Scouts Du Sénégal
Guide du Louvetier
Ce que nous attendons de vous, chefs scouts du Sénégal
« Etre chef exige une vocation de service. Rien de grand, de beau ne se fait dans un pays sans sacrifices et sans ordre. Pour atteindre ces résultats, il faut des chefs exigeants et aimés, dont l’action a d’autant plus d’exigence qu’elle se consacre totalement au service du bien commun. Au don total de lui-même, le chef de jeunes ajoute souvent à sa fougue parfois de prodigieuses qualités d’entraîneur, rarement une profonde conviction. Et bien dis-toi que cependant, sans maturité et sans conviction profonde un chef, s’il s’adresse à des jeunes chez nous ne saurait faire œuvre durable. Le chef des scouts du Sénégal, en acceptant sa mission, entre dans un ordre. Il accepte une loi, susceptible, s’il est loyal de bouleverser profondément sa vie personnelle. La mission de chef peut revêtir un grand nombre de formes. Celle de chef des scouts du Sénégal est éducative. Il ne s’agit plus seulement de conduire des hommes, mais de leur donner les moyens de se forger un caractère et une santé, de découvrir leur personnalité et de développer leurs qualités dans une harmonieuse synthèse, d’acquérir la maîtrise de soi et de se préparer à servir utilement la communauté sociale, familiale et nationale. »
Alphonse SENE Premier Commissaire National des Scouts du Sénégal Parain des 80 ans de Présence du scoutisme au Sénégal
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HISTOIRE DE BADEN POWELL ET DU SCOUTISME Enfance et carrière militaire Robert, Stephenson (son parrain était le fils du père de la locomotive!) Smyth, Baden Powell naquit à Londres le 22 février 1857, 5ème Garçon de la famille. Et ses frères l'aidèrent à compléter une formation que sa mère a voulue surtout pratique. Baden est un nom qui ne sera intégré au nom de la faille qu'en 1902, formant ainsi les fameuses lettres chère aux scouts: B.P! Mais il ne s'agit pas encore de scouts à cette époque! Robert qu'on nomme "Ste" en famille, apprend seulement à se débrouiller. Sa mère fut bien heureuse à l'anniversaire des 8 ans de Robert de voir son fils lui apporter un papier: "Loi pour quand je serai vieux" "Quand je serai vieux, je ferai en sorte que les pauvres soient aussi riches que nous. Ils doivent tout autant que nous avoir droit au bonheur". Que Robert ait eu difficultés les premières années de ses études semble normal. Des sciences mortes comme le latin ou le grec, d'arides études de mathématiques pouvaient elles attirer un jeune garçon qui avait fait naufrage, une fois ou deux fois découverte la nature dans sa réalité vivante? Robert prit peu d'intérêt à son travail jusqu'au jour ou le principal, le Dr Holg-Brown, éducateur au grand caractère parvint à avoir quelques promesses de ce petit garçon et nota " qu'il valait mieux que ne pouvait le faire supposer son travail de classe". Cette étincelle d'encouragement se transforma en une flamme d'énergie et Robert se mit alors bravement à travailler. Ses talents, son humour, sa bonne humeur, sa serviabilité firent de "Bathing-Towell" (essuie-mains) comme le surnommaient les garçons de son club de bout en train. En 1876, Robert quitta le collège pour embrasser la carrière militaire. Ainsi à 19 ans, dispensé de par ses places du stade d'entraînement de deux ans, le jeune homme pouvait rêver à un commandement aux Indes. La vraie vie commençait. Après quelques années aux Indes, Robert revint en Angleterre avant de faire ses premiers contacts avec l'Afrique. Ainsi allait commencer la longue et passionnante aventure. Quand éclata en 1888 la guerre du Zoulouland Robert fut choisi chef de l'expédition, comme officier en second et se lança à la poursuite des autochtones insurgés. Robert préparait la capture du roi Dinizoulou. Celui ci s'était retiré dans le maquis de Ceza Bush. Le chef Zoulou était protégé par les"Tokomaïs" surnom donné aux Oussoutos. Dinizoulou se rendit en Novembre et Robert qui estimait ce chef garda son collier en souvenir du grand roi Africain pour en offrir un jour les bûchettes aux meilleurs de ses scouts. Après quelques mission en Angleterre, à Malte, il est affecté chez les Ashantis cette expédition lui valu la grade de lieutenant colonel. En 1896 avec le 13ème hussard il reçu l'ordre de retourner en Afrique pour le campagne des Matabélés. Cette campagne fut menée comme un vrai jeu de nuit et il le gagna grâce au camouflage et son sens de l'observation. En sortie d'espionnage il remarqua un jour les Kraal des zoulous et lança l'offensive le lendemain. Il s'était pour crée une uniforme peu réglementaire mais très pratique: un grand chapeau à large bord, un vaste foulard autour du cou et rejeté dans le dos des culottes. De retour à Dublin il se fait par l'entente qu'il avait avec ses subordonnés. Car pour Robert le chef est celui qui sait se faire aimer par ses hommes pour lieux les conduire ensuite. Il aimait à dire :" Le premier imbécile peut commander, faire obéir les autres pour peu qu'il ait les moyens de punir ceux qui refuseraient d'obéir. Entraîner les autres dans une grande entreprise, c'est tout autre chose." "Se mettre au niveau ses subordonnés sans diminuer son prestige". Le mardi 8 juillet 1899 alors qu'il déjeunait dans son club il fut convoqué par Lord Wolseley pour l'envoyer en Afrique du Sud: - Je désire vous envoyer en Afrique du Sud.
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- Bien Monsieur, répondit Robert - Pouvez vous partir samedi prochain? - Non Monsieur. Lord Wolseley fronça les sourcils et pourquoi? -Parce qu'il n'y a pas de Bateau Samedi! Mais je suis prêt à partir vendredi!! Connaissant bien la région il établi son QG à Mafeking. Vers la fin de septembre la situation politique se gâta complètement, le vieil abcès des relations anglo-boers creva enfin. Le 9 octobre, par les soins du service d'espionnage, un télégramme lui parvenait" pluie abondante en perspective pour votre foin" en clair "voici la guerre". Cronje avec 9000 hommes encercla Mafeking le 13 octobre. Robert devait se débrouiller avec une défense pitoyable. Aussi laissa t'il libre choix à ses hommes dans les circonstances difficiles: "n'attendez pas toujours des ordres. Si vous voyez que la situation exige l'action ne craignez pas d'agir de peur de commette une erreur. Un homme qui n'en a commises n'a jamais rien fait. Si vous découvrez que vous avez commis une erreur, allez de l'avant. Le courage et l'audace ont souvent transformé une erreur en succès" Pour mieux motiver ses hommes il décida de faire paraître un journal. Dès le premier novembre, le journal parut sur un étrange papier avec ce sous titre:" paraît tous les jours si les canons le permettent".
Dans ce piége de feu les hommes avaient de grands problèmes d'approvisionnement. Lord Cecil s'appuyant sur les méthodes préconisées par "Aids to scouting" réunit des garçons en un corps de cadets, leur donna un uniforme et pris en main leur formation. Ces jeunes avaient pour mission de faire circuler les messages. Le 12 mai Sarel Ellof petit fils du président des boers Kruger passa à l'assaut mais grâce au système des tranchés Mafeking s'en sorti tant bien que mal. a la nuit tombante surgissant comme des fantômes de la fumée des incendies les cadets ramenèrent vers la ville Près de 200 prisonniers dont Ellof. Après son triomphe à Mafeking Robert fut nommé Général à 43 ans. Le scoutisme C’est impressionnant si l’on considère que le scoutisme a commencé en 1907 dans un camp expérimental avec seulement une vingtaine de garçons. Ce camp a eu lieu du 1er au 9 août 1907 sur l’île de Brownsea, près de Poole, dans le Dorset en Angleterre. Ce camp remporta un immense succès et prouva à son organisateur, Robert Baden-Powell (familièrement appelé B.P.), que ses méthodes et sa formation plaisaient aux jeunes et donnaient des résultats. En janvier 1908, B.-P. Lança un livre intitulé Scouting for Boys (titre qu’on a traduit en français par Éclaireurs). Ce manuel parut d’abord par chapitres publiés à raison de eux par mois. Ce fut un succès immédiat. Baden-Powell avait seulement eu l’intention de proposer une méthode de formation pour les garçons, qui aurait pu être adoptée par des organisations de jeunesse déjà existantes comme le YMCA (Union chrétienne de jeunes gens) et les Boys brigades. À sa grande surprise, les jeunes s’organisèrent eux-mêmes en un mouvement destiné à devenir le plus grand mouvement de jeunesse au monde. L’évolution du Mouvement scout dans le monde Le succès de Scouting for Boys en 1908 créa un mouvement qui, rapidement et presque automatiquement, adopta le nom de Boy Scouts (Éclaireurs). En 1909, Scouting for Boys était déjà traduit en cinq langues et un rallye attira à Londres plus de 11000 scouts. En 1910, on comptait plus de 100 000 scouts en Grande-Bretagne et le scoutisme avait déjà commencé à se développer au Chili, au Canada, en Inde, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Allemagne, en France, en Suède, en Norvège, en Argentine, à Singapour et au Mexique. La Première Guerre Mondiale, commencée en 1914, aurait pu amener l’effondrement du mouvement, mais la formation par le système des patrouilles fit ses preuves. Des chefs de patrouille prirent la succession des chefs adultes qui s’engageaient dans l’armée. En outre, les scouts participèrent directement à la Guerre de diverses manières, notamment en tant que garde-côtes.
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Éclaireuses, louveteaux et routiers : Au début, le programme scout ne s’adressait qu’à des garçons de 11 à 18 ans. Mais très vite, les filles voulurent faire partie du mouvement. En1909, B.-P confia à sa sœur Agnès le soin d’adapter son idée aux filles : les Éclaireuses étaient nées. Après son mariage en 1912, son épouse Olave prit en charge la novelle organisation féminine. Le scoutisme attirait également les plus jeunes. Baden-Powell leur proposa un autre programme, qu’il résuma dans Le livre des louveteaux, publié en 1916. Et comme beaucoup de ceux qui avaient été éclaireurs désiraient continuer dans le Mouvement, le fondateur conçut à leur intention le programme des routiers, qu’il présenta dans La Route du Succès en 1922
Conférences et jamborees mondiaux : Le premier jamboree mondial eut lieu à Londres en 1920, rassemblant 8 000 scouts en provenance de 34 pays. En 1920 eut lieu également la première Conférence internationale du scoutisme, à laquelle participèrent 33 organisations scoutes. Le Bureau international du scoutisme (appelé aujourd’hui Bureau mondial du scoutisme) fut créé la même année. Au premier recensement mondial en 1922, on dénombrait plus d’un million de scouts dans 31 pays. Une expansion continue : Entre les deux guerres, le scoutisme continua à progresser dans le monde entier à l’exception des pays totalitaires. Quand vint la Deuxième Guerre Mondiale en 1939, les scouts jouèrent à nouveau un rôle précieux : messagers, surveillants de feu, brancardiers, récupérateurs, etc. Dans les pays occupés, le scoutisme a joué un certain rôle au sein des mouvements de résistance et de maquis. En 1957, le Bureau mondial déménagea de Londres à Ottawa, au Canada. En 1968, il fut transféré à Genève, en Suisse, où il est toujours situé. La 15e Conférence mondiale du scoutisme eut lieu à Niagara Falls en 1955, la 23e se déroula à Montréal en 1977. En 1971, l’Organisation mondiale du Mouvement scout (OMMS) comptait 100 associations membres. Après l’effondrement du communisme en 1989 et au début des années 90, le scoutisme a repris vie dans de nombreux pays où il avait été interdit. L’Organisation mondiale a alors connu une nouvelle expansion. En 1999, l’OMMS reconnaissait des associations scoutes nationales dans 152 pays.
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Chapitre 1 :
LE LOUVETISME 1- RÉSUMÉ DE L'HISTOIRE DE LA JUNGLE A- LES FRÈRES DE MOWGLI (1ère partie) Par un soir où il faisait très chaud, Père Loup décide d'aller chasser pour nourrir sa famille. Tabaqui lui annonce soudain que Shere Khan chasse sur le territoire du Clan de Seeonee. Mais il ne chasse pas comme d'habitude: C'est l'Homme qu'il veut tuer. Shere Khan fait peur à un petit bébé. Celui-ci s'enfuit dans la jungle. C'est Père Loup qui le découvre et il ramène le Petit d'Homme à sa tanière. Mère Louve veut l'adopter. Il n'a pas peur, il se fraie un chemin vers le flanc de MèreLouve parmi les autres louveteaux. On lui donnera le nom de Mowgli, ce qui veut dire petite grenouille. Shere Khan veut avoir sa proie. Il n'y réussit pas, mais jure de se venger. Il faut cependant présenter Mowgli au Rocher du Conseil et le faire accepter par le Clan pour qu'il puisse courir avec les autres loups de la meute. C'est le soir de la pleine lune et Akéla préside le Rocher du Conseil. Shere Khan reste à l'écart parce qu'il ne fait pas partie du clan. Il réclame tout de même Mowgli comme étant sa proie. Akéla n'a pas le choix, il doit appliquer la loi de la jungle qui dit que deux membres du Clan, autre que son père ou sa mère doivent parler en faveur de Mowgli pour qu'il puisse rester parmi les loups. Bagheera et Baloo parlent en faveur de l'enfant. Sera-t-il accepté? En cas de refus, Mère louve se prépare à son dernier combat pour sauver le petit d'Homme. Les loups, attirés par l'offre de Bagheera, un taureau fraîchement tué pour racheter le petit d'Homme et une bonne parole de Baloo acceptent le nouveau. Père Loup, Mère Louve, Bagheera et Akéla sont heureux de l'acquisition: " Il pourra être utile, le moment venu ", dit Akéla.
B. LA CHASSE DE KAA Baloo s'était chargé de l'éducation de Mowgli. Il lui enseignait LA LOI DE LA JUNGLE. Bagheera lui apprenait à chasser, comme il sied à un membre du peuple libre (loups). Baloo était parfois exigeant avec Mowgli. " Comment se débrouiller et se tirer d'affaire dans la Jungle ". " Un petit d'Homme est un petit d'Homme, et il doit apprendre toute La Loi de la jungle " disait Baloo. Mowgli était parfois las des leçons de Baloo et se croyait trop bon. Il voulait rejoindre les Bandar-Logs qui semblaient le consoler et le comprendre. Baloo et Bagheera n'en sont pas trop fiers et le convainquent du contraire. Tous trois s'endorment. Les Bandar-Logs en profitent pour enlever Mowgli. Ils l'emmènent au loin. Tantôt ils veulent en faire leur roi, tantôt ils l'oublient et le laissent tomber du haut des arbres où ils se trouvent. Le convoi se dirige vers une destination inconnue de Mowgli. L'enfant a peur et regrette déjà d'avoir parlé aux Singes gris. Comment avertir Baloo et Bagheera de sa situation précaire? Il voit Chil le vautour et se souvient des leçons de Baloo, il l'appelle avec le bon Maître-mot (Nous sommes du même sang, toi et moi) et lui demande d'avertir Baloo et Bagheera. Chil transmet le message. Baloo et Bagheera vont rejoindre Kaa et réussissent à le convaincre de venir délivrer Mowgli aux Grottes Froides (repaire des Singes gris). Ils lui promettent qu'il fera un bon repas.
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Après un violent combat, on réussit à délivrer Mowgli. Avec l'aide d'une punition de Bagheera, Mowgli prend la résolution de suivre LA LOI à l'avenir.
C. COMMENT VINT LA CRAINTE La sécheresse frappe la Jungle. La Waingunga (rivière qui traverse la Jungle) ne coule presque plus. Le Roc de la Paix devient à découvert. Hathi l'éléphant, le Maître de la Jungle, déclare la TRÊVE DE L'EAU. La Trève de l'Eau est la loi qui concerne tous les animaux de la Jungle. Cette loi déclare que tout animal peut, en cas de sécheresse, demeurer près de la Waingunga. Il peut s'y abreuver. Il n'a pas à craindre les attaques des autres. Personne ne peut chasser à cet endroit.
D. LES FRÈRES DE MOWGLI (2e partie) Mowgli avait continué à chasser avec Bagheera. Il apprenait les techniques du Roi des chasseurs. " La Jungle t'appartient, dit Bagheera et tu peux y tuer tout ce que tu es assez fort pour atteindre; mais, en souvenir du taureau qui t'a racheté, tu ne dois jamais ni tuer ni manger de bétail jeune ou vieux. C'est la Loi de la Jungle ". Mowgli s'y conforme fidèlement. À mesure que vieillit Akéla, Shere Khan veut se venger. Il monte les jeunes loups contre Mowgli. Ils suivent " le boiteux " pour avoir ses restes. Shere Khan les flattait. Il s'étonne que de si beaux jeunes chasseurs fussent satisfaits de se laisser conduire par un loup moribond et par un petit d'Homme. Il vante leur orgueil. On traque un chevreuil et met Akéla en devoir de l'attraper. Akéla saute et manque sa proie. Il doit mourir. Mowgli court aux labours. Il va chercher la Fleur Rouge (feu). Il la nourrit tout le reste du jour. Le soir venu, au Rocher du Conseil, Akéla se tenait à côté de sa pierre pour montrer que sa succession était ouverte. Shere Khan, avec sa suite de loups nourris de restes, se promenait de long en large, objet de visibles flatteries. Akéla dit, " Peuple libre et vous aussi chacals de Shere Khan, pendant douze saisons je vous ai conduit à la chasse et vous en ai ramenés et pendant tout ce temps, nul de vous n'a été pris au piège ni estropié. Je viens de manquer ma proie, vous savez comment on a élaboré cette intrigue. Vous savez comment vous m'avez mené à ce chevreuil non forcé. Vous avez montré ma faiblesse. Ce fut habilement fait. Vous avez maintenant le droit de me tuer sur le Rocher du Conseil. C'est pourquoi je demande qui vient achever le Solitaire? Car c'est mon droit de par la Loi de la Jungle, que vous veniez un par un ". Shere Khan rugit. Il veut le petit d'Homme. Akéla s'y oppose: " Il a vécu parmi nous pendant plus de dix saisons ". Akéla veut même offrir sa vie pour que Mowgli soit libre. Mowgli se lève et répand la Fleur Rouge au centre du cercle. Il met Shere Khan à raison. Il sauve la vie d'Akéla. " Peuh... chat de jungle roussi, va-t-en maintenant, mais souviens-toi de mes paroles: La prochaine fois que je viendrai au Rocher du Conseil, comme il sied qu'un homme vienne, ce sera coiffé de la peau de Shere Khan. Quant au reste... Akéla est libre comme il lui plaît ". Mowgli se voit rejeté du Clan, ainsi qu'Akéla. Mowgli a le coeur gros, il part vers le village des hommes mais promet de revenir avec la peau de Shere Khan. Akéla lui doit vagabonder en solitaire.
E. AU TIGRE... AU TIGRE...
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Mowgli se rend au village des Hommes. Il y est accueilli par Messua, sa mère. Il essaie d'y apprendre les usages des hommes. Il prend même le nom de Nathoo. Buldéo, le chasseur et conteur du village, raconte chaque soir des histoires étranges et invraisemblables sur la Jungle. Nathoo (Mowgli) riposte et le tourne au ridicule. À la suite de cet incident, Nathoo est relégué à la garde des troupeaux dans les pâturages, en bordure de la Jungle. C'est là que Frère Gris vient le voir. Un jour, Frère Gris attend Mowgli sous l'arbre Dhak. Il avait amené Akéla. Shere Khan est de retour dans les parages. Il a tué et a mangé. En ce moment, il dort dans le ravin de la Waingunga. Mowgli, sur le dos de Rama, lance les buffles au haut du ravin pour ensuite les faire redescendre. Pendant ce temps, Akéla pousse les boeufs à franchir le ravin. Les deux troupeaux se rencontrent et broient Shere Khan à mort. Il est mort comme un chien. Mowgli commence à écorcher le tigre. Survient Buldéo qui veut s'approprier la peau de Shere Khan pour avoir la récompense promise par le gouvernement. Mowgli le repousse et il s'en retourne désarmé au village. On l'y attend à coups de pierres. Mowgli revient, prend la peau de Shere Khan, va l'étendre sur le Rocher du Conseil et Akéla s'y assoit. Les loups sont convoqués par le Solitaire et Mowgli leur prouve qu'il a tenu parole. F. LA DESCENTE DE LA JUNGLE Mowgli continue à chasser avec les quatre Frères loups. Il rencontre Mang, la chauve-souris, qui lui raconte les mauvais traitements que les villageois veulent faire subir à Messua et son mari. Parce que, pour se venger, Buldéo fait croire aux autres villageois que Messua et son mari sont des sorciers. Ils veulent les lapider. Mowgli les décide de quitter le village et de se rendre à la ville de Khanhiwara. Mère Louve les accompagnera et leur obtiendra la faveur de la Jungle. Mowgli réunit Hathi, ses trois fils et d'autres animaux. Ensemble, ils ravagent complètement le village. Il n'en reste plus rien. Mowgli a vengé sa mère.
G. L'ANKUS DU ROI Mowgli se prélasse avec Kaa quand ils décident de se rendre aux Grottes Froides pour y voir l'immense trésor que garde le Capuchon (Cobra blanc). Mowgli revient avec l'Ankus, ou aiguillon à éléphant de soixante centimètres de long. Cet Ankus est très beau et d'une richesse inouïe. Mowgli est déçu de découvrir le but de cet Ankus. Bagheera lui explique que les hommes l'ont fabriqué pour l'enfoncer dans la tête des fils d'Hathi afin que le sang coule. Pourquoi cet Ankus apporte-t-il la mort au dire du Cobra blanc? Mowgli n'y porte pas attention au début. Après que six hommes se soient entre-tués pour l'obtention de l'aiguillon, Mowgli doit se rendre à l'évidence que l'Ankus entraîne la mort. C'est un objet de grande convoitise pour les hommes. Mowgli s'empresse alors de rapporter l'Ankus à son gardien en lui disant de ne plus jamais le sortir du trésor. H. CHIEN ROUGE Akéla est devenu trop vieux pour diriger le Clan et en a laissé la direction à un nouveau chef: Phao. Un soir pendant qu'il chasse, Mowgli entend un cri à la fois perçant et terrible, c'est une sorte de hurlement que pousse le chacal lorsqu'il a quelque riche proie sous les pieds. Tous se rendent au Rocher du Conseil quant surgit, Won-Tolla, un loup venant d'une autre meute. Il crie: " Dhole... " Il est à moitié mort à cause des mauvais traitements infligés par les chiens de Dekkan. Tous les siens sont morts. Les Dholes (Chiens rouges) se dirigent vers Seeonee.
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On doit donc combattre. Mowgli, malgré les conseils de Phao, Akéla, Baloo et Bagheera, décide de demeurer avec le Clan et de combattre avec lui par solidarité, par reconnaissance et surtout par sens du devoir. Mowgli élabore un plan d'attaque avec Kaa. Voilà que les Dholes s'amènent. Mowgli les conduit droit sur le Petit Peuple (abeilles). Les survivants plongent dans la Waingunga. Plus bas attendent les loups. Un combat à finir s'engage. Les loups de Seeonee ont le dessus. Mowgli redouble d'ardeur quand il voit qu'Akéla est touché mortellement. Le lendemain, Mowgli pleure encore, assis près de la dépouille de son vieil ami. Mais avec Phao, il se réjouit de la victoire du Clan pour venger la mort d'un loup comme Akéla. Aucun Dhole n'est retourné vivant au Dekkan.
J. LA COURSE DU PRINTEMPS C'est le printemps. Le temps du parler NOUVEAU. Tous les animaux sont heureux et courent ça et là dans la jungle. Mowgli, lui, se sent triste et las. Il ne veut plus courir avec les autres. Pourquoi? Baloo, Bagheera et Kaa lui font voir qu'il ne peut plus rester dans la Jungle. Il doit maintenant penser à faire autre chose. Il doit aller ailleurs pour chercher plus et encore plus, car la Jungle lui a donné tout ce qu'elle pouvait. Mowgli est encore plus triste. Il ne peut plus rester dans la Jungle, mais ne désire pas aller chez les hommes. À contrecoeur, il quitte sa jungle tout en promettant d'y revenir. Il a la faveur de la Jungle
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2 - But du scoutisme : LE SCOUTISME : Par le scoutisme Baden - POWELL," B.P.", comme on dit couramment, voulait "faire de l'individu un citoyen actif et heureux" (Guide du chef éclaireur, 9ème éd. P. 16). Notons au passage comment ces expressions "citoyen, civisme," prennent une résonance toute particulière dans nos pays d'Afrique, où tous les efforts sont tendus vers la construction et le développement du pays. B. P. constate les lacunes des moyens d'éducation traditionnels de son époque : famille, école, armée… Et, il dresse même la liste des faiblesses et défauts nationaux". Ces faiblesses et défauts britanniques du début du XXème siècle se retrouvent encore aujourd'hui dans tous les pays d'Afrique comme dans les autres : indiscipline, irresponsabilité, manque de patriotisme, égoïsme, corruption…
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Après avoir analysé les causes et l'origine de ces défauts, B. P. propose cinq buts du scoutisme: Formation du caractère Habilité manuelle Bonne santé Bonheur par la recherche de dieu Esprit de service.
Notons, dès maintenant que le chef de meute aura le souci de faire entrer ces cinq points dans chacun de ses programmes de réunion, de sortie… En somme, B. P. veut former l'homme tout entier : pas seulement l'intelligence, pas seulement le corps, pas seulement l'âme, mais l'homme total dans son corps, sa santé, son acuité sensorielle, son habilité manuelle, son jugement, sa volonté, ses aspirations religieuses.
3 - LE LOUVETISME : En fondant le scoutisme, B.P. s'adressait aux adolescents. De bonne heure, de jeunes garçons se joignirent à leurs aînés, mais ces moins de douze ans, qui venaient nombreux et passionnés, n'arrivaient pas à suivre les activités des grands. Une jeune fille catholique, Vera Barclay, tente avec succès de les réunir séparément et met au point avec B. P la méthode du louvetisme, exposé dans le "LIVRE DES LOUVETEAUX" ; c'était en 1916. Les premiers éclaireurs avaient campé dans l'île anglaise BROWNSEA en 1907 ; et en 1908 était paru "ECLAIREURS" (scouting for boys). Le Guidisme et la Route furent fondés en 1917. Il y a donc trois branches dans le scoutisme : - Les louveteaux (7à 12 ans) - Les éclaireurs (13 à17ans) - Les routiers (18 ans et plus) Le louvetisme est la branche des plus jeunes. B.P dans le "livre des louveteaux" explique comment les louveteaux doivent être séparés des éclaireurs. Les meutes des louveteaux veulent être la branche cadette du mouvement scout et répondre au désir ardent d'un grand nombre de petits garçons qui aspirent à être des éclaireurs et qui sont encore très jeunes pour cela. Elles ne mettent pas les louveteaux aux mêmes tâches que leurs aînés, ne leur imposent pas les mêmes épreuves, ne les groupent pas avec eux : les petits risqueraient de s'épuiser dans leurs efforts pour être à la hauteur des grands et en plus : un garçon de 7 à 12ans est psychologiquement tout autre chose qu'un garçon de 13 à 17 ans. Cela paraît évident, mais les louvetiers, qui souvent ont été scouts ou routiers, doivent fréquemment se le rappeler, car la tentation est grande de refaire avec les louveteaux du scoutisme "éclaireur en réduction". Sans doute la méthode est la même : éducation par la confiance, par la responsabilité, par l'action, vie dans la nature, éducation progressive, au sein de petites communautés avec des volontaires. Mais la psychologie de l'enfant est bien différente de celle de l'adolescent et du jeune homme. Les moyens ne peuvent être les mêmes non plus. Le système des patrouilles, "base de l'éducation scoute" ne se joue pas de la même façon dans les trois branches. Il y a une progression : à la meute, les décisions sont prises par la maîtrise, à la troupe par le conseil des chefs (C.P et maîtrise), à la route par le conseil de Communauté. Les activités doivent être différentes dans les trois branches. Il importe donc pour le louvetier de bien connaître la psychologie des 7 à 12 ans et de bien connaître la méthode du louvetisme. Mais le louvetisme doit préparer à la branche éclaireur. Dans le cérémonial de la promesse, la question est posée : "être louveteau pourquoi ? - pour devenir un éclaireur et un bon routier plus tard. Et B.P, ajoute : " si le travail de la meute ne conduit pas à celui de la troupe, les instructeurs des louveteaux ont, dans une large mesure, failli à leur tâche …" Il faut croire à l'importance de cet âge de 7 à 12, qui constitue une étape capitale dans l'éducation humaine.
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Dans le ch.I de son livre " louvetisme et formation du caractère", Vera Barclay, expose le but du louvetisme et distingue le prochain et le but éloigné : - "le but prochain : donner aux garçons une provision de joie et de bonheur, de ce vrai bonheur qui est l'apanage de l'enfant. Le chef de meute s'est mis à tout envisager du point de vue de l'enfant: or la disposition de l'esprit de l'enfant est naturellement joyeuse, il ne demande qu'à s'amuser, qu'à jouir des choses. Rendez l'école amusante, il aimera l'école. Donnez-lui une religion joyeuse, il aimera la religion. D'autre part, rendez le jeu obligatoire, hérissé de réglementations et d'interdictions, il prend en grippe le jeu et toutes les prétendues "récréations ou parties de plaisir" que vous pourrez "organiser pour lui"… Le but premier de la meute est donc de faire jouer les enfants. Et comme ce but cadre parfaitement avec leurs propres dispositions, dès le dé- but vous vous assurez leur coopération pleine et entière, ils y vont de tout leur cœur. Notre but est, tout simplement, qu'il n'y ait dans le programme de la meute, rien qui n'amuse réellement les louveteaux: tel est le secret de notre succès…"Il suffit de faire toutes choses à leur manière d'enfant, de leur rendre tout gai et intéressant, de n'invoquer comme motifs que l'amour et l'enthousiasme …" -
Notre but éloigné : est l'affaire des enfants, ils le réclament avec enthousiasme, tout en lui donnant bien d'autres noms. Notre but véritable : réel, c'est la formation du caractère.
Former le caractère de l'enfant, développer sa personnalité, ses aptitudes physiques, intellectuelles, morales et religieuses, pour qu'il vive à plein le présent et devienne plus tard un homme et un chrétien solide, "actif et heureux", tenant sa place dans la société et dans l'Eglise, tel est le but du Louvetisme.
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Chapitre 2
LA PSYCHOLOGIE DE L'ENFANT Tu dois connaître le garçon de 7 à 12 ans Pour apprendre le latin à Jean, que faut-il connaître d'abord ? Il faut connaître le latin. Il faut connaître Jean d'abord et non le latin. (Chesterton) Pour être louvetier, que faut-il connaître d'abord ? Il faut connaître le louvetisme … Non, il faut d'abord connaître le garçon. C'est la grande règle proposée par Baden POWELL : " Ask the Boy " (demande- le au garçon). Comme il écrit : " La première chose à faire, c'est d'étudier le garçon lui-même, de discerner ce qu'il aime et ce qui l'ennuie, ses qualités et ses défauts, et d'orienter son éducation après cela". Il existe de volumineux traités de psychologie, qui étudie en long et en large, avec des termes savants, la psychologie de l'enfant. Mais rien ne remplace l'observation directe. Regarde l'enfant vivre : en famille, dans son quartier, dans son village, à l'école, au jeu … Connaître le garçon, c'est connaître : - Le garçon en général, tel qu'il existe à toutes les époques et en tous les lieux - Les garçons dont tu as la charge, et chaque garçon en particulier. Nous te présentons d'abord ici, quelques caractéristiques générales de ces garçons de 7à 12 ans et en anticipant un peu sur les pages suivantes, la réponse du Louvetisme. La meute est faite pour le garçon d'un âge déterminé ; cet enfant n'est pas un modèle réduit ; une ébauche d'adulte, mais une personnalité, originale, qui doit être traitée en fonction de ce qu'elle est et veut être. Nous rassemblons ces caractéristiques sous quatre titres. 1-
IL EST EN PERIODE DE CROISSANCE :
Il est un petit dans un monde d'adulte; Développement physique ; Agitation, mouvement, bruit, fanfaronnade, son monde c'est celui de l'activité Il a des intérêts successifs, passe facilement d'une occupation à une autre ; Il désire grandir, se dépasser ; Il désire qu'on s'intéresse à ce qu'il fait.
LA MEUTE LUI PROPOSE : -
Des grands frères, les louvetiers qui vont partager sa vie et l'aide à grandir ; Un monde à sa taille qui va l'aider à grandir progressivement, épreuves, étoiles, brevets ; Un monde où il est pris au sérieux ; promesse, initiatives, responsabilités ; Un débrouillage manuel progressif ; Une vie de plein air, qui favorise son développement. 2 - IL EST EN PERIODE D'EQUILIBRE :
-
C'est " l'âge adulte de l'enfance " : il a dépassé largement la petite enfance et n'est pas encore atteint par les troubles de l'adolescence ; il marque un certain temps d'arrêt dans sa croissance ; Il est relativement constant dans ses goûts et réactions "on sait comment le prendre " ; Il contracte des habitudes ; Il aime l'ordre, la justice, la vérité ; Il est capable d'un effort soutenu, il peut vaincre les difficultés ; Il est éclatant de santé et de vitalité ; il est résistant à la fatigue ; Il respire la joie de vivre : c'est " l'âge heureux " par excellence ; Il vit dans le présent : il n'a pas le sens du passé et ne ressent pas encore l'appel de l'avenir. LA MEUTE LUI PROPOSE :
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Un monde où il est heureux, " une famille heureuse " ; Une loi, à laquelle il adhère par une promesse ; Une discipline joyeuse et positive ; Des jeux où il peut se dépasser ; Des chants, des veillées, où il peut crier sa bonne humeur ; Des travaux manuels ; Des activités qui l'intéressent : grandes sorties, camps, week-end ; On lui fait confiance. 3 - IL A DE L'IMAGINATION :
-
Il a de l'imagination ; Il aime inventer ; Esprit d'imitation des grandes personnes ; Goût de l'aventure ; Goût du merveilleux ; LA MEUTE LUI PROPOSE :
-
Observation de la nature; Jeux d'observation; Occasion de construire, de fabriquer : objet utile; Acquisitions de connaissances nouvelles: étapes de progression, brevets; - B.T.: être utile ; sizaine, vie de meute; Sens des responsabilités d'une manière progressive.
Toutes ces remarques ne peuvent être que des indications générales, valables pour le plus grand nombre. Il faut connaître les garçons de ta meute et pas seulement les garçons en général. Le garçon tel qu'il est aujourd'hui, dans ton pays, dans ta ville, dans ton quartier, dans ton village, découvrir leurs qualités, leurs défauts, leurs possibilités, leurs désirs, leurs goûts, leurs rêves, leurs besoins. Pour cela, regarde, écoute. Prends connaissance des enquêtes qui peuvent être faites sur les enfants par d'autres mouvements. Discute- en avec les autres louvetiers, ton aumônier, ton frère conseiller… Et puis tu dois connaître chaque garçon. Ce n'est pas pour rien qu'on te demande de ne pas dépasser vingt quatre (24) louveteaux à ta meute. B.P. parle même de seize (16). En effet, il s'agit de permettre à chaque garçon de développer sa personnalité. Aucun garçon n'est semblable à un autre. Vois, par exemple, deux frères : ils ont mêmes parents, mêmes conditions d'existence et pourtant, si inséparables, si proches soient- ils, ils ont chacun leur caractère. Connaître chaque garçon, c'est connaître: - Sa famille: ses parents, leurs métiers, leurs occupations, ses frères et sœurs, les personnes qui vivent avec eux, le cadre familial, la maison, la case, l'argent dont on dispose… - Son école : après la famille, c'est certainement ce qui absorbe le plus le louveteau, au moins en temps et en souci: sa classe son ou ses maîtres, l’ambiance, ses camarades; - Son quartier ou son village : les gens qu'il rencontre, le bruit, le trajet qu'il fait quatre fois par jour entre l'école et la maison. - Sa paroisse: le père ou le curé, le catéchiste, les cérémonies auxquelles il assiste; - Ses loisirs : ils te donneront de précieuses indications, car tous comme les grandes personnes, c'est le moment où il est lui-même, où il manifeste ses goûts, son tempérament. Où joue-t-il, à quoi, avec qui ? Est-il différent à la meute et avec ses camarades habituels de jeux ? En conseil d'Akéla, vous parlerez des louveteaux vous échangerez vos impressions, pour ainsi mieux les connaître. Tu auras un carnet, distinct de ton "carnet de chasse" et du, où tu noteras tous les renseignements sur tes garçons. Ce carnet comprendra trois parties : 1- Les fiches individuelles : tu utiliseras une feuille par garçon; tu y notes: son nom et prénoms, date et lieu de naissance, son domicile actuel, son adresse le nom de son père, de sa mère, leurs professions et au verso, les observations diverses sur le caractère de ce garçon.
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2- Un tableau de progression: (voir tableau) - Verticalement, en haut, tu recopies la liste des épreuves à passer suivant les classes indiquées: - patte - tendre, 1ére étoile, 2éme étoile, brevets; - Dans les cases correspondantes, tu notes les dates auxquelles les épreuves ont été passées. 3 - Un tableau d'absences: -
Tu noteras sur ce tableau les présences et absences de tes garçons aux activités de meute; En haut, juste en - dessous du mois, tu écris verticalement dans l'ordre les activités de meute du mois; Tu mets, par exemple un plus (+) pour une présence, un moins (-) pour une absence non motivée, un point (.) pour une absence motivée.
SIZAINE DES………….
Date D'entrée
patte - tendre 1ére 2iéme étoile étoile
Brevets
Nom & Prénoms _____ ______ ______ Sizenier______________
____________________
_____ ______ ______
Second_______________ 3_______________ 4______________ 5 ______________ 6
_____________________________ _____ _____________________________ _____ ______________________ _____ _____
______ ______ ______ ______
______ ______ ______ ______
________________________________________________________ Sizaine des ………OCT. NOV. DEC. T. JANV. FEV. MARS. T AVR.MAI. JUIN O O T T A A L L ____________________________________________________________________________ SIZENIER________________________________________________________
Second___________________________________________________________ 3___________________________________________________________ 4___________________________________________________________ 5___________________________________________________________ 6___________________________________________________________ _________________________________________________________________
CHAPITRE 3
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La METHODE MEUTE 1 - LA PROGRESSION a) LES ETAPES : - La Patte- tendre : c'est le nom que l'on donne à celui qui vient d'arriver à la meute et qui n'a pas encore fait sa promesse, c'est une période d'apprentissage et d'observation. - La promesse : Ce n'est pas un engagement sur l'honneur, mais c'est le désir de vivre selon le style de vie louveteau dans le cadre de la meute. Un temps d'essai est nécessaire pour que le garçon soit admis à prononcer sa promesse. Normalement dans une meute vivante, au bout de neuf mois, le garçon doit prononcer sa promesse. Si au bout d'un an il n'a pas prononcé sa promesse, il n'a plus sa place à la meute. La promesse est faite à Akéla devant toute la meute. Cela signifie qu'Akéla et la meute aideront le louveteau à tenir sa promesse. Voici le texte de la promesse : « Je promets de faire de mon mieux pour être fidèle à Dieu, à mon pays, à mes parents, à la loi de la Meute, et pour rendre chaque jour un service à quelqu'un." Mais la promesse n'est qu'un point de départ. La patte - tendre est devenue un louveteau. Il va continuer à progresser dans la jungle, à avancer, jusqu'au jour où il chassera les deux yeux ouverts, ces yeux qui symbolisent les deux étoiles. Cela a été une des grandes trouvailles du scoutisme que de proposer, au louveteau (comme ensuite au scout et au routier) toute une série d'étapes, qui lui permettent de monter. Les épreuves peuvent être plus où moins éducatives selon la manière dont les présente Akéla. Elles ne ressemblent à rien à un programme scolaire : Elles sont insérées dans toutes les activités. Elles ne sont pas un examen : Elles sont accordées quand le garçon a fourni la preuve de ce qu'il peut faire. Plus savoir pour plus valoir et mieux servir. Après sa promesse, le louveteau prépare sa première étoile, puis sa deuxième étoile. Ensuite il pourra préparer des brevets selon ses goûts. Ainsi, pendant toute sa vie de meute, le louveteau a un but précis avec ces différentes étapes. Elles le stimulent et l'intéressent. Il aime le travail sous une forme passionnante.
Ce texte simple n'a pas besoin d'explications pour être compris. Notons seulement qu'être fidèle dit plus qu'obéir : la fidélité suppose un attachement, une ligne de conduite permanente. -
La Loi de la Meute : Une seule Loi composée de deux articles : * Le Louveteau écoute le Vieux loup * Le louveteau ne s'écoute pas lui - même
Le louveteau écoute le vieux loup : Toute la vie de la meute est construite sur la première phrase. On n'y dit pas que le louveteau doit obéir mais on reconnaît que l'expérience du vieux loup permet des " chasses passionnantes ". Alors le louveteau a confiance dans le vieux loup. Ecouter c'est plus qu'obéir: c'est être attentif, ouvrir les yeux et les oreilles, pour chercher ce que le vieux loup demande. Le vieux loup n'est pas seulement l'Akéla de la meute, mais les parents, les maîtres… Le louveteau ne s'écoute pas lui - même : Cette deuxième phrase est spécialement exigeante pour le louveteau qui construit autour de lui sa petite personne. C'est l'apprentissage de la maîtrise de soi, la lutte contre l'égoïsme le mauvais esprit, le caprice. La maîtrise de soi s'apprend beaucoup plus par la pratique que par des explications. C'est toute la vie de la meute qui l'enseigne, les moindres gestes les moindres réactions. Les Maximes précisent les points d'applications de la Loi.
1 - Le Louveteau pense d'abord aux autres :
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C'est la grande règle du scoutisme. Dès que le louveteau fait son entrée à la meute, il apprend ainsi à sortir de son égoïsme, pour s'occuper des autres, de son prochain. 2 - Le Louveteau ouvre les Yeux et les Oreilles : C'est une maxime qui répond au besoin de curiosité de l'enfant, avide de voir, de connaître. Elle lui apprend aussi à servir : ouvrir les yeux et les oreilles pour découvrir le " bon tour" qu'il pourra faire, la joie qu'il pourra apporter, le service qu'il pourra rendre. Elle développe son sens naturel de l'observation. Le salut louveteau : les deux doigts piqués, comme les oreilles du loup, concrétise cette maxime.
3 - Le louveteau est toujours propre : Inutile de souligner l'importance de cette maxime pour le garçon de cet âge, qui néglige facilement sa tenue et aime se salir. Nous aurons le souci de la propreté du corps, des vêtements, des aliments, du lieu de sortie, et de camp. Nous insisterons beaucoup sur l'hygiène. Nous montrerons comment la propreté du corps rejoint la propreté de l'âme. 4 - Le louveteau dit toujours vrai : Il est important d'inculquer aux louveteaux ce souci du vrai, de la loyauté, de l'honnêteté : le garçon de cet âge est si enclin à la vantardise, aux fausses excuses, aux histoires inventées pour se tirer d'affaire. 5 - Le louveteau est toujours gai : L'enfant est naturellement gai. Nous saurons développer cette vertu qui lui est naturelle et lui faire rayonner sa joie. En particulier dans les difficultés, dans les moments d'impatience et de mauvaise humeur.
LA DEVISE : DE NOTRE MIEUX C'est la devise du louveteau, le maître - mot Ce la veut dire que chaque louveteau va essayer, en chaque action de donner toutes ses possibilités, qu'il ne fera pas les choses de façon quelconque, mais de son mieux. Sans cesse le louveteau sera stimulé par cet appel à la perfection : mieux courir, mieux sauter, mieux travailler, mieux obéir, mieux jouer, mieux prier, mieux connaître et aimer Jésus Christ. C'est une devise très dynamique, qui nous permettra d'individualiser chaque louveteau, de découvrir ses possibilités réelles, de lui faire exploiter à fond les talents qu'il a reçus. C'est le garçon qui est lui- même juge de son effort, aidé par Akéla. Faire de son mieux, aujourd'hui mieux qu'hier, demain mieux qu'aujourd'hui. Le Bon Tour : "Je PROMETS DE RENDRE CHAQUE JOUR UN SERVICE A QUELQU'UN " La bonne action est un des éléments de base du scoutisme. La B. A. un service à rendre bien sûr, mais, c'est un peu aride à présenter sous cette forme aux enfants. Cette formule à l'avantage de distinguer la B. A. du louveteau à la B.A. du scout. Il faut, en effet, insister sur l'idée de plaisir, de joie à apporter des autres, plaisir et joie qui peuvent prendre des formes variées. Comme dit B.P. dans le " livre des louveteaux " (p. 41) : " DONNER DU BONHEUR AUX AUTRES " Habituer le louveteau à chercher ce qui fera vraiment plaisir à quelqu'un. Il faut vraiment montrer aux louveteaux la différence entre une B.A., un B. T. et un sacrifice, qui comporte un effort spécial, quelque chose de pénible et qui est davantage une victoire sur soi- même qu'un sacrifice à autrui. Si vous leur parlez d'un tour à jouer à quelqu'un, alors aussitôt quel intérêt, quel jeu chaque jour renouvelé : Un jeu à l'affût des bonnes actions. Cela intéresse beaucoup nos jeunes garçons si malicieux. Si pendant un mois le garçon pense à sa B. A., à son B. T. il est probable qu'il y pensera chaque jour. Dix ans ! C'est l'âge malléable; où peuvent se former les habitudes .La B. A. est type de la bonne habitude. -
1ère étoile : 2ème étoile : Brevets :
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La présentation qu'en fait B.P est assez explicite. Soulignons cependant : Le caractère individuel de ces épreuves. Leur rattachement aux étoiles : on se perfectionne ; La notion de service attachée à chaque brevet. Le garçon est venu à la meute : il a été attiré par la vie de la meute, les réunions, les sorties, les chants, les veillées ou bien, il a été emmené par les camarades ou confié à Akéla par ses parents. Il découvre l'esprit louveteau, la loi, le maître mot, les maximes, le B.T. et tu lui parles de sa promesse. Car c'est par la promesse qu'un garçon devient louveteau il ne faut pas dramatiser cette promesse, mais bien comprendre que le louveteau la fait avec sérieux. N. B. : Ton association nationale a un programme d'épreuves pour ces différentes étapes. Ton commissaire national louvetisme ou ton commissaire de district ou de région te les fournira. 2 - LA FAMILLE HEUREUSE Que faut- il pour instaurer une famille heureuse au sein de la meute ? 1- Pas plus de 24 louveteaux : à la meute, l'enfant fait partie d'un groupe restreint. La meute ne doit pas comprendre plus de 24 louveteaux : Quatre (04) sizaines. B. P. avouait : "j'ai trouvé par expérience, que 16 est le nombre maximum des garçons dont je puisse m'occuper individuellement ". Et il ajoute avec humour : "En admettant que vous êtes deux fois plus capable, je suggérerais que 32 est la plus grande meute qu'un homme puisse entraîner de façon satisfaisante ". Ce nombre limité permet aux vieux loups de connaître personnellement chacun de leurs garçons. Ce qui est indispensable pour les suivre, les aider à s'épanouir et à progresser. 2 - Climat de confiance et de compréhension : Comme l'écrit Véra BARCLAY dans " Louvetisme et formation du caractère; le cœur de l'enfant ne désire peut être rien tant que de sentir qu'on l'aime, qu'on le comprend vraiment et qu'on sympathise avec lui ". Dans la vie courante, le garçon vit au milieu d'interdictions. A la maison, les parents, les grands frères et sœurs exigent et sévissent. Il faut bien le faire. A l'école, c'est le règne du surnombre, donc l'obligation, pour les maîtres, de servir et d'imposer. Et puis la classe exige un effort constant : être assis longtemps, assimiler des mots, des notions de peu d'intérêt pour lui …B. P. demande au louvetier de savoir être leur " frère aîné ": "l'officier commandant " ne vaut rien et "le maître d'école " est condamné à l'insuccès. En parlant du "frère aîné", j'entends quelqu'un qui sait vivre avec ses garçons sur un pied de camaraderie, prendre part à leurs jeux et rire, lui aussi, de façon à gagner leur confiance… Mais comprenez- moi bien. Je ne demande pas au chef "d'être sirupeux" et "nian - nian". Tout au contraire, la camaraderie exige de la fermeté et de la droiture, si elle veut être durable". Et Véra BARCLAY : "L'esprit de famille est créé ou gâté par le chef de meute, car il est beaucoup plus facile de faire marcher une école ou un peloton qu'une famille ". 3 -Climat de liberté et de fermeté : A la meute, le louveteau va pouvoir donner libre cours à ses goûts: jouer, courir, chanter, bricoler… Cela ne signifie pas qu'il pourra faire ce qui lui plaît quand et comme il voudra. Mais il pourra, au cours d'une réunion et d'une sortie, d'un camp, s'adonner à toutes ces activités qui lui plaisent, car Akéla aura su organiser son programme. Le louveteau aime la société, pourvu qu'elle soit organisée. "Tout doux, tout doux, attraper singe" disait volontiers B. P. avec humour. C'est l'ABC de la méthode qui plaît dans la mesure où nous menons juste assez le jeu pour éviter l'anarchie, qui efficace si nous traitons le garçon, de son côté, jouera passionnément le jeu, parce qu'il ne lui est pas imposé, s'il se sait aimer profondément et sans faiblesse, s'il a conscience de la confiance qui lui est faite. 4 - Climat de bonne entente et de joie: "Les enfants n'aiment pas se quereller, pourtant ils se querellent beaucoup, c'est vrai; mais cela provient d'un instant de franc jeu, de dignité personnelle et de loyauté. C'est un fait qu'un garçon cognera sur un autre parce que celui- ci ne cesse de tricher, de dérober ses affaires ou de " rapporter" ou encore parce qu'il provoque par des paroles ou des grimaces, ou parce qu'il a maltraité ou insulté un ami. Or à la meute, on n'a pas envie de se quereller, les causes de disputes citées plus haut ne se présentent pas souvent, et quand elles se présentent, la tendance doit être de les considérer comme autant d'occasions de mettre en pratique la loi de la meute, en exerçant l'indulgence et le pardon, vertus chrétiennes (Véra BARCLAY).
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Cette atmosphère de bonne entente et de joie est faite de mille détails : politesse, délicatesse, "langue courtoise", savoir dire merci, prêter ses affaires, garder son calme, se dominer, surmonter les difficultés, ordre et propreté, exactitude, service, le "bon tour", jeux, danses, beaucoup de chants, sourire. 5 - L'Uniforme L'uniforme constitue un lien de fraternité entre tous les louveteaux du monde et la marque d'appartenance à la grande famille de la meute. Nos louveteaux sont fiers de porter l'uniforme et les insignes. A nous d'être exigeants de leur faire comprendre que l'uniforme est la marque extérieure du louveteau, qu'on n'a le droit de la porter que si on est un vrai louveteau.
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CHAPITRE 4
ORGANISATION D'UNE MEUTE I ) COMPOSITION D'UNE MEUTE : Une meute se compose : - d'une maîtrise - de 3 à 4 sizaines, de louveteaux. A) - LA MAITRISE : est constituée du C. M. : chef de meute, Akéla, A. C. M : Assistant Chef de Meute Le premier A. C. M. s'appelant ordinairement BAGHEERA, pour le deuxième, on choisit le nom d'un autre animal de la jungle : BALOO, SAHI… - La maîtrise, une équipe, dont Akéla est le chef. Une équipe où chacun apporte son tempérament, ses richesses, ses idées. Akéla est le coordonateur de l'ensemble. Il faut être réaliste : Les membres de la maîtrise doivent s'accepter tels qu'ils sont : avec leurs défauts et leurs limites mais aussi avec leurs qualités et leurs possibilités. Akéla ne trouvera jamais d'aumônier parfait, l'aumônier ne rencontrera jamais un C. M. parfait, ni un frère conseiller parfait. Il faut être réaliste ; c'est un art d'apprendre à faire équipe ; il est normal qu'il y ait des heurts et des difficultés. On mène la meute ensemble : La maîtrise mène la meute ensemble. Ensemble, c'est - à - dire qu'il n'est pas question de se débrouiller chacun de son côté comme il le peut. Mais on pense ensemble, chacun apportant ses idées et suggestions, on se repartit les tâches, on réalise ensemble, on fait la critique ensemble. On bâtit ensemble le programme trimestriel et mensuel. On prépare ensemble les activités, en prévoyant les responsabilités de chacun. On met en commun ce qu'on n'a pu observer ou connaître de chacun des garçons. L'aumônier : n'est pas seulement le prêtre qui fait passer les épreuves religieuses et bénit les promesses. Certains vieux loups penseraient parfois que l'aumônier doit se cantonner dans le domaine strictement religieux et n'a rien à voir avec le travail éducatif. Non, chef et aumônier ainsi que le frère conseiller partagent solidairement la responsabilité de la meute. Certes, le chef n'est pas l'aumônier et l'aumônier n'est pas le chef. Mais l'un et l'autre sont responsables ensemble de l'éducation des garçons sur tous les plans, humain et naturel. L'aumônier est membre à part entière de la maîtrise. Cela ne veut pas dire que l'aumônier doit être présent à toutes les activités de la meute, mais il cherchera à être présent aux moments - clé : Conseil d'Akéla, Conseil de sizaines; Conseil de Sizeniers Rocher du Conseil…Au C. M. de fixer ces réunions en fonction des heures où l'aumônier peut être libre. Rôle du C.M vis - à - vis de l'A.C.M. -
Donner à l ' A. C. M. des responsabilités effectives à sa taille. L'aider dans la préparation et la réalisation. Accepter que l’A. C. M. n'a pas le talent d'un C. M. chevronné. Accepter qu'il fasse son expérience, Faire confiance. Lui fournir l’occasion d'acquérir de l'autorité (jamais d'observation devant la meute ; soutenir son autorité quand c'est nécessaire). Lui faire diriger tantôt l'une tantôt l'autre des activités, progressivement, selon ses capacités. Solliciter ses idées et suggestions, et en tenir compte. Le tenir au courant de toutes les questions concernant la meute. Lui donner l'occasion de voir d'autres meutes. Le préparer à devenir C. M.
Rôle de l'A.C.M vis - à - vis de C.M -
Chercher toute occasion pour aider à la meute. Saisir les occasions d'apprendre. S'intéresser aux louveteaux autant qu'Akéla. Donner son avis (pas devant les louveteaux) sur la vie de la meute. Etre loyale aux décisions d'Akéla. Accepter et solliciter les remarques et conseils.
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N.B : Une meute se compose de trois à quatre sizaines de louveteaux, quatre étant le chiffre maximum et le plus fréquent ; soit dix- huit louveteaux pour trois sizaines, vingt- quatre lorsque la meute est " complète ". Au - delà de ce nombre, on déforme la méthode. B) – LES SIZAINES : Rôles du Sizenier : - Ce n'est pas un C. P. comme à la troupe : à la meute, il ne joue pas le système de patrouille, mais son rôle ne se borne pas à mettre sa sizaine en ligne. Le sizenier, c'est l'animateur de la sizaine, celui qui prend des initiatives, qui propose des idées, qui entraîne sa sizaine. Il a de l'autorité : ses garçons l'écoutent et ont confiance en lui. - Il sent les désirs de la sizaine, les fait naître et en est le porte- parole au conseil des sizeniers. - C'est un " louvart à deux étoiles ", qui est compétent. Akéla laisse aux sizeniers et aux seconds le soin d'apprendre certaines techniques et de veiller à l'entraînement de leurs garçons pour certaines épreuves. - Il aide ses garçons dans leur progression et se préoccupe en particulier des plus jeunes. - Il participe activement au conseil des sizeniers, où se préparent les entreprises. Il sait s'exprimer dire ce qu'il pense, apporter des idées et des suggestions. - A l'occasion d'une entreprise de meute, Akéla veille à ce que les équipes de travail correspondent aux sizaines. - Pour le regroupement en sizaines, il faut tenir compte des affinités des garçons ; on évitera de remanier souvent les sizaines. C'est le conseil d'Akéla qui nomme un nouveau second ou sizenier. Il est souhaitable que les seconds deviennent sizeniers, mais ce n'est pas toujours possible ; le rôle de sizenier n'échoit pas à l'ancienneté. Akéla consulte les sizeniers pour le remplacement de l'un d'entre eux et tient compte de l'avis du sizenier pour choisir son second.
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Formation des sizenier : Le sizenier a besoin d'être formé. C'est à nous de former, de l'aider à organiser le travail dans la sizaine. Le " conseil de sizeniers " comprend, à côté de la partie conseil, une partie " formation" (voir plus loin). Une fois ou l'autre une sortie ou un week-end de sizeniers et seconds permettra une formation plus poussée. Il est bon de regrouper, tous les ans ou tous les deux ans les sizeniers d'une ville ou d'un district dans un rallye ou une récollection de sizeniers.
N.B: La meute se retrouve pour les activités en commun : réunions et sorties et pour des conseils : Rocher du conseil, conseil de sizeniers, conseil d'Akéla. C) - LES CONSEILS ET REUNIONS : Conseils à la Meute : Il existe quatre conseils à la Meute : - Le Conseil d'Akéla, - Le Conseil des Sizeniers, - Le Rocher du Conseil, - Le Conseil de Sizaine. a) Conseil d'Akéla : C'est la réunion de toute la maîtrise : C. M., A.C. M., aumônier, frère conseiller. Elle se réunit au moins une fois par mois. Avant de venir à ce conseil d'Akéla, tu as réfléchi, tu as noté les points à discuter, tu viens avec des idées différentes mais tu sais accueillir les idées des autres. On y critique les activités du mois précédent, en recherchant ce qu'il y a de positif et de négatif, pourquoi ç'a marché et pourquoi ça n'a pas marché. - On étudie la situation de la meute et la vie de chaque sizaine. - On suit la progression personnelle de chaque loup : préparation à la promesse, épreuves de 1 ére et 2éme Etoiles, brevets…. - On discute et on prépare le programme du mois à venir : sortie et réunion de meute, Conseil de sizeniers… - Le programme de ces différentes activités sera travaillé ensuite dans le détail. Pour le programme tu choisis non ce qui te plaît à toi, mais ce qui va intéresser les loups et leur permettre de progresser, d'apprendre quelque chose et de devenir quelqu'un en un mot de devenir meilleurs louveteaux. Pour les activités, vous vous répartissez les tâches entre membre de la maîtrise, pour que chacun ait sa responsabilité. A chaque conseil d'Akéla, tu notes sur ton carnet de C. M. Les décisions prises pour le mois à venir, Les activités prévues et leurs responsables respectifs, Les remarques importantes concernant le mois écoulé, la meute, une sizaine, un garçon en particulier.
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b) Conseil des sizeniers: Y assistent : la maîtrise (c. M., A. C. M., aumônier, frère conseiller, les sizeniers, les seconds, si on le juge utile; - Ce n est pas un conseil de chefs comme chez les scouts, où les sizeniers prendraient des décisions. A la meute, c'est la maîtrise qui décide des activités. - Le conseil des sizeniers a pour but : Passer en revue chaque sizaine : les sizeniers apprendront ainsi à connaître leurs loups, à se soucier de leur milieu, de leur niveau et de leur progression; De recueillir les idées et les suggestions des sizeniers. D'expliquer le programme prévu par la maîtrise ; De former les sizeniers. De passer en revue chaque sizaine : les sizeniers apprendront ainsi à connaître leurs loups, à se soucier de leur niveau et de leur progression; car, plus qu'un conseil, la réunion de sizenier est une réunion de sizeniers, est une réunion de formation : pour que les sizeniers soient plus compétents que les autres et sachent mener une sizaine. On y travaille à fond une technique; On leur apprend comment mener une sizaine, comment s'y prendre avec chacun des loups; On fait réfléchir, et on leur fait découvrir leurs responsabilités (en leur rappelant que ce sont des enfants de 7 - 12 ans). Une fois ou l'autre, on peut organiser une sortie ou un week-end de sizeniers et seconds, pour permettre une formation plus poussée. c) Conseil de sizaine : Il est bref et se fait juste avant une chasse ou une activité. C'est une réunion d'information, de concertation où le sizenier recueille l'avis de ses camarades. d) - Rocher du conseil : Le rocher du conseil rassemble toute la meute. Chaque fois que la vie de la meute demande cette réunion, au moins une fois par mois, au camp chaque jour. Dans une meute nouvelle, les rochers du conseil doivent être assez fréquents. Le cadre et l'ambiance jouent beaucoup pour la réussite du Rocher du conseil. Souvent, il trouvera tout naturellement sa place au cours de la sortie de la meute. A l'appel d'Akéla : " Meute Meute «, les louveteaux arrivent par sizaine à la queue - leu - leu forment le cercle autour des vieux loups (+ la maîtrise).Tous s'assoient en silence. Il n'y pas de règle pour le Rocher du conseil : Il est laissé à l'initiative et au jugement d'Akéla. Le Rocher du conseil est le moment où l'on passe en revue les différentes activités de la meute, où l'on voit la marche des sizaines, où l'on présente une grande activité, où l'on discute d'une maxime, où l'on prend une résolution commune, où l'on félicite une sizaine ou un loup, où l'on encourage à mieux faire après une activité importante, un manquement grave, une belle réalisation… - Il est important que chaque louveteau puisse dire ce qui lui passe par la tête. Tu dois amener chacun à s'exprimer et à écouter les autres. Tu notes parmi les idées qui jaillissent celles qui méritent d'être retenues. - Le Rocher du conseil doit créer cette atmosphère de "famille heureuse", où chacun, en toute simplicité, peut s'exprimer. - Tu peux apprendre de tes louveteaux et sur tes louveteaux beaucoup au Rocher du conseil. La Réunion à la Meute : C'est la réunion de toute la meute, où à travers des activités diverses, les louveteaux vont se former. - Elle a lieu une fois par semaine, ou trois fois par mois (si on veut laisser libre la semaine où il y'a grande sortie), à jour et heure fixes. Si exceptionnellement la réunion n'a pas lieu, tu préviens les louveteaux à temps. - Elle dure une à deux heures. - La réunion doit créer l'atmosphère de famille heureuse, caractéristique de toute meute. C. M. et A. C. M. ne sont pas des surveillants, mais des grands frères, proches des louveteaux, parlant leur langage, jouant avec eux. - Le garçon de huit à douze ans est vie et mouvement : on ne fait pas de discours aux réunions de meute. Mais ce sont des activités qui permettent de former les louveteaux. - Il ne s'agit pas d'occuper tant bien que mal les louveteaux pendant une heure, mais de leur procurer des activités qui les intéressent, où ils puissent s'épanouir et apprendre un peu plus chaque fois. - Cela suppose que la réunion soit préparée sérieusement et chaque membre de la maîtrise ait quelque chose de bien précis à faire. - La réunion de la meute ne se réduit pas à une partie de football.
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- La réunion de meute se fait normalement en plein air. C'est l'activité qui plaît le plus aux loups et c'est l'activité idéale pour la maîtrise : Les loups s'y révèlent tels qu'ils sont et la maîtrise y dispose d'excellentes occasions de formations. - Elle doit être passionnante : Il ne s'agit pas de tuer le temps, mais de faire vivre aux louveteaux des activités qui les enthousiasment. - Aussi doit- elle être soigneusement préparée à l'avance. Dans le programme, il ne faut pas indiquer : activité, jeu…préciser quelle activité, quel jeu, quel chant… - Elle peut, de temps en temps, prendre la forme d'un week-end, avec départ samedi après - midi. - La meute assiste ensemble à la messe avant le départ ou au cours de la sortie. S'il n'y a pas de messe, la meute participe à la prière du village, qu'il peut aider à animer. - Quand on sort à pied, c'est le cas le plus fréquent, il ne faut pas aller très loin. - Il faut des activités en pleine nature. - La sortie de meute apporte aux louveteaux : Une ambiance de joie, de vie fraternelle, Une vie commune, faite d'efforts et de générosité, Le sens du service des autres et du partage, Un minimum de discipline, s'alliant avec des moments de vraie liberté. Des activités bien préparées par la maîtrise, Un grand jeu faisant appel à la discipline et aux techniques du louveteau, La pratique des techniques qu'on ne peut faire aux réunions habituelles; La vie dans une nature pleine de richesse et de curiosités, reflets de la beauté et de la bonté de Dieu. - Veiller à ce que les louveteaux soient de retour chez eux avant la nuit.
DIRIGER LA MEUTE AU PETIT BONHEUR, C'EST ALLER A L'ECHEC D) – LE PROGRAMME : a)- Bâtir un Programme : La première chose à faire est de penser. Tant de nos jeunes souffrent d'une paresse intellectuelle extraordinaire : Ils aiment à trouver leurs idées toutes faites, ils sont trop paresseux pour chercher leur nourriture dans les livres de vrais penseurs; il faut que la ration quotidienne leur soit déjà mâchée par le journaliste , rarement luimême un penseur, qui ne peut, en conséquence, leur fournir qu'un aliment bien médiocre… Aussi est-il nécessaire en maîtrise, en conseil d'Akéla, de réfléchir : - Que sont nos louveteaux ? actuellement ? - Quel est l'état d'esprit, quels sont leurs besoins, leurs désirs, leurs goûts ? - Quel est le but de notre action à la meute ? - Que pouvons nous apporter à ces garçons à la meute ? - Comment ? a) Le comment sera le programme ? Ton mouvement a choisi un thème d’année réparti sur les trois trimestres de l’année scolaire ; UTILISE-LES ! Sinon, il faudra le bâtir. Il est difficile de bâtir à l'avance un programme pour toute l’année. Mais il est indispensable de le bâtir pour chaque trimestre. Comment ? Tu vas tenir compte de quelques dates, qui te sont fixées: Fêtes nationales, (défilé, manifestations divers…) Fête de groupe : Semaine de la jeunesse, kermesse, St Georges, rallye, inter - meute, week-end de chefs. Avent, Noël, Carême, Pâques, Première communion… Arrête un calendrier pour chaque mois en tenant compte des possibilités des vieux Loups, de l'Aumônier, des Louveteaux et fixe à l'avance les dates de : Conseil d'Akéla, Conseil de sizaine (niers ). Sortie de meute, Rocher du conseil; réunions de meute. Fixe le programme pour chaque mois et donc pour les diverses réunions et sorties, en notant ce que vous voulez faire passer : Quel maître - mot, quelle maxime vous allez spécialement faire vivre à la meute pendant le mois, quelle technique vous allez travailler spécialement, comment vous allez varier les activités : petits jeux, grands jeux, histoires, travail manuel, expression, quels chants, quelles danses nouvelles vous allez apprendre… - Ensuite pour chaque réunion ou sortie, vous bâtissez le programme en détail : choisir les activités, les ordonner (temps réservé à chacune, activité remuante après une activité calme…)
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- Vous vous répartissez les responsabilités entre vieux Loups, vous prévoyez le matériel… b) - Suivre le Programme : - Ne pas renoncer quand les difficultés surgissent . - Savoir s'adapter, ne pas être esclave de son programme : Le programme est fait pour la meute et pour chaque louveteau, et non pas la meute et le louveteau pour exécuter le programme; tenir compte des imprévus, des réactions, des évolutions …. c) – Faire le Bilan : Après chaque réunion ou sortie, se réserver quelque temps en maîtrise pour faire ensemble la critique des activités, des réactions de la meute, de la manière de faire ou d'être des vieux loups, des réactions de tel ou tel garçon . En conseil d'Akéla : se demander : les buts fixés sont-ils atteints ? les moyens ont-ils été éducatifs ? Ce qui aurait pu être mieux, comment ? IMPORTANT : 1. - POUR CHAQUE REUNION ET SORTIE, CHERCHE LES MOYENS D'ATTEINDRE LES CINQ BUTS DU SCOUTISME 2. - QU'A CHAQUE REUNION ET SORTIE, CHAQUE LOUVETEAU APPRENNE DU NOUVEAU
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CHAPITRE 6
LES ACTIVITES 1) JEUX : "Jouer est pour le garçon la chose la plus intéressante" Nous leur enseignons, en jouant, de petites choses qui les rendront capables de faire sérieusement de grandes choses quand le moment sera venu. B. P." livre des louveteaux" Le jeu occupe la plus grande partie de la vie d'un garçon de 7 à 12 ans. Regarde- le dans une journée : Quand il n'est pas obligé de travailler, il joue seul ou en bande. Pour les grandes personnes, le jeu est un délassement. Pour l'enfant, le jeu est la grande affaire : activité sérieuse et non amusante. C'est la vie même du garçon. Il y est tout entier en éveil, pleinement "actif", prêt à recevoir et prêt à donner. Par le jeu, notre but à la meute n'est pas seulement de procurer aux louveteaux une source de joie et d'amusement, mais de former leur caractère par les bonnes habitudes et les réflexes qu'il crée. - choisis les jeux en fonction du lieu, du terrain, des conditions atmosphériques, des conditions physiques des garçons, du niveau technique de la meute, de ce que tu veux développer chez les louveteaux : santé, souplesse, maîtrise de soi, sens de l'effort, Adresse, rapidité, précision, intelligence, observation, débrouillardise, discipline, esprit d'équipe…. - varie les jeux : la tentation est grande pour le Vieux Loup de sortir toujours les mêmes jeux, parce qu'ils plaisent aux louveteaux. Rappelle- toi qu'à chaque activité, réunion ou sortie, le louveteau doit apprendre quelque chose de nouveau. Cela vaut, bien sûr pour les jeux. - Varie les prises : toucher à la main, à la balle ou au ballon, en donnant des règles simples et précises : début et déroulement du jeu, prise, limites, fin du jeu … - Faire jouer un ou deux coups pour rien : pour voir si les louveteaux ont bien compris. - dirige le jeu : que les règles soient très fermes et fermement respectées, que les résultats soient donnés avec impartialité. - Arrête le jeu : quand il plaît encore. Tu pourras le reprendre plus tard. Si le jeu ne marche pas bien, arrêtele. Tu le réexpliques alors, ou tu le reprends à une autre réunion. - Associe les louveteaux, les sizeniers surtout, à l'animation, à l'arbitrage, au choix d'un jeu. - Apprends aux louveteaux à vouloir gagner et à savoir perdre, à ne pas rejeter la faute sur un seul souffre douleur . - constitue un petit matériel, qui puisse servir pour certains jeux : ballon, balles, cordes, fanions, vieux foulards, chutes de papiers et de cartons (que tu peux demander dans une imprimerie); morceaux de laine, bouchons, capsules, craies, vieilles bougies…. - Constitue-toi un répertoire de jeux : que tu classes en différentes catégories : jeux d'intérieur, de veillée, de cour, jeux sportifs, grands jeux. Le Vieux Loup doit avoir une énorme réserve de jeux. - le grand jeu a une place privilégiée dans la vie de la meute. Il met spécialement en action toutes les aptitudes physiques du garçon et les développe. Il répond à son besoin d'action, à son goût du mystère et de l'aventure. - Mais lancer un grand jeu est tout un art. La préparation demande imagination, organisation et précision. Elle se fait en maître. On peut puiser des thèmes de grands jeux dans l'histoire de la jungle, l'histoire du pays, les contes et légendes, les événements actualités…. - Il faut bien délimiter le terrain, que les Vieux Loups ont reconnu auparavant. Il ne faut pas que le grand jeu dure plus d'1 heure ou 1 heure et demi.
QUELQUES CHASSES (JEUX) CHEF D'ORCHRESTRE
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Matériel : aucun Durée : 10 minutes Répartition : - un louveteau sort, - la meute est assise en cercle, - on désigne parmi la meute un chef d'orchestre, dont le rôle est de mimer un Joueur d'instrument (ex. violon, flûte, piano, tambour, tam-tam….) Règles :
Le Vieux Loup entonne un chant et toute la meute chante. Le chef d'orchestre joue d'un instrument et chaque louveteau l’imite. Le chef d'orchestre change d'instrument à son gré et les loups doivent immédiatement l’imiter. On rappelle le louveteau qui est sorti et il doit essayer de découvrir le chef d’orchestre.
Remarque : Faire changer souvent d’instrument. But : famille heureuse, observation.
JEU DU DRAPEAU
Matériel : un fanion de jeu ou un vieux foulard noué. Durée : 15 minutes. Organisation : 2 camps placés à une certaine distance l'un de l’autre. (Bien préciser la ligne). Exactement au milieu, se trouve le fanion ou le Foulard. Les loups de chaque camp sont numérotés Règles : à l'appel de leur numéro par le vieux Loup, les loups se précipitent vers le fanion de jeu et s'efforcent de le ramener dans leur camp avant d'être pris par le même numéro de l'autre camp. On compte les points par camp. Gagne celui qui arrive le premier à 10. Remarques.
Si les louveteaux appelés restent trop longtemps autour du fanion avant de le prendre, appeler un autre numéro pour aller à son secours. Le V. L. peut également appeler deux à trois numéro à la fois.
But :
maîtrise de soi, adresse.
2) LE CHANT : "Une meute qui chante est une meute vivante». " Une meute vivante est une meute qui chante" . Le louveteau aime chanter. Profites-en. Le chant contribue à créer l'esprit de "FAMILLE HEUREUSE" à la meute. Le chant peut aider aussi à la formation du caractère. Pour qu'un chant soit beau mélodieux, le louveteau ne peut chanter n'importe comment, il faut une certaine discipline : il doit commencer en même temps que les autres, il doit observer les nuances. Le chant aide à passer les moments difficiles : pluie, fatigue de la route, corvée etc.… - Ne fais pas de classe de chant, où on passe une demi-heure ou 1heure à apprendre des chants. Mais profite de toutes les occasions où les louveteaux sont réunis : rassemblement, temps de pause, avant ou après les repas…pour lancer et apprendre un chant. - Connais toi-même très bien le chant ; que tu veux apprendre, c'est à dire la mélodie, les paroles; les différentes voix, s'il en existe, les difficultés propres au chant, "le ton du chant" (si la mélodie monte dans les aigus ou descend dans les graves)…. - Tu es toujours prêt à lancer un chant ; au moment voulu, surtout pendant les creux non prévus au programme. - Tu connais les chants qui accrochent, ceux qui réussissent pour un petit groupe, ceux qui peuvent être repris par une foule. Tu dois avoir un répertoire varié. - Apprends des chants de divers genres : canons, rengaines, chants de rassemblement, chants calmes, chants de marche, chants de jungle, chants de veillée, bénédicité, chants religieux…. - Des chants pour louveteaux ; évite les chants typiquement éclaireurs et routiers, souvent trop difficiles et mal adaptés aux louveteaux. Evite des chants vulgaires. - Quand tu lances un nouveau chant ; la façon dont tu le chantes pour la première fois est très importante pour la réussite de ce chant. Beaucoup de chants sont mort- nés, parce que le meneur de chants les a chantés sans
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dynamisme, sans conviction ou sans en connaître suffisamment l'air ou les paroles. Il faut que la meute, après t'avoir entendu chanter ce chant, te dise avec enthousiasme : " oui, nous voulons apprendre ce chant". - Pour apprendre un chant : Tu apprends d'abord le refrain ; Tu chantes seul une fois le refrain ; Tu prononces lentement les paroles, pour que les louveteaux en comprennent bien le sens; tu expliques tel mot ou telle expression, si c'est nécessaire. Tu chantes le premier membre de phrase, et tu reprends, et tu le fais répéter jusqu'à ce qu'il soit bien su. Au début tu chantes avec les louveteaux pour les soutenir, deux ou trois fois, si c'est nécessaire .Mais ensuite tu ne chantes plus pour repérer plus facilement les erreurs. Tu apprends ainsi le refrain phrase par phrase, en enchaînant au fur et à mesure les phrases déjà connues ; Quand un passage accroche, tu le chanteras seul plusieurs fois et tu le refais ; reprends pour tous. Tu isoles chaque difficulté (mélodie ou rythme), jusqu'à ce que la phrase soit redonnée impeccable. Ne te contente pas d'à peu prés. Quand le refrain est su, tu le chantes seul encore une fois, et tu fais reprendre par tous. - Si tu sens que le chant n'accroche pas n'essaie pas de le faire apprendre à tout prix. Prends un autre chant entraînant. Tu verras s'il y'a lieu de le reprendre plus tard. - Pour démarrer un chant, tu indiques le ton, chantant à mi- voix les premiers mots du chant. Tu dois savoir exactement sur quel ton démarrer un chant, ni trop haut ni trop bas. Après avoir donné le ton, observe deux ou trois secondes de silence, pour concentrer sur toi toute l'attention de la meute. Et, par un geste d'attaque très net, tu fais démarrer le chant. - Pour bien faire chanter la meute; tu dois être vu et entendu de tous les louveteaux assis en demi-cercle. - Aie toujours un visage détendu ; quand tu mènes un chant .Avant de démarrer un chant, souris à tous tes chanteurs, et fais-les sourire. Qu'ils aient un air épanoui .Il y'a une joie profonde à chanter et à faire chanter. - Pour les gestes; ne te crois pas être obligé de battre sans cesse la mesure. Ne te transforme pas ni en marionnette ni en statue immobile. Mais aie des gestes nets et efficaces, qui permettent aux louveteaux de bien faire les attaques et les reprises. 3) LES HISTOIRES : "Les histoires ne sont pas un luxe pour les enfants, ce sont de vraies nécessités. N'ayez- vous jamais entendu l'accent pour ainsi dire affamé, d'un enfant qui demande une histoire ?" (VERA BARCLAY ) Ainsi profitons de ce goût, de ce besoin d'histoires chez nos louveteaux. L'histoire contribuera à créer l'atmosphère de " FAMILLE HEUREUSE». Elle éduque aussi nos louveteaux normalement ( sens du beau, des bonnes habitudes ) intellectuellement (Histoire, géographie, vocabulaire), religieusement, artistiquement …. - Il s'agit de raconter et non pas lire une histoire ; Ce que tu racontes, tu dois le voir comme un film qui se déroule devant les yeux de ton imagination. Tu ne fais que décrire ce qui se passe. Les enfants le voient, eux aussi avec toi - Tu doit posséder l'histoire que tu vas raconter, suis simplement le plan et les grandes lignes, si tu as assez d'imagination pour inventer les détails, suis tout en détail, si tu manques d'imagination ; - Prends à l'histoire autant d'intérêt que les louveteaux en prennent. "Raconter une histoire doit être bien plus émouvant que l'écouter". VERA BARCLAY. - choisis des histoires dans le livre de la jungle, la vie de St François, la vie des Saints et des martyrs, l'histoire du pays, de l'Afrique, les contes, les légendes, la vie des personnages célèbres, l'actualité, dans ton imagination… Mais bannis les personnages douteux, déloyaux, malhonnêtes…. - Pour raconter une histoire, tu peux avoir les louveteaux en demi - cercle autour de toi. Ne commence jamais à raconter dans le désordre et le bavardage . Au début, un bon moyen pour obtenir l'attention de tous est de parler à voix basse en créant une atmosphère mystérieuse. - Si tu racontes une histoire à épisodes, arrête sur une question qui laisse le loup en haleine en entendant la suite.»Conter est un don inné ou un talent qu'on développe par beaucoup de pratique «. (VERA BARCLAY).
4) LES DANSES : - Ici nous parlons des danses "FAMILE HEUREUSE «. Nous allons présenter dans les pages qui suivent les danses de jungle. En réalité, ces " danses de jungle " ne sont pas de vraies danses, mais un genre de mime et de cérémonie d'un tout autre style.
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Nos louveteaux africains sont merveilleusement doués pour la danse : nous ne nous contenterons pas de les laisser danser n'importe comment. La danse, qui répond au besoin d'exubérance de l'enfant est un excellent moyen de développer en lui la maîtrise des mouvements et des gestes. Il ne s'agit pas pour nous de laisser faire, mais d'éduquer. Faisons des danses des danses simples, adaptées à leur âge et à la mentalité des garçons. Evitons certaines danses réservées aux adultes. Pour la danse comme pour les autres domaines, sachons apprendre du neuf. Veillons au fini des gestes. Toute la meute danse, et pas seulement deux ou trois vedettes. Apprenons à nos louveteaux à accompagner les danses au tam-tam ou à un autre instrument de musique. Sachons arrêter les danses à temps : pas de ces danses qui n'en finissent pas. Comment placer les danses de jungle dans les activités ? C’est une question d’ambiance : les danses de jungle nécessitent un gros effort de maîtrise de soi pour nos louveteaux. Aussi, si les circonstances (nervosité, fatigue, sommeil, température…) vous font redouter un échec, abstenez-vous : une danse ratée crée un précédent difficile à surmonter. Choisissez un cadre « nature ». La nuit tombante, au camp, donne beaucoup de relief à l’exécution d’une danse de KAA. On peut placer une danse tout naturellement après une histoire de la jungle bien racontée et bien écoutée, parfois aussi après un rocher de conseil. Nous présentons ici quatre danses classiques à la portée de toutes les meutes.
5) Les Travaux Manuels : Le louveteau aime beaucoup de servir de ses doigts, manipuler des objets, les démonter, en fabriquer. Nous saurons réaliser dans nos meutes de petits travaux manuels à la portée de nos louveteaux et selon la possibilité de chaque région. Ces travaux manuels pourront servir à préparer une kermesse, une exposition, une crèche de Noël, à décorer un coin de sizaine, à améliorer les installations du camp, à réaliser un objet utile pour la maison, à offrir un objet pour la fête des mères, à développer leurs connaissances techniques, ou tout simplement à bricoler pour le plaisir de bricoler. Souvent de vieux loups s'imaginent que ces travaux manuels exigent un matériel important. En fait, on peut réaliser d'intéressants travaux manuels avec un minimum de matériel. Tu les apprendras d'abord des choses simples et pratiques : Faire un paquet; coudre un bouton; raccommoder une chemise et une culotte; semer et planter (radis, haricot, poivron, salade); planter et entretenir un arbuste; réaliser un jardin; réaliser un petit étang de pisciculture; un petit élevage (poules, pintades, lapins, canards, pigeons) ; fabriquer un balai, une natte, un chapeau, un sac, fabriquer des sandales de caoutchoucs ; fabriquer un panneau pour une exposition …. Et tu te lanceras dans d'autres travaux manuels : modelage, vannerie, coquillages, papier découpé, papier collé, ribambelles, patatogravure (avec igname ou manioc), masque, bricolage avec tiges de mil, fil de fer, corde armée, marionnettes (technique qui intéresse beaucoup les loups et offre de grandes possibilités au point de vue expression) . Etc.… Il n'est pas possible de détailler ces techniques dans cette brochure générale sur le louvetisme. Mais tu trouveras des renseignements dans des brochures pratiques. - toute la collection "Activités"; ce que l'on peut faire avec du papier plié, avec du raphia du papier découpé … des boîtes d'allumettes…" Les travaux manuels sont très éducatifs : ils développent beaucoup de qualités chez l'enfant : patience, persévérance, maîtrise de soi, goût du beau, respect des choses, moyen d'expression, joie de réaliser quelque chose, joie du travail accompli. N'oublions pas que ton rôle de chefs est d'apprendre aux garçons à faire, non pas faire à leur place, ni de laisser faire n'importe comment. Tu demanderas à ton commissaire de district ou à ton Equipe Nationale d'organiser des camps ou des sessions pour apprendre toutes ces techniques 6) Les Veillées : La veillée est la réunion de FAMILLE HEUREUSE en fin de journée ; elle ne réunit que les louveteaux et la maîtrise. Le feu de camp, lui est beaucoup plus solennel. IL obéit, à certaines lois. Il est un spectacle. Il ne peut réunir que la meute. Mais ordinairement on y invite les gens du village, les parents, les autorités. C'est souvent l'occasion de dire merci au village qui nous a accueillis pour un camp, aux parents et aux gens qui nous aident, à l'occasion d'une fête de meute, de la St François, de la saint Georges. Veillée et feu de camp ne doivent pas durer plus 1h. Ils sont constitués de divers éléments ; chants, danses : surtout de première partie de la veillée et feu de camp; mais elles peuvent aussi intervenir quand l'ambiance commence à baisser; canons : ils s'intercalent facilement entre chants, numéros divers, scénettes (saynètes) ; rengaines à mimer : elles constituent une bonne détente; bans ils servent à faire applaudir ; jeux : on les réserve pour la veillée. Si on en donne au feu de camp, ne choisir que des jeux spectaculaires
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pouvant intéresser l'ensemble des spectateurs ; saynètes : éviter le banal et le vulgaire. Beaucoup de louveteaux sont doués pour la mine. Mais il faut les aider dans la préparation et leur apprendre : Réduire les bavardages qui n'en finissent pas ; À éviter la vulgarité ; À jouer face au public ; À parler fort, lentement et distinctement ; À bien se costumer ; En somme à mettre en valeur les dons qu'ils ont pour l’expression. On gagnera beaucoup à accompagner danses, chants, saynètes, avec tam-tam, instruments de musique divers, et tous les éléments de bruitage : tôle, bouteille remplies d'eau à des hauteurs différentes etc.… Il y'a une loi de progression dans le feu de camp comme dans toute veillée : après la mise en ambiance, on passe du gros comique au sérieux, de la détente au calme et au recueillement, qui facilitera la prière finale . Le meneur de jeu sera un vieux loup, mais pour le reste, pour telle ou telle partie, on utilisera des louveteaux, par exemple ceux qui préparent leur brevet de griot. Et voilà, il y'a beaucoup d'autres activités, des "EXTRAS", selon l'expression de VERA BARCLAY, que tu pourras réaliser avec tes louveteaux, que tu imagineras, que vous trouverez en maîtrise, que les louveteaux vous suggéreront . Par exemple : - des jeux olympiques; des visites et enquêtes; artisans, usines, chemin de fer, P. T. T. , port, travaux publics, aéroport, pompiers, ferme modèle , hôpital, dispensaire etc.…. - de grandes B. A. : visite et fête aux malades d'un hôpital - une fête de meute ou de groupe, une kermesse; un rallye inter-meute ; une rencontre avec les cœurs vaillants, les autres groupements, les enfants de la paroisse ou de la ville ; - érection d'un calvaire, pèlerinage, chemin de croix…. - Un concours de crèches…. Il faudra ajouter toutes les autres activités qui te sont familiers et doivent se pratiquer dans toutes les meutes. 7) LE CAMP : B. P. écrit à propos du camp :" il n'est pas de meilleures occasions d'instruire les louveteaux : en effet, vous en saurez plus sur leur compte en quelques jours de " camp " qu'en bien des mois de réunions ordinaires, et vous pourrez exercer, sur eux, en ce qui concerne le caractère, la propreté et la santé, une influence telle qu'elle leur laisse des habitudes définitives " ( louvetisme et formation du caractère) dans le livre V. B. : " 10 jours, qui seront peut-être pour bien des garçons les 10 meilleures journées de leur existence, et pour eux comme une révélation de ce l'on peut faire de la vie ; une période inoubliable, dont le reflet colorera peut-être l'époque encore lointaine où les louveteaux d'aujourd'hui auront des maisons à eux et seront , à leur tour, responsable de l'esprit d'une communauté ". Et B. P. donne un certain nombre de conseils pratiques : "le camp, indispensable pour les Eclaireurs ne l'est pas pour les louveteaux et mieux vaut de beaucoup ne pas pour l'entreprendre, si vous n'avez pas toutes les facilités et toute l'expérience nécessaire. De toute façon, il est préférable d'emmener qu'une partie de la meute. Les garçons les plus âgés et les plus capables de se tirer d’affaire. Le camp ne doit pas durer trop longtemps. Un camp prolongé représente une énorme tension pour ceux qui en ont la charge, et le prolonger outre mesure risquerait même de nuire à la vivacité joyeuse des enfants. Une semaine devrait être le MAXIMUN, et un long week-end, disons du vendredi soir au mardi ou au mercredi matin, est tout à fait suffisant. En outre, il n'est pas désirable d'emmener les louveteaux trop loin de chez eux ".) - Le camp est une activité exceptionnelle de la vie de la meute, il a lieu une fois par an. - Le camp de meute est une récompense, après une année d’efforts. C'est surtout le point culminant de l'année, où le chef peut, avec les louveteaux qu'il a eus pendant toute l'année, parfaire un solide travail de formation. - Le camp louveteau dure trois à huit jours. Mieux vaut un camp de trois jours réussi qu'un camp de huit jours raté .Le louveteau doit avoir l'impression que le camp s'est terminé au moment où il marchait le mieux. - U n camp ne s'improvise pas, il se prépare longtemps à l'avance en conseil d'Akéla conseil de sizeniers, roché du conseil. - Avoir un encadrement compétent et suffisant : l'Akéla qui a dirigé la meute pendant l'année, deux assistantes, un intendant. - La présence de l'aumônier est indispensable pendant un ou deux jours. S'il ne peut pas venir, il faut s'installer à proximité d'une mission. - Une circulaire doit être envoyée, au moins un mois avant le camp, aux parents ou tuteurs, pour les mettre au courant du lieu, de la durée et des frais de participation. - Après avoir vu les parents, Akéla doit commencer à encaisser le prix du camp, au moins un mois avant le camp, pour qu'il ait tout l'argent avant le départ .Lui et ses assistants versent en premier lieu leur participation. - Tous les participants : au camp (Vieux loups, intendant, louveteaux) doivent être assurés.
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- Chaque jour, au conseil d'Akéla, l'intendant doit rendre compte des dépenses et reçoit l'argent pour le lendemain . - Le grand camp de fin d'année est l'occasion unique pour les loups de progresser et d'arriver à leur promesse, leur première étoile et leur deuxième étoile, d'obtenir des brevets. - Là où le camp peut avoir lieu au cours des grandes vacances, il permet de bien terminer l'année et de démarrer l'année suivante. A ce camp on prépare les nouveaux sizeniers, qui remplaceront ceux qui partent ou montent à la troupe. - Le camp doit être l'occasion de réaliser un grand " B. T." avec toute la meute. HORAIRE DU CAMP 6 Heures 00 Lever des Vieux loups 6 Heures30' Lever des louveteaux, prière, dérouillage, toilette. 7 Heures15' Messe, Couleurs, Maître- mot 8 Heures 00 Petit déjeuner, Vaisselle 9 Heures00 Activités, services 12 Heures00 Repos 13 Heures 00 Repas, sieste (exiger le silence) 15 Heures30 Activités, (grande chasse) bain 17 Heures 00 Rocher du Conseil 17 Heures 30 Préparation de la veillée et de la messe, service, Conseil d'Akéla 20 heures00 Diner, Vaisselle 20 Heures45 Veillée 21 Heures45 Coucher, grand silence Bien entendu, cet horaire peut être modifié selon les besoins. N.B. : Les veillées doivent être de courte durée : une heure maximum - Les jeux de nuit sont interdits à la meute - Les loups doivent avoir chaque jour de neuf à dix heures de sommeil et une bonne heure de - Il faut soigner les repas, avec des menus équilibrés prier à des heures régulières
sieste
Tous les détails du camp ont une répercussion sur les conditions d'hygiène et de santé. La meute campe sur un terrain offrant, toutes les garanties, à proximité d'un village ou d'une mission. Il faut absolument éviter les endroits dangereux. Il faut des possibilités de ravitaillement: manioc, maïs, mil, fruits, légumes, produits du pays…. Il doit y avoir de l'eau potable et possibilité de se laver. Ou mieux de se baigner. Se renseigner sur les dangers de la mer … Autant que possible un terrain plat, sans souche ni trou pour les jeux et les grandes chasses, De l'ombre pour se reposer Du bois, si possible pour les installations, et du bois mort pour la cuisine et la veillée Un abri à proximité, pour se protéger des intempéries et se loger Ne pas installer le camp de la meute à côté du camp scout : les deux camps sont très différents. Visiter le terrain avant le camp. Un ou deux membres de la maîtrise passeront une nuit dans le lieu du camp, pour se rendre compte des inconvénients éventuels de la nuit de ce lieu Très important : obtenir très tôt l'autorisation du propriétaire Avant le camp : aller saluer le chef du village, le chef de quartier, l'autorité administrative, le père de la mission , le directeur d'école… Ne pas oublier d'organiser une petite réception en leur honneur ni de les inviter au grand feu de camp.
Matériel à prévoir avant le camp : COMMUN : Boite pharmacie, tentes, matériel de cuisine, pelles, machettes, jerricane, lampes, ballon etc... INDIVIDUEL: natte, pagne ou couverture pour la nuit, objets de toilette, gamelle, Gobelet, bic ou crayon, carnet de chasse…. En partant, ne laissez derrière vous que des remerciements et un bon souvenir : (B.P.)
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CHAPITRE 6
LA FORMATION LOUVETISME CATHOLIQUE Le scoutisme n'est pas né dans l'église ; Il n'est pas même né d'une initiative catholique. Il est né dans un milieu culturel d'inspiration protestante. B.P. n'a pas eu l'idée d'en faire un mouvement dans une église. Il voulait faire des hommes au sens fort du terme, sains de corps et d'esprit, " des citoyens actifs et heureux ". Il ne se préoccupait de leur formation chrétienne. Mais B.P., profondément religieux, ne concevait pas une éducation sans religion; " Le scout est un croyant, et je répudie toute sorte de scoutisme n'ayant pas pour base la religion". Il ne pouvait imaginer qu'un homme fût pleinement homme sans avoir Dieu dans sa vie. Aussi place t- il la recherche de Dieu parmi les cinq buts du scoutisme. Et la religion, à laquelle il se réfère, ce n'est pas une religion à côté de la vie. Dans son " Guide du Chef éclaireur", p. 21, il écrit : « Celui qui lit " Eclaireurs " d'une façon superficielle pourrait regretter que la religion y tienne si peu de place. Mais pour celui qui essaie d'appliquer le contenu de ce livre, la religion, qui en fait la base, apparaîtra bientôt. Ce n'est pas la religion d'une Eglise ou d'une secte particulière mais c'est un esprit qui, sans qu'il s'en aperçoive, se saisit du jeune garçon et lui donne un christianisme pour la vie de tous les jours et non pas seulement une religion du dimanche. Un auteur disait du scoutisme : " Comment se fait- il que les églises négligent un tel levier ? " Et bien, elles commencent à s'en servir maintenant ". Et Vera Barclay consacre un chapitre, le dernier de son livre " louvetisme et formation du caractère ", à la formation spirituelle. Elle explique : " l'ordre des chapitres fait qu'elle se place ici, en dernier lieu, mais, en fait, elle intervient et se poursuit dés le début de la formation du louveteau consciemment ou non. Tout garçon est continuellement entrain de croître et de se développer (ou manque à croître ou à se développer) dans trois directions : physiquement (dans son corps) intellectuellement (dans son esprit), spirituellement (dans son âme). Actuellement encore le scoutisme n'est pas lié spécialement à l'Eglise catholique. De nombreux scouts en Afrique et dans le monde se répartissent en de multiples confessions. Par exemple, dans notre pays à côté des scouts catholiques, il y a les Eclaireurs et Eclaireuses du Sénégal (laïcs), les scouts musulmans. Le scoutisme a été baptisé par l'Eglise. Il est devenu un mouvement d'Eglise. En entrant dans l'Eglise, le scoutisme, loin de se dénaturer, prenait des dimensions nouvelles. Le scoutisme catholique allait permettre aux scouts d'être meilleurs chrétiens en même temps qu'il allait permettre aux scouts catholiques d'être de meilleurs chrétiens. Comment ce système d'éducation a- t- il pu être aussi facilement adopté et adapté par l'Eglise catholique ? Tout simplement écrit le père Forestier (p.290 " Scoutisme route de liberté»). " à cause de sa vérité essentielle qui lui donne un caractère d'efficacité universelle. Observateur génial de l'humanité concrète, B.P. a retrouvé les fondements naturels de l'éducation. Il ne pouvait que se trouver d'accord avec la pensée catholique, qui a toujours défendu avec une égale jalousie les réalités de la nature et de la grâce ". Par exemple, comment l'Eglise ne serait - elle pas d'accord avec cette méthode qui veut faire de chaque jeune l'agent actif de sa formation, alors qu'elle a toujours enseigné que la grandeur de l'homme, c'est d'être responsable de ses actes ? Et a avec ce parti ou ce pari pris de confiance dans la nature humaine, créée par Dieu, rachetée par le Christ, appelée à collaborer avec Dieu ? Et avec cette préoccupation de former l'homme total, nettement traduite dans les cinq buts du scoutisme ? Alors que l'Eglise insiste tant sur l'unité de l'homme et sur la formation humaine de base. Et ce souci de progression à travers les étapes de la vie scoute ne rejoint-il pas la grande idée chrétienne de progrès, de marche, de route ? Comment l'Eglise n'approuverait-elle pas la promesse, elle qui cherche de plus en plus à mettre en valeur l'engagement chrétien ? Et le sens du service n'est-il pas authentiquement chrétien ? Et cette vie dans la nature, vie dépouillée et équilibrée, ne permet-elle pas de pratiquer une certaine ascèse; élément essentiel de toute vie chrétienne, en même temps qu'elle amène le jeune à louer le seigneur pour sa création ? Le scoutisme catholique est un mouvement d'Eglise, un mouvement agréé et approuvé par l'Eglise. Cela signifie que les commissaires, que les chefs ont une mission d'Eglise. Vieux loup, dans ta responsabilité de louvetier tu es engagé au service de l'Eglise. Cela signifie que les chefs, les Vieux loups sont responsables de l'éducation de la foi chez leurs louveteaux. Parmi les mouvements de jeunes dans l'Eglise, le scoutisme est un mouvement à côté d'autres mouvements, mais un mouvement qui attire des jeunes et où nous avons à faire l'éducation de la foi. Il nous faut croire à la valeur
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du scoutisme, mais ne pas nous imaginer que ce soit la seule manière de coopérer à la mission de l'Eglise auprès des jeunes. Nous avons à travailler en liaison avec les autres mouvements de jeunes et d'adultes.
SAINT FRANCOIS D'ASSISE Il y' avait une fois, il y' a très longtemps, dans un pays d'Europe appelé, l'Italie, un petit village où les gens étaient vraiment malheureux. Dans les environs de GUBBIO (c’était le nom du village) vivait un loup féroce. Il venait la nuit dévorer les cabris et les chiens et parfois emportait même les petits imprudents qui s'éloignaient trop de leur maison. Souvent les chasseurs du village avaient pris leur fusil pour tuer le loup, mais toujours celui - ci avait réussi à leur échapper. Dés que le soleil se couchait, on fermait les portes et les fenêtres et personne n'osait plus sortir. Or voici qu'un jour, arriva au village un petit homme aux cheveux en forme de couronne, avec une barbe en collier, et dont la robe grise ornée d'un capuchon était serrée à la taille par une corde. Dans ses yeux brillaient la joie et la bonté. Il se nommait FRANCOIS D'ASSISE. On racontait sur lui des histoires merveilleuses. On disait même qu'il aimait tellement la nature, les animaux, même les bêtes sauvages, qu'il savait comment leur parler. Alors les habitants de Gubbio le supplièrent de les débarrasser du loup. François se rendit seul dans la forêt, sans peur et sans arme. Nul ne sait se qui s'y passa. Mais quand François revient, les villageois comprirent qu'ils n'avaient plus rien à craindre de leur féroce voisin. Le loup cessa de chaparder leurs troupeaux et menacer leurs enfants. On dit même que lorsqu'il avait faim, il s'approchait humblement des maisons et attendait la nourriture que les gens, rassurés, lui apportaient bien volontiers. C'est à cause de cette histoire, qui n'est peut - être pas réelle, qu'une légende, mais nous fait mieux connaître SAINT François, celui qui a été choisi comme patron des louveteaux. Comme le loup de Gubbio, ils ont besoin d'être apprivoisés et d'apprendre à se conduire comme de vieux Loups sages et amis de tous. Mais à côté de la légende, il y a la vie merveilleuse de Saint François qui est une histoire plus passionnante encore. Son père Pierre Bernardone, était un riche marchant de tissus. Il y avait beaucoup d'argent à la maison, ce qui permettait à François de mener une vie sans souci. Plus il grandissait, plus il aimait à se mettre de beaux vêtements, à sortir avec ses amis pour danser et chanter, donner de grands repas où la jeunesse s'amusait beaucoup. Mais un jour, après une longue maladie, qui lui avait permis de réfléchir, il prit une grande décision. Il allait se fiancer. Mais non pas avec une jeune fille (il y en avait pourtant à Assise qui auraient été heureuses de l'épouser ), mais avec "DAME PAUVRETE". C'est - à - dire que, pour suivre Jésus et devenir son serviteur et son ami, il allait se débarrasser de toutes les richesses de sa famille. Il commença par changer de vêtements avec un mendiant et tendit la main aux passants pour demander la charité. Ce n'était pas très facile pour un garçon qui avait toujours eu beaucoup d'argent à sa disposition. Et pourtant, jamais FRANCOIS n'avait été aussi heureux. Quelque temps après, il rencontra un lépreux tout couvert de plaies sanguinolentes. Il eut très envie de s'éloigner en se bouchant le nez, mais, prenant sur lui, il s'approcha du malade et embrassa avec amour sa main toute rongée. Depuis, il passa de longues heures chaque jour à visiter les lépreux dans leurs maisons, à les soigner et à leur parler amicalement. Il aimait beaucoup s'en aller prier dans une petite chapelle appelée "SAINT DAMIEN", à quelques kilomètres d'Assise. La chapelle tombait en ruines, mais on y voyait un grand crucifix peint en bois : Un jour, il sembla à François que le CHRIST lui parlait : " Va, François, et rebâtis ma maison ". Le jeune homme courut aussitôt à la maison, à la boutique de son père, prit du drap et un cheval et vendit le tout. Puis, il apporta l'argent à la chapelle. Mais le père de François, furieux de le voir vivre comme un pauvre, le fit comparaître avec lui devant MON SEIGNEUR L'EVEQUE : " Rends- moi tout ce que je t'ai donné". Alors François se débarrassa de tous ses vêtements, les donna à son père et cria : "Maintenant, je ne dirai plus : mon père Bernardone, mais mon père qui est aux cieux". Et il quitta sa famille pour toujours. Alors Mon seigneur enveloppa François dans son grand manteau et lui donna sa bénédiction. François revêtit ensuite une vieille robe grise à laquelle il ajouta un capuchon pour se protéger de la pluie et du vent. Puis, il se mit à parcourir les villages et les villes. Il s'arrêtait sur les places, montait sur une pierre et disait aux gens rassemblés : "Faites la paix entre vous. Vivez comme des frères. Faites aussi la paix avec vos consciences". Tout le monde l'écoutait et essayait de lui obéir… Si bien que grâce à lui, le pays devenait de plus en plus chrétien. Gagnés par son exemple, quelques jeunes gens se joignaient à lui pour mener la même vie de prière et de pauvreté. Le premier qui fut son ami d'enfance, BERNARD DE QUINTAVALLE. Bernard voulut d'abord être sûr que François ne jouait pas la comédie. Il l'invita donc à passer la nuit chez lui et à partager sa chambre. Il fit semblant de s'endormir, et à travers ses paupières mi - close, il vit François se lever et passer de longues heures à genoux, répétant sans cesse : MON SEIGNEUR ET MON DIEU. Au petit matin, Bernard annonça à François qu'il le suivait désormais partout. Il commença par distribuer tous ses meubles, ses vêtements, son argent, ses terres aux pauvres. Puis il prit une robe semblable à celle de François. Un prêtre, appelé SYLVESTRE observait le spectacle. Touché jusqu'au fond du cœur, il se dépêcha d'imiter Bernard. Et voilà qu'un troisième personnage, appelé PIERRE, les rejoignit, vêtu lui aussi de bure, la corde à la ceinture et pieds nus.
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Conduit par François, le petit groupe descendit dans la vallée d'Assise, et, s'arrêtant auprès d'une minuscule chapelle dédié à SAINT VIERGE, chercha un endroit pour y bâtir une cabane. Entre deux buissons, avec des branches et de la terre, les quatre compagnons eurent vite fait de construire un abri. Quelques jours plus tard, leur pauvre maison craquait de toutes parts. Sans cesse de nouveaux venus déclaraient à François qu'ils voulaient partager sa vie : ils furent bientôt douze. Ils construisirent une nouvelle cabane, où la place était si mesurée qu'on dut écrire le nom de chacun sur le mur, pour qu'il puisse s'y étendre la nuit sans marcher sur ses compagnons. Ils s'appelaient entre eux frères, car ils s'aimaient vraiment beaucoup et François demanda que les gens leur donnent le nom de "FRERES MINEURS", c'est - à- dire "tout petits", pour bien montrer qu'ils désiraient rester très humbles. François et ses compagnons devinrent rapidement célèbres dans tout le pays. On racontait sur eux des histoires merveilleuses ou même cocasses. Ainsi, FRERE GENIEVRE passait pour le plus naïf, mais aussi pour le plus délicieusement charitable de toute la communauté. Un jour qu'il était chargé de faire la cuisine, il entend un frère malade lui dire : "je n'ai pas faim mais je mangerai bien un peu de viande de pied de cochon". Aussitôt Frère Genièvre se met à battre la campagne. En arrivant dans un petit bois, il aperçut un bon gros cochon, tranquillement occupé à fouiller la terre. Sans hésiter le Frère prend l'animal à bras le corps, lui coupe une patte et la ramène au couvent, où il la fait cuire. Mais le paysan, propriétaire de l'animal, est furieux ; il arrive en criant et menace de battre Frère Genièvre. Alors celui - ci lui explique que c'était pour un pauvre malade et le paysan, touché, finit par donner aux Frères son cochon tout entier. Frère LEON était si doux, lui, que François l'appelait son petit agneau. Un jour que Frère Léon traversait un endroit désert, des brigands l'attaquèrent et lui prirent ce qu'il avait sur lui. Et, pour faire bonne mesure, ils rouèrent de coups le pauvre Frères. Mais, au lieu de se plaindre, celui - ci parla si doucement aux voleurs et les convainquit avec tant d'assurance qu'ils se rendaient malheureusement en faisant le mal, qu'ils se convertirent tous. Frère JEAN, lui, était un paysan, qui possédait un bel attelage de bœufs. Comme il passait devant une église, il vit François en train de balayer. Il se proposa aussitôt pour l'aider. Tout en faisant le ménage, ils bavardèrent et Jean demanda à François la permission de le suivre. " Je veux bien, répondit François, mais vas d'abord donner aux pauvres tout ce que tu possèdes". Il vendit ses bœufs, et, désormais, accompagna François dans tous les villages. Les Frères devenaient de plus en plus nombreux. Partout où ils passaient, ils suscitaient l'admiration des foules. Et pourtant ils restaient très simples et très pauvres, comme François leur donnait l'exemple. Celui - ci écrivit Une Règle de vie à laquelle tous les Frères devraient obéir, et il partit pour ROME, afin de demander au PAPE de l'approuver. Or le pape venait d'avoir, la nuit précédente, un rêve miraculeux. Il avait vu la principale église de Rome, qu'on appelle SAINT JEAN DE LATRAN, craquer et chanceler comme si elle allait s'écrouler. Un petit homme vêtu de gris était alors arrivé et, s'appuyant contre les murs branlants, avait donné à l'église une solidité parfaite. Et voilà que le lendemain matin, on lui amène François, en qui il reconnaît le petit homme de son rêve. Il comprit grâce aux Frères qu'il rassemblait, il donnerait un nouvel élan au christianisme. Il lui permit donc bien volontiers de continuer à vivre et à prêcher comme il l'entendait. François repartit pour Assise, le cœur plein de joie. La joie d'ailleurs était une de ses qualités les plus habituelles. Il savait découvrir toutes les beautés de la nature et remerciait sans cesse le CREATEUR de nous les avoir données. Il avait même composé une très belle chanson pour célébrer le soleil, le vent le feu et tous les merveilleux cadeaux de Dieu. Il aimait beaucoup les animaux et ceux - ci le lui rendaient bien. On dit qu'un jour où il prêchait, les oiseaux qui passaient dans le ciel faisaient un tel bruit d'ailes et de gosiers que personne n'entendait plus la voix du prédicateur. François demanda alors aux oiseaux de se taire et aussitôt ils vinrent se poser sur les branches des arbres environnants, comme s'ils écoutaient, eux aussi, la parole du petit moine. Une fois, voyant un grand nombre d'oiseaux rassemblés dans une clairière, il dit aux Frères qui l'accompagnaient : "attendez- moi un instant, je vais prêcher un peu à nos frères les oiseaux". Il s'approche d'eux et leur recommande de bien chanter en l'honneur de Dieu, qui leur avait donné de belles plumes, de belles voix, une vie heureuse et libre. Puis il fit un grand signe de croix et les milliers d'oiseaux s'envolèrent aux quatre coins du ciel. Une brebis, qu'il avait sauvée alors que le boucher allait l'égorger, ne voulut plus le quitter, et un petit lapin, chaque fois venait se blottir dans sa manche lorsque François passait près de lui car celui - ci l'avait délivré d'un piège. La réputation de sainteté de François était devenue telle que les Frères se comptaient par centaines. Des jeunes filles et des femmes, attirées par son exemple, s'étaient réunies à leur tour en un ordre semblable à celui des Frères. On les a appelées " les pauvres dames". Un troisième ordre destiné aux pères et aux mères de famille, était né, afin de permettre à tous les chrétiens de vivre dans l'esprit de pauvreté et de charité. Mais François sentait sa fin approcher. Il se fit construire une petite cabane de boue séchée sur le sommet d'une montagne. Il y passa quarante jours pour prier, en pensant spécialement aux souffrances que le Christ a supportées pour nous sauver. Emporté par son amour, il demanda à Dieu de lui faire ressentir dans son corps les
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supplices de la passion. Il vit ses mains et ses pieds transpercés par les plaies et sa poitrine se mettre à saigner par une blessure semblable à celle de Jésus. François avait vraiment imité le Christ jusqu'au bout. Un an après, entouré de tous ses frères en larmes, il mourait doucement après avoir dit adieu à ses amis. Il est maintenant SAINT FRANCOIS, le patron de tous ceux qui aiment la nature, le soleil, la joie, la simplicité et mettent leur point d'honneur à rendre service. Prière de Saint François d'Assise devant ce crucifix qui lui parla : Dieu très haut et glorieux, vient éclairer les ténèbres de mon cœur, donne - moi une foi droite, une espérance solide et une parfaite charité; donne- moi le sens du divin et la connaissance de toi - même Seigneur; afin que je puisse accomplir ta volonté sainte qui ne saurait m'égarer. Nous sommes en 1225 François est bien malade. Il n'a plus que quelques mois à vivre. Il est pratiquement aveugle et souffre beaucoup; et, pourtant, dans son cœur, c'est la joie. Cette joie débordante, il va la transformer en un splendide cantique de louanges, à la louange de toute la création que Dieu a faite si belle et que le Seigneur Jésus a si souvent contemplée avec ses apôtres. Il va chanter l'air, l'eau, le feu, la terre et aussi le soleil, "la plus belle de toute les créatures". "Très - Haut, Tout - Puissant, bon Seigneur, à toi sont les louanges, la gloire, l'honneur et toute bénédiction. A toi seul, Très - Haut, ils conviennent et nul homme n'est digne de te nommer. Loué sois- tu, mon Seigneur, avant toutes les créatures, spécialement messire le frère SOLEIL, par qui tu fais le jour et nous éclaire ; il est beau et il rayonne à grande splendeur : de toi, Très - Haut, il est digne. Loué sois- tu, mon Seigneur, pour sœur LUNE et les ETOILES ; dans le ciel tu les as formées claires, précieuses et belles. Loué sois- tu, mon Seigneur, pour frère le VENT et pour l'AIR ET LES NUAGES, le CIEL pur en tout temps, par lesquels à toutes créatures tu donnes le soutien. Loué sois- tu, mon Seigneur, pour sœur l'EAU, qui est fort utile et humble, précieuse et chaste. Loué sois- tu mon Seigneur, pour notre maternelle sœur la TERRE, qui nous porte et nous mène et produit la variété des fruits avec les fleurs colorés et l'herbe. Louez et bénissez, mon Seigneur, remerciez- le et servez- le avec une grande humilité". "Là où il y a la haine……………….que je mette l'amour, Là où il y a l'offense……………….que je mette le pardon, Là où il y a le discorde…………….que je mette l'union, Là où il y a l'erreur…………………que je mette la vérité, Là où il y a le doute………………...que je mette la Foi, Là où il y a le désespoir…………….que je mette l'Espérance, Là où il y a les ténèbres…………….que je mette La lumière, Là où il y a la tristesse……………..que je mette la joie. Seigneur, que je ne cherche pas tant : A être consolé…………………………qu'à consoler, A être soulagé…………………………qu'à soulager, A être compris…………………………qu'à comprendre, A être aimé…………………………….qu'à aimer. Car, C'est en donnant……………………..qu'on reçoit, C'est en s'oubliant…………………...qu'on trouve, C'est en pardonnant………………….qu'on est pardonné, C'est en mourant…………………….qu'on ressuscite à L'ETERNELLE VIE. Dans notre louvetisme, la maîtrise d'une meute comprend un CHEF DE MEUTE, ou un deux A. C. M., un aumônier et un Frère conseiller. Comme on l'a déjà signalé, cela ne signifie pas que l'aumônier ait le monopole de la formation religieuse et que le chef n'ait rien à voir avec la formation chrétienne du garçon. Essayons de voir le rôle du chef dans ce domaine Le chef et l'aumônier sont responsables solidairement de l'éducation sur tous les plans religieux. Certes l'aumônier n'est pas le chef et le chef n'est pas l'aumônier, mais tous les deux sont coresponsables de cette formation.
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Ce n'est pas par suppléance qu'il est responsable de cette formation spirituelle, parce que l'aumônier ne peut consacrer que très peu de temps à la meute. Mais c'est en vertu de sa mission de chef scout catholique qu'il doit transmettre la foi aux garçons. La foi doit tout imprégner. Par la foi toute la vie doit être transformée, illuminée. La foi, ce n'est pas d'abord la pratique religieuse. La foi, c'est dire "OUI" à Dieu dans toute sa vie.. Comme l'écrit VERA BARCLAY dans "Louvetisme et Formation du caractère" p.94 "la vertu de religion ne consiste pas seulement à accomplir certaines pratiques à certains moments, ni à posséder par cœur la lettre de son catéchisme; mais elle consiste en une volonté droite dans les rapports de l'âme avec Dieu, et cela, à tous les moments du jour et dans toutes les / nos occupations». "L'âme du garçon n'est pas séparable du garçon, comme son habit des dimanches, s'occuperont de pieuses personnes également convenables. L'âme du garçon, c'est le garçon lui-même, et tout à tout instant agit et réagit sur lui". Une meute n'est pas catholique parce qu'elle va à la messe au camp ou que l'aumônier bénit les promesses. On peut avoir une vie à tiroir". Dans ce travail d'éducation de la foi, le chef à un rôle irremplaçable, parce qu'il est en contact permanent avec les louveteaux, il est souvent mieux placé que l'aumônier et ses interventions auront beaucoup plus de poids. Il s'agit avant tout de créer un climat chrétien. Qu'est- ce qu'un climat chrétien ? C'est un climat fait d'amour, de générosité, de joie, de loyauté, de clarté, de courage, du sens des autres, de responsabilité, de contact avec Dieu, de prière…… Il ne s'agit pas de faire de l'instruction religieuse, mais de l'éducation religieuse. Il s'agit de faire vivre chrétiennement. Cette formation n'est pas liée à un moment de la vie de l'unité, mais à toute la vie de la meute et du louveteau. Comme l'écrit VERA BARCLAY, p.94 : " La formation spirituelle ne consiste pas à faire entrer les vérités religieuses dans l'esprit, périodiquement, comme à coups de pompe de bicyclette. Mais il y faut une formation complète de l'âme du louveteau et de corps, afin d'aider l'individu à coopérer avec la grâce de Dieu qui vaille en lui.". C'est une éducation complémentaire, qui tient compte de la formation reçue en famille, à l'école, dans la paroisse. Elle variera donc selon les meutes et selon les louveteaux. C'est une éducation par l'événement, une éducation "occasionnelle" c'est-à-dire qui profite des occasions qui se présentent. Education chrétienne à partir des circonstances, qui amènent les louveteaux à penser et réagir chrétiennement. Cette formation se fera tout spécialement au conseil des sizeniers et au rocher du conseil, où le vieux loup aidera les sizeniers et les louveteaux, en partant des événements de le vie de la meute, à confronter leurs réactions avec l'Evangile. Cela se fera aussi dans les contacts personnels, entre vieux loups et louveteaux, contacts si faciles à cet âge du garçon. Et tout cela s'épanouira dans la prière et la messe. Quoi de plus facile, quand on s'est arrêté à admirer un bel insecte, une belle fleur, un beau ciel étoilé, quand on a, à cette occasion, parlé de la grandeur et de la bonté de Dieu, de poursuivre par une prière. Comme nous l'avons déjà dit, il ne faut jamais mélanger jungle et religion. Cela suppose chez le vieux loup : - qu'il y croit; - qu'il connaisse et vive son Evangile; - qu'il soit réaliste : prendre les garçons tels qu'ils sont en non comme on voudrait qu'ils soient; donc bien connaître les louveteaux qui lui sont confiés. - Qu'il soit en éveil, qu'il sache profiter des circonstances pour faire cette pédagogie occasionnelle; - Qu'il se forme; cette éducation de la foi s'apprend . Le vieux Loup en discute avec son aumônier et son frère conseiller et on voit cela en maîtrise. Eduquer de jeunes croyants consiste, entre autres choses, à les mettre à l'écoute de la PAROLE DE DIEU. A la meute, bien des occasions s'offrent à nous pour faire découvrir l'Evangile aux louveteaux.
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La plupart des réunions et activités se déroulent en pleine nature: C'est le cadre même où ont vécu le Christ et ses Apôtres. Beaucoup de passages d'Evangile y prennent un relief particulier: par exemple, le puits et la samaritaine, la parabole du grain de sénevé etc.…… Il est intéressant de faire un jeu-promenade avec les louveteaux, en leur demandant de noter ce qui au cours de la promenade, leur rappellera des passages d'Evangile: puits = Samaritaine; coq =reniement de prière; mouton = le bon pasteur; piste = je suis la voie; dame - Jeanne = urnes des noces de cana; poisson = pêche miraculeuse; tornade = tempête apaisée et…. Nous serons surpris de ce que les louveteaux pourront trouver. Et cela nous servira beaucoup, car nous trouverons là d'excellentes occasions d'accrocher les louveteaux et reprendre ces passages dans la suite. Comme le cadre, les événements de la vie de la meute serviront de point de départ à une découverte de l'Evangile .Le christ, lui aussi, a greffé son enseignement sur les faits de la vie courante. Par exemple : au cours d'une sortie, on rencontre une vieille femme, dont les louveteaux se moquent; le soir; au rocher du conseil / : "Notre seigneur a souvent rencontré des malheureux. Lesquels? S’est- il moqué d'eux ? Qu’a t- il fait ? "On ouvre l'Evangile et ça porte plus que tous les interdits et toutes les sanctions. Pour pouvoir ainsi saisir les occasions de la vie de la meute, il faut y être présent. C'est donc beaucoup plus le travail du louvetier que de l'aumônier. Je crois que beaucoup de vieux loups en sont incapables, parce qu'ils ne sont pas assez pénétrés de l'Evangile ou qu'ils sont paralysés par la timidité. Qu'ils demandent à leur aumônier ou à leur frère conseiller de leur faire découvrir cela. Parmi les activités religieuses à la meute, le récit d'Evangile tient une grande place. On ne peut s'en remettre uniquement aux occasions favorables qu'on pourrait rencontrer. Il faut créer des occasions. Dans l'Evangile, que raconter aux louveteaux ? Ce qui leur est plus spécialement accessible. A) LES PARABOLES : parce que ce sont des histoires inventées par le Christ pour des gens qui avaient une mentalité assez proche de celle des enfants: semeur, levain, sénevé, filet, bon samaritain, talents, enfant prodigue. Il faut donner aux louveteaux le sens de la parole, car ils risquent de s'arrêter à l'histoire. B) LES RECITS : où il se passe quelque chose : vocation des apôtres, Zachée, vendeurs du temple, arrestation de Jésus, noce de cana, aveugle-né, résurrection de Lazare, apparition de Jésus. C'est le moment de rappeler ce que nous avons dit à propos de l'histoire générale : Il faut raconter, et non se contenter de lire. L'Evangile devient plus proche et plus vivant pour les louveteaux, si les récits sont prolongés par des activités : telles que les dessins, albums, panneaux etc.…Ce sont ordinairement des travaux faits en sizaine /: a) Panneaux : nous avons toute l'importance de la vue pour l’enfant. S'il voit, écrite en grosses lettres une parole du Christ, illustrée de dessins ou photos, elle peut marquer profondément. En brousse, les louveteaux ont toujours mal ou beaucoup de difficulté à trouver un dessin, une photo dans des revues et journaux, mais en ville c'est plus facile. b) Travaux manuels: leur intelligence est souvent plus manuelle que rationnelle. Ils pensent à partir de ce qu'ils voient, de ce qu'ils touchent. Aussi est-il utile de leur proposer des activités manuelles : crèche, personnages de la passion, plan de Jérusalem en relief.
c) Scènes mimées : la mime est un excellent moyen de faire vivre un passage d'Evangile à des enfants. Mais il faut qu'ils soient déjà rodés au mime pour des histoires profanes Ces mimes d'Evangile supposent un climat de calme, recueillement, de sacré . d) ces activités doivent mener tout naturellement les louveteaux à la prière. Si la meute possède une tanière, un Evangile sera mis en bonne place, au camp, on en placera un à l'oratoire ; Au moment venu, le vieux loup ou un louveteau lit quelques versets, suivis d'un moment de silence et d'une prière.
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e) Les célébrations sont une prière collective de la meute, utilisant les activités religieuses dont nous venons de parler. Elles sont dictées surtout par des thèmes liturgiques : Avent, Carême, Noël Pâques, Pentecôte, fêtes de la sainte Vierge…..centrées sous un thème de liturgie: eau, lumière, pénitence et…. sur un objet : croix, cierge, missel, autel etc.…sur un geste ou une attitude : signe de croix, station debout etc.…chants, lectures, mouvement collectifs y trouveront place et permettront aux louveteaux une prière active et vivante, les introduisant à une prière personnelle en silence. Bien entendu, la vie liturgique favorise la rencontre des louveteaux avec l'Evangile. Pour cela, il faut former des lecteurs capables de bien proclamer la PAROLE DE DIEU à la messe et dans les célébrations. Mais il faut aussi et surtout savoir bien préparer la messe ou une célébration avec les louveteaux, pour les disposer à écouter l’Evangile. Pour préparer la messe, c'est bien sûr préparer la messe matériellement: mise en place des objets de l'autel, déroulement des mouvements d'ensemble, répétition des chants, lectures….Mais spirituellement aussi : on repère les textes choisis par la liturgie ce jour-là, on en dégage le thème central, on souligne telle et telle parole frappante pour les louveteaux, en rapport avec tel fait actuel de la meute ou d’ailleurs. Dans les épreuves religieuses, l'Evangile a une bonne part. Ces épreuves doivent être préparées : c'est dans cette préparation que se fera le grand travail. Et rappelons-nous que le but des épreuves n'est pas de tant de faire connaître que de faire vivre. Le scoutisme comprend trois branches: les Louveteaux, les Eclaireurs et les routiers. En réalité, on peut dire qu'il en existe une quatrième : celle des chefs. As-tu calculé le nombre de chefs qui sont engagés dans le scoutisme ? Je ne parle pas des chefs ou des commissaires "pots de fleurs" qui ne sont là que pour le titre, pour revêtir l'uniforme et défiler le jour de la fête anniversaire de l'indépendance. Ceux-là ne sont que des fumistes. Mais je parle des chefs en pleine activité, conscient de leur rôle et sérieusement engagé. Calcul le nombre de louveteaux, de scouts, de routiers, le nombre de chefs, assistants, commissaires et aumôniers .Tu arriveras à un pourcentage d'environ un chef pour huit ou dix garçons. On dit qu'on a pleinement le scoutisme, saisi le scoutisme qu'on a été chef. C'est vrai. Parlons donc un peu de toi, Vieux Loup ; LE VIEUX LOUP, C'EST UN VOLONTAIRE. Le garçon vient au louvetisme et au scoutisme pour des raisons très diverses : attrait de l'uniforme, de manifestations extérieures, de sorties, de camp, d'activités passionnantes, d'une communauté vivante ; Il peut y être envoyé par ses parents, par un grand frère, par un maître, par un père ; la plupart du temps, il y est entraîné par des camarades. Mais, il ne peut en rester là. Rapidement on doit lui faire découvrir les exigences du scoutisme : la loi, la promesse. La communauté scoute est faite de ceux qui se sont engagés à vivre la loi . Si au bout d'un an, il n'a pas prononcé sa promesse, il n'a plus sa place à la meute, à la troupe, à la communauté. Toi aussi tu es entré comme louveteau, scout, routier pour des motifs très divers. Mais peu à peu tu as découvert le scoutisme. Et tu réalises maintenant tout ce que le scoutisme t'a apporté pour le développement de ta personnalité : la formation de ton caractère (Timidité vaincue, courage, persévérance, sens de la responsabilité, esprit d'initiative, sens du service, vie de communauté ….) ta formation technique, l'approfondissement de ta foi . Et tu as décidé de "SERVIR" comme louvetier. Ou bien c'est à 18 - 20 ans que tu as découvert le louvetisme, peut-être entraîné par des camarades ; et tu as décidé d'entrer dans le mouvement scout pour "SERVIR" comme louvetier. Tu ne viens pas là pour tuer le temps, pour passer des loisirs agréables, pour te consoler d'échecs professionnels ou sentimentaux. Tu y viens pour "SERVIR».
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Le vieux loup est un VOLONTAIRE qui répond présent librement à : L'appel des enfants : ces enfants, souvent livrés à eux-mêmes qui ont besoin d'un grand frère. tout ce que tu as découvert dans le scoutisme, tu veux le faire découvrir à d’autres. L'appel du mouvement : le mouvement te fait confiance, par l'intermédiaire des commissaires. Tu n'es pas isolé, tu fais partie de la grande fraternité scoute, d'une grande famille, qui comprend plus de dix millions de membres, tu es un ces membres répartis à travers le monde. Plus que cela, tu as une mission, celle de chef scout. L'appel de l'Eglise : chef dans le scoutisme catholique, tu as une mission d’Eglise. dans le mouvement, tu es engagé au service de l'Eglise, pour une responsabilité auprès des jeunes. • TU AURAS FOI EN LA GRANDEUR ET LA BEAUTE DE LA MISSION. Cela pose des exigences. Personne n'est obligé d'être scout. Personne ne t'a obligé d'être louvetier. Mais si tu as décidé de l'être, tu dois être un vrai loup, un vrai VIEUX LOUP. Tu acceptes les exigences de cette responsabilité. Notons quelques-unes de ces exigences : A)
Des exigences de vie personnelle :
Tu n'es pas seulement un chef scout, tu n'es pas seulement un chef de petits loups, tu es un vieux loup; La loi, le maître - mot maximes ne sont pas faits seulement par les vieux loups. Toi aussi, tu as à les VIVRE; Tu as à vivre à fond le scoutisme, un scoutisme à la taille de chef, avec les trois vertus principales du scout : franchise, dévouement, pureté, et les exigences du départ routier. Ce que tu exiges des autres, tu as à le vivre toi-même. Il ne doit pas y avoir en toi deux personnages : le Vieux loup et L'HOMME, le personnage qui se produirait devant les louveteaux et le personnage du dimanche soir. Ton titre de "louvetier scout catholique" t'engage et te compromet. Ta vie chrétienne doit pouvoir être citée en exemple. Un vieux loup scout catholique ne peut être qu'un chrétien solide, pratiquant, vivant de sa foi et en rayonnant. Un chef qui ne peut vivre ces exigences doit avoir le courage de donner sa démission : cet acte de loyauté sera à son honneur. B)
Désintéressement :
Le vieux loup n'attend rien en échange de son dévouement : ni cadeau, ni promotion, ni avantage. "Quel avantage matériel en attends-tu ? AUCUN".
COMPETENCE :
La bonne volonté ne suffit pas, pas plus qu'elle ne suffit pour être instituteur, électricien, fonctionnement ou médecin. Tu dois connaître et approfondir la méthode du louvetisme, les techniques, la psychologie des garçons et la pédagogie du mouvement.
ESPRIT D'ENFANCE :
Ce qui suppose une grande simplicité, beaucoup d'enthousiasme, une puissance d'émerveillement. TU DOIS APPRENDRE A TE FAIRE ENFANT SANS FAIRE l'enfant. Pour remplir cette tâche, tu as des moyens à ta disposition.
Tu n'es pas seul :
TU fais partie d'une maîtrise : d’une maîtrise où chacun apporte son tempérament, ses richesses, ses idées. Vous menez la meute " ensemble". Pas question que chacun se débrouille de son côté comme il peut. Mais vous pensez le programme ensemble, vous vous répartissez les tâches, vous réalisez ensemble, vous faites la critique ensemble.
Tu dois faire partie d'une communauté de ROUTIERS. Le vieux loup est un "Routier en service". A la meute tu donnes beaucoup, tu es en contact uniquement avec des enfants. La route te met en contact avec d'autres jeunes de ton âge. Elle t'ouvre sur le monde, sur tes responsabilités professionnelles, tes responsabilités de citoyens, de chrétien. Elle t'aide à te cultiver, à développer ta personnalité dans divers domaines, à approfondir ta foi . Elle te lance dans de grandes entreprises.
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Surtout ne dit jamais: " MA MEUTE ME SUFFIT". Tu as besoin d'une communauté de jeunes de ton âge. Ton service dans le louvetisme ne doit pas te couper des autres. Tu as le souci de te former à ta tâche de VIEUX LOUP : Comme les louveteaux, tu dois avoir le souci de progresser. N'aie jamais cette prétention d'en savoir assez, de n'avoir rien à apprendre. Tu as des Week-end et des camps de formation : meute de formation ou meute de forêt, C.E.P. ou camp de training meute, camp national, camp "badge de bois"…où tu apprendras beaucoup et où tu communiqueras aux autres ton expérience. Tu travailleras aussi personnellement la méthode, la psychologie des garçons, les techniques, à l'aide de livres, de revues, de brochures, que tu trouveras chez d'autre chefs, des commissaires et des aumôniers. Ton "carnet de chasse" s'enrichira peu à peu. Tu approfondis ta foi et tu alimentes ta vie spirituelle : Tu lis L'EVANGILE, tu as une vie sacramentaire (messe, sacrement de pénitence ou du pardon, communion), tu rencontres souvent le SEIGNEUR dans la PRIERE. Tu es inséré dans ta paroisse, où tu sais prendre des responsabilités, être en liaison avec les autres mouvements .Tu recherches toutes les occasions de développer : ta vie de FOI : récollection, retraite, contact avec les chrétiens engagés, avec un prêtre, qui t'aide à répondre à tes difficultés et à tes problèmes, à confronter ta vie avec l'EVANGILE. LE LOUVETISME TE DEMANDERA BEAUCOUP MAIS IL APPORTERA BEAUCOUPAU VIEUX LOUP,TU DONNES, ET EN MEME TEMPS TU RECOIS. 2) Qu'est - ce que le badge de bois ? Le badge de bois ou "WOOD BADGE" est un brevet international de chef capable, comme chef d'élite sur lequel on peut compter sans réserve. Le porteur du badge de bois s'est en effet soumis à un entraînement particulier, identique à peu de chose prés dans tous les pays, et qui lui a permis de se perfectionner à fond. Mais ce n'est pas une décoration, un diplôme attribué en "fin de carrière". Il n'est octroyé qu'à des chefs en service actif. B)- Quels sont les insignes du badge de bois ? a) un foulard : gris-rosé avec tartan aux couleurs de MACLAREN. Le tartan est une étoffe de laine à larges carreaux propre à certaine famille d'ECOSSE. MAC LAREN est un bienfaiteur du scoutisme, qui offrit à BADEN POWELL la propreté de GILWELL PARK, prés de Londres. b) Un lacet de cuir avec deux petites bûchettes : celles-ci sont la reproduction des petits morceaux de bois qui formaient le collier d'un chef ZOULOU. Ce chef, DINIZULU, donna ce collier à Baden Powell en 1888. B.P. en distribuera, dans la suite, les bûchettes aux chefs scouts dont il aura tous spécialement contrôlé la formation. c) Un anneau de cuir noir à deux torons épais. Les insignes BADGE DE BOIS restent la propriété de l'Association affectant la période durant laquelle on est autorisé à les porter. Ils sont exigés en retour lorsqu'on quitte le mouvement, lorsqu'on abonde tout service de chef ou encore en cas de retrait de certificat. d) Entraînement au badge de bois : Avant d'affronter les épreuves du badge de bois, il faut avoir suivi des camps (CI – CEP- CNB), connaître à fond la technique scoute, il faut répondre à des critères de maturité (âge) et d’honorabilité. Cette partie est la plus importante, car on n'est pas badge de bois pour soi mais pour les autres.
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CHANTS
1.-
La Jungle est la piste enchantée Dans les grands bois où nous courons Par les vallées et par les monts, En chantant gaiement nos chansons. Refrain : Voilà pourquoi nous la chantons, VIVE LA JUNGLE Voilà pourquoi nous la chantons, Vive la jungle où nous courons.
2.-
3.-
4.-
La Jungle est un vaste champ clos, où, la meute fière nous luttons. Avec les autres louveteaux, Contre les bêtes malfaisantes La Jungle est aussi la clairière où nous faisons du feu de champ, Dont la flamme brille légère Et monte au ciel avec nos chants. La Jungle est toute notre vie, Dans le travail et la gaieté, C'est le grand air qui purifie Le gai soleil et la clarté. ROCHER DU CONSEIL
1.-
Peuple des loups, Venez, rassemblons-nous Quand se couche le soleil Ouvrez tout grand vos oreilles C'est le Rocher du Conseil
3.-
MOXGLI, debout Joue avec les cailloux MERE LOUVE, au premier rang Gronde d'un air provoquant Pour protéger son enfant.
5.-
Peuple des loups, MONGLI est l'un de vous ! BAGHEER avec fierté S'écrie : "Je l'ai racheté". SHERE-KHAN s'enfuit, dépité.
2.-
4.-
Le grand BALOO Est là au rendez- vous Akéla ferme les yeux Mais n'en écoute que mieux ; Sur son Rocher au milieu. Mais tout à coup, Bondissant comme un fou, Le BOITEUX, en appétit, Veut s'emparer du petit : Son hurlement retentit.
LE BON TOUR (B.T) Depuis que je suis louveteau, Je fais mon B.T En classe, à la maison, Pas besoin de me le dire, Je cherche l'occasion De faire plaisir.
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L'EDIT DE LA JUNGLE
1.-
Ceci, c'est l'EDIT de la jungle Aussi vrai, aussi vieux que le ciel. Les loups qui l'observent en vivent. Mais le loup qui l'enfreint en mourra Comme la liane autour de l'arbre, La loi passe derrière et devant, Car la force du clan, c'est le loup Et la force du loup, c'est le CLAN.
2.-
Chaque jour, de la queue aux moustaches, Lave-toi, bois bien sans trop t'emplir. Souviens-toi : la nuit est pour la chasse N'oublie pas : le jour est pour dormir Le chacal suit le tigre et mendie. Mais toi, loup, quand ton poil a poussé C'est la loi : il faut partir en chasse
3.-
Au nom de son âge et de sa ruse, Au nom de sa griffe et de son poids En tout ce que la loi pourrait taire La parole du chef est la loi. Si telle est la loi de notre Jungle, Immuable, aucun ne peut faiblir. Mais sabots, tête ou pieds, hanche ou bosse Notre loi, c'est : "TOUJOURS OBEIR". CHANT DE NUIT
1.-
La nuit glisse à pas de velours, La nuit glisse à vol de vautour Les troupeaux sont endormis, Mais les oiseaux de nuit sont partis.
2.-
Ecoutez ces fourbes rôdeurs : Ils s'en vont semer le malheur. Cette nuit, cherchant leur proie, Ils vont tuer sans choix dans les bois.
3.-
Mais la Jungle est prête, au signal, A combattre tigre et chacal. Tous les loups sont réunis. En chasse ils sont partis dans la nuit.
Chants de parade
1.-
C'est la Meute qui t'appelle Viens, viens, laisse tout. Que fais-tu aux loups sans aile ? Et sans toi que ferions-nous ? Coure vite, coure vite, Vite au rendez-vous.
2.-
Ma sizaine est la plus belle, Viens, viens, laisse tout, Ma sizaine est la plus belle,
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Viens, viens, laisse tout. Ma sizaine est toujours celle Où l'on voit le plus de fous… Coure vite, coure vite, Vite au rendez-vous;
Qui donc rassemblera sa sizaine au complet la première Qui donc rassemblera sa sizaine tous prés Akéla. Louves et ses louvarts Craignons d'être en retard La sauterelle saute, bondit et court, Et nous comme elle, courons, courons toujours.
LA JUNGLE Dans la Jungle profonde Entends-tu le Vieux loup Appelant à la ronde Au ROCHER tout les loups P'i loup, vieux loup Tous les loups, tous les loups; P'i loup, Vieux loup, Tous les loups de chez nous. CHANT SUR LA LOI Prête l'oreille louveteaux A cette loi de la forêt : Tous les louveteaux Ecoutent le vieux loup Mais le louveteau NE S'ECOUTE PAS LUI MEME. S'il veut rester digne du CLAN des loups.
CHANT DE LA PROMESSE Je veux être fidèle A Jésus Christ A Mon père, à ma mère Et à mon pays Je penserais d'abord aux autres J'ouvrirais les yeux Je serais toujours propre Franc, pur et joyeux Réf. : Je veux t'aimer sans cesse De plus en plus Protège ma promesse Seigneur Jésus Ma sizaine se hâte Et 1 et 2 et 3. Pas d'épines aux pattes Et plus vite que ça Ma, ta, sa sizaine Toutes les sizaines d'Akéla sont là
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