DEUXIÈME EPITRE
DE SAINT PIERRE
INTRODUCTION 1« Les destinataires.
semblable
foi
»
—
L'épître est adressée
« à
ceux qui ont eu part à une
à celle des apôtres, c'est-à-dire à leurs coreligionnaires, aux chré-
De ces expressions, qui ont en apparence un caractère général, on a parconclu que la lettre a été composée pour toute la chrétienté. Mais le pas* sage III, i, dans lequel l'auteur, Simon Pierre, dit à ses lecteurs que cette épître est la deuxième qu'il leur envoie, suffit pour renverser ce sentiment il démontre, en efTet, de la façon la plus claire, que les destinataires ne diffèrent pas de ceux de la première épître. Il s'agit donc des chrétiens qui vivaient dans les cinq provinces d'Asie Mineure énumérées I Petr. r, 1. Rien, dans le corps de la lettre, ne montre que les destinataires ne sont pas les mêmes que ceux de la « prima tiens. fois
\
Pétri ». 2« L'authenticité et la canonicité^.
—
L'épître se donne dès le début comme l'œuvre de « Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ » (i, 4), et plusieurs passages confirment cette assertion de la manière la plus satisfaisante. L'auteur raconte, i, 14, que Jésus-Christ lui avait prédit sa mort prochaine, c& qui coïnciile très probablement avec Joan. xxi, 18-19; i, 16 et ss., il se rangé parmi les témoins oculaires de la transfiguration, et le récit vivant qu'il ftiit de ce prodige garantit par lui-même la vérité de son assertion; m, 15, il nomme saint Paul son « frère bien-aimé », c'est-à-dire son collègue dans l'apostolat^. Cette lettre contient des pensées identiques à celles de la première, de sorte que l'on peut parler à bon droit de « l'harmonie du sujet » notez en particulier l'importance attachée à l'avènement de Jésus-Christ '^, et la façon dont la religion chrétienne est présentée comme la réalisation des anciennes prophéties^. Elle suppose -lussi une connaissance parfaite de l'Ancien Teslament, qui y est fréquemment :
*
Pour
2
commentaires catholiques, voyez
19-100.
^
Comparez
aussi
ii,
20
et Matlli.
xi[,45j
14 et Matth. v, 27, etc. ^ Cf. I Petr. 1,7, 13, etc. et II Petr. III, 10 et ss. II,
Voyez Hundhausen, Der zweite PontifihalPetrus 1878, des Apoatelfuistes
<ichreiben D,
les
pages 630 et 663.
les
,
^
Comp.IPetr.i, 10-12
et II Petr.
i,
i,
19 20;
16;
m, 2»