RAPPORT-PSA PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA
Rapport sur les cirques 2015
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA
RAPPORT SUR LES CIRQUES 2015
Contenu Des Règlements exceptionnels douteux pour les cirques 3 La nouvelle ordonnance sur les animaux sauvages est un tigre de papier 3 Les problèmes de l’application de l’ordonnance sur les animaux sauvages dans les cirques 4 Rapport sur les cirques 2015: regardons deux cirques de plus près 7 Des détentions animales acceptables à exemplaires 8 Conclusion 9 Cirque Knie 10.6.2015 à Wettingen (Schützenhausstrasse) 10 17.6.2015 à Bâle (Rosentalanlage) 13 2.7.2015 à Neuchâtel (Port) 16 10.7.2015 à Olten (Schützenmatte) 19 Cirque Royal 1.4.2015 à Bümpliz (Chilbiplatz, Morgenstrasse) 22 29.4.2015 à Bâle (Rosentalanlage) 24 21.5.2015 à Aarau (Schachen) 26 29.5.2015 à Soleure (Dornacherplatz) 29 9.6.2015 à Embrach (Schützenhausstrasse) 33
Editeur
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Protection Suisse des Animaux PSA, Dornacherstrasse 101, case postale, 4018 Bâle, tél. 061 365 99 99, fax 061 365 99 90, compte postal 40-33680-3, psa@protection-animaux.com, www.protection-animaux.com/rapportsurlescirques Auteure: Sara Wehrli, Zoologue, Département Animaux sauvages Traduction: Walter Rosselli © PSA 2015
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Des Règlements exceptionnels douteux pour les cirques La nouvelle ordonnance sur les animaux sauvages est un tigre de papier Depuis 2015, les cirques qui se déplacent en Suisse avec des animaux ne doivent pas seulement satisfaire les exigences de l’ordonnance sur la protection des animaux. Ils doivent aussi adapter leurs détentions d’animaux conformément à la nouvelle ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages. Il s’agit ici de l’ordonnance d’un office, subordonnée à celle de la protection des animaux (OPAn) et n’a pas été promulguée par le Conseil fédéral mais par l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires OSAV. Elle règle en détail l’application de l’OPAn en ce qui concerne les animaux des cirques. La Protection Suisse des Animaux PSA s’est déjà exprimée de manière critique au moment de la consultation sur cette nouvelle ordonnance. La PSA est d’avis que la nouvelle réglementation bétonne les exceptions insensées en faveur des cirques et aux dépens de la détention respectueuse des espèces animales, au lieu de faire en sorte que les cirques adaptent enfin leurs effectifs d’animaux aux lieu d’accueil et/ou qu’ils prévoient leurs tournées en fonction de leurs troupeaux, afin de les détenir partout de manière conforme à leurs espèces. L’art. 95 al. 2, let. a de l’ordonnance sur la protection des animaux (OPAn) d’avril 2008 stipule que les enclos d’animaux éduqués, entraînés ou présentés fréquemment et régulièrement au public ne sont pas tenus de remplir toutes les exigences minimales fixées à l’annexe 2, si la surface des locaux sur les lieux d’accueil du cirque ou de la ménagerie ne permettent pas de les satisfaire. Dans les faits, cette disposition est essentiellement revendiquée par les cirques itinérants accompagnés par des animaux. La Protection Suisse des Animaux PSA s’était déjà prononcée à plusieurs reprises contre ce traitement exceptionnel réservé aux cirques, en soulevant les questions suivantes: • Qui définit si une localité exige une réduction de la taille des enclos? Contrôle-t-on, par exemple, si les caravanes des artistes sont àénagées de manière assez compacte pour laisser un maximum d’espace aux animaux? • Que signifie «entraînés ou présentés fréquemment et régulièrement au public»? Quelles sont les mesures effectivement considérées comme occupation et dans quels cas parle-t-on plutôt d’«exercice alibi»? Et qu’en est-il des enclos dans lesquels sont hébergés des groupes d’animaux dont seule une partie est présentée au public? • Dans quelle mesure les prescriptions de l’OPAn peuvent-elles être négligées en ce qui concerne les surfaces minimales des enclos? Y a-t-il un plancher au-dessous duquel les cirques ne peuvent pas aller? La PSA est d’avis que les dispositions exceptionnelles ne servent finalement qu’à justifier n’importe quelle détention animale dans les cirques. C’est d’autant plus navrant puisque les animaux des cirques sont constàment transportés, au cours des six à sept mois que dure la tournée, et qu’ils sont souvent détenus dans des espaces très exigus, comparés aux animaux des zoos. On n’occupe qu’une partie des animaux dans les entraînements et en public, alors que les autres ne servent qu’à être exposés. Pour ces raisons, la PSA demande que les cirques adaptent le choix de leurs animaux (espèce, nombre) à chaque lieu d’accueil (surfaces disponibles, pâturages, etc.). Les dispositions minimales de l’OPAn seraient au moins valables partout et les autorités seraient en mesure de contrôler à tout moment si elles sont respectées, contrairement à la situation actuelle. Manifestement, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires OSAV était aussi d’avis que l’art. 95 OPAn demandait quelques éclaircissements. L’ordonnance de l’OSAV sur la détention des animaux sauvages (ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages), élaborée en 2014, aurait également dû réglementer plus précisément les détentions animales dans les cirques. La PSA est d’avis qu’on a manqué l’opportunité d’appliquer l’art. 95 OPAn de manière conforme à la protection des animaux, aisée à mettre en exécution et à contrôler. Au contraire, les traitements exceptionnels en faveur des cirques ont été consolidés en créant un système de règles compliqué,
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dont l’exécution et les contrôles sont illusoires. Les perdants sont les animaux des cirques!
Les problèmes de l’application de l’ordonnance sur les animaux sauvages dans les cirques En ce qui concerne les cirques, une grande faiblesse de la nouvelle ordonnance apparaît claire dès son titre et dans son introduction: elle ne s’applique qu’aux animaux sauvages. Les animaux domestiques et de rente (de facto la plupart des animaux des cirques) sont réglés comme avant. Par conséquent, ceux-ci n’ont pas droit à l’occupation, régulière et conforme à leurs espèces, que l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages accorde désormais officiellement aux animaux «sauvages» des cirques! Cette tenue arbitraire de l’OSAV est intolérable du point de vue de la protection des animaux. Ci-dessous nous illustrons brièvement où veut en venir l’ordonnance sur les animaux sauvages en ce qui concerne les cirques. Fondàentalement, la section 2 (Animaux de cirque) de l’ordonnance explique la manière d’interpréter l’art. 95 OPAn. • La surface de l’enclos intérieur des animaux sauvages présentés régulièrement au public peut être réduite de 30 % au maximum [interprétation complémentaire de la PSA: «et si les conditions spatiales l’imposent»]. • La surface de l’enclos extérieur ne doit jàais être inférieure à celle de l’enclos intérieur. • Si la surface minimale de l’enclos définie par l’OPAn est réduite, les animaux concernés doivent recevoir, trois fois par jour, une occupation propre à l’espèce et répondant aux besoins de cette dernière, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’enclos. • Les séjours sur des lieux d’accueil où la surface totale (enclos extérieur+enclos intérieur) est inférieure de plus de 30 % à la surface fixée par l’OPAn doivent être espacés d’au moins quatorze jours. • Au moment où la demande d’autorisation de partir en tournée est déposée auprès du service vétérinaire du canton de domicile, les cirques doivent indiquer la durée du séjour dans chaque lieu d’accueil, la réduction de surface demandée pour chaque enclos et chaque lieu d’accueil et les mesures prévues pour occuper les animaux.
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Une première àbiguïté peut consister dans l’interprétation générale de l’ordonnance sur les animaux sauvages. Conformément à l’art. 95 OPAn, les cirques ne sont fondàentalement pas tenus de respecter les dimensions minimales des enclos uniquement si les conditions locales les empêchent. L’ordonnance sur les animaux sauvages n’aborde pas cet aspect. Elle donne plutôt l’impression de donner carte blanche aux cirques en ce qui concerne les petits enclos, en prescrivant uniquement que les enclos intérieurs peuvent être réduits de 30 % au maximum. Un enclos extérieur peut donc être réduit davantage, pour autant qu’il ne soit pas plus petit que l’enclos intérieur! Dans un cas extrême, deux tigres (qui nécessitent, selon l’OPAn, d’un espace extérieur d’au moins 80 m² et d’un espace intérieur de 30 m²) pourraient donc être détenus dans une roulotte de 21 m² (70 % de 30), adjacente à un espace extérieur également de 21 m² seulement, soit sur une surface totale de seuls 42 m²! Et cela également dans des lieux où la nécessité d’espace à cet effet n’est absolument pas donnée, si l’interprétation par le cirque est erronée et/ou en cas d’inattention de la part des autorités compétentes en matière d’octroi des permis. Fondàentalement, les règlements exceptionnels définis à l’art. 95 OPAn s’appliquent uniquement aux animaux qui sont régulièrement entraînés et présentés au public. Cela soulève deux questions: d’une part, les cirques transportent parfois des troupeaux plus importants dans un même enclos (par exemple les làas, les poneys), mais ils travaillent régulièrement avec peu d’individus. Si les «animaux à disposition» ne sont pas régulièrement occupés, il faut toujours les détenir conformément aux prescriptions minimales de l’OPAn. Cependant, dans la pratique tous les indi-
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vidus se trouvent dans un seul troupeau, y compris ceux qui ne travaillent pas, et la réduction temporaire de la surface des enclos concerne donc généralement tous les animaux! D’autre part, on peut discuter longuement sur l’interprétation de «régulier», «d’occupation» et «d’entraînement» dans l’arène! Dans certains cirques on assiste donc à de très brèves apparition de canards coureurs indiens ou de nandous conduits à travers l’arène pendant deux petites minutes, ce qui constitue assurément plutôt un stress qu’une occupation pour ces oiseaux! La PSA est d’avis que ces mesures alibi ne justifient pas des standards réduits dans la détention des animaux! L’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages n’indique aucune limite de la durée des détentions d’animaux de cirque dans des conditions réduites. Pourtant, certains cirques restent 5–10 jours à la même place d’accueil! La seule mention du temps dans cette ordonnance concerne la fréquence à laquelle on peut demander des dérogations: on ne peut diminuer de plus de 30 % les surfaces minimales définies par l’OPAn que tous les 14 jours. Par contre, il est possible à tout moment de les diminuer de moins de 30 %, sans tenir compte des conditions présentes au lieu d’accueil précédent! De plus, aucune diminution, y compris de plus de 30 %, n’est limitée dans le temps! Il faut également être conscient du fait que les standards prescrits par l’OPAn en ce qui concerne la détention des animaux sont minimalistes! Il s’agit ici d’un compromis entre le bien-être des animaux et les intérêts des détenteurs, pas de la définition d’une détention «respectueuse des espèces animales». Se tenir aux standards légaux minimaux ne garantit donc pas que la détention respecte les animaux, il s’agit plutôt de la limite de la cruauté envers les animaux pouvant être poursuivie pénalement! Les cirques ne sont même pas tenus de respecter ces prescriptions minimales, puisque l’art. 95 OPAn laisse la porte ouverte aux dépassements vers le bas! Dans les faits, on accorde aux cirques une manière de détenir des animaux sauvages et domestiques qui serait considérée comme de la cruauté envers les animaux auprès des détentions privées et des zoos et qui serait punissable comme telle! Le concept de «détention respectant les espèces» laisse une grande marge d’interprétation. Par exemple, pour le tigre: la recherche de la nourriture dans l’enclos, jouer avec un ballon ou avec un sac de jute, patauger dans un bassin, se reposer et observer depuis une surface élevée, traînasser avec des congénères dans l’arène, apprendre et s’exercer dans cette dernière, la montée d’adrénaline à l’apparition en public. Ces mesures peuvent être différemment interprétées selon l’autorité cantonale et la personne qui octroie la permission de partir en tournée. De plus, certaines structures qui devraient aller de soi dans un enclos sont considérées comme «de l’occupation», ce qui est scandaleux. Par exemple, le bain de sable pour les nandous, la détention des singes rhésus en groupe ou les branches fraîches dans les enclos des làas et des zèbres. Seulement, l’occupation devrait toujours être stimulante. Cela ne suffit pas de mettre un ballon dans l’enclos d’un tigre ou de donner des branches sèches à éplucher à des làas, car l’intérêt de la nouveauté diminue très rapidement. Dans le cas extrême, un cirque qui emmène en tournée un groupe de singes rhésus et qui leur donne quelques branches feuillues ou une balle pourrait argumenter que ces animaux sont occupés
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trois fois par jour (détention en groupe, branches et/ou balle, déménagement quotidien) et qu’il pourrait donc réduire à outrance la surface sur laquelle ils sont détenus! Comme mentionné plus haut, la règle des 14 jours au sens de l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages intervient lorsqu’un cirque réduit la surface totale d’une détention de plus de 30 % dans un lieu d’accueil. La prochaine localité dans laquelle cette possibilité est accordée doit être occupée au moins 14 jours plus tard. Par contre, pendant le restant de ce temps, chaque réduction atteignant 29 % reste possible! Et cette ordonnance ne dit rien quant à la durée maximale d’un cas extrême ni s’il y a une limite qu’il ne faut jàais dépasser! De plus, on se demande si chaque enclos est observé individuellement ou si l’on considère le cirque dans son ensemble. On peut imaginer qu’un grave manquement au niveau de l’enclos des chàeaux implique que ce même enclos devra être àénagé de manière plus spacieuse au cours des 14 jours suivants, peut-être aux dépens d’autres animaux qui, plus tard, retomberont à leur tour sous la règle des 14 jours. Cela signifie qu’il faut noter l’état de chaque enclos pendant toute la tournée si l’on veut réellement respecter la règle des 14 jours! Les cirques ont leurs régions de représentation, leurs lieux d’accueil et leurs effectifs d’animaux traditionnels. Cependant, c’est très peu probable que les directions des cirques se mettent à effectuer des mesures dans toutes les localités en tenant compte des 30 % et de la règle des 14 jours, qu’elles tiennent un journal et qu’elles disposent de chiffres précis, sur la base desquels elles reçoivent le permis de partir en tournée. Ce serait pourtant nécessaire si l’on voulait suivre à la lettre l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages. Ce serait tout aussi peu probable qu’un cirque change son plan de tournée ou carrément des localités, bien qu’il puisse se donner la peine de «répertorier numériquement» ses lieux d’accueil et ses enclos. La PSA mène des recherches sur les cirques en tournée depuis de nombreuses années (cf. les rapports sur les cirques des années 2008 à 2014). Notre expérience et nos informations nous indiquent qu’il n’y a pas de contrôles administratifs réguliers pendant la tournée. Certains cantons effectuent des contrôles sporadiques plus ou moins fréquents, mais pas toujours. En général on compte sur le permis de partir en tournée octroyé par le canton où le cirque a ses quartiers d’hiver. Puisque la plupart des cirques de chez nous sont basés dans les mêmes localités depuis longtemps et qu’ils reçoivent chaque année le permis de partir en tournée, cette routine ne risque pas de changer. Selon les déclarations de Fredy Knie jr à deux de nos contrôleurs, jusqu’à présent son cirque n’a pas dû fournir d’indications spécifiques quant aux lieux d’accueil au moment de demander le permis annuel pour partir en tournée. La tournée est autorisée sur la base des enclos et de la détention telle qu’elle se présente lors de la première apparition en public, dans la localité de résidence. Au cours de la tournée, les visites des vétérinaires cantonaux sont rares. Actuellement, tant les cirques que les autorités compétentes pourraient donc ignorer la taille des enclos dans les différents lieux d’accueil et les cas dans lesquels la limite de 30 % est dépassée! Et contrôler si les cirques occupent réellement leurs animaux – tous les animaux concernés! – trois fois par jour reste une pure illusion!
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Il est donc fort probable que les permis de partir en tournée sont de pures formalités et que personne ne contrôle réellement si tous les cirques respectent vraiment les prescriptions de la nouvelle ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages!
Rapport sur les cirques 2015: regardons deux cirques de plus près Ces nombreuses réserves quant aux nouvelles dispositions légales qui permettent aux cirques de notre pays de circuler en tournée ont motivé la PSA à exàiner plus en détail le respect de l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages. Au cours des sept dernières années, la PSA avait rédigé un «Rapport annuel sur les cirques» qui évaluait, chaque fois dans un seul lieu d’accueil, les détentions d’animaux et les représentations de tous les cirques de Suisse en tournée avec des animaux. Fondàentalement, la PSA a pu observer que les détentions des animaux étaient satisfaisantes dans la plupart des cirques de Suisse, ne détectant pratiquement aucune contravention à la protection des animaux. La plupart des cirques suisses tendent à cesser de détenir des animaux sauvages exotiques, en optant pour des animaux de compagnie et de rente, généralement mieux adaptés à l’arène et à la tournée. Cependant, cette tendance ne répond pas au souci de respecter les animaux, mais plutôt à des raisons de coûts, à un manque de personnel, à des interdictions d’importer certains animaux, etc. Il est sans doute plus difficile aujourd’hui qu’autrefois de proposer de vrais «spectacles animaliers» avec des «animaux sauvages, exotiques et dangereux»! La pression de l’opinion publique a également augmenté et les détentions animalières dans les cirques sont souvent des objets de reportages médiatiques, surtout grâce au rapport de la PSA sur les cirques! Cependant, la PSA ignore si les cirques suisses se sont concertés pour renoncer à emmener des animaux «difficiles» en tournée, tels que de grands félins, des otaries, des singes, des manchots, entre autres! Le Cirque Knie continue à présenter des éléphants et emmène d’autres animaux sauvages, mais notre cirque national joue «dans une autre ligue»: avec ses moyens financiers, techniques et avec son personnel, le Cirque Knie peut effectivement conduire des éléphants en tournée dans des conditions acceptables. Cette année, une zoologue et une vétérinaire de la PSA se sont contentées d’exàiner deux cirques: le Cirque Knie et le Cirque Royal; en revanche, elles se sont rendues à plusieurs lieux d’accueil. Elles ont choisi des lieux aux conditions spatiales restreintes, afin d’observer dans quelle mesure ils se sont saisis des dispositions exceptionnelles de l’art. 95 OPAn. Le Cirque Royal qui, l’an dernier, a essuyé de nombreuses critiques quant à la protection des animaux a également été exàiné à Aarau, un lieu d’accueil optimal en ce qui concerne la surface disponible. Cela, afin de lui donner la chance de se présenter dans les meilleures conditions. Par contre, le Cirque Knie a été exàiné dans les lieux les plus difficiles, afin de se faire une idée de la manière dont le cirque national suisse détient ses éléphants et ses chevaux lorsque l’espace disponible est particulièrement restreint.
* Le fait que Knie ne présentera plus d’éléphants dans le manège dès 2016 n’était pas encore connu au moment de l’élaboration de ce rapport.
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Lorsque les dispositions de l’OPAn étaient fortement mises à mal, on a voué une attention particulière à la détention des animaux concernés au cours des 14 jours suivants. De toute manière, la PSA ne pouvait pas contrôler ces cirques dans toutes les localités d’accueil, si bien que ce rapport fournit uniquement quelques indications sur l’exécution et l’application de l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages.
Des détentions animales acceptables à exemplaires Les deux cirques que la PSA a exàinés cette année détenaient leurs animaux de manière correcte et s’efforçaient de leur àénager des conditions de détention acceptables même dans les localités difficiles. Le Cirque Knie ne devrait quasiment pas être concerné par les nouveautés introduites par l’ordonnance sur les animaux sauvages, puisque ses détentions respectent généralement les exigences minimales de l’OPAn ou y contreviennent à moins de 30 %; on constate que ses animaux sont toujours occupés de manière diversifiée. La PSA trouve les aspects suivants dignes d’éloges: • Les chevaux peuvent sortir au pâturage dans presque toutes les localités (à peine cinq exceptions sur un total de 39 lieux d’accueil). • Le nombre d’animaux détenus est constàment adapté aux possibilités de chaque lieu d’accueil. • La détention des éléphants se fait sans compromis. Ce cirque n’emmène plus que deux individus au lieu de trois et ceux-ci obtiennent le maximum de place, ils sont douchés et occupés avec des jeux de recherche de nourriture, ils se baignent dans des lacs, ils ont des souilles, partout où cela est possible. • Les animaux qui n’apparaissent pas en public sont quand même entraînés (p. ex. les làas et les chevaux Comtois) et ils sont bien détenus (singes capucins: les exigences de l’OPAn sont àplement respectées). • Les chèvres ont des structures pour grimper et des surfaces de repos surélevées dans chaque lieu; les cochons ont de la paille pour s’occuper et une souille pour se rafraîchir. La détention animalière du Cirque Royal s’est àéliorée au cours des huit dernières années, depuis que la PSA l’observe à la loupe. Les aspects suivants sont particulièrement réjouissants: • L’enclos des singes rhésus est bien structuré et généreusement dimensionné. • Les véhicules de transport et les box sont bien couverts de litière. Les véhicules sont disponibles à tout moment comme abris contre les intempéries et comme places de retrait. • Les animaux peuvent sortir au pâturage, là où cela est possible. • Les nandous ont un bain de sable à disposition. Toutefois, ce cirque invoque encore trop souvent des dispositions exceptionnelles de l’art. 95 OPAn en détenant ses animaux dans des enclos qui sont plus petits que ce que prescrit l’OPAn. La fréquence des sorties de chaque animal n’est pas claire, car les box ne donnent pas tous accès à tout moment à l’espace de sortie. Ce n’est pas clair non plus combien de temps les animaux passent dans les véhicules pendant les déménagements ni dans quelle mesure ils sont réellement occupés lorsque les conditions de détention sont restreintes. Ces questions sont particulièrement ouvertes en ce qui concerne les nandous.
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Conclusion La nouvelle ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages n’a pas changé grand-chose en ce qui concerne les cirques. Elle commence à acquérir son importance lorsque la surface totale des enclos intérieurs et extérieurs est inférieure de plus de 30 % aux dimensions prescrites par l’OPAn, ce qui se produit assez rarement. Mais même les règlements bienvenus, prévoyant que les espaces réduits doivent être àénagés de manière variée et que les animaux qui y sont détenus doivent être particulièrement occupés, pourraient rester lettre morte, car les contrôles par les autorités compétentes sont laxistes, voire inexistants, surtout parce que certaines prescriptions (p. ex. la règle des 14 jours) ne peuvent pas être contrôlées! Là est la question: avec les dispositions exceptionnelles en faveur des cirques (art. 95 OPAn) la Confédération a créé une échappatoire qu’elle aimerait maintenant empêcher avec l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages. Dans la réalité, cette dernière n’a aucun effet sur les cirques, car elle ne règle de manière détaillée que la détention des animaux sauvages, en excluant scandaleusement les animaux domestiques; d’autre part, son application est difficilement contrôlable. Ce que retiennent les exploitants de cirques (et les vétérinaires cantonaux), c’est que les cirques ne sont pas tenus de respecter à la lettre l’ordonnance sur la protection des animaux! Au lieu d’obliger les cirques à respecter l’OPAn et à choisir en conséquence leurs espèces animales, leurs effectifs et les localités où se produire, on leur permet d’adapter leurs détentions aux exigences du cirque, en fin de compte aux dépens des animaux! Dans notre pays il y a des cirques qui veillent volontairement à ce que leurs détentions d’animaux soient acceptables et qui s’efforcent en faveur de la protection des animaux, en renonçant à certaines espèces animales et en limitant leurs effectifs à quelques animaux de compagnie et de rente. Les problèmes se présentent quand un cirque suisse engage un numéro animalier provenant de l’étranger (par exemple avec des lions, des tigres, des otaries ou des éléphants) et qu’il emmène des animaux dont la détention constitue une grande charge, ou alors quand un cirque étranger avec des détentions animalières problématiques inclut la Suisse dans sa tournée. Bien que la détention des animaux dans les cirques de Suisse se soit àéliorée depuis que la PSA effectue son classement, la PSA est d’avis que les dispositions légales actuelles et les faibles contrôles facilitent inutilement les contraventions à la protection des animaux. Les prescriptions minimales sont insuffisantes du point de vue de la protection des animaux et la nouvelle réglementation par l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages est un tigre de papier qui devrait disparaître, comme toutes les dispositions exceptionnelles en faveur des cirques. La PSA demande fermement qu’au moins les prescriptions minimales de l’OPAn soient respectées dans tous les lieux d’accueil et que les cirques adaptent leurs effectifs d’animaux à chaque localité au lieu de faire l’opposé! C’est d’autant plus important que les autorités et les exploitants des cirques soient conscients que dix-neuf pays européens ont promulgué des dispositions concrètes et parfois plus sévères que la Suisse en ce qui concerne les animaux que les cirques peuvent emmener en tournée! Et il ne s’agit pas seulement de pays qui, faute d’avoir des dispositions sur la protection des animaux, contre-attaquent en interdisant tous les animaux (sauvages) dans les cirques; il s’agit bien de pays comme la Suède, l’Autriche, la Finlande et les Pays-Bas: des pays qui disposent de standards comparables à ceux de la Suisse en matière de protection des animaux! Ces pays ont interdit certains animaux ou constitué des «listes noires» d’espèces qui ne sont plus admises dans les cirques. La PSA est d’avis que la Suisse devrait également se doter d’une liste noire de ce genre. Toutefois, celle-ci devrait se baser sur des connaissances zoologiques et éthologiques; il ne faut pas interdire de façon arbitraire, il faut indiquer explicitement les espèces animales qui ne peuvent pas être détenues dans un cirque en raison de leurs exigences. Aux yeux de la PSA, il s’agirait ici des grands félins, des ours, des otaries, des girafes, des rhinocéros, des hippopotàes (y c. les nains) et des singes anthropomorphes. Une liste noire indiquerait clairement que la liberté de détenir des animaux a ses limites et que notre société n’apprécie plus que des animaux soient bêtement exposés pour mettre en scène leur taille, leur provenance exotique ou leur prétendue «dangerosité»!
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Cirque Knie, 10.6.2015 à Wettingen (Schützenhausstrasse) • • • • • • •
11 singes capucins 4 chèvres naines adultes (avec les chevreaux) 2 cochons ventrus 38 chevaux de dressage 18 poneys à monter 3 éléphants indiens 4 chàeaux blancs
Les guanacos, les làas et les zèbres, qui suivent généralement la tournée, avaient été ràenés quelques jours auparavant au zoo pour enfants, à Rapperswil, ou n’avaient simplement pas été emmenés en tournée. Le cirque a renoncé à prendre ces animaux dans les localités où il y avait peu de place. Le lieu d’accueil Wettingen À Wettingen la place disponible se situe sur gazon et sur sol naturel (gravier). Le cirque peut également occuper de petites prairies adjacentes pour y àénager deux pâturages de surface réduite pour chevaux et une partie de l’espace de sortie des chàeaux, ainsi que les parties ouvertes des box des poneys. Tous les box étaient bien couverts de litière; les espaces extérieurs des box des chevaux, l’espace de sortie des chèvres et des cochons, de même que l’enclos extérieur des éléphants, étaient également àénagés avec des dépôts de paille dispersés pour occuper les animaux, pour les soins corporels ou pour se coucher (cochons). Les conditions spatiales étaient tout à fait généreuses; malgré tout, le Cirque Knie a renoncé à emmener les guanacos, les làas et les zèbres dans cette localité, car l’OPAn prescrit des surfaces minimales importantes pour ces animaux.
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Détention des animaux La description détaillée de la détention animale du Cirque Knie peut être consultée dans le rapport annuel de la PSA sur les cirques (la dernière édition date de 2014). Tous les enclos et les box satisfont et dépassent clairement les prescriptions minimales de l’ordonnance sur la protection des animaux; tous les animaux ont un espace de sortie et peuvent s’occuper. Sont exemplaires, entre autres, l’enclos des singes capucins, bien structuré et compartimenté en plusieurs espaces reliés entre eux et dotés de structures pour grimper, pour épier, pour se retirer et pour s’occuper, les engins pour grimper et pour occuper les chèvres naines et les cochons ventrus, ainsi que les grands box pour les chevaux et les poneys, dotés d’espaces de sorties à eux. Les chevaux et les poneys étaient conduits chaque jour au pâturage par petits groupes harmonieux (en séparant les étaUne partie de l’enclos des singes capucins, lons par des clôtures àovibles), comme aménagé dans le respect de l’espèce. c’est usuel chez Knie, et ils étaient occu-
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pés par des heures de monte (les poneys) et d’entraînement dans l’arène. La détention des éléphants indiens accorde la place maximale aux trois individus, dans les conditions que peut offrir un cirque itinérant. Un individu (Ceylon) doit encore être détenu séparément des autres pour des raisons d’incompatibilité avec l’un d’eux (Ma Palaj). Quand ils sont détenus dans le troupeau dans leur parc «Himmapan» à Rapperswil, la cohabitation n’est manifestement pas problématique (par la hiérarchie naturelle des troupeaux), contrairement à la période de la tournée, lorsque les animaux ocEn voilà deux qui s’entendent! cupent le même espace de sortie. Certes, ils sont en contact visuel, auditif et olfactif, mais ils sont séparés par une haute clôture électrique. La direction assure que cette incompatibilité ne pose pas de problème dans l’arène. Ici, le dompteur (Franco Knie jr) se situe au sommet de la hiérarchie et contrôle les rapports entre les animaux. Malgré tout, la PSA se demande pourquoi l’on ne pourrait pas renoncer à emmener «Ma Palaj» en tournée et laisser cet individu dans le parc à éléphants tout au long de l’été. Au printemps, le cirque avait déjà prévu de ràener Ma Palaj à Rapperswil dès qu’il y aurait un mâle en vue. Un aspect très positif qu’il faut relever, c’est que ce cirque adapte chaque fois l’effectif de ses animaux aux conditions spatiales locales en renonçant à une partie de sa ménagerie itinérante lorsque la place fait défaut. De plus, les chevaux sortent chaque jour au pâturage, même quand il faut louer des terrains éloignés du site où se trouve le cirque, ce qui est également digne d’éloges! Non respect des prescriptions minimales de l’OPAn? Dans cette localité, les prescriptions minimales de l’ordonnance sur la protection des animaux étaient satisfaites pour toutes les espèces présentes. Les détentions des singes capucins, des chèvres naines et des cochons disposaient de plus de place et d’éléments structurants que prescrit. La détention des équidés (chevaux, poneys) était digne d’éloges. Les chàeaux disposaient d’un espace supérieur à la surface minimale prescrite pour quatre individus, soit 350 m² d’espace de sortie pour 8 m² de box couvert de litière (couvert, place de repos) pour chaque animal. Certes, les éléphants disposaient de > 500 m² pour trois individus (selon les exigences de l’OPAn), mais les trois individus n’occupaient jàais simultanément cet espace, car l’un d’eux devait être séparé des autres. Chaque animal jouissait clairement d’une surface suBeaucoup de place pour les éléphants. périeure aux 100 m² d’espace extérieur
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et aux 15 m² d’espace intérieur prescrits pour chaque individu. Suite à la séparation des individus, les surfaces minimales prescrites par l’OPAn diminuaient de < 30 %, si bien que l’application de l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages en ce qui concerne l’art. 95 OPAn était satisfaite sans problème: la règle des 14 jours de délai pour réduire à nouveau une surface n’entre en vigueur que si celle-ci est réduite de plus de 30 %. Et la détention des éléphants du Cirque Knie satisfait parfaitement les mesures de compensation liées à cela, à savoir trois périodes d’occupation par jour dans l’enclos et à l’extérieur (entraînements et apparitions en public, tours en éléphants dans certaines localités, occupation avec la nourriture et contacts sociaux dans l’enclos, douches quotidiennes et soins aux pieds, parfois baignade). La journée des chevaux et des poneys est organisée à peu près comme suit: à 6 heures, première administration de fourrage et abreuvage. Le matin, entraînements dans l’arène et soins au pelage et aux sabots. À midi, par petits groupes, 60–90 minutes au pâturage et/ou heures de monte (les poneys, par groupes, à tour de rôle). Le soir, apparition en public (tous les chevaux, quelques poneys), ensuite de nouveau des soins dans les box (ôter les harnais, soins aux sabots et au pelage, etc.). Dernière administration de fourrage à 22 heures.
«Enclos fermier» magnifiquement aménagé, l’attraction des petits visiteurs.
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Cirque Knie, 17.6.2015 à Bâle (Rosentalanlage) • • • • • • •
11 singes capucins 4 chèvres naines, 3 chevreaux 2 cochons ventrus 38 chevaux de dressage 18 poneys à monter 2 éléphants indiens 4 chàeaux blancs
La Rosentalanlage constitue le lieu aux conditions spatiales les plus restreintes que le Cirque Knie occupe traditionnellement au cours de sa tournée. C’est la seule localité dans laquelle les éléphants n’ont que le chapiteau-écurie et où les chameaux n’ont aucun pâturage. Les guanacos, les lamas et les zèbres, qui suivent généralement la tournée, avaient été ramenés plusieurs jours auparavant au zoo pour enfants, à Rapperswil. Le cirque renonce à prendre ces animaux dans les localités où la place fait défaut. Le Cirque Knie reste 14 jours à Bâle. Le lieu d’accueil Bâle À bale, le cirque campe dans un espace urbain sur goudron et gravier et sur de petits prés. Les hauts arbres aux amples couronnes font de l’ombre et protègent quelque peu contre les bruits de la route (haies), ce qui est positif à cette place autrement étroite et entourée de routes et d’immeubles. Le cirque utilise de petites surfaces engazonnées le long des haies, une autre dans la partie postérieure de l’installation et les surfaces gravelées pour aménager les espaces de sortie des chameaux, des poneys et des chevaux, ainsi que l’enclos des chèvres et des cochons. Ici aussi, tous les box des chevaux étaient bien couverts de litière; leur espace extérieur, l’espace de sortie des chèvres et des cochons, ainsi que le chapiteau-écurie des éléphants étaient partiellement (chèvres, cochons, chameaux) ou entièrement couverts de paille et/ou de copeaux de bois, servant à les occuper, à leurs soins corporels ou pour se coucher (cochons). En dépit de l’exiguïté des lieux, le cirque a réussi à exploiter le maximum d’espace en faveur des animaux, en disposant les enclos et les stabulations de manière optimale. À Bâle aussi, les chevaux sortaient chaque jour au pâturage pendant une heure, une heure et demie (à la place Bäumlihof, près de la frontière avec l’Allemagne); par ailleurs, ce sont le service de conseil vétérinaire et chevaux de la PSA et Mme la Dr.sse Lydia Baumgarten qui ont procuré ces pâturages au Cirque Knie, il y a quelques années! Détention des animaux La description détaillée de la détention animale du Cirque Knie peut être consultée dans le rapport annuel de la PSA sur les cirques (la dernière édition date de 2014). Généralement, tous les enclos et les box satisfont et dépassent clairement les prescriptions minimales de l’ordonnance sur la protection des
Beaucoup de verdure pour les chèvre et les cochons.
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animaux; tous les animaux ont un espace de sortie et peuvent s’occuper. Sont exemplaires, entre autres, l’enclos des singes capucins, bien structuré et compartimenté en plusieurs espaces reliés entre eux et dotés de structures pour grimper, pour épier, pour se retirer et pour s’occuper, les engins pour grimper et pour occuper les chèvres naines et les cochons ventrus, ainsi que les grands box pour les chevaux et les poneys dotés d’espaces de sorties à eux. Le jour de notre expertise à Bâle, les chèvres se délectaient d’une grande quantité de rameaux frais et feuillus dans leur enUtilisation du sol efficace également chez les poneys. clos, de même que les chameaux, qui avaient reçu tout une «haie» de branches, rameaux et feuilles à éplucher et à grignoter dans leur abri. Les chevaux et les poneys étaient conduits chaque jour au pâturage par petits groupes harmonieux (en séparant les étalons par des clôtures amovibles), comme c’est usuel chez Knie, et ils étaient occupés par des heures de monte (les poneys) et d’entraînement dans l’arène. L’éléphante Ma Palaj a été ramenée de Wettingen à Rapperswil, dans le parc à éléphants, où elle réintégrera le troupeau, en attendant qu’un mâle arrive, probablement en automne. Il pourra s’accoupler avec cette femelle à la fleur de son âge (c’est du moins ce qu’on espère). À bale il ne restait donc que eux éléphantes, «Delhi» et «Ceylon». En dépit des conditions spatiales restreintes, elles pouvaient occuper un chapiteau de plusieurs centaines de m², protégé du bruit et des agents atmosphériques, ouvert sur tous les côtés et donc bien aéré. Les animaux n’y étaient pas attachés et pouvaient choisir les substrats sur lesquels ils préféraient se tenir (caillebotis, paille, copeaux de bois). Le chapiteau était ouvert de tous les côtés mais il était protégé entre les véhicules de transport, des arbres, des haies et le chapiteau du cirque, si bien que les animaux pouvaient observer ce qui se passait à l’extérieur, profiter de l’air frais et percevoir les bruits et les odeurs, sans être perturbés par le va-et-vient de la ville. Sous le chapiteau se trouvaient également les récipients métalliques dans lesquels les éléphants puisaient du foin ou des fruits à l’aide de leur trompe, ainsi que des rameaux frais et feuillus. Les animaux apparaissaient, comme toujours, calmes, équilibrés et sains. La journée des éléphants se déroulait comme suit: le matin, ils accomplissaient un premier programme d’exercices dans l’arène et l’après-midi ils apparaissaient généralement deux Bien de la verdure aussi chez les quatre chameaux. fois en public (représentation de
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l’après-midi et du soir). Le restant du temps, ils étaient occupés à la recherche de nourriture et par les soins corporels; chaque après-midi, ils étaient aspergés sur la place gravelée devant le chapiteau. Les véhicules des singes capucins faisaient également partie de l’effectif animalier à la Rosentalanlage. Cet enclos à singe, bien structuré et aménagé de manière très intéressante, était exemplaire, comme toujours; d’après Fredy Knie jr, les singes capucins, curieux, apprécient la vie en tournée aux environnements et aux gens toujours changeants! C’est le contraire avec les singes rhésus qui sont nettement plus sensibles au stress! Un aspect général et très positif qu’il faut relever, c’est que ce cirque adapte chaque fois l’effectif de ses animaux aux conditions spatiales locales, en renonçant à une partie de sa ménagerie itinérante lorsque la place fait défaut. De plus, les chevaux sortent chaque jour au pâturage, même quand il faut louer des terrains éloignés du site où se trouve le cirque, ce qui est également digne d’éloges! Non respect des prescriptions minimales de l’OPAn? Dans ce lieu d’accueil, les prescriptions minimales de l’OPAn n’ont pas été respectées pour les éléphants et les chameaux. La surface requise pour les enclos des chameaux avait probablement été réduite de moins de 30 %. Par contre, celle des éléphants avait été réduite d’environ 40 % de la surface minimale requise, si bien que les deux semaines de tournée après le séjour à Bâle ont été soumises à des conditions spéciales en ce qui concerne la détention des éléphants. Le chapiteau hébergeant les éléphants a une surface au sol de 300 m². Les 15 m² exigés pour chaque animal ont donc été nettement dépassés. Cependant, il manquait l’espace de sortie d’au moins 500 m², prescrit par l’OPAn. Une surface de 300 m² correspond à 60 % de 500 m²; le cirque se devait donc de remplir la condition de respecter la surface minimale pendant les quatorze jours suivant le séjour à Bâle (jusqu’au 8 juillet 2015)! De plus, les éléphants devaient être occupés au moins trois fois par jour, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’enclos (une exigence qui était remplie sans problème par l’exercice, les apparitions en public, les soins et l’occupation dans l’étable). Les quatre chameaux avaient à disposition un enclos de la surface (estimée) d’env. 250 m². L’OPAn prescrit au moins 350 m². Il s’agit donc d’une diminution de surface de l’ordre de 30 %. Puisqu’il s’agit d’une estimation et que la PSA part du principe que dans ces cas les exigences sont encore satisfaites, la détention des chameaux à Bâle ne tombait pas encore au-dessous de la règle des 30 % de la nouvelle ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages. Malgré tout, dans la prochaine localité nous garderons les yeux ouverts sur les dimensions de l’enclos des chameaux!
Un chapiteau généreux pour les éléphants avec possibilité de s’occuper sur des substrats divers.
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Cirque Knie, 2.7.2015 à Neuchâtel (Port) • • • • • • • • •
11 singes capucins 4 chèvres naines, 3 chevreaux 2 cochons ventrus 38 chevaux de dressage, y compris un cheval de trait (Comtois) 18 poneys à monter 2 éléphants indiens 4 chameaux blancs 4 zèbres 6 lamas
Neuchâtel, dont le lieu d’accueil de la tournée du Cirque Knie se trouve au port, fait partie des localités à l’espace restreint. Le chapiteau se trouve sur une place goudronnée derrière le port. Les enclos des animaux sont également dressés sur goudron, sur la place et dans les rues contiguës, entre les maisons et parfois même sous la passerelle d’une école. Malgré l’étroitesse des lieux et la disposition tortueuse des enclos, le cirque a loué de grandes surfaces pour les animaux, si bien qu’il a été possible d’héberger des animaux qui ne se trouvaient pas à Bâle (un autre lieu d’accueil à la place exiguë), à savoir quatre zèbres et six lamas. Neuchâtel et Lausanne sont les seules localités de la tournée où les éléphants peuvent se baigner dans le lac, chaque matin à 10 heures. Les pâturages des chevaux se trouvent non loin du cirque, sur les prés riverains adjacents au parc automobile. Les chevaux y étaient conduits au pas. Le lieu d’accueil Neuchâtel Les enclos suivants ont été dressés à Neuchâtel: un chapiteau-écurie à chevaux, un à poneys, une sorte de paddock pour un Comtois, un enclos à zèbres, un à chameaux, un à lamas, un à éléphants, un pour les chèvres et les cochons, ainsi qu’un véhicule pour les singes. Toutes les détentions animalières se trouvaient sur goudron, mais elles étaient bien couvertes de litière, parfois même de plusieurs substrats. Malgré la grande chaleur estivale, tous les animaux pouvaient se mettre à l’ombre et avaient assez d’eau à disposition. Au moment de notre expertise, les éléphants étaient en train d’être aspergés à l’eau et disposaient d’une souille avec de l’eau et du sable, dont ils profitaient assidûment pour se rouler et pour prendre des bains de boue (protection solaire!).
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Détention des animaux La description détaillée de la détention animale du Cirque Knie peut être consultée dans le rapport annuel de la PSA sur les cirques (la dernière édition date de 2014). Généralement, tous les enclos et les box satisfont et dépassent clairement les prescriptions minimales de l’ordonnance sur la protection des animaux; tous les animaux ont un espace de sortie et peuvent s’occuper.
La baignade matinale des éléphants dans le lac de Neuchâtel.
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Sont exemplaires, entre autres, l’enclos des singes capucins, bien structuré et compartimenté en plusieurs espaces reliés entre eux et dotés de structures pour grimper, pour épier, pour se retirer et pour s’occuper, les engins pour grimper et pour occuper les chèvres naines et les cochons ventrus, ainsi que les grands box pour les chevaux et les poneys dotés d’espaces de sorties à eux. Le jour de notre expertise à Neuchâtel, les chameaux, les zèbres, les lamas, les chèvres et les singes avaient reçu des rameaux frais et feuillus à grignoDes zèbres au beau milieu de la ville ter; les singes avaient également plusieurs fruits et légumes dans leurs «activity boards»; les éléphants et les cochons avaient reçu de la paille et du foin pour farfouiller et à grignoter (les éléphants avaient du foin dans les récipients en métal ad hoc, au sol). Tous les ongulés, les équidés et les éléphants avaient à disposition plusieurs substrats étalés en couches épaisses sur le goudron: pour les chevaux, de la paille ou de la sciure sur des matelas en caoutchouc, dans le box, pour les chameaux, les zèbres et les lamas, de la paille, de la sciure ou du sable, comme pour les chèvres et les cochons; les éléphants, en plus de la paille sur les matelas en caoutchouc qui se trouvaient sous le chapiteau, avaient un grand tas de sable, partiellement mouillé (souille), dont il se servaient abondamment dans la chaleur estivale. Les chevaux et les poneys étaient conduits chaque jour au pâturage par petits groupes harmonieux (en séparant les étalons par des clôtures amovibles), comme c’est usuel chez Knie, et ils étaient occupés par des heures de monte (les poneys) et d’entraînement dans l’arène. Les éléphants pouvaient occuper un chapiteau de plusieurs centaines de m², protégé du bruit et des agents atmosphériques, ouvert sur tous les côtés et donc bien aéré, ainsi que l’espace l’entourant (300 m² sous le chapiteau et à peu près autant tout autour). Les animaux apparaissaient, comme toujours, calmes, équilibrés et sains, ils profitaient de leur douche sous le tuyau d’arrosage, se couchaient dans le sable et ils grattaient tout leur soûl dans la souille, avec leurs pattes et leur trompe. La journée des éléphants se déroulait comme suit: à 10 heures, baignade dans le lac, puis ils accomplissaient un premier programme d’exercices dans l’arène et l’après-midi ils apparaissaient une ou deux fois en public. Le restant du temps, ils étaient occupés à Les lamas s’y plaisent, semble-t-il … la recherche de nourriture et par les soins corporels.
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Non respect des prescriptions minimales de l’OPAn? La détention des chèvres, des cochons ventrus, des chevaux, des poneys et des singes capucins, ces derniers dans leur véhicule compartimenté habituel, ne posait aucun problème dans ce lieu d’accueil. Les chevaux et les poneys avaient comme toujours des box doubles, dotés de compartiment intérieur et extérieur; tous les animaux sortaient chaque jour au pâturage. L’enclos des chameaux avait été réduit de moins de 30 % des 350 m² minimaux prescrits par l’OPAn pour quatre individus. Les 250 m² prescrits pour six lamas étaient disponibles à tous les coups. L’OPAn prescrit une surface de 500 m² pour un troupeau de cinq zèbres. Cette exigence n’était pas respectée par la détention à Neuchâtel; la taille de cet enclos devait se situer autour des 250 m², si bien que le permis exceptionnel de la réduire de plus de 30 %, prévu par l’OPAn (Art. 95 OPAn) et par l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages avait bel et bien été saisi. Cela signifie qu’au cours des deux semaines suivant le séjour à Neuchâtel, les zèbres ne pouvaient plus être détenues dans un espace réduisant de plus de 30 % la surface minimale prescrite par l’OPAn! La surface totale à disposition des éléphants était probablement de > 500 m², si bien que les exigences minimales de l’OPAn étaient satisfaites. Le chapiteau-écurie des éléphants couvre une superficie au sol de 300 m². Les 15 m² requis pour chaque animal dans une étable à éléphants sont dès lors plus que dépassés. En y ajoutant la surface de l’espace de sortie, les exigences de l’OPAn ont probablement été respectées sans faire valoir le permis exceptionnel pour les cirques. Cela respecte la condition de l’OPAn quant aux exceptions prévues à son art. 95 et à l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages (ne pas s’en saisir dans le 14 jours suivant le séjour à Bâle), puisque ce permis exceptionnel avait déjà été invoqué à Bâle.
Les éléphantes se roulent dans la boue et dans la paille.
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Cirque Knie, 10.7.2015 à Olten (Schützenmatte) • • • • • • • • •
11 singes capucins 4 chèvres naines, 3 chevreaux 2 cochons ventrus 38 chevaux de dressage, y compris un cheval de trait (Comtois) 18 poneys à monter 2 éléphants indiens 4 chameaux blancs 4 zèbres 6 lamas
Le lieu d’accueil à Olten repose sur gravier et goudron dans une place au centre de la vieille ville. Elle est ombragée par de grands arbres. Les chèvres, les cochons et les lamas sont hébergés de l’autre côté de la rue; Les autres animaux de la ménagerie se trouvent sur la place arborée. La taille des enclos est comparable à celle qui a été observée dans les autres localités expertisées; nous n’avons pas constaté de non-respect frappant des prescriptions minimales de l’OPAn. La place disponible à Olten étant insuffisante, les chevaux étaient hébergés à Rapperswil du lundi au jeudi pour être ramenés à Olten le vendredi. En raison de l’étroitesse des lieux et de la présence des arbres, ce n’a pas été possible de doter chaque box à chevaux d’espace extérieur, si bien que certains chevaux devaient passer trois jours dans leurs box. Bien entendu, ceux-ci étaient également entraînés chaque jour dans l’arène et apparaissaient en public. Selon les déclarations de Maycol Errani, Olten est une localité parmi cinq seulement où les chevaux ne peuvent pas sortir au pâturage. Le lieu d’accueil Olten À Olten il y avait les enclos suivants: un chapiteau-écurie à chevaux, un à poneys, un paddock pour le Comtois, un enclos pour les quatre chameaux et les quatre zèbres, un enclos à lamas, le chapiteau des éléphants avec son espace de sortie, un enclos pour les chèvres et les cochons, ainsi qu’un véhicule pour les singes. Toutes les détentions animalières se trouvaient sur goudron, mais elles étaient bien couvertes de litière, parfois même de plusieurs substrats. Les éléphants recevaient de l’herbe fraîche pour s’occuper, les autres animaux des rameaux et des branches feuillues. Les singes capucins s’occupaient intensément avec des caisses de nourriture, des cartons et des tuyaux où étaient cachés des légumes et autres friandises. Malgré la grande chaleur estivale, tous les animaux pouvaient se mettre à l’ombre et avaient assez d’eau à disposition. Les zèbres avaient de l’herbe fraîche et des rameaux secs à éplucher.
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Détention des animaux La description détaillée de la détention animale du Cirque Knie peut être consultée dans le rapport annuel de la PSA sur les cirques (la dernière édition date de 2014). Généralement, tous les enclos et les box satisfont et dépassent clairement les prescriptions minimales de l’ordonnance sur la protection des animaux; tous les animaux ont un espace de sortie et peuvent s’occuper. Sont exemplaires, entre autres, l’enclos des singes capucins, bien structuré et compartimenté en plusieurs espaces reliés entre eux et dotés de structures pour Les singes capucins étaient très actifs et occupés grimper, pour épier, pour se retirer et par la recherche de nourriture. pour s’occuper, les engins pour grimper et pour occuper les chèvres naines et les cochons ventrus, ainsi que les grands box pour les chevaux et les poneys dotés d’espaces de sorties à eux. Tous les ongulés, les équidés et les éléphants ont à disposition, comme d’habitude, plusieurs substrats étalés en couches épaisses sur le goudron: pour les chevaux, de la paille ou de la sciure sur des matelas en caoutchouc, dans le box, pour les chameaux, les zèbres et les lamas, de la paille, de la sciure ou du sable, comme pour les chèvres et les cochons; les éléphants, en plus de la paille sur les matelas en caoutchouc qui se trouvaient sous le chapiteau, avaient de la paille, du sable, de la sciure ou de l’herbe fraîche dans l’espace de sortie. À Olten, les éléphants pouvaient occuper un chapiteau de quelque 300 m², protégé du bruit et des agents atmosphériques, ouvert sur tous les côtés et donc bien aéré, ainsi que l’espace l’entourant (300 m² sous le chapiteau et env. 200 m² d’espace de sortie). Non respect des prescriptions minimales de l’OPAn? La détention des chèvres, des cochons ventrus, des chevaux, des poneys et des singes capucins, ces derniers dans leur véhicule compartimenté habituel, ne posait aucun problème dans ce lieu d’accueil. La plupart des chevaux et des poneys logeaient, comme toujours, dans des box doubles, dotés de compartiment intérieur et extérieur; les poneys sortaient à tour de rôle pour des tours montés. L’enclos des chameaux respectait probablement les 350 m² prévus par les prescriptions minimales de l’OPAn pour quatre individus. L’espace de sortie qu’ils partageaient avec les zèbres mesurait approximativement 400 m². L’OPAn prescrit une surface de 500 m² pour les quatre zèbres, mais cette surface n’était pas disponible. Compte tenu que cette exigence n’avait pas été respectée à Neuchâtel non plus, une semaine auparavant, pendant les deux semaines suivantes le cirque ne peut pas les détenir sur < 350 m² (70 %). Les 250 m² prescrits pour six lamas étaient disponibles à tous les coups.
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La surface totale à disposition des éléphants était de quelque 500 m², si bien que les exigences minimales de l’OPAn étaient probablement satisfaites. Le chapiteau-écurie des éléphants couvre une surface au sol de 300 m². Les 15 m² requis pour chaque animal dans une étable à éléphants sont dès lors plus que dépassés. En y ajoutant la surface de l’espace de sortie, les exigences de l’OPAn ont probablement été respectées sans faire valoir le permis exceptionnel pour les cirques.
Delhi et Ceylon en bonne harmonie .
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Cirque Royal, 1.4.2015 à Bümpliz (Chilbiplatz, Morgenstrasse) • • • • • • • • • •
7 lamas 7 chameaux (dont 2 juvéniles) 3 chèvres (dont 2 cols noirs) au moins 8 pigeons paon 1 âne du Poitou 5 bœufs Watusi 3 nandous 1 poney groupe de singes rhésus 6 chevaux (4 chevaux de dressage, 2 Haflinger)
Détention des animaux 1–2 heures avant la représentation de l’après-midi, à 15 heures. La ménagerie, payante, a pu être visitée indépendamment de la représentation. Dans ce lieu d’accueil, elle se trouvait au milieu de la «cité des caravanes». Elle était protégée sur deux côtés par des immeubles et, du côté de la route, les caravanes et la caisse faisaient écran aux deux autres côtés. Le cirque se trouvait sur une place entre la zone artisanale et la route, en partie sur goudron, en partie sur gazon. Les animaux étaient principalement détenus au pâturage; l’espace de sortie était encore relativement en bon état, malgré la pluie. Dans son ensemble, la détention des animaux a donné une bonne impression, de même que l’état de santé des animaux. Cinq lamas, les bœufs Watusi, l’âne, le poney, les chameaux et les chevaux Haflinger se trouvaient sous le chapiteau-écurie habituel du Cirque Royal. À gauche du passage se trouvaient trois box bien couverts de litière, avec de la paille et du foin, des blocs de sel et de l’eau. • 1 box d’env. 6 x 4 m pour le poney, l’accès au pâturage était fermé au moment de l’expertise • 1 enclos d’env. 6 x 8 m (ou d’env. 50 m²) pour deux chameaux et deux Haflinger • 1 enclos d’env. 6 x 8 m (ou d’env. 50 m²) pour trois chameaux et deux juvéniles.
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Les animaux (au moment de l’expertise les chameaux et les Haflinger) des deux enclos antérieurs avaient accès à un pâturage d’env. 200 m² à côté du chapiteau; les chameaux du troisième enclos avaient accès à un pâturage, également d’env. 200 m², flanqué dans la longueur par un bâtiment industriel, derrière le chapiteau. Les bœufs Watusi, détenus à droite du passage (qu’ils pouvaient également parcourir aller et retour), pouvaient aussi accéder à ce pâturage. Du côté droit du chapiteau étaient détenus, d’avant en arrière: un âne (env. 24 m²), deux lamas (env. 24 m²), cinq Watusi et un lama (env. 50 m²), de nouveau deux lamas (24 m²). Il n’y avait pas d’espace de sortie de ce côté du chapiteau; derrière ce dernier il y avait les caravanes, ranEspace de sortie pour Haflinger et chameaux. gées jusqu’aux immeubles.
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Les pigeons paon se trouvaient dans une caravane ouverte sur l’avant, aménagée en pigeonnier avec des nichoirs. Ces oiseaux pouvaient voler librement sous le chapiteau, avec régularité; cette détention satisfaisait amplement les prescriptions minimales de l’OPAn. Trois chèvres, deux lamas et trois nandous se trouvaient dans un deuxième enclos posé en partie sur gazon et en partie sur goudron. Cet enclos couvrait une surface approximative de 8 x 15 m. Les nandous avaient de l’eau et des pellets à disposition. Adjacent à l’enclos se trouvait un véhicule de transport bien couvert de litière avec une rampe accessible dotée de protections latérales. Aucun bain de sable n’a été observé. Il manquait les structures pour grimper et pour s’occuper, ainsi que les places de repos surélevées dans l’enclos des chèvres. Cinq box pour chevaux se trouvaient dans un chapiteau-écurie sans accès direct au pâturage. On ne peut cependant pas exclure que ces chevaux aient aussi accès au pâturage ou à un espace de sortie à tour de rôle. En tout cas, un seul cheval était visible dans un box (probablement un Arabe ou un Ibère). Les singes rhésus (seuls deux individus étaient visibles dans l’espace extérieur) étaient logés dans un véhicule de transport d’env. 3 x 8 m, ouvert sur les deux côtés. Sur un côté il y avait une petite structure à grille adossée au véhicule qui était bien couvert de litière et doté de plusieurs éléments pour grimper et de bouteilles d’eau pendues à la grille. L’autre côté était adjacent à un espace de sortie assez spacieux, d’environ 12 x 8 m et de 3 m de haut, où se trouvaient des cordes et des branches pour grimper; sur le sol il y avait des carottes Non respect des prescriptions minimales de l’OPAn? • L’espace de sortie des lamas était très probablement inférieur à la surface minimale prescrite (250 m²); l’enclos qu’ils partageaient avec les nandous l’était certainement et les deux pâturages très probablement aussi (au moment de l’expertise, ces derniers n’étaient pas occupés par les lamas). La détention intérieure (2 m² pour chaque animal) était suffisante. • L’espace de sortie des chameaux était très probablement inférieur à la surface minimale prescrite (300 m²+2 x 50 pour deux animaux adultes supplémentaires = 400 m² pour cinq individus adultes et deux juvéniles). La détention intérieure (8 m² pour chaque animal) était plus que suffisante. • Les stalles des chevaux n’avaient pas d’espace de sortie indépendant. Par contre, la surface de pâturage à disposition était suffisante. De plus, la sortie quotidienne au pâturage n’est pas prescrite. • L’enclos des nandous était inférieur à la surface minimale prescrite pour détenir trois individus (500 m²). On n’a pas observé de bain de sable, mais il y en avait un dans la remorque. Il manquait un panneau d’avertissement à la grille, prescrit par l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages (protection contre l’administration inappropriée de nourriture par le public, car les nandous avalent tout)! L’enclos mesurait tout juste 1,6 m de haut; il n’y avait pas d’angles coupants. On Bœufs Watusi sous le chapiteau-écurie, n’a pas pu établir s’il y avait des sans espace de sortie. gastrolithes (pierres de gésier).
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Cirque Royal, 29.4.2015 à Bâle (Rosentalanlage) • 7 lamas • 7 chameaux (5 adultes et 2 juvéniles) • 3 chèvres (2 cols noirs, 1 Saanen ou similaire) • au moins 8 pigeons paon • 1 âne du Poitou • 5 bœufs Watusi • 3 nandous • 1 poney • groupes de singes rhésus • 6 chevaux (4 chevaux de dressage, 2 Haflinger) Détention des animaux 1 heure avant la représentation de l’après-midi, à 15 heures. La ménageEspace de sortie généreux pour les lamas rie, payante, a pu être visitée indépenet les nandous. damment de la représentation. Dans ce lieu d’accueil aussi, elle se trouvait au milieu de la «cité des caravanes»; les animaux étaient situés assez loin des routes et des trottoirs environnants. En 2015, le Cirque Royal est resté sept jours à Bâle. Les enclos se trouvaient sur une place arborisée, en partie sur gravier, en partie sur gazon. Dans son ensemble, la détention des animaux a donné une bonne impression, de même que l’état de santé des animaux. Le poney avait la toux, comme l’an dernier, mais les sabots étaient soignés. L’état sanitaire insuffisant des onglons des chèvres, observé l’an dernier, et le nombre exact d’individus n’ont pas pu être examinés, car elles se trouvaient dans le véhicule au moment de notre expertise. Trois lamas, les bœufs Watusi, l’âne, le poney, les chameaux et les chevaux Haflinger se trouvaient sous le chapiteau-écurie habituel du Cirque Royal. Sur un côté du passage se trouvaient (d’avant en arrière) trois enclos bien couverts de litière, avec de la paille et du foin, des blocs de sel et de l’eau. • 1 box d’env. 6 x 4 m (probablement pour le poney qui, au moment de l’expertise, ne se trouvait pas dans l’étable mais dans l’espace de sortie avec les nandous). • 1 enclos d’env. 6 x 8 m (ou d’env. 50 m²) pour deux chameaux et deux Haflinger • 1 enclos d’env. 6 x 8 m (ou d’env. 50 m²) pour trois chameaux et deux juvéniles.
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Les animaux de l’enclos antérieur (trois chameaux adultes et deux jeunes) avaient accès à un pâturage d’env. 150 m² situé devant le chapiteau; au moment de notre expertise, les chameaux de l’autre enclos (détenus avec les deux Haflinger) n’avaient pas accès au pâturage. De l’autre côté du passage, au milieu, étaient logés les 5 bœufs Watusi avec un lama. À côté de ceux-ci se trouvait un âne dans un box individuel (env. 24 m²) et, de l’autre côté, deux lamas (env. 24 m²). Un autre box individuel était vide. À l’arrière du chapiteau-écurie se trouvait un pâturage d’env. 250 m², mais sans accès direct à ce dernier. Un seul lama y était visible. Les pigeons paon se trouvaient dans une caravane ouverte sur l’avant, aménagée en pigeonnier avec des nichoirs, à côté du chapiteau-écurie. Ces oiseaux pouvaient probablement voler librement et régulièrement sous le chapiteau; cette détention satisfaisait amplement les prescriptions minimales de l’OPAn.
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Quatre (?) chèvres, deux lamas, un poney et les trois nandous se trouvaient dans un enclos sur la place gravelée, de la surface de 250 m². De l’eau et des pellets pour les nandous étaient présents; le gravier sur place pouvait sans autre fournir des gastrolithes. Adjacent à l’enclos se trouvait un véhicule de transport bien couvert de litière avec une rampe accessible dotée de protections latérales. Un bain de sable se trouvait également dans ce véhicule, mais il était occupé par une chèvre qui l’utilisait Espace de sortie des chameaux, directement sur comme place de repos. Il manquait la place de la Foire. des structures pour grimper et pour occuper les chèvres, ainsi que des places de repos surélevées (pour autant qu’on ne considère pas le véhicule de transport et les grilles de protection posées en biais contre un arbre comme de telles structures). Dans le chapiteau-écurie se trouvaient cinq box pour chevaux avec accès au pâturage situé à l’arrière. Toutefois, l’accès était fermé et les chevaux n’étaient pas présents, sauf un (ils étaient peut-être déjà sous le chapiteau du cirque). Le seul cheval visible derrière l’écurie, un Ibère ou un Arabe, était attaché à une grille; il avait déjà été préparé pour la représentation. Les singes rhésus (seuls deux individus étaient visibles dans l’espace extérieur) étaient logés dans un véhicule de transport d’env. 3 x 8 m, ouvert sur les deux côtés. Sur un côté il y avait une petite structure à grille adossée au véhicule, qui était bien couvert de litière et bien structuré avec plusieurs éléments pour grimper et des bouteilles d’eau pendues à la grille. Devant le véhicule se trouvait une grille pour maintenir les visiteurs à une certaine distance. L’autre côté était adjacent à un espace de sortie assez spacieux, d’environ 12 x 8 m et de 3 m de haut, où se trouvaient plusieurs cordes et branches pour grimper; de plus, sur le sol il y avait des morceaux de pommes. Non respect des prescriptions minimales de l’OPAn? • La surface minimale prescrite pour l’espace de sortie (250 m²) a probablement été atteinte de justesse chez les lamas, mais tous les individus n’avaient pas accès permanent à l’espace de sortie depuis leur box. On se demande pourquoi le pâturage ne pouvait pas être occupé par plusieurs lamas en même temps. La détention intérieure (2 m² prescrits pour chaque animal) était suffisante. • L’espace de sortie des chameaux était visiblement inférieur à la surface minimale prescrite (300 m²+2 x 50 pour deux animaux adultes supplémentaires = 400 m² pour cinq individus adultes et deux juvéniles). Au moment de notre expertise, deux chameaux n’avaient pas de sortie. Il est possible qu’ils puissent occuper parfois le pâturage à l’arrière du chapiteau-écurie. La détention intérieure (8 m² pour chaque animal) était plus que suffisante, mais le petit pâturage adjacent au box antérieur, d’env. 150 m² seulement, était clairement trop petit. • L’enclos des nandous était inférieur à la surface minimale prescrite pour détenir trois individus (500 m²). Un bain de sable était en place mais il était occupé par une chèvre. Il manquait de nouveau un panneau d’avertissement à la grille, prescrit par l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages. L’enclos mesurait tout juste 1,6 m de haut; il n’y avait pas d’angles coupants, mais il y avait un «cul-de-sac» trapézoïdal. Le public et les enfants pouvaient tendre les mains par la grille et toucher ces oiseaux coureurs.
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Cirque Royal, 21.5.2015 à Aarau (Schachen) • • • • • • • • • •
7 lamas 7 chameaux (5 adultes et 2 juvéniles) 3 chèvres (2 cols noirs, 1 Saanen ou similaire) au moins 8 pigeons paon 1 âne du Poitou 5 bœufs Watusi 3 nandous 1 poney 6 singes rhésus (1 bébé) 6 chevaux (4 chevaux de dressage [3 blancs de race indéterminée, 1 Frison]; 2 Haflinger)
Détention des animaux 1 heure avant la représentation de l’après-midi, à 15 heures. La ménagerie, payante, a pu être visitée indépendamment de la représentation. Dans ce lieu d’accueil, le cirque et ses animaux avaient beaucoup de place à disposition dans une grande prairie en marge de la localité. Tous les animaux pouvaient sortir dans un grand espace, ce qui est digne d’éloges! La plupart des enclos se trouvaient sur le pré; seulement une petite partie de celui des nandous se trouvait aussi sur gravier, où les oiseaux pouvaient ingérer de petites pierres pour aider la digestion (gastrolithes). La détention des animaux nous a donné une très bonne impression, de même que l’état de santé des animaux. L’aspect des sabots, des onglons et du pelage des animaux était généralement bon. Au moment de notre expertise, plusieurs employés étaient occupés à nourrir et à entretenir (étriller) les chameaux, les lamas et l’âne. Chez une chèvre à col noir on a observé une malformation des onglons antérieurs. 5 lamas, les bœufs Watusi, l’âne, les chameaux et les chevaux Haflinger se trouvaient sous le grand chapiteau-écurie du Cirque Royal. Sur un côté du passage se trouvaient (d’avant en arrière) trois enclos bien couverts de litière, avec de la paille et du foin, des blocs de sel et de l’eau. • 1 box d’env. 3 x 3 m pour l’âne du Poitou, avec accès à un pâturage d’env. 150 m². • 1 enclos d’env. 7 x 3 m pour deux lamas avec accès à un pâturage d’env. 300 m² (fermé au moment de notre visite). • 1 enclos d’env. 11 x 4 m pour cinq bœufs Watusi et deux lamas, avec accès ouvert sur un pâturage d’env. 300 m² (probablement occupée à tour de rôle par les autres lamas).
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De l’autre côté du passage, au milieu, étaient logés trois chameaux adultes sur une surface d’env. 32 m². À côté de ceux-ci se trouvait un box individuel (ca. 9 m²), vide au moment de la visite et, de l’autre côté, étaient hébergés deux autres chameaux avec deux juvé-
Espace de sortie généreux pour les nandous et les chèvres.
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niles (sur environ 36 m²). Le box vide et l’enclos des chameaux au milieu avaient accès libre à un espace de sortie d’env. 300 m². L’enclos des chameaux à l’arrière était ouvert sur un pâturage voisin, de > 300 m². Les pigeons paon se trouvaient dans une caravane ouverte sur l’avant, aménagée en pigeonnier avec des nichoirs. Ces oiseaux pouvaient voler librement et quitter le véhicule à tout moment pour faire un tour à leur guise; de plus, ils pouvaient probablement voler librement et régulièrement sous le chapiteau. Leur Espace de sortie relativement bien structuré détention satisfaisait donc amplepour les singes rhésus ment les prescriptions minimales de l’OPAn. Quatre chèvres, deux lamas, un poney et trois nandous se trouvaient dans un enclos généreux, en grande partie sur gazon, avec une petite partie sur gravier. Dans la zone gravelée était stationnée une remorque dotée de rampe accessible. À son intérieur se trouvaient deux couches bien couvertes de litière, sur deux niveaux. La taille globale de cet enclos était donc de > 400 m². De l’eau et des pellets étaient à disposition des nandous (les pellets de l’autre côté de la grille, à l’abri des chèvres et mais cachées aux visiteurs par une bâche); le gravier sur place pouvait sans autre fournir des gastrolithes. Un bain de sable se trouvait sous la grande toile de tente dressée au milieu de l’enclos, mais il était occupé par une chèvre qui l’utilisait comme place de repos! Il manquait des structures pour grimper et pour occuper les chèvres, ainsi que des places de repos surélevées (à moins qu’on ne considère le véhicule de transport comme une structure de ce genre). Cet enclos ne satisfaisait pas complètement les exigences de la nouvelle ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages en ce qui concerne les nandous: la législation prévoit ici une grille d’au moins 1,6 m de haut (la clôture présente était inférieure) et des panneaux d’avertissement (ne pas nourrir les animaux). Pour le reste, la détention de ces oiseaux coureurs était exemplaire. Dans un chapiteau-écurie se trouvaient quatre box pour chevaux avec accès au pâturage. Ils étaient occupés par trois chevaux de race indéterminée et un Frison. Ce n’était pas possible de visionner les box; les pâturages n’étaient (plus) accessibles au moment de notre expertise. Cependant, ils avaient une taille généreuse (env. 200 m² pour les trois chevaux blancs et 150 m² pour le Frison). Les singes rhésus (on a pu observer 5 adultes et un bébé au sein de sa mère) étaient logés dans un véhicule de transport d’env. 3 x 8 m, ouvert sur les deux côtés. Sur un côté il y avait une petite structure à grille adossée au véhicule, qui était bien couvert de litière et bien structuré avec plusieurs éléments pour grimper et des bouteilles d’eau pendues à la grille. Devant le véhicule se trouvait une grille pour maintenir les visiteurs à une certaine distance. L’autre côté était adjacent à un espace de sortie assez spacieux, d’environ 12 x 8 m et de 3 m de haut, où se trouvaient plusieurs cordes et branches pour grimper; de plus, sur le sol il y avait du coco râpé ou quelque chose de similaire que les singes rassemblaient avec diligence.
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Non respect des prescriptions minimales de l’OPAn? • Les prescriptions minimales pour l’espace de sortie des lamas (250 m²) étaient respectées ou dépassées, mais tous les animaux ne pouvaient pas y accéder à tout moment depuis leurs box. La détention intérieure (l’OPAn prescrit 2 m² pour chaque animal) était également plus que satisfaisante. • Dans ce lieu d’accueil, la surface minimale prescrite pour l’espace de sortie des chameaux (deux espaces de 300 m² pour chaque groupe, l’un de deux individus adultes et deux juvéniles, l’autre de trois adultes) était respectée. La détention intérieure (8 m² pour chaque animal) était plus que suffisante. • L’enclos des nandous était probablement légèrement inférieur à la surface minimale prescrite pour détenir trois individus (500 m²), mais la taille de cet enclos était difficile à estimer et semblait être adaptée aux exigences de ces oiseaux coureurs. Un bain de sable était en place mais il était occupé par une chèvre. Il manquait de nouveau un panneau d’avertissement à la grille, prescrit par l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages. La clôture n’atteignait probablement pas le 1,6 m de haut; par contre, elle était dépourvue d’angles tranchants. • Une chèvre à col noir avait une malformation des onglons antérieurs et se déplaçait avec peine; nous ne pouvons pas affirmer si cela entrave sa performance dans l’arène, puisque nous n’avons pas visionné son numéro de dressage.
Chapiteau-écurie bien couvert de litière avec accès au pâturage.
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Cirque Royal, 29.5.2015 à Soleure (Dornacherplatz) • • • • • • • •
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lamas chameaux (5 adultes et 2 juvéniles) chèvres (2 cols noirs, 1 Saanen) âne du Poitou bœufs Watusi nandous poney chevaux (4 chevaux de dressage, 2 Haflinger)
Détention des animaux 1 heure avant la représentation de l’après-midi, à 15 heures. Dans cette localité d’accueil, la ménagerie ne pouvait pas être visitée pour des raisons de manque de place, d’après les renseignements à la caisse. Elle se trouvait entièrement sur goudron, au milieu de la «cité des caravanes»; elle était adjacente, un côté (les enclos des nandous, des chèvres et des lamas) à une route urbaine à grand trafic, masquée seulement en partie par une haie basse. En dépit de l’évident manque de place, la détention donnait une bonne impression dans son ensemble, de même que l’état de santé des animaux. Cependant, les prescriptions minimales pour la détention des nandous, des chameaux et des lamas n’étaient clairement pas satisfaites. Nous n’avons pas pu examiner la détention des singes rhésus, car leurs enclos n’étaient pas visibles. Nous nous demandions où il pouvait encore y avoir de la place pour ce dernier, pourtant assez grand, parmi tous les autres enclos visibles et les caravanes. (Le cirque avait peut-être simplement renoncé à emmener les singes dans cette localité). La détention des pigeons n’a pas pu être visionnée non plus. Cinq lamas, les bœufs Watusi, l’âne, le poney, les chameaux et les chevaux Haflinger se trouvaient sous le chapiteau-écurie habituel du Cirque Royal. Sur un côté du passage se trouvaient (d’avant en arrière) trois enclos bien couverts de litière: • 1 box d’env. 6 x 4 m pour le poney et un lama (l’individu qui était toujours détenu seul jusqu’ici) • 1 enclos d’env. 6 x 8 m (tout juste 50 m²) pour trois chameaux et deux Haflinger • 1 enclos d’env. 6 x 8 m (tout juste 50 m²) pour deux chameaux et deux juvéniles De l’autre côté du passage, d’avant en arrière, étaient logés: un âne (env. 24 m²), deux lamas (env. 24 m²), cinq bœufs Watusi (env. 50 m²) et, dans le dernier box (env. 24 m²) encore deux lamas. Aucun box ne disposait d’espace de sortie; cependant, l’ensemble des box était bien couvert de litière et relativement bien protégé du soleil et du bruit de la route par le toit et les véhicules l’entourant.
Les chèvres occupent constamment le bain de sable prévu pour les nandous.
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Les conditions de place étaient pourtant assez restreintes et les animaux devaient se partager, à plusieurs, les box sans espace de sortie et sans lieux de retrait. Trois chèvres (deux cols noirs et une Saanen), deux autres lamas et trois nandous se trouvaient dans un deuxième enclos, aussi entièrement sur goudron, dont la partie arrière était adjacente à une route à grand trafic. Cet enclos était très tortueux (autour du coin d’une maison et d’un véhicule de transport et le long de la haie) et le sol goudronné Des lamas à côté de la route principale à fort trafic. n’était pas couvert de litière. Cependant, le véhicule de transport était ouvert et bien couvert de litière. Les animaux pouvaient se mettre à l’ombre dans la remorque qui constituait ainsi doublement un lieu de retrait. L’eau était disponible. Le bain de sable prescrit pour les nandous se trouvait dans un bassin sous la remorque mais, comme dans toutes les autres localités, il était occupé par une chèvre. Il manquait des structures pour grimper et pour occuper les chèvres, ainsi que les places de repos surélevées; les grilles de l’enclos (< 1,6 m) étaient plus basses que la hauteur prescrite par l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages; de plus, il y avait un angle coupant, potentiellement dangereux pour les nandous, et il manquait les panneaux de mise en garde prescrits. Les box des chevaux de dressage se trouvaient sous un deuxième chapiteau derrière l’enclos des nandous. Ces chevaux n’avaient pas d’espace de sortie non plus, mais au moins ils étaient bien protégés contre les dérangements. Observations Vers 14.15, un assistant a attaché un lama à un montant du chapiteau, très court (max. 10 cm de jeu pour la tête), si bien qu’il ne pouvait ni plonger la tête dans le foin ni s’éloigner d’un pas de la grille, pour ne pas parler de se coucher ou de boire! Quand nous avons quitté les lieux à 15 heures (début de la représentation), l’animal était encore attaché à la même place.
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Non respect des prescriptions minimales de l’OPAn? • L’espace de sortie des lamas était très inférieur à la surface minimale prescrite (250 m²). La détention intérieure (2 m² pour chaque animal) était suffisante. • Les dimensions minimales de l’espace de sortie des chameaux n’étaient pas satisfaites (300 m²+2 x 50 pour deux animaux adultes supplémentaires = 400 m² pour cinq individus adultes et deux juvéniles), car cet espace n’était simplement pas présent. Cependant, la détention intérieure (8 m² pour chaque animal) était suffisante. • L’enclos des nandous était clairement inférieur à la surface minimale prescrite pour détenir trois individus (500 m²). Un bain de sable était en place, mais au moment de notre expertise il ne pouvait pas être utilisé par ces oiseaux, car une chèvre l’occupait tout le temps. Il manquait également un panneau d’avertissement à la grille (trop basse), prescrit par l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages, et il y avait un angle coupant (interdit) dans la clôture. Nous n’avons pas pu observer s’il y avait des gastrolithes quelque part.
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Commentaires • Ce n’était pas clair si les singes et les pigeons étaient également présent dans ce lieu d’accueil ou s’ils avaient temporairement été «placés». • Le cirque est resté cinq jours à Soleure (du 27 au 31 mai). Pendant ce temps, plusieurs animaux ont été détenus au-dessous des exigences minimales de l’OPAn et de l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages! Les prochaines localités d’accueil prévues pour les 14 jours suivants étaient Balsthal (Mühlefeld), Hochdorf (gare Baldegg), Embrach (Schützenhausstrasse), Niederurnen (Eternit). Dans toutes ces localités les animaux auraient dû jouir au moins des conditions de détentions minimales permettant de respecter l’OPAn ou de rester dans une marge de non-respect de 30 % au maximum! (L’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages stipule que les exigences minimales de l’OPAn ne peuvent être négligées au-delà de 30 % que toutes les deux semaines). • Occupation des animaux: même en partant du principe que tous les animaux emmenés apparaissaient en public, les conditions de détention observées à Soleure ouvrent la question de l’occupation des animaux. L’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages s’exprime comme suit à ce sujet:
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Angle coupant dans l’enclos des nandous.
Art. 5 Exigences réduites concernant les enclos (Art. 95 al. 2 let. a et Annexe 2 OPAn) La surface de l’enclos intérieur des animaux sauvages éduqués, entraînés ou présentés fréquemment et régulièrement au public ne doit pas être inférieure de plus de 30 % à la valeur minimale fixée à l’annexe 2 OPAn. 2 La surface de l’enclos extérieur de ces animaux sauvages doit correspondre au moins à celle de l’enclos intérieur fixée à l’al. 1. 3 Si la surface de l’enclos intérieur ou extérieur est réduite dans les limites fixées aux al. 1 ou 2, les animaux concernés doivent recevoir, au moins trois fois par jour, une occupation propre à l’espèce et répondant aux besoins de cette dernière. Cette occupation peut consister en du mouvement ou en d’autres activités à l’intérieur ou à l’extérieur de l’enclos. Les séjours sur des lieux d’accueil où la surface totale (enclos extérieur+enclos intérieur) est inférieure de plus de 30 % à la surface fixée à l’annexe 2 OPAn doivent être espacés d’au moins quatorze jours. Concernant l’art. 95 OPAn, l’article susmentionné n’entre en vigueur que si «si la surface des locaux sur les lieux d’accueil du cirque ou de la ménagerie ne permettent pas de les remplir [= de respecter les prescriptions minimales de l’Annexe 2 OPAn]». Nous n’interprétons donc pas l’art. 5 de l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages comme une autorisation générale de réduire les exigences concernant les enclos durant l’ensemble de la tournée, mais uniquement comme une permission à certaines conditions. Il est donc permis – mais seulement sous ces conditions – de réduire la surface minimale des enclos intérieurs de 30 % au maximum. Cela n’est pas un problème pour le Cirque Royal, car ses box sont généralement assez spacieux, y compris dans les lieux d’ac-
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cueil offrant peu de place. MAIS: selon l’al. 2, les espaces de sortie doivent toujours être au moins aussi grands que les enclos intérieurs. Cependant, dans plusieurs localités (et également à Soleure) le Cirque Royal n’aménage aucun espace de sortie pour certains animaux! De plus, les surfaces des enclos extérieurs telles qu’elles se présentent sont souvent à peine plus grandes que celles des box dans la plupart des localités, ne respectant donc pas l’OPAn même quand il ne ressort pas que cela est dû aux conditions du lieu d’accueil. Il semble plutôt que le Cirque Royal s’octroie l’autorisation exceptionnelle en faveur des cirques dans la plupart de ses lieux d’accueil, ce qui ne nous semble pas aller dans le sens de ces dispositions! Il faut également relever que la détention des nandous ne satisfaisait les dispositions de l’OPAn et de l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages presque dans aucune localité expertisée (hormis Aarau). De plus, leur détention avec les chèvres est problématique, car le bain de sable prévu pour l’entretien du plumage des nandous était constamment occupé par les chèvres! Au mieux, ce cirque pourrait aménager un autre bain de sable dans l’enclos, afin que les nandous aient une chance réelle de l’utiliser! La détention des chèvres était également tout juste acceptable dans toutes les localités visitées, jamais vraiment bonne. Il manquait toujours: des places de repos surélevées, des bottes de foin ou des structures similaires, des installations pour grimper, des possibilités de s’occuper telles que des branches fraîches ou quelque chose de pareil.
Le chapiteau-écurie à Soleure.
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Cirque Royal, 9.6.2015 à Embrach (Schützenhausstrasse) • • • • • • • • •
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lamas chameaux (5 adultes et 2 juvéniles) chèvres (2 cols noirs, 1 Saanen ou similaire) âne du Poitou bœufs Watusi nandous poney singes rhésus (1 bébé) chevaux (4 chevaux de dressage; 2 Haflinger)
Détention des animaux Notre expertise s’est déroulée pendant la représentation de l’après-midi, vers 16 heures. La ménagerie, payante, a pu être visitée indépendamment de la représentation. Dans cette localité, le cirque et ses animaux avaient beaucoup de place à disposition dans une prairie entre des rues de quartier et une zone résidentielle. Plusieurs animaux pouvaient sortir. Les enclos se trouvaient dans le pré. La détention donnait une bonne impression. Sous le grand chapiteau-écurie étaient logés les animaux suivants: • un box d’env. 3 x 3 m pour l’âne du Poitou, avec accès à un pâturage d’env. 100 m² derrière le chapiteau (cependant, inaccessible au moment de notre visite) • vis-à-vis, un enclos d’env. 4 x 3 m pour deux lamas avec accès au même pâturage (inaccessible au moment de notre visite) • à côté de l’âne, un enclos d’env. 10 x 3 m pour cinq bœufs Watusi, sans accès direct au pâturage (mais probablement ils utilisaient à tour de rôle le pâturage de 100 m² des lamas: il y avait des traces d’excréments de ces deux espèces animales) • de l’autre côté, près des bœufs Watusi, un autre enclos d’env. 16 m² pour les deux Haflinger. Pas d’accès direct au pâturage • adjacent à celui-ci, deux autres lamas (qui étaient en train de s’accoupler dans l’étable au moment de notre expertise)! Pas d’accès direct au pâturage. Surface du box aussi env. 16 m² • de l’autre côté du passage, les deux grands enclos des chameaux: deux groupes (trois adultes, deux adultes et deux juvéniles) dans des box d’env. 30 m²; les deux pouvaient accéder à un autre pâturage. La sortie était ouverte au moment de notre expertise; surface du pâturage, env. 250 m² (mais difficile à voir de l’extérieur si tout le troupeau pouvait utiliser toute la surface ou seulement la moitié). Nous n’avons pas pu découvrir les pigeons paon dans cette localité, car notre experte n’est pas entrée dans la ménagerie qu’elle a évaluée de l’extérieur. Trois chèvres, trois lamas, un poney et les trois nandous se trouvaient dans un
Ici, même les singes ont de l’herbe.
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enclos d’env. 450 m² dans le pâturage. Une grande toile de tente servait d’abri, il y avait du sable pour les nandous, de l’eau, ainsi que la remorque ouverte bien couverte de litière à l’intérieur. Il manquait des structures pour grimper et pour occuper les chèvres, de même que les places de repos surélevées (pour autant qu’on ne considère pas le véhicule de transport comme une structure de ce genre). L’enclos des nandous ne satisfaisait pas complètement les dispositions de la nouvelle ordonnance de l’OSAV sur les Pâturage à chèvres et nandous animaux sauvages non plus: la législation prévoit ici une grille d’au moins 1,6 m de haut (la clôture en place était inférieure) et des panneaux d’avertissement (ne pas nourrir les animaux). Pour le reste, la détention de ces oiseaux coureurs était bonne. Dans le chapiteau-écurie se trouvaient quatre box pour les chevaux, avec accès à trois petits pâturages. Dans les box il y avait trois chevaux blancs de race indéterminée et un Frison. Les box s’ouvraient sur de petits espaces extérieurs de la surface d’un box (pour un cheval), voire de deux (pour trois chevaux), mais au moment de notre visite ils étaient fermés et les animaux étaient dans les box. Les singes rhésus logeaient dans un véhicule de transport d’env. 3 x 8 m, ouvert sur les deux côtés. Sur un côté il y avait une petite structure à grille adossée au véhicule qui était bien couvert de litière et doté de plusieurs éléments pour grimper et de bouteilles d’eau pendues à la grille. Devant le véhicule se trouvait une grille pour maintenir les visiteurs à une certaine distance. L’autre côté était adjacent à un espace de sortie assez spacieux, d’environ 12 x 8 m et de 3 m de haut, où se trouvaient plusieurs cordes et branches pour grimper, de même qu’une pataugeoire.
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Non respect des prescriptions minimales de l’OPAn? • Dix jours après les conditions très restreintes de Soleure, nous avons prêté une attention toute particulière aux animaux pour lesquels les prescriptions de détention au sens de l’OPAn avaient été négligées pour plus de 30 %; nous avons donc vérifié si les exigences minimales de l’OPAn ont été respectées dans cette localité ou si le non-respect de celles-ci n’a pas dépassé 30 %. En effet, l’ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages stipule que de négligences supérieures à 30 % ne peuvent se répéter qu’après 2 semaines au plus tôt! • Les deux chameaux avec les juvéniles auraient dû disposer d’au moins 221 m² (70 % de l’ensemble des espaces intérieur et extérieur). Cette prescription a probablement été satisfaite (pour autant que les chameaux aient pu profiter de tout l’espace de sortie, ce qui était difficile à voir de l’extérieur…) • Un couple de lamas aurait dû avoir au moins 175 m² (70 % des prescriptions minimales). Pourtant, notre évaluation indique que cette exigence n’était pas respectée! D’une part, deux couples de lamas n’avaient pas d’espace de sortie au moment de notre expertise. Même s’ils pouvaient parfois occuper le petit pâturage de 100 m² (ce qu’indiquaient des traces d’excréments de lama), la surface minimale n’était pas atteinte. Il en aurait été ainsi si ces lamas avaient pu accéder au grand pâturage des chameaux ou des nandous. Nous ne pouvons pas savoir si c’était ainsi, mais nous sommes d’avis que c’est déjà assez problématique que tous les animaux ne puissent de nouveau pas sortir au pâturage à tout moment! • Les nandous devraient avoir au moins 300 m². Cette exigence était satisfaite à Embrach. Conclusion Il aurait fallu fermer au moins un œil pour supposer que le Cirque Royal agissait réellement en conformité avec la nouvelle ordonnance de l’OSAV sur les animaux sauvages pendant le déroulement de sa tournée! Il y a encore du potentiel pour améliorer cette détention animalière, ou alors ce cirque devra réduire les effectifs d’animaux qu’il emmène en tournée, choisir d’autres lieux d’accueil ou placer temporairement certains animaux!
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