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§ UNEOASI§ URBAINE
ToURNÉEvERs L'aslE
400 ha, $ixante de plus qu€ dê New York ! Ouvene sur le Pacifique, la ville com pte une laBe commun té chinoise
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ces botes d. coY/.tùr! ont été
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suspondues dans la pâinê, pÀtde s.€otre ên Saskatchewan, e. hommage a un cèlèbr€ rand€r ô.al John Booth.
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Pour réaliser leur rêve d'espace et de liberté, certains ont tout [lisé, "çs1n6e au casino"
prâidesdelaSasdoncà52 52'03
" de lâtitude nord lO5'47 40 " de longitude ouest que Stéphanie Devilli€rs et Loia Pleutret es noms ont été chân gésl ont élu domicile, sur un€ tene de120O hectares où ils font et
pousser du blé, des pois verts, de I âvoine, de I'orge et du cânola (une \,âriété canâdienne de colzâ).
En2010, ces deux fermi€rs françâis ontdéIaissé les 220 h€ciar€s quils louai€nt à Moret sur Loing, près de Fontainebleau, pour at
tenir dans l€ "grenier du monde,, sur une terre alable deu-{ fois plus gande et dix fois moins chère que ce à quoi ils pouvâient aspirer en Irân e Ils ont tout misé, "comme âu casino', pour réaliser leur rêve
commun d'espace, de conquête et de liberté. .J'ai toujoürs été fas-
cirée par les \ÿesterns, racônte Stéphanie, petit bout de Iemme à l'âii espiègle et à Ia volonté de fer. Je me souviens du moment
duhâutdemes 6 ans, j'ai af firméàmes pârents : un jourj'irâi vivre en Amérique., Ce jour est anivé et elle r en rcvient toujoùrs pas La jeùre femme a également monté sa propre enteprise de caoù,
mionnâge et conduit un soixante trois-tonnes âméricain cha rgé de céréales et de fertilisants à travers les longues routes de lâ province. "C'est âu volant de mon Peterbilt que mon âme de pionnière se ré En fonçant plein ouest, c'est url Cânâdâ sâuvâge et spectâculâire
qu'ils ont trouvé. Une contré€ vâste comme trois fois la Frânce qui s'étire d€s majestueuses côtes
pacifiques de lâ Colombie Bntannique, ourlées de forêts profondes, aüx plâines infnies de lâ Saskât chewârr oir enaient jadis en toute liberté d immenses troupeaux de bisons. Entre les deux, l'Alberta, pâys de cow boys dominé Dar les montagnes Rocheus€s, et oir se situent l€s plusbeaur parcs na
nonatr{ du Canada, percés de lâcs turquoise. Un teûitoire de géants, terrain de ieu des grizzlis, des bâ leines et des élans. Selon les estimâtions ofncielles, en 2015, le Ca
nâda attirerâ entr€ 260 ooo et 285 0OO étnngers en quéte d une terre d'accueil. Et la probabilité qu'i1s choisissent l'Ouest est grande : cette zone séduit désormâis 33 "Â des nouveaux venus, conÛe 23 % âu début des années 2000. Alépoque, près de la moi tiédes arrivântss'instâllaient en 1a région de Toronto, en Ontario, province la plus peuplée
core dans
qui constitue, avec le Québec, le cæur mânufâctuiier du pâys. Mâis âujourd hui,Ia Ville Reine comme on âppelle Toronto, est en perte de vitesse, et ne tent€ plus que le tiers des immisrênts. Ouant à la part des étrangers qui chohissent Montréal elle â diminuéde 7,8 % entre2012 et2ol4. Cette nouvelle répartition de l immigration reflète d âbord un déplacement d€ lâ croissanc€ économique nationâle I I ouest du pays a €n effet \'lr son PIB §en
voler alors qüil stasnait dans le reste du pa» (Edmonton. capitale de l'Albertâ, â connu une croissance de 4.9 % en 2014. contre r.9 % pour Montréal). En Albertâ, Ie boom pétrolier des an-
nées20OO,lié
à
l'exploitâtion de
sâbles bitumineux dans le nord. a attiré les investissements pri vés
etfait grimp€rlesbesoins en
nâin-.]'æ!re
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La verdoyante
ColombieBritannique prend des allures tle Silicon Valley ...
sêcteuN, y compris celui des
seMces (santé. édùcation, hôtel-
lerie, commerce de détail...). Même chose en Sâshtchewan,
deuxième producteur de pétrole du Canadâ, importânt foumis seur d uranium et de potâsse, et l'un des plus grands exportateurs
de blé et de lésumineuses âu monde. Quânt à lâ Colombie Bri tânnique elle estdevenue la terre de prédilection des investisse ments chinois tournés \€rs l'immobilier, et l'équivalent de lâ Si licon Vâlley pour une nouvelle générâtion de petits génies des lechnologies de l'information et du div€rtissement Venus de Frânce, d'Inde ou de Corée du Sud, ils travâillent poùr des en treprises phares comme Electronic Arts ou MDA (creâteur du bràs rélémanipulateur cânadien de la navette spatiale américâine).
Ch.que réglon fait de le pub
poü :tdr€r
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l€s
migrDts
émergence de l'Ouest cana
dien comme destinâtion de choix
pour les étrangers s'explique aussi par lâ récente trânsformâtion du système d immigration. Le gouvemement fédéral, qui ac-
corde depuis iânÿier dernier une .entrée express' à ceux qui ont décroché un emploi âvânt d en trer dans l€ pa)§, laisse désormâis
une plus grande mârge de maûeuÿre âux provinces dans la sélection des immigrânts De foire en sâlon, les régions de l'ouest ont su séduire les candidars me nant des câmpâgnes de recmte ment pour s€ fâire connâiùe âu' près d eux et les sélectionner en fonction de leurs besoins. C est
datlleurs en
se rendant
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VERTIGEDESCIMES gR!DGE 5UR LECAPILANO
suspendu de capilano off re. un point de vue venigin€ux
forêts pluviâles tempéré€t
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ET ÀU MILIEU COULE
uNERtVtÈtE.,. lntedit d€ trébucher depurs
25mplusbas.oulehnvière domaine situé dâns,'ouest de l'Albeta et aussi vatte
gÉnd parc des Rocheuses,
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VANCOUVER VOUDRAIT ... à
sâlon ,Destination Canadâ".
Pâiis, que Stéphani€ et
loit ont
entendu parler de la Saskat chewân. Cette proviûce est celle qui â le plus pioflté de ce proces-
régionâlisation. Territoire - 1,1ûillion d'habi tânts pour 650 000 kilornètres carrés -, elle se compose en gnnde pârtie de prâiries parse' mées de fermes, d où la vue s'étend surdes dizaines de kilo sus de
peu peuplé
mètres. A tel pointqu'un dlcton
Haro sur les gaz à effet de seIre. les bâtiments polluants, les déchets, les voitures... La troisième ville du Canada â pour âmbition de devenir, d'ici à 2020, lâ châmpionne de la croissance durable.
local affirme non sâns hùmoùr que "vous pouvez regader votie chien ÿenfuù pendant quatle jours, I Depuis deu,t ans, c'est à Saskâtoon ville de30O 000 hâbitants située au nord de Regina,
capitale
la
que la croissânce
démogrâphique est la plus forte ; entre 2013 et 2014, sa popu
lation â âugmenté de 3,2 %,
Tesla l4odel S, Toyota Prius ou Ford
trois fois plus vite que dâns lê
Fusion EneGi, forment un ballet silencieux. Dês pistes cyclabies, un air pur, des citadins quljardinent
reste du pays. Selon Statistiques Canâda, 56 % de cette hausse est due à l'immiglâtion. Âdi€u, métrepole trepicele ! Et vtve les hivers longs et froids... C'est ânssi à Saskatoon que le taux de chômâge est le plus faible (environ 3,5 % pour une moyenne nâtionale de 7 %). Et la ville, en
pleine expâns]on,
a besoin d'âttirer les compétence§ Eduardo et Pâûicia Temperine un couple de médecins généralist€s brésiliens
originâires de Sâo Paulo, en caissent plutôt bien le choc culturel, après âvoir quitté leur mégalopole tropicâle de onze millions d habitants pourune "bourgade, pâisible aÙx hivers longs et froids .Nôus étions découragés par l'état
du système de sânté public au Brésil, les problèmes sociall-,(, lâ congestion',se soü-ient Pâtricia. Tous deux ont obtenu leur per mis de tra\âil à Saskatoon, glâce à un organisme nommé Sask Docs, dont le but est de recruter des médecins étrangers.
D'autres associations cibleût non pas ùne profession mais une communauté. Les frâncophone§ notâmment, ont le vent en poupe
dâns cette province
66 CEO
anglo-...
dans les parcs,sw les ronds-points et même le long des
noroirs.
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lait
bon vivre à Vancouver. Adossée aux Rocheuses et baignée paries eaux du Pacifrque, cett€ métropole de 2,3 millions d'habitants au cadre
naturel exceptionnel
fi gure
déjà au
hit-parade des villes les plus a8réables à vivre (trcisièmeau clas-
sement de "Ihe E.onomist" en
poule "DailyTeleglaph"...). Ecolo, Vancouver ? A 2014, deuxième
croire qu€ l€spréoccupat onsenv ronnemenlales sont ins«ites dans sonADN... Berceau de Greenp€ace, fondé en 1972 par des militants anti
nucléâirc, c'est aussi là que fut invênté, dârs les ârnées1990,le concept
d
-empreinte
écologique". Aujoud'hui, Vânco!ver voit encore plus loin. Elle ambitionne de devenf lâ ville lâ plus "verte" au monde d ici à 2020 et d'éliminer sâ dépendânce aux énergies fossiles d'ici à 2050. Un choix strâtégique : la métropole affiche une croissance urbain€ de près de 30 % en vingt-cinq ans et la densité de population la plus èlevèe du Canada(5 249habitantsau kilomètre caffé dans ecentre sensiblementcomme Londres). Le projet Grcenen Crty 2020. alce en2008 pàr êmrtrp Gre8oRobertson vise don.àfare dela vileùn ebôârô e uôain pourq! elle demeurcvvable "llsaCit de rcvoir nos fâçons de fânê maÈ àusside bâtr un€
DECROCHER LA MEDAILLE VERTE
commun.l50 000 ârbr€s sont en coLr6 de plantation et, bientÔt, aucun (itadin n'habitera minutes à pied d'un parc orr d'uî jardin. L"â ville àlfche d ores et dêjà l'emprcinte (ârbone par habitânt la plus faible de toutes les villes d'Àméiqu€ du Nord (moiné moins que Toronto notamment), recoun à 90 % aux énergrcs rcnouvelables pour son électrlclté, notamment grâce à l'hydroélecticité, et respect€ lesaritères de qualité dê lâirrccommàndés pàr à plus de cinq
l'OrSanisàdon mondiale de h santé. lâmosphàe y est de lâit bien plus respirable qùe dans l€s ânnées 1860, quand lajeune cité, entourée de foÉts, faisait fortune grâæ au bois et que les grand€s scieries déveEaient leuB reiets dans la baie. L€ site de False Creek, au c@u de la ville, fû notamment mârqué pàr .ene pollution induslrielle, jusqu'à ce qu'il soit nettoyé afn d'accleillir l'erposition univelselle de 1986. Vancouver
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énolm€ port lndust el, oil sempal€nt des millions de conteneuE et d'oir l'on exporc chaque année du pétrole, du chârbon, du §oulre et âutres produits très polluants. En 2014, 140 mallions d€ tonnes d€ marchandises ont transité par ce teminal. un re€ord
pârtenaire commercial.
nouvelle économae., dit sadhujohnston, adjoint au maire et pilote du projet. Cet Américain a quitté son post€ de dircct€ur du développement dulable d€ chicaSo pour relever le défr de Vâncouver. "Je suis venu parce que j'aila €onviction qu'on poura allerplus loin qu'ailleuls en Amérique, confre-t-il. Les Vâncouvérois sont prêts.- Le maire Robertson. atusan de cette révolonon. a d'âilleû6 été réélu deux fois 9ur cette promessê Urbanisme, ùansports, consommation ênergétiqu€, gesrion des déchers.. Le plan d'action tient en dix
oÙecrifs.donrcenàin§ontdejaeteatreinrs
En2014.sx
ans avant l'échéance prévue, la moitié des déplacements urbaans se font à pied, à velo ou en ùansports €n
illuminent la baie reflèt€nt cette iô€sse. Mais l€ maire meste pourle respect des normes enwonnementales. En 2020, toute construction neuve devra être neutre €n carbone (produisant au moins âutant d'éne.8ie qu'ell€ n'en consomme) Quant âux immeubles existànB, rls ont l'obligation d'.mélioer leu, pedoman.e éne8étique de 20 % et les promoteuls doivent désomâis inclurc dâns leuls projeB lln\ràllàiion d'un élêàu de chÀutlaSe urbrin pour pemerirc âux hâbitations de partager la même source d'énergie renouvelable pou se chauff€r. La ville vient de son côte dinaugur€rune statDn de pompaSe qLr iësipere la chaleur des ëtouts pour prcdutre de l éneBrc à usâge collectif. une technologi€ aée âu làpon. DD
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VA}{COWER (SU rE) »» et déjà utilisée
à Tokyo et à oslo. Créatifs, les Vancouvérois ont réâlsé une æuvre d'art av€c ses cinq ch€minées, maquillées en doigts aux ongles mauv€.. Vancouv€rmlse sur zéro câôone, mais aussizéro déchets Pour répondre àcetaune objectif, les citoy€ns ontdéjà rédu t l€urs ordures de 40 %. Alin de l€s motver, la ma rie a dé€idé que les amendes n'raientpas aux étoudls quise trompent de benne, mais ao( socié1és de ramâssâge. "Nous ne voulons paspunir es hâbitànts, mais les éduquel", sorligne Sadhujohnston.
Astucieus€ment, lâ ville orgârise lacollectedu compost une fols par semaine et celle des déchets toutes les deux §êmaines seulement, piutôt que l'invêlse. Un vaste centre de tri de 3 0OO m), e creen Hub, a ouvert ses portes t'an demierà Fâlse Creek. Ce site, quia la câpâcité dê recycler
l lioil dc,onreiants (boLteilles. càneme§. r pdr pou ambitlon de devenir le cæur du business vert. Er mËme d€ la c,éàr'on . ecologrquenent corrpà ole " en 20U, sÿ inslalela un pâvillon de l'université d'art et de deJ\
an, a
design Emily Car, otr les ârtistes seront invtés à piocher dans le centre d€ triles matériaux de leuls créâtions. Vancouver compte sur ce secteur pour doubler le nombre d emplois llés à la production d'éneryies proprcs, au transport et à la construction durab e, ou à l'édu(âtion envlronnementale. 1l €présente déjà 5 L du PtB local,en
haussede20q.depu§2008 Urerueeve,slorverrqu, laisse toutefois certâins sceptiques. MaryAnne MacNeill est propriétaire d'une maison inscrite au patrimoine historique dans le West End, qu'elle a
transfomée en chambrcs d'hôtes
Nous avons fait des progÉs", " rcconnaît celle qu se souvient encoÉ de l'époque oir l€s Vancouvûois
chauffâient leur maison au chalbon. Mais pour cettê femme de 63 ans, membre dâns lesànnées 1970 d'un groupe d activistes adeptes
de a "guérillâiardiniàe», qui
plantai€nt illégalement des jardins sur les teffains vacants, l'administrâtion
municipale parle plus qu'elle n'âgit. . Le prcgramme de plantat on d'aÈres, c'est bien, sauf que la mairie n'a pas de budgetpow les âroser, explique,
t'elle. Rien n'empêche les promoteurs de déraciner des aôrcs matures pourbâtl dês tours. Et comment concilierle plân vert avec la destruction ncessanted€s viellles maisons quifont panie de notle patrimoine ?- A deux rues d€ ch€zelle. trois chântiels de démolition sont en cours. Certaines villes dEurope, commegristo ou Copenhagu€, sont déjà très âvancées dans la mise €n plâce d'un mod€ de vie quirespecte lanatu€. Vancouver
sàirqu'llurpstedu(heminàparcouri "Dàn<(endrns cas. nous sommês dês leadets môndiaur - nôus avons le code du bâtiment le plus strict d'Amérique du
Nord
-
mais il est wâi que dans d autres, comme
es nousfâisonsdu rattrapage", adm€t Sadhujohnston Au pirc, "la mairie pourra toujours se €ontent€r de repeindre ses trottoirs en vert", ironise MaryAnne IVcN€ill Vancouverâ encore cinq âns poLrr gagner son pari. En attendant, l'ex-gué llêra des jardins, prudente, arrose consciencieusemenr les arbres qui entourênt sa maison... SD les p stes cyclab
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phone grâce âu soutien d or ganismes désireux de maintenir le "fâit fiançais' à l'extérieur du Québec. Depuis 2oo9,la Sâskât' chewàn a âinsi accueilli plùs de 200 hmllles de Rwandais, Congo lais de lâ RDC, et plus rftemm€nt
visit€ om€ielle dâns le pâys à... Bânff, une ministâüon tounstique de lAlberta, nichée dans les Rocheuses. Câr lâ léglon est non seu sa
lement lê fiefélêctôràl du Pre mier ministre Stephen Hârper, mai§ aussi le nouieau Poumon
des Burundâis fuyânt le coup d Etât dâns leur pays. Ces nou velles communâutés contribuent à reviüff€r les institutions catho' liques et francophon€s qui a,âient tendânce à tomber dâns loubli. .Nous nous sommes ciéé une vie confortâble, oir l'on se sent chez soi en famille', témoigne leân de Dieu Nda)âhundq/a, un écono miste burundais qui a passé deux
économiqu€ du pays
mois sans trauil au Québec a\ânt d obtenirun emploi pour le conseil de la Coopérâtlon de lâ Sas-
en été, le tout tempéré Pâr Ie chinook, un vent chaud et sec. Mais la province et plus €ncor€ Calgary sa capitale économlquq voit amu€I ks candidâts à lim-
katchewân. Lâutre.belle pro'
ün.e'
devienl à sôn tôürun el dorâdo pour tenter sa chânce Signe des temps ? En novembre 2014, Fnnçois Hollânde €ntamâit
ùgl.is, fornr.âtlon., tütorrt toüt esi Prévu
Cour. d
Pourtânt avec sâ mosâiqu€ de plâines de plateaux et de colllûes,
auconfluentded€uxnüères la
lElbov, , I Albertâ se mérite. Son climat capricieux soumet les habitânts flrx blizzârds Bow et
en hlver et
à
de
nd€s sécheress€s
mlgràton. Dopee dâns
les ânnées
2ooo par les revenus pétroliers, lâ
lille â accueilli
des cenlâines
de milliers d immigrânts I ingé-
nieus €t sci€ntlffques vénézué-
Iieff
opposés au régime de Hugo
chave4 lnfl rmlères phillpphes, ouwiers du bâtiment irlândais âu chôrnâge Soudanais prèts à trâ ÿàiller dâns des usines d empa $€tage de viand€, policiers bri tanniqu€s, à qui l'on ofrait de meilleul§ salaires une arme et un chapeau de cow-boy.. Pâs fâcile pour une \,llle de 1,3 mlllion d hâbitânts d'intégrer jusqu'à40 ooo arrh?nts pâr ân. Les services de l'irnmigation se monû€nt pour tâIlt généreux, metiant à lâ dispo siüon des résidents p€rmanents des courc d'an8lais, des formâtions, des bilans de compétences des stages en entreptise, û1 tutorat,.. Ancien mâlrc d'un petit vil-
lage en Colombie, Guido Rodri guez â eu de lâ chânce En 2005, il a dù tuir son pâys à la 6n de son mândat d élu .j'étais coinc€ entle
guérill€rcs et paramilitaires,
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"Tout est possible
ici, les gens sont sans artiflces et ils ont Lesprit communautaire»
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râconte-t-il. Et le gouvernement colombien ne pouvâit plus me protéger." Arrivé à Câlgary il s'est fait peintre en bâtiment, a\ânt de suivre une "mise à ni veêu des compétences" dédiée
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êua professionnels étrangers. La quelle lui a ouvert, le teûps d un stage, lâ porte du bureâu du maire Qui l'a ensuite embauché Guido Rodriguez gère aujourd hui le nou ÿeau programme de réduction de
la "papeEsse' âdministntive de la municipalité Cette demjère est diiigée depuis 2O1O par un édile stâr, lui-méme flls de migrânts tânzaniens (voir encâdré).
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"Si vous êtes prét à mettr€ la mâin à la pâte, et que vous avez de bonnes idées, on vous accep terâ, peu importe comment s'âppelle votre père ou qrelle école
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vous avez fréquentée", se réjouit Bob Dhillon. un homme d'âtrâires sikh né au Iapon qui a contribué à l'essor immobilier de Ia ville
"Tout est possible ici, renchérit Gidsh Aglawal, Indien onginaire deDelhi, qui a créésaprcprcen-
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treprise de gestion de fortune. Les gens ne sont pas râcistes. ils ont llesprit communautâire, ils s'en tnidenl Et ils sont sans ârtifi ces." Est ce parce que Calsary a été bâti par des coiv boys et d€s pionniers
ftancs-tireurs qu'elle incarne mieul que toute autre ville canâdienne les vâleur de ténacité, d indépendance et de prise de risque qui ont caiâctérisé le Fâr West âméricain ? tâ ville fondée en 1875 pardes officiers de
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lice montée dépêchés par Ottawa
pour lutter conüe le tràffc de
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tricéâtopt, ttyrâcorauEs, Sadlandsoù se superposent sùates d'argilê êt de ÿèt, d eau il y
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c€5Épr&entà.delanàtonhadaofiposépourlacànadienneRitaleistner,inspnéep4letÉÉild'Edwardclds(1868-1952),cétèbrepoursesponnits d€ tribu5 iidi€nn$ PÉsent et pæse dialoSuênl dansc$ drptyque5 quimettent en scène scutpteuE, gaveuE, tirjeuE d. thrchipet des Hâide Gwaii:
,2 cIO
UN NOUVEL ENVOL POUR LES FILS DE LAIGLE ET DU CORBEAU LEIS HAIDAS
Leur civilisation, ancrée âu large de la Colombie Britannlque, a fâilli disparaîtie. Mais ces Amérindiens, passés maîtres dans I'art de lâ sculpture et du dessin, réveillent leurs traditions out est d'émelaude dârs Windy Bay. La m€r, quis engouffrc dans cette petite anse de lle de Lyell, etl'océan de pins les deux, sur
qu déieiejusqu'à la côt€. Entre le vage, se dresse un mât
totémique de cèdre blond, géant de treize mètres et de troi§ tonnes orné de dix s€pt figures aux motifs rouge et noir, typiques de la nation haida. Jaalen Edenshàw et son frère Gwaiiont ms un an pour sculpter c€ chef d'æuvr€, érigé fin 20ll polr célébrcr le vingtième ann versa re de l'accord histodque corclu entre l€ Canada et ce peuple autochtoned€ ColombieBritannique. Les Haidâs, quir'avaieft p us façonné de totems depuisl30 ans, sônt des suruivants.au xxe s è.1ê lâ vârôle ârivée avec les colons falllit éradiquer leur populâtion, tuant 90 o des 15 000 habitants
lalné des hommesdans le panthéon anhalier des Haidæ
c'est uiqui euren*igne leslégendes et les danses.
desles de la Rein€-Chadotte dont fait panie Lyell. Cetârchipelen fome de dague, kilomèrresâu lârg€ des côtes, a été officiellement renommé Haida Gwai Glesîles des hommes")en 2010. à une centaine de
l50flots posés tels des pompons dejade
su l'océan Pacifique,
à la faun€ et à la flore si exceptionnelles qu'on les surnomme
souvent les Galâpâgos du Canada. Aujourd'hul, 5 000 peBonnes dontun ti€§ d'ascendance hâida - peuplent ce territoire gland comme làJamaique, où prospèrent ours noils, hendnes et cerfs, à l'abri de thuyas géants, de pruches de l'ouest ou d'épinettesde Sitka - dont certain€s pointent leur cime à 95 mètres du sol. De cette natuG prolifique est née une mythologie peuplée d'animaux, omniprésents dans l'ât gaphique des Haidas. UAigle - le guide spirituel - et l€ Corbeau - quifitnaltre lâ vie dominent ce panthéon. Aujourd'hui encore, les enfants haidas appartiennenr auclân de 'unou d€ lautre.Un hé tage rânsmls par la mère, que rien ne semble pouvoirdéraciner. AIV
spintuel, reliant les hommes
lncarnant la loyauté,
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force
deéÉctère et le couêge, ila aussile powoirde gué r
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LE CASTOR, lamilier dansces contrées peup ées
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symbôlisê la détermination, h «éan! té erle labeur. rl est le constructeur et le graveur
: à E
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Dans l'Alberta, les bars style ruestern cohabitent désormais avec des studios de yoga ...
whisky. â pour héros un certain Iohn WaJe (r84s-19os) : né esclâve dans une plantation de Caroline dusud, ii devint le plus
yoga. Lâ scène culturelle
célèbre cow boy noir de lhistoire américaine en tnversant le con tinent du Texas à l'Alberta avec ses bêtes. Réputé pour sâ force et son courage à toute épreuve,
faire du ski, de l'équitation, de l'es
sur le littoraldela Colombie-Bri-
.alade de lâ mndônnée dâns le parc national de Bantr , mais lâ ville se targue aujourd hui d'hé b€rger lâ meiileure tioupe de bâllet du Cânâdâ - dirigée pâr un Québé(ois. Sur la U" Àvenue dans le quârtier du Red Mile des chefs
tânnique, Vâncouver. elle, mise sur la créativité et le développe ment durable (ÿoir en€adré) plu tôt que sur les énergies fossiles. Dans un décor féeriqùe entre ocêân et montagnes, entourée de forêts âLrx arbres centenâires domaine des caribous et des gnz zlis, la ville a longtemps tiré profit
tireur hors pair, il fit fortune comme propriétaire de rânch dans une résionoù, déjà,la cou leur de peau nétait pas un obs
tacle à la réussite sociale Dans les années 1940, après la
découverte de pétrole dâns le
a
encore
du mal à concurrencer les Rocheuses le week'end - âprès â peine une heurc de route on peut
tal€ntueux et audacieux parfois venus de loin ouvrent des restau
Ents oiI afflùe une .lientèle cos
mopolite de jùes entrepreneurs et de.boomers, âux gotts ramnés. Alex Rivera et Bârbâiâ Spâin ont débarqué de Dublin à llété 2014 pour tenter leur chânce. Ils ont mis presque un an à transfor mer un ancien commerce de dé tÂil en bistrot. le Clea\er fait salle comble même le lundi soir. "Le business à Dublin étâit stagnânt, explique Alex. Nous â\Dns regârdé du côté de Torontq de Montréâl et d'Edmonton. Les deux pre mières étâient saturées et lâ troi sième ne nous semblait pas assez vibrânte. Câ]gary était pariâit pour nous. Les gens y soût ouvets à Ia nouveauté' La recette du succès du Cleâver ? Une cuisine créâtive
et une âmbiance décontrâctée. Àjoutez
noid de lâ prclince, les cow-boys ont commencé à cohâbitei â\ec grrndes firmes pétrolières. t es sièges sociâux, succursales bânles
caires, commerces et hâbitations,
ont ensuite poussé comme des châmpignon§ Depuis 2000, Câl gâry §est étendu d au moins dix kllomètres dans toutes les direc
tions. Une croissân.e parfois incontrôIée, mâis qui ÿest âc' compagnée d'une certaine so phistication du mode de ÿie. Aux bârs sMe westem et aux tradi tionnelles .coffee houses' §ajoutent désormais des studios de
74 GEO
à
cela les cocktails les plus
onginaux de lâ ville dont lun Jappelle l'Immigrant , les Cal gariens ont été conquis. Mâis cette montée en pu§sance ne risque-t-elle pas d étie freinée pâr la chute des couJs dü pétrole ? Après âvoir connu une croissânce annuele de plus de 4 %, le PIB de l'Albertâ tend à ralentir sâ pro gression (2,7 % pré\,r.rs pour 201s). Mâis les Albertains ont I habitude des hâuts et des bas et restent confiants. .Câlgary est en pleinemutation et âspir€ àacquériruneen
ÿerguie mondiale", afnrme un expen des soubresauts et des à coups, ceorse Brookland, pré
sident sortant du Calgary Stam pede, le festival de rodéo le plus Mille kilomètres plus
à
Ldesl
de ses ressources nâturelles grâce à la ÿlvj€ulture et aux mines Mais aujourd'hui, la haute technologie â
pns h première place , 9 000 en-
treprises d informâtiqùe, de divertissement
(ieu-Y
vidéo, cinémâ,
animâtion) ou de technologies .vertes" innovantes, emploient 84 O0O personnes, selon les sta tistiqu€s provinciâles. Un écosys tème complet s'est bâti, avec PME,
uniÿersités et multinationales. Un dollar cânâdien faible fâce à I
américâin, des impôts moins
élevés qu'en Californie et d€s avantâges fiscaux généreux alimentent ce virâge, âyânt incité plusieurs géants comme Micro soft ou Amazon à accroitr€ leur présence à Vancouvei En 2014, le champion câlifornien des ef fets spéciâ11\, Sony Pictures Imâgeworks, y a même emménagé Quand lr santé, lâ nâture ea le sporl l'emport€nt sur l€ salaire
Lênüronnement natwel exerce
un âttrâit indéniable sur une main-d æuiÏe jeune et hâutement diplôméq en quête d une meilleure qualité de vie. Pour ces tra\âilleurs du ,x" siecle sânté, sport et nature pnment le salairq moins éleÿé qu'à New York ou Londrcs. En témoigne ùne scène observée chez General Fllsion. une entreprise de recherche et développement en fusion nucléâire, un
vendredi matin à l'heure
de...
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l
I
Canada
"Hier, i'ai montré à ma fille des nids d'aigles, des orques et des phoques.
Imbattable" ...
la pâusq âutoür du distribu t€ur d'eau. Une employée évoq1æ
son week €nd de randonnée à Br€nt Mountain, près de Pentic-
i
toû, tàndls que son collègue pârle lul, d'allerfaire du vélo à Stanley Park ou une régate en voilier au-
tour l'ile de Vancouver Lui, un nâtif d Ottawa. arrlve de New York, tândis qu'elle, Russe de
I
I
SaintPétersbouig, a quitté Southampton, en Angleterre où elle
avâit d'abord émigrq pour l'âir pur de lâ montagne. C est aussi pour da nâtùe et les Épports entre les gens' qu Eric Prébendq un Marseillâis dorigine, a choisi de s installer à Vancouver Après avoir b€aucoup voÿagé et Wcu à Berlin et Pans, c€ superÿiseur d€ films d animation chez Bârdel En tertelnment ch€rchait le point de chute ldéâ1. "La vi€ culturelle est d un meilleùr niveâu à MontréâI. estime-t-il. Mâis comme nous al lions avoir un €nfânt, nous âvons
opté pour la nature. Hier, i'âi
à ma fille de 3 ans un nid d'aigle à tête blanche à deux pas dechez nous. En marchântsurla
montré l
plâge de Kltsilano, nous avons aussi vu d€s phoques et des orqù€s âu large hbattable, Un frntesme
:
üvr€ €n pl€lne
n.tue à lorgueur d'âmée A Vâncouver, vingatrois kilo
mèties de prstes cyclâbles lonSent la mer. âutoui des 4O0 hectâres de Stanley Park et le loûg des quartiers de lericho et Kitsilâno En quinze minutes de feny on
atteint Bowen Islând, l'ile lâ plus proche. C est sur ce petit bi,ou qu a emménagé la fabaque ùtisanale de câchemires Anigiani Milanesi, âprès avoir quitté...
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PA§5ERÈLIE DE CRI§IAL ET NEICES ÊlERNELLES
Longue de s00 h, elle est perchée à 280 m au-dessu5
l'hêure, ClacieB et cas@des sont à la port€e de cha<un.
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lCanada
I-afflux de Chinois fortunés a fait bondir les prix de l'immobilier à Vancouver
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Milân à l'été 2013. Ce qui â poussé ses propriétâires à rele!€r un rel défi
?
.un coup de
réte,
a ensuit€ planifié pendant deux ans'. assurent Rebecca et Dâvide Bizzani. Quelques amées plus tôt, le couple ânglo-italien a!€lt effectué un long ioyâge en
qù'on
I
Colombie-Britânnique à bord d
un camping car. en pârtant des
Ro€heuses jusqu €n AIaskâ. Eblouis, ils se sont pris à rêver de vivre en pleine nâture à longueur d'année .Nous ne le regrettons pâs, afârme Rebecca. crâce au tourisme, notre chifrre d'âtrâires est le méme qu à Milan, et Davide fait de la voile quand il veut"
I I)
Eco.retq ItalteG rbLndatsTorr3 otrt lai33é l€ur m.ique
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À GaLGARY, LE «I,tErLLEUn DU iIO DE ESr ^lnE UT roDÈLE D'ITIÉGRÂÎIoT lci, on l'appelle simplement Nenshi. Coiffé
d'!n
Vâmouver ff gure régulièrement dans les pâlrnarèsdes meilleur§ endroits oil vivre sur lâ planète. Mais certains habitânts grincent des dents, car leur ville, qui se hérisse de gratte ciel. se m€t de plus en plus à ressembler à Honskong Et l'on prévoit d y âjouter encor€
srerson (photo),
dix-hult hectares d'espâces com-
a!
merciaur( dâns les deux âns à venir. .Depui§ sacréâtion en 1886, Vâncouver a connu plusieurs périodes successives de flâmbee des prix de l'immobilier,, observ€ l'historien David Ley. Après I ar Iivée du chemin de fer et des
il participe chaque année Stampede, plos ÿieuxfestivàlde rodéo do monde. Nàheed Nenshi ett dænu maire de c.lgâry en 2010 : un mâne musulmân, une pemiè.e en Amé.ique du Nord. Ia confession d€ cê d plômè de Harvard, flsd immigés tanzanlens d'o Eine indienne, n'apourtant
suscitéaucun débat dunntla càmpagn€ . Mes <onseillets étaient plut préoccupés pa, mon statur de céhbatàiE !. sê souvient-il. Réélu à 74 'i. en 2013, ilt est distingué par sa gestion exemphne d€s inondatons quiont dévasté sa vi le cette année là Le 2 février dernier, pou. s€5 43 ans Nenshr a été proômé . meilleur maùe au mônde" par la fondâtion intentationale Cry Mayô6 Lo!é pour son inté8ntè et son dércuement I est "à la fois un modèle pou.les immigrânts et une preuve du succès de la polriqre canadieine
d. mulii.uhuÉlismê" êidûê
Bahâ Abo
Laban, chêrcheu. à l'univelsné de l'Albena.
prospecteurs d'or, l'âncienne bourgade de castown est devenue un port importânt, l'un des pdncipâux exportâteurs de bois
d'ceuvre âu monde. Porte de lA§ie. elle a fâit de la Chine son pdncipal part€naire commercial.
multiethnique Jest renforcé âu ffl des migrations ; Américâins, Ecossais, Anglâis. Son carâctère
Chinois. Italiens, Hollandais y ont tous laissé leùr marque â\ant que
la\il]€
ne setoumel'ersune immigialion résolumenr âsiatique à partir des ânnées 1970 1980.
Aujourd'hui, un habitânt de Vân-
78 GEO
I
couver sur deux est odgln d'outiê-Pâ€lflque. Àutour de : der Sù€et se trouve le plus gr Chinâtowî du Cânâda f,t le q tier de Richmond, dans la I li€u€ de la métropole, con 60 "/" de Chinols Après l'ExI üon miveisell€ de 1986. des
t
résidentielles ont remplâcr pav,llons temporâires et onl prisesdassaut parleschinoj HorEkong inqulets d€ la ré cession annoncée de leur t' tôire à lâ Chlne Lâdeüièm€
riode d investissements e migÉnts chinois est sorvenu 2008, quand Pékinacomm€
à libéraliser son système fir cier. Mais ces d€ux !âgues d': vée de ùânstuges fortunés onl grimper le pnx d€s propnét
des niveaux strâtosphénquel gnâle l historien David Leÿ piix moyen d'un logement §é
à 850 Ooo dollârs cânâdi
(604 OOO euros, deux fois I que la moyenne nationale) r dis que le prix médian d une r son dans le quârtiei ouest d ville est de 2,6 millions de r lârs
(1-8
million d'euros)-.c
un problème qu il faudrà résor
si Vâncouver veut contin d'êtle âccueillânte'. estim€
I
torien. Mais pour les migr:
chinois, c'esÎ aussiune revan sur l histoire : ceua qui dél quèrent du Céle§te Empirc
xx. siècle pour bâti chemin de fer du Canâdian P fin du
fic étaient traités comme moins que rien. Pour év qu'ils ne s'installent duial ment, les autorités leui ré maient lâ somme - mirobol: pour l'époque - de 5OO dol
cânâdiens pour âvoir le droi faire venir leur épouse. Aujr d'hui, leùrs descendânts rev nent sur leurs trac€s, .ette foi
t/,/,r/'r/lr//r/r,,./r,,//r,,,,,rrr,,//,r/,/,/,///,1./, I Canada
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Oir croiser bisons, g zzlis et baleines ? Où flirteravec les glaciers el dominer les canyons ? GEO a sélectionné des excursions à couper le soume dans les trois grandes provinces de I'ouest. E
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nÊxcoxrRE
oEs ^ tRItsIEs
IAto s
la Colombie- Bitannique, sur lle de Graham.lâ Haidâ Gwaii Highway permet de relier Masset à Skidegare, viltages otr
vit 70 % delacommunauté
haida. A Skidegâte, l€ musée
dédié à leu civilisation est nche d'€nseisnements sur lad et I'histoûe de ce peuple améindien. Ent e les deux. une cenraine de kilomètr€s de rouÈ tràvù5e les paysages enchanteuE de lârchipel Haida Gwaii (anciennement
iles de la Rein€'Chadotte). Un pedt bémol: ici, ilpleur 350 joul§ par ân I
E uxE lErIE cRoGÊRE AU
I{!UT
DU TOIIDE Pou sillonner le majestueux PassaS€ intéieur, de Port Hârdy à Prince Rupeft, sur la
côte ou€stde la ColombieBritannique, il fàut prendrc son temps. Mais les15 heurcs de bateau ênre iords €t il€s luxuriantes valêni la pein€, surtout pour les chanceux qui dauphins ôu des baleines
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PouRrEscrEyRo Ês ^rÉnioEx
Dans le sud-ouest de l1€ de Vancouver, au sein du parc nâtionalPacifc Rim, le llrbst Coâst Tail IWCT) est un
sentier de ràndonnée qui r€coupe les ânriens chemins empruntés pârlestribus amérindi€nnes. D'un.ôté, locéan Pacifique. De I'autre, les montagnes de B€aufod couvertes de pins. Long d€ 75 km, enterain accidenté. parfois boueux, nécessitânt de passer par des échelles et de Éster cinq à septiouls sur place,le WCT n'est pas pour l€s débutants. Mais ies plag€s, l€s dvièr€s et E possibilité de camper dans des têntes 8érées par la commumuté ditidâht rcîde.t l'expérience magique. ll est cons€illé
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DES OIJRS XOIRII
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Waterton (Albênâ), la terr€ rolge affleur€ sous le ven tendre des pra ries ou I'ombre Eise des sapins. Mais pour une expérience €hromatique plus radicâle, ilfâut suivr€ le§fi lons aryileux qui teintent le anyon d€ Red Rock de toutes l€ s n ua nces d'écadate. Un circuit âménagé, dessinànt une boucle dê 700 m (30 min de marche), pemet d'admircr h vanété des couleuls mais aussi des form€ s roc h euses. stràtifrées ou plus molles,
issuesde coulé€svolcaniques. Au fur €t à mesure, lâ
ivière
LIMMENSITE CANADIENNE ÿenfonce plus prcfondément dans son défi|é. A mi-chemin. I n est pas impossible, du haut d'un pontde boÈ, d'obseruer uneiamille d'ours noils bo re et barboter dans l'eau cdsta line. Pariois le s€nter s€ rapproche du lit, permettant au promeneur de fâire de même. Salvateur en plein été.
E sl,R IA PISIE DE
E Utl .jURÀS9C PAR{. s/lt{s DAI{GER
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vUE
PÀ OR^IIQUE
SUR LES ROCHEUSES
le plus long train d€
HROQUOTS BLOXD
Loin des douces pêi es etdes forêts verdoyantes, la vâllée du Red Deer (cerf rouge), dans le sud de lAlbertà treveEê des paysagesâussi ard€s que spectacuLaires. Les Bâdlands, «mauvaises terr€s» déso ée5. âviné€s par les eaux de ruissellement. recèlent des squ€lettes de dinosaures vieux de 75 millions d'années.
la Yellowhead Highway
50 km/h devancouver la
de la Colombie -Bitannique au Manitoba. En partant de la ville portuair€ de P nce Rupert, dûection Wnnipeg, le voyageur s'attaque d abord aux Rocheuses. oir se situe le col de Yellowheâd (têtejaune), ainsi baptisé en hommage à un trappeur méris ircquois célèbrê pour sa chevelurc blonde, qui voyageâ dans là Égion au xx" siècle Après Edmonton, le paysag€ change du toutâu tout: les sommets font place aux
8rândes plaines, blanches l'hiver, vedoyantes l'été.
cosmopolite
à
lasper,
Rocheuses, Bien installé
ébloui : l'océân Pacifrque,
chèvres des montagnes... propos€ six destinàtions
Pârmi esque les Seattle ou le lac Lou se (compter I 300 € minimum pour
etdesgrzzlis.
E LEs
GRAT{I}ES PRÀIRIES AU FIL OE UEAU Elle adonré son nom à la
DÉFILÉ oE SPEI{DEURS S'II'VAGÊS Sur 230 km, du lac Louise
àr courântrapide"
EU
lasper, l'lcefrelds Parkway (promenade des slaciers) se fràye un chemln au cceurdes Roch euses canad ien n es un paysage classé âu Paùimoine mondial. En voiture. en br§ ou même à vélo, pas roujouls facile de se conc€ntrer sur lâ route tant l€s merveilles défilent: le lac Peyto les chutes Athabasca ou €ncore le glacierCo umb a. que l'or peut explorer d'âvrlà o.tobrc en véhic!le tout-t€fi ain Aflivé àJasper,le Peak 2 Peak, téléphéique de tous les à
trois jours).
I
à Blackcomb et otrre une vue époustouflante sur lâ vallée, domaine des moulons
Saskatchewan, et mieux vaut bien prendre son élân pour le prcnoncer d'une seule tràite. Kisiskatchewanisipi, a dvière
Surenviron 3 000 km
t€ve§e quatre provinces,
€cords (4,4 km de tratet et jusqu'à 435 m d'âltitude), relie les sornmetsde whister
dans la langue des Crs, estl'un des plus importânts cours dtau du Canàdà Née dâns lês gJacieE des Rocheuses, elle coule jusqu'au lac Wnnipeg dans le Manitoba. La suivre est un excellent prétexte pour
découvrirla régon des prâiries
E POI'R TURXURER À IOREIILE OES BISOTS On enfie cisurle teritoire du plus grand mammilèÉ dAméique du Nord. Le par. naîonalde Wood Buffa o. vaste comme les Pây§-Bas, estle domaine du bison des bois. S 000 d€ c€s comus,
E
l'alluÉ d'un placide minotaure,
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y vivent en liberté. lnscrits à l'Unesco depuis 1983, ces espaces, in croyable
écosystèm€ couvert de talEa et de plaines salées, pourâient êtrc rnenacés sables bitumineux. en amont du parc. La communauté
des Cris de Mikisew a alené l'lnstitut on nternationa e en décembre 2014. Pour apprc.her es troupeaux, en
cnoëou
en àviôn Et
pârfois la chance d'observer une aurore boréale.
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