l’eNSEIGNANT
Tirage : 1 400 exemplaires - 0,76
ACADEMIE DE LILLE
ISSN 1241-7823
Le magazine du Syndicat des Enseignants-Unsa
N° 91 - Janvier 2015
DITO
SOMMAIRE
É
Et maintenant ? Après les drames de ces derniers jours et l’attentat envers notre République, nous pouvons légitimement nous poser la question : Et maintenant ? Tout le monde doit en tirer les leçons : les partis, les politiques, les religions, les patrons, les syndicats mais aussi l’école. Cette école qui est souvent citée dans notre pays comme solution à tout. En effet, il suffirait de crier « Education » pour que la haine recule, la Fraternité se développe et que la croissance économique reparte. L’enseignant serait la réponse à tout. Mais il faut prendre conscience que derrière les maux qui rongent notre société, c’est un problème démocratique qu’il faut régler, dans l’école comme dans la société. La jeunesse de France ne souhaite ni mosquée ni cathédrale, elle souhaite dans son écrasante majorité être intégrée économiquement, socialement et culturellement. Il est de notre responsabilité de professionnel de l’éducation, de citoyen que de concourir à cette démocratisation. Y-a-t-il meilleur terreau pour la haine que la fatalité à l’âge de 16 ans ? Que le sentiment d’humiliation ? Que la violence ressentie d’un système ? Et ce mal ne touche pas simplement notre jeunesse, mais à chaque élection, politique ou syndicale, il gagne en attisant le repli et la peur. L’UNSA prendra pour l’école comme pour tous les pans sociaux et économiques de notre société ses responsabilités, celles d’un syndicalisme d’opposition et de proposition, un syndicalisme progressiste. Maintenant, l’heure est à la responsabilité.
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Actualité : Entrée dans le métier 2 Actualité : Action au lycée jean Rostand 2 Actualité : Élections 2014 3 Actualité : CAPA EPS 4 Nouveaux statuts 2nd degré 5 L’affiche du correspondant 6-7 Retraités dans l’action 8 Lycées 9 La voie professionnelle 10 Vie scolaire 11 Les acquis du SE-Unsa 12
Nicolas Penin
Secrétaire Académique
Revue trimestrielle Directeur de publication : PENIN Nicolas N° CPPAP : 0610 S 06652 IMP. SCIE 62800 LIEVIN Section académique de LILLE 254 boulevard de l’Usine-10010-59000 Lille Fives TEL. 03.20.62.22.84 -FAX. 03.20.62.22.88 e-mail : ac-lille@se-unsa.org - Web : www.se-unsa.org
L’
actualité par le SE-Unsa Entrée dans le métier
Le SE-Unsa accompagne les collègues stagiaires tout au long
de l’année. Depuis leur affectation fin juillet, les collègues stagiaires sont accompagnés par l’équipe du SE-Unsa dans chacune des grandes étapes de cette année si spéciale pour eux. Que ce soit pour les dossiers de reclassement ou les mutations inter-académiques, les rapports de stage, les journées de formation, les fiches de paie, ... ils ont pu bénéficier de l’expertise de l’équipe du SE-Unsa. Nous dialoguons avec l’ESPE et nous avons été reçu notamment pour faire un bilan du premier trimestre de la formation (à lire sur notre site).
A
Karine Lamoureux
CTION
De nombreux stages syndicaux sont organisés à leur destination ; à noter ; «Ma Carrière et moi» : Le mercredi 18 février et le lundi 13 avril 2015 à Lille. «Ma Mut’ et Moi» : - Le jeudi 12 mars au collège Anita Conti à Bully les Mines, de 09h00 à 16h00 - Le mardi 17 mars au collège Lamartine à Cambrai, de 09h00 à 16h00 - Le mercredi 18 mars à la section académique à Lille, de 09h00 à 16h00
LE SE-Unsa AGIT POUR UNE FORMATION INITIALE DE QUALITÉ.
Lycée Rostand, Roubaix
Fin juin, les collègues ont interpellé le Recteur pour des faits graves comme l’opacité dans le recrutement des personnels (7 membres de la famille), des manquements dans la gestion financière des heures supplémentaires, des manquements dans le pilotage du lycée Rostand, du laxisme face à des faits graves commis par des élèves qui n’ont pas été sanctionnés, et une gestion agressive du personnel et des parents d’élèves. À la rentrée, sans réponse de la part du rectorat, les collègues et les parents se sont mobilisés durant une semaine.
maintenu sur son poste. Aucune sanction n’a été prise. Le proviseur est mis sous tutelle, chaque décision prise dans les instances sera visée par un IPR. Quant aux relations avec les personnels et les parents, la réponse a été : il faut faire table rase de la gestion agressive passée et en cas de problème, il faudra alerter par mail. Il a par ailleurs été demandé aux collègues de poursuivre leurs missions.... en attendant que le proviseur soit déplacé dans le cadre des mutations. Début novembre, le collectif a manifesté son indignation lors d’une marche citoyenne.
UNE ENQUÊTE ADMINISTRATIVE A ALORS ENFIN ÉTÉ OUVERTE.
LE SE-Unsa SOUTIENT LES COLLÈGUES DEPUIS LE DÉBUT DANS LEUR DÉMARCHE.
Les résultats n’ont pas été communiqués par écrit malgré de nombreuses demandes et une journée de grève, le collectif a du attendre la veille des vacances d’hiver pour découvrir une partie des résultats de l’enquête lors d’un CA exceptionnel. Au cours de ce CA, la Secrétaire Générale du rectorat et un IPR ont présenté les axes de changements que le Recteur souhaite voir mis en œuvre au lycée Jean Rostand. Si des erreurs et un flou ont bel et bien été constatés dans la gestion administrative, le Proviseur est
Aujourd’hui, les personnels sont fatigués, ils sont en souffrance et ils sont indignés, tout comme les parents. Malgré tout, les collègues n’ont jamais cessé de remplir leur mission, car ils ont à coeur la réussite de leurs élèves. Mais comment travailler sereinement dans un climat où la confiance est rompue ? Il est regrettable pour l’ensemble de la communauté éducative que le rectorat se soit arrêté au milieu du gué. Karine Lamoureux
L’Enseignant, Académie de Lille - janvier 2015 - page 2
ÉLECTIONS 2014
Avec ses 7480 voix, votre Fédération obtient plus de 32% des suffrages et reste la 1ère fédération de l’Académie de Lille. Vos délégués du personnel SE-Unsa cta : Ariane Alfred et Karine Lamoureux capa certifiés : Franck Williot, Anne Duc-Maugé, Laurent Charlemagne et Fabienne Réveillon capa plp : Mohamed Attia et Isabelle Philippot capa eps : Claire Soufflet-Lemancel et Guillaume Ahond capa cpe : Franck Barret, Krimo Achour, Florian Crespy et Patrick Louchez ccp degpa : Pascal Dioszegi, Gilles Labbé, Nathalie Fauquet Gautier et Michel Yves Caron
Les élections professionnelles CCP non titulaires
Malgré une forte mobilisation, nous ratons un siège à 6 voix près. Mais nous ne cesserons pas d’être présents
afin de continuer à faire avancer la cause des collègues non-titulaires pour qu’un traitement identique leur soit appliqué ! Nous avons maintenant quatre années pour relayer nos actions en direction des collègues nontitulaires de l’académie de Lille sachant qu’au plan national, les résultats pour l’UNSA sont très positifs : En effet, 14,24 % de voix exprimées se sont portées sur l’UNSA (en 2011, c’était 8,2%).
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NOUS GAGNONS DONC SIÈGES SUPPLÉMENTAIRES SOIT UN TOTAL DE SIÈGES POUR LA REPRÉSENTATION DES COLLÈGUES NON-TITULAIRES AU NIVEAU NATIONAL.
Les élections professionnelles CCP AED/AESH Nos collègues, grâce à leur mobilisation aux élections
rentrée ainsi que pour nos collègues AED. Le Se-UNSA le premier à avoir agi pour la professionnelles pour l’UNSA, vont pouvoir siéger en Commission Consultative Paritaire qui leur est suppression de la règle du butoir, le maintien des lauréats des concours réservés dans leur académie dédiée. Rappelons que l’UNSA a été le seul syndicat à avoir d’origine, la création du métier d’AESH, les questions demandé une audience au rectorat et avoir été de rémunération, le respect des contrats, le temps de reçu le 8 octobre 2014. L’objectif était de mettre à travail de tous les personnels contractuels… plat des irrégularités quant aux contrats de travail , notamment, ainsi que des impayés accentuant des en effet, toutes les organisations syndicales n’ont pas situations précaires pour les collègues AESH à cette le même point de vue sur ces questions.
DEPUIS LES DERNIÈRES ÉLECTIONS, LE SE-Unsa A ÉTÉ PRÉSENT DANS CES INSTANCES POUR FAIRE ENTENDRE LA VOIX DES CONTRACTUELS. NOS ACTIONS ONT PAYÉ ET ELLES CONTINUERONT À LE FAIRE ! Doc - COP - MLDS Greta - GIP FCIP Non titulaires (tous corps / toutes disciplines) L’Enseignant, Académie de Lille - janvier 2015 - page 3
Nathalie Liotard
E
PS
Élections professionnelles : Le Pluralisme syndical en EPS, VOUS L’AVEZ FAIT !
Dans un contexte d’augmentation de la participation
des enseignants et personnels d’éducation, le SE-Unsa renforce son implantation. Nous rassemblons autour de notre projet éducatif progressiste et innovant de plus en plus de personnels. Avec nous, ils souhaitent secouer les carcans d’un système sclérosé pour développer une École bienveillante et plus juste socialement. Au delà, c’est aussi notre syndicalisme utile qui est validé. C’est dans cette dynamique positive que chez les professeurs d’EPS, nous progressons et obtenons enfin un siège à la CAPN et un siège en CAPA dans l’academie de Lille : l’hégémonie du syndicat qui parque l’EPS est enfin rompue. Nous allons ainsi pouvoir avoir un regard et vous défendre lors des CAPA et CAPN, garantissant la transparence, l’équité, et en finir avec le syndicalisme unique !!!
Nous continuerons à œuvrer pour maintenir ces sièges lors des prochaines élections. Ces bons résultats s’inscrivent dans la dynamique électorale de l’UNSA sur l’ensemble de la fonction publique. Ils confortent le syndicalisme positif, réaliste et combatif que nous défendons.
Mutations inter, mutations intra, avancement, hors-classe, n’hésitez pas à nous contacter ou orienter vos collègues d’EPS vers nous. Claire Soufflet-Lemancel
C
DHG : vigilance pour l’EPS Complément de service, Bloc de moyen provisoire (BMP), TZR, durant le premier trimestre, beaucoup de collègues EPS nous ont sollicité lors de la signature de leur VS. En effet, leurs heures d ‘AS (3h) n’apparaissaient pas. Les modifications de VS ne se sont pas faites sans mal. Certains proviseurs ont du lâcher des heures de leur provençal, le rectorat de son côté également, avec l’intervention conjointe du SE-Unsa et des corps d’inspection. Pour rappel le Décret n° 2014-460 du 7 mai 2014 entérine les 3h d’AS pour tous les collègues d’EPS, qu’ils soient TZR, Contractuel, à temps complet ou partiel. Soyez donc vigilant, tout BMP supérieur ou égal à 10h nécessite l’attribution de 3h d’AS, les marges de manœuvre sont très étroites, notamment en collège...
ertifiés et Agrégés
Décret «mission» de 2014 :le travail enfin reconnu !
Préparer des cours, corriger des copies, suivre des élèves, etc : tout cela fait bien partie de notre temps de
travail. Jusqu’à présent, ce travail n’avait aucune existence officielle. Et jusqu’à présent, feux les décrets de 50 étaient loin de régir aux eux seuls notre temps de travail : moults textes s’y ajoutaient pour préciser, ceci ou encore cela, et nous incombaient tout autant... Voir, en dernière page, le résumé de ces «acquis» (âprement négociés) - les garanties que ce décret apporte sur notre statut (obligations de service hebdomadaire et sur l’année) - les progrès obtenus. Devant le CTM (comité technique ministériel), le SE-Unsa a présenté des amendements pour améliorer le texte: Amendement n°1 : Service des professeurs documentalistes Le ministère a accepté d’intégrer cet amendement dans le texte. Le service des professeurs documentalistes passe donc de 36h (dont 6h) à 30h+6h. Amendement n°2 : Responsables de réseau informatique Le ministère n’intègre pas cet amendement dans le décret. Le SE-Unsa a obtenu un engagement à ce que la question soit traitée dans une circulaire. Amendement n°3 : Cycle terminal EPS et voie professionnelle Le ministère refuse d’intégrer cet amendement dans le décret. Le SE-Unsa continuera à se battre pour que la reconnaissance du travail en cycle terminal soit équivalente pour tous les enseignants. L’Enseignant, Académie de Lille - Janvier 2015 - page 4
Amendement n°4 : Heure de préparation en Technologie Le ministère refuse d’intégrer cet amendement dans le décret. Le SE-Unsa a obtenu que cette question soit traitée dans le volet indemnitaire.
plus d’info sur le détail sur des amendements http://www.se-unsa.org/spip.php?article6708
Ariane Alfred
Nouveau statut 2nd degré : Les nouvelles indémnités.
Lycées-Collèges 62 & SEGPA 62
La refonte du statut des enseignants du second degré va s’appliquer à la rentrée prochaine. Le ministère vient de présenter le volet indemnitaire qui doit compléter le décret « missions et service » publié en août.
La nouvelle « indemnité pour mission particulière » est destinée à remplacer les heures « de labo » mais aussi certaines missions actuellement indemnisées par l’IFIC. Elle sera ouverte à l’ensemble des enseignants d’un établissement, y compris les CPE, professeurs documentalistes et professeurs des écoles. Elle pourra indemniser notamment les missions de : -coordonnateur de discipline -coordonnateur des activités physiques et sportives -coordonnateur de cycle ou de niveau d’enseignement -référent culture, décrochage scolaire ou «ressources et usages du numérique» -tutorat des élèves en lycée Le SE-Unsa a obtenu que l’attribution des missions et indemnités soit cadrée par une circulaire ministérielle. La coordination de discipline, en particulier doit être indemnisée dans les mêmes conditions dans tous les établissements. Pour le SE-Unsa, les disciplines qui ont actuellement une heure de labo/coordo (Physique, SVT, Techno, Histoire-Géo, EPS) doivent automatiquement en bénéficier. Elle doit être étendue aux disciplines pour lesquelles la coordination n’est actuellement pas indemnisée en particulier lorsque les effectifs d’enseignants sont importants. Par ailleurs, le SE-Unsa a demandé que le texte indemnitaire prenne en compte les situations qui n’ont pas été traitées dans le cadre du décret « missions et service », par exemple celle du travail de préparation des professeurs de Technologie. Le montant prévu pour cette indemnité s’organise autour d’un taux central de 1250€ équivalent au taux moyen de l’HSA. Un taux « demi » à 625€ et un taux « quart » à 300€ sont envisagés pour des missions moins importantes. Pour les missions plus lourdes, le ministère propose un taux « double » à 2700€ et un taux triple à 3750€ pour des missions représentant l’équivalent de 3h de travail.
● L’indemnité pour effectifs lourds sera attribuée aux enseignants qui effectuent au moins 6 h devant plus de 35 élèves. Le montant prévu est de 1250 €. Le SE-Unsa demande que l’indemnité prévoie également des seuils adaptés aux effectifs de collège et de LP. ● L’indemnité de cycle terminal Voie Pro et EPS. Les enseignants d’EPS et de la voie professionnelle sont exclus de la pondération 1,1 qui ne s’applique que dans les voies générale et technologique. Le ministère propose malgré tout une indemnité de 300 € attribuée : -aux enseignants qui effectuent au moins 6h en 1ère ou terminale Bac Pro ou en CAP (en remplacement de l’indemnité CCF) -aux enseignants d’EPS qui effectuent 6h en 1ère ou terminale de toutes les voies.
Pour le SE-Unsa, cette indemnité ne peut être qu’une première étape. Le montant de l’indemnité doit très rapidement tendre vers l’équivalent d’une HSA, l’objectif final étant l’application de la pondération 1,1 à l’ensemble des professeurs de lycée.
L’Enseignant, Académie de Lille - Janvier 2015 - page 5
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DE LA MATERNELLE AU LYCÉE
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Ouverts à Tous
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STAGES
Stage «vie de l’établissement» ; Stage «ma Carrière & Moi» ; Stage «ma Mut’ et Moi» mais aussi au STAGE EPS se déroulant à Arleux, le lundi 9 mars au collège Val de la sensée.
Mutation INTRA Saisie sur le serveur SIAM du 16 Mars au 30 mars 2015 COLLÈgES PUbLICS Le désaccompagnement éducatif. La refonte de l’éducation prioritaire a fait une victime collatérale inattendue : l’accompagnement éducatif dans les établissements dits « ordinaires ». En effet, suite à la présentation de la carte académique, l’annonce a été faite : l’accompagnement éducatif sera réorienté en direction des établissements en éducation prioritaire. Dès le premier trimestre, les collèges ont connu de vives inquiétudes quant à l’enveloppe financière accordée à l’accompagnement éducatif. Cela s’est confirmé et se généralisera lors des prochains mois. Or, tous les élèves en difficulté ne sont pas en éducation prioritaire.
POUR LE SE-Unsa, LE SACRIFICE DE L’ACCOMPAGNEMENT ÉDUCATIF N’EST PAS ACCEPTABLE. Demain les activités socio-éducatives, sportives et la pratique des langues vivantes dans ce cadre seront abandonnées faute d’argent. Pire encore, la fin de l’aide au travail et de l’accompagnement méthodologique pour les élèves entrants en collège mettra bien à mal cette école bienveillante, qui souhaite corriger les déterminismes sociaux et scolaires.
Nous réclamons le maintien de l’accompagnement éducatif pour tous les collèges de l’académie pour que tous les élèves puissent en bénéficier. Nicolas Penin Secrétaire Académique ER
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La situation des retraités continue de se dégrader.
La question centrale est celle de l’érosion cumulée de
leur pouvoir d’achat et des difficultés d’accès aux soins qui en résultent. Le report de toute revalorisation des pensions des régimes de base privés ou publics jusqu’au 1er octobre 2015 pour des millions de de retraités s’ajoute à la non actualisation des régimes complémentaires, dont les difficultés de financement principalement dues à l’absence de croissance, d’emplois et de revalorisation des salaires, sont le prétexte à une nouvelle attaque contre l’âge de départ à la retraite. Par le gel des pensions et le report de leur revalorisation, est accentué un mécanisme qui organise et augmente la paupérisation des retraités actuels et futurs (Perspective confirmée par les études de l’INSEE et du COR). Nos organisations continuent de revendiquer un lien fort entre l’évolution des salaires et celle des pensions de retraites. Elles dénoncent une campagne insupportable qui vise à remplacer un droit à la retraite fondé sur le travail en simple revenu d’assistance de niveau de vie minimal.
L’austérité affectant les services de la CARSAT NordPicardie se traduit par une situation intolérable de milliers de retraitables privés de la possibilité d’accéder à leur droit à pensions. Ce n’est pas tolérable. Les CARSAT doivent avoir les moyens de remplir leurs obligations afin d’assurer le droit à pension des salariés, en temps et heure. Leurs antennes doivent être maintenues partout, dans le cadre de CARSAT dotées des moyens matériels et humains à même d’assurer leurs missions de service public. Sur le projet de loi d’adaptation en cours de discussion au Parlement, nous considérons qu’il va dans le bon sens : celui de la reconnaissance de la place et du rôle des retraités dans la société. En revanche, nous dénonçons sa forme de financement reposant sur une contribution de 0,3% aux retraités imposables qui par ailleurs n’est pas à la hauteur des besoins. Ce financement solidaire doit se placer dans le cadre des branches existantes de la sécurité sociale et dans la mise en place d’une logique de service public. Le volet des EHPAD et son corollaire le reste à charge, en est absent. Des questions importantes comme celles de la formation des personnels, de la « gouvernance », de la place des organisations syndicales de retraités doivent être réexaminées. Les mobilisations du 3 juin regroupant plus de 20 000 retraités à Paris et du 30 septembre en regroupant plus de 30 000 dans toute la France révèlent leur colère, leurs difficultés à pouvoir vivre correctement leurs retraites et leur exigence d’être entendus. Dès maintenant nous appelons à poursuivre l’action commune, avec des mobilisations et interventions, en janvier 2015, dans le cadre des Unions locales, auprès des parlementaires et élus. Une campagne de signature de cartes de vœux, à déposer en préfecture, sera menée. Syndicats de retraités et associations s’engagent à faire du 1er avril 2015 une journée de manifestation.
Le pouvoir d’achat des retraités est également impacté par toutes les mesures du plan d’économie présenté par le gouvernement. Nous soulignons que la baisse du pouvoir d’achat des retraités, comme celle des salariés, a un impact direct sur la consommation, élément fondamental de la croissance et du développement de l’emploi.
Communiqué des organisations syndicales et associations de retraités du Nord : UNSA-Retraités Nord, USR-CGT Nord, UCR FO Nord, FGR–FP Nord, FSU retraités Nord, Solidaires retraités, UNRPA Seclin,
L’Enseignant, Académie de Lille - Janvier 2015 - page 8
Chantal Defauquet
L
ycées
Flash spécial sciences expérimentales
Avis aux collègues de SVT et de physiquechimie... Des copies à moitié prix
De plus, les enseignants sont rémunérés à la copie et non au contenu de la copie ou à la durée de l’épreuve ! À quand la rémunération au nombre de lignes ?!
Episode 1 : Les collègues de SVT et de physique-chimie, qui ont corrigé des copies de l’épreuve scientifique en Les collègues ont bel et bien corrigé une copie de série ES et L ont eu une drôle de surprise sur leur fiche baccalauréat. de paye du mois d’août... Ils n’ont perçu que la moitié Le SE-Unsa a demandé la mise en paiement de la somme due aux collègues. de la somme qui leur est due ! Mais pourquoi ? Nous avons contacté les services du rectorat pour le savoir. Retrouvez le courrier adressé au Recteur sur notre site. Pour le rectorat de Lille, il y a deux enseignants pour une seule copie, donc ils corrigent la moitié de la copie, donc ils sont payés pour la moitié d’une copie !
Episode 2 : Fin décembre, nous avons reçu une réponse du rectorat : aux textes officiels que nous avions cités nous a été opposée la circulaire du 16 mai 1995 qui précise «dans tous les cas où des correcteurs De plus, ce n’est qu’une épreuve d’une heure et demi, de disciplines différentes interviennent sur la même ce n’est pas comme une copie de Terminale, nous a copie, une seule indemnité est allouée puis divisée t-on dit... entre les correcteurs.» Or, cette circulaire s’appliquait Le SE-Unsa a rappelé que s’il y a deux enseignants, c’est sur les anciens programmes. parce qu’il y a une question commune c’est à dire une double correction et non la moitié d’une correction ! Pour le SE UNSA, il y aura un épisode 3.
MAIS Où sont les tablettes
?
Début novembre, nous avons demandé aux collègues en lycée de faire un état des lieux de l’utilisation des fameuses tablettes numériques. Au niveau logistique, vous nous avez dit : Les points négatifs : - le Wi-fi n’est pas opérationnel dans certains lycées - les tablettes n’ont pas encore été mises en service dans la majorité des lycées - la gestion pour les réservations et l’utilisation des tablettes est bien souvent difficile - l’autonomie des tablettes est trop faible par rapport au temps de chargement des batteries - les logiciels ne sont pas toujours adaptés aux besoins Les points positifs : - il y a des établissement où cela fonctionne très bien Au niveau pédagogique, vous nous avez dit : - Pour certains, c’est un écran de fumée, un gadget de plus.
- Pour quelques uns, c’est une véritable plus-value. - Pour l’immense majorité, vous ne voyez pas comment les utiliser en cours... C’est pourquoi, nous allons vous proposer un stage très pratique sur l’utilisation des tablettes comme outil de diversification des pratiques pédagogiques. Printemps 2015...
Les tablettes à l’école, pour quoi faire ? Retrouvez les 10 propositions du SEUNSA pour une école connectée en ligne sur le site et dans le dernier numéro de l’Enseignant (décembre 2014). Karine Lamoureux
L’Enseignant, Académie de Lille - Janvier 2015 - page 9
Jeunes Enseignant-e-s Lycées GT & Agrégé-e-s
V
oie professionnelle ...
Une rentrée pleine de questions ...
Des problèmes récurrents dans la voie professionnelle.
inégalités. Ce questionnement touche toutes les filières. Ainsi dans les ateliers, où les installations sont parfois très coûteuses, les collègues se trouvent-ils confrontés à des problèmes de matériel. La baisse des dotations, la politique d’économie du conseil régional ne permettent pas un renouvellement assez rapide des plateaux techniques. De surcroît, des problèmes de dérogation viennent complexifier et fragiliser le travail des professeurs car des élèves de plus en plus jeunes arrivent en bac pro 3 ans (parfois moins de 15 ans…).
Contrairement aux idées reçues, le monde de l’éducation est en constante évolution. On constate pourtant certains problèmes récurrents. De nombreuses problématiques subsistent, en particulier, dans les lycées professionnels. Nous accueillons des élèves plus en difficulté que la moyenne. Cette population plus fragile devrait être traitée avec plus de considération. Ce n’est pas toujours le cas…loin de là. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les collègues doivent supporter des conditions de travail toujours plus difficiles. Les effectifs restent en effet très importants au regard du profil des élèves accueillis (échec scolaire, problématiques familiales,…) et on déplore encore Les PFMP restent, d’ailleurs, une source d’inquiétude trop d’orientations par défaut. Dans le même temps, les pour les équipes pédagogiques et les chefs de travaux. enseignants sont confrontés à une charge administrative On peut citer pêle mêle : -La jeunesse des élèves sortant de 3ème , de plus en plus pesante (organisation CCF, Cahier texte -Le manque de motivation des élèves pour leur numérique, Ent…). recherche de stage, à la charge du professeur, -L’insuffisante mobilité des élèves alors que l’option Aussi le Bac pro Gestion Administration « mobilité » au bac pro vient d’être créée cette année, est-il une belle illustration -Le contexte économique franchement défavorable, de la lourdeur du système. -L’immaturité et parfois le manque de « professionnalisme » des élèves qui ne respectent Tous les enseignants sont unanimes pour dénoncer : pas les règles en entreprise ; ce qui limite les terrains Les problèmes de mise en place des ateliers de stage, rédactionnels : certaines classes n’en bénéficient pas à -La concurrence des organismes privés ou de cause des contraintes pour d’emploi du temps (mise en formation continue (cci, greta), parallèle du prof de français et professionnel), -L’image des lycées professionnels. Les soucis rencontrés lors de l’utilisation du Progiciel de Gestion Intégrée (PGI) qui ne fonctionne pas toujours correctement en réseau et sans formation des Le Se Unsa se fait l’écho de toutes ces inquiétudes. Nous restons vigilants quant enseignants. Le grand nombre de salles non équipées dans certains au traitement des établissements qui connaissent le plus de difficultés. établissements, Le « défi » des 55 compétences à valider, travail énorme pour les enseignants (d’autant que le logiciel Cerise Nous continuerons à relayer ces problèmes au niveau Pro ne permet pas encore le transfert des compétences académique et ministériel (comme nous l’avons fait lors des rencontres pour le bac pro « GA »). acquises lorsque l’élève change d’établissement !) La lourdeur du travail en économie droit (notamment Nous avons obtenu quelques clarifications et pour des élèves en difficulté) avec la constitution de quelques inflexions mais nous demeurons exigeants 4 dossiers d’études puis le passage des élèves à l’oral et continuerons de militer pour la défense de la voie professionnelle. Elle ne pourra se faire que dans le cadre devant son enseignant : 30 minutes par élève ! d’une politique équitable qui reconnaît la spécificité des Une partie de ce travail est censée être prise filières professionnelles. en compte sous la forme des Indemnités ccf. pourquoi nous revendiquons Toutefois, il n’y a pas de transparence : il n’est pas évident C’est de déterminer à partir de quels documents elles sont l’intégration de nombreux LP dans la payées. Manifestement, les situations sont variables en politique d’éducation prioritaire. fonction des établissements…ce qui cause de véritables Voie professionnelle & PLP L’Enseignant, Académie de Lille - Janvier 2015 - page 10
Mohamed Attia
25 novembre 2014 : un plan pour l’égalité filles-garçons qui passe ... par les enseignants !
Le SE-unsa pense que l’Éducation a une mission essentielle pour lutter
contre les préjugés et les inégalités entre les femmes et les hommes. Allons plus loin parlons des enseignantes de leur métier et de leurs engagements …
V
La suite sur le site du SE-Unsa http://sections.se-unsa.org/lille/spip.php?article511 ou en scannant et en partagant ce QR code
IE SCOLAIRE
DéMOCRATIE lycéenne, mais encore ?
C omme pour chaque rentrée scolaire, l’échéance
des vacances de Toussaint est le rendez-vous incontournable des différentes élections dans les établissements scolaires. Dans chaque lycée, les semaines de l’engagement lycéen doivent permettre de mobiliser, de fédérer et de donner place aux lycéens citoyens aux travers des différentes instances (délégué de classe, CVL, CAVL, Maison des lycéens, conseil supérieur de l’éducation, ...). Qu’en est-il vraiment ?
Anne Duc-Maugé
La démocratie lycéenne n’est pas innée.
Pour rappel, le lycée actuel, descendant du lycée napoléonien, qui avait pour but la formation des élites de notre pays et uniquement cela, n’a accepté de laisser la place à l’élève en tant qu’individu, citoyen en devenir, qu’à la suite de mouvements lycéens (création des cvl suite aux manifestations de 1990). Encore aujourd’hui, il est difficile de faire reconnaitre l’élève en tant qu’individu. Il est rare que les différentes instances citées précédemment soient fonctionnelles dans tous les établissements. Pourtant, l’une des missions de l’école est bien de préparer l’insertion sociale et professionnelle des enfants qui lui sont confiés, de les préparer à devenir citoyens pour leur vie future. Nous voyons bien aujourd’hui que cette formation citoyenne est essentielle à cette immersion. Le constat dans les lycéens est mitigé. En effet, comment au quotidien susciter l’engagement des lycéens, de plus en plus individualistes et consommateurs, et comment faire participer l’ensemble des acteurs de la communauté éducatives à cet apprentissage ?
Dans beaucoup d’établissements, la première contrainte à cette démocratie lycéenne est liée à la communauté éducative, qui ne semble guère investie de cette mission. C’est en général le malheureux CPE qui s’y colle et qui s’épuise très vite. Si nous ajoutons à cela la charge de travail et la hiérarchisation des urgences pour l’ensemble des collègues, la formation citoyenne et l’animation éducative sont souvent remisées en bas de la pile des multiples tâches à effectuer. Pour les élections, la préparation de ces dernières doit se faire dès la rentrée scolaire, et dès la préparation des examens de plus en plus concentrée. Il faut bien comprendre que l’alourdissement de la charge de travail pour tous au quotidien est un frein certain à cet apprentissage. La deuxième contrainte est due à l’immobilisme des lycéens. Il est difficile actuellement de mobiliser les élèves, cela par manque de temps mais aussi par manque de volonté. Dans beaucoup d’établissements, les listes de candidats ne sont pas complètes. Il n’est pas rare que ce soit la course aux candidats et aux arrangements internes pour proposer des candidats sur tous les postes. À l’heure actuelle, même si la démocratie lycéenne a bien évolué, elle ne va pas de pair. Faire vivre la démocratie au lycée est un défi de tous les jours. Cela est même devenu un acte militant bien au-delà de son temps de travail pour un résultat bien incertain. Au regard des différentes contraintes de temps, de charge de travail et de mentalité, il est difficile de pouvoir espérer une participation pleine et complète de tous dans les conditions actuelles.
L’Enseignant, Académie de Lille- Octobre 2014 - page 11
Cédric Bart
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Nouveau statut : les 10 acquis du SE-Unsa
Préparer des cours, corriger, des copies, suivre des élèves, etc., tout cela fait bien partie de notre temps de travail. Jusqu'à présent, ce travail n’avait aucune existence officielle. Le nouveau décret reconnaît enfin que le temps de travail des enseignants ne s’arrête pas à la classe. Nous travaillons – largement – un temps plein. Pour autant, dans le décret, seules les heures d’enseignement font l’objet d’une comptabilisation. Le reste relève de notre propre organisation. Le SE-Unsa reste vigilant et s’opposera à toute tentative d’augmentation du temps de travail.
Le travail fait enfin reconnu !
• Temps d’enseignement inchangé (18h, 15h, 20h…) • Maintien d’une définition hebdomadaire du service, sans annualisation • Textes lisibles et clarifiés
garanties essentielles
Et maintenant ? Le nouveau statut représente une étape essentielle. Le SE-Unsa continue d’agir pour l’améliorer encore !
• Possibilité d’indemniser la coordination dans toutes les disciplines • 1h de décharge pour tout complément de service hors commune (y compris TZR) • Strict encadrement de la bivalence (sous réserve de l’accord de l’intéressé) • Indemnisation pour effectifs lourds (>35 élèves) • Reconnaissance de la difficulté du travail en REP (indemnitaire, pondération REP+…) • Prise en compte de toutes les heures pour le cycle terminal (pondération 1,1 et indemnisation pour la voie pro et les enseignants d’EPS) • Décompte spécifique des heures d’enseignement pour les professeurs documentalistes
améliorations concrètes
Le SE-Unsa a participé activement aux négociations pour obtenir des garanties et des améliorations.
ts n na gré g i se d de n E 2n nd
Le nouveau décret sur « les missions et le service des enseignants du 2 degré » va entrer en vigueur du à la rentrée 2015. Il s’applique à tous les enseignants : certifiés, agrégés, PLP, profs d’EPS et contractuels.