ISSN 1241-7823
Numéro spécial - JUILLET 2012
0,76
Tirage : 1 400 exemplaires
SOMMAIRE
ÉDITO
Exigeants pour le changement… Les urnes ont parlé. Les Français ont majoritairement opté pour le changement. Parmi eux, les enseignants ont choisi François Hollande à plus de 70%. C’est dire l’attente de nos collègues, qui ont vu leur métier dévalorisé comme jamais, leurs conditions de travail dégradées jusqu’à la souffrance pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Mais la volonté de changement s’est aussi traduite par un vote extrémiste qui nous interroge en tant qu’enseignants et éducateurs. Notre école, injuste, en porte une part de responsabilité. Nombreux nouveaux jeunes électeurs du Front national sont ceux que l’école de la République n’a pas réussi à intégrer, à former, avec leurs différences et leurs difficultés, préférant se concentrer sur les élites. Le nouveau président entend refonder l’école de la République. Il en fait une priorité politique, économique et citoyenne. Nous ne pouvons que nous féliciter que son premier geste symbolique ait été de rendre hommage à l’école publique et laïque à travers Jules Ferry et ses lois fondatrices. Mais cette refondation indispensable ne devra et ne pourra pas s’arrêter à la simple programmation budgétaire de 60.000 emplois d’ici 2017, car elle ne suffira pas à réduire la fracture scolaire. C’est bien d’une refondation systémique dont nous avons besoin. L’axe central doit en être le « travailler autrement », pour les élèves comme pour leurs professeurs et les réformes toucheront de multiples aspects. Tout cela est complexe, mais rien n’est insurmontable si on s’en donne le temps, si la volonté politique est affirmée et si le dialogue social prévaut. Si ces grandes orientations font largement écho à nos mandats, notre vigilance et notre action syndicales devront s’ancrer dans la réalité mesurable. Après l’euphorie de la victoire devra s’installer le temps des actes concrets, incarnant la politique juste et progressiste que nous attendons. Cela ne pourra se faire qu’en rétablissant la confiance indispensable entre le ministre et les personnels et en traçant sans tarder des perspectives de progrès concernant nos élèves mais aussi les conditions de travail des personnels. Le dialogue social devra aussi marquer une rupture avec ce que nous avons connu depuis 2007. Dans ce contexte nouveau, le SE-UNSA sera exigeant, là où d’autres s’annoncent déjà entreprenants … pour le statu quo. Les discussions avec le nouveau ministre dureront tout l’été et nous devrons imposer sans délai la prise en compte de nos mandats. Là encore, notre rôle ne sera ni celui de la surenchère démagogique systématique, ni celui du godillot docile et effacé. Nous serons comme toujours au SE-UNSA des interlocuteurs crédibles, responsables et exigeants.
Avec le SE-Unsa, participez au changement pour cibler les revendications à présenter au Ministre, remplissez notre enquête et invitez les collègues à le faire : http://www.se-unsa.org/spip.php?article4662 Je vous souhaite, au nom de toute l’équipe académique, un très bel été. Céline RIGO
Faites passer la Marie-Jeanne !...................2 ● Bilan édifiant pour les LP..2 ● Bilan mathématique.......... 2 ● Avancements d'échelons... 3 ● Extraits des déclarations à Mme le recteur pour le mouvement........... 4 ● TZR et Modification de barèmes ...................... 5 ● LP au régime rect(or)al ..... 6 ● Transformation des GRETA en GIP............................... 7 ● Carte scolaire des lycées 2012....................... 7 ● Parole de CPE ! ............... 8 ● Dotation en AED .............. 8 ● Action du SE-UNSA au CHS-CT....................... 9 ● Eclair ................................ 9 ● 22 syndicats au congrès régional unsa éducation !...10 ● Rapports de l'inspection générale ..........................10 ●
Unsa : petit satisfecit ......11 kif kif discri ! ...................11 ● Une vrai définition du harcèlement sexuel, vite !...11 ● Exigeants pour le changement ! ..................12 ● ●
Revue trimestrielle Directeur de publication : Céline RIGO N° CPPAP : 0610 S 06652 IMP. SCIE 62800 LIEVIN
Exigez la cohérence Section académique de LILLE 32, BD J.-B. LEBAS 59000 LILLE TEL. 03.20.62.22.84 FAX. 03.20.62.22.88 e-mail : ac-lille@se-unsa.org Web : www.se-unsa.org
Faites passer la Marie-Jeanne ! 10 ans d'UMP = - 7000 postes pour l'académie Les élections législatives viennent de mettre fin à 10 ans de majorité UMP à l'Assemblée Nationale. On en connaît le bilan désastreux pour l'Education Nationale : suppression massive de postes, mais surtout baisse des résultats des élèves aux évaluations internationales (seules objectives) couplée à une aggravation des inégalités.
Dans l'académie, un simple tableau permet de d'illustrer les conséquences de ces dix années : ce sont plus de 7000 postes qui ont disparu, sans commune mesure avec la baisse démographique, avec une nette accélération depuis 2009. Pour l'année 2010, nous avons même perdu près d'un poste par élève en plus !
Année
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
TOTAL
Effectifs
-6 257
-6 468
-8 286
-7 954
-7 321
-5 686
-5 435
Postes
-213
-320
-567
-895
-749
-667
-687
-2 680
680
-1 307
-4 010
-54 724
-591
-646
-865
-1 020
-7 220
Traduction en heures
-3 834
-5 760
RETRAIT MOYEN HEURE/ELEVE
0,61
0,89
-10 206 -16 110 -13 482 -12 006 -12 366 -10 638 -11 628 -15 570 -18 360 -129 960 1,23
2,03
1,84
2,11
2,28
3,97
-17,1
11,91
4,58
2,37
La traduction sur le terrain de ces chiffres a conduit à une sombre réalité. En 10 ans, les conditions de travail des enseignants comme des élèves ont connu une dégradation catastrophique. Le nombre d'élèves par classe, notamment, a fortement augmenté. Pour le SE-UNSA, il est plus que temps que la politique éducative redonne la priorité à la réussite des élèves et non aux économies budgétaires.
Bilan édifiant pour les LP Le Recteur et la réforme du Bac Pro en 3 ans, ont réduit les effectifs des profs de LP de 1000 postes au moins, car cette année on en est à –500 !! soit 1 poste pour 10 élèves, puisqu'au terme des 3 ans, nous perdons une année de formation et les 5000 ex-BEP, en oubliant les éventuels redoublants …
décrochage "anticipé" en cours de cursus, ce qui est aberrant et contraire au principe de la réforme censée l'éviter ! De même l'accompagnement personnalisé de 2,5H par élève n'est pas respecté par manque de dotation et souvent effectué en HSA … quand il y en a ! Les CCF en cours de formation, la certification "BEP" et autres évaluations réduisent le temps de formation et nuisent au programme demandé. En conclusion, avec le développement de l'apprentissage et des parcours mixés, la formation initiale en LP est de plus en plus limitée à un public très défavorisé, à qui on refuse souvent des contrats d'apprentissage.
Sur la création de sections : peu de CAP, environ 40 sur 3 ans alors que c'était une priorité pour accueillir les élèves incapables de suivre un Bac Pro plus "théorique que pratique" malgré les semaines de stages en entreprises! Pour les sections Bac Pro, beaucoup de 1/2 divisions supprimées depuis 2 ans, surtout en industriel, en jouant sur un décrochage existant (places vacantes) et sur un
Bilan mathématique des collèges du Nord : On a subi aussi des dispositifs à la hussarde : - ECLAIR : sans concertation, comme au collège Langevin de Boulogne sur mer… - Fusion de direction alias « direction multi-site » jusqu’à fusion d’établissements, difficile à justifier quand ils sont distants d’une dizaine de kms (Hersin - Sains en Gohelle, Hesdin - Auchy les Hesdin). Manque de concertation aussi … d’où un dysfonctionnement général. - l’éphémère ERS, mis en place en Novembre 2011 à Merlimont dans les locaux de la Ligue de l’Enseignement et après avoir recruté 11 adultes à la va-vite, pour un peu moins de 10 élèves a-scolaires … il a été fermé en février 2012, à cause de dégradations, fugues, et incivilités ! Mais il ré-ouvrira dans les locaux du LP d’Outreau à la rentrée 2012… Cette année aussi, les enfants de 3 SEGPA : Bully-les-mines, Auchy-les-Mines, Noyelles-sous-Lens seront accueillis dans des classes ordinaires … De même, la rectrice s’oppose aux dires de Chatel devant le Sénat en février 2010 et refuse de payer les heures de vie de classe avec les DGH.
les seuils d'ouverture sont plus hauts en comparant les rentrées 2006 et 2012 : -234 postes pour autant d'élèves dans les 200 collèges. On peut aussi "s'amuser" à pointer que les collèges RAR/ ECLAIR ont eu une centaine de postes en plus, payés par les autres... dont une 40aine de RRS. D'où l'avalanche des compléments de service et postes partagés pour les TZR (quand il y en a) et la difficulté à travailler avec des effectifs réduits (en physique, techno, langues, soutien, dédoublement...) Avec 770 CSD, cela fait 10% des profs de collèges sur 2 établissements ! À pointer aussi : les SEGPA dont on limite l'accès, ce qui justifie leur fermeture cette année !
… et dans le Pas-de-Calais : vu l’afflux des
élèves, on aurait dû créer et non supprimer des postes d’enseignants. Et si les compléments de services donnés (CSD) ont baissé, c’est grâce au jeu des suppressions ... 2
AVANCEMENTS D'ÉCHELONS : Période comprise entre le 01/09/2011 et le 31/08/2012 Certifiés GRAND CHOIX Échelons du 4ème au 5ème du 5ème au 6ème du 6ème au 7ème du 7ème au 8ème du 8ème au 9ème du 9ème au 10ème du 10ème au 11ème TOTAUX
Nombre de promus
Barème du dernier promu
87 123 188 125 159 177 93 952
76,5 79,5 82 84 86 88 89
CHOIX Nombre de promus
Barème du dernier promu
218 314 195 307 286 150 1470
76 79 80,6 83,4 84,8 86
P.L.P. GRAND CHOIX Échelons du 4ème au 5ème du 5ème au 6ème du 6ème au 7ème du 7ème au 8ème du 8ème au 9ème du 9ème au 10ème du 10ème au 11ème TOTAUX
Nombre de promus
Barème du dernier promu
15 27 43 40 58 61 41 285
72 74,70 78 80,50 83,50 87 90
CHOIX Nombre de promus
Barème du dernier promu
46 90 56 94 112 63 461
72,50 75,50 78,50 81,50 85,00 87,50
CPE GRAND CHOIX Échelons du 4ème au 5ème du 5ème au 6ème du 6ème au 7ème du 7ème au 8ème du 8ème au 9ème du 9ème au 10ème du 10ème au 11ème TOTAUX
Nombre de promus
Barème du dernier promu
4 4 11 10 8 9 7 53
18,80 19,30 19,60 20 20 20 20
CHOIX Nombre de promus
Barème du dernier promu
9 20 16 14 16 6 81
18,80 19,50 19,90 20 20 20
EPS GRAND CHOIX Échelons du 4ème au 5ème du 5ème au 6ème du 6ème au 7ème du 7ème au 8ème du 8ème au 9ème du 9ème au 10ème du 10ème au 11ème TOTAUX
Nombre de promus
Barème du dernier promu
7 19 32 22 15 13 9 117
79 83 87 90 92,10 94 95,50 3
CHOIX Nombre de promus 32 51 38 29 21 17 188
Barème du dernier promu 79,50 84,50 87 89,70 90,50 93
EXTRAITS DES DÉCLARATIONS à Mme le Recteur pour le mouvement n En FPMA certifiés et agrégés : « En préalable, le SE-UNSA remercie les services du Rectorat pour leur travail malgré le calendrier inutilement comprimé et avancé par Mme le Recteur alors que nous avions alerté contre les nombreux problèmes qui en ont effectivement découlé. Mauvaise habitude de confondre dialogue social et enregistrement d’informations qui a amené au boycott de la première journée des FPMA.
65% des néo-titulaires deviennent TZR et pour les 35% stabilisés, beaucoup arriveront dans des établissements ECLAIR. Le volontariat pour cette affectation se fait souvent sur des critères géographiques. Échec patent puisqu’une phase supplémentaire a été improvisée dans la plus grande confusion par le ministère. L’arbitraire amène à des situations ubuesques : des mesures de cartes scolaires à côté d’un poste vacant dans le même établissement, des candidats qui ne sont pas volontaires pour un ECLAIR mais qui demandent un établissement de ce type … Le SE-UNSA rappelle son opposition à ce dispositif dicté par une idéologie élitiste et souhaite sa disparition prochaine. Autre changement attendu : la nomination des stagiaires. Le SE-UNSA s’est opposé à la masterisation et ses conséquences désastreuses. Remplacer la formation en alternance par des stages pendant un master mal défini, retarder l’entrée dans le métier et ainsi éloigner les étudiants les plus modestes des concours pour finalement nommer les stagiaires à temps complet, est-ce sérieux ? Le retour à une véritable formation permettra aussi de « dégripper » un mouvement qui porte toujours aussi mal son nom. »
Travailler dans l’urgence n’améliore pas le mouvement, déjà compliqué par les suppressions de postes d’une idéologie menée depuis 10 ans envers et contre toute ambition éducative, et, comble de la démocratie, en camouflant les rapports dérangeants (dispositif de remplacement, ECLAIR, maternelle, internats d’excellence ou rénovation de la voie professionnelle). Il est vraiment temps que ça change ! Environ 2400 participants au mouvement à peu près répartis en trois tiers : les participants obligatoires, les TZR et les participants volontaires. La moitié des TZR ont participé au mouvement, signe que leur situation ne leur semble pas aussi intéressante que d’aucuns veulent le croire. Parmi ces 800 TZR, seuls 240 ont obtenu une mutation dont 20 pour changer de zone. Cela fait donc moins de 30% de satisfaction. Ils seront remplacés par 320 nouveaux dont une centaine dans des disciplines sans postes, donc les problèmes de remplacements ne seront pas réduits. Encore moins de TZR en math, ceux de physique seront donc toujours plus mis à contribution…
Laurent CHARLEMAGNE
n En CAPA LP : Les suppressions massives vont déséquilibrer également la situation des TZR : en « Comptabilité et bureautique », 49 collègues se retrouvent en ZR dont beaucoup suite à une MCS… Tout se recoupe, il ne s’agit définitivement pas d’une question diverse !
« Nous nous opposons à l’annonce du projet d’affectation à nos collègues avant les CAPA. Cette suspicion sur le travail des commissaires paritaires est inacceptable. De plus, cette annonce stresse nos collègues : ceux qui obtiennent satisfaction ont peur que cela change, les autres contestent et espèrent vraiment que ça change. Les 503 suppressions de postes ont littéralement paralysé le mouvement. Qu’en serait-il si le parcours mixé était arrivé à maturation ? Nous regrettons que l’audience demandée à Madame le recteur nous ait été refusée car des suppressions d’une telle ampleur ne pouvaient faire l’objet d’une simple question diverse au CTA qui reflète un véritable mépris pour la voie professionnelle.
Pour terminer, nous tenons à remercier les gestionnaires de la DPE avec qui nous pouvons échanger dans la phase de préparation et qui effectuent leur travail dans des conditions difficiles. Les réorganisations et les suppressions de postes touchent pleinement les personnels administratifs et pour l’UNSA cela contribue à dégrader le service public.
Le manque flagrant de titulaires dans certaines disciplines ainsi en lettres espagnol, provoque un appel important aux contractuels. Dans certaines disciplines, les MCS représentent plus de 50% des mutations comme en lettres histoire : 34 MCS sur 62 participants.
Eric MAMPAEY et Mohamed ATTIA 4
TZR : Quand on montre la lune, le Rectorat regarde ses pieds ! Au bout d’on ne sait même plus combien d’années, le Rectorat a enfin écouté les demandes du SE-UNSA et des autres syndicats : une étude a examiné les conséquences de la nomination en ZR sur la carrière d’un enseignant. Oh surprise ! Elle confirme ce que nous dénoncions depuis des années ! Un TZR est moins bien noté administrativement : 2 points chez les certifiés et EPS ; 1,5 pt pour les agrégés et 1 pt chez les PLP. Le Rectorat comprendra peut-être que, quand on change d’établissement très souvent, il est difficile d’être reconnu par son chef d’établissement. Et c’est encore pire pour la notation pédagogique : 3,8 en moins chez les certifiés, 5,3 pour l’EPS, 4,6 pour les agrégés et 2,5 pour les PLP ! Pour le SE-UNSA, il semblait évident que, faute d’inspection, les TZR ne pouvaient pas espérer une note pédagogique équivalente aux autres collègues. Si on cumule les 2 notes, on arrive à une différence énorme : entre 3,5 et 7,3 points perdus ! Les TZR sont donc pénalisés lourdement pour l’avancement et le retard qu’ils prennent dans leur carrière leur vaudra la double peine pour l’accès à la horsclasse : 5,8 pts pour un certifié, c’est entre 500 et 600 places de différence. Par ailleurs, le Rectorat a constaté que les TZR prenaient plus de congés maladie ordinaire : 11,3 jours contre 6,9 pour les postes fixes. Si les voyages forment la jeunesse, il faut croire que les déplacements répétés et mal organisés usent l’organisme. Le SE-UNSA avait depuis longtemps alerté sur les tensions occasionnées par des emplois du temps dif-
ficiles à adapter et/ou des affectations sur plusieurs établissements. Pour tirer le bilan de la fusion des ZR, le Rectorat se réjouit de la baisse globale des distances à parcourir pour les TZR. Le SE-UNSA s’est fait mal voir en mettant plutôt ce résultat en lien avec la décision de payer les frais de déplacement, ce que le Rectorat de Lille rechignait à faire depuis des années. Maintenant qu’il faut payer ces frais, « bizarrement », les affectations se rapprochent… Et cela ne console pas les quelques collègues qui doivent aller, par exemple, de Merville à Arras… De plus, sur ce bilan, il y a un problème de vocabulaire. En effet, 30% des TZR sont nommés hors-zone, le SE-UNSA ne qualifie pas ce chiffre de « marginal » à l’instar du Rectorat. Un professeur ou un élève qui raterait 30% de ses cours, un établissement qui ferait redoubler 30% de ses élèves seraient-ils aussi qualifiés de chiffre « marginal » ? Pour finir, seuls 273 TZR ont touché les frais de déplacement en février/mars, sur plus de 800 concernés ! Le SE-UNSA a demandé de faire un rappel urgent à tous les établissements pour mobiliser les chefs (et les secrétaires) sur le paiement de ce qui est dû. Le SE-UNSA continuera à surveiller les conditions qui sont faites aux TZR et à intervenir autant de fois qu’il sera nécessaire pour faire respecter leurs droits. Le SE-UNSA continuera aussi à proposer des améliorations de fonctionnement, d’autant plus que l’administration semble enfin prendre conscience des multiples problèmes, surtout tant que le nombre de TZR restera aussi insuffisant.
Les modifications de barème, c’est plus fermé que l’esprit d’un Recteur ! Pour les mutations, le groupe de travail sur les barèmes ne mène qu’à une conclusion : se faire aider d’un syndicat avant de faire ses vœux marche mieux que d’essayer de faire corriger les erreurs. Débordés par leurs nombreuses tâches (là aussi, suppressions de postes bêtes et mécaniques), les services de Rectorat ne peuvent pas guider les collègues dans leur demande. Le souhait des gouvernements précédents de « prendre la main » sur les mutations, dans le but inavoué d’affaiblir les syndicats, se retourne contre les collègues. Les papiers justificatifs se perdent dans les services, des vœux dangereux ne sont pas traités, des vœux inutiles (« tout lycée » à Orchies, où il n’y a qu’un collège, par exemple) sont faits sans que personne ne s’émeuve, des interprétations erronées des collègues ne gênent personne, même s’il y a des situations très particulières (quelle idée d’accoucher au moment des demandes !).
À toutes ces erreurs signalées par les syndicats (dont votre SE-UNSA préféré), il y a une seule et même réponse : les collègues savent lire la circulaire ! Pourtant, les 30 pages (plus 16 pages d’annexes) sont raides pour le profane. Mais, autant le Rectorat excuse les chefs d’établissement qui ne prennent pas le temps de lire les consignes, autant il ne laisse pas le bénéfice du doute aux enseignants, refusant même de passer un coup de fil. Au niveau du SE-UNSA, nous n’avons eu aucun problème pour les dossiers que nous avons suivi dès l’ouverture des mutations, mais cela a été presque impossible de faire corriger les problèmes signalés après la saisie des vœux. Pensez-y pour vos futures demandes ou celles de vos collègues, surtout les stagiaires : le SE-UNSA sera plus efficace que les services du Rectorat !
5
LP AU RÉGIME RECT(OR)AL : fini le bourrelet ! Carte scolaire des structures LP pour la rentrée 2012 : Décisions rectorales - sur les ajustements et réductions de places vacantes, - sur l’offre de formation en CAP et en DP6 qui deviennent des Classes Préparatoires aux Formations Professionnelles* *A partir des données rectorales, très restrictives !
Niveau d’entrée DP6 (CPFP*) 1 CAP 2 ans Mentions et Formations complémentaires
Créations divisions
Suppressions divisions
8
6,5
6x0,5 div
6x0,5 div et 1 div
3
2nde
Pro Accompagnement Soins Services des Personnes
2nde
Pro Secteur administratif
2nde
Pro Secteur commercial
2nde 2nde
7x0,5div
0,5div 3 div et 3x0,5 div
2x0,5div et 1div
4x0,5 div
Pro EEEC (Électrotechnique)
0,5
6x0,5 div
Pro restauration
0,5
1
0,5
5x0,5div
0
2x0,5div
2x0,5div
2x0,5div
0
2x0,5div
2nde Pro Secteur automobile 2nde Pro Hygiène et environnement 2nde Pro Bois 2nde
Pro Maintenance Equiptétendre indus
2nde
Pro Secteur du Bâtiment
3x0,5div
2x0,5div
2nde
Pro Secteur industriel
3x0,5div
2x0,5div
Intervention du SE-UNSA sur : - le faible développement des CAP 2 ans en contradiction avec le projet de la réforme du Bac Pro - la transformation du BEP Carrières Sanitaires et Sociales en Bac Pro 3 ans avec 125 places supplémentaires. - les ajustements contestables du nombre d’élèves au regard des effectifs constatés, pour supprimer des ½ sections et réduire encore plus les dotations des EPLE. Utilisant le prétexte d'un décrochage « possible » au lieu de le combattre !! - la fin du double flux d’entrée des anciens BEP : 3463 élèves en fin de cursus Bac Pro d'où la perte de ½ sections de Ter-Pro industriels et tertiaires et de 340 postes, soit 1 poste pour 10 élèves !! veulent obliger les jeunes, et non les inciter, à faire ce choix de formation professionnelle. Si c'était possible pour tous, on le saurait depuis longtemps!! Au final, le SE-UNSA réitère sa demande pour une étude sérieuse : - sur l’apprentissage comme solution parmi d’autres en respectant le choix des élèves et en évitant une concurrence avec d'autres parcours en alternance. - sur les décrochages de certains élèves, plus conséquents dans ce cursus plus long, plus exigeant, et avec des recasements non désirés. - sur la mise en place de stages passerelles Bac Pro-CAP pour certains élèves ; - sur les modalités de réorientation en fin de seconde Bac Pro prévues dans les textes. - sur la carte des formations d’un bassin, sans rechercher une rationalisation systématique ! Sinon, la formation professionnelle initiale continuera de se réduire et d’être dénigrée et les personnels des LP seront de plus en plus confrontés à des difficultés de suivi et de réussite des élèves. Jacques LAURENT
En conclusion : La réforme « Bac Pro » aura coûté, en 3 ans, 1000 postes PLP !!! Les décisions rectorales et régionales, nous interrogent : Le Recteur, veut étendre à 8 LP l’expérimentation en cours dans 2 LP des parcours « mixés », dits « 1+2 » en Bac Pro, en particulier pour les formations industrielles. Comprenez : 1ère année en formation initiale et deux en apprentissage !! La Région, favorable au « 2+1 », conteste la décision rectorale. Pour le SE-UNSA, il n’est pas question de choisir l’une ou l’autre formule mixée. Nous considérons que la formation initiale professionnelle est un pilier de la démocratie. La formation en apprentissage est une voie de formation différente et complémentaire. Car tous les élèves ne sont pas aptes à se conformer à cette voie exigeante et discriminante, et le contexte économique n’incite pas aux contrats d’apprentissage. Comme il est censé résoudre tous les problèmes d’insertion, les instances académiques et régionales 6
Transformation des GRETA en GIP : pour nous, c’est toujours non ! dimension commerciale et relationnelle » pour prendre des parts de marché (actuellement 60% dans le public et 40% dans le privé). Les 5 « Agences » devront s’adapter aux appels d’offres par l’intermédiaire du pôle commercial et marketing géré par les CFC.
Au Conseil Académique Consultatif à la Formation Continue du 22 mai 2012, le rectorat a expliqué que la réorganisation devait se poursuivre pour respecter la date butoir du 17 mai 2013, malgré les élections. L’UNSA Éducation refuse une centralisation qui remet en cause ce qui fait la spécificité des GRETA, à savoir une offre de FC au plus près des besoins avec plus de 400 EPLE partenaires.
Le statut des personnels sera public ainsi que la comptabilité, l’État associé et les représentants syndicaux consultés. Un centre permanent de gestion du budget, comptabilité et paye, sera instauré.
Réflexions rectorales sur le nombre de GIP et mise en place territoriale, le GRH (statut de droit public ou privé pour les personnels ?), les contribution et cotisation des EPLE (1€ symbolique ?), la convention signée dans le cadre du GIP (avec les risques possibles), le lien à assurer ou non avec les EPLE …
Ce que nous en pensons : L’UNSA Éducation refuse l’installation d’un GIP unique et conteste le rôle des « Agences », ambigu et mal défini. Cette « mutualisation des moyens » va faire exploser la structure actuelle des GRETA et supprimer de nombreux postes, en particulier chez les administratifs et les contractuels, mais aussi éloigner la gestion des besoins en FC des territoires et des personnes en recherche d’emploi et de qualification. Comment le nombre des CFC serait-il maintenu si le recrutement cesse et si les départs en retraite ne sont pas compensés ? Une clarification urgente est nécessaire concernant les personnels (mis à disposition, CDD et CDI) angoissés par ce bouleversement de leurs conditions de travail.
La FC resterait dans le service public dans la « formation tout au long de la vie », mais l’atout de proximité des GRETA est vu comme simple « position sociale » et ses 3 voies de formation comme « potentiel pédagogique » … Le rectorat veut homogénéiser les pratiques et dénonce certains GRETA en difficulté à cause de leur volume d’activité. Dans ce projet, un seul GIP-GRETA piloterait tout l’ensemble ! 5 zones territoriales seraient définies avec, à leur tête, une « Agence » ou « UFC » pour relayer les informations, la GRH, la communication et surtout la gestion financière. Le nombre de CFC (conseillers en formation continue) serait maintenu, mais en leur ajoutant une
Jacques LAURENT
Carte scolaire des lycées 2012 : faut qu'ça change ! prévu d'y puiser pour éponger le passage à 15 heures des stagiaires. Ceci est d'autant plus choquant que le rectorat a encore transformé 54 autres postes en Heures Supplémentaires (HS).
Dès le départ, l'examen de la carte scolaire des LGT s'est mal passé. Le rectorat a en effet communiqué les résultats tous azimuts avant d' informer les élus du personnel. Pourtant le Comité technique Académique doit obligatoirement être consulté sur la dotation des LGT...
Au final, ce sont donc environ 220 postes d'enseignants qui manqueront dans nos LGT l'an prochain. Le SE-UNSA déplore la nouvelle dégradation des conditions de travail des élèves et des collègues qui va fatalement en résulter.
La volonté de retarder au maximum la communication des documents était sans doute liée à l'ampleur des suppressions à la rentrée 2013. Le rectorat a pris cette habitude espérant gêner les syndicats et couper court à toute contestation. Sans doute n'est-il pas pressé d'assumer ses choix devant les collègues...
Le SE-UNSA a aussi dénoncé des « emportements » du rectorat dans son ardeur à supprimer des postes. Ainsi le rectorat prévoit-il de globaliser les heures de TPE et d'accompagnement personnalisé entre les différentes séries de première et terminale, au mépris des instructions ministérielles. De même, le SE-UNSA continuera à combattre les majorations de service indues et s'opposera à leur généralisation.
La facture pour l'année prochaine sera particulièrement lourde : 117 postes supprimés, malgré une augmentation des effectifs de plus de 1000 élèves. Pour atteindre ce solde, le rectorat joue avec les modifications des horaires et des alignements prévus dans les réformes des lycées, plus 50 postes en généralisant les heures de corvée imposées l'an dernier aux collègues ayant des effectifs réduits. Forcée de reconnaître que l'état actuel des postes ne permettra pas d'absorber autant de suppressions, l'administration a aussi prévu de réinjecter 50 postes pour amortir les dégâts et limiter les Mesures de Carte Scolaire.
Les conséquences pour les collègues sont sévères : 175 d'entre eux subiront une MCS. Dans certaines disciplines il sera impossible de retrouver un poste, en technologiques industrielles comme tertiaires ou en physique, avec beaucoup plus de MCS que de postes vacants en anglais aussi. Pour le SE-UNSA, il est urgent de mettre un terme à cette politique que nous subissons depuis maintenant 10 ans, et de considérer avant tout l'intérêt des élèves et non les économies budgétaires. Il faut vraiment que cela change.
A la mi-juin, ces 50 postes ne sont toujours pas redistribués, alors que le mouvement est terminé ! Si la situation en reste là, l'administration aura donc supprimé 50 postes en trop ! De toute façon, il est peu probable que les LGT en revoient la couleur puisque le rectorat a d'ores et déjà
Marc CHRISTOFEUL 7
PAROLE DE CPE ! En février, un stage syndical pour des collègues syndiqués ou non, s’est tenu à Douai avec Franck Barret, commissaire paritaire SE-UNSA pour les CPE. Je tiens à le remercier tout particulièrement pour la qualité de l’accueil, et l’excellent souvenir de cette journée de respiration, dans un calendrier professionnel toujours aussi harcelant.
temps de travail est même comptabilisé comme à l’usine : une collègue témoigne d’une pointeuse pour les administratifs, les agents, les CPE et les chefs … qui veulent montrer l’exemple. Ce tour d’horizon des situations locales a permis à Franck Barret (SE-UNSA) et Christophe Cabre (A&D) de revenir sur le travail effectué lors des commissions paritaires, notamment sur l’accès à la hors-classe et les suppressions/créations des postes de CPE.
Avec notre délégué national, Michel Martinet, nous avons abordé la réforme de l’évaluation, l’avenir du corps des CPE, notre positionnement au sein de l’établissement et vis-à-vis de la hiérarchie directe ou rectorale. Au sujet du dispositif ECLAIR, nous avons discuté des relations avec le préfet des études et pointé les dangers des dispositifs dérogatoires aux statuts des personnels.
Enfin, les collègues ont souhaité le renouvellement du stage sur une autre zone et ont apprécié l’intervention de Céline Rigo, notre co-secrétaire académique, sur les valeurs et les combats que porte notre syndicat. Les collègues savent une fois de plus qu’en cas de besoin, nous serons là pour défendre leurs droits, ce qui rejoint parfois le simple droit à la dignité et au respect.
Les collègues nous ont fait part de difficultés rencontrées avec des supérieurs qui répercutent la politique ministérielle, telle notre rectrice, et qui font du management déshumanisé et suspicieux aux dépens de la confiance qui doit exister entre les personnels qui pilotent un établissement. Le
Nicolas PENIN
Dotation en AED : Où est passée l’usine à gaz ? L’an dernier, à la même époque, nous avions reçu (encore) un nouvel outil à renseigner dans le cadre du recensement des besoins de vie scolaire. Ce qu’ils essayaient de cacher, c’est qu’il fallait rendre des postes d’Assistants d’Education (AED) … de la façon la plus légitime possible ! Il fallait que l’établissement intègre que ses moyens étaient trop nombreux. Dans ce tableau à plusieurs entrées, nous indiquions les heures d’ouverture et de fermeture, le nombre de demi-pensionnaires, les AED avec les horaires par jour et par semaine, plus les formations et dégrèvements liés … il ne manquait plus que le nombre de poules, la vitesse du vent et l’âge du capitaine. Au terme de ces savants calculs, vous perdiez 1ETP (équivalent temps-plein), 1/2 ETP, voire plus … et il fallait finalement recommencer et remonter le torrent des calculs pour ... estimer ses besoins.
Que réclamons-nous encore ? Tout simplement des moyens stables avec des équipes complètes et diverses. Les assistants pédagogiques apportaient un plus au service des élèves. Il fallait recruter et intégrer ces collègues qui profitaient souvent de cette première marche pour accéder aux concours de l’enseignement. Aujourd’hui, la formation des stagiaires est de nouveau au cœur de l’actualité, et ce constat s’impose : intégrer de jeunes collègues qui se destinent aux métiers de l’enseignement au sein des équipes de vie scolaire est un gage d’une formation garantie. Combien de profs ont été surveillants ? Pendant ces années, la gestion du groupe, des conflits, et la construction d’une autorité s’effectuent en douceur et vous donnent un bagage qui assure un enseignement futur de qualité. La Vie Scolaire doit, elle aussi, dans l’intérêt de tous, toucher sa part de la refondation de l’école.
Cette année, ô miracle ! pas de tableau, une dotation en AED en avance d’un mois et pas de suppression annoncée !
Nicolas PENIN 8
ACTION DU SE-UNSA AU CHS-CT : combattre les contraintes psychologiques et organisationnelles, causes de souffrance au travail Le SE-Unsa sera vigilant sur la responsabilité de l’employeur par rapport : - au recensement des personnels concernés - à l’examen de chaque situation et au suivi en CAP - à un accompagnement personnalisé pour une réaffectation plus humaine - à un accompagnement professionnel adapté dans la durée en cas de changement radical de mission, de fonction ou de spécialité - à l’examen d’aides financières en cas de déplacement important - à un rendu compte au CHS-CT local des mesures prises pour protéger ces salariés.
Les mesures de carte scolaire compliquent toujours l’organisation du travail des collègues qui en souffrent. La préparation de la rentrée 2012 est particulièrement désastreuse, surtout sur deux secteurs : les lycées professionnels et technologiques ainsi que de l’enseignement spécialisé dans le 1er degré. L’administration n’aura pas assez de postes pour le mouvement prioritaire, ce qui nous inquiète pour les conditions de réaffectation. Le SE-Unsa a relancé la Gestion des Ressources Humaines sur les deux points : conditions de travail des stagiaires et des personnels touchés par une mesure de carte scolaire.
ECLAIR : Indemnité pour diverses fonctions d’intérêt collectif Valable pour les titulaires et les non-titulaires assurant l’intégralité de leurs obligations de service. • préfet des études (dispositif CLAIR) 400 à 2400 e
• tutorat des élèves (LEGT et lycée pro)
Décret n°2010-1065 du 8 septembre 2010
• référent «culture» (lycées) • référent pour les usages pédagogiques numériques (lycées)
Taux annuel décidé lors du conseil d’administration
Promesse d’addition…division assurée ! Pour les enseignants, une prime aussi ! Mais « justifiée » par l’investissement de chacun…selon le chef d’établissement bien sûr ! Petit exemple au collège Louise Michel à Lille : 1ère étape : annonce de l’aumône et discussion des représentants avec le principal : nous lui proposons une division simple, au prorata du temps de travail de chacun, il accepte. 2ème étape : il annonce en plénière qu’il ne peut pas diviser simplement à cause de certaines restrictions imposées par le rectorat. 3ème étape : il se plaint de la complexité de la procédure car il doit évaluer chaque enseignant selon des critères précis et justifier individuellement la somme méritée. 4ème étape : finalement, il nous enverra un questionnaire sur lequel nous devrons nous vendre… 5ème étape : réunion de concertation avec les représentants : il refuse la division arguant qu'il ne peut pas mais promet de compenser par des HSE pour atteindre la même somme pour tous. Quel intérêt donc ? 6ème étape : Au conseil Pédagogique, surprise, il fait fi de notre négociation et propose de rendre au rectorat, "vu que c'est la crise". 7ème étape : Au CA, nous argumentons : il n'a pas droit de refuser d'appliquer le décret, dans le Nord, les 3/4 des écoles ECLAIR vont diviser comme nous le proposons, avec l'approbation de la hiérarchie car ce n'est pas interdit dans le décret. Notre pétition est soutenue par les parents… mais il ne cède pas et revient sur sa proposition, à peine légale, de jouer avec les HSE… Nous attendons donc nos fiches de salaire pour vérifier l'égalité de traitement qui risque de devenir un souvenir nostalgique… Le Se-UNSA a réclamé auprès du ministre la fin de ces dérèglements ECLAIR. Et chez vous ? c'est comment ? Virginie DELEU, représentante syndicale et suppléante au CA 9
22 SYNDICATS AU CONGRÈS RÉGIONAL UNSA ÉDUCATION ! En ouverture, Olivier Laby a rappelé que le dogme en vigueur depuis cinq ans de non-remplacement d’1 fonctionnaire sur 2 (« moins d’enseignants, mieux rémunérés, mieux respectés (sic) ») nous vaut le César de l’académie qui souffre le plus avec 1020 suppressions. Notre slogan « faut qu’ça change » reste d’actualité ! Luc Bentz, secrétaire fédéral national, a ensuite dressé le bilan d’un quinquennat placé sous le signe du désengagement de l’État sans concertation avec l’injonction paradoxale d’améliorer les résultats avec moins de moyens. En préalable au débat, ont été évoqués certains points dont l’évaluation des enseignants qu’il convient de faire évoluer (20 % d’arbitraire et baisse générale de rémunération sous couvert de restructuration) et la formation des enseignants qui a été sacrifiée pour supprimer 16000 postes.
avec juste une indemnité différentielle pour compenser – réviser le fonctionnement et les moyens alloués aux universités. Sont intervenus lors du débat
Le regard fédéral permet d’articuler les vécus des différentes professions et de faire des propositions d’alternance professionnelle intégrée dès la première année de licence ; de partager les problèmes de Jeunesse et Sport avec l’abandon de compétences et missions et la fermeture du recrutement, et ceux des agences régionales de santé avec des fermetures et des restructurations qui ne prennent pas en compte les besoins des enfants.
n le SNPCE sur la problématique du médico-social public et privé noyé dans le regroupement avec le secteur hospitalier et la remise en cause des conventions collectives ainsi que l’application d’une logique comptable et d’une politique de discrimination des usagers, n A&I sur la refonte de la grille et contre un régime indemnitaire supplémentaire ignoré dans la retraite,
Un certain nombre de priorités se dégagent : – reconstruire la formation des enseignants, initiale et continue pour un changement éducatif nécessaire
n Dominique Copin sur les suppressions de postes « choisies » qui visent surtout à masquer leur ampleur en évitant les fermetures de classe et une réaction trop vive des parents d’élèves.
– rattraper les coupes claires de la carte scolaire
Vote à l’unanimité du rapport d’activité national.
– revaloriser les salaires des catégories C qui stagnent, malgré leur ancienneté, sous le SMIC
Vote sur les propositions du règlement intérieur et des statutaires et sur la délégation pour le congrès.
RAPPORTS DE L’INSPECTION GÉNÉRALE : fin du « black out » Le nouveau Ministre de l’Education nationale vient de rendre publics dix sept rapports de l’Inspection générale que son prédécesseur avait soigneusement gardés sous le coude pendant des mois : formation des enseignants, dispositif Éclair, maternelle, internats d’excellence, remplacements des enseignants absents, rénovation de la voie professionnelle… , autant de sujets très contestés et soumis à la censure parce qu’ils ne confortaient pas les orientations ministérielles ! Cette nouvelle transparence marque une rupture avec les pratiques antérieures. Pour le SE-Unsa, elle doit aller de pair avec une conception du dialogue social où la contradiction doit pouvoir être portée, les arguments échangés et les contre-propositions considérées. Cette amorce du changement est un signal positif…à suivre ! 10
UNSA : PETIT SATISFECIT ! L’Unsa est heureuse d’avoir contribué au 3ème forum « Performance Diversité » organisé à la mairie de Lille par le Réseau d’Echanges (réseau associatif et institutionnel initié par Réseau Alliances qui promeut la Diversité dans l’entreprise et la lutte contre les discriminations voir www. reseau-alliances.org) Pourquoi ? Lorsque des associations, institutions et entreprises se retrouvent, il est goûteux de voir que ces grands acteurs peuvent bousculer les idées et créer le débat. Un grand merci à Réjane SENAC, chercheure CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po pour son ouvrage sur L’invention de la diversité ! D’abord, nous avons partagé sur la mobilité et le premier emploi ou l’alternance et ensuite sur l’importance du dialogue autour des accords « diversité et égalité professionnelles ».
Pourtant l’Unsa, toujours présent, peut témoigner qu’il est souvent difficile de coopérer pour trouver les leviers de transformation dans les organisations ! La confiance s’établit et des entreprises reviennent vers nous pour collaborer ! A nous de ne pas nous contenter d’une réponse toute faite du genre « bonne pratique » mais bien d’accompagner des changements de pratiques. Le Réseau d’Echange, fort de sa pluralité, innove pour l’ouverture à tous du monde du travail. Prochain rendez-vous : 15 novembre Zenith de Lille pour le World Forum
Les échanges avec les représentants de Bayer, Rabot Dutilleul ou Paul sur la place des syndicats dans la construction de ces dits accords sont riches d’enseignements : « puisqu’ils sont absents, nous reprenons notre pouvoir d’initier ! (sic) ». En effet, les accords intersyndicaux montrent que ces questions d’égalité professionnelle et de diversité ne sont pas des enjeux de syndicalisation !
Contactez Béatrice Ray : beatrice.ray@unsa.org photo Emile Rabaté
KIF KIF DISCRI ! L'Unsa, toujours en lutte contre les discriminations, s'implique aujourd'hui dans le collectif Kif Kif avec des spécialistes de l'insertion, du logement et de la solidarité, sur la communauté urbaine de Lille. Le constat : une « augmentation de 80% des actes discriminatoires recensés en 2011» cite Said Zamoussi, directeur de l'association d'insertion Iris formation. Il manque donc « un lieu où l'on a l'assurance d'être entendu et pris en charge », insiste Béatrice Ray, chef de projet à l'UNSA. Les objectifs : • écouter et accompagner des victimes de discriminations • repérer et faire remonter des cas concrets • former des bénévoles en réseau de proximité sur les critères européens de discriminations, les articles du
code pénal (225-1 et 225-2) • organiser des testings, premières cibles : des bars et des boîtes de nuit Appel à volontaires : Collectif Kif Kif, 4 rue de Bailleul, 59000 Lille. Tél : 03.20.10.07.45 Mail : contact.kifkif@yahoo.fr
Une vraie définition du harcèlement sexuel, vite ! Les victimes de violences sexuelles ne peuvent pas être abandonnées par la justice. La loi sur le harcèlement sexuel a été abrogée par le Conseil Constitutionnel au motif que la définition qui en était donnée n’était pas suffisamment précise. Le SE-Unsa regrette cette décision qui laisse un vide au niveau pénal et ne permet pas aux hommes et aux femmes ayant subi des violences sexuelles d’être reconnus comme victimes. Certes, l’agresseur pourra être condamné à des dommages, en application du Code Civil et du droit du travail, mais il est important que les violences soient pénalement condamnées afin que toutes les victimes puissent se reconstruire. 11
Exigeants pour le
changement