trajectoires Entreprendre
N°25
AVRIL MAI 2012
et réussir en Seine-et-Marne
“INITIATIVES TÉLÉCENTRES 77” La Seine-et-Marne OUVRE LE CHANTIER La Seine-et-Marne CHAMPIONNE DES MINI-ENTREPRISES LE VAL D'EUROPE CULTIVE L'AVENIR EN PÉPINIÈRE
Pour être efficaces, les télécentres doivent fonctionner en réseau
instantané Seine-et-Marne par Yann PIRIOU
Débardage à cheval, en zone humide, en forêt domaniale de Jouy.
sommaire ACTUALITÉS
DOSSIER
trajectoires
AVRIL-MAI 2012 — n°25 ENJEUX
success stories
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• La Seine-et-Marne championne des mini-entreprises • Marne-et-Chantereine renforce son attractivite économique • Intermarché à Vert-Saint-Denis • Partenariat Seine-et-Marne Développement / CCEF • Marchés publics des Nations Unies • Programme PME et Développement Durable 77 • Un forum pour la reprise d’entreprises • Procilia, un acteur majeur de l’habitat • Des entreprises seine-etmarnaises font cap vers le Japon • Forums “ jobs d’été”
“INITIATIVES TELECENTRES 77” : LA SEINE-ET-MARNE OUVRE LE CHANTIER
• Matière grise L'EOGN : un pôle d’excellence pour la formation des officiers • Quartier d’affaires Le Val d’Europe cultive l’avenir en pépinière • à la carte “Saveurs Paris Île-de-France” a pris ses marques en Seineet-Marne
• Les Éditions LVA à Samois-sur-Seine Une collection de réussites • Eurodep à Mitry-Mory Un champion de la distribution pharmaceutique
• Télécentre, ouvre toi ! • Interview de Christian Ollivry, Président d’Actipôle21, réseau d’espaces de travail mutualisés “à la demande” développés en synergie avec les collectivités territoriales • La Seine-et-Marne en première ligne • Un maillage du territoire se dessine • Interview de Laurian Bertin Hugault, Gérant de Centrex (Lognes)
En couverture Laurian Bertin Hugault Gérant de Centrex (Lognes) Retrouvez son interview en page 10
vos contacts : Patricia Montin p.montin@smd77.com
Isabelle Cabrol i.cabrol@smd77.com
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
trajectoires AVRIL-MAI 2012 — 03
point de vue
Agir ensemble pour l'attractivité du département Par Vincent Éblé, SÉNATEUR, Président du Conseil général de Seine-et-Marne et Gérard Eude, Président de Seine-et-Marne Développement
B
ien souvent, les printemps électoraux ne sont pas propices à l’émergence ou au développement de nouveaux projets structurants pour nos territoires. En Seine-et-Marne pourtant, le début de l’année 2012 aura vu émerger de nouveaux projets propres à renforcer, à terme, son attractivité au sein de l’Île-de-France. Tous illustrent la volonté “d’agir ensemble” de partenaires seine-et-marnais très différents, mais mobilisés au service du département et de son attractivité. La prise en compte du projet de gare d’interconnexion TGV de Sénart par le “Grand Paris” en est un bon exemple. Éloignés du tracé de la future ligne de métro automatique du “Grand Paris”, les habitants du quadrant sud-est de l’île-de-France pouvaient se sentir exclus du développement de la métropole. D’Évry à Fontainebleau, de Melun à Sénart, les 500 000 habitants directement concernés seraient-ils des franciliens de seconde zone ? La mobilisation exemplaire des élus, de l’ensemble des acteurs publics, des entreprises et de leurs structures représentatives comme du monde associatif a permis de franchir un certain nombre d’étapes indispensables. La reconnaissance de cet équipement par le “Grand Paris” est un bon signal pour le département qui souhaite prendre toute sa place dans le développement de la métropole. Cette mobilisation des acteurs seine-et-marnais devra également être active sur les territoires de Marne-laVallée et du secteur de Roissy qui font aussi partie des grandes zones de développement de l’Île-de-France. Avec quels objectifs ? La mobilisation autour de la plateforme aéroportuaire de Paris-Charles-de-Gaulle est une des priorités du Conseil général qui, depuis trois ans, a construit de manière participative une stratégie territoriale en relation avec les autres territoires du Val d’Oise, de la Seine-Saint-Denis et avec la Région Île-de-France. Ces travaux ont déjà permis des avancées significatives, notamment avec le projet de gare du Mesnil-Amelot. De nombreux progrès restent toutefois à accomplir, en particulier dans le mode de gouvernance à mettre en place sur ce territoire aux équilibres si complexes.
Tous ces projets auront besoin, dans les mois à venir, des efforts conjugués de chacun.
tableau de bord BILAN DE L’ACTIVITÉ “IMPLANTATION” DE SEINE-ET-MARNE DÉVELOPPEMENT au 29/02/2012
298 dossiers en cours 14 implantations 62 emplois maintenus ou créés Source : Seine-et-Marne Développement
429
C'est le nombre de transactions réalisées en 2011 Source : Observatoire Immobilier des Entreprises qui vient d'éditer "L'année immobilière 2011"
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BusinEst c’est :
1 972 membres 956 entreprises 453 billets de blog 156 annonces 53 partenaires 22 groupes 10 événements Chiffres arrêtés au 14 Mars 2012
évolution de l’indice de dynamisme économique Au 4e trimestre 2011
La place de Marne-la-Vallée est singulière à bien des égards dans le développement de la métropole. Ses atout sont nombreux : troisième pôle tertiaire d’Île-de-France, pôle de recherche d’envergure européenne dans les domaines de la ville durable, premier site touristique européen… Mais pour autant, sa lisibilité reste à construire pour atteindre la taille critique nécessaire à l’équilibre de l’est francilien. Tous ces projets auront besoin, dans les mois à venir, des efforts conjugués de chacun – au service de l’attractivité de la Seine-et-Marne. g.eude@smd77.com
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2006
1,96
2007
2,33
2008
1,78
2009
1,98
2010
2,86
2011
2,6
Source INSEE – Traitement Seine-et-Marne Développement
actualités
LA SEINE-ET-MARNE CHAMPIONNE DES MINI-ENTREPRISES Une trentaine de mini-entreprises des collèges, lycées, CFA et université seine-et-marnais sera présente au 3e salon de la mini-entreprise qui se tiendra le 13 avril 2012 - Place des Métiers à Emerainville. Sept d’entre elles recevront des Trophées à cette occasion.
3e salon de la
en Seine-et-Marne
Vendredi 13 aVril 2012 place des métiers cité des métiers de seine-et-marne émerainVille
10 h - 17 h
renseignements : www.seine-et-marne.fr 01 64 14 19 16
Conseil général de Seine-et-Marne • Direction de la communication • Impression : Imprimerie départementale - Melun
entreprises créées par des collégiens, des lycéens, des apprentis et des étudiants
En 2012, la Seine-et-Marne reste la championne incontestée des mini-entreprises franciliennes. Elle en compte 37 en activité dans ses établissements, soit le tiers de celles qui fonctionnent cette année en île-de-France. Accompagnées par l’Association “Entreprendre pour Apprendre“, le Conseil général de Seine-et-Marne et Seine-etMarne Développement, toutes ont pour objectif de développer chez les jeunes l’esprit d’entreprendre au travers d’une expérience concrète. Durant une année scolaire, elles donnent à leurs créateurs l’occasion de concevoir, produire, promouvoir et vendre des biens et/ou des services. Ceux-ci se confrontent ainsi au monde de l’économie et acquièrent des compétences qui pourront leur donner l’envie de passer à la vitesse supérieure en devenant chef d’entreprise. Les mini-entrepreneurs réunis au Salon à Emerainville le 13 avril prochain ont su rivaliser d’imagination. Témoins les élèves du collège Pierre Brossolette de Melun, qui commercialisent un cadre photo végétal. Ceux du Lycée professionnel Louis Lumière de Chelles, qui ont choisi de fabriquer des cookies bio ou encore les étudiants de la faculté de Lettres de Marne-la-Vallée qui ont opté pour la réalisation de clips vidéo sur les filières littéraires. Ils figureront peut-être parmi les sept lauréats des trophées décernés lors du Salon par le Conseil général, Seine-et-Marne Développement, la Chambre de Commerce et d’Industrie et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, la Place des Métiers, la Maison de l’Emploi Melun Val de Seine et le MEDEF. b.lechartier@smd77.com
MARNE-ET-CHANTEREINE RENFORCE SON ATTRACTIVITé ÉCONOMIQUE La Communauté d’agglomération Marne-et-Chantereine a inauguré en février son agence économique destinée tout à la fois à promouvoir l’attractivité de son territoire et à accompagner les entreprises dans toutes les phases de leur développement. Installée à Chelles dans la zone d’activité économique de la Tuilerie, cette agence réunit les services de la Direction économique et de l’emploi de l’agglomération et une antenne de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Seine-et-Marne. Elle accueille aussi les permanences de divers partenaires institutionnels (Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-et-Marne, Nord Seine-et-Marne Initiatives…), ainsi qu’un espace ressources. La Communauté d’agglomération (Chelles, Vaires-sur-Marne, Courtry et Brousur-Chantereine) entend ainsi renforcer sa compétitivité et développer l’emploi, notamment à partir de la reconversion d’anciens sites industriels (site EDF de Vairessur-Marne, Sud Triage à Chelles, le CEA de Vaujours à Courtry) et de l’extension de ses zones d’activités de la Tuilerie (Chelles) et de La Régale (Courtry). e.greuzat@smd77.com
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INTERMARCHÉ À VERT-SAINT-DENIS
Intermarché investit un bâtiment logistique sur le parc d'activités économiques Jean Monnet à Vert-Saint-Denis. Par l'intermédiaire de sa filiale immobilière ITM IMMO LOG, Intermarché vient de se porter acquéreur d'un entrepôt de 95 000 m², situé sur le parc d'activités économiques Jean Monnet à Vert-Saint-Denis. Libéré fin 2010, le bâtiment était occupé précédemment par Norbert Dentressangle, un logisticien travaillant pour Carrefour. Intermarché souhaite y regrouper plusieurs unités en provenance de l'Essonne, dans le but de desservir tous ses magasins d'Île-de-France. Il prévoit des travaux de remise aux normes, une modification de la façade, le rajout de quelques quais et le démantèlement du process existant puisque l'entrepôt était entièrement mécanisé. La montée en puissance devrait se faire sur plusieurs mois pour parvenir à une pleine activité en juin 2013, au plus tard. l.benko@smd77.com
Toronto Août 2011 - © Khalex Pascalovitch
PARTENARIAT SEINE-ET-MARNE DÉVELOPPEMENT / CCEF
Seine-et-Marne Développement collabore avec les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) dans le cadre d'un “contrat de développement export“. Les conseillers CCEF représentent un réseau de 4 500 chefs d’entreprise dont 2 600 expatriés dans 143 pays. Nommés pour trois ans, ils mettent bénévolement leur expérience au service des PME. Les CCE de Seine-et-Marne signeront le 1er juin prochain une convention avec Seine-et-Marne Développement dans le cadre d'un “contrat de développement export“. Orienté plus particulièrement vers le Canada, les états-Unis et le Japon, ce contrat a pour objet, comme son nom l’indique, d'accompagner les entreprises seine-et-marnaises à fort potentiel dans une démarche d'export. Les bénéficiaires du contrat recevront, sur 18 à 24 mois, les aides conjuguées de Seine-etMarne Développement et des CCEF – le premier assurant le volet coaching, le second apportant conseil, expérience et réseau. e.quillere@smd77.com
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trajectoires AVRIL-MAI 2012 — 05
MARCHÉS PUBLICS DES NATIONS UNIES Les 27 et 28 novembre prochains, UBIFRANCE organise des rencontres afin de faciliter l'accès des PME/ ETI françaises aux marchés publics des Nations Unies. Les projets financés par les Nations Unies offrent aux entreprises la possibilité de développer et de diversifier leurs parts de marché à l’international. Ils garantissent la sécurité des paiements et sont souvent synonymes de volumes d’achats importants et réguliers. Loin d’être réservés aux seuls grands groupes internationaux, les marchés publics des Nations Unies sont à
la portée des PME / ETI françaises, à condition bien sûr qu’elles en maîtrisent les procédures de base. C'est dans ce but qu'UBIFRANCE organise les 27 et 28 novembre prochains des rencontres avec les acheteurs de 5 agences européennes : l’UNICEF, le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), le HCR (Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés) et le UNDP-Copenhague (Service des achats des Nations Unies en Europe). Cet événement permettra tout à la fois de faire la promotion des produits ou services des entreprises participantes et d’aborder des sujets-clés tels que les questions juridiques liées aux contrats ou la “culture d’entreprise onusienne”. Clôture des inscriptions fin mai. e.quillere@smd77.com
Programme PME et Développement Durable 77 : APPEL à CANDIDATURES Huit entreprises vont être sélectionnées pour rejoindre le programme PME et Développement Durable 77 initié il y a cinq ans par Seine-et-Marne Développement. De trop nombreuses PME perçoivent encore le développement durable comme une contrainte. Via l’économie des ressources, l’identification des bonnes et mauvaises pratiques ou l’anticipation des exigences des réglementations et des clients... il peut bien au contraire leur offrir de formidables opportunités pour accroître leur compétitivité et assurer leur pérennité. Dans cette optique, Seine-et-Marne Développement se propose de les accompagner avec deux organismes spécialistes de la démarche “The Natural Step“. Gratuit la première année – puis facturé 1 000 à 2 000 € les années suivantes, naturellement facultatives – ce programme, co-financé à hauteur de 120 000 € par l’Agence économique du Conseil général et
%
l’Union Européenne (Fonds FEDER), alterne les réunions personnalisées PME ET en entreprises et les DÉVELOPPEMENT DURABLE rencontres collectives qui permettront aux entreprises participantes de s’approprier la démarche, de définir et d’engager des actions à court terme et d’élaborer enfin une stratégie à long terme. Toutes les PME (10 à 250 salariés) seine-et-marnaises des secteurs de l’industrie et des services à l’industrie peuvent faire acte de candidature jusqu’à fin mai 2012. Huit d’entre elles seront sélectionnées et rejoindront la quinzaine d’entreprises qui bénéficient actuellement de ce dispositif, parfois depuis plusieurs années, et viendront ainsi renforcer un réseau d’échanges et de collaboration particulièrement fructueux. accompagNemeNt
h.chenard@smd77.com
UN FORUM POUR LA REPRISE D’ENTREPRISES Quelque 5 000 entreprises sont reprises en Seine-et-Marne chaque année. Un Forum organisé le 12 avril réunira cédants et repreneurs potentiels à Dammaries-lès-Lys pour faciliter leur rencontre. Près d’une centaine d’entreprises à céder sera présentée lors du traditionnel Forum organisé le 12 avril prochain, entre 14h et 19h, par le Réseau “Transmettre & Reprendre une entreprise en Seine-et-Marne“ et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-et-Marne à la Fédération du BTP à Dammarie-lès-Lys. Le programme prévoit d’abord la mise en place d’un “Speed Business Reprise“ permettant aux cédants et aux candidats à la reprise de se rencontrer individuellement. Ils pourront aussi préciser les modalités de leur projet en s’informant auprès des chambres consulaires, de l’association Cédants et Repreneurs d’Affaires (CRA), des banquiers, des expertscomptables, des avocats et des notaires réunis au sein du Village des Partenaires. Il se poursuivra à 16h30 par la conférence “Acheteur / vendeur : trouver le bon accord“ au titre très explicite. Le succès de ce rendez-vous organisé deux fois par an atteste de la vitalité du marché de la reprise d’entreprises en Seine-et-Marne, où il se présente jusqu’à 3 ou 4 repreneurs pour les affaires à vendre – en particulier dans le secteur des PME de la petite industrie ou les services du bâtiment. Ce qui est, au fond, très logique. Les chances de succès avec une reprise sont considérablement plus grandes qu’avec une création ex nihilo pour peu que la transmission ait été bien préparée : le repreneur bénéficie alors de l’expérience du cédant et s’appuie sur une clientèle déjà existante dans un marché bien identifié. b.lechartier@smd77.com
en bref…
actualités
PROCILIA, UN ACTEUR MAJEUR DE L’HABITAT
Procilia, organisme collecteur pour l’« Action Logement », est le premier interlocuteur en matière d’habitat des entreprises du département. Chaque entreprise de plus de 20 salariés a l’obligation de verser 0,45 % de sa masse salariale brute à l’« Action Logement ». C’est le fameux 1 % patronal (la contribution s’élevait auparavant à 1 %, d’où ce nom). Parmi la vingtaine d’organismes collecteurs de l’« Action Logement », Procilia est le seul à avoir une implantation en Seine-et-Marne, à Melun plus exactement. En toute logique, il est aujourd’hui le premier collecteur de Seine-et-Marne, avec environ 1 300 entreprises adhérentes et près de 15 millions d’euros perçus en 2011, une somme réinvestie directement et intégralement dans le département. Grâce à Procilia Seine-et-Marne, sur la seule année 2011, plus de 1 000 salariés ont ainsi pu accéder à un logement social et 300 familles ont été aidées dans leur accession à la propriété.
Procilia Melun 01 64 71 72 00
Le “Printemps de la création-reprise” est dédié aux porteurs de projets
DES ENTREPRISES SEINE-ET-MARNAISES FONT CAP VERS LE JAPON Du 24 au 28 septembre prochains, Seine-et-Marne Développement mènera une mission économique au Japon sous le triple thème de la santé, des équipements médicaux et du handicap. La Seine-et-Marne a développé depuis plusieurs années des relations économiques et culturelles très étroites avec le département du Hyogo et son chef lieu Kobé. C’est dans ce cadre que son agence économique organise une semaine de rendez-vous d’affaires au Japon pour cinq à huit entreprises seine-et-marnaises. Organisée en partenariat avec Ubifrance, le Hyogo et Osaka, la mission conjuguera des rencontres collectives et des contacts individuels. Elle débutera à Kobé et Osaka par deux jours de rendez-vous b to b personnalisés et la découverte du Cluster médical de la Préfecture du Hyogo, de renommée internationale, qui réunit laboratoires de recherche, universités et entreprises. Les participants rejoindront ensuite Tokyo pour 3 jours, durant lesquels ils visiteront notamment le Salon Home Care (Santé, handicap et mobilité réduite - Zone Grande Asie). Selon leur profil et leurs attentes, ils se verront proposer des rendez-vous sur le Salon ou dans Tokyo. Les entreprises intéressées doivent s’inscrire avant la fin avril. e.quillere@smd77.com
LE VAL D’EUROPE, AGGLO PLUS DYNAMIQUE DE FRANCE Dans une étude portant sur les dynamiques économiques, sociales et fiscales des dix dernières années, l’Assemblée des Communes de France (ACDF) signale la trajectoire exemplaire du Val d’Europe... et quelques interrogations pour l’avenir. “Les agglomérations et leur territoire : Dix ans de dynamique socio-économique”. L’étude de l’ACDF, qui passe au crible l’évolution de 221 agglomérations place le Val d’Europe en tête des 15 territoires les plus dynamiques de France. Classé premier pour la progression de son stock d’établissements dédiés aux activités économiques (+ 401,5 %), pour celle de ses PME (+ 481,3 %) et pour sa plus faible concentration d’emplois dans les secteurs fragiles (0,6 %), le Val d’Europe est également cinquième pour sa dynamique de création d’emplois salariés privés
entre 1993 et 2009 (+ 124,2 %). Quelques ombres viennent toutefois ternir ce tableau exemplaire. D’abord, si le territoire occupait en 2009 la deuxième place des agglomérations les plus “riches fiscalement” par habitant, cette richesse a baissé de près du tiers (- 30,8 %) sur la période. Ensuite, la part de la Taxe professionnelle dans les bases fiscales du SAN du Val d’Europe, qui s’élève à 71 % en 2009, place le Val d’Europe dans le quarté de tête des agglomérations les plus dépendantes à la TP. Or, ainsi que le souligne l’étude, “ces agglomérations (…) devraient selon toute probabilité être affectées par un profond ralentissement de leurs ressources dans les années qui suivront la réforme…” à suivre donc avec attention. e.greuzat@smd77.com
Organisée à l’initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-et-Marne, en partenariat avec les SAN de Sénart et Sénart Essonne, la communauté d’agglomération Melun Val de Seine et la Chambre de métiers et de l’artisanat de Seine-etMarne, la quatrième édition du “Printemps de la création et de la reprise d’entreprise” se déroulera le 22 mai, de 9h30 à 17h30, sur le site “le Millénaire” à Savigny-leTemple. Cette manifestation est destinée aux porteurs de projets de création ou reprise d’entreprise. Elle proposera une série de conférences et accueillera quarante exposants – dont Seine-et-Marne Développement, des banques et organismes de financement, des avocats, experts comptables et des associations de créateurs d’entreprises. Inscriptions et plan d’accès sur www.seineetmarne.cci.fr
L’association Dirigeantes Actives 77 récompense les initiatives au féminin L’association Dirigeantes Actives 77 fédère les dirigeantes d’entreprise de Seine-et-Marne et facilite leurs rencontres. Afin de valoriser leurs initiatives, elle a créé une série de prix qui seront tous remis le 25 juin prochain. Le prix “Remarquable au féminin“ distinguera ainsi une activité non professionnelle particulièrement digne d’intérêt (engagement bénévole associatif, social, culturel…). Le prix “Business innovant au féminin“ récompensera une dirigeante qui aura su innover dans la stratégie et/ou le fonctionnement de son entreprise, créée depuis au moins 1 an et au plus 3 ans. Enfin, le prix “Business humain au féminin“ couronnera une implication particulière dans le développement durable et/ou local.
+ d’infos : prix@dirigeantesactives77.fr
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DOSSIER
trajectoires AVRIL-MAI 2012 — 07
“Initiatives Télécentres 77” :
la Seine-et-Marne ouvre le chantier.
La Seine-et-Marne est en 2012 le premier département francilien à se mobiliser en faveur du déploiement d’un réseau de télécentres sur son territoire dans un double objectif d’attractivité économique et de développement durable. Après une étude de marché et de faisabilité de grande ampleur en 2011, elle passe aujourd’hui à l’action.
Rassembler tous les avantages d'un bureau en limitant les temps de transport, telle est la vocation des télécentres.
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interview interview
DOSSIER
Christian Ollivry Président d’Actipôle21, réseau d’espaces de travail mutualisés “à la demande” développés en synergie avec les collectivités territoriales
"Un télécentre à Amsterdam".
Télécentre, ouvre toi ! Avec plusieurs années de retard sur la Hollande, la Belgique ou l’Irlande, la France se décide enfin à faire des télécentres une réponse crédible aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux des villes du 21 e siècle et leurs territoires périphériques. Mais si aujourd’hui les TIC permettent virtuellement tout… seule l’évolution des mentalités et du management sera la clé du succès.
s
i l’on demandait aux travailleurs franciliens de la grande couronne leurs souhaits professionnels les plus chers, la réduction du temps de trajet domicile/travail (2h30 par jour en moyenne) serait à coup sûr parmi les réponses les plus citées – et sans doute même la toute première. Qu’ils se réjouissent, avec le télécentre, une solution commence enfin à émerger. Télécentre ? Une appellation qui désigne des espaces de coworking proposant des postes de travail aux travailleurs nomades, salariés et indépendants – pour une heure, une journée ou une durée plus longue. L’objectif ? Leur éviter de se rendre systématiquement dans leur entreprise pour travailler. à la clé, de substantielles économies – de temps, d’argent, de stress et de fatigue. Pour les entreprises aussi, le jeu en vaut la chandelle. Le télétravail en télécentre augmente notablement la productivité des salariés en diminuant tout à la fois l’absentéisme, la fatigue due aux transports et les retards. Il permet à l’entreprise de limiter significativement sa facture immobilière, et propose une alternative juridique et professionnelle très satisfaisante au télétravail à domicile. Quant aux territoires limitrophes de la métropole, ils y gagnent en attractivité, et la planète en diminution des émissions de CO 2. Au croisement des enjeux environnementaux, économiques et sociaux du développement durable, ce type d’équipement a depuis longtemps séduit nos voisins hollandais, allemands, belges ou irlandais. “En France, le relatif échec du télétravail – le plus souvent à domicile – dans les années 1980 a freiné le
processus, analyse Anne Paillet, responsable innovation durable et chef du projet Télécentres 2.0 au sein du cluster Green and Connected Cities. Mais peu, à peu, depuis cinq ans, les mentalités évoluent. L’excellent travail mené par la Seine-et-Marne, et le récent appel à projets de l’Île-de-France participent de ce mouvement”. Des télécentres en réseaux et parfaitement équipés Plusieurs facteurs conditionneront la réussite du travail en télécentres ces prochaines années. D’abord, la qualité de l’offre. Pour devenir une véritable alternative, les télécentres devront être suffisamment nombreux, organisés en réseau et facilement accessibles en transports en commun, afin de répondre aux besoins des entreprises et des travailleurs sur l’ensemble d’un territoire. Ils devront aussi être dotés de connexions internet à très haut débit, symétrique, et offrir des postes de travail sécurisés, bien équipés et modulables dans l’espace et dans le temps. La convivialité devra être au rendez-vous dans des locaux très qualitatifs favorisant les échanges et le travail collaboratif (coworking). La seconde clé du succès, peut-être la plus importante aux yeux d’Anne Paillet, réside dans la nécessaire évolution du management. “Dans un pays comme la France où la présence physique dans l’entreprise reste encore la référence, il faut passer le cap : autonomiser les salariés, les faire travailler sur des objectifs et des projets”. Aujourd’hui, les TIC permettent tout. Quoi qu’il en soit, face à la saturation des transports et aux coûts de l’immobilier, le modèle de centralisation à la française impose peu à peu de passer à de nouveaux modes de travail, tels que le travail à distance…
Quelles sont les conditions impératives à respecter pour que l’émergence des télécentres soit un succès en France ? C.O. : Deux conditions me semblent essentielles. D’abord, ces télécentres doivent fonctionner en réseau afin d’être facilement identifiés et proposer des services homogènes et compatibles. Les entreprises ont besoin de disposer d’une offre globale avec des équipements suffisamment nombreux, bien répartis géographiquement et accessibles via un système de réservation, un choix tarifaire, etc. Ensuite, pour éviter tout échec au démarrage, avant que ce réseau soit fort, chaque télécentre devra s’assurer d’une appétence locale de façon à n’ouvrir qu’avec l’assurance de sa viabilité économique. Cela passe par une étude de marché, bien sûr, mais aussi par la sensibilisation préalable des entreprises qui emploient sur le territoire du télécentre.
“L’intégration dans un réseau est indispensable pour rendre les télécentres visibles et homogènes aux yeux des entreprises appelées à les utiliser.” Est-ce dans ce double but qu’Actipôle21 vient de créer un label Qualité ? C.O. : Absolument. On ne peut pas reprocher aux entreprises de ne pas utiliser des télécentres qui n’existent pas encore ! Elles ont besoin d’être rassurées quant à la qualité de prestations des télécentres pour franchir le pas. Ce label Qualité définit une gamme de services et d’équipements à même de leur garantir des conditions de travail optimales pour leurs salariés, communes à tous les télécentres adhérents. Ce label est le fruit d’une réflexion menée en commun par des entreprises potentiellement utilisatrices, des opérateurs et des collectivités.
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Les pratiques et attentes des entreprises et indépendants seines-et-marnais L’étude de marché réalisée fin 2011 par le cabinet LMMG Worklabs pour le compte de Seine-et-Marne Développement a permis d’identifier les attentes de 27 grandes entreprises franciliennes et de 150 TPE et travailleurs indépendants domiciliés en Seine-et-Marne. Leurs réponses ont d’abord montré que le travail hors entreprise est déjà pratiqué à des degrés variables : • 16,7 % des Franciliens travaillent au moins une fois par semaine en dehors de leur bureau, • 31 % des salariés des grands groupes pratiquent le “nomadisme”, mais seuls 2 % ont un véritable statut de télétravailleur (le plus souvent à domicile), • 29 % des TPE-PME ont des salariés nomades ou télétravailleurs, • 53 % des indépendants travaillent régulièrement à domicile ou dans un tiers lieu (+ 10 % par an). L’intérêt pour les télécentres est donc palpable, tant du côté des grandes entreprises que des salariés et indépendants : • 16 % des grands groupes interrogés sont intéressés par des places en télécentre en 2012, • 89 % envisagent de recourir à cette solution à moyen et long terme, en particulier pour résoudre leurs problématiques immobilières, • 58 % d’entre eux enregistrent une demande des salariés pour le télétravail, • 34 % des TPE et travailleurs indépendants interrogés sont également intéressés. Les attentes ne divergent que sur les espaces attendus. Les grandes entreprises plébiscitent les openspace (88 %) tandis que les TPE/ PME et indépendants préfèreraient les bureaux fermés (75 %). Mais tous s’accordent sur la nécessité de disposer d’une cafétéria (93 % des grandes entreprises et 70 % des TPE/PME et indépendants).
La Seine-et-Marne en première ligne Premier département francilien à étudier en profondeur le marché et la faisabilité des télécentres, la Seine-et-Marne souhaite aujourd’hui rassembler et mutualiser les initiatives qui émergent sur son territoire pour disposer rapidement d’un réseau visible pour les entreprises et les Seine-et-Marnais.
e
n présentant les résultats de l’étude qu’elle a commandée en 2011 à un cabinet spécialisé sur les pratiques et attentes des utilisateurs potentiels des télécentres (voir ci-contre), Seine-et-Marne Développement a mis en lumière les atouts des espaces de travail à distance, encore insuffisamment développés en France. “Notre intérêt n’est pas nouveau, souligne Gérard Eude, le Président de l’Agence de développement économique départementale. Nous avons d’ailleurs inclus cette thématique dans la contribution du Conseil général à la révision en cours du schéma directeur de l’île-de-France.” La mobilisation de la Seine-et-Marne – une grande première pour un Conseil général d’Île-de-France – répond d’abord à des critères géographiques. Son territoire est vaste et de nombreux habitants sont contraints à de longs trajets pour aller travailler à Paris ou à la Défense. En s’impliquant dans la création d’un réseau de télécentres qui seront positionnés sur des bassins d’emplois tels que Marne-la-Vallée, Fontainebleau, Melun, Meaux, dans des zones semiurbaines voire éventuellement rurales (cf. page 10), elle entend apporter une solution pertinente et pérenne à plusieurs défis – dont, bien sûr, le développement durable. “À la clé, une limitation des déplacements quotidiens, une réduction des émissions de CO 2 et de notables économies sur les coûts des transports publics et le déploiement d’infrastructures” explique encore Gérard Eude. La création de télécentres, rendue possible par la création du réseau internet haut débit départemental, permettrait aussi d’expérimenter un nouveau modèle de développement sur les territoires,
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de renforcer l’attractivité économique, et de soutenir la dynamique des petites entreprises. Avec le montage courant 2012 d’Initiatives Télécentre 77 (voir ci-dessous), Seine-et-Marne Développement franchit une nouvelle étape. “Nous avons commencé à recenser les projets existants dans les différents bassins de vie et d’activités du département. Cette structure aura pour but d’accompagner les porteurs de projets publics et privés dans la définition de modèles économiques viables, de réaliser et mutualiser des études, d’apporter des services innovants et de promouvoir l’offre des télécentres, précise Gérard Eude. Le succès ne pourra être que collectif car les entreprises n’adhéreront au travail dans des tiers-lieux que si elles disposent d’une offre globale, de qualité homogène et bien répartie, non seulement en Seine-et-Marne, mais aussi ailleurs en île-de-France.”
Une association d’ores et déjà opérationnelle Créée à l’initiative de Seine-et-Marne Développement, et avec le soutien du Conseil général de Seine-et-Marne, une structure associative de promotion des télécentres – “Initiatives Télécentres 77” – vient d’être créée. IT 77 regroupe les acteurs intéressés par le déploiement d’un réseau : des communautés d’agglomération, des communes, des grandes entreprises, des PME/TPE et des structures publiques ou parapubliques prêtes à soutenir le développement de télécentres. Elle a aussi vocation à susciter l’émergence d’un réseau régional auquel elle participe afin de proposer aux entreprises une solution à l’échelle francilienne. + d’infos : Anne-Sophie Calais, 01 75 05 61 42 – as.calais@smd77.com
interview
© ww.thierrylamouche.com
DOSSIER
Laurian Bertin Hugault Gérant de Centrex (Lognes)
Un maillage du territoire se dessine En Seine-et-Marne, de nombreux projets de télécentres portés par des collectivités territoriales ou des opérateurs privés émergent, dont certains avancent rapidement. à Melun, Fontainebleau ou dans certaines pépinières, des bâtiments déjà existants accélèrent le processus.
a
vant la fin de l’année 2012, au plus tard début 2013, plusieurs télécentres devraient ouvrir leurs portes en Seine-et-Marne, matérialisant le démarrage d’un réseau. Fontainebleau, Melun ou Sénart ont notamment des projets très avancés qui bénéficient d’un atout de taille : des locaux déjà existants qui réduisent d’autant les investissements à consentir et les délais de mise en service.
à Melun, au cœur du quartier d’affaires de la Gare, connecté à un pôle d’échange multimodal en cours d’aménagement, la Communauté d’agglomération a acquis un ancien supermarché. “Tout ou partie des 1 400 m² de l’ancienne cafétéria située au 1er étage du bâtiment sont destinés à devenir un télécentre, détaille Geneviève Varoqui, la Directrice générale adjointe de la Communauté d’agglomération. Dans les mois à venir, avec l’aide de Seine-et-Marne Développement et dans le cadre de l’appel à projet lancé par la Région Île-de-France, nous allons définir un programme d’aménagement, choisir le gestionnaire et procéder aux travaux nécessaires. Livraison espérée : début 2013.” Ailleurs, les élus ont intégré dans leur réflexion la saturation de leurs pépinières d’entreprises. À Fontainebleau, à proximité de la pépinière ouverte en 2008 et complète dès 2010, la Communauté de Communes a investi dans l’acquisition d’un immeuble de bureaux vacants (1 137 m² sur 4 niveaux), sa modernisation et son équipement. “Il appartiendra au gestionnaire bientôt désigné, de faire son business plan en mixant les fonctions de façon très qualitative, explique Valérie Dronet, la responsable du développement économique et touristique. Notre cahier des charges d’aménagement prévoira au minimum un espace de coworking, des bureaux/box cloisonnés – notamment pour les créateurs d’entreprises – des salles de réunion et de visioconférence, un point reprographie et des espaces de convivialité.” D’autres collectivités positionnées sur des bassins d’emploi importants, Marne-la-Vallée,
la Communauté d’agglomération du pays de Meaux, de la Brie Francilienne, mènent des réflexions de leur côté. Tandis qu’à Roissy, la Pépinière Aéropôle a engagé une réflexion sur la création d’un espace télécentre au sein de ses locaux. À Sénart, le SAN compte réserver une partie de la récente extension de sa pépinière de MoissyCramayel pour expérimenter un espace de coworking. Si le test est concluant, cette fonction sera incluse de façon plus conséquente dans la future pépinière / hôtel d’entreprises prévue dans Ecopôle qui doit voir le jour à proximité de la Francilienne.
Quel modèle dans les zones semi-urbaines ou rurales ? Les communautés d’agglomération des Pays de l’Ourcq, de la Goële et du Multien, des Templiers ou de la Brie des Morins s’intéressent aussi à la dynamique que pourraient apporter les télécentres. La question du format d’un modèle viable en zone rurale sera l’une des questions étudiées au sein du réseau Initiatives Télécentres 77. L’opportunité semble conditionnée à l’existence de flux (gare de passage à proximité) et à la réalisation d’études locales préalables. À Trilport, 5 000 habitants, le Maire, Jean-Michel Morer, soutient l’initiative privée des propriétaires d’un immeuble de bureaux de 1 200 m² déjà partiellement occupé, situé sur l’emprise du futur écoquartier de “l’Ancre de Lune”. “Il y a un potentiel pour un projet suffisamment polyvalent, défend l’élu. Les premières enquêtes effectuées laissent apparaître une réelle demande de candidats au télétravail ou d’auto-entrepreneurs. Dans une zone encore mal desservie par l’internet à haut débit, ils y disposeraient de connexions de qualité grâce à la proximité du réseau départemental Sem@for77”. L’implantation de télécentres dans des zones urbaines plus proches du domicile des habitants des zones rurales pourrait être aussi une solution propre à réduire leur temps de transport.
Votre intérêt pour les télécentres a-t-il un lien avec votre activité actuelle ? L.B.H. : il y a certes des points communs avec une mutualisation d’espaces et de services. Centrex accueille chaque année 250 à 300 concours et examens pour le compte de clients qui n’ont pas besoin de disposer en propre des locaux adéquats. Dans un tout autre domaine, les télécentres vont offrir des locaux et des services aux entreprises qui veulent limiter les déplacements de leurs salariés. Concrètement, quels sont vos projets ? L.B.H. : Nous travaillons actuellement sur plusieurs pistes à Val d’Europe, Fontainebleau, Meaux ou Melun. L’objectif est d’ouvrir le premier télécentre très rapidement, puis un ou deux autres d’ici la fin 2012, principalement en Seine-et-Marne. Tout peut aller très vite si nous louons des bâtiments déjà existants. Il faut ensuite investir de 300 à 400 000 € pour les aménagements et les équipements d’une centaine de postes de travail.
“ Initiatives Télécentres 77 peut devenir une véritable vitrine des bonnes pratiques en Seine-et-Marne et même au-delà en Île-de-France. ” Que peut vous apporter Initiatives Télécentres 77 ? L.B.H. : Il appartiendra aux opérateurs de se regrouper pour offrir des conditions de fonctionnement simples et communes aux entreprises. Par exemple une facturation unique. Initiatives Télécentres 77 peut nous aider dans cette réflexion. Seine-et-Marne Développement a déjà fait beaucoup en mettant le sujet sous les feux de l’actualité, notamment via l’étude réalisée en 2011. L’association qui va se constituer pourra utilement accompagner les porteurs de projets.
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
trajectoires AVRIL-MAI 2012 — 11
© Centre audiovisuel EOGN
enjeux
L'EOGN : un pôle d’excellence pour la formation des officiers
© Centre audiovisuel EOGN
matière grise
Bâtiment état-major de l'EOGN.
Fondée en 1901 à Paris, l'école des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN) est installée à Melun depuis octobre 1945. Dotée d'un musée et d'un centre de recherche, partenaire de plusieurs universités, elle constitue un pôle d'excellence pour la formation des officiers, tant sur le plan militaire qu'académique.
L
'EOGN est une Grande École à part. Un détour par son musée suffit pour s’en convaincre : plus de 10 000 objets, d'innombrables photographies et documents d’archives y témoignent d'une histoire singulière qui fait écho à notre histoire nationale. Créée en 1901 à la caserne Schomberg à Paris, l'EOGN a pour vocation initiale d’apporter un complément de formation aux sous-officiers susceptibles d’accéder au corps des officiers. En 1918, à l'issue du premier conflit mondial, l'école s’installe à Versailles. Durant la seconde guerre mondiale, elle déménage successivement à Pau puis à Courbevoie avant de s'implanter définitivement dans le quartier Augereau à Melun, le 1er octobre 1945.
Bel esprit d'ouverture Loin de se reposer sur ses glorieuses traditions, l'EOGN n’a de cesse de s’ouvrir à l’extérieur. Dès 1918, elle intègre dans ses rangs les officiers issus des autres armées. Et c’est en toute logique qu’en 2002 le recrutement sera ouvert par voie de concours aux universitaires (civils) titulaires d’un diplôme de fin de deuxième cycle. Cet esprit d'ouverture la porte également vers l'étranger grâce à des partenariats avec les écoles de gendarmerie d'Italie, d'Espagne, du Portugal, des Pays-Bas, de Roumanie, du Maroc et, bientôt, de Jordanie. Formation militaire, professionnelle et universitaire L’école compte plus de 300 personnels civils et militaires et accueille jusqu'à 1 500 officiers stagiaires pour des formations initiale et continue. La formation initiale des officiers de la gendarmerie se déroule sur deux années (une seule pour les lieutenants issus des grandes écoles militaires et pour les capitaines) selon trois axes principaux : un volet proprement trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
9 décembre 2011 : Cérémonie de remise des sabres.
Le CRGN Le Centre de recherche de la gendarmerie nationale comprend : • un département recherche organisé autour de 6 thématiques fortes : sécurité et territoire, sécurité et environnement, sécurité et sciences, éthique de la sécurité, droit et sécurité, histoire et sécurité • un département documentation qui dispose d'un fonds de 16 000 ouvrages couvrant de multiples domaines : différents aspects du droit, l'organisation judiciaire, les sciences sociales et humaines, l’histoire de la gendarmerie, de la police et des trois armées, les sciences de l'organisation, de la gestion et de l'information, la géopolitique, l’économie, le management…
militaire pour développer l’identité de l'officier, avec notamment un cycle “éthique et déontologie”, un volet professionnel sur la base d’enseignements fondés sur des mises en situation de commandement et l'acquisition de savoir-faire tactique et technique, un volet académique, enfin, visant à l’obtention d’un diplôme universitaire de troisième cycle. Les officiers-élèves de gendarmerie sont rattachés au Master “Droit et stratégies de la sécurité”, au D.U. “Gestion de la sécurité internationale” en partenariat avec Paris II Assas (ouvert aux étudiants civils) ou au Certificat de l’IEP d’Aix-en- Provence “formation à l'intelligence économique et politique” (pour les élèves déjà titulaires du Master). Les officiers-élèves du corps technique et administratif de la gendarmerie sont quant à eux rattachés au Master Management et conseil (spécialité Management des Organisations) en partenariat avec Paris Est Créteil Val-de-Marne. Un centre de recherches et, bientôt, un musée ouvert au public Depuis 2008, l’EOGN est dotée d’un centre de recherche (CRGN) et, suite à l'intégration du Centre d'enseignement supérieur de la gendarmerie, elle est la seule entité compétente pour la formation générale des officiers de la gendarmerie nationale. C’est dans ce même souci de cultiver son héritage tout en se réformant en permanence que l'école prévoit l'ouverture d'un nouveau musée en janvier 2014. Etendu et ouvert sur l'extérieur, il constituera le premier grand établissement présentant au public l'histoire de la gendarmerie. Avant même son ouverture, il a déjà reçu l'appellation “Musée de France”.
© SAN Val d'europe
enjeux
Quartier d’affaires
Le Val d’Europe cultive l’avenir en pépinière Les partenaires de la Pépinière ont signé une Charte garantissant la qualité de l’accompagnement proposé aux jeunes entreprises hébergées.
En chiffres… • 1 bâtiment R+1 d’une superficie de 1 800 m² divisibles
Béatrice Laulan-Lajus, Directrice du développement économique et de l’emploi au SAN Val d’Europe
• 7 ateliers en rez-dechaussée de 73 à 103 m² • 27 bureaux de 12 à 40 m²
Le SAN du Val d’Europe disposera en septembre de sa propre pépinière d’entreprises, plus particulièrement dédiée aux jeunes PME des secteurs des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), des éco-activités et de la santé. Avantage : c’est le premier équipement de ce type en Seine-et-Marne à proposer des ateliers.
D
ébut mars, une cinquantaine de dossiers de préinscription(1) ont été envoyés par le Service du développement économique du SAN Val d’Europe aux jeunes entrepreneurs désireux de s’installer dans sa nouvelle pépinière. La plupart ont découvert ce futur équipement, qui ouvrira à la rentrée prochaine dans l’enceinte du Parc international d’entreprises du Val d’Europe, lors des deux dernières éditions du Salon des entrepreneurs où il était présenté sur le stand “Seine-et-Marne”. Parmi les candidats à l’implantation, seules sont éligibles les PME déjà existantes mais de moins de trois ans, qui bénéficieront d’un bail de 24 mois renouvelable une fois. “Un comité de sélection réunissant le SAN, la Région, le Département, les chambres consulaires et nos partenaires experts se tiendra en mai ou juin et procèdera aux premières attributions”, indique Béatrice LaulanLajus, la Directrice du développement économique et de l’emploi au SAN, future responsable de la pépinière. “Notre objectif est d’atteindre un taux de remplissage de 50 % dès l’ouverture et, si possible, d’atteindre les 100 % courant 2013”. Objectif certes ambitieux, mais loin d’être irréaliste. La pépinière ne manque pas d’atouts pour séduire les jeunes pousses que le Val d’Europe entend ainsi fidéliser sur un territoire déjà très dynamique en termes de créations d’entreprises, parmi lesquels la diversité des locaux proposés. “Non seulement nous serons les premiers en Seine-et-Marne à disposer d’ateliers, mais ils seront commercialisés à des prix très compétitifs.
Nous les destinons notamment à des PME positionnées sur les biotechnologies et les services aux entreprises requérant des besoins de stockage de matériel. Avec 2 200 établissements et 24 500 emplois, le Val d’Europe offre de ce point de vue de réelles opportunités.” Priorité aux TIC, aux éco-activités et à la santé Parmi les autres secteurs d’activités prioritaires figurent les TIC, à même de tirer le meilleur profit du réseau haut débit départemental, les éco-activités – toutes naturelles à proximité du pôle de compétitivité Advancity – et la santé. “Cette thématique nous a paru opportune avec l’ouverture, à la même période, du nouvel hôpital de Marne-la-Vallée à Jossigny”, détaille Béatrice Laulan-Lajus. Autre avantage : la pépinière a particulièrement soigné la qualité des services et l’accompagnement fournis aux futurs résidents. On y trouve les prestations habituelles (équipement des bureaux, internet très haut débit, salle de réunion, accueil et standard, équipement de reprographie, ménage…) et tous les partenaires de la ville ont signé une charte les engageant à accompagner les jeunes entreprises de façon aussi personnalisée et performante que possible. “Outre les animations et réunions d’informations collectives, chaque résident disposera donc chaque année de 4 heures de coaching individuel avec, selon ses besoins et ses attentes, un avocat d’affaires, un expert-comptable, un banquier, un business Angel, etc.” Une conciergerie sera également à disposition pour résoudre tous les petits tracas du quotidien : réserver un billet d’avion, louer une voiture, trouver une garde d’enfant, faire nettoyer des vêtements, etc. Une aubaine pour des entrepreneurs qui, traditionnellement, ne comptent pas leurs heures au démarrage de leur activité.
• Tarif à la location : 150 € HT (ateliers) et 330 € HT (bureaux) / m² par an, toutes charges comprises • 4,33 M€ d’investissement avec la participation du Conseil Régional d’île-deFrance (0,76 M€) et du Conseil général de Seineet-Marne (0,25 M€) • 5 minutes en bus de la gare RER A de Serris (Paris à 45 mn) et de la gare TGV de ChessyMarne-la-Vallée (70 TGV par jour à destination de l’Angleterre, de l’Allemagne, de la Belgique, etc.) • 40 km de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle (8 mn en TGV)
… Et en dates 2009
Décision de création janvier 2011
Début du chantier mars 2012
Lancement de la commercialisation septembre 2012
(1) Dossier disponible sur demande au 01 60 43 66 24 - economie@valeurope-san.fr
Ouverture
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
enjeux
trajectoires AVRIL-MAI 2012 — 13
À LA CARTE
VAL D’OISE 11
MEAUX 1 Ussy-sur-Marne
SEINE-SAINT-DENIS
1 Nanteuil-lès-Meaux 2 Verdelot
1 Crécy-la-Chapelle
1 Villeneuvesur-Bellot
PARIS 6
YVELINES 10
1
1 Mouroux
TORCY
HAUTSDE-SEINE
1 Choisy-en-Brie
1 Favières
VAL-DE-MARNE
1 Gretz-Armainvilliers
3
1 Lumigny-Nesles-Ormeaux
SEINE-ET-MARNE
2 Dagny
1 Ozouer-le-Voulgis 1 Courpalay 1 Réau
PROVINS
1 Pouilly le Fort MELUN
1 Leudon-Lizines
ESSONNE
1 Melzsur-Seine
12 2 Chailly-en-Bière
1 Pamfou
FONTAINEBLEAU 1 La Tombe 1 Montigny-sur-Loing 1 Bourron-Marlotte 1 Boulancourt
1 Nemours 1 Nanteau-sur-Lunain
1 Chatenoy 1 Bagneaux-sur-Loing 1 Aufferville 1 Bransles 1 Château-Landon
“Saveurs Paris Île-de-France” a pris ses marques en Seine-et-Marne Lancée en 2011 au Salon de l’Agriculture, la marque “Saveurs Paris île-de-France” réunit déjà plus de 85 adhérents – dont plus du tiers sont seine-et-marnais. Avec 27 producteurs, 3 artisans et 3 industriels agréés, la Seine-et-Marne, plus vaste département d’île-de-France, se classe logiquement au premier rang des départements franciliens par le nombre de ses adhérents à la nouvelle marque“Saveurs Paris Île-de-France”. Soutenue par le Conseil Régional et son Centre régional de valorisation et d’innovation agricole et alimentaire (CERVIA), cette marque a pour but de mieux identifier et de valoriser les produits cultivés ou élaborés en île-de-France. L’objectif ? Mettre en lumière un secteur agricole trop souvent méconnu (un milliard d’euros de chiffre d’affaires et quelque 11 500 emplois permanents) dans une région qui compte 5 075 exploitations sur 569 000 ha - soit 48 % du territoire... Les spécialités des adhérents seines-et-marnais sont très variées. On y trouve de nombreux producteurs de lait, des vergers, la farine du Moulin
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Bourgeois (Verdelot), le Safran bio du Gâtinais (Boulancourt) ou encore les Assaisonnements Briards (Nanteuil-lès-Meaux)... Apposée sur les emballages de leurs produits, l’estampille “Saveurs Paris Île-de-France” signale leur origine locale et le respect d’au minimum 12 de 20 critères très exigeants : patrimoine, respect de l’environnement, hygiène, formation des salariés… Découvrez les entreprises adhérentes à la charte et leurs produits marqués :
sur www.saveursparisidf.com
success stories Les Éditions LVA à Samois-sur-Seine
une collection de réussites La Cote de l'automobile ancienne est la référence absolue du milieu de la collection. Alain georges, pDG DES ÉDITIONS LVA.
Fondées en 1976, installées au château de la Magdeleine à Samois-sur-Seine, les Éditions LVA publient des magazines et organisent des événements pour les passionnés d’automobiles et motos de collection et, plus généralement, d'objets de collection.
A
lors que dans la presse les plans sociaux se multiplient, les Éditions LVA font presque figure d’exception : huit publications, une centaine de salariés et une position de leader dans les domaines de l’automobile, de la moto et des objets de collection ! LVA, les initiales de La vie de l'Auto, du nom du magazine amiral du groupe fondé à Fontainebleau en 1976 par Daniel Georges, ancien de chez Hersant, un bimensuel vendu sur abonnement. En 1984, devenu hebdomadaire, le magazine sera désormais distribué en kiosque. “Hélas, la même année, Daniel Georges disparaît” raconte son fils, Alain Georges, qui travaillait à ses côtés et prend alors sa succession, entraînant LVA sur de nouveaux sentiers. Le groupe lance ainsi un ouvrage annuel, La Cote de l’automobile ancienne. “Une réussite magistrale” s’enthousiasme-t-il, “la référence absolue du milieu de l’automobile ancienne”. En 1988, naît un mensuel consacré à l’automobile de collection : Rétroviseur. LVA poursuit sa croissance avec le rachat de son concurrent Autorétro, le lancement de La vie de la Moto et d’un mensuel consacré à la moto ancienne : Moto légende. Les locaux de Fontainebleau devenus trop exigus, les éditions LVA s’installent au château de la Magdeleine, à Samois-sur-Seine. Après l’auto et la moto, elles s’attaquent à la collection pure, avec notamment : La vie du collectionneur, Antiquités brocante et La vie du jouet. Elles abordent aussi une nouvelle activité : l'événementiel.
LVA éditions C’EST QUOI ? • 100 salariés • 8 publications • 2 manifestations • 1 activité internet
LES DATES
Alain Georges, PDG des Éditions LVA.
1976
Lancement de La vie de l'Auto par Daniel Georges 1984
LVA devient hebdomadaire et est vendu en kiosque Décès de Daniel Georges auquel succède son fils Alain Georges 1988
Lancement de Rétroviseur 1992
Premières Coupes Moto Légende à Montlhéry 1997
Lancement d’Antiquitésbrocante 2006
Premier numéro de Collectionneur & chineur 2012
Lancement du site communautaire car-register.com
En 1992, le groupe participe aux premières Coupes Moto Légende à Montlhéry, déménagées depuis à Dijon. “Nous avons d’abord été de simples sponsors avant d'en prendre nous-mêmes les commandes” explique Alain Georges. Suivra le Salon Moto Légende au Parc Floral de Vincennes. “Au début, l’équilibre financier était précaire. Mais depuis six ans, l’événement est rentable”. Ce succès permet à LVA de dépasser quelques tourments qui le contraignent, en 2006, d'arrêter trois titres. Loin de sombrer, le groupe parviendra à repartir de plus belle : passage au tout couleur, lancement de nouveaux hors-séries, arrivée en force sur internet. En janvier dernier, les éditions LVA inaugurent car-register.com, site communautaire dédié à l’automobile, sur lequel on peut notamment créer son garage virtuel. “C'est notre réponse d'éditeur à l'érosion du support papier, nous allons décliner cette idée sur la moto et l’objet de collection.” commente Alain Georges avant d'ajouter : “Nous souffrons moins que les journaux grand public. Nos lecteurs sont des passionnés, très attachés à leurs magazines qu'en bons collectionneurs... ils conservent précieusement”. www.editions-lva.fr
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trajectoires AVRIL-MAI 2012 — 15
success stories EURODEP à Mitry-Mory
un champion de la distribution pharmaceutique Nous avons développé une vraie offre qualitative : délais de livraison et de préparation optimaux, remontée d'information, transparence des flux. JOËL MÉGARD, Directeur D'EURODEP.
Implanté depuis dix ans dans la zone industrielle de Mitry-Compans à Mitry-Mory, Eurodep assure la distribution des médicaments de quelque 230 laboratoires pharmaceutiques à des grossistesrépartiteurs, des pharmacies, des hôpitaux, des médecins, des dentistes...
I
l y a une dizaine d'années, lorsque les médicaments génériques arrivent sur le marché, Joël Mégard est aux premières loges. Pharmacien responsable chez un grossiste-répartiteur, il entrevoit aussitôt de nouvelles opportunités : “L’arrivée des génériques a modifié les actes de délivrance des médicaments ; les marges des pharmaciens se sont effritées. J’ai très vite compris l’importance des relations directes entre laboratoires et pharmaciens, ces derniers cherchant à améliorer leur marge en optimisant leurs achats”. Joël Mégard décide de devenir dépositaire pharmaceutique orienté services, assurant un rôle d’interface entre le laboratoire et le client final. Après de nombreuses recherches, il s'entend avec la coopérative ASTERA, un regroupement de 6 300 pharmaciens. En Août 2001, naît donc Eurodep, détenu à 80 % par la coopérative et à 20 % par l'entrepreneur qui en prend la direction.
L’entreprise fait ses débuts dans des locaux de 6 000 m² situés sur la zone industrielle de Compans à Mitry-Mory. “Le plus dur dans cette activité, c’est de décrocher les premiers clients” retrace Joël Mégard. Son solide réseau et sa connaissance du secteur conduisent naturellement quatre laboratoires à lui accorder leur confiance dès la première heure, ce qui lance son activité. Pour la seule année 2002, l'entreprise passe de trois à vingt collaborateurs. En 2004, elle acquiert un second entrepôt. “Ce qui est important, c’est d’avoir une stratégie claire” analyse Joël Mégard. trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
Eurodep c’est quoi ? • 230 laboratoires partenaires • 238 collaborateurs • 60 000 m² de capacité de stockage • 656 millions d’euros de CA facturé
LES DATES 2002
Création de la société 2004
Ouverture d’un 2e site de distribution 2006
Traçabilité en temps réel des produits à forte valeur ajoutée 2008
Ouverture d’un 3e site de distribution 2011
Investissement de plus de 10 millions d’euros pour la mise en place d’un magasin automatique de préparation de commande et d’un hub d’expéditions.
Joël Mégard, Directeur d'Eurodep.
“Nous nous sommes positionnés sur le circuit court, direct pharmacie. Nous avons développé une très forte proximité avec les laboratoires grâce à laquelle nous sommes à même d’offrir des prestations sur-mesure : délais de livraison et de préparation optimaux, remontée d’information, transparence des flux…”. Eurodep combine le service aux laboratoires et la mise à disposition d’outils logistiques performants et novateurs. L’entreprise vient ainsi d’investir dans un hub d’expéditions et dans un système d’automatisation de préparation de commandes. Elle a en outre été le premier dépositaire pharmaceutique à développer la RFID (traçabilité d’un produit à distance par radio fréquence). Forte de cette offre qualitative, Eurodep est aujourd’hui le troisième dépositaire français et travaille pour le compte de quelque 230 laboratoires, parmi lesquels Nuxe (huile prodigieuse…), J&J (Biafine…), Biocodex (Ultra Levure…), Phythea (Phytalgic) ou encore Puressentiel (Spray assainissant…).
www.eurodep.fr
77 c’est eux, c’est une collection de portraits renouvelée à chaque parution. Des acteurs économiques de tous horizons, public comme privé, jeunes et moins jeunes, artisans locaux, entrepreneurs internationaux… tous unis par leur confiance dans l’avenir de la Seine-et-Marne.
77 c’est eux
Frédéric Olanier
Gisèle Magnan
Gérant de Departure, à Bois le Roi “Nous proposons des transferts privés de qualité vers les aéroports : chauffeurs anglophones, info trafic embarqué, non dépassement en cas de retard d’avion.“
Directrice générale et artistique de l’association Les Concerts de Poche “Notre détermination et le talent d’immenses artistes amènent la musique classique dans les quartiers et zones rurales – et ont déjà créé 11 emplois.”
Franck Antignac
Directeur d’exploitation de Syneos, à Hermé “Regroupées sous le nom de Syneos, les sociétés Matériaux Decarpenterie, Nocéenne de Matériaux et SPM couvrent les activités de carrière, recyclage, transport et béton.”
Aurélien Nicolas
Valérie Guillaumin
Bernard Cauchies
“Avec notre réseau d’entraide communautaire entre entrepreneurs du sud 77, nous nous réunissons chaque mois afin d’échanger expertise et bonnes pratiques.”
“Notre objectif : définir une stratégie territoriale cohérente pour favoriser la création d'activités et de services nouveaux pour les entreprises.”
“Notre spécialité : la réalisation de livres en toute petite série – voire à l’unité –, idéale pour des récits de vie de biographes et de particuliers.”
Véronique Margerie
Alain Bourdellot
Marie-Claude André-Afarian
“Nous développons un accueil "premium" pour étonner nos visiteurs : jalonnement dynamique dans les parkings, boudoirs pour femmes, nouvelle réception.”
“Betsa conçoit des cellules recréant des pressions extrêmes (telles qu’au centre de la terre ou sur d’autres planètes), équipées d’instruments de mesure adaptés.”
“Notre challenge : proposer des formations qui répondent aux besoins de l'entreprise et accompagnent les salariés dans leur développement professionnel.”
Président d’Axe et cible, à Fontainebleau
Directrice de Carré Sénart, à Lieusaint
Chargée de mission développement économique de la communauté de communes des deux fleuves
Gérant de Betsa à Nangis
Gérant de LineCB, à Dammartin-en-Goële
Directrice de MCA Stratégies et Développement
Trajectoires est édité par Seine-et-Marne Développement, agence pour le développement économique du Conseil général de Seine-et-Marne Directeur de la publication Gérard Eude • Comité de rédaction François-Xavier Deflou, Dominique Marinov • Rédacteur en chef Patricia Montin • Journalistes Claire Judrin et Emmanuel de Lestrade • Réalisation agencebeaurepaire.com • Photos yannpiriou.com • Contact p.montin@smd77.com • www.seine-et-marne-invest.com • Hôtel du Département 77010 Melun Cedex • Imprimeur Printed and Co 77500 Chelles • Imprimé sur du papier recyclé Cyclus couché print • N° ISSN 1958-8372.
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