PREMIÈRE ÉPITRE
DE SAINT JEAN
INTRODUCTION 1o
On démontre son
authenticité par des preuves
«
particulièrement fortes
».
y a d'abord la preuve historique, qui consiste dans les témoignages des anciens auteurs. L'épître à Diognète^ et la Didaché^ paraissent vraiment conIl
Le doute n'est pas possible avec saint Polycarpe, disciple de saint Jean, qui cite à peu près littéralement I Joan. IV, 3'^, non plus qu'avec Papias, cet autre disciple célèbre de l'apôtre, dont Eusèbe affirme^ qu'il « s'est servi de témoignages empruntés à la première épître de Jean ». Saint Irénée, qui avait été lui-même disciple de saint Polycarpe, cite plusieurs fois cet écrit ^, qu'il attribue en propres termes à « Jean, ». L'ancienne version disciple du Seigneur, qui a aussi composé l'évangile syriaque et l'Itala, qui datent l'une et l'autre du second siècle, le renferment tel que nous le possédons aujourd'hui. Vers la même date, la canon de Muratori le mentionne comme l'œuvre de saint Jean Tévangélisle. Clément d'Alexandrie**, Origène^ et son disciple Denys *^, Tertullien •*, saint Cyprien '^, etc., lui font des emprunts et l'attribuent formellement à l'apôtre bien-aimé. La tradition ne pouvait pas être plus explicite, ni plus unanime *^. La preuve intrinsèque, tirée de l'écrit lui-même, n'est pas moins frappante. Elle consiste surtout dans la parenté qui existe entre notre épître et lequatriènie tenir plusieurs citations indirectes de notre lettre.
'^
^
Pour
les
commentaires catholiques, voyez
Nous n'avons à ajouter, comme ouvrage spécial, que G. K. Mayer, Eommentar uber die Brie/e des Apostels Johannes, Vienne, 1851. 630.
la p.
X
^
Comp.
corap. I Joan. iv,
2
,
2
;
X,
&et
I
17; XI, 11 ot I
Il,
^
Ad
s
Hist.
^
Notamment
Phil,
et IV, 1-3.
eccl.,
9.
Joan. iv, 18 Joan. iv, 1.
;
x
,
6 et I Joan.
7.
m,
39.
les passages I
Joan.
ii,
18 et
ss.,
7
Adv.
eccl., V,
Eser.,
m,
16, 3;
comp. Eusèbe, Elst.
8.
Il, 15 et m, 4-5; Psedag., In Joan. xiii, 21, etc. ^*^ Dans Eusèbe, Hist. eccl., vu, 25.
®
Strom.,
m,
11.
9
^^
Scorp., 12; adv.
Marc,
v, 16. Il cite l'éiître
près de cinquante fois. *2 Ep. xxiii, 2. *^ « Ab universls ecclesiasticis eruditls vlris probatur, » dit saint Jérôme, de Vir. iU., 9.