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III.3. Enquête socio-économique

III.3. Enquête socio-économique

Pendant quelques journées successives on s’est rendu au village pour collecter des données (photos, interview…) … Au cours des promenades effectuées on a été amené à discuter avec quelques villageois. Ceci résume en quelque sorte nos discussions :

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Notre premier contact a concerné un fonctionnaire de l’état à la retraite, qui a toujours vécu dans la Hara Sghira Oncle Ayed. -Oncle Ayed, pourriez-vous nous parler de la vie dans le centre ancien ? -Le quartier n’a pas toujours été ce que vous voyez en lui maintenant…Autrefois, il était très animé, on se réunissait juifs et musulmans dans cette placette sous les arbres, après le travail pour papoter et jouer (la ‘’chkobba’’ , la ‘’kharbga’’ , le ‘’domino’’, etc). Nous étions bien contents autrefois, aujourd’hui le quartier est mort, et les boutiques sont fermées en majorité, leurs propriétaires sont partis chercher les vivres ailleurs, il n y’a plus que des vieux par ici. -Qu’aimeriez-vous voir dans votre quartier ? -C’est pourtant évident ! On veut avoir la paix, de quoi occuper nos esprits ! Une maison de retraite avec une télé et les news, jeu d’échec, domino…etc.

Figure 61 : Une photo récente des vieux du quartier qui reprennent leurs petites habitudes grâce à la réouverture de quelques commerces, Source dossier d’inscription.

Recommandations retenues :

Prendre en considération cette tranche d’âge des habitants lors de l’intervention sur la placette et sur l’ancien marché.

Notre deuxième rencontre a été avec une famille juive : Monsieur Khodhhir et sa femme Saida. Monsieur khodhhir nous a fait visiter les deux synagogues qui se trouvent au cœur du centre ancien et les écoles juives. Il a approuvé le sentiment d’inquiétude et de tristesse envers ces lieux qui se dégradent à vue d’oeil.

Figure 62 : Espace intérieur délaissé, source ASSIDJE

Figure 63 : Etat actuel de la salle d’enseignement, source ASSIDJE.

Figure 64 : Etat actuel de la salle d’enseignement et le patio, source ASSIDJE

Figure 66 : Galerie de l’école hébraïque, source ASSIDJE

Quant à sa femme Saida, elle nous a parlé de la cuisine juive qui représente un héritage dont les origines remontent à trois millénaires d’histoire. Cette cuisine est connue pour les plats traditionnels préparés lors des fêtes religieuses juives et pour certaines coutumes alimentaires essentiellement de manger cacher.19

« ..les fêtes juives influencent la cuisine, avec la préparation de plats traditionnels lors des fêtes, comme divers types de khallot pour chabbat et les fêtes, les soufganiyot pour Hanoucca, les pâtisseries hamantaschen (oznei haman) pour Pourim, Kharoset, un type de pâte de fruit, pour la pâque juive, et des produits laitiers pour Chavouot.. »20 Ce qu’on a remarqué lors de cette enquête à la ‘’Hara sghira’’ spécifiquement, il n’y a que les habitué des lieux qui jouissent de ces bons plats gastronomiques dont l’information passe de bouche à l’oreille.

Figure 67 : Dégustation des plats typiques qui se fait dans la rue, source auteur

Figure 68 : Quelques plats typiques chez Ishak,source auteur.

Recommandations retenues :

1. Penser à valoriser l’héritage matériel juif (Ecole hébraïque, Ancien Houche Juif, Vieux commerces..), l’intégrer dans le circuit touristique en lui affectant de nouvelles fonctions qui vont lui redonner vie et sens et éviter sa dégradation. 2. La cuisine juive dans l’ancien quartier juif est presque absente ou elle se fait en cachette ; livraison à domicile spécifiquement adressée aux maisons d’hôtes (Exemple : Dar Bibine). Pourquoi ne pas penser à valoriser cet héritage ?

On a eu aussi à rencontrer Monsieur DAGHARI Mongi président de l’association « Les amis de la médina » et monsieur BEN AYED Mohsen chef d’arrondissement municipal d’Erriadh.

Figure 59 : Photo prise lors de l’interview fait avec Mr le chef de l’arrondissement d’Erriadh et le président de l’association les amis de la médina, source auteur.

Ils nous ont exprimé leur grand soutient à tout projet qui aurait pour but le maintien et la sauvegarde de ce quartier. Parmi les projets l’action d’embellissement de quelques zones de ce quartier. La raison étant la volonté d’installer dans le marché un « souk artisanal», comme le dit Mr Ben AYED, et l’intégrer dans un circuit touristique qui comportera des salons de thé, des boutiques de bijouteries ….etc. D’ailleurs c’est dans ce cadre que le projet : Valorisation et embellissement de la ville d’Erriadh 2010 a été lancé

Nom du projet : Valorisation et embellissement de la ville d’Erriadh 2010 a été lancé Architectes : Chérif sallem & Mezdari Kamel

Il s’agit d’une intervention entièrement financée par des fonds publics. Elle aura pour but de donner un élan à l’opération de réhabilitation et d’embellissement de l’ensemble du noyau ancien, notamment par les interventions privées qu’il faudra encadrer minutieusement de façon à préserver le patrimoine architectural.

Elle consiste en : - La remise en état des façades, la reprise de l’enduit et le badigeonnage, avec la restitution et la restauration des détails originaux. - La mise en cohérence de style et la remise en état des diverses interventions architecturales inadaptées. - La reprise du dallage des rues, ruelles et placettes par un choix approprié. - La reprise de l’éclairage public par des luminaires de style adéquat et le remplacement du réseau aérien par un réseau enterré. - L’installation de quelques mobiliers urbains et de petits espaces plantés.

Figure 62 : Budgétisation sommaire part 1, planche 7, source commune Djerba houmet souk.

Monsieur Daghari nous a aussi parlé de l’importance de l’impact de l’activité évènementielle et le dynamisme qu’elle crée au sein du vieux quartier. Et qu’il compte, à travers son association, renforcer cette activité, d’après lui cette activité attire aussi bien les grands que les petits. Exemple de festivals : Festival Djerba dream, Festival de la médina d’Erriadh, Festival de la fibre végétale, DjerbaHOOD...

Recommandations retenues :

1. Penser à réanimer le centre ancien par la création de l’évènement. 2. L’ancien marché abandonné est une future friche urbaine, quelles activités peut-on avoir dans ce lieu qui se trouve juste à côté de la placette centrale ?

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