SEMBEQ MAGAZINE printemps 2016 - n°4
Une culture du travail RENOUVELÉE
SERVICE MOTIVATION IDENTITÉ AMOUR DU PROCHAIN COURTOISIE EXCELLENCE VOCATION CONTENTEMENT
MAGAZINE SEMBEQ - PRINTEMPS 2016, n°4
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NOS ÉVÈNEMENTS
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NOTRE TRAVAIL AVEC LES ÉGLISES
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TRAVAIL & IDENTITÉ
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NOS COURS, NOS PROFESSEURS ET NOS ÉTUDIANTS
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L’ÉVANGILE DANS SON TRAVAIL - TÉMOIGNAGES
Nous rêvons de contribuer à bâtir une province solidaire à travers un mouvement de l’Évangile qui engendre des conversions personnelles, des communautés en mission, une société de plus en plus juste et LE RENOUVELLEMENT DE LA CULTURE
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UNE CULTURE DU TRAVAIL RENOUVELÉE le chrétien et son travail
dans le Québec et la francophonie.
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TRAVAIL EN ÉQUIPE
NOUVEAU FORMAT DE COHORTE
TENIR LA CORDE
OPPORTUNITÉS DE COLLABORATION
UNE PAGE D’HISTOIRE
UNE CULTURE DU TRAVAIL RENOUVELÉE
MOT DU DIRECTEUR
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otre objectif consiste à équiper les saints en vue de l’œuvre du ministère (Éphésiens 4.11), de former des modèles qui inspirent les gens dans leur milieu de travail. La plupart de nos cohortistes ont fait des études collégiales ou universitaires, et plusieurs ont entamé une carrière avant de joindre une cohorte. Ils occupent tous un emploi dans le monde séculier ou dans le ministère, ce que SEMBEQ encourage. Ils doivent gérer leur vie de façon à trouver un équilibre famille–Église–études théologiques–travail. La valeur accordée au travail nous vient de notre Seigneur Jésus. Avant de commencer son ministère à l’âge de 30 ans, Jésus travaillait pour subvenir à ses besoins. Il était reconnu pour son métier de charpentier (Matthieu 13.55). Il a connu l’univers des hommes, avec ses obligations et ses contraintes. Il a dû faire affaire avec toutes sortes de gens, répondre à leurs exigences et subir leurs critiques. Il a expérimenté la fatigue et les déceptions. Jésus notre maître s’est incarné socialement et nous a donné un exemple à suivre. Paul aussi a travaillé de ses mains. Il dit même aux anciens d’Éphèse qu’il leur a appris par l’exemple à travailler de leurs propres mains : Je vous ai montré de toutes manières que c’est en travaillant ainsi qu’il faut soutenir les faibles (Actes 20.35). Dieu a inventé le travail. Adam s’épanouissait dans le jardin d’Éden et ressentait la satisfaction
d’un travail bien accompli : L’Éternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder (Genèse 2.15). Après avoir été chassé du jardin, il dut travailler dur pour pouvoir manger. Voilà l’héritage laissé à tous ses descendants : C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain (Genèse 3.19). La majorité des anciens de nos Églises sont des pasteurs engagés dans un emploi séculier. Nos étudiants apprennent eux aussi à être des modèles pour les fidèles, brillant comme des flambeaux dans leur communauté et reflétant l’Évangile : Que personne ne méprise ta jeunesse; mais sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité, en foi, en pureté (1 Timothée 4.12). Le milieu du travail constitue notre champ missionnaire à tous. Nous désirons que la lecture de ces pages suscite une réflexion sur le travail. Des individus et des communautés inspirés par l’Évangile dans leur travail auront un impact sur leur entourage et sur la culture ambiante. Afin de voir le renouvellement que Dieu peut opérer dans un contexte social, il est bon de s’inspirer les uns des autres et de se rappeler comment l’Évangile s’applique aux situations quotidiennes. SEMBEQ veut équiper les Églises locales pour la formation des ambassadeurs de Christ que Dieu envoie dans la moisson. Ainsi, chacun peut contribuer au renouvellement de la communauté
dans laquelle Dieu l’a placé. Lorsque je suis devenu pasteur à l’Église de Granby, j’ai volontairement gardé un pied dans le monde du travail séculier au début, pour rester près des gens et demeurer sensible à leurs besoins. Mes collègues savaient que j’étais pasteur et j’attirais les confidences. Je priais pour eux et je voyais Dieu répondre. J’ai aussi pu conduire certains d’entre eux au Seigneur. J’ai rencontré un frère en Christ qui aime donner à l’œuvre de Dieu. Le Seigneur a béni le travail de ses mains en permettant l’expansion de sa compagnie sur le plan international. Durant ses études, il avait consacré sa vie et sa carrière au Seigneur, lui demandant de pouvoir contribuer à l’avancement de l’Évangile par son activité. Similairement, un autre frère m’a partagé comment Dieu a changé son cœur pour que son travail devienne une source de revenus pour le ministère. Le travail n’est pas l’objectif de notre vie. Notre but ultime consiste plutôt à vivre l’Évangile et à faire connaitre notre Seigneur. Puisse notre travail et toute notre vie servir à la gloire de notre Dieu. Puissions-nous, en bons intendants, faire fructifier les talents et capacités qu’il nous a donnés, pour sa gloire. Un jour, nous entendrons sa voix nous dire : bon et fidèle serviteur… entre dans la joie de ton maître (Matthieu 25.21). François Picard - Directeur général
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NOUVEL ÉVÈNEM LES DE NOS ENTS CONFÉRENCE PARADIGME SECTION HEADER TITLE IF NEEDED
Le 14 novembre 2014, SEMBEQ et plusieurs partenaires ont organisé pour la première fois une conférence sous le nom de Paradigme, qui propose des rendez-vous où plénières et ateliers stimulent la vision du monde de quelques centaines de jeunes adultes du Québec. SEMBEQ renouvelle l’expérience cette année avec la conférence Paradigme : Que ta volonté soit faite qui abordera entre autres sujets : « Comment discerner la volonté de Dieu? » et « Quelle est la volonté de Dieu pour chaque croyant? » Cette volonté divine est souvent plus simple que ce qu’on y comprend. Lorsque l’incompréhension théologique nous empêche d’avancer, il faut parfois tuer la confusion pour raviver l’ambition.
Des sujets connexes seront abordés, notamment : « Les dix fausses conceptions de la volonté de Dieu », « Sexe, violence et cinéma », « L’action SECTION HEADER TITLE IF NEEDED sociale et notre rôle dans la volonté de Dieu » et « Se mobiliser contre l’injustice ». Ces sujets seront présentés par plusieurs pasteurs ainsi que quelques autres chrétiens qui nous partageront leurs expériences en tant que croyants sur le marché du travail.
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En janvier, nous avons commencé des rencontres mensuelles qui visent l’échange de réflexions sur des sujets de nature philosophiques, théologiques, sociologiques et spirituelles. Notre premier invité n’a été nul autre que Charles Taylor, un grand penseur en ce qui a trait à la société québécoise et sa sécularisation, et les discussions furent fort intéressantes! En février, Benoit Côté nous a présenté la tension qui existe entre les idées de compatibilité ou d’incompatibilité entre Dieu et la religion, ainsi que la façon dont nous pouvons nous situer par rapport à ces concepts.
Ce mois-ci, en mars, David Haines nous fera réfléchir sur la logique. Nos réflexions critiques sont parfois empreintes de raisonnements illogiques, SECTION HEADER TITLE IF NEEDED d’où l’importance de savoir les distinguer si nous voulons profiter d’échanges bien fondés.
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TRE O N E D S NOUVELLE LES ÉGLISES EC V A L I A V A TR LEADERS D’ÉGLISES ANTIOCHE Une quatrième rencontre a eu lieu avec les pasteurs des Églises Antioche* de notre Association. Ces rencontres sont vraiment encourageantes, puisqu’elles permettent de partager différentes expériences vécues au sein de ces Églises. Elles aident à mieux comprendre le rôle de SEMBEQ en tant que moyen d’action pour équiper, et permettent aussi à SEMBEQ de mieux s’adapter à la réalité que vivent différentes Églises. Ainsi, en même temps qu’ils relèvent le défi du soutien aux Églises en croissance et en mission au Québec, ces leaders ont aussi l’occasion de partager entre eux les expériences que Dieu leur donne de vivre.
ÉGLISE DE SOREL Gilles Lapierre, directeur général de l’Association, et François Turcotte, directeur général adjoint de SEMBEQ, ont eu l’occasion de rencontrer les responsables de l’Église de Sorel pour les aider à bâtir un plan de formation « clés en main » pour la croissance d’un de leurs leaders. Ces rencontres sont encourageantes, car c’est justement une des façons d’aider les Églises à accroître la formation d’ouvriers au sein de leur communauté.
CANDIDATS IMMERSION Quelle joie d’avoir rencontré le conseil de l’Église Oasis et celui de SaintJérôme pour leur expliquer les démarches et les réflexions nécessaires en vue de former des candidats dans le parcours Immersion, au sein de leur Église. Ces deux communautés possèdent des candidats de grande qualité et nous voulons leur offrir l’occasion d’effectuer ce parcours intensif de formation. Priez pour ces deux Églises qui doivent mettre en place l’encadrement nécessaire. Priez aussi que Dieu pourvoie les ressources financières, afin que SEMBEQ puisse offrir des bourses à ces étudiants qui deviendront nos futurs ouvriers. Accepteriez-vous le défi de participer au soutien de l’un d’eux pour les quatre prochaines années?
* Église en santé et en mission qui joue un rôle de formation et de ressource pour les Églises de sa région, comme partenaire à part entière de l’Association et du Séminaire.
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Travail et crise identitaire
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e nos jours, le milieu professionnel est devenu pour beaucoup une véritable arène dans laquelle nous serions appelés à nous battre pour survivre. Mais il serait naïf de croire que le combat ainsi mené n’est que l’expression de la recherche d’une stabilité professionnelle et pécuniaire. En effet, le combat le plus énergique et le plus dangereux qui caractérise de nos jours le monde professionnel de notre chère société occidentale se passe dans le cœur de chaque individu. C’est avant tout la recherche désespérée d’une justification et d’une valorisation de notre vie, par l’identité que nous pourrions acquérir grâce à notre emploi et nos possessions. Pour beaucoup, le monde professionnel est devenu le lieu par excellence où ils pourront acquérir leur identité, la défendre, voire la revendiquer. Lorsque ce programme échoue, la personne est alors entrainée dans l’obscur tourbillon d’une crise identitaire. Celle-ci s’exprime de différentes manières, allant d’une attitude combative dans laquelle le salut se trouverait dans le dépassement de ses propres capacités, jusqu’à une descente tragique dans les profondeurs douloureuses de la
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UNE CULTURE DU TRAVAIL RENOUVELÉE
dépression. Quel que soit le chemin choisi, ce n’est toujours qu’une réaction désespérée, fondée sur une croyance illusoire en l’autonomie humaine. Cette croyance est un réflexe entre les mains griffues du potier despotique de la performance : nous lui avons livré notre vie afin qu’il nous offre une identité qui justifiera ou non la valeur de notre vie humaine. Les chrétiens ne sont pas à l’abri d’une telle tension. C’est un peu comme l’air qu’ils respirent. Mais à cette tension s’ajoute, dans le cas du croyant, une seconde tension aussi d’ordre identitaire qui rend notre problématique d’autant plus complexe. En effet, nous savons que notre Seigneur Jésus-Christ nous a laissé comme mandat de faire de toutes les nations ses disciples, manifestant ainsi la réalité de son règne, inauguré dans sa mort et sa résurrection. Ainsi, il a souvent été déduit de façon trop hâtive que notre engagement professionnel dans ce monde, en tant que chrétiens, ne trouverait sa raison d’être que dans son caractère évangélisateur (faire des convertis dans notre lieu de travail) ou dans son caractère conquérant (faire avancer le royaume de Dieu sur notre terre en occupant les postes les plus stratégiques au sein de la société). Mais de telles démarches, bien que possédant
certaines valeurs, peuvent se révéler une version christianisée d’une recherche identitaire désastreuse, par la médiation de nos performances. Nous nous devons alors de nous arrêter afin de méditer sur la relation que nous entretenons entre notre identité et notre engagement professionnel. En effet, il arrive fréquemment que tout ne fonctionne pas comme nous le voudrions au travail. Bien souvent, nous n’avons pas assisté au grand nombre de conversions que nous aurions souhaité voir. Bien souvent, nous considérons notre travail comme le plus petit des rouages de la grande machinerie de notre société. Ainsi, même si nous essayons de ne pas tomber dans le piège de la confusion entre notre identité et nos performances, comment (et pourquoi) persévérer sans pour autant nous décourager? Comment nous rendre au travail quotidiennement sans nous résigner à une attitude fataliste parsemée ici et là d’une certaine mélancolie dépressive?
L’apport de la Réforme Lors de la Réforme du XVIe siècle, Martin Luther fut un des réformateurs qui dénoncèrent un tel danger. Cependant, il
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TRAVAIL IDENTITÉ
Daniel Saglietto le fit dans un contexte un peu différent. En effet, il refusait de concevoir les tâches ecclésiastiques comme les seules par lesquelles Dieu peut être honoré et servi. Pour lui, le travail devait être perçu comme une Beruf (vocation) dans laquelle nous sommes appelés à glorifier et adorer notre Créateur. De plus, comme il le souligne avec pertinence dans son commentaire sur le Psaume 147, Luther comprend le travail comme un moyen par lequel Dieu manifeste sa bienveillance providentielle à l’ensemble de l’humanité.: par exemple, le boulanger est un instrument entre les mains du Seigneur pour dispenser, dans sa providence, le pain à ses créatures. Ainsi, il souligna avec pertinence que le travail, tout en étant un écho du mandat créationnel, est un outil providentiel par lequel la bonté de Dieu pourra être appréciée et glorifiée. Par conséquent, pour aborder droitement la question d’une vision biblique du travail dans son interaction avec la question fondamentale de notre identité, il convient de comprendre d’abord en quoi notre identité en Christ modèle et transforme la vision suicidaire anthropocentrique que nous impose notre société.
Le triple office du second Adam Pour aborder cette question, je vous propose de considérer le triple office que Jésus-Christ a accompli parfaitement et qui est aussi l’expression de son humanité en tant que second et dernier Adam (1 Co 15.45). Jésus-Christ est effectivement celui qui a accompli parfaitement le mandat dans lequel a failli Adam lors de sa période probatoire dans le jardin d’Éden. D’ailleurs, le travail faisait partie intégrante du mandat qui lui avait été fixé avant qu’il ne désobéisse (Gn 2.15). Le travail n’est pas le résultat de la chute.: c’est le travail, alors rendu pénible au sein d’une création brisée par le péché (Gn 3.17-24) et soumise à la vanité qui est la conséquence du juste jugement de Dieu à cause de la désobéissance d’Adam (Rm 8.19-28). Cette désobéissance est aussi nôtre, car lorsqu’Adam a péché nous avons tous péché en lui (Rm 5.12-21). Mais son mandat au sein de la création ne doit pas être limité aux seuls commandements qui consistent à cultiver le jardin et à avoir des enfants. Ces deux choses en
faisaient partie, mais Adam avait aussi un triple rôle bien spécifique en Éden : – Prophète (catégorie liée à la communication).: il avait reçu un commandement de Dieu dans le cadre de l’alliance qui l’unissait à son Créateur (mandat créationnel et interdiction de toucher de l’arbre de la connaissance du bien et du mal), et il devait le transmettre à sa femme et à sa descendance. – Prêtre (catégorie cultuelle) : il avait été désigné pour garder ce temple primitif que constituait Éden et y être un vrai adorateur. – Roi (catégorie liée à l’autorité) : il avait été désigné pour être le vice-régent au sein de la création. Dieu lui avait donné autorité sur la création, et il se devait, en tant qu’homme créé à l’image de son Créateur, d’accomplir son mandat dans une attitude de soumission pleine et entière envers son Créateur. Ce faisant, il aurait pu alors répandre la gloire de son Créateur, par l’intermédiaire des futures générations, jusqu’aux extrémités de la terre. Mais Adam et Ève désobéirent. Jésus-Christ a été vainqueur là où Adam a échoué, là où nous avons échoué. Il est
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le prophète parfait, car c’est lui, le logos incarné, qui nous permet de connaitre le Père. Il est lui-même la conclusion et la pleine consommation des paroles données par Dieu à son peuple (Hé 1.2). Il est le prêtre parfait selon l’ordre de Melchisédech (Hé 7), car c’est lui qui a offert son sang, sa vie, et l’a présenté à Dieu le Père en traversant un temple plus grand et plus parfait qui n’appartient pas à cette création (Hé 9.11). Il est le roi parfait qui a inauguré son règne lorsque le Père l’a ressuscité d’entre les morts. Il siège dès à présent à sa droite et il règne (Rm 1.4). C’est son identité messianique lors de son incarnation (manifestée dans ce triple office), expression pleine et entière du plan de la rédemption décidé depuis toute éternité au sein même de la Trinité, qui caractérisa chacun des travaux qu’il accomplit durant son ministère.
Travailler en Christ Quelle est la pertinence d’une telle réalité dans la compréhension de notre travail quotidien? Il convient de se poser la bonne question pour pouvoir y répondre. Je vous propose que la question fondamentale ne soit pas premièrement : est-ce que je le fais pour Christ? Bien qu’une telle question soit légitime, la priorité devrait être donnée à la question suivante : est-ce que je le fais en Christ? Le salut que nous avons reçu en Christ ne doit pas être compris comme la simple réception d’un badge sur lequel est écrit « sauvé ». Le salut vécu dans la foi que nous manifestons en Christ est une grâce que nous avons reçue lorsque le SaintEsprit nous a unis au Seigneur JésusChrist. C’est ainsi que le Saint-Esprit nous appliqua l’ensemble des bénéfices de la rédemption accomplie par Jésus-Christ dans sa mort et sa résurrection (Rm 6). Dans cette œuvre divine de notre union au Christ, Dieu nous a aussi revêtus en quelque sorte de ce triple office qui caractérisait le travail messianique du Christ. L’œuvre qu’a accomplie Christ est unique et non reproductible, cela va de soi. Mais c’est en lui que nous sommes devenus un royaume de sacrificateurs pour Dieu (Ap 1.6, 1 P 2.9). Les répercussions identitaires d’une telle 8
UNE CULTURE DU TRAVAIL RENOUVELÉE
transformation sont par conséquent importantes dans notre compréhension du travail que nous exerçons dans ce monde tout en n’étant pas de ce monde : – En tant que prophètes, nous sommes des outils de communication de la grâce commune et spécifique de Dieu. À l’évidence, Dieu nous appelle à jouer un rôle important dans la dynamique de ce que nous communiquons. C’est en effet la parole de l’Évangile qui nous a transformés, et c’est cette même parole qui façonne nos paroles, nos actes et nos émotions. Nos attitudes constituent ainsi un outil au moyen duquel l’Évangile (révélation spécifique) sera reflété ou non. C’est parce que nous avons trouvé notre identité dans l’Évangile de JésusChrist que nos attitudes professionnelles seront teintées de la grâce, de la bonté et de la joie présentes dans l’Évangile. Ceci ne doit pas être perçu comme un effort d’adaptation, mais avant tout comme la manifestation de notre identité au sein du travail pour lequel Dieu nous a équipés. Dieu nous équipe afin que nous soyons aussi une manifestation de sa bienveillance et de sa grâce commune
(par un travail bien accompli dans une bonne attitude) au sein de ce monde rebelle. Les incroyants devraient ainsi voir dans nos attitudes, non seulement une manifestation de l’Évangile * , mais aussi un moyen par lequel ils pourraient glorifier la providence de Dieu (1 P 2.12). – En tant que prêtres, nous avons comme mandat d’être des adorateurs qui offrent leur corps et leur esprit comme un sacrifice de bonne odeur pour notre Dieu (Rm 12.1). Nous n’avons pas besoin de nouveaux médiateurs pour être réconciliés avec Dieu notre Père : en Christ, nous pouvons nous approcher de son trône sans crainte (Hé 4.16) et y apporter l’offrande de notre vie. Ainsi, notre travail est aussi le lieu où Dieu nous envoie et nous appelle à manifester cette réalité. Nous agirons ainsi, de sorte que nous manifesterons un détachement pour la gloire des hommes… car c’est la gloire de Dieu qui nous captive. De plus, ce détachement vis-à-vis de la gloire des hommes (qui n’empêche en rien le désir d’excellence) est aussi un témoignage du fait que nous ne cherchons aucune médiation humaine dans la construction de notre identité.
* Cette manifestation non articulée (verbalement) de l’Évangile n’est bien sûr pas suffisante pour communiquer l’Évangile. Si nous voulons voir la vie de nos collègues de travail transformées par l’Évangile, il nous faudra leur annoncer clairement l’Évangile de Jésus-Christ (1 Pi 1.22-25).
EN TANT QUE PROPHÈTES Nous sommes des outils de communication de la grâce commune et spécifique de Dieu
Jésus-Christ, sur la face duquel resplendit la gloire du Père, est celui qui est notre médiateur, le fondement même de notre nouvelle identité. – En tant que rois, nous sommes effectivement héritiers d’un royaume et nous sommes déjà assis avec lui dans les lieux célestes (Ép 2.6). Ce royaume n’est pas de ce monde et Jésus-Christ en est à la fois le roi et l’inauguration (en tant que prémices de la résurrection). Nous ne sommes que vice-régents ici-bas, et notre loyauté est avant tout dirigée vers notre Roi Jésus. Ainsi, il existe une expression de cette loyauté dans la manière dont nous travaillons. En effet, notre éthique et notre respect de l’autorité sont des moyens par lesquels nous manifestons avant tout notre soumission à notre Roi. Ce sont des déclarations claires de notre rejet de toute forme de relativisme et d’anthropocentrisme. Ils sont aussi la manifestation de notre reconnaissance que Jésus-Christ est Roi dès à présent. Je n’ai bien sûr pas cité toutes les implications de la pertinence et de la légitimité d’une vision vocationnelle du travail séculier. Ces implications comporteront des caractéristiques différentes selon le type de travail et
le degré de responsabilité qui lui est propre. Toutefois, il est important de comprendre que notre travail « séculier » ne doit pas être considéré comme étant de moindre valeur ou de moindre importance qu’un emploi dans l’Église locale. Les deux sont une manifestation d’une vocation dans laquelle Dieu nous appelle à exprimer l’identité acquise dans notre union au Christ. Ainsi, en plus d’être une bénédiction pour le monde qui nous entoure (grâce commune), l’excellence que nous manifesterons ne sera pas notre identité, mais le témoignage de ce qu’est l’homme en tant que créature au sein de la création. De plus, l’excellence ne se définit pas simplement par notre productivité, mais constitue la conjugaison harmonieuse entre ce que le corps produit et ce que le cœur exprime dans une finalité exclusivement doxologique (une finalité où Dieu seul est glorifié). Pour conclure, nous pourrions nous poser la question suivante : comment apprendre et articuler cela dans ma profession? Parmi toutes les réponses possibles, celle qui me parait la plus fructueuse se trouve bien sûr dans la dynamique communautaire. L’Église locale est le lieu par excellence où des hommes et des
femmes, possédant cette même identité centrée sur le Christ, peuvent s’associer, et ce, précisément lorsqu’ils possèdent le même emploi. C’est le lieu par excellence pour réfléchir, à la lumière des Écritures, sur les façons de manifester cette identité christocentrée au sein de nos différentes catégories professionnelles. C’est aussi de cette manière que l’Église locale développera aussi une réelle théologie pratique du travail et pourra transmettre aux générations futures un zèle concret et articulé pour l’Évangile dans les catégories socioprofessionnelles au sein desquelles Dieu pourrait les placer.
Nous nous réjouissons de l’ajout de Daniel Saglietto comme nouvel ouvrier en formation au Québec. Compte tenu de sa riche expérience en enseignement dans une faculté de théologie en Europe, Daniel, en collaboration avec l’Église Emmanuel et SEMBEQ, sera intégré comme futur professeur du cours « Fondement de l’interprétation ».
EN TANT QUE PRÊTRES
EN TANT QUE ROIS
Nous avons comme mandat d’être des adorateurs qui offrent leur corps et leur esprit comme un sacrifice de bonne odeur pour notre Dieu
Nous sommes effectivement héritiers d’un royaume et nous sommes déjà assis avec lui dans les lieux célestes
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NOUVELLES NOS PROFESDE NOS COURS, NOS ÉTUDIA SEURS ET NTS COURS DE DOCTRINES
Nous avons eu un nombre record d’inscriptions pour un cours de Doctrines essentielles III : à l’Église Baptiste Évangélique de Rosemont, 25 étudiants ont participé à ce cours pour approfondir leurs connaissances des enseignements centraux de notre foi.
FORMATION DES PROFESSEURS À l’occasion de notre rencontre annuelle des professeurs de SEMBEQ, nous avons récemment eu le privilège de recevoir Monsieur Tim Bahula, qui travaille pour Horizon International Schools à l’élaboration de curriculums. Au cours de cette journée, séminaires et ateliers ont incité nos professeurs à réfléchir à leur approche d’enseignement, à la manière dont ils abordent leur contenu, ainsi qu’à la vision d’apprentissage qu’ils adoptent pour leurs étudiants. Nous croyons que la formation est plus que la transmission d’informations à des étudiants. Elle consiste plutôt à enseigner de manière à ce que l’étudiant acquière les aptitudes nécessaires à la mise en pratique du savoir dans son contexte de vie. Voilà pourquoi nous équipons nos professeurs à devenir de meilleurs pédagogues.
COURS DE SURVOL RÉVISÉS Dans l’optique de garder nos cours pertinents et accessibles, nous voulons nous assurer de réviser leur contenu et leur format. SEMBEQ révise actuellement sa série de cours du « Survol de l’Ancien Testament ». Ces cours seront présentés sous forme de lectures dirigées avec un accent sur la théologie biblique. La version révisée du cours sur le Pentateuque devrait être disponible à l’automne 2016!
ENTREVUES POUR LES BOURSES Pour aider ses étudiants à accélérer leur formation, SEMBEQ accorde à certains des bourses qui proviennent de dons planifiés. Ces bourses sont octroyées à des étudiants qui font preuve de performances exemplaires dans leurs études et qui manifestent un engagement sacrificiel et un vif désir de servir l’Église. Le 11 décembre dernier, nous avons eu le privilège de rencontrer 7 étudiants qui cherchaient du soutien. Ces étudiants, accompagnés de leurs coachs, ont présenté leur témoignage et leur ministère. François Picard a exprimé le désir « d’offrir une bourse à chacun, cependant, les ressources financières sont limitées. Pour cette raison, nous avons besoin que plus d’individus songent à inclure la fondation SEMBEQ dans leur planification financière de fin de vie. »
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UNE CULTURE DU TRAVAIL RENOUVELÉE
L’ÉVANGILE DANS SON TRAVAIL
RETROUVER L’ÉVANGILE DANS SON TRAVAIL - TÉMOIGNAGES
Témoignages
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EMBEQ a pour mission d’équiper les Églises locales dans la formation de leurs membres et de leurs leaders. Ces personnes se retrouvent majoritairement sur le marché du travail et sont des ambassadeurs pour le Royaume. Nous avons recueilli de brefs témoignages qui démontrent la manière dont l’Évangile peut influencer notre approche au travail. Même si nous suivons tous un cheminement différent, il est encourageant de nous inspirer de nos expériences individuelles variées pour nous fortifier dans notre marche d’obéissance.
En quoi votre compréhension de l’Évangile extraordinaires » était la façon dont Jésus pas seulement à leur problème ponctuel. influence-t-elle votre approche auprès de vos avait pris soin de la personne entière plutôt Le simple fait que je les écoute les touche que d’un problème particulier. vraiment. Puis, quelquefois, après avoir patients? Il y a quelques années, j’ai été frappé par l’attitude de Jésus et son approche envers l’homme paralytique. Il s’était présenté de façon assez particulière pour sa consultation médicale « sans rendez-vous » avec Jésus. Ce dernier n’a pas procédé immédiatement à la guérison physique du pauvre infortuné. Il s’est d’abord préoccupé de son besoin spirituel : il voyait en lui non pas un malade, mais une personne précieuse nécessitant son amour et sa grâce. Il a procédé au pardon de ses péchés avant de le guérir physiquement. Ainsi, les gens sont repartis en glorifiant Dieu et en disant : « ... nous avons vu aujourd’hui des choses extraordinaires! » (Luc 5.26). Je suis convaincu qu’une de ces « choses
L’Évangile m’enseigne que chaque personne est si précieuse aux yeux de Dieu qu’il a donné son propre Fils pour chacune d’elles. Il m’enseigne à voir des personnes entières, à vouloir prendre soin d’elles, et à agir envers elles comme Jésus agit envers moi, comme le dit J.D. Greear.
En quoi cette compréhension a-t-elle contribué au renouvellement de la culture et de l’environnement dans lequel vous gravitez? En pratique, je tente de recevoir les gens qui se présentent dans mon bureau comme Jésus le ferait, en ne m’intéressant
pris le temps d’écouter un patient, il m’arrive de dire quelque chose comme : « Parfois, je prie pour des gens comme vous qui passent par des moments très difficiles. Si vous voulez, j’aurais à cœur de prier maintenant pour vous. Mais je ne veux rien vous imposer. Si ça vous rend inconfortable, il n’y a pas de problème. Aimeriez-vous que je le fasse? » Je fais cela depuis plusieurs années, et je n’ai reçu que deux ou trois refus jusqu’à présent. Parfois, je n’offre que mon écoute. C’est important de se laisser diriger par l’Esprit dans chaque situation. Jésus n’avait pas une approche « taille unique » non plus! Je dois avouer honnêtement que je n’arrive pas toujours à trouver cet état d’esprit.
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Lorsque la charge de travail est très grande, je passe parfois au mode survie et autoprotection. Il m’arrive d’être plusieurs semaines dans ce mode avant de m’en rendre compte. C’est alors que je dois me rappeler le don de soi dont Jésus a fait preuve et la puissance que son Esprit peut m’accorder. Je peux ainsi confesser : « Seigneur, je suis désolé. Ça fait longtemps que j’ai pris le temps de vraiment écouter quelqu’un ou de prier pour lui. » Très souvent, le jour même, je me retrouve en train d’écouter une personne qui souffre et de prier pour elle! L’Évangile et la compréhension de ce que Jésus a accompli influence mon travail de tellement de façons! Je pourrais aussi parler d’intégrité, de service dévoué dépassant les attentes habituelles, d’excellence, d’efficience et de travail en équipe, parce que l’Évangile change TOUT!
Brian Mathieu, ophtalmologiste
Il a suivi des formations avec SEMBEQ selon la formule ecclésiocentrique dans son Église locale et est pasteur à l’Église de St-Félicien.
Comment l’Évangile influence-t-il votre travail de coordonnatrice d’événements? Christ représente l’exemple parfait du serviteur. C’est en suivant son modèle que j’ai commencé mon travail d’organisatrice. Je voyais des amis essayer de planifier leur mariage de rêve, pris dans le tourbillon des choses à penser, à faire et à organiser. L’idée m’est venue d’offrir mon aide à ces couples qui s’engagent, par le mariage, à représenter la relation de Christ avec l’Église. C’est ainsi que la notion de serviteur pour l’Évangile se manifeste dans mon travail.
Au début, j’offrais mon aide en cadeau à mes proches. Puis, graduellement, Dieu m’a envoyé davantage de demandes, qui ont commencé à générer un petit revenu. Je me suis régulièrement posé la question : « Comment Dieu désiret-il que j’utilise ces opportunités pour sa gloire? » Mon premier devoir étant de prendre soin de ma famille, je devais donc exiger un montant qui nous aiderait à boucler le budget. Mais désirant continuer à servir de jeunes chrétiens et leurs parents, mon mari et moi avons décidé de ne pas exiger le tarif d’une planificatrice de mariage. L’exemple de Jésus, qui s’est pleinement donné, qui a quitté sa gloire et renoncé à lui-même pour que nous puissions connaître une joie parfaite, m’inspire à me donner pour les autres, qu’il s’agisse de ma famille ou d’autres personnes. Cette décision est souvent remise en question par mes pairs, qui voient le peu de gains pour le temps et l’énergie que j’y investis. Jésus a vécu l’incompréhension de son entourage, mais il savait qu’il faisait la volonté de son Père. L’important pour lui était d’avoir son approbation. C’est ainsi que nous voulons vivre nos vies.
Anne-Marie De Leeuw, coordonnatrice d’événements et enseignante à la maison pour ses enfants. Elle est étudiante au D.E.S.S. avec SEMBEQ.
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UNE CULTURE DU TRAVAIL RENOUVELÉE
Mon travail de coordonnatrice d’événements ne constitue pas la source principale de notre revenu familial. Je le considère donc comme un moyen de servir mon entourage. À chaque nouveau contrat, je prie que Dieu m’utilise comme une lumière pour lui. Ma compréhension grandissante de l’Évangile et mon appropriation de ses principes m’aident à le mettre en pratique dans mon travail et dans mes interactions avec les gens.
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L’Évangile et la compréhension de ce que Jésus a accompli influence mon travail de tellement de façons!
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Comment l’Évangile, à travers votre foi et vos croyances, influence-t-il la manière dont vous administrez votre entreprise? Ma compréhension de l’Évangile, ma foi et mes croyances ont grandement influencé la façon dont la firme a été administrée à travers les années. L’Évangile donne un sens à mon travail, autant par les principes que je me suis efforcé de mettre en pratique dans notre organisation que par les valeurs de l’Évangile servant de fondement à ces principes : Ce que Dieu pourvoit à notre égard, en toute chose, est suffisant à nos besoins. Il veut donc que nous ne dépensions pas plus que ce qu’il nous donne. Il est nécessaire d’éviter les dettes pour pouvoir continuer à être libres de le servir. Chaque personne dans l’organisation est importante. Dieu nous a tant aimés qu’il a donné son Fils. Il prend soin de nous et se préoccupe de chacun de nous et de tous nos besoins. C’est pourquoi, dans l’organisation, nous nous efforçons de toujours accorder plus d’importance aux personnes et à leur bien-être qu’à l’argent et à la croissance de l’entreprise. L’Évangile nous démontre de façon ultime l’esprit de service. Il nous enseigne à aider les gens dans leurs situations et leurs difficultés, à être une bénédiction pour eux et à contribuer à l’amélioration de leur état (à commencer par leur état de perdition sans le salut en JésusChrist). Notre firme veut aussi servir les clients et les organisations qu’ils représentent en les aidant à mieux réussir à tous les niveaux. Nous voulons reconnaître que tout ce que nous avons (argent, biens)… toute bonne chose vient du Seigneur. Bien plus, la vie éternelle qu’il nous a rendue accessible est la plus grande démonstration du don de soi. Cette générosité de Dieu envers nous nous encourage à diriger une part importante des profits et des moyens disponibles vers l’œuvre de Dieu.
En quoi ces principes de gestion ont-ils influencé les gens de votre milieu? Je trouve très encourageant de voir comment la mise en action de ces principes de l’Évangile peut avoir une influence sur les valeurs du milieu. Dans le monde des affaires, une culture malsaine peut facilement se développer. Un accent trop important mis sur les profits et le succès entraîne souvent une gestion malhonnête des affaires et des personnes de qui on devrait plutôt prendre soin. Grâce à Dieu, l’opération de l’entreprise selon des principes bibliques et une compréhension intégrée de l’Évangile a mené, au fil des années et de manière générale, au bienêtre et au succès de l’organisation, de notre personnel et de nos partenaires. Nous prions que Dieu continue à se servir de cette entreprise pour avoir un impact positif là où il nous mène et nous permet de travailler.
Jean-Marie Fahmy, Chef d’entreprise
Il enseigne le cours « Travail en équipe », est membre du CA de SEMBEQ et directeur du personnel de SEMBEQ. MAGAZINE SEMBEQ - PRINTEMPS 2016, n°4
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Comment votre travail chez McDonald vous a-t-il permis d’avoir un impact ou une présence au sein de votre communauté?
Comme vous le savez, ce sont souvent des jeunes de 15 à 17 ans qui sont employés dans les restaurants McDonald. Pour la plupart d’entre eux, il s’agit d’un premier emploi. Par conséquent, je trouve que c’est un privilège de leur apprendre à travailler en équipe et à se respecter entre collègues. Jésus a pris le temps de former ses disciples et il prend le temps de former chacun de nous à son image. Sa patience et sa compassion m’inspirent à agir de même envers les employés qui vivent des situations de stress, qui se montrent parfois turbulents ou peu fiables. Quant à mon service à la clientèle, j’essaie d’avoir une approche souriante, attentionnée et respectueuse envers les clients. L’Évangile fait une différence dans ma vie, dans mon attitude et dans ma façon d’intervenir au sein des situations difficiles. Quand surviennent des incidents d’agressivité verbale ou d’hostilité de la part des clients, j’ai besoin de me rappeler le fruit de l’Esprit : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi (Gal. 5.22). Ces gens vivent souvent des difficultés personnelles au travail ou à la maison, et j’ai parfois l’occasion de partager l’influence de Christ dans ma vie ou du moins de la leur démontrer par mes actes. Tout commence par ma perception à leur sujet. Notre vision des autres provient de notre compréhension de la manière dont Dieu nous voit en Jésus. J’ai souvent eu l’occasion de parler avec un gérant de restaurant au sujet de l’Évangile, des cours de théologie que je suivais, ainsi que de mon implication prioritaire auprès de Dieu et de mon Église.
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UNE CULTURE DU TRAVAIL RENOUVELÉE
À plusieurs reprises, il m’a dit que ma façon d’agir, ma conduite, mon approche
envers les clients et les employés était certainement liées à mon attachement à Dieu et cela m’a fourni des occasions de discuter avec lui. Pour ma part, j’ai choisi de suivre des cours de SEMBEQ, car l’offre de cours ecclésiocentriques et de cours magistraux me permet de progresser à mon rythme. Les cours ecclésiocentriques sont donnés en Église par un animateur compétent qui utilise différentes approches pédagogiques et différents outils tels que manuels et DVD. Cela me permet de vaquer à mon travail séculier, de servir dans l’Église locale, de prendre du temps en famille et de m’occuper de l’entretien de la maison. Les cours magistraux sont donnés à SEMBEQ. Il s’agit de cours intensifs d’une semaine ou moins qui peuvent être suivis en webdiffusion dans certaines Églises. Depuis quelques années, je prends deux semaines de vacances par année pour suivre des cours à SEMBEQ. Cela m’a permis de mieux connaître notre grand Dieu, de m’encourager et de m’équiper pour servir l’Éternel dans mon Église locale.
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Denis St-Amour, Gérant de quart chez McDonald
Il suit des cours de théologie avec SEMBEQ.
L’Évangile fait une différence dans ma vie, dans mon attitude et dans ma façon d’intervenir.
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FORMATION SUR LE TRAVAIL EN ÉQUIPE Le travail fait partie intégrante de l’existence humaine1. En effet, depuis sa création au jardin d’Éden et jusqu’à ce jour, l’homme est à l’œuvre. Qu’il s’agisse d’un emploi rémunéré, bénévole, dans l’Église locale ou dans son foyer, l’homme s’affaire constamment. Même s’il jouit de périodes de repos, la majeure partie de son temps est employée à exécuter une tâche ou une autre. De plus, le travail est quelque chose de très particulier, parce qu’il nous lie aux autres : nous sommes dépendants du travail des autres et la majeure partie de ce que nous produisons dans notre travail est utilisée par d’autres que nous2. Nous ne sommes pas des travailleurs isolés les uns des autres. Normalement, nous sommes appelés à travailler pour d’autres et avec d’autres. Nous travaillons constamment en équipe. Que ce soit dans notre cadre familial, professionnel ou à l’Église, nous travaillons fréquemment en interaction avec les autres. La collégialité [...] et le travail en équipe [...] correspondent à une réalité et à une nécessité de la vie des Églises et des missions chrétiennes. Ce mode d’action peut prendre diverses formes et être mis en œuvre à différent niveaux3 . SEMBEQ est sensible à cette réalité et comprend l’importance de développer une approche biblique et efficace au travail en équipe, et ce, pour toutes les sphères de nos vies. Nous avons donc introduit, parmi les cours offerts visant au développement du leadership, une formation sur le travail en équipe. Consolider une équipe est une opération délicate où chacun utilise ses forces et les met au service de l’équipe. Ceux qui participent à ce cours apprennent à articuler les buts de leur équipe et à se structurer. Ils développent également des habiletés relationnelles et de prise de décision. C’est souvent en équipe que Dieu accomplit son œuvre aujourd’hui, d’où l’importance d’apprendre à travailler ensemble en utilisant des principes bibliques simples.
OBJECTIFS DU COURS ·
Aider l’étudiant à bien distinguer et comprendre les principes bibliques du travail en équipe.
· Apprendre à l’étudiant à élaborer un plan pour qu’une équipe fonctionne bien en dégageant ses buts, ses rôles et son processus de prise de décision.
· Acquérir les fondements nécessaires pour savoir comment prendre des décisions d’équipe, introduire un changement, gérer des conflits, communiquer (au sein de l’équipe et avec l’extérieur) et mobiliser les membres de l’équipe.
SURVEILLEZ LE CALENDRIER POUR SAVOIR À QUEL MOMENT SEMBEQ OFFRIRA CE COURS DANS VOTRE RÉGION!
1 Dictionnaire de théologie biblique, p. 867 2 La foi chrétienne et le défis du monde contemporain, p. 311 3
Dictionnaire de Théologie pratique, p. 178
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LA COHORTE FORMATS FLEXIBLES DE FORMATION La cohorte est un groupe d’étudiants qui se suivent pendant quatre ans dans une série de cours. Un des objectifs est, entre autres, de favoriser la dynamique de groupe qui se développe au long du processus. Il y a maintenant 12 ans que SEMBEQ a lancé sa première cohorte. Nous avons été témoins de l’œuvre de Dieu dans la vie de nombreux ouvriers qui ont été formés dans ce cadre. Les cohortes ont joué un rôle marquant pour nos Églises. Une douzième cohorte vient d’ailleurs d’être lancée en février. Nous sommes heureux de voir le Seigneur continuer à bénir et à envoyer des ouvriers dans sa moisson. Le temps passe et le Seigneur continue d’agir parmi nous. Nous avons la joie de le voir susciter des ouvriers pour servir dans son Église.
Comment ta formation théologique avec SEMBEQ, par la cohorte, a-t-elle influencé la façon dont tu vis l’Évangile au quotidien dans ton milieu de travail? Trois facettes de ma formation avec SEMBEQ m’ont permis d’incarner l’Évangile d’une manière plus concrète dans mon milieu de travail. Premièrement, les DFC (Démarches de formation du caractère), de même que les interactions avec mon coach, mes professeurs et les étudiants de la cohorte ont eu un impact important sur le développement de mon caractère. Le côtoiement de ces personnes a énormément enrichi ma vie. Leurs conseils et le partage de leurs expériences m’ont aidé à passer à travers des difficultés quotidiennes et plusieurs situations délicates. Sans leur aide, les choix que j’aurais faits et leur dénouement auraient souvent été différents. Les DFC m’ont amené à régler certaines lacunes qui affectaient de temps à autre ma vie personnelle et professionnelle. Deuxièmement, la formation avec mon coach m’a permis d’apprendre à comprendre et interagir avec les autres à un niveau plus profond. Étant introverti de nature, les relations humaines peuvent parfois m’apparaitre nébuleuses. Au fil du temps, j’ai pu apprendre à écouter mes collègues (ce qui est tout un défi!), à les aimer et à prendre soin d’eux (autant que cela soit possible entre gars sur un chantier de construction!). Troisièmement, certains cours de SEMBEQ m’ont amené à articuler ma pensée avec plus de clarté et de précision. J’ai été équipé pour dialoguer et argumenter de façon intelligible et cohérente. Je peux plus facilement présenter l’Évangile et les raisons qui motivent ma foi d’une façon intéressante et pertinente pour mes collègues. 16
UNE CULTURE DU TRAVAIL RENOUVELÉE
Matthieu Gauthier, charpentier-menuisier Pasteur en formation à l’Église de Bécancour
UN NOUVEAU FORMAT DE COHORTE OFFERT Un des objectifs de SEMBEQ est d’offrir une formation adaptée aux besoins de nos Églises. Nous avons remarqué que plusieurs étudiants, à cause de leur contexte particulier, avaient du mal à suivre le rythme des cohortes. Nous avons donc choisi d’offrir un nouveau format de cohorte. Nous conservons la formule traditionnelle et nous ajoutons une formule allégée pour ceux qui ont moins de disponibilités pour étudier. Nous avons donc choisi d’incorporer plus de flexibilité aux cohortes. Pour ce faire, un cours magistral est souvent remplacé par un cours écclésiocentrique, plus léger. La cohorte régulière requiert donc 6 crédits de cours par année, tandis que l’allégée n’en requiert que 4, 5. Chaque option comporte aussi 1 crédit de GAP/DFC. Quatre des cours du parcours de cohorte ont également été combinés pour créer le Microprogramme Leadership, comme le montre le tableau ci-dessous. Il est initialement sans crédits, mais en donne 12 s’il est pris avec lectures et travaux.
SEMBEQ travaille en partenariat avec l’Église locale pour la formation de ses leaders. Si l’un de ces parcours vous intéresse, nous vous invitons à en discuter avec les leaders de votre Église, pour qu’ensemble vous puissiez décider de la démarche la plus envisageable pour la suite. Que Dieu fasse croître son Église!
ANNÉE 1
COURS
MICROPROGRAMME LEADERSHIP
COHORTE ALLÉGÉE
COHORTE RÉGULIÈRE
L1* - L’ÉGLISE ET SA MISSION
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x x
GÉRER SA VIE ET COACHING
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DOCTRINES 1 L2 - LE LEADER ET SON INFLUENCE
ANNÉE 2
x
FONDEMENTS DE L’INTERPRÉTATION
L3 - LE LEADER ET SON ÉQUIPE
x x
x x
x
DOCTRINES 3
ANNÉE 4
x
PRINCIPES D’INTERPRÉTATION
L4 - LA THÉOLOGIE PASTORALE
x x
DOCTRINES 2
ANNÉE 3
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x
x
x
PRÉDICATION BIBLIQUE DOCTRINES 4
* L : Cours de Leadership
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TENIR LA CORDE Daniel Henderson
D
ieu a confié aux hommes et aux femmes qui obéissent au Grand Mandat le soin de faire progresser la mission de l’Église à travers le monde. Nous connaissons tous des histoires de personnes engagées dans cette œuvre un peu partout sur la planète. Toutefois, nous parlons peu des saints qui, par obéissance, envoient sans partir eux-mêmes. Nous les oublions souvent. L’histoire de l’Église regorge de centaines de milliers de récits qui n’ont jamais été racontés : ceux d’hommes et de femmes de Dieu qui 18
UNE CULTURE DU TRAVAIL RENOUVELÉE
ont envoyé des ouvriers pour accomplir le travail de l’Église alors qu’ils sont restés pour tenir la corde. Ces personnes excellent dans la création d’entreprises qui honorent Dieu et utilisent leurs profits pour envoyer des ouvriers. Des familles renoncent à une certaine aisance et réservent chaque mois un montant d’argent pour le soutien d’un missionnaire. Des Églises envoient certains de leurs membres qui sont appelés à travailler ailleurs. La première traduction française de la Bible est un bel exemple de ce type de soutien. Les Vaudois avaient été déclarés
hérétiques par l’église catholique à cause de leur rejet de doctrines et de pratiques catholiques fondamentales. En 1532, ils font la rencontre de protestants allemands et suisses, notamment Guillaume Farel qui les invite à sortir de l’ombre et à se joindre à la Réforme. Ainsi, une Confession de foi comportant des doctrines réformées est rédigée et les Vaudois décident de tenir des cultes publics en français. Leur foi nouvelle suscite également chez eux le désir de voir la Parole de Dieu traduite en français afin que tous les membres de leur communauté, de même que leurs compatriotes, puissent la lire dans leur langue maternelle.
Malgré leurs ressources limitées, la majorité d’entre eux sont fermiers, ils parviennent ensemble à amasser 1500 couronnes d’or (une jolie somme!) pour couvrir les coûts de la traduction. Ils font alors appel à Pierre Olivétan pour qu’il s’acquitte de cette tâche. Avec l’aide de Jean Calvin, il l’achève en 1535. Il est difficile d’imaginer l’impact d’un tel travail partout en France et ailleurs dans le monde francophone. Or, cette tâche a été rendue possible grâce aux dons d’un groupe de pauvres fermiers prêts au renoncement. Après avoir compris l’Évangile, ils ont été motivés à agir afin que des changements se produisent là où c’était nécessaire. Ils ont alors constaté qu’aucune traduction adéquate de la Bible n’existait en français. Puisqu’ils étaient convaincus de l’importance de la rendre accessible dans la langue du peuple, ils se sont donc concertés pour remédier à cette situation. La générosité dont ont fait preuve les Vaudois était marquée par une intention. Ces hommes et ces femmes étaient à ce point saisis par la grandeur de Dieu qu’ils nous inspirent à concentrer toute notre énergie et tous nos efforts pour accomplir la tâche qui nous est confiée.
Après avoir compris l’Évangile, ils ont été motivés à agir afin que des changements se produisent là où c’était nécessaire.
« Les gens qui font une différence dans ce monde n’ont pas forcément maîtrisé un grand nombre de choses. Ils ont plutôt été maîtrisés par un très petit nombre de choses qui ont une très grande valeur. Pour que votre vie compte vraiment, il n’est pas nécessaire de posséder un Q.I. élevé, d’être futé ou d’avoir une belle apparence. Pas plus qu’il n’est nécessaire d’être né dans une bonne famille ou d’avoir fréquenté une bonne école. Il vous suffit de connaître quelques notions de base simples, glorieuses, majestueuses, évidentes, immuables et éternelles, d’être saisis par elles et d’être prêts à donner votre vie pour elles. Ainsi, n’importe qui dans cette assemblée peut faire une différence à l’échelle mondiale : non pas vous toutefois, mais ce qui domine sur vous. » *
En ce qui a trait au Grand Mandat, il existe seulement deux groupes d’individus : ceux qui obéissent en allant et en envoyant, et ceux qui désobéissent. Au début de cet article, j’ai fait allusion à ceux qui tiennent la corde. C’est William Carey qui a le premier employé ce terme en faisant référence au soutien financier qu’il recevait en vue de son voyage missionnaire en Inde. Il a comparé l’œuvre missionnaire aux manœuvres visant à secourir un homme tombé dans un trou profond. William Carey s’était porté volontaire pour y descendre et le sauver, mais il avait besoin de quelqu’un qui nouerait la corde autour de sa taille, le ferait descendre dans le trou et l’aiderait à en remonter avec la victime. Celui qui tient la corde doit le faire avec fidélité et constance, pour assurer la réussite de la mission de secours. Voilà notre appel en tant que chrétiens. L’obéissance consiste soit à envoyer, soit à partir. Celui qui envoie et celui qui part obéissent tous deux au même appel. Dieu vous appelle-t-il à partir? Y a-t-il des gens derrière vous pour tenir la corde par la prière et le soutien financier? Dieu vous appelle-t-il et vous équipe-t-il pour envoyer? Vos dons et vos prières sont-ils caractérisés par une intention? En même temps que vous tenez la corde, cultivez-vous une amitié avec ceux que vous soutenez financièrement?
* John Piper, « Boasting Only in the Cross » (20 mai 2000), http://www.desiringgod.org/ resource-library/conference-messages/boasting-only-in-the-cross
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L’HISTOIRE D’UNE FAMILLE QUI TIENT LA CORDE
À
l’approche de Noël, il y a quelques années, François Picard prenait connaissance des cartes de Noël reçues de partenaires et d’amis de SEMBEQ. Plusieurs contenaient des dons de fin d’année. Rempli de reconnaissance envers Dieu, il prenait le temps de prier personnellement pour chaque Église ou individu qui avait écrit et pour chaque cadeau reçu. C’est alors qu’une lettre plus longue que les autres a attiré son attention. L’auteur tenait à y raconter l’histoire qui expliquait le chèque inséré dans l’enveloppe. Il s’agissait d’une famille modeste vivant aux États-Unis. En entendant parler de SEMBEQ et du grand besoin d’ouvriers au Québec, chaque membre de cette famille avait été très touché et interpellé à aider, malgré la distance. Lors d’une réunion improvisée, parents et enfants avaient décidé, d’un commun accord, de se priver de cadeaux de Noël cette annéelà pour envoyer à notre séminaire la somme totale qu’ils auraient dépensée à cet effet. Quel acte de générosité inusité et remarquable! Devant la beauté de ce sacrifice, François a fondu en larmes, le cœur rempli d’action de grâce. Il constatait de façon très concrète que l’octroi d’une bourse d’études est en fait beaucoup plus qu’une transaction financière entre un partenaire, SEMBEQ et un étudiant. Des familles se privent pour permettre à des ouvriers en formation de consacrer du temps à leurs études théologiques : elles récolteront leur récompense dans l’éternité. Dieu permet à tous, même à des gens ordinaires et modestes, de contribuer indirectement à prêcher l’Évangile, à diriger le troupeau et à conduire des âmes au Seigneur! Quelle exhortation à être généreux pour l’œuvre de Dieu!
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UNE CULTURE DU TRAVAIL RENOUVELÉE
OPPORTUNITÉS DE COLLABORATION FONDS GÉNÉRAL & Veuillez SVP nous indiquer tout changement d’adresse!
FONDS BOURSE IMMERSION : Nous voulons offrir en bourse 1/3 du soutien nécessaire pour qu’un étudiant étudie à temps plein. COHORTE : Nous voulons passer de 10 à 15 bourses pour les étudiants de cohorte. Ceci contribue souvent à engager les Églises dans le processus de soutien et de formation !
Adresse : Ville : Province : Code Postal :
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Dons en ligne www.sembeq.qc.ca/donateurs.html
SEMBEQ EXISTE AFIN D’ÉQUIPER LES ÉGLISES LOCALES À FORMER LEURS LEADERS
SEMBEQ veut contribuer à la formation de chrétiens qui seront des travailleurs excellents et fidèles dans leur milieu, chacun selon son appel. Pour certains, l’appel consistera à être envoyés, pour d’autres, il sera d’envoyer. Dans un cas comme dans l’autre, certains récolteront 60, d’autres 30 ou 100 fois ce qui aura été semé. SEMBEQ désire que les Églises soient des terreaux fertiles, favorisant la croissance de tous ces ouvriers pour la moisson. MAGAZINE SEMBEQ - PRINTEMPS 2016, n°4
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Je soutiens le ministère de formation de SEMBEQ Don unique
25$
Don mensuel préautorisé : ou 18e jour de chaque Le 3e mois, à partir de ___ /___ 50$
100$
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Chèque (au nom de SEMBEQ) Compte bancaire au nom d’une personne ☐ ou entreprise (Joindre un spécimen de chèque et signer ce coupon, à droite)
Visa MasterCard Nom du détenteur : ____________________________ Numéro de carte : _____________________________ Exp. date : ____ / ____
Veuillez retourner ce coupon dans l’enveloppe SEMBEQ ci-jointe. Veuillez indiquer tout changement d’adresse. Merci! Je peux révoquer mon autorisation à tout moment, sur signification d’un préavis de 30 jours. Pour obtenir un spécimen de formulaire d’annulation, ou pour plus d’information sur mon droit d’annuler un Accord de DPA, je peux communiquer avec mon institution financière ou visiter www.cdnpay.ca. J’ai certains droits de recours si un débit n’est pas conforme au présent accord. Par exemple, j’ai le droit de recevoir le remboursement de tout DPA qui n’est pas autorisé ou n’est pas compatible avec le présent Accord de DPA. Pour obtenir plus d’information sur mes droits de recours, je peux communiquer avec mon institution financière ou visiter www.cdnpay.ca.
Trois fois par année, vous recevrez un reçu pour fin d’impôt, indiquant le montant total de vos dons. Puisque vous êtes notre partenaire dans la formation d’ouvriers, nous vous ferons aussi parvenir périodiquement une lettre de nouvelles afin que vous puissiez être mieux informé de la vie de SEMBEQ.
Signature : _____________________________ Date : ___ /___ /___
QUE LES CHRÉTIENS SOIENT ÉQUIPÉS POUR L’ACCOMPLISSEMENT DE LEUR TRAVAIL. NON SEULEMENT DANS L’ÉGLISE, MAIS AUSSI À L’EXTÉRIEUR.
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UNE CULTURE DU TRAVAIL RENOUVELÉE
UNE PAGE D’HISTOIRE
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e Seigneur s’est servi de Jacques Alexanian pour implanter six Églises dans la province de Québec en plus de l’avoir employé pour être un des fondateurs de SEMBEQ. Ce dernier désirait voir la famille d’Églises de l’Outaouais s’établir fermement avant de se dévouer complètement au progrès et au développement de SEMBEQ. Mais lorsque les Alexanian ont déménagé à Montréal le 28 juillet 1984 : ... ce fut un point tournant dans le ministère personnel de Jacques. Même s’il avait pris part au travail de SEMBEQ dès son origine, il allait désormais se consacrer entièrement à la direction de ce ministère de formation. (Le Fils d’un orphelin arménien errant, Une biographie de Jacques Alexanian par Douglas Porter, Éditions SEMBEQ Montréal, 2006). Déjà en 1982, Jacques Alexanian et Bill Phillips ont stimulé et structuré les programmeurs des cours existants. Le Séminaire unissait les Églises de l’Association autour de ces cours dans une même vision et une compréhension théologique qui admettait des points de vue différents. Jacques encourageait la diversité eschatologique tout en restant fondamentalement centré sur l’Évangile. C’est un tour de force d’avoir produit dans cette décennie, le prototype d’un cours de mille (!) pages sur l’eschatologie. Celui-ci incluait les différentes positions eschatologiques (présentées par des tenants convaincus) dans le respect et la paix, et fut rendu disponible en 1998. Que toute la gloire revienne à Dieu pour le cadeau de Jacques Alexanian à SEMBEQ. En douant son serviteur de plusieurs charismes, Dieu voulait que son Église au Québec progresse dans l’unité de la foi, la connaissance de son Fils et qu’elle parvienne à l’état d’homme fait « afin que nous ne soyons plus des enfants » comme Paul le dit dans Éphésiens 4.7-15 :
Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ... Et il a fait des dons aux hommes... Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. (LSG)
Extrait de la brochure soulignant les 40 ans de SEMBEQ
Il existe des vidéos d’entrevues réalisées avec différents pionniers de l’œuvre de Dieu au Québec. Si vous êtes intéressés à vous procurer un tel matériel et que vous voulez plus d’information, n’hésitez pas à nous contacter!
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