Geo Quebec

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c .5t i.i, .! .rp Gaspé, que ü.ment mounr hi r 079 tilonÈties du Sênti.r i terulimal

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ons et menuisie

Le! colds qùi se @niontèÉnt à .ettè hamonië pouaê et d. à partir de 1675, nê Évèrent pas lôngtemps. Ni I'industtu du bois, nl lâ constMÙon d€ goéletter ne d'aslw l€u, tubrst,ne h buntmê nàture

nàsmir$t

ruaLs§nt fiidiEiii Æ qrlelâÉsion dechâ ewix, ie@uve,te âujourd hui à 90 % de tmvâ sâ vocaüon éconohique.

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Les métamorphoses d

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I'Etretat du Canada continuent d'intriguer les hommes

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En plein golfe du

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Saint-Laurent, émerge l'île des pêcheurs et des fous

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e sit * p@r, de ln.i à ctobr!, h plus gEnde oloni. de foG de Bâsn tu nonde. Au xÉ siède, e plateâu dê $aEe kibmaB @rés onnaissait, aw

aon.Mrt

*&nche, ure àut e mii6tio4 @le d6 DecheuR .le mùue nomànd5, la mème

cha€ntais, basq@s ou bctons.

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fn remontant

le fiord qui terrifia les colons !

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C'est à l'embouchure du Saguenay que les pionniers fondèrent, en 1600, le premier village du Québec. Ils mettront trois siècles pour oser affronter ses eeux et accéder à une immensité de terres vierges. Notre reporter a repris I'itinéraire de leur conquête. .rr cLar!xr rr..rr rr!rr.)

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d€ mystèr€s et de

dable, char d un milllet de riüères, le Sâguenây lâlsse les voiliers fendre son flot nolr à conùecoura[t Presque une faveù acaordée pâr ce géant liquide qui a fâlt son litdans le qord le plus méridional de Ia planète le seul nâvigable de toute lAménque du Nord De pârt et d'autr€, les falarses font Jâillir lù masse cuiEée à plus de 3o0 mètres de hauteur âvant de s'embraser dâns la lümière du côu-

chant. Quelques bosquets de thuFs et de rares sâpins baumiers ont poNsé là. à même la paroi el, fle6 d€ leùr ÿlcloire sur la roche, narguent le vide en attendânt le prochâin éboulemeût. D'est en ouest. la balâfre minérâle conti-

nue ainsi su! une centâine de ki' lomètres à tnnsfomer le pâysage en un grgantesque iertige Pendatrt loflgtemps. cette mer

veille nâturelle tut lâ seule vole d accès r€rs les tenes de l'inléneur et leùrs espaces boisés grouillants

90 CEO

mier €ontâct, l. qord du SaSuenay se gÂrde blen de ré!Éler sâ sau\âgene En flâiânt le nez

bêtes sauvages tâ clé

d'un tenitoire d enÿimû I00 000 kilomètes cârrés (plu§ d€ ûois fols lâ Belrique) der€nu depùis le sâguenay-lâc-Sainr-lean, la

âu venr mârin. dâns les troi

sième région du Québec. En su pemcie, du moins car avec 2,6 hâ bitants au kilomètre cané, c'est al§si l'une des moins peuplees de toùte la proünce. Sur ces teûes presque vierges personne n imâginâ d'abord §instâller

hdo8ec, ünc châpele en bot rrpDellc I époque hérolqu€ .t€s colon§ n ont comm€nce à y A

bâûr des üllâges er

défticher des chrnps qüau déhlt des années à

rueles de Tadoussâc, première es' cale des vqageurs qui souhâitent aujourd hui en remonter le cours" on peine à imaglner la cràinte des hommes des siècles passés. D'ai mables cottâ8es €n planches muldcolores qui rüissent âu soleil Un

hôtel de style anglo-normând n'a,ânt rien à en\ler aux palaces de Deauvill€. Et une Doisnée de

bars-t€rnsses otr lon ,oue du jazz €t de la folk fi'ancophone Ce port bloül à la confluence

1830 C',es!-à-alire près de trois cents

entre l€ lord du Saguenay et le fleuve Sâlnt-Laurent a toüt d une

alls âprès lâ découverte du ford par le naügâteur iacques CïtieP, dé taille Iérôme Gagnon, h,§torien sp€ ciali§te de la region. Entre temps, ce désen d eau et de forêts est resté une frontière de lâ taLlle d un pâ,s, oir seule une poignée de tappeùrs et de pionniers osâ §âventuJer

stâtion bâlnéaire chic et bohème. c'est ici que les explorâteurs fran' çai§ installèrent leur têteie ponl, €t fondèlent en 1600 le tout pre mier village dü Québec - sens se hâsarder âu-delà de cefte fâçâde maritime qui âppârtient désormâis âu club des plus belles bâies

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l. tlâc. lrbé€it

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paMche de long.al ert dænu, au débur du xr 5iècle, un ù!pha. de .hoir pour lês .chæl.6 du diMhe.. Aupâ,Mnt, lo69uê

on joug,

une légion ^! .tà@6 .més de longG3 ganes faiei.nt iotter les gtumer de bois w6 r'ry.1 de jusqu'au lac Salnt-,e . En équilibre 5ur l€s trcncs, iÈ nsquaaent p.rfois leur viê. de

l*tÈppeûR ÉBnâle

sur le

iord, c'étin ptut&

le @stor que

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ùaquait.

t Joôq;èr,

chîæd,,î,

monde Derniertêmoin encore visible de €ette période, un€ mi nuscule chapelle en boi§ conünue d€ lânc€r vers le ciel son clocher recowert de bârdeaux rouges du

Des pêcheoJs bâsques et bretons

qui relâchâtent à Tâdoussâ., pooJ sécher l€s morues et dépecer les baleines prises dans l'estuâire, il ne reste en re\ranche qu€ quelques vestiges de f€u de camp enfouis dans l€ sable ks bancs de cétâcés se sont depuis reconstitués, et §e .om€nrent en mâsse dân§ la bâie

Rorquâls communs, cachalots,

marsouins., .on trouve aussi Plu sieurs espèces de phoques et ue population de 15OO bélugâs. tâ seule à vivre hors des eâux aictiques ou subarctiques', précise Nâthaël Bergeron, codirectrice du pârc rnârin du saguenay. Châqueânnée près d€ 300000 touriste§ amuent ici pour tenter deles apercevoirlors des innombEbles excùsions âu lârge qui rythm€nt la vie de la mârina. Mais ce mâtin. pas l'ombre d'une ba leine blânche lorsqu'émerse à

$ink.Fose du

Nord

Ihorizon léchancrure verdolânte d€ ta Baie-Eternlté. Située à une clüquantaine de kilomètres en âmont de Tâdoussâc, Cest l'une d€s rares anses découpées entre les fâlâises. Et donc une étâpe incontoumâble pour les kayakistes, qui pewent y passer la nuit à l'abn sous la tente a\ânt d€ reprendre leur ascension du fleuve.

Depuis c€ hâvre nâturel

sâm-J€rr

Tadoussac

Unp*lple.b 2OOXmpour

@ælofuret

Saint-Ltureît

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des dlzaines de sentier§ certâiDs escâladent la roche. et de beMdère en plateforme d obser vation, €ntrouvrent d€s pânoràm⧠magistnux sur les plus hâutes pârois du fiord D'âuires sui!€nt les vâllées ombreùses qui pénètrent

rà,oMent

au

cæurdu parc nâtional on y pro

8re§se l€ntemenl tandis que I âir se chârge d'un pârtum caplteux de résine et übre sous les stridulâüons des cigales caniculaires, entêtânte ântiênne à lâ gloire dtl coùrt €t ar-

dent été quebécois. Par endroits, entre les bouleâu dorés et les touffes de

ryrtilles

(oude bleuet§

comme on appelle ici cett€ baie qü constitue à la fois la flené

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VOYAGE I Québec

A Chicoutimi, fonctionnaires et étudiants ont remplacé les marchands de peaux de castors ...

quâtre kilomèkes de long sur vingt-quatre de large est le troi-

et lâ plus importânte PIoduc-

tion ftuitière de la Égion) âppânissent de lâ4es claidères lnondées .C'est l'habitât des castors du Cânâda', décrit une nâtunliste du

sième r€s€n0ir nanrrel du Québec par la taille ll est alimenté pâ. un

formidable bassln versânt de

parc, en désignant de petits bâr rages d écorces et de brÀnchettes éparpilés alentour. .On est obligé ont plus de les sl,rvelller. car de prédâteur.. et lls flnissent pâr de\.€nir un peu enr€hissants.'

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ils

ll n en fut pas toujours aind. À partir du x!1f siècle les poik de c€ glos

roryeur, dont on tiralt un f€utre impeméable et ùès Ésis tant, turent eu centre d une lrrémédiabk nèvre commerciale On le taquâ sans relâche, toujours plus loin vers le nord. Tant €t si bi€n qu il faillit disparaiEe

Ir.

.cout€ur!

lunéo

des

lusqu. ddr le5 ànnées !930, dès fàmiller ênnères dê.ôlôns débârquèent dâns la région du lac Saint-,ean. oans ler petits villages amchés à la foÉt on viEit coupé du monde.

bob. onl

eu lrdtcnt l'ememble du ter

ritoire actuel du Sâgüenay'Lâc

Aftublé d'une coifte n'ayant rien à von ave. les tâdinons de stnbu, cel llnu attend let touristes à Tâdôussac, ancien poste de rÉire deÉnu stâtion bâlnéàE huppée.

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ringouins, cesmoustiquestoujours affamës donr les piqüres rendent fous ou rôde. dit on. le wendrsq une créatùre maléfique âù (æur

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deglâceqùise lepait de chair hu-

tants, lâ municipâlité est delenue

lcpnncipâlpô]e ùbâin et institu tionnelde lâ région. Unelilleuni

avânt l arrivée des premiers hommes blâncs - préféraient em'

égâlement, ai€c scs rues

(âfés, de galeries d'ârt et de A Chicoulimi,le Sâguenay de-

vient soudainemenl rivière et cesse d être na\,igable. Pour espê rer en suivre le cours, pas d'aulre choa que de prendre la route Mâis

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le cours de celles-ci leurs débits

surviiæ dâns lâ forêt impitolable rolaume des ours noirs et des ma'

pendant des millénair€s, les Ilnus - le p€uple amérindlen qui vimit en nomâde sur ces terres bien

.lescendânt en pente râide lers le port, où §accroche une flopée de

d'un si srand nombre de rlvtères que les géoSraphes ontrenoncé à routes les nommer. Mâlqré les vlngt-rrois bânâses hydroélecrdques qui domptent auiourd hui

râison d être âüx yêux des Européens, ce tuÎ I'el?loitâtion orgânisée des fourrures,' €xplique lérôm€ Gâgnon. C est à Chicou' timi, à moins de quatre heures de voile de Bâie-Eternite, si le vent est

R6itâire

tsooo olansdeau. etoarcourue

Contment qui ne en off.àir ârrcune Ils leur ens€ignèrent l'an d€

sâ seùle

seuls bâtiments du lieu. Au jourd'hul forte de 6s 0o0 habi

bouclier canadien. criblée de

ter leur chance loin du Vieux

Saint leân était en fait considéré comme un immense domaine de chasF. âv{ tnterdiction dê §lnstâller Pendânt plus de d€lra siècle§

favorâble, que fut dailleurs im plânté lun des plus importânts poÿes de rrâiÎe de la NouvelleFrànce : une cabane en rondins qui constituait, avec l'église. les deux

llrlânde. Une vraie pas' soire hconné€ dans les roches du l,râste quê

sont tellement puissants qu ils parviennent à renouveler les eaux du lac plus de neuf fois pâr ân. Cette totle liqüide,les Ilnus lâ comissâient pâr ccEur. C'esl eua qui oùûirent lâ route des founures aux premiers tnppeurs occiden taux, à ces .coureurs d€s bols' comme on les désignai! venus ten

grâc.

.À Lépoque

75 OOo kllômèttes carrés, plus

prunter une biturcâtion au sud De rivières enplansd'eau, en ponant parfois leur canot décorce sur le dos lorsque les râpides se faisaieflt trop impétueu, ils fl nissaieût pâr débo'rcher, apiès quelques iours d'une érehtante navigatioL sur la plaine aquatique du Sâint lean. A lâ foh sour€e du Sâguenay et mer

intérieure, ce lac de quarante'

mâine Et oir plane, sllr toute chose le Grâû Manitoq l'esprit suprême des crolances amâindienn€s Ils leur apprirent aussi à resister aua moins qulu€ deSrés des hivers qui n'en finissent plus, etrse confectlonnâût des mocassins en culi d orlgnâl ou de lârges raquettes pour marcher dans lâ neise. Voilà ce que râconte Rosâir€

connelly toul en plongeant

sa

lourde rame dans le miroir sans tain du saint-l€an. Il a beau âloir 60 ans pâssés lâ câdence à lâquelle il fâit âvâncer sa ftêle embarcation

est infernâle Impossible à suiwe .t€ tenitoire de chasse de ma fa' mille est à plus de 3OO kilomètres au nord. Et avant qu on ouvre des lign€s d hydrâvlon,

iIfallalt...


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VOYAGE I Québec

Les bûcherons sont arrivés au xlx" siècle et 25 OOO personnes vivent encore du bois

territoire de châsse â sauté'.

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firme Iérôme Gâgnon. Cette épopée des premi€rs bàtlsseurs est auloùd hui ancrée dans la mémoire collectiw des Sâgueûéens. ta mu nicipâlité de lâ Dor4 qùlo.cup€.

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paaayer sec pour y âniver', lâch€ t'il comme pour s'excus€r du rflhme qüil impose à son équi pâge H€urerrs€ment, les haltes

sont faciles sur les bêryes. Le pour tour du lac est devenu une zone de villégiâirre courue dont les câmpings, ports de plaisance et villas

huppées ont remplacé les vieüles .abanes en bols d auûefois ks premiers colons, eux, arri vèrent sur des terres üdes, hostiles, coupées du monde oiL tout restâit encôre à fâire Aenr hêmP d espérer vivre de son petit lopin, il fallait déjà se letailleràmème

le bois. Car dans la région, les arbres sont partout. Dès qu'on Jécane un peudesvillages recro queüllés contre les cours deau, on se reùouve nez-à'nez âvec des enchevêtrements d'épinettes (l€ nom local de l'épicéd et de cèdrcs, mouchetés par endroils du vert plus tendre des feuillus Malgré les .oupes à blanc qui ont saigné la

forêt etporté lâcrolssânce écono mique de lâ régton, 90 % du teûitoirc en est encore recouven- Et selon les est,mations du gouver-

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nement cânâdien, l exploitation continue de générer près de deux milliardsdedollaset25 000 em plois au Sasuenay Lac Sâint lean. Sur ur total de quarante neufmu

nicipâlités, vtngt trois dépen drâient de I'industrie foresttère. Peu écoloslqü€, l. dlâv€ tut Itrtcrdtt€ dâns les enné€r t99O C'est le câs de saint'txdSer de Mllot, une petite commune cemee de piN à l'écart des c,rcuits touris

ttquês Le IonS d€ l'anère princi pâle, §âlignent un gland drugstore une quincâillede, et des garâges pour assurer l'entretien des câmions grumiers, ces mastodontes à cinq essieux capabl€s d empor ter sur Ieù dos des troncs entleB le long des chemins de trâlcrse Un

testi\ât

rnuel de rodéo et des ràssemblements de bikers poncruent la vje de ce villâge, où flotte comme un â,r de nouveau Fâr West.

.finalement, c'est lindustlie du bols qü a ouvert, en 1838, le terri toire au peuplement. Des lamilles d€ parsâs ont suiü les btcherons,

et le venou qui fermâit l âncien

à l'ouest du tâc, une iolie !€llée coincée entre le mâssif laulenüen et la rMère Ashuâpmushua[ tut en son temps un front pionnier. Ele tente à présent de fate reviwe lespnt de cette époque autour de son moulin à eâu, l"rn des plus vierr encore en âctivité âu Qùébec. cérald Lepâge, l'homme qui âctionne la scie hydraulique sous le regârd d'un couple d€ Montréa' lais joue auiourd hui les fisunnts Mâis il a bi€n été btcheron dans une âutre vle. Il se sôuvient d€ Iépoque de lâ drave quând otr se senâit des cours d'eâu pour fâire

descendre vers le lâc sâint-leân des pans entiers de forêts. Une prâtlque flnalement interdite au milieu des années 1990, câr lecorce accumulée âu fil des années sur le lI des riüères bou l€versâit les écosystème§ Le sau mon et la ouânânlche - son cousin endémique - mmmencent tout iuste à revenlr dans certâins coins oir ils pullulaient aupanvant. Gérald Lepage voue par d€ssus tout

ùe

admilation

à ces

défricheurs

qui vi.rent se .faire leur tene' au mllieu de rien. .t€s plus.h{crux possédaient un chelEl ou un bæuf pour les âider. Les aulres n â\âient que leuls mains. Il fallâit alot deû\

cGurspourse tuerainsià la tâche tout encortinuant de croire à sâ réussite.' Et lorsque la nuit sem pare de la forêr, et lâ trânsfome en une mâsse noirâlre, impéné-

ûâble chargée de loutes les peùs primitives, on se demande efrectivement d€ quelle étoffe étâient fâits ces hommes et ces femmes Ces pionni€rs qut un jour déci dèrent de pârtlr à l'assaut du Saguenay pour all€r plant€r leur rêve au


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]ohn sait identifier ses proies à l'odeur de suint

châhùté par le vent. .J'avais

bordée de frênes el de bouleâu(

à

sur la péninsulegâspésienne En-

peine 16 ms, l'orignal a surgi de biâis. Mon frère m âvâit soufflé : "vise le hâui du dos. " Une seùle balle â sufâ pour l'abattie.. l'en âi

fânt, il arpentait, du petil mâtin jNque tard l€ soir, les colonies de feùillus et d€ conifèr€s qui €n senent d€ leurs pentes douces la petite réserve fondée en 1867, et

chaleurs cette entaille océanique longue de 300 kilomètres à

chialé tellement i étah fer !' .Mrc, sur le blâs droit. .MAC, sur le gauche. Les tatouages ré !èlent sâns ambigùilé les origines de cê chasseur de aO ans. Longue tresse de .heveü sombres vhage

dont les siens ne sont imais par ti§ .tâ forêt, tu voi§ c'est plus instructif et fâs.inânt que n importe quoi d'autre en ville', insist€ t'il

la ftontière méridionale du Qué'

cuiwê lohn âpFnient

puis Ioh. a traqué le 8rànd élân

dans l'une des interminables fo' rêts de Gâspésie, le \thicule tout

t€rrain plle net. lohn Mallette scrule le sentier dominant la baie des

bec. .C est bien là l'lance Èil en pointant du doigt un épais massif

à Ia

com'

munâuté de cesgapegiag, l'un des trois groupes micmacs implantés

dâns un an8lais quâsi parfaiL De-

Aménque mals aussi Lours noir, par dlaines. Une passior Une tla d


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laissée dans les fourrés. Impressionnant

dition. Lâ cultur€ rnême des In-

dl€ns h quelques gestes assurés rompânt l€ silence pesant de l'im mensité boisée tl Imite les appels d€ chacune de ses proies Genou à tene. il sait aussi r€l€v€r d€s traces et détecter les odeurs de suint laissé€s dans les foünés p.r les animÀua.

hpressionianl

ArriÉs i1 y â plus de dix mille âns en Gâspésie, les Micmacs (Mi'Xmâq ou Mlgmaq en dialecte)

ont conquis Terre Neuve et plusi€urs provinces mâritlmes dù

Cânada. Ces "premiers hommeÿ, cornme ils se nommaient, venus de I Est v:a le détroit de Béring,

prendre poss€ssion âu nom de trançois r'. A l'époque, Micmacs el ]roquois §y panâgeai€nt tem-

étaient déjà prés€nt§ dans cette

toires de chasse et de pêche. Les Iroquois, eur, sont partrs.. Mâis âtuch€ment ne signifle pas immobilisme Des onze nations au tochtones du Ouébec, le p€uple micmac {5 000 inscnts au resisEe de Gaspésie dont 3 soo résident sù place) est celui qui, aù cours des dlx demières ânnées a su Ie mieux prenalJe en main son développement économique

parti€ du monde bien â\ânt la co lonisâdon des viktngs (x' siècle), puis celles, durâbles, des pionniers de Ia . Nouvelle France, (dès Ie xvr siècle) et des Anglais de la Couronne (à partir du xurr siècle). Ce sont ces Amérindlens que reîcontB lâcques Canier lorsqu il débalqua, le 24 iuillet 1s34, sur Iâ pé-

ninsule gaspésienne pour €n

Gto 9,



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VOYAGE

lQuébec

A Gesgapegiag, des pick-up rutilants stationnent devant de coquettes maisons sÿle Nouvelle-Angleterre ...

remontârt lâ roüte 132, qui ente les collines et le rilage découpé, le visiteüi traverse New Richmond et Maria. des villes de En

Utube

.Blâncs', mâis ne fait Cüère de dif férence lorsqu il arrive à Gesgape-

giagl'indienne Etc'estàpeine s'il r€marque les quelqlle 2so mâisons colorées, groupées âutour dune église coniqüe en âlumi nium à lâ forme stÿlisée d'un tipi géait. Comme partout ailleurs en Gâspésie on aperçoit ici des véhi cul€s 4 x 4 et des pick up rutilants, stationnés devant d€ coquettes maisons style Nou\Elle Angleteûe. Et, dâns les rues et les jârdins,

membre du conseil giag, qui reconnait

:

ale Gesgâpe-

.ArjouJd hui,

ce qui passionne nos enfânts, ce sont.omme pârtout les jeux vi

déos et lnternet. La plupart ne sâvert plus châsser ou pêche! Pour résumer la situation: ils sont pâÿ sés à tout âutre chose., Les technologies ont désenclavé les communâtrtés amélioÉ les conditions de vie de tous. mais surtout étouffé et tari

ùe

large pârt de la

tradition

hommes et femmes, ieunes et vieux. s'hâbillent dans le style

chez les plus jeunes (4s % de la population â moins de 25 ans). Pour Roger Lee Martin, professeur à 1'école de cesgapeSiag (1so élèves), mêmele dialecte est m€nacé à terme, faute de locuteurs. Seulement 40 % des Micmacs le

passe-pârtout nord-améri€ain, en tee'shirt, jeâns et baskets.

deu ndios font

Plumes et costumes en peâu sont résenés all1 rcncontes etrtre chefs de communauté ou

âu

cé-

rémonies traditionnelles comme les pow wow et autres rituels sous

rPnlPsdesn.lâtiôn Aùi,ni

ô..2-

pratiquent. Un journâl local et Lant bien que mal de lâ résistance, fâce à un ftansars et

un anglâis omniprésents

.u

Ib ,r€ §ont qu€ 5 % à tt)ter élecdons fdér.les et pmirci.ls

flânc... à lâ caricature. Car ce sont.

Sicethénhg€ se per4 c'est âussi parce que l'économie de marché a râdicâlement chângé la vie des Amérindiens Elle â fait irruptlon

trouvent-ils les seuls évétements

en

d

sions polrr ces Indiens d€ faire par

tager leur culture et de prêter ie

de leur quotidien dont l€s médias

.ation

x parlent Égulièrement. Mais les temps ont bien changé. Ar fil des trois derniers siècles le métissâge le brâssage des cultuies et des langues ont fait leur trâÿail d âssimilation et de sâpe

Comme le rcpète John Mâllettq le chasseù d orlgnal, â!€c son hu mour teinté de tristesse il est lun des raies en 2012 à maîtriser €n cor€ tous les sâvohs de ses areux sur le terrain. Un constat pessimiste Dartagé par Iérémy lerÔme

1996lorsd'unco lil derenü depuis emblémahqùe, ettre les autontés et le Mi.mâc Donâld Mar shall luior Ce pècheur de Nou

commerciâlisation de certains pro duits de pêche maritime à tous les Micmacs et alll Indiens Mâlécites "En résume

a

I

ârrêt Mâ$hâll nous

permis de vite constituer une

flotte de sept nâvires spé€ialisés dans lâ pêche au{ homards, crabes

des neiges et creÿettes", précise

Câthedne lohnson, directrice administrative de Ia Ésene. Et de faire entrer de l'ârgent frais dans les commurâutés (tiibus). Celles ci sont, depuis les ânnées 1960, géËes par des conseils de bande. Générâlement, ce sont eux qui

portentlesrevendicationsteûitoriâles et identitaires des Indiens. Rien d'étonnet à ce que la population. qui boude les sciutins pro-

ün.i,ùxei

fédérâüx (9S % d'abs tention), participe à plus de 85 % âux élections de ces conseils Mais ces aides, permis et qùotas gagnés de haute lutte par les Améridiens ont en même temps âttisé les tensioE avec les pécheurs blancs de lâ péninsule gâspé sienne Elles restent encore vives Au süjel de lâ pêche du saumon en rivière, par exemple, sw la-

quelle les Indiens revetrdiquent d€s droits

coutmiers

En tout câs. depuis l'sirët Mâr-

velle-Ecosse s'appuyâit sur un trâitê de 1760 signé par la Couroûne britannique qui autorisâit

shall, sur une population active dmüron 300 personnes, plusieu§

les siens à vendre leurs pdses de

étê créés à Ges8apegiag. Et les re-

dizaines demplois "indiens' ont

dienne leur interalisâit jusqu'alors.

venus de la pêche hauturière 1330 O0O eùros enüron pâr ân) sont à la fois redistribués âux

Il Jobstinâ. Lâtrâire prit d€ l'am

membres de la communauté et

pleur contre toute attente, la Cotü

réinvestis dans Ie développement. Autre exemple : l'âchat pâr lâ ré

mer au delà de leurs besolns de subsistance, ce que 1â loi cana

suprême du Canada lui donna

ni-

son et accorda, en 1999, le droit de

serve, d'engins de

tEvaux...

GEO

101


VOYAGE I Québec

Dans le futur écovillage,les touristes vivront

chaque année, k5 nichà.e de Gaspasie pour às$ter âu pow-sow d EêlGreund

quinor

le

Québ«

(Noftau-arunÿi.k).

...

publics et lâ€quisition d une ciment Mleu. des entreprises micmacs se sont montées. certâines décrochent méme des contrats âvec le gouvernement comme cette Ëfection d un tIon çon de la route 132 pour 2,8 mil lions d'euros, prévue €n 2013. Bref, en quelques années. I esprit d'entreprise a lnsùfflé son Dsine de

te dial«te etl toujoun .n5êigné, m.t il êst spplanté, 5elon

lêsr

bus. soit pâr l'anehis, soit par le ftançai5.

énergie chez les Micmacs. Ave. pour nouveau débouché, l'écotou-

risme. Bilingue ânglo'f rânçais, Ouentin Condq 32 ans, ûls du chef du conseil de bânde d€ cesgape 8iag, â initié l'année dernlèr€ un âmbitieu projet. En bordure de mer, il âchèv€ l'âménaSement de son .Villag€ micmâc, oir les tou' ristes de demaln pouront séjoüi'

senr micruque

ner sous des tentes Eaditionltelles recouvertes d'écorcês de bouleâu

élèves) et son tenâtn de bâseball,

(wigwam), prâtiquer le canoè le long des nvières, observer l'ours noir ou pêcher la truite sauvage. Le3 guid€s 1€3

casPËsrE &16ô

"rflqu

c.rctp.dr,

nhwdc|ltnt

[d

tr

NOUVEAU-SEUNSWICX

.!!4,

T/ois trlbus mols seulenrmt aleÿx résefles les Mi.nod sesont érablissur la côterie ld péninsule 96pèsienne ô Listugu, t 600 resi.lcnts), Gesrdpegiqg ll100 résidehts)et c4spé

Autonrpê.h€u6 qu.,chosseurs (3oo). Des trois lcespea,

coDr

or diole.ie)

102 cEo

unoutés, serir.èlle de Cdspé p6 de te,iroire de

n o

vonl

sevolrs

s€ re.pprcprier ânc$rr.ux

câsPe

oûdh,ô

(reæ

sur l'estuaire de la rlvière Restigouche en 1853, Listlguircste la plus ancienn€ et, âvec ses r 600 résidents, lâ plus imponmte ré'

. Nous ne devons plüs vivre pâs si\€ment des âides publiques, dé fend Qu€nÎin. Grâce au toudsme ven, la communâuté \â encore gagner de l ârgenl. Il iâ fallolr fomer de nouveârLr Suid€s Et pour pré' §enter nos ù?ditions au touristes, ces guides se réâpproprieront les sâvoirs de nos âncêtres.' C'est ce même souci de préser ver sâ culture, torrt en étant plei nement ancrés dâns l'époque que

l'on retrouve dâns lautre communauté située plus

à

l'ouest. Fodée

de Gaspésie Al€c son église catholique, ses maisons

âüx côuleurs vives sagement répârties entre les rues rectiligÈes, sa dizaine de magâsins, son école

primaire et s€condaire (250

la cité a tou( là encore, d une bour' sad€ gaspésl€nne classique Pour' ranL avec leur.roix rouge sur fond d un croissânt de lune les drapeaux micmâcs révèlent I identité indienne de c€ villâge Tout comme

blan. frâppé d'une étoile et

les "capteurs de rêve' (ânneaux d€ sâule tendus d'un fflet, censés combâttre les câuchema$) cloués aux chambranles des vérandas. Au sièse du conseil de bande ce iour-là, lâ réunion h€bdomâdâlre üent de commencer Sous les por treits des douze mctens fted Me-

tallic fatt déffler sâ présentation PowerPoint devânt le nouveâu chel Dean Vicâle et neuf de ses coEeillers : .Etat des stocks de la fâune âquatique,, .Dérives de l'écosystème',.Productiorl oblec-


sous des \üig$/am et feront du canoë tifs et orymisâtion"... l,es chapitres

bution, d'anticiper les cours

Plus à l'est, à l extÉmité de la

de sor Plân de pêche en disent long sui l'état d'esprit des diri geants. on n'est plus du tout dans le folklore mais bien dans le business.. Pour réNsil nous de\oûs être non seulement des profes' siontrels, mâis rester aussi parmi les plus performânts, commente

d achat tout en veillant à préser er nos ressour.es", poursuit il. A Listiguj âussi, l'onde de choc

péninsule brâvatt les clârges de

produit ses effets. Le

.ipâle ville de la région et le port

Fred Metâllic après sa séance. Ici, le chef est enseignant de fomâtion. A son exemple, la plupârt des conseillers ont suivi des études süpérieules. Natte .Iâns le dos, doc' teur diplômé de I Université d York

(ontario). Fred Metallic fait lui aussi pârtie de ces Micmacs qui ont fréquenté les meilleurs cam pus. "Pour la péche, c'est à nous de maitriser les filières de distri-

RAID DES ))>>

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déDârtement Pêcherie, qui âffrète sept bateaux hauturieA, emploie aujourd hui soixante personnes. Le Pôle €mploi local est équipé

en informâtique demter cri Lâ production

? Pâs

moins de

2oo tonnes de crevettes et de 850 tonnes d€ crabes des neiges à l'année De quoi investir poù améIiorer les infrâstructures de Iâ communauté col]me en témoigne ce 2

Centre d€ développement en charge de l'emploi, rénové et éqripé en informatique delnier cn.

pe8, .1à où lâ teire

"-r.rv -,

est la

prin

âttache de la troisième communauté micmaque. Sur près de kilomètres, au gre des côtes entâi1' lées par les eaua ftoides du Sâint' d

vi4t

tâuent

églises et roisons blan€hes §égÈnent âl€c monotonie. A l'Aüberge des Commandants,

restâûrânt.hicducentre villeRichârd leannott€ ÿexpnme comme à Montléâl et à Québec. Costme

strict, chemise bleue, cheveux

courts, teint et yeu clâirs... ll est Ie protoÿpe même de l'homme d atraires o.cidental. Pourtant. cet

âvo.ât esr ùn Mi.mâc.

Sâ...

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VOYAGE I Québec

I assimilation

a suscité

une forte émigration vers les grandès

ülles

d'Amérique du Nord

...

cornmunâuté â été pri!Ée du

statut de .réserve.. Mais c'€st,

Le Soiball,

vaùnte -allégée- du bæe-ball, èst l'u. der loi5E

typiqu.he nôrd-riéncins

pâoqué per

lês

Anénndiens.

comme il l'explique parc€ qu'elle n a jamâis vécu en !âse clos : elle a partâgé écoleq églhe el entreprls€s av€c les Blancs depuk des slècles Une âsslmilâtion qui â eû-

trâhê par contiecôup, une fone émigràdon des Indiens de Gaspé. Sur 8Oo membres inscrits au re gistre, 3o0 à peine résident sur plâce. Les autres se sont fixés dâns

les villes canâdiennes ou nord

amén.aines. Cep€nilânt à Gaspé aussi tout n eÿ pâs perdu pour lâ câuse indienne. Comme en té' moigne à sâ fâçon Mânon leân' notte une jolle rousse âux yeux bleus, micmaque pâr son père et irlandaise par sa mère

t

. nouvelles génér.dont

sont

ièrer

d€

l{rs r.cln€!

<Mes pârents €t grânds-pârents,

..orps de p.li(e Le @nnBsânâr de GesFpetiât, a!to<lt@., rB agents ont rtoùt rc@tion à ,aie dr h pæEntn. En tent qûê

diÈelle, âvâient un pêu honte d'être âmérindiens Ie fâis partie au contraire d'unegénéràtion qui

revendique ses origines. Uarrêt Marshall nous a permis de rele

ver la têt€.' Elle etr veut pour preuves ce musée indien, appelé l.l Centre d'inlerpiétatio.. ouven il y â déjà plus de dix âns, ou ce villâge de wigwam pâtiemment reconstituê Micmac lui aussi Ber

nard, Ia cinquantaine, employé comme Suide l'été, âime râconrer âur< toùnÿes de passage l'histoire de son peuple Mais, à l'âutomne il §en va chasser l'orignâl avec ses âmis dâns les mâssifs de

conifèr€s surplombânt Gaspé, â\?nt de se faire bûcheron lhtver. Câr .quoi qu'il fasse assurel-ll, âucrm Micmac ne p€ut rcster très longtemps lolnde sâ forêt'. r les Mlcn.6 : lcl. le long de la rivlère Petite C2!@pédia.

trécotouitme è5t un nouveau tercæ d'emploi pour

mb,euner débitânt du bois

104 GEO

OlMerPiot


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Publi-communiqué

,EN DIRECT...

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'tAdeptes du mode décalé ou inédit ? Àux antipodes des clichés, mon roadbook de journaliste ÿous liwe les erapériences les plus étonnantes du pays."

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mer Ro(Jte, et vêt ion xxL dù 6rùd Eleu: Récif d6 dr.ptins, <'en u'ê hli. plàge pri!.é€ d. sâble hlân qui borde r,l pàâdls pol, .étrés. En lrberté, .er marimieres mânns sont touiours parta.ts pour rrir? (,ress€, u. monent C-ap sur râ

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ie!. l.i, toul ert or8Ànilé pour simplifis cette E.(ontre. v6ion hiignedè @ plo.EËe, x/yêz l€s conselB & lhstirc.eur

ilereilêa hf.ê*iôrmànt. Un r.i6àtion

I

unique,

'rcela ne peut aûivet qu'en IsraëI. U expression locale s'accorde a merveille tant avec les villes qu'avec Ia nature insolente: toujours prêts à faire naîtle l'émotion! Comme moi, laissez-vous surpleûdre.,. "

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VOYAGE

lQuébec

Desbouts dumonde en vert et bleu Arpenter des chemins de crête en tutoyant les étoiles, observer rorquals et bélugas depuis une île de Robinson, camper dans un sanctuaire d'ours... Douze escapades pour découvrir la Belle Province à vélo, à pied ou en canot.

I

Pri rxxE rÉLours (rÊxro

ItES .Pâs de magâsin, de poste d'essence ni d€

feu

de

cir-

culâtion'. . lâ .lescnption la.onique du site web d; l'ile Vete en drt long sù .ette lângue de Èrre hâbitée

parquàdte

cinq personnes, reliée à la côte de mai à novembre pe un ferry Une fois sur place on file à vélo sur les treize kilomètres du chemln enùe le Bout-d'en Haut, à la pointe ouest, et le Bout-d'en-B⧠côté est Mai§ h nve nord est encore plus sauvage .lci, les bélu8as et peti§ rorquals sonl triès tac es à ob seI!€I', §enthousiasmait déjà le conser rateur du preder phâre bâti le loûg du sender des lannée le Pârc nâüonal du MonÈMé8antic, le hauguré dernière daff fleween1809. (Ue!€ne'toudsme.com). Clm6 conduit à lâ ligne de crête . une bou.le de onze kilomètres solt quâte à clnq Le .ons.illde GEO : Aryentq le .ÿ.1 q de lo heùes de mâIche. .l,e massif est en form€ d€ fer à chelzr, oftânt des peispecti!€s boùene,, !n drôle de ntuel Dëbut ôôtt à no même paysage', €iplique le .8arde difrérentes maÈ touiours ébloussartes sù ,é€ bass€,500 pedonres re,ioignat tile l&re parc' René Poulin. Par temps clàir. coup dê foudre âssuré pour le panonma , d'un (laboùette@ml l€s pleds .lans Io côté,la silhouette imposarte du mont MégÂntic j de l'autre des pniries qui se olorent d or à lautome. (sepaq.corn) I]NNS L'5 PÀ5 OE5PREIV fR5 COLOII5 DéCOU L. .oneeil d. gEO : En 2007,le poE o été clossé .Réseæ intmationolQ de ciel étoilé. pot vene en ls3s pai lacques cenier. I lle l'Intemotionol Dork skÿ Aisociotion, 9!l mtllte pour la pése@tion de I etuircnnetuqî d orléans est le berceau d€ la Notfiellenoctume on peû paniclpet o8 soirées d'6tronomi? du @tæ AslRotoh une uisik sIn Erànce On y décowre lês nâlsons en

SENTIERT|

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6e

t

pose à robsemlolre du Mont-Méoontic : ii abrite le Îél€scope le plûs pu,ssont du Canado. @s1tulab porc nationolmont-negatûic

tgl

ii

2aYs rai MoJllts Pênétrer dàns le bois touffrr de la ûUée Bras du Nord à une hewe de voiture de Québec, Cêst entrer dâns une forêt enchantee d éEbles et de conüères De b€lles ioumées d€ mndonnée sur des lâpis de mousses des passe relles de boh, des allées d€ pienes nahrclles. El en guise de ponts, pârfois, de vieu bânages de câstors .Chaque fois que i'emprunte cene piste i ai l imPressioD que ie vâis tomber nez à nez avec un ours un renârd ou un ongnal', confie F.édéric Asse' lln, directeur de la .lopérative qù gère le site (ialeeblasdmordcom)

itÀvLcvrl€suRLÂc N€pi§sefreràenmmltlmontagneduDiable d.essé€ dâns les Hautes-t!ûentides. est une bén&ictiorL Elle s€ sraiit facllemen! €n Earre6ânt une forèt d énbles à sucte de boù_ leaux iaunes et de pirches centenaires B€lle re.ompeNe à Idn!Ée : âu sommet, à 783 mètre§ on jouit d une \ü€ imprenâble sur ummense réservoir Baskàlong, un lac aniflciel bordé de

bellesplagesd€sable. (montagnedudiable.com)

pieEe hérltées du Régime françâis et Iéglise Sainl-Pierre la plus ancienne du pays (1717), très prisée parle cinéma. F :ia.Às ors aÀscaor_s C'est un paradis recouven de forêts boréâles, serti d€ fa

laises et pourfendu par les canyons. Seules 3OO p€rsonrcs üvent sur Anti-

gtude que coùp de cceur de GEO I la chûe VauréâL hâute de soixânte selze mètres. .Cette cascade chanCe tout le temps de !'isage, ÿextasie Giles Dùharesq, direcleù de Ia Sépâq, qui gère un parc et me Éere. On y voit méme sourent des ârcÿen-ciel., (sepâq.com) costi, pourtant presque âussi

la Côrse

lf,

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SPoRTS NAUTTQLIES PAGAYER FACE AUX GRATTE CIEL

Âttmtion, on .s accroche aux paSaies' lor§que

Ie

IEnt

quand on ûa!€rse la voie maritime du Saint-tâulent, sillomé€ par les câgo§ lrlaugüée I âmée demlère, lâ Route bleue dü GÉnd Mooréâl révèle lâ clté sus angle iîârtendu et tonique sur r5o kilomètres, ce pârcours poul kalaks de mer démite gntte'ciel du quârtier des affates, usines réhabilitêes ou enfllad€s de ponts. .læ contrâ$e ville-Dture 6t saÈis§ant', soutient rio{k Robi tâille, un pâgâ,€ù chemnné toutebleuecom) se lève dans lâ baie de Valois ou

ù

d? GEO' Qt elle durc u,apÉr-midiou uæsenorne uneenEion en havolt sur I€ S€raler mdtiûe du Solnt-Iawent qige de I oeqnisotioî. Le

conte

Anni d'eûboryuer télé<iorgez l4 cnn s de tundonrée pin$ et I@@r de kagDk! katiemorilimee)

qùl

; Entr. nirt@r tporrils et halte5 tou,istiq{es, le kaFk de est un hoyen ongrÉl de prcndrê lê pouls de Mônùéâ|.

ær

rlgmlent @m-

PL r \ ! Prr rRt r Lâ Route bleue de chârleroix, un ctrûr]t de l8s kilomètres à l'est d€ Québ€c, n est pas entièrement balisée. ce qui râjoute du pi' ment à la!€nture Escortés par une nuée d'oiseâux marins Ies kâyaks

de mer longenl une côte escarpée, en partie classée résen€ de la bios phère pâr l'Unesco Et sunout, frôlent d aciens phùes qui veiualent

âùtrefois sür le Sâint-lâurent. tâ plus belle escâle ? lâ longue bande de sable de Baie deÿRochers, battue par les

r€nti

katabatik.ca) rMM[Rs 0N CAris LE 6R{r/0 BrEL

plâné des eiders

à

IIy

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le

lol

T'AI,]NE

duvet le plongÊon des

baleines, lâ complâlnte des phoqùes-. sans oublier les maré€s et les courants. En pagaFnt sui la Route bl€ue du sud de lestuaire du §aint-Lâuren! on sent le souffle du grànd iarge. Pourt nt cet ltinénirc de 400 ldlomèùe§ ente Berthiersùr-Mer et Les Méchins suit bien les méandres du fleuve (ôse.ca)

Om.irésàt h mas@ite

SUR LEs IRACES DE LATHLÊTE DES BOIS Sept cents kilos de muscles, des pattes immenses et une

agi' llté hors norme loiignal, l'appellation québé€ois€ de l élar Aménque €st.le poids loùd dês ærvidê', s€lon Dar cagnor lhomme conmlt bien la béte : il dlrige lâ réserw de Mâtâre en capésie oir m cheptel de qùelque 4 ooo indlüdus a éré dénombré Le site idéal poü un safari photo .A lâ tombée du iour, âprès avoir rumlné d

6 G.+aiq de

I

à

labri

du soleil, les orignâux sortent du bois pour boire et brouter des herbes âquatiques'. explique l€ spécialiste. Un mâle solitairq deur i€unes inséparâbles ou une femelle v€illant son petit pourlaieDt bi€n pârtâger lâ piste av€c le minlbs des üslteus On traque aussi le ceMdé à pied, en obsemnt les feuilles et les nmllles des arbustes .Si les br.nches sonl se.tiotrnées en blseâü, c est qu un orignal est passé par là,, précise le directeur du pec Autre t€chnlqu€ infaillible I au crépuscule sur l Étâng-à la-Truite, immobile dans un ka,âk, on son les jumelles pour observer un coloss€ venu §âbreuver. Un moment maSique (sepaq.om) cons.i, d€ GEO I Dr.$er sa tetrre te long du sentier intemationol des Appaloche§ doni une poniû tt@e b ûsw. C est l'un dd ienitoips de pedilectio de |ongnoL A lo cle l'Nasiot peû-ètte de compet ou plus ptès d tne haûe

l'odtn.l .t! dêDds 2010, éqüp. ot nphuê .rtionrle-

l.

u

iar!s r aNiÊF oFr.rrÊs\n i c esr dédale de rivières tumùlruss€s, de lâcs er d ilor§ Dus lâ résene de ta Vérendrr€, on peut mvlguer des jours sâns rencontrer âme qü ,,tw. Sâuf pârfois un ours noir En efet, le géânt prosÈre sul ce site à cherEl sur les réglons de lAbitibi et de I'Outaouals. .On a d€ gmndes chances d apercevoir l'un d entre eux nageant ou cnpahutânl sur une b€rye'. s amuse Line tâpieEe 8émte des parcours canotabtes et des srt€s de camping. (.anot-emping.câ)

È

É

.: aÉi,n- o!\ 3r-i Na! Neuf especes de marmlfères mârins: la rencontre entre l'e§tuâlre dü Sâint-lâùent et le iord du Saguenay est un must de diversité biologique Et un lieu priÿilé8ié poui lâ .chesse' à la baleine Bleue ou à bosse rorqùd ou béluga... Presque tous les membres de cette famille §y donnent rendez-vous. Départ depuls la côte de chdl4oix ou la Côte-Nord, en bateau de croisière ou en zodiâc. Ou excurslon gutdée en kayâk pour m contact plus iâpprochê (parcmarin.qc.ca)


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