l’eNSEIGNANT Tirage : 1 400 exemplaires - 0,76 ISSN 1241-7823
ACADEMIE DE LILLE
Le magazine du Syndicat des Enseignants-Unsa
N°85 - juin 2013
L’ École de demain oui, mais avec nous !!!
L
e SE-Unsa, dans l’académie de Lille
Une équipe à votre écoute : Secrétaire académique
Trésorière
Nicolas Penin
Martine Devink
Lycées-Collèges & SEGPA
Laurent Charlemagne
Ariane Alfred
Pierre-Philippe Louart
Personnels d’Education
OMMAIRE
Nicolas Penin
● Edito
● Actualités
● Vos correspondants vous informent ● Le point sur la vie scolaire ● Le rebond des sportifs ● Les jeunes enseignants ● Les retraités
● Les certifiés / les agrégés ● Zoom sur les LP
EPS
Hélène Corre
Mohamed Attia
Jeunes Enseignants
Claire SouffletLemancel
3 4/5 6/7 8 8 9 9 10 11
Enseignement professionnel
Eric Mampaey
Non-titulaires
Virginie Deleu
Nathalie Liotard
Comment nous joindre ? Par téléphone : 03 20 62 22 84 – 03 20 62 22 86 Par mail : ac-lille@se-unsa.org» Sur internet : «http://sections.se-unsa.org/lille/» Avec des infos réservées sur l’espace adhérent : LOGIN : votre numéro d’adhérent Mot de passe : votre nom de famille en majuscules
L’Enseignant, Académie de Lille - juin-juillet 2013 - page 2
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DITO
Les Refondés de l’An I Cher Ami(e), Cher (e) collègue, Nous sommes arrivés en cette fin d’année à cet instant des bilans. Un temps où collectivement nous constatons que les semaines et les mois sont passés à grande vitesse. Et pourtant jusqu’aux dernières semaines, nous avons vécu une année riche. Sous les auspices de la Refondation de l’école, cette année a notamment été marquée par la première phase de la réforme des rythmes scolaires. Mais il serait réducteur de s’arrêter à cet arbre qui aurait caché la forêt. En effet, pour les personnels, le temps du changement se profilera également. Je ne parle pas ici des propositions qui seront faites pour « sauver » une énième fois notre régime de retraites, mais plus précisément des réflexions que nous retrouverons après l’été sur les statuts, les droits et obligations des services des enseignants, l’organisation du collège, le renforcement du cycle école-collège, l’éducation prioritaire, la poursuite ou non de la réforme du Lycée… Ces chantiers seront ouverts, et le SE-UNSA sera présent comme il l’est depuis l’arrivée de la nouvelle majorité politique. Etre présent cela ne veut pas dire accepter ce qui est présenté. Ce n’est pas non plus refuser de dialoguer au nom d’une vision archaïque et désuète de nos métiers. Le SE-UNSA a su faire preuve d’exigence et de responsabilité. Nous avons notamment acté le protocole de revalorisation des carrières par le biais de notre fédération, l’UNSA-Education. Cet esprit constructif doit continuer à marquer nos actions, nos mandats et nos discours. Dans cet esprit, notre congrès de Marseille a renforcé l’ambition que nous avons pour les personnels, les élèves et l’école de la République. Notre attachement à la continuité des apprentissages, au suivi et à l’accompagnement des élèves en général et à ceux en difficulté en particulier, et à la défense d’une équité entre tous les enseignants continuent de faire vivre notre corpus syndical. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Alors, avant d’aller plus loin rejoignez ou faites rejoindre le SE-UNSA, pour ses valeurs, pour ses propositions, pour son suivi personnalisé des collègues, pour sa vision globale et non corporatiste de notre système éducatif. Ces points forts, nous les portons au sein de la section académique de Lille grâce à l’engagement de nos syndiqués, de nos correspondants, de nos élus dans les instances et à tous les niveaux. Nous les portons également grâce aux collègues engagés dans le militantisme syndical tout au long de l’année. A ce propos, je tiens encore une fois à remercier France Martin, notre ancienne Trésorière académique, Céline Rigo et Marc Christofeul, nos anciens co-secrétaires académiques d’avoir su porter cette vision du syndicalisme au service des collègues, quotidiennement et efficacement. Cette vision attachée à l’école publique et laïque restera celle du SE-UNSA. Enfin, je vous souhaite de passer de bonnes vacances. Je sais que ces moments sont précieux pour nous et pour nos élèves puisque ce temps de repos voire d’oisiveté permet de donner au travail toute sa lumière et sa valeur. Ils nous permettent aussi de retrouver les nôtres, de nous extirper de semaines chargées et de faire que nous continuions à donner du sens. Bonnes Vacances ! Nicolas PENIN Secrétaire Académique Revue trimestrielle Directeur de publication : Nicolas PENIN N° CPPAP : 0610 S 06652 IMP. SCIE 62800 LIEVIN Section académique de LILLE 254 boulevard de l’Usine - 59000 Lille Fives TEL. 03.20.62.22.84 - FAX. 03.20.62.22.88
e-mail : ac-lille@se-unsa.org - Web : http://www.se-unsa.org
L’Enseignant, Académie de Lille - juin-juillet 2013 - page 3
L’
actualité par le SE-UNSA Appel du congrès du SE-Unsa aux parlementaires Marseille, le 5 avril 2013
La loi Carle c’est quoi ??? La loi Carle doit être abrogée ! Le congrès du SE-Unsa a voté, à l’unanimité, une motion interpellant les parlementaires sur les méfaits de la loi Carle. Au moment où est débattue la loi sur la refondation de l’École, le congrès du SE-Unsa attend des parlementaires que la priorité budgétaire aille bien à l’École de la République. L’abrogation des dispositifs injustes de la loi Carle constituerait un signe du changement. en savoir plus sur la lettre des observatoires n°28 de janvier 2013 du CNAL
La loi Carle doit être abrogée ! Les enseignants du SE-Unsa, réunis en congrès à Marseille le 5 avril 2013, exigent l’abrogation des articles L.442-5-1 et L.442-5-2 du Code de l'Éducation. L’examen par le parlement de la loi de Refondation de l'École est le moment opportun pour supprimer les dispositifs issus de la loi Carle. Cette loi fixe les conditions dans lesquelles les communes doivent honorer les dépenses de fonctionnement des écoles privées sous contrat d’association. Elle impose, dépassant ainsi les seules obligations de la loi Debré, de financer la scolarisation des enfants d’une commune dans les écoles privées d’une autre commune. C'est un dispositif injuste L’usager peut, sans accord préalable, imposer à la collectivité le financement de la scolarité de ses enfants dans toutes les écoles privées hors de sa commune de résidence. En revanche, la scolarisation dans une école publique hors de la commune de résidence, nécessite un accord préalable du maire. C'est un dispositif qui privilégie la logique libérale et organise la concurrence Le choix individuel de familles souhaitant scolariser leurs enfants dans une école privée s’impose à la collectivité. On instaure ainsi une relation marchande usager/commune. La logique du «chèque éducation» se trouve confortée, faisant primer l’intérêt particulier sur l’intérêt général. C'est un dispositif qui met en péril les finances de nombreuses communes Ces dépenses sont contraintes. Le contribuable se voit dans l’obligation de payer pour la fuite des élèves vers le privé dans une autre commune au détriment du maintien ou de lʼouverture dʼune école publique dans la sienne. C'est un dispositif qui ôte tout pouvoir d’appréciation aux maires Le financement est automatique. Aucun accord préalable n’est exigé. Même dans le cas de communes où existe une école publique, les conditions posées sont impossibles à vérifier par le maire. Mesdames et Messieurs les parlementaires, vous avez la possibilité, à lʼoccasion du débat sur la loi de la Refondation de lʼÉcole dʼabroger ces articles du code de lʼÉducation. Ainsi, en mettant un terme à des années de favoritisme des écoles privées, vous montrerez tout votre attachement à l'École de la République.
Syndicat des Enseignants-Unsa – 209, boulevard Saint Germain 75007 Paris Tél : 01 44 39 23 00 – Fax : 01 44 39 23 13 – secteur.societe@se-unsa.org
La revalo, ..... c’est pour quand ?! Le ministère de l’Éducation nationale vient de présenter à l’UNSA-Éducation un projet de protocole fixant le cadre des négociations qui s’ouvrent sur les mesures catégorielles, et notamment celles qui vont concerner les enseignants dès 2013. Pour le SE-Unsa, il met enfin en perspective les éléments d’une revalorisation attendue par tous les personnels. Ce document fixe trois grands axes :
Axe 1 : Rapprochement des niveaux de rémunération et des perspectives de carrière
des différents corps d’enseignants et d’éducation. Cela passe par la création d’une indemnité de suivi des élèves dans les écoles et la convergence du ratio d’accès à la horsclasse des PE et CPE avec celui des corps enseignants du second degré. Ces dispositions prendront effet dès cette année.
Axe 2 : Mise à plat de la situation des enseignants contractuels avec, notamment, la nécessaire
Axe 3 : Valorisation des parcours professionnels de tous les enseignants et CPE
dans une négociation plus longue, qui devra tracer les fondements d’une revalorisation pour tous. Pour le SE-Unsa, ces mesures catégorielles sont le pendant indispensable à la loi sur la refondation de l’École. Ce protocole constitue un signal politique fort vers l’incontournable revalorisation du métier d’enseignant, et cela malgré un contexte économique difficile. Il ouvre des négociations sur les demandes portées par le SE-Unsa depuis de nombreuses années comme l’ISOE pour les PE, l’égal accès à la hors-classe de tous les enseignants et CPE, ainsi que de nouvelles perspectives pour tous. Le SE-Unsa s’engagera pleinement dans ces discussions pour y conquérir des avancées légitimes pour les personnels, à la fois sur des mesures immédiates et d’autres qui s’inscriront dans une programmation pluriannuelle.
harmonisation de pratiques académiques bien trop diverses.
L’Enseignant, Académie de Lille - juin-juillet 2013 - page 4
L’
actualité par le SE-UNSA
Retour sur le Congrès de Marseille Les 3, 4 et 5 avril s’est tenu à Marseille le Congrès National du SE-Unsa. Non loin du mythique Stade Vélodrome, plus de 700 participants, délégués des sections et auditeurs, se sont réunis au centre des congrès du parc Chanot pour échanger, débattre et définir les orientations de notre syndicat, en lien avec les dernières évolutions politiques, sociétales et éducatives, et dans le respect de notre identité et des valeurs que nous défendons. Trois ans après le Congrès de Brest, c’était bien sûr l’occasion de rappeler ces années écoulées et les combats menés dans un contexte difficile. Mais au-delà de ce bilan, il s’agissait surtout de se projeter dans l’avenir en actualisant nos mandats et en amendant notre projet syndical afin qu’il incarne au mieux le slogan « L’école de demain, oui, mais avec nous ». Au final, ce fut un bel exercice de démocratie nourri des contributions de l’ensemble des sections et des interventions et échanges en commission des délégués et enrichi, le cas échéant, de débats passionnés en plénière qui furent ensuite tranchés par le vote souverain de l’assemblée. Le projet syndical, ainsi défini, doit permettre à nos représentants de se positionner clairement dans les instances où ils siègent sur les sujets d’actualité (organisation des rythmes scolaires par exemple) mais aussi sur les évolutions souhaitables et revendiquées dans l’optique d’une amélioration du système éducatif (fin de l’évaluation chiffrée des élèves par exemple).
R
Un congrès national c’est aussi : – du suspense, quand une voix s’élève et dit : « je demande un vote par mandats » – de l’émotion (ah, les larmes de Guy Barbier, lors de l’hommage que lui a rendu Christian Chevalier suite à sa « promotion » à l’UNSA Fonction Publique). – des nuits courtes (enfin surtout pour ceux de la commission des (bonnes) résolutions et sa présidente Céline Rigo). de la passion (celle de Marc Christofeul – contre l’école privée, ce qui lui a permis de faire adopter par l’assemblée tout acquise un amendement de la section de Lille qui n’avait pas été intégré au projet syndical jusque là). – des élections : Christian Chevalier reconduit dans ses fonctions (pas vraiment de suspense) et Céline Rigo promue secrétaire nationale en charge du secteur société et relations internationales (bravo et félicitations !). – Une belle unanimité enfin, quand il s’agit d’adopter une motion demandant l’abrogation de la loi Carle (n’en déplaise à la Bonne Mère, peuchère !) Hélène Corre
etrouvez toutes les informations utiles, sur le site du SE-Unsa, en vous connectant sur : http://www.sections.se-unsa.org/lille/
Stages 2013-2014 - en novembre : colloque Conditions de travail «Travailler oui, mais à quelles conditions ?» - en novembre et mars : stage PLP - en janvier : stage EPS - en février : stage CPE et stagiaire L’Enseignant, Académie de Lille - juin-juillet 2013 - page 5
L’
UNSA à votre service
C’est une organisation structurée en 8 pôles : • Pôle 1 : Agriculture, agroalimentaire, organismes agricoles • Pôle 2 : Banque, assurance, établissements financiers • Pôle 3 : Commerce, hôtellerie, tourisme Audiovisuel, communication, information, • Pôle 4 : spectacle
• Pôle 5 : Industrie • Pôle 6 : Services et activités diverses • Pôle 7 : Transports et équipement • Pôle 8 : Fonction publique
L’UNSA EDUCATION composante de UNSA FONCTION PUBLIQUE comprenant 24 syndicats et fédérations tels que :
Le SE-UNSA composante importante de la Fédération UNSA-Education comprenant 24 syndicats tels que :
L’UNSA Education est LA fédération qui comprend tous les métiers de l’éducation.
L’Enseignant, Académie de Lille - juin-juillet 2013 - page 6
Accord Nation Interprofessionnel, un nouveau pas vers la sécurisation des parcours Le 11 janvier 2013 le patronat et les organisations syndicales réformistes ont signé l’ANI. Cet évènement est tellement rare dans notre pays habitué à une culture de conflit et d’opposition qu’il semble suspect aux yeux de certains. C’est pourtant bien une nouvelle preuve que le réformisme syndical avance, d’une manière précaire, certes, mais réelle. Le 6 mars, le Conseil des ministres l’adopte et le 20 avril, le Sénat clôt le processus parlementaire. Cet accord comporte des mandats historiques de l’UNSA et notamment des avancées sur la portabilité des droits sur la santé. Ainsi, l’idée que les droits sont attachés au salarié et pas seulement au contrat de travail progresse. Ainsi, la généralisation de la couverture complémentaire santé pour tous les salariés est l’une des mesures phares. Par branche professionnelle, les organisations négocient depuis le 1er Avril 2013 la généralisation des contrats collectifs d’assurance complémentaire. Les CDD sont également taxés afin de favoriser les CDI. Le patronat souhaitait la création d’un CDI
De la M.G.I à la M.L.D.S La Mission Générale d’Insertion de l’éducation nationale a été créée en 1996 afin de répondre aux sorties sans qualification : en amont, elle prévient les ruptures de formation en anticipant les causes de sorties, et en aval, elle repère et accueille toute l’année les jeunes qui sont sortis depuis moins d’un an, pour les remobiliser et préparer les bases d’une qualification. Elle accueille donc les élèves en rupture scolaire quand aucune autre solution n’a été trouvée et prépare l’insertion sociale et professionnelle par la découverte de la vie en entreprise. Le repérage des élèves en difficulté est assuré par les EPLE, CIO, MGI et les partenaires de l’insertion. Puis la MGI coordonne et gère ces sorties au niveau académique et décide des structures à mettre en place dans les établissements avec leur collaboration.
Différentes actions proposées :
– MOREA (module de repréparation à l’examen), – SIO (session d’information et d’orientation, – CIPPA (cycle d’insertion professionnelle par alternance)... Selon le référentiel d’activités des personnels titulaires du CAPES ou PLP dans la spécialité « Coordination pédagogique et ingénierie de formation » (arrêté du 27/04/2001), leurs activités se déclinent en fonction de deux finalités : – réduire les ruptures scolaires, – garantir l’accès à la qualification des élèves.
de projet mais celui-ci a été refusé par les syndicats qui ont préféré l’extension du CDI intermittent à de nouvelles branches professionnelles (secteurs de la chocolaterie, du commerce des articles de sport, et de la formation). Ce type de CDI existait déjà certains secteurs saisonniers et ne concerne que les entreprises de moins de 50 salariés. Cet accord apporte également un cadre national sécurisant aux négociations dans les plans de mesures collectives qui amènent parfois des mutations, et aux temps partiels notamment quand ils sont contraints, assurés en majorité par des femmes. Autres points : encadrement des plans sociaux, plans de maintien d’emploi, création de droits rechargeables à l’assurance chômage création d’un compte personnel formation. Ce texte permet avant tout de donner un cadre national à des pratiques locales souvent en défaveur des salariés. Ce n’est pas en refusant le dialogue, la négociation et l’accord que les droits des salariés progresseront. Sinon, le chacun pour soi s’installe et cautionne la loi du plus fort. Or, en temps de crise, le plus fort n’est pas toujours le salarié alors l’UNSA continuera d’assumer sa volonté de réformer et de défendre. Nicolas Penin, secrétaire académique Pour l’année 2011/2012 la MGI a accueilli 3847 jeunes dont : - 657 de – 16 ans - 2158 de 16/17 ans - 1032 de + de 18 ans - près de 53 % de non diplômés Pour l’académie de Lille, le réseau comprend 41 coordonnateurs dont 25 titulaires, 12 CDI et 4 CDD.
Dès la rentrée 2013, la MGI se transforme en MLDS : Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire et s’intègre aux réseaux FOQUALE (Formation Qualification Emploi) et Plate-Forme de lutte contre le décrochage. Les missions sont renforcées mais il reste beaucoup à faire concernant la reconnaissance du statut d’enseignant : ré-instauration de l’ISOE, cadrage d’un ORS correspondant aux textes en référence aux enseignants, reconnaissance de cette spécialité disciplinaire pour les examens professionnels pour les collègues contractuels...
A nous d’être force de propositions afin de faire bouger les lignes !
L’Enseignant, Académie de Lille - juin-juillet 2013 - page 7
Nathalie Liotard
V
ie scolaire
Toujours plus haut !
Nous avions déjà abordé le thème du stress pour les CPE mais voilà que le sujet revient à la une de l’actualité par le biais de la publication par la DEPP1 au Ministère. A noter que si ce dossier date de 2013, les données, elles, sont de 2010. Autant dire que votre stress actuel sera divulgué en 2016 ! courage ! 92% des CPE souhaiteraient s’impliquer davantage dans la réussite des élèves plutôt que de rester cantonnés à des tâches de « gendarme ». 72% se sentent soumis de plus en plus à des facteurs de stress 58% estiment que les conditions de travail se sont dégradées. Le bilan de cette enquête s’attarde tout de même sur ce qui apparait en filigrane dans notre quotidien : le manque de reconnaissance. Ce fait n’est pas le monopole des CPE. Nous connaissons notre institution et savons que ce n’est pas son fort. Pour preuve, le lent apprentissage des conditions de travail des personnels. C’est une autre culture qui n’est pas simplement celle des ressources et des relations humaines, c’est aussi la culture du dialogue (social !), du compromis, de la responsabilité de tous et du temps des vrais projets en équipe. La confiance qui a été minée demande du temps pour se reconstruire. Notre institution doit réapprendre à s’aimer et redire qu’elle sait faire réussir ses élèves. Les personnels d’éducation seront encore une fois au carrefour de cette nouvelle ambition souhaitée. Ces dernières années, nous avons protégé les établissements et nos collègues pour qu’ils puissent vivre le plus sereinement possible. Aujourd’hui, à l’aube d’une nouvelle année, ce sont les CPE qui ont besoin de sérénité pour continuer à aimer leur métier. 93% des CPE en sont malgré tout satisfaits ! 1
DEPP : Direction de l’Evaluation de la Prospective et de la Performance
E
Nicolas PENIN
.P.S.
Pourquoi pas certifiés ?
Nombreux collègues sont ceux qui le découvrent chaque jour : les professeurs d’EPS ne sont pas certifiés ! Lors de notre congrès de Marseille, le syndicat a réaffirmé sa différence en demandant l’intégration des enseignants d’EPS dans le corps des certifiés et l’abaissement de leurs horaires de service à 18 heures. Pourquoi, en effet, continuer à en faire des enseignants à part alors que par tous, ils sont reconnus comme enseignants à part entière ? Leur intégration dans le corps des certifiés marquerait enfin leur reconnaissance définitive mettant fin à l’amalgame sport/ EPS qui pourrait mettre en danger le métier. Elle permettrait surtout aux 30 000 enseignants d’EPS de bénéficier des mêmes droits que leurs collègues du 2d degré, notamment en matière de rémunération. Le SE-Unsa réaffirme également son attachement à l’investissement des professeurs dans le sport scolaire, véritable trait d’union entre EPS et sport fédéral. L’organisation du service des enseignants d’EPS comprendrait alors 16 heures de cours et 2 heures d’animation sportive. Ces 2 heures de «ce forfait Unss», parties prenantes des obligations de service, contribuerait au développement du sport scolaire. Pour le SE-Unsa, ces évolutions sont indispensables pour acter l’amélioration des conditions de travail des enseignants d’EPS et reconnaître enfin pleinement cette discipline comme à part entière. Projet d’EPS, évaluations certificatives (CCF) en collèges, lycées général, technologique et professionnel, gestion du matériel, des infrastructures, conditions d’enseignement sont autant d’éléments à prendre en compte dans cette démarche. Une nouvelle étape vers l’égalité doit être franchie. La refondation passe aussi par cette évolution pour ces collègues. Claire Soufflet-Lemancel
Dernier promus hors classe EPS : 213 pts Dernier promus classe exeptionnelle CE : 180 pts
L’Enseignant, Académie de Lille - juin-juillet 2013 - page 8
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eunes enseignants
Nouveaux CAPES et langues anciennes… CAPES de lettres classiques, un seul (bon) réflexe
La lecture des textes. L’arrêté prévoit un CAPES de lettres avec 2 options : lettres modernes et lettres classiques, avec chacun leurs postes et leurs candidats. Les concours «à options» existent déjà dans de nombreuses disciplines : arts appliqués, éco-gestion, SII. Concernant les contenus, comme pour tous les nouveaux CAPES, la part du strictement disciplinaire diminue, puisque déjà validée par le diplôme universitaire, au profit d’une dimension plus professionnelle. Pour autant, les langues anciennes ne disparaissent pas. Pour l’admissibilité, les candidats de la spécialité auront à plancher sur une épreuve composée d’une version latine et d’une version grecque ainsi que d’une étude de dossier. Pour l’admission, l’épreuve d’ «analyse d’une situation professionnelle» pourra logiquement porter sur les «langues et cultures de l’Antiquité». Il reste un enjeu majeur pour ce concours : attirer de nouveaux les étudiants. L’an dernier, seuls 75 des 170 postes offerts avaient trouvé preneurs (plus de précisions sur notre site se-unsa.org). L’attractivité du métier est bien le défi que va devoir relever la nouvelle formation des enseignants. Virginie Deleu
CLES et C2I : Le décret anti-stress
La situation des stagiaires des concours 2012 qui ne détiennent pas le CLES (Certificat Langues Enseignement Supérieur) ou le C2I (Certificat Informatique Internet) est enfin réglée. Les personnels concernés seront titularisés mais devront suivre dans les trois ans les formations proposées et se présenter aux certifications correspondantes. Pour les sessions suivantes, ces certifications seront intégrées dans les maquettes des masters. Le SE-Unsa se réjouit de l’issue favorable de ce dossier pour lequel il intervient auprès du ministère depuis des mois.
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etraités
Ce n’est pas à la retraite que les problèmes s’arrêtent
Défense du pouvoir d’achat des pensions, du droit aux soins de qualité pour tous, du financement de la perte d’autonomie dans le cadre de la sécurité sociale : voilà les sujets majeurs qui nous concernent, nous les retraités, ceux qui nous unissent, au-delà de nos appartenances, de nos opinions politiques, syndicales ou religieuses. Les actions syndicales sont menées de façon unitaire avec les fédérations et syndicats de fonctionnaires, avec l’Inter-UCR (Unions Confédérales des Retraités) et des organisations du Pôle des Retraités de la Fonction publique (FGR-FP, La Poste/ France Télécom, Police, Gendarmerie, Officiers mariniers). Ces sujets rejoignent le sujet majeur de préoccupation de l’ensemble des citoyens de notre pays : l’emploi. La gangrène du chômage, outre ses très néfastes conséquences morales, se paye cher, très cher du fait de la réduction de la production de richesses, du fait de la réduction proportionnelle des cotisations sociales. Ne restez pas isolés, pensez au renouvellement de votre adhésion. En restant syndiqué(e) au SE-UNSA, vous serez automatiquement adhérent(e) de l’Unsa Retraités et de la FGR-FP. La cotisation syndicale donne droit à réduction ou crédit d’impôt de 66%. Contact : Chantal DEFAUQUET-CAPELLE Secrétaire départementale UNSA-Retraités L’Enseignant, Académie de Lille - juin-juillet 2013 - page 9
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ertifiés
« Hors-Classe : Hors lisibilité »
D’importants changements de dernière minute cette année ont entrainé un désordre conséquent dans l’attribution de la hors-classe. Juste avant la CAPA des certifiés, un courrier intersyndical a interpellé le Recteur sur les situations injustes dans les promotions, surtout dans notre académie où la proportion des promus au 11e est la plus faible. Le Recteur a répondu de manière favorable la veille à 18h (il était temps), ce qui constitue une évolution très positive par rapport aux dernières années où l’injustice ne gênait pas l’administration. Les critères retenus in extremis sont donc : • priorité donnée aux enseignants du 11e échelon, en fonction de la date de naissance et des avis « Bien » à « Exceptionnel » • parité homme/femme • examen particulier des situations des personnels en congé long. Le tableau des promotions a été bouleversé : les collègues du 7e et 8e, ainsi que la majeure partie du 9e échelon ont été écartés, malgré leur barème, au profit de femmes (comme l’an dernier) et de collègues au 11e échelon qui risquaient de partir en retraite sans la hors-classe. Ces changements ont été mis en œuvre aussi pour les autres corps : PLP, CPE et EPS. Le sens est bon mais le chemin reste long ! Rappelons que les injustices sont encore nombreuses : – les femmes sont moins bien promues,
– les professeurs en collège sont moins bien promus, – les professeurs en éducation prioritaire sont moins bien promus, – les professeurs qui ont fait des années comme TZR sont moins bien promus, – les professeurs qui ont des retards d’inspection sont moins bien promus, selon les chefs d’établissements, les collègues sont plus ou moins « méritants » selon les disciplines, les collègues sont plus ou moins « méritants » En conséquence, le SE-UNSA ne saurait se contenter d’un rattrapage très aléatoire (et bien tardif pour certains collègues) et continuera de demander une refonte de notre carrière. En attendant, au niveau académique, le barème devrait être revu pour l’année prochaine. Les représentants du SE-UNSA ne manqueront pas de présenter leurs propositions.
Celine Rigo
Ariane Alfred
Laurent Charlemagne
Et paf ! Le Plan Académique de Formation, est comme chaque année lancé en fin d’année scolaire pour l’année suivante mais la campagne de consultation et d’inscription est modifiée : -la campagne de consultation est prévue du 13 mai au 22 septembre 2013 ; -la campagne d’inscription pour la rubrique «Préparation aux concours internes» était ouverte du 13 mai au 30 mai 2013 minuit ; - la campagne d’inscription pour les actions à Public Volontaire est fixée du 26 août au 22 septembre 2013, minuit. Pour cette nouvelle édition et pour toutes les catégories de personnels, les opérations de consultation et d’inscription se feront uniquement en ligne sur le site académique : http://www.ac-lille.fr/paf D’ores et déjà, si ce n’est déjà fait, vous pouvez le consulter ! En fin de vacances d’été, il sera temps d’y repenser pour s’inscrire. N’oubliez pas, passé le 22 septembre minuit, il sera trop tard !
L’Enseignant, Académie de Lille - juin-juillet 2013 - page 10
Z
oom sur les P.L.P Hors-Classe des PLP 2013
Le nombre de promouvables est moins élevé que l’an dernier mais il y a plus de promus en nombre et donc en proportion (+0.8 %). Les proportions de promus par échelon restent assez stables à quelques exceptions près. On note un effort en ce qui concerne les collègues au 11e échelon depuis plus de 3 ans (+2.28%) au détriment des autres (pour le même échelon). Enfin, on constate une amélioration de la part des promus au 10e échelon. (+5.47%).
En conclusion : Hors-classe : Priorité aux femmes et au 11e échelon Échelon 11 + de 3 ans 11e et 2 à 3 ans 11e et 1 à 2 ans e 11 et - de 1 an total 11e 10e 9e 8e 7e Total général e
Mohamed Attia
Promouvables 51 55
Promus 46 10
Non promus 5 45
% non promus 9,9% 81,8%
57
18
39
68,4%
107
61
46
42,9%
270 725 747 572 463 2777
135 79 7 0 0 221
135 646 740 572 463 2556
50% 89,1% 99% 100% 100% 92%
Eric Mampaey
Barème du dernier promu (hors contingent du recteur) : 208,5 Points
Les élus PLP ont siégé le 16 mai à la CAPA de promotion à la hors classe. Cette CAPA a vu un changement tardif du contingent « hors barème », c’est-à-dire toutes les personnes qui sont nommées par le Recteur. En effet, ce dernier a décidé, par souci d’équité dans les tous corps, d’appliquer les consignes ministérielles : privilégier les collègues proches de la retraite, à l’échelon 11, avec des avis relativement bons. Le SE-Unsa était favorable à cette décision, même si le travail des commissaires paritaires a été rendu difficile du fait de ce remaniement de dernière minute.
Même si nous refusons un avancement uniquement fondé sur le mérite, le SE-Unsa a demandé la mise en place d’un groupe de travail pour faire des propositions sur la remise des avis des chefs d’établissement et des Inspecteurs. En effet, nous voudrions calquer le système de la remise des notes administratives, qui laisse la possibilité aux collègues de discuter leurs avis. Nos propositions ont rencontré un bon accueil de la part de l’administration.
Pour information : Le 12 juin dernier a eu lieu la CAPA mouvement Intra des PLP. Si l’on peut se satisfaire de la décision ministérielle d’interdire les projets de mutations (qui jetaient un certain discrédit sur le travail effectué en CAPA et causaient de nombreuses déceptions…), on regrette, malgré tout, une certaine paralysie du mouvement du fait d’un nombre encore trop important (de 200 à 60 !) de cartes scolaires…le changement c’est visiblement doucement… L’Enseignant, Académie de Lille - juin-juillet 2013 - page 11
Bonnes Vacances.
Le SE-UNSA vous souhaite de L’Enseignant, Académie de Lille - juin-juillet 2013 - page 12