3 minute read

Pratique n°13 L im lication des jeunes et des femmes

Next Article
Bibliogra hie

Bibliogra hie

l'IMPLiCatIon DeS JeUNEs eT dES FEMmes

La souveraineté alimentaire implique de nouvelles relations sociales, sans oppression et inégalités entre les hommes et les femmes, les peuples, les groupes raciaux, les classes sociales et les générations. – Déclaration de Nyéléni

Advertisement

Présentation

Définition

Cette pratique consiste à renforcer la participation, l'intérêt et l'accès aux activités agricoles des jeunes et des femmes par une série d’actions spécifiques.

Contexte

Aujourd’hui, les femmes et les jeunes sont les premier-ère-s à quitter les campagnes pour les villes, car leur travail n’est pas assez valorisé et rémunérateur pour leur offrir des perspectives d’avenir qui les pousseraient à rester. Pourtant, la majorité des petites fermes dépendent quasi exclusivement de la main-d’œuvre familiale. Portée sociologique

Cette pratique vise l’inclusion des jeunes et des femmes dont la participation aux actions de développement et/ou l’accès aux ressources sont parfois insuffisamment pris en compte. L’accès aux formations est souvent limité pour les femmes, qui souhaiteraient améliorer leurs techniques agricoles. La pénibilité du travail de la terre et les faibles revenus, mais aussi les changements climatiques contraignent beaucoup de jeunes et de femmes à migrer vers les centres urbains (OIM, 2016). L’amélioration de la qualité de vie en milieu rural par l’adoption de pratiques agricoles plus rémunératrices mais aussi plus respectueuses de l’environnement permettrait de limiter cet exode.

étapes

La mise en œuvre de ce principe s’effectue à travers trois étapes essentielles à savoir:

01 Formation

Des sessions de formation sur les bonnes pratiques incluant le maximum de jeunes et de femmes sont organisées. Les pratiques enseignées doivent être adaptées en fonction du milieu et permettre à chacun-e de les reproduire par la suite dans sa ferme. 02 Expérimentation/Validation

Les bonnes pratiques sont expérimentées par les bénéficiaires de la formation en vue d’évaluer les bénéfices à en tirer pour leur ferme. Une fois les pratiques testées et approuvées, ils-elles deviennent des fermier-ère-s modèles capables de transmettre leurs expériences aux autres.

03 Multiplication

Des rencontres de partage d’expériences et de sensibilisation sont organisées et regroupent plusieurs personnes (jeunes et femmes) autour des expériences réussies ; le-la fermier-ière modèle explique le chemin parcouru, expose les résultats tirés des pratiques mises en œuvre, et si possible fait visiter sa ferme.

Les discussions suscitées par ces présentations servent à convaincre les jeunes/femmes qui sont invité-e-s à expérimenter ces techniques à leur tour, et à devenir multiplicateur-trice-s 33 . Ce genre de rencontres est aussi l’occasion d’échanger des semences ou autres matériels agricoles.

DIFFICULTES ET CONTRAINTES • L’exode rural; • Le manque de formation des jeunes et des femmes ; • La faible rentabilité des activités agricoles ; • L’absence de regroupement de jeunes en milieu rural.

33 Un-e multiplicateur-trice est un-e agriculteur-trice qui a découvert auprès d’un-e fermier-ière modèle les avantages d’une pratique et qui les reproduit chez lui/ elle dans son propre champ.

Résultats et appréciation de la pratique

La mise en œuvre de cette pratique s’est manifestée concrètement par la formation de nombreux-ses multiplicateur-trice-s au sein des coopératives accompagnées par le Secaar. De plus, plusieurs personnes qui ont leurs champs proches de ceux des fermier-ère-s modèles les ont aussi imité-e-s: Par exemple, ils-elles ne brûlent plus les résidus des récoltes avant de semer ou bien ils-elles utilisent désormais les déjections animales comme engrais à la place des engrais chimiques. Certain-e-s fermier-ière-s modéles sont aussi invité-e-s par des organisations partenaires pour aller parler des bienfaits de l’agroécologie et de leurs bonnes pratiques aux membres d’autres coopératives de leur milieu respectif.

Semis du Desmodium dans une parcelle implantée par la technique du "push-pull", qui permet aux paysan-ne-s togolais-e-s d’améliorer leurs rendements à Amegnran, au Togo

This article is from: