LA
SAINTE BIBLE COMMENTテ右 TOME
II
f LIBRARY it/l
)
DU MÊME AUTEUR INTRODUCTION GÉNÉRALE AUX ÉVANGILES. Un
:
grand in-8° de 137
voi.
p. Paris, 1889.
ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU. INTRODUCTION CRITIQUE ET COMMENTAIRES. Un grand
in -S"
ÉVANGILE SELON SAINT MARC. INTRODUCTION CRITIQUE ET COMMENTAIRES. Un in -8°
VOl.
grand
VOl.
grand
de 228 p. Paris, 1879.
ÉVANGILE SELON SAINT LUC. INTRODUCTION CRITIQUE ET COMMENTAIRES. Un in -8»
vol.
de 570 p. Paris, 1878.
de
41.5 p.
Paris, 1882.
ÉVANGILE SELON SAINT JEAN. INTRODUCTION CRITIQUE ET COMMENTAIRES. Un in -8" de lxiv-388 p. Paris, 1886.
Vol.
grand
SYNOPSIS EVANGELICA, SEU QUATUOR SANCTA JeSU ChRISTI EvANGELIA, 8FCUNDUM VuLGATAM EDITIONEM ORDINE CHRONOLOGICO IN HARMONIAM CONCINNATA. Un VOl grand in-80 de xix-138 p. Paris, 1882. ESSAIS D'EXÉGÈSE. EXPOSITION, RÉFUTATION, CRITIQUE, MŒURS JUIVES, de xi-3o4 p. Lyon, 1884.
CtC.
Un
Vol. in-12
ATLAS ARCHÉOLOGIQUE DE LA BIBLE, d'aPRÈS LES MEILLEURS DOCUMENTS SOIT ANCIENS, SOIT MODERNES, ET SURTOUT d'aPRÈS LES DÉCOUVERTES LES PLUS RÉCENTES FAITES DANS LA Palestine, la Syrie, la Phénicie, l'Egypte et l'Assyrie, destiné a faciliter l'intelligence des saintes Ecritures. Un vol. grand in -4» de vi-60 p., accompagné Deuxième édition, considérade 93 planches contenant 1100 figures. Lyon, 1883. blement augmentée. Lyon, 1886.
—
ATLAS D'HISTOIRE NATURELLE DE LA BIBLE, d'app.ÈS LES MONUMENTS ANCIENS ET LES MEILLEURES SOURCES MODERNES ET CONTE.MPOP.AINES DESTINÉ A FACILITER l'inTELLIGENCE des saintes Écritures. Un vol. grand in-4<', composé d'un texte explicatif (vii-112 p.) et de 112 planches contenant 900 figures. Lyon, 1884. ,
ATLAS GÉOGRAPHIQUE DE LA BIBLE, d'après les MEILLEURES SOURCES françaises, anglaises et allemandes contemporaines (en collaboration avec M. l'abbé H. Nicole). Un vol. grand in-4o, composé d'un lexique et de 18 planches en couleurs. Lyon, 1890. Une édition abrégée a été publiée à Paris, en 1894.
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BIBLIA SACRA JUXTA VuLGAT^E EXEMPLARIA et CORRECTORIA ROMANA DENUO EDITA DIVISIONIBUS LOGICIS ANALYSIQUE CONTINUA, SENSUM ILLUSTRANTIBUS ORNATA. Un bcaU Vol. in -8° de près de 1400 p., orné de tètes de chapitres et de lettres initiales, avec Deuxième édition, approuvée par plusieurs cardinaux filets rouges. Paris, 1887. et de nombreux évêques. Paris, 1891. Sixième édition en 1902. ,
,
—
NOVUM TESTAMENTUNI JUXTA VULGAT^ EXEMPLARIA
ET CORRECTORIA ROMANA DENUO EDITUM, DIVISIONIBUS LÛGICI8 ANALYSIQUE CONTINUA, SENSUM ILLUSTRANTIBUS, ORNATUM. Un vol. in-32 de viii-544 p., orné de vignettes et encadré de rouge. Paris, 1885, Troisième édition approuvée par plusieurs cardinaux et de nombreux évêques.
—
,
Paris, 1901.
L'IDÉE CENTRALE
DE LA BIBLE. Brochure
in-12 de vi-54 p.
Lyon, 1888.
LES PSAUMES COMMENTÉS D'APRÈS LA VULGATE ET L'HÉBREU. Un beau volume in-S» de 764 pages, orné de 160 gravures. Paris, 1893. LES SAINTS ÉVANGILES. Traduction annotée, et
ornée de nombreuses gravures
d'après les monuments anciens. Un vol. in-18 Jésus, de xu-324 p. Paris, 1896. Huitième édition, revue et augmentée. Paris, 1903.
—
LA
SAINTE BIBLE (TEXTE LATIN ET TRADUCTION FRANÇAISE)
COMMENTÉE D'APRÈS LA VULGATE ET LES TEXTES ORIGINAUX A l'usage des séminaires et
du clergé
FILLION
L.-CL.
PRÊTRE DE SAINT-SULPICE
PROFESSEUR D'ÉCRITURE SAINTE
A
L'INSTITUT
C ATH
L
I
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SEPTIÈME ÉDITION
TOME
7^0
II
6
PARIS
LIBRAIRIE LETOUZEY ET ANÊ 87, BOUL. RASPAIL,
RUE DE VAUGIRARD^ 82
1922 Tous
droits réservés.
DE PARIS
Imprimatur. Parisiis, die i^ martii i904.
t FRANCISCUS, Gard. RICHARD, Archiepisc. Parisiensis.
TABLEAU POUR LA TRANSCRIPTION DES LETTRES HÉBRAÏQUES EN CARACTÈRES FRANÇAIS Samek
doux)
(esprit
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Pour plus de consonnes 3,
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dans chat
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simplicité, nous
n'avons pas tenu compte de
{
du daguesch doux dans
l'effet
)
(.th)
les
1, 3, H-
m
ce qui est des voyelles,
doit se prononcer
mobile est représenté par un petit
ou;
le
acheva quiescent n'a pas été marqué;
en exposant Cyqt'lu, quWlah, b'râqimX
e
PRINCIPALES ABREVIATIONS LXX
Les Septante, ou
Slan. Uhl.
.
.
Manuel
MAL AU. archéol.
.
AUas
les
premiers traducteurs grecs de
biblique, ou
Cours
d'Écriture
sainte
à
la Bible hébraïque.
l'usage
des
séminaires, par
Vigoureux (Ane. Testament) et Bacuez (Nouv. Testament); 4
vol. in- 12.
archéologique de la Bible, d'api-ès les meilleurs documents soit anciens,
soit
modernes...,
destiné
L.-Cl. Fillion, prêtre de
à
faciliter
l'intelligence
Saint -Sulpice.
Un
des saintes Écritures, par
vol. gr. in -4»,
composé d'un texte
Nous
explicatif et de 117 planches contenant 1400 figures.
citons d'après
la
deuxième édition, 1886. AU.
d'hisl.
nat.
AHas
d'histoire
meilleures
grand
in -4»,
900 figures
Au,
géogr.
naturelle de la
d'après
les
,
composé d'un texte explicatif et
,
monuments anciens par de
L.-Cl. Fillion.
112
planches
et les
Un
vOl.
contenant
1884.
Atlas géographique et
Bible,
sources modernes et contemporaines..
de.
la Bihlc, d'ajirès les meilleures sources françaises, anglaises
allemandes contemjxiraines
composé d'un lexique
et
,
par L.-Cl. Fillion et H. Nicole.
de 18 cartes en couleurs, 1890.
Un
vol. gr. in-4",
LES LIVRES HISTORIQUES
—
to Leur nombre. On en compte seize en dehors du Pentateuque 1° Josué, 2° les Juges, 3*^ Ruth, 4° le premier livre des Rois, 5° le second livre des Rois, 6° le troisième livre des Rois, 7° le quatrième livre des Rois, 8" et 9° les deux :
des Paralipomènes, 10° L'sdras, 11» Néhémie, 12° Tobie, 13° Judith, 14° Esther, 15° et 16° les deux livres des Machabées. Ces derniers sont séparés des autres, dans le canon latin, par tous les écrits poétiques et prophé-
livres
tiques; on leur a laissé leur rang chronologique, et
à l'Ancien Testament. 2° Leur nom et leur contenu.
ils
servent ainsi de conclusion
—
Ces livres sont appelés à bon droit « histoPentateuque raconte l'établissement d'abord lointain, puis immédiat, de la théocratie ou du royaume de Dieu sur la terre, ils en exposent les développements successifs à travers les mille péripéties de la vie du peuple hébreu c'est de l'histoire proprement dite qu'ils contienaent d'une mjanière à peu près exclusive. Nous avons vu* que, dans la Bible hébraïque, six de ces livres (Josué, les Juges, I-IV des Rois) sont groupés sous un titre spécial N'bi'im ri'ëônim, « Prophètes antérieurs^ » que six autres d'entre eux (Ruth, Estlier, Esdras, Néhémie, I et II des Paralipomènes) appartiennent à la catégorie dite des K'tûhim, ou-des Hagiographes tandis que les quatre autres (ïobie, Judith, I et II des Machabées) font totalement défaut, et qu'ils sont appelés, pour ce riques »; car,
si
le
:
:
;
;
motif, deutérocanoniques.
Prophètes antérieurs » beau nom, qui leur convient parfaitement à tous. les Juifs ne l'ont pas seulement donné à plusieurs de ces écrits parce que, d'après la tradition, ils auraient eu des prophètes pour auteurs, ni parce qu'ils décrivent çà et là, avec d'amples détails, le ministère de quelques grands prophètes ^; mais surtout « parce qu'ils relatent l'histoire du peuple de l'Alliance et du royaume de Dieu sous l'Ancien Testament, à Ja lumière du plan divin relatif au salut des hommes parce qu'ils décrivent l'accomplissement des révélations divines à travers la marche historique d'Israël parce qu'ils montrent «
En
:
effet,
;
;
Dieu tout-puissant, roi d'Israël, a été constamment fidèle à l'alliance toute gracieuse conclue d'abord avec les patriarches, puis au Sinaï; comment il a rapproché de plus en plus son peuple, malgré des résistances coupables, du but pour lequel il l'avait choisi comment enfin il a préparé par là le salut du monde entier. » Ce qui revient à dire plus simplement livres prophétiques en
comment
le
;
:
' '•^
Tome
I, pp. 13-14.
Par opposition aux
4 prophètes postérieurs, »
1
'aharônim ou proprement dits,
H'h'i'lin
,
\
i
^
Samuel, Nathan, Gad, Élie, Elisée,
les livres
des Roia.
etc.,
dans
LES LIVRES HISTORIQUES
g
même temps
qu'historiques, parce qu'ils ont en
vue, tantôt
d'une manière Messie, leC'est donc partout l'histoire
directe et immédiate', tantôt d'une façon typique et figurée,
dompteur d'Israël et de tout du christianisme naissant.
le
genre humain
'.
le
Voilà précisément pourquoi ces livres ne constituent pas une série d'annales complètes, régulières, de l'histoire juive. Après avoir fourni de longs renseignements sur tel personnage, sur telle période^, ils glissent rapidement sur tout un ensemble de faits, et il se trouve, en vertu de l'inspiration divine, que les points sur lesquels les écrivains insistent sont ceux qui avaient le plus d'importance pour le royaume messianique. Sous le rapport du sujet traité, les livres historiques de l'Ancien Testament peuvent se diviser en deux groupe-, selon qu'ils exposent: !<> les progrès successifs, puis la décadence rapide de la théocratie juive en Palestine, jusqu'à la ruine de Jérusalem par Nabuchodonosor 2° la manière dont Dieu daigna renouer le fil à demi brisé de l'Alliance, et reconstituer la théocratie primitive sur des bases d'abord très modestes, mais gagnant chaque jour en solidité et même en gloire. Au premier groupe appartiennent les « prophètes antérieurs » et les Paralipoménes; au second, les huit autres livres. En lisant Josué, nous assistons à la conquête de la Terre promise et à l'installation en quelque sorte matérielle du royaume de Dieu; au temps des Juges, les douze tribus, à travers de graves difficultés, affermissent peu à peu en elles la vie théocratique ; au livre de Ruth, la race royale est préparée; les livres des Rois et des Paralipoménes nous montrent le règne théocratique atteignant son apogée de gloire et de puissance sous David et Salomon, mais allant ensuite, de chute en chute, à la ruine, malgré quelques périodes de relèvement extérieur et moral; l'idée dominante des écrits qui portent les noms d'Esdras, de Néhémie, de Tobie, de Judith et d'Esther, c'est que Dieu n'a pas abandonné totalement son peuple et qu'il lui réserve un brillant avenir; et cet avenir commence à se produire au temps des Machabées, soit en d'éclatants faits d'armes, soit dans la régénération morale d'Israël, en attendant des jours plus beaux encore, ceux du Messie. La période chronologique qu'embrassent ces divers écrits va de la conquête de la Terre sainte au gouvernement de Simon Machabée, c'est-à-dire des premières années du xiii° siècle'' à l'an 13o avant Jésus-Christ. 3*^ La forme de tous ces livres est naturellement très variée, selon les époques et les auteurs d'ordinaire très simple, « tantôt brève et laconique, tantôt abondante et diffuse ; les répétitions y sont assez fréquentes les transitions font défaut, et la raison même des événements n'est pas indiquée^. » Saint Augustin faisait déjà remarquer que la méthode des historiens sacrés est à peu près toujours'' impersonnelle. « Ils racontent... purement et simplement les faits, sans... les juger. Ils constatent que le peuple de Dieu est heureux quand il est fidèle à la loi, malheureux quand il la transgresse; c'est ;
:
;
' Cest dans ces livres que nous trouverons, pour ne citer que deux faits, d'une part David, à la race duquel le Messie sera clairement rattaché (II Reg. Tii, 12 et ss. ); d'autre part, Rahab, Ruth et trois des aïeules du Christ Bethsabée (cf. Jos. n, 1 et ss.; Ruth, rv, 21-22; :
II Reg. xri, 24 2 3
Tome Le
di'
Ruth, par exemple, ne
pose que d'un seui épisode.
du xix« 5
i.
se
com-
siècle
Man.
^ Il
I, PI'-. 8-9.
livre
' D'après la chronologie la plus communément reçue de nos jours. Voyez dans Wetzer et Welte, Klrchenlexicoii, Tarticle « Chronologie », t. III, p. 324 et s. de la 2« édit. D'autres, il est vrai, font remonter la mort de Moïse jusqu'à la fln
avant Jésus-Christ.
Ubl.,
t.
II, n. 412.
n'y a guère d'exception que |x)ur
livre des
Machabées.
le
second
LES LIVRES HISTORIQUES
7
pour ainsi dire, leur philosophie de l'histoire; mais, à part cette iiulicatiou du rôle de la Providence, ils sont simples narrateurs... Cette manière d'écrire là,
l'histoire...
est très
importante à noter, parce qu'elle fouinit
la
solution de
beaucoup d'objections qu'on a soulevées contre les Livres saints. On a prétendu qu'ils approuvent les actions coupables qu'ils rapportent, parce qu'ils ne les censurent point. Rien n'e-t plus faux ils n'approuvent ni ne désapprouvent les événements qu'ils racontent au théologien et au critiaue de les apnrécier d'après leur nature et leurs conséquences *. » :
;
'
Mail,
bibl.,
1.
c, 3° et
4". Cf.
S.
Augustin, Quxst. in Hcptat., vu,
49.