au département du traitement écologique du bâtiment de l’université technique de Munich, de même qu’à IDEA consult pour les recherches socio-économiques et KARBON, bureau d’urbanisme et d’architecture Bruxellois.
du
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Les Bruxellois
PARTI III : INTRA
Approche -------------------------------------------1. Echelle XL - Eurodelta,NWMA,…
Scénario Dans les toutes premières phases, il est à noté que Secchi Vigano démarre leur analyse par une approche radicalement différente des autres et qui leur est propre : celle du micro-scénario
L - Zone RER,Métropole, … M - Région S - Cas d’etude H - Habitant
2. Objectif I - Intention E - Effectif S – Statistique C - Comparative R – Référentiel
3.Type PL – Plan C – Coupe E – Elevation A – Axonométrie PE – Perspective PH - Photographie M - Maquette
4.Thématique M - Mixte
En effet, dans leurs premières études, c’est l’histoire d’un étudiant brabançon, d’un immigré espagnol, d’une jeune couple flamand et francophone, d’un fonctionnaire européen,…que le Studio relate. Entre appui des idées préconçues et découvertes, l’approche est telle que Secchi et Vigano conçoivent l’urbanisme aujourd’hui : remettre l’habitant au centre de la ville en se concentrant sur les problématiques à venir et sur le rapport à son environnement. Il replace ensuite Bruxelles au sein de la NWMA, la « North western metropolitan area », méga-région qui leur tient à cœur puisque le concept à déjà été abordé dans le grand paris. Ensuite l’équipe se description de Bruxelles filtres conceptuels. Une perspective « autrement »
dirige vers une par une série de sorte de mise en de la capitale ».
La troisième et dernière étape avant d’illustrer leurs idées par des cas types est l’explication des avantages que Bruxelles peut tirer à être une « métropole horizontale ». Terme désignant un modèle de ville dont les éléments dispersés peuvent jouer un rôle quand à la qualité du territoire de densité variée qu’ils occupent.
I - Infrastructurelle L - Logement
PARTIE III: INTRA
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Bottom’s up Pour comprendre la région, Studio interroge les passants sur leurs perceptions d’autochtones. Secchi et Vigano en concluent d’une part, qu’il existe un grand nombre d’activité qu’elles soient d’origines plus logistiques (économiques ou industrielles) comme plus sociales (artistiques, culturelles,…) mais également que cela reflète un sentiment préliminaire qu’est la dualisation sociale. En effet, cette dualité à différents niveaux s’impose très rapidement comme le premier défi à relever. Cette coexistence d’entités de formes variables est selon l’équipe due à la mutation en marche depuis des années de la région s’agrandissant et dont les infrastructures environnantes et la périurbanisation permettent une proximité relative et finalement, l’intégration de ces différentes entités à une seule et même forme.
Dans un deuxième temps, outre le rôle de connecteur que Bruxelles doit jouer dans cette ville diffuse, ils conçoivent d’ores et déjà la capitale comme une ville majeure dans le futur de part sa croissance démographique et ce statut. Un principe également repris dans de nombreux projets de Studio est celui de l’eau comme générateur d’un dynamisme nouveau. En effet, si historiquement celleci fonde l’origine des villes, l’eau et son réseau est aujourd’hui reconsidérer dans un contexte contemporain comme un connecteur à grandes échelles entre différents organes de la métropole. Outre l’aspect de développement de la zone RER, il est bien sûr nécessaire de comprendre ce projet aussi comme une occasion de revitaliser et de promouvoir une attraction nouvelle pour le centre déjà dense de façon à ne pas retomber dans les pièges du passé comme l’exode rurale.
NWMA Secchi et Vigano proposent un discours ambivalent basé sur deux idées fortes, l’un étant un constat, l’autre étant un plaidoyer. En effet, la zone qu’ils considèrent comme représentative des formes urbaines contemporaines, c’est-à-dire la ville horizontale comme expliquée plus haut, est ici nommée NWMA et pourrait être mise en parallèle avec la composition des territoires du nord de l’Italie. Bruxelles est pour eux dans une position extrêmement stratégique en terme d’accessibilité au sein de la NWMA.
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PARTI III : INTRA
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Vers Y Studio voit dans son analyse une multitude d’événements à mettre en parallèle les uns avec les autre. Comme pour mettre en avant le caractère évolutif de Bruxelles, ils la voient se muer par thématiques. Dans l’idée de confirmer leur théorie sur l’eau comme vecteur dynamisant, Studio s’attache à définir la topographie comme intervenant structurant de la ville. En effet, de par le relief mouvementé et accentué par l’eau de Bruxelles, certaines conséquences sociales et typologiques se réfèrent directement à cet organisation naturelle des choses. On pense notamment à la haute présence industrielle à l’Ouest de la ville due à ces deux facteurs environnementaux. Les faibles différences topographiques constatées aux alentours du canal permettent l’installation rapide et plus aisée que sur les collines de l’Est d’un réseau de chemin de fer. De plus, la présence du canal favorise le placement d’industrie sur ce territoire. Dans trois des six grands points, à savoir, « Fragment vers patch », « réseau vers espace de relation » et hiérarchie vers isotropie » », on sent non pas un manque de conviction quant aux idées émises mais bien une énonciation de généralités dont la hiérarchie est difficile à percevoir.
Seul le premier et le dernier point intitulés « Mixité vers Percolation » et « Politique vers fonctionnelle » énoncent un engagement avec les concepts liés à l’intégration de l’environnement. En effet, « Mixité vers percolation » évoque le problème réel du manque de logement à Bruxelles. La question de la dualisation montrant en exemple une nouvelle fois le canal se place dans les plus hautes priorités de l’équipe qui soulignera deux points : Le fait de la gentrification abusive de certain quartier repoussant les classes défavorisées en périphérie. Dans un deuxième temps ces classes se confrontent ensuite à un nouveau problème : la forte possession du foncier par le privé en Belgique. Ceux-ci n’étant pas toujours ouverts à répondre à une demande forte en logement sociaux. Le volet concernant « Politique vers fonctionnel » émet les premières bases des exemples types comme le « Groene Gordel » qui a leur sens sont des projets néfastes à toutes possibilités de vision pour Bruxelles. Il y a donc dans cette démarche de la part de l’équipe une approche critique non pas la façon dont Bruxelles est faite mais bien du devoir de mise en ordre des organismes politiques.
Ces trois points évoquent l’idée d’une ville faite d’une maille, d’une connexion rapprochée et à intérêt réciproque entre les espaces. Ces points concernent respectivement la variété des typologies urbaines et leurs apports de même que les deux derniers se réfèrent aux transports.
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Brux
au coeur de la Nor
North Western Metropolitan Area
PARTI III : INTRA
Bruxelles, métropole horizontale Le concept présenté ici par l’équipe comprend une stratégie à différente échelle dont la principale préoccupation se retrouve dans la thématique de la limite. La métropole horizontale peut être considéré comme un système territorial en évolution comprenant mais Bruxelles et toutes les villes aux alentours qui doit trouver son équilibre afin d’atteindre un schéma de réciprocité. Celle-ci est née autour des trois grandes vallées que sont celles de la Senne, de la Dyle et de la Dendre. Outre cet intérêt récurrent qu’ont Secchi et Vigano pour l’analyse hydrographique, ceux-ci voient en elle un filtre nécessaire à la compréhension des aspects sociales de la ville. Ils retrouvent en effet dans leur étude deux éléments de composition marquant de ces zones d’eau qui sont : la densité de classes défavorisées en ces abords de même que la haute présente de nature à potentielle exploitable pour la région et ses alentours.
veiller à contenir l’attractivité au centre de la ville pour ne pas réitérer les erreurs du passé en produisant par facilité d’accès à l’hinterland un nouvel exode urbain. Cette redynamisation du centre passe pour l’équipe par un retraitement des bâtiments en mettant l’accent sur l’écologie et la durabilité de ceux-ci. L’attitude de Secchi et dessiner la ville comme habitant de celle-ci.
Vigano est le ferait
de un
En passant par une étude à qualifier d’anthropologique avec les micros-scénarios et le recensement de choses spécifiques qui se passent sur le territoire, Studio 012 essaie de comprendre Bruxelles de par ses habitants. « Du point de vue de la faisabilité, c’est probablement l’équipe de Secchi et Vigano qui correspond le plus aux attentes du PRDD » nous explique Marie Vanhamme, conseillère aux Cabinet du Ministre Président de la Région de BruxellesCapitale.
Il voit donc des vecteurs importants de redynamisation qui ont la capacité de produire un impact sur une zone large due à leur échelle. No car Un autre aspect mis en avant est celui de la présence automobile croissante qui à leurs yeux ne trouve aucun solution à long terme. Studio voit ce système de maille de transports et d’espace publics comme l’occasion de repenser radicalement la façon de se déplacer appuyer par une logique à différente échelle. Bien sur, il est d’une nécessité absolue de
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PARTI III : INTRA
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Conclusion -------------------------------------------Effectivement, par le soulèvement de détail tel que le commerce de voitures de seconde main se développant sur le canal, Secchi et Vigano relèvent l’un des points sur lesquels Bruxelles se doit d’agir : ses spécificités et ses réalités. Si le regard qu’ils portent est loin d’être objectif, celui-ci correspondant selon eux à un besoin pour la région. En effet, la rédaction d’un PRDD est le fait de rédiger une réglementation impliquant un pouvoir contraignant dans le temps. Il est donc d’une nécessité absolue d’établir ces normes dans un contexte élargi et à cette occasion, provoquer une rupture radicale, « un avant-après ». Pourtant, les trois cas d’étude à savoir, les jardins de l’Ouest, la zone du canal et l’espace métropolitain de la Woluwe sont pour cette proposition l’illustration de leur vision de Bruxelles comme d’une métropole horizontale. Pour le cas des Jardins de l’Ouest, deux actions jouant sur la même méthodologie sont à comprendre : la première est la présence de jardin potager, la deuxième est la présence d’enseignement à grande échelle. La méthodologie est celle d’implanter un programme innovant ayant une superficie suffisante pour permettre une dynamique à une échelle adapté au besoin de mixité. En effet, le jardin potager n’a pas été très bien réceptionné par le gouvernement du à son soi-disant manque de réalisme urbain. Pourtant, d’après l’équipe et le recueillement d’informations auprès des
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PARTI III : INTRA
habitants, celui-ci s’avère être un concept fédérateur qui permet également de structuré de grandes zones vertes connectables à la ville. Pour ce qui est de l’enseignement, il a été donné à l’équipe de constater qu’en France, la production d’écoles de petite échelle n’amenait que des gens des quartiers alentours, fait donc de non-mixité. Il s’agit ici de produire l’effet inverse en créant en certains points stratégiques des écoles dont la taille permettrait d’accueillir un nombre d’une part plus important d’élèves, phénomène répondant à la problématique de l’enseignement liée à l’essor démographique, de même que de produire une certaine mixité en ayant un impact sur une plus grande zone. Pour les deux autres cas d’étude, le canal et l’espace métropolitain de la Woluwe, nous pouvons constater un procédé un peu différent mais s’inscrivant toujours bien sur dans la philosophie d’une ville diffuse. Dans le cas du canal, il s’agit de redynamiser la zone en y implantant des programmes adaptés à ses caractéristiques, les spécificités comme le commerce de voitures de seconde main mais aussi la population jeune constatée en ses abords, par le biais de l’intensification de l’utilisation de celui-ci et notamment grâce aux transports de marchandises en stimulant cette axe Nord-Sud reliant Anvers à Charleroi. Le même processus de dynamisation centrale par l’attractivité de pôles frontaliers opposés est à constater dans l’espace métropolitain de la Woluwe. Ces pôles sont ici la Forêt de Soignes au Sud et l’aéroport de Zaventem au Nord. 114
Le Polycentrisme
PARTI III : INTRA
KCAP « L’urbanisme se définit par des visions et non par des plans masses » Kees Christiaans
En tant que planificateurs urbains que nous devons concevoir des aires de reproduction "intelligente et durable où les structures et les programmes existants et nouveaux, dont certains sont encore inconnus, pourraient s'épanouir et s'entremêlent. L'aménagement urbain en tant que coordinateur du collectif devrait obtenir une certaine neutralité, de l'architecture devrait s'épanouir dans 1000 fleurs. En d'autres termes: la conception urbaine est de créer des conditions pour la liberté. Kees Christiaans -------------------------------------------Kees Christiaans, 1953 -------------------------------------------Kees Christiaanse, fondateur du bureau KCAP portant ses initiales est une architecte et urbaniste originaire de Pays-bas. Après avoir travaillé avec Rem Koolhaas chez OMA, bureau dont il devient partenaire en 1983, il lance en 1989 sa propre agence à Rotterdam. Praticien de renom mais également enseignant, il a été professeur d’architecture et urbanisme en l’Université technique de Berlin de 1996 à 2003 pour devenir président de la section architecture et urbanisme à l’ETH de Zurich. Son travail a été présenté dans deux monographies, dont la première, « the city as Loft » est publiée en 2003. Outre la planification à grandes échelles et une architecture d’identité hollandaise forte, il œuvre également dans des domaines plus théoriques dont nous citerons le commissariat de la 4ème biennale internationale d’architecture de Rotterdam
PARTIE III: INTRA
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Olympic Legacy,Londres
Montpellier, Quartier de la Gare
Projet NEO, Bruxelles, 2013
PARTI III : INTRA
Aujourd’hui, KCAP est présente à Rotterdam, Zurich et Shanghai, 75 personnes issues de formation en architecture, ingénierie ou en paysage de 20 nationalités différentes sont aujourd’hui actives au sein de ceux-ci Philosophie L’intérêt que porte Kees Christiaanse à la ville moderne se concentre sur les manquements de celle-ci. On y retrouve bien sur les thématiques communes à la majorité des urbanistes comme la mobilité, la ségrégation sociale mais également d’autres petits éléments comme la sécurité des quartiers défavorisés. Détails soulignant la précision et le jusqu’auboutisme dont fait preuve Kees Christiaanse dans sa conception d’un masterplan.
5.Pas de style Ces grandes lignes de conduite se retrouvent dans les projets de KCAP dont le champs de programmation s’étend du projet urbain à grande échelle à la conception architecturale de campus ou centre de transports en passant par la planification d’ensemble en prônant toujours la mixité.
Projets Analyse prospective Montpellier, Quartier de la Gare Travaux urbanistiques Olympic Legacy Summer Olympics
Masterplan
for
En effet, les termes « Gated Communities » ou « Social Control » font partie de la curiosité qu’entretient le bureau pour les phénomènes contemporains ou du moins réactualiser dans le contexte d’aujourd’hui.
Espaces publics
KCAP entretient également au sein de son bureau un système de mentorat et maintien des liens très étroits avec les grandes universités d’Europe et en Asie de même qu’avec des « think thank ». Ces relations variées ont permis de hisser le bureau au regard des architectes contemporains comme un exemple en terme de multidisciplinarité.
ZOwonen headquarters Sittard [NL]
the
2012
Projet NEO, Bruxelles, 2013 Architecture
Publications KCAP-Waterfront, KCAP
Toutefois, malgré la multitude d’attention que porte KCAP à la ville, on notera cinq points essentiels représentant la philosophie du bureau : 1.La ville doit être piétonne 2.Une fine maille d’espace public 3.Des typologies de façades actives 4.Usage mixte, taille mixte pour âges mixtes
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PARTI III : INTRA
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ARUP Etude
SYSTEMATICA
KCAP
Identifié
Bruxelles 2040
ZUS Acteurs politique
Projets
VISION
DIAGNOSTIC UTILISATION DU SOL
POLYCENTRISME
MOBILITE
COMPACT
PAYSAGE ET ESPACE PUBLIC
DURABILITE
IDENTITE
IDENTITE
Zones
Outils
autre Outil
Concept
DURABILITE STRATEGIE Scenario
UTILISATION DU SOL CAPITALE ET QUARTIER DENSIFICATION ET TRANSFORMATION MOBILITE MOBILITE DOUCE PAYSAGE ET ESPACE PUBLIC DURABILITE
Temps
Connexion
KCAP « A la reconquête de la ville » Structure -------------------------------------------Introduction Diagnostic Utilisation du sol Mobilité Paysage et espace public Durabilité Vision Cadre pour la qualité Polycentrisme Compact Durabilité Identité Stratégie et implémentation
Collaboration -------------------------------------------Pour ce projet, KCAP a été accompagné des réflexions de l’ARUP, Systematica et ZUS (Zones Urbaines sensibles). Ce n’est pas la première fois que l’on constate la collaboration entre le groupe néerlandais et le bureau londonien de l’ARUP. En effet, ils ont fait équipes ensemble également sur la réalisation d’un master plan pour l’autre dont les méthodes de réalisation peuvent s’apparenter à Bruxelles 2040. Systematica étant quant à lui un groupe d’ingénieurs travaillant sur les systèmes urbains de manière quantitative tandis que ZUS peut s’apparenter à l’ARUP en mettant l’accent sur les zones paysagères dans l’espace urbain.
Utilisation du sol : A la fois capitale et quartier Densification et transformation Mobilité Paysage et espace Public : une ville verte dans la vallée de la Senne Durabilité
PARTIE III: INTRA
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Reconquérir la ville
PARTI III : INTRA
Approche -------------------------------------------Cadre en vigueur La Bruxelles de 2040 se conçoit selon trois grands vecteurs pour KCAP ; L’utilisation du sol, la mobilité, le paysage et l’espace public. L’utilisation du sol est la première de leur préoccupation, en effet, par « reconquête », ce sont d’abord les espaces vides, isolés, monofonctionnels et dans un sens plus large dis-fonctionnels de la région auxquels KCAP veut donner un nouveau sens.
fortement développée à Bruxelles qu’est la barrière urbaine. Les infrastructures d’origines multiples trop peu interconnectées de même que trop centralisées réduisent l’égalité des possibilités d’accès des points à travers la ville. Concernant les espaces vert, KCAP y voit les mêmes problématiques de non exploitations des potentialités que Secchi et Vigano en y ajoutant une touche historique quant à la relation à y imaginer avec les espaces urbains en s’inspirant des grands plans de Besme.
Ces espaces, dans leurs sens positifs comme négatifs, sont, selon KCAP, nées de deux grandes origines que sont les erreurs de gestion du XXème siècle de même que le développement urbain de Victor Besme du 19ème siècle.
Polycentrisme
Utilisation du sol
Par Bruxelles, il est entendu qu’il s’agit de l’ensemble de points qui composent en réalité son territoire et dont la définition s’avère être capitale dans un objectif de pluralisation des capacités des différentes zones de la région.
KCAP comprend Bruxelles comme un territoire où l’économie est un vecteur de force. Le principal vecteur de force dans la définition de l’utilisation du sol. Bruxelles conçue pendant longtemps comme « la vache à lait » de l’état. En y installant toute structure permettant d’en tirer un certain avantage économique au profit de l’état, la région de Bruxellescapitale se trouve avec un territoire ségrégé socialement du à sa répartition programmatique. Mobilité dans un nouvel espace urbain
Il est étudié dans cette vision la possibilité que Bruxelles puisse avoir une identité plus forte par le biais du polycentrisme.
Ce polycentrisme étend une sorte de réaction à la première constatation de la problématique du centralisme Bruxellois. constat dénoncé comme étant la source des problématiques concernant les transports mais aussi de la ségrégation sociale. Il s’agit donc ici de recréer un maillage entre ces points de manière à réinventer l’identité de chacun d’eux au sein d’un ensemble.
Si la mobilité est bien sûr un des points clés de toutes opérations urbaines pour des raisons qu’il n’est plus à démontrer, l’équipe met le doigt sur une problématique
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PARTI III : INTRA
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Centralités complémentaires
Mobilisation du territoire
Système polycentrique
Mobilité
Espaces publics et verts
Paysage
Durabilité par la reconnection
PARTI III : INTRA
Stratégies -------------------------------------------Si les cinq défis abordés seront pris en compte pour l’ensemble de leur analyse, c’est l’essor démographique qui nourrira le propos de KCAP. C’est donc sur le principe de la ville compacte, basé sur la croissance, l’amélioration de la qualité de vie, l’accessibilité et l’espace public que l’équipe redéfini ces noyaux. Les points importants en terme de processus sont la densité, l’attractivité et l’accessibilité. Il s’agit donc de créer un centre par le biais notamment de la densification et de la définition d’un type d’activité pour établir une attraction autour de celui-ci mobilisant l’intérêt des personnes d’autres centres et ainsi créer une connexion. Il s’agit donc de créer une centralité complémentaire permettant à l’échelle métropolitaine de définir les « frontières » par cette complémentarité contrôlée.
transports. Une série de clichés de villes durables concernant ceux-ci qui ne met en évidence aucun parti-pris réelle si ce n’est le retour sur les avantages d’une ville où les quartiers en leur sein possèdent tout ce qui est nécessaire à leur survie et par extension, le constat de la limitation des longs trajets et une surabondance de l’utilisation de vélos. Analyse manquant probablement d’une certaine réalité topographique qui n’est pas à négliger dans une ville comme Bruxelles. Durabilité L’équipe voit dans son travail de polycentrisme une logique de périphérie concernant la mise en place d’une stratégie d’implantation ou plutôt de renforcement des espaces verts existants. Jouant avec l’état naturels des lieux et accentuant l’idée d’une frontière délimitée pour l’intégration de centre, KCAP voit en la périphérie Bruxelloise un gigantesque espace vert presque continu entourant la région.
De même qu’à l’échelle de la région, un renforcement de certaines zones actuellement considérées comme centre et bien sûr la revitalisation d’autres zones en déclin. Nous remarquerons que ce polycentrisme rejoint fortement les idées originelles du PRDD de créer une sorte de politique de rapprochement concernant la proximité des zones résidentielles avec les équipements de manière à façonner une identité de quartier. Mobilité Il est à déplorer que la vision de KCAP ne fasse preuve que de très peu d’originalité en terme d’innovation concernant les
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PARTI III : INTRA
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Conclusion -------------------------------------------Nous comprendrons le projet de KCAP comme une vision très structurée et rationnelle. Celle-ci plutôt qu’une approche contextualisée et fournissant des réponses, celle-ci doit se percevoir comme un modèle, une idée de la ville. A la fois dense et flexible, celui-ci alimente le débat sur une forme urbaine que pourrait prendre la région. Il est à noter que le grand point de la KCAP est de toute évidence le polycentrisme à traduire comme une intensification de la ville en terme de densité de fonctions avec une utilisation douce des transports dans le centre. Si l’on peut reprocher à KCAP un réel manque d’investissement ou du moins d’effectivité dans la recherche sur la mobilité, la proposition dans son ensemble contribuera à une réelle avancée dans le PRDD sur ce point. La mobilité future de Bruxelles en 2040 selon l’équipe pouvant se résumer à une utilisation massive du vélo puisque par ce polycentrisme, toutes les activités quotidiennes de l’habitant se retrouvent à moins de quatre kilomètres. Hypothèse qui ne semble pas tenir compte du relief quelque peu accidenté de la région. L’attractivité et par extension le flux de personnes générés d’un centre à un autre étant géré par les transports en commun. En terme d’accessibilité à la région c’est l’intensification du réseau sur la deuxième couronne qui est prônée par l’équipe avec une décentralisation des pôles d’entrées. Si ces postulats sur le futur des déplacements ne sont pas les plus aboutis
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PARTI III : INTRA
sur la forme comme sur le fond, c’est toutefois par le biais du polycentrisme que les rédacteurs du PRDD voient une solution pour la mobilité Bruxelloise. En effet, de par ses erreurs du passé avec les grandes infrastructures et l’usage de Bruxelles comme d’une machine pour l’état, « la mobilité reste le grand échec que regrette Charles Pické » témoigne Marie Vanhamme. Echec qui ne va pas en s’améliorant vu l’intensification du trafic et les problèmes de congestion sur les voies ferrées comme sur les routes. Le polycentrisme proposé par KCAP est en effet un moyen, de part le repli des quartiers sur eux même, risque que par ailleurs, l’équipe n’énonce pas du tout dans son hypothèse, de contenir la population en ses quartiers et par extension, une baisse de l’usage des transports qu’ils soient privés ou publics, l’occasion donc de désaturer. On retrouve ce type de système dans les premières phases du PRDD avec l’attention particulière portée aux quartiers. Calques « L’une des choses que nous avons tiré de Bruxelles 2040 est également cette vision en calque » Fort est de constater que de nombreux points de l’analyse de KCAP qui semble pourtant la moins effective sont repris sous une forme ou une autre dans le PRDD. Effectivement, dans les phases d’études préliminaires à la prospection de l’équipe, nous pouvons compter de nombreux schémas 125
expliquant Bruxelles comme une succession de calques. Outre la proposition finale qui n’est que l’accumulation graphiquement arrangée des trois théorèmes principaux, KCAP pratique cette même méthode en voyant Bruxelles comme un ensemble de frontières, un réseau international, un réseau régional,… La gestion et non pas l’effectivité, ce qui peut paraître surprenant, vient tout droit de cette idée(Vers une mutation des villes-1)
1. Echelle XL - Eurodelta,NWMA,… L - Zone RER,Métropole, … M - Région S - Cas d’etude H - Habitant
Une rédaction particulière Comme déjà dit plus haut, la proposition de KCAP si elle ne trouve que peu de territorialité s’affirme plus comme une dictée d’un ensemble de principe pour une meilleure qualité de vie urbaine sur différents plans. Ce type de rédaction marque une réelle différence avec celui des deux autres équipes ayant un mode opératoire certainement peu conventionnel et distinguable mais basé sur les mêmes pratiques de succession d’outils de diverses natures pour arriver à une sorte de synthèse applicable à des cas d’études. Kees Christiaanse et ses comparses quant à eux se base sur leurs grandes hypothèses, à savoir l’utilisation du sol, la mobilité, la durabilité et le polycentrisme, et en tire un grand nombre d’hypothèses non quantifiées et peu appliquées. Il est à noter que si cela n’est jamais explicité dans leur démarche, ce mode de formulation d’une proposition s’avère être extrêmement proche de la lecture d’un plan régional de développement.
2. Objectif I - Intention E - Effectif S – Statistique C - Comparative R – Référentiel
3.Type PL – Plan C – Coupe E – Elevation A – Axonométrie PE – Perspective PH - Photographie M - Maquette
4.Thématique M - Mixte I - Infrastructurelle L - Logement
PARTIE III: INTRA
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Parti IV:SUPRA CONCLUSION
Bruxelles 2040, part d’une processus global Une vision d’ensemble Une région en rupture identitaire La post-métropolisation
Bruxelles 2040, part des réalités de la région L’intérêt de Bruxelles 2040 Apport point par point Les limites d’une analyse prospective
Bruxelles 2040, les limites d’une analyse prospectives
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Bruxelles 2040, Part d’une processus global --------------------------------------------
Une vision d’ensemble Dans les trois visions, à des phases différentes, tantôt mises en exergue, tantôt juste évoquées, on trouvera la référence à Léopold II. Le plan de redéploiement de Bruxelles effectué durant le règne du « Roi batisseur » s’étendant de 1865 et 1909, s’il n’est pas un exemple sur son financement, il l’est sur sa conception de la ville. En effet, il y avait sous la royauté de Léopold II ce qu’on peut également appeler « une vision » : Un processus de création, voir de recréation de ce qu’est Bruxelles, son image de même que son économie et son rayonnement dans un esprit de planification d’ensemble. Il y a une analogie à faire entre cette idée dictatoriale que la ville se doit d’être conçue par un seul homme et l’analyse prospective qui nous occupe. Si l’évolution de la complexité des villes au fil du temps n’est plus à prouver, avec comme principal élément ici, la multiplicité des acteurs, peut-on encore envisager une gestion à la fois centriste et contemporaine de Bruxelles ? Une gestion qui à la fois tiendrait compte et assumerait cette complexité inhérente aux agglomérations d’aujourd’hui mais qui se voudrait aussi plus centralisée et intégrée à une logique identitaire mieux définie.
! PARTI IV : SUPRA
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« Nous essayons de gouverner les villes avec l’économie du 21ème siècle, les gouvernement du 20ème siècle et les frontières du 19ème ». Dans la quête de cette réponse à cette question en amont de « Bruxelles 2040 », il y a donc trois réalité régnantes : la logique économique, la logique territoriale et la logique directive. Si ces trois concepts sont très différents tout en jouant un rôle de partenaires, il y a certainement une thématique qui les unis tous : L’identité
Une région en rupture identitaire Le premier constat est que Bruxelles a une identité multiple : capitale de l’Europe, de la Belgique, de la Flandre, de la communauté française,…
Si pour Bruxelles 2040, il y a des apports extrêmement positifs sur ce point comme la vision en calque, certains questionnements restent toujours à se poser quand à ce nouveau type de projet(1) Une vision se doit d’exprimer des valeurs et des choix de société. Elle est donc politique par nature et c’est en cela qu’elle est globale. (1) Il est essentiel que la vision proposée soit légitime et c’est le rôle du politique de la légitimiser auprès de ses habitants au risque que cette vision ne trouve pas d’opérationnalité. (1) La question de l’acceptation identitaire de la part des politiques et de la reconnaissance par les citoyens est essentielle pour la légitimation de la vision.
La rupture identitaire avec son l’hinterland de même que la représentation de ses habitants ne fait qu’augmenter en parallèle avec son nombre de définitions.
L’identité doit être perçue comme résultat de politiques publiques(1)
En plus d’une stratégie territoriale à avoir pour Bruxelles, il est question également de redynamiser et requalifier son image non pas au sein de l’Europe mais dans un premier temps, au sein des habitants de son espace métropolitain.
On comprendra très vite qu’il s’agit, pour les grandes villes d’Europe, d’outils conceptuels dépassés que de parler de « métropolisation » ou de « ville » puisque celles-ci ont pour la plupart outrepassé ce stade.
A Bruxelles, au carrefour de tous ses défis, il y a divergence entre la «ville des résidents» et la ville comme une «plateforme pour les activités.»
La post-métropolisation comporte des concepts tels que la « Mega-city région », qui est en réalité entre 10 et 50 villes, physiquement séparées mais fonctionnellement liées.
Effectivement, a la croisée de tous ces problèmes, il y a la question de l'habitabilité de la région urbaine pour les résidents et usagers de la ville.
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le
La post-métropolisation
En effet, celles-ci constituent d’une certaine manière une sorte de réseau en autarcie économique.
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Effectivement, le fait est que chacune des équipes travaillant sur « Bruxelles 2040 » mentionne explicitement l’appartenance de Bruxelles à ce type de méga-région, que ce soit pour l’équipe de Studio12, NWMA, de même que l’AUC et 51N4E avec l’« Eurodelta », de l’océan au bassin de la Rhur.
tenu compte l’une planifications.
de
l’autre
dans
leurs
Ce point de discordance étant une nouvelle fois la preuve que les frontières politiques se font vite reconnaître dans ce concept général comme obstacle premier.
La politique comme principal obstacle Par ce phénomène de post-métropolisation grandissante, « Bruxelles 2040 » semble être un outil parfaitement approprié aux réalités économiques et territoriales en expansion mais dont le troisième des éléments évoqués plus tôt, la logique politique, qui ne fait explicitement pas partie du projet, pose problème. Ayant déjà été observé plus tôt dans d’autres « méga-régions », lorsque l’on compare l’expansion démographique et l’urbanisation du territoire de Milan, Barcelone, Monaco, Istanbul ou de nombreuses autres villes, on comprend que les autorités en termes de responsabilités sur le territoire ne font que se confondre au fur et à mesure de leur expansion Cette complexification, même si elle est nécessaire pour maintenir une diversité de points de vue et un enrichissement des propos n’est plus adaptée aux villes contemporaines et se doit d’être prioritairement reconsidérée afin de trouver une opérationnalité aux opportunités développant ces nouvelles logiques territorio-économiques basées sur de grands territoires. Cette reconsidération pourrait leader à la constitution d’un plan général d’une zone métropolitaine autour de Bruxelles de façon à harmoniser les éléments déjà mis en place de l’une et l’autre partie à savoir les deux régions, celles-ci n’ayant jusque là pas
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Bruxelles 2040, Part des réalités de la région --------------------------------------------
L’intérêt de Bruxelles 2040 Comme évoqué plus haut, la problématique de la gestion de Bruxelles et de sa complexité due à la multiplicité des acteurs est la clé d’une métropolisation réussie Si ces questionnements ne trouvent pas d’aboutissement ou même de remise en question sérieuse dans « Bruxelles 2040 », celui-ci reste un outil contemporain et très pertinent pour la conception de la région et des villes. Effectivement, nous nous devons de réinterpréter la condition de l’hinterland vis-à-vis de la région. C’est-à-dire de comprendre comment les villes aux alentours de Bruxelles font-elles parties du même système signifiant ou d’un autre. Sur ce point comme pour d’autres éléments majeurs, « Bruxelles 2040 » a fondamentalement modifié la vision que les politiques avaient sur la ville. D’après les témoignages de Marie Vanhamme, une des approches communes des trois propositions était de tenir compte des vallées et du paysage. Il s’agissait d’une réelle révélation pour les politiques de percevoir Bruxelles de ce point de vue. Un paradigme est crée.
Apport point par point Espace public Dans les dernières parution du PRDD, puisque comme déjà énoncé, celui-ci n’est pas encore sorti, nous retrouverons toute cette réflexion sur les espaces ouverts.
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Ils étaient jusque là perçus comme des salons publics, ne jouant aucun rôle moteur de dynamisme urbain. Si le concept « d’intensité urbaine » n’existait pas avant, faute de pression démographique, elle est ici perçue comme la logique qui doit présider la densification et donne de l’importance à ce que ces espaces publics peuvent avoir comme élément identitaire et symbolique de même que connecteurs En effet, par « intensité urbaine », nous entendrons qu’ils n’est aujourd’hui plus possible pour Bruxelles de continuer dans une logique d’addition de choses qui se créent par l’arrivée des habitants au fur et à mesure. Si cette idée n’est pas nouvelle pour de nombreuses villes Européennes, c’est le cas pour notre région qui a donc l’occasion de se requalifier par rapport à d’autres villes. En effet, les modèles étrangers comme Barcelone, ou Madrid n’étaient pas reproductible à Bruxelles cause de la nonexistence de cette pression démographique. L’espace ouvert, c’est-à-dire se référant au paysage et aux espaces publics est aujourd’hui possiblement comparable. Mobilité Le gouvernement est avant tout un ensemble de partis politiques, partis qui ont chacun une sensibilité extrêmement différentes sur leurs idées de même que leurs pratiques de la ville. Comme nous pouvons l’imaginer, le scénario « No car » de Secchi & Vigano est reçu très différemment entre « Groen » et le « VLD ».
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Si celui-ci est objectivement difficilement atteignable en place pour des raisons politiques aussi bien qu’économiques et autre, si ce scénario n’avait pas existé, l’idée de réaliser un compromis sur ce point n’aurait pas percolé. Grâce à celui-ci, la manière même de voir les infrastructures a fortement changé. Celles-ci étaient perçues comme négatives, alors que dans les prémisses de ce PRDD, on constate un changement de pensée positif. Polycentrisme et mimétisme Si ce polycentrisme est évoqué noir sur blanc dans le cahier des charges, il est ici vu par KCAP comme une réelle mise en avant des qualités spécifiques de chaque zone de la région. C’est par une superposition de calques que KCAP traite les différentes thématiques de la région. Si cette vision n’est, selon les dernières parutions relatives au PRDD, pas réellement envisageable dans son entièreté, on remarquera qu’elle à marqué l’esprit des rédacteurs du plan. Nous constaterons son influence sur deux points; Le premier est que cette vision pourrait offrir la possibilité de contenir les habitants dans une zone plus proche de leur domicile produisant par extension une désaturation des réseaux publics. Le deuxième point et le plus important est inhérent au mode même de rédaction du PRDD. Il s’agit de la vision calque par calque de la ville.
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Chacun de ces calques contient la région et les volontés des partis politiques et autres intervenants en son sein. Lors de la rédaction, il s’agit de gérer les tensions entre ces différents calques et le PRDD se doit d’être compris comme l’élément les liant. Le Plan régional de développement durable se doit donc d’établir une hiérarchie adaptée en fonction d’une part de la résultante des volontés politiques et d’autres parts des interventions définies comme prioritaires. C’est la réelle nouveauté apportée par cette équipe. On peut donc constater qu’en plus d’inspirations sur les aboutissants des études, il y un certain mimétisme des méthodes des urbanistes contemporains dans la rédaction des plans régionaux du gouvernement.
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Bruxelles 2040, Les limites d’une analyse prospective
Eléments manquants Etonnement, la mention de l’Europe ne figure pas, seul facteur d’échelle de gouvernance de ces différents types d’activités. Il est plus que nécessaire de comprendre qu’un autre challenge d’une même ampleur ainsi qu’en demande d’une même source de créativité est à prévoir : celui qui concerne l’intégration de la contrainte administrative et conjoncturelle, à savoir la situation et la gouvernance de l’Europe, la région et les communautés à ces processus de vision pour l’avenir de Bruxelles.(2) Cependant, on constatera que si la question de la problématique politique Belge n’est pas le sujet de Bruxelles 2040, elle est tout de même évoquée par toutes les équipes. Evocation ne comprenant aucune mention d’une autorité à l’échelle de la NWMA ou de l’Eurodelta et se cantonnant à une énonciation de ce qui devrait être fait ou pas par la configuration gouvernementale actuelle sans autre piste de réflexion. Il y a également dans «Bruxelles 2040», sur le point de vue de la thématique des gouvernances métropolitaines et de ces « méga-régions » un grand acteur absent : l’Europe et sa gestion. Si des projets d’alliances à différentes échelles, menant des politiques transversales agissant de manière transfrontalières sont évoqués dans « Bruxelles 2040 », il est étonnant que la mention de l’Europe ne figure pas dans cette étude.
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Entre intention et réalité – Le cas de la place de l’Europe
gouvernement sur des zones suivant ce « type de procédure ».
Afin, non pas de remettre en cause l’intérêt des analyses prospectives comme « Bruxelles 2040 » mais bien de soulever quelques disfonctionnements, nous allons simplement évoquer quelques cas type amenant certaines questions.
C’est le cas de « Louise »(Laboratoire d’Urbanisme d’infrastructure et d’écologie) parmi d’autres ayant travaillé sur la place de l’Europe sous le nom de « Quai Demet » durant le workshop intitulé « RE-WORK ».
Le cas de la place de l’Europe pour 51N4E qui propose un énorme triangle vide comparé au résultat du concours sur ce même site paru récemment et présentant des logements et constructions de haute densité. Si il est évident que « Bruxelles, petite métropole, métropole mondiale » n’a pas pour but de montrer par ces études de cas se qu’il faut absolument faire mais plus de montrer un genre d’exemple, cette discordance n’en est pas moins à relever.
L’équipe du bMa travaillant au développement de ce projet c’est grandement inspiré de REWORK selon Olivier Bastin. Inspiration sur le plan de la possible collaboration entre différents acteurs autour de ce pôle, celle-ci étant dégagée durant le workshop ce qui a finalement rendu compte d’une effectivité par la suite.
Lors d’une interview avec Olivier Bastin, maître Architecte de la ville de Bruxelles, il nous raconte sa collaboration au développement du projet avec son équipe. En effet, l’objectif de ce projet était de voir les potentialités offertes par le canal, l’école Erasmus voisine, l’ancien tracé de la Senne et toutes sortes de liens avec d’autres quartiers. La programmation du projet étant ici destinée au logement et au commerce dans un but de redynamisation, type de procédure de réintroduction d’activités stimulantes pour des zones urbaines que l’on peut constater également dans d’autres parties de la ville. Nous nommerons aujourd’hui quelques groupuscules tel que ARAU ou Louise qui travaillent indépendamment ou pas des recherches territoriales commandées par le
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En 2040, un « Bruxelles 2080 » Il est pour le cas de la réalisation d’une vision à l’échelle métropolitaine difficile d’imaginer que celle-ci ait vocation à dégager et imaginer les résultats possibles de toutes les collaborations possibles entre tous les acteurs présents sur l’ensemble du territoire métropolitain. Cela dit, nous avons constaté que pour « Bruxelles 2040 », cette notion de prises de connaissances de la complexité des interactions entre ceux-ci est, dès son origine, hors du champ d’étude de celle-ci. Si nous avons pu constater un nombre d’apports importants quant à certaines notions urbaines et modes de penser la ville pour les rédacteurs du plan régional de développement grâce à cette étude, les articles qui paraissent d’ores et déjà comportant les premiers commentaires des politiques à propos de ce nouveau PRD laissent présager une évolution n’étant pas la hauteur des espérances. Il y a de surcroit, un lien direct entre le développement des villes et leurs autorités. Pour Bruxelles, entre recherche identitaire, traumatisme du passé et devoir de simplification de son gouvernement pour mettre en place un système opérationnel efficace, on peut entrevoir grâce à « Bruxelles 2040 » un nombre de potentialités énormes au sein de cette région qui nous est chère… Une fois ses problématiques réglées. Reste à espérer un Bruxelles 2080 en 2040…
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Remerciement
-------------------------------------------Ce TFE n’aurait pu voir le jour sans les conseils avisés de mon promoteur Pablo Lhoas avec qui, tout au long de ce processus, nous aurons abordés ensemble bien des sujets autour de ce mémoire ainsi qu’un milliers d’autres ne s’y référant pas forcément. Je tiens également à adresser mes remerciements à Marie-Cécile Guyaux pour son travail du plus grand sérieux. Le contenu de ce TFE n’aurait également pas été le même sans les multiples personnes que j’ai eut l’occasion de rencontrer et ayant contribuer de très près ou de loin à la réalisation de cette étude, à savoir, Olivier Bastin, Géry Leloutre, Benoit Moritz , Yves Rouyet et Marie Vanhamme. Je gratifie mon ordinateur, d’avoir supporter ces longs travail sans complainte ni faiblesses.
Fitzgerald, journée de signes de
D’un point de vue plus contextuel, remercie également ma famille et proches, qui ont réussis à supporter rythme irrégulier de mes claquements clavier et autres clics de souris tout long de ce travail.
je mes le de au
J’adresse également mes remerciements à tous les membres du jurys pour le temps qu’ils ont consacré à la lecture de ce mémoire.
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Bibliographie ANNEXE Cahier des Charges Contenu Intervenant Interview Interview Benoit Moritz Interview Yves Rouyet Elements de planification Acteurs de la planification Outils de Planification PrĂŠsentation des ĂŠquipes 51N4E Studio12 KCAP
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PARTIE I: EXTRA
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Vers une mutation de la conception des villes
Bibliographie
1. « ÉlastiCité : le corps urbain, de l’extension à la rupture », Philippe Trétiack 2. « La place de l’architecture dans les réformes de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire », Philippe Madec 3. « Lille Métropole, Gouvernance et planification stratégique », Thierry-Baert Bruxelles 2040, Un projet intégré 1. « Le Plan Régional de Développement Durable nouveau est arrivé ! » Etude de l’ARAU – Atelier de recherche et d’action urbaine 2. « Quelle méthodologie pour le futur PRDD », Inter-Environnement Bruxelles 3. « Le futur PRDD du point de vue des habitants : gadget ou véritable enjeu ?», Rapport de l’IEB, 50 ans d’urbanisme à Bruxelles 1. « les politiques urbaines à bruxelles, bilan de 2009 » , Gouvernement de la région de Bruxelles-Capitale) 2. « BRUSSELS STUDIES - Bureaux et planification à Bruxelles, 50 ans d’occasions manquées ? », Michel De Beule 3. « Le développement politique et institutionnel de la Zone métropolitaine de Bruxelles : constat et perspectives » C. Van Wynsberghe, J. Poirier, D. Sinardet,
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F. Tulkens 4. « Les politiques urbaines à Bruxelles : un premier Bilan » , Region de Bruxelles Capitale,Communiqué à l’occasion des vingts ans de la région
3. « La ville poreuse », Bernardo Secchi & Paola Vigano 4. « Territoire de l’urbanisme », Paola Vigano 5. « Antwerp, Territory of a new modernity », Bernardo Secchi & Paola Vigano +
5. « Bruxelles change, 10 ans de politique de la ville en région de Bruxellescapitale », Cahier de l’ADT PARTIE II: INTER Analyse du cahier des charges 1. “La rénovation urbaine et son financement”, Ministère de la région de Bruxelles Capitale, Résumé de la Conférence de presse de la Confédération Construction de Bruxelles-Capitale du 24 juin 1997
1. http://www.metispresses.ch/vde_vporeuse.h tml 2. http://www.urbanisme.fr/issue/debate.php? code=339&code_menu=33 3. http://www.blog-habitatdurable.com/article-paola-vigano-grand-prixde-l-urbanisme-2013-117966400.html KCAP 1. « KCAP : Waterfront »,KCAP 2. www.KCAP.eu
PARTIE III: INTRA
PARTIE IV: SUPRA
Des équipes et des propositionns
1. « BRUXELLES 2040 :Vision, Gouvernance, Identité métropolitaines », Christian Lefevre
0. « Bruxelles 2040 »,Ministère de la région de Bruxelles-Capitale 51N4E/AUC/BBS
2. « Some reflections looking at from Milan », Alessandro Balducci
Brussels
1. « Double or Nothing », 51N4E 2. « Fiche d’identité de l’AUC et Djamel Klouche », ENSA Versaille 3. « Fiche d’identité du Bureau Bas Smets »,Vlaams ArchitectuurInstituut Studio 1. « Première leçon d’urbanisme », Bernardo Secchi 2. « La ville du vingtième siècle », Bernardo Secchi
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Annexe
-------------------------------------------Cahier des Charges Contenu Intervenant Interview Interview Benoit Moritz Interview Yves Rouyet Eléments de planification Acteurs de la planification Outils de Planification WORK I Présentation des équipes 51N4E Studio12 KCAP
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Cahier des Charges - Contenu
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Cahier spécial des charges « Vision territoriale métropolitaine pour Bruxelles »
Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale Administration de l’Aménagement du Territoire et du Logement Direction Études & Planification Centre de Communication Nord Rue du Progrès 80 bte 1 B - 1035 Bruxelles Tél. + 32 (0)2 204 23 57 Fax + 32 (0)2 204 15 34
Cahier spécial des charges Marché de services
Plan Régional de Développement Durable (PRDD) Elaboration d’une vision territoriale métropolitaine à l’horizon 2040 pour Bruxelles
Procédure négociée avec publicité belge et européenne
MRBC/AATL/Direction études et planification
Cahier spécial des charges « Vision territoriale métropolitaine pour Bruxelles »
Table des matières TABLE DES MATIÈRES................................................................................................................I PARTIE I : DISPOSITIONS GÉNÉRALES ET LÉGALES ...................................................... 1 1.1
MAÎTRE D’OUVRAGE ................................................................................................... 1
1.2
RÈGLEMENTATION RELATIVE AUX MARCHÉS PUBLICS............................... 1
1.3
DÉROGATIONS AU CAHIER GÉNÉRAL DES CHARGES ..................................... 1
1.4
LES DOCUMENTS DU PRÉSENT MARCHÉ ............................................................. 1
PARTIE II : OBJET ET CONTENU DU MARCHÉ – GÉNÉRALITÉS.................................. 3 2.1
CONTEXTE ET OBJET DU MARCHÉ ........................................................................ 3
2.1.1. CONTEXTE GLOBAL DANS LEQUEL S’INSCRIT LE PRÉSENT MARCHÉ ................................... 3 2.1.2.PROCESSUS D’ÉLABORATION DU PRDD............................................................................. 4 2.1.3. OBJET DU MARCHÉ .............................................................................................................. 5 2.1.4. NOMBRE D’ADJUDICATAIRES ............................................................................................... 6 2.2
CONTENU DU MARCHÉ ............................................................................................... 6
2.2.1. ETAPE 1 : APPROPRIATION DU DIAGNOSTIC DE L’ÉTAT DE L’ESPACE MÉTROPOLITAIN BRUXELLOIS ET SA TRADUCTION SPATIALE .......................................................................... 6 2.2.2. ETAPE 2 : ÉLABORATION DE LA VISION TERRITORIALE MÉTROPOLITAINE À LONG TERME (2040) À L’ÉCHELLE DE L’ESPACE MÉTROPOLITAIN BRUXELLOIS ........................................ 7 2.2.3. ETAPE 3 : ÉTABLISSEMENT DE PROPOSITIONS DE MESURES À TRÈS COURT TERME (2014), À COURT ET MOYEN TERMES (2020)...................................................................... 7 2.2.4. ETAPE 4 : AFFINEMENT ET RÉDACTION DU RAPPORT FINAL ................................................ 7 ELÉMENTS COMPLÉMENTAIRES ..................................................................................................... 7 2.3
DÉFINITIONS................................................................................................................... 8
2.3.1 COMITÉ D’AVIS ..................................................................................................................... 8 2.3.2 COMITÉ D’ACCOMPAGNEMENT OU CA ................................................................................ 8 2.3.3.GROUPE D’INFORMATION ET D’ÉCHANGES OU GIE............................................................. 9 2.3.4 ADJUDICATAIRES ................................................................................................................. 9 2.3.5 OFFRE .................................................................................................................................. 9 2.4
MODALITÉS................................................................................................................... 10
2.4.1 RÉMUNÉRATION DU DOSSIER D’OFFRE .............................................................................. 10 2.4.2 IMPLICATION DES OFFRES .................................................................................................. 10 PARTIE III : CLAUSES ADMINISTRATIVES........................................................................ 11 3.1
MODE DE PASSATION ................................................................................................ 11
3.2
DÉTERMINATION ET VÉRIFICATION DES PRIX ............................................... 11
3.3
DE L’ÉLABORATION DES OFFRES ......................................................................... 11
3.3.1 ÉTABLISSEMENT DE L’OFFRE ............................................................................................. 11 3.3.2 PRÉSENTATION DES DOCUMENTS ..................................................................................... 12 3.3.3 POINTS DIVERS .................................................................................................................. 12 1. Sociétés momentanées (art. 93 de l’A.R. du 8/01/1996 tel que modifié) .............. 12 2. Variantes (art. 103 de l’A.R. du 8/01/1996 tel que modifié) .................................. 12 MRBC/AATL/Direction études et planification i
Cahier spécial des charges « Vision territoriale métropolitaine pour Bruxelles »
3.3.4 DEPOTS DES OFFRES......................................................................................................... 13 3.3.5 DELAI D’ENGAGEMENT DES SOUMISSIONNAIRES ............................................................... 13 3.4
DE L’ATTRIBUTION DU MARCHÉ .......................................................................... 13
3.4.1 CRITÈRES D’ATTRIBUTION DU MARCHÉ ............................................................................. 13 3.5 3.5.1 3.5.2 3.5.3 3.5.4 3.6
CONDITIONS D’EXÉCUTION DU MARCHÉ .......................................................... 14 MONTANT ET MODALITÉS DE PAIEMENT............................................................................. 14 AVANCES............................................................................................................................ 15 MODIFICATION DU MARCHÉ PAR LE MAÎTRE D’OUVRAGE ................................................... 15 DISPONIBILITÉ DES ADJUDICATAIRES ................................................................................ 15 CLAUSES DU CAHIER GÉNÉRAL DES CHARGES APPLICABLES AU PRÉSENT MARCHÉ...................................................................................................... 16
3.6.1 FONCTIONNAIRE DIRIGEANT .............................................................................................. 16 3.6.2 DOCUMENTS PRIS EN CHARGE PAR LE MAÎTRE D’OUVRAGE ............................................. 16 3.6.3 PLANS, NOTES DE CALCUL ET AUTRES DOCUMENTS ......................................................... 16 3.6.4 CONFIDENTIALITÉ ET DISCRÉTION ..................................................................................... 16 3.6.5 DROITS INTELLECTUELS ET UTILISATION DES RÉSULTATS ................................................ 17 3.6.6 PAIEMENT DES FOURNITURES ET DES SERVICES .............................................................. 18 3.6.7 INTÉRÊTS POUR RETARD DANS LES PAIEMENTS ................................................................ 18 3.6.8 ÉLÉMENTS INCLUS DANS LE PRIX ...................................................................................... 18 3.6.9 DÉLAIS D’EXÉCUTION ......................................................................................................... 19 3.6.10 LIEU DE PRESTATION DES SERVICES ........................................................................... 19 a. Sous-traitance ...................................................................................................... 19 b. Carence, défaut d'exécution ................................................................................. 20 PARTIE IV : CLAUSES TECHNIQUES ................................................................................... 21 4.1
OBJET DU MARCHÉ .................................................................................................... 21
4.2
PÉRIMÈTRE DE L’ÉTUDE.......................................................................................... 21
4.3
CONTENU DU DOSSIER DE REMISE D’OFFRE.................................................... 21
4.4
CONTENU DE LA MISSION DES ADJUDICATAIRES .......................................... 22
4.4.1. ETAPE 1 : APPROPRIATION DU DIAGNOSTIC DE L’ÉTAT DE L’ESPACE MÉTROPOLITAIN BRUXELLOIS ET SA TRADUCTION SPATIALE ........................................................................ 22 4.4.2. ETAPE 2 : ÉLABORATION DE LA VISION TERRITORIALE MÉTROPOLITAINE À LONG TERME (2040) À L’ÉCHELLE DE L’ESPACE MÉTROPOLITAIN BRUXELLOIS ...................................... 23 4.4.3. ETAPE 3 : ÉTABLISSEMENT DE PROPOSITIONS DE MESURES À TRÈS COURT TERME (2014), À COURT ET MOYEN TERMES (2020).................................................................... 24 4.4.4. ETAPE 4 : AFFINEMENT ET RÉDACTION DU RAPPORT FINAL .............................................. 24 ELÉMENTS COMPLÉMENTAIRES ................................................................................................... 24 ANNEXES ...................................................................................................................................... 25
MRBC/AATL/Direction études et planification ii
Cahier spécial des charges « Vision territoriale métropolitaine pour Bruxelles »
Partie I : Dispositions générales et légales 1.1 Maître d’ouvrage Le maître d’ouvrage du présent marché est la Région de Bruxelles-Capitale, représentée par le : Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale Administration de l’Aménagement du Territoire et du Logement (AATL) Direction Études & Planification Rue du Progrès 80 boîte 1 B - 1035 Bruxelles La direction Études & Planification assure le secrétariat du présent marché.
1.2 Règlementation relative aux marchés publics Le présent marché est soumis aux dispositions du droit belge et est régi par les clauses du présent cahier spécial des charges. Pour autant qu’il n’y soit pas dérogé dans le présent cahier spécial des charges, le marché est également soumis aux clauses et conditions reprises ci-dessous : -
la loi du 24 décembre 1993, relative aux marchés publics et à certains marchés de travaux, de fournitures et de services, telle que modifiée ; l’arrêté royal du 8 janvier 1996 relatif aux marchés publics de travaux, de fournitures et de services et aux concessions de travaux publics, tel que modifié ; l’arrêté royal du 26 septembre 1996 établissant les règles générales d’exécution des marchés publics et des concessions de travaux publics y compris son annexe, constituant le cahier général des charges des marchés publics de travaux, de fournitures et de services et des concessions de travaux publics, tel que modifié.
1.3 Dérogations au cahier général des charges Conformément à l’article 3 de l’arrêté royal du 26 septembre 1996 établissant les règles générales d’exécution des marchés publics et des concessions de travaux publics, il est précisé en tête du présent cahier les dispositions auxquelles il est dérogé : - article 14.
1.4 Les documents du présent marché Les documents du marché sont : - l’avis de marché ; - le présent cahier spécial des charges ; - l’offre du soumissionnaire
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Cahier spécial des charges « Vision territoriale métropolitaine pour Bruxelles »
Afin d’éviter toute contestation relative à la régularité des offres, les soumissionnaires tiendront uniquement compte des prescriptions inscrites dans le présent cahier des charges et ne joindront pas à leur offre d’éventuelles « conditions générales ». Toute rature, surcharge ou mention complémentaire ou modificative, tant dans l’offre que dans ses annexes, qui serait de nature à influencer les conditions essentielles du marché - tels que les prix, les délais, etc. - doit être paraphée en marge du document par le soumissionnaire ou son mandataire.
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Partie II : Objet et contenu du marché – Généralités 2.1 Contexte et objet du marché 2.1.1.Contexte global dans lequel s’inscrit le présent marché Ce marché s’inscrit dans le cadre de l’élaboration d’un nouveau Plan régional de Développement (PRD – articles 16 à 22 du COBAT) : Plan régional de Développement Durable (PRDD) tel que précisé dans l’accord du Gouvernement du 12 juillet 2009 (annexe 1) et dans la déclaration gouvernementale au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale le 21 octobre 2009 (annexe 2). Le 20 novembre 2009, le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a adopté une déclaration d’intention de modification totale du PRD (annexe 3) justifiant de la mise en révision totale du PRD existant (2002) plutôt qu’une simple révision partielle. Cette déclaration d’intention met l’accent sur les besoins, pour le PRDD, de tenir compte des nouveaux défis qui se profilent et de répondre à 5 objectifs majeurs du développement de la Région : - Le défi de l'essor démographique. La plupart des centres urbains européens doivent faire face au « boom démographique », l'un des grands défis du XXIème siècle. Bruxelles connaît un renversement de tendance entre le premier PRD, qui avait pour objectif politique d'inverser le mouvement d'exode urbain, le deuxième PRD qui annonçait une croissance progressive de la population et la situation actuelle, où les prévisions indiquent un fort accroissement de la démographie bruxelloise – pour information, le Bureau du Plan prévoit un accroissement de 170 000 personnes à moyen terme (2020). Cette augmentation est principalement due à une natalité interne forte, à un flux migratoire important, conséquence en partie de l'élargissement de l'Union européenne. Toutefois, n'oublions pas que l'exode urbain est toujours d'actualité, puisqu'on constate que 15 000 à 20 000 personnes quittent la Région chaque année pour s'établir en périphérie, tandis que 10 000 personnes déménagent de la périphérie pour rejoindre la Région. Rajoutons que la population jeune (0-14 ans) va proportionnellement davantage croître, puisqu’on estime qu’elle pourrait augmenter de 25% (50 000 unités) d’ici à 2020. Par ailleurs, un enfant sur 3 naît dans une famille sans revenus du travail. Un jeune sur 3, entre 18 et 25 ans, est chômeur complet indemnisé. Les migrations internationales, souvent d'ordre économique, augmentent cette catégorie de population, qui, de plus, se retrouve souvent précarisée et vis-à-vis de laquelle une coordination des politiques d'accueil est nécessaire. Plus particulièrement, on constate que la population augmente le plus dans certaines communes de l'ouest, soit les plus précarisées de la Région. Cette situation a pour conséquence d’obliger ces communes à non seulement devoir créer les services et équipements inhérents à cet accroissement de population et à leur précarisation, mais elle risque aussi de renforcer le déséquilibre de développement du territoire bruxellois. - Le défi de l'emploi, de la formation et de l'enseignement, rendu plus important que jamais suite aux effets de la crise économique provoquée par la récente crise
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financière conjugués à l'essor démographique qui amène de plus en plus de jeunes sur le marché de l'emploi. Le défi environnemental qui implique que Bruxelles devienne un modèle en matière de développement et de mobilité durables du fait que les générations futures devront faire face à des enjeux climatiques primordiaux. Ce défi est de plus une source économique majeure pour la création d'emplois et peut contribuer à la promotion de l'image internationale de la Région. Le défi de la lutte contre la dualisation de la ville et la pauvreté qui nécessite l'intensification des politiques transversales et territorialisées dans les domaines sociaux, économique et culturel en ciblant les dispositifs dans les zones et les quartiers les plus fragilisés et en luttant activement contre toutes les formes de discrimination. Le défi de l'internationalisation qui constitue plus que jamais la vocation de Bruxelles mais qui doit réussir à mieux inclure les Bruxellois et à profiter davantage aux habitants de la ville. Cette dynamique doit bénéficier à toutes les couches de la population, en particulier aux moins qualifiés et contribuer activement à lutter contre les risques d'exclusion sociale.
L’importance d’une réflexion à l’échelle de l’aire métropolitaine bruxelloise (donc non limitée au territoire institutionnel strict de la Région) est également soulignée dans cette déclaration d’intention.
2.1.2.Processus d’élaboration du PRDD Plusieurs Comités d’encadrement de l’évolution du PRDD sont mis en place : - un Comité de pilotage politique dont la mission est d'échanger les informations utiles à l'élaboration du PRDD, de faire les suivis des travaux, de proposer des orientations au Gouvernement.... Il est constitué par l’ensemble des Ministres et Secrétaires d’Etat du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale. - Il pourra s’appuyer sur le soutien d’un Comité de pilotage scientifique et technique regroupant les administrations et organismes para-régionaux, des experts et des personnalités du monde académique. Ce dernier Comité aura pour tâche d'appuyer le travail politique, en apportant l'ensemble des informations et des analyses dont le Gouvernement aurait besoin dans l'élaboration du PRDD. Ces deux comités seront mis au courant par l’Administration et, le cas échéant, par les adjudicataires, de l’état d’avancement de cette mission et des résultats des différentes étapes importantes de celle-ci. Lorsque les grandes orientations du PRDD seront connues, le Gouvernement travaillera avec tous les niveaux de pouvoir pour assurer à terme la bonne transversalité des priorités et de mesures du PRDD, tout en gardant la maîtrise des décisions. Un Comité national de suivi et d'accompagnement sera mis sur pied afin de trouver des pistes de collaboration dans les compétences de chacun. L’élaboration et la mise au point de ce nouveau PRDD passera par plusieurs grandes étapes de réalisation dont l’objet de ce marché en constitue un élément charnière (voir annexe 5 schéma général d’élaboration du PRDD). L’ensemble du processus d’élaboration portera sur deux échelles territoriales et deux échelles de temps. MRBC/AATL/Direction études et planification 4
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La vision de long terme sera établie à l’échelle du territoire métropolitain bruxellois (minimum zone RER) et à un terme 2040 tandis que la réflexion à l’horizon 2020 concernera les mesures stratégiques du PRDD et uniquement le territoire des 19 communes constituant la Région de Bruxelles-Capitale. Les différentes étapes d’élaboration sont : 1. Etablissement d’un diagnostic par les acteurs régionaux - Une première étape d’évaluation des politiques sectorielles et transversales est en cours. Cette évaluation est effectuée entre autres sous la forme de questionnaires. -
Les résultats d’une étude visant à affiner la connaissance du territoire métropolitain par la cartographie des données de base et des projets stratégiques en cours dans la zone RER sont fournis aux soumissionnaires de la présente mission (annexe 6).
2. Réflexions spatiales, stratégiques et transversales à différentes échelles Dans un deuxième temps deux actions seront menées en parallèle : - Un exercice de prospective sera mené par un bureau spécialisé en la matière. Cette étude se penchera sur l’élaboration d’un diagnostic partagé, sur la définition des enjeux de long terme et sur l’élaboration d’une vision partagée à long terme par les différents acteurs ; elle mettra l’accent sur les processus participatifs. - Une étude visant à l’obtention d’une vision territoriale à l’horizon 2040 et à l’échelle de l’aire métropolitaine. C’est cette étude qui fait l’objet du présent marché. Ces deux études se dérouleront partiellement simultanément afin de permettre les interactions indispensables entre elles. 3. Concrétisation et définition du projet de PRDD Enfin, la phase de concrétisation et de définition du projet évolutif de PRDD viendra clôturer l’ensemble du processus d’élaboration en s’inspirant des travaux et conclusions des études menées préalablement. L'ensemble du processus d'élaboration du PRDD est coordonné par le Cabinet du Ministre-Président, avec l'aide de la Direction Etudes et Planification de l'Administration de l'Aménagement du Territoire et du Logement (DEP - AATL) et de l'Agence de Développement Territorial (ADT).
2.1.3.Objet du marché L’objet du marché porte : - sur l’élaboration d’une vision territoriale métropolitaine à long terme (2040). L’analyse se fera au minimum à l’échelle de la zone RER (135 communes voir liste à l’annexe 4) ; cet exercice débouchera sur un (des) scénario(s) sur l’avenir de la « métropole ». Les pistes se déclineront au niveau du territoire et à l’échelle métropolitaine ; - sur la définition de propositions stratégiques de mesures à mettre en œuvre à très court terme (fin de cette législature, soit 2014), à court et à moyen termes (horizon du PRDD 2020) qui permettront d’atteindre la vision territoriale métropolitaine de long terme (2040). Ces propositions de mesures ne pourront MRBC/AATL/Direction études et planification 5
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affecter que le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale (RBC) et prendront en compte les acquis des schémas directeurs approuvés par le Gouvernement (les schémas directeurs approuvés seront fournis aux adjudicataires). Elles devront également démontrer leur réalisme par rapport à la situation financière de la Région de Bruxelles-Capitale.
2.1.4.Nombre d’adjudicataires Outre son importance stratégique dans le cadre de l’élaboration d’un PRDD, la particularité de ce marché réside dans ses modalités d’exécution permettant à 3 équipes multidisciplinaires de travailler de manière indépendante mais en parallèle et sur le même objet tout en ayant des échanges réguliers avec l’exercice de prospective.
2.2 Contenu du marché La mission sera réalisée en 4 étapes s’intégrant dans un délai total de 6 mois maximum prenant fin au cours du premier semestre de l’année 2011. Un processus d’élaboration visant à la plus grande transversalité possible à la fois entre les 3 équipes retenues et entre les 3 équipes et l’exercice de prospective sera institué. Les allers et retours avec les différents interlocuteurs seront permanents. Les modalités pratiques en seront définies ultérieurement. La présente mission implique donc, d’une part, la prise en compte du résultat des ateliers thématiques et participatifs de prospective et, d’autre part, la présentation des résultats des étapes 2 et 3 (voir infra) devant les Comités réunis d’encadrement de l’évolution du PRDD (voir point 2.1.1).
2.2.1.Etape 1 : appropriation du diagnostic de l’état de l’espace métropolitain bruxellois et sa traduction spatiale Cette étape visera à une traduction spatiale du diagnostic de l’état de l’espace métropolitain bruxellois mettant en évidence les atouts et les faiblesses de son territoire mais également ses opportunités et ses menaces. La durée de cette première étape est limitée à 1,5 mois. Conformément au souhait de grande transversalité exprimé en introduction du point 2.2 du présent cahier spécial des charges, cette première étape se clôturera par 1 journée de séminaire/débat avec les trois adjudicataires du présent marché et les membres du Comité d’Accompagnement. Ce dernier s’adjoindra, pour l’occasion, des représentants de Bruxelles-Mobilité et de Bruxelles-Environnement. Il s’agit bien ici de faire partager les perceptions de chaque adjudicataire par rapport au diagnostic qu’il aura établi. En aucun cas, une hiérarchie de valeurs de ces différents diagnostics ne sera établie.
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2.2.2.Etape 2 : élaboration de la vision territoriale métropolitaine à long terme (2040) à l’échelle de l’espace métropolitain bruxellois Il s’agira de définir une vision territoriale pour l’aire métropolitaine bruxelloise à long terme (2040). Elle intègrera la dimension du développement durable telle que soulignée à de nombreuses reprises dans les différentes déclarations du Gouvernement de la RBC. La durée de cette deuxième étape est limitée à 3 mois. Conformément au souhait de grande transversalité exprimé en introduction du point 2.2 du présent cahier spécial des charges, cette deuxième étape se clôturera par 1 journée de séminaire/débat avec les trois adjudicataires et les membres du Groupe d’Information et d’échanges (point 2.3.3.) afin de faire partager les différentes visions territoriales métropolitaines obtenues. En aucun cas, une hiérarchie de valeurs de ces différentes visions ne sera établie.
2.2.3.Etape 3 : établissement de propositions de mesures à très court terme (2014), à court et moyen termes (2020) En lien avec leur vision territoriale métropolitaine à l’horizon 2040 respective développée à l’étape précédente, chaque adjudicataire émettra des propositions de mesures stratégiques à mettre en œuvre à très court, court et moyen termes permettant d’atteindre la vision territoriale métropolitaine de long terme. Elles seront limitées spatialement au territoire de la Région de Bruxelles-Capitale. La durée de cette troisième étape est limitée à 1 mois. Conformément au souhait de grande transversalité exprimé en introduction du point 2.2 du présent cahier spécial des charges, cette troisième étape se clôturera par 1 journée de séminaire/débat avec les trois adjudicataires et les membres du Groupe d’Information et d’échanges (point 2.3.4.) afin de faire partager les différentes propositions de mesures à très court, court et moyen termes. En aucun cas, une hiérarchie de valeurs de ces différentes propositions de mesures ne sera établie.
2.2.4.Etape 4 : affinement et rédaction du rapport final Cette dernière étape sera mise à profit par le Maître d’Ouvrage et les adjudicataires pour affiner les éléments mis en évidence lors des étapes 2 et 3 de la mission. La durée de cette dernière étape est de 0,5 mois.
Eléments complémentaires À la clôture de la mission, le Maître d’Ouvrage pourra en communiquer le résultat au public via l’organisation d’une exposition et la réalisation éventuelle d’une publication reprenant les visions territoriales métropolitaines à long terme (2040) proposées par les adjudicataires. À cette fin, ceux-ci devront alors produire différents supports graphiques destinés à cette communication. Les détails concernant les documents à fournir seront communiqués ultérieurement. Ces éléments complémentaires feront l’objet d’une identification budgétaire spécifique et ne font donc pas, à proprement parler, partie du marché faisant l’objet de ce cahier spécial des charges. MRBC/AATL/Direction études et planification 7
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2.3 Définitions 2.3.1 Comité d’avis Un comité d’avis est institué en vue de conseiller le maître d’ouvrage à deux moments de la procédure de passation du marché : - Le comité d’avis propose au maître d’ouvrage une sélection de 4 à 7 soumissionnaires parmi les candidatures introduites ; - Le comité d’avis rend un avis sur chacune des offres introduites par les soumissionnaires. Il propose au maître d’ouvrage un classement de ces offres. Le comité d’avis se compose de 15 membres effectifs : - 1 représentant de l’Administration de l’Aménagement du Territoire et du Logement, Direction Etudes et Planification (AATL/DEP) - 1 représentant de Bruxelles-Environnement (BE) - 1 représentant de Bruxelles-Mobilité, Direction de la Stratégie (BM-DS) - 1 représentant de l’Agence de Développement territorial (ADT/ATO) - 1 représentant du Service Public de Wallonie - 1 représentant de l’Administration Régionale Flamande - 1 académique bruxellois - 1 académique wallon - 1 académique flamand - 1 expert en développement durable - 3 experts internationaux (dont un ayant participé au processus « Grand Paris ») - 2 représentants du Cabinet du Ministre-Président Le comité d’avis pourra s’entourer de représentants d’autres administrations régionales ou d’experts délégués par ces dernières. Ils assisteront, à titre d’observateurs, au comité d’avis. Ils n’ont pas de voie délibérative dans le comité d’avis.
2.3.2 Comité d’Accompagnement ou CA Le comité d’accompagnement sera formé par des représentants de l’Administration de l’Aménagement du Territoire et du Logement (Direction Etudes et Planification) et des représentants du Ministre-Président. Ce comité supervise la mission des adjudicataires. Au besoin, ses prérogatives seront fixées dans un protocole d’exécution. Les propositions dudit comité ne peuvent toutefois pas se substituer aux instructions du maître d’ouvrage. Le CA prend toute décision et émet tout avis nécessaire à l’accomplissement et à la bonne fin de la mission. Il peut s’adjoindre des experts techniques sans voix délibérative. Les réunions du CA sont organisées à la demande du maître d’ouvrage ou des adjudicataires afin de permettre le bon avancement de la présente mission. Si nécessaire, des réunions préparatoires au CA seront organisées. Elles s’attacheront à l’examen d’une thématique ou d’un problème en particulier. L’ordre du jour de chaque réunion ainsi que les documents utiles à approuver doivent parvenir aux participants du CA au moins 5 jours ouvrables avant la date de la réunion. MRBC/AATL/Direction études et planification 8
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Le Comité d’accompagnement se réunira au minimum à 5 reprises tel que présenté dans le calendrier ci-après : 1er CA : au lancement de l’étude 2e CA : à la fin de l’étape de diagnostic 3e CA : une fois la vision territoriale métropolitaine (2040) établie 4e CA : pour la présentation des mesures de mise en œuvre CT (2014) et MT (2020) 5e CA : pour l’approbation de la vision territoriale métropolitaine définitive & du rapport final Des réunions informelles du Comité d’Accompagnement, non liées à la fin d’une étape de la mission, seront également prévues.
2.3.3.Groupe d’information et d’échanges ou GIE Un groupe d’information et d’échanges sera constitué des membres du Comité d’Accompagnement de la présente mission, des membres du Comité de pilotage politique du PRDD, des membres du Comité de pilotage scientifique et technique du PRRD et de représentants désignés par les institutions concernées par le marché : - des représentants des différentes Administrations du Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale ; - un représentant de Bruxelles-Environnement ; - un représentant de l’Agence de Développement Territorial (ADT) ; - un représentant de l’Association de la Ville et des Communes bruxelloise ; - deux représentants de la Région wallonne ; - deux représentants de la Région flamande ; - un représentant de chaque opérateur de transport public actif dans la zone métropolitaine bruxelloise (SNCB, STIB, De Lijn, TEC) ; - un représentant du bureau chargé de l’exercice de prospective mené dans le cadre de l’élaboration du PRDD ; - … Le groupe d’information et d’échanges se réunira sur proposition du Comité d’Accompagnement et aux termes des étapes 2 et 3 de la présente mission.
2.3.4 Adjudicataires Les adjudicataires sont les soumissionnaires auxquels le présent marché est attribué sur base du présent cahier spécial des charges, de leurs offres respectives et d’éventuels documents complémentaires établis au cours de la procédure de négociation.
2.3.5 Offre L’offre est constituée par l’ensemble des documents du formulaire d’offre, dûment complétés par les soumissionnaires et des annexes, obligatoirement jointes, conformément au présent cahier spécial des charges.
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2.4 Modalités 2.4.1 Rémunération du dossier d’offre Une somme forfaitaire de 12 500 € tvac est attribuée aux soumissionnaires qui n’auront pas remporté le présent marché pour autant qu’ils aient remis une offre régulière et obtenu un minimum de 50 % des points (voir le point 3.4.1 concernant les critères d’attribution du marché).
2.4.2 Implication des offres Afin d’évaluer la qualité des offres, les soumissionnaires sont tenus de fournir un certain nombre de documents (voir point 3.4 dans le présent cahier des charges). Le choix des offres retenues sur base de ces éléments n’implique nullement leur réalisation conforme aux documents fournis qui, par ailleurs, pourront servir de base à la réalisation de la vision territoriale métropolitaine.
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Partie III : Clauses administratives 3.1 Mode de passation Le marché est passé par voie de « procédure négociée avec publicités belge et européenne » en application des dispositions de l’article 17, § 3, 4°, de la loi du 24 décembre 1993 relative aux marchés publics et à certains marchés de travaux, de fournitures et de services. Ce marché a fait l’objet d’une procédure de sélection qualitative préalable. Seuls les candidats sélectionnés seront consultés et invités à remettre une offre. Cette procédure permet au pouvoir adjudicateur de négocier avec les soumissionnaires le contenu de leur offre et les conditions d’exécution du marché tout au long de la procédure. Les négociations seront menées à l’initiative du pouvoir adjudicateur soit concurremment avec tous les soumissionnaires, soit avec certains d’entre eux, soit avec un seul, successivement ou simultanément, sans que ce choix puisse être interprété ni comme augurant de la décision finale d’attribution ni comme une éviction du ou des soumissionnaires avec lesquels les négociations ne sont pas ou pas immédiatement entamées.
3.2 Détermination et vérification des prix Le présent marché comporte : - un poste forfaitaire pour l’étude et une somme à justifier dans le cadre de l’organisation de l’exposition.. La taxe sur la valeur ajoutée (tva) fera l’objet d’un poste spécial. L’Administration se réserve le droit de demander aux soumissionnaires, préalablement à l’attribution du marché, toute indication destinée à lui permettre de vérifier les prix proposés. Cet examen peut impliquer la production de pièces comptables et le contrôle sur place par les agents de l’Administration délégués à cet effet.
3.3 De l’élaboration des offres 3.3.1 Établissement de l’offre Chaque soumissionnaire joint à son offre : a. Une copie du présent cahier spécial des charges, datée et signée par le mandataire, avec la mention « lu et approuvé » ; b. une copie des éventuels avis rectificatifs datés et signés par le mandataire, avec la mention « lu et approuvé » ; c. le formulaire de remise d’offre ; d. la première esquisse de vision territoriale métropolitaine de Bruxelles-Métropole en trois exemplaires (un original et deux copies). En cas de contestation, l’original fait foi. Ce dossier est établi conformément aux spécifications reprises aux clauses techniques. Il est prévu une présentation de la première esquisse de vision
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territoriale métropolitaine de Bruxelles-Métropole simultanément au maître d’ouvrage et au comité d’avis (voir points 3.4.1 et 4.4) ; e. pour les offres émanant d’une équipe se présentant sous la forme d’une association momentanée, une déclaration sur l’honneur, engageant l’équipe entière, désignant le prestataire de service qui est le mandataire et une déclaration selon laquelle les personnes (physiques ou morales) qui composent ce groupement s’engagent solidairement, conformément à l’article 93 de l’arrêté royal du 8 janvier 1996.
3.3.2 Présentation des documents Tous les documents autres que la première esquisse de vision territoriale métropolitaine de Bruxelles-Métropole sont numérotés. Ils doivent être datés et signés par le soumissionnaire sous la mention « Fait par le soussigné pour être joint à mon offre de ce jour ». Ils doivent être fournis en trois exemplaires de format A4 non-reliés mais présentés en liasses séparées identiques, agrafées ou sous fardes à anneaux, formant chacune un dossier complet distinct. Un exemplaire portera distinctement sur chaque feuille la mention « ORIGINAL », inscrite dans le coin supérieur droit. Les autres exemplaires porteront, sur chaque feuille, la mention « COPIE ». En cas de discordance entre les exemplaires, celui portant la mention « ORIGINAL » fait foi. L’exemplaire « COPIE » peut être dupliqué par le maître d’ouvrage par photocopie ou par tout autre procédé de reproduction. Notes importantes : 1. Par le dépôt de l'offre, tous les éléments qui y sont contenus, à l’exception de la première esquisse de vision territoriale métropolitaine de Bruxelles-Métropole, deviennent contractuels au moment de la conclusion du marché. Le non-respect de ces dispositions donnera lieu à l'application des mesures prévues au cahier général des charges. 2. Tout autre document fourni sur initiative du soumissionnaire ne sera pas pris en considération pour l’attribution du présent marché.
3.3.3 Points divers 1. Sociétés momentanées (art. 93 de l’A.R. du 8/01/1996 tel que modifié) Il est précisé ici que le terme de « candidats retenus » ou adjudicataires doit se comprendre comme étant les équipes sélectionnées pour réaliser le présent marché. Cela signifie donc que seules les associations momentanées de soumissionnaires, regroupant au moins les mêmes associés que ceux proposés lors de la sélection qualitative, sont autorisées. 2. Variantes (art. 103 de l’A.R. du 8/01/1996 tel que modifié) Les variantes ne sont pas autorisées.
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3.3.4 Dépôts des offres (art. 104 de l’A.R. du 8/01/1996 tel que modifié)
L’offre doit être déposée au plus tard le vendredi 15 octobre 2010 à 10h00. L’offre devra être adressée au fonctionnaire dirigeant : Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale Administration de l’Aménagement du Territoire et du Logement Madame A. GEETS, Directrice f.f. Direction de la Planification Rue du Progrès 80 boîte 1 B - 1035 Bruxelles L’offre sera placée dans une enveloppe portant l’indication « Dossier d’offre : vision territoriale métropolitaine Bruxelles-Métropole ». Cette enveloppe fermée sera glissée dans une seconde enveloppe portant l’adresse indiquée ci-dessus. Les offres seront envoyées par la poste ou déposées à l’adresse ci-dessus contre remise d’un récépissé.
3.3.5 Délai d’engagement des soumissionnaires (art. 104 de l’A.R. du 8/01/1996 tel que modifié).
Le délai réservé pour notifier aux soumissionnaires la décision d’attribution du présent marché est porté à 120 (cent vingt) jours calendrier à dater du lendemain de la date ultime du dépôt de l’offre, fixée le 30/09/2010. Durant cette période, le soumissionnaire reste engagé par son offre telle qu’elle a été éventuellement rectifiée par le maître d’ouvrage.
3.4 De l’attribution du marché 3.4.1 Critères d’attribution du marché Les critères d’attribution du marché sont : -
Première esquisse de vision territoriale métropolitaine à long terme : 60 points Une première réflexion sur l’avenir de la métropole Bruxelloise faisant preuve de créativité dans sa lecture spatiale tout en étant applicable au territoire concerné et comprenant : o Un développement sur l’insertion de Bruxelles au sein de ses territoires de référence (Belgique, Europe, Monde). o Des premières réflexions sur les rôles actuels et futurs de la Ville-Région à l’intérieur de son espace métropolitain. Ces réflexions mettront en évidence la dynamique de fonctionnement du territoire métropolitain et insisteront sur les concurrences, complémentarités et cohésions territoriales.
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o Une présentation des orientations retenues pour l’élaboration de cette première esquisse. o Une présentation des premières pistes de développement proposées. o … Inscription dans une démarche de développement durable : 20 points o Cette inscription touchera tant au développement économique intégré de l’espace métropolitain qu’à l’obtention de plus d’équité et de cohésion sociale ainsi qu’à une amélioration substantielle de l’état de l’environnement au sens global du terme. o Une justification de la durabilité de l’esquisse de la vision au regard des 3 piliers du développement durable et une présentation des critères de développement durable privilégiés. o … Qualité graphique de l’offre, clarté de la synthèse A3 (voir point 4.3) et capacité à communiquer les résultats : 10 points o Qualité et précision des productions graphiques tant en matière de schémas que de cartes. o Expression claire, simple et synthétique des idées défendues. o Qualité de la présentation orale (communication, outils utilisés…). o … Une note explicative présentant la méthodologie de travail et les pistes à explorer dans la suite de la mission : 10 points o Cette note décrira notamment et de manière pragmatique, comment le soumissionnaire estime pouvoir mener à bien la présente mission dans le délai court (6 mois) qui lui est imparti. o …
Les soumissionnaires seront invités à présenter oralement, dans une des deux langues officielles de la Région (français et néerlandais) leur offre devant le comité d’avis après l’avoir introduite. La date et les modalités pratiques de cette présentation seront communiquées ultérieurement.
3.5 Conditions d’exécution du marché (Arrêté royal du 26/09/1996 tel que modifié).
3.5.1 Montant et modalités de paiement (art. 4 § 2 de l’arrêté royal du 26/09/1996 tel que modifié).
Le marché est conclu au prix forfaitaire, non révisable et non indexable de 200 000 € HTVA (deux cent milles euros). Les paiements sont réglés par acomptes sur base de la grille de répartition exposée ciaprès et suivant les modalités reprises à l'article 15 des prescriptions relatives au cahier général des charges.
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Vision territoriale métropolitaine (2040)
% du montant du total
er
1 CA : Démarrage de l’étude
/
e
20
e
20
e
20
2 CA : Remise du diagnostic 3 CA : Vision territoriale métropolitaine (2040) 4 CA : Mesures de mise en œuvre CT (2014) et MT (2020) e
5 CA : Vision territoriale métropolitaine définitive & Rapport final
Total
40
100
Les paiements des quatre tranches de la mission s’effectueront de la manière suivante : - 20% à la remise du rapport de diagnostic approuvé par les membres du comité d’accompagnement ; - 20% à la remise du rapport et des documents ayant traits à la vision territoriale métropolitaine 2040, approuvé par les membres du Comité d’Accompagnement ; - 20% à la remise du rapport détaillant les mesures de court (2014) et moyen (2020) termes à mettre en œuvre, approuvé par les membres du comité d’accompagnement ; - Le solde, soit 40%, sera acquitté à la remise du rapport final approuvé par les membres du comité d’accompagnement.
3.5.2 Avances (art. 5 § 1 de l’arrêté royal du 26/09/1996 tel que modifié).
Aucune avance n’est accordée aux adjudicataires.
3.5.3 Modification du marché par le maître d’ouvrage (art. 7 de l’arrêté royal du 26/09/1996 tel que modifié).
Le MO se réserve le droit d’apporter unilatéralement des modifications au marché initial, pour autant qu’elles n’en changent pas l’objet et moyennant juste compensation le cas échéant. Les adjudicataires doivent dans ce cas prouver que la variation du coût résulte de la modification. Les modifications à apporter au prix du marché sont établies sur base des éléments de l’offre qui permettent de déterminer ce prix et, à défaut, sur base d’un montant à convenir entre les parties, sur base d’une proposition introduite par les adjudicataires. Cette proposition sera communiquée par voie de lettre recommandée dans un délai de trente jours calendrier, prenant cours à la date à laquelle les ordres modificatifs sont valablement donnés.
3.5.4 Disponibilité des adjudicataires Pour le bon déroulement de la mission et au vu du délai réduit de celle-ci, la disponibilité permanente des mandataires désignés par les trois adjudicataires est exigée durant l’exécution de la présente mission.
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3.6 Clauses du cahier général des charges applicables au présent marché 3.6.1 Fonctionnaire dirigeant (En référence à l’art. 1 du cahier général des charges annexé à l’A.R. du 26/09/1996). La Région de Bruxelles-Capitale est le pouvoir adjudicateur et désigne le responsable chargé de la direction et du contrôle de l’exécution du présent marché de service. Le mandat de ce responsable-dirigeant couvre uniquement le suivi jusqu'à la fin des prestations, on entend par là : • le suivi technique et administratif du marché ; • la vérification des états d’avancement du marché ; • la surveillance du marché. La Direction Études & Planification est chargée de la direction et du contrôle des services décrits dans le présent cahier spécial des charges. Le fonctionnaire dirigeant sera : Madame Ann Geets Directrice f.f. du service Études & Planification Administration de l’Aménagement du Territoire et du Logement
3.6.2 Documents pris en charge par le maître d’ouvrage (art. 4 § 1du cahier général des charges annexé à l’A.R. du 26/09/1996).
Toute donnée complémentaire nécessaire à la bonne réalisation de la mission et dûment justifiée sera prise en charge par le maître de l’ouvrage. L’autorisation du Maître d’Ouvrage sera demandée par l’Adjudicataire préalablement à toute démarche visant à l’obtention de données complémentaires. Le Maître d’Ouvrage sera le seul juge du caractère « nécessaire à la bonne réalisation de la mission » de la donnée souhaitée.
3.6.3 Plans, notes de calcul et autres documents (art. 4 § 2du cahier général des charges annexé à l’A.R. du 26/09/1996).
Les adjudicataires fournissent : - le dossier de première esquisse de vision territoriale métropolitaine BruxellesMétropole en trois exemplaires papier ; - tous les autres documents et plans en trois exemplaires papier ; - tous les documents sur support informatique, format à faire approuver par le maître d’ouvrage ; - tous les plans sur support informatique, format à faire approuver par le maître d’ouvrage.
3.6.4 Confidentialité et discrétion Les soumissionnaires, les adjudicataires du marché, en ce compris ses sous-traitants éventuels, s’engagent à respecter les règles de la déontologie et du secret professionnel en ce qui concerne les informations recueillies pour les besoins de la mission ou, fortuitement, au cours de son exécution.
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En toutes circonstances, les adjudicataires veilleront à n’accomplir aucun acte susceptible de porter atteinte aux intérêts du maître d’ouvrage. Ils informeront ses préposés ainsi que les sous-traitants de cette obligation et veilleront à son respect. Eu égard aux enjeux du marché, les adjudicataires informeront le maître d’ouvrage des démarches qu’ils comptent entreprendre auprès des interlocuteurs. Celui-ci décidera, le cas échéant, de les accompagner. De même, tout document de travail et toute information concernant la mission restent confidentiels aussi longtemps que le maître d’ouvrage n’en a pas autorisé la diffusion.
3.6.5 Droits intellectuels et utilisation des résultats (art. 14 § 2 du cahier général des charges annexé à l’A.R. du 26/09/1996).
Conformément aux dispositions de l’article 3, § 3 de la loi du 30 juin 1994 relative aux droits d’auteur et aux droits voisins, tous les droits patrimoniaux attachés aux droits d’auteur et tout droit relatif aux documents établis, aux prestations d’études et aux résultats de celles-ci en exécution du présent marché ainsi que les données qui ont permis la réalisation des prestations sont cédés au maître d’ouvrage. Il s’agit, tant pour les soumissionnaires que les adjudicataires, d’une cession définitive, exclusive et applicable au monde entier qui concerne tous les modes d’exploitation (reproduction, communication via différents canaux tels qu’Internet, exposition, publication…) y compris ceux non-repris dans le présent cahier spécial des charges. Pour l’ensemble des soumissionnaires, cette disposition s’applique aux documents suivants : - le cahier A3 comprenant les textes et illustrations de la première esquisse de vision territoriale métropolitaine Bruxelles-Métropole indispensables à la remise d’offre ; - les 3 panneaux A0 de la première esquisse de vision territoriale métropolitaine Bruxelles-Métropole indispensables à la remise d’offre. Pour les adjudicataires du marché, cette disposition s’applique en outre aux documents suivants : - l’ensemble des documents intermédiaires ; - l’ensemble des documents de travail ; - l’ensemble des documents recueillis durant la réalisation de la mission ; - l’ensemble des plans présentés ; - l’ensemble des illustrations réalisées ; - l’ensemble des présentations PowerPoint réalisées ; - le rapport final et ses annexes éventuelles. Les adjudicataires et les soumissionnaires reconnaissent créer des œuvres à la suite d’une commande passée par le maître d’ouvrage, dans le cadre du présent marché et céder leurs droits patrimoniaux conformément aux dispositions ci-avant énoncées sans pour autant percevoir une autre forme de rémunération que celle qu’ils recevront si toutes les conditions nécessaires pour participer au marché sont remplies par les soumissionnaires non-retenus, et le prix du marché pour les adjudicataires. La rémunération prévue dans ce cadre couvre la cession des droits patrimoniaux comme déterminé ci-avant. MRBC/AATL/Direction études et planification 17
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Le maître d’ouvrage pourra, le cas échéant, céder les droits patrimoniaux acquis à un autre pouvoir public.
3.6.6 Paiement des fournitures et des services (En référence à l’art.15§2 du cahier général des charges annexé à l’A.R. du 26/09/1996) Les factures seront introduites auprès du Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Direction de la Comptabilité, CCN, rue du Progrès 80, bte 1 - 1035 Bruxelles (avec mention obligatoire « Pour la Direction Études et Planification – sur l’allocation 03.002.08.05.12.11 au n° de visa 2010/ », le numéro complet sera transmis ultérieurement à l’adjudicataire).
3.6.7 Intérêts pour retard dans les paiements (art. 15 § 4 du cahier général des charges annexé à l’A.R. du 26/09/1996).
Le présent cahier spécial des charges déroge expressément à l’article 1254 du Code civil concernant l’imputation des paiements. Tout paiement sera affecté par priorité à l’extinction du principal.
3.6.8 Éléments inclus dans le prix (art. 67 du cahier général des charges annexé à l’A.R. du 26/09/1996).
Les honoraires sont forfaitaires et comprennent toutes les prestations nécessaires à l’exécution du marché y compris les frais de déplacement par quelque moyen que ce soit des adjudicataires et de son personnel, la participation et les frais inhérents aux diverses réunions publiques ou non, les éléments de communication qui viennent en complément, la responsabilité civile des adjudicataires vis-à-vis de son personnel, le coût d’acquisition des droits patrimoniaux, la cession des droits patrimoniaux au maître d’ouvrage, les traductions, l’impression et la diffusion des supports (plans, images, brochures, dépliants, CD-ROM, etc.). Sont également inclus dans les honoraires forfaitaires les frais engendrés par : - les échanges d’informations nécessaires et le suivi des travaux ; - la traduction de tous les documents définitifs ; - tous les supports ou médias utiles dans le cadre de la mission ; - la présentation de la vision territoriale de long terme et des mesures stratégiques de court et moyen termes au Groupe d’information et d’échanges (2 journées) ; - la participation aux réunions du comité d’accompagnement (+/- 10 réunions). Les soumissionnaires remettront également un prix forfaitaire pour leur participation à toute réunion supplémentaire. Ils expliciteront le niveau de service prévu dans ce prix forfaitaire.
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3.6.9 Délais d’exécution (art. 69 § 3 du cahier général des charges annexé à l’A.R. du 26/09/1996).
Le délai global de la mission est de 6 mois répartis comme suit : Etape 1 :
Établissement du diagnostic à l’échelle métropolitaine
1,5 mois
Etape 2 :
Établissement de la vision territoriale métropolitaine à long terme (2040) à l’échelle de l’aire métropolitaine bruxelloise 3 mois
Etape 3 :
Établissement de propositions de mesures à très court terme (2014), à court et moyen termes (2020) indispensables pour atteindre la vision territoriale métropolitaine de 2040. 1 mois
Etape 4 :
Affinement et rédaction du rapport final
0,5 mois
Note importante : Aucune suspension de délai, pour cause de fermeture des bureaux des prestataires de services, ne sera prise en considération.
3.6.10
Lieu de prestation des services
(art. 70 du cahier général des charges annexé à l’A.R. du 26/09/1996).
Les prestations s’effectuent principalement dans les locaux des adjudicataires. Les locaux du maître d’ouvrage seront utilisés pour les réunions organisées, notamment les comités d’accompagnement.
3.6.11
Litiges
Les parties s’engagent à régler à l’amiable toute contestation concernant l’interprétation ou l’exécution du présent marché. À défaut de règlement à l’amiable, tous les litiges résultant de l’existence, de l’interprétation, de l’exécution du cahier général des charges et du présent cahier spécial des charges sont de la compétence des tribunaux de l’arrondissement de Bruxelles. Le maître d’ouvrage n’est en aucun cas responsable des dommages occasionnés à des personnes ou à des biens résultant directement ou indirectement des activités liées à l’exécution du présent marché.
3.6.12
Clauses contractuelles particulières
a. Sous-traitance Le prestataire de services peut confier tout ou partie de la mission décrite dans le présent cahier spécial des charges à un sous-traitant avec l’accord préalable du Maître d’Ouvrage. Lorsque tout ou une partie des prestations du marché est confiée à un ou plusieurs soustraitants, l’adjudicataire reste, dans tous les cas, seul responsable vis-à-vis du pouvoir adjudicateur.
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L’adjudicataire en assume la direction, la coordination et supporte le coût de leurs honoraires ainsi que tous les frais annexes. b. Carence, défaut d'exécution Tous manquements à l'exécution du présent marché doivent être constatés par un procès-verbal dont une copie est immédiatement envoyée par lettre recommandée à la poste, à l'adjudicataire. Si celui-ci n'a pas réagi par lettre recommandée à la poste dans les 15 jours de calendrier de l'envoi du procès-verbal, il est censé reconnaître les faits constatés. Ce délai ne doit pas être respecté si l'adjudicataire reconnaît les faits. En cas de retard d'exécution, une amende est due à titre d'indemnité forfaitaire. Elle est calculée conformément à l'article 75 du cahier général des charges.
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Partie IV : Clauses techniques 4.1 Objet du marché L’ensemble des objectifs du maître d’ouvrage s’inscrit dans une mission générale définie aux points 2.1 et 4.3, mentionnée à titre indicatif, de manière non limitative et sans prétention d’exhaustivité.
4.2 Périmètre de l’étude Les objectifs du présent marché sont à réaliser dans le périmètre de l’aire métropolitaine de Bruxelles. Ce périmètre est laissé à la libre appréciation des différents soumissionnaires et adjudicataires mais s’étendra au minimum sur la zone dite RER (135 communes) définie en annexe 4. Hors de ce périmètre, des propositions d’intervention pourront être énoncées. Ces propositions devront être en relation étroite avec le rôle de Bruxelles comme métropole de l’Europe Occidentale et Capitale de l’Union européenne.
4.3 Contenu du dossier de remise d’offre Les soumissionnaires présentent leurs propositions sous forme d’une esquisse. Il s’agit bien de mettre en évidence les idées et principes défendus par le soumissionnaire, pas d’une étude de détail (celle-ci fait l’objet de la mission et sera confiée aux adjudicataires retenus). Cette esquisse sera présentée sur base des documents suivants : - un texte accompagné d’illustrations de maximum 15 pages A3 recto-verso ou 30 pages A3 uniquement recto, reprenant : o Une première réflexion sur l’avenir de la métropole Bruxelloise et de son insertion au sein de ses territoires de référence (Belgique, Europe, Monde). o Des premières réflexions sur les rôles actuel et futur de la Ville-Région à l’intérieur de son espace métropolitain. Ces réflexions mettront en évidence la dynamique de fonctionnement du territoire métropolitain et insisteront sur les concurrences, complémentarités et cohésions territoriales. o Une présentation des orientations retenues pour l’élaboration de cette première esquisse. o Une présentation des premières pistes de développement proposées. o Les pistes développées en matière de développement durable tant au niveau du développement économique intégré de l’espace métropolitain qu’à l’obtention de plus d’équité et de cohésion sociale sur ce même territoire ainsi qu’à une amélioration substantielle de l’état de l’environnement au sens global du terme. o … - une note explicative présentant la méthodologie de travail et les pistes à explorer dans la suite de la mission. - une description de l’équipe qui sera chargée de l’élaboration de la vision territoriale ; - un panneau de format A0 synthétisant la première esquisse de vision territoriale métropolitaine de Bruxelles à long terme ; MRBC/AATL/Direction études et planification 21
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deux panneaux de format A0 détaillant les réflexions du soumissionnaire à une échelle appropriée. L’ensemble de ces documents (cahier A3, description de l’équipe et panneaux A0) devra être fourni en trois exemplaires (un original et deux copies) et sur support informatique au format PDF. En cas de contestation, l’original fait foi. -
L’ensemble des documents de l’esquisse (cahier A3, description de l’équipe et panneaux A0) devront être fournis dans une des deux langues officielles, en vigueur dans la Région de Bruxelles-Capitale ; à savoir : le français et le néerlandais. De plus, le maître d’ouvrage demande aux soumissionnaires d’établir un résumé (maximum 2 pages A4 de texte) de leur offre. Ce résumé ne fera pas l’objet d’une évaluation dans le cadre des critères d’attribution.
4.4 Contenu de la mission des adjudicataires La mission sera réalisée en 4 étapes s’intégrant dans un délai total de 6 mois maximum et prenant fin, au plus tard à la fin du premier semestre 2011.
4.4.1.Etape 1 : appropriation du diagnostic de l’état de l’espace métropolitain bruxellois et sa traduction spatiale Cette étape visera à une traduction spatiale du diagnostic de l’état de l’espace métropolitain bruxellois mettant en évidence son fonctionnement (interrelations multiples, cohésions et concurrences intra et inter espace métropolitain), les atouts et les faiblesses de son territoire mais également ses opportunités et ses menaces. Pour ce faire les adjudicataires disposeront des données, résultats d’études ou éléments de littérature suivants : - un ensemble de documents stratégiques à l’échelle du territoire métropolitain bruxellois ; - un ensemble de documents stratégiques pertinents à l’échelle du territoire de la Région de Bruxelles-Capitale (annexe 7) ; - le diagnostic établi dans le cadre de l’exercice de prospective ; - l’étude visant à affiner la connaissance du territoire métropolitain par la cartographie des données de base et des projets stratégiques en cours dans la zone RER (annexe 6) ; - … La durée de cette première étape est limitée à 1,5 mois. Conformément au souhait de grande transversalité exprimé en introduction du point 2.2 du présent cahier spécial des charges, cette première étape se clôturera par une présentation au Comité d’Accompagnement. Il s’agit bien ici de faire partager les perceptions de chaque adjudicataire par rapport au diagnostic qu’il aura établi. En aucun cas, une hiérarchie de valeurs de ces différents diagnostics ne sera établie.
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4.4.2.Etape 2 : élaboration de la vision territoriale métropolitaine à long terme (2040) à l’échelle de l’espace métropolitain bruxellois Il s’agira de définir une vision territoriale globale pour l’aire métropolitaine bruxelloise à long terme (2040). Cette vision territoriale métropolitaine se basera sur le diagnostic élaboré par chaque adjudicataire lors de l’étape 1, enrichi des éléments jugés pertinents dans le diagnostic partagé issu de l’exercice de prospective. Elle intègrera la dimension du développement durable (volets social, économique et environnemental) telle que soulignée à de nombreuses reprises dans les différentes déclarations du Gouvernement de la RBC et devra apporter des réponses aux 5 défis relevés dans la déclaration d’intention du Gouvernement de Bruxelles-Capitale de mise en révision totale du PRD (annexe 3). Cette vision territoriale intègrera également les éléments de la situation existante mais également des projets adoptés ou en discussion (élargissement du ring, développement du plateau du Heysel, schémas directeurs approuvés par le Gouvernement…). Cette vision territoriale métropolitaine répondra par exemple aux questions suivantes : - quelle densité promouvoir en fonction de quelles caractéristiques du territoire ? - vers quel modèle de développement évoluer ? une métropole bruxelloise mono ou polycentrique ? - Quelle complémentarité développer entre la Région de Bruxelles-Capitale et le reste de l’aire métropolitaine (périphérie, villes régionales, pôles locaux, campagne…) ? Comment passer de la situation de concurrence dans laquelle ces territoires se trouvent régulièrement à une situation de coopération ? - quelles dynamiques de fonctionnement du territoire soutenir ? - comment combattre la dualisation croissante du territoire ? - comment desservir efficacement le territoire métropolitain ? et quelle mobilité durable promouvoir ? - quels points d’appuis dans et en dehors de l’espace métropolitain sont indispensables au développement socio-économique de l’aire métropolitaine bruxelloise ? - quelle mixité du territoire soutenir et à quelle échelle doit-elle être déclinée ? - quelles actions mener en termes environnementaux à l’échelle du territoire métropolitain ? - quelle participation du territoire pour affirmer, intégrer et développer le rayonnement international de Bruxelles ? - comment la dimension territoriale peut-elle aider à ce que ce rayonnement international profite prioritairement aux habitants de la Région de BruxellesCapitale ? - … L’aire métropolitaine bruxelloise s’étend sur les trois Régions constituant la Belgique fédérale ; au sein de cette zone, la Région de Bruxelles-Capitale couvre le plus petit territoire. Cette réalité institutionnelle et spatiale ne pourra en aucun cas « contraindre » les adjudicataires dans leurs réflexions portant sur l’élaboration d’une vision territoriale métropolitaine à long terme. La durée de cette deuxième étape est limitée à 3 mois. MRBC/AATL/Direction études et planification 23
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Conformément au souhait de grande transversalité exprimé en introduction du point 2.2 du présent cahier spécial des charges, cette deuxième étape se clôturera par 1 journée de séminaire/débat avec les trois adjudicataires et les membres du Groupe d’Information et d’échanges (point 2.3.4.) afin de faire partager les différentes visions territoriales métropolitaines obtenues. En aucun cas, une hiérarchie de valeurs de ces différentes visions ne sera établie. Les membres des différents comités mis en place dans le cadre de l’élaboration du PRDD ou de ce présent marché seront invités à prendre une part active à cette journée.
4.4.3.Etape 3 : établissement de propositions de mesures à très court terme (2014), à court et moyen termes (2020) En lien avec leur vision territoriale métropolitaine à l’horizon 2040 respective développée à l’étape précédente, chaque adjudicataire émettra des propositions de mesures stratégiques à mettre en œuvre à très court, court et moyen termes. Ces mesures permettront d’atteindre la vision territoriale métropolitaine de long terme. Elles seront limitées spatialement au territoire de la Région de Bruxelles-Capitale¸ opérationnalisées et leur réalisme financier et budgétaire sera évalué. La durée de cette troisième étape est limitée à 1 mois. Conformément au souhait de grande transversalité exprimé en introduction du point 2.2 du présent cahier spécial des charges, cette troisième étape se clôturera par 1 journée de séminaire/débat avec les trois adjudicataires et les membres du Groupe d’Information et d’Echanges (point 2.3.4.) afin de faire partager les différentes propositions de mesures à très court, court et moyen termes. En aucun cas, une hiérarchie de valeurs de ces différentes propositions de mesures ne sera établie. Les membres des différents comités mis en place dans le cadre de l’élaboration du PRDD ou de ce présent marché seront invités à prendre une part active à cette journée.
4.4.4.Etape 4 : affinement et rédaction du rapport final Cette dernière étape sera mise à profit par le Maître d’Ouvrage et les adjudicataires pour affiner les éléments mis en évidence lors des étapes 2 et 3 de la mission. La durée de cette dernière étape est de 0,5 mois.
Eléments complémentaires À la clôture de la mission, le Maître d’Ouvrage pourra en communiquer le résultat au public via l’organisation d’une exposition et la réalisation éventuelle d’une publication reprenant les visions territoriales métropolitaines à long terme (2040) proposées par les adjudicataires. À cette fin, ceux-ci devront alors produire différents supports graphiques destinés à cette communication. Les détails concernant les documents à fournir seront communiqués ultérieurement. Ces éléments complémentaires feront l’objet d’une identification budgétaire spécifique et ne font donc pas, à proprement parler, partie du marché faisant l’objet du présent cahier spécial des charges.
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ANNEXES Annexe 1 :
Accord du Gouvernement du 12 juillet 2009
Annexe 2 :
Déclaration gouvernementale au Parlement de la Région de BruxellesCapitale du 21 octobre 2009
Annexe 3 :
Déclaration d’intention de modification totale du PRD 2002 du 20 novembre 2009
Annexe 4 :
Carte et liste des communes de la zone RER
Annexe 5 :
Schéma général d’élaboration du PRDD
Annexe 6 :
Etude visant à affiner la connaissance du territoire métropolitain par la cartographie des données de base et des projets stratégiques en cours dans la zone RER
Annexe 7 :
documents stratégiques à l’échelle de la Région de Bruxelles-Capitale : a. données et cartes relatives aux plans de déplacements (IRIS I et II), b. le Plan Régional de Développement (PRD) actuellement en vigueur, http://www.prd.irisnet.be/ c. le Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS) actuellement en vigueur, http://www.pras.irisnet.be/ d. les Observatoires (bureaux et commerces) élaborés par la Direction Etudes et Planification http://www.bruxelles.irisnet.be/fr/entreprises/maison/statistiques/observatoire_des_bureaux.shtml http://www.bruxelles.irisnet.be/fr/region/region_de_bruxellescapitale/n_statistiques/observatoire_du_commerce.shtml
e. f. g.
la publication : Bruxelles ! la publication : Bruxelles 20 ans les publications en ligne « Brussels Studies » http://www.brusselsstudies.be/Accueil.aspx
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Formulaire de remise d’offre Elaboration d’une vision territoriale métropolitaine à long terme A. ACCORD GENERAL SOIT : Le soussigné : (nom et prénom) Qualité ou profession : Nationalité : Domicile : (pays, localité, rue, numéro) SOIT : La société : (raison sociale ou dénomination, forme juridique, nationalité, siège) représentée par le(s) soussigné(s) SOIT : Les soussignés, qui se sont temporairement réunis dans le cadre de ce marché dans le cadre d’une association momentanée (pour chacun d’eux, indiquer les données demandées ci-dessus),s’engage(nt), sur ses (leurs) biens mobiliers et immobiliers, à exécuter le marché décrit dans le cahier des charges susmentionné, conformément aux dispositions et conditions mentionnées dans ledit cahier des charges, pour la somme de : (en chiffres, TVAC) : (en toutes lettres, TVAC) : et exprime(nt) cette somme, ainsi que tous les autres prix mentionnés dans l’offre, en euros:
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B. INFORMATIONS GENERALES Inscription auprès de l’ONSS : numéro(s) TVA (uniquement en Belgique) : numéro(s) Nom et qualité :
C. SOUS-TRAITANTS Noms et qualités
D. PERSONNEL Noms et qualités
E. PAIEMENTS Les payements se feront valablement par virement sur le compte numéro.................................................................... de l’organisme financier ............................................. ouvert au nom de ........................................................ F. OFFRE
Document A3 explicatif ; Panneaux A0 ; Equipe ; DVD-Rom
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G. ANNEXES Sont également joints à cette offre tous les autres renseignements éventuellement exigés par le cahier des charges. Fait à .................................................. le ....................................... Le(s) soumissionnaire(s),
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!
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Cahier des Charges - Intervenant
!
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Initiative et membres --------------------------------------------Ministère de la Région de Bruxelles Capitale (MRBC) Administration de l’aménagement du territoire et du logement (AATL) Tout décision passera par l’acceptation ou le refus de même que le retraitement si nécessaire de la MRBC et l’AATL --------------------------------------------Comité d’accompagnement (CA), il est composé de l’AATL (anciennement DEP) et des représentants du ministre-président) - le CA est enfaite la représentation du maître d’ouvrage sans pour autant qu’il se substitue à celui-ci en terme décisionnel, il a pour but que la mission arrive à terme. Celui-ci interviendra donc a chaque étape du processus -------------------------------------------Mise en place du marché --------------------------------------------Comité d’avis il est composé de 15 membres effectifs - 1 représentant de l’Administration de l’Aménagement du Territoire et du Logement, Direction Etudes et Planification (AATL/DEP) - 1 représentant de Bruxelles-Environnement (BE) - 1 représentant de Bruxelles-Mobilité, Direction de la Stratégie (BM-DS) - 1 représentant de l’Agence de Développement territorial (ADT/ATO) - 1 représentant du Service Public de Wallonie - 1 représentant de l’Administration Régionale Flamande - 1 académique bruxellois - 1 académique wallon - 1 académique flamand - 1 expert en développement durable
!
- 3 experts internationaux (dont un ayant participé au processus « Grand Paris ») - 2 représentants du Cabinet du MinistrePrésident -Le comité d’avis a deux missions principales, celui-ci est considéré comme membre observateur. 1. il soumet au MRBC 4 à 7 soumissionnaires pour la candidature 2. il est également membre de jurys puisqu’il représente un classement des offres mais toujours à titre indicatif -------------------------------------------Coordination du PRDD --------------------------------------------Cabinet du Ministre-Président + -Direction d’Etude et planification -Administration de l’Aménagement du territoire et du logement (DEP – AATL) -Agence de développement territorial (ADT) -------------------------------------------Elaboration du PRDD --------------------------------------------Comité de pilotage politique – Ensemble des ministres et secrétaires d’Etat du gouvernement de la région de BruxellesCapitale. -le CPP a pour but de faire suivre informations de même que de proposer orientations au gouvernement il travail en parallèle avec le CPS&T.
les des
--------------------------------------------Comité du pilotage scientifique et technique – Regroupement des administrations 150
et organismes para-régionaux, experts personnalité du monde académiques.
et
-Il a pour but de faire les études et de relayer l’ensemble des informations dont le gouvernement devrait disposer pour la rédaction du PRDD. --------------------------------------------Comité national de suivi et d’accompagnement -Comité ayant un avis extérieur à la gestion et aux administration de façon à guider certaines démarches sans pour autant avoir quelques autorités que ce soit.
l’exercice de prospective mené cadre de l’élaboration du PRDD -… Celui-ci ne se réunira qu’aux visions à court et long termes.
dans
le
termes
des
--------------------------------------------Bruxelles-Mobilité -Consultance durant certaine étape du projet notamment durant la mise en place des traductions territoriales des analyses politiques et des schémas directeurs dans les phases préliminaires au projet. --------------------------------------------Bruxelles-Environnement (IBGE)
-------------------------------------------Consultance durant le marché --------------------------------------------Le groupe d’information et d’échanges ou GIE, il est composé des membres du comité d’accompagnement, des membres du comité de pilotage scientifique et technique du PRDD de même que de l’ensemble des représentants de toutes les institutions Bruxelloises concerné par les visions prospectives, c’est-à-dire : - des représentants des différentes Administrations du Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale - 1 représentant de Bruxelles-Environnement - 1 représentant de l’Agence de Développement Territorial (ADT) ; - un représentant de l’Association de la Ville et des Communes bruxelloise ; - 1 représentants de la Région wallonne ; - 2 représentants de la Région flamande ; - 1 représentant de chaque opérateur de transport public actif dans la zone métropolitaine bruxelloise (SNCB, STIB, De Lijn, TEC) ; - 1 représentant du bureau chargé de
!
-Consultance durant certaine étape du projet notamment durant la mise en place des traductions territoriales des analyses politiques et des schémas directeurs dans les phases préliminaires au projet.
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Elements de planification Acteurs de la planification
!
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Acteurs de la planification AATL Administration de l’Aménagement du Territoire et du Logement Afin de rencontrer les besoins sociaux, économiques et environnement aux de la collectivité bruxelloise, l’Administration de l’Aménagement du Territoire et du Logement (AATL) a pour enjeu de piloter le développement du territoire de manière durable, équilibrée et cohérente, au moyen de l’urbanisme, du logement de qualité, de la rénovation urbaine et de la valorisation du patrimoine immobilier. Au sein du Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, l’AATL assure ainsi diverses missions : Planification : concevoir et assurer le suivi des plans stratégiques de développement et des plans réglementaires d’affectation du sol, dans un souci de durabilité. Gérer les études et observatoires évaluant la mise en œuvre de ces plans. Urbanisme : Gérer les permis d’urbanisme et de lotir, instruire les études et rapports d’incidences, gérer les infractions urbanistiques, concevoir et assurer le suivi des règlements d’urbanisme régionaux et locaux et instruire les recours. Logement : améliorer les conditions de vie des bruxellois par l’octroi de primes à la rénovation et de subsides et par le suivi du respect des normes de sécurité, de salubrité et l’équipement. Rénovation urbaine : lutter contre les chancres urbains et réparer le tissu urbain par la gestion de divers programmes opérationnels, dans une démarche de développement urbain actif et de renforcement de la cohésion sociale. Patrimoine immobilier : conserver et intégrer le patrimoine immobilier dans le cadre de vie contemporain, par l’inventaire, la protection, la restauration et la mise en
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valeur de ce patrimoine. L’AATL se compose de 8 directions ou unités administratives : • 6 opérationnelles : Etudes et Planification, Urbanisme, Logement, Inspection Régionale du Logement, Rénovation Urbaine, Monuments et Sites. • 2 transversales : Administrative et Financière, Conseils et Recours. Trois organes d’avis assurent des missions régionales dans ces matières : la Commission Régionale de Développement (CRD), la Commission Royale des Monuments et des Sites (CRMS) et le Conseil consultatif du Logement. Le Collège d’urbanisme et le Collège d’environnement constituent une instance d'avis et une instance de recours dont les secrétariats sont composés d’agents de l’AATL. ADT – Agence de développement territoriale Cfr. Interview Yves Rouyet bMa – Maître architecte
DEP – Département de l’Urbanisme – Direction des études de planifications La Direction Etudes et Planification (DEP ) poursuit 3 objectifs stratégiques : Concevoir et assurer le suivi de la planification stratégique (PRD, schémas directeurs, PCD) et de la planification réglementaire (PRAS, PPAS). Gérer les études et les observatoires qui évaluent la mise en oeuvre de ces plans, afin de conseiller le Gouvernement et de développer une vision stratégique cohérente. A ssurer la communication avec le public et la représentation de l’AATL auprès des instances suprarégionales et européennes. Ces objectifs s’appuient sur les résultats 166
des scénarios tendanciels d’évolution socioéconomique justifiant l’intervention des pouvoirs publics afin de contrer ces tendances négatives et développer les atouts de la Région. Ils se fondent également sur la nécessité de trouver un équilibre entre les objectifs sociaux, environnementaux et économiques de la Région grâce à une planification adéquate. Ces objectifs se déclinent en 7 missions : • Assurer l’élaboration, le suivi et l’évaluation des plans stratégiques qui définissent la stratégie de développement à l’échelon régional et local : le Plan Régional de Développement Durable (PRDD) et les Plans Communaux de Développement (PCD). • Assurer l’élaboration, le suivi et l’évaluation des plans réglementaires qui constituent de nouveaux outils de développement opérationnel à l’échelon des zones prioritaires de la Région : le Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS) et les Plans Particuliers d’Affectation du Sol (PPAS). • Assurer l’élaboration et le suivi des schémas directeurs dans les zones-leviers et les ZIR (zones d’intérêt régional). • Réaliser et coordonner les études et les observatoires thématiques qui évaluent la mise en oeuvre de ces plans et analysent la contribution des politiques sectorielles au développement régional. • Assurer la coopération interrégionale et internationale (européenne) par le suivi de dossiers en relation avec la périphérie bruxelloise et la participation aux programmes de l’Union européenne et du Benelux. • Assurer l’information et la sensibilisation du public sur les grands enjeux d’aménagement de la RBC. Assurer le secrétariat de la Commission Régionale de Développement (CRD).
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SDBR – Société de développement de la région de Bruxelles-Capitale La Société de Développement pour la Région de Bruxelles-Capitale (SDRB) est une institution publique pararégionale qui a vu le jour en 1974. Elle est active dans deux domaines: Entreprendre (l'expansion économique) La Société de Développement Régional de Bruxelles a pour vocation de soutenir le développement économique et l'emploi de la Région de Bruxelles-Capitale. Ses activités se concentrent principalement sur des infrastructures d'accueil pour entreprises notamment des parcs industriels et scientifiques et des bâtiments pour entreprises. Se loger (la rénovation urbaine) La mission de rénovation urbaine de la SDRB consiste à produire des logements pour des habitants à revenus moyens dans des quartiers caractérisés par un déficit en construction résidentielle et ceci dans le but de maintenir ou de ramener les habitants dans la Région. Ces différents projets de logements sont réalisés grâce à un partenariat entre le secteur public et le secteur privé. La SDRB est représentée dans la Commission consultative du commerce extérieur de la Région de Bruxelles-Capitale, les commissions de concertation communales sur la planification urbanistique. Les missions, les compétences et le fonctionnement de la SDRB ont été réglés par l'ordonnance du 20 mai 1999 relative à la Société de Développement pour la Région de Bruxelles-Capitale (parution au Moniteur Belge: le 29 juillet 1999) et par les statuts de l'Institution (parution au Moniteur Belge: le 5 février 2000). En vertu de l’ordonnance du 12 janvier 2006 sur la transparence des rémunérations et avantages des mandataires publics bruxellois (Moniteur Belge du 1/02/2006), la SDRB 167
publie annuellement un rapport sur rémunérations, avantages, jetons présence, voyages, séminaires...
les de
Ordre des architectes
CRD (<DEP/AATL) développement
–
Commission
régionale
de
La Commission régionale de Développement (CRD) est établie au Centre de Communication Nord (CCN), 80 rue du Progrès à 1035 Bruxelles. Elle est présidée par Jean de Salle, le vice-président est Joachim Declerck. Son secrétariat permanent est assuré par la direction études et planification (DEP) de l’Administration de l’Aménagement du Territoire et du Logement (AATL) dont la secrétaire est Myriam Cassiers. Créée par l’Ordonnance du 29 août 1991 , organique de la Planification et de l’Urbanisme (OOPU), la Commission régionale est actuellement régie par le Code bruxellois de l'Aménagement du Territoire (CoBAT), du 9 avril 2004, tel que modifié. L'article 7 précise que le gouvernement sollicite l'avis de la Commission régionale sur : - les avant-projets d’ordonnance, ainsi que sur les projets d’arrêtés relatifs aux matières visées par le Code bruxellois de l’Aménagement du Territoire (CoBAT), ayant une incidence notable sur le développement de la Région les projets de plan régional de développement durable (PRDD), de plan régional d’affectation du sol (PRAS) et de règlements régionaux d’urbanisme (RRU), ainsi que sur les projets de plans communaux de développement (PCD), de plans particuliers d’affectation du sol (PPAS), lorsque que ceux-ci contiennent des
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dispositions qui dérogent au PRAS. Elle se prononce également sur les plans d’expropriation, lorsque celle-ci est poursuivie en vue de la réalisation du PRAS. La Commission peut formuler des observations ou faire des suggestions quant à l’exécution ou à l’adaptation des plans et règlements dont elle a à connaître. Elle propose également des directives générales pour la préparation et l’élaboration des plans de développement et d’affectation du sol et des règlements d’urbanisme. En outre, le Gouvernement peut soumettre à la Commission régionale toute question relative au développement de la Région. -------------------------------------------ARAU l’Atelier de Recherche et d’Action Urbaines est un groupe d’habitants organisé sous forme d’association sans but lucratif. Il analyse les projets d’aménagement urbain, public et privé, et vise à leur amélioration pour davantage d’urbanité : davantage de logements, de mixité fonctionnelle et sociale, de place pour les usagers actifs dans l’espace public. Notre objectif est de promouvoir la ville comme lieu de vie volontaire. Etc… -------------------------------------------Les pouvoirs administratifs Bruxellois L'Autorité fédérale est compétente pour l’enregistrement de véhicules, le code de la route, la législation, le contrôle et le financement public des entreprises publiques autonomes, dont la SNCB, Belgocontrol (contrôle aérien) et la BIAC (autorité aéroportuaire de Zaventem). Elle est 168
également compétente pour les normes de produits et donc les normes relatives aux véhicules mis sur le marché. La Région bruxelloise est généralement compétente pour tout ce qui concerne les déplacements et les transports. Cette compétence recouvre également la STIB et les taxis. Elle est également impliquée dans la mise en œuvre de l'Ordonnance Air, du Plan Air Climat et du Plan Bruit.
Les communes sont en charge de l'entretien des voiries communales et de leurs infrastructures, de l’adoption de règlements complémentaires relatifs à la circulation routière et de l’élaboration d’une politique de stationnement. Sans oublier le rôle de la police locale sur l'ensemble des voiries.
Bruxelles Mobilité (AED - Administration de l’Equipement et des Déplacements du Ministère de la Région de BruxellesCapitale) est l’administration régionale de la mobilité. Elle gère la définition des stratégies de mobilité et assure les missions relatives aux équipements des voiries et aux infrastructures des transports publics en Région bruxelloise. Ses objectifs sont notamment d’améliorer la mobilité, de promouvoir les transports publics, d’intégrer l’ensemble des usagers dans la politique des déplacements, d’encadrer les taxis et d’assurer la maintenance des équipements. La STIB assure l’exploitation et la promotion du réseau urbain des transports publics de la Région de Bruxelles-Capitale. Elle joue un rôle consultatif pour aider la Région dans ses projets de mobilité urbaine. Bruxelles Environnement aide à la planification, la sensibilisation et la mise en œuvre de certaines actions en matière de transport en lien avec l’environnement, comme les plans de déplacements d’entreprises, la gestion des parkings via les permis d’environnement, la mobilité douce avec le maillage vert, la surveillance et l’amélioration de la qualité de l’air et du bruit à Bruxelles…
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Elements de planification Outils de Planification
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171
Outils de Planification -------------------------------------------CoBAT Le CoBAT institue un certain nombre urbanistiques destinés à régir et la matière de l’urbanisme l’aménagement du territoire (niveau et communal)
d’outils encadrer et de régional
programmation des besoins en logements sur 15 ans) = l’élément fondateur de la création de la Région 2002: le deuxième PRD Met en évidence le développement nécessaire de grandes zones (Tour & Taxis, Josaphat, Delta,...) Texte peu stratégique, catalogue d’intentions et consensuel = ce que l'on ne veut pas faire pour le PRDD
-------------------------------------------Les plans de développement = valeur indicative contraignants pour les pouvoirs publics PRD et PCD Le Plan Régional de Développement Intérêt pour toutes les thématiques d’un projet de ville cohérent Plan d'aménagement et planification socioéconomique et spatiale Art. 17. « Le plan régional de développement constitue un instrument de planification globale du développement régional dans le cadre du développement durable ». - les objectifs généraux et sectoriels ainsi que les priorités de développement - les moyens à mettre en œuvre - la détermination des zones d'intervention prioritaire les modifications à apporter aux dispositions normatives, plans et programmes 1995 : le premier PRD Veut stabiliser la population, voire la faire croître Le Plan Régional de Développement Répond aux problèmes de déstructuration de la ville et de déclin du centre Concentre les investissements publics Opérationnalise les objectifs (par ex :
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-------------------------------------------Les plans d’affectation des sols = valeur réglementaire et force obligatoire PRAS et PPAS Le PRAS Le PRAS se situe au sommet de la hiérarchie des plans réglementaires. Toute délivrance de permis d'urbanisme doit lui être conforme. Les prescriptions du PRAS peuvent imposer que certaines demandes de permis d’urbanisme soient soumises à des mesures particulières de publicité ou à l’avis de la commission de concertation. Il est composé de cartes (prescriptions graphiques) et d’un cahier des prescriptions (prescriptions littérales légales). La carte la plus importante lors des demandes de permis est la carte de l’affectation du sol (carte 3) qui divise le territoire en zones suivant leur affectation. Le PPAS Ces outils de planification locale déterminent avec précision, de manière graphique et littérale, la manière dont doit 172
s'organiser le territoire considéré. Ils déterminent les affectations admissibles par zone, en précisant ou complétant le PRAS. Ce type de plan est élaboré par la commune, de sa propre initiative ou à la demande du Gouvernement régional. Ces plans ne couvrent que des parties du territoire communal. Tout projet de plan particulier d’affectation du sol est d’office soumis à l’établissement d’un RIE, sauf si l’AATL et Bruxelles Environnement acceptent l’avis d’absence d’incidences notables sur l’environnement du projet de PPAS envisagé, exprimé par le Conseil communal concerné. Néanmoins, à l’exception des affectations, il est possible de déroger à toutes les dispositions du PPAS. En 2010, la Région compte environ 440 PPAS en vigueur. -------------------------------------------Les règlements réglementaire
d’urbanisme
=
valeur
-sur la qualité acoustique des constructions dans les zones B, C et D des plans de développement à long terme des aéroports de Liège-Bierset et Charleroi – Bruxelles Sud Le RCU Tout Conseil communal peut édicter, sur tout ou partie du territoire communal, des règlements particuliers en matière d'urbanisme. Ces règlements sont approuvés par le Gouvernement après enquête publique et avis de la commission de concertation. Les RCU complètent et précisent, en fonction des spécificités locales, les matières réglées par le RRU ou portent sur d’autres matières (ex : les antennes paraboliques, les dispositifs publicitaires, les terrasses en voirie ...). Ils peuvent en outre déterminer les circonstances et la valeur des charges d’urbanisme pouvant être imposées à l’occasion de la délivrance d’un permis. Ils ne concernent pas les affectations.
RRU et RCU pour CWATUP // PRD et PCD pour CoBAT Le RRU Les RRU font partie des arrêtés d’application du CWATUP; ils sont fixés par le gouvernement, et ne sont pas soumis à l’enquête publique. On dispose ainsi d’un règlement : l sur les bâtisses, applicable aux zones protégées de certaines communes -fixant les conditions générales d’isolation thermique pour les logements -relatif à l’accès des bâtiments publics aux personnes handicapées -sur les bâtisses en site rural (le RGBSR -relatif aux enseignes et dispositifs de publicité
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173
Présentation des équipes 51N4E
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175
51N4E l’AUC BBS Mint Chôros Urban Solutions
CAPITALS
VISION
INSTRUMENTS
1.
2.
3.
ALLIANCE PROJECTS
v
Présentation des équipes Studio12
!
177
1. Explorer Bruxelles
BRUXELLES 2040
Studio 012 Bernardo Secchi Paola Viganò Myron Devolder, Michele Girelli, Chunxiao Liang, Carlo Pisano, Ana Rafful, Veronica Saddi, Ani Tafilica, Rémi van Durme, Wim Wambecq, Qinyi Zhang
Technische Universität München Department of Building Climatology and Building Services Gerhard Hausladen, Cécile Bonnet, Tobias Wagner
IDEA Consult Jan Verheyen, Pierre-Alain Franck
CREAT (Centre d’Etudes en Aménagement du Territoire) Yves Hanin, Bénédicte Dawance
Egis Mobilité Isabelle Vandenbrouck, Laurent Rousseau, Frédéric Danel
Karbon’ Géry Leloutre, Hubert Lionnez, David Broekaert, Jean Garcin, Quentin Nicolaï, Jean Garcin, Sandrine Tonnoir, R. Dargenton
Photografie Ilan Weiss
19 mars 2012
1. Explorer Bruxelles
café villa pouca, avenue du parc, saint-gilles | parklaan, sint-gillis ilan weiss
café le petit lion, rue haute, les marolles | hoogstraat, de marollen ilan weiss
boulangerie andalouse, parvis de saint-gilles | andalusische bakkerij, sint-gillis voorplein ilan weiss
dynamiques de gentrification
café renardy, chaussée de wavre, matonge | waversesteenweg, matonge ilan weiss
une nouvelle question urbaine des inégalités croissantes; la crise environnamentale; la mobilité
revenu médian et logistique voitures de seconde main
La continuité: une nouvelle structure d’espaces urbains avec le paysage environnant
2. Un vision: la Métropole Horizontale
entre les échelles
L’eau et le fer: éléments structurants de la Métropole Horizontale
Bruxelles dans la NWMA. Espace de transition
positionnement de Bruxelles dans le réseau des lignes à grande vitesse
un territoire bien infrastructuré et à l’habitabilité élargie
un territoire avec un réseau dispersé d’équipements, d’urbanité et d’espaces ouverts
les villes dans la Métropole Horizontale
la vision d’un TC territorial. un réseau isotropique avec des mailles densifiées (les villes)
un territoire bien infrastructuré et à l’habitabilité élargie
un territoire avec un réseau dispersé d’équipements, d’urbanité et d’espaces ouverts
les villes dans la Métropole Horizontale
un territoire bien infrastructuré et à l’habitabilité élargie
la vision d’un TC territorial. un réseau isotropique avec des mailles densifiées (les villes)
un territoire avec un réseau dispersé d’équipements, d’urbanité et d’espaces ouverts
Les trois vallées
Le Mesh: réseau du TC et topographie
principe du mesh territorial
Mesh et modèles de mobilité dans la Région
les villes dans la Métropole Horizontale
la vision d’un TC territorial. un réseau isotropique avec des mailles densifiées (les villes)
bus et tram régionaux: ouest-est
bus et tram régionaux: nord-sud TGV IC RER tram régional chemin de fer (infrastructure) TGV station IC station RER pôle d'échange RER station
le Mesh dans la BCR
les figures métropolitaines et la Métropole Horizontale
les figures métropolitaines
comparaison des mètres linéaires d’espace ouvert par habitant dans les aires métropolitaines
Revenu médian par déclaration - Région BruxellesCapitale et Région Urbaine de Bruxelles. Source CREAT
Appreciation de l’environnement résidentiel - Région Bruxelles-Capitale et Région Urbaine de Bruxelles. Source CREAT
3. Des concepts dynamiques
la métropole horizontale
topographie vers topologie
fragment vers patch
réseau vers espace de relation
1 La RBC a la meilleure connectivité et accessibilité. La première étape d’ilots sans voitures: les zones d’entrée/sortie de la RBC, les nœuds de transports publics dans la région (RER, métro, tramway ...). Les îlots sans voiture peuvent être très petits, même à l’échelle du quartier
mixité vers percolation
réseau vers espace de relation
2 Le réseau des transports publics va s’étendre, ce qui va générer dans le territoire plus de nœuds avec une connectivité et une accessibilité suffisante pour créer territoires sans voitures. A partir des îles, des corridors “sans voiture” peuvent aussi être imaginés
réseau vers espace de relation
« NO car » scénario
on peut imaginer que ces portes d’entrée deviennent des points de départ pour des îles/patches piétons
3 La RBC entière est «sans voiture», une partie importante du territoire extérieur est «sans voiture», ce qui inclut toutes les villes importantes du RER
on peut par exemple imaginer de construire une séquence: le premier pas est de piétoniser des “iles”/patches
le troisième pas: la RBC sans voitures
le deuxième pas est de construire un réseau de zones piétonnes combiné avec le TC
le grand Sablon sans voitures
politique vers fonctionnel
les disfonctionalités le long de la limite administrative
Zoom1: une vallée sert de tampon entre le grand équipement de la RBC (Erasme) et la Flandre, la route traversant la limite est interdite au trafic.
Zoom 2: l’infrastructure et la limite isolent le tissu, mais il ya des espaces verts qualitatifs et le transport en commun.
Zoom 3: le tissu flamand (nord) ne trouve qu’une connexion douce vers la RBC, dans des champs qui coupent les routes entre les deux régions.
Zoom 4: une toute petite partie du Boulevard de la Woluwe tombe dans la RBC, ce qui rend possible l’accessibilité d’une entreprise dans la RBC. Dans le futur, le réaménagement du Boulevard de la Woluwe pourrait donner lieu à une isolation totale de l’entreprise.
4. Une vision: des espaces stratégiques
stratégies: l’espace, le temps et l’architecture
+ le jardin de l’ouest
la vallée de la Senne
l’espace métropolitain de la Woluwe
Bruxelles osmotique
4. Une vision: des espaces stratégiques
1. Bruxelles osmotique: le mesh
les quatre espaces stratĂŠgiques: le mesh
1. Bruxelles osmotique: le mesh
1. Bruxelles osmotique: le mesh
1. Bruxelles osmotique: le mesh
les quatre espaces stratégiques: le jardin de l’ouest
2. le jardin de l’ouest
Chaussée de Ninove 0m Ninoofsesteenweg
2. le jardin de l’ouest
250 m
500 m
750 m
1000 m
Scheutbos
Projet test: carré 01 Un schéma pour un nouveau système urbain le long des bords du Schetbos
Chaussée de Ninove Ninoofsesteenweg équipements tissu urbain
2. le jardin de l’ouest école existante
nouveaux logements au bord du parc
nouveaux équipements 4,000 m2
jardins potagers communs Écoles existantes restructurées 5,000m2
Projet test: carré 02 Un schéma pour la connection verte, le mesh et les clusters scolaires/sportifs
0m
250 m
500 m
750 m
1000 m
connection entre le mesh et le parc Parc Albert
nouveaux équipements
école existante Chaussée de Ninove
Chaussée de Ninove Ninoofsesteenweg
équipements tissu urbain
îlot ouvert
2. le jardin de l’ouest
2. le jardin de l’ouest et le cluster d’écoles
2. le jardin de l’ouest et le cluster d’écoles
3. la vallée de la Senne et le canal habité
les quatre espaces stratégiques: le canal habité et la vallée de la Senne
3. la vallée de la Senne et le canal habité
Projet test: carré 03 Rue Heyvaert- Requalification de l’espace ouvert crée en espaces publics diversifiés répondant aux besoins du quartier et aux caractéristiques typologiques des nouvelles entités urbaines.
Port0 de Ninove m Ninoofsepoort
250 m
500 m
750 m
1000 m
activités et équipements
connecteur urbain (Chaussée de Ninove) mesh du transport public
tissu urbain existant
espace public requalification de l’interieur des îots
Port de Ninove Ninoofsepoort
équipements/activités tissu urbain
3. la vallĂŠe de la Senne et le canal habitĂŠ
les quatre espaces stratégiques: l’espace métropolitain de la Woluwe
4. l’espace métropolitain de la Woluwe
0m
250 m
500 m
750 m
1000 m
4. l’espace métropolitain de la Woluwe
Bld de la Woluwe
Woluwe Shopping Center
Projet test: carré 06
Parc Malou Maloupark équipements/activités tissu urbain
4. l’espace métropolitain de la Woluwe Nouveaux logements Nouveaux cheminements piétons
espace inondable Nouveaux équipements culturels
Nouveaux cheminements piétons
4. l’espace métropolitain de la Woluwe
W o l u w e
s h o p p i n g
m a l l
4. l’espace métropolitain de la Woluwe
W o l u w e
s h o p p i n g
m a l l
Projet test: carré 04
0m
250 m
500 m
750 m
1000 m
reconversion de l’aéroport militaire
le mesh gestion des eaux nouvel espace public nouveaux équipements
Melsbroek
Aéroport de Zaventem Luchthaven van Zaventem
équipements/activités tissu urbain
une vision cinq défis
1. Le défi de l’essor démographique et la métropole horizontale 2. Le défi de l’emploi, de la formation et de l’enseignement et la métropole horizontale 3. Le défi environnemental et la métropole horizontale 4. Le défi de la lutte contre la dualisation de la ville et la pauvreté et la métropole horizontale 5. Le défi de l’internationalisation et la métropole horizontale
Présentation des équipes KCAP
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179
Grootstedelijke territoriale visie voor een duurzaam gewestelijk ontwikkelingsplan voor Brussel en haar regio in 2040
2040: Netwerken uitbouwen, compact ruimtegebruik, economisch groei
HEROVER DE STAD! Diagnose Gen Zone â&#x20AC;&#x201C; Brussel Metropool Brussel Metropool 2040 Metropool Regio 2040 Middagen van het BROH 05.06.2012
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
2040: Groene en blauwe netwerken met hoge diversiteit
2040: Polycentrisch & multimodaal transportsystem
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Topologie van de complementaire Diagnose (5min) centraliteiten
Topologie van de complementaire centraliteiten
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Framework versus blueprint Leren uit het verleden?
Diagnose: Demografische groei
Dualisatie
Werkgelegenheid, opleiding en onderwijs Internationalisering
Milieu en leefomgeving
Herover de stad! Raamwerk voor kwaliteit Visie
Strategie & implementatie: 1866 (Victor Besme) Plan général pour l'extension et l'embellissement de l'agglomération bruxelloise
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Duurzaam grondgebruik
Duurzame mobiliteit
Duurzaam landschap
Identiteit
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
2011
Netwerken uitbouwen
2040
Compacte stad – verdichting binnen de bestaande ruimtelijke grenzen
Complementaire centraliteiten
Polycentrisch transport systeem
Landschap & Publieke ruimte
Administratieve grenzen
Ruimtelijke grenzen
Identiteit
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Complementariteit: Synergie & Allianties
Transformatie van de bestande stad
Strategieën vanuit het raamwerk
Versterken rand
Allianties vanuit de raamwerkstrategieën
Funcitemix
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
hergebruik gebouwen
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Integraliteit = sleutel voor duurzaamheid
Nieuwe samenwerking: bouwen op consensus Een database + Nieuwe allianties
Grondgebruik + mobiliteit
Grondgebruik + leefmilieu
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Nieuwe samenwerking: bouwen op identiteit
Raamwerk in werking?
TOP-DOWN
BOTTOM-UP KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Brussel, hoofdstad en buurt tegelijk (grondgebruik)
STRATEGIテ起 Brussel, hoofdstad en buurt tegelijk Brussel, een netwerk stad Brussel, een groene stad in de Zennevallei
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Voorstel dichtheden
In afstemming met mobiliteitsstrategie en bestaande dichtheden
FAR varieert
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
In afstemming met energiegebruik
In afstemming met locale / stedelijke identiteit en landschap
Metropool
Wijk
Gebouw
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Centraliteiten 2011
Centraliteiten 2040
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Brussel, een netwerk stad (mobiliteit)
Mobiliteit: Sleutel: Bereikbarheid (ptal) • Verbindingen met hinterland & Rand verbeteren • ‘Urban activator’ • Parking strategie
2011 Brussel
2040 Brussel
Groei netwerk
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Brussel, een netwerk stad (mobiliteit)
Duurzame mobiliteit
Polycentrisch transportnetwerk
Langzaam verkeer voetgangers en fietsers Internationale knoop
-
polycentrisch transportnetwerk Bus Rapid Transit System (BRT) Meer langzaam verkeer Vergroten openbaar autosysteem – VAP en Cambio Elektricificatie van het systeem
Multimodaal vervoer
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
‘Urban Activator’
Een tariefsysteem & ‘corporate identity’
Grondgebruik + mobiliteit = Motor voor ontwikkeling
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Mobiliteit 2011
Mobiliteit 2040
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Brussel, een groene Metropool in de Zennevallei
Brussel, een groene Metropool in de Zennevallei
(landschap en publieke ruimte)
(landschap en publieke ruimte)
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Ster Projekt Regionale Landschappen
Metropolitane landschapsparken verbinden regionale landschappen en recreatie netwerken
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
In afstemming met mobiliteitsstrategie
Completeren van stedelijke voorzieningen
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Toevoegen van groen in de woonomgeving
Nieuwe landschappelijke identiteit Landschapspark BRU-ME-LEU met ruimtelijke integratie Zaventem
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Landschap & publieke ruimte 2011
Landschap & publieke ruimte 2040
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Brussel â&#x20AC;&#x201C; duurzame Metropool 2040
Integrale ruimtelijke ontwikkeling
Ontwikkelingsgebieden voor verdichting
Recreatieve polen
Polen van werkgelegenheid KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Creativiteits- en wetenschapspolen
Internationale polen
Voetgangers en fietsers
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Tramnetwerk & Bus Rapid System BRT
Metronetwerk
Vrachtverkeer kanaal
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
Internationaal verkeer: TGV en luchthavens Metropolitane Landschapsparken
Parkeren
Landschap: groen & blauw netwerk en stedelijk groen
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
2040 ontwikkelingspolen
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Integrale aanpak -> cruciale locaties voor uitbouw of nieuwe centraliteiten
Integrale aanpak -> ‘Ingredienten’ en identiteiten van de centraliteiten
Focus: Identiteit
Focus: Multi modale knoop
Focus: Functiemix
Focus: Publieke ruimte
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
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Prioriteiten: 2014 – 2020 - 2040
Prioriteiten: 2014 – 2020 - 2040
2014 - test & communicatiefase tijdelijke maatregelen (‘place making’), provisorisch inrichten van deelaspecten toekomstige ontwikkeling, planning van stapsgewijze implementering & financiering
Tot 2020 – realiseren resultaten fase1 Realisatie eerste ontwikkelingsgebieden en maatregelen mobiliteit, provisorisch inrichten van deelaspecten toekomstige ontwikkeling, planning van stapsgewijze implementering & financiering
Tot 2040 – realisatie flexibel raamwerk Vervolg realisatie van ontwikkelingsstappen & bijstellen van visieraamwerk afhankelijk van vooruitgang en randvoorwaarden KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
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Ster Projecten
Haren Zuid: integrale speerpunten 1+1+1
grondgebruik
mobiliteit
openbare ruimte
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Haren Zuid: groei scenario
Herover de stad: stap voor stap
2011
2014
Erasmus
Kanaal Zuid
Noordstation
Haren Zuid 2011
2014
2020
2020
2040
KCAP Architects&Planners + ARUP + SYSTEMATICA Spa + ZUS[Zones Urbaines Sensibles]
2040
Haren Zuid 2011
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Haren Zuid 2020
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Haren Zuid 2014
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Haren Zuid 2040
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‘Kanaalzone’ Ruimtelijke + economische transformatie
Bestaand
Re-organiseren
Verbinden
Haren Zuid: groei scenario Grondgebruik +
Mobiliteit +
openbare ruimte
2011
2014
2020
2040
Integreren
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