l’eNSEIGNANT
Tirage : 1 600 exemplaires - 0,76
ACADEMIE DE LILLE
Le magazine du Syndicat des Enseignants-Unsa
N° 93 - Juin 2015
É
ISSN 1241-7823
Cher(e) collègue, cher(e) camarade,
Je me permets tout d’abord, par anticipation, de vous souhaiter de bonnes vacances à venir. Elles seront comme tous les ans un moment indispensable de repos et de détente pour les personnels comme pour les élèves. Les dernières semaines sont toujours chargées, et cette année l’actualité éducative a été conséquente jusqu’aux derniers jours. Après avoir eu une Refondation de l’école phagocytée par la mise en place des rythmes scolaires, cette année a été plus que les précédentes celle du second degré. La rentrée prochaine le sera aussi et c’est pourquoi nous ferons preuve d’exigence.
DITO
Intraitable C’est parce que le SE-Unsa est un syndicat qui sait s’opposer et proposer qu’il a toute la légitimité pour être exigeant. En effet, ses positions ont de la valeur et sont reconnues car elles sont le fruit du travail sur tous les dossiers, du sérieux dans les négociations, et de fermeté en cas de désaccord. Auprès des collègues au quotidien, nous sommes reconnus pour notre réactivité, notre compétence et notre pugnacité. Au cours de l’écriture des nouveaux statuts, de la mise en place de la nouvelle carte de l’éducation prioritaire, du suivi de l’expérimentation des 6èmes inclusives, et sur la réforme du collège, nous avons été présents comme des interlocuteurs de premier plan. Aujourd’hui, pour avancer et se défendre : c’est le SE-Unsa ! Offensif Dès lors, à la rentrée prochaine, nous exigerons que tous ces pans abordés au cours des derniers mois soient respectés à la virgule près. Le SE-Unsa, pour tous les collègues et de tous les corps, exigera par exemple l’application des textes sur les IMP ou sur la pondération en REP+. Nous nous opposerons également à toute interprétation fallacieuse des statuts encadrés par le décret du 20 Août 2014 également. Nous exigerons le respect du bon fonctionnement des instances des collèges et lycées, et en particulier le conseil pédagogique et le conseil d’administration. Avec nous, prenez le pouvoir sur le métier !
Comme le montre la hausse de nos adhérents, notre ligne de conduite est reconnue par
SOMMAIRE
nos collègues : revendiquer utile et pour tous ! ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
Actualité : Collège 2016 2 Actualité : Hors classe 2015 2 Actualité : UNSA 3 Actualité : Futurs programmes EPS 4 Accompagnement Éducatif 5 L’affiche du correspondant / CHSCT 6-7 SEGPA 8 AESH 9 Futur-e-s retraité-es 9 La voie professionnelle 10 Résultats des concours 11 Le conseil pédagogique 12
Nicolas Penin
Secrétaire Académique Revue trimestrielle Directeur de publication : PENIN Nicolas N° CPPAP : 0610 S 06652 IMP. SCIE 62800 LIEVIN Section académique de LILLE 254 boulevard de l’Usine-10010-59000 Lille Fives TEL. 03.20.62.22.84 -FAX. 03.20.62.22.88 e-mail : ac-lille@se-unsa.org - Web : www.se-unsa.org
C
ollège
2016
Après
Ce qui change, ... http://www.se-unsa.org/spip.php?rubrique1027
une première année de réforme pour l’Education Nationale pour le primaire, une seconde année, sur le statut des enseignants du second degré, cette année, c’est le collège : son temps de travail , ses programmes.
proposer leurs modifications, comme nous, organisations syndicales. Nous n’avons pas encore la version définitive des programmes du collège. Il est évident que cette réforme ne pourra réussir que si les horaires et contenus sont cohérents, et cohérents dans la continuité.
Le SE-Unsa a tenu sa place pour améliorer le projet du ministère, et a fait bouger les horaires notamment en langues, et obtenu que 4000 postes soient ré-injectés pour appliquer cette réforme. La grille horaire définitive, ci-dessous. Maintenant, cela s’accompagne par la nécessaire redéfinition des programmes. Le CSP a proposé un projet, les collègues ont pu s’en saisir et
Pour le SE-Unsa, une réforme était nécessaire, vu le problème de réussite éducative français. Il nous appartient, à tous, de nous saisir intelligemment des leviers mis en place par la réforme pour que celle-ci soit constructive aussi bien pour les élèves que pour les personnels et leurs conditions de travail. Ariane Alfred
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H ors classe A près
des années d’injustices flagrantes, le barème à la hors-classe, en place depuis l’année dernière, a ramené des possibilités de promotions plus équilibrées. Le barème est commun à tous les corps, et, maintenant que les CPE ne sont plus déconsidérés, les ratios sont les mêmes. Il reste encore des injustices (parcours de carrière, oubliés des inspections, avis défavorables de certains chefs d’établissement et/ou IPR…) mais le barème
Promotion de grade fait la part belle aux collègues du 11e échelon, revenant ainsi au but historique de la hors-classe. Le SE-Unsa, comme à son habitude, mesure le pour et le contre et ne veut pas revenir à l’ancien barème. Rajouter un pseudo-mérite à un mérite (pris en compte dans les avancements) déjà très aléatoire (plus d’un collègue sur 5 est en retard d’inspection, et encore plus en ont subi) serait intolérable.
L’Enseignant, Académie de Lille - Juin 2015 - page 2
Laurent Charlemagne
UNSA : Congrès national à Montpellier U ne
délégation de l’UD 62 a participé aux travaux du congrès national UNSA qui s’est tenu à Montpellier du 31 mars au 02 avril 2015. La résolution générale après des débats de qualité a été adoptée à la quasi-unanimité. Un nouveau secrétariat national a été élu. Il est toujours conduit par luc bérille, secrétaire
S ervice juridique de l’UD62 : un service pour les salariés
L ’union départementale UNSA du Pas-de-Calais dispose d’un service juridique. Il est composé de défenseurs syndicaux, de conseillers du salarié, présents dans tous les arrondissements du département, de juristes et d’avocats qui ont conclu une charte avec le service juridique de l’Union. Les défenseurs syndicaux interviennent dans les conflits des salariés du privé avec leur employeur et peuvent les accompagner dans les procédures aux prud’hommes. Les conseillers du salarié interviennent auprès des salariés des entreprises de moins de 11 salariés pour lesquelles il n’y a pas de représentant du personnel. Les coordonnées de ces derniers sont disponibles sur le site de l’UD ou dans les mairies.
Alain Vanuynsberghe
P OU r tO Ut e QU eSt IO n,
n’H ÉSI te Z Pa S À CO nt aC te r le SeC rÉ ta rIa t De l’ UD 62
+ Simplement
!
Secrétaire Départemental
http://ud-62.unsa.org www.facebook.com/UNSA.62 www.twitter.com/@unsapasdecalais
tél. 03 21 23 19 09 - fax. : 03 21 71 84 51 - courriel : ud-62@unsa.org
Service juridique de l’Union Régionale Nord / Pas-de-Calais
Si vous avez des questions concernant
Sophie Cogez Juriste Droit social. Rattachée à la région Nord Pas-de-Calais et au National, spécialisée en droit du travail en charge de la défense prud’homale
tél. 06.86.68.27.67
UN CONTRAT DE TRAVAIL, UNE SANCTION DISCIPLINAIRE ou UN LICENCIEMENT,...
COntaCteZ MOI courriel : sophie.cogez@unsa.org
L’Enseignant, Académie de Lille - Juin 2015 - page 3
!
E
PS
Futurs programmes d’EPS :
«de l’incompréhension à la désolation ! »
À la découverte des projets de programmes
Au lieu d’identifier les compétences incontournables à acquérir, c’est la surenchère ! 6 compétences au cycle 2, 7 au cycle 3 et 8 au cycle 4, correspondant aux 8 groupements d’activités. Si un tel projet aboutissait, l’ensemble des programmes de lycée devrait également être revu !
La finalité de l’EPS portée par les programmes de 2008 (former un citoyen cultivé, lucide, autonome, physiquement et socialement éduqué) est totalement en phase avec les objectifs fixés à la refondation et avec le nouveau socle commun. L’EPS est la seule discipline à s’être dotée progressivement d’une matrice disciplinaire cohérente de l’école primaire au lycée, fondée sur les compétences propres et les compétences méthodologiques et sociales, qui assurent la continuité des apprentissages. Elle est aussi la seule discipline à s’être dotée de référentiels qui définissent des niveaux de maîtrise progressifs et fixent des attendus partagés par tous.
Le SE-Unsa ne peut laisser faire.
EPS, notre inquiétude est confirmée. Les nouveaux programmes de cycle remettent en cause toutes les avancées des programmes de 2008. C’est un retour aux programmes de 1986 !
CE TRAVAIL NE PEUT ÊTRE PUREMENT ET SIMPLEMENT BALAYÉ PAR LE CONSEIL SUPÉRIEUR DES PROGRAMMES (CSP) ! Le projet proposé à la consultation, en particulier sur le cycle 4, conçoit une EPS par les APSA (Activités Physiques Sportives et Artistiques) et pour les APSA, une EPS qui s’appuie sur une classification des APSA totalement obsolète, une EPS qui met à distance l’élève ... et l’idée d’une EPS équilibrée et la plus complète possible. Ce projet, c’est la disparition des compétences méthodologiques et sociales alors que les enseignants les portent au quotidien et qu’ils sont au cœur du socle commun et de l’EMC. C’est le retour d’une approche purement motrice de l’EPS ! C’est un projet revanchard porté par le SNEP, qui n’a pas supporté que l’enseignement de l’EPS évolue contre son avis. C’est un projet dommageable pour les élèves et pour les enseignants qui veulent que l’EPS avance et qui ne veulent plus que les APSA soient l’alpha et l’oméga de l’EPS. Les programmes proposés par le CSP ne sont pas cohérents d’un cycle à l’autre.
L’EPS ne doit pas «perdre son âme», comme nous le signifiait Valerie Debuchy, doyenne de l’Inspection Générale EPS il y a quelques semaines. L’AE-EPS a exprimé également son inquiétude face à la lecture de ces nouveaux programmes. Ces programmes ne sont pas en phase avec le socle commun et la réforme du collège qui conforte la place de l’EPS et que le SE-Unsa soutient . Nous ne pouvons pas subir un retour aux IO de 1986 ! Nous ne pouvons pas accepter un recul de 30 ans ! Nous avons jusqu’à la fin de l’année scolaire pour faire modifier ensemble ces programmes ! L’EPS doit continuer à être le moteur des évolutions pédagogiques, sa reconnaissance dans l’éducation nationale passe aussi par là. L’EPS doit prendre sa part de responsabilité dans les nouveaux enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI). L’EPS ne doit pas se replier sur la motricité mais doit continuer à former le citoyen à travers les compétences méthodologiques et sociales. Le SE-Unsa s’emparera avec les collègues de la consultation pour proposer un tout autre projet. Si vous aussi, vous voulez mettre l’élève au centre des apprentissages et non les APSA, signez notre pétition. Si vous aussi, vous souhaitez une continuité de notre matrice disciplinaire de la maternelle au lycée, signez notre pétition. Si vous aussi, vous voulez continuer à porter vos projets d’EPS porteurs de réussite pour tous, signez notre pétition.
L’Enseignant, Académie de Lille - Juin 2015 - page 4
Si vous aussi, vous voulez former un citoyen et non un sportif, signez notre pétition Si vous aussi, vous déplorez l’immobilisme et le conservatisme du Snep-Fsu, signez notre pétition.
L’avenir de l’EPS, des élèves et des enseignants, est entre vos mains, c’est l’heure des choix. Il faut continuer de lutter pour ne pas voir détruire ce que nous avons mis si longtemps à faire évoluer, la reconnaissance par l’Education Nationale et surtout la reconnaissance de l’élève. Le prof d’EPS ne doit pas avoir un statut d’entraîneur ! L’école n’est pas un club, le travail ne doit pas être le même. Ne nous laissons pas voler notre métier par un syndicat qui ne veut défendre qu’une chose, sa survie, en se servant de vous au lieu d’être à votre service.
+ Facile
Claire Soufflet-Lemancel Élue CAPN EPS
SIGNEZ ET FAITES SIGNER http://www.se-unsa.org/spip.php?article7918
A
ED
votre Pétition EPS
Disparition de l’accompagnement éducatif
Une perte pour les élèves ... et un manque à gagner pour les AED
D ans
De plus, les AED qui se sont fortement impliqués de très nombreux départements, on dans ces actions verraient leur salaire diminuer annonce la disparition pure et simple de radicalement. Sans ce complément de salaire et sans l’accompagnement éducatif en dehors de possibilité de faire des heures supplémentaires, l’Éducation prioritaire pour la rentrée 2015. les fins de mois seront encore plus difficiles. Pour le SE-Unsa, ce n’est pas acceptable. L’année dernière, près de 700 000 collégiens ont pu bénéficier des actions réalisées dans ce cadre. Il s’agit principalement d’aide aux devoirs, mais aussi de pratique artistique et culturelle, de pratique sportive et même de langues vivantes. Les enseignants et les équipes de vie scolaire ont su mettre en place des dispositifs utiles aux élèves et largement appréciés. Le retrait des moyens entraînerait irrémédiablement la disparition de ces actions. Ce sont parfois plusieurs années de travail qui seraient réduites à néant.
Inadmissible pour le SE-Unsa ! Doc - COP - MLDS Greta - GIP FCIP Non titulaires (tous corps / toutes disciplines)
Nathalie Liotard
Le SE-Unsa demande que les établissements puissent conserver les moyens nécessaires pour poursuivre les efforts engagés.
L’Enseignant, Académie de Lille - Juin 2015 - page 5
C
HSCT
Conditions de travail : Recettes pour réussir votre QVT*
r avail, T u a ie V e d té li a otre Q u *Si vous ig nore z v r vou s ! c e t ar ti cle est p ou
S i la responsabilité de l’employeur est rappelée
par notre ministre, un frein essentiel empêche de l’impliquer : le manque d’indicateurs et d’informations remontés du terrain … c’est-à-dire de nos conditions de travail réelles. Chacun-e de nous doit savoir analyser les risques liés à son travail et alerter en cas de danger... pour impliquer cette fameuse responsabilité de l’employeur ! Obstacle : Le manque de formation, tant sur les risques que sur leur évaluation ou les outils d’alerte...
Votre syndicat s’engage à vous (in)former, vous accompagner pour améliorer votre QVT, grâce à vos élu-es en CHSCT où nous sommes majoritaires...
Petit résumé : Avec une formation en Santé et Sécurité au Travail, chacun-e pourra participer à l’élaboration du DUERP de son établissement, écrire dans le registre SST les incidents courants, alerter en cas de DGI le CHSCT et participer aux mesures de prévention qui amélioreront les conditions de travail de tous-tes … jusqu’à atteindre le nirvana : la Qualité de Vie au Travail
!
t à e r s e a
La Commission Centrale Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail du Conseil Supérieur de la Fonction Publique d’Etat (ou CCHSCT pour les intimes) a préconisé 8 étapes pour l’élaboration du DUERP :
programme de prévention lié, avec les conditions d’exécution et l’estimation du coût.
1. Préparer l’évaluation, service par service, à partir des remontées de terrain 1a. Constituer un groupe de travail pluridisciplinaire autour du chef de service, avec l’assistant de prévention comme porteur de projet par ex (en établissement, la CHS sans parents ni élèves, avec des représentants de tous les personnels et médecin/infirmier-e/AS) 1b. Répertorier les outils : principes généraux de prévention, recensement des risques, identification des unités de travail, documents sur la structure (registres, rapports liés à la SST) voir brochures gratuites de l’INRS : ED 887, ED6140 et ED5018
7. Suivre et évaluer les mesures, avec justification en cas de non réalisation
2. Inventorier les risques en collectant les informations extraites de l’observation in situ du travail réel. 3. Évaluer / coter / hiérarchiser les risques 3.a : Évaluation de la gravité des dommages potentiels, notamment avec une cartographie des accidents de services et des maladies professionnelles 3.b. Cotation de chaque risque 3.c. Hiérarchisation pour prioriser le traitement des risques 4. Réaliser le programme annuel de prévention des risques, selon 3 types de mesures : organisationnelles (gestion des RH, anticiper les changements, procédures...), techniques (bâtiment, matériel...) et humaines (in-formation...)
6. Communiquer à chaque étape pour que l’ensemble des personnels s’approprient le DUERP
8. Mise à jour annuelle minimum, ou à chaque décision de changement important ou information supplémentaire sur l’évaluation d’un risque. Si vous avez tout compris, demain matin vous : - Demandez où se trouvent les registres SST et DGI de votre établissement, vous pourrez y signaler le fait que vous n’avez pas reçu la formation légale en SST... - Demandez à consulter le DUERP ou à commencer sa rédaction le cas échéant (le Recteur les veut tous remplis pour fin 2015... à bon entendeur...) - Demandez à votre syndicat d’être formé-e à tout ça, ou au moins d’intervenir lors d’une HIS sur ce thème dans votre établissement
Si vous avez besoin de renseignements, CONTACTEZ-moi
!
Virginie Deleu Élue CHSCT
5. Présenter le DUERP au CHSCT ainsi que du
r u o p i o m ez ! h t s c a l e r F i d s R è c c HE a C I un FF AA
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EGPA
D e beaux objectifs, de mauvais présages
À
l'heure où les dernières classiques laissent place à de belles courses par étapes, souvent synonymes d'envolées alpines sous un soleil de plomb et, pour nous, d'un repos estival autant réparateur que mérité, nous ne nous attendions pas à qualifier les propositions du ministère concernant la réforme des SEGPA d'un vocable plus proche de celui des fans de la petite reine que de celui des enseignants convaincus et responsables que nous sommes. En effet après une phase de pédalage dans la semoule, nous en sommes aujourd'hui au rétropédalage forcené. On nous le promettrait, on nous la promettait, la belle réforme qui allait d'un coup intégrer la loi Peillon, la réforme du collège et de ses programmes ainsi que le mouvement sociétal qui nous amène à penser avec toujours plus d'inclusion mais surtout moins de ségrégation. Quel beau programme ! Mais que ce fut long ! Mais bon… Le 31 mars, nous sommes conviés pour étudier un texte partant d'une bonne intention, rendre la SEGPA plus inclusive, éviter le décrochage massif des élèves les plus en difficulté et mieux articuler enseignements au collège et à la SEGPA, et ce, au bénéfice de tous les élèves. Mais, ô déception, on nous a présenté une copie loin d'être acceptable tant avaient été éludés ou mal abordés les points les plus cruciaux. L’orientation, l'organisation des enseignements, la place des stages dans un cursus où des élèves pourraient n’avoir 14 ans qu'au deuxième trimestre de leur classe de 3ème, le statut des personnels, le positionnement du directeur étaient autant de chantiers à retravailler, et cerise sur le gâteau, dans cette mouture, on voyait même réapparaître de la VSP (Vie Sociale et Professionnelle) qui avait été remplacée par la PSE (Prévention Santé Environnement) depuis belle lurette. Match retour le 18 mai, on s’attend à ce que les modifications apportées nous donnent un texte cette fois acceptable. Eh bien non... c'est pire. Non seulement une grande partie des interrogations fortes que nous avions reste toujours sans réponse mais en plus
c'est l'essence même du texte qui disparaît. On recrée des divisions de 6ème avec une différence "énorme" puisqu'à ce stade nos élèves ne seront plus orientés mais pré-orientés en SEGPA, la validation de l’orientation vers les enseignements adaptés ne se faisant qu’à la fin de cette année de 6ème (fin du cycle de consolidation) donc dans la 12ème année … comme avant, tiens donc ! Par contre les moyens qui devaient être maintenus dans la DGH, voire même abondés sur projets, pour faciliter l'inclusion, la remédiation, les dispositifs mêlant dans une même ambition les collégiens qu'ils soient ou non dévolus aux enseignements adaptés, ceux-là disparaissent chacun retrouvant sa dotation initiale, une pour les élèves du collège, une pour quatre divisions de la SEGPA. Nous avions l’occasion de revoir de fond en comble l’organisation, la finalité et l’articulation des enseignements adaptés au sein du collège mais aussi de voir cette structure qui a fait ses preuves prendre totalement pied dans la lutte contre le décrochage et la prise en charge de la difficulté scolaire de tous les collégiens. À ce stade, on se contentera d’un texte plus que tiède, d’une circulaire pour des objectifs qui auraient simplement pu être réaffirmés aux IEN-ASH, une circulaire pour rien ? Notre académie avait montré la voie.
Même si nous dénonçons toujours la façon dont s’est déroulée la mise en place de cette expérimentation de sixième inclusive, si nous attendons toujours de vrais critères d’évaluation explicites et refusons un développement trop important de celle-ci sans que l’intérêt en soit clairement démontré, la philosophie et l’appréhension de cette problématique nous semblait aller dans le bon sens. Peut-être qu’il faudra vite y renoncer pour rentrer dans le moule ministériel qui définit de beaux objectifs tout en refusant de mettre les moyens nécessaires pour les atteindre. Moralité ! Faites plus et faites mieux et vous n’aurez rien. En voilà de grandes ambitions !
L’Enseignant, Académie de Lille - Juin 2015 - page 8
Alain Bavay, Elu CTSD
A
ESH
Travailler toujours plus ...
S ans le crédit de formation qui leur était autrefois
octroyé, les AESH travaillent aujourd’hui 200 heures de plus… pour le même salaire ! Et ce n’est pas la maigre revalorisation de janvier 2015 (revalorisation du smic) d’environ 5 euros qui va contenter nos collègues accompagnants. Statutairement, ce changement induit par le décret de juin 2014 n’est pas acceptable ; encore moins lorsque l’on sait que ce métier est exercé à 95% par des femmes, qui déclarent peiner « à joindre les deux bouts » du fait d’un temps partiel subi par 90% d’entre elles. À l’heure où nous fêtons les 10 ans de la loi handicap, il est par ailleurs plus que regrettable que les compétences de ces personnels, indispensables à la scolarité des enfants en situation de handicap, ne soient pas reconnues. Cette reconnaissance passe entre autres par l’octroi d’une formation et d’un diplôme dignes de ce nom. Le SE-Unsa a voté contre ce décret
!
Il laissait craindre des reculs statutaires, et ne répondait pas suffisamment aux besoins des
F
élèves concernés. Pour ces personnels, le SE-Unsa demande : • Une véritable perspective de carrière avec une formation de niveau IV reconnue sur le marché du travail, • Une augmentation de la rémunération et le choix d’exercer à temps plein pour toutes les personnes qui le souhaitent, • Des contrats dont la durée n’est pas systématiquement fixée à un an. Les textes AESH mentionnent d’ailleurs la possibilité de faire des contrats équivalents à la durée de la notification mdph des jeunes en situation de handicap. Nous demandons son application, • Un accompagnement des jeunes sur le temps périscolaire.
Nous suivons ce dossier de très près, nous connaissons les enjeux pour les élèves, leur famille et les personnels. Le SE-Unsa ne se contentera pas d’un statu quo !
Nathalie Liotard
UTUR-E-S RETRAITÉ-ES
« C e n’est pas parce qu’on est à la retraite que les problèmes S’arrêtent»
V otre adhésion au SE-Unsa vous assurera une
adhésion automatique sans frais supplémentaire -à la FGR-FP( Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique) -à l’UNSA Retraités : pour recevoir la lettre électronique en ligne, adressez votre demande à Unsa-retraites@unsa.org Vous recevrez ainsi les infos générales de la profession et des infos ciblées sur les retraites et les retraités. Dès que vous recevrez votre titre de pension à renvoyer à la Trésorerie Générale avec un RIB
pour que vous puissiez toucher votre retraite. N’OUBLIEZ pas de contacter -votre section MGEN, car votre poursuite d’affiliation n’est pas automatique, le titre de pension permettra d’établir votre cotisation qui prolongera vos droits. -la CNAV, rue Martin du Nord 59000 LILLE si vous avez ouvert des droits à une retraite « sécu »régime général, votre titre de pension sera réclamé pour établir vos droits.
L’Enseignant, Académie de Lille - Juin 2015 - page 9
Chantal Defauquet
V
oie professionnelle ... La voie professionnelle ... une priorité ?
En cette période de réforme de l’Éducation (nouveaux décrets sur les statuts, collège,…), l’enseignement professionnel reste définitivement en marge. La voie pro n’est visiblement pas la priorité du gouvernement.
l es
professeurs de lycée professionnel n’ont pas bénéficié des quelques avancées apportées par les nouveaux décrets et la nouvelle carte de l’éducation prioritaire (notamment la pondération de service et la labellisation reP+). Pire encore, le dernier plan de développement de l’apprentissage risque de fragiliser la formation professionnelle sous statut scolaire du fait d’une concurrence accrue avec les Cfa… Sur le plan académique, la tendance des dernières années (nombreuses suppressions de postes) est en train de s’inverser. toutefois, le « calibrage national » pose toujours les mêmes problèmes. autrement, dit, on manque cruellement d’enseignants dans certaines disciplines car il faut gérer la pénurie nationalement. Si la situation s’améliore dans quelques matières, il n’y a toujours pas assez de professeurs notamment en lettresespagnol, en StMS ou en biotechnologie… le recours aux contractuels est massif dans plusieurs disciplines professionnelles. les concours réservés n’apportent pas les garanties indispensables aux collègues lauréats. nombre de collègues hésitent et même refusent de passer un concours qui, une fois le stage accompli, risque de les envoyer loin de leur famille.
aucune bonification digne de ce nom ne leur est accordée et ce blocage est encouragé par certaines organisations syndicales. la MISe en ŒUVre DeS nOUVeaUX rÉfÉrentIelS reSte COMPlIQUÉe. Malgré les avancées, la mise en application du bac pro « Gestion administration » est difficile. les simplifications attendues par les collègues (en particulier la limitation des CCf et le retour d’une dose d’examen ponctuel) se font attendre. alors que de nombreux chantiers sont engagés, la voie professionnelle reste sur la touche.
Le SE-Unsa continuera de défendre une meilleure prise en compte de la difficulté du métier dans la voie professionnelle. Le SE-Unsa restera attentif au traitement réservé aux élèves de Lycée professionnel et veillera à ce qu’ils fassent l’objet d’autant de considération que les autres.
Mohamed Attia Voie professionnelle & PLP
L’Enseignant, Académie de Lille - Juin 2015 - page 10
R
ésultats des concours
Encore
des candidats expérimentés sur le carreau ! Les premiers résultats connus démontrent que cette année, à nouveau environ 30% des postes ne seront pas pourvus. Un non-sens pour l’Unsa, signataire du protocole de 2011 visant à résorber la précarité des contractuels sur la base de la reconnaissance des acquis de leur expérience professionnelle. Le concours réservé doit permettre à des contractuels expérimentés d’accéder à la titularisation. Les candidats répondent à l’appel, mais nous constatons une fois de plus qu’un tiers des postes ne sera pas pourvu cette année ! Le bilan du concours réservé 2014 avait mis en évidence des incohérences et des dysfonctionnements : Des attentes des jurys en inadéquation avec un concours qui met pourtant l’accent sur l’expérience professionnelle ; Des offres de formations non appropriées ; Des difficultés lors des affectations. Malheureusement, le cru 2015 ne montre pas d’améliorations sur ces points. L’échec du ministère à pourvoir ces postes est indéniable. La dernière session prévue en 2016 ne comblera pas ce manque si l’Education nationale n’ajuste pas le tir. Pour que ces postes de titulaires ne soient pas perdus, le SE-Unsa demande la tenue de sessions supplémentaires comme cela est prévu dans d’autres ministères ! Retour sur les concours CPIF : VICTOIRE DU SE-Unsa !
-La première vague des concours Coordination Pédagogique et Ingénierie de Formation (CPIF) s’est achevée. Elle laisse un goût quelque peu amer. En effet, de nombreux points posent questions. Notamment ceux qui portent sur la composition des jurys. C’est en particulier le cas du concours PLP «réservé» qui était parfois composé d’un binôme IEN-ET. Par ailleurs, la philosophie du RAEP
Encore 30% des postes
n’a pas été respectée. Quelle va être l’utilité des listes complémentaires ? Cette question trouve son sens dans le fait que pour le concours CAPES, tous les postes n’ont pas été pourvus faute de candidats. Ce n’est pas le cas pour celui du PLP. Peut-on envisager que les candidats sur listes complémentaires pourraient être reçus ? La question du corps des CPIF importe peu puisque ces enseignants sont multi-compétences» et exercent indifféremment en collège, lycée et lycées professionnels. Le SE-Unsa a demandé que soit étudiée très rapidement cette situation. Particulièrement au regard de l’excellent «cru» des candidats PLP qui ont été classés dans la liste complémentaire. Le SE-Unsa a demandé, à la ministre de tout mettre en œuvre pour faciliter l’intégration de nos collègues contractuels qui exercent parfois depuis plus de vingt-cinq ans à nos côtés ! C’est en effet, donner du sens à la loi de résorption de la précarité dans la fonction publique ! -Par ailleurs, nous avons interpellé la DGRH suite aux dysfonctionnements de communication en direction de nos collègues admis sur la liste complémentaire du concours réservé PLP CPIF. En effet, ces 21 collègues avaient reçu par deux fois, un courriel du ministère les informant qu’ils étaient admis et étaient invités à procéder à leur positionnement pour la rentrée 2015. Or, le ministère, s’est aperçu de l’erreur pour ensuite annuler leur admission. Grâce, à notre réaction immédiate, le ministère a informé que « les candidats inscrits sur liste complémentaire seront bien nommés stagiaires à la rentrée de septembre 2015 »
ENCORE UNE FOIS, LE SE-Unsa PROUVE QU’IL EST UN SYNDICAT UTILE
Nathalie Liotard
L’Enseignant, Académie de Lille- Juin 2015 - page 11
!
Doc - COP - MLDS Greta - GIP FCIP Non titulaires (tous corps / toutes disciplines)
L
e conseil pédagogique AVANT la rentrée
2015
Les équipes pédagogiques ont quinze jours après la rentrée scolaire pour proposer, parmi les personnels volontaires, les enseignants susceptibles d’être désignés à ce titre. A défaut de proposition dans ce délai, le chef d’établissement choisit les membres du conseil pédagogique parmi les enseignants de l’établissement. Le conseil pédagogique comprend les membres mentionnés dans l'article L. 421-5 : présidé par le chef d'établissement, il réunit au moins un professeur principal de chaque niveau d'enseignement, au moins un professeur par champ disciplinaire, un conseiller principal d'éducation et, le cas échéant, le chef de travaux. Le nombre des professeurs s'ajoutant à ceux prévus par cette disposition est arrêté par le conseil d'administration.
Les nouvelles compétences Les
IMP
Le chef d'établissement présente pour avis au conseil d'administration, après avis du conseil pédagogique, les missions particulières qu'il prévoit de confier au sein de l'établissement ainsi que leurs modalités de mise en œuvre. ( BO du 30 Avril 2015 ) La réforme du collège
Les enseignements obligatoires dispensés au collège se répartissent en enseignements communs à tous les élèves et en enseignements complémentaires.
Enseignants, les réformes
c’est nous qui les faisons ! Dans cette réforme, Nos missions, c’est nous qui les proposons ! AA
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On vous a dit que Le chef d’établissemen ta tous les droits ?
Non
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Le conseil pédagogique est consulté sur la préparation de l’organisation des enseignements. L’organisation des enseignements est fixée par le conseil d’administration, après avis du conseil pédagogique et conformément au projet
Refuser par principe : • • •
C’est accepter de travailler gratuitement C’est se laisser imposer des missions C’est laisser le chef décider seul
, P ou r décide r r !!! e l l a y t u a f il