m.R.'Oerneuil
Pitmt
iitude ôon
cKppliccxtion
indus^ries
cxux
d'c\r^
Pochoir. RxpierpeinI"
CènxmiQjje m A rojj et-e ri e.Tc\ p s Perron ner le. Rel u re.
Etoffes.
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Den ("elles. Broderies V l"r<xi m os «xïojje/ Bijouterie. Bronze Orfèvrerie i
l .
LiBKAiRiE CENTF^ALt DES
BfAUX-AfyS
15
L'ornementivtion pi\r la
m.R.\^erneuil
EtudedekvPicxnte Son
cxppliccxt'ion
industries
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Pochoir. Rxpicrpeinh
Cèrcxmiojje cx r Qjj e te r e.Tcx ps Fer ro n n e rie. Rel u re Den hel es B roderies
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Bronze
Orfèvrerie LiBf^Aif^ie
CENTf^ALt DES BfAUXAF^TS
Étude de l5c
ARM) les éléments divers, appelés à concourir à
œuvre ornementale,
la
éléments qui possède prête
le
le
plante
est
formation d'une
la
certainement
plus de variété dans
celui
de
ces
forme, qui se
la
mieux aux combinaisons décoratives, qui nous
offre le
plus de ressources, en un mot.
un simple coup
D'ailleurs,
époques
employée en
d'oeil jeté
sur l'art ornemental de toutes les
pour nous convaincre que de tout temps
suffira
la
plante fut
décoratif.
art
Mais au moyen âge surtout son emploi prend une place considérable, et l'étude directe
de
la
nature, dans ses plus humbles productions, inspire
aux sculpteurs de nos cathédrales une splendeur décorative incomparable
Du
de richesse et d'originalité. autres végétaux
communs,
ils
persil,
tirent
du cresson, de
des chapiteaux ou des
la
fougère et de mille d'une beauté de
frises
d'une hardiesse et d'une sûreté d'interprétation qui nous étonnent et nous
ligne,
émerveillent.
C'est que,
rompant avec
l'éternelle inspiratrice,
l'imitation
à la nature
;
des siècles précédents,
et celle-ci alors
ils
retournent à
leur révèle sans compter les
inépuisables beautés qu'elle tient en réserve. C'est aussi que, se préoccupant des
métiers qui devaient mettre en
œuvre
leurs conceptions décoratives,
ils
composaient
leurs motifs en vue d'une exécution facile et rationnelle. lis avaient,
à toute
la
connaissance et
bonne conception ornementale
le motif,
Ce
en un mot,
et celle
de
la
:
le
respect des deux lois qui président
l'étude approfondie
du principe qui fournit
technique du métier qui devra réaliser celui-ci.
sont deux préoccupations dont on se soucie trop peu aujourd'hui.
Tout dessinateur s'imagine pouvoir, sans étude préalable,
d'instinct,
créer des
oeuvres ornementales parfaites de conception.
Or, cette création est moins aisée qu'on ne
pour
faire oeuvre valable, la
surtout de
et
pour
la
belle
être
et
L'éternel
conception
ornemental,
l'art
technique complète du métier qui exécutera cette œuvre.
Car
une ornementation doit non seulement être d'une composition
agréable et bien équilibrée, mais encore
en valeur
bien souvent. Elle implique,
le croit
connaissance des lois principales de
donne à
l'objet
Dès
que
faut
son caractère propre
recommencement, originale.
il
la
matière employée soit mise
et distinctif.
l'imitation servile des styles anciens
un
lors,
retour
à
la
nature
empêchent toute
s'impose,
l'étude
et
raisonnée de celle-ci devient indispensable.
Les
différents
chapitres
de ce
livre
sont destinés à indiquer rapidement
lignes principales de cette étude, limitée cependant aux seuls végétaux.
çant par l'étude de
la plante,
nous passerons successivement
et
les
Commen-
rapidement en
revue les techniques des principales industries décoratives.
Le cadre de
ce livre ne nous a permis de le faire que d'une façon superficielle,
en n'indiquant que sommairement
les exigences
de ces industries, line étude plus
approfondie s'impose et ne pourra qu'être profitable à quiconque désire créer une oeuvre d'ornementation.
De
l^v
plante en qénér^l
Avant de commencer l'étude raisonnée de d'œil rapide sur les éléments qui
la
constituent
d'abord un coup
plante, jetons
le
Sans entrer dans des
végétal.
études de botanique trop complètes, un aperçu élémentaire de celle-ci nous paraît
cependant indispensable, non au point de vue de est
ici
moins immédiat, mais bien
à celui
connaître les lois principales qui président à
Les membres principaux de la
feuille.
graines.
Venant
s'ajouter
à
la
la
plante sont au
ceux-ci,
Les premiers sont destinés
la
classification,
dont
l'intérêt
de l'anatomie végétale, qui nous fera
se
formation de
nombre de
la plante.
trois
trouvent les fleurs,
à l'alimentation
de
:
la racine, la tige,
les
fruits
et
les
seconds à sa
la plante, les
reproduction. Laissant de côté
éléments extérieurs.
la
physiologie végétale,
nous nous bornerons
à
l'étude
des
La la
racine a pour but de fixer
^cme
lubercu-
plante dans le sol et d'y puiser
les sucs qui serviront à la nourrir; elle
porte
ensuite
ces
sucs,
ou
sève, à la tige. Lorsqu'une graine germe, elle pousse dans le sol, de haut en bas,
une racine; cette racine, qui se développe rapidement, au
viennent
racines
ce sont les racines secondaires.
:
est la racine principale.
bout d'un certain temps se greffer sur
Ensuite,
d'autres
celle-ci
Or, lorsqu'on examine l'ensemble des racines d'une plante, on voit que ces racines peuvent se présenter suivant trois systèmes principaux
La
(fig.
i)-
racine principale est beaucoup plus développée que les racines secondaires,
et la racine est alors dite pivotante, les racines secondaires sont plus
est alors
dite fasciculée,
comme
comme
dans
le pissenlit,
développées que dans l'asperge,
la
le
le
racine principale
poireau, etc.
Ou
pavot.
Ou
la
;
bien
racine
encore,
la
racine est très renflée et contient ainsi une provision de nourriture qui servira plus
tard à la plante. Elle est alors tuberculeuse,
comme
dans
Voici quels sont les systèmes principaux de racines.
la
rave ou
que certaines tiges modifiées peuvent parfois être confondues avec
Nous aurons peu de choses les feuilles.
sur
elle
en
La
à dire de la tige.
Elle a
le dahlia.
Nous verrons
plus loin
elles.
pour fonction de porter
tige principale porte les tiges secondaires, qui viennent se
systèmes définis
:
tiges
opposées,
alternes
ou
grouper
verticillées.
reverrons ces termes et leur signification à propos des feuilles. La nature
3
Nous même
de
la tige
peut être ligneuse ou herbacée, suivant que cette tige persiste pendant
comme port même
des arbres, ou qu'elle se renouvelle chaque année. Enfin,
l'hiver,
les tiges
son
est à observer
cas, apparaissent souvent
supportent
:
des
vrilles,
:
tige
rampante, tige grimpante, etc. Dans ce dernier
des organes spéciaux destinés à
la fixer
aux objets qui
la
des crampons, des ventouses.
Plusieurs cas spéciaux,
où
sont pourtant à signaler.
se modifient,
les tiges
Certaines tiges sont en partie souterraines; tels sont les rhizomes, les bulbes et tubercules
les
(fig.
a).
Le sceau de Salomon est un exemple de
première de ces modifications. Sa
ou rhizome, s'allonge chaque année, portant un rameau aérien
souterraine,
tige
la
vers son extrémité.
Ce rameau
disparaît l'hiver, laissant sur la tige souterraine qui
subsiste la cicatrice de son point d'insertion. Celui-ci avançant annuellement avec
croissance du
la
rhizome,
les
empreintes,
anciennes, se succèdent sur ce rhizome et
nom
de
la plante.
parmi lesquels
:
Le rhizome
le blé, le
le
sont les cicatrices des attaches
qui
marquent comme d'un sceau
butome,
etc.
l'iris,
11
;
d'où
le
beaucoup de végétaux,
se rencontre encore chez
se distingue des racines
en ce
qu'il
porte des racines lui-même, et des bourgeons.
Le bulbe lis,
est
une autre variété des tiges souterraines.
l'oignon, le poireau,
l'ail,
la tulipe,
On
le
rencontre chez
le
etc..
Enfin, les tubercules proprement dits sont encore des tiges modifiées, servant à la plante
Voyons La
de réservoirs de nourriture. Exemple
;
pomme
de terre.
ensuite les feuilles.
feuille se
compose, en général, de
trois parties
:
le
limbe, qui est
large de la feuille; le pétiole, qui supporte le limbe; enfin la gaine,
4
la partie
qui
sert à
fixer
feuille, entière^.
Pervenche
sur la
feuille
la
Ces
tige.
trois
parties sont diversement modifiées sui-
vant
espèces,
les
comme
soit
comme
feuille, trifoliée^.
forme,
comme peuvent même man-
proportions entre elles ou
dimensions. Elles
quer l'une ou l'autre chez certains végétaux.
Les
feuilles, suivant leur constitution,
Une
sont dites simples ou composées.
simple quand son limbe n'est
feuille est
pas complètement séparé en plusieurs
un pétiole commun
parties portées par feuille,
3).
(fig-
dentée/. /\noi5etien
Les
feuilles simples se divisent elles-
mêmes,
suivant leur forme alors
entières,
ou
dans
en
giroflée;
la
ne
qu'elles
comme
échancrées,
en feuilles
:
dentées,
feuilles
lorsqu'elles présentent autour
comme
de petites dents,
ou
setier
le
charme
lorsque
lobées,
;
les
exemple
profondes;
du limbe
dans
en
enfin,
noi-
le
feuilles
découpures :
pas
sont
pervenche
la
sont
chêne,
le
la
bryone.
Les
feuilles
composées, dont
le
limbe
en plusieurs parties, portées
feuille
par un pétiole commun, se divisent elles
paAméei
est séparé
aussi
(fig.
lorsque
4)
les
chaque côté
comme
autant
folioles, cipal
:
en
:
feuilles
découpures de
la
de
Potentille
pennées,
forment,
de
nervure médiane, petites
feuilles
ou
portées par un pétiole prin-
trèfle,
acacia; enfin, elles
sont
palmées, quand les folioles se réunissent feuilles iimplei.
au
même
le
marronnier,
point du pétiole,
comme dans
la potentille.
3
feuilles
composées.
du reste souvent malaisé de distinguer si on a affaire, dans l'étude d'une plante, à une feuille composée ou à un système de feuilles simples. 1]
est
Nous devons nous occuper maintenant de
disposition
la
des feuilles sur
la
est grande tige. Ces positions peuvent être fort variables, mais leur importance les feuilles sont cependant. On peut les ramener à trois cas principaux (fig. 5) :
opposées quand
en face l'une de l'autre; exemple s'insèrent isolément, à la
même
comme dans
:
la
la partie
Voyons maintenant La
fleur se
comme dans
le
spécialement consacrée à l'étude de
pédoncule. Le
calice,
trois parties
formé par
la corolle et la
nombre, de forme
et
11
que
la plante.
le
calice,
les sépales,
et
la
corolle, et les
Cet ensemble
est porté
généralement de couleur
A
il
y
le pistil,
l'intérieur
de
organe femelle.
a des fleurs
mâles
la
corolle
Dans
se
certaines
des fleurs femelles.
et
le
plus souvent, les organes sont réunis.
Nous avons le
:
le pistil.
de colorations variables.
plantes, telle la bryone, par exemple,
dans
ainsi
protège. Celle-ci est formée par les pétales, de
trouvent les étamines, organes mâles, et
Mais,
martagon.
la fleur.
compose en général de
verte, supporte
lis
le
position des feuilles alternes,
la
organes reproducteurs, comprenant les étamines et par
hauteur et
sont alternes, lorsqu'elles
elles
lorsque plusieurs feuilles s'insèrent
hauteur, elles sont dites verticillées,
verrons dans
le
menthe;
le lin; enfin,
importe, dans une étude, de préciser
nous
même
deux d'entre elles sont placées sur la tige, à la
dit
que
la tige
portant la fleur est
voisinage de la fleur se
nomment
le
bractées.
pédoncule
Ce
;
les feuilles placées
sont les feuilles du rameau
florifère
:
elles sont, Je plus souvent, diff^érentes
L'ensemble des inflorescence. la
fleurs
même
d'une
Les inflorescences
disposition des
fleurs
qui
de celles
du végétal.
qui garnissent les autres parties
les
plante
diffèrent
se
nomme
beaucoup par
composent, suivant
les
différentes espèces de plantes.
On
distingue les inflorescences simples et les inflores-
cences composées.
Parmi le
les
corymbe,
Nous
premières l'épi,
(fig. 6),
l'ombelle,
le
nous citerons
panicule et
la
grappe,
le capitule.
avons, dans les figures 6 et 7, à côté de l'exemple
de plante
choisi,
placé
la
disposition
schématique des
ï^nicule...
Avoine^.
Exemples d'inploreôcenceô ôimples.
Piq.6.
Qra-ppe,
composée. Vicine..
Exemples dinflopescences composées. fvc,,^.
fleurs
de l'inflorescence, dési-
gnant par la
A la
fleur, et
par
B
bractée.
Voyons
ces inflorescences
en quelques mots.
La grappe
(fîg.
sensiblement de
6) porte sur un pédoncule principal des pédoncules secondaires
même
Le corymbe ne
longueur, terminés chacun par une fleur (muguet).
diffère
de
la
grappe qu'en ce que
pédoncules secondaires
les
sont de longueurs différentes, de façon à permettre aux fleurs d'arriver au
même
niveau (aster, poirier). Enfin, dans l'épi, les pédoncules secondaires sont excessivement courts, presque
nuls (blé, aconit).
Le panicule secondaires
Dans
comme
;
est
l'ombelle,
dans
un épi portant ses
exemple
le
jonc
:
les
fleurs
à l'extrémité
de longs pédoncules
avoine.
pédoncules s'attachent tous au
même
point de la tige,
fleuri, l'ail.
Enfin, lorsque les fleurs s'attachant au
même
point de la tige sont privées de
devient un
pédoncules, l'inflorescence
comme
A
dans
de
côté
ces
simples,
inflorescences
les
partie
des premières.
Ainsi
composée
l'ombelle
une ombelle d'ombelles; exemple
La grappe composée exemple
vigne
:
Nous
cependant
encore
la
panais.
la
grappe
cyme.
première,
la
:
une grappe de grappes;
est
(fig. 7).
avons
scorpioïde et
Dans
nous
inflorescences composées, dérivant en
avons
est
capitule,
bleuet.
le
pédoncule principal
le
se
termine par une fleur et donne naissance, à
la
base d'une bractée, à un pédoncule secondaire; terminé par une
celui-ci,
bractée,
d'une
base
un
engendre,
fleur,
autre
pédoncule,
L'ensemble produit un enroulement dans
le
myosotis. Dans
la
la
etc.
comme
le
système est
fait
comprendre
cyme,
identique, mais double, ainsi que le
floral,
à
la figure.
Reprenons l'étude de que celle-ci
était
mince
et
est
Nous avons vu
pourvue d'étamines
Ces organes sont placés L'étamine
la fleur.
formée
à l'intérieur
d'un
allongé, surmonté
filet,
et
d'un
de
la corolle.
ordinairement
d'une partie renflée,
ou anthère, couverte d'une poussière souvent jaune, appelée pollen.
Coupes des
de
pistil.
ova^ires
fleuri diver^eb, fvc,.8
fine, le plus
Le
pistil,
entouré par les éta-
mines, est formé de trois parties l'ovaire renflé,
contenant les futures; l'ovaife
le
placé à
supporte
et
ou graines
ovules
style,
qui
surmonte
le
stigmate;
CjnoieiUeî^^^oiàlôifusfopréy
du
enfin, celui-ci, renflement
Diverôes iortei de fruib.
et
:
base et
la
style,
de formes très diverses.
Lorqu'on coupe un ovaire perpendiculairement à son axe, on voit que
disposition des ovules varie considé-
la
rablement avec les espèces.
Nous ne pouvons figure 8, des
entrer
ici
dans des détails trop spéciaux, mais nous donnons,
exemples nombreux de coupes
Voyons maintenant
faites sur
des fleurs diverses.
les fruits.
L'ovaire grossissant se transforme par la suite en fruit, ses ovules se changent
en graines. Dans les
principaux
On
les fruits aussi, la variété
(fig.
distingue
:
9
et
les fruits
la baie,
poire
les fruits
:
la
drupe, à noyau unique (cerise, abricot);
contenant plusieurs graines (groseillier, raisin); les
fruits à
pépins (pomme,
).
Parmi
les fruits secs s'ouvrant
:
la follicule,
gousse s'ouvre par deux fentes (pois),
dans
citerons
ne s'ouvrant pas.
charnus se trouvent
une fente pour laisser échapper ses graines,
La
Nous
charnus, les fruits secs s'ouvrant pour laisser échapper
les graines, et les fruits secs
Parmi
des systèmes est grande.
lo).
et la
dont l'enveloppe sèche s'ouvre par
comme dans
l'aconit,
silique par quatre fentes
capsule, à parois sèches aussi, s'ouvre de façons diverses la tulipe;
par des trous placés sous
polHcale..X]
Acomt iV\
le
alors que la
:
(giroflée).
par trois valves,
couvercle (pavot).
ou55e/
Povs
Orme..
Tulipe..
Diverôes
portes
de
fruits.
f iq.io. 10
Parmi
les fruits
et la
fraisier),
ne s'ouvrant pas
:
l'akène, contenant
une seule graine (chêne,
samare, akène muni d'ailes membraneuses (orme, érable, frêne).
D'autres fruits sont munis d'aigrettes, etc., permettant leur transport par
Comme
on
le vent.
par cette sèche énumération, les parties diverses du végétal
le voit,
offrent des ressources pleines de variété au décorateur qui les interroge. C'est
champ toujours ouvert aptitudes,
est libre
à l'étude,
de puiser à
poussée avec clairvoyance essayer d'indiquer
Que
doit être
interprétations
et
où chacun,
son tempérament et ses
suivant
Mais encore,
loisir.
méthode pour être
utile.
un
étude doit-elle être
cette
C'est ce que nous allons
ici.
l'étude
lorsque cette
d'une plante,
ornementales?
conditions
Quelles
étude
destinée
est
remplir,
doit-elle
à
et
des
quels
renseignements doit-elle nous donner? C'est ce que nous allons examiner maintenant.
Le but de
l'étude d'un végétal doit être de
nous permettre
ce végétal en tous moments, et alors que nous ne
sans autre aide que cette étude
même;
et
pouvons
la
reconstitution de
l'avoir
sous les yeux,
nous devons pouvoir reconstituer
cette
plante sous toutes ses formes, sous tous ses aspects, dans toutes les positions.
L'étude n'est en un mot que l'analyse de
Ces synthèses seront
diverses,
la plante,
en vue de synthèses futures.
suivant les interprétations différentes que nous
même
de
la constitution
que nous devons dégager tous
les
éléments constitutifs,
ferons subir au végétal; mais toujours
principe
le
de ce
végétal devra nous guider et nous servir de base.
Donc, en
cela revient à dire
même temps que Mais
les
la loi qui régit la juxtaposition
détails sont
multiples, et la
méthode
de ces éléments.
est nécessaire, afin d'en rendre
l'étude plus facile et plus simple leur emploi.
Trop souvent planche, de
la
les études sont faites avec le
belle présentation,
manquant d'analyse, de
détails,
souci presque unique de la belle
du pittoresque.
Et
qu'arrive-t-il
de renseignements en un mot, II.
la
?
c'est
que,
seule ressource
que nous donne
cette étude, lorsque
recopier
car nous ne
Ce
l'infini;
nous
qu'il
faut,
présentation y perd
c'est
nous voulons
pouvons pas avec
l'utiliser,
de
est
elle reconstituer le
copier et
la
végétal type.
une étude serrée, sérieuse, un document. Tant pis
si
nous y gagnerons sûrement. Voyons, en général, comment nous devons procéder.
la
Nous Nous de
irons du simple au compliqué, de l'ensemble aux détails.
chasserons autant que possible
la plante
Et, afin
;
que
cette loi présente son
nos investigations
à
un
nombre de
plus grand
le
pittoresque, et nous dégagerons la
d'une façon aussi simple et aussi claire que nous pourrons
maximum
le
et vérifierons cette loi sur le
nous sera possible d'étudier.
sujets qu'il
Nous noterons d'abord
le désirer.
d'exactitude, nous gardant de limiter
nous étudierons
seul individu,
loi
port de
plante et ses dimensions principales; la
la
façon dont se massent dans l'ensemble les tiges, les feuilles et les fleurs. Ceci sans détails, par masses. C'est, en somme, l'aspect du végétal vu de loin, simplifié,
ramené, autant que possible, Puis,
à des
formes rudimentaires, schématiques presque.
nous approchant, nous étudierons successivement
les différentes parties
du végétal.
Commençant par
la tige,
nous examinerons sa nature, ligneuse ou herbacée; sa
forme, ses dimensions et sa couleur;
secondaires
si
la tige est ramifiée,
L'étude de cette stitution
de
la
loi
la
ou des
est importante,
si
elle est simple.
car d'elle souvent découle
plante étudiée. Les feuilles, en
sur les tiges.
préside à l'insertion des tiges
qui
loi
feuilles
effet,
la
bonne recon-
ne s'attachent pas au hasard
Elles obéissent au contraire à des règles
strictes
plus ou moins
compliquées, suivant les espèces.
Nous avons verticillées
ou
déjà vu plus haut que les feuilles se divisent en feuilles opposées, alternes.
Les deux premiers cas sont
seulement à noter combien de feuilles composent feuilles.
Dans
le
le
les plus simples.
Nous aurons
verticille et la position
troisième cas, les feuilles semblent éparpillées sur
la tige.
de ces Elles
sont cependant méthodiquement posées.
Prenons
le lis
Partant de
la
pour exemple base d'une
(fig.
i5).
feuille, et allant
voyons que nous tournons autour de la tours nous retrouvons une feuille qui
Comptant
de l'une à l'autre en descendant, nous
tige
;
et qu'après
s'insère
un certain nombre de
directement
sous
la
première.
que nous avons rencontrées, nous en trouvons huit, la neuvième correspondant à la première. Et si nous continuons, nous verrons que la dix-septième feuille que nous rencontrerons sera sous la neuvième, et ainsi de les
feuilles
12
suite.
Nous en concluons
donc, après avoir répété cette expérience sur plusieurs
individus et l'avoir vérifiée, que des groupes de huit feuilles se répètent le long de la tige (fig.
)5).
Voyons maintenant combien de pour arriver
à la
fois
nous avons dû tourner autour de
faisant trois tours complets avant d'arriver à la
donc,
afin
neuvième
feuille.
Nous noterons
de représenter facilement par une fraction cette indication
système est ~;
Les systèmes
la tige
correspondance des insertions. Nous avons dù décrire une spire
3 figurant les tours
de spire,
les plus fréquents sont Ils
:
nombre des
que
le
feuilles rencontrées.
y, y, y,
sont quelquefois très ige se tordant
On
et 8 le
:
difficiles
à analyser,
sur elle-même.
doit alors suivre les
13
? Coupe,
de lâ. feuille/
.
d' crise mbLc
de l
moment de
a.tteuJ^e,
la, pleLixte/.
des tvqes
la. [^ri^cttj-icai.tvorL.
t/l
poin.m.v€i3 et aoitres Jurbres
l
feuilki et
B a.xes
llcjes
vert foncé.
blà-nc verd'Ltre^.
f'-'i
15-
mêmes de la tige, et Je système est déterminé comme sur une tige droite. On
fibres
note
dans 14
la torsion, la
dont on tient compte ensuite
reconstitution.
11
est
aussi
à
remar-
Liseron des haies. herbà-cea,
aoiji ti-qes
de
1
d^) ra
sur Les pUntes voisLiies f^leurit eivJuvLLet fleuri bl21.nch.ei
s'enroula.nt
quer que, suivant les espèces,
les tiges se
tordent
régulièrement dans un sens ou dans l'autre. Cette
des
loi
passons à l'étude de
déterminée,
nous
en elle-même.
Nous
insertions la feuille
voyons dans quelle forme géométrique simple
Bractées
elle
peut s'insérer. Puis nous notons ses dentelures, ses nervures, ses taches, étudions l'insertion sur
Joorùéei
(k routée
la tige, etc.
geon fermé, Pl(Xu là.
de
fleur.
des
de
feuilles,
11 s'
va sans dire que l'étude du bour-
ouvrant
;
des formes
successives
au fur et à mesure de leur développe-
là.
ment, sont
autant
de prétextes
à
observations
curieuses et fertiles en interprétations.
La
tige et la feuille
connues, nous passons à
la
fleur.
D'abord
le
système
de
l'inflorescence
;
sa
masse,
son inscription dans une forme géomé-
trique;
la
position des
fleurs
sur
la
tige,
leur
inclinaison sur celle-ci.
Puis
la fleur
nous voyons 15
en elle-même; partant du bouton,
celui-ci s'épanouir, la fleur se fermer,
es
tomber
pétales
aissant
l'ovaire
notons
liiseron
la fleur
profil,
du dessus, de
et
des
de
la
à
Nous
découvert, etc.
forme
de
en plan, vue du dessous de face,
quarts,
trois
dans toutes ses positions principales en
un mot,
et surtout
dans celles où sa forme
montre clairement
se
d'une façon bien
et
caractéristique.
La couleur
doit aussi être notée
gneusement, quoique pouvant être prétée très librement par
soi-
inter-
la suite.
L'inscription de la fleur dans des formes
géométriques,
surfaces ou
solides, peut
rendre de grands services en la
mise en place.
s'inscrivant
dans
hexagonale,
il
toutes
à
lis
base
sera plus facile, en traçant
ses positions,
les plus variés; les
du
fleur
la
pyramide
une
d'abord, de figurer
celle-ci
que
Ainsi
simplifiant
la fleur
nous voyons aussi
ombelles de
dans
avec les raccourcis (fig.
23)
brane-ursine s'ins-
crivent dans des pentagones.
L'étude du
basée sur fertile
fruit vient
les
mêmes
ensuite, toujours
principes
et
aussi
en enseignements.
On
voit par cet
exposé rapide combien
intéressante et variée peut être cette étude, et quel
champ
elle
ouvre à
la
Jils Létôiilô
bl^nc des
peuvlles.
rosiùon deô ^
feuilles
5ur 4
là.
tlqe
là.
Uc|e,.
en A, Plein
du
des
sagacité de chacun.
de
la
synthèse,
simplifier,
avoir
des
Nous
serons libres, lors
d'abandonner
d'interpréter.
Mais
Nous
le
besoin s'en
allons
de
de
vaut mieux quitte
que d'en manquer
fait sentir.
maintenant prendre quelques
exemples que nous avons dû délaissant
il
renseignements nombreux,
à les négliger quelquefois,
lorsque
détail,
tel
nombreux
ici
simplifier,
renseignements
et
notant les seuls principaux; car l'étude peut s'étendre presque à
l'infini.
11
faut
du reste 17
savoir se borner, et ne pas tomber dans le travers de J'analyse à outrance. La bonne étude doit être déjà une simplification, presque une interprétation de la nature.
Les
détails par trop multipliés
ne peuvent amener que
des cas, un ensemble, des détails de
la
confusion.
de fleurs et de
feuilles,
fruits,
Dans
la
plupart
en tout deux ou
trois feuilles, doivent suffire largement. 11
même moins
en faut
dans notre premier exemple,
la
perce-neige
Cette plante, encore appelée Galanthine des neiges, croît
la
voyons composée d'un bulbe
engainantes à
feuilles
(fig.
j
i
).
plus souvent dans
humides. Son étude est simple.
les prairies et les bois
Nous
le
la
petit,
brunâtre, donnant naissance à deux
base et d'un vert glauque.
D'entre ces feuilles sort une hampe un peu plus haute qu'elles, terminée par une enveloppe membraneuse qui renferme le bouton. Cette membrane s'ouvre, et livre ensuite
passage à
la fleur.
En
conservant toutefois au-dessus d'elle
Après
s'épanouissant, celle-ci s'incline vers le sol,
la
membrane
qui l'enveloppait.
avoir noté les dimensions de la plante, examinons maintenant la fleur elle-
même. Nous la voyons formée de trois sépales blancs entourant trois pétales rapprochés en une sorte de cornet. Les sépales, plus grands, se retournent presque, à l'épanouissement complet, laissant à découvert les pétales blancs aussi, mais tachés à l'extrémité extérieure d'un croissant vert tendre. L'intérieur est aussi strié de vert. Enfin, six étamines et un pistil mince; de plus, l'ovaire apparent, de couleur verte, au-dessus du calice. Voici, en quelques mots,
cependant sur
insistant
dessus
et
du dessous,
des pétales.
voyons
la
afin
Des vues
la
plante décrite. Notre étude nous montre tout cela,
les parties bien caractéristiques;
de bien montrer
latérales de cette fleur
quarts,
prises
du dessous
vue en plan, du des sépales et
en donnent l'aspect, suivant que nous
corolle cachée en partie par les sépales
vues de trois
la fleur
les positions respectives
et
ou apparaissant entre eux. Des
du dessus,
complètent
tous
les
renseignements. Il
va sans dire que les phases diverses du bouton ont été notées ainsi que la feuille, ce qui nous en fait comprendre le modelé.
la
coupe de
Dans fleur,
si
cette étude,
découpée
et
la si
partie intéressante à noter est la silhouette
même
Bien caractéristique aussi est
la
constitution
du gui
(fig.
i
2
la
la
).
Cette plante parasite, vivant aux dépens des arbres sur lesquels elle se apparaît sous la forme d'une sphère d'un vert sombre
On
de
caractéristique.
fixe,
nous
trouve surtout sur les pommiers, aussi sur les poiriers, les peupliers, 18
rarement sur
le
même
chêne. Est-ce cette rareté
qui faisait révérer le gui de chêne, le gui sacré des
druides
?
L'allure de cette plante est bizarre. Implantée
directement
dans
pousse
forte
une
l'écorce tige
de
ligneuse
sa
victime, qui
se
elle
ramifie
presque aussitôt. Ces tiges secondaires se ramilnclm&.uon
des [kuvô
20
DetàiU
de pouises
Pou.55es
sort<\nt
qâ-ines
de de
fient
en
feuilles
ternaires,
et
apparaissent
de suite.
ainsi
seulement
groupes de deux au sommet extrêmes,
chaque
groupe de deux
tigelle
ainsi
Les par
des tigelles
portant alors un
feuilles.
Les attaches des étudier,
et
tiges sont intéressantes à
que
les
feuilles,
de
forme
simple, finement striées de nervures longitudinales, et qui terminent les tigelles, en
portant entre elles les fleurs et les bour-
geons.
Les
fleurs,
mâles ou femelles, n'offrent
pour nous aucun sions
minuscules,
intérêt, étant
presque
et ne s'apercevant pas sur
forme
même
ne
de dimen-
imperceptibles, la
plante;
peut nous arrêter
;
leur
mais
elles
sont ensuite remplacées par des baies bien
caractéristiques. Celles-ci, de
verdàtre
,
nombre
tranchent
sombre des
très variable, d'un blanc
agréablement
sur
le
vert
tiges et des feuilles. Sphériques, elles
sont surmontées d'une légère pointe qu'entourent
quatre petites taches noires, triangulaires, disposées suivant les angles d'un carré.
Bmnc'Ursine Letà-il des peuilles
4n Détô^il de.
peiiUleA de feuilleB
ifllll
de.
l'en5emble,fLCj2o.
V4qràndr>
^embLe^.
Va
la.
l'en-
qrd^rLdf
I.
Bra^nc ursine. feuille de- pro[^iL.
L'étude du gui est
marqués
et
La
facile.
loi
de
la
plante est simple et bien définie, les détails
peu nombreux; nous passons, dans l'exemple
suivant, à
une étude un
peu plus compliquée.
Le
liseron des haies est une plante
abondent au mois de
La
figure 14
elle-même,
la
La
De
l'aisselle
des
feuilles,
(fig.
i3), aux nervures bien
s'insèrent les fleurs, dont le pédoncule assez
long passe souvent entre les deux parties du limbe de
Voyons
un peu
distance en distance s'attachent les feuilles,
d'un vert gai, qui sont d'une forme bien caractéristique
A
d'un blanc pur,
section de cette tige est carrée, les angles
forment de petites côtes.
marquées.
les fleurs,
nous en donne l'ensemble. Herbacée, d'allure sinueuse, tordue sur tige s'enroule de gauche à droite sur les plantes voisines qui lui
servent ainsi de soutien. saillants
commune, dont
juillet.
la feuille.
Le bouton est d'abord caché sous deux bractées volumineuses bordées de rouge. S'échappant du calice qui, lui, reste caché, la corolle sort peu à peu d'entre les bractées qui semblent, à première vue, être le calice la fleur.
vertes,
véritable. Enroulée et plissée d'abord, la corolle se développe enfin et finit par prendre une forme d'entonnoir, aux bords gracieusement retournés. Elle est alors comme estampée en cinq parties triangulaires.
Du
centre du tube surgissent cinq étamines et un
Dans
pistil grêle.
cette plante, la caractéristique est toute de grâce et de légèreté.
Les remarques intéressantes deviennent plus nombreuses dans 24
l'étude
du
lis,
qui
de
Détà,U5
G| àJiïii-
de.
Cjà-lnes.
C
l'ensemble.
vient ensuite, et le caractère de la plante change aussi.
Sans exclure
la
grâce,
il
devient plus sévère, plus majestueux.
Le
lis
blanc,
ornement de nos
jardins, est
une plante bulbeuse, poussant une
tige
rigide de un mètre de hauteur environ.
Nous noterons d'abord
l'aspect général de la plante et la régularité qui y préside.
L'inflorescence, bien groupée, surmonte une sorte de cône très allongé que forment les feuilles.
Le bulbe
L'ensemble
est svelte et plein
de puissance à
la fois (fig.
i5).
écailleux, blanc verdâtre, qui supporte la plante, est facilement recon25
4
Les
naissable.
Par une
la tige
même
le
sens,
s'amincissent dans
commencent
et
ainsi
Ces renflements sont indiqués par des
que l'indique
D'abord courtes bas de
le
d'abord verte en haut,
La
à peu.
figure i5.
la
sur la tige est du type
feuilles
s'insèrent
particularité assez curieuse, les feuilles, tordues sur elles-mêmes, le sont
toutes dans
et
perd peu
qui se
dans
nervées longitudinalement,
Celle-ci porte, en dessous de chaque insertion, un renfle-
la tige.
ment assez prononcé coupes de
simples, allongées,
feuilles
puissamment sur
elle arrive
la
à
dans
le
haut, elles s'allongent
leur couleur varie souvent;
peu au rouge sombre dans
le bas, là
où
les
à se flétrir.
nous montre un ensemble de
figure 16
plan du système. Leur insertion
De même
plante.
peu
le
et trapues
la
plante avant l'éclosion des boutons,
une inflorescence épanouie. C'est à l'étude de celle-ci que nous arrivons
(fig.
17).
Elle est des plus inté-
ressantes.
Les
fleurs se
nombre,
groupent sur
la tige
suivant
le
très variable, peut aller jusqu'à vingt.
même
système que les
feuilles.
Leur
Les boutons, d'abord dressés
verti-
calement, s'inclinent peu à peu en s'ouvrant, de façon que être horizontale, ce qui et le
modelé du bouton
et des
coupes sur
le
masse l'inflorescence d'une façon et
de
bouton
Nous remarquerons que
la fleur
fleur
épanouie arrive à
homogène. La forme
sont dignes d'une étude serrée et approfondie,
et les pétales la
la fleur
très
nous fixeront utilement
à ce sujet.
épanouie peut s'inscrire dans une pyramide
régulière à base hexagonale, ce qui nous facilitera la mise en place.
D'entre les pétales gracieusement retournés, sortent puissant et un
pistil
six
étamines d'un jaune
blanc verdàtre.
Cette plante est l'une de celles dont on s'est décoratif; et certes elle
le
mérite par
la
le
plus fréquemment servi en art
noblesse de ses lignes jointes à
la
grâce et
à la beauté de ses fleurs.
La
fleur
de
encore dans
lis,
le
fort
employée au moyen âge dans l'ornementation
et aujourd'hui
blason, dériverait cependant, suivant Viollet-le-Duc, non pas du
lis,
ou flambe d'eau. Cette question nous importe peu, du reste, nous ne devons nous préoccuper que de chercher des interprétations nouvelles mais bien de
agréables de
l'iris,
la
et
et
plante que nous venons d'étudier.
Voyons maintenant une
plante d'un aspect et d'une famille bien différentes, une
ombellifère.
L'angélique sauvage, ou branc-ursine, encore appelée panais des vaches, pousse sa forte tige, haute souvent de
deux mètres 26
et plus,
dans
les prairies
humides. Elle
.
D
établi
d'une- ombelle. 3econde^.^re..
fleur
fleur ejelérieure.
''
.„.."•
de
l'ombelle^.
de
'
l'ombelle^.
\,
'l3eUil du. d' a,tta^ch-e
I)eta.ib
.v
intérieure.
des. j^leurs
poml
des cm-
f^"]"^)-
27
ô^stéfne de
groupement
deô -ombedes secondaires '\„
mérite certes notre attention, aussi bien par
de ses fleurs que par
La plante cannelée
le
bon
se présente à
parti
puissance de ses formes et
la
que nous pourrons en
nous composée d'une
tirer
la
légèreté
en ornementation.
tige principale forte et cylindrique,
22), dressée verticalement, sur laquelle s'insèrent puissamment des
(fig.
découpées, et portant à son sommet une belle ombelle composée, de
feuilles très
couleur blanche.
De
l'aisselle
des feuilles partent souvent des tiges secondaires, couronnées elles
moins importantes. Nous remarquons
aussi d'ombelles
la
courbure légère de
la
tige entre les insertions des feuilles.
Tout en
cette plante est intéressant, et la feuille
en particulier
son attache, ses
;
pousses seront autant de documents précieux.
Lors de
la pousse, la feuille se réduit à une enveloppe membraneuse conique, surmontée à son extrémité d'un embryon du limbe découpé. Dans cette enveloppe
se
trouvent d'autres enveloppes semblables qui,
première
(fig.
19),
s'en dégagent
une
en grossissant, font éclater
pour
à une,
se terminer par
la
une dernière
d'où sortiront les fleurs.
A
l'extrémité
de ces enveloppes,
proportions considérables.
la
feuille
La membrane,
grandit et arrive
elle,
sert
d'attache
prendre
à
à
la
des
qu'elle
tige
engaine. Velue un peu, elle se colore fortement en un rouge puissant, tranchant sur le
vert de l'ensemble de la plante.
De même
que
la tige principale,
les gaines et
les pétioles
sont fortement striés. Arrivons
voyons
(fig.
20)
parties
du limbe encore peu développées s'insèrent directement
gaine.
Ensuite, les découpures s'accentuant peu à peu, les pétioles secondaires
qu'il
et
le
la
comme
trois feuilles séparées,
à l'extrémité
son complet développement
si
Quant 18).
de
portées à l'extrémité de
la
la
la
gaine s'allonge en un pétiole principal
(fig.
La
feuille
20), et c'est alors que des inscriptions dans
des formes géométriques pourront nous venir en aide pour folioles
Nous
feuille.
22, gaine E), auquel viennent se souder les pétioles secondaires.
atteint
(fig.
de
limbe étant arrivé à son entier développement, ses dentelures fines
profondes étant parfaites, l'extrémité de
(fig-
même
passe par trois périodes successives. D'abord, les difi'érentes
s'allongent et forment gaine. Enfin,
au limbe
la
mise en place des
découpés.
à l'inflorescence,
Nous voyons
nous avons
(fig.
dit qu'elle était
23) l'attache, en haut de
portant les ombelles, ainsi que les débris de
la
formée d'ombelles composées la tige,
des tiges secondaires
gaine qui renfermait le tout.
A
l'ex-
trémité de ces tiges secondaires naissent les ombelles composées, c'est-à-dire des
ombelles dont chaque tige porte elle-même une petite ombelle. 28
Ombelle, ôecon dà.ire,les peta^les
Ombelle,
tombée
formées
Bmnc- ursinc Data^iL d&i fruits
Nous donnons
a4
23)
(fig.
le
mode de groupement de
Chaque ombelle variables.
En
est
effet,
formée de
fleurs blanches,
extérieurs
beaucoup plus développés
même que
intéressante, de
Les pétales tombés,
pour
La
de
formes
et
de
dimensions
alors que les fleurs de l'intérieur de l'ombelle sont petites,
régulières, à cinq pétales, les fleurs extérieures,
pétales
ces ombelles, qui peuvent
dans des pentagones réguliers.
s'inscrire
le
beaucoup plus grandes, ont leurs
(fig.
La forme des
23).
les ovaires subsistent, dressés, et se
deux parties à
se diviser ensuite en
fleurs est
groupement des étamines, recourbées gracieusement.
la
maturité
(fig.
développent rapidement,
24).
caractéristique de cette plante est toute dans l'aspect robuste de la tige et de
la feuille,
opposé
à la légèreté
que l'ampleur des
feuilles
de l'inflorescence; l'ensemble reste plein d'une grâce
empêche cependant de tomber dans
L'étude de cette plante est assez compliquée, des exemples donnés
d'insister sur ceci, ces études ne sont
Chacun mettra en oeuvre la
si
les
la liste
études contenues dans les chapitres fois,
et qu'il
nous
soit
permis
que de brèves indications.
ses facultés observatrices, et, suivant son tempérament,
plante suivant ce tempérament
détails des effets
nous terminons
plantes d'aspects et de caractéristiques divers.
ne comblaient cette lacune. Encore une
comprendra
mièvrerie.
ici.
Nous avons avec intention pris des Nous les aurions variées davantage suivants
et avec elle
la
que d'autres trouveront dans 29
même. Certains trouveront dans les masse. Mais tous auront forcément
la
recours à
la
fondamentale de
loi
la
plante,
Maintenant que nous savons étudier
devons l'employer,
la faire se
la matière, l'interpréter,
Ceci est il
le
à la loi
qui juxtapose
les
éléments
des règles déterminées.
constitutifs suivant
but de ce
la fleur,
nous allons voir comment nous
courber aux caprices des formes et aux exigences de
en un mot. livre.
Car
s'il
est indispensable de savoir étudier la plante,
importe, plus encore peut-être, de savoir l'interpréter. C'est par l'interprétation
seule que l'on
exécuté
fait
le style,
oeuvre de décoration, et l'interprétation raisonnée donne à l'objet
indispensable à toute oeuvre ornementale.
«1®
»^ K 1 \, )\ ©o o© ©o e® O©
A
€)0
AAAA
)X >\ X OO OO oo oo oo oo oo
Interprétation
RAVE question dans
Nous venons
ornemental que celle de l'interprétation.
l'art
d'étudier
éléments divers qui
la
plante
composent
la
et
;
nous
connaissons
nous avons dégagé
les
la
loi
qui préside à sa formation.
Nous pouvons donc, telle
attitude
nous
qu'il
plaira
la fleur
avec ces documents, reconstituer dans
que nous avons choisie
comme
principe
décoratif.
Ainsi pourvus, nous allons maintenant aborder l'ornementation florale, qui doive
nous occuper
ici, afin
nous.
Mais encore, avant de nous élancer
deux règles
au hasard,
absolues vont nous être imposées, sans
la
quelles nelle
r
observance des-
stricte
nulle
ration-
décoration
Ce
ne saurait exister. L'adaptation de
sont
:
la
forme à
la
forme à
l'espace à décorer; 2° la
L'adaptation de
matière employée.
Ces
grands
deux
principes,
ces deux bases fondamentales de l'art
nous
décoratif,
guider
doivent
dans
d'ornementation.
toujours
toute
Et
si
la
seule
de décorer les formes diverses qui se présentent à
oeuvre parfois Ané-inorie- Sylvie.
31
S.riènioi]e/
Sylvie^
leur observance rend plus pénible le travail de la composition, par contre, toujours elle
donne
à celle-ci le
pensable de
l'intérêt
style, condition indis-
de toute
oeuvre
orne-
mentale.
Dans
l'adaptation de la forme à l'espace à
nous étudions,
décorer,
en
vue
d'un
effet
voulu, arrêté d'avance, l'équilibre des masses
de
et le parti les motifs
;
la
composition.
nous groupons
espaçons suivant
le
partie de la plante, autre.
les
Nous plaçons formes ou
les
cas; nous allongeons telle
nous raccourcissons
Cette tige rigide est assouplie,
telle
et,
se
contournant avec complaisance, va enrichir un coin qui resterait vide sans cela.
Mais,
qu'est-ce
composition C'est
la
que
donné
dans
une
placement
des
parti
?
disposition,
éléments décoratifs qui
un plan qui
le
a
la
le
composent, suivant
pour but de produire un
effet
et raisonné.
Car^'ornementation ne consiste pas seule-
ment •
32
à charger, surcharger de décor un objet.
Rnémone vSylvte^ ou
fleur
daVendredi5zj.int_ Plante herbacée
,
vivzxce.
low-l^centi Fl.eur blanche, ro5e û.Venver& des pétcclc6, '
faut
11
que
ce
décor se trouve être judi-
cieusement disposé, parce que
la
soit
pour que
s'harmonise mieux avec
26,
27,
faire valoir la matière,
soit
destination de l'objet exige telles dispositions
spéciales, soit enfin
Nous
pour
la
le
motif décoratif en lui-même
forme qui
le reçoit.
avons, dans les quelques exemples des figures 25, 29, 3o,
32,
l'espace libre de la
33,
rempli intentionnellement tout
surface imposée. Et cela revient au 33'
L
Ô.Tiernor|€>
6^1 u
)
même
i
lorsque,
voir dès le début
pour une des raisons haut
plus
nous
citées,
composition
limitons par une forme l'or
répartir
nementation qui doit décorer
la
composition
la
composition.
plus
Enfin, la décoration recevra
légère, cantonner le décor d'un côté
une partie ovale
et réserver
faire valoir la finesse
délicat
Ou
du
libre d'or-
née à orner
de pâte, l'émail
Dans
plat décoré.
la
encore, dans cette couverture
dication
du
titre
sont
là
l'in
un
forme
la
les
à
exigences
moindres
détails
de
joli
s'il
est bien
dessin,
il
pensable
que
puisse
être
de
faire
est indis-
ce
dessin
facilement
exécuté, sans que, dans
plus
aucun cas, l'ouvrier
haut que l'équilibre
se
des masses devait
trouve obligé à
des
nous pré-
occuper.
les
Car,
de l'ou-
ples entre mille.
aussi
de
employée,
celle-ci.
deux exem-
Nous avons vu
l'adaptation
matière
régler
vrage, etc.
Ce
telle
oeuvre notre composition viendront
ménagé pour recevoir indispensable à
monument ou
techniques du métier qui mettra en
phiques, planche 35, un cartouche
la lettre
tel
pièce de nos habitations.
rectangulaire à ornements typogra
doit être
tel
caractère suivant qu'elle sera desti-
nements. Cette surface nous permettra
de
;
les
néité et le parfait équilibre de la
34, on peut dans ce plat,
pour rendre
et
de façon à assurer l'homogé-
par exemple, dans
Ainsi, figure
pleins
les
la
exécutée
vides, les clairs et les foncés,
forme.
telle autre
que produira
'effet
tours
dresse
Nous
d'a-
hasar-
deux qui n'ont
devons pré-
que
PorUlori
54
deux
résultats
:
l'élévation
main-d'œuvre
et le
du prix de
manque de
la
style
de l'objet exécuté.
En un faire
pourquoi
mot,
donner
à
vouloir
un métier ce dont
il
n'est pas capable ?
vouloir
Pourquoi procédé, doit
que
alors
imposer
l'œuvre?
11
dissimuler c'est
lui
à
caractère
le
le
qui
que l'ouvrier
faut
puisse donner pleinement et
librement
cours
à
professionnelles, autant
qu'il
est
et
ses
capacités
fasse
valoir,
possible,
la
ou narcisse trompette rianle i)ulbeuôejVivc>uce,de^ Zo à, )o "1^ dthdMÏcur. fleurs jà.une5, peailles d'un
vert frovd.
fleurit de
mars en
cvuri-l.
rvc,.;i.
35.
emplo-
matière yée.
Pourquoi, dans bois sculpté,
le
pour dissimuler gouge,
et
lui
la
racler,
polir
c
moindre trace
i
donner un aspect
de moulage teinté au brou de noix?
Pourquoi limer,
frotter
le
fer forgé
coup de marteau ne puisse apparaître ainsi à
afin
qu'aucun ressembler
une pièce fondue?
Pourquoi vouloir qu'une une
,
et le faire
étoffe
imprimée imite
à s'y
méprendre
étoffe tissée?
Bien mieux
serait
de dégager, de mettre en lumière chacune des
beautés propres au métier qui nous occupe. est taillé, et le fer qu'il est forgé, tous
Que
le
bois montre
qu'il
deux ne pourront qu'y gagner
du caractère. Si
une
étoffe
imprimée valant
francs le mètre
est
six
par
belle
elle-même, qu'importe qu'elle ne donne pas étoffe
l'illusion
drait quarante
ce
cas,
l'étoffe
d'une
en vau-
tissée qui
Car, dans
?
non
seulement
imprimée donne
ou mieux ne donne
mal,
pasl'illusion rêvée d'une étoffe
tissée,
mais en-
core, souvent pour atteindre ce mauvais résul-
a-t-on sacrifié libre-
tat,
ment
la
richesse
de
la
coloration pour obtenir des effets
de
reliefs
,
de bro-
chés, de trompeœil. 6^r\è.r[[0T[Z.
Sylvie.
Donc, une des
Ylàl orrié
conditions indispensables pour faire
de
oeuvre
Porillori.
qui
en une branche
vaille
quelconque de
l'art
décoratif est la
connaissance, aussi parfaite que possible,
de
la
technique propre à ouvrer
employée
et le respect
cette matière, mais la
11
Non
;
il
encore du métier qui
ne faut pas faire sa composition et :
l'exécutant
tirera
s'en
toujours.
faut au contraire se mettre à la place de
celui-ci et se dire à
lement exécutable?
et
chaque instant
:
ceci est-il faci-
modifier, rejeter absolument et
impitoyablement toute forme ou toute formule qui ne
De
matière
mettra en œuvre.
dire
se
la
non seulement de
le
sera pas.
Nous
l'avons dit
cette préoccupation constante naît l'interprétation dans un but déterminé,
style
:
le
en un mot.
Qu'est-ce donc que l'interprétation? L'interprétation est la simplification, l'ornemanisation d'une forme que l'on tire
de
l'état
nature pour l'amener à
resque d'une plante, d'une
fleur,
l'état
on
ornemental.
extrait et
Déjà, en faisant l'étude de la plante,
de
la
schématiser
:
commencement
Nous avons cherché
à inscrire
En un
d'interprétation.
la sty-
lisation la plus simple.
Donc, pour interpréter
une plante en vue
de son exécution matérielle, suivant et
respec-
tant la loi que nous en
avons
dégagée
reprenons
les
,
nous
éléments
divers que l'étude nous a révélés, et, les
la simplifier,
chaque forme dans une figure géométrique. Or,
naturelle en formes
géométriques est
le pitto-
on crée un principe ornemental.
nous nous sommes efforcés de
transposition de la for-
me
mot, négligeant
simCouverture-
d'avlburti
37
.
PoriUor\
la
nous
plifiant,
les
qualités requises
Deux de
la
juxtaposons et reconstituons une forme ornementale répondant aux
pour
et la facile exécution.
idées dominantes doivent donc nous guider dans l'interprétation
forme créée
industrie nouvelle
comme
bonne décoration
la
et la
mise en oeuvre
facile
de
nous dictera une nouvelle façon d'interpréter;
exigera d'importantes simplifications
le fer,
telle autre,
;
la
beauté
matière rude,
telle
comme
devra être fine et enrichie. Mais toujours et dans tous les cas
la loi
devra être une de nos grandes préoccupations,
feuille
quel que soit
:
matière employée. Et chaque
la
et la fleur,
la
la dentelle,
de
la
plante
employées,
motif qu'elles auront servi à composer, devront être facilement
le
reconnaissables.
Nous donnons
dans
ici,
géométriques d'une
la figure 38,
fleur d'iris
quelques exemples simples d'interprétations
germanique.
On
forme que nous fassions subir aux éléments de grâce
naître,
au respect absolu
Une
composent.
de
des
disposition
la
quelque altération de
voit que,
celle-ci, toujours
on peut
la
diverses parties
autre nécessité de l'interprétation, lorsque nous devons
reconqui
la
ornema-
niser une forme, est de l'enrichir, de la détailler; car la forme seule ne serait pas, la
plupart du temps, d'un suffisant effet décoratif.
matière,
présenter
la
sous
11
faut encore
y
faire jouer la
aspects les plus divers, tirer tout le parti
ses
des
ressources qu'elle nous offre. C'est alors que l'étude minutieuse des détails nous vient en aide. Partant d'eux,
comme
principe, nous
détailler
les
pouvons
à notre gré,
dentelures des feuilles,
en vue d'un
effet voulu,
ou
multiplier
plissement des pétales, tirer parti
le
des
nervures, des épines, etc.
Nous pouvons même
les
orner d'une façon toute conventionnelle. Si
est bien établie et ses principes
reconnaître. stries,
Même
si
la
plante
fondamentaux respectés, toujours on pourra
la
ses pétales, ses feuilles, ses tiges se couvrent de points, de
ou de toute autre ornementation inspirée par notre
libre fantaisie.
Comme
toujours, la technique et la beauté esthétique seront nos seules règles, et en nous
reportant à elles, nous resterons certainement dans de justes limites.
Nous avons Sans entrer spéciaux,
il
ici
pris
comme exemple
germanique, d'une
l'iris
facile interprétation.
dans des détails précis que l'on trouvera à chacun des chapitres
est facile
cependant de se rendre compte des altérations diverses que
forme a subies, selon qu'elle doit être traduite en verre, orner simplement un papier peint,
fer,
la
en dentelle, en bois, en
ou composer un pochoir. Autant d'orne-
manisations diverses.
38
,
Iris
1^
tjermîvnique. feutlLeb plates, d'un vert qLcXUQU.e^ fleurs: en bcXî), violet foncé cxvec poils Jaunes à la J?aî>e en h.a,ut^ violet clair fleurit de mal en juin. ,
Mais,
outre
la
question
;
de
.
l'interprétation
composition,
nous conduit encore à nous occuper de
La couleur
est
la
couleur.
un des principaux moyens d'action de
retrouve dans toute composition ornementale,
monochrome, comme par
jeu des
le
la sculpture,
ombres
des lumières,
et
même
le fer forgé,
le
On
décoration.
la
dans celles où
la
la
matière est
bronze, etc. Car, dans ce cas,
des valeurs diverses sont
créées,
qui
produisent, par leur contraste, un effet plus ou moins pàle, plus ou moins coloré.
Pour
la
couleur, les deux règles d'esthétique et de technique s'imposeront encore
à nous.
Au
point de vue esthétique, nous aurons à tenir compte de l'harmonie et de
la
destination.
Au
point
de
vue technique,
matière
la
employée
et
la
main-d'œuvre
nous
dirigeront. Et,
d'abord, en général,
comm:
représentation
la
ornementale est toute de
convention, repoussons les modelés dans les décorations de surface ou,
s'il
est
indispensable d'en avoir un, créons le tout conventionnel; mais qu'en aucun cas l'effet
de
relief,
de
trompe-l'œil
déformer cette surface, d'y la
ne se produise;
faire trou
le
résultat
serait
surtout
de
ou bosse. Or, nous devons l'orner mais non
déformer.
Voyons d'abord
En
les conditions
que
les
exigences de destination nous imposent.
plus du goût du client que nous
devons
satisfaire
autant que possible
certaines préoccupations vont se présenter à nous, suivant l'usage auquel est destiné
40
nous
dont
l'objet
avons
même
est certain qu'un papier peint de
Il
l'ornementation.
colorer
à
composition
murs
sera différemment coloré, suivant qu'il couvrira les
d'une
salon,
d'un
à
salle
manger ou d'une chambre
à
coucher.
De même, une qu'elle décorera
ornée changera de gamme, suivant
frise
un monument public, une taverne ou un
intérieur.
On diose le
cherchera dans
dans
;
le
premier cas une impression gran-
le
second, une tonalité brillante et riche
troisième, une harmonie calme et
On
ne
saurait nier
impressions particulières que
les
Ne
font naître en nous les diverses couleurs.
des couleurs pures. Alors que large
sion
et
calme,
éveillera l'idée de gaieté, et le
parlons que
bleu donne une impres-
le
jaune, plus
le
dans
;
douce.
plus lumineux,
vif,
rouge sera plus brutal, plus
violent, plus exubérant.
Les mélanges par deux de ces tales
donneront de
même
trois couleurs
fondamen-
des impressions participant de
chacun des éléments de ces mélanges; exemple, composé du jaune
et
et
l'orangé, par
du rouge, énoncera
l'idée
de gaieté un peu brutale ou de joie bruyante. Ainsi de suite.
Pourquoi ne pas
préoccuper davantage de cela? Et
se
pourquoi s'obstiner à
faire
de
manger un trou
salle à
la
triste, aux meubles foncés, aux papiers sombres, alors que cette pièce, où la famille se trouve chaque jour réunie, où
l'on oublie
contraire
un moment
se
viendraient
claires
nappes,
à
cristaux.
l'éclat
Les
les
ennuis des affaires, devrait au
présenter gaie et s'y
Les tentures
avenante?
harmoniser
de l'argenterie,
à
blancheur
la
des
transparence des
à la
jaunes, les verts frais, l'orangé
même
pour-
raient s'y marier heureusement, et introduire la gaieté là
où
la tristesse est
trop souvent de règle.
Passons à l'harmonie.
Une
des conditions indispensables à une ornementation 41
.
I
quelconque est d'être agréable
à la vue,
lignes, celle des valeurs et des couleurs
De même que pour
la
de reposer
les regards.
L'harmonie des
nous permettront d'atteindre ce but.
composition, nous aurons à prendre un parti pour
la
coloration.
Partant de
de
la
gamme
la
condition imposée par
à choisir,
de l'équilibre des valeurs
Examinons donc chacun de ces Qu'est-ce qu'une
la destination,
gamme?
et
nous aurons
des tons, de
à
nous inquiéter
l'effet.
sujets.
C'est une succession de valeurs colorées différentes,
destinées à créer une harmonie. Et par valeurs colorées différentes je n'entends
pas que ce soient
les couleurs qui doivent différer, mais bien les valeurs. Car un camaïeu crée une gamme, quoiqu'une seule couleur y existe, mais à divers états
d'intensité.
42
\1
Ceci nous amène à définir
La
valeur est
quantité de clair et de foncé qui entre dans la composition d'un
la
Prenons un exemple
ton.
la valeur.
:
représentons par deux chiffres les
deux valeurs
opposées
soit
;
les plus
par zéro,
:
blanc, la valeur nulle, et
le
par dix
valeur
la
à
En
voici déjà
deux qui sont
Mais
déterminées. elles
l'état
le noir.
extrême d'intensité,
entre
une
s'échelonnent
,
infinité de valeurs intermé-
suivant que par le
diaires,
mélange du noir
du blanc,
et
nous aurons créé des tons Et
plus ou moins foncés.
exemple
notre
reprenant
numérique, nous dirons, en car
simplifiant,
des valeurs est
mélange
le
nombre
illimité
d'une
:
le
de
partie
noir et de neuf parties de
blanc nous donne )
la
valeur
de deux parties de noir
;
contre valeur
huit 2
;
de
noir contre blanc,
la
de
blanc
,
la
six parties
de
parties
de
six
valeur
6,
etc.,
pour arriver aux dix parties de noir, extrême limite de
Irb QerniMiique.
Vitràil, rriise eri plorribi
gamme.
la
Or, pour chaque couleur, les
le
même
rapports de couleurs entre elles.
un bleu
clair qui
aura
Nous savons donc
la
rapport de valeurs se produit,
Un
rouge foncé aura
valeur 3 ou inversement.
ce que c'est qu'une valeur. 4}'
la
ainsi
que dans
valeur 6 par rapport à
Or, nous l'avons
est le point important
dépend
D'elle
même
gamme
une
dit,
l'effet, et d'elle
camaïeu donnera fort bien un juste
;
seule.
couleur en valeurs différentes,
il
de
effet
donnera aussi bien un
effet
mise en valeurs de notre sujet; car
à la
de toute coloration
En
une succession de valeurs colorées.
est
gamme, nous aurons pensé
créant notre
Un^ exemple les
si
prouvera
le
au
:
moyen d'une
Un
plus divers sont créés.
les
effets
soleil
la relation
des valeurs entre elles est
de nuit. Les couleurs les plus brillantes ou
plus sombres ne donneront pas ces effets,
si
là
mise en valeurs.
la
:
les
les
rapports des valeurs entre elles ne
sont pas bien établis.
On comprend même valeur que
facilement qu'un motif ne peut pas se détacher sur un fond de lui.
Nous aurons en
outre,
même que pour
de
les
masses
et les lignes,
à
nous
inquiéter de l'équilibre des valeurs.
L'influence des valeurs les unes sur les autres devra aussi nous occuper.
L'observation montre que
même
blanc rayonne, s'étend, semble empiéter sur une
le
surface foncée qui l'entoure.
L'expérience est bien connue, où deux cercles de
diamètre, l'un blanc sur fond noir, l'autre noir sur fond blanc, sont simulta-
Le premier,
nément regardés.
cercle
le
beaucoup supérieur au diamètre du cercle nous
faut
Un
cependant tenir compte.
importance une
fois la coloration faite.
blanc, noir.
paraît
être
d'un
diamètre
Simple illusion d'optique, dont
de il
motif clair sur un fond foncé gagnera en
Un
motif foncé sur un fond
clair maigrira,
deviendra plus grêle.
Autant de règles
Nous
jaune et
présentes à l'esprit en composant.
n'avons encore parlé que des valeurs
proprement
Nous
qu'il faut avoir
savons le
qu'il
rouge.
nous donne
;
parlons maintenant de
la
couleur
dite.
les
existe trois couleurs fondamentales
Nous savons
couleurs binaires
L'ensemble de ces blanche par
le
aussi
six
:
le
que
le
le
à
:
le bleu, le
deux de ces couleurs
vert, l'orangé et le violet.
couleurs, que donne
prisme, forme
ou primaires
mélange deux
la
décomposition de
la
lumière
cercle chromatique, et c'est de leurs mélanges
divers que naissent les autres couleurs, quelles qu'elles soient.
La décomposition de il
est facile à
doit
donner
le
la
lumière blanche par
comprendre qu'en principe blanc
;
les
le
le
prisme donnant ces
mélange des
six couleurs,
trois couleurs primaires
couleurs binaires étant composées du mélange deux à deux
des couleurs primaires. Le principe est juste, mais pas
la réalité.
La
couleurs que nous employons ne nous permet que d'arriver au gris. 44
matérialité des
Donc une
prenant
,
couleur
pri-
maire, )e bleu, par
exemple, nous vo-
yons que pour ver
au
arri-
blanc
principe,
en
deux
les
autres couleurs pri-
maires sont nécessaires;
mais
pouvons y tuer
mélange
leur
forme
qui
nous
substi-
cou-
la
com-
leur binaire,
plémentaire première.
de
la
Nous vo-
yons donc que
le
bleu a pour com-
plémentaire l'orangé, formé et
du
même,
du jaune
rouge. le
comme
violet
le
De
jaune aura
complémentaire, et le
rouge
aura
le
vert.
En théorie le
mélange
couleur
et
donc, d'une
de
sa
complémentaire résumant
tout
,
le
cercle chromatique,
devrait
blanc.
vu Irii qernii,Tii.Que..
Echappe.
qu'il
gris. er\
dentelle.
46
donner
le
Nous avons donnait un
Quelle
couleurs
influence les
ont-
s'exaltent, s'exaspèrent mutuelelles les unes sur les autres? Les complémentaires force son bleu, en quelque orangé d'un lement. Un bleu amené au voisinage ton. sorte, alors que l'orangé affirme avec énergie son
Indication précieuse
:
Quand nous voudrons
faire
valoir
une couleur,
nous
l'avoisinerons de sa complémentaire.
Autre chose
:
Un
ton modifie les tons voisins dans
Par exemple, plaçons un orangé auprès d'un l'orangé plus rouge que
vert.
le
sens de sa complémentaire.
Le
vert paraîtra plus bleu et
lorsque ces couleurs étaient isolées.
par l'orangé, et l'orangé est modifié par
le vert.
Le
vert est modifié
Nouvelle indication
:
Quand nous
voudrons modifier un ton
nous pourrons
existant, sans le toucher,
par un
le faire
voisinage raisonné.
Nous avons vu qu'un
ton combiné
nous voudrons rompre un ton, nous
complémentaire donne un gris
à sa
quand
:
mélangerons à sa complémentaire.
le
Voici, très brièvement exposé, ce qu'on pourrait appeler
cuisine de la couleur.
la
Libre à nous de composer nos gammes maintenant et d'y
faire dominer les tons chauds, parents du rouge et du jaune, ou les tons froids se rapportant au jaune et
En
au bleu.
Tons cha-uds
Ç^ouoe^l
mieux leur
JTlmium.
tous cas,
de
est
équilibre
pour
chercher ,
comme
valeurs
les
le
les
,
lignes et les masses.
Nous avons
res-
les
sources innombrables des gris
de toute nature, d'une
harmonie
Nous
facile.
pourrons aussi employer le
Sleu vert
camaïeu,
couleur
d'une seule
ou de couleurs
très proches,
Verl
comme
par
exemple des verts chauds
Cercle. chrorriatiQaex
et froids
de valeurs diver-
ses et appropriées.
La
seule règle est que le résultat
couleur,
la
naîtra
un
lis
en
décoration,
bien interprété,
harmonie agréable,
bien
fût-il
sa
à
soit
bon.
Car plus encore que
peut être absolument conventionnelle. bleu ou vert.
répondant
place,
la
forme,
On
recon-
L'important est de créer une
aux
exigences esthétiques
et
techniques.
Nous venons
d'étudier les premières, restent les secondes.
Certains métiers n'offrent
N ous
la possibilité
devons nous conformer
Par exemple
:
les étoffes
que de gammes restreintes ou spéciales.
à cette obligation.
imprimées, dans
la
préparation desquelles les réactions
chimiques jouent un grand rôle, ne peuvent employer
que
telle autre,
ce papier peint.
ou on nous
Nos
limite à quatre
connaissances de
tions des industriels devront
la
telle
couleur en
ou cinq impressions pour
même temps gamme de
la
technique de chaque métier ou les indica-
nous guider 48
ici.
partie de l'ornementation Voici donc, très résumée, cette importante
:
l'interpré-
tation.
Nous
les principales industries allons maintenant aborder spécialement
sommaire-
tales et indiquer
ment les exigences de cha-
Ces exigences, nous ne pourrons
les connaître qu'en
étudiant la technique de ces industries.
Mais
JRSl
^ ^^^^^ I
*7
¥
WfÊT
'
VI
Vr
'l!LÎ|^
M
^
^^i^^^jW
\
^^^Tl
ces tech-
chacune
souvent, et
^^v''
compliquées
sont
niques
y If p
ornemen-
d'elles
un volume pour être décrite à fond. Nous devrons donc nous spécial
exigerait
borner à indiquer superfiles
ciellement
nécessaires à la
conditions
bonne exé-
cution d'un modèle décoratif
dans
trie,
telle
en y
ou
telle indus-
ajoutant, lorsque
cela sera possible, tout ce
que nous pourrons expliquer clairement de la mise en œuvre. Cela nous sera facile
pour certaines, comme
le vitrail et la
marqueterie,
par exemple, où l'outillage est simple
;
mais, par contre,
pour les étoffes autres,
nous
tissées, entre
ne pourrons
entrer dans l'explication et la
ii,i<,(;jej,^a,mqm^
pochoir, sentis el bordure.
F",
^5.
description des métiers étoffes impri-
les et délicat. De même, pour de tissage, au mécanisme complexe donne questions de teinture. L'industriel nous mées nous laisserons de côté les chimiste et non au cela doit nous suffire. C'est au telles' gammes à employer,
49
7
décorateur qu'il appartient de chercher, au moyen de réactions diverses, des teintes nouvelles. L'artiste peut, certes, provoquer cette recherche; lorsque le chimiste les aura trouvées, le décorateur saura toujours les mettre en oeuvre et les faire valoir, alors qu'elles seront mises à sa disposition. Et, s'il est bon déjà de connaître une industrie par des descriptions, il est infiniment meilleur de voir, d'observer l'ouvrier au travail, encore mieux de travailler,
et
d'exécuter par soi-même ses compositions lorsque cela est possible; car c'est là seulement, lorsqu'on s'attaque à la matière, que l'on apprend à en bien connaître toutes les ressources, à la maîtriser, et à lui faire rendre
maximum
le
divers.
Malheureusement,
à
moins de cas spéciaux,
il
est rare
que
l'artiste
d'effets
puisse
lui-même réaliser son œuvre. C'est donc en s'entourant du plus grand
nombre de renseignements
et d'obser-
vations, qu'il lui sera possible de faire des oeuvres facilement exécutables, ayant caractère, des oeuvres de valeur en un mot.
du
Bordures
la bordure est employée, ANS toutes les industries ornementales, ressources du décorateur. et est une des principales la retrouvons, Dans tous les temps, dans tous les styles, nous voyons à chaque nous la simple ou compliquée et de nos jours ;
instant,
avec les frises la
le
que dans
aussi bien
marqueterie ou
dans
imprimées, papier peint et les étoffes tissées ou sculpture la dans dentelles, broderies et les
les
en bois ou en pierre, dans
mosaïque, dans
la
le
bronze
,
dans
le fer,
dans
la
céramique ou l'orfèvrerie, partout enfin où
l'ornementation joue un rôle.
cependant pas toujours la toujours, la raison de son emploi n'est qu'un accessoire, un ornemême dans toutes les ornementations. Tantôt elle n'est l'isoler de son entourage .mmechargé de limiter une surface déjà ornée, de
Employée
ment diat.
C'est
le cas, la
entourant plupart du temps; pour les bordures
ou des
tapisserie, par exemple,
Tantôt
elle
devient
le
le sujet
d'une
vitraux.
point riche,
la partie
intéressante en elle-même
d'une
peint uni ou orné d'un seul jeu de décoration. Telle, la frise surmontant un papier dentelle, la frise qui court le long d'un fond, ou encore le motif en bordure d'une édifice.
On comprend
l'un ou l'autre cas, la facilement que suivant qu'elle doit répondre à
bordure doit être composée de façons différentes. d'isolant, Dans le premier, elle va se borner à son rôle en étant composée
pour
ainsi dire, tout
l'œil
qui la découvre. Elle doit
intéresser autant que
Dans
le
lui
;
s'effacer,
disparaître
de motifs assez agréables pour intéresser
mettre en valeur
encore moins nuire à
le
motif principal, et non nous
l'effet qu'il
doit produire.
riche, de coloration plus second cas, au contraire, de composition plus
51
vive,
elie
doit
attirer l'attention,
étant par destination la partie
marquante vers
laquelle doivent se porter les regards.
Donc, nous voyons que divers, et par là
même,
bordure peut être appelée à répondre à des emplois
la
qu'elle doit, suivant le cas, être
composée de façons
diffé-
rentes.
Mais, qu'est-ce à
vrai
dire
qu'une bordure? C'est une succession de motifs.
(
Bordures. Dlppêrents
partle>.
répétés ou non, destinée à limiter
fie,.
46
i
souvent, à orner une surface. Tel un cadre
et,
un tableau de son entourage immédiat. La bordure peut être simple ou ornée.
isole
Dans
le
premier cas,
Dans
le
second cas,
elle se
elle
peuvent convenir, étant donnée de
à
un simple champ
comporte, au contraire,
déjà employée pour cet objet. la flore,
borne
la destination
52
des
filets.
d'ornementation qui
de l'objet décoré ou l'ornementation
Le motif pourra
la faune, etc.
uni, à
tels motifs
être simplement ornemental, tiré de
Bordures
.
Lipfèreats
p£>.rtis
pourra encore être composé de motifs répétés ou de motifs non répétés; de grande liberté motifs symétriques ou non symétriques. Là, comme ailleurs, la plus 11
nous est
laissée.
Cependant, ces dernières conditions dépendent surtout de
la
mise en oeuvre de
la
bordure.
Dans chaque
les fois
d'œuvre
le
industries ornementales, la répétition s'impose la plupart
du temps
prix de
:
main-
que se produit l'intervention mécanique, ou que le le papier peint, un motif de bordure, de la
réclame. C'est ainsi que, dans
frise,
53
gravé une fois, se reporte
ensuite indéfiniment. le
En
comme nous
effet,
verrons lorsque nous étudierons
la
tech-
nique de cette industrie, l'élément ornemental,
raccord, est gravé soit sur une
le
planche, soit sur un cylindre, suivant que le
papier est imprimé à
quement,
et cette
la
main ou mécani-
planche ou ce cylindre
viennent déposer sur
le
papier une succes-
sion de motifs, toujours les
mêmes,
se rac-
cordant entre eux, pouvant se prolonger indéfiniment, et constituant la bordure.
Ce
motif sera plus ou moins long, plus
ou moins compliqué, mais pratiquement doit
répéter,
se
il
même
faut
il
qu'il
se
tissées
ou
répète.
De même, pour les étoffes même pour les
imprimées; de
pochoirs;
encore, pour les bordures céramiques où un, deux, trois, quatre carreaux,
ou
plus,
reçoivent le motif, et où ce carreau ou ce
groupe de carreaux se répètent ensuite
à
loisir;
dans les dentelles ou dans les bro-
deries
mécaniques, partout
enfin
où
le
motif doit se plier à une exécution indus-
où
et
trielle
le
métier est
metteur en
le
oeuvre.
Dans
d'autres
cas,
la
répétition
imposée par une nécessité d'économie. est certain, par exemple,
Il
que tout ce qui
est exécuté à la
main pourrait être
niment varié
que
et
est
la frise
indéfi-
sculptée qui
court le long d'un édifice pourrait renouveler
ses
puisqu'elle
bout de
motifs est
l'outil.
d'un
à
l'autre,
entièrement exécutée
au
Mais, des raisons écono-
miques interviennent
54
bout
le
plus souvent. Les
crédits alloués ne permettent au sculpteur
que
la
composition d'un motif plus ou
moins long, que des praticiens copient
et
juxtaposent, en raccordant bout à bout ces divers
exemplaires
même
d'un
élément
ornemental.
De même,
les
frais
de composition,
d'établissement de modèles, imposent répétition grille
en
pour
fer forgé
des
couronnements
de
ou en bronze, pour des
bordures en mosaïque, que
55
la
sais-je encore.
«
hx pLeun peme-Ue z.t>l d'un rouqe verdà-tre Lix pLeui? mà^Le- ou ohcxton d'vm
fleurs mâ,le.3 e.t femelles épA,nouiesa
:
,
vert j o^u.nàXvC'.
56
Sans compter que, souvent, la
mise en oeuvre peut se prêter facilement à
lui-même de plein gré, comptant sur d'un
même
Car
il
l'effet
la variété,
l'artiste
même
si
créateur y renonce
produit par les répétitions successives
élément décoratif.
est à
remarquer que de
la
répétition naît un effet spécial, bien orne-
mental; et qu'avec un élément banal, sans intérêt par lui-même, on produit souvent un effet décoratif puissant, rien que par
la
répétition voulue et raisonnée de ce
motif.
Donc, répétés;
trois principales raisons font
ou
la
composition
qui
que
la
bordure
est
presque toujours
à
motifs
(_
57
s
4
feuille, Fla^nte à,quà.ti,que-,VLva.ce. feuilles
vèrt froid foncé, fleuri jaoïneô-, fruit vert froid sombre-. Bouton jaoïne ta,che5 vertes. fi(,. &Ô
non déroulée
.
Coupe, el •plfioi
de-
j-leu-r
l'exige,
ou l'exécution matérielle qui
l'impose, ou
la
mise en oeuvre écono-
mique qui y contraint. Étudions maintenant
la
bordure en
comme principe orneNous ne nous occuperons ici
elle-même mental.
que de
la
bordure
Deux grands
à
motifs répétés.
partis principaux se
présentent à nous dans sa composition.
Ou
bien les motifs se succèdent,
s'harmonisent
entre
lignes, s'équilibrent
comme
eux
comme
sans cependant se relier;
masses,
tel est le
icx.
59
.
cas des figures 46 côte,
ou disposées
Ou
encore,
la
à 55.
Notons que, reusement faut-il
à ces
des plantes poussées côte à
sont, pourrait-on dire,
ainsi.
bordure
ses tiges le long de
souple et sinueuse.
Ce
comme formée
est
cette bordure,
Ce
serait le cas
d'une
même
partis. Certes, l'interprétation
que ce tout fasse bien;
mieux aux rinceaux que
le
et
il
une tige
telle
des figures 56 et 61
suivant la nature des plantes, celles-ci se prêtent plus
deux
prolongeant
plante
en répétant ses dispositions;
nous permet
ou moins heumais encore
tout,
est certain qu'une plante à tige souple se prêtera
houx, par exemple, aux formes rigides. Mais, cependant,
avec de l'habileté, tous les obstacles doivent être surmontés facilement,
ment importe peu, souvent, plus ou moins
à
qui sait s'en servir et en tirer un
voilà tout. Nous pourrons
facile,
condition de les disposer heureusement;
il
ou
Mais
la
vigne vierge s'y prêteront mieux.
tation, sinon à plier, à
faire
bon
à quoi
parti. C'est
des rinceaux de
est pourtant incontestable
doit
et l'élé-
soleils,
que
nous servir
le
à
jasmin
l'interpré-
soumettre à notre volonté les éléments décoratifs les plus
divers?
Nous donnons, de
la figure
46
à la figure 61,
quelques exemples de partis de
bordure.
Dans
la
composition de
la disposition
la
bordure comme dans
celle
de tout ornement,
des éléments doit être voulue, raisonnée en vue d'un 60
effet à
le parti,
produire.
h
6i
Les lignes harmoniser
Un où,
un axe,
être
l'un
des
plus
est
46),
parti
se
employés,
c'est aussi l'un
pauvres.
L'équilibre trouve
ce
plus
hâtons-nous de dire que
(fig.
demi-motif se
le
Mais quoique
redouble.
des
simples
motif symétrique
suivant
trouve
s'y
et s'y équilibrer.
des partis les plus d'un
celui
masses devront
et les
s'y
tout
réalisé
cependant.
Mais
K60:
ornemen-
l'élément
qui est réduit à
tal
un
demi -motif
146b
se
trouve encore répété
h\Mhf\(ià\f-
par les reports successifs
de ce motif.
Plus de variété peut être désirable.
Et cela est
pour
que
les
bordures
mm
amener
variété
cette
T46â
vrai
si
dans
|46e/
à motifs
symétriques, on em-
souvent
ploie
motifs alternés,
les
où
deux motifs dissemblables Mais, vent
là
la
symétrie dans chacun des motifs,
comme dans Ici le
est
se succèdent.
encore, nous retrouvons sou-
la figure
46 a par exemple.
motif symétrique de
conservé, mais
il
la figure
alterne
avec
46 un
autre d'importance moindre, et dont la
présence enlève un peu de monotonie à la composition.
62
m
La
46
figure
quoique
le
b
plus
est
motif général
ait
variée
nombre plus grand des motifs paraître la répétition
cependant,
encore,
un axe de symétrie; car
Pourtant,
secondaires
fait
nous remarquons
le
moins qu'ici
chaque élément particulier du motif possède lui-même un axe de symétrie.
Varions unique
;
et
Dans la bordure 46 c l'axe est deux motifs principaux ont des axes qui
davantage. si
les
leur sont propres, les motifs secondaires sont symétriques
seulement par rapport
à l'axe principal
commu,i
tous les
à
motifs.
On
voit
donc que,
même
dans
les
symétriques, on peut introduirî de
La
la
bordures
à
motifs
variété.
figure
67 nous en
un autre exemple. L'axe passe
ici
entre les
feuill
de nénuphar.
EUnte
de, 2
à.;»':
de hdMl
Cependant, quand
l'a
Côlice double-, fleui? blikv.chejFosejEouqejViolefte ou i3i,une.Cii7ô.me verte.,
fleurit de Juillet
e-n A.oal
ELose. trèmière. I>ètMl de
Lût
du
fleur et
Boulon
bouton..
fermé.
I
^ Bouton en
Bouton.^
nance
intervient
motifs
non
même
plus intéressant.
nous montre la figure
alterne
47.
bordures
l'effet
et devient
par
C'est ce que
motif de
Ici, le
à
produit
47 a par rapport
la figure
s'harmonise
et
j\
les
du simple au double
varie là
dans
symétriques,
plô^n
avec
la figure
un
à
47
nouvel
élément ornemental. La bordure s'enrichit d'autant, l'œil
,
la
la
répétition
variété
cependant que
si
s'impose moins à
augmente. la
Constatons
main-d'œuvre exige
parfois la symétrie du motif,
il
est tou-
jours facile de se plier à cette exigence.
La recherche dans l'harmonie des symétriques se succèdent.
54
et 55,
où
les
lignes est plus grande, lorsque des motifs
Nous en voyons des exemples dans
courbes s'épousent
non
les figures 47, 5o,
et s'harmonisent entre elles.
Nous venons de
voir
que l'alternance introduit dans tifs
peut
la
bordure des mo-
secondaires, parfois
ce
être
qui
un
inconvénient.
Mais une
64
autre façon
existe de varier et d'enrichir
une bordure,
motif
à
soit
unique, soit à motifs variés;
du
l'emploi
c'est
motif
à
montre
la
retour. Ici,
ainsi
figure
46 d
tournant
que
le
{p. 62), le motif,
autour
d'un
axe
parallèle à la direction de la
bordure, va se retourner sur
opposé de
côté
le
celle-ci,
pour revenir ensuite dans sa première
position
de
et
;
ainsi
suite.
La
figure
46 d montre un
motif symétrique et à retour.
La
46
figure
même
montre
e
la
un
avec
disposition
motif non symétrique.
Dans
ce cas,
comme dans
tous les cas, du reste, on ne saurait trop apporter d'atten-
tion
à
du
composition
la
squelette,
de
du
l'armature
motif ornemental.
L'harmonie des lignes qui
composent ce motif source
de
certaine
pour
sécurité
lorsque
sur
une
est
d'intérêt l'œil,
et et
des lignes bien
étudiées et harmonieuses, des
masses
et
des
valeurs
habilement réparties
et
sont
balan-
cées, le résultat ne peut être
douteux.
Nous 66
ne
nous
sommes
occupés encore que de bordures à motifs séparés s'harmonisant entre eux, se pénétrant
même
au besoin
(fig.
ou une même
existe,
long de
communs.
5o), mais sans liens
Nous avons vu cependant qu'un
autre
une
ligne,
mode de composition
même
courant
tige,
le
bordure, engendre successivement des
la
motifs qui vont se répétant.
La
56
figure
seule
montre
génératrice
la
bordure répondant
d'une
ce
à
genre d'ornementation. Notons ce-
pendant
que
génératrice
cette
peut être tout autre, au gré
de notre
fantaisie, se
ber à fig.
notre
cour-
volonté
56 a, 56
h
,
56
Elle
68).
(p.
peut
;
c
rester
seule
ou
don-
ner
naissance à des tiges
de formes
secondaires rentes
(
fig.
combiner
5j
à
et
58
affecter tout autre
Pourtant,
).
une autre
ici
le
diffé-
Elle peut se
ou
tige (fig. 6o)
forme
(fig.
59
et
6T
motif symétrique ne peut
être de mise. Certes, la génératrice peut
un axe qu'elle
de
symétrie, mais les tiges
engendre,
les
feuilles
avoir
secondaires
tion; faire
et
la
poussée des tiges ou des
doivent
porte
qu'elle
répondre à un besoin de vraisemblance dans
la
feuilles
construc-
ne pourra se
successivement dans des sens inverses.
Certes, des décorateurs ont pu ne pas
mais nous ne saurions pousser aussi loin
tombe dans
l'impossibilité.
Une
plante
67
se
préoccuper de cela;
la fantaisie,
surtout lorsqu'elle
ne peut pousser
ainsi,
cela
est
77^ contraire à la
vous
suffire à
Mais
loi
qui préside à sa formation, et cela doit
faire rejeter cette tolérance.
nous ne pouvons employer
si
du moins
le
voulons simplifier
la
composition de
Prenons par exemple
la
symétrique
courbe est
le
motif symétrique,
motif à retour vient-il à notre aide
bordure.
iiotre
courbe de
vertical.
pouvons l'orner de deux façons différentes bordure
motif
à
simple
une
ou
56. Cette
la figure
un axe
suivant
nous
si
en
:
bordure
Nous
faire
une
motif
à
à
retour.
Dans (fig.
cas d'une bordure à motif simple, nous voyons
le
Sj a) que dans
les
courbe mère,
inflexions de la
770^
naissent deux autres courbes secondaires différentes.
Le motif au suivante.
C'est
point
est ainsi varié et va d'un point
correspondant
que nous montre
ce
de la
la
courbe
à
de
la
courbe
son inflexion
b
d'une façon un peu plus
telle
façon que le motif contenu
figure
explicite.
Mais nous pouvons composer notre bordure de dans une inflexion de
la
courbe se retrouve renversé, quoique identique, dans
flexion suivante; telle la figure 5y
motifs viennent se loger de l'autre,
le
motif
exécutant une ro-
même
c,
par exemple.
façon, en haut
Nous voyons ou en
\r7=^
7^
7=^
68
7=K
5j d) que
bas, dans un sens
^
r\
(fig.
P=sll
l'in-
les
ou dans
tation autour d'un
axe horizontal.
Ce
pltxnte
de
A.Giua-l;iQue^vivc)k.ce-.
hauteur
kl'^ fleurs d'unilôtnc roôé feùilleô vert prold fleurit de -juin ojo-.
.
en. cv.ôut.
0
T'i 7^
69
.
système de
composition offre l'avantage d'un
même
Par contre, de à retour sont
que dans
bordures
les
beaucoup moins variées que
facile
équilibre dans
à motifs symétriques,
l'ensemble. les
bordures
celles ne présentant pas cette particu-
larité.
Dans
les figures
elle n'existe
N ous voit
58
et 60, cette
composition en retour se retrouve. Par contre,
pas dans les figures 59 et 61
donnons schématiquement
(p.
68)
la
composition des figures 63
que ces bordures sont composées de motifs
à retour et
la
cence de jasmin se retrouve renversée, au-dessus d'un motif;
grappe
et les feuilles
de glycine de
la figure 77.
Les quelques exemples que nous donnons
de bordures schématiques pour-
ici
raient être variés à l'infini.
Quoique tous destinés
certains pourront servir, soit
pour des
Mais
la
bordure peut
posée en vue de
la
On
et 77.
même infloresde même que la
que
être, et doit être,
même,
des bordures horizontales,
à
verticales, soit
pour des obliques.
aussi souvent
que possible, com-
position qu'elle doit occuper une fois mise en place; ce qui
composée en vue
revient à dire qu'elle doit être
de sa destination.
En
peut se présenter à nous dans des
effet, elle
positions
diverses
être
courbe ou
verticalement,
:
Ou
ment, obliquement.
encore,
rectiligne,
la
horizontale-
bordure doit
ou formée de droites
et
de courbes se raccordant; comme, par exemple, lorsqu'une bordure encadre une fenêtre en plein cintre. 11
que, suivant ces cas divers,
est certain
la
Coin de -bordure Êryone/. .
^ • '. '
'.j
70
!'
yrrr-jjmi mri
' * V.V-: '' • T y. '. , j ; : .* : 7is\
'
r ";;
' ^. . . .
composition variera; et à moins qu'une plante ne
nous
soit
imposée comme élément ornemental,
nous choisirons
celle-ci
plutôt que telle autre;
une tige souple de préfé-
r
fiq.ôi.
\J
1/
femelle^.
rence à une tige rigide, par
exemple, dans
cas
le
d'une
bordure courbe. Car encore soit
faut-il
que
la
logique ne
pas trop choquée.
Pour prendre des exemples, dans
la
figure 62,
le
motif de perce-neige surgissant de terre est très acceptable
ainsi,
pour une bordure horizontale.
être profondément modifié
si
ce
même
Il
devra
motif doit orner
une bordure verticale.
Par contre, dans
la
planche 63,
la tige
sinueuse du
jasmin qui forme une bordure verticale pourrait tout
aussi
bien
en
former d'autres hori
dioïqvie Tlqe qrlmpcmte,
vrilles
xlUesi vertes .5 ujet
^mÂ,le; pleurs iilà,ncjs^unâtre en ^qr^ppe. -Sujet pemelle pleurs ;
blixncjaune c\ 'ovcùre. verbjpulsrouqe.
71
zontales, la
ou obliques, ou courbes, sans que
l'on dût faire subir de
changements
à
composition.
Parce
qu'ici,
nous avons
une plante plus complaisante, plus souple, exi-
affaire à
geant moins d'arrangements, d'interprétation, pour se plier aux diverses destinations
ornementales qu'elle doit recevoir. 11
est certain que,
dans
66, les éléments de la bordure, feuilles et fruits
la figure
de noisetier, étant séparés,
isolés,
peuvent se trouver encore dans toutes
les posi-
tions. Il
n'en sera pas de
et les feuilles
même
dans
de nénuphar, exige
Horizontale encore doit être
la
la figure ici
la
bordure de glaucie de
sera la rose trémière de la figure 72.
miére nous porte à dire que cette
A
67, où l'eau qui coule, sous les fleurs
position horizontale.
fleur
Non
pas que
nous occupe
Pour une 77.
Ne
la
la figure 70,
mais verticale
port naturel de
la
rose tré-
ne peut fournir que des bordures verticales.
quoi nous servirait alors l'interprétation? Mais
qui
le
prédestine uniquement à
la
la
composition
même de
la
bordure
position verticale.
autre raison, pour la logique seule, nous classons avec elle la bordure
serait-il
pas bizarre en
effet
de voir
les
grappes de glycine qui
la
décorent.
1'
t
Coini de bordure^)
y^^ S>%kî>/
72
pleurs
se
tenir horizontalement
en
l'air?
C'est
le
la figure
des
DèbcxUa
fLear
fi^.
ou même
&6.
^ fleur pemelle-
pointe
la
port de la plante choisie qui, dans
nous a
78,
prendre
fait
parti
le
couper par des verticales l'oblique de dure. Notons cependant
ici
la
de
bor-
un défaut de com-
position de cette bordure; c'est qu'elle ne peut
que pour une inclinaison unique,
servir ainsi
sous peine de voir l'inflorescence du sagittaire pencher à droite ou
à
n'expliquerait pas la rigidité de la tige. Défaut qui aurait été évité,
ornemanisée, avait été courbée
Comme dans
les
on
le voit,
la
deux sens, de
bordure de bryone de
même que la
pratique,
la
et
comme nous
où
de beaucoup,
c'est
le disions
que pour
motif soit composé en vue de
la
la
figure
la tige,
plus
80 peut être regardée
celles des figures 82, 83, 84,
85
et
même
87,
circulaire. C'est le plus souvent ce
l'on veut trop souvent, hélas, qu'un
élément de décoration puisse servir dans les cas présenter. Or,
si
déjà.
ici
où un motif de douce-amère orne une bordure que l'on demande dans
gauche, ce que
les plus
même
divers qui peuvent se
plus haut, ce qui est avant tout préférable,
bordure comme pour toute ornementation,
le
forme qui doit
le
place
qu'il doit
occuper, de
la
recevoir.
Car,
telle
bordure qui peut très bien
faire
vue à
plat, sur
un mur, par exemple,
peut devenir inacceptable sur un vase, où les raccourcis inévitables qu'elle doit subir en tournant autour de ce vase peuvent détruire l'harmonie des lignes qui en faisait
Un
peut-être le principal intérêt. autre point délicat, dans la composition des bordures, est celui de l'arran-
gement des coins. 73
10
Des bordures
ou
à motifs séparés
une surface rectangulaire.
Aux
à motif courant ornent
angles de cette sur-
bordure prend une direction nou-
face, la
composition d'un
velle nécessitant la
motif de raccord reliant les deux
fragments de bordures entre
com
eux. C'est dans la position
de ce motif
de raccord que doit se
montrer
niosité
l'ingé
du dé-
corateur; car si
cette dif-
souvent,
facilement
surmontée,
quelquefois cependant elle nécessite
des recherches assez longues avant que résultat
le
obtenu
soit
entièrement satis-
faisant.
Un
coins
des figure
et la
bissectrice de
fleurs viennent
C'est
le
l'angle
meubler
même
forme par
symétrique.
composition
cette composition, les
La
tiges sinueuses
bryone viennent aboutir à l'angle
la
les la
à
80 en est un exemple.
Dans de
des moyens les plus simples est celui
motifs
bordure.
même,
sont symétriques par rapport à
Une
simple feuille et quelques
les parties restées vides.
principe qui nous a permis de composer les coins des bordures
82 et 85, ornées de capucine
Dans ces trois exemples,
et
de bryone.
les motifs
d'angle sont absolument symétriques par
rapport à l'axe qui divise cet angle.
La
figure
84
est
un exemple
courbe génératrice de
la
teur de l'angle; mais le
différent.
Dans
cette figure, les
deux parties de
bordure sont bien symétriques par rapport motif ornemental ne 74
l'est
pas.
la
à l'axe bissec-
Dans
les
cas précédents,
le
motif venait buter contre cet angle;
la
tige
ne
continuait pas. Ici, au contraire, elle tourne dans l'angle, et continue ensuite son
mouvement dans
sa direction nouvelle. Or, la composition
ce cas, différente. Puisque les fleurs doivent suivre
la tige est
du motif doit
être,
son mouvement, s'insérer normalement sur cette
non plus dans des sens
différents,
obtenu est plus riche
et
plus
dans
unique, les tiges secondaires, les feuilles,
comme
varié.
75
dans les figures 80
tige,
et
et 82. L'effet ainsi
Dans la seule
la figure
83, rien n'est plus symétrique dans l'arrangement de l'angle, et
préoccupation
ici
a été
d'harmoniser les lignes et d'équilibrer les motifs.
Mais en dehors de l'arrangement des
coins,
nous pouvons désirer, quelquefois,
terminer une bordure autrement qu'en coupant brutalement
ment devient figure
90 en
alors nécessaire. est
La
figure 89 est une fin
une autre pour
dépendra surtout de
la
la
Nous 11
nous
motif de
a
suffi,
cette
arrange-
bordure 82,
et la
tout
la
place qui nous est réservée entre la
où
fin
d'un des motifs
doit finir celle-ci.
n'avons, dans toute cette étude sommaire sur la
pour
Un
bordure 83. Dans ces compositions,
réguliers de la bordure et l'endroit précis
composition de
le motif.
bordure, parlé que de
la
la
bordure à motifs répétés.
pour composer
celle-ci,
bordure, motif qui
nécessaire. Or, nous
pouvons avoir
où des arrangements divers
se
de trouver un parti et de chercher un
se trouve
à
ensuite répété le
composer des bordures
succèdent et varient sur
la
nombre de
à motifs
fois
non répétés,
bordure entière. La
composition, dans ce cas, n'aura d'autres règles que l'équilibre des masses, des
valeurs, et l'harmonie des lignes, notre fantaisie se la
donnant un libre cours,
et
bordure étant alors une vaste com-
position ornementale.
Notons cependant que ce mode de composition aussi bien à cause
de
l'effort
besoin qui souvent s'impose de rechercher tion voulue d'un
même
est
généralement peu employé,
considérable d'arrangement
motif ornemental.
76
qu'il nécessite
l'effet particulier
produit par
que par
le
la répéti-
ERTEs,
la
si
bordure
est
un puissant moyen de décoration.
Je
fond orné en est un autre.
On que
peut dire
la
même que
bordure
limite
surface elle-même,
surface, Je fond
la
soit
tous deux se complètent; car, alors
à
orné
décore cette
d'un ou plusieurs motifs se
l'aide
répétant géométriquement, soit à l'aide de motifs semés sans autre préoccupation que l'équilibre. Dans le premier cas, le
fond orné reçoit plus particulièrement et
dans
Mais voyons d'abord quel
Une
surface ne peut
encore
fond paraît
le
:
est le rôle
ou ne
Cependant, on ne veut pas
Ou
second cas
le
De
le
nom de
jeu de fond,
de semis.
du fond orné.
doit pas recevoir de motif ornemental important.
la laisser
nue.
Qu'y mettre
?
Un
fond orné.
des motifs ornementaux décorent une surface; entre ces motifs, le plus souvent. Or, pour enrichir l'ornementation, relier entre eux les
motifs en quelque sorte, on meuble
Fond
celui
le
fond de motifs secondaires peu apparents.
orné, encore.
quoi peut être orné ce fond
géométriques, ornements,
?
De
fleurs, feuilles
tout,
pourvu que
cela fasse bien
:
motifs
ou animaux. Nous ne nous occuperons
que des fonds ornés de végétaux, puisque
l'objet
de ce
livre
comporte
ici
cette seule
étude. Cependant nous serons forcés, pour la construction de ceux-ci, de toucher un peu aux jeux de fonds géométriques.
Les jeux de fonds, temps
ils
les
fonds ornés ne sont pas d'invention récente; de tous
furent employés, plus
ou moins, par
dant, s'y sont particulièrement appliqués. fort intéressants,
les
simples de combinaisons, basés
77
peuples divers. Certains, cepen-
Les Égyptiens nous en ont transmis de le
plus souvent sur l'ornement
78
U
UU
IHI
U
IW
géométrique. Mais les deux peuples passés maîtres
en cet
art
furent
Arabes
certainement les
et
les
Japonais. L'art arabe nous
offre
d'innombrables exemples
parfaits de jeux de fonds géométriques, aussi
bien
dans ses pavements que dans ses boiseries, dans ses sculptures, ses marqueteries, et ses peintures L'art
même.
de l'entrelac y fut poussé à ses dernières
limites, l'ingéniosité des décorateurs fut extrême, et l'effet
produit puissant.
Quand lui
fond orné Qlixnds
de varier
aussi,
à
géométriques ou non.
loi
f..,.
à l'art ornementa] japonais, l'infini
:
jeux de
fonds,
ou de figures purement
losanges, etc.
carrés,
Mais, presque toujours,
ment des
s'est efforcé,
Fonds ornés d'oiseaux au
vol, de feuilles, de fleurs,
linéaires
les
il
le jeu
de fond géométrique intervient, pour
ou pour
motifs, par exemple,
le
place-
limiter les surfaces qui recevront ensuite les
éléments ornementaux.
Nous donnons y joignant
la
trique.
Comme
celle-ci
est
divers exemples de jeux de fonds japonais ou mauresques, en
ici
géomé-
construction
on
peut
exemples donnés
ici.
surtout dans
arabe,
l'art
le
dans
simple
très
voir, les
Mais souvent, la
construc-
tion devient très compliquée.
Parmi miers
les
(fig.
Japonais, les trois pre-
91, 92, 93) ont le carré
pour base. L'hexagone équilatéral
et le triangle
constituent le
réseau qui
supporte les figures 94, 95 et 96. Quant aux figures 97, 98, c'est le losange aux côtés simples ou redoublés qui leur sert d'élément constructif.
De même, pour
les jeux
mauresques des figures 99
de fonds à
io3.
m fond orné
79
.
Ikncoiiey.
f-^ io^
carré posé sur sa pointe ou sa base,
le
l'hexagone servent
le triangle équilatéral et
de lignes de construction. Mais, de ces jeux de fonds géométriques, que ferons-nous les
formes végétales nous doivent occuper?
ou toute autre
triangle, le carré
figure
nous
De même que
ici,
le
que seules
alors
réseau basé sur
sert à construire notre jeu
le
de fond, ce
jeu de fond nous servira à son tour à construire un fond orné. ses éléments nous inscrirons une forme végétale, plante entière,
Dans chacun de fleur, feuille,
et c'est là
pour adapter
la
la figure
que nous devrons chercher une interprétation ingénieuse à l'espace qui lui est réservé. C'est ainsi
forme choisie
que dans
104, cet espace reçoit sans peine un gland.
fonds ornét)
I06-I07,
f;>,.
Dans
io5,
la figure
la
fleur et la feuille
de l'ancolie garnissent deux carrés de dimensions inégales. Ce fond orné pourrait un facilement décorer un revêtement de carreaux de faïence à deux éléments premier. du superficiel quart le que mesurant ne second grand carré, et un :
Des feuilles et des baies garnissent les formes géométriques des figures 106 et 107. La première est à élément unique, alors que la seconde compte deux éléments différents.
Plus compliquée est
que
qui
l'eau
figure
108 a
Tous
le
thème de
:
les feuilles et les fleurs,
dispositions des figures
la figure
le
108
J09.
et
ainsi
109.
La
c'est l'iris
Ces deux compositions sont
un triangle
et
comme élément constructif. En l'hexagone comme base.
carré
le triangle équilatéral et
Par exemple, des porillons éléments
dont
aussi à
peuvent recevoir des applications diverses.
ces fonds ont jusqu'ici
tenant avec
iris,
germanique comme élément .ornemental, alors que
l'iris
et
disposition des
entoure, ornent les
les
sauvage qui forme
deux éléments,
la
et leurs feuilles (fig.
1
1
1
)
;
main-
ce jeu de fond est à deux
un losange. Dans un autre, des 80
voici
feuilles et
des fleurs de
nénuphar
(fig.
12) garnissent les triangles échancrés et les
i
hexagones composant
ce fond orné.
Dans
la figure
1
1
3, c'est
l'hexagone et ses diagonales coupées de circonférences
qui reçoivent les fleurs et les feuilles
de
Mais
capucines.
moins que
voit
dans
quoique
précédents,
^§
côté
le
ici,
géométrique est moins sensible
,
lUl
l"^5^if
^^^ M l
5tfgg\U/^^»S
|
se
exemples
les
disposition
la
soit très régulière.
Nous revenons pour
au carré
(fig.
fond orné de glands
le
116) et
de
de chêne.
feuilles
Comme
on
exemples,
le voit
par ces quelques
fonds ornés forment
les
une mine inépuisable de ressources
pour
décorateur. Les combinaisons
le
géométriques sont
même
tracé,
infinies; et
pour un
des plantes différentes
peuvent fournir autant de fonds ornés différents.
Nous
n'avons
indiqué
ici
que
quelques constructions très simples, basées sur des figures élémentaires.
Chacun trouvera sans peine
d'autres
combinaisons de
de
lignes
et
faces, constituant des jeux
intéressants, et
tagone figures
pour lesquels
l'octogone
,
non
et
étudiées
les ici
sur-
de fonds le
pen-
autres
pourront
servir de base constructive.
Aux
jeux de fonds viennent encore
s'ajouter les
semis réguliers ou irréguliers qui en
diffèrent sensiblement.
que ceux-ci n'ont leur raison d'être qu'autant que leurs éléments, serrés contre
les
autres,
accusent fortement
leur
construction
voulue,
Alors les
uns
géométrique,
ceux-là, au contraire, plus libres et plus légers, sont constitués d'éléments iden-
tiques
ou
variés,
semés sur
la surface
qu'ils ornent,
81
suivant un large réseau,
II
ou
même
On
d'une
façon tout irrégulière, n'ayant
d'autre
règle que le
bon
résultat.
s'attachera surtout au parfait équilibre des motifs, de façon que la surface ainsi
ornée présente un aspect bien homogène, sans vides
Nous donnons
(fig.
ni parties
trop chargées.
)i8 et 119) deux exemples de semis de feuilles de chêne,
l'un régulier, l'autre irrégulier,
tant des aspects différents.
pouvant répondre
Le semis
à
des besoins divers, et présen-
régulier est plus froid, alors que le semis
irrégulier est plus libre, plus imprévu. 11
va sans dire, cependant, que ce dernier ne présentera, dans certains cas, qu'un
semblant d'irrégularité. Dans un papier peint, une
Mil 82
I
étoffe,
par exemple,
le
semis
sera bien irrégulier sur la surface
lui-même régulièrement
ensuite
du raccord
initial
Cependant,
indéfiniment.
et
mais celui-ci se répétera
;
en
l'aspect
sera
toujours plus libre, car cette répétition sera peu ou pas apparente, suivant que sur
un raccord
le
Mais, dans infinie
nombre des éléments semés
ou moins important.
sera plus
semis mieux encore que dans les jeux de fonds,
les
et notre fantaisie
la variété est
Nous don-
peut en trouver des exemples innombrables.
nons (fig. ]2i) un exemple de semis régulier à grande échelle, propre au papier
Le raccord,
peint, par exemple. est orné
droit,
de deux seuls éléments d'im-
portance différente, dont
cardère
le
est l'élément constitutif.
Mais nous parlons de raccords, que
alors
encore
nous ne
Dans une ornementation répétés
pas
avons
les
définis.
comme dans
motifs
à
papier peint,
le
par exemple, ou les étoffes tissées et imprimées,
le
par raccord
pochoir, etc., on entend
les répétitions
der
entre
elles
initiale,
venant se raccorl'ensemble
forment
l'ornementation.
de
ornée
la surface
dont
Or,
ces
juxta-
positions de raccords peuvent se faire
de manières différentes
comme nous
allons le voir.
pond orné.
Les raccords peuvent
PorillorL.
grouper
se
'f^-
en deux classes principales
:
les rac-
cords droits et les raccords en sautoir, suivant les divers modes de juxtaposition
employés.
Dans initial
le
raccord droit,
se raccorde avec le
se raccorde à droite et à les quatre côtés,
Comme
ainsi
que
le
montrent
les figures
122 et 122
motif placé directement au-dessous de
gauche avec ce
même
motif placé
à la
lui.
même
a, le
motif
De même,
il
hauteur; sur
en un mot.
l'indique
du reste
la
construction,
si
nous limitons
le
motif
des lignes, nous voyons celles-ci se prolonger au-dessus, au-dessous ment, hors du raccord.
84
initial
par
et latérale-
Ceci est
le
raccord
Vient ensuite
plus simple.
le
raccord en sautoir.
le
Ici,
pour obtenir plus de
agrandir en quelque sorte sa composition, l'artiste a
façon
se
qu'il
variété,
combiné son motif de
pour telle
raccorde
par exemple directement et au-dessus,
au-dessous
mais que pour se raccorder latéralement ce motif
de glisser,
forcé
soit
d'arriver
et
une hauteur
à
déterminée à l'avance; à la
moitié,
au tiers,
ou
hauteur
du
toute
autre
motif
initial.
Ainsi
123
figures
les
123 a (p. 94) nous montrent des raccords en
et
sautoir se raccordant par moitié, de
même que
les
129 et
3o.
figures 128,
Dans raccord et
dans
et
1
la figure
a
lieu
3
j
1
1
le
,
au quart
;
les figures 123 h
32, au tiers de la hau-
teur. est
L'effet varié,
Au
moins monotone. lieu
der en
de se raccor-
sautoir
côtés verticaux,
peut
plus
ainsi
être
ses
sur le
motif
combiné
de
façon à former sautoir en largeur, au-dessus et au-
dessous de
lui,
et
raccord droit latéralement.
C'est ce que nous montrent les figures i23
On
voit par là
même combien
c (p.
est variée la façon
85
94),
i33 et i36.
de raccorder
les motifs
orne-
mentaux entre eux. Et, cependant, d'autres composition de ces motifs,
soit
pour
particularités existent encore dans la
simplifier cette
composition, soit pour en assurer facilement l'équilibre, soit enfin en vue de produire un effet raisonné et voulu. C'est ainsi que nous trouvons les motifs à raccord droit et à retour, les motifs raccord en sautoir et à retour; les motifs à retour se redoublant par moitié, à par quart, etc.
86
Civpuctne. Plcvnte.
herbacée^
qrlmpa.rul:e^, haox-te'
vert cLixvr "Fleurs % t7x.ch.ee> d'-ixn roixiïuxne ôr^xnqéqe p'oncé.'Prutt vert. 'PLeu-rlt de
de,
juin en
.
octobre.-.
.
fie,.
114
Dans )e
raccord droit à retour,
le
montre
)a figure
i
25 a (p. 94),
comme nous
le
motif
initial
se trouve répété et retourné en dessous de lui-
même pour
reprendre ensuite sa position première.
aussi la figure
Dans
1
C'est
ce
que nous montre
25.
cette figure,
le
motif se reporte
par moitié;
raccord complet nous n'avons à dessiner que
c'est-à-dire
que pour un
moitié de ce raccord,
la
et cette
moitié, pivotant sur un axe vertical tout en glissant de haut en bas, vient se placer
au-dessous de sa position première,
deux moitiés
les
se raccordant et complétant
ainsi le motif.
Inutile de dire
que
celui-ci doit être
composé spécialement en vue de
ce redou-
blement, de façon à ce que les lignes se prolongent ou s'harmonisent entre
De même Mais
ici,
dans
pour
la figure
126,
le
élargir le motif en quelque sorte, des lignes partent et vont s'épa-
nouir dans les raccords voisins.
éléments de ce motif complet,
Dans
figure
la
1
Cependant,
ainsi qu'il
27, le raccord est
éléments du motif complet.
les
elles.
raccord est droit, se retournant par moitié.
le
dessin-raccord contient tous les
est facile
de voir.
un raccord droit dont
le
quart contient tous
C'est par un glissement du motif autour
d'un
centre que se complète le motif entier.
Dans
le
montrent
raccord en sautoir à retour,
les figures
128 a et
128
b
le
(p.
principe est le
même,
ainsi
que
le
94) qui présentent l'une un raccord en
sautoir vertical, et l'autre horizontal; en plus, ces positions différentes des raccords, les
uns par rapport aux autres, permettent de varier encore
motifs. Ainsi, la figure
même que
les figures
en largeur; mais dans
la
128 est un simple raccord en sautoir,
129,
i3i, ]32 et
la figure
j
i33.
Dans
disposition des
sans retour,
de
cette dernière, le sautoir est
3o, le raccord en sautoir est à report par moitié.
88
On
voit par l'examen
de ces simples croquis schématiques combien on peut au
besoin agrandir, donner de l'ampleur à une composition, alors que l'on ne dispose
pour
raccord que d'un espacî restreint.
le
En
dans les figures 128,
effet,
doublée par
la
largeur du raccord semble être
position
la
qu'occupent
respective les
i3o et i3i,
motifs
uns par
les
rapport aux autres, ou par
pénétration des
la
motifs l'un dans l'autre.
Nous ne pouvons
ici
nous étendre davantage sur
question
cette
raccords,
sur
des
laquelle
bien des choses seraient
encore à dire.
Nous avons lement les les l'art
plus
dans
usitées
ornemental.
Une des
noté seu-
dispositions
autre question et
importantes,
plus
est
celle-là,
placement
celle
des
du
motifs
dans une composition. ne
11
effet
suffit
pas
en
qu'un motif orne-
mental
fasse
lui-même soient
;
bien
par
que ses lignes
heureuses,
son
équilibre parfait, sa coloration
harmonieuse,
ses masses bien balancées; ce qu'il faut c'est que
en lui-même, mais qu'encore
la
réunion des motifs une fois exécutés
place constitue un ensemble irréprochable. sans trous
ni
non seulement ce motif
surcharges; que les
Que
la
composition
soit
soit
et
bon
mis en
homogène,
motifs réunis ne forment pas de lignes désa-
gréables. 89
qu.'Â. ^o"^'
fructifie,
bre,
fleurit en avril aôixt septem-
en
r-tii^^
C'est pourquoi
il
est
bon dz
composition; d'en indiquer son raccord avec
Deux
les
le
faire
un croquis schématique, avant d'exécuter une
parti, les
masses principales,
les lignes générales,
raccords voisins.
partis principaux s'offrent à
nous pour
le
placement des motifs dans une
composition.
Tenant toujours compte du raccord, nous pouvons
les placer
régulièrement ou
irrégulièrement, en vue de produire des effets donnés.
134, nous avons choisi, pour un raccord droit, un placement régulier des motifs. L'effet est
du
reste,
ici
un peu froid
et
monotone,
ainsi
que cela se produit
plus souvent,
dans ce cas.
Cependant, un peu de variété peut être amenée, le
le
raccord est en sautoir en largeur,
et l'effet
comme
moins
sec.
dans
On
la figure
1
36. Là,
pourrait cependant
craindre une ligne désagréable formée par les motifs triangulaires rapprochés sur
même horizontale. Mais ici nous pouvons faire intervenir la couleur. En effet, lorsque des lignes trop marquées se produisent dans une composition,
une
91
on peut rompre ces lignes par l'emploi raisonné des valeurs et des colorations. Ainsi, dans le cas qui nous occupe, imaginons que dans la figure 36 les cercles )
gris figurent des fleurs et les triangles blancs des feuilles.
horizontale peu heureuse formée par celles-ci.
En
effet,
si
Nous
craignons
ici
toutes étaient du
une
même
ton vert foncé, par exemple, leur voisinage engendrerait une horizontale verte d'un triste effet.
93
e ?l9l'?lf
Imo.
f If IfA^
M.
Divers raccords droits Au
7©
ne
rien
©s
de
nous
les
en sautoir^ même
colorer toutes de
empêche,
présenter l'une l'une
clair.
lieu
et
par
exemple,
de
de face, l'autre de revers,
vert foncé
froid
et
l'autre
Ainsi les couleurs et les valeurs différant,
jaune
vert
la ligne se
trouve beaucoup moins
accusée.
Cependant, lorsque de
la variété
est
demandée, mieux vaut avoir recours au
placement irrégulier des motifs. Ici,
pas d'autres règles que celles de l'homogénéité de l'harmonie
des
seront placés taisie, et la
du bon
lignes.
au gré de
Les
motifs
notre fan-
seule condition sera celle
résultat.
Ainsi (fig. )35), dans un raccord
f..,.
94
Ui
et
12.)
la
composition
et
de
droit
On
n'a-t-il rien à voir.
les
a
cherché
masses se compensent
et
où
à
meubler
les
la
,
le
placement
géométrique
surface du raccord de motifs dont
rencontres de
lignes
ne
soient pas
désa-
gréables. Si
des diagonales se trouvaient encore trop accusées,
la
couleur viendrait à
notre aide.
De même couverte tonie.
(fig.
l'est
Que
l'on
quelle variété
i
Sy)
avec un raccord en sautoir, on peut voir que
la
d'une façon homogène, sans lignes trop accusées et sans
y
compare, par exemple, a été introduite à
la figure
peu de
95
frais.
i
surface
mono-
37 à la figure 134, et l'on verra
96
des mottfs
ElcX-cement Cependant,
le
placement régulier pourra être souvent
utile,
en vue d'un
effet
déterminé à produire.
Mais de même que
même l'est
celle
la
question du placement des motifs est importante, de
des lignes constituant l'armature,
le
squelette
de
la
composition ne
pas moins.
Pour sentir
être
une
moins apparente peut-être, son influence ne s'en
fois la
composition terminée; et c'est seulement lorsque
fait
le
pas moins
squelette est
bien établi, raisonné, les masses, les points de couleur répartis d'avance et équilibrés,
que l'on doit se hasarder à entrer dans
97
les
détails
de
la
composition, à
Llqneô de con.i)tructlon, Ké^CCOrd drolb et VcKCCOrÔ. en i>cX/U.tOVr?.
p'ù^.ljô etlj/'-
fruits.
~~~vJ
'
de
dessiner
la
couleur doit avoir été choisi
une coloration à
trois valeurs,
le foncé, et les fleurs le clair,
et les balancer
si
le
et arrêté;
le
les
Mais, parti
feuilles,
avant
les
cela,
fleurs,
même
de
de composition,
les
le
parti
de façon que, par exemple, dans
fond forme
la
valeur
on puisse disposer d'avance
moyenne, les
les feuilles
masses de
celles-ci
en connaissance de cause.
Enfin, et on ne saurait trop le répéter, en art décoratif,
le
raisonnement s'impose
à chaque instant.
Un
motif doit être
composé non au hasard, mais en vue d'un
effet à
produire
décidé d'avance, et facilement réalisable. Tout doit être prévu, voulu; et toujours
une composition sera mieux
où trop souvent
le petit
établie par qui veut penser, et introduire la
bonheur joue
le
plus grand rôle.
méthode
là
N vient, dans les chapitres précédents, de rester dans les généra-
communes aux
lités
passer en revue
Nous
industries diverses.
moyens principaux
les
qui
allons maintenant
nous permettront
de réaliser nos projets ornementaux.
Entre
ces
moyens
divers,
contredit, est le pochoir, aussi bien facilité
simplicité
sans
pratiques,
plus
de procédé que
comme
d'exécution.
Qu'est-ce qu'un pochoir
Un
des
l'un
comme
?
A
quoi peut-il servir
?
pochoir est une surface de papier, de carton ou de métal, ajourée de façon
à reproduire les diverses parties d'un dessin.
de métal sur
la
On
surface qui doit recevoir une
applique ce papier, cette plaque
ornementation, et
à
l'aide
d'une
brosse, d'un pinceau, d'un pulvérisateur, on étend ou on projette une matière colorante. Celle-ci, passant par
les parties ajourées
du pochoir,
vient reproduire, sur la
surface à décorer, le motif découpé suivant le dessin. ]1
va sans dire que le pochoir n'est utilisé que lorsqu'on doit reproduire un
assez grand
nombre de
fois le
même
motif; pour des bordures ou des semis déco-
rant une
surface murale par exemple
teintures
projetées;
fois
;
pour
la
pour des motifs répétés en céramiques,
en un mot où un
même
moyen de
décoration d'étoffes au
motif doit être reproduit un grand
Toutes
les
nombre de
fois
etc.
sans que l'on veuille recourir à un procédé mécanique.
Mais, on ne doit pas l'oublier,
le
motif ornemental doit être dessiné spéciale-
ment en vue de son exécution au pochoir.
En
effet,
et
pour mieux comprendre, prenons en exemple
la figure 140.
Là, sur une surface grise, un motif de bordure, formé de fleurs et de feuilles
de liseron, est poché en noir. Voyons comment ce pochoir est exécuté. 99
de
D ans
une
Nous
n'avons pas voulu nous contenter
feuille
de métal mince, toutes
Nous avons
feuilles.
noires ont été ajourées.
les parties
ici
de simples silhouettes de fleurs ou
voulu détailler les formes, et pour cela, en découpant
notre pochoir, nous avons laissé des parties pleines, formant les nervures
ou des
feuilles
cheront
couleur noire
la
ou
limitant le calice
fleurs,
de recouvrir
les tiges.
sous
elle
Ces
parties réservées
fond gris;
le
des
empê-
formeront des
réserves en un mot.
Mais,
est l'important, toutes ces parties réservées devront se tenir
là
sous peine d'une fragilité trop grande qui amènerait
l'autre,
du pochoir, alors que Outre
non
En
question de
la
cercles, car le cas n'est pas le
demande, outre
le
le
A
?
même pour
pochoir, tandis que
trou rond qui
concentrique formant réserve et cercle
à
:
Supposons que nous vou-
l'une
ou
dis circonférences,
l'autre figure.
un cercle, ou surface limitée par une circonférence, nécessite seule-
effet,
ment un trou rond dans ligne,
une autre s'impose
fragilité,
l'une
destruction rapide
que quelquefois seulement employé.
un fond noir, pocher des circonférences blanches. Je
lions, sur et
celui-ci n'aurait été
la
rien.
De
là,
la nécessité
circonférence, qui n'est qu'une
limite extérieurement,
la
la limitant
la
un cercle plein
intérieurement. Or, à quoi va tenir ce
d'interrompre notre circonférence, pour per-
mettre à des parties étroites du métal, à des tenons, de relier ce cercle intérieur à la partie extérieure
du pochoir.
Or, dans tout dessin pour pochoir, nous devrons forcément nous inquiéter de .
Pochoir
——
en
un
ces tenons qui en forment en
ton
Liseron
y.^.
100
ko
f
^ochoi-g en un. Ion
Porillon.
Yic^.\A\.
I
quelque
sorte
l'ossature,
et
qui permettent aux diverses parties de se tenir entre elles.
Par exemple, pour une
spirale, nous devons nécessairement interrompre la courbe de temps à autre. Dans une ligne droite ou dans une courbe trop longue, des tenons sont encore nécessaires, pour éviter l'affaissement du pochoir ou pour empêcher qu'il ne se relève et laisse passer la couleur sous lui.
Cette nécessité de construction et aussi l'extrême simplicité du procédé nous forcent à donner un certain caractère à nos dessins. Procédant uniquement par à-plats,
pour
on doit rechercher avant tout
la silhouette.
De
plus, les tenons à réserver
du pochoir, nous forcent à une composition simple et claire. Mais, nous n'avons encore pas vu comment s'exécutait pratiquement un pochoir. Le dessin fait, et composé spécialement en vue de son exécution par ce procédé, est reporté par un moyen quelconque sur la matière qui doit former le pochoir la solidité
:
par décalque, piquage, etc. Cette matière varie suivant les cas métal mince, carton, ainsi que nous verrons ensuite. Puis,
à
l'aide
:
simple papier,
d'un outil tranchant, on découpe les parties qui doivent être
ajourées, réservant soigneusement les tenons.
Nous avons vu que
Le pochoir
est terminé.
peut être exécuté en matières différentes. Le principal est que cette matière soit mince, souple, résistante et imperméable autant que possible. 11
est certain
que
le
celui-ci
métal très mince, cuivre ou zinc, est ce lOI
qu'il
y a de préfé-
1
V
^ 102
^
1
ifc.
—
—
rable
comme
durée.
Mais on peut préférer
le
papier
comme
dans d'autres cas. L'important est alors de l'imperméabiliser. lement en
le cirant,
le
étant plus
On
souple
y parvient faci-
passant à l'huile, ou simplement en employant
le
papier
tout préparé pour la peinture à l'huile.
Le papier
Son inconvénient
métal.
fragilité et
On
découpe plus facilement que
se
principal
est
sa
le
grande
son peu de consistance.
y doit
laisser,
pour des motifs compliqués,
des tenons plus nombreux et plus forts.
Or,
si
les
caractère
tenons réservés donnent au dessin un
spécial,
encore
faut-il
rester
dans de
justes limites et ne pas les multiplier outre mesure.
Par contre, pour pocher dans un angle, par exemple dans le
le
cas d'un pochoir mural,
papier pourra se plier un grand nombre de
Pervenche, mineure. Tiqea florales dressées, de riles
couchées
,
1/ àîC^jUqes sté"pemlles vert poncé lutsa-nt
fleura bleues, de
103
mars en juin.-.
Fi-i 14?
sans
fois
casser,
se
alors
que
métal
le
hors
bientôt
serait
Enfin, on choisira, suivant le cas, la matière la plus propre au
On
aura eu soin, inutile de
le
dire,
de
service.
bon usage.
de ménager des points de repère, permet-
du pochoir,
tant la mise en place rapide et exacte
soit
pour
les motifs répétés
d'un semis, soit pour les sections d'une bordure.
On
appliquera donc
le
pochoir sur
surface à orner, et à l'aide d'une brosse à
la
pocher aux poils coupés carrément, on étendra ou mieux on tamponnera leur en ayant soin de couvrir également toute la surface
sous
le
La couleur,
métal.
employée en quantité
assez consistante
suffisante
la
cou-
découpée sans passer
pour ne pas couler,
pour bien couvrir, mais
sans
devra être
baver sous les
réserves du pochoir. Ceci, bien entendu, dans le cas du pochoir mural. Or, le pochoir peut rendre
de grands services dans d'autres cas,
comme nous
le
verrons ensuite.
Mais puisque nous parlons du pochoir mural, voyons dans quels être
cas
il
peut
employé.
Lorsqu'une surface doit être peinte à une bordure,
pochoir vient à notre aide
le
et recevoir
la colle, à l'huile,
comme moyen
un semis,
rapide et économique
d'exécution.
Ou
encore, dans une ornementation d'intérieur, nous pouvons désirer tendre
pièce d'un papier spécial
composé de façon
la
à s'harmoniser avec la coloration et
l'ornementation des tentures et des meubles. Or, nous reculons devant les frais
d'un
d'établissement
papier
peint,
toujours très
coûteux
comme
planches, impression, etc., sans compter la très longue préparation,
Nous tendrons donc
et l'exécution.
rons au pochoir,
nous
ainsi qu'il
la
gravure
de
mise en train
notre pièce d'un papier uni que nous décore-
plaira.
Nous exécuterons de même des gommées ou à la colle.
frises et
des bordures, employant pour cela des couleurs
En dehors
de
la
peinture murale, le pochoir nous vient en aide pour la décora-
tion des étoffes.
Plusieurs
moyens sont
Sans entrer dans
à notre disposition,
comme nous
le
verrons ensuite.
des procédés de teinture employés, quelques explica-
le détail
tions sont nécessaires.
On
sait
qu'en teinture on
priété de se
combiner avec
nomme
la fibre
«
mordant
organique du
»
un liquide jouissant de tissu,
en
même temps
la
pro-
qu'avec
la
matière tinctoriale.
Son
rôle est
donc de
fixer cette matière colorante sur les fibres
gnées de mordant.
104
du
tissu
impré-
105
14
des motifs foncés sur un fond
poché
Ou
le
clair;
couleur se fixant
la
seulement où a été
là
mordant.
bien nous pouvons appliquer au pochoir des réserves,
et,
lors de la teinture,
avoir des motifs clairs sur un fond foncé.
Nous pourrons de même
appliquer des rongeants,
et
combiner
procédés
les
entre eux. Les cretonnes, les velours seront ainsi facilement décorés.
Le
emploie
vitrail
le
pochoir pour reproduire un grand nombre de
même
motifs de fond en grisaille; de
Toutes
les fois,
moyen peut
des
fois
employé.
être
répétons-le, qu'un motif simple en à-plat doit être reproduit un
nombre de
assez grand
en céramique, ce
fois, le
pochoir, tout en assurant
la parfaite
concordance
des motifs entre eux, économise, sur l'exécution purement manuelle,
un temps
considérable.
Bien employé,
pourra
il
encore, pourra-t-on
ou
le
lui
au
différents, suivant
décorateur.
que
Et
c'est le motif
fond qui seront pochés.
Ainsi, par exemple (fig.
même
de nombreuses ressources
offrir
donner des caractères
de
la
liseron que qui est
J40), c'est le motif
bordure, les feuilles et
reproduire
vient
poché en
Nous verrons
le
les fleurs
pochoir.
fiordure/
de
Par contre
noir, laissant se silhouetter en gris
(fig.
ô>.u
141),
pocholï?
c'est
le
fond
une floraison de porillon.
ensuite que des pochoirs secondaires pourront venir détailler les
formes dans ce dernier cas.
Le
caractère de
ces deux dessins est différent,
figure 140, c'est le fond qui est réservé.
Il
106
doit
et voici
pourquoi.
Dans
donc passer partout, entourer
la
et
au contraire
le
motif qui est réservé. Toutes les parties de ce motif doivent donc
se toucher, se rejoindre afin d'assurer la solidité du pochoir.
trait
plusieurs
occupés que de pochoirs en un ton,
et
de motifs
les motifs
En même lité.
jusqu'ici
seul pochoir.
Notons cependant que dans
la pratique,
même pour
en un ton, plusieurs pochoirs sont souvent employés.
effet,
certaines parties
réservées souvent se trouveraient trop frêles, par
facilement déplacées, cassées,
Ce
le
réservé.
Nous ne nous sommes complets en un
verrons ensuite à
que ces deux systèmes peuvent être pochoirs et à
Nous
cas de motifs
réunis dans
serait le cas,
fleurs et les feuilles
par exemple
du
liseron.
On
la
là
couleur passant dessous avec trop de faci-
(fig.
140),
pour
les
traits gris
détaillant les
préfère alors employer deux pochoirs, chacun
reproduisant seulement une partie du dessin, et laissant alterner des parties pleines et larges avec les vides.
De
cette façon,
si
l'exécution est
un peu plus longue,
dité est assurée, et le motif se trouve
complet par
deux pochoirs. 108
la
elle est meilleure, la soli-
superposition repérée des
A
part ce cas, plusieurs pochoirs sont souvent employés pour les motifs poly-
chromes, pour
les
pochoirs en deux, trois ou quatre tons.
Chaque couleur Ainsi, la figure
est alors 1
découpée dans un pochoir spécial qui
figure 145 exigera trois pochoirs la tige et les fruits,
lui
est propre.
55 est un exemple de pochoirs en deux tons. Par contre,
un pour
les
pour son exécution
:
nervures des feuilles.
109
un pour
lîs feuilles,
la
un pour
Toutes celle
les
combinaisons nous sont permises,
du pochoir
motif n'est pas limité par un
Sans parler du mais ce
Au voici
trait est
trait,
trait fait à
la
le
pochoir à
effet,
et l'une
des plus intéressantes est
dans. tous les exemples cités
ici,
le
ce que l'on p^ut désirer quelquefois.
main, on peut, certes, ajouter un
forcément morcelé par
contraire,
comment
Car, en
à trait réservé.
trait
les
trait
au pochoir;
tenons indispensables.
réservé nous permet d'avoir un
trait
continu;
:
Prenons en exemple
la figure
142. C'est une bordure en trois tons, exécutée en
trois pochoirs.
Nous commençons doit être celui
du
trait,
par coucher sur toute
la
surface de la bordure le ton qui
qui est blanc dans l'exemple.
Puis, un premier pochoir nous donnera le ton des fleurs, gris clair celui
des
feuilles, gris
foncé; un troisième, celui du fond, noir.
IIO
;
un second
Notre dessin, conçu spécialement en vue de
l'effet
voulu, a réservé partout,
entre ces différents pochoirs, la largeur du trait qui doit cerner la forme.
Une
bonne exécution de ces pochoirs
seule condition est indispensable pour la
à trait réservé
:
le
repérage parfait, aussi bien dans
cution, permettant de conserver l'égalité constante Il
va sans dire que
le trait
employées devront cependant de ce
trait
le
du
découpage que dans
l'exé-
trait.
pourra être foncé avec des motifs
clairs.
Les couleurs
être très couvrantes dans ce cas, car c'est la couleur
qui formera le ton
couché
à
recouvrir. 112
plat,
et
les
motifs clairs auront
à le
d'une. peulLle-
Nous avons parfait, surtout
réservé.
dit
que
dans
le
repérage doit être
le cas particulier
Pour assurer
du
cette perfection,
trait
la divi-
sion préalable de la surface à pocher est nécessaire, car le
repérage d'un motif sur son voisin
peut amener de légères différences, insensibles peut-être pour une bordure, mais qui, pour un dessin de surface, pourrait provoquer cependant
peu à peu, en
se multipliant par la répétition,
des déplacements considérables
désastreux
et
des motifs les uns par rapport aux autres.
Prenons maintenant quelques exemples. Nous avons dans l'en-tête de ce chapitre une
frise
Tlqc vert jxxxnc cLair
feuUle vert fonce proid. fleur js^une. vvf^ fleurit en. janvier, février.
ornée de courges pèlerines.
Le motif
ici
est à
deux pochoirs
;
un premier
contenant tous les éléments du motif
:
feuilles,
115
.
préalablement en un Il
va
aplat,
sans dire que
si
détailler
plus
les
de polychromie
prendre un ton en un pochoir séparé pour vant
deux autres, pour
les
tiges
et les
de ces
nervures
les
est
dites
désirée,
il
feuilles.
sera
facile
de
gourdes, par exemple, en réser-
feuilles
d'une
part,
les
nervures
de
l'autre.
Nous avons déjà vu la figure 140. Ce motif est destiné à être poché en un ton. Nous pourrons facilement l'amener à deux couleurs, en faisant un pochoir particulier 116
pour ton
pour
corolle, et en gardant
la
Dans
figure
la
poché, réservant
c'est
141,
les
de courges
feuilles
superposant
qui
est
motif en silhouette. Mais,
le
même que précédemment nous
de
la fleur.
fond
le
second
le
de
la feuille, les tiges et le calice
avons détaillé
par des
au ton des
nervures
se
même
ici
de
feuilles,
nous pourrons, par d'autres pochoirs,
détailler
ces silhouettes qui pourraient
sembler
parfois
trop rudimentaires.
Nous avons pochoirs et à
déjà étudié la figure 142, en trois trait
Nous
réservé.
n'avons donc
pas à y revenir.
La
figure
144 nous
simples en un ton, avec
nous
encore,
donne deux bordures le
comme
gui
pourrons enrichir
motif. Ici varier
et
la
coloration en prenant un ton différent pour les baies de
plante.
la
D'autre
part,
nous
pochoirs
trois
seront
nécessaires pour la bordure 145. Les tiges et les et
feuilles se
pocheront en aplat sur
un troisième pochoir viendra
au second pour détailler les le
fond,
le
se
superposer
feuilles.
Cependant
ton des tiges et des fruits pourrait rendre le
même
office,
en
ramenant à deux
le
nombre des couleurs employées. La figure 147 est encore un exemple de bordure en un ton s'enrichir
de
facilement
;
aussi
elle
deux ou
pourra
même
trois
couleurs supplémentaires, amenant des colorations diverses dans les tiges et
PcVVOt 1" Plcvnte
de
dz^\
les
Dans blcxnc fleurit
\;iolcx.cè.
de juin.
fleurs.
Après ces quelques exemples de bordures, voyons quelques fonds ornés et quelques semis.
^
l<xche.& vioLettes
septembre,
117
1/6
>v
c'est
le
la figure
149,
marronnier
(feuilles et fruits)
qui
l'élément
est
ornemental. Là encore, les fruits
1.
pourront former un pochoir
Dans
différent.
la figure i5o, le lis safrané, et,
nous présentent
i5i, l'ancolie,
les
dans
mêmes
la figure
facilités;
i55, ornée de pavots, ne pourrait guère
mais
la figure
être
simplifiée sans devenir
un peu confuse. Là,
les
dentelures presque identiques des fleurs et des feuilles, les
masses d'importance égale,
confusion dans 1
53 et
rents
;
1
le
amèneraient
vite
la
cas d'un pochoir unique. Les figures
58 nous présentent deux exemples bien
diffé-
l'une d'un semis très large, surmonté d'une frise
de mimosa,
l'autre,
au contraire, formée des lignes sinueuses et continues
p de
la clématite.
Toutes
deux sont en un ton.
ii8
De même la figure Comme on peut le la
i
59 est un nouvel exemple de semis.
voir par ce rapide exposé, le pochoir se prête à merveille à
Son emploi
décoration des surfaces par dîs motifs répétés.
des plus simples
Là encore, qu'ils
les
le
mettent à
la
portée de tous
comme moyen
facile, sa fabrication
d'ornementation.
Japonais nous en donnent d'excellents exemples; et les pochoirs
emploient pour
la
décoration de leurs cotonnades sont des merveilles, non
seulement d'ingéniosité décorative, mais encore d'exécution matérielle. papier,
ils
Faits
en
servent à l'impression soit de mordants, soit de réserves, et les effets
produits sont charmants.
Le décorateur trouvera donc aussi,
donner
ici
matière à ornementations diverses, et pourra,
libre cours à sa fantaisie.
Dans
que désirer voir son application plus fréquente
lui
décor mural surtout, on ne peut
le ;
car
son établissement et
exécution peu coûteux ne pourraient que contribuer à nous sortir de
la
son
banalité
des papiers et des cretonnes du commerce, en permettant à chacun de varier et de choisir l'ornementation de son intérieur à son gré.
ONSTiTUANT Une des industries artistiques céramique est remarquable entre
moyens
et
les plus
elles toutes
des produits qu'elle met à
la
importantes, la
par
la variété
des
disposition des décora-
teurs.
Avant d'étudier pectif sur son
cette
développement technique
Les grandîs étapes de
la
industrie, jetons
un coup d'œil rétros-
à travers les âges.
céramique peuvent se résumer
lées, les poteries tournées, les poteries lustrées,
ainsi
les poteries
:
les poteries vernissées,
mode-
les grès,
les faïences et les porcelaines.
Au
début des
civilisations,
les poteries sont
main, cuites légèrement, et par
Plus tard, les formes,
Pour dans
cela, la
le
tour
là
même
son apparition
fait
grâce à cette découverte,
;
sa fabrication devient plus artistique. il
la
mates et poreuses. le
potier affine
songe
à
décorer sa poterie.
grave dans ses pièces des ornements en creux;
il
en estampe d'autres,
pâte encore fraîche;
il
Mais toujours
11
juxtapose enfin des terres dont
ration suivant les oxydes qu'elles renferment
Ce
de simples terres modelées à
:
le
feu variera la colo-
jaune, rouge, noir.
porosité rendait ces poteries impropres à contenir les liquides. n'est que du jour où l'on sut les revêtir d'une glaçure silico-alcaline ou la
couche mince de matière
vitrifiée,
que l'on parvint à
les imperméabiliser, et à
rendre
pratique leur emploi.
Les poteries lustrées
étaient trouvées.
Outre
qu'il
supprimait
la
porosité de
la
pâte, le lustre rendait brillantes les poteries qu'il recouvrait et colorait diversement, suivant les oxydes métalliques qu'il contenait.
Cette découverte de
la
nous en sont l'exemple
le
poterie lustrée fut très ancienne et les poteries grecques plus remarquable.
121
i6
Les potiers grecs sont arrivés dans
la
des résultats artistiques surprenants, aussi bien
à
pureté de forme que dans
décoration de leurs vases. Les moyens employés étaient cependant simples et rudimentaires cependant créé la véritable ornementation céramique.
Deux procédés
étaient
la
employés
:
Ou
propre de
bien, la poterie est recouverte de ce
mentations du ton propre de
du même
Ce
la terre,
mais
ils
ont
sur la terre rougeâtre et glacée, le décor est
obtenu par un lustre noir, avec lequel l'ornementation
laissant apparaître la coloration
;
est dessinée
en
aplats.
Ces
la terre.
même
lustre noir, en réservant les orne-
que l'on vient ensuite
détailler
par des
traits
noir.
qui revient, d'après la fabrication, à classer les poteries grecques en vases à
figures noires et vases à figures rouges.
Nous ne nous étendrons pas
sur la perfection des travaux que les Grecs ont
ici
exécutés ainsi et qui sont parvenus jusqu'à nous.
Longtemps
alors,
la
céramique resta stationnaire
;
enfin,
au xui' siècle, furent
découvertes les poteries vernissées à glaçure plombifère.
Les poteries vitreux,
et
étaient recouvertes d'un vernis plutôt fusible, à
base de plomb,
auquel des oxydes différents donnnaient des colorations différentes
Ce sont ces vernis que nous voyons encore de nos poteries communes en usage dans les campagnes. En même temps, l'ornementation devenait plus variée, et parmi brun, vert, etc.
divers, trois surtout sont
employés
:
les pâtes
modelées,
:
jours dans les
les
le pastillage et les
procédés
engobes
gravés.
Le cédés.
pastillage,
On
encore employé de nos jours, est
se sert
pour cela d'un vase à bec 122
étroit
le
plus rudimentaire de ces pro-
ou terminé par un tube mince,
[^Bordure k
1
carred^w. CycLcX-men. ne
ou même goutte
filet,
à
goutte,
la
couleur dont
on
l'a
laissant
tomber qu'en
primitivement
rempli.
Cette couleur est formée d'une bouillie semi-liquide, colorée par des oxydes métalliques divers.
On
moyen du
dépose, au
sons diverses, à
temps que
le
la
vase, ces couleurs en lignes, en points, en combinai-
surface de la pièce à décorer. Elles cuisent ensuite, en
même
vase et permettent d'obtenir des décorations simples, mais très inté-
ressantes parfois.
Nous avons
parlé aussi des engobes gravés.
Voyons d'abord
ce que l'on entend
par engobe.
On nomme
engobe des terres opaques,
fixées sur la poterie au
moyen
d'un fon-
dant, afin d'en cacher la couleur propre, souvent désagréable.
Or, sur une pièce, on dépose un engobe d'une couleur différente de cette pièce,
engobe, on et
clair sur foncé, fait
réapparaître
celle
de
par exemple. Puis, à l'aide de grattages, enlevant cet la terre
de
la
poterie suivant une ornementation voulue
déterminée d'avance.
Le
tout cuit ensuite.
On
obtient par ce procédé très simple des résultats artis-
tiques très intéressants.
Pour
les pâtes
Deux
siècles après l'apparition des poteries vernissées, vers le xv' siècle, les grès
commencent
modelées,
le
procédé s'explique par son
nom même.
à être employés.
Cuits à une haute température, formés d'une pâte de composition différente de celle
des autres poteries,
les grès
sont d'une matière plus dure et plus sonore.
124
Colorés diversement,
ils
sont surtout ornés au
moyen d'estampages, de gravures
ou de pâtes rapportées. Enfin,
un peu plus
tard, apparaissent les faïences
vertes d'une glaçure opaque,
permettant enfin
la
à
xvi'
siècle,
antiquité, les Chinois
connaissaient et fabriquaient la porcelaine fut introduite
qu'au
par les Portugais.
xvi' siècle,
;
en Europe
mais celle-ci ne
émaillées, recou-
couleur de
la terre et
de couleurs variées et brillantes.
dégé-
lui.
Depuis une haute
la
poussa
fort loin la perfection de cet art qui
néra après
moyen
peinture sur émail au
Bernard Palissy, au
ou poteries
base d'étain, dissimulant
CvcliMiren fLdx,ntcdc l^kXo'^ feuUl&s vert foncé, à tachcD vert qrris cld^ir-, pou.qeà.tr'ct)
de;>ooua Tlqe^
row-qee>. fleurs roses»
.
,
de.
juULet en octobre, p^
125
i^^
Son xvD*
apparition révolutionna
siècle,
la
décadence de
du reste
l'industrie
la faïencerie.
Sa
céramique, et provoqua
au
finesse de pâte et sa transparence
poussèrent les céramistes dans une voie nouvelle. Vers la fin du xvii' siècle, après des années d'efforts infructueux, la porcelaine tendre est trouvée et des manufactures sont créées à Saint-CIoud, à Rouen, à Chantilly, à Vincennes.
Mais
déjà l'Allemagne fabriquait une porcelaine dure, et au
xviu' siècle, la porcelaine de efforts,
pussent en découvrir
commencement du
Saxe surgissait sans que nos céramistes, malgré leurs la
composition.
Enfin, vers 1760, ce résultat fut atteint, grâce à la découverte de gisements de kaolin en France, et la porcelaine dure devint de fabrication courante.
Voici, à grands
traits, l'évolution
de
la
céramique
à travers les siècles.
L'art y fut introduit dès l'antiquité, et les peuples anciens nous ont laissé des
spécimens précieux de leur fabrication.
Des Egyptiens nous lustrées, décorées au
sont parvenues deux sortes de poteries
moyen de
couleurs terreuses
;
:
les
les autres à pâte
unes mates ou
dure et blanche,
recouvertes d'une glaçure opaque d'un beau bleu turquoise.
Les Assyriens, leuses
;
et
les
les
Chaldéens ont
Perses,
laissé
des céramiques monumentales merveil-
plus tard, ont fabriqué les pièces qui font encore notre
admiration.
126
Les Chinois, nous l'avons vu, découvraient dès la plus haute antiquité la por-
même,
celaine; et nous avons vu, de leté et l'art
dans
la
dont
Grecs ont
les
fait
l'habi-
preuve
composition et l'ornementation de
leurs vases. les imitent d'abord, puis,
Les Romains
d'ornementations en
décorent leurs vases relief, et
donnent une grande extension
à la
céramique architecturale. Partout enfin,
de
l'art
faire et
d'orner les
poteries marcha de front avec le développe-
ment de
Mais nant
la
des peuples.
la civilisation il
serait
temps d'aborder maintepoteries en elle-
des
fabrication
même.
Ce
nous
qui
occuperont,
répondre au but de ce
modernes
encore,
et
la
livre, celles-là seules
plante joue le rôle principal.
Les poteries peuvent se diviser en groupes principaux )°
Les poteries
se
trois
:
tendre,
à pâte
opaque,
1.200 degrés,
colorée, cuisant entre 7 et et
pour
pourront recevoir une ornementation
qui
où
poteries
seules
sont les
perméable aux liquides. Dans ce groupe rangent
les
faïences
les
poteries
dure,
opaque,
et
communes. 2°
Les poteries
à
pâte
colorée, imperméable aux liquides, sonore, cuisant entre
1
que se placent 3°
2 et
1
.400 degrés. C'est
Les poteries
à
pâte dure,
imperméable aux liquides, sonore lucide, cuisant entre 12 les porcelaines
ici
les grès.
et
blanche, et trans-
1.400 degrés;
en un mot. 127
~ Ï
On
voit
donc que ces poteries présentent des différences importantes dans
qu'elles acquièrent à la cuisson,
qualités
composition de leur pâte toutes, la
et
marche générale de
C'est cette fabrication que
Une
suivant les matières qui entrent dans la
degré de cuisson qu'elles subissent.
même.
la fabrication est la
nous allons étudier
Mais pour
ici,
nous réservant
d'insister par-
partie qui nous intéresse, c'est-à-dire l'ornementation en elle-
ticulièrement sur la
Mais,
le
les
pas bon de savoir comment est fabriqué l'objet que l'on a à décorer? peut curiosité est non seulement permise, mais encore louable, car elle
n'est-il
telle
une permettre au décorateur de comprendre son métier et non de l'exercer suivant routine et des recettes suivies à l'aveuglette.
C'est donc sciemment qu'il préférera l'effet à
cipales bien distinctes
2°
lage, 3°
la
la fabrication :
Le
modelage
;
La décoration de
pièce
:
glaçures, ;
La cuisson.
Ayant
subi ces quatre
opérations, la matière plastique
se
trouve
transformée en un vase prêt à l'usage.
Nous
;
façonnage par des procédés divers
engobes, couleurs 4°
autre, suivant le cas et
d'une poterie comporte quatre opérations prin-
La préparation des pâtes céramiques
°
tel
obtenir, et son art ne pourra qu'y gagner.
Donc, en général,
1
procédé à
tel
allons mainte-
mant étudier chacune des opérations que nous venons de nommer.
revêtement.
:
tournage, tournassage, moulage, cou-
.
PRÉPARATION DES
PATES CÉRAMIQUES Les
céramiques
pâtes
sont composées avant tout
d'une
matière
plastique
pouvant être façonnée lement
faci-
l'argile.
:
Pour
façonnage,
ce
il
de pétrir cette argile
suffit
de
avec
devenue
l'eau;
malléable elle se laisse alors facilement toutes
travailler
sous
formes
dési-
les
Abandonnées, ces
rables.
formes
sèchent
cissent
à
l'air;
dur-
et
mais c'est
surtout
le
donne
consistance indis-
la
feu
qui
leur
pensable au bon usage.
TU
Suivant dre,
le
but à attein-
qualité
la
de
différera, et l'on
ou
emploiera
commune,
l'argile
l'argile
la
marne
le kaolin.
Nous
avons
dit
que
l'argile était plastique.
Mais
souvent, elle possède cette qualité à
un trop haut degré,
et l'on est obligé
nuer
cette
l'emploi
de
graissantes Petit
l<xmbri-s
r)\.qLtù„le,
f-i '7'
130
on
la
de dimi-
plasticité
par
matières
dé-
avec lesquelles
mélange, telles que
le sable,
Les
le
feldspath, la craie.
argiles
employées sont
de colorations différentes plus
pures
servent choix. elles
sont
pour Mais,
sont
les le
:
les
blanches
et
poteries
de
plus souvent,
colorées
par
des
2lcxr\te-
de
Go"'
1"
de h^xub.
j^leui?
pour ]ore^ Garnie intérieurement de poils hlcxncD et de tcvchea
pourpre
ponce. feuilles vertes, fleurit de ju.in en <xbut
Là^mbrls en
ca-rrea^-ux
de P<xï-e-nce..
Vtqne,.
Les
oxydes métalliques, en jaune,
r
^
> argiles sont toujours
en rouge brun, en gris bleu.
impures
et doivent, avant l'emploi, être
débarrassées des
matières étrangères qu'elles renferment sous formes de sables de grosseurs variables.
On y parvient par un lavage approprié. On commence, à cet effet, par broyer l'agitant fortement.
en
Puis on décante
l'argile
que l'on délaie ensuite dans l'eau
la bouillie liquide ainsi
obtenue.
L'argile pure est restée en suspension, alors que les sables et impuretés à rejeter,
précipités par leur pesanteur, sont restés au fond du récipient.
On
laisse ensuite
De
leur côté, les matières dégraissantes ont dû subir une préparation destinée à
sécher l'argile ainsi purifiée.
réduire en poudre les matières telles que
On commence par reils
spéciaux
:
le
silex, le feldspath, etc.
calciner ces matières, qui sont broyées ensuite dans des appa-
meules ou pilons.
Réduits en poudre, ces dégraissants sont alors passés au crible qui en sépare les parties grossières, rebroyées ensuite,
et
on procède
à la
porphyrisation dans des
moulins spéciaux. Cette opération amène les matières à
l'état
de poudre impalpable, indispensable
pour l'emploi.
Les éléments de
la pâte, argile et dégraissants,
portions déterminées selon
de
le
but à obtenir, et mélangés intimement en présence
l'eau.
132
I
sont alors réunis, suivant des pro-
On
malaxe longuement
la
obtenue avant de
la
bouillie livrer
au ressuage.
Cette opération du ressuage a
pour but d'enlever à
l'excès
d'eau
maniable.
d'être
obtient
Impèriîvle. Couronne. de flùjnie.
bulbeuse,
60-
à. l
de
hcxub,
feuilles vert cU-ir; liqe_ au des^u;? det> feuvUes brun rouqeavtre. f-onch. fleurs rouqe orcxnqè. ta.che5 brunes
par
mieux
la
pâte
qui l'empêche
filtration
encore
compression
On
résultat
ce
ou
,
par
dans
,
des appareils spéciaux.
,
flzunit de- ïTlcxra
en
Voilà
0.vrvl.
bonne 133
donc
notre
consistance.
pâte
à
Mais
il
i
i
]]
faut
encore
éléments divers fait
la livrer
et les
au pétrissage qui a pour but d'en mélanger intimement les
présenter ensuite parfaitement homogènes.
passer sous des rouleaux malaxeurs.
134
I 'Si
Ce
pétrissage se
faisant soit en foulant la pâte sous les pieds, soit en la battant, soit enfin en la
de se laisser mieux travailler et de moins se fendre en séchant.
Notre matière préparée peut
enfin être mise en
œuvre.
FAÇONNAGE Pour
tournage,
Le
nous l'avons
cela, le
moulage,
le
dit déjà, plusieurs
procédés se présentent à nous
:
le
coulage, et des combinaisons deux à deux de ces procédés.
plus ancien, pratiqué dans l'antiquité, est le tournage.
Le tour du
compose essentiellement d'un axe vertical, monté à supérieure par un plateau circulaire ou girelle. Vers sa
potier se
terminé à sa partie
inférieure, l'axe porte
actionne avec
le
un large volant ou disque de bois que
le
tour en mouvement, et au
pâte très claire,
Pour
après l'avoir malaxée,
l'aider et le guider
reproduisant
partie
au tour
pied.
L'ouvrier prend alors une masse convenable de pâte et
met alors
le potier assis
pivot,
le profil
dans son
il
la jette
sur la girelle.
Il
moyen des mains
mouillées de barbotine, ou
façonne sa pâte
l'amène à
et
travail, le potier se sert
la
forme désirée.
d'estèques ou calibres
des pièces, qui l'aident à ébaucher les formes.
Ceci est donc l'ébauchage.
pour mener à bien une poterie commune, une autre opération nécessaire pour les pièces plus parfaites, demandant un galbe plus pur, plus de Si cela suffit
en un mot. 136
i
est fini
C'est alors qu'intervient le tournassage.
Le tournassage
se fait
à ébaucher, soit sur
^
On
sur le tour qui a servi
soit
un tour
spécial.
a laissé sécher l'objet, et après l'avoir replacé
on épure sa
sur le tour, à l'aide d'outils tranchants
On
forme, on règle son épaisseur.
^
d'obtenir un grand
Le tournage permet
comme
formes. Certaines cependant,
mées
vérifie les profils
des calibres. La pièce est alors terminée.
à l'aide
que
telles
nombre de
les pièces
fer-
vases à cols étranglés, doivent être
les
tournées en deux ou plusieurs parties réunies ensuite par
un collage.
Mais le
méthodes peuvent
d'autres
être
précédemment
le
moulage
forme particulière de
Pour
le
de plâtre.
et le coulage, qui n'est
qu'une
celui-ci.
moulage, on se sert
On
employées pour
Nous avons nommé
façonnage des pâtes céramiques.
applique à
la
le
main
plus souvent de moules la
pâte sur ce moule.
Le
plâtre, poreux, absorbe l'eau de cette pâte, qui subit, par ce fait,
un léger
Pour
retrait facilitant le
les pièces
démoulage.
hors de dépouille, les moules sont en
plusieurs pièces réunies par une chape.
L'objet démoulé, on enlève les coutures marquant les points de
contact des
moyen d'un
différentes
fer tranchant.
C'est par un procédé croûte,
du moule, au
pièces
que l'on fabrique
de moulage, les
dit
qui
assiettes
moulage
à la
sont ensuite
tournassées et calibrées.
Mais on
emploie
maintenant
des
appareils
en
qui
assurent automatiquement une fabrication plus constante et plus rapide.
Nous
n'entrerons pas
ici
dans ces détails
trop spéciaux.
Brize
Dans
ou
tremble-tte/. herbe- vivcvce^de <3o â. ^0"^ de haut feuilles verte.;) jépillets J^run VLolcvcé. fleurit de juin enj ull.let f cc,. I60 .
137
ces procédés de moulage,
nous avons vu employer molle.
la
pâte
C'est une pâte liquide,
ou
barbotine, qui sert au moulage par
coulage dont nous allons parler maintenant. Ajoutons que ce procédé permet d'obtenir des pièces d'une épaisseur
de
là,
si
minime que
le
tournage ne pourrait, loin
permettre d'en obtenir de semblables.
comment on procède Dans un moule poreux, en
Voici
:
plâtre,
l'eau sur toute sa surface, la pâte
égale. Rejetant la barbotine en excès,
Plus on laisse séjourner
la
on verse
la
barbotine.
contenue dans cette eau
on démoule
barbotine dans
le
s'y
Le
plâtre absorbant
dépose en une couche
alors aisément la pièce obtenue.
moule, plus
la
couche
s'épaissit et
devient forte. 11
est,
par ce procédé, très facile d'obtenir des superpositions de couches
remment colorées, en dans
le
moule
et
mière et donnera
en
rejetant par
la
diffé-
exemple une barbotine verte après un court séjour
remplaçant par une barbotine blanche qui doublera
la
pre-
à la pièce l'épaisseur voulue. Cette pièce sera alors verte à l'ex-
térieur et blanche à l'intérieur.
Les pièces coulées ou moulées sont séchées ensuite, à être livrées au décorateur.
une première cuisson, elles doivent être
En
effet,
si
la
Dans
comme nous
et prêtes,
dans certains cas,
d'autres cas, elles doivent recevoir auparavant le
verrons par
la suite.
Dans
achevées par l'adjonction de pièces secondaires. pièce comporte des accessoires,
138
d'autres encore,
139
qu'on y appose ensuite. Dans ce cas, les accessoires et les la poterie de
ornements, moulés ou modelés, sont réunis à
deux façons
pièce encore fraîche, on y applique l'anse,
la
:
l'ornement frais aussi, en les réunissant au
moyen de
barbotine.
Mais lorsque ces pièces sont sèches on mélanger de
la
gomme
Le façonnage des pièces avoir une tenir
mesure exacte
compte du
retrait
séchant et en cuisant.
est ainsi achevé.
pour des pièces devant
va sans dire que
11
doit
à cette barbotine.
et
déterminée, on a dû
que
Ce
subit
la
pièce
en
retrait varie suivant la
nature de
la
pâte et la chaleur à laquelle celle-ci
est cuite.
11
peut atteindre parfois 20 pour 100.
Voyons maintenant offerts
quels
moyens nous sont
pour décorer ces poteries.
DECORATION Cette décoration peut consister en une simple coloration générale ou partielle de la pièce
en
des motifs ornementaux,
soit
modelés,
;
ou soit
peints, soit gravés, appliqués sur cette pièce.
Nous insistant
allons passer
en revue ces ressources,
particulièrement
intéressent spécialement
sur
ici,
celles
qui
nous
à savoir l'ornemen-
tation picturale.
'Êxtrè.mitt de-
ipidiutn Ensemble,
fi^ 10/
if •«Tlitli'filiilKilili
1*
I
î\
Pour colorer la
masse même,
que
les poteries, la
deux méthodes existent
matière de cette poterie
superficielle, et n'affecter
que
la
;
surface
ou bien
même
ou bien on peut colorer
:
la
cette coloration peut n'être
de
masse, posée sous ou
la
sur la glaçure de la pièce.
La
coloration de
la
pâte
même
s'obtient au
y mélange au moment de sa préparation. Selon leur nature, la température de
la
moyen d'oxydes
métalliques que l'on
même
cuisson et
la
composition de
l'atmosphère du four, oxydante ou réductrice, les oxydes donnent des colorations diverses.
Les oxydes de cuivre donnent du vert ou du rouge de les
fer,
oxydes
les
oxydes de manganèse, du
du brun les
;
du jaune, du rouge, du brun
;
les
;
violet,
oxydes de chrome, du vert;
oxydes de cobalt, du bleu, etc..
Ces oxydes peuvent
à la surface seule de la poterie;
applique soit sur
apposés
aussi être
on
les
y
pièce crue, soit sur la
la
pièce déjà cuite une première fois.
Nous avons sont
des
déjà
enduits
vu que
terreux,
les
fixés
engobes par
un
Leux Vcvses dtcorto. Cypviptd.ium et
cYcLamen.
141
fv^ 18C-107
Suivant que elle
pièce recevra ou non une glaçure,
la
sera d'un aspect vitreux ou mat.
Ces glaçures peuvent suivant la
composition de
s'appliquent de
ou bien on
même
les
plonge dans
les
en arrose. le
diverses,
poterie. Elles
la
de façons différentes sur celle-ci
poudre sur
:
les pièces
procédé peu employé; ou bien on
:
la
On
natures
pâte de
projette la glaçure en
encore humides
dans
de
être la
glaçure en bouillie
arrive au
même
;
ou encore on
résultat en projetant
four, vers la fîn de la cuisson, des matières
convenables
:
marin, oxydes ou
sel
autres. Tels sont les
moyens
les
plus rudimentaires.
Un autre procédé d'or-
Vixses décorés
nementation, qui donne Fdcvot
cornu.
du
lTLuau,et l^vt.,.
reste
155,189,
ici
fondant vitreux, et deS'
la
coloration désagréable
que peu avoir de
masquer
surtout à
la
la
matière
poterie.
Ces engobes peuvent être soit des terres colo-
rées naturellement,
soit
des terres blanches colorées
des
par
oxydes
métalliques.
Nous avons vu tirer le
suivant
l'engobe
sec,
faisant ainsi
de
la
plus haut
le parti
que peut
décorateur des engobes gravés, en
grattant,
résultats et
fort
intéressants, est celui
pâtes
tinés
des
artistiques
très
un dessin arrêté d'avance,
mais non cuit encore, et en
réapparaître
la
couleur primitive
pâte. 142
appliquées.
une
sorte
des
C'est
de déco-
143
Qvtnpanule lo Elix-nte,
ït'^t'
À,4o"^dehc)i,ub
Kerb3i,cèe de,
fleura d'un bleu ylolcvcc. fleurit de^ i?^juin en cxoul. f-i few-lUes de. deux, espèces
.
fioulon en plan
Sur
la
poterie crue,
bas-reliefs
très
à
sculpturale,
ration
d'ailleurs.
ou même dégourdie, on applique
au pinceau, suivant une ornementation voulue, des pâtes
céramiques en bouillie, blanches ou colorées dans
la
masse.
De
ces pâtes, par des adjonctions patientes et répé-
on forme peu à peu des
tées,
que l'on vient repi-
reliefs
quer, mettre au point en sculptant, reliefs représentant
ornementation
toute
:
figures
ou
fleurs.
De
véritables
oeuvres d'art, du plus haut intérêt, ont ainsi été produites à la
Manufacture de Sèvres.
On
insuffle ensuite à la surface
de couverte colorée ou non, et
minée,
la
de la
la
pièce une bouillie
décoration ainsi ter-
pièce est cuite.
Souvent aussi, pour plus de rapidité, moulées à part et rapportées ensuite
pâtes
les
sont
sur la pièce crue, à
laquelle elles sont collées; ce procédé,
moins
artistique
peut-être, semble convenir surtout lors de la répétition à
un grand nombre d'exemplaires d'une
même
décoration.
Cette ornementation toute de finesse et de délicatesse
semble exclure
les effets d'aspect fort et puissant.
Mais un autre procédé de décoration, procédé élargissant beaucoup notre champ d'action, est l'application sur la pièce d'émaux convenables.
Opaques,
le
plus souvent afin de dissimuler
144
la
couleur
propre de
on
la pièce,
les cuit
Mais,
ces
émaux peuvent
être appliqués
uniformément sur
celle-ci
;
au feu de moufle.
et là est l'intéressant
pour nous, on peut
les
employer sur
la
céramique
en émaux cloisonnés.
Ce procédé
même pour
est d'ailleurs fort simple, et le
les poteries diverses
:
porcelaines, etc..
Après avoir tracé sur suivant les lignes
rubans
de
poterie.
En
Ensuite,
métal.
pièce
la
du dessin
Rubans
le
décor que l'on veut y apposer, on contourne le galbe de la pièce de minces
on cambre suivant
et
étroits,
très
du
on remplit
à
d'une
l'aide
reste,
spatule
les
grossièrement.
C'est
on
même
le
voit
le
procédé que
celui
des
émaux cloisonnés
sur
métal.
Au la
de moufle,
feu
l'émail
fond, se
poterie
fixe
fixant
,
même temps
à
en
cloi-
le
sonnage. Si l'émail ne remplit
pas assez celui-ci, on
recharge et on recuit.
On polit le tout ensuite. En somme,
ce sont
véritables
émaux
de
mais
cloisonnés;
au
support métallique employé
Leux
par
l'émailleur,
Vcvses
£>utome-
43
faisant à peine
moyen de
place, on les fixe sur celle-ci au
saillie
sur
la
fondant.
espaces libres d'émail
broyé
Je
céramiste
bons
substitue
une poterie. Bien employé, ce procédé peut donner de
résultats.
Mais
la véritable
décoration de
la
poterie est exécutée au
moyen
des couleurs
vitrifiables.
A
l'aide
La cuisson
de ces couleurs on peint sur les pièces les motifs constituant fixe ensuite ces
couleurs sur
Mais ces couleurs sont de natures
demi-grand feu;
décor.
la pièce.
diverses, suivant la cuisson qu'elles doivent
couleurs cuisant au feu de moufle ordinaire, ou de petit feu; 3° les
le
2° les
couleurs de
couleurs de grand feu.
Ces couleurs sont formées d'un principe colorant de composition variable, et la couleur à la poterie. Le colorant peut être une terre, un oxyde
d'un fondant fixant
ou un
sel
métallique.
Le fondant
est
composé d'éléments
mais nous ne pouvons entrer
nous
suffise
de
savoir
ici
divers, suivant le but auquel
il
doit répondre;
dans des détails techniques un peu ardus. Qu'il
que dans
les
fondants
146
se
trouvent principalement
les
It-H- ^'1^î^î-i'
m
liiif liiii
-mmiii-iMiÉi
de
fer,
qui, se
donnant, suivant les cas, des verts, des rouges ou des jaunes
;
l'oxyde de zinc,
combinant avec d'autres oxydes, donne des bleus, des verts
et
des jaunes;
l'oxyde de chrome, donnant surtout des verts, puis du jaune, de l'orangé et du
rouge; l'oxyde d'urane, donnant des jaunes; l'oxyde de manganèse, donnant des violets; l'oxyde de cobalt, donnant des bleus; l'oxyde d'étain, donnant des blancs; l'oxyde d'antimoine,
donnant des jaunes, combiné avec d'autres oxydes;
l'oxyde d'iridium, donnant des gris et du noir.
Parmi
les sels métalliques, le
Cassius, donnant des carmins
chromate de
et
donnant un brun
fer,
des violets
le
;
;
le
chlorure d'argent,
pourpre de
donnant un
jaune de belle coloration. Enfin, des métaux sont
eux-mêmes employés
Maintenant que nous avons passé en revue sur cru ou cuit,
:
l'or, l'argent, le platine.
les couleurs,
abordons leur emploi,
après avoir toutefois examiné ce qui caractérise chaque genre de
décoration, au petit ou au grand feu.
Les
résultats sont bien différents
sont de simples
émaux superposés
mais avec laquelle cette couverte
ils
même,
;
alors que les couleurs cuisant au feu de moufle
à la couverte, à laquelle ils
adhèrent sans doute,
ne font pas corps, les couleurs de grand feu fondent avec et
ne forment plus avec
148
elle
qu'une
même
substance.
Ces couleurs de grand
feu présentent par là
même une
plus grande profondeur
comparaison de ton, une beauté de matière avec laquelle ne peuvent entrer en creuses. et sèches moufle, de résultats donnés par les couleurs de feu
Voyons dès maintenant
les
couleurs de grand feu, dont on doit désirer voir
les
l'emploi se généraliser dans la décoration des pièces céramiques.
Ces couleurs à
très belles sont
cependant peu nombreuses, car
une température capable de cuire
que peu
De
la
il
leur faut résister
poterie sur laquelle elles sont étendues, ce
d'entre elles peuvent supporter.
plus, les couleurs de grand feu ont souvent le désavantage de changer de
couleur à
la
cuisson; changement dont
dant cependant moins aisée
la
le résultat est
tâche du décorateur.
149
prévu, sans doute, mais ren-
Deux méthodes
différentes
peuvent
employées pour
être
peinture
Ja
aux
couleurs dites de grand feu. .-.
Elles peuvent être appliquées sous couverte, c'est-à-dire la peinture faite sur
pièce brute, crue ou dégourdie
couverte générale cuisant en
Ou la
;
même temps
qu'elle et la recouvrant, en
bien, la pièce est cuite et terminée avec la couverte.
couleur qui, cuisant, se mélange intimement à
pore.
11
a fallu
ici
deux feux
la
peinture à laquelle vient se superposer ensuite la
On
lui
un seul
feu.
superpose alors
couverte à laquelle elle s'incor-
la
différents.
Nous
allons voir la manière de procéder pour la peinture sous couverte d'abord. Les couleurs .en.poudre, délayées à consistance convenable, peuvent être apposées, nous l'avons vu,- sur cru ou sur dégourdi. Notons cependant que ce dernier
procédé est employé de préférence. En peut présenter
On
conçoit donc que
le
la
pièce non encore passée au feu
décorateur hésite à courir un
qu'il s'agit
d'une pièce importante dont
de
On
travail.
effet,
telle défectuosité, qui, à la cuisson, la fera se
travaille
décoration a pu
la
fendre ou se briser.
tel
risque, surtout lors-
lui
coûter de longs jours
donc de préférence sur dégourdi, c'est-à-dire sur
les pièces
ayant déjà subi une cuisson partielle.
La composition
arrêtée d'avance est reportée sur la pièce au
ou de dessins piqués
et
moyen de
calques
poncés.
Puis les couleurs sont étendues au pinceau, ou encore, rendues assez liquides, moyen d'un pulvérisateur lorsque de grandes surfaces sont à couvrir. Ce procédé, très rapide du reste, permet aussi des effets très intéressants de dégradés.
au
Notons encore que,
la couleur sèche, on peut faire des enlevés en Les couleurs employées pour ce genre de décoration sont presque infusibles, et peu nombreuses
On
malheureusement. dant
peut cepen-
disposer d'une qui,
pour
être
restreinte,
150
gamme assez
permet
grattant.
M
ricvrito
de
1^
kZo* de haut^^ux
ùmx prults rouqe-vip. fleurit d'avril p-leursJjLcvnches. et
juin.
trtci.^o^.
DébatL c^e
pourtant des effets intéressants et
et
Le rouge,
harmonieux.
bleu,
noir
le
le
jaune, le brun
le vert, le
trouvent bien
s'y
représentés.
La pièce munie de
sa couverte
est cuite ensuite et terminée. 11
est à
remarquer
ici
qu'en
un seul passage au four, en une seule cuisson, la pièce crue est
transformée celaine
,
en
grès
,
poterie, et
sort
portoute
décorée, prête à l'usage en un
mot.
Pour verte
,
simple,
la
le s'il
peinture
sur
procédé
est
plus
permet des
effets
cou-
moins nombreux.
i
La
y traçant son ornementamoyen d'un mucilage ou
pièce, cuite avec sa couverte et terminée, l'artiste,
délayées au tion, dépose au pinceau ses couleurs fusibles d'essence destinés à les faire adhérer à
On
cuit ensuite.
Les couleurs
et la
mélangent, ne faisant plus qu'une
la
surface polie de la pièce déjà émaillée.
même
couverte étant de
même
substance.
On
nature, fondent et se
obtient ainsi des
tations brillantes et solides, remplaçant avantageusement
celles
ornemen-
obtenues au feu de
moufle, ternes et peu résistantes.
Les couleurs
pour
la
peinture
sur
couverte sont
étendent d'autant nos moyens d'action. Du reste, la beauté de matière de l'ornementation
déjà plus
ainsi
nombreuses
et
obtenue nous fera sans peine délaisser les colorations
certes plus va-
du
riées feu,
petit
mais com-
bien ternes et
peu
solides;
alors
que cel-
les-là
font corps la
pièce,
qu'elles
déco-
avec
rent ainsi admi-
rablement. est, on le Notons encore, comme moyen d'ornementation dont on peut
procédé
le
Le
voit, des plus simples, et aussi des plus artistiques. tirer très
bon
parti,
procédé des couvertes juxtaposées. convenablement Ce n'est, somme toute, qu'une mosaïque de couvertes diverses,
prévue et tracée à l'avance. choisies et déposées suivant une ornementation petit feu, Nous arrivons maintenant à la décoration au feu de moufle, ou au faïence ou sur porcedécoration spécialement appelée, et pour cause, peinture sur laine.
Combien
hélas, ce
procédé
si
facile, a-t-il
permis
la
création de pièces où
l'art
n'entre pour rien?
une maîtrise N'avons-nous pas vu, trop souvent, ces décors somptueux, où aux flancs d'un d'exécution venait malheureusement s'égarer dans la représentation, vase, d'une scène d'histoire
ou de mythologie!
fameux, que Scènes puisées aux meilleures sources, du reste, copies de tableaux 152.
certes,
Rubens
ni
ni
Raphaël n'avaient conçus
en
de
vue
cette
destination bizarre
!
Et n'a-t-on pas vu, dans
temps
un
éloigné
de
peu
nous,
la
Tcx.s5e a.
manufacture de Sèvres
tisane^.
y employer les meilleurs de ses artistes et de ses praticiens. Mais ce temps n'est plus, certes, et la composition d'une orne-
Eucalyptus
mentation est plus raisonnée de nos jours, mieux appropriée à
forme
la
et à l'objet qui doivent la recevoir.
Disons donc quelques mots de
la
peinture cuisant au petit feu, en espérant bien
cependant voir son emploi moins fréquent de jour en jour.
Les couleurs en poudre sont broyées sur une glace dépolie au moyen d'une molette,
et
sont délayées
moyen
au
d'essence
de
térébenthine
et
d'huile
de
lavande.
On
pose sur
les
la
pièce
à
décorer à l'aide de pinceaux.
Pour
les
teintes
uniformes, on se sert de putois, pinceaux coupés carrément, avec lesquels on
tamponne
la
couleur en tons unis ou dégradés.
La décoration achevée, cuisson,
s'il
pièce séchée est cuite au feu de moufle.
la
est nécessaire, et
retouche que
suit
une autre cuisson.
Le décorateur ne pouvant en génése rendre compte,
ral
avant
la cuis-
son, de ce que donneront les couleurs
employées, devra
les essayer sur
des
échantillons, cuits ensuite, et qui le fixeront à cet égard. 11
va sans dire que les métaux pour-
ront être
employés, or, platine ou
argent, et serviront soit à rehausser
des compositions colorées, soit à for-
mer eux-mêmes des ornementations variées.
Les mé-
Après
la
en cas de couleurs mal venues, on procède à une
~
k ccK.ft eb 50vi coupe "Pervenche/
Tcvâae
taux, fine153
ment broyés
et réduits
en poudre impalpable, sont mélangés à leur fondant, au
d'essence de térébenthine épaisse.
moyen
On
une
Bot
k
comme
applique ensuite au pinceau,
couleur
conque,
eau,
quel-
on
et
cuit
après dessiccation.
et
Au
cvivette^
métal non
le
vectet)
du
sortir
alors est bruni
fil- 2-07
de
acquérir
pour
l'éclat,
moyen de
au
four,
brillant
brunis-
soirs d'agate.
Ce que nous avons de
dit
peinture sur
la
porcelaine peut s'appliquer à la peinture laquelle
sur faïence,
peu
diffère
de
la
première.
Nous avons
ainsi
passé très rapidement
en revue les opérations successives né-
cessaires à la fabrication et à la décora-
d'une
tion
poterie.
Sans doute cet aperçu mais
il
peut
suffire,
de cette industrie,
croyons-nous, si
artistique lorsqu'elle est bien traitée, et
incomplet;
est-il
permettra de se rendre compte de
et
la
technique
intimement
si
liée à
notre vie journalière.
Nous ne nous sommes préoccupés Mais
il
forme
va sans dire que
le
ici
que de l'ornementation
même
décorateur mettra tous ses soins à
du vase qui doit recevoir
cette
ornementation.
la
Et que
cette
devra pas se contenter d'être belle en elle-même, mais qu'en plus emploi
facile et rationnel,
bonne en un mot
154
Si
à l'usage auquel
on
l'a
de
la
poterie.
recherche de
elle
la
forme ne sera d'un
destinée.
B rapiers peints et étofjes imprimées
peu ancien.
E papier peint est d'un emploi relativement servait
surtout
d'étoffes de
ces tentures
On
aux siècles précédents,
soie,
pour tendre
de laine ou de coton. Mais
le
les
On
se
murs,
prix élevé de
chercher un procédé de décoration moins coûteux.
fit
employa alors du papier
murs,
collé sur les
décoré de
et
motifs au pochoir.
Mais ce procédé long et
trouva remplacé vers
se
ment
ne tarda pas lui-même
milieu du
le
xviii' siècle
les papiers peints à la planche,
les papiers
papier peint propre-
le
se fait
jours la longueur indéfinie que
Pour un rouleau, vingt-quatre
sement.
On
de nos jours encore on
le fait
pour
sur lequel on imprimait alors étant fabriqué à la main, ne pouvait
comme de nos
nique.
comme
lui
donne
feuilles étaient collées
imprimait ensuite. Maintenant, non seulement
mécaniquement, mais depuis
le
la fabrication
méca-
bout à bout soigneu-
la fabrication
du papier
milieu du xix° siècle, l'impression mécanique
remplace peu à peu l'impression manuelle,
celle-ci
rarement pour des papiers artistiques. Et malgré
n'étant
la perfection,
plus employée à cause
même
que
peut-
de cette perfection obtenue dans l'impression mécanique, nous regrettons
vieille
on
de tirage très soigné.
Le papier
impression à
la
planche
particulière à ses produits la
abandonné,
substitua aux parties ajourées du pochoir des parties de bois en relief et
imprima
être
par
à être
dit.
On
avoir
et dispendieux
:
;
car toujours le travail manuel
la
donne une saveur
une légère imperfection, une sorte de vibration dans
matière pour ainsi dire, à peine perceptible à l'étude, et qui cependant charme
notre œil et notre esprit.
On
ne peut cependant qu'admirer les machines ingénieuses,
155
imprimant
sans
arrêt et d'un seul indéfinis,
coup en une, deux, quatre, jusqu'à vingt-six couleurs, des papiers
coupés ensuite régulièrement en rouleaux de huit mètres. cette fabrication plus tard. Arrêtons-nous maintenant à
Mais nous verrons
quelques considérations générales sur
le
papier peint.
Ces considérations seront de deux genres Considérons donc
le
pour remplir au mieux
La première Le papier
est
:
esthétiques et techniques.
papier peint en général, et les qualités les
conditions imposées par
la
qu'il doit
présenter
décoration intérieure.
une condition de bonne adaptation.
peint est un décor de surface plane. 156
11
doit
donc avant tout conserver
ITluquet au mur qui
autoir
cette
surface
le ;
reçoit le caractère plan de
ne pas donner
l'illusion
de
trous ou de bosses, ne pas inquiéter l'œil; en un mot, ne pas déformer son support. Ceci, du reste, est un principe commun à toute ornementation de surface.
Vient ensuite franc, quel que
ou surcharges,
la
composition
soit le principe si
le parti
même du
papier. Celle-ci doit être d'un parti bien
adopté; ou d'une homogénéité parfaite, sans vides
l'exige;
ou
alors, nettement tranché.
comporte des lignes voulues, diagonales, horizontales,
Et
si
verticales,
la
composition
que
celles-ci
soient accusées avec force, car elles trouvent des emplois divers et bien définis.
Nous connaissons en reçoivent,
effet l'influence
qu'ont les lignes sur les surfaces qui les
d'allonger en quelque sorte celles-ci dans leur direction propre. C'est 158
ainsi
que sur un mur, par exemple, des verticales en élèvent
la surface, et
que des
horizontales l'abaissent au contraire.
On
voit
possèdent
donc tout
le parti
que pourra
décorateur de ces propriétés que
les lignes.
Pour une pièce basse,
à laquelle
très accusées
s'impose.
verticales
tirer le
on veut donner de
Au
l'élévation,
contraire, pour une
une décoration à
pièce que
l'on
veut
agrandir, les horizontales doivent être choisies. Et plus les lignes seront accusées,
plus la sensation sera vive, plus
On
l'effet
ne saurait apporter trop de soin
voulu à la
et
cherché sera parfait.
composition des motifs qui,
comme dans En effet,
le
papier peint, se répètent un grand nombre de fois sur une
si
ce motif présente une défectuosité, la propriété que possède la répétition d'ac-
centuer
le
motif,
même
surface.
s'empresse d'accuser fortement cette défectuosité, qui pouvait
159
était isolé,
mais qui devient insupportable lors de
la juxtaposition
des nombreux
motifs décorant un mur. 11
va sans
que
dire
coloration nous vient
la
ici
en aide, et qu'un motif d'un
dessin trop accentué, par exemple, pourra devenir acceptable lorsque
la
coloration
en aura été descendue proportionnellement; qu'un parti trop accusé pourra être adouci de la même manière, alors qu'un parti trop faible pourra être rendu plus
ferme par une coloration voulue, plus vive
La coloration du papier
En 11
peint,
en
effet,
et plus tranchée.
joue un grand rôle dans cette industrie.
général, elle doit être discrète, ne tirant pas l'œil, ne forçant pas l'attention.
est indéniable
en
effet
que dans une ornementation intérieure,
le
papier peint
n'est qu'une ornementation accessoire, ne valant surtout que par la coloration et l'ambiance qu'elle crée; que son but principal est de dissimuler à l'œil les matériaux
de construction souvent d'un aspect rude
Ce
que nous chercherons avant tout,
et
désagréable.
c'est
i6o
donc l'harmonie. Que
les
gammes
Primevère
de Chine.
p,
.>
f Icxnte de 2/ - de haut, fleurs bUnches^roses ou rouqep. tachè-es de.Jcxun.e.Tlqe5 rouqes. fleurit de déce^mbre. soient claires les
En par
rendre harmonieuses,
effet,
suite
la
et
ou foncées, nous nous efforcerons de
répondant bien
un papier est composé de façon
à la destination
du papier. doit décorer
différente, suivant qu'il
une antichambre ou un salon, une
salle à
manger ou une chambre
à
coucher.
Alors que pour très claires,
le
les ors
salon la distinction devra s'allier à la richesse,
souvent nous seront demandés.
Plus
les
plus gaies, une composition plus libre, nous seront permis pour
gammes
manger, alors que l'antichambre se tiendra dans des gammes effacées
un semis
suffisant le plus
gammes
de laisser-aller,
des
la salle à
et discrètes,
souvent; les chambres à coucher devront donner l'impres-
sion du calme et du repos aussi bien dans la composition large et sobre que dans la
coloration tranquille et harmonieuse.
Mais dans tous
les cas,
recherche de l'harmonie avant tout. Et celle-ci s'obtient,
non par l'affadissement des
tons, mais par le choix judicieux et l'équilibre de leur
qualité et de leurs valeurs.
Du
reste,
comme nous
l'avons vu déjà, le papier peint, devant nécessairement
présenter une surface plane, ne nous permettra pas l'emploi de valeurs très écartées, ni
Dans
de modelés excessifs. ces compositions, valant surtout par la couleur, un dessin simple, des tons
à plat sont ce qu'il
y
a
de mieux. Et
si
un modelé nous est imposé,
qu'il soit tout
i6i
I
i
I
avec
l'éclairage
naturel
de
la
pièce placé souvent différemment.
Enfin et surtout, dans cette industrie
tons-nous de
faire
rendre au procédé
le
comme dans les autres du reste, contenmaximum d'effets pratiquement possibles,
sans chercher l'imitation de procédés différents.
A
quoi
bon
faire
des imitations
sionnant personne, et à quoi
bon
grossières
imiter la peinture, les cuirs
162
51
de tapisseries ou d'étoffes
ou
le
n'illu-
bois sculpté,
i63
k
inflorescence, ré,practee, bulbeuse jvivcxce-. fleurs livch.e& d'unblcx-ncjaunâ-lre oro^nqè&i, fleurit de rruxrs en.
?la,nt:e,
,
.
Pi c3
comme nous
souvent
vu
l'avons
?
Mais nous avons encore à nous occuper, de la décoration dans la composition ,
accessoire que recevra
Nous pouvons
la
pièce ensuite.
en deux groupes distincts
papiers peints
les
classer :
ceux qui devront
être la seule décoration murale d'une pièce,
ceux au contraire qui ne seront dans cette pièce qu'une décoration secondaire, un fond. et
En un
mot, les papiers peuvent être meublants
ou non meublants.
Dans
le
premier cas, nous l'avons vu,
papier est destiné à être la seule tion murale; à lui
suffire
le
ornementa-
ne recevoir aucun tableau, à
à
seul.
11
dans ce cas,
pourra,
avoir une coloration plus vive, un parti plus
accusé,
le
motif devant alors compter un peu
par lui-même. Mais c'est un cas plutôt rare, telle façon )lus souvent le papier doit être conçu de 1
puisse
eaux ou
Son d'une
recevoir
des
ornementations
accessoires,
bibelots, sans leur nuire en rien.
rôle alors doit se borner à celui d'un fond orné
coloration
douce,
regard, mais pouvant
le
harmonieuse, satisfaire
n'attirant
cependant
si
pas
le
l'œil vient
à le découvrir.
La
coloration en sera conçue à valeurs rapprochées, en
camaïeu ou en couleurs voisinant sur
le
cercle chroma-
tique, parentes les unes des autres.
peut cependant, dans l'emploi de ces papiers un peu 164
Trée^it neutres, distinguer deux cas
bien
le
papier recouvre
haut en
bas,
limité
le
:
k Inflorescence
mur de
seulement par d'étroites bordures;
décoratif vaut par lui-même et est dans le papier effacé.
Ou
encore,
rèpractee^.
ou
la partie
supérieure du
le
mur recevra une
ce cas, l'intérêt se portera tout entier sur celle-ci, et
dans ce cas, l'élément
point intéressant quoique très
le
large frise ornée; dans
rôle
du motif ne sera plus
165
I
que très accessoire, simplement pour amener une vibration de
avouons que, dans ce
cas,
la
un simple jeu de fond en camaïeu ou
Du
couleur.
même un
reste,
papier uni
sont ce qui est préférable.
Nous
verrons les frises
les diverses applications
Ces
généralités
et leur
du papier
posées
,
composition lorsque nous étudierons séparément peint.
examinons maintenant
simple en elle-même
Comme
nous l'avons
pression à la
temps
la
planche
vu,
l'im-
fut très
long-
du
reste,
les papiers artistiques. Seul
élevé peut
faire
lui
peu
un
froide
pour
son prix
préférer l'im-
pression mécanique, dont tion
:
seule employée.
Elle l'est encore,
Bouton
indus-
technique de cette
la
trie très
et
la
perfec-
la
rapide
5'epAnoui355>.nt exécution sont cependant très appréciables,
il
faut le reconnaître.
Étudions donc, en premier l'impression à la planche
Une le
lieu,
:
fois le dessin fait et colorié,
graveur prend des contours de
un
chaque couleur de
ce
dessin
calque soigné,
au
moyen de
soit
papiers transparents et d'un mélange
Dàtà-IL d'és-tUche de, l'inflorescence^
k inflorescence
i6é
réfractée-
de noir de fumée et d'huile, soit au
moyen d'une
feuille
de gélatine gravée
à la
pointe. 11
choisit ensuite
pour chaque couleur une planche épaisse, formée de
trois
épaisseurs de bois, collées les fibres contrariées, pour éviter que l'humidité des
couleurs ne fasse travailler cette planche la
:
deux de ces épaisseurs sont en sapin,
troisième en poirier.
C'est cette dernière qui reçoit
Le
poirier
est,
en
effet,
la
gravure.
un bois au grain
serré,
compact, se gravant bien
et facilement.
Sur chaque planche, ment, dans
le
le
calque de chaque couleur est reporté par simple frotte-
cas de noir de fumée et de l'huile.
lable remplir les tailles
Pour
la gélatine,
du calque d'une couleur en poudre plomb,
On bois
:
mine de
etc.
teinte
qui
ensuite les parties
doivent
afin d'éviter
167
on doit au préa-
sanguine,
être
du
réservées,
des erreurs.
On
humidifie
le
bloc
qui devra être maintenu
en cet état pendant tout le
et
temps de à
gravure,
la
l'aide d'ins-
truments
tran-
chants, gouges et autres,
on enlève toutes
les parties
les seuls points devant recevoir la couleur.
11
non
teintées, laissant en relief
va sans dire que chaque planche est
munie des points de repère, indispensables pour l'impression. Cependant, d'usage lors
les parties délicates
du tirage
si
elles
exécute en cuivre, enfoncé dans le poirier
pour
Ces planches Pour
lignes fines, points,
seraient rapidement hors
la
on
les
planche et beaucoup plus résistant, réservant
les traits plus larges et les surfaces.
prêtes, on procède à l'impression.
celle-ci,
la
couvrir d'un ton uni
superposer
:
étaient exécutées en bois. C'est pourquoi
première le
les différentes
opération
est
celle
du fonçage, qui consiste
à
papier brut. C'est sur ce ton que viendront ensuite se
couleurs constituant
i68
le dessin.
11
va sans dire que ces
couleurs doivent être couvrantes, c'est-à-dire opaques, et ne permettant pas de voir les tons auxquels elles sont superposées.
sont employées
Le fonçage,
Une meur
qui va
Celui-ci
fait
sec,
fois
Ce
sont les couleurs à
la colle
qui
dans cette industrie. à la le
main autrefois, se
papier
recouvert
fait
de
maintenant à
son fond
la
est
machine. alors
livré
à
l'impri-
y apposer l'ornementation.
dispose d'un établi garni de drap, au-dessus duquel se meut un fort
levier permettant
Son papier
de donner des pressions énergiques.
est
posé sur
l'établi.
Sur un drap enduit de couleur,
169
il
pose
sa
planche, et celle-ci garnie du ton est reportée et repérée sur le papier. Le levier s'abaisse, une pression est donnée; l'impression est faite. On glisse le
papier, et
on imprime bout
Le papier
On
à
bout un second motif
de
et ainsi
suite.
revient à l'impression autant de fois qu'il y a de couleurs à imprimer.
l'impression à
le voit,
la planche est longue et délicate, parla même très dispendieuse. C'est pour obvier à cet inconvénient que l'impression mécanique a été
inventée. Ici,
plus de planches, mais des rouleaux gravés de
Le dessin
la
un calque est pris de chaque couleur, reporté ensuite sur des blocs de bois de tilleul debout.
Comme
fait,
pour
la
planche,
on colorie
les
façon suivante
:
à la pointe sur gélatine, et
parties qui indiquent la couleur afin
d'éviter les erreurs. Puis, à l'aide d'instruments spéciaux,
on brûle toutes ces parsur un centimètre de profondeur à peu près, brûlure très soignée, afin de ne pas altérer les contours. ties
Notons pour
cependant
les à-plats le
seul est brûlé
;
que
contour
nous ver-
rons pourquoi ensuite.
Donc,
voici
sur notre
Létail .des f le-urs &V grcX-ines»
fi^
170
2.2.2.
([
\
bloc
de
tilleul
notre
dessin gravé en creux, Dê-bcvul de. lût
Feuille
contrairement à ce qui s'est
produit pour l'im-
pression à
la
planche.
Dans ces creux, on
vient
couler
alors
un métal
fusible à une assez
basse
ture,
mélange de plomb, d'étain
d'antimoine.
On
dégage
du moule de bois,
et
la
tempéra-
et
fonte
l'on
a
en
relief le dessin à reproduire.
On
procède alors au dégrossissage à la lime des coulures et bavures. Ensuite, la plaque de métal, suivant une courbure telle que lorsqu'elle sera appliquée sur un cylindre de diamètre convenable, le commencement du dessin vienne se raccorder directement et exactement avec la fin.
on
cintre
On
procède ensuite au tournage, qui
finit,
égalise,
met au point en un mot,
le
cylindre d'impression.
Vient alors
le feutrage.
Nous avons vu
plus haut que lors du brûlage d'un motif contours seuls des grandes surfaces étaient brûlés; voici pourquoi. Entièrement en métal, ces surfaces prendraient mal la couleur. On en coule donc
sur le
tilleul, les
171
Rénu.ph.cxn et
simplement
£>c\,Cjlbta,ure..
remplit
contour
le
ensuite
la
et
cuvette
on ainsi
formée de feutre qui s'imprègne, lui, facilement de la couleur. On procède alors à la mise en place des motifs sur des cylindres de plâtre sur lesquels on les fixe, et les rouleaux peuvent être livrés à l'impression.
Nous ne
décrirons pas
ici la
machine
à
imprimer. Qu'il nous
suffise
de dire que
le papier déjà recouvert du fond y arrive en rouleaux de grande longueur et que l'impression des couleurs de un à vingt-six tons s'y fait en un seul passage dans la
machine,
Une la
le
papier en sortant terminé.
fois sec, le papier débité
en rouleaux de huit mètres est prêt à être
livré à
consommation.
Notons cependant que pour
faire vibrer la couleur,
et enrichir le papier,
on se
livre sur celui-ci au calendrage ou gobelinage. Le papier, passant pour cela entre
des cylindres gravés, en reçoit un estampage tissus,
de tapisseries; d'où
Ajoutons que d'abord le
le
le
nom
l'or, l'argent, les
lui
donnant des grains divers de
de gobelinage.
métaux en un mot
se
posent à part.
On
imprime
papier avec un mordant, et une machine se charge ensuite de poudrer
papier avec des bronzes de couleur choisie. Voici, rapidement esquissée, 11
la
technique du papier peint.
nous reste à indiquer suivant quelles mesures sont
souvent.
faits les
dessins, le plus
Fù^pict?
En France, mesures
la
diffèrent,
motif sur
le
pour vin pla-pond
car à l'étranger ces
largeur
du
rouleau est de 48 centimètres,
sauf pourtant pour des papiers de
lambris où cette largeur atteint 80 centimètres.
Pour l'impression soit
à la planche, la seule condition est
que
le
rouleau de huit mètres
imprimé en un nombre exact de coups de planches. Que, par conséquent,
mesure du raccord 18, 20,
ou
divisant le chiffre de
8 mètres
donne un nombre exact
:
la
16,
autre.
Pour l'impression
à la machine,
voici
173
les
mesures habituellement employées
toujours pour des rouleaux sur lesquels centimètres,
3) 1
5o centimètres,
motif est de 48 centimètres de large
le
60
centimètres,
70 centimètres,
1
mètre
:
et
mètre 20. Ajoutons encore que ces dernières sont peu employées.
Ces rouleaux ont en
réalité
5o centimètres de large
vrant l'un l'autre lorsqu'on les juxtapose,
Voyons maintenant
le
;
mais les papiers se recou-
motif ornemental n'en
a, lui,
que 48.
quelles fantaisies peut se permettre l'artiste en composant
un papier peint.
Ces qui,
fantaisies d'abord sont
comme dans
presque toujours exclues par l'impression mécanique,
tous les cas où
la
machine est substituée à
la
main-d'œuvre de
l'homme, ne permet aucune liberté d'exécution. C'est donc seulement à l'impression à
chaque
fois
la
planche que nous devons avoir recours
que nous voudrons ne pas être
rigides exigences des
astreints aux
dimensions des raccords.
En
effet,
spécial
nous pouvons désirer en vue d'une ornementation plus
à obtenir, voir par
larges et
non emprisonnés dans
que nous pourrons sation
de
ce
faire ainsi.
désir
riche, d'un effet
exemple notre pièce tendue de papier aux motifs plus les
Ce
n'excluera
48 centimètres de
la
largeur.
Examinons ce
sera simple, et la réali-
pas
l'intervention
de
|^ouûè.re
174
'
la
de ?o
Â.(io'^tlqc3 noires,
Nous
machine.
composerons notre motif
sorte
de
telle
se
qu'il
trouve sur deux
largeurs, trois largeurs,
etc.,
c'est-à-dire que
motif du rac-
le
cord
se
trouve
96 cent, de
être
ou
144,
Dans
le cas
large etc.
de deux largeurs,
nous
graverons
chaque moitié du raccord sur deux
peunt ^bordure-, bis mcvrtà-qoru
E\.pleH
séparés.
%%J
toute,
jeux de rouleaux rents que nous imprimons, et que
chose se fera pour trois largeurs,
Ce
somme
sont,
deux papiers
nous juxtaposons lors du collage. La
diffé-
même
etc.
Mais nous pouvons désirer autre chose: que notre papier comporte un motif de m. 5o de hauteur de raccord, par exemple. Là, la machine à imprimer ne peut plus nous servir, les cylindres ne permettant pas d'atteindre une semblable dimen1
sion. les
C'est donc à la planche que nous aurons recours. Mais de
même que pour
grandes largeurs nous gravions plusieurs séries de rouleaux, de même, pour un
raccord de
exemple, se
m. 5o, nous graverons plusieurs séries de planches, trois par juxtaposant lors de l'impression pour arriver à la dimension désirée. 1
Nous pourrons même
avoir ainsi des ornementations variées du haut en bas;
par exemple un champ de pavots au-dessus duquel volent des oiseaux, ou toute autre chose à notre gré, suivant notre libre fantaisie.
De même,
nous avons vu combien
surmonté d'une large
frise.
La
était
frise,
heureuse
imprimée
limitée horizontalement en bas, soit par un lage, ligne droite,
En
filet,
la
combinaison d'un papier uni
à part, soit
se trouve ainsi forcément
même
la
ligne
du
col-
en tous cas.
vue d'éviter la sécheresse de cette ligne, de se faire
le papier,
par
on peut, sur des
lais
mieux pénétrer
de papier uni, imprimer une frise à
175
la
la frise et
place
même
"7^
occupera lors du collage.
qu'elle
Le
papier,
en
divisé
de
lais
4 mètres, par exemple, porte donc à
fragment de
fragment qui
frise,
la
viendra se
raccorder
ornent les
lais
collage,
ceux
à
en
mise
qui
Lors du
voisins.
frise
la
un
supérieure
extrémité
son
place,
l'excédant du papier sera coupé en bas. Il
va sans dire que
pourra
la frise
être composée d'un motif de 48 centimètres de large, ou de deux,
ou de
trois,
l'effet
voulu.
De même, rouleau
lorsqu'une
imprimée
est
pour
planches
motif complet
que
suivant
sera plus
au
frise
peut
elle
de
séries
d'un
l'impression
deux, trois, quatre,
:
le
motif
ornemental
ou moins long.
Une chose assez
,
plusieurs
comporter
et
suivant la fantaisie
assez curieuse, mais
difficile
temps, est
la
en
établir
à
même
composition de pa-
piers pouvant se raccorder soit sui-
vant
un
raccord
soit
en sautoir,
suivant un raccord droit.
Enfin, on peut se rendre compte,
par ce rapide aperçu, plesse
du procédé,
d'effets
£ltuite herb<xcée vivà^oo,
divers
que
et
de
sou-
la
du nombre
l'on
peut
en
obtenir.
de
à.
l
feuilles verle.b,hqe/ brune- pleurs d'un rose viola.cé^ te^ché de/ pour-
Mais en même temps que
les
,
pre foncé fleurit de .
juillet.
nmi en
papiers peints,
les
étoffes
impri-
mées concourent à l'ornementation
fi<i
176
i
de ^ â 4°"cle lonQ fleuri jouAne-s fmAi-t vert &om-
Plcuale a.nnvLelle, .
bre,a,vec- slri-ea et tachea vert cLair> pwi» oranoé et ja.iAne^
clair fleurit dejiAi,Uet
en oc-
lob re-.
Il
fi
d'attachc5
Létaib des
Pe.uillce>.
fn-2.)Q
) |
de
nos intérieurs,
soit
sous forme de cretonnes,
soit
sous forme de velours.
Le
principal intérêt de cette technique est la modicité
du prix de revient. Sous ce rapport, en tissées
ne peuvent entrer en
que, sous
le
rapport de
étoffes
effet, les
Avouons cependant
lutte.
beauté de matière, elles sont
la
de beaucoup préférables aux étoffes imprimées, de
p3 que pour
même
durée de conser-
la
vation.
On
pourrait croire
nique
de
cependant.
papier peint, à
la
des
du papier peint. rien
est
tech-
absolument identique
étoffes
fiouton. celle
la
l'impression
il
surface
matière colorante,
-bouton mhXt
de
là.
à
n'en
Dans
le
de déposer
suffît
de
11
celui-ci
la
qui s'y fixe
flear
3'ouvr.xnt
Coupe du
fleur
épA,noule
fleur
Coloquinte. Dé-tA.i.lô
des
("Leur i 179
fh-'-^^
pemelle.
épanouie.
Dans
d'elle-même.
produit, et
se
la
les tissus, au
contraire, c'est une véritable teinture locale qui
matière colorante, pour adhérer à
exige l'intervention
l'étoffe,
des mordants. suivant les époques, se Les procédés d'application des couleurs différèrent aux étoffes imprimées, perfectionnant peu à peu. Les toiles peintes cédèrent la place intervint à son taille-douce en gravure La d'auxiliaire. la gravure sur bois servant tour,
même temps que
en
domaine du
de
progrès
les
l'industrie
chimique
étendaient
le
coloriste.
Oberkampf, de Jouy, introduisit en France la machine à impression enfin en la machine continue, qui se perfectionna peu à peu, et se transforma Enfin,
employée de nos
jours.
coton, lin, laine et soie. Mais, dans imprime sur des matières diverses pour colorer son modèle, est cette industrie, l'artiste, pour composer, ou plutôt beaucoup moins libre que pour colorer un papier peint.
On
:
Pour
celui-ci,
en
effet, rien
ne
le
guide en dehors de son goût
et
de sa fantaisie.
pour seule règle de ne pas dépasser le nombre 11 cherche une harmonie, ayant viennent se juxtaposer, d'impressions mises à sa disposition. En effet, les couleurs l'impression. superposer même, le plus simplement du monde, lors de se
Dans
les
en effet, étoffes imprimées, rien de tel. Cette industrie repose
et réactions chimiques. l'avons vu, sur la teinture. Qui dit teinture dit chimie
lors,
pour
l'obligation s'impose impérieusement
leusement aux indications que peut être développée en
Donc,
la
plupart du
lui
l'artiste
telle autre.
11
Dès
de se conformer scrupu-
fournira l'industriel. Telle couleur, en
même temps que
nous
effet,
ne
faudra y prendre garde.
temps, l'industriel remettra à l'artiste
un certain nombre de
coloration de sa composition. tons, parmi lesquels celui-ci devra choisir lors de la plus satisfaisants pour le n'est certes pas toujours des plus commodes ni des
Ce
dehors de laquelle décorateur, mais une obligation absolue s'impose ici, en la même que pour sera part cela, la composition réalisation est impossible.
A
papier peint. Cependant, nous devons
Le papier
peint,
ici
par sa destination
le
mode
le
ouvrir une parenthèse.
même
de pure ornementation murale, ne
servira jamais, et ne sera jamais vu qu'en surface plane.
velours imprimés,
la
d'emploi change souvent.
Dans
Une
les
cretonnes et les
pièce peut être tendue
serviront aussi souvent à de toiles imprimées, certes; mais ces toiles imprimées des rideaux surtout, le cas le faire des rideaux, à recouvrir des sièges. Or, dans
mode avons
d'emploi diffère totalement. ici
Au
lieu d'une présentation
une présentation plissée, dans laquelle i8o
le
purement plane, nous
motif, ornemental en lui-même.
I^ilo^il
du
pruvt.
f.^
%}X
par le plissement ne compte pas, puisqu'il est morcelé colorées protaches de l'étoffe. Seule la couleur, les et équilibré en duisent un effet qui devra être raisonné
vue de cet emploi nouveau. recouverts
dans
pour bien
De
de cette étoffe,
un espace
la
restreint
De même, pour
les
sièges
devra-t-on pouvoir trouver
une
ornementation
suffisante
faire.
technique
i8i
même
de
cette
industrie
nous
ne
frioe pour-
—
manae-r-
oa^-llc
CoLoQU-lntex
fi^.
255
dirons rien, car cela repose en grande partie
et
non pas
qui nous sont tracées
Tous
les efforts
motif, en
sur
des
CeJa nous entraînerait trop
artistiques.
considérations
scientifiques
et
en dehors des limites
la
composition
même du
tirer le meilleur parti possible
des colo-
loin,
ici.
de
même temps
l'artiste
devront donc porter sur
qu'il s'efforcera
de
rations restreintes mises à sa disposition.
Mais que
le
décorateur ne se dissimule pas que, dans ces industries artistiques,
papiers peints et étoffes imprimées, qu'elle compte, pourrait-on
dire,
la
coloration est
plus que
le
la
motif
chose surtout importante
même; que
c'est par
;
elle,
grâce aux grandes surfaces couvertes, que l'on crée des harmonies dans les intérieurs,
que l'on donne des impressions gaies ou sévères; que par conséquent
gamme
doit être parfaitement étudiée, les harmonies et les contrastes de tons et de
la
valeurs puissamment établis, sans pour cela se contenter d'un motif insignifiant ou banal.
Le décorateur consciencieux ne pourrait d'abord
coloration intéressante
il
ne saurait
allier
le
supporter, et à une
une ornementation pauvre
goût.
l&3
et
de mauvais
est destiné à l'ornementation des fenêtres de nos appar-
E vitrail
tements
et
de nos édifices.
11
doit, tout
lumière nécessaire à l'éclairage de
Un
colorés,
au
moyen de
se
vitrail
le
la pièce.
découpés suivant un dessin voulu,
vergettes métalliques ou plombs.
vitrail peint.
Donc, on
du coupeur,
soit
Ou
encore
ils
peuvent, au
qu'ils
partie
fassent
moyen de couleurs
de
le voit,
nature
la
deux procédés principaux
même du
:
vitrail
verre, de l'opposition
d'un
ressources ne suffisant pas,
l'artiste croit
appropriées,
la suite.
sans peinture, tirant tous ses
ou de l'harmonie des
rapport de leurs valeurs, de la silhouette des pièces
même
assemblés ensuite
Ces morceaux de verre peuvent
recevoir des traits et des demi-teintes fixés au feu par
du
et
sans peinture, soit que certaines pièces ne comportent pas de peinture dans
cas d'un
effets
la
compose de morceaux de verre diversement
rester tels qu'ils sortent de la main vitrai]
en ornant, laisser passer
;
ou
devoir y ajouter
vitrail peint, l'attrait
teintes,
lorsque ces
des grisailles et
des émaux détaillant et enrichissant les formes.
Ajoutons que ce dernier procédé est presque uniquement employé pour vitraux des
Nous
monuments,
et aussi
les
pour beaucoup de vitraux d'appartements.
verrons plus loin les avantages et les désavantages
de chacun de ces
deux procédés.
Le savoir
vitrail :
peut, en général,
le vitrail
monumental
se
diviser
et le vitrail
Le premier, surtout employé dans des chefs-d'ceuvre inestimables, du trois siècles
la xii'
en deux catégories bien distinctes,
à
d'appartement.
décoration des édifices religieux, a produit
au
xvi' siècle;
de nos jours, après plus de
de décadence complète, des verrières de valeur ont été produites
qui décorent plusieurs édifices civils
ou
religieux.
183
Mais
c'est plutôt le vitrail
mo-
plus
d'appartement,
dimensions,
deste
de
nous
occupera
qui
Aussi
ici.
bien les procédés de fabrication sont-ils les qu'il
s'agisse
mêmes,
d'un
vitrail
minuscule destiné à une de
nos pièces d'habitation, ou d'une verrière gigantesque destinée à une cathédrale.
Ces procédés de cation,
nous allons
fabri-
les étu-
dier maintenant.
La maquette ou esquisse colorée terminée et satisfaisante,
l'artiste fait le
carton de son
ou dessin grandeur d'exécution. Et ne nous y trompons pas, de la valeur du carton dépend d'une façon absolue la valeur du vitrail exécuté car jamais une exécution, si bonne fût-elle, n'a sauvé
vitrail,
;
et
ne sauvera
composition d'un
dessin
mal
conçu.
carton
Disons de
pauvreté de
la
ou de
suite,
cependant,
qu'un carton excellent peut être lui
aussi
mis
par une exécution et anti -artistique.
à
néant
inhabile
Du
reste,
ne devons-nous pas apporter tous nos soins à une oeuvre artistique, tant à sa
concep-
tion qu'à son exécution, ce
que l'on néglige trop souvent?
Donc,
le
c'est-à-dire
carton sera
composé
et
fait,
exé-
cutécommenousl'allonsvoir.
V_
184
, ,
Pour
sur
cela,
fenêtre, armature
le
panneaux formant
le vitrail,
Car une grande verres et
papier
comportant
nous les
commençons par
tracer
l'armature
de notre
barres de fer destinées à supporter les différents
son squelette en quelque sorte.
verrière n'existe jamais en un seul panneau.
La
fragilité
des
malléabi-
la
des plombs les
lité
réunissant
l'inter-
disent formellement.
On
divise
de
formats
suivant
le
panneaux
en
vitrail
donc
divers,
besoins,
les
panneaux ne dépassant guère chacun un
mètre carré en géné-
beaucoup moins
ral,
grand, leplus souvent.
de dire que
Inutile
dans
compo-
notre
sition
tenu
est
il
grand compte de cette armature, et que nous
nous gardons d'y faire
tomber un motif téressant
et
in-
délicat,
une tête par exempl e ,
que rait
la
barre coupe-
désagréablement.
Le carton comporte en outre
plombs
le
tracé des
limitant cha-
que morceau de verre que
ainsi
ou modelés
les
traits
qui vien-
dront en détailler les différentes parties
Le par
tracé des
la suite la
s'il
y a
lieu,
la
peinture, en un mot.
plombs exige une certaine circonspection, car ce tracé détermine
coupe des verres, ce
qui,
dans i8s
le vitrail,
est le point délicat.
En
effet,
lorsque l'on coupe
que nous
le verre, ainsi
verrons plus loin, sont
le
par des lignes droites ou convexes. seules obtenues facilement les surfaces limitées
de bris augmentent considéAussitôt qu'une courbe devient rentrante, les chances rablement. Aussi,
l'artiste
doit-il
grandement préoccuper,
s'en
dimension
même
pas
par
être
en
vitrail,
que de
ainsi
des pièces qui ne doit
trop
Le
considérable.
vaut surtout par
effet,
la
cou-
la
leur; aussi est-il indispensable de faire
autant que possible, en
jouer celle-ci
variant les tons et les valeurs.
en
aussi plus
Les chances de casse sont
fréquentes pour les grands pièces que pour les petites, un vitrail n'étant jamais
complètement
rigide.
Donc, sur son carton, çant
composition
sa
en
,
tra-
l'artiste,
les
limite
diverses pièces par les plombs néces-
de grosseur convenable, cellevariant suivant les besoins de 4
saires et ci
à
,
5
millimètres jusqu'à
centimètre
1
souligner
le
dessin.
Si
le
;
sorte
ces plombs doivent en quelque vitrail
com-
porte de la peinture, elle sera figurée sur
le
carton,
traits
demi-teintes,
et
d'une façon nette et bien arrêtée
chargé de toute,
le
la
la
Somme
vitrail
même,
carton est
le
Son
travail
de
l'artiste
finit
figurant sur
maquette, exécutée à échelle réduite,
au dixième
de commodité. Le
car le
peinture sur verre.
sans la coloration, celle-ci
feuiLle-3
;
à l'exécutant
carton servira de modèle
ici,
celui
le
plus souvent, pour plus
de l'exécutant commence.
les formes et la coloration exactes, rôle consiste à découper le verre suivant ces pièces s'il y a lieu, a les peindre puis à
indiquées par
le
carton et
la
maquette,
à mettre le vitrail en plomb. cuire et enfin à les réunir, c'est-à-dire calque des pièces, on commence par relever un
Pour
le
découpage
186
du carton;
mais ce calque est un peu spécial,
dans
le détail
de
la
pour sa compréhension
même du plomb
structure
différents verres d'un
Les
et
vitrail
nous
faut
ici
entrer
sont
nous l'avons vu, par des ver-
réunis,
il
qui servira à fixer les verres.
gettes de plomb, les cernant et les liant
Vltro^il.
mise- en pLorab.
feuilles.
f^.
l^è
entre elles, formant un réseau continu.
La
section
de ces vergettes est en
forme de double T;
T
du
barre verticale
la
formant l'àme du plomb,
et les
deux barres horizontales, supérieure et inférieure formant les ailes.
C'est entre ces ailes que sont empri-
sonnés
les
bords des
de verre,
feuilles
séparées les unes des autres par l'épaisseur de l'âme du plomb.
Donc,
le
calque
que
nous allons
prendre devant nous servir
couper
à
notre verre, nous indiquerons, à cheval sur l'axe de chaque plomb, l'épaisseur
de cette âme qui devra être enlevée.
Les
différents
seront
donc,
sur
ce
par cette épaisseur. ce calque,
de
morceaux
verre
séparés
calque,
Nous découpons
sur un papier fort mais
fait
transparent, à l'aide de ciseaux, l'épais-
seur de l'âme tombant alors. Les différents
morceaux de papier
ainsi
obtenus
représentent donc, en grandeur exacte, les
différents
notre
morceaux
de
verre
de
vitrail.
Pour découper
celui-ci,
les
verres
étant choisis d'après la coloration de la
maquette, et
unes avec
le
rapport des valeurs les
les autres
soigneusement observé,
verre de couleur convenable
le
il
suffit
d'appliquer sur
la feuille
morceau de calque correspondant. Puis, à
d'un diamant, petit instrument bien connu dont 187
se servent les vitriers,
de
l'aide
on
suit
les
bords du calque,
l'artiste.
11
coupant
est inutile de dire
ainsi
le
verre
suivant
combien doit être soigneusement Mais,
si
ceci
il
par
cette coupe.
faite
peut se faire aussi sim-
plement lors de simples,
prévu
contour
le
la
coupe des pièces
en va autrement lorsque
contour de ces pièces se
le
tourne et se complique.
On
con-
a alors
recours à l'égrisoir.
On commence
par dégrossir
la
pièce au diamant en abattant suc-
cessivement de petites pièces,
et se
rapprochant autant que possible de forme.
la
pour
Puis,
parties
les
rentrantes, par exemple, on brise,
on pulvérise en quelque sorte
le
verre peu à peu, à l'aide d'une pince serrant la forme petit à
à égriser,
enfin;
l'atteignant
petit,
moins
à
qu'un coup de pince un peu trop hardi
vienne
ne
entière;
briser
faut alors
il
que
autre jusqu'à ce
sur une
obtienne enfin
le profil
pièce
la
recommencer l'on
prévu.
C'est pourquoi, étant donnée
la
grande difficulté qu'ont à surmonter les
coupeurs, et
qui
résulte
plusieurs
la
perte de verre
du bris
pièces
successif
manquées
qu'une forme est d'une coupe cile,
Vvtr^vU
3<xr\.£>
peintvire^.
c'est
la
forme de
l'artiste, et
il
une
des
celles-ci
Ce
lors du dessin du carton.
être
diffi-
pourquoi on ne saurait
trop simplifier
doit faire découler de cette simplification
de
lors-
préoccupations
même un
style et
doit
de
un carac-
tère particuliers à ce procédé ornemental.
Le
vitrail
coupé,
il
reste à en réunir les différents
i88
morceaux
à l'aide des
plombs
dont nous avons déjà parlé. le
de
plomb
peinture, cette mise en
sera
Elle ne sera que provisoire
définitive.
au contraire,
à l'aide de
si,
l'exécutant doit venir en
Nous
masses.
Si
comporte pas
ne
vitrail
grisailles,
les
détailler
donc étudier
allons
ici
cette peinture.
Mais auparavant, examinons les causes que deux écoles se présentent
qui font
à nous
du verre, sans peinture;
du verre
se servant
comme
tions
Lorsque
la verrière
voir
ciel;
si,
mur
vient
comporte de celle-ci
transparence
par
derrière
la
même
sur
celle-ci
qui
verrière,
la
la
on le
se
trouvent
transparence
nous gène,
la grisaille
n'étant plus en valeur, l'effet en
étant en partie
A
en
ce qui arrive souvent, c'est un
ou des arbres
de
de ses colora-
pour bien juger
peinture, la
et
dessous,
d'un
qui,
et celle
formes ensuite.
détailler les
doit
uniquement
celle qui tire tout
:
ou totalement
un mot détruit.
ce défaut on remédie en employant
des verres opalisés, translucides et non transparents.
Mais
plusieurs
verres ne supportant pas
la
de
ces
cuisson né-
cessaire pour fixer la peinture^ on a été
amené
à se passer de celle-ci
peu à peu.
Ces verres, veinés, marbrés pour
la
plupart, présentent ainsi dans leur colo-
ration des
taches,
verrier tire parti
des lignes dont
pour suppléer à
la
le
pein-
ture absente, nuançant habilement ses
formes, les détaillant par leurs imperfections
même, souvent amusantes.
l^Unte <xQuix.tiQue, de 1"? À P/o feuvlLe:) ventes Epi supérieur, mâle^j^x-une-. Epi itipécTeur, femelle- .roux brun, fleurit en juin juiUeb, fi.., a^o .
forme seule du morceau de verre limité par le plomb, sa tonad'un tel vitrail, la forme lité et sa valeur qui comptent. Aussi, dans la composition par sa valeur. contour, doit-elle surtout compter par sa silhouette, par son C'est donc
Dans
ici
la
peint,
le vitrail
Chacun de
du
Mais
même
le
résultat à obtenir, et
et
de les mélanger même, au besoin.
moyens de
l'exécuter.
Pour celle-ci l'exécutant a à sa disposition des grisailles Vitrail
moyen d'émaux
ton au
non plus seulement de mosaïste. préféré dans tel cas particulier; libre à nous
revenons à la peinture, et aux
Bordure
de
peinture nous permet de détailler,
oeuvre de peintre, en un mot,
ces procédés peut être
de choisir en vue
la
à notre guise, d'en modifier
modeler ces formes appropriés, de faire
au contraire,
et
des émaux.
y ajouter
Cvclamen
la
On
doit
gravure
à
1
l'acide,
procédé en dehors de
la
peinture cependant, mais rendant de
signalés
services combiné avec l'emploi des verres plaqués.
Les
grisailles
employées sont des oxydes de
du brun rouge. loin.
On
Donc,
les fixe la
On
les
donnent du
emploie à l'eau ou à l'essence,
comme
noir,
du brun ou
nous verrons plus
fois la peinture terminée.
au feu une
couleur
fer, et
même du
verre donne
190
le
ton et
la valeur,
la grisaille n'inter-
Vitrail
sans n&intuvt-./ '
^^^^
y.^^^'XAX
(
„
venant que pour détailler
modeler suivant
,
la
t forme
pour
ett
ic la
les besoins.
que nous l'avons vu plus haut et suivant le cas, mis les plombs soudés entre eux d'un en plomb d'une façon provisoire, c'est-à-dire spécial, comportant une feuille de verre seul côté; ou transporté sur un chevalet
Le
vitrail est
découpé
ainsi
les verres colorés. blanc permettant de peindre par transparence sur
Sur ce verre blanc on vient juxtaposer nant en place au moyen de cire ramollie
On
les divers
morceaux du
vitrail, les
mainte-
à la chaleur.
sur a au préalable étendu le carton dessiné
une table et on
lui
a superposé
l'exécutant en calque le trait chaque morceau de verre découpé. Par transparence, approprié, brun ou noir. ton pinceau effilé et d'une grisaille de
moyen d'un
au
Cela constitue sa mise en place
soigneusement
les
ombres
il
il
est inutile
de dire que celle-ci
doit
être
faite.
Les divers morceaux de son en plomb,
et
vitrail
collés sur le chevalet,
a alors placé le carton à côté de lui, et
et les
modelés. Pour cela plusieurs
191
il
ou mis provisoirement
s'applique à en reproduire
moyens sont employés.
Ou du la
bien, imitant en cela les anciens maîtres
xiii'
avec un
siècle,
forme,
posée
se contente d'une demi-teinte
il
Ou
largement en à-plat. veut pousser
le
au contraire,
bien,
il
modelé, accentuer tous les jeux
de lumière et ses dégradés
Nous
énergique détaillant
trait
les plus subtils.
comment
voir
allons
procède dans
il
ces deux cas différents.
Pour verre
son
faire
dépoli
la
l'exécutant broie sur un
trait,
du ton choisi
grisaille
gomme.
broie à l'eau et y ajoute un peu de
Son
trait fait
et
sec,
Mais,
revient avec
une couleur
un
sur ce
si
Pour remédier à
trait
l'eau,
à
l'eau
à l'eau,
trait
détrempe, est enlevée,
sèche se détruit.
reste à apposer la
il
demi-teinte.
la
il
;
la
et
il
grisaille le
travail
à cet inconvénient,
sur
on appose des demi-teintes
broyées à l'essence
et sans effet sur lui.
Dans,
ce cas l'essence est sans action sur la grisaille
gommée. Ou
à l'eau
bien,
sur un trait à l'es-
sence, on dépose une demi-teinte à l'eau, et le
même
résultat est obtenu.
Quand on
veut obtenir des tons fondus, des
autrement.
procède
on
Le
modelés
délicats,
trait fait,
on dépose des teintes avec un putois,
ou pinceau coupé carrément, en tamponnant verre avec de
la grisaille à l'eau.
Ces
le
teintes déjà
modelées au putois sont tenues plutôt au-dessus
du ton qu'elles doivent
avoir. Puis, à l'aide de
brosses sèches, d'aiguilles, frottant ou grattant plus
ou moins légèrement,
enlève
la
lumières.
grisaille,
On
cuit
on
on
modèle,
ensuite,
ainsi
éclaircit,
on
on
met des
que nous
le
verrons plus loin.
Mais CcxrcLère.
f-i^'î?
chromes, 192
tout et
ceci
donne
des modelés mono-
nous avons parlé d'émaux. Ceux-ci
Bordare.. Pc>^vot.
Vi.tr'c^il
pe-mt
r-'i-^'^^-
'^
employés
à
^^^^
de
la
Renaissance ne donnent pourbien artistiques, et ne
résultats
sont pas d'une conservation parfaite.
On
emploie cependant toujours
avec succès
jaune d'argent. Voici en quoi
le
procédé, qui rend de grands services au peintre sur verre. l'ocre broie à l'eau du chlorure ou du sulfure d'argent avec de
consiste le
On
et
mélange
on
et
recevoir la teinte jaune on jaune calcinée, et sur les parties du verre qui doivent couleur, suivant le dépose au pinceau des couches plus ou moins épaisses de cette
ton plus ou moins foncé que l'on veut obtenir.
On
cuit,
et après refroidissement
couleur couche d'ocre. Le verre apparaît alors revêtu d'une belle de sel quantité la et verre jaune, plus ou moins foncée suivant la nature du
on gratte
la
transparente et très solide. d'argent employée. Cette couleur est très belle, très parties, modifier la couleur Elle peut, ou colorer des verres incolores en certaines
de verres colorés, ou encore être employée en
Mais voyons d'elle.
Un
celle-ci maintenant, et aussi ce
certain
nombre
même temps que que
l'artiste est
la
gravure à l'acide.
en droit d'attendre
de verres, les bleus, les rouges, par exemple, ne sont sur la masse. Ce sont des verres plaqués, où,
ordinairement pas colorés dans
aut.re couleur de verre blanc ou coloré, une pellicule de verre d'une sur blanc, Rouge corps. faisant verres deux est apposée lors de la fabrication, les ou bleu sur rouge, par exemple.
une
feuille
Se basant sur
contexture particulière et sur
cette
fluorhydrique de ronger
d'ornementation
fertile
le
verre, on
fait
la
propriété
en applications. Voici comment on procède.
193
qu'a
l'acide
découler de cette propriété un moyen
S'agit-il
par exemple, sur un verre rouge plaqué sur blanc, d'obtenir des étoiles
On recouvre de vernis On borde la pièce d'un
toutes les parties du
blanches? rouges.
l'acide fluorhydrique. Celui-ci
bourrelet de cire formant cuvette et on verse
ronge aussitôt
protège pas. Lorsqu'on juge toute
on Vltrcxll
peint
verre qui doivent rester
lave.
On
verre, partout où le vernis ne le
le
couche rouge détruite, on reverse
la
Le verre apparaît
alors
peut aussi, en arrêtant
obtenir par amincissement de
l'acide et
blanc.
temps,
la
morsure
la
couche rouge des
à
dégradations de tons, des roses par exemple, dans
le
cas du rouge plaqué.
En
le
combinant avec l'application
Le procédé
est des plus simples,
du jaune d'argent, on peut en d'étoiles
tirer
on
le voit.
des
effets
variés,
dans
le
cas
sur fond rouge. Arrêtant d'abord la morsure et lavant,
étoiles roses.
On
vernit celles qui doivent rester à ce ton, et
les autres au blanc.
jaune d'argent et on
cité
plus haut
on obtient des
remordant on amène
recouvre de Si l'on veut que certaines soient jaunes, on les cuit.
On
obtient donc ainsi sur un verre rouge des étoiles
194
roses, des étoiles blanches et
Nous
des étoiles jaunes.
avons pris
ici
des
étoiles
exemple, mais
pour
il
va
sans dire que toute orne-
mentation peut
être
ainsi
traitée.
On
voit par là
combien
ce procédé, habilement ma-
augmenter
peut
nié,
les
ressources du verrier.
Une fois il
les verrespeints,
pour
est nécessaire,
les grisailles et les
fixer
émaux
d'une façon indélébile, de cuire les pièces qui en ont été garnies.
On four
se sert
pour cela d'un
moufle capable de
à
produire une chaleur permettant aux émaux de fondre et
de s'incorporer au verre.
On
dispose pour cela les
des
de verre sur
feuilles
de fonte
plateaux
terre réfractaire,
ou
de
superpo-
sés les uns aux autres dans le
moufle, mais de façon à
réserver entre eux des vides
pour l'air
le
Le en
passage
facile
de
chaud. moufle
mure
,
on
et
on
rempli
l'entrée
Vitrail peint.
193
chauffe
à
la
température
voulue.
peu à peu, on défourne, et
Pour
cette
il
Puis,
on
atteinte,
celle-ci
reste à mettre en
plomb
refroidir
laisse
verres ainsi décorés.
les
opération, on étend sur une table un calque des plombs du
vitrail,
calque qui servira à mettre exac-
tement en place ties
les diverses par-
de celui-ci.
Commençant par on pose
on
la
une
pièce,
celle-ci sur le calque et
maintient par quelques clous
plantés autour
Saisissant
d'elle.
de plomb,
une vergette
ensuite
l'ouvrier en entoure la pièce d'un
poussant bien
côté,
pour que
les ailes jusqu'à l'âme.
plomb
le
vergette
la
verre pénètre dans
le
à
On
coupe
longueur de
la
la
pièce avec un couteau; puis, on
une seconde pièce
place
de la
côté
à
première, on l'entoure, on
la
maintient par des pointes que
l'on enlève lorsque d'autres pièces
venant
aux
juxtaposer
se
mières
les
calent,
sorte,
les
plombs
en
pre-
quelque
venant
se
rejoindre et faire ainsi un réseau
absolument continu.
Lorsque toute
mise en plomb, on procède
à
soudure des plombs entre
la
eux. à
Vitrail peint" section des vergettes
de plomb et d'étain. fer
chaud ou
vement en
fer à
petits
qu'une masse.
on
On
Pour
cela, au
souder chauffé, fait
couler de
l'étalé,
on
la
moyen à
d'un fer
chaque
inter-
soudure, alliage
l'égalise au
moyen du
souder, et les différentes parties des plombs, débités primiti-
morceaux, se trouvent réunies maintenant
On
verrière est
la
ainsi
répète cette opération sur chaque face et
196
et solides, le vitrail
ne formant est terminé.
velue, de^îdelonq
fleurs i>l<xrLche5 yvuxtà ^3er't5,m^?l.r'-
brès de verl:cla.ir "Fleurit en juillet c^oul
11
reste à le mettre en
place dans
la fenêtre
ou dans
panneaux de l'armature, sou-
les
tenant par des vergettes en fer, cou-
dées convenablement pour le
ne pas couper
dessin d'une façon désagréable, les par-
ties
trop grandes auxquelles
la malléabilité
des plombs pourrait permettre de
Nous connaissons
le
fléchir.
métier du verrier,
maintenant, et nous avons vu tout
le parti
197
(
I)él:<xildu fruit.
que peut
un
tirer
p-t^^^
éprouve
ainsi
décorateur à travailler
le
Quelle joie
Car
matériaux!
lumière
la
de
variété
ne diffèrent pas seulement
les verres
mais
eux par leur coloration,
entre
avec
richesse de palette! Quelle
même! Quelle
de cette
artiste
matière admirable qui est le verre coloré.
encore par leur
verres matière même. Nous avons déjà vu que certains et de veines sont, à la fabrication, marbrés, traversés de
taches dont
le
verrier sait habilement tirer parti
et taches, soit
de
la
même du
couleur
verre,
Certains
comme
d'autres,
de
lors
sont,
sont
verres
la
lumière.
de
transparents;
franchement
comme
fabrication
leur
de
verres
vermiculés. Le regard ne
travers
d'un
les verres anglais et d'autres encore,
donnent l'impression givrés,
veines
détailler les
autre ton, viennent, habilement employés,
formes, les nuancer, faire jouer
;
soit
leur masse.
estampés,
martelés,
passe
et
craquelés,
que peu au
D'autres enfin, translucides,
sont complètement opalisés.
Cependant, l'emploi exagéré de ces derniers a un la grand inconvénient. Ils se laissent peu traverser par
fenêtre,
quelle est la destination absolue d'une
Or,
lumière.
ce n'est d'éclairer
si
la
pièce où elle se trouve?
séduits C'est ce que les verriers oublient trop souvent, coloration. sa de et verre du avant tout par la beauté il Certes, la palette du verrier est très étendue, mais
ton peut se présenter, quoique rarement, le cas où un pas. rencontre se ne produire à effet désiré en vue d'un
Le
faire
alors
fabriquer
produire
onéreux.
On
a
deux
Superposant à un subterfuge. nuances appropriées, on arrive souvent à un ton vainement cherché auparavant. Par
recours
verres de
exprès serait trop
198
exemple, soit un vert d'une qualité de ton spéciale
Prenant un verre
à obtenir.
rons
ton par
le
ou d'un bleu qui
rompra,
nous en modifie-
vert,
superposition d'un rouge, qui
la
jaune qui l'avivera, ou d'un orangé qui
De même, nous pourrons
fera, etc.
par
la
le
ou d'un
refroidira,
le
réchauf-
le
obtenir ce vert
superposition d'un bleu et d'un jaune bien
On
choisis.
voit tout le parti
que l'on peut
tirer
du
procédé. a
du reste été mis en pratique pour obtenir des
effets,
surtout curieux, et basés sur le principe de
Il
l'obtention de la totalité des tons trois
jaune
et
La gravure
rouge.
le
ou primaires,
simples
couleurs
au
moyen des bleu,
le
le
fluorhy-
à l'acide
drique et l'emploi de verres plaqués sont aussi les
bases fondamentales de ce procédé. Celui-ci n'est plus,
comme dans
le
ordinaire, l'emploi de
vitrail
verres diversement colorés, découpés et juxtaposés,
mais
bien
gravure
la
de trois
raisonnée
verres
rouges, jaunes et bleus, superposés ensuite.
On
comprend
en
de
l'application.
suite
Le
successivement sur chacun des trois
verrier grave
verres choisis
le
même
motif;
ou
plutôt,
grave
il
sur chacun des verres la quantité de la couleur cor-
respondante contenue dans chaque ton du modèle à reproduire. C'est ainsi
que
le
verre jaune contien-
dra non seulement les jaunes purs amenés à leurs valeurs différentes; mais encore le jaune nécessaire à l'obtention, par superposition au bleu,
du modèle orangés.
rompu;
;
et
Et, il
par
superposition
en plus de
sera
cela,
obtenu par
la
des verts
au rouge,
des
supposons un vert superposition
d'un
jaune et d'un bleu de valeur moyenne, qu'une valeur claire
du rouge viendra
modifier, et ternira. j
Ce procédé
est
plus
KçS^ trémiere^
/ VttmlU 199
y,.,.a;o.
^^^^ que pratique. D'abord, il exige une gravure les valeurs à obtenir pouvant être multiples; compliquée, l'acide très décomposition des tons ensuite, de fortes qualités de chromiste, pour la a
intéressant
1
pas de en leurs éléments primaires; en plus, les panneaux ne comportant vrai que en plomb, seront de dimensions assez restreintes. 11 est
P)mise
l'on peut adopter
une mise en plomb pour
les
grandes masses que
la
gravure vient ensuite détailler.
le
artistiques; et le fondu, Enfin et surtout, les résultats obtenus ne sont pas très manque de vigueur est le principal reproche que l'on peut lui adresser.
Quelle différence entre les verrières
ainsi
obtenues, molles, sans forces
le
plus
verrières mosaïquées! souvent, et la belle franchise de parti et de valeurs des blanches au moyen vitraux sont totalement peints sur des glaces
D'autres
d'émaux colorés mais qui
et translucides.
sont loin cependant
Certes, des résultats intéressants ont été obtenus,
de nous
faire
abandonner l'antique procédé des
des tons verriers gothiques, rajeuni et enrichi par la multiplicité l'industrie
modernes
lui
fournissent sans compter.
que
la
science et
composition lEN ne paraît devoir différencier à première vue la
I
d'une étoffe tissée de celle d'un papier de tenture.
Que
de
diffé-
S
rences
surgissent
cependant,
aussitôt
que
voyons
nous
la
technique entrer en jeu! Car, parmi les techniques des diverses industries ornementales, celle des étoffes tissées est de
beaucoup
allons cependant essayer de l'indiquer brièvement
une des plus compliquées. Nous mécaniques trop ardus. ici, sans entrer cependant dans des détails distingue plusieurs espèces d'étoffes tissées, d'après leur
On
mode de
fabrica-
matière, elle aussi, établit une tion et d'après leurs usages; sans compter que la ici que des étoffes orneclassification. 11 va sans dire que nous ne nous occupons ornementation doit, en plus, être et que, dans notre cas particulier, cette
mentées,
uniquement
florale.
plusieurs emplois C'est ainsi que les étoffes tissées peuvent être destinées à recouvrir ameublement ou vêtements qu'elles peuvent faire la tenture d'une pièce et :
;
le système nos sièges, ou encore constituer la robe d'une élégante. Naturellement, dans diffèrent tissu, du contexture et l'échelle de l'ornementation, de même que la d'ameublement. ces deux cas. Nous nous occuperons surtout ici des tissus
D'autre part, d'après leur
mode de
fabrication et leur contexture,
dans ces étoffes les velours des satins ou des toiles; de de
la
modifiée. 11
première
matière
Nous
est inutile
étoffes tissées
:
laine,
verrons tout cela
coton,
soie,
un peu plus en
de développer longuement
ici
la
on distingue
d'après l'emploi
richesse de l'étoffe
détail les
même que par
se
trouve
la suite.
avantages que présentent les
opposées aux étoffes imprimées. Leur supériorité s'impose immédia-
tement, et d'une façon indiscutable.
La beauté de la matière d'abord, son aspect plus les recommandent à l'attention d'une part. D'autre 201
riche,
sa plus
grande durée
part,
l'ennui
de
la
gamme 26
Tiqe laineuse, pouqe brun^ de. l à, 1,2,7 cl^. haixt. feutlles^vert sombre a-vec iiulblLles noirâtres à l'aigielle
fleurô.rouqe orcx.nqé poncbuè de pourpre noir. Etam.ln.e5,rouqe OKX,rLqé.]^leupit
eajuln
et juillet.
et
déterminée
d'avance par
des consi-
restreinte
dérations techniques, les
peu
harmonies
variées
des étoffes imprimées ne
mise
de
plus
sont
Sans doute,
ici.
nombre
le
de tons à employer n'est pas
infini
pouvons- nous ensemble
tels
moins
au
mais
étoffe;
même
pour une
tons
employer qui est
conviennent,
ce
cieux pour
décorateur.
Pour
le
qui
nous pré-
tisser les étoffes, plu-
sieurs matières et
deux procé-
dés sont en usage. L'étoffe de coton, de laine ou de soie peut être tissée à la
main ou mécani-
quement. C'est dire que cédé
le
pro-
de tissage de ces ma-
même
tières est le
même,
et
que seules
diffèrent la finesse et la beauté
du
tissu.
Pour le
les tissus
tissage
bon marché,
mécanique
est préfé-
rable à cause de son bas prix de revient. Mais, par ce procédé,
202
que
gamme
la
est res-
les ressources
treinte,
peu nombreuses
nous
Aussi,
variées!
peu
et
occuperons - nous plutôt
du tissage
main
seul
,
ici
la
à
pour
usité
les riches étoffes.
toujours
C'est
inventé
métier
vieux
qui
Jacquart
par
employé
Nous
est
usage.
cet
à
le
étudierons
en
sommairement
très
mécanisme par
le
la suite.
Etoppe ti&ôée/..
droit.
F^is;;
Suivons pour
le
mo-
transforma-
ment
les
tions
successives
lesquelles passe
par
l'idée
ornementale de l'artiste, depuis
conception
sa
jusqu'au l'étoffe
moment
sort de
où
l'usine,
prête à être employée. Il
va sans dire que
décorateur, sa
le
en faisant
composition,
s'est
préoccupé grandement de
maté-
l'exécution
rielle
de son oeuvre.
Connaissant
la
tech-
203
I
du bouton
nique du tissage,
il
de constraste ou
maximum
effets d'fiarmonie.
quatre ou cinq couleurs
Car
il
d'effets, effets sait
que
trois,
sont permises; en plus de
lui
cela des brochés peut-être. et
du nombre de cou-
s'ingénie à tirer
leurs mises à sa disposition le
A
lui
d'en jouer habilement
économiquement. 11
fait
couleurs.
donc son carton grandeur d'exécution 11
terminée. Celle du tisseur commence. dire qu'en faisant son carton instant des conditions et qu'il
On
et
en
livre ce carton à l'industriel, et sa tâche est
il
s'est
imposées par
Mais
il
va sans
souvenu à chaque la
mise en oeuvre,
en a tenu compte.
procède alors à
Plan en
204
la
mise en carte. Voyons en
quoi
cela
consiste.
Dans
le
tissu
chaque point représente un
exécuté,
minuscule, d'une surface d'autant plus restreinte que
le tissu est
plus
fin.
carré
Or,
la
mise en carte n'est autre chose que cette décomposition en carrés du dessin de l'artiste,
facilité
chaque carré représentant un point de
d'exécution, la mise en carte se
ne sera quadrillé
celle
de
spécial
l'étoffe
(voir
fig.
exécutée.
fait
à
Cette
l'étoffe. 11
mise en carte se
233) et est coloriée dans 205
va sans dire que, pour
la
une échelle beaucoup plus grande que
la
fait
sur
un papier
gamme du modèle. Le
nombre
Nous
et l'emploi
verrons par
Pour
le
étoffe
coton ou
le
changeant
Tout
quoi nous servira
moment, examinons comment
exemple une
pour
des couleurs y sont déterminés, les moyens d'exécution prévus. la suite à
la finesse
tissu est
de
soie.
Nous
la laine; seule la
de
la
mise en carte.
est constitué le tissu,
prenons pour
et
l'avons vu, le procédé reste entièrement le
grosseur et
la
nature de
même
matière interviennent,
la
l'étoffe et sa richesse d'aspect.
composé de deux éléments
:
la
chaîne et
la
trame. La chaîne est l'ensemble desfils
formant en quel-
que sorte
du
tissu.
sont
l'âme
Ces
fils
pa-
placés
rallèlement dans le
sens de
gueur de
la
lon-
l'étoffe
et sont fixés sur
rouleaux du
les
lesquels
métier,
permettent d'enrouler l'étoffe
tis-
sée et de rempla-
cer ainsi
por-
la
tion utilisée de la
une
par
chaîne
autre nouvelle.
Entre
de
la
les
fils
chaîne l'ou-
vrier
lance
sa
navette, laquelle,
Etoffe tissée. J^emi-a trame,
la
perpendiculaire
à
la
Raccord en
ô<?oU,toli?
derrière
chaîne, en unissant entre eux les fils
de
chargée
fil
celle-ci.
Mais revenons
à la fabrication
de notre étoffe. Le
fil
d'une
bobine, entraîne
qui
elle
le
constitue
de grège de soie est d'abord
deux ou plusieurs bouts; c'est-à-dire que réunissant plusieurs fils de mouliné soie on les tord ensemble pour constituer un fil solide et régulier devant servir à à
faire la chaîne
du
tissu.
206
Une le
fois
mouliné,
débarrasse de
k
fil
la partie
On
à soie, qui l'enduit.
est porté à la teinture
gommeuse, sécrétée par
le teint
minée, nuance demandée par
Les écheveaux de soie
bobines en bois.
dissage de
On réunir
la
le
ver
nuance déter-
l'artiste.
teinte sont dévidés sur
Celles-ci,
autres sur le cautre,
ensuite à la
où on
enfilées les
de longues
unes à côté des
ou cadre de bois, servent
à l'our-
pièce.
entend par ourdissage l'opération qui consiste à sur
le
métier 207
le
nombre de
fils
nécessaires à la
4
i
iiivurtcr rose.
(Xrbriss>z<KU de % ^ ^ de hcx.uteui?. pleurô rose-s ou- blcx-nches» fe.uille/S) vept prold. ]^le.urit de. jui-n e-n evout. .
constitution de la chaîne. la
longueur
même que
Ces
fils
ont
devra avoir
la
pièce tissée et sont placés convenablement les uns à côté des autres.
Cette chaîne une fois placée sur
chaque
fil
au
fil
correspondant de
la
le
rouleau du métier à tisser, on en noue
pièce précédente terminée, mais non encore
retirée
du second rouleau. Une ouvrière habile peut nouer de i.ooo à 1.200 de
ces
à l'heure.
fils
C'est
ici
la
place d'indiquer
le
nombre considérable de 208
fils
constituant la chaîne
Cette étoffe ayant
d'une étoffe de soie.
3o de largeur
1
sin se
mille
a,
fils
peuvent être
de chaîne, qui
simples, doubles ou
des-
le
et vingt
complique, jusqu'à quinze fils
Ces
pour peu que
triples.
passent dans des maillons de
cuivre ou de verre, fixés à des lissettes de fil
maintenues à leur base par
la
pesan-
teur de petites tringles de plomb, et communiquent à la mécanique par de fines cor-
Ces
delettes appelées arcades.
ar-
cades sont elles-mêmes passées dans les
crochets de
la
mécanique Jacquart.
Nous ne pouvons
que donner un
ici
vague aperçu du mécanisme de
Mais encore
n'est-ce
pas
celle-ci.
indispensable
aux connaissances que doit posséder dessinateur,
quoiqu'il
vaille
mieux, nous l'avons déjà
possède à fond
qu'il
nique
complète
pour laquelle
il
de
le
infiniment
la
dit,
tech-
l'industrie
travaille.
fleurit dejudlel en ocïohrcy.
flAV-le. à.nnuelle;ûri.mpà.nl;e;
de 4 ÎK^" delonq. l^Leurs malles J3i.une5 en .ar<xp^ p&. fleur femelle jau; ,
rte
,
s olitalre
,
à. ovà-xrre-
qrls bleu fcml vert 50mime^ra-yé de rvolr, de 5^4o- delonq. .
209
fi-^
a;?
Les crochets de
la
mécanique sont commandés
par des aiguilles placées horizontalement. Elles sont libres à l'une de leurs extrémités, et butent
de
l'autre
contre un ressort, lequel les remet
en position lorsqu'on
les déplace.
A
la
méca-
nique est adapté un cylindre sur lequel tournent les cartons constituant le dessin.
Mais,
qu'est-ce
de nous expliquer
que
ces
cartons? Tâchons
ici.
210
chaîne passant dans un maillon est com-
mandé par un
fil
de
relié à l'aiguille
la
mécanique. Donc, autant de
autant d'aiguilles pouvant faire facilement mouvoir ces
D'autre part, nous savons que lance la navette, entre les
par les
fils
fils
de
communiquant aux
la
la
fils
de chaîne,
fils.
trame constituant
le
tissu
passe, lorsqu'on
chaîne, c'est-à-dire entre ceux qui sont levés
aiguilles
de
211
la
mécanique
et
ceux non levés qui
restent en place. le
fil
non
trame Si
un
l'autre
Nous
en dessous, et
levé reste
la
recouvre, apparente.
le
tissées,
Donc,
comprend
tissu
l'ouvrier
trois couleurs
lance
après
l'une
chacune de ces trois couleurs. allons voir
forme peu
à
comment
peu sur
La mise en
le
dessin se
le tissu.
carte est remise au liseur.
Celui-ci établit l'ordre dans lequel sont tissées
couleurs,
les
et bleu, par
soit
son premier rang de points, sont ceux
rouge,
vert
exemple. Donc, regardant
qui
il
voit quels
sont rouges, puis ceux
qui sont verts, enfin bleus. .!
D'après l'emplacement de ces points,
pour chacune de ces couleurs les fils
Or,
il
indique
de chaîne qui devront se lever. le
cylindre de la mécanique dont
nous parlions plus haut est percé d'au-
de trous
tant
qu'il
Donc, lorsque sur
y a le
repoussera toutes les
Les
carton
le
grille,
transmission) les
la
de
la
chaîne.
fait
non repoussés,
fils
les
crochets qui
lesdits crochets ne sont pas
que
enlevés par une grille marchant conjointement avec
enlevant les crochets
alors
entraînent
plein
prennent une position inclinée. Cette position
La
fils
cylindre on appliquera un carton percé de trous, ce carton aiguilles, sauf celles pénétrant dans les trous de ce carton.
repoussées par
aiguilles
correspondant elles-mêmes aux
d'aiguilles,
mécanique.
la
donc par ce
lève
(grâce à
fait
alors
correspondant de la chaîne, et la navette lancée entraîne
la
constituant
levés,
C'est en
l'étoffe. Il
trame entre
suffit
les
et
tissu
le
ainsi
somme
donc, pour
fils
levés et les le
fils
non de
dessin
très simple.
carton de rouge, que l'on
le
perce des trous correspondants à l'emplacement des aiguilles commandant les fils de la chaîne, de telle façon que d'après
apparente
là
où
mise en carte,
la
rouge doit être
le
pour le vert, puis pour
Le
le
et ainsi
même
Mais
de
suite
pour
peuvent être constitués, suivant
tiae-
vaillant simultanément, et qui
(
V-o
voit là
décorateur.
p^^^
ffl
On
être
elle-même
l'espace
de
sa
trois chaînes tra-
deux ou
leur contexture, par une,
^^^^^ différentes.
le
l'étoffe.
tissus
les
delà,
-Li^rr^-
de
raccord Voici en quelques mots ce qui se passe pour
Coupe,
ce
De même
second rang de points
liseur passe ensuite au
tissage
/~
soit
entier.
le
Torsion de
visible.
trame
bleu, successivement.
pour chacune des couleurs,
JJÊÊL
la
De
peuvent être de cou-
une ressource précieuse
plus,
colorée largeur,
chaque chaîne peut diversement dans
pour donner aux
ou des ombrés. Tel motif, par motifs ornementaux des colorations différentes, d'un côté et vert clair de l'autre, un simple effet de chaîne pourra être vert foncé vert, l'autre rouge, par le même par exemple; ou deux motifs pourront être l'un frais. de ce qui peut diversifier la coloration à peu effet ;
Donc
le
lancement de
la
navette étend
la
trame dans toute
la
largeur du tissu,
plusieurs navettes chargées nous avons vu que, suivant le dessin et sa coloration, Pratiquement, ce successivement. lancées de couleurs différentes peuvent être ensemble. dépasse guère quatre ou cinq navettes travaillant
et
nombre ne
213
Elcvnte,
G et 6""
tes
qrimpcvntCj cvtteiqncvnb de ticxut feuille;) ver-
terminées en vriUci
,
fleurs c Alice vert oLcxuciue., :
fi
d'un rouqe vloLace-. fruit vert, fleurit d'août
corolle/
en
octobre. 264
Mais, lorsque
la
richesse de la coloration l'exige et lorsque
localisé, c'est-à-dire n'existe pas dans toute la largeur la
l'effet à
obtenir est
tissu, l'ouvrier
passe à
main des petites navettes supplémentaires aux endroits voulus. Cela constitue
broché, qui
n'est,
somme
être infini dans
ressource des plus précieuses pour richesse,
la
variété
le
toute, qu'un tissage local supplémentaire.
Le nombre des brochés peut
la
du
du coloris
et
la
beauté,
du
tissu.
une
et cela constitue
une -
.
j
y
215
étoffe,
Cobéà. Étoffe ti->j7ée,.F.., 2G7
Raccord en ijcxutolr.
,
Donc, lorsque
la
navette ne parcourt pas toute la largeur du tissu,
c'est
un
broché qu'elle exécute. Lorsqu'au contraire
elle
suivant les besoins peut, de
du lancé. Ce lancé,
va d'un bout à l'autre, elle
fait
même que
que nous l'avons vu plus
la chaîne, et ainsi
haut, changer de coloration, être latté suivant l'expression propre.
comporte
trois lancés,
avoir lancé un certain
un rouge, un vert
nombre de
couleur par une autre, un jaune,
et
fois le rouge,
s'il
Si notre tissu
un bleu, rien ne nous empêche, après par exemple, de remplacer cette
en est besoin; lequel, après un certain nombre
de coups, pourra céder sa place au rouge ou à une autre couleur nouvelle.
Prenons par exemple une
étoffe
ornée de rangées horizontales de
fleurs, tour à
tour rouges ou blanches. Tant que les fleurs seront rouges,
chargée de
fïl
l'ouvrier lancera
arrivé à la rangée blanche,
navette rouge, fil
il
une navette
de cette couleur. Mais, aussitôt laissant
de côté
lancera une navette chargée de
blanc, pour l'abandonner et reprendre la pre-
En;)emble./t détail mière
lorsque
les
fleurs
rouges
re-
paraîtront.
Donc,
dans
étoffe
cette
la
216
Éi
Qlaïeul des marocis Fiante Ke,rbace,e vivace bulbeuse, de}o ^;?o - de h.cX.uUar. fleuri d'un, rose vLolact,lache;) blanches fleurit de mai enju,tn. f -i- a67 ,
,
les
lancés
sont lattes, rouges et blancs.
La question des
lattes est
importante à plusieurs points
de vue. D'abord, dans certains cas, économie de matière, d'où abaissement du prix de revient.
En
effet,
changer de navettes,
rouge
au lieu de
dans l'exemple pris plus haut,
puis une
continue lancer ces deux serait alors faite
de
prendre
d'en
blanche,
telle
alternativement une
l'ouvrier pourrait
navettes.
Mais
la
d'une façon
mise en carte
façon que, pendant tout
le
temps
passerait qu'elle ne devrait pas être aperçue, la couleur alors ensuite, reparaître pour tissu à l'intérieur même du
que
l'autre couleur se cache.
Dans
d'autres cas, lorsque la coloration des lancés est
très variée,
devient impossible de multiplier ceux-ci suf-
il
poids et fisamment, sous peine de donner à l'étoffe un une épaisseur considérables. Les lattés, lorsque
le
dessin
cas au secours du
Car
les
lattés
dessinateur, de doit pas faire
le
permet, viennent en ce
tisseur.
doivent être prévus par
même
que
son dessin et
les
brochés.
le livrer
11
du métier, 217
il
Connaissant
en joue,
il
les
ne
au fabri-
cant sans s'inquiéter de sa réalisation plus
moins possible.
le
ou
ressources
leur fait rendre tout
là
ce dont elles sont capables, mais doit être assuré dans tous les cas de l'exécution
possible et rationnelle de sa composition. Si les colorations
de
l'étoffe
peuvent varier dans de certaines
peut varier,
elle aussi,
Qu'est-ce donc qu'une armure
que font
les
fils
de
la
chaîne à
la
limites, la contexture
même
grâce à l'emploi d'armures différentes. ?
On nomme
armure d'un
surface du tissu.
2X8
tissu le travail
apparent
1
Etoppe tissée. QicT^rdon YRdwHlZy. L'armure
la
plus simple et
plus ancienne est la toile fetas. la
Sa contexture
est déterminée par la levée alternative
chaîne; d'abord les
fils
pairs, puis les
fils
de
la
moitié des
ou
la
taf-
fils
de
impairs, et ainsi de suite. Cette armure
est la plus simple.
Vient ensuite
Le
satin est
le satin,
composé
dont on se sert beaucoup pour
ainsi
:
les
fils
de chaîne
les
fonds de tissus façonnés.
flottent à la surface
du
tissu, et sont
cinq, les six, les huit lancés par liés de temps en temps par la trame; tous les
exemple. D'où
le
nom
est liée, plus le satin a
de de
satin
de cinq, de
brillant,
six,
de
mais aussi moins
huit. il
Moins souvent
la
chaîne
est solide.
219
1
'J Ml
Le sergé est la levée Le gros de Tours a
successive des la
même
toutefois que l'on répète
deux
fois les impairs, et ainsi
de
Le
travail
du
fois
fils
qui se trouvent l'un à côté de l'autre.
contexture que
chaque coup;
le taffetas,
ainsi
deux
avec cette différence
fois les
fils
pairs,
deux
tissage à la
suite.
main des
étoffes de soie est, en raison
même
de
la
finesse de la matière, très long et par là très coûteux, ce qui explique le prix élevé
que
ces
conservent
en
première
matière
même
La
tissus.
elle-
est
très coûteuse.
Aussi remplace-t-on soupar
vent
la
plus
grosse et par
soie
ssage plus rapide aussi le prix
laine,
la
d'un
là
sans compter
;
moins élevé de
matière première.
la
Mais son aspect
est
moins
riche, moins brillant,
moins somptueux que de
celui
soie,
la
y mêle-
ussi
ton celleci,
pour
en relever l'éclat,
en en faisant des brochés du plus riche
détachant sur
se
effet,
fond plus simple de sans
va
que
dire
peuvent être en
De même
laine,
laine.
11
brochés
les
eux
aussi.
métaux précieux,
les
l'or, l'argent,
la
le
peuvent à l'occasion
concourir à l'enrichissement des
Mais
tissus.
élevé
à
l'état
prix est très
leur
de pureté,
et
les
bronzes par lesquels on les remplace souvent ne conservent pas
longtemps qu'ils sont
de
l'air,
A
leur
éclat,
oxydés
rapidement au contact
ce qui les noircit.
côté
des tissus divers que
nous venons d'examiner,
satins,
taffetas, d'autres existent encore
ce sont les velours.
:
= de- haut feuilles verlet'^attelûnant
Plante de- X
Go^de, dicxm^tre^ À, 7, 7' 9 ou 11 lobes. Inflores-
cence: pleuo maies J<xune5,âl^^. bcK.se'i pleuo femelte5,verte-t?;à pistil rose, cvu sommet:. "Pruit vert. ft.,. 27^
Ces
étoffes sont tissées d'une
façon particulière
;
elles
deux chaînes
dent
possè-
l'une
:
chaîne véritable, et l'autre
mée
Nous
le poil.
nier, qui
allons voir ce qu'est ce der-
donne au velours
lière, et les teintes
Lorsqu'on
la
nomsa contexture particu-
profondes de ses coloris.
une
tisse,
fois les
fils
de poil levés, on glisse entre eux
de et
la
chaîne
ceux de
la
chaîne de fond une lamette de
cuivre
nommée
formé
ainsi
glisse
ensuite rapidement dans la rainure de la lamette un petit couteau d'acier
qui
par
coupe tous
lamette munie d'une rainure.
fer, le
les
chaîne du fond par
fil
fils
la
Puis on lance
la
trame.
de chaîne une bouclette, bouclette remplie par
entourant cette lamette, et trame.
le poil
le
se trouve formé,
11
est
fer.
On
lié
à la
Ricin Dèti^lls
II
de pouD^etJ
et
va sans dire que
lattée,
chaîne de poil peut être
de façon à obtenir des colorations
comme dans
rentes,
De
la
ou
plus, les velours peuvent être unis
çonnés,
diffé-
les autres tissus.
que
c'est-à-dire
de velours
motifs
les
fa-
peuvent être simplement de velours uni de colorations différentes,
ou encore que ces motifs de
velours peuvent se détacher sur des fonds d'ar-
mures
satin,
:
taffetas, toile
de soie. C'est pour
nous une précieuse ressource.
De
nous
pouvons
velours frisé. Voici
comment
Au
plus,
lieu
d'interposer
entre
recours
avoir
celui-ci est
les
plis
au
obtenu.
des
deux
chaînes une lamette munie d'une rainure, on inter-
pose une
tringlette
ronde; on lance
retire la tringlette sans
223
couper
les
la
fils,
trame, on et les
bou-
dettes ainsi obtenues constituent
le
le
velours
contrastant avec
frisé,
velours coupé.
Donc,
dans
un
tissu, ainsi
que
existe dans
les
même cela
velours
Gênes,
de
par exemple, on peut avoir
:
velours coupé
et velours frisé alter-
nativement, et se dé-
tachant sur des fonds divers
de
ou
satins
Les colorations,
d'autres armures.
elles aussi,
vant être variées, on voit à quelle richesse
le
poudéco-
rateur peut ainsi prétendre.
Malheureusement, bien peu de dessins modernes ont été exécutés
même, à
ainsi.
Presque toujours, toujours
pourrait-on dire,
les fabricants se
recopier des modèles anciens,
bornent
beaux sans
fort
doute, mais que nous voudrions voir renouveler un
peu. D'autant plus qu'entre tous les tissus d'ameu-
blement,
ceux en velours
sont
de beaucoup
les
plus solides et par là les plus pratiques.
Nous venons de l'exécution
matérielle
passer
rapidement en
de leur composition, ou plutôt de
A
première vue,
la
la
composition des motifs qui les ornent.
composition d'une étoffe d'ameublement est identique à celle
d'un papier peint. Certes, elle peut à tendre les
revue
Parlons un peu
des tissus.
surtout lorsque son rôle doit se borner
l'être,
murs d'une pièce. Remarquons cependant que
presque dire, l'exception. Les étoffes servent surtout à portières,
une
à recouvrir
les
sièges
:
on pourrait
les rideaux et les
canapés, fauteuils, chaises,
étoffe bien comprise, l'étoffe rêvée par le
à ces
c'est là,
faire
tabourets.
usages divers. Elle doit aussi bien faire en grande surface plane, dans
de murs tendus, qu'en petite surface, tabouret. Elle doit en
même temps
lorsqu'elle
pouvoir 224
Donc,
marchand, doit se prêter également
inté'resser,
recouvre
le
cas
une chaise ou un
présentée en surface plissée.
Borduu&o
liau-PLer rose--
comme
c'est
le
cas lorsqu'elle a servi
ou des portières.
à faire des rideaux
Ce que
doit
être
l'avons vu en étudiant
une tenture le
murale,
papier peint.
cependant que de grands motifs seront
employer lorsque
devra être
l'étoffe
nous
Remarquons difficiles à
morcelée,
pour recouvrir des sièges par exemple. Dans ce cas, en effet, on doit prévoir un emploi pratique, et ne faut pas que, pour recouvrir une douzaine de chaises, le tapissier soit forcé de perdre quinze ou
il
vingt mètres d'étoffe, en prenant une seule portion utilisable
du motif en
part, l'ornementation
cette circonstance. D'autre
de ce fragment d'étoffe doit
être compréhensible et agréable. C'est pourquoi,
en principe,
les
semis à petite échelle seront tou-
jours d'un emploi plus simple et plus facile, le
raccord pouvant être coupé sans que l'ornementation devienne inacceptable
D'autre part,
la
être plus franche
pour
cela.
coloration pourra, devra et plus
papier peint, tenu d'être
le
ici,
une portière, à décorer
comme
le
pour unique mission de dissimuler
225
que dans
dans des tonalités douces.
L'étoffe qui sert à faire
une fenêtre, n'a plus
brillante
même,
papier peint, les
matériaux
M'1 t
]
unique but est
même
celui-ci
;
elle
devient point important, et sa coloration, sa richesse et sa puissance être en raison
Une Dans donc
présentation plissée,
la
être la
de cette importance ornementale.
moyenne.
autre raison porte à adopter les motifs de dimension petite ou
même. Donc, plus
même
de ton doivent
seul l'effet
motif est forcément
détruit
par
le
plissement
de taches, de valeurs, de couleurs existe encore.
particulièrement soigné
composition
difficile;
le
sera
grande
on devra se borner
à
;
et
il
est facile de se rendre
d'échelle,
plus
rendre homogène
sa
l'effet
compte
11
devra
qu'alors,
compréhension deviendra de
la
couleur, évitant les
trous et les vides provoqués par des valeurs trop dissemblables ou des couleurs
trop heurtées. Ajoutons du reste que les camaïeux, les effets de tons sur tons sont
parmi les meilleurs
llètdcib
prtiit
et les
des pleurs
et
plus faciles à obtenir.
du
f^i-2-7<j
226
Mais encore une
fois,
donnons
à
notre coloris toute
la
puissance que nous pourrons désirer
voir prendre, car la destination de l'étoffe nous
Pour
les tissus
composant
intéressantes ont le
décor
vêtement féminin, peu de tentatives 11 semble cependant que
le
doive fournir matière à de nombreux
Dans
et intéressants tissus.
ce cas,
plus souple, plus aimable, plus
semis semblent rable.
lui
permet.
été faites jusqu'ici.
floral interprété
les
le
11
le
motif devra se faire
menu
être le parti
y aurait beaucoup à
aussi, et là
encore
de composition préféfaire
dans ce sens.
Voici, rapidement, trop rapidement esquissée, la
elle
est
des plus complexes, elle est aussi
une
plus
de
technique des étoffes tissées.
une
de
celles
richesse
qui
permettent
d'effets,
aussi
Si
le
bien
par
la
CMques )
ÏÏltnce,5^&ouplet..trc\-n£»pcxrenlo£>. 227
f^iva
beauté des matières mises en oeuvre que par
la
richesse des coloris qui peuvent
être obtenus. 11
fleur.
pour
n'est point besoin,
Cependant,
est
il
cette industrie,
incontestable que
d'une interprétation spéciale de
traitement en à plats est préférable à toute autre chose.
modelés compliquant inutilement
le travail,
sans rien ajouter à l'intérêt que présente
sement des armures diverses pour
de
simplicité
la
11
composition et
la
le
n'est pas utile d'user de
faisant hausser le prix de la fabrication
l'étofte.
Mais
le
fabricant usera fructueu-
faire varier les teintes
même
d'un
ton.
11
est
certain que dans une fleur, les pétales traités en satin seront plus brillants, et par là
même
détacheront
se
ressources,
condition
gamme
la
qui
n'est
d'autres,
traités
en
taffetas.
En
jouant de
se restreindra, l'effet sera plus solide, plus
pas
certes
à
négliger,
le
prix
toutes ces
harmonieux,
de fabrication
et,
demeurera
pratique.
Par contre, un novice, un dessinateur ne connaissant pas l'industrie est
forcément amené, pour produire un
sachant pas les faire jouer. L'intérêt, par
moins franc,
le
Et l'on peut
Que
le parti
là,
soit
dans cette industrie
bien étudié,
la
forme bien pure,
la
les autres
de
avouons-le, une des moins accessibles?
simplicité n'est-elle pas
:
soyons simples.
coloration bien agréable,
lisible.
l'art, et aussi,
ne
autant d'effets désastreux.
:
comme dans
composition bien
La
ressources de
à multiplier les tons,
est disséminé, l'effet décousu, le parti
prix de la main-d'œuvre plus élevé dire,
effet,
les
une des formes
les plus
la
pures
Dentelles et broderies
AIRE tenir dans les limites de ce chapitre l'étude de ces techniques, si
différentes
les
unes des autres,
si
nombreuses
est
aussi,
impossible.
Cet espace ne détaillée
suffirait
même
pas à
la
seule étude
un peu
des dentelles ou des broderies diverses. Aussi, n'est-ce
qu'une revue rapide et fort incomplète que nous sommes forcés de présenter 11
faut distinguer d'abord ce
la dentelle est
moyen de
au
un
tissu
qui différencie la
en elle-même, tissu
ses fuseaux
ou de son
aiguille,
fait
la
ici.
dentelle de la broderie. Alors que
de toutes pièces par
la dentellière
broderie n'est que l'ornementation
d'un tissu déjà existant et quelconque. Cela établit de suite une ligne de démarcation bien tranchée.
De
plus, alors que la dentelle n'est guère faite
que par des professionnelles,
dentellières de métier, la broderie par contre trouve des exécutantes chez toutes les
femmes, pourrait-on
dire. Car,
une grande différence existe entre
techniques de ces deux moyens d'ornementation. La
les difficultés
dentelle exige de son exécu-
tante une grande habileté professionnelle, la connaissance d'un métier, en un mot.
broderie, par
Alors que
la
chacun.
va sans dire que
11
la simplicité
là
comme
même
de son exécution, est à
ailleurs,
cependant,
la
la
portée de
beauté de l'exécution
entre pour beaucoup dans la beauté du résultat, et que l'habileté de l'ouvrière et sa parfaite
connaissance des ressources techniques feront sortir de ses mains un
ouvrage d'autant plus parfait que cette habileté
Nous avons
et ce savoir seront plus grands.
voulu dire simplement que l'amateur arrivera à un résultat rapide-
ment acceptable en broderie,
alors que la dentelle, plus ingrate,
se réserve en
quelque sorte aux professionnelles.
Les dentelles se divisent en deux classes principales, 229
les dentelles
aux fuseaux
et
dentelles
les
même
à
suivant l'outil
l'aiguille,
qui a servi à les fabriquer.
Pour
aux fuseaux, l'ou-
dentelles
les
ou coussin, de
vrière se sert d'un métier
fuseaux, d'épingles, et de
En
ment. carte
ou mise en
est indispensable.
lui
Le
naturelle-
fîls
plus, un patron
métier, encore appelé carreau, n'est
qu'un
chose
autre
de
cylindrique,
sac
dimensions convenables et bourré de son
ou de
Sa forme change, du
crin.
avec les
reste,
Son
pays de production.
rôle
est de recevoir les épingles qui soutien-
dront elles-mêmes les
formant
fils
Quant au fuseau, ce
telle.
chose qu'une petite bobine
den-
la
autre
n'est
manche.
à
Les épingles, avons-nous
dit,
servent
Quant
sur le métier.
à la
à fixer les
fils
contexture
même
de la dentelle, elle est
formée par
les
croisés ou tressés entre
fils
eux, suivant un patron
ou mise en
carte
spéciale.
Sur qui
le
métier est appliqué ce patron
consiste
résistant,
un papier
en
lequel
sur
et
tracé et piqueté
;
de même,
doivent suivre les
fils
fort,
uni
dessin
le la
et
est
marche que
y est indiquée.
Les trous ou piqûres indiquent à l'ouvrière l'endroit précis où elle devra placer les épingles qui doivent arrêter les points
de
la
dentelle.
Car, en nattant, en croi-
sant les
Entre
deux
de dentelle. ]nimos<x..
l'ouvrière doit
fixer les points
ainsi
obte-
nus, qui sans cela se décroiseraient raient.
230
fils,
et
C'est
s'embrouilleà
cela
que
servent les épingles piquées dans les trous
de
la
mise en carte.
La
dentellière
forme ainsi des pleins et des jours reproduisant les diverses parties du motif. et nombreux. On distingue ainsi les Il va sans dire que les points sont différents de Tulle, etc. points torchons, de Dieppe, de rose ou de mariage, de la Vierge, des styles particuliers se sont créés, portant les noms des villes ou des le point d'Angleterre, la Valenciennes, la Malines, le pays de leur fabrication les guipures aux Chantilly, le Bayeux, le point de Milan, etc.; sans compter
De même
:
larges mailles.
La technique des dentelles à l'aiguille est différente de celles exécutées aux nécessaire. On fuseaux. Pour celles-là aussi, une mise en carte bien étudiée est
dentelle,
charpente destinée à soutenir
même
remplissage ou
lui-même doublé la dentelle
le
détail
de contours formant
de ses points divers, points de dessin.
Le parchemin piqué
d'une toile forte, destinée à supporter les
terminée, on coupe simplement les
Divers pays
le
se sont illustrés
par
la
fils
fils
du
bâti.
Une
est fois
entre la toile et le parchemin.
belle fabrication de leurs dentelles à l'aiguille,
de Bruxelles, de Venise ou d'Alençon sont justement célèbres. Les ressources sont restreintes pour le décorateur dans cette industrie, et
et les dentelles
silhouette, la légèreté sont les qualités qu'il doit s'efforcer sition,
de donner
à sa
la
compo-
que la diversité des points viendra ensuite rendre plus intéressante. Les
serrés, valeurs des blancs et des tonalités obtenues, par des réseaux plus ou moins
plus ou moins lâches, seront soigneusement équilibrées. 231
Depuis quelques années, des tentatives de dentelles polychromes ont qui
ont
donné d'intéressants
serait à suivre, et pourrait
résultats,
bien
donner des modèles intéressants
Beaucoup plus nombreuses seront
les
été
qu'un peu monotones. Cette
faites
voie
et bien féminins.
ressources à nous offertes par
la
broderie;
depuis l'humble travail de cotons colorés, jusqu'aux somptueuses broderies de soie et d'or.
Nous
allons rapidement passer
ici
en revue les principales d'entre
elles.
La brodeuse la
a à sa disposition
un métier formé d'un
cliàssis
en bois permettant
tension régulière de l'étoffe à broder. Toutes les étoffes sont susceptibles de
recevoir une broderie
fils
de coton,
de
lin,
:
toiles
grossières,
soieries fines.
De même
des
de laine et de soie, teints des couleurs les plus variées,
peuvent être employés; sans compter
nombreuses, on
lainages,
le voit; les
les
fils
d'or et d'argent. Les ressources sont
points et les techniques divers ne
La plus simple de ces techniques, sans
le
sont pas moins.
contredit, est la broderie au point de croix.
233
30
Disons
aussi
que par sa contexture même,
c'est celle qui présente le
moins de sou-
plesse et de variété. Cependant les brodeuses russes en tirent un excellent parti
pour leurs broderies sur marque,
formé de deux
toile.
Chacun connaît
le
point
points croisés et superposés.
de
croix
ou point de
Pour plus de
régularité
dans les points, on l'exécute souvent en interposant un canevas dont on fils
une
tire les
fois l'ouvrage terminé.
Ce genre de
broderie, qui exige, par
bente-LLe. hordure.,
dXvoLne.
fi.^.
2 0^.
la
pauvreté
même
de ses ressources, une
ornementation toute conventionnelle,
une
mterpre-
tation et une simplification des formes considérables,
convient surtout pour l'ornementation des toiles. Et justement parce que l'interprétation très marquée est indispensable, et que la pauvreté des moyens d'exécution est grande, l'établissement,
la
composition du modèle devra être d'autant
charme que plus soignée, afin que cette exécution rudimentaire laisse subsister le préférons de beaucoup le dessinateur aura su mettre dans sa composition. Nous 234
à la broderie au point de croix la broderie au
passé, dont les ressources sont infinies.
Les Japonais
et les
Chinois sont les grands
maîtres dans ce genre de broderies, et
exécuté
les fils
de véritables chefs-d'œuvre.
ainsi
Nous
ont
ils
l'avons
dit,
tous les tissus et tous
sont susceptibles de servir à recevoir
à faire des broderies.
ou
des modèles
les plus diverses
Les teintes
sont facilement rendues, et
diversité
la
des
points que l'on peut employer enrichit d'autant
technique de cette industrie. Cependant,
la
un
des points
même, passé.
les
plus utiles,
est le point au passé,
Avec
ce
point,
la
le
la
plus utile
broderie au
brodeuse arrive
habile
en
quel-
que sorte à pein-
—
dre avec son aiguille, et des reproductions ont été ainsi exécutées.
11
même de tableaux
va sans dire que nous rejetons bien loin
l'habileté de pareils tours de force qui ne prouvent qu'une chose, professionnelle de l'ouvrière, et, disons-le, son peu de goût. La
simplicité est
ici
comme
toujours
meilleure preuve d'art, et
la
il
ne
multiplier,
peut être intéressant de voir les teintes des sans ajouter arriver aux dégradations de nuances les plus savantes soies
l'intérêt
du motif ornemental, au
contraire.
Un
se
motif bien établi,
une bonne exécution, rationnelle et consciencieuse sont toujours préférables aux acrobaties d'exécutants pour lesquels l'exécution est tout.
Dans ce genre
de broderie, l'exécutant travaille dans sens de
la
forme, ce qui affirme
le
et fait
valoir celle-ci.
Mais, voyons comment s'exécute
une
broderie.
comme exemple un doit,
Supposons motif
qui
en se répétant, former
l'or-
nementation d'une bande. L'artiste,
en
le
composant.
M du u\.p\A.r<Ly.
s'est
naturellement préoccupé
du raccord des motifs entre eux
de
et
Mais
ceux-ci.
de
coloration
la
faut reporter
il
ce dessin sur l'étoffe à broce
der,
qui,
redessiner à
l'on
si
devait
main chaque
la
long
motif,
serait
dieux.
Le dessinateur relève
et
fasti-
donc un calque du motif, superpose
à
le
du papier mince
mais résistant,
et, soit à l'aide
d'une machine à piquer, soit à l'aide d'une simple aiguille
emmanchée, traits
pique tous les
il
de son dessin, ménades points
geant
permettant
de repère
raccord exact
le
des motifs. Puis, superposant bien en place
au tissu, au
papier piqué
le
le frotte
il
moyen
d'un
légèrement
charge
de
de
rouleau
ou poncette que
feutre
l'on
bitume de Judée
ou de résine en poudre, méune
langés à rante,
plus
souvent.
passant se
à
le
travers les trous,
sur le
reproduisant fidèlement
dessin.
On
''••s
colo-
poudre,
La
dépose nettement
tissu, le
matière
du bleu de Prusse
recommence
,
autant
de
en juxtaposant les motifs et tenant compte
fois qu'il est nécessaire,
des raccords.
pour que
11 suffit
résine
la
Celui-ci
est
ou
alors
ensuite de passer à l'envers de l'étoffe un fer chaud, le
bitume en fondant, fixent
monté
tendu sur
et
le
la
couleur sur
métier,
et
le
le tissu.
rôle de
la
brodeuse commence. !»
Après
avoir soigneusement assorti les couleurs de ses
maquette, armée de son aiguille et guidée par fidèlement
le
le
fils
à celles
de
la
tracé, elle reproduit
motif choisi, employant les points reconnus les meilleurs pour l'inter-
prétation de celui-ci, et se servant de telle ou telle matière simple ou riche en vue
de
l'effet à
obtenir. Coton, laine
ou
soie sont
employés ensemble ou isolément,
suivant les cas. L'artiste ne saurait trop guider
dans son
malheureusement, n'a aucune éducation le
modèle 11
travail la
brodeuse
qui, le plus souvent,
borne
à copier servilement
artistique, et se
qu'elle a sous les yeux.
doit par tous les
moyens en son pouvoir
lui
simplifier le travail et restreindre
autant que possible sa part d'interprétation.
Certes, serait
une interprétation
libre,
exécutée habilement d'après un motif choisi,
chose estimable, mais exigerait de
la
part du brodeur une
somme de
connais-
sances artistiques bien rares à rencontrer chez un simple exécutant; c'est plutôt oeuvre d'artiste.
Du
reste,
pour l'exécution courante
motif, l'exécutant s'attachant à copier son
modèle
237
et,
disons-le, industrielle d'un
n'est-il
pas de beaucoup préfé-
i
table,
condition
à
que
toutefois
modèle
bien
soit
d'une
vue
en
conçu
le
exécution
facile et rationnelle?
Mais
broderie ne borne pas
la
au seul passé ses ressources. ne parlerons pas
ici
de
Nous
broderie
la
d'or proprement dite, quoique les
en
à
effets
fussent des plus
tirer
intéressants.
Un pour
genre de broderie, très usité décoration de
la
lingerie,
la
propre
à
recevoir un renouvellement dans
le
semble cependant
nous
même
principe
de son ornementa-
tion. C'est la broderie
D'autre part,
de blanc.
un autre genre
de broderie dont on ne
un
grand
assez
tire
parti
pas
nous
,
semble-t-il, est celui dans lequel
on emploie des soutaches, des galons, leurs
des cordonnets de cou-
et
de
contournés,
repliés
un
Des
ainsi
une
d'une
Mais,
ornementa-
bon
à
puisque
nous
coup sûr qui nous
ressources
effet
facile exécution.
d'ornementation intérieure,
cédé
fixés
coloré.
portières
des
,
tion large, simple, d'un et
et
lui-même
fond
coussins
reçoivent
suivant une
voulue,
ornementation sur
diverses,
largeurs
les
plus
parlons le
pro-
offre les
nombreuses,
les résultats les plus satisfaisants et
les plus artistiques est certainement
Vtqne. vterqe. de vrilles
Lê.t(xUD
de pleurs et
celui
Nous
des étoffes appliquées.
rapidement
l'allons décrire
ici.
Très souple,
il
nous permet des
effets
d'une
sobriété, non grande richesse ou d'une grande mais encore composition, seulement suivant la suivant les matériaux employés. le procédé. Voici, en somme, en quoi consiste d'étoffe
Sur un fond
unie,
soit
elle-même
soit
on
vient appli-
décorée déjà lors de son tissage, découpées et de quer et fixer d'autres étoffes de façon à appropriées, colorations former un motif d'ornementation. C'est à proprement parler une saïque
d'étoffes.
Les
tissus
les
moplus
soit pour les divers y peuvent être employés, diverses parties des fonds, soit pour constituer les
motifs, sans autre régie
Cependant,
il
est
que
logique
la
bonne adaptation.
de
penser
que
les
matière devront étoffes plus riches d'aspect et de motifs ornede préférence être réservées pour les 239
Toiles grossières, mentaux qui doivent être mis en valeur sur un fond plus sobre. velours, toutes les étoffes draps, satinettes et satins, moires et taffetas, cretonnes et
en un mot peuvent également
de ne pas tenir compte du rapport devant exister disproportion richesse des deux tissus, fond et motif; car une trop grande l'effet que bien pas voit ne préjudiciable qu'utile à l'effet produit. On
Cependant, entre la
servir.
serait nuisible
il
serait plus
une toile grossière. produirait un motif mosaïqué de satins divers, en application sur
Par
contre
sera
il
,
bien mis en valeur sur
un fond de drap de contexture plus
nettes feront sur
fine,
que des
alors
sati-
bon
effet
grosse
la
toile
primitive et rude.
Mais voyons nière
ce
la
ma-
dans
d'opérer
mode d'ornementa-
tion. Elle est simple.
Les formes, si,
étant
ici
somme
aus-
toute
rendues par des plat d'étoffes,
à-
pouvant
être détaillés par de la
broderie, sans doute,
mais assez sobrement
cependant
,
devront
Coussm
surtout compter par la silhouette et la couleur.
De
plus, une certaine
brodé,.
Clèmcx.ti.te
H 2^1
échelle des pièces devra être conservée, et on
devra se garder de tomber dans sans compter que
le
procédé
la
minutie. Les effets larges sont les meilleurs
même
interdit
ou du moins rend
très
difficile
ici,
le
des pièces. d'exécution et aquarellée, à moins grandeur tracée est composition Donc, notre portières ou tentures murales, que telles qu'il ne s'agisse de trop grandes surfaces, ainsi que le auxquels cas une maquette colorée à échelle réduite est suffisante,
morcellement
à l'infini et la petite échelle
grandissement au
trait
de
la
composition. 241
'
comme
Ledit carton est calqué et piqué
L'exécutant a choisi
drap par exemple
:
le
a été dit plus haut.
il
fond qui doit supporter l'ornementation;
soit
un fond de
aura à supporter une ornementation florale formée de draps
il
découpés de couleurs appropriées, rebrodés ensuite de soies
détaillant et enrichis-
sant les formes.
Le fond
a été fixé sur le métier,
mettant de tendre le
l'étoffe.
motif à l'aide de
colorante,
claire
la
pour
métier identique à celui de
brodeuse,
les
étoffes
foncées et
foncées pour les étoffes motif reporté.
le
a,
l'étoffe
faut-il,
existe
Sans doute si
claires,
Celui-ci
d'après les colorations du carton ou de
réuni des étoffes de matière, de couleur et de valeur convenables.
mais encore
per-
nous
pour l'application des diverses pièces du motif ornemental.
D'autre part, l'exécutant
est le plus délicat.
et
poncette et de résine en poudre mélangée à une matière
permettant en tous cas de distinguer facilement
servira de mise en place
la
Sur ce fond, on vient encore, comme plus haut, poncer
la
l'artiste a
Ce
la
maquette,
dernier point
coloration adoptée est-elle toute conventionnelle
prévu un
non seulement dans
le
effet,
ton,
que
celui-ci puisse se réaliser;
mais encore dans
la
;
que
hauteur de ton
désirée.
C'est pourquoi le compositeur devra s'être documenté, avoir réuni des échantil-
lons en quantité suffisante pour
lui
permettre des ressources étendues, tout en
l'assurant de la possibilité d'exécution de son
242
œuvre.
fritilUire. pintïvde^ ou ào
dcx.mver
_ Plante-
bulbe-use j de, f"Leu.r pourpre/^ cLcX,ir et poncé j^evivUei vert
de- ha-utexxr?
en damier
qlà.uQu.o. I^leurit
243
.
.
mars
A-vrvU
f^
Sans doute
la
teinture pourrait entrer en jeu; mais
combien cela
peu pratique
est
quand on pense au prix de revient d'un morceau d'étoffe de grandeur restreinte et teinte exprès 11
!
sera donc prudent et sage de colorer sa maquette d'après les échantillons
qu'on a pu réunir auparavant.
Nous possédons donc, avons-nous
dit, les étoffes
nécessaires
à la réalisa-
de
tion tion.
nous
11
découper
reste
à
chacune
dans
morceaux,
des
d'elles
composi-
notre
suivant une forme exac-
tement semblable à
du
carton.
pour
servons
du
cela
piqué,
dessin
ponçons sur
celle
Nous nous nous
et
l'étoffe
les
contours desdites formes.
Nous
fixons à la chaleur
coupons
et
coup
ensuite
à
sûr.
Voici donc toutes nos pièces découpées. faut les
sur
tenant
11
nous
appliquer mainl'étoffe
de
fond. Nous nous servons
pour cela de qu'a
la
la
propriété
gutta-percha de
fondre à une température assez peu élevée.
Nous nous sommes donc procuré de
la
gutta-percha en feuilles très minces,
d'épaisseur comparable à celle de feuilles de papier léger, par exemple, et nous avons découpé, en même temps que chaque forme de drap, son double en gutta-percha.
nous reste maintenant à mettre en place sur le fond tendu les différentes pièces découpées, en interposant entre elles et le fond la feuille de gutta découpée. 11
244
f Unte. de; 1^ 2,/ de- h^vtb, couverte de povl:? blcvnc,!?. fleuri vvolettes, f'cuvll^s ve-rte-tJ. fleur i-t en mâ>,ri> et £vvrvl.
fn-^^-^
fleur
vue
en.
des^uij
On
passe à
la
surface de l'étoffe un fer légèrement chauffé, et
fixée d'une façon toute suffisante 11
pour
le
moment, tout au moins.
reste maintenant à limiter, à cerner d'un
détailler aussi
On
si
pièce se trouve
la
trait les
formes
ainsi
obtenues, à les
cela est nécessaire et à les fixer plus solidement au fond.
peut cerner les formes de deux manières différentes. Si 245
le
trait doit être
uniforme, inexpressif en quelque sorte, l'emploi d'un cordonnet, d'une ganse de
couleur et de grosseur appropriées, est tout indiqué.
cordonnet par des points
le
Il
réunissant à la fois au fond et à
laquelle se trouve ainsi faire plus intimement corps avec Si le trait doit devenir plus fort, Ils
détaillent aussi
les
les
le
la
effet
de fixer ledit
forme appliquée
le
;
fond.
deux, trois cordonnets juxtaposés font
formes à l'occasion. C'est
convenant fort bien pour
en
suffit
procédé
le
l'affaire.
plus rapide et
ornementations à motifs répétés.
Cependant,
le trait
si
doit être plus expressif,
un
en
doit
s'il
mot enserrer
la
forme
d'une façon moins sèche
que la
le
ou
cordonnet
ganse, on a recours
à la broderie au passé
ce procédé
beaucoup
;
est
certes
plus
long,
mais permet des résultats
on
auxquels
ne
pourrait prétendre avec l'autre, plus rapide.
L'application du cor-
donnet, du reste, peut être
faite
mécanique-
ment au moyen de machines spéciales, ce qui
augmente
Couaain hrodo. Louce.
cx,mè,ue.
nous détaillées,
Les
brodées
étoffes
est certain
et
la rapidité.
Les formes
y.^.
dit,
,
avons-
peuvent être
rebrodées de cotons ou de soies, d'or ou d'argent même.
doivent être choisies judicieusement en vue de
que l'eau sera rendue
à merveille
l'effet
à produire.
par des moires, par exemple
ne l'oublions pas, notre ornementation, bien que
la
nature, n'en est pas moins toute conventionnelle
et c'est
;
;
source en soit puisée dans
du
11
car, la
reste ce qui constitue
son charme pour beaucoup.
Chercher
à
dégager
le
caractère d'une plante, d'une fleur, en faire découler une
246
forme pure bien ornementale
est certes de
beaucoup plus intéressant que
la
copie
servile et banale, toujours incomplète et sans intérêt,
reste, de cette
plume-tie?
ornées
Le-ttre,5
Pour
nous
même
plante, de cette
résumer, les
les
applications
employées constituent un puissant moyen intérieure, permettant les
ou riches,
même
colorations
les
plus
variées et
effets
les
les
du
fleur.
bien
d'étoffes
de décoration
plus divers, sobres plus
applications les
breuses. Tapis de table, tentures murales, rideaux, portières,
sièges,
écrans, nous fournissent autant de prétextes; et les ornementations,
nom-
coussins, suivant la
richesse des matériaux, conviennent aux milieux les plus dissemblables, suivant que trouvent être les grosses toiles et les cotonnades, ou les soieries somptueuses se
employées.
nous ne pouvons passer sous silence
Enfin,
la tapisserie,
qui
a produit aux
siècles passés tant de pièces merveilleuses parvenues jusqu'à nous.
Deux genres de n'est
en
dames;
réalité
:
l'une sur canevas, exécutée à l'aiguille, la
catégorie des ouvrages de
l'autre, au contraire, la noble tapisserie de haute
moyens
ou de basse
Qut. Bordure/ <xu
qu'ait le dé-
plum.e.ti.5.
corateur sa
d'exprimer
pensée ornemen-
tale.
C'est,
un tissage à Il
en la
fait,
main.
est inutile, cro-
yons-nous,
de
rap-
peler la technique de la tapisserie
vas,
lisse, est
puissants
plus
des
tapisserie sont en usage
qu'une broderie et rentre plutôt dans
sur cane-
connue de cha-
247
]f>.<:^.a9ô
un
fiante de 1" à, \Jo de-hixut Tiqes vertcD 5triées> de blano et de pourpre, amsîL Que, les peuiLles fleuri mcxlea ^u. sommet .fleurs pemelLet> en.
lourèei» d'une qaine verte, fruvt oranqfc.
les points
cun;
y
peuvent
diffèrent et les résultats
en
intéressants.
être
en passant
pour
peu
le
Remarquons
d'efforts
tentés
renouvellement des modèles
le
ornementaux propres à cette techmodèles
nique,
plus
le
souvent
d'une pauvreté d'invention à peine croyable, alors qu'il serait et
si
facile
et
la
variété.
d'autant tapisserie
la
femme
On
étant les
dans
renouvellement
si
simple
l'intérêt
doit le regretter
que
plus
ornementaux
amener
d'y
ce
un
genre
des
de
métiers
plus cultivés par
son
du
intérieur,
décor
de
le
cet
intérieur pourrait se faire d'autant
plus facilement au
moyen de
cet
y faisant pénétrer peu à peu des motifs modernes remplaçant auxiliaire,
la
I
copie éternelle des siècles passés.
On
ne peut que regret-
ter
de voir
de
haute
la tapisserie
rester
lisse
confinée dans des ateliers spéciaux, s'obstinant avec
une
meilleurs
résultats
de
digne
ténacité
reproduction
à
la
et
fidèle
de tableaux
scrupuleuse
nullement conçus en vue
duction. d'oeil
Un
repro-
de
ce genre
de
simple coup
jeté sur
beaux
les
spécimens anciens venus jusqu'à nous devrait suffire,
cependant,
à faire
sauter aux yeux l'erreur
évidente
des
où
s'obstinent
habiles
artistes
et
consciencieux.
Pourquoi
vouloir
tis-
une tapisserie don-
ser
approxima-
nant
l'illusion
tive
d'un tableau? Pour-
quoi ne pas retourner à l'interprétation libre de la
nature, qui seule pourra
nous des
sortir
de
peintures
la
routine
exécutées
en tapisserie? 11
est regrettable, en-
core une
fois,
que
les
seuls ateliers de tapisserie exécutent des ouvrages par ce
beau procédé. La technique en pas les tours
de
virtuosité
est facile et très accessible à tous.
habituels aux
tapissiers
Bien entendu,
de profession,
l'honnête tapisserie aux motifs simples et bien composés,
sobrement
mais bien exécutés
dans de belles colorations harmonieuses.
Le métier du
tapifsier est des plus simples.
249
Il
se
compose de deux montants
.
appUoyies
Etoffes
/ !
brodées
et
^
verticaux fixés sur pied,
réu-
en haut et en bas par deux
nis
rouleaux, mobiles sur leur axe.
On de
nombre
un
ces
suffisant
de coton plus ou moins
fils
constituant
forts,
Ces
on tend sur
et
fixe
rouleaux
convenable
tance
moyen
autres au
dents
chaîne.
la
sont maintenus à dis-
fils
de
dite
Tous
les
plus,
côté
ils
d'autre
et
de verre ou de
d'une tringle bois,
d'un peigne à
De
d'acier.
passent
uns des
les
bâton de croisure. sont d'un
pairs
fils
côté, tous les impairs de l'autre.
De
aux
plus,
pondant
des
avant
des
ainsi
passe
la ;
tissage
des pédales permet-
ramener
de
tant
laine
à
postérieurs
fils
des lisses corres-
sont fixées
ces
autres,
lorsqu'on
chargée
broche c'est
un
que l'on
fait
chargeant
impairs de a
la
broche
passe entre les
,
que
fils
La
la laine
l'ar-
pairs et
chaîne. L'artiste
la
décalqué sur sa
contours
de
véritable ainsi.
trame est constituée par
tiste
en
d'établir
et
croisures,
car
fils
du
chaîne
dessin.
les
Après
avoir choisi les laines de teintes
convenables,
il
passe sa broche
chargée entre les
fils
de chaîne,
la
repassant ensuite
après avoir croisé celle-ci, et ainsi de suite, variant les
couleurs
son
travail
lorsqu'il
moyen
au
métal, afin de
Encore une
nécessaire
est
et
tassant
ou de
d'un peigne d'ivoire
donner de l'homogénéité.
lui
fois,
il
est regrettable
que
la
tapisserie
n'entre pas davantage dans l'ornementation des inté-
Du
rieurs modernes.
reste,
quelles tentatives les
tapissiers ont-ils faites jusqu'ici dans cette voie?
de rénovation n'a encore été
essai sérieux et
nous devons
déplorer,
car
le
les
de
utilisations
Nul
tenté,
la
tapisserie sont mul-
quoique son
tiples,
prix de revient soit
des plus élevés, étant
donné son
procédé
de
fabri
cation. Portières
rideaux,
panneaux
décoratifs admi-
rables,
couver-
ture de sièges,
la
tapisserie se prête à
tout
qu'à tion
cela,
ainsi
l'ornementad'objets
de surface plus restreinte
paravents, etc. D'un autre côté, le décor
nous nous occupons uniquement
ment
traduit par ce
Espérons
moyen
ici,
écrans,
floral
dont
est admirable-
d'exécution ornemental.
donc voir évoluer prochainement
composition des tapisseries de haute et
:
et
basse
la
lisse,
abandonner enfin cette recherche de trompe-l'œil,
de fausse peinture, pour un
conforme à
art
plus sain et
plus
cette belle industrie!
Nous venons dans
ce chapitre de passer en revue 251
S^pmné.
liis
Zlante bulbeuse de 4o 5^ Go ^ |T.eurs rouqe^ or<x,naè- ponctué de pourpre- Età,mme5 brun roux f Leuritjvi-irt julLl&t ,
,
.
des moyens d'art bien divers
et fort
différents les uns des autres, par là
même
interprétations
des
exigeant
ornemen-
bien diverses des formes
employées.
tales
moyens d'expres-
Certains de ces
moyens
sion sont pourvus de
cution un peu rudimentaires
par
telle,
exemple.
plupart du temps,
Un
Là en
le
fîl
employé
denla
effet,
coloration.
nulle
camaïeu blanc ou noir,
que
d'exéla
:
suivant
ou
est de l'une
de ces couleurs, et c'est tout.
l'autre
Même
lorsqu'on
polychromie,
introduit
y
ne
dentelle
la
encore son intérêt
et la valeur
la
doit
de son
ornementation qu'à l'habile répartition
de ses pleins
de ses vides, à
et
la
belle variété de ses réseaux divers et
bien appropriés, enfin à intéressante
de
ses
motifs
Car, ne l'oublions pas,
la
devant plaire avant tout à
ornementaux,
un
dentelle est la
femme
d'une
souple
silhouette
agréable.
et
essentiellement féminin, et par là
art
s'en
qui
ligne
la
parera par
la
suite.
Donc,
ici,
recherche surtout de silhouette, de légèreté et de grâce.
Dans
la
broderie, par contre,
moyens d'exécution aussi.
la
coloration compte pour beaucoup.
diffèrent, et par là les
L'interprétation
moyens
devient moins forcée
En
effet;
l'ouvrière fait de son motif ornemental
même
rapprocher davantage de
la nature.
252
que dans dans son
Ici,
les
de composition doivent différer
la
la
dentelle,
dentelle,
tissu,
son
on peut
se
nous l'avons vu,
étoffe.
Pour obtenir
pour enrichir sa composition, des valeurs diverses, avec ses fils monochromes, et de la fleur sera le plus souvent partie elle multiplie la variété des réseaux; chaque traduite par des réseaux différents; enfîn, en stylisation
poussée très
loin,
les
un mot,
moyens d'exécution
le
procédé commande une
étant en
somme
assez rudi-
mentaires quoique d'un aspect précieux.
Dans
la
déjà existant, broderie, qui n'est plus que l'ornementation d'un tissu s'impose, mais n'est plus de mise. Sans doute l'interprétation
cette préoccupation
Les moyens d'exécution sont mot, approcher de plus près un beaucoup plus variés, plus nombreux; on peut, en voit par là que l'interprétation et la la nature, si le besoin s'en fait sentir. On surtout pour donner
du
style
à la composition.
recherchera dans la composition s'en ressentiront; que, sans doute, le dessinateur cherchera d'autres, en qu'il mais stylisation et la silhouette des effets ornementaux, matières mises en œuvre, dans leur et non les moindres, dans la diversité des harmonie ou dans leur contraste, et surtout dans leurs colorations.
Dans
les étoffes appliquées,
nous
Bi^nde en etop-pes A-ppli-cuxees
253
avons vu
les
moyens
vaillons
se res-
Nous
un peu.
treindre
tra-
surtout avec des
ici
à plats, rebrodés, sans doute,
mais ne permettant en tout cas
pas de formes très légères,
ni
de modelés poussés. Donc, stylisation
plus complète
et
plus forcée. Par contre, dans la tapisserie,
liberté entière.
N'avons-nous pas déploré en efFet
que
les artistes tapissiers
tombent trop
I
l'excès de tation,
tures
souvent
manque
d'imitation
ou
même
œil? Donc,
ici,
dans
d'interpré-
de
de
pein-
trompe
l'écueil
est
surtout la trop grande facilité
d'exécution et les grandes res-
sources qu'elle nous donne.
On
254
I
est tenté de multiplier les
tons, les demi-teintes, les
modelés, ce qui nuit
à la
franchise du parti,
l'aspect
à
ornemental
disons-le, conven-
et,
tionnel que doit présenter l'œuvre.
Donc, nous
le
voyons
dans ces métiers divers de
la
dentelle,
broderie ou de
de
la
la tapis-
serie, l'artiste a à lutter
contre
deux choses
premièrement contre
:
la
ou
matière rébarbative
moyens d'exécution
les
rudimentaires qui poussent à une sation trop
dentelle
la
le
styli-
marquée en
est
:
ici
CX,pplvCcxtion.s cLetoFPe^ et ùro&tric
Eucalyptus ^ exemple
un
^06
fi-c,.
\,
typique
deuxièmement,
;
doit
il
lutter aussi contre la
ma-
tière trop aimable, d'un
maniement trop
facile,
qui lui fait oublier,
et
par
la
facilité
l'exécution,
même
la
de
stylisa-
tion indispensable àtout
bon motif ornemental.
La
tapisserie est trop
souvent dans ce cas.
t
'ÉÉÉl
S'écartant soigneusement de ces deux ex-
trêmes,
tenant à la fois compte des
l'artiste
exigences techniques et des exigences orne-
mentales sera assuré de
faire
oeuvre de déco-
rateur, ce qui n'est pas toujours facile à réaliser.
Car
la
tâche du décorateur, nous l'avons
composer un
déjà vu, n'est pas uniquement de
motif agréable.
Encore
faut-il
conçu en vue de son
soit
dire qu'une fois en place,
que ce motif
utilisation; c'est-à-
réponde
il
à toutes
conditions d'adaptation et de décoration
les
que l'on
en droit d'attendre de
est
s'harmonise avec
entourage;
son
;
qu'il
qu'il
soit
lui
enfin d'une exécution possible et rationnelle, et
réponde bien à
doit l'exécuter.
même
la
technique du métier qui
Trop souvent, en
effet,
d'un
motif ornemental des décorateurs trop
peu consciencieux
tirent
des modèles pour les
industries les plus diverses
;
leur servira indistinctement
un
même
dessin
pour l'exécution
d'un papier peint ou d'une étoffe tissée, par
exemple. Certes, cela n'est pas impossible; mais
l'artiste
tirera-t-il
vraiment digne de
pas des
effets
déjà
même du
nom
ne
différents de chacune
de ces deux techniques? composition
ce
et
en dehors de
la
motif qui, nous l'avons
vu précédemment, doit être spéciale à 256
Position,
des
peullles
feuilles
runte de 17 î>^2o- -fleurs vert poncé couvertes a.u. jaunes^ c^ppanxis^ant <xvcX,rLt: Les peuvUe^ fleuncLos de poUs rit: en Yn.ù,rt> 0.vr\.l -jr^^/Joô bLcvnc6 .
.
chacun de ces deux procédés en raison
même
de
la
bonne
utilisation
de leurs
produits, ne profitera-t-il pas des avantages particuliers que chacune de ces deux
techniques met à sa disposition?
Combien peu en aveuglément à
profitent,
l'industriel
au grand détriment du résultat; ou, s'en remettent
même,
qu'ils chargent,
sans autre souci, de l'exécution
matérielle de leur composition!
Cela est tout aussi dans ce chapitre.
même
vrai
pour
les
techniques que nous venons de passer en revue
Sans doute, une exécution habile traduira indistinctement un et cependant, dans ces deux
motif en broderie ou en application d'étoffes 257
;
Bc>.nde-cvu.
de- ohemirLé/ey
Tcx.plbse.r'i.ey,
procédés,
la
composition, s'inspirant des ressources matérielles
compte, doit rechercher des
brodeuse n'a pas
effets
à sa disposition
spéciaux à chacun d'eux. l'effet
que produit
matières diverses juxtaposées, et que
la
pourra que bien
infiniment
de
le faire
On
varier
difficilement
le
11
et
en tenant grand
est certain
que
la
contraste des étoffes de
composition exécutée en application ne ses
tons,
ainsi
qu'il
est
facile
en broderie.
ne saurait assez souhaiter voir
le
renouvellement des formes ornementales
y pénétrer ainsi par ces travaux. Certes, l'évolution artistique se fait peu à peu, mais elle trouverait ici un auxiliaire puissant; et on doit regretter que les modèles exécutés ainsi soient trop souvent d'une insignifiance complète, bien heureux encore lorsqu'ils ne sont pas
Nous
du goût
le
plus douteux.
avons, dans ce chapitre, passé en revue les principales techniques des
métiers d'agrément auxquels se livre
la
femme pour occuper
ses loisirs dans son
intérieur.
inf ini»
*mi^ffT*» I)ouce--0.mére^
ifïîii^
marqueterie "
tapis, reliure
mosaïque. nous permet, avec
'est la marqueterie qui
de décorer
le
des matières différentes réduites à
minime épaisseur
:
la
sculpture toutefois,
Ce procédé met en œuvre
bois de nos meubles.
l'état
de
feuilles
diverses, employés nature ou teints; ou des métaux
ou jaune, étain, argent
;
ou encore
l'écailIe, la
corne,
:
cuivre rouge
nacre.
l'os, l'ivoire, le corail, la
consiste la marqueterie? Quels sont ses procédés d'exécution?
Mais en quoi
C'est le découpage, dans les matières
nommées
de motifs ornementaux que l'on assemble ensuite sur la surface à décorer
Nous
d'une très
principalement des bois des essences les plus
allons voir
:
feuillages,
fleurs,
comment procède
Le carton de l'ornementation une
le
plus haut, des différentes parties
que l'on
et
colle,
que l'on plaque
ornements, fonds.
marqueteur interprétant un modèle.
fois établi, le
marqueteur choisit
les bois, les
matériaux qui entreront dans l'exécution. Soit à exécuter une fleur en acajou se détachant sur un fond d'érable. a été dit à
Il
relève un calque du dessin et le pique, ainsi qu'il
propos des applications
d'étoffes.
Puis
des parties à découper; ce sont, pour l'acajou,
pour
l'érable ces
mêmes
il
reporte sur
le
bois
les différentes parties
de
le
contour
la fleur, et
parties qui y seront en creux, puisque l'acajou viendra s'y
incruster, prenant ainsi la place de l'érable.
Ces
parties sont
découpées à
l'aide
d'une scie très
fine
permettant de suivre
fidèlement les moindres sinuosités du dessin.
Le découpage terminé,
il
reste à assembler les parties diverses
composant l'orne-
mentation. Pour cela, on les juxtapose, et on les colle sur une feuille de papier, face qui devra être visible, lorsque le ainsi
une
feuille
de plaquer,
meuble sera terminé, face au papier.
composée des multiples
ainsi
que nous
le
On
la
obtient
parties de la marqueterie, feuille qu'il suffit
verrons ensuite, sur 259
la
partie
du meuble à décorer.
Golmotte rouoecxtrex. De55U6 ocreux tixcheb clai^ocreux. res ûebsous bl^vnc
ïïlA^cène,
puv:
,
Tiûe blanc rosé,
i
la,melle5 5trieè plix-b '
foncées,
Tiqe hl^^nc
jaune.,
de
lo à.
de hcxul.
Bolet i)Upcxrd
.
Lessusbrun
dessous rouGe-
5<:vncj
ch<i.ud
m^t,
.Tiqe-
ïlcxnc jcxune ,t£Lchèe. de points rouoes
i;-'
de
ha-U/levur.
Ch^mpiqnons Espèces dvverôes,
Il
va sans dire que ce n'est pas au hasard que
rentes parties constituant
le motif. 11 a
le
f'-'j^^i
marqueteur
a
découpé
les diffé-
au contraire placé ces différentes parties de
façon à faire jouer les veines et les colorations du bois; à en tirer profit pour détailler les formes, cherchant à les taches d'un pétale. Inutile
choisies.
Là
en
faire les
nervures d'une
ration en choisissant des bois de ;
marbrures ou
de dire que ses colorations ont été harmonieusement
réside la part d'art dévolue à l'exécutant
priée au sujet
feuille, les
tons et
:
savoir faire une
bonne colo-
de valeurs convenables, de contexture appro-
et surtout savoir tirer parti
des défauts ou des ramages du bois, de ses
260
Une
nervures, de ses taches.
marqueterie ne sera vraiment intéressante que
préoccupations ont guidé l'exécutant.
11
médiocre pourrait détruire ces qualités. Mais suffire à
si
ces
va sans dire qu'une exécution matérielle aussi,
une exécution admirable ne saurait
rendre intéressant un motif mal interprété.
Notons en outre que
si
le
morceaux d'une marqueterie, Certainement, on
fait ainsi
marqueteur découpait pièce à pièce celle-ci
reviendrait
forcément à
les
différents
des prix élevés.
pour les marqueteries en pièces uniques; mais lorsque
meuble à orner est fabriqué en séries,
le
marqueteur assemble
et
épaisseurs du bois à découper, huit en général, et découpe ensuite,
fixe
le
plusieurs
comme
il
a été
découpage obtenu huit exemplaires exactement semblables. D'où grande économie de main-d'œuvre, le temps nécessaire au découpage étant le même que pour un seul.
Le décorateur lui est facile.
moins
fine
pu
désirer, dans son motif, cerner les formes par
Car trois cas se présentent
ou gros. Pour scie
a
le
que
trait
celle
fin,
:
ou ce
on se borne à découper
les
employée ordinairement. Le passage
entre les pièces juxtaposées.
Une
fois le
placage
261
un
trait doit être très fin,
fait,
pièces au laisse alors
trait
;
cela
ou moyen,
moyen
d'une
un léger vide
on Comble ce vide au moyen
d'un mastic coloré. Pour un
du découpage,
et, le
collage
trait
fait,
plus fort, l'épaisseur du
on enfonce
et colle
appropriée, et que l'on a en provision. Enfin, pour les surface,
Un
on
effet
ou des
les
découpe
d'ombre peut
partie des pièces à
Un 11
séjour plus
traits
les pièces
ou moins prolongé rendra le
filets
est
ménagée
lors
de bois de couleur
présentant eux-mêmes une
mêmes de la marqueterie. comme des corolles
par exemple.
faire tourner,
ombrer dans un bain de sable chaud
va sans dire que
trait
être cherché dans certaines parties,
que l'on veut
feuilles
comme
et les traite
des
modelé
la teinte
On
qui
plonge pour cela
les brûle
la
légèrement.
plus ou moins forte.
est et doit être tout conventionnel, et qu'on devra
user de ce procédé avec discrétion.
Mieux
tout ce dont elle est capable sans en altérer
vaut faire rendre à la matière la
même
nature, et certes, les différents bois
que nous avons à notre disposition nous offrent un large champ d'expérience.
Les bois dont on se sert en marqueterie sont de variétés contexture
même,
soit
dans leur coloration.
Nous
infinies, soit
dans leur
allons passer en revue les princi-
^ paux. Disons d'abord que les bois de pla-
Cl'ytoc\^be entonnoL]?. Tlqe et des^oub hld^ncs Be53Uô .
terre de tienne..
cage sont tranchés ou sciés, suivant leur
mode de soit
débit; que certains sont débités
de fil, c'est-à-dire dans le sens des fibres
du bois,
soit
de bout, c'est-à-dire perpen-
diculairement aux fibres du bois;
le pal-
mier, par exemple, présentant deux aspects
totalement différents dans les deux cas; strié
262
de lignes ou piqueté de points noirs.
sont terie
:
le
bois d'abord, puis
bien diverses.
la racine, enfin les
employées
en
marque-
loupes, présentant des contextures
va sans dire que les bois indigènes et les bois exotiques les plus
11
variés sont mis à contribution.
Nous trouvons
:
l'alisier,
Voyons d'abord
les bois indigènes principaux.
au grain serré, d'un blanc rosàtre
tendre, d'un gris rouge veiné;
chêne, ce beau bois dur, d'un
le
;
le
cerisier, bois
aspect sévère,
dont les loupes sont curieuses de ramages; les érables divers, dont certains, chetés, sont et
d'un charmant effet
de rouge;
brun;
le frêne,
le
buis,
;
l'abricotier,
d'un jaunâtre veiné, taché de brun
au grain serré et blanchâtre;
le
dont les loupes sont très employées; 263
et
mou-
cormier, compact et rouge
le
cyprès, rose aux
veines
brunes;
le
houx, d'une blancheur
employé en ébénisterie;
d'un
et
genévrier, rougeâtre, et
le
aux veines brunes sur un fond chaud; le poirier,
d'autres.
rougeâtre, et
Tous
grain d'ivoire;
le tilleul,
noyer,
brunâtre,
marronnier, blanc;
le
si
l'olivier,
platane, aux curieuses mouchetures;
le
jaunâtre;
le
le
sycomore, d'un bîanc chaud et tant
ces bois concourent à la formation d'une
gamme aux
tons un peu
assourdis, mais harmonieux et divers.
Plus éclatants de tons et de ramages sont les bois exotiques. Et parmi eux, en
première ligne, simples
il
convient de citer
le
supirbe acajou, aux nombreuses variétés,
Nous avons des
ou somptueuses.
acajous
veinés ou mouchetés,
unis,
flambés, rubanés, ronceux ou satinés. Inutile de rappeler
la
belle couleur rouge de
ce bois admirable, l'un des plus beaux qui soient.
Viennent ensuite capricieux
;
aux couleurs variées; violette,
le citronnier,
violet; le bois de
noire ou verte
Tous
;
l'érable, gris
les gris, les roses, les
Du
violet;
le satiné,
jaune pâle;
le
l'amboine,
d'un beau rouge
aux ;
ramages
l'amourette,
palissandre, brun, et le bois de le
thuya
moucheté;
l'ébène,
et mille autres variétés encore.
ou argenté,
gamme
étendue, où sont représentés les blancs,
rouges, les bruns, les jaunes, les orangés,
et les verts
de la teinture.
;
rose finement veiné et
ces bois fournissent une
Les bleus
au beau ton
l'amarante,
:
cèdre, rougeâtre et odorant
le
le noir, le violet.
moyen
en sont exclus et ne peuvent être obtenus qu'au
reste, la
majeure partie des tons donnés par
la
des bois est un peu neutre,
264
couleur et
la
même
teinture
Tous
ne
les bois
sont
pas
De
teintures les uns que les autres.
faut-il
soient d'un
qu'ils
parfaitement
les
comprendre que pour
à
est facile
il
mûrier;
le
bon emploi, pas
platane aussi, ainsi que
moyenne, cachant déjà un peu le
plus,
aussi
couleurs claires ou tendres, seuls les bois blancs sont utilisables. Mais encore
les
le
de recevoir
susceptibles
cerisier,
le
sont
l'érable
et
marronnier. Pour les couleurs d'intensité
le
couleur propre du bois,
la
Tels
trop tendres.
le frêne, l'alisier, l'aulne,
hêtre sont très bons, alors que le buis,
cormier,
le
le
prunier
recevront les couleurs les plus fortes.
Quant aux matières colorantes employées, d'origine
soit
végétale,
belles mais hélas
Nous
si
peu
n'entrerons pas dans
de-gris, le
le
bleu
:
la
la
le
détail
de
l'indigo et le tournesol
gomme-gutte,
garance,
le
de diverses provenances et
elles sont
L'invasion
couleurs
des
teinture très
la
les principales couleurs
ou des composés de bleu
curcuma,
rouge
:
minérale.
d'aniline,
si
solides, s'est fait sentir là aussi.
nous citerons simplement
Pour
soit
bois
et
l'acide
de
;
pour
de jaune
;
simple, cependant, et
employées.
le
vert
pour
le
:
le sulfate
jaune
:
la
de
fer, le vert-
gaude,
rocou,
le
azotique, le chromate de potasse; pour
campêche,
la
cochenille, le
carthame
;
34
le
pour
peullLe:? plottâ^ntes^ver-
tes j pleura blanches. fleur?it de-juin
tembre.
en sep-
F'-'i^^l/
Je
noir
Ces
:
la
noix de galle, etc.
teintures s'appliquent soit au pin-
ceau, soit en trempant
le
bois dans une
cuve de matière colorante.
Nous avons vu comment et collée
266
sur
papier
la
est
découpée
marqueterie.
Il
I
!
;'t
m.<3^rQue.terue^ nous reste à voir comment appliquée sur
la
Jeu,
de foad
elle sera
partie à orner.
Deux moyens sont pratiqués, et on fait le placage au marteau ou à Dans un cas comme dans l'autre, on enduit largement de colle forte le
bois des
découpures
Puis, en
et
on
poussant devant
les
soi,
met
à la place exacte
on promène sur toute
plaquer, en appuyant fortement
la
Une il
suffit
fois le placage bien sec,
de
la
la colle.
colle légèrement chauffée, et
colle qui le macule.
vernir
On
on enlève
ponce alors
ou de
surface
partie amincie,
pour objet de chasser tout l'excédent de
on recouvre d'une
qu'elles doivent occuper. la
la
la cirer afin
le
du placage
ou panne, sur
Ou
le
la
marteau à
le bois.
lui
Ceci a
encore, dans l'autre procédé,
on met en presse.
papier qui le recouvre, ainsi que
surface du bois, et pour terminer
de
cale.
donner tout son
la
la
pièce
éclat.
Voici, rapidement indiquées, les opérations diverses de la marqueterie.
Il
n'est
pas besoin de rappeler les usages que l'on en peut faire pour l'ornementation des
267
admirable des bois un auxiliaire précieux, aux teintes sobres ou
aux ramages curieux, et soit
sous
il
ne tiendra qu'à
lui
d'en tirer
somptueuses,
meilleur parti possible,
le
forme de panneaux ornementaux, ou de jeux
de
fonds
aux
divers,
répétitions multiples et ingénieuses.
Nous avons dit que la marqueterie est en quelque sorte une mosaïque de bois. Ce mot éveille aussitôt l'idée d'une autre industrie ornementale, celle de la mosaïque proprement
La mosaïque
moyen de
n'est
petits
de laquelle on peut
dite,
autre
chose que
la
tirer
de
traduction
si
beaux
effets.
d'un motif ornemental au
cubes colorés de marbres ou d'émaux, enchâssés dans un ciment
qui les retient entre eux et les fixe à la surface ornée.
L'art de la mosaïque est fort ancien fait
;
les fouilles
de Pompéi et bien d'autres ont
parvenir jusqu'à nous des chefs-d'œuvre d'exécution; et Venise fut et reste
célèbre pour ses mosaïques.
Voyons donc rapidement
ce qu'est
la
technique de cet
un peu délaissé
art
aujourd'hui.
La mosaïque à
est destinée à orner les murs, avec lesquels elle fait corps, et aussi
composer des pavements.
Donc, comme toujours, d'exécution confié.
Ce
de
la
le
premier soin de
l'artiste est
composition qui doit orner
le
de faire
mur dont
le
le
carton grandeur
revêtement
carton sera aquarellé, indiquant ainsi les colorations des motifs.
préoccupe ensuite de chojsir
les matières qui
lui
seront utiles
pour
lui 11
est
se
fabriquer sa
mosaïque. Ces matières seront, nous l'avons vu, des marbres ou des émaux que 269
nomment
les Italiens
Les marbres de toutes couleurs seront fructueusement employés. Quant aux émaux, leur pâte est composée principalement de sable, de smalts.
minium, d'azotate de potasse, de carbonate de soude, etc. Cette pâte est colorée par l'adjonction d'oxydes métalliques. Les oxydes de nickel donnent des bruns; ceux de manganèse, des violets; ceux de cuivre, du rouge et du vert; ceux de cobalt, des bleus; ceux de fer, du jaune et du brun; ceux d'iridium, du noir, etc.
De
émaux
plus, des
d'or et d'argent enrichissent la palette.
Les émaux, fondus, sont coulés en galettes minces et d'épaisseur convenable, que le mosaïste divisera à son gré au moyen d'outils appropriés. La fabrication de l'or ou de l'argent est différente. Sur une plaque très mince de verre blanc, on applique la feuille métallique et on chauflFe. l'émail, et
on
protégés par
Les
recuit. L'or
verre mince.
le
galettes
sont
divisées
par
le
mosaïste en petits cubes de dimensions convenables, à exécuter.
11
suivant le travail
emploie pour cela un
coupoir, ou fer tranchant, sur lequel il
pose
qu'il
la
galette
frappe au
mo-
yen d'un marteau aiguisé
On
lui
aussi.
rectifie
au be-
On
coule par-dessus de
ou l'argent apparaissent donc, supportés par
270
l'émail et
soin
formes
les
à
meule.
la
Donc, le carton est fait et Voyons comment va procéder
coloré. le
mo-
Plusieurs méthodes s'offrent à
saïste.
que nous allons rapidement exa-
lui,
miner. Sur le
mur
à décorer,
il
dépose
une première couche d'un ciment à
la
chaux; puis, celui-ci sec, une couche
de plâtre ayant l'épaisseur exacte que mosaïque. C'est sur ce
devra avoir
la
plâtre qu'il
décalque
cuter.
Lorsqu'il
partie
quelconque
sition,
le
carton à exé-
le
entreprend
de
mosaïste fouille
de cette partie, met à nu qu'il
une
compo-
la
plâtre
le le
ciment,
recouvre d'une nouvelle couche
d'un
après l'avoir
ciment spécial,
mouillé. C'est dans ce ciment frais qu'il
cassés à
vient la
enfoncer
forme
et
les
cubes,
aux dimensions
convenables, en copiant exactement carton qu'il a sous les yeux.
le
Le ciment
repoussé par les cubes forme les joints.
On
peut
qu'il est
le
colorer
encore
lui-même,
alors
frais.
Mais, on peut préférer préparer à l'atelier
vailler
la
mosaïque, au
lieu
de tra-
directement sur place. Pour cela,
deux moyens sont
à
>Sole.tl — - peulUes vert e.5; pleurs
disposition de
la
Flanle- de, 2,'-
de haub
evtteiatidcnt
2.0"^ de dlcxmétre.j j<3^une vlp, lo centre brun poncée près Qu:e noie fleurit en juillet et cX-out, ,
271
,
t
moyens
l'exécutant,
Fanneo>,u
décorcxtip
en
dont l'un est
supé-
rieur à l'autre, quoi-
que
Vo-
plus long.
yons
expé-
plus
le
nous
d'abord,
ditif
verrons
plus par-
le
ensuite.
fait
Le carton
est dé-
calqué à l'envers sur
un
papier
fort
et
,
Sur ce car-
colorié.
ton nouveau, on colle
cubes de dimen-
les
sions
et
de
formes
appropriées. Le
ou
tif
complet
motif
applique sur
on
frais et
trer
mo-
fragment de
le
on
,
ciment
le
péné-
fait
en
pierres
les
frappant légère-
les
Ce procédé,
ment.
du
rapide
reste,
a
l'inconvénient de ne
pas permettre au mo-
de
saïste
rendre
se
exactement compte de son
Aussi
travail.
mieux emplo-
vaut-il
yer l'autre procédé, plus
long
plus
et
coûteux.
Sur une table munie
de
hauteur
rebords
on coule du 272
f
de
convenable, plâtre.
On
y décalque
comme
carton, et on opère
le
mur;
sur le
fouille le plâtre
dans
On
veut exécuter.
c'est-à-dire qu'on la partie
que
l'on
remplit le vide ainsi
produit de sable humide, dans lequel on
enfonce ciment vail
les frais.
cubes
comme
de
le
L'ouvrier a ainsi son tra-
sous les yeux, et peut
compte
dans
ses
qualités
se
ou
rendre
de
ses
Soleil
défauts, corriger ses fautes au besoin.
La mise en place terminée, la
surface des
cubes un
il
Détail des boutons
colle à
papier
Pr 324
très 273
fort,
ou mieux une
toile.
11 lui suffit
Voilà, rapidement exposée, la
le
frais et
la fois.
cette
On
aussi bien dans la décoration intérieure
rieure de nos édifices.
propreté constante
gammes
ciment
technique de
des plus simples et des plus riches à
employée
d'opérer
ensuite
ment, en appliquant sa mosaïque sur
les plus
;
Sa matière
de plus,
les
la faisant
industrie
doit
pénétrer. l'une
artistique,
regretter
la
voir
si
peu
que dans l'ornementation exté-
constitutive en assure la longue conservation, la
émaux aux couleurs multiples permettent
étendues que puisse rêver
le
274
les
décorateur.
C'est tout autre chose que nous abordons avec
II
en
comme précédem-
la
reliure,
quoique cependant
Chacun d'un
sait
en quoi consiste
assemblés fortement
livre,
Pour l'ornementation des exécutés en
reliures, plusieurs
même
Nous ne pourrons que
la
la
réunion des
procédés sont en usage gravées
mosaïque de cuirs;
feuillets
;
la
la
:
dorure
dorure aux petits
le cuir ciselé
fers,
ou repoussé.
voir très rapidement chacune de ces branches diverses
la reliure, car l'étude détaillée
de
:
ici.
moyen de plaques de bronze matière;
elle-même
reliure en
protégés par une couverture. C'est l'ornemen-
nous occupe seulement
tation de celle-ci qui
au balancier, au
la
et
de chacune d'elles nous entraînerait trop
loin.
La dorure en elle-même, qu'elle se fasse au balancier ou aux petits fers, consiste en deux opérations
On
se sert
le
:
couchage de
pour cela d'or réduit
Le coucheur d'or
divise
l'or sur
à l'état
donc ces
de
feuilles
les parties à décorer, et
feuilles
excessivement minces.
en parties correspondant aux surfaces
à décorer. Celles-ci ont été apprêtées auparavant, et
noix ou de suif à leur surface.
tement
et
On
son fixage.
y applique
on
a
passé un peu d'huile de
les feuilles qui
y adhèrent immédia-
légèrement.
Le doreur
a mis à chauffer ses fers.
Dans 275
le
cas de la dorure au balancier, ces
fers atteignent souvent la surface entière
du volume. Dans
cas des petits fers,
le
au contraire, leurs dimensions sont restreintes. C'est alors au divers
filets,
:
feuilles, fleurettes,
que
le
doreur compose
moyen d'éléments
une ornementation qui peut se varier indéfini-
ment.
11
pose l'un après
l'autre ces fers
convenable,
en place
et l'orne-
mentation avance peu à
Avec
peu.
un
petit
nombre d'éléments bien choisis et surtout bien
employés, on peut composer un nombre
infini
de motifs.
Donc,
couché,
l'or
les fers chauff^és à
pérature sont
la
convenable
appliqués
ment par
tem-
le
forte-
doreur sur
partie à décorer et
déjà recouverte
de
la
légère feuille de métal. Celui-ci se trouve alors fixé,
en
même temps
qu'un certain foulage du plus bel effet se produit
dans le
de
le cuir
la
cier,
Uqirè. FUque pourdorure^ (À, Icx, presse^. Fi'i J^i/ comprenant toute. Dans
main
On
et
le
se produit alors
la
pression
P''esse spéciale, et la décoration est le fer
est
complète
de grande dimension employé
cas des petits fers, au contraire,
peut aussi appliquer les fers chauds sur 11
cas
(
pour chaque élément l'opération, un nombre de
d'argent.
le
dorure au balan-
donnée au moyen d'une d'un coup,
la
recouvrant
volume. Dans
le cuir
fois
on répète
sans interposition d'or ou
un gaufrage plus ou moins profond, suivant 276
à la
souvent considérable.
la
pression
donnée surface.
;
le
On
motif présente alors une tonalité légèrement différente du reste de
la
des encres de couleurs appropriées.
peut l'accentuer en y passant la dorure à froid.
C'est ce qu'on appelle improprement
Naturellement, les cuirs ne ne sont pas seuls à pouvoir recevoir une semblable ornementation, et les
toiles,
les percalines
sont aussi profitablement employées,
surtout pour les productions d'un ordre plus courant, et que l'on
nage d'éditeur.
11
serait à souhaiter,
des ornementations dont s'
ils
du
reste,
nomme
carton-
que ceux-ci se préoccupent davantage
recouvrent leurs volumes. Sans plus de
adressant à un artiste, l'éditeur donnerait à son livre un
277
le
frais,
mais en
cachet d'art simple
que
possède trop rare-
celui-ci
Trop
ment.
souvent,
contraire,
l'effort
donner au
livre
de richesse que des
pauvreté
la
employées
matières
avons
aloi.
cédé consiste surface, ple, au
un
à
de
parlé
Le pro-
mosaïqués.
cuirs
à
un aspect
rend de mauvais
Nous
au
tend
décorer une par exem-
livre,
moyen de morceaux
de cuirs de couleurs diver-
découpés de
ses, amincis,
manière
constituer
à
les
diverses parties d'un motif
ornemental, et collés enfin sur un cuir servant de fond.
Les sont
différentes
d'un
même
d'un
Quant au
ciselé et au
d'or
trait
poussé
et d'en faire ainsi
Le bœuf,
le
la
vache,
le
veau,
D'un emploi précieux en donne
aussi de
mouton servent
reliure,
bons résultats en gai-
de
oooDooveeeoQpop
do
e<«
froid.
De
peut enrichir et
mosaïque.
:
canifs, ébauchoirs, etc.,
surtout, ainsi
que
la truie, la
basane.
ce procédé c
:
•ovooooooboo^ooo
i
278
de
de véritables panneaux ornementés.
)
Er<xble/.
cuir mo&dJiQu.L
•
la
à
repoussé du cuir, ce sont des
procédés qui permettent, au moyen d'outils spéciaux
modeler des cuirs humides,
ou
trait
même on détailler les différentes parties
parties
cernées ensuite
Ceinlure Cn
tt doré..
>aooooo
T"!"i.J!5°
ofl
nerie,
pour orner des boîtes diverses, ou composer des panneaux incrustés dans
de petits meubles.
Dans du le
sol
la
décoration de nos intérieurs, un facteur important est l'ornementation
même.
Celui-ci peut recevoir l'ornementation dans sa matière
même
;
c'est
cas des pavements en mosaïque et des parquets en marqueterie; ou encore, le
parquet peut être recouvert d'une ornementation mobile
Les
tapis
:
c'est le cas
sont fabriqués de deux façons bien différentes
quement. Les plus beaux dérivant de
nous étudierons d'Orient, ainsi
C'est encore
ici.
C'est du
que ceux de ici
à la
des tapis.
main ou mécani-
première de ces manières, c'est celle-là que
que sont exécutés
reste ainsi
la
un tissage
la
:
les
magnifiques tapis
Savonnerie.
à la
main.
Le métier
consiste en deux poteaux verti-
caux, réunis par deux rouleaux, l'un supérieur, l'autre inférieur, pouvant tourner
autour de leur axe. La chaîne, Sur ces
comme pour
deux rouleaux.
Suivant les ateliers et le
degré d'habileté des
ouvriers, une mise en carte a été faite d'après
279
les étoffes tissées, est fixée et
tendue
.
carton,
Je
ou
le
dessin reporté sur les
fils
de
chaîne.
la
Dans
second
le
cas,
l'ouvrier travaille d'après le carton qu'il traduit librement, guidé simplement par la
mise en carte
Donc, fait
qu'il
copie
mieux possible. Dans
le
second
le
cas, au contraire,
il
de compter ses points.
suffit
lui
la
chaîne tendue,
la
mise en carte
faite
ou
le
dessin reporté,
avec sa laine une rangée de noeuds à cheval sur deux
Ce
boucles.
les
sont celles-
coupées, ton-
qui,
dues
la fois,
déborder
et laissant
ci
tapissier
le
de chaîne à
fils
à
bonne hau-
la
teur, formeront le poil
du
tapis.
va sans dire
11
que pour que
formé
ainsi
pact,
le
velours
l'ouvrier
fortement
com-
soit
frappe
noeuds
les
exécutés avec un lourd
peigne en bois ou en métal
Une rangée de nœuds faite
on
,
fils
de chaîne
fil
de trame
entre les
un solide qui
les
nœuds
;
la
on
rangée
de
ainsi
Suivant
de
et
réunît,
une
refait
passer
fait
la
laine
de
suite.
grosseur
employée,
les points sont plus
moins gros, carton plus ou moins finement rendu.
mètre
linéaire,
pour
deux cent cinquante
On
a
modelés
la très
et
On
grosse qualité
même
et
par
ou
là le
compte environ cent quarante points au ;
mais
le
plus souvent deux cent trente,
plus.
pendant longtemps multiplié dans les plus invraisemblables.
les tapis les tons les plus divers et les
Pourtant l'ornementation d'un tapis n'est-elle
pas, ne doit-elle pas être des plus conventionnelles?
Que
ornements que leurs parties d'ombre
en
font paraître
280
signifient ces fleurs, ces relief,
qui
déforment
la
Exemple- de mlse^ en
Ccx,rte-.
du parquet en quelque
surface !>
A
sorte
?
quoi bon ces harmonies soigneusement
graduées, nécessitant des centaines de tons divers pour l'exécution d'une pièce, ce qui en rehausse singulièrement le prix
Une fatigue
petite quantité
de tons simples mais harmonieux, solides surtout, car
des tapis est
rude; une
ne saurait en
à orner
un
tapis.
effet
trop recommander
Par sa situation
impression de sécurité;
décoration
il
sobre
et
faut
même
donc
sur
la stylisation
le sol,
éviter tout
il
importe que celui-ci donne une
modelé tendant
peuvent toujours être regardés
Qu'y voyons-nous, sinon avant
comme
tout un effet de couleur
?
la
à
Du
Et cet
déformer cette
voyons
reste,
les
modèles du genre.
les
effet, le
lument conventionnel de formç est conçu uniquement en vue de
donner à
ne
les motifs destinés
pour
surface plane, ce qui inquiète l'œil et est un non-sens absolu. tapis orientaux, qui
conventionnelle
très
la
mieux à ce genre d'ornementation?
sont-ils pas ce qui convient le
On
?
motif abso-
le faire
valoir,
de
couleur toute sa signification et son importance, sans préoccupation 281
aucune de modelé. Donc, que dans
la
question de couleurs nous occupe beaucoup,
composition de notre carton,
et que nos motifs floraux, puisqu'ici nous ne devons nous occuper que de ceux-ci, soient stylisés au point de devenir un ornela
ment agréable, sans doute, mais sans
la
prétention d'évoquer impérieusement
la
nature à nos yeux.
Nous recommandions harmonieux
et solides.
être solides en tant
plus haut, pour
que teintures, car
vite fait d'avoir raison
le tapis,
le
seront toujours les meilleurs ici.
foulage aux pieds aidant
des tons trop délicats.
qualité propre de la couleur, c'est-à-dire
répété en partie
une petite quantité de tons simples,
Cette solidité doit être de plusieurs sortes
Le
;
que
Ils
:
les tons doivent la
lumière aurait
doivent être solides en tant que
les tons
profonds, un peu assourdis,
car ce que nous disions pour le papier peint peut être
tapis n'est pas le point riche de la décoration d'une pièce.
11
qu'une partie acces-
n'en est
agréable sans doute, mais
soire,
non indispensable.
doit
11
donc
s'efforcer de ne pas attirer l'atten-
ou
tion par des tons trop violents
trop vibrants.
Un
écueil
à éviter doit
l'artiste
dans sa com-
autre
préoccuper
C'est
position.
que
celui
pré-
sente le cas d'une ornementation
ne peut être vue que d'un
qui
de
côté
pièce, d'un point de
la
vue unique. Prenons un exemple.
Un
tapis
champ
portant un
bordé d'une guirlande de pourra être vu
et
uni
fleurs
compris
sur
chacune de ses quatre faces. en
même
de
sera
Mais
certains
tendance le tapis
mental,
d'un
artistes
fâcheuse
11
semis.
ont
une
considérer
à
comme un panneau orneet à le traiter comme tel, devant être vu dans
c'est-à-dire
une position verticale. Alors, ne se
préoccupant que trop peu de
la
position nouvelle que prendra
le
tapis
terre,
à
par exemple d'un
une floraison considérée
de
qui,
font-ils
de
ses
partir
côtés
certainement
comme ornementation
panneau
serait
très
bonne,
mais qui, par terre, trois fois sur quatre, le
sera
spectateur
incompréhensible,
voyant
285
le motif à l'envers ou de côté. C'est pourquoi, en composant, l'artiste devra préoccuper des quatre positions diverses que prendra le motif, suivant que
spectateur
sera placé
se le
devant chacune de ses quatre faces. Ceci est encore en
faveur de la forte stylisation du motif qui, s'éloignant par là de la forme naturelle pour devenir en quelque sorte un élément pur d'ornementation, exige moins, pour être compris, une vision conforme à celle de la nature.
Parmi
les diverses industries
ornementales, c'est peut-être celle du tapis qui
appelle le plus impérieusement à elle l'interprétation, non pas
de
la
ici
seulement à cause
matière dure à mettre en oeuvre, mais bien de sa destination propre.
D ans
les différentes techniques
que nous venons d'envisager,
284
trois se rapportent
directement à
grosse décoration
la
avec les meubles, la construction, et
spécial.
11
:
la
marqueterie
Bordure, pour un feuilles nxorles
tsk-pls T^'i'))?
mosaïque unie intimement à enfin les tapis. La reliure semble se confiner dans un genre
la
n'en est rien cependant, et le travail du cuir peut trouver place dans la
grande décoration. C'est ce qu'on semble trop oublier aujourd'hui, alors que les vieux cuirs de Cordoue et de Venise devraient inspirer à nos décorateurs le désir d'appliquer et
à
nos intérieurs modernes
de leur ornementation. Le
pyrogravé même, pourrait tenture murale pour
recouvrir les sièges
travail
du
la
somptueuse richesse de leur matière
cuir teint, repoussé, ciselé, doré, mosaïqué,
faire merveille
dans de nombreux cas, aussi bien
des salles à manger,
des fumoirs par exemple,
comme
que pour
de nos appartements. Quelques rares tentatives ont été
faites
dans ce genre, qui cependant pourrait donner des résultats excellents. La matière
même du
cuir
permettant, par
est là
admirable,
même, des
variée effets
suivant
les
animaux qui
curieux de juxtaposition.
Son
la
fournissent et
travail est facile,
rapide, les résultats certains; tout est donc en faveur de ce procédé, trop réservé à la décoration de livres ou de bibelots. 285
De même, prêter à
pas dans
la
la
marqueterie,
avec
la
matière admirable
de ses bois,
peut se
décoration de grandes surfaces, à condition cependant qu'on ne tombe
le
travers de l'imitation de peintures murales.
Du
reste, ne doit-on pas
toujours se garder de vouloir faire rendre à un procédé ce que l'on n'est pas en droit d'attendre raisonnablement de
Mais
ici,
la
sérieusement de deux choses
:
qu'une bonne étude des valeurs teintes
un peu neutres aidant,
peu apparent dans celles-ci
Nous tante de
la
une composition simple ;
et claire,
en
même temps
sans lesquelles, les ramages des bois et leurs
composition devient incompréhensible.
marqueteries de petite
les
surface,
Ce
défaut,
devient terrible lorsque
prennent des dimensions plus considérables. n'avons encore, jusqu'ici, envisagé que
beaucoup du
reste.
quelques industries ou dérant.
lui ?
matière un peu uniforme des bois nous force à nous préoccuper
le
Nous
la
décoration plane,
la
plus impor-
allons maintenant passer rapidement en revue
modelé joue un rôle sinon unique, du moins prépon-
Pf/
^AC^
'est certainement le fer forgé qui est, parmi les industries orne-
Ai^J^^^
mentales, l'une de celles qui exige de l'ouvrier exécutant l'œuvre le
plus
toutes les
Jf>
le
dessin qu'il
a
composé ou que
lui
doit en quelque sorte modeler au marteau et
dure à maîtriser. C'est du reste cette
donne on
à celle-ci,
une
fois
un véritable
à
sentiment
décorateur,
confié le
a
la pièce, luttant
même
difficulté
contre
la
le
ferronnier
matière rebelle
d'assouplir la matière qui
façonnée, son caractère fort et rude, puissant, pourrait-
dire.
Certains, trop souvent,
du
jointe
Car une longue pratique peut seule lui faire connaître ressources de ce métier, et pour interpréter en fer
artistique. m:
manuelle,
d'habileté
sont
se
ici
comme
ailleurs
mépris sur
le véritable
sens
beau, et n'ont voulu y voir que des tours de force d'exécution. C'est ce sen-
timent qui nous montre, hélas, ces bouquets de fleurs, nature autant que possible,
façonnés en fer forgé, aux pétales presque aussi délicats que ceux de d'une excessive patience d'exécution, en
même temps que
d'une
Or, en dehors de l'exécution en elle-même de l'œuvre, son
utilité
une condition au moins appréciable, sinon indispensable à sa beauté
Et n'est-ce pas une cause aussi de bée cette matière au prix de
la
?
la
la fleur
inutilité
même,
absolue.
n'est-elle pas ?
sorte de défaveur dans laquelle semble tom-
Certes, son prix d'exécution est assez grand, surtout comparé
fonte voulant l'imiter, sans succès d'ailleurs.
cette sorte d'affadissement, de mièvrerie qui
lui
Mais
n'est-ce pas aussi
ôtent tout caractère, que l'on doit
accuser?
Le
prix
du bon
fer forgé,
grand lorsqu'on évite
sobrement conçu
les tours
de force
et
honnêtement exécuté,
inutiles,
n'est pas
si
pour que son emploi ne puisse
être pratique au premier chef.
Et quelle différence entre son aspect
fort, robuste,
287
nerveux, et celui de
la fonte,
moHe
et
sans caractère! Et
dernière, cassante, fragile, le
On
même pour bon vieux
l'emploi, ne doit-on pas préférer à cette
fer, indestructible,
pourrait-on dire?
parle trop souvent des ouvriers inhabiles à ce métier! Les ouvriers existent.
Seuls n'existent pas, ou sont rares tout au moins, ceux qui comprennent l'emploi
du
fer forgé, et sont
de
lui,
en état de
lui faire
rendre ce que l'on est en droit d'attendre
honnêtement.
Ceci n'est pas cependant pour condamner peut
lui
aussi
nous
offrir
la
fonte sans appel. Certes, son emploi
des ressources dans des cas spéciaux. Mais qu'alors
elle
conserve son caractère de matière fondue sans chercher à imiter, mal du reste,
du forgeron.
travail
Ceci
voyons
dit,
rapidement ce qu'est forgé et com-
le fer
ment II
il
s'exécute.
est
rappeler
inutile le
ici
de
grand
rôle ornemental qu'a
joué
le fer
moyen
âge
forgé au ,
et
les
chefs-d'œuvre d'exécution que nous ont
légués les artisans de cette époque, qui ce-
pendant
ne
possé-
daient point les puissants
moyens d'exé-
cution dont nous dis-
posons Grilles,
aujourd'hui.
pentures.
288
le
Et cependant,
ingénieuses et à belle exécution.
ni
ni
le laminoir, ni la filière,
L'artisan n'avait à
disposition
sa
que
les
des
cisailles puissantes n'étaient connus. la main lopins de fer, peu volumineux, et qu'il devait, pour son usage, convertir à
en barres ou en plaques battues. Aujourd'hui, grâce aux moyens mécaniques puissants,
le
forgeron a à sa dispo-
les dimensions. Mais, à sition des fers tout prêts, de tous les calibres et de toutes qu'au moyen-âge. part cela, ses moyens d'action sont encore les mêmes aujourd'hui Il
est indispensable, d'abord,
de
faire
position à exécuter. Puis, après s'être suivre dans son travail,
par faire les détails,
les
bien rendu compte de
marche méthodique
qu'il réunit
réunis à leur tour, forment le
Quels sont
grandeur d'exécution
moyens
Ces moyens peuvent
peu
à
et
non de hasard,
peu en groupes de
le
le
carton de
marche
la
forgeron
com-
la
devra
qu'il
commence
détails, lesquels
enfin,
tout, l'ensemble demandé, l'œuvre en un mot.
d'action du ferronnier sur la matière?
être réunis en
deux groupes principaux 289
:
le travail
"
de
la
forge et
deux
du repoussé, tous
le travail
des outils et des pro-
utilisant
cédés spéciaux,
donnant des résul-
et
tats différents.
Voyons d'abord ceux de
la
forge
proprement
dite.
Avant
marteau
et
c'est
l'enclume,
desquels
le
forgeron frappe son
modèle
et le
tout, c'est le
à
à sa fantaisie; le
l'aide fer,
cour-
bant, l'étirant, le coupant, le tordant l'aide
à
aussi
d'outils
moyen d'un combustion
feu
chauffe
le
il
C'est
au
de houille dont
la
un courant
est activée par
envoyé par un
d'air
Ce
secondaires.
où
forge
la
soufflet puissant.
sont enfin des ciseaux à chaud,
des burins, des matoirs, etc., servant à découper, à décorer
ou
à
orner
les
pièces.
Parmi
plus important,
le
précieux,
procédés
divers
les
emploie,
celui
qui
qu'il
plus
le
permet enfin au
forgeron d'exécuter ses belles pièces, est la qui, la
soudure
dans
à
l'art
chaud. C'est aussi ce
du forgeron, constitue
grave difficulté
:
réussir une sou-
dure n'est pas chose aisée. Voici en quoi cela consiste.
Le à
fer a la propriété
lui-même,
lorsqu'on
de se souder l'élève
température voulue. Voici
procède
le
forgeron
:
à
la
comment
dans sa forge
il
chauffe également les deux pièces
à
réunir,
les
retournant souvent et
répandant à leur surface du sable Celui-ci
ayo
a
la
fin.
propriété d'aider à
la
liquéfaction
du
fer, tout
en
le
préservant du grillage et en
qui pourrait adhérer à sa surface.
Une
le
débarrassant du
laitier
fois ces pièces chauffées à blanc et jusqu'au
cœur,
le
forgeron
les retire
du feu au
moyen de longues ^
pinces, les super-
pose bien en place l'enclume,
sur
et
quelques coups de
marteau bien appli-
qués
unissent
les
enfin d'une manière
absolument
indis-
soluble.
Donc,
sou-
la
dure à chaud per-
met de réunir ensemble
plusieurs
De
pièces de fer.
même, à
les
ciseaux
chaud permettent
de diviser celui-ci, sur
et
forte,
de
une
tige
par exemple,
prélever
des
brindilles qui s'en-
roulent et se gal-
bent en accompagnant cipale.
la tige
prin-
Les burins
permettent de tra(grille,
Qui-.
en per
cer tations sur le fer
f^^^41
y
sj
sert à reproduire
de
fois.
On
des ornemen-
porG|è^ :
points, lignes, nervures, etc.
L'étampage est un autre système d'ornementation,
par refoulement un
même
motif ornemental un certain
se sert à cet effet d'une matrice d'acier,
291
où ce motif
:
et
nombre
fleurette, feuille,
bourgeon,
gravé
est
en creux. Le forgeron façonne sa pièce,
lais-
sant de la matière
où
doivent se trouver les
étampages.
Sa pièce
chauffée au degré con-
venable sur à
la
appliquée
et
matrice,
coups
de
pénétrer
fer
le
moindres
^errure^ en
pe,r porc^è,.
que
dans
On
détails.
comprend de,
fait
épousant ses
celle-ci,
Enlrrée.
on
marteau
facilement
peut
cela
répété un
être
nombre de
fois indéfini.
Les soudures C'est à
la
seule
chaud
faites à fin
de les
laissent
souvent sur
faire disparaître et
le fer
quelques traces.
de renforcer aussi cette partie
qu'on y applique souvent des bagues ornées, des feuilles, etc. le forgeron peut désirer avoir recours au repoussé au marteau pour des
Mais,
pièces devant présenter de
Nous
légèreté, de l'élégance.
la
allons voir
ici
cette
autre manière de travailler le métal.
Dans ou
le
repoussé au marteau,
comparés au
fer forgé robuste.
et disgracieux
Ce
de
la
un métal mince qui est mis en oeuvre, cuivre
donne toujours
c'est ce qui
fer, et
c'est
Mais
à ces
ici,
productions un aspect grêle et sec,
au moins, n'a-t-on pas l'empâtement lourd
fonte par qui on veut
le
fer forgé s'exécute toujours à chaud,
remplacer trop souvent.
nous l'avons vu. Le repoussé au marteau
s'exécute à froid, au contraire.
Les
outils diffèrent
plus grand nombre.
complètement de ceux
Ce
qu'utilise le forgeron, et sont aussi
sont, d'abord, des séries de
en
marteaux de formes diverses,
ronds, carrés, pointus, coupants, destinés à donner au métal toutes les formes désirées.
ou
tas,
Ce le
La grosse enclume du forgeron
que
l'on ajuste
dans
est
remplacée
ici
l'étau et qui, elles aussi, sont
sont ces tas qui soutiennent
le
métal mince lorsque
par de petites enclumes
de formes bien différentes.
le
repousseur
le
martèle et
modèle. Enfin, des burins, des matoirs de toutes formes viennent encore aider
l'ouvrier dans son travail.
292
Voyons comment
celui-ci
ment
qu'il
a à produire.
reporte exactement scie,
il
sur
procède.
11
a naturellement
grandeur d'exécution de l'orne-
à sa disposition le dessin
11
en relève
sa feuille
contours et les
les
de métal.
Puis,
à la
en découpe soigneusement les contours, et à l'aide
des instruments précédemment décrits,
pour cela deux procédés
la
il
à sa disposition
:
le
modèle.
11
a
plus simple
consiste à interposer entre l'enclume et le métal à repousser une
métal, lui
feuille
celui-ci,
sert ainsi
de
plomb. Lorsque l'ouvrier frappe son
repoussé, refoule
de support.
Ou
le
plomb malléable
qui
encore, l'ouvrier repousse
293
en
Fenl-ure,
pe-r p-oroè,
.
f^nco
-2,4.4.
.
— castre
sa pièce
marteau,
le
'
Pour
au ciment.
ciment est refoulé,
comme
le
plomb
sur l'enclume.
cela
Au
dans un ciment spécial renfermé dans une boîte.
Mais
il
en-
coup de ciment,
le
plus dur que celui-ci, permet une plus grande finesse de travail, une exécution plus soignée.
Sa
découpée, l'ouvrier, à
tôle
de ses marteaux,
l'aide
et sur
son plomb ou son
ciment, sur ses tas aussi, martèle ses pièces, les cintre, les courbe, les emboutit, les
modèle en un mot. Une des
conduire son métal, de
faire
difficultés, et
non
la
moindre du métier, est de
en sorte que, dans une partie très en
trop aminci vienne à crever, par exemple, ou, trop
affaibli,
saillie, celui-ci,
ne cède à
pression. Pendant le martelage, le métal doit donc être refoulé,
la
moindre
amené en provi-
sion aux endroits qui doivent prendre un développement plus considérable.
La pièce arêtes,
on
Pour
ainsi
lui
dégrossie est ensuite
certaines pièces
exemple, on se sert d'un fois
finie
au
donne en un mot son caractère où
le
moyen des
matoirs.
de métal près de
extrémité va marteler
la
les
appelé recingle. C'est une tige de métal, deux
de laquelle, pénétrant à l'intérieur de la tige
en avive
marteau ne pourrait pénétrer, pour des vases, par
outil spécial
coudée, dont l'une des extrémités est prise dans l'étau
frappant
On
définitif.
la pièce,
l'étau,
pièce qu'on
lui
le
on pose
et sur l'autre extrémité
la partie à
marteler.
En
contre-coup qui se produit à l'autre
présente, et peu à peu, à l'aveuglette,
pourrait-on dire, l'ouvrier repousse ainsi
le
métal en une partie que sa main
ni
son marteau n'auraient pu atteindre. Voici, rapidement décrite, cette technique du fer forgé et repoussé qui a permis l'exécution de
si
belles pièces.
Nous devons
espérer
lui
en voir produire encore,
sur des données nouvelles. Grilles, pentures, appareils d'éclairage, chenets, rampes d'escaliers et balcons, et bien d'autres objets encore en peuvent recevoir une ornementation d'un grand caractère, qui peut descendre aux plus infimes objets dont
294
fiquier
pelles, pincettes, etc.
De
cuivre repoussé nous est une précieuse ressource.
La
nous avons
même,
le
nous servir chaque jour
à
même
matière
du
travaillant
se
malléable,
œuvres en peut
recommandé
Une
ou
est
belles
du
combien
l'emploi
découpé
doit
être
un autre métal, d'un aspect sinon
plus
décorateur avisé!
même
et
simplement
matière,
lui,
plus de découpage, plus de la
conduisent et
Mais
quelles
du moins plus riche nous reste encore
c'est-à-dire
souple,
couleur,
admirablement. Aussi,
bronze, qui se travaille,
c'est le
de
admirable
!
autre
puissant,
Ici,
tirer le
repoussé
cuivre
cuivre
:
coulée
lui
qu'est le
du métal en
à
PosUion des feuilles.
étudier
:
d'une façon toute différente. repoussé, plus de forge, mais bien
la fonte,
fusion dans des moules appropriés qui
font prendre toutes les formes qu'a
pu rêver
l'artiste.
bronze en lui-même? C'est un alliage de cuivre
en proportions diverses suivant le résultat
que l'on veut obtenir,
295
le
le
et d'étain, unis
plus souvent de
10 à i5
%
rappeler et
si
ici
d'étain
pour 90 à 85
%
dz cuivre,
et
ce qu'est l'aspect du bronze, cette
diverses
nous devons nous borner
;
fondues ensemble.
si
est inutile de
11
bslle matière, aux patines
à étudier
belles
si
rapidement sa mise en œuvre.
Pour pendant,
vrons
ce-
celle-ci,
nous
de-
l'esquisser
grands
dans
entrer
à
sans
traits, la
foule
des détails de cette technique.
Nous
avons
que pour
la
vu
fonte du
bronze on se sert de
moules
spéciaux.
C'est surtout la con-
de
fection qu'il
ceux-ci
importe de con-
La
naître.
sidéro-
technie nous apprend
que pour former
les
moules destinés à fonte,
on
la
se sert d'un
composé de et d'argile
;
sable sec et
que ce
sable doit avoir assez
de
liant
pour se réu-
fortement
nir
doit
être
en
temps assez
fer. porqe,. \
.
f-. i'''']
fe^B^
y546
et celui-ci
et
même siliceux
PO"'' ne pas se ger-
en chauffant. Il
ce sable doit être d'une extrême finesse, la finesse du
par
compression,
la
va sans dire que
moule lui-même en dépendant,
devant reproduire exactement toutes les formes de l'original à reproduire.
Cette opération du moulage est capitale du reste, et sur elle repose pale difficulté du métier de fondeur.
296
la princi-
Une le
autre
moule
nable
se
préoccupation s'impose à celui-ci
modèle
le
sans
:
forme en recouvrant d'un sable conve-
Mais
à reproduire.
endommager ,
le
il
faut ensuite,
moule, retirer
modèle
le
contient, et dont la place
qu'il
ITlixric. Chcvrdcn do
Elcxntey de. ôoî
l"/o
hix.ute,u,r.f"euille-s
mar-
très épineuses), d'un \)ert lulsixnt
bré, de, bLc>onc cv-rqenté. j^'leurs vloLdv-cèes
fleurit enjuillet-aout.
sera prise, lors
du coulage, par
moulage
perdue, ou
à cire
premier cas,
le
modèle
et
le
le
bronze en fusion. Or, deux moyens existent
moulage au sable
la
et à pièces
son moule sont anéantis après
alors qu'ils sont intacts dans le second.
pour
yi^.^^y.
Nous
allons voir ces
la
fonte
:
Dans
rapportées.
le le
de l'œuvre,
deux procédés; mais
fonte courante c'est toujours le moulage au sable, et à pièces
s'il
y
a lieu,
qui est adopté.
D'autre part, pour les pièces d'un volume assez fort et qui, massives, l'intérieur
pèseraient
un
poids considérable,
un creux plus ou moins important qui
il
est
nécessaire
si
elles
de
les allège. C'est ce qui
étaient
ménager
encore beaucoup l'opération du moulage. 297
à
complique
38
Voyons d'abord
procédé de
le
seul qui permette d'avoir en
scrupuleuse
modèle en
la cire
perdue. Quoique peu employé, c'est
bronze l'œuvre
Malheureusement,
exactitude.
cire se trouve
perdu
même et
de
ainsi
le
dans toute sa plus
l'artiste,
que l'indique
son
nom,
le
fonte de chaque exemplaire, et doit être refait
à la
autant de fois qu'il est nécessaire d'avoir de ceux-ci. L'artiste celui-ci,
a fait
dont
son modèle, dont
le
les diverses pièces sont
une couche de
mouleur
a pris
cire ayant l'épaisseur qu'aura le
bronze par
on procède. Le moule en plâtre bien graissé pour au
couches jusqu'à ce qu'on 11
le
faut maintenant
ait atteint
procéder
comme nous
à la confection
le
lais-
sé par la cire avec une
pâte fluide faite de terre,
de crottin de cheval bourre,
d'abord
pinceau,
soigneusement
Lorsque
et
appliquée
au
à
puis
main.
la
pâte
cette
est
sèche, on retire les pièces
du moule en
modèle
apparait
contenant
et
en
le
cire,
noyau.
le
L'artiste liberté
plâtre,
alors
toute
de retoucher
la cire
a
de son modèle, d'y donner des finesses,
de l'amener,
en un mot, au
degré de per^
ITlontu-pes
fection
bronze
désire,
qu'il
Voici
comment
on y dépose
On
superpose ces
l'épaisseur que devra avoir le métal.
verrons plus loin. Donc,
on remplit l'espace
Dans
fondue, laquelle est
cire
du noyau, dont
le
métal en fusion, tout en ménageant à l'intérieur de l'œuvre
sa légèreté,
de
la suite.
de poix, d'axonge et de térébenthine.
cire jaune,
plâtre.
éviter l'adhérence,
moyen d'un pinceau doux de minces couches de
composée de
un moule en
soigneusement assemblées, on vient déposer
en
pou.!"
car
298
but est de soutenir
le
vide nécessaire à
découpée
(\ilvre-
i
modèle,
ce
c'est
F-i^f°
moindres
reproduire.
]1
le
ses
va
devra cependant veiller
ne pas trop amincir
on
laquelle,
dans
bronze
exact
que
détails,
ne
la
couche de pas
doit
l'oublier,
représente l'épaisseur qu'aura
une
bronze
le
fondu. Or, trop de minceur
fois
amènerait fatalement dité
à
cire,
le
manque de
soli-
du métal.
C'est cette cire que l'on va mainte-
nant recouvrir matière
moule
d'un
Pour
réfractaire.
dépose, au pinceau d'abord et à ensuite,
une pâte
d'une
fait
cela, la
on y main
composée de
fluide
terre, de crottin et de briques réfractaires
en
réduites
poudre.
Une
fois
l'épaisseur convenable obtenue, chauffant avec précaution et progressivement,
on
fait
la
chaleur, la cire fondue s'écoule par
cuire le tout.
Sous
l'influence de
des conduits ménagés à cet
effet.
On
La
cire
chauffe jusqu'à cuisson parfaite. s'étant écoulée a
remplir
Dans
le
laissé
entre le moule et
bronze lors de
ce procédé,
on
la
le
noyau un espace vide que viendra
coulée du métal en fusion. c'est
le voit,
qui est exactement reproduite,
l'œuvre
même
pièces, et dont la réparation abîme toujours plus
Mais ce procédé
En
de
l'artiste,
sa cire originale
sans les coutures occasionnées par les moules à
ou moins l'œuvre reproduite.
n'est pratique que pour des œuvres de grande valeur artistique.
ornementation, on se bornera
le
plus souvent aux moulages au sable dont nous
allons parler maintenant.
Certains objets, de dépouille refouillées,
facile,
de rentrants, peuvent
exécutées en
sable,
recevant
se
c'est-à-dire ne présentant pas
mouler facilement; deux pièces
chacune l'empreinte de 299
la
de parties suffisent,
moitié du modèle, et
réunies ensuite au
moyen de
presses, lors de la fonte.
11
va sans dire que
le
sable
servant à ces moules est contenu dans des châssis spéciaux, en fer. C'est là le
moulage
le
plus simple, et ne présentant, on
Cependant,
il
est
bon de noter plusieurs choses
servant à obtenir les moules.
d'une qualité quelconque
Ce
n'est pas,
qu'il doit être
réclame impérieusement de
lui les
;
en 11
difficultés.
D'abord,
ici.
comme on
car,
suivantes.
guère de
le voit,
la
doit, tout
mouler
et la
seulement
il
mais encore sable de
pour conserver
la
de plus,
;
pièce à
la
va sans dire que non
11
pour mouler exactement
doit être assez ferme
comprend,
du métal
pour épouser
fin
reproduire ensuite dans ses moindres détails. doit être assez souple
croire,
le
doit d'abord, et cela se
en étant plastique, présenter un grain assez
qu'il
de
entre autres propriétés, on
effet,
être infusible aux températures qu'il aura à subir lors de la coulée il
nature du sable
serait tenté
modèle
le
à fondre,
forme donnée
ainsi.
Fontenay-aux- Roses est renommé pour ses qualités excellentes.
composé de
sable pur, mélangé d'argile
lui
donnant sa
Il
Le est
plasticité.
Voyons rapidement comment on constitue le moule. Dans un châssis de dimensions convenables, on commence par déposer une certaine quantité de sable que l'on tasse au moyen d'une batte. Sur ce sable, on dépose l'objet à mouler, que l'on place dans la position la plus convenable.
Peu
à
peu
alors, et
en
le battant
toujours, on remplit avec du sable jusqu'à la hauteur que doit avoir la pièce de fond
du moule. Le sable battant le sable,
est alors
refoulés lors de la fonte.
supérieure, qui,
soigneusement nivelé.
ménagé des conduites ou évents 11
11
va sans dire qu'on
tout en
a,
qui livreront passage aux gaz
reste alors à faire la seconde partie
du moule,
la partie
dans ce cas particulier, est plane ou peu compliquée
le
souvent.
plus
Elle
repérer
doit
se
très
exactement
à la
précédente.
L'objet
dé-
moulé, on répare le
moule
lieu,
et
duit
au
s'il
on
y
moyen
CouTOnnemenl' en bronze,. mArronnier.
300
a
l'en-
Cixchepob en cuivre repoutt^^é.
f^.^jfâ.
d'un pinceau doux d'une couche de charbon délayé dans de l'eau gélati-
^ )
~_->
neuse.
On
le
saupoudre encore de charbon impalpable
on procède à
est bien entièrement sec,
Le moulage composé
;
lorsque
le
tout
la fonte.
beaucoup plus compliqué. Supposons par exemple un
est
chapiteau à mouler et à couler en bronze.
11
est
compréhensible que deux pièces
ne peuvent suffire, à cause des affouillements de l'ornementation. Le moule ne
pas de dépouille,
serait
séparer
Voici
le
moule de
comme
l'objet à
l'on
dit,
c'est-à-dire
mouler sans briser
que
comment on procède. On met comme précédemment
de sable. Puis,
le
mouleur vient battre sur
la
ne pourrait pas
l'on
les parties saillantes et refouillées. la
pièce sur couche
pièce ainsi présentée des pièces de
moule, se rapprochant les unes aux autres, pouvant se retirer facilement, et couvrant
peu à peu toute place, et les
il
les
la
surface apparente de l'objet. Toutes ces pièces de rapport en
saupoudre de charbon
maintenant en place.
Il
et bat sur elles
couche sur laquelle reposait primitivement face
nouvelle ce qu'il a
fait
une chape
les
contenant toutes
retourne son moule alors, détruisant par là-même
sur
l'autre,
l'objet à
rapport, se juxtaposant exactement entre elles. se juxtaposant à l'autre chape.
11
mouler. Puis,
c'est-à-dire 11
les
qu'il
il
fait
la
sur cette
y bat des pièces de
recouvre ensuite d'une chape
répète cette opération autant de fois que cela
301
"I
Colchioye dïvutomne. FUntede i>ulbeuse.,
rose
âlJ^.Le-s fleurs,
12
VLoUcè dvppôLravââent
L'a.utomne,Les feutUe^a verte-s^cxu prmte-mps, a.vec Le fruit. I^LeucLt' en octobre^ hn^^^ pour
est nécessaire
de l'objet moulé.
dépouillement
facile
le
va sans dire que des
11
évents ont été ménagés ainsi que des trous
de coulée.
démoulé,
L'objet vient
replacer
les
dans les
chapes
on
différentes
pièces
du
moule, repérées auparavant,
légèrement
les
unes aux autres, reprodui-
modèle en
sent fidèlement en creux le
on
Si
ainsi fait,
coulait le bronze
on
et qui, collées
dans
le
relief.
moule
une pièce massive, beau-
aurait
coup trop lourde. C'est pourquoi
convient
il
de l'évider. Pour
cela,
moulage en
relief
du modèle, moulage que
l'on
suffisamment ensuite, enlevant
de
gratte
matière
la
on
fait
en sable un
en quantité convenable,
et
suivant l'épaisseur que doit avoir le métal.
Lors de dans
le
la fonte,
moule
ce
noyau
qui a été enfermé
permet de ne donner
à pièces
au métal que l'épaisseur désirée. 11
va sans dire
compliqués,
un
que pour candélabre
branches, par exemple,
le
modèles
les
à
modèle
plusieurs est divisé
en plusieurs pièces, fondues à part, montées et réunies ensuite les Il
unes aux autres.
ne faut pas croire qu'au sortir du moule
la
pièce fondue soit achevée. Tant s'en faut.
11
faut en séparer les jets de
bronze conte-
nus dans les canaux qui ont amené
ou dans 302
les évents qui
le
ont permis à
métal,
l'air
de
s'échapper lors de
la
Du
parlerons pas
donner
ici
;
celui-ci
en comporte plusieurs.
des plus
que nous avons pu
que nous avons
et ce
si
des patines.
ici
ce n'est qu'un aperçu
reste,
rapides sur la fonte
ciseleur vient retoucher ces défauts, après quoi
pour former l'ensemble,
lesdites pièces sont réunies
Nous ne
Le
coulée.
du
dit
bronze s'applique aux autres métaux, fonte, argent, etc. Il
est regrettable
que dans l'ornementation
moderne on n'use pas plus du bronze; dans l'art du meuble, entre autres, il est un pré-
moyen
cieux
d'ornementation, riche et plein
de caractère; malheureusement,
son prix
élevé en rend l'emploi assez restreint. Les
exemples anciens nous permettent cependant de juger de l'excellent et riche qu'il
Nous avons vu fer,
effet
produit.
que
plus haut, en parlant du
le cuivre se traite fort
bien par
procédé du repoussé. Des vases, des des plats sont
nières,
ainsi
le
jardi-
obtenus, les-
quels sont d'un bel effet décoratif.
Mais un moyen plus simple encore du cuivre simplement découpé.
est
celui
Là, l'ornementation doit valoir surtout,
uniquement même, par elle
est
la
silhouette,
formée simplement par
le
car
métal
ajouré à la scie à découper.
Deux le
principes peuvent être employés
par les vides de le
:
motif est ajouré, et l'ornement produit la
fond peut être
plaque de cuivre; ou ajouré,
les
cuivre
restantes
inutile
de dire que dans l'un
formant
l'artiste doit s'inquiéter,
parties
le
du
parties
motif.
Il
i
est
B atome,
en ombe.Ue.
1
et l'autre cas
en composant son motif, de relier ensemble
du cuivre, qui sans cela
se détacheraient
303
ou seraient trop
les différentes
fragiles.
Si
les
trouve trop sec
l'on
rendre
formes,
l'effet
du cuivre simplement découpé, on pourra en
plus riche en ajoutant au burin des traits enrichissant ou détaillant
l'effet
simplement silhouettées
nervures
:
des feuilles,
pétales des fleurs
seront ainsi sobrement enrichis. Enfin, en mélangeant les deux procédés du
aura encore à sa disposition un nouveau
repoussé
moyen de
et
du découpé,
l'artiste
traduire plus complètement sa
pensée ornementale. Si
encore
restreinte,
il
des émaux.
il
veut faire intervenir l'émaillage, pour des compositions de surface
ajoutera à l'éclat du métal
le
prestige de
la
couleur douce ou puissante
JBjjouterie et Orfèvrerie du
I ART
bijoutier
distinctes est
uniquement
cieuses, d'en
un champ
la
classes
principales
Alors que
joaillerie.
la
bien
seconde
de monter et d'assembler les pierres pré-
l'art
faire
et
deux
en
divise
se
la bijouterie
:
des joyaux en un mot,
d'action
plus large, plus
la
première, elle, a
artistique,
aussi,
et
des
ressources plus nombreuses.
Tous
les procédés, toutes les matières lui sont bons; seul importe le que l'on doit chercher aussi artistique que possible. Nous allons rapidement passer en revue les uns et les autres.
résultat
Le le
bijoutier emploie les
métaux
les plus divers, suivant la richesse
ton à obtenir; car, ne l'oublions pas, dans
le
bijou
la
du bijou
et
couleur tient une place
considérable, et souvent une belle pierre, par exemple, est tuée par un entourage
mal approprié.
Un
se préoccupant
uniquement que de
résultat plus à craindre encore, est celui
de couleur à établir entre eux. Or, trop longtemps on ne valeur propre du bijou
;
aussi
que l'on obtient en ne
richesse des matériaux, et non des relations
la
s'est
occupé que de
devons-nous aujourd'hui nous occuper,
et
la
grande-
ment, de sa valeur artistique. L'or à ses divers la
sont les principaux métaux employés pour
titres et l'argent
fabrication des bijoux. Viennent ensuite le platine et,
le cuivre, le fer, le nickel et
Nous verrons que jouer
pour
la
basse bijouterie,
l'aluminium.
par des patines habiles,
ton des métaux
le
bijoutier arrive
à modifier
et
à
faire
le
plus souvent, disparaissent rapidement au frottement, et l'artiste devait désirer
mieux. L'émail
le
lui
qu'il
vient alors en aide
Donc, nous l'avons ou douces sont mis
vu, les
;
emploie. Mais les patines sont fragiles
nous en étudierons
métaux divers,
à contribution.
les
la
technique plus loin.
émaux aux couleurs somptueuses
Les pierres précieuses viennent encore enrichir 305
Î9
de tout leur éclat
la palette
du
Nous
bijoutier artiste.
allons rapidement passer en
revue les principales.
Disons cependant qu'actuellement
la
valeur marchande n'est plus
seule qualité
la
requise d'une pierre, et que sa valeur artistique entre également pour beaucoup
dans son choix; que sa coloration et
que par
lui
donne quelquefois son
seul prix, presque,
des pierres sans valeur appréciable ont vu leur emploi tout désigné,
là
en raison directe de matière;
seigneur,
tout
limpidité,
le
feux
ses
l'Inde et
du
tout adoptées pour le
de
du Cap,
diamant
forcément blanc, et
existent
qui
la
rose
n'est
qu'on pourrait
ainsi
,
pas le
nombreux spécimens en
de
croire,
bril-
le
:
et
Le diamant
plate.
de
sont sur-
tailles
de forme bien connue,
forme
nous
qui
éclatants,
Deux
Brésil.
En
diamant, avec sa
envoyé principalement
lant,
ou
honneur.
tout
première ligne vient
est
leur
aux couleurs diverses.
l'agate
A
beauté de
par exemple,
silex,
le
tel
la
sont légèrement colorés en
jaune, en bleu, en rose ou en noir.
Viennent ensuite parent,
rouge.
Boucle, de ceinture.^. Arbres» Or p^xhine,^. fruits CorncxlinZ'^.
très
le
rubis, très trans-
d'une
dur,
belle
couleur
des
anciens.
C'est l'escarboucle
Les Indes, Ceylan
et
Siam nous en four-
A
lui
se trouvent le rubis
:
nissent.
côté de
;
balais et le rubis spinelle, le premier rose
violacé, et le
Le foncé,
même
blanc,
vient
ensuite.
saphir,
La Perse,
second ponceau. d'un bleu
l'Arabie,
le
plus
ou moins
en sont
Brésil
les
principaux pays de production. L'émeraude, d'un vert un peu cru, très transparente, nous vient de Sibérie, du Brésil, alors que les Indes nous envoient
la
topaze d'un beau jaune pur.
A
noter
l'améthyste,
encore violette
violacé; le béryl,
:
l'aiguë
marine,
et transparente,
d'un pierre
vert
glauque
épiscopale
;
sorte d'aigue marine tirant sur le bleu,
506
indécis le
et
grenat,
et le
charmant; d'un
rouge
chrysobéryl, d'un
vert jaunâtre;
la
d'un beau jaune d'or,
chrysolithe,
brun; l'olivine, vcrdâtre, et le péridot,
Parmi l'ambre,
les pierres, sinon transparentes,
jaune citron; la jade,
et
l'hyacinthe,
d'un rouge
d'un vert plus dur.
du moins translucides, on peut
laiteuse et verdâtre
le
;
citer
:
gris; l'œil-de-
labrador,
chat, gris verdâtre; enfin, la belle opale, aux colorations délicieuses, multiples et
inattendues, qui fut trop longtemps dédaignée.
Plusieurs pierres opaques sont employées
le corail,
:
renfermant
roses tendres jusqu'au rouge vif; l'hématite, d'un rouge sombre; lapis lazuli,
bleu;
la
la
gamme
le jais,
des
noir; le
malachite, verte; la turquoise, d'un beau bleu clair. Enfin,
la
perle, au doux éclat, souvent blanche, quelquefois teintée de gris, de rose, de jaune.
D'autres encore, que nous mentionnerons péle-mêle la jaspe,
la
la cornaline
chrysoprase,
rouge,
la
:
les agates
aux tons divers,
tourmaline; sans compter les
matières plus humbles, sans valeur propre, tirant du seul bon emploi leur intérêt
:
tels les silex, la corne, l'écaillé, l'onyx, la nacre, etc., etc.
On
le voit, les
ressources sont infinies que
Voyons maintenant rapidement L'artiste a, dans il
a
l'artiste
peut avoir à sa disposition.
la fabrication.
un dessin, une maquette colorée, précisé sa pensée. Dès
prévu quelle sera
la fabrication
Collier
:
du bijou
|^leu.r^
d.G-
307
et les
moyens propres
clielylrr«3y^.
lors,
à mettre en
valeur sa composition.
D'après ce dessin,
il
modèle son bijou, en
qui servira au ciseleur attaché à la copier fidèlement.
forme
définitive.
Le
rôle propre de l'artiste est
lui
11
celui
fini,
fait
une
cire
donne, en un mot, sa
de l'exécutant commence.
Plusieurs procédés peuvent être mis à contribution pour l'exécution d'un bijou.
D'abord,
le
repoussé ou
travail
modelée au moyen
travaillée,
au marteau, dans lequel
d'outils appropriés,
semblable au modèle donné par
Ce procédé
l'artiste.
la
plaque de métal est
transformée
et
en un
objet
peut donner des pièces
charmantes, artistiques au premier chef. Puis,
fonte
la
et
la
ciselure;
procédés mécaniques
les
moyens
d'exécution,
tels
certes
enfin,
pour
la
que l'estampage
bijouterie et
moins artistiques,
le
sont
aux pièces répétées,
laminage. réservés
Ces
derniers
de préférence
à
la bijouterie
courante
et
commune.
Voyons rapidementles divers
pro-
cédés que nous venons d'énumérer.
Pour le repo ussé ,
l'exécutant choisit,
modèle, une plaque de métal de grandeur convenable, ou des
se servant de son
plaques
si
le
en
bijou doit être en plusieurs morceaux.
11
met
cette plaque, choisie
d'épaisseur appropriée au travail à fournir, en ciment; c'est-à-dire que, se servant
pour cela d'une sphère métallique pouvant tourner sur un coussin, creux rempli d'un ciment spécial, reporté sur
la
plaque
marteau de ciseleur
,
la
il
fixe sa
plaque sur celui-ci.
mise en place du motif
de ciselets
,
il
repousse
reproduire les moindres détails du modèle ciselure viennent ensuite à son aide
plus de commodité,
le
à reproduire.
et fait
qu'il
pour donner
11
saillir
le
bijou est exécuté en plusieurs morceaux,
et portant
un
au préalable,
S'aidant alors du
métal de façon à
doit exécuter.
la finesse et la
a,
La gravure,
la
fermeté. Si, pour il
réunit ensuite
ces parties diverses soit par des soudures, soit par des attaches leur laissant entre elles
de
la mobilité,
si
cela est nécessaire.
308
Ce genre de dire, les
est
travail,
long et
est-il
coûteux.
communs, ou
bijoux
besoin de Aussi,
le
pour
tout au moins à
pièces répétées, a-t-on recours à des pro-
cédés mécaniques plus rapides, sinon aussi artistiques.
L'estampage, n'est
dont
nous avons
du reste qu'un repoussé
L'objet à
à la
reproduire est gravé
parlé,
machine. en
creux
dans un moule ou matrice d'acier, au moyen duquel, grâce à un balancier, on frappe, on
repousse d'un seul coup
le
motif que
le
ciseleur eût mis de longs jours à repousser à la main.
11
combien,
au point
travail
Qrande. cheUdome. PLcvnlre- de,
4o kGo'^dz. hcx,ub
pace verte, envers _ vert bleu clalf. fleurs j3^une.D. fleurit d'cwril septembre, feuillet)
:
ôv.
à la
est inutile de dire, cependant,
main,
si
de
—
^
vue ^
artistique,
le
souple, est pré-
férable,
comme
ici
Quant pièces et
La
bronze
matière diffèrent cependant.
la
fondue
et
soit
Les pièces sont
termine.
la
au sable, soit à l'os de sèche.
Nous avons
déjà vu
moulage au sable
le
propos du bronze. Nous allons dire
quelques mots du moulage
On
à l'os
ici
de sèche.
se sert à cet effet de la partie dure
bien connue que renferme
mal
les
l'échelle des
;
ciselure vient mettre au point la pièce
moulées
à
le
travail
sec.
procédés sont
à la fonte, les
mêmes que pour
au
ailleurs,
mécanique toujours plus
commun dans
la
la
sèche, ani-
Méditerranée. Sous
une partie osseuse s'en trouve une autre friable et très fine de matière. C'est cette
en or ci^eLé^
'fe-nd<xn't
partie dont
nous allons nous
commence par sur
fortement sur cette partie l'objet
On
aisément. le
une pierre plane.
jet.
On
on
fait
servir.
On
dresser par frottement
que l'on veut mouler,
détache facilement cet objet, et
passage du métal ou
la
au
Puis,
on appuie enfonce
et qui s'y
moyen d'un couteau
chauffe à la fumée d'une lampe à souder le les légers vides qui
moule
peuvent exister.
ainsi obtenu, ce qui le dessèche et
comble
On
contre os, ou partie de terre réfractaire bien
applique enfin sur
plane, que l'on
fixe.
11
le
moule
suffit,
le
après avoir chauffé
fusion, qui se trouve ainsi le remplir et
en procédant
ainsi,
peut cependant, au
le
moule, de couler
la
matière en
reproduire exactement l'objet moulé. Mais
on n'a reproduit que des objets à une seule face décorée. On moyen de deux os juxtaposés, mouler et reproduire de petits
objets en ronde bosse. ]l
va sans dire qu'après la fonte,
donner son aspect
Donc,
soit
ciseleur vient
la
pièce
le
ici
et
lui
définitif.
11
faut maintenant
lui
la
main,
donner sa couleur, en patinant
métal, et en y enchâssant les pierres qui doivent l'enrichir.
Les patines, nous l'avons vu, sont peu spécialement
terminer
par fonte, par estampage mécanique ou par repoussage à
notre bijou sz trouve établi.
ou émaillant
le
à l'émaillage
du bijou, car 310
solides.
Nous nous
attacherons donc
l'émail est matière durable.
L'émaill âge chose
n'est autre
que l'application sur des objets en
métal
or
,
gent ou
ar-
,
cuivre,
d'émaux ou vercolorés
res
di-
versement, que
la
chaleur d'un four
fond
spécial
et
adhérer.
fait
Les méthodes de
d'application
ces
émaux sont au
nombre de
trois,
et l'on distingue
sonné ture 11
cloi-
l'émail
vé,
et la pein-
émail.
sur
sans
va
que
:
chample-
l'émail
le
dire
bijou peut
totalement
être
ou partiellement
Dans
émaillé.
l'émail cloisonné et
dans
l'émail
champlevé,
le
procédé consiste simplement pliquer sur tal
à aple
mé-
des couches cL'ér<xble.-
Fru-i-b d'émail
Dans
la
peinture
en émail, au contraire,
Ot
.
coloré.
sur
un
PommeOtu-u
.
cLe pirt.
I^euvlleii
:
Or
et
èmcXuL
trcS^n-^lu-cvcicy.
pùJtirLà/.
or ptxVvTLe
^
j^rvivt^
;
perle- i».
émail servant de fond, on vient, à
l'aide
d'émaux,
exécuter une
ornementation peinte.
La nature même n'est
l'on distingue les
émaux
des
émaux
des
pas toujours identique,
et
émaux opaques
transparents.
Leur
composition est celle d'un verre silice,
tions tion
nitre et
:
borax en propor-
convenables, avec adjonc-
d'oxydes métalliques
pour
les colorer.
Nous avons vu que
plusieurs méthodes de travailler l'émail existaient; mais deux
surtout sont utilisées en bijouterie, que nous allons étudier rapidement levé et le cloisonné.
Dans
le
champlevé,
ainsi
que
couleur d'émail de sa voisine, et à
Pour on
fixe
verrons par le
au
la suite
le
pour une
fleur,
la fois détailler la
comment
cloisonné, on procède autrement. Sur
ment sur toute
la
filets
les
forme par un
trait
métallique.
l'émail vient ensuite remplir ces cuvettes.
moyen de gomme adragante des
présente un galbe, les
chaque pétale sera creusé,
contour, de façon à séparer absolument chaque
filets
le
fond de métal, on applique
et
métalliques, contournés de manière
à reproduire exactement les contours et les traits ainsi
champ-
à l'aide de burins et d'échoppes, champlève, forme autant de petites cuvettes qu'il aura de surfaces
différentes d'émail à appliquer. Ainsi,
Nous
le
l'artiste,
c'est-à-dire creuse le métal,
nervures étant réservées,
:
du dessin.
Si la pièce à
décorer
seront cambrés de façon à s'y appliquer exacte-
surface décorée.
Or paHn(^ et op^le ta^ilUe^. mimof3A,^Euc<xlYptru3 :0r pcxtine et perler. Fin; olivme et ^raent. f^<^.-^G^,^6/,^ùC,^Cj. E)A.que±?._ Perce, -neiQc^:
312
Sans décor,
pièce peut aussi être émaillée en plein, c'est-à-dire recevoir une
la
même
couche uniforme d'émail de
Lorsque
couleur sur toute sa surface.
préparatoire du cloisonné ou du champlevé est terminé,
travail
le
il
maintenant procéder à l'émaillage.
faut
Les émaux s'emploient
Pour
à l'eau.
broie en poudre impalpable
cela,
dans des mortiers d'agate, on
les
en
,
ayant soin de les bien humecter.
Puis
pièce à émailler est soi-
la
On
gneusement
dégraissée.
met
pour cela dans une
bouillir
dissolution
la
de potasse et on
la
lave ensuite à l'eau.
reste maintenant à appliquer
11
Pour
l'émail.
spatule
,
on
d'une
cela, à l'aide
remplit
les
petites
cuvettes formées dans le métal par le
champlevé ou
le
cloisonné, et
on y tasse des émaux de
couleur
la
convenable. L'émail bien tassé est ensuite séché, puis passé au four
Pour
d'émailleur.
troduit chauffé
peu
à
cela,
peu dans
au rouge
vif.
on le
l'in-
moufle
que
Sitôt
devient brillant, on
l'émail
s'empresser de
retirer
le
;
doit
avec
précaution cependant, car un refroidissement brusque serait néfaste.
Si la
couche d'émail
n'est
pas suffisamment forte, l'émailleur
recharge de matière les parties bles de sa plaque et four un ]1
nombre de
la
si
la
plaque ou
le
contre-émaillage est nécessaire. lors celle
j^i^^.
>G8,
repasse au
fois suffisant
reste maintenant à polir les
Cependant,
or^émcv-llet perler?,
fai-
du refroidissement de
pour que
le résultat
cherché
soit finalement
obtenu.
émaux, qui peuvent encore présenter des inégalités. bijou à émailler présente une faible épaisseur, un 11
a
pour but d'empêcher
l'émail, la dilatabilité
l'objet d'être
de l'émail n'étant pas
la
déformé,
même que
du métal. 313
40
Tous
les
métaux ne présentent pas
la
même
à se laisser émailler. L'or
facilité
est le plus propice à ce genre d'ornementation. L'argent et le cuivre forment, avec les matières des
émaux en
manière désagréable.
Il
fusion,
des réactions chimiques tachant ces émaux de
est à remarquer,
cependant, que ceci ne se produit que
sur la couche d'émail directement en contact avec il
visible
que pour
les
émaux
ces altérations le plus souvent.
On
métal. Aussi, ce défaut n'est-
le
transparents, l'opacité
même
de
la
matière masquant
peut cependant obvier facilement à cet incon-
vénient en émaillant une première fois l'objet, en superposant à l'émail une feuille d'or, et
en émail-
lant
nouveau.
à
On
peut enfin
obtenir avec les
émaux cloisonnés des
transparents
charmants
effets
de
en
couleur,
employant
les
émaux en ajours percés
dans
pièce,
la
l'émail
étant soutenu par
un contre-moule lors de la fusion à la cuisson.
Les ressources du bijoutier sont nombreuses, on
le voit.
11
a,
en plus de celles que nous venons de voir
ment, celles des pierres gravées
finement
et sculptées
:
cristal,
si
rapide-
améthystes, opales;
sans compter les perles aux formes bizarres, et les ivoires précieusement travaillés;
en un mot tous
les
matériaux dont
la
couleur
ou
la
beauté
de
matière
sont
susceptibles de donner un résultat artistique satisfaisant. L'art depuis quelques années est entré davantage dans la bijouterie.
ploie
plus
uniquement une
matière
parce
l'emploie surtout parce qu'elle est belle; et
des bijoux de prix des pierres la
corne, dont
la
telles
que
qu'elle il
les
est
employée. 314
grande
On
n'em-
valeur.
On
n'est pas rare de voir figurer sur silex,
ou des matières
valeur intrinsèque est nulle, mais dont
artistique lorsque la matière est bien
de
l'effet
est
telles
heureux
que et
.
du bijou
L'art
beau, alors
transformé, et
s'est
l'artiste
maintenant cherche surtout à faire
ne se préoccupait guère, autrefois, que de faire riche.
qu'il
L'orfèvrerie, elle, est moins aisée à renouveler.
nouveau doit la
forme
borner
se
cet art, le chercheur de
à modifier
l'ornementation,
et
Dans
matière restant forcément
la
la
même.
L'orfèvrerie a principalement pour objet la fabrication en métaux pré-
or ou argent, d'objets desti-
cieux,
nés à l'ornementation ou au service
de
table
la
:
surtouts,
couverts,
saucières, salières,
vaisselle,
miers,
etc.
Là,
du
borne
pas
son
effort,
voyons
l'orfèvre orner des
reste, et
légu-
ne
se
nous
bonbon-
nières, des coffrets, des services de
des vases d'ornement, etc.
toilette,
La
fabrication de l'orfèvrerie est,
comme
celle
de
la bijouterie,
divi-
sée en trois sections distinctes
repoussé
et travail au
:
le
marteau exé-
cuté à la main, l'estampage, la fonte.
Pour
le
repoussé, l'orfèvre peut
forger de toutes pièces une oeuvre,
une plaque
prenant
d'argent,
la
transformant en un objet de forme et
de galbe déterminés, l'ornemen-
tant enfin selon sa fantaisie.
Le marteau
est l'instrument princi-
pal dont se sert l'orfèvre
en forme
la
vailler.
Au
plaque,
lui
ou convexe élève
les
On
plaque métallique à tramarteau,
donne
la
il
OmbeUe.t> èmcvtl, op^le;3 perleb.
Pendcvnt'
pour mettre
.
,
emboutit sa
forme concave
qu'elle doit avoir; au marteau à retreindre,
bords par un martelage intérieur,
bigorne, ou enclume.
Au
marteau,
il
fait les
315
exécuté
resserre cette pièce, en
il
la
pièce
appuyée sur
la
estampages en frappant une matrice
appuyée sur
le
métal, reposant lui-même sur un
plomb
Le
qui facilite l'empreinte.
au marteau est accom-
travail
pagné
du passage de où
four,
pièce au
Ce
pour but de rendre au métal
recuit a
sa malléabilité, lequel
partie lors
Le
la
subit des recuits.
elle
l'a
perdue en
du martelage.
découpage
de
ces
diverses
pièces et leur soudure permet d'exécuter facilement des oeuvres compli-
quées, qui seraient inexécutables en
un
morceau.
seul
Du
reste,
tout
du
travail
le
repoussé est déjà décrit sommaire-
ment au chapitre du bronze cuivre repoussé.
11
est le
du
et
même
ici,
et
seule diffère la matière employée.
De même, pour
fonte
la
pièces d'orfèvrerie,
le
des
moulage au
sable déjà étudié plus haut est
em-
ployé, ainsi que celui à l'os de seiche
pour
les pièces
Enfin,
exécuté
de petite dimension.
l'estampage
moyen
au
mécanique, de
matrices
manœu-
d'acier finement gravées et
vrées au balancier, permet d'obtenir
rapidement
la
reproduction
pièces à un grand plaires.
Le ciseleur peut du
venir donner un
pièce lui
Epi-nqlei? noisetier et ombeUe-
la
des
nombre d'exemreste y
qui enlève à la
fini
sécheresse qu'on pourrait
reprocher.
L'estampage
fort
est
employé
.
pour
la fabrication
table, par
des couverts de
exemple.
Pour conclure, on 316
le voit,
c'est
on pourrait
surtout,
même
uniquement dans
dire c'est
lement du décor que l'on doit travailler la
même,
Du
et seule
que
forme, dans effet,
son ornementation peut différer de ce qui a été
renouvel-
fait jusqu'ici.
Nous
applicable.
est
ceci
le
reste forcément
seulement à propos de
reste, ce n'est pas
l'orfèvrerie
la
La matière, en
ici.
n'avons pas cherché, dans ce
livre, à
ouvrir des
Nous avons
horizons nouveaux au décorateur.
voulu simplement passer en revue, trop som-
mairement peut-être,
se
livre
à
l'étude
techniques
les principales
des industries artistiques,
que
afin
passionnante
qui
l'artiste
de
la
nature
puisse en connaissance de cause, et d'une façon rationnelle,
de ses études, en les
tirer profit
transformant en modèles ornementaux facilement et
Nous espérons que
pratiquement exécutables.
ces rapides aperçus techniques donneront, surtout à ceux qui seraient peu documentés à cet
égard, l'envie d'en apprendre davantage en se
renseignant
auprès
d'industriels
éclairés.
Ils
apprécieront vite les bénéfices qu'ils retireront
de cette étude, intéressante en elle-même, du en ce qu'elle touche
reste,
choses indispensables
même un
constamment aux
notre vie
à
de chaque
jour.
Et
l'art
décoratif d'être un art avant tout vivant,
c'est
intimement
donne, que
la
à
à la vie
lié
tous
des charmes profonds de
hommes
des
instants,
les
vue d'un bel objet,
éveillent
en nous,
joies
auxquels
il
artistiques
d'une forme pure
à notre insu
souvent même.
C'est pourquoi nous devons l'aimer et nous appliquer,
rendre
dans
plus
la
mesure de nos forces,
aimable,
plus
rationnel
à
Peic^ne/.
Corne
et
or èmcvillé.
le
et plus
facilement compréhensible, afin qu'il puisse être goûté d'un plus grand nombre.
Pour conclure, jetons un dernier coup d'œil sur ce que nous avons et résumons-en rapidement les lignes principales.
ce livre,
317
dit
dans
Nous
disions
que
retour à
le
la
nature
s'impose pour revivifier les formules orne-
mentales surannées dont les décorateurs se servent
trop
Nous
souvent.
voulu dire, cependant, que seule être
n'avons
pas
plante
doit
la
employée en ornementation. La
nature, autrement riche,
nous prodigue au
contraire d'autres éléments.
La
faune, par
exemple, est d'une richesse inépuisable. effet,
non seulement
les
En
animaux qui nous
entourent sont autant de prétextes à motifs
R.oncl
de
iP&rvuette.
ornementaux, leurs
encore
diverses parties fourmillent
sées,
Une
mais
aile
les
en
détaillées
eux, et
dans analy-
éléments décoratifs.
de papillon, par ses marbrures,
par ses nervures, par ses colorations somptueuses ou d'une harmonie discrète,
nous présente des
sujets d'études fertiles
en applications. Les oiseaux, les insectes,
poissons nous réservent de nombreuses surprises.
les
L'examen microscopique
des infiniments petits, infusoires et autres animalcules, éveillera dans des
l'artiste
formes
ornementales
aux
applications
certaines et originales.
La minéralogie, de même que
la
botanique
zoologie, viendra compléter nos recherches,
et la
et
par
ses cristallisations, les veines de ses marbres, grossira
Que
d'autant notre bagage.
de motifs somptueux ne
trouve-t-on pas, un jour d'hiver, dans les fleurs de glace recouvrant une vitre?
Nous
le
disions,
la
nature a pour nous, artistes,
des réserves inépuisables. La seule condition est de savoir
les
découvrir,
les
et
ayant découvertes,
de
savoir les utiliser après avoir su les comprendre. Et
on
voit
combien sera plus
fertile et
plus vivace un art
renouvelant à chaque instant ses motifs, interprétés avec
le
sentiment artistique de chacun, avec son tem-
pérament propre, avec son caractère
particulier.
bien
limité
il
sera plus vivant
qu'un
art
318
Com-
aux règles
l'esprit
de
étroites d'une formule, d'une recette.
Car
compositions
les
«
de style
sont-elles
»
autre chose maintenant?
Nous avons donc voulu donner l'aperçu d'une méthode poursuivant ses études dans le monde végétal. 11 fallait, en effet, limiter notre effort aux dimensions raisonnables d'un volume. Nous avons aussi voulu parler du travail qui suit l'étude l'interprétation. Nous avons vu que l'interprétation n'est de l'élément ornemental :
autre chose que la synthèse d'éléments naturels étudiés précédemment, passant à travers un
tempérament
Parmi
sition.
employée,
d'artiste et se pliant
ainsi
en outre
à certaines règles
nous avons parlé de l'adaptation de
celles-ci,
que de l'adaptation du motif
ces deux conditions nous a
amenés
à étudier
à la
la
forme
de compo-
à la matière
forme à décorer. La première de
sommairement
les
techniques diverses
des principales industries appelées à mettre en oeuvre nos compositions, car nous
avons vu que seules sont bonnes les oeuvres d'une réalisation pratique nelle.
Mais encore une
avons pu donner
augmenté
le
eux-mêmes
ridnte
de
ici,
ces études.
1/ à.2o
vertes
et l'étude détaillée
nombre des
-
.
feuillets
de ce
de ces techniques aurait singulièrement livre.
Ils
de hcsiut
fleuro jtxune vif. les
fois,
ITl(3i.rs
feuU .
et ration-
ce ne sont que des indications sommaires que nous
f").^//
319
Libre aux intéressés de poursuivre
rapidement sition
Nous avons
les fruits.
aussi parlé brièvement de
applicables aux jeux de fonds,
questions de métier
importe de connaître.
qu'il
procédés de compo-
aux raccorts et aux bordures.
Ce
sont
là
Peut-être eût-il convenu de les
développer davantage? Certaines des techniques étudiées sont extrêmement simples et peuvent trouver leur emploi dans les passe-temps de la vie familiale.
Le pochoir, par exemple, est un procédé de décor trop peu employé, qui donne cependant d'excellents résultats. En outre des décorations murales qu'il permet d'obtenir, quelles ravissantes ornementations ne peut-on pas obtenir
moyen de
exemple, au
des étoffes, pour
sur
des
robes,
par
teintures projetées au vaporisateur. C'est un procédé d'une
souplesse extrême, qui, à côté d'ornementations à très grande échelle, permet les travaux les plus minutieux,
Nous Mais
comme
le coloris
des images de ce
livre,
par exemple.
aurions voulu parler plus en détail de la broderie dans ses genres divers.
ceux-ci sont
si
nombreux que
le
avons donc dû nous borner presque
à
volume
la tapisserie
de haute
Nous
une énumération. Et pourtant quelle variété
de moyens charmants d'exécution, depuis de soie, jusqu'à
entier y eût été nécessaire.
la
lisse,
broderie simple, en
fils
de coton ou
totalement abandonnée aujourd'hui, en
dehors de trop rares manufactures. Et pourtant, cette technique n'est pas trop compliquée. Chacun peut facilement s'en rendre maitre, et obtenir en peu de temps des résultats très appréciables. Mais, il faut pour cela ne pas tomber dans le travers de la tapisserie moderne, qui ne voit dans cet excellent tation
que
moyen d'ornemen-
de reproduire fidèlement, en trompe-l'œil, un tableau peint
la possibilité
Quel préjudice causé
à l'huile.
à ce métier d'art par cette conception fausse, que vue des chefs-d'œuvre anciens devrait condamner immédiatement et irrémédiablement Quelle largeur de sentiment décoratif dans les belles pièces du
cependant
la
!
xv' siècle
parvenues jusqu'à nous
Mais dans
le
!
domaine des choses plus simples, en parlant toujours des métiers
trouvant place dans un intérieur, les étoffes appliquées mériteraient, elles aussi, un
emploi plus fréquent; car avec variété
grande
fort
ornemental.
11
d'art féminin.
artistique
bon
et
travail.
un motif mauvais
moindre dans que
serait à désirer
La femme,
de son
le
la simplification
de matériaux
à
de formes exigée,
employer,
de voir se relever
c'est le
ainsi
qu'avec
un excellent moyen
la
d'art
niveau artistique des travaux
qui aime à s'y délasser, n'a pas assez le souci de la valeur
Elle devrait cependant être persuadée qu'entre un motif le travail
en lui-même est
le
même;
qu'il est
même
souvent
motif artistique, plus simple et mieux composé que l'autre, alors
le résultat est, lui,
tout différent.
Mais ce
n'est là qu'un côté de la question ornementale,
et
non
tale
pourrait-on dire.
même
Le
bijouterie,
la
mosaïque,
le
ouvert aux idées ornementales
voit
combien
compositeur semble jouer avec
le
imprimées, les tissus
bronze,
le
fer,
la
lumière
céramique,
et les tapis, la
d'autres
monumenla
encore; quel vaste champ
Quelle richesse de matières à mettre en œuvre et
!
quelles oeuvres diverses à créer
On
où
vitrail,
les papiers et les étoffes
;
principal.
le
D'autres techniques nous mettent aux prises avec une décoration plus
!
cet art est intimement lié à notre vie
même.
qu'il
11
est
à la nature qui
Et
donc naturel
emprunte ses éléments nous entoure.
n'est pas
il
besoin pour
cela d'aller chercher ces élé-
ments dans
les
caux;
au contraire lo-
il
est
pays tropi-
gique de restreindre de préférence à
de
la flore et à la
nos pays notre
tion.
faune
inspira-
Les formes n'en seront
pour nous que plus compréhensibles, étant plus simples et plus
en rapport avec notre
vie journalière.
321
41
D'autres croient souvent que les plantes nobles, en quelque sorte, doivent avoir la
préférence,
qu'elles
et
sont dignes d'être
seules
ornementale. Combien c'est méconnaître au bord d'un chemin, n'avoir jamais
comprendre qu'au
la
nature!
cueilli
une
contraire, parmi les plantes
pures et gracieuses abondent. L'ortie blanche
11
interprétées
d'une façon
ne jamais
s'être baissé
faut
fleur
des champs pour ne pas
humbles
et rustiques, les
ses casques légers,
et
le
formes plantin
lancéolé, la linaire, mille autres encore, s'offrent à nous, et c'est à l'artiste à savoir les
trouver et les voir.
Il
en étendra considérablement son champ d'études. La
prétention de ne s'adresser qu'à une certaine catégorie de plantes amène forcément à ceci
:
l'abus que l'on en
C'est ainsi que les
fait.
iris,
les pavots,
devenus d'un emploi presque impossible, tellement on a usé formes,
si
belles cependant.
Du
reste, les artistes
et
les lis sont
abusé de leurs
du moyen âge qui, comme
ornemanistes, n'ont jamais été dépassés, n'allaient pas chercher ailleurs que dans les
champs ou
le
potager l'inspiration qui leur a
force, de grâce et de souplesse.
Le
fait faire
des chefs-d'œuvre de
plantin, le chou, le persil, la fougère, l'aubé-
pine et d'autres, toutes plantes rustiques, forment
la
base de leur ornementation
si
forte.
Restons donc, autant que possible, fidèles aux plantes de nos
climats. Aussi bien,
valent-elles largement, en pureté de formes, la bizarrerie des
originale et
si
orchidées, par exemple. Si, dans les plantes qui figurent dans ce livre, nous nous
sommes
départis, et bien peu, de cette ligne de conduite, c'est afin d'essayer de
montrer qu'on ne
tire
guère un meilleur parti d'un cypripédium que d'un simple
liseron, bien au contraire.
Les plantes de nos pays sont plus simples
semblent d'une forme p[us rationnelle. Or, la
plus haute expression de l'art?
nous ne devons rien négliger pour
On
sait
la simplicité n'est-elle
combien
celles-ci
la
pas
la
plus belle,
est difficile d'y atteindre, et
et
aimons
la clarté aussi
bien dans
construction des fleurs que nous aurons à y employer.
Tous
l'artiste, qui fera plus facilement une belle oeuvre, et l'amateur, qui
y gagneront la goûtera plus aisément. C'est ce que nous voudrions avoir pu démontrer. :
nous
cela.
Soyons donc simples dans nos compositions, que dans
il
et
— Étude de plante — Interprétation Chapitre — Bordures Chapitre raccords Chapitre IV. — Fonds ornés Chapitre V. — Pochoir Chapitre VI. — Céramique imprimées. Chapitre Vil. — Papiers peints — Chapitre VI Chapitre IX. — Étoffes broderies Chapitre X. — Dentelles Reliure Tapis, Chapitre XI. — Marqueterie, Chapitre
la
I.
i
II.
3]
III.
5i
et
et étoffes
1 1
.
Vitrail
tissées et
77
99 121 1
55
1
83
201
229
et
Mosaïque
259
— Fer Bronze Orfèvrerie Chapitre XIII. — Bijouterie Chapitre XII.
287
et
3o5
et
Table des noms des plantes contenues dans
323
le
volume.
325
.
..
Noms des
Table des
Plantes
CONTENUES DANS LE VOLUME
Adiante,
173,
Colchique d'automne, 3oi, 3o2.
174, 206, 220.
Algues, i54, 194, 226, 227. Ancolie,
11,
112, 11 3,
79,
Coloquinte, 51, 128,
207,
1
Couronne
pulsatile, 244, 245.
Sylvie, 3i,
32,
33,
34, 36.
Avoine, 2o5, 234, 235.
182,
Cyclamen,
impériale, 124,
1
i33,
25,
1
35,
128,
1
141,
36.
190,
229.
Cypripédium, 139, 140, 141, i85, 220,
Bleuet, 247.
Branc-Ursine, 21, 22, 23, 24, 25, 27, 29, 232,
181,
179,
Coquelicot, 280.
298, 3 o.
Anémone Anémone
178,
283.
3
1
5,
3)6.
278. Dielytra, 307.
Brize, 137, i38.
Digitale,
Bryone, 70, 71, 72, 73, 298, 3i2. Butome en ombelle, 145, 3o3.
Douce amère,
Campanule,
Eschscholtzia, 162, i63.
1
38, 144,
145.
Capucine, 72, 76, 86, 87, 88, 23
1.
Cardère, 92, 93, 192, 287, 288.
Champignon,
3o, 195, 260, 26),
1
3o,
1
1
Érable, 128, 263, 278, 279, 299, 3ii.
Eucalyptus, i53, 255, 3i2, 3i3. Feuilles, 5, 6,
262.
3
74, 75, 246, 258.
186,
285.
Ficaire, 319.
Chardon Marie, 219, 240, 296, 297.
Figuier, 281, 282, 293, 295.
Chélidoine, 309.
Fraisier,
Chêne, 79, 89, 90, 91.
Fréésie, )36, 164, i65, 166.
Chèvrefeuille, j52.
Fritillaire tacheté, 167,
Clématite, 119, 241
Fuchsia, 108, 109, 142,
Cobéa, 214,
Glaïeul des marais, 217, 218.
21 5,
2)6.
1
49,
1
5
1
242, 243, 263. 3 18.
Glaucie,
5c),
60, 61,
Noisetier, 56, 57, j5o, 3)6.
142.
Glycine, 65, 66, 256.
Orchis,
Gourde, 98, 99, 196, 197,
198, 259.
Grenadier, 268, 269, 270. Gui, 14, Iris
1
Perce-neige,
o5, 184, 247, 291, 3ii.
Germanique, 39, 40, 41, 42, 43,
120,
)
3)2.
,
Pissenlit,
Laurier rose, 208, 225.
]42,
232,
)43,
247,
107, 236, 267, 290,
Platane,
1
38, )95, 264, 299.
Poireau, )46, )47.
Lis blanc, 17, 19, 20.
Pommier, )22, 123, 148.
Lis Martagon, 175, 176, 177.
Porillon, 32, 34, 35, 36, 37, 84,
Lis safrané, iii, 252, 253, 254.
i5,
16,
101,
247.
Primevère de Chine, )6o, 16).
Lis tigré, 202, 2o3, 204, 276. i36,
100,
Ricin,
22), 222,
223,
224,
225, 226.
Ronce, 72, 289, 294.
233, 3)7. Luffa, J27, 209, 2JO, 211, 212, 2i3.
Rose trémière, 62, 63, 64, 199.
Maïs, 248, 249, 25o, 25i.
Sagittaire, 67, 69,
Marronnier, 110, 200, 3oo.
Soleil,
Massette, 188, 189.
Stramoine, 5o,
Mimosa,
Tussilage, )29, 257, 258, 275.
114, ii5, i55, 23o, 3i2, 32i.
Muguet, 142, 149, i58, 159. Nénuphar blanc, 85, 128, 172, 265, 266.
Nuphar
277,
286, 3)4.
292, 3o8.
Liseron des haies,
3)2,
247,
Pintade, )67, 242, 243, 263.
Jasmin, 54, 55, 72, 76.
106,
53,
Pervenche, 102, )o3, )5o, )53. Pin, 3)
sauvage, 82, 83, 191.
Lierre, 80,
i3,
3)8.
45, 46, 47, 49, 8). Iris
56, 157.
)
Pavot, 116, 117, )i8, 193.
]
PROTAT
68,
)
69,
)
70,
)
7
)
,
20
.
Vigne vierge, 3), 200, 237, 238, 239, 284.
,
)
Vigne, )32.
jaune, 57, 58.
MAÇON
)72.
26, 271, 272, 273, 274, 304.
FRÈRES
,
IMPRiMEURS,