trajectoires Entreprendre
N°43 AVRIL MAI 2016
et réussir en Seine-et-Marne
1ER FORUM DE L’INNOVATION EN SEINE-ET-MARNE LE 7 AVRIL 2016 IMMOBILIER D’ENTREPRISE : TROUVEZ VOTRE BIEN EN 3 CLICS BRUNO DELGRANGE, UN GRAND NOM DE LA SELLERIE HAUT DE GAMME
DOSSIER DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE :
UNE NOUVELLE FEUILLE DE ROUTE POUR LA SEINE-ET-MARNE PIERRE LORY, CHEF D’ENTREPRISE, ANCIEN PRÉSIDENT DU MEDEF 77
INSTANTANÉ SEINE-ET-MARNE PAR YANN PIRIOU
Fabrication d’une selle unique “Made in France” chez Bruno Delgrange, à Saint Hilliers
sommaire ACTUALITÉS
DOSSIER
trajectoires
AVRIL-MAI 2016 — N°43 ENJEUX
STORY TELLING
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• C réa77 met les créateurs d’entreprise en réseau • L es lauréats du Prix de la Créativité à l’honneur • C oncours Incubateur Descartes : 5 nouveaux lauréats • 1er forum de l’innovation en Seine-et-Marne le 7 avril 2016 • Une semaine pour découvrir l’industrie • Immobilier d’entreprise : trouvez votre bien en 3 clics • Ferrières : L’École de l’Excellence à la française • Stop & Work ouvre à Montereau
UNE NOUVELLE FEUILLE DE ROUTE POUR LA SEINE-ET-MARNE
• Matière grise Institut des Métiers et de l’Artisanat, à Meaux : un accélérateur d’innovations dans l’artisanat • Zone d’activités économiques Le Pôle économique des Renardières • À la carte Emploi salarié en Seineet-Marne : une évolution contrastée
• BRUNO DELGRANGE, à Saint Hilliers : Un grand nom de la sellerie haut de gamme • JIMINI’S, à Vaux-le-Pénil : La startup spécialiste des insectes apéritifs
02 — trajectoires AVRIL-MAI 2016
• Des atouts à valoriser • La Loi NOTRe redistribue les cartes • Les 10 points clés du développement économique
EN COUVERTURE PIERRE LORY, CHEF D’ENTREPRISE, ANCIEN PRÉSIDENT DU MEDEF 77
vos contacts : Patricia Montin p.montin@smd77.com
Isabelle Cabrol i.cabrol@smd77.com
trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE
POINT DE VUE TABLEAU DE BORD BILAN DE L’ACTIVITÉ “IMPLANTATION” DE SEINE-ET-MARNE DÉVELOPPEMENT AU 31 DÉCEMBRE 2015
CONTINUER À ŒUVRER EN FAVEUR DE L’ATTRACTIVITÉ DU TERRITOIRE PAR JEAN-JACQUES BARBAUX, PRÉSIDENT DU DÉPARTEMENT DE SEINE-ET-MARNE ET ARNAUD DE BELENET, PRÉSIDENT DE SEINE-ET-MARNE DÉVELOPPEMENT
L
e nouvel exécutif régional vient d’accéder aux responsabilités et va devoir se lancer dans le chantier de l’élaboration du SRDEII (Schéma Régional de Développement Économique de l’Innovation et de l’Internationalisation) qui lui est imposé par la loi NOTRe. Dès nos premières rencontres avec Valérie Pécresse, nous avons réaffirmé notre volonté d’être associés à l’élaboration de ce schéma en tant que Département. Grâce à l’expérience acquise au cours des dernières années, nous pouvons en effet apporter une vision cohérente de ce que devrait être un dispositif régional en faveur de l’attractivité et du développement économique de nos territoires. Nos enjeux sont d’abord territoriaux – et la prise en considération de nos spécificités territoriales est à ce titre essentielle. Parce que l’action économique ne peut se résumer aux aides aux entreprises, un schéma de développement économique doit traiter de problématiques très diverses : aménagement du territoire, mobilités, formations des jeunes et des adultes… La future stratégie régionale doit donc être transversale et prendre en compte la dimension territoriale. Elle doit apporter une réponse à l’ensemble des acteurs économiques en favorisant la création des emplois indispensables à notre population.
Pour ce qui concerne l’avenir de nos outils, et singulièrement de notre agence Seine-et-Marne Développement, nous insistons sur le fait que toutes sont des structures partenariales, associant partenaires publics et privés, assurant un rôle de “passeur” entre ces deux mondes trop souvent distants. Structures de missions mettant en œuvre des expertises de proximité, elles couvrent un large champ d’actions au service des territoires et de leurs entreprises. Il serait dangereux et inefficace de rayer d’un trait de plume, par simple posture, des outils auxquels nous accordons notre confiance année après année.
LA FUTURE STRATÉGIE RÉGIONALE DOIT ÊTRE TRANSVERSALE ET PRENDRE EN COMPTE LA DIMENSION TERRITORIALE Nous formulerons dans les prochaines semaines nos propositions à la Région pour contribuer à l’élaboration de sa stratégie avec quelques messages clairs sur les équipements nécessaires à l’attractivité de la Seine-et-Marne, ainsi que sur notre volonté de rester proactif au service du développement de nos entreprises. presidence@smd77.com
49 651 458
IMPLANTATIONS
EMPLOIS MAINTENUS OU CRÉÉS
DOSSIERS EN COURS
Source : Seine-et-Marne Développement
LA CONSTRUCTION EN SEINE-ET-MARNE
14 711 12 %
établissements au 1er janvier 2015
du total des établissements seine-et-marnais TAILLE SALARIALE
59 %
66 %
30 % 23 %
Micro (0 salarié)
6 % 6 % PME (10 salariés et +)
TPE (1 à 9 salariés)
Construction
Tous secteurs
TOP 3 DES SECTEURS
83 %
15 %
2 %
Construction spécialisée
Construction de bâtiments
Génie civil
Sources INSEE - ACCOSS – Traitement Seine-et-Marne Développement
INDICATEUR DE DYNAMISME ÉCONOMIQUE
3,5
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4
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tri
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CLÉ DE LECTURE : Au 1er trimestre 2015, lorsqu’une entreprise disparaissait en Seine-et-Marne, plus de 3 se créaient. Source INSEE - Traitement Seine-et-Marne Développement
trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE
trajectoires AVRIL-MAI 2016 — 03
© Berta Lechartier / SMD 77
ACTUALITÉS
CONCOURS INCUBATEUR DESCARTES : 5 NOUVEAUX LAURÉATS Cinq nouvelles entreprises viennent d’intégrer l’incubateur Descartes, créé en 2010 pour favoriser la création d’entreprises à fort contenu innovant.
Beaucoup de monde durant deux jours sur le stand “Seine-et-Marne” du Salon des Entrepreneurs 2016
CRÉA77 MET LES CRÉATEURS D’ENTREPRISE EN RÉSEAU Seine-et-Marne Développement et ses partenaires du réseau Créa77 étaient mobilisés sur le stand “Seine-et-Marne” au Salon des Entrepreneurs. Trois pôles “création/reprise d’entreprises” avaient été prévus par Seine-et-Marne Développement. La Chambre de Commerce de Seine-et-Marne, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat et Initiatives 77 tenaient le Pôle Accompagnement. Les deux plateformes départementales d’initiative locale et Afile 77, celui du financement. Les cinq pépinières d’entreprises du département (Roissy, Sénart, Val d’Europe, Champs-surMarne, Fontainebleau) et Seine-et-Marne Développement indiquaient enfin aux visiteurs toutes les opportunités d’implantation.
Crea77.net, dont une nouvelle version vient d’être mise en ligne, permet aux créateurs/repreneurs de garder le contact après le salon avec ces différents services ressources et de creuser tel ou tel aspect de leur projet. Le site indique les coordonnées et les fiches actions des partenaires du réseau, lesquels alimentent un agenda global du créateur qui permet à celui-ci de s’informer sur tous les évènements pouvant l’intéresser : concours, prix locaux et nationaux, salons, réunions d’information, conférences, publications, etc. À noter : la Seine-et-Marne est le seul département français à disposer d’un tel outil collaboratif, qui permet aux porteurs de projets de s’inscrire directement en ligne à tous les évènements. b.lechartier@smd77.com
DU PRIX DE LA CRÉATIVITÉ À L’HONNEUR
© Patrick Loison / Dpt 77
LES LAURÉATS
Les lauréats lors du déjeuner de presse organisé au Foyer des Élus du Département
La création d’entreprise se porte bien en Seine-et-Marne. Le Département et les chambres consulaires viennent ainsi de distinguer cinq PME prometteuses. Arnaud de Belenet, Vice-président du Conseil Départemental, entouré des Présidents des Chambres de Commerce et de Métiers et de l’Artisanat de Seine-et-Marne, a reçu au Département, lors d’un déjeuner de presse organisé par son agence économique, les cinq lauréats du Prix de la créativité 2015. Initié par Seine-et-Marne Développement et organisé par la Maison de l’emploi et de la formation de Sénart, ce prix vise à encourager la création d’entreprise. Pixinov (Champs-sur-Marne), prix de l’innovation pour ses systèmes embarqués optroniques ; la Brasserie du Pont de Coude (Dammartin-sur-Tigeaux), prix de l’éco-attitude pour sa bière bio ; Wiame RM (La Ferté-sous-Jouarre), prix “Les Jeunes Seineet-Marnais ont du talent !” pour sa plateforme de recyclage des matériaux ; Nougatine (Cély-en-Bière), prix de la Créativité pour ses produits cosmétiques pour enfant et le Comptoir Local (Chanteloup-en-Brie), prix de l’économie sociale et solidaire pour la commercialisation des récoltes de producteurs locaux... ont ainsi été distingués parmi quelque 60 candidats. Ils bénéficieront de formations et d’un accompagnement dans le domaine de leur choix pour une valeur de 7 500 €.
Le concours Incubateur Descartes vise à faire émerger des startups innovantes et pérennes désireuses de s’implanter sur la Cité Descartes à Marne-la-Vallée et à récompenser les cinq meilleurs projets en leur apportant un programme d’accompagnement complet. Parmi les cinq entreprises lauréates de ce concours, figurent Handy Box, spécialiste des packagings alimentaires écologiques pour la vente à emporter ; Slug Ban, qui a conçu un produit anti-limace respectueux de l’environnement ; C2C (Companion to Cancer Care), avec sa plateforme de formation et d’échanges entre professionnels de santé et son application mobile destinée à une meilleure prise en charge du cancer ; Smart Blister, qui a mis au point des étiquettes électroniques permettant de suivre l’observance médicamenteuse sur les plaquettes de médicaments ; Supraways, qui a élaboré un système de transport urbain de personnes et de marchandises automatisé sur une infrastructure aérienne dédiée. Les entreprises lauréates bénéficient d’un soutien technique, humain et immobilier, de possibilités d’expérimentation avec les partenaires du cluster “Ville durable” de la Cité Descartes, d’un accès gratuit au Fablab Descartes et d’une avance de fonds remboursable. s.dutartre@smd77.com
b.lechartier@smd77.com
04 — trajectoires AVRIL-MAI 2016
trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE
1ER FORUM DE L’INNOVATION EN SEINE-ET-MARNE LE 7 AVRIL 2016
Le 7 avril prochain, le réseau Innov 77 organise le premier forum consacré à l’innovation en Seine-et-Marne dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie à Serris. Objectif pour les organisateurs : réunir sur une demi-journée l’ensemble des partenaires de l’innovation en Île-de-France et identifier de nouvelles entreprises à accompagner pour la promotion de leur projet d’innovation. Au programme de ce 1er Forum, des rendez-vous individuels de conseils avec des organismes partenaires, une conférence thématique sur la démarche d’innovation accompagnée de témoignages de chefs d’entreprises. Pour rappel, Innov 77 qui est piloté par Seine et Marne Développement et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-et-Marne, accompagné par l’agence Paris Region Entreprises (PRE), BPIFrance, l’INPI, Captronic et l’Incubateur Descartes, vise à accompagner les projets de développement et d’innovation des entreprises de Seine-et-Marne via un programme annuel d’ateliers thématiques, de conventions d’affaires et des permanences de diagnostics de projets. Depuis 2012, ce réseau a permis de diffuser une information de qualité auprès de nombreuses entreprises seine-et-marnaises, la création de partenariats entre PME, des mises en relation d’entreprises avec des centres techniques ou de recherche, et également de mettre en contact les entreprises avec l’ensemble des interlocuteurs publics et privés, susceptibles d’apporter conseils et expertise pour la réalisation des projets d’innovation et de les orienter vers des dispositifs de soutien à l’innovation, mais également de développement international. s.dutartre@smd77.com
UNE SEMAINE POUR DÉCOUVRIR L’INDUSTRIE La 6ème Semaine de l’Industrie aura permis au public, notamment les jeunes et les demandeurs d’emploi, de découvrir ses filières et ses métiers. À cette occasion, des dizaines d’entreprises ont ouvert leurs portes en Seine-et-Marne. Sur le site semaineindustrie-seineetmarne.fr, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-et-Marne et la Place des Métiers, organisatrices de l’opération dans le département, recensent toutes les manifestations (visites, conférences, expositions) qui se sont déroulées en Seine-et-Marne avec le concours des Communautés d’Agglomération et de Communes. La Brie Nangissienne, par exemple, a participé à l’événement pour la seconde fois. “En 2015, c’est l’association de la Zone Industrielle de Nangis qui avait
pris l’initiative, explique Julie Saint-Pierre, en charge du développement économique à la Communauté de Communes. Une petite dizaine d’entreprises, dans des secteurs très divers (raffinerie, chimie, verrerie…), avaient accueilli des collégiens, lycéens, et jeunes suivis par la Mission Locale pour l’emploi. Une exposition avait également été proposée. Nous sommes repartis sur un programme identique cette année, toujours en partenariat avec l’association des industriels et la Ville de Nangis”. Pour sa part, Seine-etMarne Développement a pris en charge la coordination des événements sur le territoire du Pacte Sud 77, notamment des visites d’entreprises. e.pages@smd77.com
IMMOBILIER D’ENTREPRISE : TROUVEZ VOTRE BIEN EN 3 CLICS Destinée aux entreprises en création ou en développement en Seine-et-Marne, la Bourse de Gestion Immobilière (BOUGI) permet de trouver rapidement un bien à louer ou à acheter parmi les 1 000 offres publiées par les agences immobilières et les autres opérateurs du marché (aménageurs, promoteurs, collectivités locales). Le développement de cet outil répond à l’objectif de Seine-et-Marne Développement d’aider à la création et au maintien de l’emploi sur le territoire. Vous êtes à la recherche d’un terrain, d’un local d’activités ou de bureaux pour exercer et développer votre activité ? BOUGI est un nouveau service trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE
gratuit et rapide, dont l’objectif est de faciliter votre implantation en Seine-et-Marne. Constamment mise à jour, cette base de données interactive est une source d’informations en temps réel qui vous permet d’accéder à tout moment à l’ensemble des offres disponibles sur le territoire, depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur. Le dispositif BOUGI fédère l’ensemble des acteurs de la filière immobilière en Seine-et-Marne. Les agences immobilières sont invitées à ce titre à participer à la mise en réseau de leur offre immobilière, un simple module de programmation pouvant alimenter automatiquement la base de données BOUGI à chaque nouvelle offre. Ce partage de données leur donnera une vitrine
supplémentaire pour trouver leur futur locataire ou propriétaire. Huit agences sont en train d’adopter ce service entièrement gratuit. Il est également proposé à toutes les collectivités de Seine-et-Marne d’extraire une partie de la base de données relative aux offres disponibles sur leur territoire. Ainsi, elles peuvent faire la promotion des offres qui les concernent sur leur propre site internet. Cinq collectivités de Seineet-Marne bénéficient de ce nouvel outil. Testez BOUGI sur www.immobilier.seine-etmarne-invest.com l.benko@smd77.com
trajectoires AVRIL-MAI 2016 — 05
© École Ferrières
ACTUALITÉS
EN BREF… UNE NOUVELLE IDENTITÉ POUR LE PÔLE DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER D’EURO DISNEY : REAL ESTATE DEVELOPMENT BY EURO DISNEY À l’occasion du Salon de l’Immobilier d’entreprise (SIMI) au Palais des congrès, Porte Maillot, le pôle de développement immobilier d’Euro Disney a présenté sa toute nouvelle identité et un panel complet de nouveaux outils de communication. Alors que Val d’Europe continue de renforcer sa position d’agglomération la plus dynamique de France, cette nouvelle identité vise à mieux faire connaître son rôle de développeur, accroitre la notoriété de Val d’Europe auprès des entreprises et des investisseurs. www.realestate-valdeurope.com
Des formations d’excellence pour des étudiants du monde entier à l’École Ferrières
FERRIÈRES : L’ÉCOLE DE L’EXCELLENCE À LA FRANÇAISE Depuis la rentrée 2015, le château de Ferrières-en-Brie accueille une nouvelle école pour l’Excellence hôtelière et gastronomique à la française. Créé et géré par Khalil Khater, Président-fondateur du groupe Accelis, l’établissement propose des formations Bac+3 et Bac+5 dédiées aux métiers de la gastronomie, de l’hôtellerie et du luxe. Peut-on trouver cadre plus adéquat que le château de Ferrière-en-Brie, ancienne propriété du Baron de Rothschild, pour transmettre les codes de l’élégance et l’art de vivre à la française ? Pour créer cette nouvelle école, 25 M€ ont été investis. Dotée d’une capacité d’accueil de 1 200 étudiants, l’École Ferrières bénéficie d’un environnement idéal : 1 000 m2 pour la cuisine d’application ultra-moderne, 400 m2 de caves et de salles de dégustation de vin, deux restaurants (“Le Chai” et “Le Baron”, créé dans une magnifique salle à manger du château), une “École Française du Vin”, 2 000 m2 d’espaces dédiés à l’événementiel, 130 ha de parc et, bientôt, un auditorium de 500 places, un potager et des pieds de vigne. Un campus de 15 000 m2 sera également créé à proximité du château, avec des terrains de sport et un restaurant universitaire. Avec ses formations d’excellence (Bachelor, Mastère et MBA) dédiées à la gastronomie, à l’hôtellerie et au luxe, l’École Ferrières attire des étudiants du monde entier. Ils y apprennent les codes de l’hospitalité à la française et la décoration des hôtels, en partenariat avec le “Paxton Resort & Spa”, hôtel 4 étoiles situé à proximité du château, mais aussi l’art de recevoir et le management hôtelier... L’équipe pédagogique est composée d’experts dans leurs domaines de compétence – tous les chefs de cuisine ont par exemple le titre de “Meilleur Ouvrier de France”. a.ragot@smd77.com
STOP & WORK OUVRE À MONTEREAU Un 8e télécentre seine-et-marnais vient d’ouvrir à Montereau-Fault-Yonne sous l’enseigne Stop & Work. Il conjugue coworking et bureaux fermés et propose des ateliers pour le développement des entreprises et la création d’activité. Situé à deux minutes à pied de la gare, dans l’enceinte du Campus Numérique de Montereau, ce nouveau télécentre propose, sur 650 m2 aux normes ERP, 59 postes de travail, 25 bureaux fermés, un vaste business lounge, une salle de réunion, des espaces d’accueil, de reprographie et d’animations, et un espace café/kitchenette. Il en coûte 32 € (en espace de coworking) ou 300 € (en bureau dédié) par mois aux travailleurs indépendants, créateurs d’entreprises et salariés en télétravail pour utiliser ces locaux bien équipés et desservis par la fibre optique.
06 — trajectoires AVRIL-MAI 2016
C’est Stop & Work (entreprise formée par Régus, la Caisse des Dépôts et Orange), déjà gestionnaire du télécentre de Fontainebleau, qu’a choisie la Communauté de Communes des Deux Fleuves pour faire fonctionner et animer ce 8e télécentre du Réseau Initiatives Télécentres 77. Ces télécentres et espaces de coworking de Seine-etMarne sont tous localisables sur le site it77.fr. En deux clics, le futur utilisateur y dispose des informations indispensables : accès, équipements, horaires, tarifs, etc. Ce réseau de tiers-lieux poursuit son développement à un rythme soutenu. Une dizaine de projets sont encore en cours dans le département. Les prochains devraient voir le jour sur les territoires de la Brie des Morin, du Pays de Coulommiers, à la Ferté-sous-Jouarre… En savoir + : as.calais@it77.fr
ENTREPRISE CHERCHE DESIGNER Le Lieu du Design lance Le Hub du Design, une nouvelle plateforme numérique qui met en relation les entreprises avec des designers. Cette plateforme leur permet de trouver facilement et gratuitement un prestataire qualifié en fonction de leur domaine d’activité et de leurs contraintes. L’objectif : faciliter le recours au design, reconnu comme un facteur de compétitivité. Les entreprises peuvent transmettre leurs demandes au Lieu du Design, qui les diffusera gratuitement auprès de son large réseau de prestataires, en respectant le degré de confidentialité nécessaire. www.lehubdudesign.com
INDUSELEC ACCOMPAGNE LES PMI DANS L’INTÉGRATION DE ROBOTS C’est une entreprise de Coulommiers, la société Induselec, spécialisée dans l’automatisme, la robotique et l’électricité industrielle et tertiaire, qui accompagne des PME d’Île-deFrance dans l’intégration de robots mis à disposition sur une durée de 2 à 4 mois, afin de les aider à trouver la solution robotique la plus adaptée à leur activité. Cette initiative s’inscrit dans le projet de robotisation du “Plan Usine du futur”, cofinancé par le Conseil régional d’Île-de-France, dont l’objectif est d’améliorer la compétitivité des PME/PMI. www.induselec.fr
trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE
DOSSIER
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE :
UNE NOUVELLE FEUILLE DE ROUTE POUR LA SEINE-ET-MARNE
La Société Nouvelle d’Installations Electriques (SNIE), installée à Brie-ComteRobert depuis 1971, a inauguré son nouveau siège social en juin 2015 près de la zone logistique de la commune, en accès rapide à la Francilienne. Son effectif est passé de 100 employés en 1991 à 350 en 2010 puis 440 en 2015. Ce nouveau siège a été conçu comme un campus à l’américaine, l’une des priorités des dirigeants étant d’offrir des conditions de travail optimales à leurs employés. Ils ont donc porté une attention toute particulière à la notion de qualité de vie au travail.
Promulguée en août 2015, la Nouvelle
le Département de Seine-et-Marne entend
Organisation Territoriale de la République
néanmoins poursuivre son action pour favoriser
(Loi NOTRe) redistribue profondément les cartes
leur compétitivité, soutenir l’emploi et contribuer
du développement économique, désormais
à l’émergence de nouvelles infrastructures de
exclusivement confié aux Régions.
façon à renforcer l’attractivité de son territoire.
Mais s’il ne peut dorénavant aider directement
2016 sera une année clé pour la définition de
les entreprises à innover ou à exporter,
cette nouvelle stratégie.
trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE
trajectoires AVRIL-MAI 2016 — 07
© Disney
DOSSIER
Disneyland-Paris, avec 15 000 salariés, est le plus gros employeur de Seine-et-Marne
DES ATOUTS À VALORISER Dressé en 2014, le Portrait économique de la Seine-et-Marne met en lumière les forces et les faiblesses du plus vaste département d’Île-de-France. Les défis ont été clairement identifiés pour que son dynamisme démographique et sa capacité à innover fondent un nouveau modèle de développement qui bénéficie à sa population.
M
algré tous les efforts entrepris ces dernières décennies, un chiffre refuse obstinément d’évoluer en Seine-etMarne : “0,65, le ratio entre emplois et actifs dans notre département. Il signifie que quatre actifs seineet-marnais sur 10 quittent chaque matin la Seine-et-Marne pour se rendre à leur travail, résume François-Xavier Deflou, Directeur général de Seine-et-Marne Développement. Pourtant, près de 100 000 emplois y ont été créés ces 20 dernières années (+ 26,5%), soit plus du double de la progression francilienne (+ 12,7%). Sauf que nous avons aussi enregistré la plus forte croissance démographique de France (+ 50,9% entre 1982 et 2011) et que le ratio emplois/actifs n’a donc pas grimpé comme nous l’espérions”. 11 000 créations d’entreprises en trois ans Mieux fixer les salariés seine-et-marnais dans leur département entraînerait de nombreux bénéfices : qualité de vie, réduction d’émission de gaz à effet de serre et développement des services aux entreprises donc, in fine, de l’emploi. Or, les raisons d’y croire ne manquent pas. François-Xavier Deflou cite notamment le fort développement du tissu économique avec la création de 18 000 établissements entre 2006 et 2012 (+ 19,4%). 8 millions de m2 de bureaux et locaux d’activités sont sortis de terre entre 2002 et 2012, soit 20% des constructions dans la région, mais le premier département français pour les surfaces d’entrepôts doit consolider son offre tertiaire. L’agence économique du département s’est par ailleurs mobilisée avec succès pour faire émerger le nouveau concept du coworking. La construction d’un réseau haut débit favorise enfin de nouveaux usages TIC et le télétravail... Les analyses sectorielles et territoriales de l’économie seine-etmarnaise font apparaître que, dans notre contexte de mutations, le secteur tertiaire prend aujourd’hui le relais d’une industrie en difficulté. Le tourisme, le commerce, les services ou la logistique deviennent les nouveaux secteurs clés. Mais les disparités territoriales continuent de se renforcer. 80 % des emplois créés entre 1999 et 2010 sont concentrés dans les trois grands pôles de Marne-la-Vallée, Melun – Sénart – Villaroche et le Grand Roissy, qui cumulent à eux-seuls les deux tiers de l’emploi dans le département.
08 — trajectoires AVRIL-MAI 2016
LES CHIFFRES CLÉS DE L’ÉCONOMIE EN SEINE-ET-MARNE 1 365 200 habitants
au 1er janvier 2015 (10e département de France, + 50 % entre 1982 et 2011).
87 000 établissements
dans le secteur marchand au 1er janvier 2015, dont 75,3 % possédant moins de 200 salariés. Huit seulement comptent plus de 1 000 salariés, dont Disneyland Paris (15 000), Air France (8 000) et Safran (7 600), qui génèrent une forte sous-traitance.
12 300 créations d’établissements en 2012, dont 53 % sous le régime d’auto-entrepreneur.
444 689 emplois
(7,9 % du total francilien) principalement salariés (92 %), dans le tertiaire (30,1 %), le commerce (16,6%), les services spécialisés et techniques (12,4 %) et l’industrie (7,1 %). Les cadres représentent 15,2% des effectifs, au même niveau que dans l’ensemble de la France, mais en dessous de la moyenne régionale (28,3 %). Plus d’un salarié sur deux (52,2 %) est employé ou ouvrier.
100 000 emplois
créés entre 1992 et 2012 (11e rang national).
330 zones d’activités économiques 8,4 % de chômage
18 % des demandeurs d’emploi ont moins de 25 ans.
66 710 demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) catégorie A au 1er janvier 2015. Source : Seine-et-Marne Développement – Janvier 2016
trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE
© Isabelle Nègre
INTERVIEW
VINCENT GOLLAIN, DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT ÉCONOMIE DE L’INSTITUT D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME D’ÎLE-DE-FRANCE
Quelle vision de la Seine-et-Marne a-t-on à l’échelon régional ? V.G. : Dynamique. Pas seulement en termes démographiques, mais aussi pour les entreprises et emplois créés depuis 20 ans. L’image d’une Seine-et-Marne résidentielle et agricole n’a plus lieu d’être. Fondée sur une logique de desserrement, sa croissance s’appuie sur des moteurs économiques et touristiques d’importance.
“LA SEINE-ET-MARNE DEVIENT UN TERRITOIRE D’EXPÉRIMENTATION ÉCONOMIQUE, QUI ACCOMPAGNE LES ÉVOLUTIONS DE NOTRE SOCIÉTÉ.” Le plus grand département francilien offre beaucoup d’espace. Est-ce un atout décisif ? V.G. : Oui. Les sites majeurs, Roissy, Marne-la-Vallée, Sénart ou Meaux ont encore des disponibilités. Les agglomérations plus petites aussi, comme Fontainebleau qui possède une image forte : touristique, patrimoniale, mais aussi business, avec l’INSEAD, une grande école dont le programme MBA Global figure à la 1ère place du classement du Financial Times 2016, surclassant Harvard et la London Business School. Dans le système économique de la région, la Seine-et-Marne joue un rôle clé. Tournée vers l’avenir, elle répond à l’évolution des entreprises. Déjà territoire d’expérimentation pour la Ville Durable avec le Pôle Advancity, elle va désormais tester les besoins des usines 4.0 et modes de transports du futur.
trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE
Le Campus de l’INSEAD à Fontainebleau, une grande école dont le programme MBA Global figure à la 1ère place du classement du Financial Times 2016
LA LOI NOTRe REDISTRIBUE LES CARTES D’ici la fin de l’année, la Seine-et-Marne va faire évoluer sa politique de développement économique. Si le rôle de la Région Île-de-France est considérablement accru, le Département entend continuer à agir pour accroître son attractivité.
“U
n emploi créé, c’est un revenu de solidarité en moins” aime à souligner Jean-Jacques Barbaux, élu en 2015 à la tête du nouvel exécutif départemental, qui affirme sa volonté de soutenir le développement des entreprises. Il a jusqu’à la fin 2016 pour peaufiner sa stratégie, puisque la Loi NOTRe, portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République, interdit en principe aux Départements d’aider directement les entreprises ou d’être majoritaires dans les structures opératrices d’actions de développement économique. Alors que le leadership de la Région est renforcé avec la maîtrise exclusive des aides aux entreprises et l’élaboration avant la fin de l’année du Schéma Régional de Développement Économique, d’Innovation et d’Internationalisation, la Seineet-Marne doit inventer une nouvelle politique pour influer efficacement sur son développement. Renforcer l’attractivité des territoires “La répartition des rôles est encore un peu floue, analyse le Président. En l’état actuel des choses, il apparaît par exemple que nous pourrons continuer à soutenir les collectivités pour renforcer leur attractivité et leurs opérations d’investissement vers les entreprises de services marchands destinés à la population rurale, lorsque l’initiative privée est défaillante.” L’aide aux filières agricoles (production et commercialisation) et touristique, deux activités majeures en Seine-et-Marne, semble également préservée.
Seine-et-Marne Développement, acteur incontournable du développement économique départemental (voir encadré ci-dessous), entend pouvoir continuer à intervenir dans la détection et le fléchage des projets d’implantation. Ceci afin de participer à la réduction du déficit de la grande couronne francilienne en la matière et ainsi améliorer le ratio emplois/actifs de son territoire. “L’Agence doit aussi conserver l’accompagnement de proximité des entreprises, pour les orienter au mieux vers les dispositifs et organismes régionaux”, insiste enfin Jean-Jacques Barbaux.
SEINE-ET-MARNE DÉVELOPPEMENT EN APPUI DU DÉPARTEMENT Depuis 25 ans, Seine-et-Marne Développement accompagne les entreprises et collectivités. Entre 2013 et 2015, le Département a investi 407 000 € pour 74 entreprises dans le cadre du Fonds d’aide à l’export, 350 000 € pour 32 entreprises au titre du Fonds d’aide à l’innovation et 740 000 € pour 44 entreprises pour le Fonds e-Transformation, lié au développement numérique. La palme revient toutefois à l’aide aux entreprises et aux laboratoires menant des projets collaboratifs avec les pôles de compétitivité : 1,5 M€ ont bénéficié à neuf entreprises, dont 916 000 € pour le seul pôle Systematic Paris-Region. Quant au Fonds Attractivité, il a permis au Département, via BPI France, de soutenir des investissements structurants (2,23 M€) ou d’offrir des prêts participatifs de développement à hauteur de 467 000 € en faveur de 24 entreprises.
trajectoires AVRIL-MAI 2016 — 09
© Eric Drouin / Snecma / Safran
DOSSIER
INTERVIEW
PIERRE LORY CHEF D’ENTREPRISE, ANCIEN PRÉSIDENT DU MEDEF 77
Ligne de montage CFM56 à Snecma Villaroche (Safran) – Seine-et-Marne
LES 10 POINTS CLÉS DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE Contraint à modifier ses outils et sa stratégie d’appui au développement économique de son territoire, le Conseil départemental affirme ses priorités pour la période 2015-2018. Principal objectif : renforcer l’attractivité de la Seine-et-Marne au travers d’investissements structurants.
“A
fin de conserver sa capacité à « faire levier » sur l’émergence de projets structurants, Le Département doit rétablir ses capacités d’investissement malgré une conjoncture financière très dégradée. La Loi NOTRe ne doit pas empêcher le Département de pouvoir continuer à contribuer au développement de son territoire”, observe Arnaud de Belenet, fort de sa triple casquette de Président de Seine-etMarne Développement, Vice-président du Conseil départemental en charge du développement économique et Président de Val d’Europe Agglomération. L’élu détermine ainsi les quelques enjeux stratégiques pour l’attractivité du département, grands territoires en mutation et filières économiques prioritaires. Secteur de Roissy, pôle tertiaire de Marne-la-Vallée, pôle industriel de Villaroche, meilleure articulation entre les secteurs ruraux et les territoires péri-urbains, redynamisation du Sud Seine-et-Marne… “Faute de pouvoir dorénavant aider directement les entreprises, nous devons peser de tout notre poids sur leur environnement. Outre une participation à ces grands
10 — trajectoires AVRIL-MAI 2016
investissements structurants, cela passera aussi par l’amélioration de l’offre immobilière, la connexion entre l’enseignement, la recherche et les acteurs économiques, le renforcement de notre marketing territorial et la recherche d’investisseurs”. Le soutien aux grandes filières économiques L e D é p a r t e m e n t co n s e r ve a u s s i l a vo l o n t é d’accompagner les entreprises. “Si nous n’avons plus le droit de leur verser directement des aides à l’innovation ou à l’export, il nous faudra trouver d’autres portes d’entrée, souligne pour sa part Denis Jullemier, Conseiller départemental, délégué au Plan de relance et aux relations avec les chambres consulaires et les syndicats professionnels. Je pense principalement aux grandes filières qui font notre force : l’industrie, notamment aéronautique, l’agriculture et l’agroalimentaire, la construction et l’aménagement de la ville durable de demain, le tourisme ou les nouveaux usages numériques. Concernant l’aéronautique par exemple, qui pèse déjà lourd avec 135 établissements et 16 000 emplois, nous possédons des leviers d’intervention puisque nous sommes présents dans le Pôle de compétitivité ASTech Paris Region et dans le Syndicat mixte du Pôle d’activités de Villaroche. Ce dernier connaît un beau développement dans le sillage du motoriste SNECMA (7 000 emplois). À terme, nous pouvons miser sur l’aménagement de 700 ha et la création de plusieurs milliers d’emplois supplémentaires”.
Que pensez-vous de la Loi NOTRe pour le développement économique seine-et-marnais ? P.L. : Je suis inquiet. En tant que Président du MEDEF 77, j’ai sillonné notre département, qui est très vaste. Je crains que la mise en œuvre de la réforme ne se traduise par une perte de proximité très pénalisante. Une gestion unique des fonds d’aide est envisageable, mais l’échelon départemental doit demeurer pour l’information, l’orientation et le conseil aux entreprises.
“DANS UN DÉPARTEMENT AUSSI GRAND ET À L’ÉCONOMIE AUSSI DIVERSIFIÉE QUE LA SEINE-ET-MARNE, LA PROXIMITÉ DES ACTEURS DE L’AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT EST INDISPENSABLE”
Vous-même aviez reçu une aide à l’innovation du Département il y a quelques années ? P.L. : Quelques années après sa création, Seine-et-Marne Développement avait versé 30 000 € à BIOBank pour peaufiner ses traitements des tissus osseux avant greffe. Ma société était connue de l’Agence et la proximité déterminante dans la décision de nous soutenir très vite. Je crains que cette rapidité ne disparaisse avec l’échelon départemental. À tout le moins, la Région devra avoir un relais fort sur chaque territoire, Seine-et-Marne Développement pouvant à l’évidence jouer ce rôle.
trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE
ENJEUX
MATIÈRE GRISE
INSTITUT DES MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT, À MEAUX :
UN ACCÉLÉRATEUR D’INNOVATIONS DANS L’ARTISANAT
Inauguré le 19 octobre 2015, le nouvel Institut des Métiers et de l’Artisanat (IMA) du pays de Meaux propose des formations en alternance parmi cinq domaines de compétence : alimentation, automobile (maintenance et déconstruction automobile), électricité et électrotechnique, métiers de la beauté, ainsi que commerce, vente et gestion.
I
nitié en 2005 pour compléter l’offre de formation pédagogique sur le territoire, l’Institut des Métiers et de l’Artisanat du Pays de Meaux est le fruit d’un travail collectif de dix années. Son intégration dans le dispositif d’Université Régionale des Métiers et de l’Artisanat (URMA) vise à offrir, à chaque apprenti ou professionnel, une possibilité d’évolution qualifiante ou diplômante tout au long de sa vie. L’IMA accueille 950 apprentis, du CAP au BTS en passant par le Brevet de Maîtrise d’Artisan, issus de tous horizons : jeunes apprentis, demandeurs d’emplois, salariés et chefs d’entreprises. “La gestation fut longue, l’accouchement difficile. Mais... que le bébé est beau !” s’enthousiasme Elisabeth Détry, Présidente de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Seine-et-Marne. Sur un montant global de 34,66 M€, le Conseil départemental de Seine-et-Marne a apporté un financement à hauteur de 3 M€. Revaloriser l’apprentissage Pour attirer les futurs apprentis, le centre de formation propose “un cadre moderne, pratique et convivial et offre d’excellentes conditions de travail” indique Elisabeth Détry. Résolument tourné vers l’avenir, l’IMA est conçu comme une vitrine technologique des métiers de l’artisanat. “Dans toutes les filières que nous représentons, nous sommes porteurs des dernières innovations et attentifs à anticiper les futures évolutions” déclare Sabine Mathieu, Directrice du CFA/IMA de la Chambre de Métiers de Seine-et-Marne. Le fer de lance de l’innovation Chaque pôle pédagogique dispose d’équipements innovants et presque tous, d’unités de recherche et de développement. Dans la filière dédiée aux métiers de bouche, un laboratoire d’analyses sensorielles permet d’anticiper les évolutions dans
trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE
Je souhaite redorer le blason de l’apprentissage. Que nos apprentis soient fiers d’être diplômés de l’IMA. ELISABETH DÉTRY, PRÉSIDENTE DE LA CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT DE SEINE-ET-MARNE
De gauche à droite : Elisabeth Détry, Présidente de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Seine-et-Marne et Sabine Mathieu, Directrice du CFA/IMA
UN BÂTIMENT BASSE CONSOMMATION ET UN CONCENTRÉ DE TECHNOLOGIES À la fois agréables, fonctionnels et modernes, les locaux de l’IMA sont aussi un laboratoire à part entière. Ils intègrent les innovations et les normes environnementales les plus récentes : photovoltaïque, chauffage par granulés de bois, systèmes en énergie renouvelable.
le domaine du goût. Le pôle automobile bénéficie d’un atelier et d’une salle de recherche avec un banc de puissance pour tester les véhicules sur place. L’IMA est plus qu’un simple centre de formation : pour faire bénéficier les apprentis des plus récentes innovations, l’établissement a ouvert ses plateaux pédagogiques aux professionnels. Ainsi, les équipements sont utilisés à la fois par les jeunes et les professionnels comme espaces de recherche et d’application de process innovants. Des formations adaptées aux besoins des entreprises “Dans une entreprise, la place de chaque apprenti correspond à un besoin. Nous devons veiller à répondre rapidement aux nouvelles demandes des entreprises en adaptant sans cesse notre offre pédagogique” souligne Elisabeth Détry. Ainsi, certaines formations répondent à des besoins émergents. Dans le domaine du développement durable par exemple, un cursus dédié au démontage de véhicules hors d’usage et au recyclage des pièces détachées est proposé, en réponse aux exigences réglementaires sur la valorisation des véhicules hors d’usage. L’IMA du pays de Meaux a de nombreux atouts pour se développer, ses nouveaux plateaux techniques et espaces d’enseignement permettant à terme d’accueillir 1 500 auditeurs sur trois alternances. “L’apprentissage reste la voie d’excellence pour acquérir un diplôme, mais bien au-delà, il permet d’accéder à un emploi dès la sortie de parcours”. En savoir + : www.cma77.fr – 01 64 79 26 26
trajectoires AVRIL-MAI 2016 — 11
© Sébastien De Wulf - Depolia
ENJEUX
ZONE D’ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES
LE PÔLE ÉCONOMIQUE DES RENARDIÈRES Idéalement situé en bordure de la RD 606, le Pôle économique des Renardières est la zone d’activités phare du territoire de Moret Seine & Loing. Mixant déjà industrie, commerce et artisanat, il fonde aujourd’hui son développement sur les éco-activités. 14 ha restent encore à aménager ces prochaines années.
L
es investisseurs et les promoteurs immobiliers seraient bien avisés de venir visiter le Pôle économique des Renardières à Écuelles pour y envisager la construction de bureaux et de locaux d’activités. “Malheureusement, ils s’aventurent rarement en dessous de Melun, regrette Stéphane Brédillard, Chef du service du développement local à la Communauté de Communes de Moret Seine & Loing. C’est d’autant plus dommage que le marché existe dans ce secteur du Sud Seine-et-Marne... et que nous ne cessons d’ailleurs de procéder à des extensions de la zone pour satisfaire la demande”. Témoin, la dernière extension en date, sur 3 ha, qui affiche déjà complet après quelques mois de commercialisation seulement. La Communauté de Communes a investi 800 000 € pour aménager neuf lots de 1 400 à 7000 m2 vendus sur la base de 20 à 30 € le m2 HT. “Tous ont déjà trouvé preneurs et nous réfléchissons déjà à une nouvelle extension. 14 ha sont encore disponibles et nous ouvrirons probablement une nouvelle tranche en 2017 - 2018”.
Une jeune société peut d’abord s’installer dans nos hôtels d’entreprises avant de faire bâtir sur les réserves foncières que nous commercialisons progressivement. STÉPHANE BRÉDILLARD, CHEF DU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT LOCAL À LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE MORET SEINE & LOING
12 — trajectoires AVRIL-MAI 2016
Le succès est identique sur les autres secteurs du Pôle. Les deux hôtels d’entreprises affichent complet, tout comme la zone artisanale et commerciale”. Quant à l’Écopôle, créé sur 12 ha au début des années 2010, il ne dispose plus à ce jour que de deux parcelles de 16 000 et 8 000 m2. “Prochainement, nous y accueillerons deux investissements majeurs : une unité de méthanisation pour produire du biogaz à partir de fumier équin en provenance du Pays de Fontainebleau (6 à 8 emplois) et une plateforme biomasse alimentée par un collectif de 45 agriculteurs qui cultivent le miscanthus sur 300 ha (une dizaine d’emplois d’ici cinq ans). Ils rejoindront l’unité de transformation de déchets Dépolia, présente depuis 2011 mais qui vient de s’étendre sur 2,5 ha supplémentaires, et la société Technisol (Groupe Knauf) qui produit des bétons écologiques, dont c’est la première implantation, très prometteuse, en Île-de-France”. Un développement maîtrisé La belle réussite du Pôle économique des Renardières tient d’abord à son positionnement réussi sur un territoire qui a souffert de sa désindustrialisation dans les années 2000. “Nos élus ont décidé de miser sur des activités non délocalisables. Principalement des éco-activités, mais aussi du commerce et de l’artisanat, de façon à proposer une zone mixte et équilibrée. Autre atout : la possibilité – rare – pour les entreprises de se voir proposer un parcours résidentiel cohérent. “La Communauté de Communes a doté la zone d’un hôtel d’entreprises proposant tout à la fois des locaux d’activités et des bureaux. Des investisseurs privés en ont construit un second – avec des locaux plus grands – qui s’est rapidement rempli lui aussi, observe Stéphane Brédillard. Aujourd’hui, trois de leurs occupants vont le quitter pour faire bâtir sur les parcelles que nous venons de commercialiser. De quoi libérer des places pour d’autres jeunes pousses qui les occuperont avant de faire construire à leur tour. Car nous avons les réserves foncières nécessaires pour pouvoir les accueillir le moment venu”.
EN CHIFFRES • 146 ha, dont 12 dédiés à l’Écopôle • 20 à 30 € HT le m2 à vendre et à bâtir • 60 entreprises déjà implantées • 2 hôtels d’entreprises • 1 350 emplois • 10 M€ d’investissements à venir sur l’Écopôle • À 10 min des autoroutes A5 et A6 • Orly à 50 km • Roissy à 70 km via la francilienne • 2 gares SNCF / RER à 2 et 3 km • À 45 min de la Gare de Lyon
EN DATES 1964
Implantation d’un centre de recherche EDF de 800 salariés sur 90 ha 1993
Création d’une zone artisanale sur 2 ha 1996
Première extension 2008
Construction du 1er hôtel d’entreprises 2010
Création de l’Écopôle sur 12 ha 2016
Commercialisation d’une extension de 3 ha 2017
Projet d’une nouvelle extension de 4 ha
trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE
+5 6 578
+7
7
+10
VILLEPARISIS
10 519
15 853
9
CHELLES
-2 25 847
+3
10
LAGNY-SURMARNE
29 686
+8
18
16 417
CHAMPS-SUR-MARNE
18
SERRIS
13
TORCY
+1 15 617
10
PONTAULT-COMBAULT
+29 37 987
-4
27
-6
MITRY-MORY
+3 12 755
7 465
11 748
10
9
7
LA FERTÉ-SOUSJOUARRE
MEAUX
CLAYE-SOUILLY
+ 13 29 947
-3
17
COMBS-LA-VILLE
8 990
+2 14 298
-6
12 573 7 662
8
9
+11
OZOIR-LA-FERRIÈRE
+5
7
COULOMMIERS
8 765
13
9
FONTENAY-TRÉSIGNY
SAVIGNYLE-TEMPLE
ST-FARGEAUPONTHIERRY
-3
-3
-1
23 787
13
8 454
MELUN
7 559
8
NANGIS
11 433 13 026
ÉVOLUTION DE L’EMPLOI SALARIÉ EN SEINE-ET-MARNE (PAR CANTON)
-5
-6 7
MONTEREAUFAULT-YONNE
FONTAINEBLEAU
7
PROVINS
9 Emplois salariés (en 2014) Évolution sur 5 ans en % (par rapport à 2010)
-11 9 196
Effectif moyen par entreprise
8
NEMOURS
À LA CARTE
EMPLOI SALARIÉ EN SEINE-ET-MARNE : UNE ÉVOLUTION CONTRASTÉE 13 300 emplois ont été créés entre 2010 et 2014 en Seine-et-Marne. C’est l’une des meilleures performances enregistrées en Île-de-France. Avec une progression de 4 % sur 5 ans, la Seine-et-Marne se classe au second rang des départements franciliens, derrière la Seine-Saint-Denis (+ 9 %). Une performance bien supérieure à celle des Hauts-de-Seine (+ 2%), des Yvelines (+ 1 %), de Paris (- 0,2 %) ou du Val d’Oise (- 10 %). Au palmarès des cantons, celui de Mitry-Mory est doublement à l’honneur. Non content d’être le territoire qui compte le plus d’emplois salariés (37 987), il est aussi celui où la hausse a été la plus forte entre 2010 et 2014 avec une
trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE
croissance de 29 %, loin devant les cantons de Combs-la-Ville (+ 13 %), Fontenay-Trésigny (+ 11 %) et Lagny-sur-Marne (+ 10 %). Globalement, et sans surprise, c’est la frange urbaine du département qui totalise une grande majorité des nouveaux emplois. Toutes ces statistiques sur l’emploi salarié, présentées sous formes infographiques pour être commodément consultées sur PC, tablette ou smartphone, sont en ligne sur le site internet seine-et-marne-invest.com (rubrique Actualités, puis Observatoire économique). Source : Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS). Emploi du secteur privé – Traitement Seine-et-Marne Développement
trajectoires AVRIL-MAI 2016 — 13
STORY TELLING BRUNO DELGRANGE, À SAINT HILLIERS :
UN GRAND NOM DE LA SELLERIE HAUT DE GAMME Nous fabriquons des selles d’exception made in France. Chaque pièce est unique. BRUNO DELGRANGE, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE BRUNO DELGRANGE
Fondée en 1976, la maison Delgrange conçoit, fabrique et commercialise des selles haut de gamme, qu’accompagne toute une série d’accessoires (brides, tapis et produits d’entretien). L’exigence, sa signature, a construit sa renommée depuis 40 ans.
“J
’ai fait mes classes dans l’atelier de la maison Hermès, faubourg Saint-Honoré” raconte Bruno Delgrange. À ses débuts, cet authentique selfmade man est un cavalier passionné qui aime à bricoler le cuir. En 1976, il crée sa propre entreprise – Bruno Delgrange – qui deviendra l’un des leaders de la fabrication de sellerie de luxe. Le parti pris du luxe Le positionnement de Bruno Delgrange est celui d’une marque de luxe. De 120 selles, la société a progressivement augmenté sa production à 1 500 selles par an, toujours à base de cuirs tannés en France. Ce volume est resté identique depuis 20 ans, à la fois pour des raisons de place et de qualité. “Nous sommes très exigeants, tant sur le choix des matériaux que sur la fabrication et la commercialisation – nous ne faisons par exemple jamais de soldes. De plus, nous laissons toujours les clients venir vers nous” déclare Bruno Delgrange. En avril 2015, il cède une partie de l’entreprise à Matthieu Dessallien et Marco Petrelli. Un passage de flambeau progressif, puisque le fondateur tient encore les rênes de la fabrication et des relations avec les cavaliers et les distributeurs. La personnalisation demeure la pierre angulaire de la marque, dont la quasi-totalité des selles est unique.
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De gauche à droite : Bruno Delgrange, fondateur et Directeur Général et Matthieu Dessallien, Directeur Général de Bruno Delgrange à Saint Hilliers
BRUNO DELGRANGE C’EST • 4 M€ de CA • 80% du CA à l’export • 1 500 selles fabriquées chaque année • À partir de 4 000 € la selle • 22 salariés • Un atelier de 700 m2
LES DATES 1976
Création de Bruno Delgrange 1983
Déménagement à Saint Hilliers 2015
Cession de la société à Matthieu Dessallien et à Marco Petrelli 2017
Déménagement programmé à Provins, dans un atelier de 1 200 m2
Un équilibre entre savoir-faire et créativité L’essentiel du savoir-faire de la maison repose sur une excellente connaissance du cheval – tant des maîtres-selliers que des équipes commerciales, tous d’actuels ou d’anciens cavaliers. Le cheval est en outre à l’origine de tous les choix créatifs et techniques : “Il y a 40 ans, importées pour la plupart d’Angleterre et d’Allemagne, les selles se distinguaient par leur médiocrité. Rompu à des années de pratique, j’ai eu à cœur de proposer un produit plus adapté aux besoins des cavaliers et de bien meilleure qualité” souligne Bruno Delgrange. La fabrication d’une selle unique requiert le savoirfaire de 4 à 5 personnes et plus d’une vingtaine d’heures de travail. L’intégralité de la production est réalisée en interne, principalement à la main – seule la découpe étant mécanisée. Une renommée croissante à l’international Le marché se porte bien et souffre assez peu des effets de la crise. Néanmoins, le secteur demeure très concurrentiel et les places y sont chères. Bruno Delgrange bénéficie d’un vaste réseau de partenaires parmi les meilleurs cavaliers. En tant qu’ambassadeurs de la marque dans les événements hippiques les plus prestigieux, ils en assurent régulièrement la renommée à l’international. Parallèlement, la société, déjà présente principalement sur la côte Est des États-Unis, au Canada et au Japon, poursuit son expansion, en priorité vers l’Allemagne, la Chine et la côte Ouest américaine. + d’infos : www.selledelgrange.com
trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE
JIMINI’S, À VAUX-LE-PÉNIL :
LA STARTUP SPÉCIALISTE DES INSECTES APÉRITIFS Notre objectif est de devenir le leader mondial de la création de produits à base d’insectes. BASTIEN RABASTENS, CO-FONDATEUR DE LA SOCIÉTÉ JIMINI’S
Né en 2013, la startup Jimini’s propose des insectes déshydratés et assaisonnés pour l’apéritif (criquets, molitors ou vers de farine et grillons). Implantée à Vaux-le-Pénil, cette jeune pousse fait souffler un vent d’innovation dans le secteur agro-alimentaire européen.
“T
out a commencé devant l’émission Koh-Lanta, en voyant un candidat manger un énorme ver blanc. On a eu tous deux envie d’y goûter !” raconte Bastien Rabastens, fondateur de Jimini’s avec Clément Scellier. À l’époque, le premier prépare le barreau, le second est tout juste diplômé d’une école de commerce. En lançant le projet de Jimini’s, leur postulat est simple : si un tiers de la planète intègre déjà les insectes dans son régime alimentaire – notamment en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud – pourquoi pas les Européens ? Ils lancent ainsi une campagne de crowdfunding qui leur permet d’ouvrir leur premier atelier à Évreux. Créer de l’appétence pour les insectes Les insectes suscitent à la fois curiosité et répulsion. Pour les rendre appétissants et sublimer leur goût – plutôt neutre au départ –, les jeunes entrepreneurs ont l’idée de les assaisonner (curry fruité, tomate séchée, fines herbes, sésame et cumin). Ils les sélectionnent exclusivement dans des fermes d’élevage hollandaises afin de garantir une traçabilité optimale. Côté marketing, “quel moyen plus simple que l’humour pour séduire une clientèle parfois terrorisée par l’idée de déguster des insectes ?”. La société revendique un positionnement “fun”, proche de ses consommateurs, notamment via les réseaux sociaux et les #ApéroJIMINIS.
trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE
Bastien Rabastens, co-fondateur de la société Jimini’s
JIMINI’S C’EST • CA en croissance de 300 % chaque année • 10 salariés • 200 000 boîtes d’insectes commercialisées • 10 recettes d’insectes apéritifs • Un atelier de 280 m2 • Plus de 280 points de vente
LES DATES 2012
Création de la société 2013
Campagne de crowdfunding et début de la production à Évreux 2014
Début de l’exportation en Belgique 2015
Déménagement à Vaux-le-Pénil Janvier 2016
Ouverture d’une antenne commerciale à Londres
De nouvelles recettes S’appuyant sur son pôle Recherche & Développement, la startup diversifie sa gamme de produits. Fin 2015 Jimini’s a proposé, en collaboration avec L’Atelier des Chefs, 10 recettes de criquets et molitors non-assaisonnés, à préparer chez soi à l’aide d’une recette. Loin de se limiter à l’apéritif, la startup se développe aujourd’hui sur un nouveau secteur : les barres à base de farine de grillons. Grâce à une nouvelle campagne de crowdfunding, plus de 22 000 € ont été récoltés pour financer les machines qui fabriqueront ces nouveaux produits. Un développement à l’international En septembre 2015, pour faire face à sa croissance et bénéficier du dynamisme économique seine-et-marnais, la startup déménage dans un atelier de 280 m2 à Vaux-le-Pénil. Elle a récemment rejoint le cluster Vitagora de Melun Val de Seine sur la thématique “Goût Nutrition Santé”. Alors que les produits Jimini’s sont distribués dans plus de 280 points de vente en France (dont les prestigieuses Galeries Lafayette et le BHV), en Belgique, aux Pays-Bas, ainsi qu’en Angleterre et en Écosse, “le reste du Royaume-Uni et les États-Unis constituent les prochains marchés à conquérir” conclut Bastien Rabastens. + d’infos : www.jiminis.com
trajectoires AVRIL-MAI 2016 — 15
77 c’est eux, c’est une collection de portraits renouvelée à chaque parution. Des acteurs économiques de tous horizons, public comme privé, jeunes et moins jeunes, artisans locaux, entrepreneurs internationaux… tous unis par leur confiance dans l’avenir de la Seine-et-Marne.
77 C’EST EUX
EDITH DEPOND
Présidente de la société La Morétaine, à Saint-Germain-Laval J’ai mis au point des articles connectés destinés aux enfants (pyjamas et peluches équipés de QR codes nouvelle génération) donnant accès à une bibliothèque numérique, afin de promouvoir la lecture auprès du jeune public.
CHRISTINE CHATELAIN
Directrice de l’Association Soins à Domicile de Fontainebleau et sa région, à Avon Nous dispensons des soins infirmiers aux personnes de plus de soixante ans et aux adultes handicapés. Nous proposons par ailleurs des séances de réhabilitation aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
DAVID CHINCHILLA
Gérant de LC Trade France, à Meaux Nous découpons et commercialisons du film de dorure destiné aux étiquettes et aux emballages de l’industrie du luxe (vin, champagne, chocolat, cosmétique…).
LUDOVIC JACQUEMIN
ELSA PISARONI
Nous mettons à disposition des particuliers et des professionnels des bornes photo connectées à impression instantanée dans le cadre d’événements festifs (mariages, inauguration de boutiques, team building...).
Je suis chargée du développement de nouveaux entrepôts logistiques dans le Sud de l’Île-deFrance et à Orléans, pour répondre aux besoins en bâtiments locatifs des acteurs de la grande distribution.
SERGE ANDOUCHE
FABIENNE OUDOT
Président de La Tronche Box, à Moissy-Cramayel
Directeur associé de Luulen, à Villiers-sur-Morin Nous commercialisons une offre logicielle qui permet aux gestionnaires d’actifs d’assurer le suivi d’opérations et de maîtriser les positions et les risques de leurs clients sur les marchés financiers.
Directrice du développement chez Prologis
Agent de développement économique et touristique de la C.C. La Brie des Morin, à Bellot Ma mission consiste à développer des projets économiques et touristiques et à accompagner les entreprises de La Brie des Morin dans leurs différentes démarches, tout en préservant la qualité du territoire.
ANNE ZAVAN
HERVÉ DARRACQ
Notre entreprise sociale aide les femmes séniors franciliennes à retrouver leur vitalité et une bonne image d’elles-mêmes via des ateliers de groupe animés par des socio-esthéticiennes.
Au-delà de l’approche commerciale classique, nous proposons une expérience de “happy shopping” avec un programme d’animations quotidiennes et des services innovants destinés à toute la famille.
Présidente de l’association Des Soins & Des Liens, à Fontainebleau
Directeur du Centre commercial Les Saisons de Meaux, à Chauconin-Neufmontiers
Trajectoires est édité par Seine-et-Marne Développement, agence pour le développement économique du Département de Seine-et-Marne Directeur de la publication Arnaud de Belenet • Comité de rédaction François-Xavier Deflou, Dominique Marinov • Rédacteur en chef Patricia Montin • Journalistes Marie-Sophie Gauthier, Emmanuel de Lestrade • Réalisation agencebeaurepaire.com • Photos yannpiriou.com • Contact p.montin@smd77.com • www.seine-et-marne-invest.com • Hôtel du Département 77010 Melun Cedex • Imprimeur L’Empreinte Graphique – Claye-Souilly • Imprimé sur du papier recyclé Igloo Silk • N° ISSN 1958-8372.
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