trajectoires Entreprendre
N°34 FÉVRIER MARS 2014
et réussir en Seine-et-Marne
Seine-et-Marne Développement stimule votre stratégie d’entreprises Le Buro’nomade au Val d’Europe Immobilier d’entreprise Moins de stocks et de nombreux projets
DOSSIER
La seine-et-marne soutient les initiatives Bertrand Deloges, fondateur de PaysageMania à Pontault-Combault
instantané Seine-et-Marne par Yann PIRIOU
Permis de construire en cascade à Villages Nature, bonne préfiguration de l'ampleur du projet.
sommaire ACTUALITÉS
DOSSIER
trajectoires
FÉVRIER-MARS 2014 — n°34 ENJEUX
STORY TELLING
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• Une double implantation prometteuse à émerainville • Seine-et-Marne Développement stimule votre stratégie d’entreprises • Solar Decathlon 2014 : la Team Paris entre en lice • Le Comptoir Français Interchimie s’installe à Compans • “Osez la commande publique” • Le V.I.E. : un atout pour les étudiants et les entreprises • Century 21 Businessity mise sur le Val d’Europe • 1ères formations au Campus numérique de MontereauFault-Yonne • Le PRIE : un passeport pour l’export
Création / Reprise d’entreprises : La Seine-et-Marne soutient les Initiatives
• Matière grise Efficacity, à Marne-la-Vallée : un consortium au service de l’efficacité énergétique en ville • Quartier d'affaires Le Buro’nomade au Val d’Europe • à la carte Immobilier d’entreprise : moins de stocks et de nombreux projets
• Cymbeline, à Nemours : créateur de robes de mariée • Sauermann, à ChevryCossigny : un champion de l’industrie made in France
• 15 ans de succès puissance 2 • Interview de Xavier Fasquel, gérant du Haras de l’Aubetin à Saint-Augustin • Initiative Nord Seine-et-Marne prête pour le développement ! • Initiative Melun Val de Seine & Sud Seine-et-Marne élargit son champ d’action • Interview de Bertrand Deloges, fondateur de PaysageMania à Pontault-Combault
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En couverture Bertrand Deloges fondateur de PaysageMania à Pontault-Combault
vos contacts : Patricia Montin p.montin@smd77.com
Isabelle Cabrol i.cabrol@smd77.com
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
point de vue
maintenir à un haut niveau nos dépenses d’investissement Par Vincent Éblé, SÉNATEUR, Président du Conseil général de Seine-et-Marne et Gérard Eude, Président de Seine-et-Marne Développement
A
vant toute chose, en notre nom personnel comme au nom de l’équipe de Seine-et-Marne Développement, permettez-nous de vous souhaiter une excellente année 2014. Mobilisés et déterminés à faire face aux enjeux du moment et aux attentes de nos concitoyens, nous avons plus que jamais cette conviction chevillée au corps : le Département demeure une collectivité irremplaçable pour répondre, dans la proximité, aux besoins des Seine-et-Marnais – mais aussi pour voir loin et défendre leurs intérêts dans un contexte institutionnel en pleine mutation.
Ce début d’année a été marqué par l’annonce, importante, des résultats du dernier recensement de la population par l’INSEE. Avec précisément 1 361 031 habitants, la Seine-et-Marne se classe désormais en 10ème position des départements français par le nombre d’habitants : elle passe devant le Val-de-Marne. Depuis 2006, notre population a progressé de 5,1 %, ce qui place la Seine-et-Marne en 5ème position des départements français pour la croissance démographique sur cette période et en 1ère place des départements d’Île-de-France, avec une démographie deux fois plus rapide que la moyenne régionale. Ces chiffres sont une bonne nouvelle pour la Seine-et-Marne : ils confirment le dynamisme et l’attractivité de notre département. Or, nous avons la faiblesse de penser qu’ils ne sont pas tout à fait le fruit du hasard, mais le résultat des efforts collectifs que nous avons entrepris ces dix dernières années pour faire de la Seine-et-Marne un département où il fait bon vivre. Cette situation s’inscrit dans un contexte budgétaire particulièrement contraint pour notre collectivité départementale. Nous avons pourtant fait le choix de maintenir à un haut niveau nos dépenses d’investissement : parce que les besoins en la matière demeurent immenses, mais aussi parce que c’est un des plus sûrs moyens de soutenir l’activité économique et donc l’emploi au sein de notre département. En manière de développement économique, 2014 verra par exemple le démarrage des travaux de “Villages Nature”, porté par les sociétés Disney et Pierre & Vacances. C’est une formidable opportunité de croissance et d’emploi pour notre département et l’un des rares projets de cette envergure dans notre pays, particulièrement bienvenu en cette période de crise économique. Le Département a fait, là aussi, le choix d’accompagner fortement ce projet à travers plus de 5 millions d’euros d’aide directe. à cela s’ajouteront 11 millions d’euros dédiés aux infrastructures de voirie du secteur 4 de Marne-la-Vallée.
Ces chiffres confirment le dynamisme et l’attractivité de notre département.
La Seine-et-Marne, vous le voyez, va résolument de l’avant en cette nouvelle année. Forte de son dynamisme et de ses projets, elle est en mesure d’occuper toute sa place et de jouer tout son rôle dans les nouveaux équilibres institutionnels qui se dessinent en Île-de-France. Certains, nous le savons, expriment la crainte que le Grand Paris, qui devrait voir le jour d’ici 2016, ne tourne le dos à la grande couronne. Qu’ils se rassurent : la loi préserve l’intégrité de celle-ci. Rien n’aurait été pire, quoi qu’il en soit, qu’une métropole du Grand Paris enjambant les frontières de la petite couronne pour venir absorber les parties de notre département les plus dynamiques économiquement, sans que notre poids démographique ne nous permette de peser véritablement dans la gouvernance de cette future collectivité.
tableau de bord BILAN DE L’ACTIVITÉ “IMPLANTATION” DE SEINE-ET-MARNE DÉVELOPPEMENT au 31/12/2013
50 implantations 1 120 emplois maintenus ou créés 345 fiches actives Source : Seine-et-Marne Développement
BusinEst c’est : • Près de 2 500 membres et plus de 1 000 entreprises et partenaires • 1 700 contributions actives en billets de blog, annonces, événements • 36 groupes d’information et de réflexion sur des sujets spécifiques …
Pour participer, être informé et conseillé, rejoignez BusinEst, la communauté des acteurs économiques seine-et-marnais sur www.seine-etmarne-invest.com/businestressources/ etudes-sectorielles/67 Chiffres arrêtés au 15 janvier 2014
Croissance démographique La Seine-et-Marne dépasse celle du reste de l’Île-de-France
2009 2011
1 313 414 Seine-et-Marnais 1 361 031* Seine-et-Marnais
soit une évolution de
+3,6 %
évolution annuelle de + 1,4 % depuis 1982 (+ 0,6 % pour l’ensemble de l’Île-de-France) *Populations légales en vigueur à compter du 1er janvier 2014 selon l’INSEE
Les contenus et usages numériques en Seine-et-Marne c’est :
7 886 emplois salariés 2 % de l’emploi salarié seine-et-marnais 7 134 établissements Retrouvez l’intégralité des études publiées par l’Observatoire économique sur http://www.seine-et-marne-invest.com/ invest/ressources/etudes-sectorielles/68
g.eude@smd77.com
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
trajectoires FÉVRIER-MARS 2014 — 03
actualités
Une double implantation prometteuse à émerainville L’industriel Chihab Maamouri réunit son bureau d’étude mécanique et son entreprise de marquage publicitaire et industriel sur un même site à émerainville. Quand il a racheté fin 2012 la société COMEC, jusqu’alors uniquement spécialisée dans le marquage publicitaire par tampographie, Chihab Maamouri avait déjà l’idée de développer concurremment l’activité de cette dernière avec celle de son bureau d’études mécaniques. Pari gagné, puisqu’en un an la COMEC a doublé son chiffre d’affaires (1,3 M€ en 2013) en se diversifiant dans l’automatisation des systèmes de marquage industriels. “Il ne me restait plus qu’à réunir sur un même site les deux entités implantées l’une à Fontenay-sous-Bois, l’autre à évry. C’est aujourd’hui chose faite à émerainville, où j’ai acheté un bâtiment
industriel de 1 500 m2. Les douze salariés de la COMEC y travaillent déjà et leurs trente collègues du bureau d’étude T3L les rejoindront début mars quand nous aurons achevé les aménagements et la sécurisation du site, indispensables pour notre collaboration à des programmes Secret Défense”. L’entrepreneur a été guidé dans ses recherches par le Service d’accueil des entreprises de Seine-et-Marne Développement. Le Conseil général lui a également accordé un prêt participatif de développement de 100 000 € pour financer cet investissement de 1,2 M€ et le recrutement de huit salariés. r.nouat@smd77.com
Seine-et-Marne Développement stimule votre stratégie d’entreprises Créé en 2012, ce programme a déjà bénéficié avec succès à dix entreprises seine-et-marnaises. Suite à un second appel à candidature, une dizaine d’autres PME va à son tour avoir cette opportunité de momentanément prendre de la hauteur pour développer une vision stratégique à moyen et long terme. Avantage : les 100 heures d’intervention individualisée et personnalisée de consultants de très haut niveau sont prises en charge pour les deux tiers par Seine-et-Marne Développement ! Seuls 5 000 euros restent à la charge des participants. Bernard Letailleur, le dirigeant d’Alpha-Num à Meaux, attend beaucoup de ce programme. “Notre société spécialisée dans la fabrication mécanique industrielle, dans l’aéronautique principalement, développe plusieurs activités : sous-traitance, produits propres et maintenance. Dans un contexte difficile où un marché peut nécessiter des investissements très lourds et pourtant très vite nous échapper, je souhaite mettre au clair ma stratégie et me positionner sur les bonnes opportunités.” Denis Lapret, le dirigeant du Laboratoire d’essai de Montereau-sur-leJard (LEM) ressent le même besoin. “Quand j’ai acheté cette affaire en 2009, j’ai bénéficié d’un programme du même type qui m’a tracé une
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stratégie pour 5 ans. Aujourd’hui, je maîtrise mieux mon environnement et nos métiers dans le secteur de l’aéronautique (contrôle de sécurité de pièces, montage de sous-ensembles, réparation de composants) et je veux me fixer une nouvelle feuille de route pour les cinq prochaines années. J’ai saisi l’opportunité offerte par Seine-et-Marne Développement, car nous n’aurions jamais eu les moyens de nous offrir les consultants que nous allons pouvoir mettre à contribution”. e.quillere@smd77.com Assemblage sous-ensemble moteur AIRBUS – Laboratoire LEM. © Laboratoire LEM
Une dizaine d’entreprises va bénéficier, pendant un an, d’un programme de Seine-et-Marne Développement destiné à les accompagner dans la construction d’une véritable stratégie à 5 ans.
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
Le ministère du redressement productif met en ligne un guide de la commande publique. La commande publique représente en France près de 200 milliards d’euros par an. Pourtant, nombreux sont les chefs d’entreprise, particulièrement les plus modestes, qui ne franchissent jamais le pas. En cause notamment, les difficultés d’accès à l’information et un certain complexe d’infériorité face à des grands groupes réputés toujours l’emporter. Mis en ligne fin 2013 sur le portail du ministère du redressement productif, le Guide de la commande publique entend mettre fin aux préjugés. Très concis, il alterne conseils pratiques et références juridiques, abordant toutes les étapes de la commande publique, depuis la bonne compréhension d’un appel d’offre jusqu’au paiement final. Parmi les questions abordées : “Qui sont les acheteurs publics ?”, “Où trouver l’information ?”, “Comment répondre à une consultation” ou encore, “Comment se faire payer”. L’ensemble est complété par un lexique et une liste de liens utiles. Le guide de la commande publique est accessible sur www.mediation-desmarches-publics.fr s.dutartre@smd77.com
Le V.I.E. : un atout pour les étudiants et les entreprises Depuis novembre dernier, les étudiants de licence professionnelle ont accès au Volontariat International en Entreprise (V.I.E.). Le 15 novembre dernier, Nicole Bricq, Ministre du Commerce Extérieur, venait à la Cité Descartes pour présenter les atouts du Volontariat International en Entreprise, dorénavant accessible aux étudiants de licence professionnelle. Depuis la rentrée 2013-2014, quatre universités, dont Marnela-Vallée, ont en effet intégré le dispositif au sein de leurs cursus licence professionnelle. Le V.I.E. permet aux étudiants d’effectuer une mission professionnelle à l’étranger pour le compte d’une entreprise, dans le but de l’aider à développer son chiffre d’affaires à l’international. Cette opération est bénéfique à la fois pour les étudiants, qui étoffent ainsi leur parcours universitaire et pour les entreprises, qui accèdent par ce biais à un vivier de jeunes talents particulièrement motivés et prêts à s’expatrier. Les entreprises intéressées par le V.I.E. peuvent s’adresser, pour tout renseignement, à Elodie Quilleré
© Team Paris
“Osez la commande publique”
Vue perspective projet Livelib.
Solar Decathlon 2014 : la Team Paris entre en lice Pilotée par Université Paris Est, la Team Paris concourra au prochain Solar Decathlon, une compétition internationale d’architecture, de design, d’urbanisme et d’ingénierie, consacrée à l’habitat durable. Du 28 juin au 14 juillet prochains, dans les jardins du Château de Versailles, la France accueillera l’édition européenne du Solar Decathlon. Soit une compétition biennale internationale d’architecture, de design, d’urbanisme et d’ingénierie. Le défi : “concevoir et construire une maison solaire autonome en énergie”. L’habitat durable étant une problématique au cœur du pôle “Ville, environnement et leurs ingénieries” d'Université Paris-Est, rien d’étonnant alors à ce que cette dernière pilote Team Paris, l’une des deux équipes françaises en lice. Team Paris est composée d’une soixantaine d’étudiants et d’enseignants-chercheurs issus de l’ENSA Paris-Malaquais, de l’ESTP, l’ESIEE Paris, l’UPEM et de ParisTech. Le projet qui les unit, nommé Livelib, consiste en un bâtiment résidentiel, composé d’un “hub” et d’une “capsule”. Le “hub” est une tour multifonctionnelle contenant des systèmes tels que la production d’énergie, la ventilation, les équipements électriques et la gestion des déchets et des eaux pluviales. Chaque “hub” est doté de plusieurs entrées capables de recevoir une “capsule” d’habitation. Cette proposition vise à favoriser l’accessibilité du logement durable et des technologies vertes au plus grand nombre. s.dutartre@smd77.com
Le Comptoir Français Interchimie s’installe à Compans Créée en 1947 à Bobigny, la société familiale devait déménager. Elle a choisi la Seine-et-Marne pour son bon positionnement géographique et la proximité avec son ancien site. Le comptoir Français Interchimie est une entreprise spécialisée dans le négoce et la distribution de produits chimiques et de matières premières. Entrepôts du Comptoir Français Interchimie à Compans.
Stéphane Lapidus, actuel dirigeant de la société familiale créée par son père, souhaitait anticiper une prochaine préemption de ses locaux de Bobigny dans le cadre de la modernisation de la RN3. “C’était l’occasion de nous installer dans des locaux plus vastes et plus pratiques pour assurer notre développement dans la fourniture de matières premières entrant dans la fabrication de cosmétiques, médicaments, peintures, lubrifiants, détergents...” Deux impératifs le guidaient dans la sélection de sa nouvelle implantation : “ne pas trop éloigner nos treize salariés de leur domicile et être bien desservi par les réseaux de communication pour assurer facilement nos réceptions et livraisons de marchandises dans toute la France. Compans, à proximité des RN 2 et 3, de la Francilienne et de l’autoroute A3, répondait parfaitement à cette nécessité”. Surtout, Le Comptoir Français Interchimie a loué dans la ZAC du Parc de Compans un bâtiment de 3 750 m2 doté d’une cour de 3 000 m2 correspondant parfaitement à ses besoins. Il y a déménagé fin 2013. d.rozenberg@smd77.com
e.quillere@smd77.com trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
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actualités
en bref…
Century 21 Businessity mise sur le Val d’Europe Le grand réseau immobilier français a décidé d’ouvrir à Val d’Europe une agence spécifiquement dédiée aux besoins des entreprises. Century 21 avait mené ces derniers mois une étude approfondie pour valider son projet d‘implantation d’une agence spécialisée dans l’immobilier d’entreprises à Val d’Europe. “Les résultats indiquaient clairement que Marne-la-Vallée constituait le premier marché d’Île-de-France, indique Isabelle Namhée, la responsable de Century 21 Businessity. L’opportunité méritait d’autant plus d’être saisie, que nos concurrents délaissent l’Est parisien où ils ne possèdent pas d’agence spécialisée”.
L’analyse porte visiblement ses fruits puisque l’opérateur a déjà plusieurs belles opérations à son actif, notamment la location d’un entrepôt de 5 000 m2 à Serris et d’un plateau de bureaux de 540 m2 au Val d’Europe ou encore la vente d’un programme d’une dizaine de murs commerciaux à Chanteloup-en-Brie. “Nous ciblons tout autant les grandes entreprises qui veulent bénéficier de la belle vitrine qu’offre Marne-la-Vallée que les TPE et les PME locales en phase de développement” conclut la responsable de Businessity.
d.rozenberg@smd77.com e.greuzat@smd77.com
1ères formations au Campus numérique de Montereau-Fault-Yonne Le nouveau centre de formation dédié aux métiers du numérique a ouvert ses portes en janvier. Il vise à proposer aux entreprises des techniciens maîtrisant les nouvelles technologies. Porté par la Communauté de communes des 2 fleuves avec le soutien de l'état, de la Région, du Département de Seine-et-Marne et de nombreux autres partenaires (Orange, SILEC Câble, CCI 77, Auxo Formation), ce nouveau centre de formation fonctionne depuis le début de l’année dans d’anciens locaux d’ERDF à proximité immédiate de la gare de Montereau. Un premier stage de trois mois réunit
déjà une douzaine de demandeurs d’emploi peu qualifiés qui sont formés, avec un CDI à la clé, à la pose de câble télécom-réseau cuivre et fibre. Une seconde session de quinze places est programmée en avril prochain. Les candidats seront conviés à une réunion d’information, puis à des tests et des entretiens individuels avec les entreprises Eiffage-Energie et Scopelec. En savoir + : Pôle emploi : 01 60 73 57 95 l.benko@smd77.com
Le PRIE : un passeport pour l’export Le Plan régional d’internationalisation des entreprises (PRIE) d’Île-de-France, signé le 6 février au Salon des Entrepreneurs de Paris, simplifie le développement des entreprises franciliennes à l’export. Ces trois prochaines années, le PRIE d’Île-de-France s’est fixé un objectif ambitieux : accompagner 1 500 entreprises par an pour accélérer et sécuriser leur développement à l’international. “C’est un enjeu très fort de croissance et d’emploi observe Elodie Quilleré, Chargée de mission Export à Seine-et-Marne Développement. L’agence économique du Département s’impliquera donc pleinement dans ce dispositif qui renforce et complète les différentes aides que nous octroyons déjà aux entreprises (33 en 2013) pour mener des études de marché, participer à des salons étrangers, etc.” L’intérêt du PRIE réside principalement dans l’implication
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Seine-et-Marne Développement au salon Ebace Du 20 au 22 mai prochain, à Genève, Seine-et-Marne Développement participera au salon d’aviation d’affaires Ebace, en partenariat avec Hubstart Paris Région®. Cet événement sera l’occasion de promouvoir le pôle d’activités de Villaroche mais aussi les entreprises de ce secteur. Si vous êtes une société spécialisée, directement ou indirectement, dans l’aviation d’affaires et que vous souhaitez nous y accompagner pour rencontrer des clients et développer votre activité, contactez David Rozenberg :
de tous les acteurs publics concernés en Île-de-France, des agences départementales de développement aux CCI en passant par les pôles de compétitivité, la COFACE, UBIFRANCE, etc. Les entreprises disposeront rapidement d’outils numériques performants pour être orientés vers les interlocuteurs les plus pertinents. Elles bénéficieront ensuite d’un accompagnement individuel et dans la durée, avec élaboration d’un parcours et d’un plan d’actions. Quatre thématiques prioritaires seront privilégiées : les éco-activités, les industries, la santé et les technologies de l’information et de la communication. En savoir + : prie@iledefrance.fr
Moviken signe un accord de partenariat avec le saoudien Kanoo La société Moviken, installée à Champssur-Marne, développe des produits i-transports, autour de l’information en temps réel pour les usagers des transports. Elle vient de signer un accord de partenariat en Arabie Saoudite, avec le groupe Kanoo, un acteur majeur dans le Golfe Persique pour les transports, les services et le numérique. L'opération concerne la mise en place et la distribution de ses solutions innovantes : systèmes de navigation pour les véhicules de transports, bornes d'information pour les points d'arrêts, solutions web et mobiles, tables numériques pour les lieux d'échanges... www.moviken.com
Le Français Gillard complète son offre dans les presses à balles Gillard est spécialisé dans la fabrication et la commercialisation de matériel de traitement des déchets tels que les bennes, compacteurs et digesteurs pour bio-déchets. L’entreprise implantée à Bois-le-Roi met une corde de plus à son arc en devenant le distributeur exclusif, pour la France, des presses de compactage et de mise en balle du constructeur allemand Straumann. www.gillard-sas.fr
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DOSSIER
Création / Reprise d’entreprises :
La Seine-et-Marne soutient les Initiatives
Le haras de l’Aubetin à Saint-Augustin a bénéficié du 1er prêt d’honneur d’Initiative Nord Seine-et-Marne fin 2013.
Pour doper l’économie et relancer l’emploi, les entrepreneurs et les porteurs de projets doivent être guidés, accompagnés, crédibilisés et soutenus financièrement. En Seine-et-Marne, les collectivités se mobilisent derrière les deux plateformes Initiative qui, du Nord au Sud du département, jouent ce rôle indispensable auprès des créateurs et repreneurs d’entreprises depuis 15 ans – avec beaucoup de réussite. Ce soutien permet aujourd’hui aux deux plateformes de proposer de nouveaux outils de financement pour le développement d’affaires déjà existantes, la modernisation des commerces de centre-ville ou l’émergence d’activités agri-rurales. trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
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DOSSIER
Les Prêts d’honneur • Création d’entreprise • Reprise d’entreprise • Développement • Prêt personnel à la personne physique (sauf pour l’auto-entreprenariat) • Tous les secteurs d’activité, sauf l’immobilier • 23 000 € maximum • Prêt sans intérêt et sans garantie personnelle, obligatoirement complété par un apport personnel et un prêt bancaire pour représenter au minimum 35 % du plan de financement total (20 % pour une reprise) • Durée de remboursement : 5 ans maximum
Fumaisons Provinoises à Provins, l’un des 5 projets sélectionnés en 2013 par Initiative Melun Val de Seine & Sud Seine-et-Marne.
15 ans de succès puissance 2 Les deux plateformes Initiative seine-et-marnaises enregistrent d’excellents résultats grâce à la crédibilité et à l’accompagnement dont bénéficient les lauréats de leurs prêts d’honneur.
F
in 2013, Seine-et-Marne Développement, l’agence économique du Conseil général, a décidé de doter les deux plateformes initiatives de son territoire de 30 000 € supplémentaires chacune. “Elles nous avaient indiqué que 2013 avait été une année exceptionnelle, avec un nombre record de prêts d’honneur accordés, explique Gérard Eude, Président de Seine-et-Marne Développement. “2014 semblant démarrer sur le même rythme, il était de notre devoir – comme de notre intérêt – de les soutenir dans leur élan !”. Et quel élan ! Jamais, depuis leur création il y a quinze ans, les deux plateformes n’avaient affiché une telle activité : près de 130 prêts d’honneur permettant autant de création ou de reprise d’entreprises grâce à l’effet levier qu’ils jouent auprès des banques. “Plus que les capitaux euxmêmes, c’est la crédibilité que représente ce prêt qui a été déterminante dans mon cas”, raconte Grégory Passard qui a racheté en mai dernier la société SEREL, une affaire de location de matériel pour le BTP au Mée-sur-Seine. Les 23 000 € prêtés à taux 0 et sans garantie par Initiative Melun Val de Seine & Sud Seine-et-Marne n’entraient que pour une part infime dans cette transaction de plusieurs millions d’euros. “Par contre, pour les banquiers, ce prêt attestait du sérieux et de la viabilité de mon projet”. “Ceci est tellement vrai qu’il arrive souvent aux banques de nous demander de les accompagner dans un financement” observe Denis Kirchhoff, Président de la plateforme du Sud. Elles savent le sérieux avec lequel les experts
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de nos comités d’attribution épluchent les dossiers”. L’accompagnement des entrepreneurs pendant toute la durée de remboursement constitue l’autre point fort des plateformes. “La 1ère année est toujours décisive, ajoute Arnaud Alacir, Président d’Initiative Nord Seine-et-Marne. L’analyse régulière des résultats, un parrainage facultatif et des rencontres dans des clubs de jeunes entrepreneurs, évitent à nos lauréats de s’isoler.” 2004, l’année décisive Les résultats obtenus depuis 15 ans parlent d’eux-mêmes : environ 1 000 prêts accordés d’un montant total de 9 M€ adossés à 50 M€ de prêts bancaires. Soient aussi plus de 2 200 emplois créés ou maintenus qui, depuis, en ont généré plusieurs centaines d’autres. “2004 a été une année décisive, explique Gérard Eude. Le succès des plateformes sur leur territoire d’origine – Meaux au Nord, Melun au Sud – a conduit Seine-et-Marne Développement et la CCI 77, en partenariat avec la Région Île-de-France et la Caisse des Dépôts, à engager une étude pour élargir leur périmètre puisqu’un porteur de projet ne peut être aidé qu’à la condition que sa commune ou son intercommunalité adhère au dispositif et le soutienne financièrement. Aujourd’hui, la quasi totalité du département est couverte”. La commune de Montevrain, par exemple, a adhéré en 2011. “C’est moi qui ai sollicité mon Maire, se souvient Christophe Huby. C’était la condition pour que la plateforme Initiative Nord Seine-et-Marne puisse intervenir dans mon projet de création d’une agence Clikeco (collecte de déchets industriels spéciaux). J’ai ainsi emprunté 10 000 € que j’aurai fini de rembourser en fin d’année. Depuis, j’ai déjà embauché un salarié et espère pouvoir en recruter un second d’ici quelques mois”.
Le Prêt d’honneur Agricole (PFI Sud Seine-et-Marne uniquement) • Prêt personnel à la personne physique (hors création d’exploitation) • 23 000 € maximum • Prêt sans intérêt et sans garantie personnelle, obligatoirement complété par un apport personnel et un prêt bancaire pour représenter au minimum 20 % du plan de financement total • Durée de remboursement : 5 ans maximum Contact Initiative Nord Seine-et-Marne 1 Avenue Johannes Gutenberg CS 70045 - Serris 77 776 Marne-la-Vallée cedex 4 Tél. 01 64 33 55 11 Site : www.nord77initiatives.fr/ E-mail : nord77initiatives@wanadoo.fr Initiative Melun Val de Seine & Sud Seine-et-Marne Centre d'Affaires H Center 11 rue Benjamin Franklin 77 000 La Rochette Tél. 01 64 38 96 85 Site : www.initiative-mvs-sud77.fr E-mail : initiative.mvs.sud77@camvs.com
Les deux plateformes Initiative seine-et-marnaises participent au Salon des Entrepreneurs, les 5 et 6 février au Palais des Congrès de Paris, sur le stand “Seine-et-Marne” organisé par Seine-et-Marne Développement et le réseau Créa77 (village 2 – stand 236). Les porteurs de projets intéressés pourront les interroger sur leurs différents prêts d’honneur (voir-ci-dessus).
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interview
Xavier Fasquel, gérant du Haras de l’Aubetin à Saint-Augustin
Vous avez bénéficié fin 2013 du premier prêt d’honneur Développement accordé par Initiative Nord Seine-et-Marne, à hauteur de 25 000 €. Dans quoi allez-vous investir cet argent ? X. F. : Mon affaire de coaching, commerce et exploitation de chevaux de concours existe depuis 3 ans, mais nous étions trop à l’étroit à Morcerf. Après avoir acheté une belle propriété avec mes parents à Saint-Augustin, j’investis maintenant plus de 500 000 € dans la construction d’un manège, d’une clairière et de 34 boxes. Ce qui devrait entraîner la création de 2 à 3 emplois d’ici fin 2015.
“Le prêt consenti par Initiative Nord Seineet-Marne a eu un effet certain sur les banques qui considèrent maintenant mon projet avec attention.”
La Plateforme vous a prêté 25 000 €. C’est peu au regard de l’investissement global. Auriez-vous réussi sans cet apport supplémentaire ? X. F. : 25 000 €, cela ne représente en effet qu’à peine 5 % de mon financement, principalement constitué par un apport personnel de 105 000 € et 385 000 € de prêt bancaire. Ce prêt a été pourtant extrêmement précieux et déterminant en ce sens qu’il a crédibilisé mon projet aux yeux des banques. Des membres de la plateforme ont détaillé à plusieurs reprises mon dossier aux banquiers, mieux que je ne l’aurais fait moi-même ! Encore récemment, à la soirée d’anniversaire de la plateforme, les uns ont vanté mes mérites aux autres. Dès le lendemain, je recevais des mails des banques me rassurant sur le traitement rapide de ma demande.
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
Electrostock à Serris est candidat pour bénéficier du prêt croissance qui pourrait être expérimenté par Initiative Nord Seine-et-Marne en 2015.
Initiative Nord Seine-et-Marne prête pour le développement ! Une fois créée ou reprise, une entreprise aspire logiquement à se développer. Initiative Nord Seineet-Marne propose dorénavant un prêt spécifique pour les y aider. Dans quelques semaines, une troisième micro-crèche des Petits Petons ouvrira ses portes à Bussy-Saint-Georges. Une bénédiction pour les familles – et pour les huit salariés spécialement recrutés pour faire tourner cette structure atypique 24h sur 24 et 7 jours sur 7. “Quand il s’est agi de trouver les 300 000 € nécessaires à cet investissement, la directrice des Petits Petons, Dalila Khellafi, a immédiatement poussé la porte d’Initiative Nord Seine-et-Marne. “Il y a 18 mois, c’est déjà cette plate-forme qui m’avait accordé un prêt d’honneur de 15 000 € pour la reprise de nos deux premières micro crèches, se souvient-elle. Depuis, nos résultats sont satisfaisants et j’ai donc pensé pouvoir prétendre au nouveau Prêt d’honneur Développement qu’elle propose désormais.” Christelle Petit, la directrice de la PFI du Nord, ne peut se substituer à la commission d’attribution qui se prononcera sur ce dossier fin janvier, mais elle ne cache pas que Dalila Khellafi remplit tous les critères et possède donc de bonnes chances de se voir attribuer un prêt de 10 à 15 000 €. “Ces Prêts Développement, comme leur nom l’indique, ont pour but d’accompagner les entreprises qui ont 1 à 3 ans. Grâce à une dotation de la CCI 77 (50 000 € en 2014), les crédits pourront atteindre 20 000 €, mais le ticket moyen se situera probablement à hauteur de 15 000 €. Autre différence avec les prêts Création et Reprise : l’apport personnel peut être moindre – de l’ordre de 25 à 50 % du montant du prêt d’honneur – même si l’obtention d’un prêt bancaire complémentaire demeure obligatoire.” Un prêt Croissance pourrait être expérimenté en 2015 à peine institué, ce nouveau prêt rencontre déjà le succès. Outre Dalila Khellafi et Xavier Fasquel (voir l’interview ci-contre), plusieurs candidats se sont déjà déclarés. Christelle Petit cite les exemples d’Electrostock, un magasin dédié à l’électroménager et aux arts de la table (Serris) et d’AMPIE,
un spécialiste de l’aménagement et de la protection des stockages (Meaux) qui a besoin de trésorerie pour honorer un gros marché gagné dans le Nord de la France. La Directrice de la PFI du Nord ne doute pas que 5 lauréats ne seront pas difficiles à réunir en 2014. Sa bonne connaissance des besoins des entreprises l’amène même déjà à imaginer, à l’horizon 2015, l’expérimentation de prêts d’honneur Croissance réservés aux PME/PMI de 3 à 6 ans.
2 000 emplois créés ou préservés en 15 ans Initiative Nord Seine-et-Marne a battu tous ses records d’activité en 2013 avec 70 prêts d’honneurs accordés pour un montant total de 687 500 €. “Nous avons ainsi financé la création de 43 entreprises et 17 reprises, comptabilise la Directrice de la plateforme. Les créations sont toujours plus nombreuses que les reprises, mais nous attirons souvent l’attention des porteurs de projets sur le fait qu’il est parfois plus aisé de reprendre une affaire déjà existante. L’investissement est plus important, mais il comprend du matériel et permet de s’appuyer sur l’expérience du transmettant, sur une clientèle, une réputation”. Depuis le 1er prêt consenti à Meaux en 1998, Initiative Nord Seine-et-Marne n’a pas chômé. Qu’on en juge : 3 900 demandes enregistrées, 702 dossiers présélectionnés et étudiés en comité d’attribution, 565 prêts accordés pour un total de 4,4 M€ à 478 entreprises créées ou reprises(1). “Et le plus important : 1 145 emplois créés ou préservés qui, depuis, en ont généré 1 000 supplémentaires” conclut Christelle Petit. (1) La plateforme accorde parfois des prêts personnels distincts à des emprunteurs associés dans un même projet.
trajectoires FÉVRIER-MARS 2014 — 09
interview
DOSSIER
Bertrand Deloges, fondateur de PaysageMania à Pontault-Combault
Le laboratoire de la Ferme de Sigy a bénéficié d’un prêt d’honneur en 2013, alloué par Initiative Melun Val de Seine & Sud Seine-et-Marne.
Initiative Melun Val de Seine & Sud Seine-et-Marne élargit son champ d’action Le succès des prêts d’honneur à la création et à la reprise d’entreprises permet aujourd’hui à la plateforme Initiative Melun Val de Seine & Sud Seine-et-Marne de développer de nouvelles aides à des secteurs d’activité prometteurs. Parce qu’elle avait identifié de nombreuses attentes dans ce secteur d’activité, Initiative Melun Val de Seine & Sud Seine-et-Marne a accepté, en 2013, d’être la plateformetest de toute l’Île-de-France pour l'octroi de prêts d’honneurs agri-ruraux. “C’était logique, compte tenu du caractère rural d’une bonne partie de notre territoire, analyse sa Directrice, Martine Huet. Visiblement, nous avons visé juste, puisque les 50 000 € que nous avions réservés à cette expérimentation se sont révélés insuffisants. 6 000 € supplémentaires ont été nécessaires pour financer les 5 projets sélectionnés en 2013”. Soit 15 000 € pour des activités de fumaison de saumon haut de gamme à Provins, de transformation de lait à Sigy ou de maraîchage bio à Lieusaint, et 6 000 et 10 000 € pour des centres équestres à Poligny et à Villiers-Saint-Georges. “Notre postulat est de répondre favorablement à une demande sociétale de plus en plus forte concernant par exemple une alimentation saine et de proximité ou des productions respectueuses de l’environnement, poursuit la Directrice de la plateforme. Nous continuerons au même rythme en 2014. Les règles sont identiques à celles de nos prêts d’honneurs classiques : un taux d'intérêt nul, l’absence de demande de garantie et un remboursement en 5 ans maximum avec possibilité de différé.” Ces conditions très favorables ont facilité le transfert des Fumaisons Provinoises dans de plus vastes locaux. “Nous en avons mesuré les effets positifs pendant les fêtes qui représentent le pic de notre activité annuelle” apprécie la chef d’entreprise, Joëlle Sanchez.
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Revitaliser les cœurs de villes Autre nouveauté, en 2014 celle là : la mise en place d’un prêt d’honneur “Cœur de Ville” visant à redynamiser les commerces de centre-ville. “Sous l’impulsion de la municipalité, une première expérience débutera à Montereau, précise Denis Kirchhoff, Président de la plateforme. Les commerçants et artisans souhaitant s'installer ou moderniser leur boutique pourront ainsi bénéficier d'un prêt jusqu'à 10 000 €, sous condition d'un périmètre géographique défini et d'un secteur d'activité jugé prioritaire. Si l'expérience s’avère positive, d’autres communes pourraient rapidement s’approprier ce nouvel outil de financement. 400 entreprises aidées en 15 ans à l’heure de fêter son 15 ème anniversaire, Initiative Melun Val de Seine & Sud Seine-et-Marne peut dresser un bilan particulièrement positif de son activité en faveur du développement économique sur son territoire d'intervention. Depuis ses débuts, la plateforme a soutenu quelque 400 entrepreneurs dans leurs projets de création ou de reprise d'entreprise, générant ainsi la mise en place ou le maintien de près de 1 000 emplois sur le Sud seineet-marnais. Pour ce faire, elle a accordé 4,4 M€ de prêts d'honneur qui, par effet de levier, ont permis de débloquer 27 M€ de prêts bancaires. Un autre chiffre de ce bilan, lui aussi très positif, porte sur le taux de pérennité des entreprises financées et accompagnées : "86 % d’entre-elles sont toujours en activité après trois ans", se réjouit Denis Kirchhoff. “C’est 20 % de plus que la moyenne nationale. Ce très bon score s’explique par la sélection rigoureuse des projets soutenus et par l’accompagnement des entrepreneurs sur la durée du remboursement de leur prêt.”
En quoi l’intervention de la Plateforme France Initiative a-t-elle été déterminante dans le processus de création de votre entreprise cette année ? B. D. : D’abord, ses experts ont validé mon dossier et m’ont confirmé que mon projet de bureau d’étude pour la conception d’espaces extérieurs tenait la route. Le créateur est souvent le nez dans le guidon, forcément convaincu que son idée est géniale et qu’il n’a négligé aucun détail. L’approbation de chefs d’entreprises, d’experts comptables ou de banquiers est très rassurante. Avoir reçu, dans la foulée, le Prix de la créativité 2013 “Seineet-Marne services” est une autre forme de reconnaissance. Mon choix de positionnement à l’international, notamment au Brésil, en Russie et en Chine, a visiblement plu au Jury.
“Après m'avoir aidé à créer mon entreprise, la Plateforme Initiative m'accompagne pendant les premières années de mon activité. C'est un atout supplémentaire pour réussir”. Et puis il y a eu l’obtention du Prêt d’honneur création. Combienavez-vous reçu et quelle part cela représente-t-il dans votre montage financier global ? B. D. : La Plateforme m’a versé 10 000 €, sans intérêt et remboursables sur 3 ans. Cette somme non négligeable s’ajoute à 28 000 € d’apport personnel et à 20 000 € de prêt bancaire classique. J’ai interrogé plusieurs banques et j’ai pu m’apercevoir que certaines ne font pas de cadeaux ! Le prêt d’honneur m’a donc facilité les choses et accroît mes chances de réussite.
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enjeux Matière grise
Efficacity, à Marne-lA-Vallée : un consortium au service de l’efficacité énergétique en ville
Veolia, EDF, GDF Suez, L'École des Ponts ParisTech, l’école Nationale Supérieure d’Architecture ou encore l’Institut National de la Recherche en Informatique et Automatique*… Au sein du Consortium Efficacity, basé à Marne-la-Vallée, acteurs privés et publics s’associent afin de faire diminuer la consommation d’énergie en milieu urbain.
D
es grandes entreprises dont certaines sont concurrentes, des laboratoires publics, des grandes écoles, des universités… Le consortium Efficacity offre un visage singulier, associant des partenaires qui collaborent encore rarement. C’est que son objectif est particulièrement ambitieux : réduire la consommation d’énergie en milieu urbain, la ville étant, devant l’industrie, le plus gros consommateur d’énergie. À l’origine de cette démarche, l’appel à projet lancé par le précédent gouvernement, sur la thématique de “l’énergie décarbonée”. Ou “comment diminuer le recours aux énergies fossiles” traduit Claude Arnaud, président d’Efficacity, salarié de Veolia Environnement et directeur du développement de Transdev, sa branche transports. Un consortium associant acteurs publics et privés Deux ans et demi plus tard, soit en octobre dernier, Efficacity signe donc un contrat avec l’ANR (Agence Nationale de la Recherche), cette dernière apportant 15 millions d’euros tandis que les partenaires privés assurent un financement de 43 millions d’euros sur dix ans. L’entreprise, dotée d’un statut de SAS, est détenue à 49 % par les laboratoires et membres académiques et à 51 % par les partenaires privés. “Nous nous installons à Marne-la-Vallée, dans le bâtiment Bienvenu, dans le courant du premier trimestre 2014” planifie Claude Arnaud. “Le recrutement des chercheurs venant du public, vient de démarrer. Quant aux ingénieurs chercheurs venant de nos entreprises, ils sont déjà identifiés et seront mis à disposition dans les prochaines semaines”.
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En matière d’énergie, le facteur humain est au moins aussi important que la technologie ! Claude Arnaud, président d’Efficacity
Le contrat signé avec l’ANR prévoit trois catégories de programmes • Conception d’objets urbains (gares, centres commerciaux, bâtiments de bureaux…) à faible consommation d’énergie. • Développement de technologies et de dispositifs (pompes à chaleur, régulateurs, automates) permettant de récupérer de l’énergie et de la coupler avec des réseaux existants (électriques, de chaleur, d’eau…) afin de la réutiliser ailleurs. • Programme de mesures et de valorisation afin de mesurer l’efficacité énergétique, de valoriser l’énergie récupérée (en euros) et de la réinjecter dans l’économie urbaine.
Une approche systémique de la ville L’action d’Efficacity s’inscrit dans la continuité des accords de Kyoto, avec cette originalité toutefois, une approche systémique de la ville : “Nos prédécesseurs raisonnaient sur des éléments simples – un immeuble, un groupe d’immeubles, avec donc des baisses relativement faibles de la consommation d’énergie. Nous, nous raisonnons à l’échelle d’une ville existante”. Seconde originalité d’Efficacity, son approche dynamique. La ville n’est pas considérée comme un simple ensemble de bâti mais comme un ensemble de bâti et de transports. “On ne vit pas reclu dans son appartement, on se déplace. Il faut avoir un raisonnement dynamique”. Claude Arnaud donne l’exemple du métro. “Quand un métro freine, il produit de l’énergie thermique. Au lieu d’être ventilé vers l’extérieur, cet air chaud pourrait être récupéré pour chauffer des bâtiments alentours”. Le facteur humain Dernière originalité d’Efficacity enfin, son approche multidisciplinaire. “Même avec les meilleures technologies et les meilleures dispositions du monde, si on ne tient pas compte du comportement humain, on ne parviendra à rien”. L’exemple le plus frappant reste sans doute, à ce jour, celui de la voiture électrique : tous les constructeurs ont des offres en voitures électriques mais les conducteurs sont encore très réticents. “Nos comportements ne sont pas aussi mathématiques qu’une équation. Il faut mettre des sciences sociales là-dedans”. Afin d’anticiper et d’accompagner l’évolution des comportements, l’entreprise convie dans ses rangs des ergonomes, des sociologues et des économistes. Car “en matière d’énergie, le facteur humain est au moins aussi important que la technologie !”. * Le consortium Efficacity comprend 6 industriels, 7 sociétés d’ingénierie et 15 membres académiques.
trajectoires FÉVRIER-MARS 2014 — 11
enjeux
Buro’Nomade offre 100 postes de travail simultanés sur un plateau de 1 000 m² à Serris.
QUARTIER D'AFFAIRES
Le Buro’nomade au Val d’Europe 4e télécentre ouvert en 2013 en Seine-et-Marne, le Buro’nomade du Val d’Europe développe 100 postes de travail sur 1 000 m², ce qui le classe au 1er rang des équipements de ce type en grande couronne francilienne. Pour renforcer le réseau qui fera la force de ce concept, ses créateurs ont d’autres projets dans le département.
uand il a reçu, début décembre à Lyon, le Label d’Or des Territoires Innovants 2013 récompensant l’action très volontariste de la Seine-et-Marne et de son agence économique en faveur du développement du travail à distance, Gérard Eude y a vu comme un clin d’œil, quelques jours à peine après l’ouverture du Buro’nomade du Val d’Europe. Zoom arrière : nous sommes en 2011, le Président de Seine-etMarne Développement rencontre Laurian Bertin Hugault qui vient lui parler de ses projets de télécentres. Le créateur de Centrex, un centre d’examens et d’évènementiel de 5 000 m², est passionné par son sujet. Le concept émergeait à peine en France, mais il constituait à l’évidence une réponse aux problématiques des entreprises et des salariés franciliens. Les unes, qui souffrent de coûts immobiliers souvent exorbitants, les seconds, de temps de trajets épuisants qui nuisent à leur efficacité et à leur bien être. Laurian Bertin Hugault tombe à pic ! Le Département cherche justement à développer de nouveaux usages TIC. Son réseau haut débit est prêt et les impératifs du développement durable, plus pressants que jamais. À toutes fins utiles, une étude a été commandée à un cabinet spécialisé sur les pratiques et les attentes des utilisateurs potentiels de télécentres. Banco : 89 % des grands groupes interrogés envisagent de recourir à cette solution ! Sans perdre de temps, Seine-et-Marne Développement mobilise tous les acteurs intéressés par le déploiement d’un réseau en Seine-et-Marne au sein de l’association Initiatives Télécentres 77. C’est une première en Île-de-France. Et dans la foulée, l’agence économique investit dans le capital de Buro’nomade à des fins d’amorçage.
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Un réseau émerge Moins de dix-huit mois plus tard, le 25 novembre, le Buro’nomade du Val d’Europe a ouvert ses portes. C’est le 4e télécentre créé dans l’année en Seine-et-Marne après ceux du Hubstart Paris Région® à Roissy – Charles-de-Gaulle, du Digital Village et de la pépinière de Sénart. “C’est surtout le plus grand d’Île-de-France, se réjouit Laurian Bertin Hugault. Nous y offrons jusqu’à 100 postes de travail simultanés sur un plateau de 1 000 m².” Pour moins de 3 euros, l’abonné peut y disposer pour une heure – avec décompte à la minute - d’un bureau privatif avec connexion haut débit sécurisée, imprimante et photocopieur, cafétéria et place de stationnement. Qui dit mieux ? Séduit, Seine-et-Marne Développement, l’un des tout premiers utilisateurs, a d’ailleurs réservé quatre bureaux déjà utilisés à temps partiel par huit de ses collaborateurs. D’autres abonnés ont suivi. L’équilibre budgétaire se situe à 20h de location par semaine et par poste de travail. Dans l’esprit de ses initiateurs, Buro’nomade est bien davantage qu’un télécentre ouvert 24h sur 24. “Nous l’avons conçu comme un espace de rencontres et de convivialité qui permet à ses utilisateurs - salariés du public et du privé, indépendants, demandeurs d’emplois, étudiants… - de se connaître et, pourquoi pas, de travailler ensemble”. Laurian Bertin Hugault insiste aussi sur l’autre point fort de son offre : une véritable mise en réseau sans laquelle le concept perd une bonne part de son intérêt pour les entreprises. “À ce jour, notre abonnement donne déjà accès, sans aucune formalité préalable, à six autres sites en Île-de-France. Ce réseau grandit à vue d’œil. Nous mêmes sommes actuellement sur une demidouzaine de projets dont quatre en Seine-et-Marne à Melun, Meaux, Champs-sur-Marne et Torcy.”
En chiffres… • 1 000 m² répartis en 10 bureaux privatifs, postes en open space, 4 salles de réunions (de 4 à 40 personnes) et un espace accueil/cafétéria • 100 postes de travail • 1 0 places de stationnement •4 emplois créés à terme sur le site •2 ,78 € HT l’heure de bureau pour les abonnés, 5 € pour les nomades de passage •5 0 à 250 € la location d’une salle de réunion pour la ½ journée • Investissement initial : 350 000 € • À 2’ à pied de la Gare RER A Val d’Europe (Paris centre à 45’) • À 15’ de Paris CDG (navette TGV) • À 34’ de Paris par l’autoroute A4
… ET En dates 2011
Définition du projet conforté par une étude réalisée pour Seine-et-Marne. Développement confirmant l’intérêt et les attentes pour les télécentres. 2012
Buro’nomade développe un nouveau modèle conciliant équilibre économique, respect de l’environnement et bien-être des utilisateurs.
Lancement de l’association Initiatives Télécentres 77, à laquelle adhère la SAS Buro’nomade créée la même année. Novembre 2013
Ouverture du 1er Buro’nomade à Val d’Europe.
Laurian Bertin Hugault, Président de Buro’nomade
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4,3 %
20 %
10 %
1% 1,5 % 5 % Meaux
42 %
Torcy
11 %
61 %
9 % 0,04 % 9% 11 % 222 % 12 %
2,9 % 1 %
Melun
Provins
51 %
L'IMMOBILIER D'ENTREPRISE EN SEINE-ET-MARNE L'OFFRE DISPONIBLE PAR SECTEUR
LOCAUX D'ACTIVITÉS (usines, ateliers)
7,8 %
ENTREPÔTS
7%
BUREAUX
11 %
Roissy CDG
Fontainebleau
Meaux Marne-la-Vallée / Chelles Francilienne Sénart / Melun Provins Fontainebleau
À la Carte
Immobilier d’entreprise : Moins de stocks et de nombreux projets Seine-et-Marne Développement a présenté au dernier salon de l'immobilier d'entreprise (SIMI) les chiffres clés de l’immobilier d’entreprises sur son territoire. Sur un an, l’Observatoire Immobilier d’Entreprise de Seine-et-Marne note une évolution positive avec une diminution des stocks et un maintien des tarifs. On comptabilisait en 2013 en Seine-et-Marne quelque 1,4 million de m2 professionnels disponibles contre 1,5 million un an auparavant. La baisse est modeste, mais toutefois très encourageante dans une période économique morose qui n’incite guère à investir. La principale satisfaction vient des bureaux, pour lesquels il faut noter le faible taux de vacance (4,76 %). 20 % du stock disponibles fin 2012 ont trouvé preneurs en 2013, les surfaces disponibles passant de 180 000 à 144 000 m 2. Les investisseurs ne s’y sont d’ailleurs pas trompés
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puisqu’ils prévoient de mettre en chantier 118 000 m2 de bureaux ces prochaines années, seuls sur les secteurs de Marne-la-Vallée/Chelles (88 %) et de Sénart/Melun (12 %) qui totalisent pourtant déjà 83 % des stocks disponibles. Du côté des locaux d’activités, la diminution des stocks est sensible aussi puisque ces derniers sont passés de 450 000 à 372 000 m2. 80 000 m2 sont en projet, principalement sur les territoires de Marne-la-Vallée/Chelles (46 %) et de Sénart/Melun (37 %). Sans surprise, les entrepôts constituent cette année encore le volume le plus important avec 930 500 m2 disponibles. Le secteur de Sénart/Melun reste le premier territoire en termes d’offres avec 51 % de l’offre disponible, malgré un taux de vacance en réduction, devant Roissy CDG (20 %) et Marne-la-Vallée/Chelles (11 %). l.benko@smd77.com
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sTORY TELLING Cymbeline, à Nemours :
créateur de robes de mariée Chaque année, nous réalisons nos 120 prototypes en respectant les traditions et les métiers de la Haute-Couture : stylistes, modélistes, coupeurs-modèle, mécaniciennesmodèle et petites mains”. Evelyne Delaroche, co-fondatrice de Cymbeline
Organza de soie, dentelle de Calais… depuis plus de quarante ans, Cymbeline crée des robes de mariée au luxe accessible. Fondée par trois sœurs, Evelyne Delaroche, Monique et Chantal Joubert, la maison, installée dans un ancien cloître du XVIIème siècle, est le leader français du marché milieu haut de gamme.
U
ne robe ivoire en lieu et place du blanc virginal puis l’audace d’une étoffe rouge, d’une autre noire, d’un tissu de parachute détourné en simili-taffetas… Depuis sa création dans les années 70, Cymbeline n’a cessé d’inventer, d’innover, mettant son savoir-faire HauteCouture au service de la robe de mariée. “Nous sommes filles de couturière et petites-filles de dentellières” retrace Evelyne Delaroche, née Joubert, fondatrice avec ses sœurs Monique et Chantal, de la maison Cymbeline. “Ma mère a été l’une des premières à acheter des patrons de grandes maisons de couture, surtout des modèles de manteaux qu’elle vendait dans son magasin à Melun et sur les marchés”. En 1967, Evelyne Delaroche épouse un boucher nemourien qu’elle seconde en magasin mais rapidement, sa passion pour la couture la rattrape. En 1970, la jeune femme ouvre une boutique à Nemours. “Pointue mais dans l’air du temps” détaille-t-elle. L’endroit séduit les parisiennes qui possèdent des résidences secondaires aux alentours. L’atelier de retouche, installé dans l’arrière-boutique, devient un petit atelier de confection. Evelyne, bientôt rejointe par ses sœurs, réalise des vêtements sur mesure pour ses clientes et très vite, des robes de mariée pour leurs filles. Portées par leur succès, les trois femmes proposent leurs créations à un fabricant de robes de mariée de renommée à l’époque, dont elles deviennent un sous-traitant. “Un jour de livraison, on s’est aperçu qu’un de nos modèles avait été copié”. Ni une ni deux, les couturières décident de monter leur propre marque : Colombine, rebaptisée Cymbeline en 1985. L’entreprise prend de l’ampleur,
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Cymbeline c’est • 120 prototypes par an • 15 000 robes de mariée par an • 10 millions d’Euros de CA • 60 % du CA réalisé à l’export • Distribution dans 37 pays • 10 boutiques en propre • 34 boutiques franchisées • 380 distributeurs multimarques • N°1 français et dans le top 5 européen et mondial sur le segment du milieu haut de gamme
les dates 1972
Création de Colombine 1985
Colombine devient Cymbeline De 2009 à 2012
Award du meilleur créateur de robes de mariée français
Evelyne Delaroche, co-fondatrice de Cymbeline.
se développe à l’export et quitte des locaux devenus exigüs pour un ancien cloître du XVIIème siècle. La maison Cymbeline a trouvé un écrin à sa mesure. “Chaque année, nous réalisons nos 120 prototypes en respectant les traditions et les métiers de la Haute-Couture : stylistes, modélistes, coupeurs-modèle, mécaniciennes-modèle et petites mains”. Avec 15 000 robes par an, la suite relève du processus industriel et depuis 2002, la production se fait en Thaïlande “notamment du fait de la fin des quotas d’importation chinoise” explique Evelyne Delaroche. En France, Cymbeline a redistribué les emplois : de la coupe à la CAO, de la confection à la retouche en boutique... En Thaïlande, Evelyne, Monique et Chantal, à raison d’un voyage tous les trois mois, transmettent le savoir-faire Cymbeline. Les modélistes devenues entrepreneuses préparent désormais leur succession. Sophie et Lucrèce, les filles d’Evelyne Delaroche, assurent la partie commerciale et financière. Quant à l’héritière stylistique, Sophie Sitbon, choisie collégialement, elle s’attelle déjà à la prochaine étape : le lancement d’une ligne haute-couture made in France pour l’Amérique et le Moyen-Orient. + d’infos : www.cymbeline.com trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
Sauermann, à Chevry-Cossigny :
Un champion de l’industrie made in France Installée à Chevry-Cossigny, Sauermann est l’un des leaders de la pompe de relevage de condensats, sans laquelle les installations de chauffage, réfrigération et climatisation seraient de véritables bouillons de culture. Tentée hier par l’aventure chinoise, l’entreprise mise aujourd’hui sur la qualité made in France.
“T
ous les systèmes de réfrigération, de chauffage et de climatisation génèrent de petites gouttelettes d’eau qu’il faut évacuer”. Danièle Marchadier est directrice générale de la société Sauermann, l’un des leaders de la “pompe de relevage de condensats”. Un intitulé quelque peu hermétique mais un marché d’envergure : “Si cette eau issue de la condensation stagne, elle génère un
Sauermann c’est • 20 millions de CA • 7 filiales dans le monde • 4 % du CA investi dans la R&D • 4 300 m2 de surface pour le site de Chevry-Cossigny • 46 salariés depuis 2012
LES dates 1976
Création de Sauermann à Pontault-Combault 1989
Rachat par Jean-Louis Villandre 1991
Sauermann commence à fabriquer ses propres pompes 2000
Déménagement à Chevry-Cossigny Janvier 2004
Rachat par Serge Bohyn 2013
Rapatriement de la majorité de la production en France et lauréat régional des trophées de l’innovation INPI 2013
développement microbien”. Soit, alors, l’eau est rejetée par gravitation, soit elle est évacuée plus rapidement par une pompe de relevage de condensats dont Sauermann est l’un des principaux fabricants. Créée en 1976 par Robert Sauermann, à Pontault-Combault, l’entreprise n’est à l’époque qu’un simple négociant. “Nous proposions des services et des produits dans les métiers du chauffage et du froid” retrace Danièle Marchadier, “mais nous ne fabriquions pas”. En 1989, la société est rachetée par Jean-Louis Villandre qui décide de réaliser ses propres produits. Sauermann nouvelle génération s’adresse à deux types de clientèle : les fabricants qui intègrent les pompes dans leurs appareils de climatisation et les distributeurs spécialisés. En 2000, l’entreprise déménage à Chevry-Cossigny avant d’être rachetée, en janvier 2004, par le belge Serge Bohyn. “Il a restructuré, recapitalisé, renforcé l’entreprise et a engagé une nouvelle phase de croissance”, s’enthousiasme la directrice de sauermann. Serge Bohyn crée des filiales à l’international afin de développer et distribuer ses produits : en Chine, à Hong Kong, aux États-Unis… “Nous sommes passés d’un réseau d’agents à un réseau de structures en propre dans le but d’adapter notre offre aux marchés locaux”. Sauermann implante également une partie de sa production dans la banlieue de Shanghai avant de faire le chemin inverse en 2013. “Nous avons voulu nous recentrer sur la qualité, l’innovation et la réactivité” explique t-elle. “Aujourd’hui, notre site français assure 80 % de notre production”. Un parcours modèle à l’heure du made in France et du “redressement productif”. Avec 20 millions d’Euros de chiffre d’affaires, Sauermann est le leader incontesté de la pompe à piston oscillant. Afin de maintenir son avance sur la concurrence, l’entreprise investit 4 % de son chiffre d’affaires dans la Recherche et Développement et possède une équipe d’ingénieurs intégrée qui conçoit, développe et améliore en permanence ses produits. Une méthode gagnante : la société affiche une croissance à deux chiffres, une performance qui reste exceptionnelle pour le secteur du bâtiment. “C’est notre innovation qui fait la différence : on ne se contente plus de pomper les condensats, mais on cherche aussi des solutions pour les traiter pour une meilleure qualité sanitaire des eaux rejetées”. Objectif affiché : “être toujours plus silencieux, plus performant, plus compact et plus écologique”. + d’infos : www.sauermannpumps.fr
En réimplantant la quasi-totalité de notre production en France, on a voulu se recentrer sur la qualité, l’innovation et la réactivité”. Danièle Marchadier, directrice générale de Sauermann Industrie
Danièle Marchadier, directrice générale de Sauermann Industrie.
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trajectoires FÉVRIER-MARS 2014 — 15
77 c’est eux, c’est une collection de portraits renouvelée à chaque parution. Des acteurs économiques de tous horizons, public comme privé, jeunes et moins jeunes, artisans locaux, entrepreneurs internationaux… tous unis par leur confiance dans l’avenir de la Seine-et-Marne.
77 c’est eux
Olivier BranthÔme
Directeur de Studio 225, à Chartrettes Reportages, documentaires, interviews, vidéos de présentation pour le web… Nous mettons nos 25 années d’expérience en télévision au service des entreprises.
Joséphine Degeuser
Chargée de développement du Syndicat Mixte du Pôle d’activités de Villaroche
Franck Ternisien et Jean-Louis USALA
Gérants du groupe Graphiplast, à Saint Mard
Avec un pôle d’activités de 700 hectares situé autour de l’aérodrome, nous entendons devenir le premier parc d’activités aéronautiques d’île-de-France.
Nous concevons et fabriquons des présentoirs publicitaires multi-matériaux : métal, plastique, carton, bois…
Florent Longa
Virginie ThEvenet
Sébastien de Wulf
Nous avons développé un système d’éclairage naturel qui capte la lumière du soleil à l’extérieur du bâtiment et l’amène à l’intérieur, grâce à des fibres optiques.
Situé sur le Golf Disneyland® Paris, notre hôtel est idéal pour la clientèle Affaire grâce à des infrastructures permettant d’accueillir, pour des séminaires, jusqu’à 300 personnes.
Notre site pilote rassemble sur un même lieu les compétences nécessaires pour traiter tous types de déchets : gravats, ferraille, déchets dangereux et amiante.
Anne-Sophie Trassard
Ronan Blot
Sandrine Bricout
Nous proposons, par une ingénierie de co-conception stratégique et de direction de projet RH innovante, d’intégrer la valeur humaine aux résultats de l’entreprise.
L’agence accompagne les entreprises et les porteurs de projet sur le territoire afin d’y promouvoir l’activité économique et l’emploi.
Forts de notre implantation locale, nous accompagnons les entreprises dans leurs projets immobiliers professionnels : Achat-Location en commerces, bureaux et activités.
Co-fondateur et directeur technique d’Echy, à Champs-sur-Marne
Dirigeante de Syntone Conseil, à Fontainebleau
Directeur Ventes et Marketing du Radisson Blu Hotel à Disneyland Paris, Magny-Le-Hongre
Chargé de mission Entreprises & Implantations, Agence économique de Marne et Chantereine
Responsable du site d’Ecuelles de la société Depolia
Fondatrice de KAREA, à Bailly-Romainvilliers
Trajectoires est édité par Seine-et-Marne Développement, agence pour le développement économique du Conseil général de Seine-et-Marne Directeur de la publication Gérard Eude • Comité de rédaction François-Xavier Deflou, Dominique Marinov • Rédacteur en chef Patricia Montin • Journalistes Claire Judrin et Emmanuel de Lestrade • Réalisation agencebeaurepaire.com • Photos yannpiriou.com • Contact p.montin@smd77.com • www.seine-et-marne-invest.com • Hôtel du Département 77010 Melun Cedex • Imprimeur L’Empreinte Graphique - Claye-Souilly • Imprimé sur du papier recyclé Igloo Silk • N° ISSN 1958-8372.