Publications commerciales Postes Canada Enregistrement No. 40011270 365 Evans Avenue, Suite L10 Toronto, ON M8Z 1K2
L E S AVA N TAGE S DU M E N TOR AT C R É E R AV E C L A C OU L EU R PA N TON E DE L’A N N É E
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Les nouveaux produits coiffants, de soin, de coloration et pour ongles ! Plus, laissez-vous inspirer par la couleur Pantone de l’année et les dernières tendances coupe et coiffure !
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Le mentorat en 2022
Nous parlons avec des mentors chevronnés de l’importance d’améliorer les compétences de son équipe, et de l’incidence de cette pratique sur le succès de leur entreprise.
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I N S P I R AT I O N
Collections
Andrew Smith ; Siobhan Haug ; Guylaine Martel
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Sabrina Sorella
Découvrez comment cette gagnante du prix Maître styliste élite s’est inspirée de sa musique préférée pour créer une collection axée sur la texture qui a repoussé ses limites créatives.
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CONFIDENCES
AT M O S P H È R E
Qui est Ted Gibson, styliste des vedettes (et juge aux Contessas de 2021 !), et pourquoi a-t-il décidé d’ouvrir le premier salon intelligent du monde ?
Ce propriétaire de salon de Montréal, inspiré par les magazines et ses voyages, a créé une expérience de détente stellaire à son salon.
Étoile filante
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Faciliter la transition
Des propriétaires de salon nous disent comment ils s’adaptent aux directives et restrictions liées à la pandémie pour confier leurs clients à leur équipe, tout en augmentant les revenus.
Petit paradis
Duos d’enfer
Quels ont été les débuts des partenaires les plus en vue de l’industrie ? Nous demandons à des couples et des duos de famille comment ils collaborent et ce qu’ils ont appris les uns des autres.
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Atouts incontestables
Trois stylistes parlent de leur expérience du mentorat et de son incidence sur leur carrière.
SUR LA COUVERTURE : COIFFURE : ANDREW SMITH, ANDREW SMITH SALONS, R.-U., MAQUILLAGE : LOUISE LEREGO, STYLISME MODE : MAGDALENA JACOBS, PHOTO : RICHARD MILES salonmagazine.ca/fr / mars 2022 13
Salon Magazine ISSN 1489-7059, VOLUME 31, NUMÉRO 2 SALONMAGAZINE.CA/FR DIRECTRICE DE LA RÉDACTION Veronica Boodhan veronica@salonmagazine.ca
Bienvenue à cette édition —
DIRECTRICE ARTISTIQUE ADJOINTE Stephanie MacDonald Gallant stephanie@salonmagazine.ca COORDONNATRICE DE LA RÉDACTION Leen Blaibleh leen@salonmagazine.ca SPÉCIALISTE DES MÉDIAS SOCIAUX Shanice Romelus shanice@salonmagazine.ca TRADUCTION ET RÉVISION Nathalie Altman, Sami Chazonoff
CONSULTANTE Laura Dunphy laura@salonmagazine.ca CHARGÉ DE COMPTES PRINCIPAL Marc Gadbois marc@salonmagazine.ca COORDONNATRICE, VENTES ET RÉDACTION Lauren Farrugia lauren@salonmagazine.ca
Souffle printanier
Veronica Boodhan Directrice de la rédaction
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GESTIONNAIRE DU BUREAU Cathy Donaghy cathy@salonmagazine.ca ABONNEMENTS Adrian Holland helpdesk@subscriptions.salon DIRECTEUR GÉNÉRAL ET ÉDITEUR Tom Arkell tom@salonmagazine.ca
Salon Magazine 183 Bathurst Street Suite 202, Toronto, ON, M5T 2R7 T. 416.869.3131
Tarifs d’abonnement Canada 1 an (9 numéros) 40,00 $ plus taxes. 1 an (3 exemplaires de chacun des 9 numéros) 60,00 $ TPS comprise. Commandes canadiennes seulement; doivent être envoyées au même endroit. ÉTATS-UNIS 1 an (9 numéros) 50,00 $ US
CHANGEMENT D’ADRESSE Courriel : helpdesk@subscriptions.salon ou faites parvenir votre étiquette et votre nouvelle adresse à : Salon Magazine, 365 avenue Evans, Suite L10, Toronto, ON M8Z 1K2 Veuillez retourner le courrier non livrable à : Circulation Department, Salon Magazine, 365 avenue Evans, Suite L10, Toronto, ON M8Z 1K27
PHOTO : DOUG MCMILLAN ; COIFFURE ET MAQUILLAGE : DIANA CARREIRO
Le printemps est l’une de mes périodes préférées de l’année. Comme c’est la saison du changement, c’est une bonne occasion de revoir les choses. Que vous vouliez rafraîchir votre salon ou votre domicile, ou entreprendre un nouveau passe-temps, c’est le moment idéal de vous lancer. Chez Salon, l’un des changements les plus récents a été de repenser notre section Hommes pour créer Raccourcis, une zone où on donne des conseils et des trucs techniques sur la coupe, sans cibler un sexe particulier. Notre monde (et notre industrie) change, et nous devons tous suivre le rythme ; cette décision est un pas important dans la bonne direction en ce qui concerne l’inclusion. Notre point de mire sur le renouveau ne s’arrête pas là. Tout en continuant d’apporter des changements pour que le contenu et les images soient plus divers, nous recherchons constamment de nouvelles perspectives. N’hésitez pas à nous contacter sur les réseaux sociaux (ou à m’envoyer un courriel) si vous, ou quelqu’un que vous connaissez, avez une histoire à raconter ! En parlant de nouvelles perspectives, ce numéro est un appel à accroître les efforts pour aider la prochaine génération de stylistes. Dans Le mentorat en 2022 (p. 26), j’ai demandé aux principaux mentors de l’industrie comment ils ont réussi à encadrer leurs équipes tout en faisant évoluer leur entreprise. Dans Duos d’enfer (p. 30), certains des couples et des familles les plus connus de l’industrie nous racontent leurs débuts et comment la collaboration les a rendus encore plus forts. Certains salons canadiens font toujours face à des restrictions de capacité, et nous nous penchons sur les façons de tirer le maximum de la situation dans Faciliter la transition (p. 46), en donnant des conseils sur le transfert de clients à votre personnel pour augmenter les revenus du salon. Quel que soit ce que vous entreprenez cette saison, rappelez-vous que c’est une excellente occasion de réexaminer les choses. Après ces deux années difficiles, qui ne le ferait pas avec plaisir ?
DIRECTEUR DE PRODUCTION Alan Swinton production@salonmagazine.ca
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Carrefour Beauté — NOUVELLES
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18 salonmagazine.ca/fr / mars 2022
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N O U V E AU S O I N C U I R C H E V E L U
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Nouveau poste Henkel Canada a nommé Brian Ahrens nouveau directeur des ventes pour Joico, Zotos Professional, Authentic Beauty Concept et STMNT. Comptant plus de 35 ans d’expérience professionnelle en beauté, Brian a une solide expérience dans les ventes, le marketing et l’éducation. Il a travaillé en étroite collaboration avec les salons et les distributeurs dans ses postes de haute direction, de vente et de direction chez Aveda, Goldwell et plus récemment chez Revlon Professional Brands North America. Dans son nouveau rôle, Brian relèvera directement d’Amanda Belasco, vice-présidente de Henkel Beauty Care - Joico, Zotos et marques spécialisées.
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Voici des manucures audacieuses, aperçues sur les passerelles printemps-été 2022, pour inspirer vos créations sur les ongles de vos clients cette saison.
Bio Sculpture Lowanna, un lilas scintillant magique de la collection Dreamtime, est la couleur parfaite du printemps.
CND Une manucure bien printanière avec Violet Rays, un mauve foncé riche qui va faire tourner les têtes.
1 Sylvie Macmillan a créé, avec les produits CND, les ongles fabuleux du défilé de KNWLS à la London Fashion Week (LFW). 2 Ama Quashie a donné une note enjouée aux manucures minimalistes du défilé de Simone Rocha à la LFW, ajoutant aux ongles les lettres de la phrase « I want to brush her hair ». 3 Des ongles romantiques, aperçus au défilé de Markarian à la New York Fashion Week. Gina Edwards a créé des motifs floraux et des ongles vedettes à cœurs et pierres. 4 Pour le défilé de LaQuan Smith à la NYFW. Yukie Natori signe une manucure française modernisée à pointes noires sur base chair. 5 Jin Soon Choi a créé des lignes ondulées et
des formes noires sur une base chair pour le défilé de Peter Do à New York. 6 Les motifs animaliers avaient la vedette chez Rodarte à la NYFW. Julie Kandalec a créé ce motif de zèbre, agencé au maquillage. 7 Pour le défilé de Kim Shui Studio à la NYFW, Narina Chan a créé de longs ongles de couleur jade ornés de flocons d’or. 8 Nous adorons ces ongles carrés rose pâle du défilé de Sandy Liang. Mei Kawajiri a orné quelques ongles de mignonnes fleurs noires. 9 Avec les produits OPI, Alicia Torello a créé des manucures colorées inspirées des années 70, assorties à la collection fantaisiste du défilé de Alice + Olivia à New York. salonmagazine.ca/fr / mars 2022 21
DE LA COUPE BIXIE AUX COIFFURES INSPIRÉES DES ANNÉES 2000, DES EXPERTES NOUS PARLENT DES PRINCIPALES TENDANCES COIFFURE DE 2022.
Prévisions de l’année Depuis le début de la pandémie, il est devenu évident que les coupes plus longues, exigeant moins d’entretien, sont toujours populaires. Cependant, il semble que le vent pourrait enfin tourner. Selon les experts, les coupes shag et mulet, ainsi que les carrés plus courts et les coupes ultracourtes ne disparaîtront pas de sitôt. « En raison de la pandémie, les gens sortent moins, donc ils préfèrent une coiffure qui reste belle en poussant, comme les coupes shag et mulet, plus populaires en ce moment », explique Wan Wu, barbière au Tommy Gun’s Original Barbershop à Burnaby, BC. « Il est important de donner au client une coiffure qui reste belle s’il ne peut pas venir au salon souvent. »
Inspiration rétro
Alors que les coiffures comme les coupes shag et mulet sont toujours populaires, Kristin Rankin, styliste et propriétaire du Fox and Jane Salon à Toronto, dit que de plus en plus de gens recherchent des coiffures très texturées avec différentes longueurs. « Les années 90 ont une forte influence en ce moment, affirme Kristin. Je ne pense pas que cela va disparaître ; les différentes longueurs sont vraiment tendance en ce moment. Par exemple, une coupe très courte, une mini-coupe mulet ou encore une coupe pixie ou shag longue. Je pense que tout est permis en ce moment. J’ai remarqué beaucoup de mouvement, des cheveux désordonnés style années 90, surtout pour les cheveux frisés. Les boucles et les cheveux d’aspect naturel, très populaires en ce moment, ne disparaîtront pas de sitôt. » Selon MJ Déziel, directrice création et fondatrice du studio APART de Montréal, plus de filles de la génération Z veulent essayer des coiffures plus courtes et plus de garçons optent pour des coupes plus longues. « C’est tout un virage quand une fille qui avait l’habitude de porter un balayage veut soudainement essayer une coupe différente, dit-elle. Cela me dit que les gens sont plus ouverts et prêts à 22 salonmagazine.ca/fr / mars 2022
s’exprimer davantage par leur coiffure. Je ne pense pas qu’il y ait une coupe spécifique qui revienne, mais il y a une tendance années 1990 et on adopte beaucoup l’esthétique des années 2000. » Comme les textures plus naturelles caractérisent les coiffures des années 1990 et 2000, il y a beaucoup plus de mouvement et de volume. Pour savoir quels coiffures, produits et routines recommander, il faut une consultation approfondie. « Je veux savoir ce que les clients aiment et n’aiment pas à propos de leurs cheveux », poursuit MJ, qui recommande de poser des questions sur le style de vie du client, sa routine matinale de coiffure et les produits qu’il emploie, qui permettront de déterminer si la coiffure que le client demande convient à sa routine quotidienne. Kristin dit qu’il est important de rappeler aux clients quand revenir au salon, pour la simple raison que si un client veut obtenir un certain look, il doit revenir pour recréer la forme d’origine qu’il veut. « Au cours des cinq dernières années, en particulier grâce aux médias sociaux, c’est devenu une énorme tendance de s’assurer d’éduquer ses clients sur tout, du prix qu’ils paient à ce qu’il faut pour que leurs cheveux aient un certain aspect, affirme Kristin. J’ai eu entendu tellement de clients dire : “ Je veux cette coupe de cheveux-là, mais je ne veux pas l’entretenir. ” Et je réponds toujours : “ Je peux vous la faire, mais si vous ne l’entretenez pas quotidiennement, elle n’aura jamais cet aspect-là. ” J’essaie d’éduquer mes clients autant que possible parce que je ne veux pas qu’un client déteste une coiffure qu’il aimait au salon parce qu’il ne sait pas comment la refaire. »
Un mariage heureux
Alors que les salons continuent de rester ouverts au pays, les coiffures plus courtes sont de plus en
CONSEIL DE PRO UTILISEZ UN SPRAY AU SEL DE MER AVANT DE SÉCHER AU DIFFUSEUR POUR REHAUSSER LA TEXTURE NATURELLE DES CHEVEUX.
TEXTE : LEEN BLAIBLEH, PHOTOS : COIFFURE : FINALISTE, CONTESSAS DE 2022, STYLISTE HOMMES, WAN WU, TOMMY GUN’S ORIGINAL BARBERSHOP, BURNABY, BC ; MAQUILLAGE : JOCELYN YANIV, STYLISME MODE : SARAH PRATO ET WAN WU, PHOTO : MAT LO ; COIFFURE : PIERRE GINSBURG POUR REVLON PROFESSIONAL, MAQUILLAGE : JULIETTE ROUTIER, PHOTO : JORIS GONIN POUR PRIVILÈGE COIFFURE ; VAPORISATEUR DE KOMKRIT NOENPOEMPISUT, NOUNPROJECT.COM
Carrefour Beauté — RACCOURCIS
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plus demandées, comme la nouvelle coupe bixie, qui combine deux des coiffures courtes les plus populaires : le carré et la coupe pixie. Selon MJ, la coupe bixie est en voie de devenir la prochaine coiffure classique. « C’est une coupe d’une seule longueur, très texturée, avec un élément qui encadre le visage sur le dessus, révèle-telle. C’est comme une coupe pixie longue. Il y a beaucoup de formes fortes et elle est très travaillée, avec plus de texture et d’attention à la forme de la silhouette plutôt qu’une coupe de précision. Elle nécessite un peu plus d’entretien, en termes de fréquence des visites au salon, parce que la forme disparaît après deux mois. » « S’il y a une frange, ça va nécessiter encore plus d’entretien, ajoute-t-elle. Lorsque les couches du dessus ne sont plus sur le dessus et qu’elles tombent sur le côté, par exemple, ça change toute la coupe. Dès qu’il y a des dégradés et des coupes plus courtes, il faut un certain entretien. » Pour la coupe bixie, Kristin suggère d’utiliser un rasoir pour ajouter de la texture et donner à la coupe plus de mouvement et de polyvalence. « Les coupes au rasoir restent superbes en poussant. Traditionnellement, on dit qu’il faut rafraîchir cette coupe-là toutes les huit à dix semaines, mais je pense qu’elle peut durer de 10 à 12 semaines. Ensuite, le client devrait revenir pour la faire raccourcir et refaçonner. » La coupe bixie est considérée comme plus polyvalente en raison des différentes façons dont elle peut être réalisée. « Peu importe votre sexe ou la façon dont vous vous identifiez, vous pouvez porter cette coupe-là. Elle est très androgyne, affirme Kristin. Je crois vraiment que les coupes n’ont pas de sexe. N’importe qui devrait pouvoir porter n’importe quoi, et je vois qu’elle irait vraiment à n’importe qui. Elle flatte beaucoup de formes de visage différentes. »
La permanente, un atout Pour améliorer la texture ou en ajouter, la permanente moderne est une excellente solution.
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Dans la permanente moderne, les côtés restent courts, et les boucles du dessus ont beaucoup de corps et de texture. Avec ses multiples variations, telles qu’avec une frange ou un dégradé, les possibilités sont infinies.
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Selon Wan Wu, gagnante canadienne de 2021 du All-Star Challenge de American Crew, de plus en plus d’hommes aux cheveux raides s’intéressent aux permanentes. « Ils ont toujours eu les cheveux raides, et s’ils veulent avoir les cheveux ondulés ou bouclés, ils doivent utiliser des outils coiffants. Mais une permanente peut durer des mois. Elle endommage moins leurs cheveux que l’utilisation quotidienne d’outils chauffants, et elle leur permet d’épargner beaucoup de temps le matin pour se coiffer, aussi. »
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Bien que la permanente nécessite toujours des visites régulières au salon pour maintenir sa forme, il est moins difficile de la coiffer à la maison, car il faut seulement quelques produits pour améliorer la texture. En fait, Wan dit que beaucoup d’hommes apprennent à coiffer les cheveux bouclés (ou permanentés) en regardant des vidéos sur TikTok !
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Carrefour Beauté — COLORATION
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LAISSEZ-VOUS INSPIRER PAR LA COULEUR PANTONE DE L’ANNÉE, VERY PERI, GRÂCE AUX CONSEILS D’EXPERTES SUR CETTE NUANCE BLEU-VIOLET POLYVALENTE.
Irrésistible La couleur Pantone de l’année de 2022, Very Peri, est un mélange tout à fait unique et inspirant de bleu et de nuances violet-rouge. « Je l’aime parce qu’elle est très apaisante », dit Alex Coughlan, coloriste d’Edmonton et membre de la #SKPCanSquad de Schwarzkopf Professional. « On s'éloigne des couleurs fluo et on revient à plus de couleurs calmantes et placides. » Estompée ou saturée Comme Very Peri peut être portée comme couleur pastel ou plus vibrante (ou quelque part entre les deux), elle est plus facile à porter que certaines des couleurs précédentes de Pantone. De plus, c’est un ton plus froid, qui semble faire un retour après les teintes plus chaudes des dernières années. « J’aime qu’elle convienne à la plupart des teints. Elle est douce mais ne passe pas inaperçue », déclare Regan Wasson, coloriste d’Ottawa lauréate du prix Canadian TrendVision Color Artist de 2021 de Wella. « Elle est très jolie avec les teints très pâles, qui sont souvent difficiles à marier aux couleurs vives. » Pour déterminer l’intensité de la couleur, une consultation approfondie sur le style de vie et l’engagement du client et l’entretien est essentielle. « Le mode de vie est super important ;
tout le monde ne peut pas arborer une chevelure de couleur vive, donc je recommande une teinte pastel, confie Alex. Elle ne dure pas plus de quatre semaines, mais les violets pastel restent magnifiques en pâlissant. Ils neutralisent presque les cheveux en s’estompant parce qu’ils ont des nuances neutralisantes. » « Il est important de parler de l’entretien à vos clients lors de la consultation », ajoute Alann Sluser, artiste créative Oligo Professionnel. « lls doivent comprendre que cette couleur n’est pas très durable, il faut donc la faire nuancer et rafraîchir un peu plus souvent afin qu'elle reste belle. » La technique, essentielle Comme coloration complète, balayage, mèches entourant le visage ou même blocs de couleur audacieux, Very Peri peut être utilisée de multiples façons, selon le style de vie, le budget et le niveau d’engagement de votre client. « Pour moi, “ moins, c’est plus ” quant aux touches de cette couleur, révèle Regan. C’est un bon contraste pour les couleurs sombres ; on laisse une profondeur naturelle, donc elle ressort vraiment. Si la chevelure est de niveau naturel trois, on ne pourra probablement pas obtenir le niveau nécessaire sur toute la tête, il est donc préférable de se concentrer sur de petites mèches. Il
« AVEC TOUT CE QUI SE PASSE DANS LE MONDE, NOUS AVONS JUSTE BESOIN D’UN PEU DE PLAISIR ET CETTE COULEUR DONNE UN AIR FANTAISISTE AUX CHEVEUX. » — ALANN SLUSER, ARTISTE CRÉATION, OLIGO PROFESSIONNEL 24 salonmagazine.ca/fr / mars 2022
CONSEIL DE PRO LES CLIENTS DOIVENT S’ATTENDRE À REVENIR AU SALON TOUTES LES QUATRE À SIX SEMAINES (OU ENTRE LEURS RENDEZ-VOUS RÉGULIERS) POUR FAIRE RAFRAÎCHIR LEUR COULEUR.
faut tout simplement veiller à ce que ces mèches soient le plus pâles possible. ». « Il pourrait simplement s’agir de mèches pâles ou d’une touche de couleur dans la zone de repousse », ajoute Alann, qui dit qu’elle songe également à ajouter des rallonges pour donner au client une meilleure idée du ton sans qu’il ait à s’engager complètement. Pour quelque chose d’un peu plus évident, les mèches qui encadrent le visage (ou « auréole ») sont une touche amusante de couleur. « J’aime beaucoup l’auréole en ce moment. On l’applique autour de la racine des cheveux et en dessous pour qu’elle soit dissimulée », explique Regan. « On peut créer des mèches autour du visage avec des racines estompées pour qu’il y ait un peu de cette couleur-là à ces endroits, poursuit Alann. J’ai des clients aux cheveux gris ou blancs et on met un peu de la couleur à leur ligne de repousse. » Pour quelque chose de plus audacieux, les techniques de blocs de couleur sont une excellente option, parfaite pour les nuances telles que Very Peri, de dire Alann.
TEXTE : VERONICA BOODHAN, PHOTOS : COIFFURE : ANDREW SMITH, ANDREW SMITH SALONS, R.-U., MAQUILLAGE : LOUISE LEREGO, STYLISME MODE : MAGDALENA JACOBS, PHOTO : RICHARD MILES, COIFFURE : SAFY BURTON, SAFY B'S SALON, R.-U., MAQUILLAGE : OLIVIA TODD, PHOTO : DAVID GREENSMITH, CALENDRIER DE ASTOE, NOUNPROJECT.COM, GETTY STOCK, COMPTE-GOUTTES DE AGNI, NOUNPROJECT.COM
Que votre client préfère faire colorer sa chevelure entière ou essayer la tendance avec quelques mèches, il est important d’éclaircir les cheveux au niveau approprié — 9 ou 10 — et de les tonifier pour neutraliser les tons chauds avant d’appliquer la couleur. « Chaque fois que j’éclaircis pour obtenir ces types de tons, je pâlis jusqu’à ce que le pigment sous-jacent soit jaune pâle, puis je nuance pour éliminer le jaune
qui reste, jusqu’à la nuance de Very Peri, explique Alann. Je veux juste m’assurer qu’il n’y a pas de jaune qui pourrait absorber une partie du pigment violet. Le joli ton Very Peri pourrait être mat si on ne fait pas de nuançage préalable. » Lors de l’éclaircissage, Alann recommande de travailler par très petites sections et de s’assurer que les cheveux sont entièrement saturés d’éclaircissant. « Lorsque j’essaie de créer des niveaux ultra-pâles dans les cheveux afin de nuancer, je fais très attention au rapport de mélange de mes éclaircissants, pour qu’il soit uniforme sur toute la tête, dit-elle. Si je fais une tête complète, je vais parfois mélanger un nouveau lot cinq fois, alors je mélange quelques petits lots, mais je les mélange plus souvent, juste pour garder l’éclaircissant à des niveaux optimaux et m’assurer qu’il soit uniforme. » Bien que l’éclaircissage soit un élément clé de la création de la couleur Very Peri, le nuançage est encore plus important. « Si on met cette couleur directement sur les cheveux éclaircis — jaunes — ça va affecter le résultat, parce qu’il y a encore du jaune dans les cheveux, explique Regan. Ou si les cheveux sont orange, on se retrouve avec des cheveux verts si on met quelque chose comme Very Peri dessus, parce qu’on met du bleu sur de l’orange. La couleur de base doit être pure. C’est comme quand on peinture : il faut un mur blanc. »
LE SAVIEZ-VOUS ? Pour la première fois de l’histoire de la couleur de l’année, le Pantone Color Institute a créé une nouvelle couleur comme « symbole de l'air du temps et de la transition que nous traversons. Alors que la société continue de reconnaître la couleur comme forme essentielle de communication et d'expression, la complexité de cette nouvelle teinte met en évidence l'étendue des possibilités qui s'offrent à nous. »
CONSEIL DE PRO POUR ENTRETENIR LA COULEUR, ENVISAGEZ D’AJOUTER DES COLORANTS DIRECTS AU REVITALISANT POUR LA MAISON POUR PRÉSERVER LA VIVACITÉ ET LA BRILLANCE.
PRODUITS DE PRÉDILECTION
Chroma ID Intense Bonding Color Masks de Schwarzkopf Professional Ces masques de coloration semipermanente peuvent être personnalisés et dilués avec le Clear Bonding Color Mask pour obtenir des couleurs pastel.
Color Fresh Create de Wella Offertes en Ultra Purple, Pure Violet et New Blue, ces colorations semipermanentes peuvent servir à créer des tons vifs ou être estompées avec l’additif Tomorrow Clear.
Série violet luxuriant Calura de Oligo Cette coloration permanente double violet est offerte en quatre nuances audacieuses aux tons vifs et froids.
salonmagazine.ca/fr / mars 2022 25
LE MENTORAT EN 2022 Il faut temps et patience pour aider son équipe à approfondir ses compétences, mais les avantages sont indéniables. Découvrez comment ces mentors renforcent leurs équipes et leurs entreprises en transmettant leurs connaissances. PAR VERONICA BOODHAN
Pour la plupart des stylistes, la période entre l’obtention du diplôme et le premier client est essentielle pour acquérir les compétences techniques et la confiance nécessaires à une carrière longue et prospère. Cependant, selon le salon où ils choisissent de travailler, ils peuvent avoir l’impression d’avoir été catapultés dans l’industrie trop vite, ou d’être réduits à effectuer des tâches banales sans être adéquatement guidés et aidés pour peaufiner leurs compétences. « Dans l’industrie, les débuts sont très difficiles. Je connais peu d’industries où, après une ou deux années d’études, on gagne souvent à peine plus que le salaire minimum », déclare Heidi Kenney, coloriste primée aux prix Contessa et propriétaire du Heidi Kenney 26 salonmagazine.ca/fr / mars 2022
Hair Studio & Spa, à Yarmouth, en Nouvelle-Écosse. On peut gagner beaucoup d’argent ou non dans l’industrie, donc quand je parle aux étudiants dans les écoles de beauté, je leur dis que, même si on les paie moins, il faut aller au salon où se trouve le meilleur mentor. »
Heidi comprend ce que vivent les nombreux stylistes qui ont du mal à trouver le mentor dont ils ont besoin, parce qu’elle se souvient d’avoir cherché des mentors à ses débuts dans l’industrie. « Dans mon premier emploi, je n’étais pas bien encadrée, donc je faisais beaucoup d’erreurs. C’est pour cette raison que, pour moi, l’éducation et le mentorat sont si importants, ajoutet-elle. J’ai commencé à chercher des mentors, ce que je fais toujours. Je voyage et je rencontre des gens qui ont été mes mentors, et je leur demande encore leur opinion et leur aide. Je pense qu’on devrait constamment le faire. » « Dans ma jeunesse, je cherchais des gens qui pouvaient m’inspirer et m’aider à progresser », raconte Edwin Johnston, propriétaire lauréat de nombreux prix de Cutting Room Creative, à Nanaimo, BC, et membre de l’équipe artistique mondiale de KMS. « Souvent, il faut les trouver soi-même. »
PHOTOS: GETTY STOCK, TÉLÉPHONE DE CLICKHAN, NOUNPROJECT.COM
Un départ solide
T Le saviezvous ?
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CONSEIL DE PRO MÊME SI LE SALON QUI VOUS INTÉRESSE N’EMBAUCHE PAS (OU N’OFFRE PAS D’APPRENTISSAGE), EXPRIMEZ QUAND MÊME VOTRE INTÉRÊT, CE QUI AUGMENTERA LES CHANCES QUE LE SALON COMMUNIQUE AVEC VOUS LORSQU’IL Y AURA DES DÉBOUCHÉS.
Edwin travaille avec son épouse, Fiona, pour encadrer l’équipe de son salon. Il existe un programme de formation que tous les employés doivent terminer en un an (la plupart y parviennent en six mois) avant de pouvoir faire des coupes ou de la coloration au salon. « Tout ce que nous faisons concerne la formation et l’encadrement de notre équipe, explique-t-il. Dans notre système de coupe, nous enseignons 14 techniques. Il
Bien des salons (comme ceux de Daniel, Heidi, Edwin et Chad) offrent un mentorat pour les compétences en coiffure, et pour les séances photos et les prix Contessa !
y a une démonstration, puis une composante pratique, et ensuite, ils font eux-mêmes un essai sur leur propre mannequin. Ça représente trois façons d’apprendre : en observant, en écoutant, puis en mettant en pratique. Ensuite, ils passent à la technique suivante. Sinon, ils recommencent, puis ils rattrapent le reste du groupe.
« LE MENTORAT A TOUJOURS ÉTÉ TRÈS IMPORTANT, MAIS IL L’EST ENCORE PLUS EN CE MOMENT, PARCE QU’IL DONNE UN SENTIMENT D’APPARTENANCE. LE FAIT D’AVOIR UN BUT ET DE PROGRESSER GRÂCE À UNE FORMATION DONNE À NOTRE ÉQUIPE UN SENTIMENT DE RÉUSSITE ET DE CROISSANCE. » — CHAD TAYLOR, COPROPRIÉTAIRE, MOODS HAIR SALON, VANCOUVER
Ce n’est pas facile, mais l’idée est d’améliorer leurs compétences et de renforcer leur mentalité pour qu’ils soient compétents, donc lorsqu’ils s’occupent des clients, ils peuvent les fidéliser et élargir leur clientèle. » « Nous voulons que les gens aient du succès lors de leur première coupe pour un client, et que leur expérience soit positive, ajoute Edwin. Sinon, ils vont devenir frustrés et abandonner l’industrie, ce qui peut malheureusement se produire. Ce qui importe, c’est de les motiver tous les jours, de garder leur intérêt et de les encadrer encore plus. Il faut leur enseigner des compétences, puis croire qu’ils vont être capables d’évoluer et d’aider à fidéliser le nombre de personnes qui viennent à votre salon. » Au Moods Hair Salon de Vancouver, Chad Taylor, copropriétaire, offre également un programme de mentorat, non seulement aux apprentis, mais également aux stylistes et à la direction. « Nous encourageons le mentorat à tous les niveaux pour créer une culture uniforme pour notre équipe et nos invités, révèle-t-il. Le mentorat favorise une culture d’apprentissage et de croissance et attire des gens du même esprit dans notre équipe. Ç’a été une façon importante de recruter et de conserver notre personnel au fil des ans. » « Nous avons créé un programme éducatif qui comprend des cours hebdomadaires avec de vrais mannequins, pour que nos apprentis puissent renforcer leurs compétences et faire avancer leur carrière, dit Chad. Nous approfondissons les leçons de base qu’ils ont apprises. Nous offrons à chaque styliste qui se joint à l’équipe, peu importe son expérience dans l’industrie, des cours personnalisés ➤ salonmagazine.ca/fr / mars 2022 27
– HEIDI KENNEY, PROPRIÉTAIRE, HEIDI KENNEY HAIR STUDIO & SPA, YARMOUTH, NOUVELLE-ÉCOSSE pendant six mois pour qu’il acquière les compétences qui définissent un styliste du salon Moods. » Au salon de Heidi, les nouveaux stylistes travaillent à ses côtés pendant trois mois, pour observer et aider dans tout, du lavage des cheveux aux papillotes et au séchage. « Il n’y a pas de programme fixe, mais ils doivent quand même franchir certaines étapes, explique-t-elle. Au début, ils veulent peut-être que je reformule tout pour eux, mais quand je sais qu’ils en sont capables, je leur demande de venir me montrer leur formule de couleur s’ils ont
des doutes, puis je l’approuve ou j’y ajoute quelque chose, au lieu de toujours leur fournir toutes les réponses. Ils doivent montrer qu’ils sont capables de réfléchir, et il faut espérer leur avoir enseigné tout ce dont ils ont besoin pour prendre les bonnes décisions. »
Montrer l’exemple
Daniel Benoît, maître styliste et copropriétaire du Salon Pure à Montréal, aide non seulement à encadrer son personnel, mais il enseigne aussi ailleurs qu’au salon. « Je donne des cours presque toutes les fins de semaine, révèle-t-il. Il y
a parfois dix personnes, parfois une seule, selon ce qu’elles recherchent. J’adore enseigner ; c’est mon expertise. J’ai beaucoup de chance : certaines personnes viennent me voir tous les six mois depuis 25 ans. Ça me rend très heureux. » Quand on enseigne depuis aussi longtemps, souligne Daniel, il est important de continuer d’améliorer son art, aussi. « Si j’enseignais les mêmes techniques chaque fois, les gens ne paieraient pas, affirme-t-il. Je ne pense pas qu’une personne qui travaille tout simplement derrière un fauteuil puisse
Le mentorat pour tous Matrix a lancé Mentor.Me For All, un nouveau programme qui rend l’éducation plus accessible aux stylistes et étudiants du Canada et du monde entier. En partenariat avec certains des meilleurs artistes internationaux de la marque, comme Philip Wolff et Michelle O’Connor, Matrix propose, via Zoom, cinq cours de deux heures gratuits et ouverts à tous, peu importe leur marque d’affiliation ou leur niveau de compétence. Les cours porteront sur une gamme de sujets, comme la coupe et le travail avec une gamme de textures de cheveux, offrant une expérience diversifiée et inclusive. Le plus ? Les participants peuvent apprendre confortablement à la maison et à leur rythme, car chaque cours sera enregistré et restera accessible pour les participants après la fin de la session. Surveillez SalonMagazine.ca pour plus d’information.
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enseigner sans apprendre quelque chose de nouveau, donc je me pousse à apprendre quelque chose de nouveau chaque saison. » « Il est important de faire venir une personne très qualifiée pour amener l’équipe au niveau suivant, poursuit Daniel. Essayez des techniques ensemble ! Si vous voulez vraiment enseigner, vous devez apprendre quelque chose de nouveau. » Chad cherche toujours des occasions de faire venir des mentors et des stylistes célèbres au salon pour enseigner à son équipe du Moods Hair Salon. « C’est incroyablement inspirant pour nous d’apprendre de nouvelles compétences en coiffure d’eux, et parfois, chose la plus importante, d’apprendre comment ils dirigent leur équipe, dans les coulisses des semaines de mode, à un événement éducatif de l’industrie ou en classe », dit-il, ajoutant que le mentorat a des avantages non seulement pour l’équipe, mais également pour lui à titre de mentor. « Je sens vraiment que le fait d’encadrer notre équipe m’a beaucoup appris. Quand il faut enseigner ses compétences à quelqu’un, ça renforce ses raisons de le faire, d’une certaine manière. Quand j’entends d’autres stylistes enseigner les mêmes compétences à nos apprentis, ça me donne une autre perspective et un autre langage pour l’expliquer plus tard. »
CONSEIL DE PRO SI UN PROPRIÉTAIRE NE VEUT PAS FAIRE VENIR UNE AUTRE PERSONNE COMME MENTOR À SON SALON (OU NE PEUT SE LE PERMETTRE), DANIEL RECOMMANDE D’ALLER APPRENDRE DE NOUVELLES COMPÉTENCES, QUE VOUS POURREZ ENSEIGNER À VOTRE ÉQUIPE.
PHOTOS: GETTY STOCK, COUTEAU SUISSE DE FRAN COUTO, NOUNPROJECT.COM, CONVERSATION DE DAVID KHAI, NOUNPROJECT.COM
« SI VOUS EXCELLEZ DANS QUELQUE CHOSE, ENSEIGNEZ-LE. ÇA AMÉLIORE L’INDUSTRIE ET C’EST TRÈS GRATIFIANT. LE MENTORAT EST MA FAÇON DE DONNER EN RETOUR. »
Mentorat 101 Ce qu’il faut savoir si on veut devenir mentor. « Avant la pandémie, nous allions à l’école de beauté locale pour parler aux étudiants et passer l’après-midi à leur montrer les diverses possibilités qu’offre la coiffure comme carrière. C’est un élément important de ce qui permet de se distinguer des autres salons, parce qu’on est allé parler à ces jeunes-là. » — Edwin Johnston « Si j’enseigne à des étudiants ou à des débutants, je ne veux pas plus de huit personnes par cours. Je veux un petit groupe pour pouvoir apprendre à les connaître. Si les personnes sont plus avancées, j’en accepte 10 ou 12 par cours, selon ce qu’elles recherchent. » — Daniel Benoît « Si vous êtes propriétaire de salon mais que vous n’avez pas le temps d’offrir un mentorat, espérez que quelqu’un qui travaille pour vous (ou tous vos stylistes expérimentés) accepte d’être mentor, parce que lorsque tout le monde est compétent et fait de l’excellent travail, ça améliore toute l’industrie. » — Heidi Kenney « Le mentorat exige un engagement de la part du mentor et du mentoré. C’est une occasion d’échanger des idées et d’apprendre l’un de l’autre. Mettez votre égo de côté. Songez aux gens qui vous ont inspiré, et à ce qui, dans leur façon de faire, vous a rejoint. Le mentorat, c’est plus que de transmettre des compétences : il faut laisser son élève adapter ces connaissances-là et se les approprier. Outre les compétences en coiffure, le mentorat comprend le leadership, la résolution des problèmes et les compétences en service à la clientèle. » — Chad Taylor « Il est essentiel que les communications soient ouvertes. Sinon, les systèmes que vous avez importent peu. Si vous ne dites pas tous les jours comment les choses vont se passer, vous allez échouer. Il doit y avoir des rencontres hebdomadaires et des communications ouvertes. Les gens doivent savoir ce qu’on attend d’eux. Et quand les gens font du bon travail, il faut également le dire. Il n’y a rien de mieux que de le dire à l’équipe et de le célébrer. » — Edwin Johnston
Les avantages, supérieurs aux risques
Le mentorat exige beaucoup de temps et un investissement important, mais ses avantages l’emportent sur les risques. En plus d’élargir les compétences de votre équipe pour pouvoir accueillir plus de clients, il peut aider à fidéliser les clients, à vendre des produits de détail et plus encore. « Pour faire croître votre entreprise grâce à des gens du même esprit, il faut résolument songer au mentorat, affirme Edwin. Ça va dans les deux sens : la personne doit être prête à apprendre et à envisager les choses différemment. Le mentorat est une façon d’ouvrir son esprit pour examiner les différentes possibilités, que ce soit pour une mise en plis ou une coupe, pour parler aux gens, pour recommander ou utiliser un produit. On peut encadrer une personne de bien des façons. » Un autre défi pour les nouveaux stylistes est de trouver et fidéliser des clients. « En coiffure, le réseautage est essentiel. Les clients n’apparaissent pas comme
par magie. Il faut montrer aux gens comment trouver des clients, aborder une personne et lui remettre sa carte professionnelle. Les aider à préparer des mini-scripts pour qu’ils aient l’air professionnels et confiants, poursuit Edwin. Certaines personnes en sont incapables. Si vous êtes incapable de communiquer et de vous vendre, il va être difficile de trouver des gens qui veulent venir vous voir. » Pour ceux qui veulent confier leurs clients à leur personnel, le mentorat est une excellente façon de faciliter la transition. « En veillant à ce que mes stylistes soient bien encadrés, ça me donne une garantie pour le moment où je veux confier mes clients à d’autres
stylistes, révèle Heidi. Le mentorat vaut chaque minute qu’on investit dans son personnel ; en retour, il sera loyal, et ça sera avantageux sur le plan financier, parce qu’il y aura du travail. » « Les clients aiment apprendre que vous êtes éducateur, ce qui leur donne confiance en votre compréhension de votre art, ajoute Chad. Si vous prenez le temps d’encadrer les stylistes pour un éventail de compétences, ils peuvent recevoir plus de clients pendant la journée. Ils peuvent partager le travail avec leurs collègues, donc nous respectons l’horaire et les clients passent moins de temps au salon, ce qui profite à tout le monde. »
Ce qu’il faut rechercher CONSEIL DE PRO BIEN DES NOUVEAUX STYLISTES PENSENT QUE LES MÉDIAS SOCIAUX SONT LA PLATEFORME DE CHOIX POUR TROUVER DES CLIENTS, MAIS SELON EDWIN, UNE MÉTHODE PLUS PERSONNELLE, COMME DES RENCONTRES EN PERSONNE, DES COURRIELS OU DES APPELS TÉLÉPHONIQUES, OU ENCORE DES RECOMMANDATIONS, SONT TOUJOURS DES MANIÈRES EFFICACES DE BÂTIR SA CLIENTÈLE.
En plus d’encadrer son équipe, Heidi Kenney, une éducatrice Matrix, a récemment enseigné à un groupe de 10 personnes (de propriétaires de salon à locataires de kiosques) dans le cadre de Mentor.Me, un programme de mentorat de la marque pour les stylistes et les étudiants qui comprend sept cours. Voici ses trois principaux conseils pour trouver un mentor. Y mettre le temps
Être proactif
Pas si vite
« Bien des gens choisissent un salon sans rendez-vous parce que ce sont d’excellents endroits pour bâtir sa clientèle ; ils ne perdent pas de temps à attendre les clients qui ont un rendez-vous. Mais ces salons-là n’offrent pas forcément le meilleur mentorat. Il faut savoir ce qu’on veut. Mais je dis toujours aux gens de commencer par trouver un mentor. »
« Qu’il s’agisse d’étudiants qui veulent devenir apprentis ou de nouveaux stylistes en quête d’un premier emploi, il est toujours sage de demander si le salon offre un mentorat. Quand on termine ses études, on a des connaissances limitées. On a le droit de poser cette questionlà lors d’une entrevue pour savoir de quel type d’environnement il s’agit. »
« Bien des gens, après leurs études, louent un kiosque ou ouvrent un petit salon à la maison, sans être encadré par un mentor, ce qui produit beaucoup d’échecs, et ils n’ont aucune ressource pour régler le problème. On fait tous des erreurs, mais il est primordial d’avoir un mentor pour apprendre à les corriger, ou une personne qui peut vous aider pour que vous soyez plus confiant et n’ayez pas peur d’essayer de nouvelles choses. »
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Duos d’enfer Des couples vedettes aux frères et sœurs superstars, nous jasons avec quelques « complices » de l’industrie pour voir comment la collaboration les a menés au succès, au travail comme dans la vie. TEXTE LEEN BLAIBLEH ET LAUREN FARRUGIA
Blushes, Ottawa Gagnants de nombreux prix, Silas et Dorothy Tsang sont ensemble depuis 35 ans. Après avoir émigré au Canada de Hong Kong, ils ont travaillé ensemble dans quelques salons avant de décider d’ouvrir le leur, Blushes, qu’ils exploitent depuis plus de 20 ans. Le couple révèle son secret pour réussir à travailler ensemble et à compétitionner avec (et contre) l’autre.
Depuis le secondaire
En couple depuis 1987, ils se sont rencontrés au secondaire à Hong Kong. Maintenant, en plus de gérer un salon et de compétitionner ensemble, le couple a deux enfants qui travaillent à l’obtention de leurs doctorats scientifiques mais qui prêtent encore main forte lors des séances photo de leurs parents. « Ils sont très créatifs, affirme Dorothy. Si la séance photo est à l’étranger, ils viennent souvent avec nous et leur présence est vraiment utile. »
Mieux ensemble
Alors l’emploi du temps des Tsang au salon est chargé, ils prennent toujours le temps d’exprimer leur créativité dans des séances photo et lors de compétitions, comme les prix Contessa. Ils travaillent souvent à leurs dossiers ensemble, mais de temps à autre,
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leurs avis diffèrent. « Nous avons des opinions différentes, mais nous finissons toujours par trouver une solution », dit Silas. « Silas est perfectionniste, donc ça peut causer beaucoup de disputes, mais en fin de compte, il faut laisser tomber, déclare Dorothy. S’il y a un désaccord entre nous, nous le laissons au salon. » « Silas fait les coupes, et moi, la coloration, alors je le laisse prendre les devants, parce que j’aime vraiment l’appuyer, ajoute-t-elle. La communication avec votre partenaire, la confiance et le respect sont très importants. »
Les contraires s’attirent
Quant à leurs personnalités, Silas a appris à être d’humeur plus égale
Le saviezvous ? Bien qu’ils aient tous deux remporté plusieurs prix et soient sous les projecteurs depuis longtemps, Silas et Dorothy sont des gens très timides et tranquilles. Il n’est pas facile pour eux de parler en public et de faire des présentations.
grâce à sa femme. « Dorothy est très décontractée et calme, révèle-t-il. Elle se soucie vraiment des gens. » Dorothy dit avoir beaucoup appris de son mari au fil des ans, surtout pour faire évoluer l’art de la coiffure. « Silas m’a inspirée et motivée à me lancer en coiffure, raconte-t-elle. J’aime apprendre en observant et en posant des questions. Il m’a beaucoup encouragée. »
« C’EST AGRÉABLE DE TRAVAILLER AVEC SON PARTENAIRE, PARCE QUE S’IL Y A UN PROBLÈME, QUELQU’UN VOUS SOUTIENT. VOUS POUVEZ VOUS RELEVER L’UN L’AUTRE ET VOUS ENTRAIDER. » – SILAS TSANG
PHOTOS : SILAS ET DOROTHHY TSANG, JAMIE MANN, DAVID ET MARILYN VENDITTELLI
Silas et Dorothy Tsang
Michael Gibson et Calvyn Cass Brush Salon, Vancouver L’inspiration, la créativité et la passion pour la beauté sont quelques-unes des choses que Michael Gibson et Calvyn Cass, propriétaires de salon et partenaires dans la vie, ont en commun. Découvrez comment le couple reste inspiré et créatif et équilibre son travail et sa relation.
Modestes débuts
Michael et Calvyn se sont rencontrés en ligne il y a 14 ans et n’avaient aucune idée qu’ils finiraient par travailler ensemble. Dans sa jeunesse, Calvyn aimait jouer avec les cheveux, mais il n’a jamais songé à faire carrière en beauté jusqu’à ce que son père le suggère. Quant à Michael, la décision de songer à une carrière en beauté est venue quand il a été forcé d’évaluer sa vie après le décès soudain de son père. Qu’est-ce qui a mené à un salon ? Le couple rêvait d’ouvrir son propre espace, ce qu’il a fait en 2014 avec le premier Brush Salon, dans Gastown, à Vancouver. « Nous voulions créer un espace inspirant et inclusif où les meilleurs stylistes de la ville offrent des services, et qui favorise une communauté ouverte
et en constante évolution, où nos stylistes et nos invités collaborent pour créer de la magie, explique Michael. Travailler ensemble a été incroyable, stressant, épuisant et réconfortant. Il nous a fallu quelques années pour nous habituer, mais je peux dire avec confiance que ça va très bien. » En 2019, Michael est devenu directeur général de Brush Salon et a embauché trois mentors en affaires pour faciliter la transition. « Michael a renforcé nos fondations et créé des pratiques commerciales durables que nous pouvons gérer efficacement, déclare Calvyn. Notre entreprise fonctionne bien et l’équipe adore et respecte Michael. »
Inspiration, art et design
Le couple, qui a depuis ouvert un deuxième salon à East Vancouver, a opté pour un concept minimaliste moderne pour ses salons. « Nous avons senti que chaque espace devait refléter l’essence du quartier, explique Michael. Les deux espaces sont semblables à bien des égards, mais opposés en ce qui concerne leur contraste tonal. Nous avons même
copié l’aménagement, comme clin d’œil au concept que nous avons imaginé à l’origine — avec notre enseigne au néon bien connue, dans mon écriture, à l’arrière de chaque endroit. » « Michael excelle en esthétique et en design, ajoute Calvyn. Il prend des photos des choses qui l’inspirent, alors que mon inspiration vient de la mode, des tendances, des étrangers que je vois dans la rue ou au cinéma et à la télévision. Je suis constamment à l’affût, et quand je me sens inspiré, j’en prends note mentalement. » Le secret du couple pour atteindre un équilibre travail-vie personnelle est de poser le téléphone, de fixer des limites et de profiter du moment. « Nous prenons toujours le temps de discuter de solutions pour gérer notre temps au travail et à la maison, révèle Calvyn. Nous n’avons pas encore atteint notre but, mais c’est une grande amélioration et nous y travaillons continuellement. »
David et Marilyn Vendittelli Industry Hair & Esthetics, St. Catharines, Ontario Le parcours de David et Marilyn Vendittelli en coiffure, à titre de stylistes primés, propriétaires de salons et éducateurs de marque, a commencé il y a plus de 20 ans. Maintenant parents de deux enfants, David et Marilyn ne laissent rien les ralentir.
Le secret du succès
David a rencontré Marilyn à un congrès de coiffure, où elle travaillait comme styliste. À l’époque, il travaillait comme mannequin tout en travaillant à temps plein dans une banque. C’est le dynamisme et la passion de Marilyn pour la beauté qui l’ont incité à changer de carrière. Le couple a d’abord été sceptique à l’idée de travailler ensemble, mais ça l’a beaucoup rapproché. « Nous sommes encore ensemble après tant d’années parce que nous nous
respectons, dit Marilyn. Le respect, la communication et la capacité d’admettre qu’on a tort ont été les ingrédients clés de notre succès. »
Bienvenue dans la famille
Les Vendittelli, qui ont ouvert Industry Hair & Esthetics en 2016, veulent enseigner des pratiques commerciales réalistes tout en s’assurant que leur équipe et leurs clients se sentent comme des membres de la famille. « La famille nous importe beaucoup, révèle Marilyn. Vous ne venez pas seulement vous faire coiffer ; vous faites partie de notre culture et de notre famille. » De la gestion d’une entreprise à la participation aux prix Contessa, les Vendittelli font tout ensemble. « Honnêtement, je ne peux pas créer de collection sans Marilyn, confie
David. C’est très gratifiant de travailler ensemble et de voir notre travail publié, parce que nous savons ce que ça exige. » « Au salon, nous enseignons ce qui nous a tenus occupés et prospères, explique Marilyn. Nous voulons partager avec d’autres stylistes et mobiliser nos jeunes employés. Nous voulons que nos employés restent longtemps, et leur offrir une vie professionnelle positive, qu’on ne nous a pas forcément montrée au début de nos carrières. » ➤ salonmagazine.ca/fr / mars 2022 31
Une affaire de famille Ann-Marie et Pete Goupil Salon Espace C, Brossard, Québec
Le travail et la vie de famille
Des quatre enfants dans la famille, AnnMarie a décidé de se lancer en coiffure après avoir fait des études en sciences infirmières. « Notre mère était malade quand j’ai commencé mes études, et c’est devenu trop émotif pour moi, raconte-telle. Je savais que je voulais que les gens se sentent bien, et c’est comme ça que j’ai choisi la coiffure. » Pete a décidé de suivre les traces de sa sœur après l’avoir toujours défiée de le coiffer. « Je lui disais ce que je voulais et cela finissait toujours par être extrêmement compliqué, poursuit-il. Ça m’a fait réaliser que j’aimais peut-être la coiffure plus que je ne le pensais. » Bien qu’ils aient l’habitude de travailler au même salon, ils ont trouvé important de fixer des limites. « On ne se parle pas vraiment au travail, parce qu’elle fait son truc et moi le mien », dit Pete.
« Nous avons toujours travaillé près l’un de l’autre », ajoute Ann-Marie. « Je parle beaucoup et je pense que Pete aime ça, parce que comme ça, il n’a pas besoin de parler à ses clients ; je divertis tout le monde ! »
Rivalité entre frères et sœurs
Les Goupil n’ont pas l’habitude de se faire concurrence, mais il n’en a pas toujours été ainsi. « Nous étions compétitifs au début [de nos carrières] parce que Pete m’énervait ! Il pensait qu’il savait tout faire mieux que moi, révèle Ann-Marie. Mais il a cessé de coiffer les femmes et moi les hommes. Fini la compétition ! » Maintenant, au lieu de rivaliser, ils font équipe, et ils aiment participer à des compétitions comme les prix Contessa. « On participe à des compétitions pour le salon. Donc, même si on est dans la même catégorie, on s’entraide, explique Ann-Marie. C’est un travail d’équipe. » « Je me considère comme le directeur créatif et artistique pour les compétitions ou les séances photo, ajoute Pete. Habituellement, je dirige et je trouve un concept. Ann-Marie décide de la couleur selon la vision, puis je fais la coupe et la coiffure. »
« LES COMPÉTITIONS PERMETTENT DE SE TAILLER UNE PLACE DANS L’INDUSTRIE. ÇA PERMET DE S’ASSURER QUE LES AUTRES STYLISTES OU MARQUES CONNAISSENT SON NOM OU SON SALON. » — ANN-MARIE GOUPIL
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PHOTOS: ANN-MARIE ET PETE GOUPIL, FELICE ET TONY VALVANO
On dit souvent qu’on ne choisit pas sa famille. Mais on peut choisir de travailler avec elle. Et c’est exactement ce qu’AnnMarie et Pete Goupil ont décidé de faire. Maintenant, le duo frère et sœur travaille au même salon, dont Ann-Marie est copropriétaire. Comment ont-ils réussi à rester proches au fil des ans (sans se taper sur les nerfs) ?
Felice et Tony Valvano Valvano Salon, St. Catharines, Ontario Pour certains, travailler aux côtés de son frère tous les jours peut réveiller les rivalités d’enfance. Cependant, la collaboration a propulsé la carrière de Felice et Tony Valvano et celle de leur équipe en pleine croissance. De l’ouverture du Salon Valvano en 2000 à la compétition aux prix Contessa, voyez comment ces deux frères gardent leurs relations de frères et d’affaires saines.
Entreprise familiale
Felice s’est lancé dans l’industrie de la beauté après ses études universitaires, étant inspiré par des stylistes qui travaillaient sur scène et à la télévision. En fait, c’est la fascination de Felice pour l’industrie qui a motivé Tony à suivre les traces de son frère aîné. Lorsque Felice travaillait comme éducateur de marque, Tony était son photographe, prenant des photos et des vidéos dans les coulisses. Cette expérience l’a amené à étudier et à envisager la coiffure comme carrière à temps plein. « Nous avons toujours pensé à faire quelque chose ensemble, révèle Tony. J’ai toujours eu un peu l’esprit d’entreprise, alors je voulais que nous ayons notre propre entreprise. Ç’a été génial depuis. » D’origine italienne, les Valvano considèrent la famille comme leur priorité et ne se font pas concurrence (du moins pas au travail). Au contraire, Felice et Tony se complimentent et s’encouragent souvent l’un l’autre, que ce soit au travail à leur salon, dans les coulisses ou pendant les compétitions. Les Valvano, finalistes dans la catégorie Équipe salon de l’année aux prix Contessa de 2021, ont toujours vu les avantages de la compétition. « Les compétitions m’ont toujours inspiré, affirme Felice. Au début, c’était un intérêt personnel, parce que je voulais essayer de réaliser différentes choses et me pousser à constamment m’améliorer. Mais au fil des ans, nous avons participé aux compétitions pour mettre notre équipe au défi et la guider. » Pour laisser leur marque unique dans l’industrie, en 2005, les frères ont lancé leur propre gamme de soins capillaires professionnels, qui compte 23 produits. « Notre objectif est de distribuer notre gamme dans les salons partout au
Canada, de dire Tony. Nous sommes très passionnés par les produits que nous développons et nous voulons créer une communauté de stylistes qui se sent connectée à notre marque. »
On tourne !
Felice et Tony ont beaucoup de choses en marche, et pas seulement du côté affaires. Pour rester en contact avec leurs clients, en 2019, ils ont lancé Coffee Time, une minisérie sur Instagram dans laquelle ils racontent des histoires quotidiennes et tiennent leurs clients au courant de ce qui se passe au salon et quant à leurs produits. Elle a été si bien reçue qu’ils ont également intéressé des spectateurs en dehors de leur clientèle ! « C’est cru, organique et sincère », souligne Felice, qui ajoute que la série est inspirée de Seinfeld — l’idée de raconter des histoires sur la vie de tous les jours. « Nous faisons rire les gens, intentionnellement ou non. » « C’est très naturel et organique. On ne répète pas du tout. On allume tout simplement la caméra et on commence, ajoute Tony. Quand on est coiffeur, les clients viennent nous voir en raison de ce qu’on est. Les compétences et les capacités techniques sont importantes, mais c’est la façon dont on traite ses clients et la relation qu’on établit avec eux qui importent, aussi. »
« NOUS AVONS DES FORCES DIFFÉRENTES ET NOUS NOUS OCCUPONS DE DIFFÉRENTS DOMAINES DU SALON, DONC IL N’Y A PAS DE CONCURRENCE. AU CONTRAIRE, C’EST LA MOTIVATION ET L’ENCOURAGEMENT DE L’AUTRE ET POUR L’AUTRE QUI NOUS ONT TOUJOURS PROPULSÉS. » — FELICE VALVANO salonmagazine.ca/fr / mars 2022 33
Collections — VERY PERI
Inspirée de la couleur Pantone de l’année, cette collection britannique illustre la polyvalence des tons de violet et de lavande dans un éventail de coupes déstructurées et de coiffures texturées.
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COIFFURE Andrew Smith, Andrew Smith Salons, R.-U. MAQUILLAGE Louise Lerego STYLISME MODE Magdalena Jacobs PHOTOS Richard Miles salonmagazine.ca/fr / mars 2022 35
Collections — TISCI
Cette collection primée aux prix BHA captive par son mélange de couleurs et de mouvement doux, qui rehausse des chevelures de longueurs et de formes différentes. COIFFURE Siobhan Haug, TONI&GUY, R.-U. MAQUILLAGE Monnie Kaur STYLISME MODE Veronika Greenhill PHOTOS Kevin Luchmun
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Collections — NEW NATURE
Montrant sa maîtrise de la coiffure éditoriale et d’avantgarde, Guylaine Martel signe une collection de coiffures extravagantes aux brillants placements de couleur (mises en valeur par la magnifique garde-robe par Pascal & Jeremie) qui apporte un souffle de fraîcheur printanière. ➤
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Collections — NEW NATURE COIFFURE Guylaine Martel, Guylaine Martel Artistes Coiffeurs, Mont-Saint-Hilaire, QC MAQUILLAGE Marika D’Auteuil STYLISME MODE Pascal & Jeremie PHOTOS Alain Comtois 40 salonmagazine.ca/fr / mars 2022
et SÉCHOIRS TURBO HAUTE PERFORMANCE
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fallu beaucoup de temps pour obtenir ces tons de terre métalliques, ajoute-t-elle. Je ne voulais pas que la couleur domine les belles formes géométriques. »
Sabrina Sorella Travaillant dans l’industrie de la coiffure depuis 22 ans, Sabrina Sorella est styliste et coloriste chez J’AIME ! Coiffure à Montréal, et elle adore l’atmosphère du salon. Elle vient d’une famille de stylistes et les aidait toujours à leurs salons. Elle coupait les cheveux de ses amis pendant ses études, mais ce n’est qu’après l’université qu’elle a décidé de poursuivre la coiffure comme carrière. « J’ai commencé à travailler à la fin des années 90 et au début des années 2000. C’était cool d’être marginal, avec les coupes asymétriques et les blocs de couleurs que nous voyons beaucoup maintenant, raconte-t-elle. C’était tellement inspirant d’être dans cet espace-là. » Inspiration musicale La collection de finaliste de Sabrina aux prix Contessa de 2022, dans la catégorie Maître styliste élite, a été inspirée par son amour de la musique, de la culture
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et du hip-hop. « J’adore Grace Jones. Son apparence des années 1980 m’a vraiment inspirée, confie Sabrina. J’aime aussi le hip-hop, alors j’ai été inspirée par les années 80 et le début des années 90, et je voulais créer une collection combinant les deux. » Sabrina explique que pour la collection, elle voulait créer des formes exagérées. « Bien que ce soit très difficile, c’était aussi très amusant. J’ai fait quelques collections, mais celle-ci est mon joyau — c’est ma préférée. » Elle révèle que son plus grand défi a été de créer la texture, parce qu’elle voulait que les looks aient une certaine hauteur et restent en place. Elle a utilisé des rallonges capillaires et enroulé chaque mèche autour d’un peigne à queue et a ajouté de la chaleur avec un lisseur pour créer une boucle. Ensuite, elle a peigné les boucles et sculpté les cheveux avec des tondeuses, des ciseaux et un peigne plat. « J’ai aussi dû colorer les cheveux, et il a
Un soutien solide Sabrina, qui a eu de nombreux mentors dans sa carrière, croit qu’ils sont importants parce qu’ils peuvent aider dans les situations difficiles et répondre à bon nombre des questions d’un nouveau styliste. « Il est important d’avoir une personne-ressource qui a plus d’expérience que vous, qui peut vous aider, dit-elle. Ce doit être quelqu’un à qui vous vous sentez à l’aise de poser ces questions-là. » Elle encourage les stylistes avec qui elle travaille à poser des questions et à ne jamais se sentir gênés de demander de l’aide. « Il n’y a pas de mauvaises questions, rappelle Sabrina. Il est vraiment important d’obtenir cette information, car même un peu d’information peut vous aider. » Une appréciation sincère Après la fermeture des salons pendant le confinement à cause de la pandémie, Sabrina dit qu’elle se sent mieux que jamais à l’idée de revenir à son métier. « C’était très difficile de ne pas pouvoir travailler, avoue-t-elle. Lorsque nous sommes retournés au travail, ça a vraiment confirmé mon sentiment envers la coiffure, c’est-à-dire que j’aime mon travail et ce que je fais tous les jours. »
TEXTE : LAUREN FARRUGIA, PHOTOS : COIFFURE : SABRINA SORELLA, J’AIME! COIFFURE, MONTREAL, MAQUILLAGE : RYAN TURNER, PHOTOS : JEAN-SEBASTIEN SÉVÉCAL
Galerie Contessa — FINALISTE, MAÎTRE STYLISTE ÉLITE, PRIX CONTESSA DE 2022
« En créant ces collections, on sort de sa zone de confort. En tant que styliste, il est vraiment important de chercher plus loin et de repousser les limites de sa créativité. »
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Confidences — TED GIBSON
Brillante étoile Styliste des vedettes et propriétaire du premier « salon intelligent » du monde, Ted Gibson transforme beaucoup plus que la coiffure. Voyez comment il a redéfini le rôle du propriétaire de salon et du styliste tout en gardant une longueur d’avance. PAR VERONICA BOODHAN
Racontez-nous vos débuts dans l’industrie de la beauté. Mon père était militaire et on déménageait tous les deux ou trois ans, mais ma mère et mon père se sont retrouvés dans la petite ville de Killeen, au Texas. J’y ai grandi avant de déménager à New York, où j’ai vécu pendant plus de 20 ans. Quand j’étais enfant, je voulais toujours jouer avec les cheveux, mais mon père n’était pas vraiment heureux que son fils unique fasse quoi que ce soit avec les cheveux. J’aimais vraiment les magazines, les mannequins et les vedettes, mais je ne savais pas vraiment que c’était la direction dans laquelle j’allais. Quand j’ai décidé de me diriger vers le secteur de la beauté, j’avais terminé mes études secondaires et j’avais environ 22 ou 23 ans. J’ai dit à un bon ami à moi qui est styliste que je pensais à être styliste et il m’a encouragé à le faire. Peu après, j’étais à l’école de beauté. Je me souviens d’avoir pris des ciseaux et un peigne et d’avoir ressenti un picotement de la tête aux pieds. Je savais que j’étais au bon endroit ; je me sentais vraiment bien et j’adorais vraiment ça.
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Vous avez dit avoir beaucoup déménagé quand vous étiez jeune. Cela a-t-il eu une influence sur la façon dont vous envisagez la coiffure et l’industrie de la beauté ? Oui, je pense ; l’expérience de vivre au Japon, en Allemagne et à Hawaï, et de voir les différentes cultures. J’ai dû quitter des amis et me faire de nouveaux amis à maintes reprises, ce qui m’a aidé à m’adapter très facilement aux circonstances. Je pense que c’est la même chose en beauté. Quand j’ai décidé d’être styliste, je ne voulais pas forcément être catalogué comme styliste noir. Je voulais être un styliste qui se concentrait sur les textures des cheveux et non sur la couleur de la peau. Cela a toujours été ma plateforme de savoir que je peux coiffer Angelina Jolie, Lupita Nyong’o, Debra Messing, Zoe Saldana ou Priyanka Chopra, et bien d’autres. Ce qui importe, c’est la technique et le savoir ; la texture, et non la couleur. Je considère davantage les tresses ou les rallonges comme des spécialités, mais je pense que tout le monde devrait savoir comment couper, coiffer et finir les cheveux texturés. Votre travail à la télévision et avec les vedettes, ainsi qu’aux semaines de mode, ont fait votre réputation. Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre carrière ? J’aime tout ! Tout cela me nourrit de différentes manières. Travailler avec les vedettes — j’adore le tapis rouge. J’adore les films ; je suis grand amateur de cinéma, donc c’est vraiment une joie pour moi de travailler sur une personne
que je vois au grand écran. À mon salon, j’aime métamorphoser une personne qui ne se sent pas forcément bien, mais qui, quand elle part, se sent en pleine forme. J’adore créer des tendances, et je pense que toutes les années dans les coulisses des semaines de mode m’ont aidé à le faire. C’est un peu différent maintenant à cause des médias sociaux, qui ont vraiment changé la dynamique de tout. J’en suis reconnaissant parce que c’est une excellente occasion de parler à des millions de personnes à qui on n’a pas eu la chance de parler auparavant. En repensant à votre carrière, quel a été, selon vous, le moment ou l’expérience qui a changé votre vie ? Il y en a tellement eu ! J’ai vécu à Minneapolis de 1991 à 1996 ou 1997. Je voulais travailler chez Aveda et être célèbre. Chez Aveda, je me souviens du moment où, après avoir enseigné à l’école de beauté pendant environ trois ans, Horst [Rechelbacher] m’a demandé d’être éducateur mondial pour l’entreprise. Quand je suis devenu éducateur mondial, ce que j’ai fait pendant environ deux ans de plus, Horst m’a demandé de déménager à New York, un énorme tournant pour moi, parce que j’ai toujours aimé la mode et l’idée de travailler dans le secteur de la mode, mais je ne savais pas exactement ce que cela signifiait. Donc mon déménagement à New York a changé ma vie, parce que j’ai commencé à faire de la coiffure éditoriale et je participais à des défilés de mode à Milan et à Paris. Je savais que c’était un tournant pour moi de quitter Aveda et de me lancer dans la mode. Je faisais de la coiffure éditoriale pour des publications importantes, comme Vogue, Harper’s Bazaar, Cosmopolitan et Marie Claire. La directrice de la mode de Marie Claire à l’époque, Lucy Sykes, m’a dit qu’elle avait l’occasion de faire une couverture avec une vedette. Je ne voulais pas forcément être styliste de vedettes, mais elle a dit qu’à son avis, ce serait vraiment avantageux pour ma carrière. La couverture, avec Angelina Jolie, devait être photographiée à Londres par Patrick Demarchelier. Angie et moi nous sommes tout de suite bien entendus et j’ai travaillé avec elle pendant six ans. C’est vraiment ce qui a changé ma carrière. Tout le monde voulait savoir qui coiffait Angie.
Félicitations à vous et à votre partenaire, Jason Backe, pour votre « salon intelligent », Starring by Ted Gibson. Dites-nous comment vous avez inventé le concept. Jason et moi avons possédé trois salons, et nous avons décidé de fermer notre dernier salon à New York parce que nous avons senti qu’il y avait un changement dans notre entreprise et dans l’industrie. Auparavant, après une coupe, j’allais chercher les produits de détail et je les plaçais à la réception en expliquant ce que j’avais utilisé. Maintenant, pendant que je parle au client, il sort son téléphone et achète déjà les produits en ligne. Nous avons déménagé à Los Angeles, parce que nous sentions que ce qui se passait, c’était que les vedettes devenaient des influenceurs, et les influenceurs étaient à Los Angeles. Nous voulions aussi un changement de rythme et de style de vie. Nous avons décidé de revoir l’idée de posséder un salon et de créer une nouvelle marque différente. Nous savions que le modèle des salons n’avait pas été mis à jour depuis très longtemps. Nous savions que la location de fauteuils était très populaire et qu’elle allait continuer de l’être. Les suites sont également très répandues, mais nous ne voulions pas d’une salle fermée. C’est ainsi que nous avons créé Starring by Ted Gibson, qui a ouvert ses portes en 2019 et qui est le premier salon intelligent au monde, alimenté par Amazon et Alexa. Nous avons décidé de suivre cette voie-là parce que nous voulions créer quelque chose de stimulant et de rafraîchissant. Nous voulions créer une expérience intime et semi-privée pour chaque invité. C’est ainsi que nous avons eu l’idée des
Starring by Ted Gibson à Los Angeles comprend des espaces semi-privés (nuages) avec éclairage ambiant à divers réglages et options de musique et de divertissement personnalisées.
« nuages ». Dans chaque « nuage », ils peuvent magasiner, changer la musique, changer l’éclairage, etc. Le client peut prendre rendez-vous en ligne. Un aspect important pour nous était de ne pas faire de vente au détail. Tout a un code QR qui emmène les clients sur Amazon pour qu’ils magasinent. Nous voulions offrir une expérience intime. On peut aller n’importe où pour une belle coupe ou une superbe coloration, mais quel genre d’expérience offre-t-on ? C’est ce que les gens rechercheront à l’avenir, selon moi. Nous avons eu la chance de vous avoir dans notre jury des prix Contessa l’année dernière. Quel genre d’expérience cela a-t-il été pour vous ? J’adore leur créativité ! Les prix Contessa font vraiment ressortir ce qu’il y a de mieux dans certaines personnes. On pouvait voir que les gens voulaient vraiment gagner. On pouvait voir leur talent, ce qui, à mon avis, est vraiment important. Ce n’était pas seulement des vagues plage ou des mèches, c’était vraiment plus que ça. J’ai adoré la créativité des gens ; en ce moment, nous en avons vraiment besoin. L’énergie et l’inspiration de penser à quelque chose d’un peu différent, ce que les prix Contessa ont certainement fait. J’ai été vraiment honoré d’être juge et de voir aussi le talent, surtout au Canada. Les gens peuvent être intrigués, car le Canada n’est pas aussi grand que les États-Unis, mais même s’il n’est pas aussi grand que les États-Unis, le Canada a un talent extraordinaire ! Les compétitions sont importantes, parce qu’elles permettent de sortir de son petit univers et de faire quelque chose d’un peu différent et les prix Contessa y contribuent certainement. Quelle est la prochaine étape pour vous ? Los Angeles et Hollywood ont réveillé certaines choses en moi qui, je pense, sont un peu différentes de ce que j’avais prévu. Je suis en train d’écrire un scénario qui m’enthousiasme beaucoup. Je travaille avec un partenaire d’écriture et ce n’est pas un documentaire en tant que tel, mais des expériences que j’ai vécues avec des gens que je connais. C’est de la fiction et de la non-fiction en même temps, et je pense que ça va être une histoire vraiment incroyable. J’explore donc différentes possibilités en moi qui ne concernent pas seulement la coiffure, mais aussi la créativité. salonmagazine.ca/fr / mars 2022 45
Si votre salon ou vous êtes débordés ou si vous voulez former vos nouveaux employés et les motiver, apprenez à maîtriser l’art de transférer les clients pour renforcer votre équipe et votre entreprise.
Certains salons canadiens font toujours face à des restrictions de capacité et à une réduction des heures de travail, donc de nombreux propriétaires et stylistes ont dû faire preuve de créativité pour leurs réservations. Certains clients peuvent encore essayer de prendre rendez-vous, mais beaucoup d’entre eux sont maintenant plus flexibles quant à leur disponibilité, par exemple s’ils travaillent à domicile et peuvent s’adapter à l’horaire chargé de votre salon, ou sont plus disposés à essayer quelqu’un de nouveau. Plutôt que de risquer de voir le client aller ailleurs, certaines entreprises commencent à transférer une plus grande partie de leur clientèle entre leurs employés. « Nos deux fermetures ont créé une demande énorme, ce qui, dans une mauvaise situation, était merveilleux », confie Eryn Wall, propriétaire de The Head Room à Paradise, NL. « J’ai été renversée par le nombre de gens qui voulaient un rendez-vous, donc ç’a été l’occasion idéale de commencer à transférer des clients. Maintenant, je le fais régulièrement pour que les clients se sentent à l’aise de faire affaire avec un autre styliste du salon. »
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Établir les liens De nombreux propriétaires de salon et stylistes ont également appris, au cours de la pandémie, l’importance de l’équilibre travail-vie personnelle, ce qui signifie ne pas se surmener pour accueillir autant de clients que possible. « Comme je suis maman, je n’accueillais pas beaucoup de clients [pendant la pandémie] », explique Véronique Beaupré, propriétaire de local B à Montréal. « Nous jumelons le client et le styliste, selon les attentes et le budget du client. Nous ne demandons pas tout simplement au client de s’asseoir sur n’importe quel fauteuil libre. » Propriétaire de salon primée aux Contessas, maître styliste et éducatrice L’Oréal Professionnel, Véronique ajoute que ses services sont toujours très demandés au salon. Cependant, dit-elle, il est important de se concentrer sur la mise en évidence des forces de votre équipe. « J’ai beaucoup de compétences, mais pas dans tout, souligne-t-elle. Tout le monde dans l’équipe est différent et c’est notre force. Nous pourrions tous apprendre les mêmes choses, mais ce qui nous importe, c’est d’avoir plus d’outils à notre actif en tant qu’équipe. Je pense que la rétention est meilleure quand on jumelle le client avec le bon styliste. » « Je pense toujours aux personnalités, ajoute Eryn. Si vous connaissez assez bien un client, vous saurez avec qui il va s’entendre dans votre équipe. »
Surmonter les obstacles L’idée de transférer les clients n’est pas nouvelle, mais allez le faire pendant une pandémie ! Les restrictions dans la province de Eryn n’étaient pas aussi strictes qu’ailleurs au pays, mais elle a dû mettre en œuvre des mesures respectant les directives de distanciation sociale, comme la prolongation des heures d’ouverture et la modification des horaires du personnel. En tant que propriétaire d’un salon occupé, styliste principale Wella et éducatrice Great Lengths Canada, Eryn travaille aussi régulièrement au salon. Elle ne cherchait pas forcément à transférer ses clients à son personnel, mais l’occasion s’est naturellement présentée pendant la pandémie. « Je n’ai jamais vraiment eu l’intention de transférer certains de mes clients et pas d’autres, révèle-t-elle. Si mon horaire est rempli et que quelqu’un veut venir tout de suite ou que son emploi du temps ne correspond plus au mien, je commence à recommander d’autres stylistes. » « Maintenant, si un nouveau client appelle au salon, à moins qu’il ne me demande expressément, la règle est de ne pas me l’envoyer, ajoute Eryn. Nous voulons appuyer nos autres stylistes. »
CONSEIL DE PRO SI VOUS VOULEZ COMMENCER À CONFIER UN CLIENT OU UN TYPE DE SERVICE À VOTRE PERSONNEL, ERYN RECOMMANDE D’INCLURE UN AUTRE STYLISTE DANS VOTRE CONSULTATION OU RENDEZVOUS POUR LE PRÉSENTER AU CLIENT ET LE FAIRE PARTICIPER DAVANTAGE. CELA FACILITERA LA TRANSITION POUR TOUT LE MONDE.
TEXTE : VERONICA BOODHAN, PHOTO : GETTY STOCK, BASCULE DE AIDEN ICONS, NOUNPROJECT.COM, BLOCS DE JAE DEASIGNER, NOUNPROJECT.COM, PERSONNES DE ALIWIJAYA, NOUNPROJECT.COM, CARTE DE ADRIEN COQUET, NOUNPROJECT.COM
Affaires —
Faciliter la transition
Point de départ Bien que Véronique et Eryn aient des approches différentes quant au transfert des clients à leurs salons, l’objectif est le même : faire grandir leur équipe et leur entreprise. Un changement de disponibilité incite souvent à songer à transférer les clients à d’autres employés, mais on peut aussi également baser le transfert sur le type de service que le client recherche. Un excellent exemple est les retouches des racines, qu’un autre employé peut probablement prendre en charge plus facilement qu’une coupe de cheveux particulière ou une correction de couleur. Si les propriétaires de salon ou les stylistes veulent commencer à transférer leurs clients mais ne savent pas par où commencer, Eryn souligne que tout est une question de communication. « La chose la plus importante est d’être ouvert et honnête avec vos clients et votre personnel, déclare Eryn. Dites-leur pourquoi le transfert est nécessaire, que ce soit parce que votre horaire est rempli ou que les heures offertes ne fonctionnent pas. Aussi, dites toujours aux deux parties que vous êtes disponible si elles ont des questions ou besoin d’aide. » Pour que les clients se sentent plus à l’aise avec un autre styliste, il est important de gérer leurs attentes. « Dites au client pourquoi, selon vous, il s’entendra bien avec un membre précis de votre équipe, explique Véronique. À notre salon, nous partageons les clients. Si je ne suis pas là, je veux que mon équipe puisse s’occuper de mon client. Donc, au salon, nous avons des conversations ouvertes sur les consultations de coloration et l’obtention des meilleurs résultats. Je pense que c’est formidable d’avoir plus d’esprits en jeu et de travailler ensemble. » « Je veille toujours à présenter à mon client le membre du personnel en question. Je lui parle de leurs similitudes, du niveau d’expérience et des raisons pour lesquelles je pense que son niveau d’expertise correspondrait ou serait très semblable au mien, ajoute Eryn. J’ai la plupart de mes clients depuis un bon moment. Non seulement me connaissent-ils, mais beaucoup connaissent nombre de mes stylistes, il est donc facile de commencer à leur dire que l’un des autres stylistes pourrait s’occuper d’eux à leur prochain rendez-vous. Cela permet de les rassurer. »
« IL S’AGIT DE BÂTIR L’ENTREPRISE ET DE FAIRE ÉVOLUER MES AUTRES STYLISTES. JE DIS TOUJOURS À MES CLIENTS QUE JE SUIS PARFAITEMENT À L’AISE AVEC LE FAIT QU’ILS PRÉFÈRENT RESTER AVEC QUELQU’UN D’AUTRE DANS L’ÉQUIPE, QUE CE SOIT PARCE QUE CE STYLISTE A PLUS DE TEMPS OU DE DISPONIBILITÉ. JE SUIS SIMPLEMENT RAVIE QU’ILS CHOISISSENT MON SALON ET MON ENTREPRISE AU LIEU D’ALLER AILLEURS. » — ERYN WALL, PROPRIÉTAIRE, THE HEAD ROOM, PARADISE, NL
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Coup d’œil sur ce salon de Montréal, à l’ambiance relaxante inspirée des magazines et des voyages. TEXTE : LAUREN FARRUGIA Pour la conception de son troisième salon, sur la rue Notre-Dame à Montréal, le propriétaire Jérôme Granier cherchait à offrir une toute nouvelle expérience à sa clientèle. « Ce salon est une concrétisation de toutes mes années d'expérience, déclare-t-il. Je voulais avoir mon propre nom sur ma vitrine et avoir mon propre style. » Selon Jérôme, le salon est la quintessence de la relaxation ; selon le compte Instagram du salon, l’expérience de « se faire coiffer est comme prendre des mini vacances. » C’est également un espace de travail fonctionnel pour Jérôme et son équipe, ce qu’il a gardé à l’esprit lors de la conception et de la construction du salon. Multiple inspiration Pour la conception, Jérôme s’est inspiré de plusieurs sources, comme les magazines et ses voyages. « Je lis beaucoup de magazines comme Elle Decoration, Art & Décoration, Maison magazine, Marie Claire idées et Unique Homes, révèle-t-il. Je regarde aussi beaucoup les salons quand je voyage et 48 salonmagazine.ca/fr / mars 2022
les magazines d’architecture de salons de coiffure. Je prends mon inspiration là où mes yeux se portent. » Jérôme voulait créer son propre concept, et après avoir travaillé avec un designer, il a pris les choses en main. « J'ai moi-même tout cassé et évacué les gravats, raconte-t-il, j’ai poncé les poutres pour leur redonner leurs couleurs naturelles, et j’ai fait un peu de peinture et d'électricité. » Après la démolition, Jérôme a fait appel à la société Rénovation Fred & Erik inc. pour toute l'installation (peinture des murs, du plafond, du sol, installation des bacs à shampoing). Les éléments du salon que Jérôme préfère sont le mur végétal à structure en pin, et la grande table connectée sise au milieu du salon. « J’aime ces éléments car j'ai participé à leur création, confie-t-il. Mon entrepreneur les a construits, et j’ai trouvé ça incroyable qu’ils les ai faits sur place et sur mesure. » « Mes clients adorent mon mur végétal en premier, ensuite la table connectée met au final l’espace du salon, ajoute Jérôme. Je pense que l’énergie
du bâtiment est très reposante, et les plafonds de 15 pieds de haut donnent une envergure incroyable. » Bien qu’il ait adoré créer et concevoir l’espace, il a dû relever quelques défis. « L’un des moments les plus mémorables, c'est quand j'ai défait le plafond, car j'ai failli non seulement le prendre sur la tête, mais surtout, j'ai failli casser la vitrine. » Mélange de styles Jérôme décrit l’espace comme « un salon agréable, accueillant, chaleureux et apaisant. On s’y sent très bien. » Il voulait qu’un mélange de styles baroque, contemporain et moderne remplisse le salon. « J’ai mis des lustres à pampilles et un canapé ancien refait pour le côté baroque, un ancien comptoir de caisse, la table connectée et le mur végétal pour le côté naturel scandinave, des pieds de table en fer pour un côté industriel et une banquette grise de chez Ikea pour le côté moderne. Plus une chaise œuf en osier pour un côté bohème chic, et un papier peint graphique, mes expressifs pour le côté contemporain. » Après quatre mois de travaux, Jérôme s’est senti très soulagé à la fin des rénovations et très satisfait du mélange de style et de fonctionnalité. « Tout est rangé derrière les miroirs, hors de la vue, révèle-t-il. Et le plus, c'est les placards à balais intégrés comme des meubles dans le salon, ce qui nous permet de passer le balai après chaque
PHOTOS : CATHERINE ROY ROBERT
Atmosphère — SELON JÉRÔME DE LA ROCHELLE
Petit paradis
DÉTAILS Ouverture en juin 2021 SUPERFICIE 2 130 pieds carrés ÉQUIPE Deux stylistes MARQUES L’Oréal Professionnel Kérastase Amika INSTAGRAM @salonjeromedelarochelle
coupe et de pousser les cheveux dedans. Pas besoin de pelle à poussière. » « L'objectif en soi est que le salon fonctionne, que mes clients soient satisfaits, que j'arrive à avoir une belle équipe sympa, dynamique et motivée, conclut-il. Je veux faire de la formation, de la transmission, car notre métier évolue tout le temps. »
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Sur nos réseaux —
Atouts incontestables Derrière chaque grand professionnel de la beauté, on trouve un mentor qui encourage et appuie son épanouissement personnel et professionnel. Nous en avons rencontré quelques-uns, qui nous parlent de ce que leurs mentors leur ont appris.
Kateryna Ginga
Mathieu Mainville Montréal @mainvillemathieu
« Le fait d’avoir un mentor a vraiment poussé ma carrière à un niveau que je n’aurais jamais atteint tout seul. J’ai commencé à travailler chez local B pendant mes études de coiffure, et je pense que Véronique Beaupré (propriétaire du salon) a vu beaucoup de potentiel en moi. J’ai appris ses techniques en la regardant travailler jour après jour. Elle m’a donné un fauteuil environ six mois après la fin de mes études, ce qui a été épatant pour moi. Elle me poussait toujours à faire des services même quand je pensais que j’en étais incapable, et elle avait raison chaque fois, parce que je réussissais à surmonter la plupart de mes défis. Sa confiance en moi m’a donné les ailes dont j’avais besoin pour avancer dans l’art de la coiffure. Son meilleur coup a été de m’amener à tous les spectacles sur scène auxquels elle participait. Un jour, à l’improviste, elle m’a fait monter sur scène pour que je puisse expliquer mon processus pour créer le fade parfait, et ç’a été une révélation. Son soutien a aidé à façonner directement le styliste et l’éducateur que je suis aujourd’hui, et je ne pourrai jamais assez la remercier. »
50 salonmagazine.ca/fr / mars 2022
Denise Meikle Vancouver @salonorigins
« Michelle Pargee m’a entre autres appris à créer un tableau de visualisation [pour les séances photo] et à me calmer quand les choses allaient mal. Elle m’a encouragée à m’inscrire aux prix Contessa pour la première fois, ce qui a conduit à ma victoire dans la catégorie Styliste avant-garde en 2021. J’ai également été finaliste dans la catégorie Styliste texture en 2022. Elle m’inspire en coiffure comme dans la vie. Le mentorat est très important, parce que je me dis parfois “ je suis trop vieille pour ça ”, mais Michelle me donne une autre perspective, ce qui m’incite à essayer quelque chose de différent et à aider d’autres personnes qui ont des problèmes semblables. »
« En 2015, je suis arrivée chez Sassoon Toronto avec une formation en maquillage et en coiffure de mariage. J’ai été attirée par l’atmosphère très créative, la haute qualité du travail et l’éducation structurée. Grâce au mentorat de Tricia McQuillan, j’ai acquis de précieuses compétences en gestion et en communication. J’ai également reçu beaucoup de soutien et de conseils des instructeurs et de l’équipe créative. Mes collègues et leur travail incroyable m’inspirent énormément. Dès le début, j’ai pu participer à des séances photo, des congrès de coiffure et des présentations dans divers rôles — choix des mannequins et des garde-robes, organisation des horaires, présentation sur scène, photographie et postproduction. Actuellement, je travaille comme styliste et j’ai commencé ma formation d’éducatrice tout en gérant les médias sociaux du salon. Dans un endroit comme Sassoon, on apprend et on améliore constamment ses compétences visuelles et techniques. On s’inspire et on se motive les uns les autres à chaque étape. »
PHOTOS : MATHIEU MAINVILLE, DENISE MEIKLE, SASSOON SALON
Toronto @kat.ginga
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