LA CASUISTIQUE PENSIVE



Détesté, abhorré, haïs, Mon crachas de sang
La seule chose qui aurait
À tes yeux crystals
Un effet de puissance
Domination, soumission
Cette fois, c ’est un hématome
Je t’aime tellement que je hurle
Écoute moi,
Tu m ’excites, tu me fais peur
Tes éclats de rire, déchéance totale
Je suis perdue
Le bruit léger d’un sanglot se mélange
La couleur pourpre glissant sur les draps
Je n ’ai pas le contrôle
Rechute dans l’inconscient
C’est toi qui prends le dessus à présent
Lumière noire, passion menace
Qui recommencera encore et encore
Car je t’adore
L’attente. Ça me fait frémir au plus beau.
L’impatience frappe à ma porte, elle ne part pas, Elle danse dans mes veines, elle brûle sous ma peau, Chaque seconde s’étire, et pourtant je n ’ y vois pas, La fin de ce combat, ce chemin trop trop haut.
Les heures s ’allongent, se glissent et se cachent,
L’attente me ronge, me serre, me fâche.
Je vois les minutes fuir comme des ombres fugaces,
Et je tourne en rond, dans cette même impasse.
La poudre danse, douce et légère, Sous la langue, un goût de lumière.
Le ciel s'ouvre, les rêves éclatent, Le monde devient doux, tout s'abat.
Un souffle chaud, un vertige sucré, La nuit se fait lointaine, effacée.
Tout paraît simple, tout semble juste, Dans cette brume, tout est en flux.
Mais le plaisir s'effrite, se tord, Et derrière l'éclat, c ’est le sort.
Les yeux se vident, le corps s’éteint, Mais l’illusion ne s’éteint pas, demain.
Les mains tremblent, les cœurs s ’embrasent, Le vide revient, et l’âme s ’embrase.
Les douleurs cachées se font plus vives, Dans cette quête, tout devient dérive.
Mais l'envie toujours, fidèle, persiste, Ce goût amer qui tout enliste.
L’instant passé meurt dans un souffle, Mais chaque retour m'emmène et me pousse.
Jusqu'à ce que tout s ’effondre, Que l’ombre prenne et que l’on sombre, Et que la lumière, un jour, s’éteigne, Ne laissant que des cendres, et la haine.
Il y a un trou, quelque part en moi, un espace sans nom, sans forme, une absence qui grignote mes jours.
J’essaie d’y verser des rires, des corps, des verres pleins, des nuits trop courtes, mais rien ne s ’accroche aux parois lisses.
J’emplis, je déborde, et toujours cette faim qui ne sait pas ce qu ’elle cherche..
Je domine les hommes et je méprise les femmes
Pouvoir physique, force sensuelle, elles basculent
Je me cache de cette dualité constante, je m’échappe
Je ne peux m ’empêcher d’entrevoir mon adversaire
L’analyser, le déstabiliser, le manipuler afin qu’il puisse tomber
Car j’ai honte de mon tout alors je prétends être
La compétition me guide, c ’est à cause d’elle que je survis
Est-ce du mépris fulgurant ou alors une honte insidieuse ?
Je me bats contre ce sentiment qui me dévore les entrailles
En vain, alors je la fais vivre à mon prochain
Je regarde de haut, les yeux noirs et les bras croisés, Je pleure.
Elle plie ses rêves dans une valise trop lourde, change de murs, toujours une nouvelle porte à apprendre par cœur. Les adresses s ’effacent plus vite qu ’elles ne s’écrivent, des visages passent, des promesses aussi.
Elle voudrait un endroit qui ne tremble pas, des murs qui l’appellent par son prénom, mais le sol sous ses pieds est fait de départs. Alors elle marche, encore, en portant sur son dos l’ombre d’une maison qui n ’existe pas.
Sous l’ombre dorée des jardins d’Athènes, Où chantent les vents aux parfums de verveine, Un sage enseignait, d’un sourire serein, Que vivre est un art, un festin sans fin.
Point de dieux courroucés, point de craintes austères, Mais l’ivresse simple du pain et du verre, L’amitié profonde, le rire sincère, Et l’instant présent, perle éphémère.
Pourquoi redouter l’ombre de demain, Quand l’instant qui passe est un doux écrin ?
Goûtons chaque joie, évitons les peines, Cueillons ce qui brille, la vie est la scène.
Ni faste, ni gloire, ni désirs sans fin, Juste l’équilibre du corps et de l’âme, Et sous les étoiles, un repos divin, Quand l’homme en paix s ’endort sans drame.
Le temps s’égrène, fil d’or fragile, Ses pas résonnent dans l’ombre d’un cil. Les jours se faufilent entre les doigts, Telles des heures qu ’ on ne rattrape pas.
Les rires d’avant flottent comme des échos, Sous l'ombre des souvenirs, secrets et beaux. Certains, doux, comme un souffle de brise, D'autres, lourds, comme un vent de crise.
Les visages effacés par le ciel, Les rêves cassés, comme des étincelles. Et dans la nuit, la nostalgie s’étend, Étreint de tendresse et de tourments.
Le temps s’écoule, fluide et lent, Comme un ruisseau sous le printemps. Il danse, insaisissable et doux, Glissant sans bruit entre nos jougs.
Il dépose, au creux des visages, Des sillons d’or, des vents d’orage. Il prend l’éclat des jours heureux, Mais laisse aux cœurs des feux précieux.
Les heures fuient, légères, profondes, Emportant l’ombre et l’aube blonde.
On court, on rêve, on croit tenir, Mais tout s ’efface sans prévenir.
Et pourtant, au bord de l’instant, Se cache un éclat de présent. Un rire, un souffle, un doux frisson, Un brin d’éternité… peut-être un nom.
Je marche, mais ce n ’est pas moi, Une ombre avance à mon endroit.
Ma voix résonne, loin, trop floue, Comme un écho noyé dans tout.
Les gens me parlent, je fais semblant, Un masque glisse sur le vent.
Le monde est là, pourtant si flou, Comme vu à travers un trou.
Un corps, un nom, une existence, Mais tout sonne creux, tout est distance. Suis-je ici, ou bien ailleurs ?
Je flotte au bord de ma propre peur.
Je voudrais revenir, sentir, Ressaisir le fil du plaisir, Mais tout s ’effile, tout se brise, Et je me perds dans ma propre mise.
Il y a des jours où tout s ’efface, Où l’ombre ronge jusqu’aux os, Où le silence prend la place Des rêves éteints sous un halo.
Il y a des nuits où tout vacille, Où l’on se perd sans lendemain, Où chaque souffle est une aiguille, Un fil trop mince entre nos mains.
Mais quelque part, dans cette brume, Un rire éclate, un chant ténu, Un vent léger chasse l’amertume, Un pas hésite… puis continue.
Ce n ’est pas un feu d’artifice, Ni un miracle en un instant, Juste un frisson, une esquisse, Un battement, timidement.
Alors on suit cette lumière, Même infime, même incertaine, Et pas à pas, dans la poussière, On réapprend ce que l’on aime.
Une neige artificielle danse au creux de mes veines, Un éclair sous la peau, une fièvre incertaine.
Elle sème des éclats dans l’abîme de l’âme, Un mirage, une flamme, un enfer qui m ’entame.
Elle murmure des promesses aux accents d’infini, M’élevant d’un frisson vers un ciel interdit.
Mais sitôt que l’extase a brûlé ses couleurs, Ne reste qu ’ un désert, plus profond, plus en pleurs.
Alors j’en veux encore, un grain, une trace, Un bout d’éphémère où le vide s ’efface.
Mais la poudre est un roi qui réclame son dû, Et moi, je ne suis qu ’ un pantin corrompu.
Chaque ligne est un clou qui scelle mon sort, Chaque nuit un combat que je perds sans effort. Et pourtant, quelque part, une voix me supplie :
Laisse la neige fondre… et retrouve la vie.
Tu es le feu, je suis la cendre, Un souffle ardent prêt à me prendre.
Tes mains brûlent, tes mots enchaînent, Et pourtant, c ’est toi que j’aime.
Nos nuits éclatent en ouragans, Braises d’ivresse, éclairs de sang.
Chaque baiser est une plaie, Chaque étreinte un sablier.
On s ’aime, on crie, on se dévore, Un tourbillon, un mauvais sort.
Sans toi, je tombe, je m ’efface, Avec toi, je cours à ma perte.
Mais comment fuir, comment briser
Ce fil d’acier, ce doux danger ?
Car si l’amour doit être une flamme, Alors consume-moi jusqu’à l’âme.
Le vent se lève, la mer gronde, Mais mon esprit reste serein. Car tout est cendre, tout est onde, Seul le présent me tient la main.
Ni sort, ni gloire ne m ’enchaînent, Ni bien, ni mal ne me défont.
J’accepte tout, joie ou peine, Car je ne suis que ma raison.
J’étais lumière, j’étais écho,
Un battement sous leur berceau.
Mais le silence a tout tissé, Fil après fil, pour m ’effacer.
Un regard froid, une absence, Des bras fermés comme une sentence.
J’ai crié tout bas, murmuré l’amour,
Mais personne n ’entend les ombres qui courent.
Alors j’ai plié sous l’oubli,
Un peu plus pâle, un peu plus gris.
Mon cœur s ’effrite, mes rires s’éteignent, Comme une bougie que la nuit saigne.
Et quand je parle, c ’est en écho,
Un souffle vide, un mot trop faux.
Je cherche un visage, une main tendue, Mais l’amour, chez moi, ne vient plus.
Je t’aime en secret, sans un mot, sans un bruit, Comme l’ombre aime l’aube et se fond dans la nuit. Tu passes, indifférent, sans voir mon tourment, Et moi, je me noie dans un rêve absent.
Dans l’ombre froide d’un matin blême,
Mon corps réclame, hurle et sème
Des échos sourds de nostalgie, Un feu éteint, un cri flétri.
Les nuits sont longues, vides et grises,
Le temps s ’effrite, l’âme se brise,
Chaque seconde est une lame,
Un gouffre creusé dans mon âme.
Le monde danse hors de ma peau, Mais je vacille sous l’assaut
D’un vent d’absence et de détresse,
D’un gouffre au goût de sécheresse.
Je tends les mains, cherche une étreinte,
Un faux soleil, une empreinte, Mais l’horizon n ’ a plus d’éclat,
Juste un murmure, un froid combat.
Pourtant je marche, pas après pas,
Vers un demain que je ne vois,
Un jour peut-être, sans ténèbres, Un souffle libre, enfin célèbre.
Les murs écoutent, les vents chuchotent, Des ombres glissent, furtives, complotes.
Chaque regard est un piège tendu, Chaque silence un cri perdu.
La nuit s ’allonge en spectres troubles, Le doute rampe, sourd et double.
Que cache ce monde aux mille reflets ?
Un piège, un mensonge, un secret ?
J’ose un pas, mais tout vacille, Suis-je traqué ou est-ce fragile ?
Paranoïa, spectre subtil, Un labyrinthe sans exil.
Les astres vacillent aux cieux incandescents, Le vent murmure un chant d’ombre et d’argent.
Quel monde naîtra des cendres du présent ?
Un rêve fragile, ou un deuil oppressant ?
Les villes scintillent de feux artificiels, Mais sous les néons, l’humain cherche son ciel. Les routes s ’effacent, les voix se confondent, Les âmes dérivent, et le doute inonde.
Le progrès avance, aveugle et pressé, Promesses d’or ou chaînes tressées ?
L’espoir s ’accroche aux cœurs égarés, Mais le temps s ’effrite en grains dispersés.
Demain sera-t-il un matin radieux, Ou l’écho lointain d’un rêve brumeux ?
Nul ne le sait, pas même les cieux, Seul l’avenir en détient l’enjeu.
Les pages dorées murmurent leur gloire, Leurs vies offertes, flambeaux de mémoire.
Martyrs en prière, apôtres errants, Guidés par la foi, portés par le vent.
Leurs pas s ’effacent, gravés dans le ciel, Loin des royaumes de cendre et de fiel.
Mais sous la plume, dans l’or des écrits, Ils renaissent purs, sacrés, infinis.
Est-ce louange ou fable embellie ?
L’écho des saints défie l’oubli.
Car l’hagiographe, au fil du temps, Tisse des rêves aux cœurs des vivants.