LA PROPHÉTIE D'OSÉE
—
1« Le nom, la patrie et l'époque d'Osée. Son nom hébreu était HôSéa', Sauveur ^. Les Septante l'ont transformé en 'Qcty)! et de là vient la forme latine « Osée ». On ne sait absolument rien de son père Beéri; rien non plus de son histoire personnelle, à part les rares détails qu'il raconte lui-même au début de son livre. D'après une ancienne tradition il aurait appartenu à la tribu d'Issachar ^. L'étude attentive de ses prophéties rend à peu près certaine lopinion d'après ,
,
laquelle
aurait fait partie du royaume des dix tribus. En effet, 1° son style une saveur araméenne qui rappelle le langage de la Palestine du nord. C'est ainsi qu'il emploie le sin (iy) ou le samech (d), au lieu du schin (-O) ^; la simple aspiration aleph (n) au lieu du hé (n)^; la forme causative tiphil, au Heu de Vhiphil accoutumé ^; qimôê, pour qmôS\ etc. 2^ La manière dont il parle de diverses localités du royaume d'Israël montre que la topographie de cette contrée lui était familière. Cf. v, 1; vi, 8-9; xii, dl et ss; xiv, 5-6, etc. 3o Pour lui, le royaume du nord est « le pays » par antonomase »; et, trait qui est encore plus caractéristique, il nomme le roi d'Israël « notre roi » ^, Par contre, il ne fait aucune mention directe ni de Jérusalem, ni de ses rois, ni du temple; celles de ses allusions qui concernent le royaume de Juda sont présentées de telle sorte, que l'on sent, en les lisant, que ce pays lui était étranger i». « Tout il
a parfois
,
,
* Voyeï, aux pages 259 et 260 du tome V, quelques Idées générales sur le nombre, l'ordre canonique et la classlflcatlon chronologique des écrits des Petits Prophètes. Les meilleurs commentateurs catholiques de ces oracles souvent
difficiles
sont
:
dans l'antiquité, Théodoret de
Cyr {Eaarrationes in duodecim Prophetas) et saint Jérôme Commentaria in Prophetas minores); aux temps modernes, P. Ribera (In librum duodecim Prophetarnm commentarii, Anvers, 1571), Sanchez (.Comment, in Prophetas minores et Baruch, Lyon, 1621); de nos jours, P. F. Ackermann Prophétie minores perpétua annotationc illustrati, Vienne, 1830), P. Schegg (Die kleinen Propheten iibersetzt und erklxrt, Batisbonne, 1864), Knabenbauer (Commentarius in duodecim Prophetas minores, Paris, 1887). Pour les passages messianiques, voyez L. Reinke, Die messianischen Weissagungen bei dengrossen und kleinen PropheUn de$ A. T., t. IV et Y, (.
*
Selon d'autres, salut
;
le
concret pour l'abs-
trait.
Saint Jérôme, in Os., i, 1, le fait naître à Bethsamès, ville de cette tribu, mentiounée au livre de Josué, xix, 22; mais saint Isidore de Sévllle^ de Vita et obit. Sanct., xli, 3, lui donne pour berceau une autre locaUté demeurée inconEue, qu'il nomme Bélémoth, pareillement située sur le terrltoiie d'Issachar. 3
^ Cf. II, 8
VIII, 4
;
;
ix, 12, et
Jud.
xii, 6, et le
commentaire. ^ Cf.
xiii, 15.
(
Glessen, 1861-1863.
* Cf.
xvi,
^ Cf.
TI,
3*: tirgalti. 9.
8 Cf. I, 2.
5 Cf. VII, 5.
'" Elles sont
généralement brèves et rapides. v, 6 ; vi, 11; x, 11; xi, 12;
Cf. I, 7; IV, 15;
XII. 2.