Communiqué de Presse Décembre 2011
1ère thèse française sur les femmes et l’entrepreneuriat Typhaine Lebègue, docteur en sciences de gestion, professeur en entrepreneuriat et gestion des ressources humaines à l’ESCEM, Ecole de Management, vient de publier la première thèse en France sur l’entrepreneuriat au féminin. Pour savoir comment les femmes entreprennent, Typhaine Lebègue est allée à la rencontre d’une centaine de femmes en France, au Canada et en Belgique. Elle en a suivi plus particulièrement une dizaine en France. Le Gouvernement français, par la voix de son ancien Secrétaire d'État aux petites et moyennes entreprises, Hervé Novelli, avait, à deux reprises, en 2007 et 2008, affirmé l'intérêt économique d'une politique active visant à développer l'entrepreneuriat des femmes. Il y soulignait les écarts entre la France et d'autres pays industrialisés comme le Canada, le Royaume Uni ou encore les États-Unis où « 48 % des chefs d'entreprises sont des femmes », ajoutant que « l'entrepreneuriat féminin représente un formidable réservoir de croissance. Les femmes représentent 46% de la population active alors qu'elles ne représentent que 28% des entrepreneurs dans les TPE/PME ». Avant de conclure : « le Gouvernement est déterminé à rattraper ce retard et à soutenir les femmes dans leur démarche entrepreneuriale. Faire progresser leur nombre, c'est contribuer à la croissance et à la création d'emplois en France ». C'est donc dans ce contexte que Typhaine Lebègue a suivi le processus de création des entrepreneures en suivant, quatre années durant, une centaine d’entre elles en France, au Canada et en Belgique. Elle s’est intéressée aux critères qu'elles retiennent pour mesurer leur réussite. Elle a également interrogé les organismes d'accompagnement et les acteurs politiques. En France, elle a plus particulièrement suivi une dizaine de femmes entrepreneures (cinq en projet et cinq en début de création) sur leurs parcours, leurs difficultés, leurs défis, leurs doutes, leurs positionnements professionnels, leurs organisations, leurs objectifs... Il en ressort des motivations singulières à la création : l’envie de s'épanouir personnellement, de « profiter » d'un licenciement pour rebondir professionnellement, de sortir d'un environnement non valorisant, de créer une activité à leur image, de pouvoir mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle. Elle a également fait émerger les freins et les difficultés qu’affrontent les femmes lorsqu’elles décident de se lancer dans la création d’entreprise comme par exemple la nécessité de faire du développement commercial, d’acquérir une légitimité, de communiquer avec les banques… Dans sa thèse, Typhaine Lebègue pointe le fait que le passage à l’acte ne concerne que bien peu de femmes alors que :
50 % de l'auditoire soit composé de femmes lors de réunions d’information