Rompre avec un passé douloureux
DE TRAUMATISME À LA RÉUSSITE p. 4
Rendez-vous pour jouer
CONTRER LE RACISME p. 10
Foi&Vie POUR MIEUX VIVRE
OCTOBRE 2020
Sept jours
UNE SEMAINE DANS UN CHSLD A CHANGÉ LA VIE DU MAJOR JIM MERCER. p. 6
armeedusalut.ca
Foi&Vie
MOT DU RÉDACTEUR EN CHEF ÉNONCÉ DE MISSION
Profils de courage
M
a collaboration avec le major Jim Mercer à l’article-couverture du présent numéro de Foi & Vie a été pour moi une révélation. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, j’ai lu des choses sur des médecins, des infirmières et des pasteurs qui prennent soin de personnes atteintes de la maladie. Où trouvent-ils leur motivation, jour après jour? C’est une question que je me pose souvent. J’ai demandé au major Mercer pourquoi il s’est porté volontaire pour travailler, pendant une semaine, dans un centre de soins de longue durée, en pleine pandémie. « Naturellement, j’étais inquiet et ma famille aussi, mais je ne pouvais donner à l’Armée une excuse valable pour ne pas y aller, dit le major. J’étais en bonne santé et j’exerçais le ministère pour lequel j’avais été formé. » Voilà pour moi la définition du courage. La mère de Diane Stark a fait preuve d’un courage similaire. Lorsque Diane était jeune, des voisins nouvellement arrivés dans le quartier ont été la cible de slogans racistes peints sur leur maison. La mère de Diane n’a pas hésité une seconde. Elle a réuni Diane et sa sœur et décidé d’agir. Lisez son récit à la page 10.
Ken Ramstead
2 • OCTOBRE 2020 I armeedusalut.ca
Montrer Christ à l’œuvre dans la vie des gens, et offrir des ressources spirituelles aux nouveaux venus dans la foi chrétienne.
Foi & Vie est publié mensuellement par Armée du Salut 625, avenue du Président-Kennedy bureau 1700, Montréal (Québec) H3A 1K2 Quartier général international 101 Queen Victoria Street, London England EC4P 4EP William et Catherine Booth FONDATEURS
Brian Peddle GÉNÉRAL Commissaire Floyd Tidd CHEF DE TERRITOIRE
Lcol John P. Murray SECRÉTAIRE TERRITORIAL DES COMMUNICATIONS
Geoff Moulton RÉDACTEUR EN CHEF PRINCIPAL
Ken Ramstead RÉDACTEUR EN CHEF Brandon Laird CONCEPTEUR GRAPHIQUE
Pamela Richardson COORDONNATRICE DE LA PRODUCTION
Ada Leung COORDONNATRICE DE LA CIRCULATION
Serge Careau, Caroline Grailhe, Didier Ismar, François LeBlanc TRADUCTEURS Écritures Sauf avis contraire, les références bibliques sont tirées de la Bible du Semeur. Pour communiquer avec nous Tél. : 514-288-2848, poste 2257 Sites Web armeedusalut.ca salvationarmy.ca ou faithandfriends.ca Courriel foivie@armeedusalut.ca Abonnement d’un an, y compris les frais d’envoi et de manutention : 25 $ (Canada et États-Unis), 30 $ (autres pays) Tél. : 514-288-2848, poste 2257 foivie@armeedusalut.ca Les articles sont la propriété du territoire du Canada et des Bermudes de l’Armée du Salut et ne peuvent être reproduits sans sa permission. Numéro de convention de la Poste-publications 40064794 ISSN 1920-9878
Octobre 2020 VOLUME 20 NUMÉRO 10
QUELQU’UN S’EN PRÉOCCUPE 4 Passer de traumatisme
4
à la réussite L’Armée du Salut a aidé Kate à se libérer de l’alcool et de la drogue. ARTICLES DE FOND
6 Une semaine en compagnie de
« major Ann »
ARTICLE EN COUVERTURE
La semaine que j’ai passée dans un centre de soins de longue durée de l’Armée du Salut pendant la pandémie de COVID-19 a changé ma vie. 10
10
Rendez-vous pour jouer
Pour ce qui était des relations interraciales dans notre ville, ma mère était déterminée à réparer un tort. POUR LE PLAISIR 13 Manger sainement avec Erin
Recette, sudoku, jeu-questionnaire. SIMPLICITÉ. STYLE. SALUT. 15 En une ou deux manches!
Il suffit de quelques points de couture pour obtenir une pièce d’artisanat inspirée par l’automne.
armeedusalut.ca I OCTOBRE 2020
•3
Foi&Vie
QUELQU’UN S’EN PRÉOCCUPE
Passer de traumatisme à la réussite L’Armée du Salut a aidé Kate à se libérer de l’alcool et de la drogue. Michelle Boileau
Combler le fossé « L’Armée du Salut m’a aidée à trouver un équilibre », dit Kate, ici en compagnie de sa fille.
K
ate a eu une enfance extrêmement difficile. Sa mère, dépendante du crack, a quitté le foyer lorsque Kate avait douze ans. Voulant atténuer sa douleur, jeune adulte, Kate a commencé à faire la fête et à consommer de l’alcool et des drogues. « J’étais révoltée et me conduisais mal, dit Kate. Je vivais dans des maisons de transition et consommais de l’alcool et de la cocaïne pour m’évader. Lorsque j’ai eu ma fille, je ne voulais pas qu’elle subisse ce que j’avais enduré pendant mon enfance. J’ai alors décidé de couper les ponts avec mon entourage. »
4 • OCTOBRE 2020 I armeedusalut.ca
À 19 ans, mère célibataire, Kate vivait de l’aide sociale. Elle ne mangeait pas à sa faim et était désespérée. Elle a déménagé à Prince George (C.-B.) pour se rapprocher d’une tante qui l’a guidée dans la bonne direction. « J’avais du mal à demander de l’aide de crainte d’être comparée à ma mère, explique Kate. Puis un jour, je me suis présentée à une banque alimentaire de l’Armée du Salut afin d’obtenir de l’aide pour moi et ma fille. J’ai vite compris que l’Armée du Salut offrait son assistance sans discrimination. »
Patience et diversité Aujourd’hui, Kate est heureuse. Elle étudie à temps plein, cumule des emplois à temps partiel et dispose d’un réseau de soutien pour elle et sa fille. Lorsqu’elle a dû effectuer les heures de bénévolat requises dans le cadre de son programme d’études, elle a immédiatement pensé à la banque alimentaire de l’Armée du Salut, un organisme qui lui tient à cœur.
« L’Armée du Salut m’a aidée à trouver un équilibre, poursuit Kate. Je rêvais d’une vie normale, mais c’était difficile d’y croire en raison de toute la négativité associée à mon enfance. Après l’obtention de mon diplôme, j’ai l’intention de suivre une formation en service social. » Malgré les difficultés de la vie, Kate ne perd pas contact avec la réalité, adopte une attitude positive et surtout demeure sobre. Elle croit
« Je vivais dans des maisons de transition et consommais de l’alcool et des drogues pour m’évader. » KATE Après avoir été témoin du travail effectué par l’Armée du Salut, d’abord comme cliente puis comme bénévole, Kate n’a plus honte de demander de l’aide. « L’Armée offre des services à tous ceux qui en ont besoin. Autrefois, j’étais terriblement gênée de lui demander son assistance. Personne ne devrait se sentir mal à l’aise.
fermement que sa découverte de la spiritualité l’a empêchée de faire de mauvais choix. Elle est heureuse, en bonne santé et passe de beaux moments en compagnie de sa fille. « L’Armée du Salut m’a enseigné à être patiente et m’a fait prendre conscience de la diversité, dit Kate. Ce message m’a aidée à guérir. »
(à gauche) Michelle Boileau est directrice des communications et du marketing au quartier général divisionnaire de l’Armée du Salut, à Burnaby (C.-B.).
armeedusalut.ca I OCTOBRE 2020
•5
Photo : Caroline Franks
Foi&Vie
ARTICLE EN COUVERTURE
Confiance sacrée « Je n’aurai plus jamais le sentiment que ma vocation se limite essentiellement à prêcher, le dimanche », dit le major Mercer.
Une semaine en compagnie de « major Ann » LA SEMAINE QUE J’AI PASSÉE DANS UN CENTRE DE SOINS DE LONGUE DURÉE DE L’ARMÉE DU SALUT PENDANT LA PANDÉMIE DE COVID-19 A CHANGÉ MA VIE. Major Jim Mercer 6 • OCTOBRE 2020 I armeedusalut.ca
AU PRINTEMPS DERNIER, tard dans la soirée du vendredi, j’ai reçu un appel de Glenn van Gulik, directeur des relations publiques à l’Armée du Salut. Le personnel dévoué du centre de soins de longue durée de l’Armée du Salut faisait de son mieux pour gérer la situation exacerbée par la pandémie de COVID‑19, mais ce n’était pas suffisant. « Seriez-vous disposé à nous donner un coup de main? », me demanda Glenn. Il m’a donné deux heures pour y réfléchir, mais ce n’était pas vraiment nécessaire. Le lendemain matin, j’étais en route. Répondre « présent » Même si, au cours de mes 18 ans à titre de pasteur de l’Armée du Salut, j’avais visité des centres de soins de longue durée à maintes reprises, cette fois-ci allait être différente. Mon expérience se limitait au sein de l’église; je n’avais jamais travaillé dans un centre de soins de longue durée. En arrivant au centre, j’ai rejoint la dizaine de pasteurs de l’Armée du Salut qui s’étaient portés volontaires, et participé à une séance de formation intensive. Puis, mon collègue, le lieutenant Ian Robinson, et moi avons été affectés au quatrième étage de l’établissement.
Semaine difficile Nous nous sommes présentés au travail le lendemain, à 8 h. Pendant notre déploiement, nous avons travaillé en moyenne 12 heures par jour. Nos tâches consistaient à rencontrer les employés, à les soutenir et à apprendre d’eux, ainsi qu’à apporter les repas aux résidents et à les faire manger au besoin. Il y avait un manque de personnel et les employés étaient ravis de l’aide que nous leur apportions. D’une chambre à l’autre, les besoins des résidents étaient différents. Certains étaient en mesure de s’asseoir et de manger par eux‑mêmes, tandis que d’autres n’avaient pratiquement aucune réaction. Au cours de la semaine, nous avons vu la santé de résidents se détériorer, et certains sont décédés. C’était difficile. Major Ann J’ai passé pas mal de temps avec une pasteure retraitée de l’Armée du Salut, la major Ann Murray. Le personnel l’avait surnommée « major Ann » et la traitait avec dignité comme il le faisait avec les autres résidents. J’ai passé des moments précieux avec elle. Je n’ai jamais vu une personne aussi reconnaissante d’avoir un verre d’eau froide. La veille, elle armeedusalut.ca I OCTOBRE 2020
•7
Foi&Vie
ARTICLE EN COUVERTURE
Livraison de nourriture Le major Mercer et le capitaine Jeff Arkell livrent des denrées alimentaires à Ottawa, en pleine pandémie de COVID‑19.
avait cessé de s’alimenter, mais elle était alerte et vous regardait droit dans les yeux. Chaque fois que je lui apportais de l’eau, elle disait : « Ah! C’était bon. Merci. » Elle était courtoise avec tous ceux qui l’entouraient. Il y a un matin qui m’a particulièrement touché. Major Ann ne se sentait pas bien et a demandé à voir une infirmière. Puis elle m’a dit : « Ne partez pas ». Je lui ai répondu : « Je ne vais pas vous laisser seule, major Ann. » J’ai prié avec elle. C’était incroyable de l’entendre me répondre en écho : « Amen, amen, merci Jésus. » Lorsque l’infirmière est arrivée, major Ann s’est tournée vers moi pour me remercier : « Vous devriez être très fier de ce que vous faites. » Ses paroles m’ont beaucoup ému. Sentiments mitigés Le fait de passer d’une chambre à 8 • OCTOBRE 2020 I armeedusalut.ca
une autre était épuisant physiquement et émotionnellement, mais nous nous estimions privilégiés d’offrir notre aide. Étant donné que les résidents ne pouvaient recevoir la visite de leurs proches, nous étions devenus en quelque sorte leur famille. Nous pointions du doigt des photos épinglées sur le mur : « Est-ce que c’est vous, là, qui jouez du piano? » Ou encore, je leur demandais le prénom de leurs enfants. Il ne s’agissait pas de conversations au sens habituel, étant donné que la plupart des résidents ne pouvaient que faire un signe de la tête, sourire ou prononcer un mot ou deux. Malgré cela, il y avait tout de même des intermèdes touchants. Le dimanche, j’ai fait le tour des chambres pour annoncer aux résidents que c’était mon dernier quart de travail. « Vous partez? Qu’allons-nous
« À titre de pasteur, j’avais vu beaucoup de choses et me croyais solide, mais la situation était différente. » MAJOR JIM MERCER devenir maintenant? », ont demandé certains d’entre eux. « D’autres membres de l’Armée du Salut vont venir vous voir, ai‑je répondu. Vous n’avez pas à vous inquiéter. » J’ai quitté l’établissement avec des sentiments mitigés. Une partie de moi voulait rester, mais je devais retourner m’occuper de ma famille et de mon ministère. Je me consolais toutefois en me disant que d’autres pasteurs de l’Armée du Salut me remplaceraient. Ministère de la présence Aucune autre expérience ne peut se comparer à celle que j’ai vécue au cours de cette semaine. J’ai été transformé. Je n’aurai plus jamais le sentiment que ma vocation se limite essentiellement à prêcher, le dimanche. Je suis reconnaissant d’avoir été choisi
pour apporter mon aide à des personnes vulnérables et de m’être acquitté de cette tâche. Les noms et les visages des résidents dont je me suis occupé, ainsi que des merveilleux employés du quatrième étage, sont gravés à jamais dans ma mémoire, et en particulier ceux de major Ann. Les salutistes disent souvent qu’ils ont été appelés à être les mains et les pieds de Jésus sur la terre. Mes collègues pasteurs et moi en avons fait l’expérience au cours de cette semaine. Nous avons exercé un ministère de la présence, individuellement et collectivement, auprès des résidents de ce centre de soins de longue durée et de leurs familles qui dépendaient de nous. Je n’ai pas tenu leur confiance pour acquise, et ne le ferai jamais.
(à gauche) Le major Jim Mercer, pasteur de l’église Barrhaven de l’Armée du Salut, à Ottawa. armeedusalut.ca I OCTOBRE 2020
•9
ARTICLE EN FOND
Rendez-vous pour jouer
Photo : sturti/ E+ via Getty Images Plus
Foi&Vie
POUR CE QUI ÉTAIT DES RELATIONS INTERRACIALES DANS NOTRE VILLE, MA MÈRE ÉTAIT DÉTERMINÉE À RÉPARER UN TORT. Diane Stark
P
endant l’été précédant ma première année à l’école, un jour, en entrant dans le salon, j’ai vu ma mère qui écoutait le bulletin de nouvelles à la télévision. Elle avait l’air à la fois triste et en colère. « Mettez vos chaussures, nous a‑t‑elle dit. Nous allons rendre visite à des gens. » 10 • OCTOBRE 2020 I armeedusalut.ca
« Entrez, je vous en prie » Maman a arrêté la voiture devant une maison où nous n’étions jamais allées. J’ai remarqué que la façade était couverte de peinture aérosol. Je ne pouvais pas lire, mais le visage de maman était écarlate de fureur. Nous avons suivi maman jusqu’à la porte d’entrée. Quand elle a
frappé, quelqu’un a crié : « Allez‑vous-en. S’il vous plaît, laissez-nous tranquilles. » « En regardant les nouvelles, j’ai appris ce que des gens ont fait à votre maison, a répondu maman, d’une voix cassée. Je suis ici pour vous dire que je suis désolée de ce qui est arrivé. Je voulais vous souhaiter la bienvenue dans le quartier et exprimer mon regret pour l’ignorance des autres. » La porte s’est ouverte lentement. Une femme noire se tenait là, un petit garçon dans ses bras et un autre à ses côtés. Les enfants semblaient avoir à peu près le même âge que Mandy et moi. « Il fallait que je vienne, a ajouté maman. Je suis outrée que des gens vous aient fait cela. » La femme a souri et a ouvert la porte plus largement. « Entrez, je vous en prie. » Des jeux et des biscuits Nous sommes entrées, puis avons fait les présentations. « Voulez‑vous jouer, les filles?, nous a demandé la dame. Nous n’avons pas eu le temps de déballer les jouets de mes fils, mais je suis certaine qu’on pourrait vous trouver quelque chose. » Les deux garçons nous ont amenées dans une chambre où s’empilaient des boîtes. « C’est notre chambre, a indiqué l’aîné. Nos jouets sont dans ces boîtes. » Mandy et moi y avons jeté un
coup d’œil. Nous n’étions pas enchantées par ces « trucs de garçons ». « Nous avons aussi des jeux », a-t-il précisé. Tous les quatre, nous avons joué à certains de leurs jeux. Après, nous nous sommes dirigés vers la cuisine, où maman était assise à la table devant un verre de boisson gazeuse. Elle semblait plus heureuse et plus détendue. Ensuite, nous avons joué à cache‑cache. Trop peu de temps après, maman nous a annoncé qu’il était temps de rentrer à la maison. Au moment de dire au revoir, elle a serré la dame dans ses bras et lui a promis d’aller la trouver aux rencontres des enseignants et des parents d’élèves, après la rentrée scolaire, à l’automne. « Il te suffit d’être gentille… » Quand nous sommes montées dans la voiture, maman nous a demandé si nous nous étions amusées. « Oui, ils sont différents de nous, mais c’était plaisant. » « Différents comment? » J’ai ri. « Ce sont des garçons, maman. Mais on s’est tous bien amusé. » « Je suis contente. Ces garçons iront à ton école l’an prochain, et tu dois être gentille avec eux, quoi qu’en disent les autres. » « J’ai d’autres amis garçons, maman. Personne ne dira rien. » armeedusalut.ca I OCTOBRE 2020
• 11
Foi&Vie
ARTICLE EN FOND
« Bien que la discrimination raciale soit devenue une question complexe, ce n’est pas ce que Dieu souhaitait. » DIANE STARK
Deux commandements Durant ma cinquième année, j’ai fini par comprendre pourquoi nous étions allées chez eux, ce jour‑là. En étudiant l’histoire du mouvement des droits civiques, j’ai vu une photo de deux fontaines avec des écriteaux au‑dessus. J’ai été furieuse d’apprendre qu’on avait l’habitude de traiter des personnes de cette façon. J’ai eu le cœur brisé quand je me suis souvenu de la maison vandalisée. Que je repense au « rendez‑vous pour jouer », je souris en me rappelant que la seule différence que j’avais remarquée ce jour-là était 12 • OCTOBRE 2020 I armeedusalut.ca
notre sexe, et à quel point on pouvait facilement l’oublier. Je souhaite que nos différences puissent être oubliées aussi facilement aujourd’hui. Bien que la discrimination raciale soit devenue une question complexe, ce n’est pas ce que Dieu souhaitait. Il nous a tous créés à son image. Et il nous a donné deux commandements : l’aimer et aimer son prochain. Cela ne règle peut‑être pas tout, mais aimer les gens est toujours un excellent point de départ.
Photo : comptine/gettyimages.ca
Maman a commencé à parler, mais s’est ravisée. « Il te suffit d’être gentille avec eux, d’accord? » Ma sœur et moi avons fréquenté la même école que les garçons jusqu’à la fin du cycle primaire. Ils étaient les seuls élèves noirs, très appréciés de tous, et je n’ai jamais vu ni entendu personne faire preuve de méchanceté envers eux. Nous étions toujours réciproquement amicaux, mais n’avons jamais parlé de notre premier « rendez‑vous pour jouer ».
Foi&Vie
POUR LE PLAISIR
Manger sainement avec Erin MUFFINS AUX POMMES ET À LA CANNELLE
Photo : Erin Stanley
PRÉPARATION 35 min PORTIONS 12 ACCOMPAGNEMENT beurre et confiture
Ingrédients secs : 1. Préchauffer le four à 205 oC 250 ml (1 tasse) de flocons (400 oF) et chemiser un moule à d’avoine à cuisson rapide muffins. broyés finement 2. Mélanger les ingrédients secs et 250 ml (1 tasse) de farine réserver. tout usage 3. Faire revenir les pommes en dés 15 ml (1 c. à thé) de poudre avec le beurre dans une poêle, à pâte à feu moyen doux, pendant 150 ml (2/3 de tasse) de 2 minutes. Ajouter aux autres cassonade ingrédients de la garniture. 10 ml (2 c. à thé) de cannelle 4. Mélanger les ingrédients Garniture aux pommes : humides dans un bol séparé. 250 ml (1 tasse) de pommes 5. Ajouter les ingrédients secs aux coupées en dés ingrédients humides et bien 5 ml (1 c. à thé) de beurre mélanger. Incorporer la 2 ml (½ c. à thé) de cannelle garniture aux pommes. 2 ml (½ c. à thé) de 6. Verser le mélange dans le moule cassonade à muffins presque jusqu’au Ingrédients humides : rebord et saupoudrer un peu de 2 œufs flocons d’avoine et de 2 ml (½ c. à thé) de vanille cassonade. 60 ml (¼ de tasse) d’huile 7. Cuire de 22 à 25 minutes ou de noix de coco fondue jusqu’à ce qu’un cure-dent en 250 ml (1 tasse) de lait ressorte sec.
BOISSON ÉNERGÉTIQUE DU MATIN PRÉPARATION 5 min PORTIONS 2 ACCOMPAGNEMENT œufs et rôties
250 ml (1 tasse) de betteraves fraîches 500 ml (2 tasses) d’oranges coupées en dés 30 mm (¼ po) de gingembre frais 60 ml (¼ de tasse) de carottes 2 ml (½ c. à thé) de curcuma (facultatif) 500 ml (2 tasses) d’eau filtrée
1. Mélanger tous les ingrédients au mélangeur ou au robot culinaire, jusqu’à consistance lisse.
armeedusalut.ca I OCTOBRE 2020
• 13
POUR LE PLAISIR
JEU-QUESTIONNAIRE
Sudoku
1
5
9
4
3
6
7
8
4
7
9
1
8
2
2 3 5 6
6 5 1 8 3 4
4
3
8
9
7
2
4
9
9
1
2
6
5
7
2 5 6 8 3
8 7 1 3 2 4 9
9 3 2 8 6 5 7 1
Réponses : 1. Le parc national Wood Buffalo (44 807 km2); 2. Un corbillat; 3. Les Nuggets de Denver. JOHN SANKO
© J.Sanko/C. Layton, 2019
MA PAROLE!
1
Remplissez la grille de manière à placer les chiffres de 1 à 9 dans chaque rangée, chaque colonne et chaque carré de 9 cases.
5
1
7
9
7
9
7
6
3
6
8
8
4
4
7
5
6
6
4
1
2
7
4
6
8
8
5
3
2
4
3
3. Pour quelle équipe de la NBA joue le Canadien Jamal Murray?
2
9
5
9
2
2
7
9
8
8
4
8
2. Comment appelle-t-on le bébé du corbeau?
1
7
3
3
2
5
5
5
6
1. Quel est le plus grand parc national du Canada?
3
Foi&Vie
14 • OCTOBRE 2020 I armeedusalut.ca
Foi&Vie
SIMPLICITÉ. STYLE. SALUT.
En une ou deux manches! Il suffit de quelques points de couture pour obtenir une pièce d’artisanat inspirée par l’automne. Voici un projet hypersimple qu’on peut faire soi-même : recycler un chandail de laine pour en faire une ou deux petites citrouilles qui s’intégreront à votre décor automnal. Matériel requis : chandail, ciseaux, aiguille, fil, morceaux de tissu ou d’autre matériau de rembourrage, cordelette en cuir, feutre vert (facultatif).
1
2
3
4
5
6
Étape 1 – Dans un magasin d’occasions de l’Armée du Salut près de chez vous, choisissez un chandail de laine d’une couleur qui convient à votre décor : orange, gris, blanc cassé, etc. Lavez-le à l’eau chaude pour en resserrer les mailles. Étape 2 – Coupez une des manches (elle formera la citrouille et la tige).
pas de tirer sur le fil. Ajustez les fils verticaux (au besoin), et nouez-les.
Étape 3 – Retournez la manche. Nouez l’une des extrémités, puis retournez de nouveau la manche.
Étape 6 – Enveloppez la tige d’une cordelette en cuir. Nouez le haut de celle-ci, puis coupez le bout de laine qui dépasse. Ensuite, insérez l’extrémité de la cordelette dans le haut de la tige. Enfin, utilisez du feutre ou un autre chandail en laine recyclé pour créer les feuilles.
Étape 4 – Remplissez aux trois quarts la manche avec le rembourrage prévu. Cousez à la main le haut pour le fermer. Étape 5 – Créez chaque sillon de votre citrouille à partir du haut en faisant un point dans le bas, puis tirez sur le fil pour faire bomber la citrouille. Répétez l’opération six à huit fois en n’oubliant
Et voilà! Vous pouvez faire une citrouille de plus en utilisant l’autre manche.
armeedusalut.ca I OCTOBRE 2020
• 15
PM 40064794