trajectoires Entreprendre
N°22
SEPTEMBRE OCTOBRE 2011
et réussir en Seine-et-Marne
Développement Durable, Développement rentable INSEAD The Business School for the World Lesaffre Frères une sucrerie à taille humaine
En matière de Développement Durable, les grands groupes ont pris les devants. Aux PME de leur emboîter le pas.
—
Christine Specte Directrice générale déléguée de Sylumis
instantané Seine-et-Marne par Yann PIRIOU
Le toit photovoltaïque du nouveau siège du SIESM (Syndicat Intercommunal des énergies de Seine-et-Marne) à La Rochette.
sommaire ACTUALITÉS
trajectoires
SEPTEMBRE-OCTOBRE — n°22
DOSSIER
ENJEUX
success stories
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• Passeport pour la Côte Est • PSA à Collégien • Eurodep s’enracine en Seine-et-Marne • Les rencontres pour l’emploi au Centrex de Lognes • Le centre Centaure Île-de-France certifié NF • Carrefour des Possibles : derniers jours d’inscription • Hygiélux prix “Coup de cœur” • Seine-et-Marne Développement à Pollutec Maroc
DÉVELOPPEMENT DURABLE DÉVELOPPEMENT RENTABLE
• Matière grise INSEAD : The Business School for the world • Quartier d’affaires Octopus : un programme zen et durable • À la carte Enseignement supérieur : la Seine-et-Marne développe son offre
• Lesaffre Frères à Nangis Une sucrerie à taille humaine • Odec à Vaux-le-Pénil Fenêtre sur le pacifique
• Une stratégie gagnante • La fonderie Roger persiste et signe • Interview de Pascal Wirth, Président de BancTec France (Marne-la-Vallée) • La “promotion” 2011 ne manque pas d’ambition • Interview de Christine Specte, Directrice générale déléguée de Sylumis (Lieusaint)
En couverture Christine Specte Directrice générale déléguée de Sylumis Retrouvez son interview en page 10
vos contacts : Patricia Montin p.montin@smd77.com
Isabelle Cabrol i.cabrol@smd77.com
Erratum Dans le portrait consacré à Fabien Sene, (77 c’est eux, Trajectoires n°21), nous avons omis de préciser que celui-ci est chargé d'affaires financement Nord 77 chez OSEO. trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
trajectoires SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 — 03
point de vue
Le Développement Durable : un levier pour la compétitivité Par Vincent Éblé, Président du Conseil général de Seine-et-Marne et Gérard Eude, Président de Seine-et-Marne Développement
à
la suite de l’élaboration du “projet de territoire” qu’il a initié, le Conseil général se positionne toujours davantage comme une collectivité porteuse d’une ambition pour le développement de son territoire. Il propose, en ce sens, un nouveau modèle d’aménagement qui doit se répercuter sur l’ensemble des politiques du Département ; infrastructures, nouveaux services, économie, tourisme, agriculture, logement, etc… En matière économique, la Seine-et-Marne veut faire valoir ses atouts au sein de l’île-de-France, en particulier dans les domaines de l’industrie. Un effort particulier doit être accompli pour accompagner une industrie moderne et innovante, capable d’anticiper les nouveaux besoins de la croissance verte et offrir ainsi des emplois qualifiés aux seine-et-marnais.
Ce vingt-deuxième numéro de “Trajectoires” nous donne l’occasion de revenir sur les perspectives de développement économique de notre territoire. Le dossier est en effet consacré aux mutations initiées par certaines entreprises pour intégrer dans leurs stratégies de développement les problématiques du développement durable. Il s’agit de faire du développement durable l'un des leviers qui permettront à nos industries d’améliorer leur compétitivité sur des marchés désormais mondialisés. Cette ambition s’inscrit dans la stratégie régionale de développement économique et de l’innovation qui a été adoptée par le Conseil régional d’île-de-France lors de sa séance du mois de juillet dernier : “…Il s’agit d’affirmer l’ambition de développer une économie plus sobre et donc plus robuste et moins dépendante en termes de consommation d’énergie ou de matières premières ; d’encourager, dans ce cadre, une industrie mettant en œuvre de nouveaux processus de production, produisant des biens à forte valeur ajoutée qui intègrent une valorisation du durable, de l’usage et du partage en faisant appel à toutes les ressources de l’innovation technique, sociale et organisationnelle.”
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
BILAN DE L’ACTIVITÉ “IMPLANTATION” DE SEINE-ET-MARNE DÉVELOPPEMENT Au 30 juin 2011
432 dossiers en cours 25 implantations 182 emplois concernés Source : Seine-et-Marne Développement
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1 761 membres 855 entreprises 211 billets de blog 92 annonces 52 partenaires 21 groupes 9 événements Chiffres arrêtés au 11 juillet 2011
Développer une économie plus sobre, donc plus robuste et moins dépendante en termes de consommation d'énergie ou de matières premières.
La Seine-et-Marne entend, pour sa part, faire valoir ses arguments et ses priorités. Le Conseil général veillera à les faire respecter en s’appuyant sur le “projet de territoire” élaboré en 2010 et partagé avec l’ensemble des acteurs seine-et-marnais. La Seine-et-Marne dispose de formidables opportunités qu’il s’agit de mieux valoriser, dans l’objectif “d’écorégion” affiché par l’île-de-France. Forte de ses 1,3 million d’habitants, de ses 420 000 travailleurs et de ses 72 000 entreprises, elle entend donc jouer un rôle essentiel dans le développement économique de la région capitale. Elle doit pouvoir être reconnue dans ses filières d’excellence, tels les éco activités et le tourisme et doit mieux mettre en valeur les nombreuses fonctions supports qu’elle assume pour l’ensemble de la métropole.
g.eude@smd77.com
tableau de bord
Création d’entreprises en Seine-et-Marne 12 538 créations d’entreprises en 2010 Dont 64 % d’auto-entrepreneurs 95 % n’emploient pas de salariés au démarrage de leur activité évolution des créations d’entreprise en 2008-2010 : + 117 % Source : APCE Créations du secteur marchand (industrie, commerce et services) hors secteur agricole
actualités
Montréal vue du Mont Royal. © Khalex Pascalovitch
Passeport pour la Côte Est Un ticket pour Boston et Montréal. C’est ce que propose Seine-et-Marne Développement à quelques entrepreneurs seine-et-marnais désireux de se développer en Amérique du Nord. Cette année et pour la première fois, Seine-et-Marne Développement organise une mission à Boston et Montréal à destination des entreprises technologiques ou innovantes seine-et-marnaises. Objectif de cette session qui se tiendra du 3 au 7 octobre : la découverte de la culture du business américain sur la Côte Est à travers une série de rendez-vous individuels (en majorité B to B) et quelques rendez-vous collectifs.
Les participants, dont E3 Cortex (fabricant d’emballages techniques à Thieux) et Yahtec (équipements aérauliques et frigorifiques industriels à Meaux) pourront prendre connaissance du marché, rencontrer de futurs clients, des laboratoires (pour un possible transfert de technologie) et s’entretenir avec des experts juridiques et marketing américains. Feront également partie du voyage, des élus et des experts techniques partenaires de l’agence économique. Ils rencontreront les acteurs locaux afin d’échanger expériences, expertise et savoir-faire en matière de ville durable, d’aménagements urbains nouveaux et d’e-santé. e.quillere@smd77.com
PSA à Collégien Collégien accueillera très prochainement le siège social de PSA, fabricant de produits sanitaires pour avion. Ce bâtiment basse consommation sera le premier du genre sur Marne-la-Vallée.
Chaque poste de travail sera ainsi équipé d’un bouton de commande permettant de couper l’électricité sur tous ses équipements pour qu’aucun ne reste en veille. De plus, le ménage des locaux sera effectué à l’heure du déjeuner plutôt que le soir après le départ des salariés, afin que les bureaux ne soient pas éclairés pour une seule et unique personne.
Enfin, en plus de sa basse consommation d’énergie, le siège de PSA sera doté de deux derniers atouts de taille : des bureaux conçus pour recevoir un étage supplémentaire et un bâtiment logistique pensé pour pouvoir être agrandi en cas de forte augmentation de l’activité. Le chantier, qui sera lancé début novembre, durera 7 mois. a.pallud@smd77.com PSA/Bâtiment BBC sur la zone de Lamirault.
© Ipe sas
Une façade plein-ouest arrondie pour limiter les effets de pression du vent, des zones vitrées et des zones pleines conçues pour limiter les apports thermiques du soleil, des épaisseurs d’isolant supérieures à la moyenne, des locaux étanches à l’air… Marne-la-vallée sera bientôt dotée de son premier bâtiment BBC (pour Bâtiment à Basse Consommation), une norme qu’on retrouve habituellement dans les logements d’habitation. Le nouveau bâtiment, situé dans la ZAC de Lamirault à Collégien, abritera le siège social du fabricant de produits sanitaires pour avions PSA. Il comprendra 1 000 m² de bureaux, 400 m² de laboratoires et de chaîne d’essai ainsi que 1 200 m² d’entrepôts logistiques. Le surcoût de la construction, par rapport à un bâtiment traditionnel, est de 6 % mais il devrait très vite être amorti : IPE, le contractant général désigné par PSA pour mener le projet de A à Z n’a en effet rien laissé au hasard en matière d’économie d’énergie.
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© Centaure IDF
trajectoires SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 — 05
Eurodep s’enracine en Seine-et-Marne Avec la location d’un entrepôt de 36 000 m2 à Mitry-Mory, Eurodep renforce sa présence en Seine-et-Marne. Déjà bien implanté en Seine-et-Marne, le dépositaire pharmaceutique Eurodep marque encore son ancrage dans le département en louant auprès de Prologis 36 000 m² d'entrepôts logistiques à Mitry-Mory. Une superficie qui s’ajoute aux 14 000 m² déjà loués à proximité de ce même promoteur immobilier. Pour adapter cette nouvelle surface (qui comprend 2 000 m² de bureaux) à ses besoins, l’entreprise va créer une chambre froide d’une capacité de 200 palettes et aménager un magasin automatique de préparation de commandes. Ces installations permettront le traitement de plus de 8 000 références produits et la préparation/expédition de 3 000 à 5 000 commandes par jour à destination des autres plateformes logistiques Eurodep, grossistes, officines, parapharmacies dans les grandes et moyennes surfaces et visiteurs médicaux. Déjà distingué l’an passé dans nos colonnes pour avoir remporté le prix du meilleur site Internet B to B lors des trophées e-conquete (qui promeuvent l’usage du numérique sur le territoire), Eurodep devient ainsi l’un des meilleurs représentants de la logistique pharmaceutique à l'échelle nationale. Et ce n’est pas terminé puisque 21 000 m2 supplémentaires seront bientôt investis par l’entreprise, dans un bâtiment mitoyen. r.blot@smd77.com
Les rencontres pour l’emploi au Centrex de Lognes Pour la 19e année consécutive, les rencontres pour l’emploi viennent en aide aux demandeurs d’emploi et aux futurs créateurs et repreneurs d’entreprises. Les rencontres pour l’emploi soufflent cette année leur 19e bougie. Et depuis le début, leur objectif n’a pas varié : mettre en contact les personnes en recherche d’emploi et les entreprises du secteur de Marne-laVallée. Ces rencontres, qui se tiendront le 6 octobre prochain au Centrex de Lognes, sont organisées par l’ACEM (Association des Chefs d’Entreprises de Marne-la-Vallée), le SAN du Val Maubuée et le Pôle Emploi. Seine-et-Marne Développement sera aussi au rendez-vous puisque l’agence coordonne l’espace dédié aux créateurs et repreneurs d’entreprise. Les visiteurs intéressés pourront s’y procurer le guide des créateurs et recueillir de nombreux renseignements sur les différentes aides qui leur sont dédiées. Ce stand réunira les partenaires du réseau CREA 77, la CCI, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, le BASE, l’Afile 77 et la boutique de gestion de Seine-et-Marne. b.lechartier@smd77.com
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Centaure IDF, seul centre de ce type certifié en France.
Le centre Centaure Île-de-France certifié NF Inauguré en 2003, le centre de prévention routière Centaure IDF est certifié NF service formation professionnelle depuis février. Centaure Île-de-France propose aux entreprises des formations de lutte contre les accidents du travail lors de déplacements routiers. Depuis février, c’est le premier centre de prévention routière certifié NF service formation professionnelle. Cette certification délivrée par l’AFNOR est la reconnaissance du sérieux du travail qu’il fournit, tant au niveau administratif, commercial que pédagogique. Pour les entreprises et collectivités qui font appel à ses services, elle constitue donc l’assurance d'une qualité de service remarquable. r.blot@smd77.com
Carrefour des Possibles : derniers jours d’inscription Le prochain Carrefour des Possibles se tiendra le 20 octobre. Si vous êtes porteur de projet, faites vite. Pour poser votre candidature, plus que quelques jours ! Vous êtes créateur, chercheur, entrepreneur, acteur associatif, acteur public ou étudiant ? Vous êtes porteur d’un projet qui contribue à l’émergence de nouvelles formes d’usage des technologies de l’information et de la communication ? Il ne vous reste plus que quelques jours pour poser votre candidature au prochain Carrefour des Possibles organisé le 20 octobre par la FING (Fondation Internet Nouvelle Génération). Le formulaire de candidature, un guide du porteur de projet ainsi qu’un descriptif des projets déjà inscrits sont disponibles en ligne sur le site de Seine-et-Marne Développement, rubrique BUSINEST. + d’infos : www.seine-et-marne-invest.com, rubrique businest, groupes, club carrefour des possibles c.etedali@smd77.com
actualités
en bref…
© Smd/b. Lechartier
Auto-partage à Marne-la-Vallée
L’équipe Hygiélux au Championnat National à Paris.
Hygiélux prix “coup de cœur” Créé par des élèves de BTS de Longperrier, Hygiélux a remporté 4 prix dont le prix “Coup de cœur”, du Championnat National des mini-entreprises. Hygiélux, c’est un étui hygiène très ingénieux, qui comprend papier toilette et gel hydro-alcoolique et se glisse dans un sac ou un portefeuille en toute discrétion. C’est aussi et surtout une mini-entreprise créée et portée par la classe de BTS Comptabilité et Gestion des Organisations du lycée Charles-de-Gaulle à Longperrier, avec l’aide de trois professeurs, d’un permanent d’EPA (Entreprendre Pour Apprendre) et d’un “parrain” venu du monde de l’entreprise. Durant une année scolaire, ces étudiants ont donc conçu et fait vivre Hygiélux, confiant à une classe de troisième Segpa de Tremblay-en-France, la fabrication d’une centaine d’étuis commercialisés (tous vendus) et faisant appel à un grossiste en pharmacie pour le gel hydroalcoolique. Belle idée donc, mais aussi beau succès. Les 17 et 18 juin derniers, Hygiélux a remporté le prix “Coup de cœur” au Championnat National, à la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris, après avoir reçu le Prix de l’Originalité au 2e Salon de la Mini-Entreprise en Seine-et-Marne, le Prix de la Communication et le prix de la catégorie Post Bac au Championnat Régional... Une expérience “en situation” qui aura sans doute donné à ces élèves tout à la fois l’envie d’oser et le goût d’entreprendre. b.lechartier@smd77.com
Seine-et-Marne Développement à Pollutec Maroc Du 26 au 29 octobre, à Casablanca, se tiendra l’édition marocaine de Pollutec, salon des nouveaux enjeux environnementaux et énergétiques. L’agence économique du Conseil général de Seine-et-Marne sera du voyage. Pollutec Maroc ouvrira ses portes du 26 au 29 octobre prochains à Casablanca. Déclinaison du salon Pollutec qui se tient chaque année en France, le salon est consacré à la gestion des déchets, l’énergie renouvelable, la qualité de l’air et de l’eau. Seine-et-Marne Développement y tiendra un stand sur l’espace francilien du pavillon France. Objectif du voyage : valoriser la convention d’affaires internationale Greencity de janvier dernier. Epamarne, la CCI Seine-et-Marne, le pôle de compétitivité Advancity et Descartes développement y avaient notamment convié des entreprises marocaines, intéressées par le thème de la ville durable. En étant présente à Pollutec Maroc, en compagnie de ses partenaires et d’entreprises franciliennes, l’agence économique entend consolider ces premiers liens et en créer de nouveaux en organisant des rendez-vous B to B. Mais l’idée est également de rencontrer des institutionnels marocains, notamment les CRI (Centres Régionaux d’Investissement) afin d’envisager de possibles collaborations sur des projets d’aménagement ambitieux. h.chenard@smd77.com
EPAMARNE/EPAFRANCE, les établissements publics d’aménagement de Marne-la-Vallée, viennent d’ouvrir une plateforme d’auto-partage constituée de 3 véhicules électriques. Ce service permet dorénavant aux 120 agents et aux partenaires préalablement inscrits sur la plateforme, de réserver en ligne un véhicule pour effectuer leurs déplacements professionnels. La station, basée à l’Orangerie, est gérée par MOPeasy, l’opérateur qui propose déjà avec succès cette solution “Plug and play” à Neuilly-sur-Seine depuis 18 mois. + d’infos : www.monautopartage.fr/mlv
Le Sextant métamorphosé Le SAN de Sénart a inauguré, fin juin, les locaux reconfigurés et modernisés du Sextant, un immeuble de bureaux situé au Parc du Château à Moissy-Cramayel. 1,76 M€ ont été investis par le SAN avec l’aide du Conseil général de Seine-et-Marne (25 %) pour rénover le bâtiment qui accueille la Maison de l’Emploi et de la Formation et la Pépinière d’Entreprises de Sénart. Cette dernière dispose désormais de 15 bureaux supplémentaires, soit une capacité d’accueil accrue de 30 %. Le chantier a notamment porté sur la redistribution des espaces, l’isolation thermique, le préchauffage de l’air, l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite ou la réhabilitation des façades.
Un seine-et-marnais à la tête d’AFILOG Claude Samson, Directeur logistique de Monoprix et Directeur général de Samada (Lieusaint), la filiale logistique de l’enseigne, a été élu Président d’AFILOG. Cette association réunit les acteurs français de la logistique, un secteur économique de poids avec 1,7 million d’emplois et quelque 40 millions de m2 de plateformes. + d’infos : www.afilog.org
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DOSSIER
trajectoires SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 — 07
Développement Durable Développement rentable La conversion des entreprises au Développement Durable n’est plus une alternative, mais une nécessité. Plutôt que de l’appréhender comme une contrainte, les entreprises peuvent en faire un atout majeur, source d’économies, d’innovation, de compétitivité, donc de pérennité. Grâce au programme “PME et Développement Durable en Seine-et-Marne”, Seine-et-Marne Développement a déjà accompagné une trentaine d’entreprises de son territoire dans la définition d’une stratégie et l’engagement d’actions concrètes.
En haut : Taquets de guidage de store fabriqués par la Fonderie Roger d’Égreville, pionnière du programme “PME et Développement Durable en Seine-et-Marne”. En bas : Le nouveau siège du SIESM (Syndicat Intercommunal des Énergies de Seine-et-Marne) à La Rochette. Bâtiment à énergie positive, c’est-à-dire qu’il produira plus d’énergie qu’il n’en consommera.
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Démarche TNS : Les clés de la réussite
DOSSIER
Banctec France à Marne-la-Vallée, l’une des entreprises ayant inauguré le programme “PME et Développement Durable” en 2007.
Une stratégie gagnante
s
ept entreprises seine-et-marnaises ont rejoint, en juin 2011, le programme “PME et Développement Durable en Seine-et-Marne”. Elles vont bénéficier pendant plusieurs mois d’un accompagnement pour transformer ce qui est trop souvent vécu comme une contrainte en atout. “Notre objectif, en créant ce programme en 2007, était avant tout d’ordre économique, précise François-Xavier Deflou, le directeur général de Seine-et-Marne Développement. Tant mieux si la conversion écologique des entreprises se traduit par une meilleure prise en compte de problématiques environnementales fortes, comme la gestion des déchets, les émissions de gaz à effet de serre ou la consommation d’énergie. Mais l’essentiel consiste d’abord à assurer la pérennité des entreprises et à favoriser leur développement. Pour les unes, cela passera par la mise au point de produits innovants, pour d’autres par la réalisation d’économies significatives ou l’affichage d’une stratégie volontariste satisfaisant des clients exigeants.” Un programme adapté et progressif C’est avec la conviction que le Développement Durable pouvait donner un second souffle aux PME que Seineet-Marne Développement a initié ce programme en 2007 pour accompagner les entreprises du Sud du département. Il est désormais accessible à toutes les PME seine-etmarnaises des secteurs de l’industrie et des services à l’industrie. Seule obligation : compter de 20 à 250 salariés et dédier au programme une équipe forte de 4 à 8 personnes réunies autour du chef d’entreprise(1). La première année, le coût du programme (environ 8 000 € par entreprise) est totalement pris en charge par
l’agence économique et l’ADEME. Il comprend 5 ateliers individuels et 3 réunions collectives. “Les entreprises désireuses de poursuivre la démarche peuvent ensuite bénéficier d’années « d’approfondissement » qu’elles financent à hauteur de 1 000 à 2 000 € selon la formule choisie, explique Harold Chénard, le pilote du programme à Seine-et-Marne Développement. Quelle que soit la durée de leur participation, elles auront progressé étape par étape suivant la méthode innovante TNS que nous avons retenue. Le but n’est pas de « faire un coup, mais d’intégrer progressivement le Développement Durable dans les compétences et les métiers de l’entreprise.” Un gage de succès, visiblement, puisque bon nombre des 34 PME/PMI seine-et-marnaises qui ont rejoint le programme depuis son lancement ont souhaité le poursuivre, soit dès l’année suivante, soit après une pause destinée à digérer les changements opérés. Cette année, 5 d’entre-elles sont en “approfondissement” avec la volonté d’aller plus loin encore dans une stratégie décidément gagnante. (1)
Huit nouvelles PME peuvent rejoindre le dispositif chaque année.
h.chenard@smd77.com - tél. 01 64 14 19 18
© SMD/F.-X. Deflou
Dès 2007, la Seine-et-Marne fut l’un des premiers départements français à accompagner ses entreprises vers le Développement Durable. Grâce à la méthode “The Natural Step” (TNS), elle les aide à intégrer les principes de la durabilité dans leur stratégie. Objectif : générer des changements significatifs et pérennes pour réduire l’écart avec le futur souhaité.
Adoptée avec succès dans de nombreux pays, tant par des grands groupes, que par des PME, The Natural Step (TNS) propose aux entreprises de saisir l’opportunité du Développement Durable. “Plutôt que de continuer à fournir des produits et services qui ont des impacts négatifs sur l’environnement et la société, elles décident de faire partie des solutions, résume Camille Dutheil, consultante à TNS France. Cela suppose de centrer la réflexion et l’action autour de la source des problèmes plutôt que sur la mesure et la diminution des impacts.” Parmi les clés de la réussite, quatre sont essentielles dans la démarche TNS. D’abord l’engagement du chef d’entreprise, “volontaire et moteur”. Ensuite la décision forte de revisiter la stratégie de l’entreprise pour qu’elle soit créatrice de valeur y compris dans une société durable. Troisièmement, la dimension participative de la démarche qui permet de libérer en chaque collaborateur le potentiel d’énergie lié à un projet d’entreprise porteur de sens. Enfin, la volonté de devenir une véritable organisation apprenante qui permet à l’entreprise d’accroître en continu sa capacité à créer son futur. “Le Développement Durable est une source intarissable pour l’innovation technologique et organisationnelle. Cela demande de s’approprier, avec une vision DD, les limites d’un nouveau terrain de jeu, dans lequel les possibilités de création sont infinies”, conclut Camille Dutheil.
trajectoires SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 — 09
En 2007, quand vous avez “inauguré” le programme “PME et Développement Durable en Seine-et-Marne”, vous aviez déjà beaucoup fait au sein de votre entreprise et reçu plusieurs distinctions. Quelle était donc votre motivation ? P.W. : Je voulais transmettre notre expérience et poursuivre sur notre dynamique. Les années précédentes, nous avions été retenus pour expérimenter la norme SD 21000 qui est devenue aujourd’hui ISO 26000.
interview
Jean-Luc Roger, dirigeant de la Fonderie Roger à Égreville.
La Fonderie Roger persiste et signe Pionnière du programme “PME et Développement Durable en Seine-et-Marne”, la Fonderie Roger, poursuit une stratégie économiquement payante et sociétalement gagnante.
J
ean-Luc Roger, le dirigeant de la fonderie éponyme située à égreville, au Sud Seine-etMarne, n’a pas hésité un instant avant de reconduire sa participation au programme “PME et Développement Durable en Seine-et-Marne”. Son entreprise figurait parmi les premières engagées en 2007 et elle n’a pas faibli depuis, puisqu’elle a “approfondi” son investissement en 2008, 2009 et 2010. Une stratégie payante, selon Jean-Luc Roger, qui énumère les yeux fermés toutes les actions engagées et les progrès accomplis en 4 ans grâce au programme de Seine-et-Marne Développement. “La première année fut consacrée à la maîtrise de la méthode TNS. Les deux suivantes ont permis, relativement facilement, de récolter « les fruits mûrs ». Puis, en 2010, nous avons redéfini notre stratégie et communiqué sur nos résultats”, détaille Jean-Luc Roger. Cette année, le petit-fils du fondateur de la Fonderie souhaite travailler sur la norme environnementale ISO 26000 consacrée à la responsabilité sociétale des entreprises. “Elle comprend 7 grandes thématiques que nous avons déjà toutes plus ou moins explorées. Cela va être l’occasion d’évaluer nos acquis et d’identifier de nouvelles marges de progression.” Impliquer les partenaires Pour commencer, accompagné par les consultants mis à disposition par Seine-et-Marne Développement et l’ADEME, Jean-Luc Roger va actualiser le bilan carbone de l’entreprise. “Cela nous permettra de « neutraliser » nos émissions de gaz à effets de serre irréductibles en finançant des programmes de compensation sur la base de 0,5 % de notre CA (1,3 M€).” L’établissement de son bilan carbone compte parmi les actions phare réalisées depuis 2007. “Il a permis d’identifier des sources importantes d’émission sur le poste des transports et, en corrigeant le tir, de réaliser une économie annuelle de 15 000 €”. Le dirigeant cite aussi une réduction importante des déchets, l’agrandissement des locaux aux normes HQE, l’optimisation de l’usage de l’énergie – par exemple en évitant de laisser les fours en chauffe inutilement – ou l’implication des clients et fournisseurs. “Le Développement Durable s’impose peu à peu, mais reste encore un concept trop vague pour beaucoup de nos partenaires qui le réduisent à sa seule dimension écologique. Il ne faut pas hésiter à communiquer pour avancer ensemble. C’est tout l’intérêt des réunions collectives proposées par le programme. En échangeant sur nos problématiques, nos bonnes pratiques et nos idées, nous nous enrichissons mutuellement et évitons de nous épuiser”, conclut Jean-Luc Roger.
L’ADEME en soutien Seine-et-Marne Développement a volontairement, et dès 2008, associé l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) au développement de son programme “PME et Développement Durable en Seine-et-Marne”. Les entreprises intégrant le dispositif bénéficient ainsi des compétences et de l’expérience de l’établissement public faisant référence pour la mise en œuvre des politiques dans les domaines de l’environnement et de l’énergie. Cofinanceur pour moitié du programme, aux côtés de Seine-et-Marne Développement, l’ADEME Île-de-France intervient également dans le suivi technique, le pilotage de ce projet et sa valorisation sur d’autres territoires. + d’infos : www.ademe.fr et www.ademe.fr/ile-de-france trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
Que diriez-vous à un chef d’entreprise qui hésiterait à se lancer ? P.W. : Que le Développement Durable est le meilleur des business plans dont il peut rêver pour sa société. Il permet de prendre en compte tous les enjeux, de se poser les bonnes questions et de mettre en place des solutions globales et prospectives. Quand on court, mieux vaut regarder droit et loin devant. Cela évite de tomber !
“Le Développement Durable est le meilleur des business plans. Il permet à une entreprise de prendre en compte l’ensemble des enjeux.” Pascal Wirth, Président de BancTec France (Marne-la-Vallée)
Quels sont les pièges à éviter ? P.W. : D’abord, vouloir se débrouiller tout seul. Il est
indispensable de disposer en interne d’un pilote formé et expérimenté, ou au moins, d’être bien accompagné. D’où l’intérêt du programme de Seine-et-Marne Développement. Ensuite, agir précipitamment. Pour partir, il faut être volontaire pour établir un diagnostic, identifier les enjeux majeurs, établir un plan d’action, se doter de moyens de mesures et adapter sa gouvernance. Il ne faut pas non plus vouloir tout faire à la fois. Enfin, il ne faut pas faire que de l’environnemental, du “green”, en négligeant les enjeux économiques et sociaux.
“Quand on court, mieux vaut regarder droit et loin devant.”
DOSSIER
interview
Promouvoir une économie sociale et solidaire
Lir Packaging a rejoint le programme “PME et Développement Durable” en 2011.
La “Promotion” 2011 ne manque pas d’ambition Certaines des sociétés qui rejoignent le programme “PME et Développement Durable” cette année ont déjà des actions à faire valoir et veulent leur donner une cohérence. D’autres démarrent avec la volonté de mettre les bouchées doubles. uand la société ATES (fabrication de stores et de protections solaires) a fait appel à candidature auprès de ses salariés pour constituer l’équipe “PME et Développement Durable”, une quinzaine de personnes se sont proposées. “C’est un très bon signe qui traduit notre volonté d’agir, se réjouit Alain Schorer, directeur administratif et financier de la société. Dans notre secteur d’activité, nous sommes notamment confrontés à la gestion de chutes en aluminium ou en PVC. En lien avec nos fournisseurs, nous avons une belle marge de manœuvre. Encore faut-il avoir une méthode. C’est tout l’objet de notre participation au programme proposé par Seine-et-Marne Développement.” Des entreprises déjà engagées Lors de la première réunion collective de la “promo 2011”, fin juin, le dirigeant d’ATES a pu constater que les motivations et les attentes des sept sociétés présentes(1) n’étaient pas identiques. Pour Lir Packaging (production et décoration d’emballages pour la cosmétique de luxe) par exemple, le Développement Durable n’est pas une nouveauté. La PME a déjà beaucoup investi ces dernières années. “Depuis trois ans, nous dépensons plus de 0,3 M€ chaque année pour modifier nos outils de production afin d’intégrer des matières premières recyclables telles que les granulés de plastique”, détaille son président Alain Menut. La société a également fait une chasse drastique aux déchets et rebuts de production non recyclés. Gain en 2010 : 40 000 €. “Nous rejoignons le programme « PME et Développement Durable » pour mieux structurer nos actions, leur donner une cohérence par la définition d’une véritable stratégie globale, explique Alain Menut. Nous comptons aussi nous faire aider dans la réalisation d’un bilan carbone. Et plus largement, nous voulons inciter nos 60 salariés à s’approprier la démarche à titre professionnel et personnel.” ECOBAT77 (Le Châtelet-en-Brie), ATES (Saint-Pierre-lès-Nemours), Lir Packaging (Provins), la Sablière du Port-Montain (Hermé), Sylumis (Lieusaint), Thévenet SA (Tournan-en-Brie) et Vitassistance (Noisiel).
(1)
En choisissant d’associer à son programme le cabinet ESPERE, Seine-et-Marne Développement a clairement marqué sa volonté de ne pas restreindre son approche du Développement Durable à sa seule thématique environnementale. Cette Société COopérative et Participative (SCOP), hébergée à sa création dans les locaux de l’Institut Supérieur d’Ingénierie et de gestion de l’Environnement de Fontainebleau (ISIGE – École des Mines de Paris), a contribué à la réalisation de l’étude initiale sur la désindustrialisation du Sud Seine-et-Marne qui a conduit à la création du programme. Depuis sa mise en place, elle assure l’accompagnement des entreprises aux côtés de TNS France. “Nous sensibilisons les PME participantes aux dimensions sociétales du Développement Durable sur des thématiques chères à l’économie sociale et solidaire, explique son responsable François Raguenot. Les notions de gouvernance et de démocratie d’entreprise, de gestion de la santé et de la sécurité au travail ou d’intégration des personnes en difficulté peuvent, elles aussi, être structurantes et participer au développement d’une entreprise.” PROCARS SA (transports – Provins) s’est par exemple dotée d’un comité de Développement Durable qui fonctionne comme une véritable instance de participation des salariés.
Christine Specte, Directrice générale déléguée de Sylumis (Lieusaint)
Le programme “PME et Développement Durable en Seine-et-Marne” s’imposait-il pour une PME spécialisée dans les éclairages basse consommation ? C.S. : C’est sans aucun doute une attente très forte de nos clients. Récemment, Alsthom nous a fait signer une charte Développement Durable pour nos fournitures au tramway “vert” qu’il va apporter à Tours. Les grands groupes ont pris les devants. À nous de leur emboîter le pas. Vous ne partez pas de rien. Quelles ont été vos actions par le passé ? C.S. : J’en citerai trois : le développement de produits toujours plus performants, le tri et la diminution des déchets et la mise en place d’un système de covoiturage du personnel
“Je veux mettre mes pratiques professionnelles en cohérence avec mes convictions personnelles en faveur du Développement Durable.” avec remboursement des frais d’essence. Mais nous pouvons aller plus loin. J’attends beaucoup de ce programme et des experts qui vont nous faire partager les expériences des participants précédents. Avez-vous déjà identifié des marges de progrès ? C.S. : Je citais la charte que nous avons signée. À notre tour, nous allons demander à nos fournisseurs et sous-traitants de s’engager. Nous allons aussi rejoindre la filière de recyclage RESYLUM qui prendra en charge les produits obsolètes de nos clients. Nous pouvons aussi imaginer des emballages réutilisables et mieux maîtriser nos flux produits. Ils se promènent beaucoup trop et nous devons privilégier la proximité dans le choix de nos fournisseurs et sous-traitants. trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
trajectoires SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 — 11
enjeux
Le MBA – notre programme principal – comprend un peu plus de 1 000 étudiants, dont environ 600 à Fontainebleau et 400 à Singapour. Éric Ponsonnet, Directeur général de l’administration de l’INSEAD .
matière grise
INSEAD : The Business School for the World Fondée à Fontainebleau en 1957 par des anciens d’Harvard, l’INSEAD s’était donné pour mission de rassembler et former des managers européens. Un demi-siècle plus tard, ses étudiants et ses enseignants viennent du monde entier.
L
orsqu’en 1957, des étudiants de la Harvard Business School et le général Georges Doriot (professeur de management et inventeur du capital-risque) créent l’INSEAD, l’école ne comprend qu’une salle de classe et quelques bureaux. “Au tout début, elle était hébergée au sein du château de Fontainebleau”, raconte Éric Ponsonnet, Directeur général de l’administration. Ces pionniers s’inspirent alors du modèle des business schools américaines, souhaitant créer une sorte de Harvard à l’européenne. “Douze ans tout juste après la fin de la seconde guerre mondiale, trois mois après la signature du Traité de Rome, l’idée était de rassembler des managers européens au sein d’une même école en mélangeant les nationalités.” Aujourd’hui le campus se situe toujours à Fontainebleau, à l’entrée de la ville, mais il dispose désormais de nombreux équipements : bibliothèque, restaurant, salle de fitness, résidences hôtelières… De l’Europe au monde À l’origine, l’enseignement est délivré en trois langues : l’anglais, le français et l’allemand. Un demi-siècle plus tard, l’INSEAD a simplifié les choses : l’enseignement se fait exclusivement en anglais même si, à leur sortie, les étudiants ont l’obligation de parler couramment deux autres langues de leur choix, en plus de l’anglais. Mondialisation oblige, la vocation transfrontalière de l’INSEAD s’est élargie à l’ensemble du globe. Si le campus principal reste celui de Fontainebleau, l’école a successivement inauguré un campus en Asie à Singapour il y a dix ans, un autre au Moyen-Orient à Abu Dhabi, voici bientôt cinq ans. Trois campus et 80 nationalités Trois campus donc, pas moins de 80 nationalités dont aucune n’est dominante dans la même classe, soit un modèle unique dans le monde académique. “Le MBA – notre
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
LL.M. Droit International des Affaires Dans le cadre du PRES Sorbonne Universités, l’INSEAD propose dès cette rentrée 2011 et conjointement avec l’Université PanthéonAssas, un LL.M. (Master of Law) Droit International des Affaires. Ce diplôme est destiné aux candidats dotés d’une expérience professionnelle d’au moins 4 ans, titulaire d’un Master de droit ou de gestion. Associant enseignement du droit et du management, il prépare à la maîtrise d’opérations d'envergure (fusions transfrontalières, grandes acquisitions, opérations boursières, etc.). Les séminaires seront assurés en parallèle à Paris et à Singapour par des équipes conjointes de l’Université PanthéonAssas et de l’INSEAD.
programme principal – comprend 1 000 étudiants, dont 600 à Fontainebleau et 400 à Singapour, détaille Éric Ponsonnet. Mais les trois-quarts des étudiants passent d’un campus à l’autre pendant leur année de formation et ont la possibilité de faire un échange avec Wharton et Kellogg.” Un profil international qui séduit particulièrement les recruteurs puisque dans les trois mois qui suivent l’obtention de leur MBA, 93 % des diplômés de l’INSEAD trouvent un emploi. L’institut propose également un programme Executive MBA destiné aux cadres plus âgés désireux de suivre une formation continue, ainsi qu’un programme doctoral qui forme des PhD, futurs enseignants chercheurs, “recrutés pour enseigner la gestion par les plus grandes universités internationales, offrant la possibilité de spécialisation dans l’un des six domaines incluant les sciences de la décision, la finance, le marketing, la psychologie des organisations, la gestion de technologies et les opérations et la stratégie”, précise Éric Ponsonnet. Un employeur privé incontournable Cette orientation internationale a des conséquences directes sur l’activité économique de la région de Fontainebleau. Car ces étudiants qui viennent de loin ont besoin de se loger sur place, de se restaurer et de se distraire. Les participants aux différents programmes (MBAs et exécutifs) sont 800 en moyenne, auxquels s’ajoutent les 450 salariés sur Fontainebleau (100 enseignants sur un total de 145) et 200 sous-traitants qui assurent notamment la restauration, le nettoyage, le gardiennage et une partie de l’informatique. “La plupart vivent dans le sud de la Seine-et-Marne, ce qui fait de nous l’un des principaux employeurs privés de la région de Fontainebleau”, analyse Éric Ponsonnet qui conclut : “Notre positionnement à l’international ne nous empêche pas de contribuer à la vitalité locale, bien au contraire !”
enjeux
© Laurent Descloux / Epa Sénart Communication.
Quartier d’affaires
Octopus : un programme zen et durable Le TZen, futur transport favori des résidents d’Octopus.
En chiffres…
© Laurent Descloux / Epa Sénart Communication.
Les programmes modulables tels qu’Octopus sont très recherchés par les entreprises. Ils contribuent à la diversification économique de Sénart.
Frédéric Cavan, Directeur du développement économique à l’EPA Sénart.
Quarante ans après sa création, la ville nouvelle de Sénart est en plein développement grâce à un marché de l’immobilier d’entreprise très actif. Témoin, le programme Octopus qui vient d’être livré à Lieusaint, à proximité de la gare RER de Lieusaint-Moissy et du nouveau TZen.
E
n mai dernier, l’agence Lanbail, agissant pour le compte de la société propriétaire Polytech, a livré le bâtiment A du programme immobilier Octopus. Trois sociétés (formation, gestion...) en occupent déjà quelque 300 m2, et plusieurs autres entreprises sont en contact avancé pour réserver des lots dans le bâtiment B, lequel sera livré en septembre. Un nouvel élément va sans nul doute confirmer cette tendance : l’arrivée du 1er TZen, entré en gare de Lieusaint le 4 juillet dernier. Non pas sur les rails, mais dans la cour puisqu’il s’agit d’un nouveau bus à haut niveau de service réalisé par le Syndicat des Transports d’Île-de-France pour relier entre elles des villes situées en étoile autour de Paris. Cet investissement de 82 M€ aura donc un impact direct sur l’accessibilité du programme. La nouvelle ligne de bus relie, pour l’essentiel en site propre (10 km sur 15), Lieusaint et Corbeil-Essonnes. Plus que sa vitesse (30 minutes de trajet), c’est sa régularité – toutes les 7 minutes – qui en fera le chouchou des résidents d’Octopus. Et ce n’est qu’un début. Dès 2015, une autre ligne TZen reliera le Parc d’Affaires du Levant à Melun via Carré Sénart.
Une offre “à la carte” L’autre atout d’Octopus tient dans l’offre “à la carte” qu’il propose aux entreprises désireuses de s’implanter à Sénart. Dans les deux immeubles, exclusivement dédiés à la location, toutes les surfaces sont modulables (entre 39 et 282 m2), tant pour les surfaces de bureaux en étage que pour celles du rez-de-chaussée dédiées aux locaux d’activité tertiaire ou commerciale professionnelle. “Concrètement, cela signifie qu’une entreprise à la recherche de bureaux en open space
Entrée du programme Octopus à Lieusaint.
peut emménager immédiatement, promet Yvette Benhaim (Lanbail). Les demandes de cloisonnement sont, quant à elles, prises en compte en quelques jours. Tous les lots sont pré-équipés en moquette, câblage informatique et prises électriques. Sans oublier le raccordement sur demande au réseau Internet à très haut débit réalisé en fibre optique par le Conseil général de Seine-et-Marne. Il passe à proximité immédiate de nos immeubles.” L’écologie en plus Dans une ville nouvelle qui maîtrise un développement qu’elle veut durable, le programme Octopus se devait d’afficher des performances énergétiques exemplaires. “Nous satisfaisons aux critères les plus exigeants des bâtiments à très haute performance énergétique”, résume Yvette Benhaim. Les architectes ont notamment opté pour une isolation par l’extérieur, une centrale d’air double flux ou des brise-soleil sur les façades sud. Enfin, à l’intérieur, des éclairages et des mitigeurs à détection de mouvement équipent les parties communes. Il n’y a pas de petites économies pour la planète ! La nature est également très présente sur le site avec un beau parc fermé et sécurisé. Le bâtiment B dispose même d’un agréable patio intérieur. Côté services, les salariés apprécieront d’avoir moins de 100 m à parcourir pour rejoindre le restaurant mixte interentreprises et universitaire qu’ils partageront avec les 2 500 étudiants de l’université Paris-Est Créteil Val-de-Marne (ex-Paris 12). Une mixité idéale pour dénicher et accueillir au mieux de futurs stagiaires !
• 2 immeubles indépendants de 2 000 m2 (bâtiment A) et 3 489 m2 (bâtiment B) en R+1 au cœur d’une zone d’activité de 59 ha • 39 à 282 m2 modulables par bureau • 13 entreprises • 400 emplois • 143 emplacements de parking En voiture : • À 1 minute de l’arrêt TZen • À 5 minutes de la gare RER D • À 30 minutes du centre de Paris • À 5 minutes de l’A104 (raccordement à l’A5 et à l’A6) • À 18 km de l’aéroport d’Orly et à 35 km de Paris CDG
… et En dates 2010
Lancement du programme Mai 2011
Livraison du bâtiment A Juillet 2011
Mise en service du TZen Lieusaint – CorbeilEssonnes Septembre 2011
Livraison du bâtiment B 2015
Mise en service du TZen Carré Sénart - Melun
l.benko@smd77.com
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
enjeux
trajectoires SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 — 13
À LA CARTE Lagnysur-Marne
Champssur-Marne
1
2 2 5
1
1
1
Noisiel
1
2 1
Serris
1
1
Bussy-Saint-Georges 2
Émerainville
Lognes
2
2
1
Dammartin-en-Goële 1
Congissur-Thérouanne 1
Mitry-Mory 1
1
3
1
4
Chelles 3
Combs-la-Ville 1
PontaultCombault Roissy-en-Brie 1
SÉNART Coulommiers
1
2
Ozoir-la-Ferrière
Lieusaint
1
1
1
1
MoissyCramayel 1
1
Brie-Comte-Robert
1
Savignyle-Temple
2
1
1
2
3 1
2
Champagne-sur-Seine
2
1
1
1
2
1
1
Vauxle-Pénil 2
La Rochette 1
1
1
2
1
1
Saint-Germain-Laval
1
Montereau-Fault-Yonne 2
1
1
Dammarielès-Lys
Avon
1
Le Méesur-Seine
Cannes-Écluse 1
ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR Universités (8)
Grandes Écoles (12)
IFSI (2)
STS (50)
IUT (4)
IUFM (2)
IUP (3)
CPGE (6)
SÉNART (env. 2 500 étudiants) MELUN VAL DE SEINE (env. 3 000 étudiants) MARNE-LA-VALLÉE (env. 14 000 étudiants)
Nemours 1
Source : Direction de l’Éducation – Conseil général de Seine-et-Marne
Enseignement supérieur : La Seine-et-Marne développe son offre Près de 30 000 étudiants s'apprêtent à faire leur rentrée en Seine-et-Marne. De nouvelles formations font leur apparition cette année pour satisfaire les besoins exprimés par les entreprises. Les jeunes seine-et-marnais ont de plus en plus de choix et de proximité dans leurs études supérieures grâce à l’ouverture, chaque année, de nouvelles formations dans le département. 270 diplômes ou mentions de diplômes étaient recensés en 2008/2009. L’offre ne cesse de s’étoffer dans les universités (Marne-la-Vallée, université Paris-Est Créteil Val-de-Marne à Sénart, Paris 2 à Melun et Paris 8 à Champs-sur-Marne), dans les IUT (Sénart, Fontainebleau, Marne-la-Vallée et Meaux), les IUP (Marne-la-Vallée et Sénart) et 21 grandes écoles. Parmi les nouveautés 2011 figurent trois nouvelles licences à l’IUT Sénart Fontainebleau : contrôle de gestion pour les métiers de la comptabilité à Fontainebleau, gestion
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rationnelle de l’énergie électrique (GRENEL) en automatique et informatique industrielle à Sénart, coordination et développement de projet pour les territoires (social) à Sénart. Une quatrième licence – responsable de portefeuille clients en cabinet (métiers de la comptabilité à Sénart) – est encore en attente de validation au ministère de l’Enseignement supérieur. + d'infos : www.seine-et-marne.fr/enseignement-superieur
success stories
Les personnes qui travaillent à la sucrerie ne sont pas des numéros. Notre taille plutôt modeste autorise une vraie proximité. Cyril Lesaffre, co-président de Lesaffre Frères.
Cyril Lesaffre et Bernard Morin, gérants de Lesaffre Frères.
Lesaffre Frères à nangis
une sucrerie taille humaine Fondée en 1873, la sucrerie de Nangis est dans la famille Lesaffre depuis 1882. Une belle longévité pour la PME Lesaffre Frères, qui parvient aujourd’hui à faire jeu égal avec les grands groupes du secteur, grâce à une stratégie d’investissement particulièrement visionnaire.
à
“
chaque génération, il y a eu des actionnaires prudents, c’est ce qui fait que nous existons encore.” Cyril Lesaffre est co-président avec son père de la sucrerie de Nangis, usine unique de la PME Lesaffre Frères. Il en est également l’actionnaire majoritaire, en compagnie de ses trois sœurs. “Mes ancêtres l’ont acquise en 1882 au cours d’une vente à la bougie. Ils ont toujours pris soin ensuite de ne pas distribuer les dividendes à tout-va et d’en réinvestir systématiquement une partie dans l’outil industriel.” Résultat, près d’un siècle et demi plus tard, Lesaffre Frères parvient à maintenir le cap, malgré la force de frappe des groupes multi-usines et une Politique Agricole Commune de moins en moins avantageuse.
Lesaffre Frères c’est quoi ? • 110 salariés • 7 000 tonnes de betteraves traitées par jour pendant 90 jours • 350 planteurs de betteraves pour 7 000 hectares de betteraves • rayon d'approvisionnement de 20 km • 100 000 tonnes de sucre par an • 45 hectares de terrain (dont 10 hectares d’usine et 35 hectares de station d'épuration écologique)
les dateS 1873
Construction de la sucrerie 1996
Nouvelle installation de production d’énergie 2004
Nouveau bassin de lagunage (par respect de l’environnement, afin d’améliorer la qualité d’épuration des eaux rejetées dans le milieu naturel) 2009
Rénovation et amélioration des zones de stockage et de conditionnement
L’année 2006 a ainsi été particulièrement sombre pour le secteur avec la fermeture de quatre-vingt des deux cents sucreries européennes. L’usine de Nangis a pourtant su passer entre les gouttes. “Nous avons privilégié les investissements pour diminuer notre prix de revient, décrypte Cyril Lesaffre. C’est ce qui nous a permis de gagner en compétitivité.” Concrètement, la sucrerie a mis en place un système de cogénération pour alléger sa facture énergétique. “Nos installations nous permettent de diminuer d’un tiers notre consommation d’énergie et nos rejets de CO2”, détaille Bernard Morin, directeur général et directeur technique de l’usine, également soucieux du paramètre environnemental. Si durant les 90 jours de campagne (entre septembre et décembre), l’usine traite 7 000 tonnes de betteraves par jour, la longue période qui sépare deux campagnes est également optimisée : les 110 personnes qu’emploie l’usine à l’année (en plus des 40 saisonniers) ont les compétences nécessaires à la fois pour la production du sucre et pour la maintenance des installations, leur entretien, leur rénovation ou l’installation de nouvelles machines. “Ils ont, pour la plupart, un deuxième métier : chaudronnier, électricien, maçon… autant de savoirs précieux qui nous permettent de garder au maximum les travaux de maintenance en interne”, explique Bernard Morin. “Nous connaissons le parcours et les qualités de chacun, poursuit Cyril Lesaffre. Les personnes qui travaillent à la sucrerie ne sont pas des numéros. Notre taille plutôt modeste autorise une vraie proximité.” Et les deux hommes de conclure, fiers de leur PME : “Notre gestion est adaptée à la taille de notre entreprise. Notre rôle est de prendre les bonnes options, afin d'assurer la pérennité de notre activité confrontée à des réglementations de plus en plus contraignantes.”
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trajectoires SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 — 15
success stories Odec à Vaux-le-Pénil
Fenêtre sur le Pacifique J’ai eu la chance de rencontrer des gens qui ont très vite cru au projet, des gens très réactifs qui m’ont beaucoup aidé. Olivier Descourtis, propriétaire et gérant d’Odec.
Installé depuis juin 2007 dans la zone d’activité de Vaux-le-Pénil, Odec est le distributeur exclusif en France de Toso, multinationale japonaise spécialisée dans les rails à rideau et les stores d’intérieur.
O
livier Descourtis a 45 ans lorsque, à la suite d’une forte remise en question, il décide de créer sa propre entreprise. Homme de marketing, il a notamment travaillé dans le domaine de la décoration de fenêtres. Aussi, quand il décide de se mettre à son compte, il a tout de suite un projet précis : devenir le distributeur exclusif en France des stores et rails de rideaux du japonais Toso. “Je m’étais toujours dit qu’il y avait un décalage entre la qualité irréprochable de leurs produits et leur sous-représentation en France.” Toso – fournisseur, entre autres, d’hôtels de luxe tels que les hôtels Hyatt, Shangri-la, Peninsula, Sheraton – est coté au second marché de Tokyo. De sérieuses garanties qui poussent Olivier Descourtis à multiplier les audaces. En octobre 2006, il apprend que deux dirigeants de Toso viennent à Paris. Il saute sur l’occasion pour leur présenter son projet avant de s’envoler pour Japantex à Tokyo, un salon de décoration d’intérieur auquel participe le fabricant. Un aplomb payant puisqu’il décroche sur place un rendez-vous avec le président de Toso. Résultat, une poignée de semaines plus tard, il devient le distributeur exclusif de la marque en France. Olivier Descourtis ne dispose alors que de six mois pour être opérationnel. Il relève le défi, aidé notamment par Melun Val de Seine Initiatives. En deux mois, son plan de financement est bouclé. Le dirigeant de l’hôtel d’entreprises Saint-Just à Vaux-le-Pénil lui fait confiance et lui dédie un local, “contre le simple versement de deux mois de loyer, sans me demander de caution ni de garantie supplémentaires !” Au 1er juin 2007, Odec – pour Olivier Descourtis Équipements et Conseils – commence donc son activité : la vente et distribution de rails à rideau en aluminium, cintrables (que l’on peut courber) et pour la plupart motorisables, le tout sur-mesure et de marque Toso. “Au début, on était deux et on faisait tout : fabriquer, vendre, faire de l’administratif.” Quatre ans plus tard, Odec
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Odec c’est quoi ? • 9 salariés • 950 m2 de locaux • 851 000 euros de CA en 2010 • Un portefeuille de base de 400 clients.
Olivier Descourtis, propriétaire et gérant d’Odec.
Les dates Octobre 2006
Olivier Descourtis présente son projet à des représentants de Toso 1er juin 2007
Odec démarre son activité à Vaux-le-Pénil 2009
nouveaux locaux, plus grands, toujours à Vaux-le-Pénil 2010
Démarrage à l’export (Europe et Maghreb) Juin 2011
Création de Toso Europe, dirigé par Olivier Descourtis
affiche un effectif de neuf salariés, un CA de 851 000 euros et un portefeuille de base de 400 clients : grossistes, revendeurs, installateurs, architectes et décorateurs d’intérieur. Cette réussite locale a fini par donner des idées à Toso. Lorsque l’entreprise a décidé de créer une filiale en Europe, elle a en effet choisi à la fois Vaux-le-Pénil... et Olivier Descourtis. Toso Europe, la nouvelle filiale détenue en joint venture par le groupe Toso et Olivier Descourtis, distribuera sous peu les produits de la marque nippone sur l’ensemble de l’Europe, à travers des distributeurs exclusifs – dont Odec. Pour l’inauguration, le 2 juin dernier, le président de la multinationale avait fait le déplacement – et Seine-et-Marne Développement aussi ; c’est d’ailleurs Natsu Yamamoto, étudiante japonaise en stage au sein de l’agence, dans le cadre d’un échange entre la Préfecture du Hyogo et sa capitale Kobé et la Seine-et-Marne, qui en assurait la traduction. Entre autres annonces, il y révéla le nom du nouveau directeur de Toso Europe : Olivier Descourtis... qui ne lâche pas pour autant les rênes d’Odec. www.odec.fr
77 c’est eux
77 c’est eux, c’est une collection de portraits renouvelée à chaque parution. Des acteurs économiques de tous horizons, public comme privé, jeunes et moins jeunes, artisans locaux, entrepreneurs internationaux… tous unis par leur confiance dans l’avenir de la Seine-et-Marne.
Julien Onnen
Corinne Retaud-Bianchini
Jean Supiot
“Nous faisons de la régénération informatique : nous donnons une deuxième vie à des produits informatiques invendus, ou touchés par une panne au déballage.”
“Parmi nos actions concernant le tourisme, nous favorisons l’ancrage des entreprises dans le territoire en encourageant le mécénat vers les sites touristiques.”
“Notre objectif : développer l’écoconstruction. Nous faisons des conférences et vendons des matériaux écologiques que nous avons tous testés sur chantier au préalable.”
Anouck Colson
Arnaud Michel
Virginie Ayissi
“Spécialisé dans la communication écrite pour le compte des entreprises et collectivités locales, j’édite également le magazine culturel envie2 sur Melun et Sénart.”
“Mes vêtements et accessoires en cuir et textile sont des pièces uniques. Je les confectionne selon la personnalité et la demande de chacun de mes clients.”
Frédéric Ljung
Valérie Dronet
fondateur du site www.laptopservice.fr à Émerainville
directrice déléguée de Solarwall Europe à Moissy-Cramayel “Notre technologie de chauffage solaire de l’air pour les grands bâtiments permet des économies d’énergie de 15 à 50 % sur les postes de chauffage et de ventilation. ”
Emmanuelle PersonMomboisse
gérante de la société Bijections RH à Montévrain “Je pratique le profilage (l’analyse comportementale) dans le cadre de recrutements, de formations au management et au renforcement de l’efficacité commerciale.”
directeur commerce tourisme à la CCI Seine-etMarne
fondateur de Label Presse à Moissy-Cramayel
PDG de Moderne Méthode à Saint-Soupplets “Précurseur et leader français dans l’industrie du béton décoratif, nous proposons aux artisans des formations et des solutions innovantes pour bétons.”
gérant et fondateur d’Écobiomat à Marolles-sur-Seine
créatrice de Cuir Showroom Privé à Lieusaint
chargée de mission économique et touristique de la Communauté de communes du pays de Fontainebleau “La mutation urbaine est un enjeu économique pour le Pays de Fontainebleau qui pourra lancer ses grands projets et asseoir son identité touristique.”
Trajectoires est édité par Seine-et-Marne Développement, agence pour le développement économique du Conseil général de Seine-et-Marne Directeur de la publication Gérard Eude • Comité de rédaction François-Xavier Deflou, Dominique Marinov • Rédacteur en chef Patricia Montin • Journalistes Claire Judrin et Emmanuel de Lestrade • Réalisation agencebeaurepaire.com • Photos yannpiriou.com • Contact p.montin@smd77.com • www.seine-et-marne-invest.com • Hôtel du Département 77010 Melun Cedex • Imprimeur Printed and Co 77500 Chelles • Imprimé sur du papier recyclé Cyclus couché print • N° ISSN 1958-8372.
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