ÉPITRE AUX ROMAINS
INTRODUCTION
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L'épître aux Fondation de la communauté chrétienne de Rome. de l'empire capitale Romains suppose très manifestement qu'il existait dans la par qui apprend une chrétienté bien organisée ^ Aucun écrivain sacré ne nous l'hispar soit savons mais nous et comment cette chrétienté avait été fondée une Rome existait 10-11 qu'il à toire profane, soit par le livre des Actes, ii, ^, avaient qui captifs, colonie juive assez considérable composée surtout d'anciens été amenés de Palestine par Pompée et qui avaient été affranchis peu à peu. Autour de cette colonie, rayonnait le cercle de prosélytes qui se formait peu à peu partout où il y avait des Juifs. Elle avait des relations fréquentes avec la métropole de Jérusalem, surtout à l'époque desgrardes fêtes religieuses*. Aussi est -il possible, comme l'affirment les Recognitiones clementinae , que la io
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;
^"^,
connaissance de Jésus soit arrivée à Rome par cette voie, de son vivant même. Parmi les advenœ Romani qui furent témoins de la descente du Saint-Esprit sur les apôtres et les premiers disciples^, « il est permis de supposer qu'il y en eut quelques-uns qui emportèrent avec eux l'impression féconde de la première, prédication de saint Pierre (Act. ii, 14-41). La persécution qui, au lendemain du martyre de saint Etienne, dispersa une partie des membres de l'Eglise naissante, put de même pousser vers Rome quelques chrétiens fugitifs... Les caprices de la politique impériale, qui tantôt chassèrent les Juifs de la capitale de l'empire^, tantôt les y rappelèrent, ne firent que les mettre plus à portée de l'influence partout répandue du christianisme. » Tels furent sans doute les
humbles débuts de
^
^
la
chrétienté romaine'^.
mentionne expressément
Voyez XII, 4 et ss., etc. Voyez le Commentaire.
3
On
croit qu'elle contenait
environ vingt
membres vers la fin du règne d'Auguste. Josèphe, Ant., xvn, 11, 1, parle de huit mille mille
de Rome qui s'adjoignirent à une députaenvoyée auprès de l'empereur par leurs coreligionnaires de Jérusalem, après la mort Jui^'s
,
tion
d'Hérode. * Voyez Act.
Act.
^
Act. xviii, 2 (voyez les notes).
II, 10.
parfaitement loisible de supposer aussi que « des chrétiens doués de l'esprit d'évangélisation avaient travaillé k répandre la bonne nouvelle dans la capitale du monde », selon ce qui s'était passé à Autioche et ailleurs. Cf. ' Il est
Act. XI, 19 et
u,
7-11. Cicéron,
pro Flacco,
28,
ce fait.
5
sa.