REVUE DE PRESSE - "DALLAIRE. DE L'IDÉE À L'OBJET" - EXPOSITION PRÉSENTÉE AU MUSÉE DE LA CIVILISATION

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Ros emonde

CLI ENT:: CLIENT MUSÉE - Michel Dallaire J OURSDE DELA LACIVILISATION TERRE Décembre 2017 à août 2018 datedel’ événement: 22AVRI L201 2 ROSEMONDE COMMUNICATIONS Service des relations publiques et de presse

C : 514-458-8355 B : 514.819.9023

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INVITATION AUX MÉDIAS Le directeur général du Musée de la civilisation, Stéphan La Roche, vous convie, en présence du designer industriel Michel Dallaire, à la visite de presse de l’exposition

DALLAIRE. DE L’IDÉE À L’OBJET Le mardi 5 décembre 2017, à 11 heures Au Musée de la civilisation 85, rue Dalhousie, Québec En 2013, des créations du designer industriel Michel Dallaire entraient au Musée de la civilisation dont le vélo BIXI, le flambeau des Jeux olympiques de 1976 à Montréal, des objets, des moulages et des prototypes reliés à la vie domestique, aux sports et aux transports, ainsi qu’un fonds d’archives exceptionnel traçant la brillante carrière de ce designer. De cette donation est née cette exposition mettant en lumière le processus de réalisation de ce concepteur de génie et l’impact de ses créations dans l’évolution de la société québécoise. L’exposition est présentée jusqu’au 26 août 2018.

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Relations de presse : Québec : Agnès Dufour, 418 643-2158, poste 433; courriel : agnes.dufour@mcq.org Montréal : Rosemonde Gingras, 514 458-8355; courriel : rosemonde@rosemondecommunications.com


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Gravel le matin - Audio fil du vendredi 20 octobre 2017 8 h 44 | De la flamme olympique au bixi : Michel Dallaire célèbre 50 ans de carrière

Samedi et rien d'autre Le samedi de 7 h à 11 h JOËL LE BIGOT

AUDIO FIL DU SAMEDI 14 OCTOBRE 2017

Du flambeau olympique au Bixi, la carrière foisonnante du designer industriel Michel Dallaire PUBLIÉ LE SAMEDI 14 OCTOBRE 2017

9 h 21 Entrevue avec Michel Dallaire : Le design industriel, de l'idée à l'objet 16 min 19 s

Il a conçu le Bixi et imaginé la forme caractéristique de la bouteille d'eau de Javel. Le designer industriel Michel Dallaire, apôtre du beau, mais surtout fabricant d'objets hyper-fonctionnels,


raconte ses 50 ans de métier au micro de Joël Le Bigot et évoque quelques pans de l'histoire du design industriel au Québec. Le Musée de la civilisation s’apprête à lui consacrer une grande exposition intitulée Dallaire, de l’idée à l’objet, accompagnée d’un livre très instructif au sujet de ce métier pas comme les autres.

« C’est un métier qui allie la recherche du beau à la quête de la parfaite fonctionnalité. Je suis très préoccupé personnellement par la géométrie, par la composition et par la manière dont les choses fonctionnent. J’aime quand on reconnaît la fonction d’un objet au premier regard. » — Michel Dallaire, designer industriel

Les grands moments de la carrière de Michel Dallaire coïncident avec de grandes réalisations de l’histoire du Québec : Expo 67, Habitat 67, les Jeux olympiques de 1976, la naissance de la Grande Bibliothèque. Il a récemment conçu le Bixi, vélo inspiré de la forme du boomerang parce que, « comme le boomerang, le Bixi revient toujours à son point d’origine ». D'après lui, c’est souvent ainsi, par une idée simple et forte, que se construisent les produits et les objets les plus marquants.


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Publié le 09 novembre 2017 à 10h34 | Mis à jour le 09 novembre 2017 à 10h34

Michel Dallaire, l'homme et le designer

Sophie Ouimet La Presse De la torche des Jeux olympiques de Montréal jusqu'au BIXI, Michel Dallaire a marqué à sa façon l'histoire québécoise par ses créations. Un livre qui lui est entièrement consacré sort ces jours-ci, fruit de nombreux entretiens avec la journaliste spécialisée en design Myriam Gagnon.

Michel Dallaire: de l'idée à l'objet, Les éditions du Passage, 288 pages, 49,95 $ Photo François Roy, La Presse

On y décortique la démarche créative du designer industriel à travers ses multiples réalisations, tout en racontant en filigrane l'histoire mouvementée de sa jeunesse. Né à Paris sous l'occupation allemande, Michel Dallaire apprendra seulement à l'adolescence que son père n'était pas celui qu'il croyait. Son identité personnelle forgera

ce qu'il deviendra comme artiste, et c'est ce que ce livre veut démontrer. Une expo sur l'oeuvre de Michel Dallaire aura également cours au Musée de la civilisation, à Québec, à partir du 6 décembre.


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Kollectif.net

5 décembre - 26 août Expositions Musée de la civilisation



ÉPISODE DU MERCREDI 6 DÉCEMBRE 2017

ON PREND UN CAFÉ AVEC ANGÉLIQUE KIDJO Chanteuse d’origine béninoise au rayonnement international et femme engagée, Angélique Kidjo est une grande dame. Elle est l’une des rares chanteuses africaines à rafler des prix et des distinctions à travers le monde, dont trois Grammy Awards. Elle se fait remarquer par la diversité de ses influences musicales et l’originalité de ses clips . En 2015, elle a fait partie des 100 femmes les plus influentes d’Afrique selon le magazine Forbes Afrique et le Time l’a déjà nommée comme comme étant la Première diva africaine. Elle a chanté avec Alicia Keys , Peter Gabriel , Bono de U2 , rencontré Nelson Mandela et Barack Obama. Ambassadrice de l’Unicef depuis 2000 et fondatrice de l’organisme Batonga qui soutient l’éducation chez les jeunes filles, Angélique Kidjo utilise sa voix pour faire bouger les choses. Elle est de passage au Québec pour présenter son autobiographie La voix est le miroir de l’âme .


Isabelle Lacasse Photo : Radio-Canada/Mathieu Valiquette

PASCALE LÉVESQUE Rétrospective de Michel Dallaire au Musée de la civilisation de Québec Qu’ont en commun le vélo Bixi, le mobilier de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, le mobilier urbain du Quartier international de Montréal et l’iconique flambeau des Olympiques de 1976? Ils ont tous été créés par le designer industriel Michel Dallaire, qui célèbre 50 ans de carrière. Pour l’occasion, le Musée de la civilisation , à Québec, lui consacre une exposition rétrospective qui présente plus de 80 objets et dessins originaux qui racontent sa brillante carrière. Les visiteurs pourront découvrir et comprendre, à travers cette exposition, le processus d’idéation, de création et de réalisation du grand designer de plusieurs objets du quotidien. VINCENT BOLDUC - PAPA A RAISON Les montres intelligentes pour enfants Depuis quelques années, les jouets connectés sont en demande

Des associations de consommateurs en

Europe ont récemment mené des tests sur des jouets connectés et ont découvert qu’au moins quatre jouets connectés vendus en grande surface peuvent être piratés pour espionner les enfants . En février dernier, l’Allemagne a banni la poupée Mon amie Cayla affirmant qu’elle était susceptible d’être piratée et donc de laisser échapper certaines données personnelles . La France vient tout juste de mettre en demeure le fabricant de se conformer à sa loi sur les données personnelles . Rappelons qu’en 2015, VTech, un grand


DIVERTISSEMENT

Michel Dallaire, 50 ans de design industriel au musée de la civilisation Du 6 décembre au 26 août 2018 au Musée de la civilisation de Québec.  06/12/2017 10:46 EST | Actualisé 06/12/2017 10:51 EST

Annie Lafrance HuffPost Québec

STÉPHANE AUDET


Qu'ont en commun le BIXI, le flambeau des Jeux olympiques de 1976, une bouteille d'eau de Javel et le mobilier urbain du Quartier international de Montréal? Ils ont tous été créés par le designer industriel Michel Dallaire. Rendant hommage à ses 50 ans de carrière, le Musée de la civilisation de Québec présente l'exposition Dallaire. De l'idée à l'objet. Ce sont 80 objets et esquisses qui forment l'exposition qui s'ouvre aujourd'hui au public. On y retrouve plusieurs pièces de mobilier original, des conceptions pour le transport et des objets utilitaires de la vie quotidienne, que le designer québécois a dessinés et conçus au fil de sa brillante carrière.

Un demi-siècle de création Depuis ses débuts comme designer lors de l'Expo 67, Michel Dallaire a toujours senti le besoin de «créer des objets qui embellissent notre quotidien», dit-il. «Les gens doivent avoir du plaisir à s'asseoir, à toucher et à regarder. L'objet doit surprendre, donner des émotions. On le comprend bien dans l'exposition, elle est magnifique», renchérit-il. L'exposition du Musée de la civilisation témoigne de la démarche créatrice de Michel Dallaire : allant de la première idée jusqu'à la production de l'objet. Les différentes étapes de réalisation y sont présentées, axant le propos sur la fonctionnalité de chaque création et sur les différentes contraintes vécues durant leur conception. Parmi les exemples les plus connus, Michel Dallaire ne se lasse jamais de raconter comment il a créé l'iconique torche olympique de 1976. C'est en cherchant un combustible «plus photogénique» et qui était également visible de jour, relate-t-il, qu'il a opté pour de l'huile d'olive! Un choix qui n'avait pas plu au départ au maire de l'époque, Jean Drapeau, mais qui avait reçu les éloges de la délégation, se remémore-t-il en rigolant.


Des objets populaires L'exposition dresse le portrait de son style : toujours fonctionnel, certes, mais également esthétique et épuré. Des objets agréables à regarder et à vivre au quotidien, se plait-il à dire. Certaines créations ont connu un immense succès. C'est le cas d'une bouteille d'eau de Javel reproduite à 55 millions d'exemplaires à sa première année de production, du Sportrack à ski qui se fixe sur le toit de la voiture et d'une multitude d'objets utilisés au quotidien, dont des pots de yogourt et les wagons du métro de Boston. Il aura fallu quatre années avant que l'exposition voit le jour. En 2013, le créateur montréalais avait fait don au Musée de la civilisation de près de 150 archives et plusieurs pièces significatives qui témoignent de son parcours et de sa carrière. Pour le Musée de la civilisation, il s'agit d'un moment opportun, lequel concorde avec le 50e anniversaire de carrière du designer. «Avec ses nombreuses réalisations, Michel Dallaire a marqué profondément le Québec contemporain», avait commenté Stéphan La Roche, directeur du Musée de la civilisation, en soulignant son côté visionnaire. Un livre en librairie


En plus de l'exposition, un important ouvrage a été lancé cet automne. Publié par les Éditions du passage en collaboration avec le Musée de la civilisation, il s'agit de la toute première monographie sur Michel Dallaire. Le livre abondamment illustré retrace le parcours de celui qui a participé de près à la création de notre identité collective, est-il indiqué. L'exposition Dallaire. De l'idée à l'objet. est présentée du 6 décembre au 26 août 2018 au Musée de la civilisation de Québec. À voir également :


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L'heure du monde En semaine de 18 h à 19 h (en rediffusion à 4 h) JEAN-SÉBASTIEN BERNATCHEZ


Michel Dallaire: le goût du beau, au quotidien L’oeuvre du designer est présentée à Québec 6 décembre 2017 | Jérôme Delgado À Québec | Arts visuels

Photo: Musée de la civilisation En 2009, Aliments Ultima bouscule les codes dans le secteur de l’emballage grâce à un pot de yogourt révolutionnaire — oblongue plutôt que rond — conçu par Michel Dallaire.

« Mon rôle est de créer une surprise. Sans surprise, il n’y a pas de séduction. Sans séduction, il n’y a pas de vente », clame Michel Dallaire. La formule fait sourire et a visiblement été appliquée consciencieusement. L’homme de 75 ans a tellement surpris, séduit et vendu que le voilà célébré au musée.


L’exposition Dallaire. De l’idée à l’objet, qui débute mercredi au Musée de la civilisation, consacre un travail dévoué à créer de la beauté avec des objets utiles. Ou l’inverse, soit à rendre utile la beauté des formes. Peu importe le sens qui définit le mieux la démarche du designer montréalais, l’exposition en est l’ultime suite. En 2012, le musée d’État a reçu en don de Dallaire lui-même 150 objets et ses archives (photographies, dessins, contrats et fichiers complets sur clé USB). Ce que les visiteurs verront dans une salle, ce sont 120 objets et quelques archives, le tout sous la musique qu’écoute le concepteur dans son atelier. « Ce geste est significatif, parce qu’il enrichit nos collections du XXe siècle. L’exposition, signale le directeur général du Musée de la civilisation, Stéphan La Roche, met en lumière le métier, trop peu connu, de designer industriel en présentant ce pionnier devenu une référence dans le domaine. » « Je suis heureux et flatté que le musée ait accepté le legs. C’était important de garder tout ensemble, alors qu’habituellement les musées choisissent quelques pièces. Ici, ils ont l’entièreté de mes archives », dit, reconnaissant, celui qui pourrait convoiter le titre de pape québécois du design industriel. Depuis près de cinquante ans, ce séducteur avéré est à l’origine de nombreux précieux objets. Il y a ceux qui ont fait l’histoire du Québec, comme la torche des Jeux olympiques de 1976, bien en vue à l’entrée de l’exposition, et ceux qui la font encore, comme le bixi et ses multiples rejetons apparus dans le monde. Enfin, il y a ces choses tellement reproduites à la chaîne qu’on ne soupçonne plus la tête humaine derrière elles. Le pot de yogourt de forme oblongue conçu pour la compagnie Aliments Altima a rompu avec le classique contenant cylindrique. Le contenant est destiné à mieux tenir dans une main. Dans la monographie publiée en marge de l’exposition aux éditions du passage, l’auteure Myriam Gagnon rapporte une anecdote révélatrice de la vision que Michel Dallaire a de son métier. Une responsable aux Aliments Ultima, habituée à faire affaire avec des chimistes et ingénieurs, avoue être perdue. « Ça fait quoi exactement, un designer industriel ? » lui demande-t-elle. « Ça sert à vous donner du plaisir », répond-il, de son humour espiègle. Des objets pour le plaisir de les toucher, l’exposition en réunit un bon nombre. Qu’ils répondent à des soucis de sécurité (le plat à fondue), de confort (le mobilier de la Grande Bibliothèque de Montréal), de visibilité (la torche olympique, allumée à l’huile d’olive), ils sont agréables à utiliser. Or, les voilà muséifiés, ces ustensiles pour le barbecue, ces mallettes à usages multiples, ces bouteilles de javel… Excepté deux bancs publics de deux séries différentes prêtés par la Ville de Montréal, il n’est pas possible de toucher les exemples exposés. « L’objet a perdu son côté accessible, reconnaît le principal intéressé, sans trop s’en faire du paradoxe. Il est rendu oeuvre d’art. C’est formidable ! »


Quelque 120 oeuvres, sur les 150 léguées au musée, forment le noyau de l’exposition. Celle-ci se divise en trois parties. La première met cinq pièces maîtresses à l’honneur, en les associant à leur source d’inspiration. On y trouve la torche de 1976 devant une image de quenouille, les portedocuments Snapcase aux côtés du porte-monnaie de la grand-mère de Dallaire, un bixi accompagné de boomerangs, preuve que le cadre ne vient pas de nulle part. « Je voulais que ces vélos en partage reviennent, rappelle le designer. J’essaie d’avoir une étincelle qui m’amène à la réalisation du projet. » La deuxième partie vise à définir l’indéfinissable, soit le style Dallaire. Lui-même se l’explique difficilement, une fois devant le traîneau rouge à trois skis de 1987 : « J’ai une approche minimaliste, qui puise dans la très grande simplicité. C’est le contraire d’un styliste. Jamais [je ne commence par] des critères esthétiques, mais à partir de critères qui favorisent l’usage. » Après l’usage vient sa recherche visant la trilogie surprise-séduction-vente. Michel Dallaire ne s’en cache pas. Les plus beaux succès sont ceux qui se vendent le mieux. Reste que lui ne fait que les concevoir et qu’il faut « quelqu’un pour les vendre ». Dans « De l’idée à l’objet », aucune distinction : les échecs commerciaux (le plat à fondue) avoisinent les réussites (le bixi). De celles-ci, le concepteur assure en avoir rarement bénéficié, autrement il serait riche. « Et j’aurais arrêté de créer », assure-t-il, peiné. La dernière partie, « Carburer à la contrainte », propose une série de projets nés malgré les embûches. Quoique sur ce sujet Michel Dallaire soit expert, lui qui dit que « sans problème, [il] ne fai[t] rien ». Homme de passion, formé à l’école scandinave, l’ancien professeur est de ceux qui aiment partager. L’exposition, son exposition — la troisième de sa vie, mais sans doute la plus complète —, se prolonge par une présentation de cinq projets de jeunes designers. Michel Dallaire a été un pionnier du design industriel, sa relève est assurée. Dallaire. De l’idée à l’objet Musée de la civilisation, jusqu’au 26 août


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La séduction de Michel Dallaire entre au Musée de la civilisation

La torche olympique de Michel Dallaire lors de l'allumage de la vasque olympique, en 1976.

La séduction de Michel Dallaire entre au Musée de la civilisation PAR RENÉ-MAXIME PARENT LE 7 DÉCEMBRE 2017

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ARTS VISUELS

L’exposition Dallaire. De l’idée a l’objet l’objet, présentée jusqu’au 26 août 2018 au Musée de la civilisation de Québec, est un aperçu de l’entièreté des archives et de plus de 150 objets que ce grand designer industriel québécois a offert à la collection nationale. En toute simplicité, Michel Dallaire a présenté l’histoire des objets sélectionnés lors d’une visite de presse. Tous attentifs autour de l’Abénakis, ce caquelon à fondue mis sur le marché en 1990, Michel Dallaire nous raconte que son client Génin-Trudeau lui avait commandé de sécuriser ce contenant rempli d’huile bouillante. Il a eu l’idée de remplacer le long manche vissé par des poignées soudées à prendre à deux mains avec des mitaines de four, ainsi que de réduire le risque de débordement en dessinant le pourtour de la marmite rabattu vers l’intérieur. En plus de créer l’image de la stabilité, la forme conique de l’objet lui donne tout son panache. Ce n’est qu’après y avoir déposé les baguettes que le designer y a vu un tipi. Michel Dallaire nous confie qu’il aurait voulu en emprunter un pour se faire une fondue au fromage avec des étudiants, mais le musée de la civilisation a refusé. Ce designer dédié à trouver des solutions aux problèmes de l’industrie se résigne aujourd’hui au passage de l’utilité a l’exposition de ses objets. Ayant pour philosophie «moins c’est mieux», Michel Dallaire n’est pas un styliste! Pour lui, l’objet doit être fonctionnel avant tout, et séduisant pour l’utilisateur. Ainsi, la beauté est toujours présente, mais pas au détriment du compromis mécanique ou technique, relate le directeur général du Musée de la civilisation, Stéphan La Roche dans Michel Dallaire, de l’idée a l’objet aux éditions du passage publié pour l’occasion. Ce grand livre illustré retrace le parcours de ce designer industriel qui a fait sa marque dans le Québec ambiant et ailleurs dans le monde, notamment par le BIXI à la forme d’un boomerang évoquant le principe du vélo-partage.

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À l’intérieur d’une grande salle du Musée de la civilisation, l’exposition s’ouvre sur la table à dessin du designer audessus de laquelle ses instruments de géométrie sont suspendus. Michel Dallaire précise qu’ils n’utilisaient qu’une gomme à effacer électrique avant que l’application du design passe à l’informatique. Soulignant la matérialité de l’activité du design de cette période, la seconde moitié du 20e siècle, cette installation nous permet d’imaginer l’exécution de ce travail qui laisse émerger la beauté de la synthèse harmonieuse des contraintes inhérentes au projet. À l’Institut des arts appliqués de Montréal, le jeune Michel Dallaire a retenu d’un cours d’histoire de l’art que la liberté créatrice des grands peintres du 18e siècle n’était qu’apparente. Qu’un faisceau de ligne de fuite et autres pentagones dirigeait l’organisation de leurs tableaux. La vue des objets de design éveille en nous une certaine nostalgie, pas de l’ordre du souvenir, mais plutôt de la mémoire sensible. Ces objets singuliers sélectionnés par le musée qui ont habité notre enfance sont bien logés dans la scénographie de notre subconscient. La Luge à trois skis SnoFox (1987) rappelle cet engin qu’on préférait aux «crazy carpet» pour aller glisser. La couleur uniforme et la forme simple des valises ou des boîtes à lunch en plastique, la mallette L’Attaché (1985), qui faisaient un son creux quand on fermait les fermoirs bavards leur donnaient une constitution étrange. Sans oublier le SportRack des années 1980, un support à skis qui se fixe sans outils en quelques secondes sur le toit en respectant l’intégrité du profil de la voiture. Si ces objets ont retenu notre attention, c’est qu’en plus de faciliter notre mode de vie par la résolution de problèmes fonctionnels, techniques et matériels, ils contrastaient avec cette panoplie de produits conçus dans l’optique du strict rendement économique.

L’iconique Bixi, une création de Michel Dallaire, se retrouve aujourd’hui un peu partout dans le monde, comme ici à Melbourne, en Australie.

1967-1976 Avec sa torche rouge a l’huile d’olive, ainsi que par son aménagement intérieur d’une suite d’Habitat 67 et des résidences pour athlètes sur le site olympique, Michel Dallaire a participé à l’effervescence de la Révolution tranquille à Montréal. Dans l’intervalle, il retourne aux études en gestion du design à l’École des hautes études commerciales de Montréal pour fonder son entreprise sur la rue Sherbrooke à l’âge de 31 ans. En 1965, il passe son baccalauréat à la Konstfack Skolan de Stockholm. Le compte Bernadotte de Wisborg, patron de la plus importante agence de design en Suède lui propose un emploi. Le jeune Michel Dallaire refuse l’offre pour retrouver à Montréal, la femme qu’il a «pris dix ans à séduire». Un parcours similaire à celui de l’architecte québécois Roger d’Astous formé par le célèbre architecte américain Frank Lloyd Wright qui lui a proposé de rester à ses côtés pour enseigner. Il a décliné l’offre pour rejoindre les siens ayant fait des sacrifices pour ses études. Ces deux experts talentueux, Dallaire et d’Astous ont joint leur savoir-faire par l’entremise de l’architecte Luc Durand pour réaliser le projet de logements du village olympique. «Quand j’étais petit, je voulais devenir architecte. Je construisais des cabanes d’abord en carton, puis dans les arbres. Mais, mon père était peintre, ma mère s’intéressait à la haute Couture, c’était des gens qui étaient


anticléricaux. J’ai fait mon cours scientifique et je n’ai pas eu accès au cours classique. Pour aller en architecture, il fallait avoir un cours classique et mon père ne voulait pas que les curés aient une influence sur moi. L’architecture est au bâtiment, ce que le design industriel est à l’objet. C’est la même construction d’idée qui est basée sur des connaissances techniques», confie-t-il. Après l’avoir questionné sur la collaboration entre designer industriel et architecte, dont sa participation à Habitat 67, il m’a référé au dernier chapitre du livre de l’exposition écrit par Lise Bissonnette portant sur le choix d’un expert pour concevoir un mobilier pour la Grande Bibliothèque (BAnQ). «Dans toutes les grandes bibliothèques que notre équipe avait pu visiter, en Europe ou en Amérique, le mobilier avait été acquis auprès de fabricants déjà présents sur le marché ou, au mieux, dessiné par l’architecte sans égard prononcé pour le confort», pose-t-on en problème. L’expérience et l’assurance manifestes de Michel Dallaire avaient convaincu le jury, mais c’est son art de traduire une idée qui a remporté l’adhésion.

En complément:

Michel Dallaire, monument du design québécois Le livre est beau, épuré. Avec un petit côté brut, un papier un peu grumeleux sous les doigts. On a l’impression de caresser ici quelque chose qui sort à peine de l’usine. Un choix idéal pour cet hommage livresque au designer québécois Michel Dallaire et son demi-siècle de carrière.



La Presse + - Édition du 9 décembre 2017 - Section ARTS, écran 1








Depuis le début du mois et jusqu’au 26 août 2018, le design industriel devient oeuvre d’art: l'exposition rétrospective Dallaire: de l'idée à l'objet braque ses projecteurs sur nos objets du quotidien. À première vue, nos yeux de consommateurs contemporains se questionnent sur ce que font ce BIXI, ces ustensiles de barbecue ou encore ce pot de yogourt exposés à la manière de sculptures. Cependant, l’exposition nous amène à revisiter les réalisations de ce designer prolifique en découvrant son processus créatif et ses inspirations nous offrant une petite part anthropologique de notre société. Mais qu’est-ce qui fait la signature Dallaire? C’est incontestablement son souci de marier fonctionnalité et esthétisme. Un esthétisme épuré qui lui vient en partie de son passage à l’École supérieure des arts industriels de Stockholm lorsqu’il y était étudiant en 1964. En effet, le québécois s’inspirait toujours d’images tangibles et des formes géométriques lorsque celui-ci avait de nouveaux mandats. Il n’y a donc aucun hasard dans le fait que les vélos en libre-service BIXI nous rappellent la forme du boomerang.


Ce mélange d’audace, de fiabilité, mais aussi de simplicité l’aura suivi toute sa vie de designer industriel. Michel Dallaire fut également un créateur de la nordicité puisqu’il réalisa des objets propres à nos vies nordiques: un support à ski pour la voiture, un casque de hockey, une luge à trois skis… Plusieurs objets disposés dans la salle d’exposition nous rappellent que si ses créations ont traversé les frontières, son berceau créatif fut le Québec.

«Less is more», la séduction en plus Quant à l'esthétisme, il aime répéter qu’il n’est surtout «pas un styliste». Oui, l’objet doit être séduisant dans sa forme et son usage, mais jamais au détriment de sa fonction. Un juste équilibre que le designer n’a jamais cessé de rechercher. C’est cependant avec une pointe de poésie et de nostalgie que Michel Dallaire prenait plaisir à en dévoiler davantage sur les histoires derrière ses fabrications lors de la visite de presse. S’il ne se définit pas comme étant un artiste, ses objets eux, demeurent porteurs de significations à la manière d’oeuvres d’art. À titre d’exemple, pour le moniteur de surveillance Angelcare pour bébé, Michel Dallaire s’était inspiré de l’image de l’ange gardien puisqu’il avait à coeur d'imaginer un objet qui viendrait apaiser le sentiment d’angoisse des parents.

Ses créations distinctes, si elles font maintenant partie de nos quotidiens sans que l’on s’en rende compte, sont toutes nées ou presque de contraintes. «Moi pour créer, j’ai besoin d’un problème à résoudre, affirme-t-il. Comment trouver des solutions s’il n’y a pas de problème?» Et lorsqu’il n’y en avait pas, c’est lui-même qui se les imposait. En effet, pour la torche olympique de 1976, Dallaire souhaitait rendre possible une flamme rouge vif et photogénique: un défi qu’il a réussi après maintes expérimentations!

Parcourir une carrière entière Quatre parties forment l’exposition Dallaire: de l’idée à l’objet. Celle-ci offre aux visiteurs de découvrir dès leur entrée une table de travail et des instruments à dessin suspendus au-dessus d’elle, comme si nous rentrions dans l’atelier de Michel Dallaire, dans ses archives et le coeur de ses ouvrages. D’ailleurs, c’est une grande salle épurée comme il les aime qui accueille les conceptions du pionnier.


La première partie met en valeur des objets inspirés. Accompagnés de légendes, ces derniers témoignent de la quête «d’idées fortes et de sens» du designer. La seconde zone présente davantage d’objets en mettant en lumière la dualité qui subsistait chez lui; sa «bataille du beau» et son infatigable recherche d’ergonomie et d’efficacité. Quant à la troisième partie, elle met en relief les contraintes qui ont poussé le designer à toujours se surpasser. La quatrième et dernière partie est en réalité une ouverture sur le design industriel québécois d’aujourd’hui et de demain. Si Michel Dallaire a fortement contribué à l’éclosion du métier, la relève est aujourd’hui assurée. Ainsi, le musée et le créateur ont choisi de présenter quelques réalisations des designers québécois de renom Dikini, Diane Leclair Bisson, Francis Cayouette et Guillaume Sasseville pour clore ce voyage tout en laissant ouvert le discours sur l’évolution du domaine. Petite activité ludique à l’image du célébré, séduisante et pratique à la fois, les visiteurs ont l’occasion de pédaler sur un BIXI fixé au sol et d’ainsi activer une vidéo explicative sur grand écran.


«Le design, c'est la rencontre de l'art et de la technique» M. Dallaire À travers presque une centaine d’objets et des précieuses explications, c’est une exposition d'art originale et pertinente que l’on découvre. Chaque détail est pensé afin de témoigner l'impact patrimonial des réalisations de Michel Dallaire. Pour aller plus loin, un livre éponyme publié aux Éditions du Passage retrace presque tous les projets de cette figure de proue du design. Écrit par la journaliste Myriam Gagnon, ce beau-livre raconte en image et en entrevues les traces que laissent les diverses créations de Michel Dallaire. Pour en savoir plus sur le livre: ici.

Dallaire: de l’idée à l’objet Jusqu'au 26 août 2018 au Musée de la civilisation de Québec. Nos photos de l'exposition:


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Désautels le dimanche Le dimanche de 10 h à 12 h MICHEL DÉSAUTELS

AUDIO FIL DU DIMANCHE 17 DÉCEMBRE 2017

Michel Dallaire, le design pour conjuguer l’art au plaisir PUBLIÉ LE DIMANCHE 17 DÉCEMBRE 2017

11 h 45 L'exposition De l'idée à l'objet : Entrevue avec le designer Michel Dallaire 12 min 44 s


Le designer industriel Michel Dallaire Photo : Radio-Canada / Laurent Boursier

À l'occasion de l'exposition Dallaire. De l'idée à l'objet, présentée au Musée de la civilisation à Québec , Michel Désautels accueille le plus célèbre des designers québécois qui, sur plus de quatre décennies, a touché à tous les secteurs d'activité. Du flambeau olympique des Jeux olympiques de 1976 au vélo en libre-service à Montréal, ses idées lumineuses roulent encore un peu partout sur la planète.


Exposition fascinante sur le créateur de BIXI à Québec NOUVELLES BIXI

Publié le 19 décembre 2017

Véritable pionnier du design industriel au Québec, Michel Dallaire signe non seulement le design du BIXI comme nous le connaissons aujourd’hui, il a également conçu la torche olympique des Jeux de Montréal de 1976, le mobilier de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec, le moniteur pour bébé Angelcare, la très populaire mallette « L’Attaché » de Resentel et plus encore. L’ensemble de son Œuvre fait l’objet d’une exposition à Québec que nous avons eu la chance de visiter.

Le Musée de la civilisation de Québec présente l’exposition « Dallaire. De


l’idée à l’objet. », un hommage au travail exceptionnel du designer. Nous y retrouvons les nombreux objets pensés et conceptualisés à travers les années ainsi que les « barbouillages » qui pour M. Dallaire laissaient davantage place à l’apport des collaborateurs avec qui il faisait affaire que des plans serrés.

Michel Dallaire s’est inspiré du boomerang pour le design de la forme du BIXI. Lorsqu’on compare les deux, la ressemblance de la courbe est frappante ! La robustesse et la solidité ont été au cœur de sa réeexion pour créer cet objet qui défle dans les rues de Montréal depuis bientôt 10 saisons BIXI. Le modèle du BIXI se retrouve dans pas moins de vingt-quatre villes à travers le monde et a même inspiré d’autres systèmes de vélopartage. Une ferté québécoise !

Les déplacements inspirent défnitivement le designer. En sillonnant l’exposition, nous découvrons que le vélo est un incontournable dans sa démarche et que M. Dallaire a également créé les wagons de la ligne rouge du métro de Boston et le Trois-skis Snowfox qui a marqué les hivers de plus d’une génération.


Une belle activité à faire si vous êtes à Québec durant le temps des Fêtes ! «Dallaire. De l’idée à l’objet.» jusqu’au 26 août 2018 au Musée de la civilisation de Québec.

Écrit par : Équipe BIXI








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