ROOTS TALENTS #12 VOTRE MAGAZINE CULTUREL PANAFRICAIN / UBUNTU SPIRIT/

Page 1

MAGAZINE

UBUNTU SPIRIT

PATRICIA ESSONG

Soul Of Nû Bantu MYSTERES D’AFRIQUE

Zone CEE: 3 € - N°12

Mars - Avril 2016

www.rootstalents.org

ROOTS TALENTS LE SIGUI AU PAYS DOGON HISTOIRE

La Lomidine ou le crime parfait

WEYAH «Développer

l’espoir nous rend toujours un peu plus acteur de notre vie.»


2


3


SOMMAIRE

6

9

10

DESTINATION MARTINIQUE ....... 6 HISTOIRE : LA LOMIDINE ......... 10 MUSIQUE: PATRICIA ESSONG ........... 12 COIFFURE DE REINE ......... 16 LECTURE............. 20 POESIE: JAH MAE KAN ............. 21

23

PUR TALENT: WEYAH ........... 23 BEAUTE: HUILES HYDRATANTES........... 28

16

MYSTERES D’AFRIQUE............... 32 STAR NEWS................ 34

32 12

20 28

4

34


ROOTS TALENTS

EDITO

Edité par: SEKHMET PRODUCTION 220, Route du Bos, 40700 - Peyre www.sekhmetproduction.com Directrice de publication Rédactrice en chef Yana Mbenda direction@sekhmetproduction.com Equipe de rédaction Diwuta Ndumbè M. Kend Djon Sybille Gwos Isis Kundè Luc Gerard Engoutou A. Essomba Maïmouna Ouédraogo Contact Publicité Abonnement Tel: +33.06.37.78.65.86 commercial@sekhmetproduction.com Relations Publiques Philippe Mass Promotion / Marketing Isis Kundè Sybille Gwos Direction Artistique Ausar Technics Developpement Afrique H. Yinda M. Kend Djon

UNE PINCEE DE TOLERANCE ! On

les disait rebelles, difficiles à coiffer, chronophages en matière d’entretien, budgétivores et même sales! Aujourd’hui, on les voit de plus en plus, libres, fiers, naturels mais toujours aussi rebelles. Désir d’affirmation ou nécessité de contradiction ? A moins que ce ne soit uniquement pour des raisons esthétiques. Quoiqu’il en soit, les cheveux naturels sont de plus en plus exhibés et portés avec fierté. Exit les techniques de lissage, place aux cheveux naturels ! Evidemment, les célèbres extensions brésiliennes, chinoises, péruviennes et autres artifices les uns plus loufoques que les autres, n’ont pas totalement disparu du paysage capillaire afro-descendant. Autant vous dire que le débat s’enflamme avec d’un côté, les « nappy » (contraction de natural et happy) et de l’autre, les pro-extensions. Les unes revendiquant une nécessité du rejet des canons de beauté caucasiens et les autres une liberté de choix de leur apparence.

Une fois de plus force est de constater que l’habit ne fait pas le moine car, ce n’est pas parce qu’on arbore fièrement DEPOT LEGAL A PARUTION sa crinière naturelle, que l’on peut préImpression : France tendre être plus Afro-descendant que Retrouvez votre magazine sur www.rootstalents.org celles et ceux qui se couvrent le crane Facebook: Roots Talents avec des cheveux venus tout droit d’un Instagram: Roots Talents temple Indou. En effet, nous constatons de plus en plus, une forte agressiToute autre utilisation, reproduction, diffusion, publication ou retransmission vité verbale, envers les adeptes du retotale ou partielle du contenu est stricte- jet inconscient (ou conscient) de leur ment interdite sans autorisation préalable identité par le déguisement capillaire. écrite de la redaction; conformément à la loi du 11 Mars 1957 sur la propriété littéDes Black Panthers à Lupita raire et artistique. Les documents reçus Nyong’o en passant par les Jackdeviennent propriété du magazine. son Five, les raisons pour lesquelles (c) SEKHMET PRODUCTION

la nappy attitude est devenue (une fois de plus) populaire, ne relève pas forcément de l’affirmation identitaire. Le cheveu crépu est également aujourd’hui sous l’étendard manipulateur des diktats de la mode. Ceci étant, nous comprendrons (bien que cela soit impossible pour certains) que cette mode ne puisse pas plaire à tout le monde ! Alors, cher «nappy girl» et «nappy boy » (les garçons ne sont pas en reste; j’en ai vu avec des moumoutes toutes lisses sur les cranes), Savez-vous que sous ce tissage de mèches brésiliennes pourrait se cacher une Angela Davis en pleine éclosion? Vos intolérantes et malsaines réprimandes pourraient faire d’elle une éternelle «coincée du cheveu»! Alors, si vous voulez convaincre les pro-extensions, je vous suggère cette recette : une grosse pincée de douceur, une bonne louche de méthodologie, beaucoup de tolérance et surtout une tonne d’humilité. Effectivement, toutes les «nappy girl» ne sont pas des «roots girl» l’expérience a déjà montré que sous certaines coupes Afro se cachent des personnes allergiques à la culture Afro !

Yana Mbenda

Rédactrice en chef

5


EVASION

l

es côtes de la Martinique

forment l’un des ensembles corallien le plus riche et le plus productif du monde. Elles sont bordées par plusieurs écosystèmes: les mangroves, les herbiers et les récifs de corail. Elle a la particularité d’abriter des espèces qu’on ne retrouvent nul par ailleurs ; ceci est due au fait que la fermeture de l’isthme du Panama, il y a plusieurs millions d’années l’a isolée et a rendu impossible tout échange génétique avec les autres populations de l’Océan Pacifique. De nombreuses espèces se sont donc différenciées suite à cet isolement géographique. C’est un espace d’une splendeur et d’une beauté sans pareil. M.Ouedraogo

6


7


ON STAGE

8


AUTOUR DU MONDE

Une fois de plus, le Martinique Surf Pro prend ses quartiers à Basse-Pointe dans le nord de l’île. Pendant une semaine, 144 des meilleurs surfeurs internationaux s’y affronteront, dont cinq Guadeloupéens : Timothée Bisso, Charles Martin, Gatien Delahaye, Jean-Charles Debray et Dimitri Ouvré.

L’air pur devient une denrée rare en Chine, si bien que des villageois de la province du Guangdong en Chine ont décidé d’en vendre dans des sacs plastiques, aux touristes venus visiter la montagne locale de Jinzi. Sur les sacs remplis d’air pur sont apposés des slogans tels que : « acheter de l’air c’est acheter de la santé », « air sans pollution industrielle » ou encore « air prélevé à 1 400 mètres d’altitude. » Un grand sac d’air est vendu 30 yuans tandis que le petit se négocie à 10 yuans. Les sacs en question sont plus des souvenirs que des produits à consommer sur place puisque les randonneurs peuvent escalader eux-mêmes la montagne pour récupérer ce qui est certainement l’air le plus propre de la région.

Vous aimeriez parler de votre évènement à travers notre magazine? une seule adresse: rootstalents@sekhmetproduction.com

Le cinéaste serbe Emir Kusturica ne se rendra pas au 69e Festival de Cannes qui se déroulera cette année du 11 au 22 mai. Le comité de sélection a refusé de projeter son nouveau film On the Milky Road avec Monica Bellucci dans le rôle principal. Annoncé le 14 avril, le programme du concours comprend 20 films de 13 pays. Les organisateurs du Festival de Cannes ont expliqué leur décision de ne pas y inclure la production de Kusturica par le fait qu’il l’avait présentée trop tard, ce qui aurait empêché le comité de sélection de la visionner.

Plus de 20 000 objets ont été découverts à Randwick, dans la banlieue de Sydney, sur le chantier d’une ligne de tramway. Sans pouvoir les dater, les experts estiment qu’ils pourraient remonter à la résistance aborigène contre les colons britanniques, et demandent l’interruption du chantier. À l’arrivée des colons en 1788, les Aborigènes étaient les habitants de l’Australie actuelle. La résistance à l’envahisseur, et la répression qui s’ensuivit, fut tragiquement sanglante. Aujourd’hui, ils ne représentent plus que 670 000 habitants sur une population de 23 millions d’Australiens, et restent largement discriminés socialement du fait de leur ethnicité.

Aretha Franklin vient de célébrer son anniversaire. La Reine de la soul - qui a eu 74 ans le 25 mars - a célébré son anniversaire entourée d’une centaine de ses amis. La chanteuse s’est assise en compagnie du producteur Clive Davis et du révérend Jesse Jackson, entre autres, pour écouter les prestations du Dizzy Gillespie All Stars et de Dennis Edwards, ancien leader des Temptations. Il ne manquait que la musique d’Aretha Franklin elle-même, la chanteuse ayant choisi de laisser la place à d’autres artistes. Un gâteau lui a ensuite été apporté alors que jouait un enregistrement de Stevie Wonder chantant «Joyeux anniversaire».

9


HISTOIRE

LA LOMIDINE OU

LE CRIME PARFAIT

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les médecins des colonies font de l’éradication de la maladie du sommeil leur priorité ; ainsi les Services de santé des colonies d’Afrique française et du Congo belge lancent un programme d’éradication de la maladie du sommeil. Un nouveau médicament vient d’être découvert: la Lomidine, qui protège contre la maladie pendant plus de six mois, par une simple injection dans la fesse. Provoquée par le trypanosome, un micro-organisme parasite et transmis par la mouche tsé-tsé, la maladie du sommeil fait rage dans toute l’Afrique subsaharienne. Dans l’enthousiasme, de grandes campagnes de « lomidinisation préventive » sont organisées. Cette chimio-prophylaxie de masse, ou Lomidinisation, remplace l’ancienne méthode de lutte mise en place dans l’entre-deux-guerres, qui consistait à dépister et à traiter les sujets infectés par le trypanosome.

10

Pour la première fois, l’éradication

Pour des raisons d’économie, plutôt

semble possible. La méthode connaît

que d’utiliser une solution injectable

quelques ratés – la molécule se révèle

de Lomidine prête à l’emploi, le choix

en fait inefficace et dangereuse – mais

avait été fait d’utiliser de la poudre,

ils ne freinent pas les médecins, au

diluée ensuite dans de l’eau bouillie.

contraire ces derniers annoncent

Une hygiène précaire qui entraîna

alors, avec confiance et fierté, l’éra-

brutalement des cas de gangrène ga-

dication imminente de la maladie du

zeuse et le décès de nombreuses per-

sommeil (ce qui est d’ailleurs jusqu’à

sonnes (un épisode similaire mais

nos jours écris dans les livres d’his-

occulté avait déjà eu lieu au Gabon en

toire des collégiens Africains !!!)

1952). On ne peut dire que les médecins ignoraient les risques encourus.

Pour éradiquer au plus vite, il faut « lomidiniser » l’intégralité des popula-

Moins de 20 ans plus tard, les ex-

tions, de gré ou de force. La lomidisa-

perts de la lutte contre les maladies

tion est bien entendu déconseillée aux

infectieuses en Afrique tiennent un

Européens, mais obligatoire pour les

discours différent. La maladie du

Africains (et pourquoi donc ?) qu’on

sommeil, bien que contenue dans

va débusquer dans les villages et sur les

la plupart des pays africains, n’est

check-points. Les effets secondaires

pas éradiquée, mais surtout, rétros-

sont calamiteux à l’image de la colo-

pectivement, il apparaît clairement

nisation. La lomidinisation collec-

que les programmes de Lomidini-

tive provoqua plusieurs catastrophes

sation préventive des années 1950

notamment celle de Yokadouma au

étaient fondés sur une conception

Cameroun, le13 novembre 1954.

erronée de l’activité du médicament.


La méfiance contre ces vaccins et autres produits médicaux venus d’Occident, que l’on constate de nos jours en Afrique ne peut que être compréhensible au vue de ce que l’histoire a laissé comme trace. Hier la maladie du sommeil et aujourd’hui quel est le scandale qui couve enseveli sous des apparences humanitaires une fois de plus…. Quelles autres surprises nous réserve cette médecine venue d’ailleurs et qui prétend si bien connaître les solutions aux maux de l’Afrique Subsaharienne ? Retenons

que

santé

publique

et éthique sont indissociables ! Diwuta Ndumbè

LECTURE CONSEILLEE

11


MUSIQUE

M U S I Q U E 12

PATRICIA ESSONG «C’est un devoir pour notre génération de prendre le témoin de nos pères.»


© Mehdi Sefrioui

13


Comment êtes-vous passé de la «working girl» à la chanteuse? quel a été le déclic? J’ai grandi au Cameroun, j’ai toujours évolué avec le sentiment certain de n’être pas allée au bout de la passion qui m’habite. J’ai préféré me laisser croire que ce que je faisais à ce moment-là me rendait plus heureuse et que cet amour pour la musique pouvait être secondaire, de toute façon je n’aurai pas eu l’énergie nécessaire pour la mener au bout, qui plus est quand la première tentative m’a été pénible ado avec ce chef d’orchestre qui m’a fait sortir du groupe parce que je chantais faux. Bercée par Tracy Chapman, je me suis renfermée dans mes études et je vivais dans la voix de Tracy Chapman. Arrivée en France, j’ai ressenti ce qu’on appelle la liberté, la liberté d’être soi, mais je n’avais pas encore fait mon itinéraire vers moi, je suivais un peu les autres, je m‘adaptais à la société en jeune « blédarde » arrivée en France en voulant à tout prix représenter cette figure familiale : La petite fille modèle qui doit réussir dans la vie. J’ai donc fait mes devoirs, mariée, des enfants, des études, la tête bien faite, socialement bien avec toujours cette sensation d’avoir refoulé ce qui m’habite tant. J’ai même été à me dire que mes enfants feront ce que je n’ai pas pu faire... C’est alors que des événements inattendus dans mon cercle familial arrivent, je me suis sentie très mal, j’ai perdu tous mes moyens, notamment 10 kg, affaiblie, la sensation d’avoir toujours fait les choses pour plaire, pour être bien vue, pour être appréciée, et qu’au final j’ai eu en retour de l’irrévérence. J’ai réalisé à ce moment-là qu’il y a une personne que j’avais oubliée dans ma vie, c’était moi-même. C’est alors là que j’ai dit stop, je ne veux plus réussir dans la vie, je veux réussir ma vie, et c’est ce jour-là où j’ai lu et relu et re-relu cette phrase qui disait que le meilleur jour de ta vie est celui 14 où tu décides que ta vie t’appartient.

Tout est devenu clair, je me devais d’être enfin à l’écoute de cette petite voix intérieure. J’ai donc commencé des cours de chant dans une chorale Gospel, j’ai sillonné des bars pour faire de la scène jusqu’à ce que je réalise aujourd’hui ce premier album 3 ans plus tard. On découvre vos talents de chanteuse dans votre premier album sorti il y a quelques semaines. Pourquoi avezvous choisi de faire des reprises des grands noms de la musique Africaine ? C’est un devoir pour notre génération de prendre le témoin de nos pères. De prendre le témoin de notre culture d’origine et de la valoriser. Pour valoriser une culture il faut aller là où elle a commencé, à la source. Et la source musicale pour ma part c’est chez nos pères, chez ceux qui ont laissé cet héritage musical pour nous, pour que la culture ne meure jamais. Prendre le témoin c’est oser les représenter, c’est oser réveiller les morts pour dire que nous ne les oublions pas, et puis les morts ne sont jamais morts disait Birago Diop. C’est oser être différent dans une industrie musicale où on recherche avant tout le gain avec un profil de musicien commercialement « rentable », même si intrinsèquement on peut être commercialement rentable en proposant des reprises, c’est juste une question de mentalité. Et puis je pense que de nos jours les gens ont besoin de plus d’authenticité, assumer un choix comme des reprises est peut-être à double tranchant, mais dans l’univers du Jazz, du Blues qu’est ce qui se crée vraiment ? On a toujours eu à dire que les Afro-Américains sont très forts musicalement, leurs « samples » sont du tonnerre, leurs voix etc. Pourtant si ils sont aussi forts c’est parce qu’ils ont su restaurer la seule culture qui leur restait une fois déboutés de leur milieu naturel, le chant, les mélodies… Ils se sont toujours réappropriés

des musiques qui ont bercées leurs anciens. Le negro spiritual, le Blues qui vient d’Afrique d’ailleurs, régnait dans les champs de coton à la difficile époque esclavagiste. Mais, nous africains vivant en Afrique nous négligeons malheureusement ces musiques, nos mélodies, du moins nous ne les valorisons pas tant que ça. Quelle est l’équipe technique qui vous a accompagné pour la réalisation de cet album? J’ai eu le plaisir de rencontrer le musicien guitariste Indy Dibong, une belle âme qui m’a accompagné dans la réalisation de ce premier album. De fin 2014 jusqu’à la sortie de l’album, on se retrouvait après le boulot chez moi, en studio parfois avec mes enfants (rires) à travailler chanson par chanson, à les découper, à simplifier les instruments, à trouver l’énergie que dégage chacune des chansons, c’était beaucoup d’allers et retours car novice dans le métier, je savais exactement ce que je voulais et où est ce je voulais aller avec chacune des chansons et lui il avait la connaissance technique pour traduire ma direction, un vrai travail d’équipe et de compréhension. Pour l’enregistrement nous avons fait appel au Contrebassiste et Bassiste Just Wody Cereyon, au Percussionniste Patrick Gorce, à l’Archet de la Contrebasse Christophe Malherbe, et enfin au Likembé le musicien chanteur Lulendo. Je voulais quelque chose d’épuré, de minimaliste où la technique vocale, les instruments se mettraient au service de l’émotion. Quel message voulez­vous transmettre à travers cet album? Frantz Fanon disait que chaque génération doit dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir. J’ai fait le choix de l’enracinement en rendant hommage aux artistes ayant marqué tant de


générations avec une émotion propre, ces artistes aux textes évoquant la spiritualité, les valeurs, l’amour avec un message sous-jacent fort qui est l’apprentissage de la langue. J’apprends moi aussi, et si je le fais, d’autres personnes peuvent le faire aussi. Que chacun découvre sa mission, et ce n’est pas son travail alimentaire quotidien, c’est lié à un engagement profond. N’attendons pas pour être dans l’action car ce sont nos petites actions qui en deviendront des grandes demain. Soyons le changent que nous voulons tous voir, osons sortir des lignes bien tracées, arrêtons d’être dans des combats sans fin, et commençons déjà par l’ancrage. Peut­on dire de vous que vous êtes une panafricaniste? Si panafricaniste est celle qui essaie de renouer avec ses traditions, celle qui fait passer le message que nous devons nous unir car notre histoire nous est commune, que nous avons le même karma, celle qui demande aux institutions de ne pas créer des ressemblances, mais de créer des réconciliations, celle de procéder à une transformation profonde de nos habitudes de pensée, d’action pour ce nouveau paradigme africain tant attendu, alors oui je le suis Quels sont vos projets ? Développer celui que je présente actuellement, mon album Soul Of Nü Bantu. .

Si vous étiez une couleur? Bleu indigo Si vous étiez un pays? Afrique du Sud Si vous étiez un plat?

Propos recueillis par Sybille Gwos credits photos : © Mehdi Sefrioui

Ndolè Gambas + Miondos Si vous étiez une chanson? Malaïka

15


E T U EA

B

R

E OV L R

Par HAI AL UR

DY DY

16

T NA


Crédits photos: Alexandre Ray Coiffures: Dydynaturalhairlover Maquillage: Gaëlle Make-up Mannequins: Florynne - Rita Appiah - Maryvonne 17


18


Crédits photos: Alexandre Ray Coiffures: Dydynaturalhairlover Maquillage: Gaëlle Make-up Mannequins: Florynne - Rita Appiah - Maryvonne

19


LECTURE

Après American Prophet, Moi contre

Une romancière nigériane de plus

les Etats-Unis d’Amérique est sans

à suivre. Chibundu Onuzo, est née

doute le livre où Paul Beatty pousse le

en 1991. Son premier livre, La fille

plus loin la féroce ironie qui caracté-

du roi araignée, est tout simple-

rise ses romans : pour servir ce qu’il

ment étonnant. Le récit est totale-

croit être le bien de sa propre com-

ment

munauté, un afro-américain va aller

ment par les deux protagonistes.

addictif,

conté

alternative-

jusqu’à rétablir l’esclavage et la ségrégation à l’échelle d’un quartier, s’en-

Un style délié, ironique par en-

gageant dans une forme d’expérience

droits, tableau saisissant du pays le

extrême et paradoxale qui lui vaudra

plus peuplé d’Afrique où les inégali-

d’être trainé devant la Cour suprême.

tés sociales sont encore plus criantes qu’ailleurs. La plus jeune auteure

Paul Beatty est né en 1962 à Los

jamais publiée par la prestigieuse

Angeles et vit à New York. Poète

maison d’édition britannique Faber

et

beaucoup

& Faber, Chibundu Onuzo pour-

produit sur scène à ses débuts.

suit ses études d’histoire à Londres.

romancier,

il

s’est

Avant de se lancer dans l’écriture. Traduit de l’anglais par Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par

Sylvie Schneiter

Nathalie Bru

304 pages

328 pages

EDITIONS LES ESCALES (2014)

Editions Cambourakis

20

Un classique; on ne s’en lasse pas. On retrouve Birahima, l’enfant soldat de «Allah n’est pas obligé». Maintenant démobilisé, il se débrouille à Daloa, une ville du sud de la Côte-d’Ivoire où il exerce la fonction d’aboyeur pour une compagnie de gbagas, les taxisbrousse locaux. Mais il rêve toujours de richesse et de gloire. Surtout, il n’a d’yeux que pour Fanta, belle comme un masque gouro. Lorsque la jeune fille décide de fuir vers le Nord, Birahima se propose comme garde du corps. Chemin faisant, Fanta entreprend de faire l’éducation de son jeune compagnon et lui raconte l’histoire de leur pays, que le gamin interprète à sa façon naïve et malicieuse. C’est le dernier roman de Kourouma, auquel il travaillait au moment de sa mort, où l’on retrouve la verve de l’auteur. 160 pages Editions du Seuil


« l’identité relève chez moi de la quête plutôt que de l’affirmation.» Qui est Jah Mae Kân? Jah Mae Kân est un pseudonyme. Le masque que je porte, non pour me présenter (ce n’est pas la fonction du masque, qui est symbole), mais pour concrétiser, la dramatisant, ma réflexion sur moimême et mon rapport au monde Depuis votre ouvrage «Héroïde Funèbre à Semira Adamu» qu’est-ce qui a changé dans le sens de votre poésie? Semira Adamu est une jeune femme africaine, originaire du nord du Nigeria, et qui est décédée en 1998, étouffée par des gendarmes belges, qui tentaient de la faire quitter la Belgique. Elle avait quitté son pays pour, dit-on, échapper à un mariage forcé, notamment « Héroïde Funèbre à Semira Adamu » (Tétras Lyre, 2003) a été pour moi une façon de dire la légitimité de la démarche de cette jeune femme

qui, ayant pris conscience d’ellemême, ne se contentait pas de fuir un présent détestable ! Semira Adamu est, comme j’ai tenté de la présenter, une figure du sujet émergeant constructif, donc pensant pour agir et agissant. Sa démarche relevait moins de la fuite que de la quête. Elle avait analysé son environnement culturel, et avait jugé que, ne pouvant le changer, elle devait s’en éloigner pour se construire un destin de joyeux épanouissement. C’est là le sens de ma poésie, qui voudrait allier questionnement du monde et construction de l’harmonie en soimême et autour de soi, pour embellir le cadre de la vie. Après l’ouvrage que nous venons d’évoquer, j’ai publié « Afro Blue Diaspora. Poème rituel... » (Editon, 2005) et « Elégie Palestine. Messe noire pour la Paix... » (Maelström, Bookleg, 2009). Et le sens de ma poésie n’a cessé de s’approfondir. Pourquoi avez-vous choisi d’utiliser des percussions pour accompagner vos poèmes? Le tambour m’est un instrument d’introspection et de rassemblement. Il favorise ainsi mon expression poétique. Diverses raisons m’y ont amené. Dans le désordre et en premier lieu, les théories de Léopold Sédar Senghor sur le poème présenté comme parole rythmée, et le rythme comme structure du vivant. Senghor dit l’être, mais j’entends le vivant. Ensuite, mon intérêt entêté pour l’art traditionnel du Mvett et l’enseignement initiatique y lié. Le Mvett, qui est élévation, donc spiritualité, est un art qui associe symbole et rituel. Nos bardes jouaient d’un instrument à cordes dont je n’ai pas la maîtrise, et que je remplace par le tambour (djembe, darbuka, etc.) lors de mes performances poétiques. Enfin, citons la raison stratégique, qui consiste à contourner la difficulté à promouvoir la poésie par le seul livre.

21


Le livre de poésie se vend peu, parce que peu lu. Ou, peutêtre, l’expression poétique est-elle essentiellement orale, donc performance, partout. Dans le temps et dans l’espace. Vous avez recours au poème pour crier les douleurs de l’humanité et l’affirmation identitaire. Où puisez-vous votre inspiration? D’abord, culturellement aliéné, l’identité relève chez moi de la quête plutôt que de l’affirmation. Ensuite, crier, c’est attirer l’attention du grand nombre ; s’annoncer ; avertir que l’on va parler-faire. Le cri poétique, pour être pertinent, est promesse ; elle a pour corollaire l’engagement dans une action qui allie sculpture de soi et participation citoyenne. Ce qui nécessite notamment de clarifier son point de départ : connaître son ordre intérieur et exposer les ressorts du contexte que l’on met en question. C’est ainsi que mon quartier, mon métier, mes relations, l’histoire et l’actualité nourrissent mon discours. Quand on vous dit Afrique à quoi pensez-vous? Je pense à Abbey Lincoln chantant le « Triptych » (in « Freedom Now Suite ») de Max Roach : Prayer, Protest, Peace. Propos recueillis par Sybille Gwos

RYTHME «....entre le doute et la lumière toutes les épreuves de la traversée entre la terre et l’autre terre toutes les figures de l’étranger voyageur mais la toute première figure de toutes les figures de l’étranger voyageur c’est le silence mais le rythme mais le rythme mais le rythme la scansion d’un sursaut de survie et la sublimation du réflexe dans la reproduction du geste et le prolongement du geste dans le rayonnement du corps c’est ce rythme qui anime son silence c’est ce rythme qui assume son mouvant et le rythme qui le fixe dans l’espace et le rythme qui le fixe dans le temps et le rythme qui le fixe dans l’action et le rythme qui le fixe dans l’histoire c’est ce rythme qui structure son vivant c’est ce rythme qui lui fixe les idées mais le rythme ne lui fige la conscience alors il vibre....» Extrait de DANSES DU VERBE TRAVERSÉE de : Jah Mae Kân [poème-rituel pour voix diverses et interventions tambourinées]

22


Crédits photos: Alexandre Ray Coiffure: Dydynaturalhairlover Maquillage: Gaëlle Make-Up Graphisme: Mauranne Lfb / Osiris 23


Sa passion pour la musique l’habite depuis toujours. Après avoir fait ses pre-

miers pas de chanteuse au lycée, Weyah parfait son style vocal et musical au fil de ses rencontres artistiques et de son environnement familial. Bien que le talent ne soit pas génétiquement transmissible, le sang de Michel Kingue (auteur-compositeur camerounais) qui coule dans ses veines a donné un puissant coup de pouce à son talent. Nous sommes allés à la rencontre de cette artiste qui maitrise aussi bien ses cordes vocales que ses mains ; en effet Weyah fait des merveilles avec ses mains en créant des tableaux qui, au-delà de l’esthétique et de la technique, portent une sérénité toute particulière. Rencontre avec un Pur Talent… A quel moment avez-vous compris que la musique qui coule dans vos veines serait l’une des cordes importantes de votre arc artistique ? Tout d’abord, merci à Roots Talents de m’accueillir, bonjour à vos lecteurs. La musique m’accompagne depuis toujours et durant mon enfance j’ai longtemps pensé qu’il en était de même pour tout le monde. Piano, saxophone, clarinette sont des instruments que j’ai toujours connus dans la maison familiale, même si mes parents n’ont jamais suggéré ou encouragé une carrière musicale pour leur progéniture. Selon ma mère, je « chantais déjà avant même de maitriser le langage parlé ». Ma grande sœur chantait aussi souvent et de façon assez théâtrale, je pense que j’admirais inconsciemment son éloquence. Peut-être ai-je commencé à chanter juste par mimétisme, mais assurément avec plaisir. Un jour on m’a proposé de rejoindre un groupe de lycéens musiciens et j’ai eu l’impression d’avoir un rendez-vous concret avec mon destin : la musique. Mon parcours musical s’est ensuite déroulé par étapes : des reprises, puis des compos. Au fil des années, les réactions favorables du public m’ont finalement aidée à valider ce choix artistique, à dépasser mes freins pour me lancer sur ma route musicale.

24

« Bélè Mba Weyah » est un des titres phares de votre album. Cette chanson est-elle autobiographique ? Il s’agit en effet d’un titre où le public réagit plutôt bien. Inspirée d’un élan d’amour et d’affection envers un proche, écrite à l’origine pour s’adresser à un enfant, la chanson Bélè Mba Weyah retentit aussi d’un bel écho auprès des adultes. Ce qu’il y a d’autobiographique résonne probablement avec cette envie de diffuser de l’espoir ; je l’ai composée à un moment où, traversant des épreuves douloureuses, j’avais infiniment besoin d’espoir. Développer l’espoir nous rend toujours un peu plus acteur de notre vie et fait apparaitre des nouvelles forces pour avancer. « O kéka ndé télè winda, Ingèlè musima » signifie ouvre donc la fenêtre, laisse entrer la chance. Dès le premier couplet, j’invite à agir, à se créer des ouvertures pour aérer sa vie. Comment décrivez-vous votre musique ? Mes compositions musicales reflètent ma culture épanouie sur deux continents : l’Afrique et l’Europe, avec ces deux influences indissociables sous des accents Afro-pop, jazz et même Afro-Lyrique. Certaines de mes mélodies mettent en relief les sonorités de ma langue maternelle, le Duala (Cameroun) ; d’autres apportent un placement de voix très différent, selon la langue chantée (Français, Anglais, Duala).

Ma musique visite des thèmes comme l’espoir, la peine, la foi, les enfants, l’amour. A l’écoute, le public évoque chaleur et soleil, ce qui d’ailleurs est aussi la signification de mon pseudo, Weyah. En dehors de vos parents y a t-il des chanteurs qui vous ont inspirée ? Ella Fitzgerald chez qui l’humilité le dispute à son immense talent, Sarah Vaughan et la splendeur mélodieuse de sa voix. Ekambi Brillant pour la grande musicalité de son répertoire, Sade, qui diffuse quelque chose de divin dans son univers. Cecilia Bartoli, généreuse, douée. Betti Betti, qui me capture émotionnellement lorsqu’elle chante. Whitney Houston, parce que as a singer she’s got it all. Liz Mitchell qui possède selon moi une très belle identité vocale. Vos talents vont bien au-delà de la musique, quel est le message que vous faites passer à travers vos tableaux ? Dans mes tableaux, je livre des ressentis concrétisés par des lignes, des couleurs, des ombres des lumières. Je travaille actuellement sur des portraits au crayon et j’ignore si un message est perceptible dans tout cela. Mais on m’a dit un jour qu’on pouvait apprendre à me connaître en observant mes tableaux. Dessiner m’offre un moment de ressourcement indispensable. Lors des expositions, les visiteurs apportent aussi leur perception personnelle sur mes tableaux, parfois surprenante mais toujours intéressante à entendre car ma vision est souvent autre.


Si vous étiez un tableau ? Ce tableau qu’on ne finit jamais de composer, de colorer, de créer, d’améliorer, celui de la vie elle-même, du moins, la mienne

Si vous étiez un pays ? J’ai toujours eu le sentiment Si vo u que les pays étaient faits de clô- Le vio s étiez un le e cou tures à ouvrir ou à démonter, son c t pour s a com leur ? haud -froid pour mieux les découvrir… binai . Sinon, je suis attirée par ce pays qui sent bon la terre nourricière, l’océan profond, la monSi vous étiez un animal ? tagne riche, la verdoyante forêt, qui flirte constamment Etre humaine me convient déjà avec le soleil et qui m’invite à mais si vous pouviez me prêle découvrir davantage, vous ter des ailes, je sais déjà quoi en voyez duquel il s’agit ? (sourire) faire, où aller… Bref, pourquoi

pas un oiseau. J’aime l’idée que l’oiseau bâtit sa maison tout seul.

Si vous étiez un tissu ? L’organza, tissu qui rappelle les arts plastiques et donne l’impression de livrer un spectacle visuel : souple, organisé et rebelle à la fois.

credits photos:: Alexandre Ray Coiffure: Dydy Natural Hair Lover Maquillage: Ghaëlle Make Up Robe Keîssa K.

Propos recueillis par Yana Mbenda Retrouvez WEYAH www.weyahmusic.com Facebook: Weyah Official Twitter: Weyah Music Album NA MONGELE disponible sur Itunes, GooglePlay, Amazon...

25


26


27


BEAUTE LES HUILES HYDRATANTES

De première pression à froid, l’huile de ricin est obtenue à partir de graines de ricin. Limpide, incolore et épaisse, les bienfaits de l’huile de ricin s’étendent des cheveux au visage. Outre le fait de faire pousser les cheveux, l’huile de ricin permet également d’avoir des cheveux fortifiés, revitalisés, plus volumineux, plus souples et brillants.

E

E

D ILE

M L A P

U L’H Idéale en saponification à froid, elle s’utilise pour donner des

savons à la fois très doux et d’une bonne dureté. Nourrit et lisse la fibre capillaire, rend les cheveux doux et brillants. Protège les cheveux de la déshydratation.

28


L’HUILE DE COCO De plus en plus, l’huile de coco est utilisée en cuisson, mais elle est aussi une alliée beauté formidable! Quelques gouttes d’huile de coco sur le visage pour avoir une belle peau! Ses pouvoirs antioxydants et lissants aident notre épiderme. On en applique aussi sur le contour des yeux. Bonne idée : mélangez quelques gouttes à votre crème régulière. Attention! Si on a une peau plutôt grasse, on fait attention et on en utilise vraiment très peu à la fois.

E

UIL H ’ L

T CA O V D’A

L’huile d’avocat est riche en acides gras essentiels Omega 3 et Omega 9, très efficaces pour renforcer et hydrater la peau. - Elle lutte efficacement contre les petits bobos du quotidien et les vergetures. - L’huile d’avocat est facilement absorbée par la peau, laissant sur votre épiderme un film protecteur. Très hydratante, sa richesse en acide oléique en fait également un adoucissant naturel qui assouplit et adoucie la peau tout en l’hydratant.

Utilisée il y a des siècles par les médecins des Pharaons, l’huile de Nigelle ou cumin noir possède des vertus exceptionnelles sur les peaux irritées ou sujettes à l’acné. Elle est aussi idéale pour le soin des cheveux secs et abîmés. L’huile de nigelle est excellente en cas de chute de cheveux.

29


30


31

credits photos: Alexandre Ray


MYSTERES D’AFRIQUE

LE SIGUI Les

cérémonies du Sigui se déroulent tous les 60 ans c’est une cérémonie périodique de rénovation du monde, un rite itinérant se pratiquant après les semailles, à la mémoire de l’ancêtre commun puni par la mort de la rupture d’un interdit, premier décès dans le monde des hommes. Il s’agit d’un important rituel de régénération. Tous les 60 ans, l’âme des ancêtres rentre dans les masques taillés par les membres des sociétés secrètes. Le plus grand des masques, le serpent, mesure sept mètres de haut. Juchés sur leurs échasses, les danseurs, couverts de cauris, fouettent l’air avec des queues de phacochères. Les grands prêtres Dogons connaissaient l’existence de certaines étoiles, notamment Sirius, bien avant qu’elles ne soient détectées par les télescopes modernes.

32

Ce désir de conserver la mémoire des premiers ancêtres anime toute l’histoire des Dogons. Selon la sagesse Dogon, à l’origine des temps les hommes, les Andoumboulou, étaient immortels, ils vivaient très longtemps sous la forme humaine puis se transformaient en serpents puis en génies entrant dans un monde différent du monde ordinaire ou était employé un idiome sacré: la langue du SIGUI. Le grand ancêtre (Lébé) avait deux fils. L’un d’entre eux, alors qu’il s’était transformé en serpent transgressa une règle ce qui le rendit impur et ne lui permit pas d’intégrer le monde des génies. Il mourut sur-le-champ. Un culte voué à ce défunt donna naissance à l’institution des masques et au Sigui. Dès ce moment la mort apparue chez les hommes. Plus tard mourut à son tour mais sous sa forme humaine le grand ancêtre père du premier disparu.

Il se réincarna en serpent et les hommes lui élevèrent un autel qui est à l’origine du culte du Lébé, ancêtre ayant subi une mort temporaire. La périodicité du Sigui a un lien avec une étoile, Sirius (sigu solo), l’étoile du Sigui, l’une des étoiles les plus brillantes du ciel dont l’apparition dans le ciel annonce les modifications climatiques saisonnières. Une découverte que les Dogons connaissaient depuis toujours ; l’existence d’une étoile invisible à l’œil nu, orbitant autour de Sirius en 50 ans, Sirius B, qui ne fut découverte par les astronomes qu’en 1836. D’ailleurs les dogons ont également bien d’autres connaissances astronomiques, toutes aussi étonnantes de la part d’une tribu soit disant arriérée, qui vit au centre de l’Afrique et pratiquement sans contact extérieur.


Les prochaines festivités du Sigui devraient se dérouler en 2027. Que restera-t-il du peuple Dogon? Les grandes villes attirent les jeunes, alors que les touristes apportent leur argent et immanquablement, leurs coutumes et mode de vie. Les Dogons auront-ils été assimilés par cette culture si différente de la leur ? Ou bien quelques-uns d’entre eux résisteront-ils pour donner l’image à quelques privilégiés qui en paieront le prix, d’une autre philosophie de la vie et d’une autre forme de bonheur ?

33


STAR NEWS Tatiana Rojo incarne avec brio Amou Tati et propose un texte à l’humour accessible et incarne la mama africaine ! Une vraie performance pour cette comédienne qui joue plusieurs personnages aux personnalités et accents différents. Les personnages sont tous plus vrais et attachants les uns que les autres.

C’est au siège du bureau des Nations Unies que les autorités de l’organisation mondiale ont honoré La Diva de la musique sénégalaise. Coumba Gawlo est nommée Ambassadrice de l’ONUDC.

Le nouvel album de Youssou Ndour déjà piraté. Sorti le 11 mai, « Sénégal Rekk » est déjà disponible en version piratée. Un des contrevenants a été pris en flagrant délit avec plus de 200 CD qu’il vendait à 500Fcfa / pièce.

Sekouba Bambino avec plusieurs artistes et hommes de culture rendent hommage à Papa Wemba à Paris. Accompagné par l’arrangeur Jean Philip Rickiel et les musiciens de la Viva la Musica (fondée en 1977 par Papa Wemba et le Molokai), Sekouba Bambino, dans un mélange de Rumba à la musique traditionnelle mandingue, a fait vibrer les centaines de fans qui sont venus célébrer Papa Wemba. Une façon pour lui de rendre hommage à papa Wemba.

34


Le poète et écrivain haïtien René Depestre a reçu le Grand prix de la Société des gens de lettres (SGDL) de littérature pour l’ensemble de son oeuvre. Le poète de 89 ans, qui a longtemps vécu en exil à Cuba puis en France, avait reçu en 1988 le prix Renaudot pour son roman «Hadriana dans tous mes rêves». Son recueil «Alleluia pour une femme-jardin» avait reçu en 1982, le Goncourt de la nouvelle.

Le chanteur Thierry Cham prête son image à la nouvelle campagne de prévention routière en direction des usagers vulnérables. Thierry Cham est à l’affiche de la nouvelle campagne de prévention de la cellule départementale de la sécurité routière de la Deal, en direction des usagers vulnérables de la route : piétons, cyclistes, cyclomotoristes et motards.

Seydou Keïta (1921-2001) est l’un des plus grands photographes de la deuxième moitié du XXe siècle. Pour la première fois, le Grand Palais de Paris accueille une exposition monographique consacrée à un artiste Africain. C’est au père de la photographie malienne que revient cet honneur. Toutes les prises de vue exposées au Grand Palais datent de 1948 à 1962. De Mars 2016 - 11 Juillet 2016 Lundi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche de 10h à 20h. Nocturne le mercredi de 10h à 22h. Fermé tous les mardis.

35



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.