LE PLAN DU PACTEFAIM ZÉRO

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LE PLAN DU PACTE FAIM ZÉRO



Tous les Guatémaltèques doivent passer de l’indifférence à l’action. Si nous nous réveillons, le Guatemala ne sera plus la même, et vous non plus. Nous sommes la génération du changement qui a dit: “Assez de MALNUTRITION”.



Le plan du Pacte Faim Zéro a deux objectifs principaux: Lutter contre la

FAIM CHRONIQUE

en réduisant de 10% la malnutrition chronique chez les enfants. Prévenir et atténuer la

FAIM SAISONNIERE

et prévenir les décès par malnutrition aiguë.


Il ne s’agit pas seulement de chiffres; il s’agit des milliers de garçons et de filles pour lesquels nous travaillons chaque jour.


TABLE DES MATIÈRES: I.

LE PACTE FAIM ZÉRO................................................................................7

II. LE PLAN DU PACTE FAIM ZÉRO...............................................................9 ■ Les objectifs ■ Les résultats III. CONTEXTE DU PLAN.................................................................................12 ■ La faim chronique ■ La faim saisonnière ■ Le plan est intégral IV. CIBLAGE......................................................................................................16 ■ A. Groupes cibles ■ B. Couverture géographique V. ACTIONS......................................................................................................20 ■ Les 10 actions de lutte contre la faim chronique ■ Les 5 actions contre la faim saisonnière ■ Actions de participation citoyenne VI. RESPONSABILITÉ INSTITUTIONNELLE PARTAGÉE...............................24 VII. COMPOSANTS............................................................................................26 ■ A. Composants directs ■ B. Composants de la viabilité et de la durabilité ■ C. Intégration transversale VIII. DIRECTIVES DE PLANIFICATION POUR 2012 - 2015..............................29 ANNEXE 01.........................................................................................................30


Le Pacte Faim Zéro est un mouvement national pour mettre fin à la faim, “Une alliance de tous les secteurs de l’État du Guatemala”.

Et le Plan du Pacte Faim zéro est l’outil du Gouvernement pour rendre le Pacte opérationnel. 6


I. LE PACTE FAIM ZÉRO: ENGAGEMENT DE L’ÉTAT Le gouvernement du Guatemala et les représentants de tous les secteurs du pays ont signé le Pacte faim zéro en février 2012, et ont créé un mouvement national et un engagement de la part de l’État visant à aborder de façon directe et franche le problème de la faim dans le pays.

TEXTE DU PACTE FAIM ZÉRO Nous sommes pris dans un cercle vicieux de faim et de pauvreté qui nous détruit silencieusement. Il est temps d’oublier le «MOI» et de penser à «NOUS». Nous devons reprendre les rênes de notre avenir. Les contraintes pour avancer vers le modèle du pays dans lequel nous souhaitons vivre sont nos excuses, nos craintes et dans une large mesure, nos divisions. C’est pour cela qu’aujourd’hui, nous acceptons la responsabilité de transformer le Guatemala d’aujourd’hui, celui qui ne nous plaît pas. Nous acceptons le défi et l’accepter nous donne le pouvoir nécessaire pour changer. Nous avons tous quelque chose à donner pour mettre fin à la faim au Guatemala. Le pacte que nous avons signé aujourd’hui est un aveu collectif, un exercice de la responsabilité partagée qui nous permet de surmonter le doute et la méfiance. La malnutrition et la pauvreté ne sont pas des conditions naturelles de la société et nos efforts conjoints les feront disparaître. Nous sommes la clé du changement, nous parviendrons à aligner nos rêves pour atteindre l’objectif d’éradication de la faim.

Aujourd’hui, nous devenons la solution! Aujourd’hui, nous avons décidé de nous attaquer aux causes immédiates de ce fléau, mais aussi aux causes structurelles qui déterminent et sont liées à la pauvreté et au manque de développement. Nous avons les exemples d’autres peuples qui ont fait baisser la malnutrition chronique de leurs enfants et ont donc fait le saut à un autre niveau de vie. Nous aussi, nous pouvons le faire. L’histoire a montré à maintes reprises que, travaillant séparément, nous n’avançons pas. Par conséquent, nous devons nous mobiliser et nous réveiller, de sorte que TOUS les Guatémaltèques passent de l’indifférence à l’indignation et puis à l’action. Si nous nous réveillons, le Guatemala ne sera plus jamais le même, ni vous non plus. Dans l’avenir, nous voulons qu’on se souvienne de nous comme la génération du changement qui a décidé de mettre fin à la malnutrition. Nous sommes nés pour vivre ce moment historique et nous sommes destinés à laisser un Guatemala meilleur que celui que nous avons trouvé.

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Les soussignés choisissons un Guatemala avec des enfants bien nourris avec une variété d’aliments sains. Notre engagement est de faire en sorte que personne ne soit exclu de l’accès à ces aliments. “Que tous se lèvent... QUE PERSONNE NE RESTE EN ARRIÈRE”.

Par conséquent, nous avons convenu de: réduire de 10% la prévalence de la malnutrition

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chronique chez les enfants dans une période de quatre ans qui sera la base d’une réduction de 24% au cours des dix prochaines années.

éviter et réduire les décès dus à la malnutrition aiguë à travers des actions de prévention de la malnutrition et des soins de santé des enfants de moins de cinq ans, des femmes enceintes et allaitantes. lutter contre la pauvreté et promouvoir ledéveloppement en vue de son éradication, tout en reconnaissant qu’au Guatemala la pauvreté et l’exclusion sont fondamentalement confrontés par les femmes rurales et autochtones.


II. LE PLAN DU PACTE FAIM ZÉRO: UNE FEUILLE DE ROUTE DU GOUVERNEMENT, UN EFFORT NATIONAL Le Pacte du Plan faim zéro est la feuille de route du Président Otto PEREZ MOLINA pour rendre opérationnel le Pacte par l’exécutif avec la participation de tous les secteurs qui se joindront pour changer le pays dans cet effort national. Le plan du Pacte Faim Zéro donnera la priorité, dans un premier temps, aux municipalités les plus touchées par la malnutrition chronique et aiguë, pour couvrir ensuite progressivement toutes les municipalités. Pour faire du Pacte faim zéro une réalité, le Secrétariat de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (SESAN) a coordonné avec les autres ministères et organisations publiques, privées et internationales de coopération l’élaboration du Plan faim zéro, qui a été approuvé au sein du Conseil national pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (CONASAN). Ce plan est la réalisation politique et opérationnelle du Plan stratégique pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (PESAN) 2012-2016. Le Pacte du Plan faim zéro a été élaboré sur la base du Programme pour la réduction de la malnutrition chronique (PRDC)1, le consensus international et l’initiative Scaling Up nutrition (SUN)2, qui se concentrent sur la fenêtre d’opportunité de 1000 jours. Le Plan stratégique de l’Ouest (PLANOCC) fait également partie du Plan faim zéro, en soutenant la mise en œuvre de certaines actions prioritaires dans cinq départements du pays. La mise en œuvre du plan du Pacte faim zéro doit passer par la participation de tous, avec le soutien politique du gouvernement, afin de garantir le droit à l’alimentation, la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (SAN), la réduction de la malnutrition chronique et prévenir les décès par malnutrition aiguë. Manger est un droit au Guatemala ainsi qu’être bien nourri. Les résultats attendus du plan du Pacte faim zéro sont deux: d’un côté lutter contre la faim structurelle en REDUISANT LA MALNUTRITION INFANTILE CHRONIQUE qui compromet l’avenir de la société guatémaltèque; et d’autre part, prévenir et atténuer la faim saisonnière, EVITER LES DECES DUS A LA MALNUTRITION AIGUË, qui touche temporairement avec plus d’intensité des milliers d’enfants, de femmes et de personnes âgées chaque année, prenant la vie de beaucoup d’entre eux, qui meurent littéralement de faim.

1. Programme Réduction de la malnutrition chronique (PRDC) formulé par M. Andrés BOTRAN. 2. Cette initiative est connue en espagnol comme mise à l’échelle des interventions, et a fait l’objet d’un consensus international, appuyé par de nombreuses organismes des Nations Unies, des ONG, des universités et des think tanks, pour avoir un impact réel sur les indicateurs de la malnutrition chronique et aiguë.

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Les objectifs

du Plan du Pacte faim zéro sont les suivants:

a b c d

10%

Réduire de la prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants d’ici la fin de 20153, en favorisant le développement de la petite enfance. Prévenir la faim saisonnière et réduire la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans suite à la malnutrition aiguë. Promouvoir la sécurité alimentaire et nutritionnelle, qui est la base du développement de toute la population guatémaltèque. Prévenir et répondre aux situations d’urgence alimentaire liées au changement climatique et aux catastrophes naturelles.

Le Plan faim zéro vise deux objectifs:

Réduire la faim chronique: Réduire la malnutrition infantile chronique de 10% entre 2012 et 2015. Prévenir et atténuer la faim saisonnière: Prévenir les décès dus à la malnutrition aiguë, en particulier pendant les mois critiques de la période annuelle de la faim saisonnière. 3. Prenant comme référence les données de l’Enquête nationale sur la santé des mères et des enfants (ENSMI) - 2008-2009.

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Premier résultat:

La faim chronique

Mise au point d’une série de mesures spécifiques pour lutter contre la malnutrition chronique, qui sont inclus dans le paquet d’interventions appelé «fenêtre de 1000 jours», dont la stratégie nationale repose sur l’initiative SUN et le PRDC. Le Plan faim zéro intégrera ces deux initiatives en mettant l’accent sur la prévention, la gestion des maladies infantiles, les carences nutritionnelles et les aliments enrichis. En outre, des actions spécifiques comprennent l’expansion de la couverture des services de santé et la nutrition de base (vaccinations, suivi de la croissance, promotion de l’allaitement maternel et l’alimentation complémentaire, en mettant l’accent sur les deux premières années de la vie, entre autres), des conseils sur les soins de santé et de nutrition de soi à la maison et l’éducation sur la nourriture et nutritionnelle.

Un paquet d’interventions connu sous le nom de

FENÊTRE DES 1000 jours et dont la stratégie nationale repose sur l’initiative SUN et le PRDC a été mis en œuvre pour lutter contre la malnutrition chronique.

Deuxième résultat:

La faim saisonnière

Une série d’interventions visant à prévenir, atténuer et traiter la malnutrition aiguë, une manifestation de la faim saisonnière, qui est liée au Guatemala aux possibilités d’emploi limitées, la hausse des prix des aliments, les cycles agricoles et le changement climatique. Parmi les activités qui seront menées pour lutter contre la faim saisonnière, on peut citer les suivantes: soutien aux petits producteurs de céréales de base, suivi et traitement de la malnutrition aiguë, établissement d’un réseau de protection sociale (travail temporaire, transferts monétaires conditionnels et aide humanitaire, entre autres) et mise en place de sites sentinelles pour la surveillance et les alertes de la SAN.

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III. CONTEXTE DU PLAN

La faim chronique

■ La moitié des enfants atteints par la malnutrition chronique en Amérique centrale est au Guatemala. ■ Le taux de malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans est de 49,8%4, le plus élevé sur le continent, et l’un des plus élevés du monde. Ce taux est encore plus élevé parmi les peuples autochtones, en particulier dans l’Ouest, où la prévalence est supérieure à 90%. La malnutrition chronique entrave le développement intellectuel, limite la productivité et le potentiel de la société. La période de gestation et les deux premières années de la vie sont les plus importants pour le développement mental, physique et émotionnel des enfants. Le capital humain est formé au cours de cette fenêtre des mille jours et c’est à ce moment où l’on peut avoir un réel impact sur la réduction de la malnutrition chronique. Les dommages précoces causés par l’anémie, la carence en iode et la malnutrition chronique sont irréversibles, même si la personne mange bien par la suite. En plus de la malnutrition chronique, au Guatemala la faim cachée est aussi présente. Elle est le déficit des éléments essentiels pour le développement humain. La malnutrition et les carences en micronutriments tels que la vitamine A, l’iode, le fer, le zinc, l’acide folique et la vitamine B12 sont un grave problème de santé publique. L’Enquête nationale sur les micronutriments pour 2009-2010 a signalé que 35% des enfants de moins de cinq ans ont de carences en zinc, 26% en fer et 13% en vitamine B 12. La prévalence de l’anémie chez les enfants de moins de cinq ans est de 47,7% et chez les femmes enceintes et non enceintes de 21,4% et 29,1%, respectivement. 12% des enfants naissent avec un poids5 insuffisant. On trouve une relation directe entre la taille maternelle, le poids à la naissance, la survie des enfants et les complications de la grossesse et de l’accouchement.

La malnutrition chronique limite les chances de briser le cycle de la pauvreté dû a ses effets néfastes sur la santé, l’éducation, les performances physiques et intellectuelles et les revenus futurs. Si le cerveau des enfants ne se développe pas correctement avant l’âge de deux ans dû au manque de nourriture adéquate, ils n’atteindront pas leur plein développement physique et émotionnel, leurs possibilités futures de développer un projet de vie complet, la participation sociale et les avantages économiques de toute la société seront limitées. 4. MSPAS (2010) l’Enquête nationale sur la santé des mères et des enfants (ENSMI) - 2008-2009. 5. MSPAS (2010) l’Enquête nationale sur la santé des mères et des enfants (ENSMI) - 2008-2009.

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U N E N FA N T QU I R E Ç O IT U N E N UT R I T I O N A D E Q U AT E P E N D A NT SE S P R EM I E R S 1 0 0 0 J OU R S P OU RRA AT TE I N D R E S O N P L E IN P OT E N T IEL P H Y S I Q U E E T IN T E L L E C T U E L Les mille premiers jours vont de LA GROSSESSE A L’AGE DE DEUX ANS.


La faim saisonnière La prévalence de la malnutrition aiguë signalée par l’ENSMI 2008-2009 est de 1,4%. Ce pourcentage est faible par rapport à la moyenne pour l’Amérique latine. Cependant, il est important de noter que la malnutrition aiguë augmente de 10 fois le risque de mortalité infantile et les décès par malnutrition aiguë sont un problème récurrent dans la vie politique et sociale du Guatemala, avec une large couverture médiatique et des programmes récurrents aide alimentaire d’urgence. Le plan tient compte du fait que le Guatemala est l’un des pays les plus vulnérables dans le monde à des événements liés au changement climatique. Les suites de ces événements accentuent et aggravent la faim saisonnière, répétée régulièrement, bien que l’ampleur des maximums de malnutrition aiguë varie d’année en année. L’incidence de la malnutrition aiguë chez les enfants est fortement saisonnière. Elle se prolonge pendant des mois et se répète chaque année. Le calendrier agricole et nutritionnel du Guatemala montre que la période mai-août est un temps de pénuries alimentaires, en raison des possibilités d’emploi limitées, l’épuisement des réserves de céréales de base de la famille et l’absence ou la perte de nouvelles cultures. Durant cette période, il ya une spectaculaire de l’incidence de la malnutrition aiguë, des maladies respiratoires et associées à la consommation élevée d’eau contaminée, ce qui indique une relation directe entre la récurrence de la malnutrition aiguë, les phénomènes climatiques saisonniers, la disponibilité d’un revenu et de la nourriture, et la mortalité infantile. Les enfants sont plus vulnérables à la malnutrition aiguë entre mai et août. Pendant des années, ce phénomène a été considéré comme une situation d’urgence à laquelle on répondait avec des interventions à court terme telles que l’aide alimentaire. Auparavant, on ne faisait pas une analyse des déterminants de la saisonnalité de la malnutrition au Guatemala pour avoir une meilleure compréhension des variations saisonnières des revenus des ménages, l’accès à des aliments nutritifs, la hausse des prix et l’état de santé des enfants en vue d’élaborer une stratégie pour donner une réponse coordonnée à la faim saisonnière. Compte tenu de la nature cyclique du problème et son impact négatif sur les moyens de subsistance des ménages les plus vulnérables, une stratégie basée sur des preuves et des méthodologies adaptées à la situation au Guatemala pour lutter contre la faim saisonnière est considérée comme une priorité.

Le plan est intégral Le Plan faim zéro est basé sur la notion de la SAN, exprimée dans la Loi nationale sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle: « La sécurité alimentaire et nutritionnelle est le droit de toute personne à avoir accès physique, social et économique, rapide et permanent, à une nourriture adéquate en quantité et en qualité, adaptée à la culture, de préférence d’origine nationale, ainsi que biologiquement adéquate pour une vie saine et active ».

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IV. CIBLAGE

A. GROUPES CIBLES

Le ciblage permet de répondre en temps opportun à la population qui a besoin d’interventions prioritaires et est un critère décisif pour la répartition des dépenses publiques.

Pour les interventions contre la

malnutrition chronique inclues dans la «Fenêtre des 1000 jours», le groupe cible sont les enfants de moins de 2 ans, les femmes enceintes, les mères allaitantes et les femmes en âge de procréer, afin de travailler pendant ces 1000 jours pour le développement physique et mental à partir de la conception du fœtus jusqu’à l’âge de deux ans.

Pour les interventions contre la

malnutrition

aiguë

le groupe cible est celui des enfants âgés de 0-5 ans et des femmes enceintes qui subissent

les conséquences les plus dramatiques de la réduction de la quantité et la qualité de l’alimentation. Enfin, les groupes menacés par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en raison de la pauvreté, l’isolement, le manque de facteurs de production ou de moyens pour acheter de la nourriture et des impacts soudains de la variabilité du climat et les voies lentes du changement climatique ont été également identifiés comme des priorités.

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B. COUVERTURE GEOGRAPHIQUE La couverture et la portée du plan sont nationales et universelles, même si beaucoup de leurs interventions sont centrées sur les segments de la population les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Pour atteindre les résultats escomptés et compte tenu de l’ampleur du problème et les limites des ressources publiques, une priorité géographique initiale sera accordée. Elle sera élargie graduellement chaque année avec l’ajout de municipalités jusqu’à ce que l’ensemble du territoire national ait été couvert.

S’agissant de la FAIM CHRONIQUE, la mise en œuvre du plan commence dans 166 municipalités priorisées avec une prévalence élevée et très élevée de la malnutrition chronique, selon le Troisième recensement national de la hauteur des écoliers 2008.

À la fin de l’année 2013 il y aura eu des interventions dans les 166 municipalités priorisées et d’autres ayant de la malnutrition chronique seront ajoutées au cours de 2014 et 2015, afin de couvrir le reste du pays. S’agissant du composant de la faim saisonnière et les actions de lutte contre la malnutrition aiguë, on travaillera graduellement dans les 213 municipalités ayant des communautés où la malnutrition aiguë est récurrente. A partir de 2014, après avoir fait une évaluation des progrès des interventions, on décidera s’il convient d’étendre ou de réviser la liste des municipalités. Il faut souligner que, bien que certaines municipalités aient été priorisées initialement, il faudra faire le suivi du reste du pays avec des actions qui favorisent le plein droit à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

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On commencera à travailler dans 166 MUNICIPALITES pour lutter contre la FAIM CHRONIQUE et dans 213 MUNICIPALITES pour prévenir la FAIM SAISONNIERE, augmentant progressivement les actions jusqu’à ce que l’ensemble du pays ait été couvert.


V. ACTIONS 10 interventions ont été jugées prioritaires pour atteindre les résultats escomptés en matière de réduction de la faim chronique et 5 pour réduire la faim saisonnière, ainsi que la participation des citoyens et des actions pour parvenir à une réduction significative de la malnutrition.

Tableau 1

Les 10 actions

de lutte contre la faim chronique Ces interventions se sont avérées efficaces contre la faim chronique, sont très rentables et font partie de la fenêtre des mille jours.

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Promotion et soutien de l’allaitement maternel. Amélioration de l’alimentation complémentaire à partir de l’âge de six mois. Amélioration des pratiques d’hygiène, notamment le lavage des mains. Compléments en vitamine A. Compléments en zinc thérapeutique dans le traitement de la diarrhée. Fourniture de MNP. Administration de vermifuges et vaccination des enfants. Compléments en fer et en acide folique pour la prévention et / ou le traitement de l’anémie chez les femmes enceintes. Prévention de la carence en iode par le biais du sel iodé. Enrichissement en micronutriments des aliments de base..


L es 5 actions

Tableau 2

contre la faim saisonnière Certaines interventions combinées pour éviter les maximums de malnutrition aiguë et atténuer les effets de la faim saisonnière6 ont été menées avec succès ces dernières années dans certaines régions du Guatemala.

1

Appui aux exploitations familiales afin d’augmenter la production pour l’autoconsommation et la vente, avec des techniques appropriées et peu de facteurs de production.

2

Prévention et traitement de la malnutrition aiguë modérée au niveau communautaire, y compris la nourriture supplémentaire prête à la consommation (NSPC).

3

Un traitement rapide de la malnutrition aiguë sévère à l’aide des aliments thérapeutiques prêts à la consommation (ATPC) au niveau de la communauté et de centres de récupération nutritionnelle sous la direction et la supervision des agents de santé.

4

Mise en place d’un système d’alerte SAN basé sur des réseaux de surveillance nutritionnelle, y compris des sites sentinelles.

5

Réseau de protection sociale contre la faim saisonnière, à travers un programme d’emploi temporaire (maind’œuvre intensive) et de programmes de transferts en espèces et d’aide humanitaire.

6. Cette expérience de pays servira de base pour la préparation d’une stratégie nationale de lutte contre la faim et la malnutrition sévère saisonnière en 2012, à mettre en œuvre à partir de 2013.

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Actions de participation citoyenne a. Mobilisation sociale de la citoyenneté Compte tenu de l’ampleur du problème de la faim au Guatemala et de la dynamique sociopolitique générée par le Pacte faim zéro, une mobilisation des citoyens par le biais du bénévolat, de la responsabilité sociale des entreprises ou d’initiatives individuelles est essentielle afin de prendre des mesures conjointes pour réduire la malnutrition chronique et aiguë. La citoyenneté, avec le soutien des médias, doit surveiller les actions du gouvernement en soutenant les efforts du pays et en contribuant en tant que citoyens engagés. En ce sens, des initiatives telles que «Guatemala sans faim», un mouvement de prise de conscience de la jeunesse pour éradiquer la malnutrition et «J’ai quelque chose à donner», un modèle de partenariat public-privé pour impliquer la société dans la résolution de la malnutrition, sont d’excellents véhicules pour la mobilisation sociale, que le Gouvernement devrait encourager et soutenir. «Nous avons tous quelque chose à donner» pour mettre fin à la malnutrition.

b. Soutien aux dirigeants nationaux et internationaux dans la lutte contre la faim En toute initiative, plan ou mobilisation des citoyens, il ya toujours des leaders qui dynamisent et catalysent les actions. Ces personnes sont en mesure de mobiliser les autres, raconter des histoires, créer des liens, unir leurs efforts et de mettre sa voix au service d’un mouvement social avec des milliers de visages. Le plan Faim zéro travaillera avec les dirigeants guatémaltèques pour que cette dynamique nationale puisse mettre fin à la faim, grandir et être irrésistible. Traditionnellement, il ya eu et il y a encore des leaders internationaux qui ont eu un intérêt particulier à mettre fin à la faim au Guatemala, et ils peuvent jouer un rôle clé dans l’externalisation du mouvement national et apporter au Guatemala les expériences réussies d’autres pays. Ce plan cherchera également à s’articuler avec ces dirigeants externes pour enrichir l’effort national.

c. Renforcement de la coordination et la cohérence des politiques Un troisième problème méthodologique concerne la priorité donnée aux mécanismes de coordination entre les institutions gouvernementales, à la fois pour ce qui est de l’action sur le terrain et pour la cohérence des politiques et des programmes. Étant donné que le Pacte faim zéro est une alliance de l’État, et le Plan Faim Zéro une priorité nationale du Gouvernement, il faudra mener des efforts pour que les ressources financières et humaines des différents ministères et secrétariats opérationnels (Développement social, Agriculture et alimentation, Économie, Santé publique et Affaires sociales, Travail et prévoyance sociale, Communications, infrastructures et logement, Environnement et ressources naturelles, Éducation, Coordination exécutive de la Présidence, Œuvres sociales de l’épouse du Président, Bien-être) et planificateurs (Secrétariat de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, des Finances publiques, de la Planification et la programmation de la Présidence) aillent tous dans la même direction.

citizen


Participation


VI. RESPONSABILITÉ INSTITUTIONNELLE PARTAGÉE Afin de garantir que les interventions planifiées atteignent les résultats escomptés en faveur des secteurs les plus touchés par la faim, il faut assurer la coordination et la responsabilité partagée des différents acteurs, secteurs et institutions représentés dans le Conseil national pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (CONASAN), dans l’accomplissement de leurs fonctions spécifiques en vertu de la Loi nationale sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle (SINASAN). Au niveau local, les actions et les impacts du plan Faim zéro bénéficieront directement les familles vulnérables par le biais des institutions qui font partie des comités départementaux, municipaux et communautaires de SAN (CODESAN, COMUSAN et COCOSAN). Dans ce cadre, le Secrétariat de la Sécurité alimentaire et nutritionnelle (SESAN) est responsable de la coordination pour mener à bien les plans annuels de SAN approuvés en impliquant de différentes institutions et secteurs. En outre, SESAN sera responsable de la surveillance, du suivi, de soumettre des rapports et d’évaluer les progrès de ce plan.

Tableau 3 Organes qui composent le système national de sécurité alimentaire et nutritionnelle (SINASAN)7

CONASAN,

(Conseil national de la sécurité alimentaire et nutritionnelle),

directeur du SINASAN

INCOPAS,

SESAN

(Secrétariat de la sécurité (Instance de alimentaire et la nutrition), consultation et organe de coordination du participation sociale)

GIA,

(Groupe des institutions d’appui)

SINASAN

Organes exécutifs décentralisés CODESAN

(Commission départementale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle)

COMUSAN

(Commission municipale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle)

7. Décret n° 32-2005. Loi sur le Système national de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Chapitre II, article 9

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COCOSAN

(Commission communautaire de la sécurité alimentaire et nutritionnelle)


Chart 4 Représentants des institutions qui composent le CONASAN et entités conjointement responsables du Plan faim zéro8: 1. Vice-président de la République, président. 2. Secrétaire pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (SESAN), secrétaire. 3. Ministre du Développement social (MIDES). 4. Ministre de l’Agriculture, l’Élevage et l’Alimentation (MAGA). 5. Ministre de l’Économie (MINECO). 6. Ministre de la Santé publique et l’assistance sociale (MSPAS). 7. Ministre du Travail et la prévoyance sociale (MINTRAB). 8. Secrétaire des Œuvres sociales de la Première Dame (SOSEP). 9. Ministre des Communications, de l’infrastructure et du logement (MICIVI). 10. Ministre des Finances publiques (MINFIN). 11. Ministre de l’Environnement et des ressources naturelles (MARN). 12. Ministre de l’Éducation (MINEDUC). 13. Secrétaire de coordination exécutive de la Présidence (SCEP). 14. Deux représentants du secteur privé. 15. Cinq représentants de la société civile. 16. Président de l’Association Nationale des Municipalités (ANAM). 17. Président de la Commission de la sécurité alimentaire du Congrès. 18. Secrétaire de planification et de programmation de la Présidence (SEGEPLAN). 19. Conseil national des jeunes (CONJUVE). 20. Fonds national pour la paix (FONAPAZ). 21. Coordinateur national pour la prévention des catastrophes (CONRED). 22. Institut de développement municipal (INFOM). 23. Secrétaire de la protection sociale (SBS). 24. Secrétaire présidentiel à la condition féminine (SEPREM).

Tableau 5 Objectifs

du

Plan

Faim

zéro

et

institutions

responsables

Le Tableau 5 montre les institutions gouvernementales directement responsables de la réalisation des quatre objectifs du Plan faim zéro. Objectifs du Plan Faim zéro

institutions responsables

Réduction de 10% de la prévalence de la malnutrition infantile chronique, d’ici la fin de 2015, pour promouvoir le développement de la petite enfance.

SEPREM, MSPAS, FONAPAZ, MINEDUC, MIDES, MINECO, MINFIN, SOSEP, MAGA, MINTRAB, MICIVI, MARN, CONJUVE, SEGEPLAN, SCEP, INFOM, SBS.

Prévenir la faim saisonnière et réduire la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans liée à la malnutrition aiguë d’ici la fin de l’année 2015.

SEPREM, MSPAS, MARN, MAGA, FONAPAZ, INFOM, MICIVI, MIDES, SOSEP, CONRED, MINECO, MINFIN, MINTRAB, SCEP.

Promouvoir la sécurité alimentaire et nutritionnelle de l’ensemble de la population guatémaltèque, qui est le fondement du développement intégral de la personne humaine.

SEPREM, MSPAS, FONAPAZ, MINEDUC, MIDES, MINECO, MINFIN, SOSEP, MAGA, MINTRAB, MICIVI, MARN, CONJUVE, SEGEPLAN, SCEP, INFOM, SBS.

Prévenir et traiter les urgences alimentaires liées au changement climatique et aux catastrophes naturelles.

MINFIN, MARN, CONRED, MIDES, FONAPAZ, MAGA, MICIVI.

8. Article 13 de la Loi du SINASAN.

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VII Composants

A. Composants directs Les composantes directes ont une relation et un effet immédiat sur la situation identifiée. On espère qu’elles exerceront un effet positif sur la santé et la nutrition des enfants de moins de deux ans, grâce à des améliorations dans la fourniture de services de soins de santé et au renforcement des pratiques de soin des enfants, de la nourriture et des activités éducatives en matière d’alimentation et de nutrition ainsi qu’à l’amélioration de l’hygiène personnelle et ménagère. On espère pouvoir assurer l’accès à des aliments complémentaires à haute valeur nutritionnelle et aux suppléments de micronutriments pour les enfants de moins de deux ans et les femmes enceintes ou qui allaitent. Les détails des actions par composante se trouvent à l’Annexe 1 du document.

1. Fourniture de services de santé et nutritionnels aux populations vulnérables

3. Éducation alimentaire et nutritionnelle Cherche à générer les capacités permanentes de la famille pour chercher de meilleures solutions dans la sélection et la préparation des aliments pour les soins de santé, la nutrition et l’hygiène au niveau des ménages, y compris les actions de communication pour changer les comportements alimentaires et la formation de réseaux d’appui.

4. Aliments enrichis Comprend des actions liées à l’application de la Loi sur l’enrichissement des aliments et des accords respectifs sur l’enrichissement et l’utilisation des aliments complémentaires enrichis destinés aux populations vulnérables.

5. Soins de la population vulnérable à l’insécurité alimentaire

Aider les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et prévenir la malnutrition aiguë, surtout chez les enfants Comprend toutes les actions de santé en matière par le biais de mécanismes et de réseaux de de reproduction, grossesse, accouchement protection sociale. et soins post-partum et le soin des enfants dans les ménages vulnérables, la promotion de la croissance de l’enfant, la vaccination, l’administration de vermifuges, vitamines et suppléments nutritionnels.

2. Promotion de l’allaitement maternel et de l’alimentation complémentaire Appuyer l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de la vie et le continuer jusqu’à l’âge de deux ans. Promouvoir des pratiques appropriées d’alimentation complémentaire pour les enfants à partir des six mois.

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B. Composants de viabilité Les composants de viabilité ont pour but:

3. Gouvernance locale pour la SAN

(a) de veiller à ce que les actions des composantes directes aient un impact réel Renforce les bases communautaires pour leur sur la santé et la nutrition de la population propre développement avec la formation et cible; le renforcement des commissions de SAN au sein des Conseils de développement à niveau (b) l’appui aux familles vulnérables pour départemental, municipal et communautaire. améliorer leurs revenus et / ou la production pour leur propre consommation, de sorte 4. Écoles saines qu’elles soient capables par elles-mêmes d’avoir une alimentation et une nutrition Favorise une alimentation saine et variée, adéquate. des modes de vie sains, l’éducation sur les (c) contribuer à long et à moyen terme au bonnes pratiques d’hygiène personnelle et la renforcement des capacités des personnes, préparation adéquate de la nourriture. des familles et des communautés pour améliorer la sécurité alimentaire et 5. Ménages sains nutritionnelle dans leur propre territoire. Aide les familles à améliorer leurs conditions Les composants de viabilité et de durabilité de logement et du ménage et favorise l’hygiène sont les suivantes: des personnes et de la famille en encourageant le lavage des mains, l’hygiène personnelle, la séparation des environnements et la décoration. 1. Améliorer les revenus et

l’économie des ménages

Axé sur le développement du potentiel de génération de revenus grâce à l’emploi ou à l’entrepreneuriat et à la création des conditions nécessaires pour produire des excédents de produits agricoles et non agricoles axées sur le marché national et international.

6. Alphabétisation Met en œuvre des programmes d’alphabétisation familiale visant principalement les femmes, en vue de réduire l’analphabétisme dans le but de leur fournir des capacités pour renforcer le capital humain et les possibilités de développement.

2. Eau et assainissement Contribue à ce que tous les résidents aient accès à l’eau potable et à l’assainissement et favorise des actions visant l’augmentation de la disponibilité d’eau au niveau des ménages, la formation de la communauté pour la gestion des systèmes d’eau et le contrôle de la qualité. S’agissant de l’assainissement, formation sur l’élimination des déchets, l’assainissement et la gestion des déchets au niveau des communautés et des ménages.

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c. INTÉGRATION TRANSVERSALE L’intégration se réfère aux questions et aux domaines dont le contenu doit être entièrement appliqué et approprié dans chacune des composantes du Plan faim zéro.

1. Coordination intra- et interinstitutionnelle Promotion des possibilités de participation de techniciens, de consultants et d’autorités locales et nationales des différentes institutions afin de coordonner les différentes actions pour résoudre les problèmes de gestion pour la mise en œuvre de ce plan et pour informer sur les progrès réalisés en vue d’atteindre les objectifs et les priorités de la SAN.

2. Communication pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle Élaboration et mise en œuvre d’un plan de communication visant à placer la question sur l’ordre du jour public national, la sensibilisation par le biais de mouvements tels que «J’ai quelque chose à donner». Divulguer les progrès du Plan faim zéro et des informations pertinentes pour la prise de décisions et pour favoriser l’échange de connaissances et de meilleures pratiques en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

3. Participation communautaire

4. L’égalité des sexes et des cultures Comprend une attention différenciée aux femmes en tant que sujets du droit afin de générer des opportunités individuelles, sociales et professionnelles, sur un pied d’égalité, qui se traduit par l’intégration des femmes dans des conditions de vie pouvant assurer une alimentation adéquate qui entraînera l’amélioration de la situation de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Promouvoir le respect des différentes identités ethniques et culturelles, entre autres en valorisant et en mettant en exergue les conditions personnelles et l’expérience, les compétences et les possibilités de dialogue pour trouver des solutions communes à la situation de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

5. Systèmes d’information sur la SAN IL’on intégrera, traitera, analysera et diffusera des renseignements utiles sur la SAN, par l’intermédiaire du Système national d’information sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle (SINSAN), ce qui facilite la prise de décisions et le consensus pour mettre en œuvre des actions de coordination ciblée et de suivi et évaluation du SINASAN.

6. Mécanisme de suivi et d’évaluation

Promouvoir la participation active des différents secteurs de la société guatémaltèque dans la planification, la mise en œuvre, le suivi et Fournira l’occasion d’évaluer la qualité de la l’évaluation pour faire avancer le Pacte faim mise en œuvre et les résultats des plans ou des programmes, mesurer périodiquement l’impact zéro. des interventions et faire des corrections de ce plan moyennant le développement et la mise en œuvre d’un mécanisme de suivi et d’évaluation.

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VIII. DIRECTIVES DE PLANIFICATION POUR 2012 -2015 La SESAN est responsable de l’établissement de procédures de planification technique en coordination avec la SEGEPLAN et la Direction technique du budget (DTP) du MINFIN. Par conséquent, elle est censée examiner les plans opérationnels annuels des institutions et veiller à ce qu’ils reflètent les orientations générales de la politique de sécurité alimentaire et nutritionnelle (POLSAN). Ce cadre normatif et institutionnel est complété par le règlement d’application des dispositions de la Loi du SINASAN9.

Gestion basée sur les résultats Il s’agit d’un outil qui permet d’aligner les différentes institutions et les organismes gouvernementaux en vue d’atteindre des résultats permettant une cohérence entre les objectifs généraux des plans gouvernementaux et institutionnels. Le Plan faim zéro a été mis en œuvre dans le cadre de la gestion basée sur les résultats (voir la Figure 1).

Figure 1 CYCLE OF THE PLANNING AND RESULTS BASED MANAGEMENT PROCESS Baseline

ASSESSMENT Diagnostic

Intervention

Result

Product

Impact

Situation Diagnostic

ASSESSMENT

Monitoring and Evaluation

Objective 3: guarantee food and nutrition security

Families: Employment, Income, Rights, Service coverage

Objective 2: Attention and Reduction of Acute Malnutrition

REPETITIVE CYCLE

Objective 1: Reduce by 10% the prevalence of malnutrition

Women in reproductive age

Pregnant Women

Children from 0-24 months

15 years 49 years

9 months

2 years

5 years

15 years

GENERAL POPULATION

GENERAL POPULATION

Route towards Food and Nutrition Security

RESPONSIBLE ISNTITUTIONS: SINASAN, CONASAN, SESAN, INCOPAS, MUNICIPALITIES

Objective 4: Prevention and Attention to FNS emergencies

9. Approuvé par l’Arrêté gouvernemental 75-2006 et modifié par l’Arrêté gouvernemental 100-2008.

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Annexe 1 A. COMPOSANTS DIRECTS Composant

Sujets

Actions / Domaines de travail

1. Fourniture de services de santé et de nutrition de base

1.1 Prévention et réduction des risques reproductifs et soins des petits enfants

1.1.1 Santé reproductive, procréation responsable et sans risques; 1.1.2 Soins prénataux; 1.1.3 Surveillance du gain de poids; 1.1.4 Suppléments en acide folique et en fer; 1.1.5 Accouchement propre et sans danger; 1.1.6 Attention du post-partum (puerpérale); 1.1.7 Santé reproductive, espacement des naissances; 1.1.8 Soins du nouveau-né; 1.1.9 Surveillance nutritionnelle chez les enfants de moins de cinq (5) ans.

2. Promotion de l’allaitement maternel et l’alimentation complémentaire

30

1.2 Prévention des maladies courantes de l’enfance et des carences nutritionnelles

1.2.1

1.3 Gestion des maladies courantes de l’enfance et soins d’urgence

1.3.1 Gestion de la morbidité, traitement des enfants souffrant de malnutrition aiguë, thérapie de zinc.

1.4 Conseils sur les soins de la santé et la nutrition à la maison

1.4.1 Hygiène personnelle et du ménage, activité physique et promotion de modes de vie sains; soin des enfants, autonomisation des femmes.

1.5 Renforcement des Services de base de santé et nutrition

1.5.1 Conception et construction de postes de santé et centres de récupération nutritionnelle; 1.5.2 Expansion de l’infrastructure et équipement des centres et postes de santé existants; 1.5.3 Mise en œuvre des ressources humaines pour le fonctionnement des services de santé; 1.5.4 Formation du personnel qui fournit des services de santé de base et des sages-femmes; 1.5.5 Diagnostics et fourniture de ressources financières, équipements, médicaments et fournitures pour les services de santé de base; 1.5.6 Prise en charge intégrale de la demande selon les normes de soins du MSP; 1.5.7 Système de surveillance et d’évaluation des soins aux adolescents dans les services de santé de la municipalité.

2.1 Promotion et protection de l’allaitement maternel exclusif et continu pendant au moins deux (2) ans et alimentation complémentaire

2.1.1 Initiation de l’allaitement dans la première heure après la naissance; 2.1.2 Application des principes de l’alimentation du nourrisson; 2.1.3 Promotion de l’allaitement maternel exclusif pendant les six (6) premiers mois; 2.1.4 Conseils sur les avantages et les meilleures pratiques de l’allaitement maternel; 2.1.5 Amélioration de l’alimentation complémentaire à partir de six (6) mois (qualité, quantité et fréquence).

Acteurs gouvernementaux MSPAS MIDES MINFIN SOSEP SBS SEPREM

Acteurs de soutien Réseau de coopérants en santé Société civile organisée Secteur des entreprises Coopération internationale

Surveillance de la croissance de l’enfant et le développement en mettant l’accent sur les deux (2) premières années de la vie; 1.2.2 Suppléments en vitamine A et d’autres micronutriments; 1.2.3 Vaccination; 1.2.4 Administration de vermifuges

MSPAS MIDES SEPREM SOSEP

Réseau de coopérants en santé Société civile organisée Secteur des entreprises Coopération internationale


A. COMPOSANTS DIRECTS Composant 3. Éducation alimentaire et nutritionnelle

4. Aliments enrichis

5. Aide aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire

Sujets 3.1 Communication pour le développement et création de «réseaux d’appui»

Actions / Domaines de travail

Acteurs gouvernementaux

3.1.1 Acquisition, préparation et distribution des aliments au sein de la famille; 3.1.2 Promotion des services de santé; 3.1.3 Alimentation des femmes en âge de procréer, enceintes et allaitantes; 3.1.4 Favoriser l’estime de soi chez les femmes comme agents du changement; 3.1.5 Éducation de la petite fille; 3.1.6 Hygiène mettant l’accent sur le lavage des mains; 3.1.7 Prévention des carences nutritionnelles; 3.1.8 Formation du personnel des institutions du secteur de la santé communautaire; 3.1.9 Application de sanctions conformément aux normes sanitaires (magasins d’alimentation).

MSPAS MINEDUC

4.1 Aliments nutritionnellement améliorés et enrichis

4.1.1 Promotion, surveillance et développement de nouveaux aliments enrichis; 4.1.2 Consommation d’aliments nutritionnellement enrichis.

MSPAS MINECO MINEDUC SESAN MAGA CONAFOR

4.2 Utilisation d’aliments complémentaires enrichis

4.2.1 Consommation d’aliments complémentaires pour les femmes enceintes et les enfants de six (6) à vingt-quatre (24) mois.

5.1 Prévention de la malnutrition aiguë

5.1.1 Aide alimentaire pour les familles vulnérables à la malnutrition aiguë; 5.1.2 Services alimentaires subventionnés; 5.1.3 Création d’emplois temporaires au profit des familles touchées par la faim saisonnière; 5.1.4 Transferts monétaires conditionnels; 5.1.5 Promotion du stockage de grains de base en tant que réserves stratégiques; 5.1.6 Promotion et développement de produits locaux et d’origine ancestrale avec haute teneur nutritionnelle produits par les familles et les communautés.

Acteurs de soutien Réseau de coopérants en santé Société civile organisée Secteur des entreprises Coopération internationale

Coopération internationale Industrie alimentaire Secteur des entreprises Société civile organisée

MIDES MAGA CONRED MICIVI FONAPAZ MINTRAB

Société civile organisée Secteur des entreprises Coopération internationale

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B. COMPOSANTS DE FAISABILITE ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE Composant 1. Amélioration des revenus et de l’économie des ménages

2. Eau et assainissement

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Sujets 1.1 Génération de revenus

Actions / Domaines de travail 1.1.1 Gestion post-récolte pour améliorer la qualité des produits en excédent; 1.1.2 Liens de production et de commercialisation; 1.1.3 Développement de micro- entreprises rurales; 1.1.4 Production et promotion du travail décent; 1.1.5 Diversification des sources de revenus.

1.2 Production locale

1.2.1 Production alimentaire diversifiée pour la consommation familiale; 1.2.2 Promotion de l’élevage; 1.2.3 Promotion du budget familial et une alimentation saine pour chaque cycle de vie; 1.2.4 Promotion du travail rémunéré pour les femmes; 1.2.5 Fourniture de l’assistance technique; 1.2.6 Promouvoir l’accès à la terre (bail, achat et régularisation foncière); 1.2.7 Promotion de la production de céréales de base; 1.2.8 Mise en œuvre de l’irrigation mini; 1.2.9 Contrôle de la santé des plantes et des animaux; 1.2.10 Mise en œuvre de la vulgarisation agricole; 1.2.11 Fourniture de semences, de plantes nutritives et médicinales.

2.1 Eau propre pour la consommation humaine

2.1.1 Fourniture de l’eau destinée à la consommation humaine; 2.1.2 Mise en œuvre de méthodes de collecte de l’eau; 2.1.3 Provision et amélioration de l’infrastructure de base de l’eau; 2.1.4 Application des méthodes pour la purification de l’eau.

2.2 Conservation de la biodiversité, les sols, les sources d’eau et gestion durable des bassins versants

2.2.1 Éducation sur l’environnement; 2.2.2 Protection et conservation des sources d’eau; 2.2.3 Reboisement; 2.2.4 Conservation des sols.

2.3 Drainage et évacuation des déchets

2.3.1 Fourniture d’égouts, élimination et gestion des excréments en vue de promouvoir un environnement sain; 2.3.2 Fourniture et formation des familles sur la bonne utilisation des latrines.

2.4 Élimination et traitement des déchets

2.4.1 Gestion des déchets solides; 2.4.2 Contrôle et gestion des déchets bio-infectieux et surveillance des hôpitaux privés et des services de santé de base.

2.5 Contrôle de la pollution

2.5.1 Gestion des eaux usées et des ordures; 2.5.2 Promotion des règles et réglementations environnementales; 2.5.3 Suivi de la mise en œuvre de la législation existante.

Acteurs gouverne-mentaux

Acteurs de soutien

INDECA INTECAP ICTA MINECO MAGA MINTRAB MARN INGUAT MINFIN MICIVI

Secteur des entreprises.

MSPAS INFOM MARN MINEDUC MINFIN

Société civile organisée

Coopération internationale Société civile organisée. Coopératives PME

Secteur des entreprises Municipalités Coopération internationale


B. COMPOSANTS DE FAISABILITE ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE Composant 3. Gouvernance locale de la SAN

4. Écoles saines

5. Ménages sains

6. Alphabétisation

Sujets 3.1 Participation des collectivités locales et des gouvernements locaux

Actions / Domaines de travail 3.1.1 Organisation et participation de la communauté; 3.1.2 Analyse de la situation de la SAN; 3.1.3 Gestion des risques de l’INSAN; 3.1.4 Gestion des risques et interventions d’urgence par l’INSAN; 3.1.5 Gestion des risques et adaptation au changement climatique; 3.1.6 Création d’observatoires et de réseaux locaux pour la surveillance de la SAN; 3.1.7 Contrôle social et municipal et surveillance par les citoyens.

Acteurs gouverne-mentaux SESAN SCEP MAGA MSPAS MINEDUC SEGEPLAN

Acteurs de soutien Municipalités Société civile organisée Secteur des entreprises Coopération internationale

3.2 Formation et renforcement des commissions de SAN au sein du système des Conseils de développement

3.2.1 Mise en place des comités locaux de SAN; 3.2.2 Renforcement des Commissions locales de SAN. 3.2.3 Renforcement des capacités des Commissions locales de SAN; 3.2.4 Mise en œuvre d’un système d’information de la SAN au niveau local; 3.2.5 Mise en œuvre des plans communaux de développement en mettant l’accent sur la SAN et les plans municipaux opérationnels de SAN; 3.2.6 Mise en œuvre de plans d’urgence mettant l’accent sur la SAN; 3.2.7 Priorisation du sujet de la SAN dans la dotation financière pour les investissements municipaux.

4.1 Promotion de la santé et de la nutrition scolaire

4.1.1 Formation et renforcement des conseils d’éducation / organisations de pères et mères; 4.1.2 Formation des enseignants sur des questions de SAN; 4.1.3 Conformité à la réglementation régissant les ventes de produits alimentaires dans les écoles; 4.1.4 Formation et soutien pédagogique sur la SAN; 4.1.5 Développement d’une stratégie scolaire de SAN; 4.1.6 Fourniture de collations à l’école; 4.1.7 Renforcement des enseignants; 4.1.8 Inclusion de la question de la SAN dans les programmes scolaires; 4.1.9 Promotion de bonnes habitudes alimentaires, hygiéniques et de santé parmi les écoliers.

MSPAS MINEDUC MINFIN

5.1 Promotion et protection de la santé de la famille

5.1.1 Mise en œuvre de programmes de sols, murs et plafonds en bon état; 5.1.2 Mise en œuvre de programmes de cuisines saines et de cuisinières en bon état; 5.1.3 Promotion de pratiques saines à la maison: séparation des environnements humain / animal, utilisation de l’eau à la maison, l’eau destinée à la consommation humaine et assainissement de base.

MSPAS MAGA MIDES Municipalities MICIVI FONAPAZ

Société civile organisée

6.1 Réduction de l’analphabétisme

6.1.1 Mise en œuvre de l’alphabétisation et de l’éducation de base pour jeunes et adultes, surtout des femmes; 6.1.2 Incorporation des méthodes nationales et internationales d’alphabétisation et d’éducation de base; 6.1.3 Incorporation de la SAN dans les processus d’alphabétisation; 6.1.4 Amélioration de la qualité des processus pour intégrer l’alphabétisation à l’éducation de base.

MINEDUC CONALFA MINFIN

Société civile organisée

Société civile organisée Secteur des entreprises Coopération internationale

Secteur des entreprises

Secteur des entreprises Coopération internationale

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C. QUESTIONS TRANSVERSALES Composant

Sujet

Actions / Domaines de travail

1. Coordination intra- et interinstitutionnelle

1.1 Création des opportunités pour la participation des techniciens, des consultants et des autorités locales et nationales des différentes institutions

1.1.1 Coordonner les actions pour résoudre les problèmes de gestion pour la mise en œuvre de ce plan; 1.1.2 Coordination de l’information sur les progrès réalisés pour atteindre les objectifs et les priorités de la SAN; 1.1.3 Coordination technique des unités de planification, financières, administratives et opérationnelles pour la mise en œuvre viable du Plan faim zéro.

2. Communication pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle

2.1 Élaboration et mise en œuvre un plan de communication.

2.1.1 Placer le sujet sur l’ordre du jour national; 2.1.2 Divulgation de la Loi, la politique de SAN et les plans connexes. 2.1.3 Sensibiliser le public sur l’ampleur du problème en faisant participer tous les secteurs du pays par le biais de mouvements tels que «J’ai quelque chose à donner»; 2.1.4 Influencer le changement d’attitudes sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle; 2.1.5 Promouvoir des processus qui contribueront à approfondir les connaissances sur le problème de la malnutrition; 2.1.6 Diffuser les progrès du plan du Pacte faim zéro; 2.1.7 Diffuser les renseignements pertinents pour la prise de décisions politiques et techniques à différents niveaux du SINASAN; 2.1.8 Faciliter l’échange et le partage liés à la mise en œuvre du Plan du Pacte faim zéro; 2.1.9 Promouvoir dans les processus d’éducation formelle et informelle les connaissances et les bonnes pratiques en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

3. Participation communautaire

3.1 Promotion de la participation active des différents acteurs sociaux

3.1.1 Promouvoir la participation des actions du Plan, de la planification à la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation dans le contexte des Commissions de sécurité alimentaire et nutritionnelle (CODESAN, COMUSAN et COCOSAN); 3.1.2 Impliquer les acteurs locaux dans la résolution des problèmes de l’INSAN.

4. Égalité des sexes et interculturelle

4.1 Égalité des chances

4.1.1 Promouvoir la participation active des femmes à la prise de décisions concernant la SAN sur un pied d’égalité; 4.1.2 Promouvoir l’égalité des chances pour les femmes en tant que salariés et producteurs d’aliments; 4.1.3 Promouvoir et assurer le respect des différentes cultures (connaissances et pratiques anciennes) dans le processus d’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

5. Systèmes d’information sur la SAN

5.1 Production d’information pour la prise de décisions

5.1.1 Création d’un espace commun pour intégrer, traiter, analyser et diffuser des renseignements utiles sur la SAN; 5.1.2 Faciliter la prise de décisions en fournissant des informations exactes et à jour; 5.1.3 Renforcer la coordination des actions en fournissant des renseignements sectoriels;

6. Mécanisme de suivi et d’évaluation

6.1 Mise en œuvre d’un système de surveillance

6.1.1 Définition des indicateurs axés sur les produits, les processus et les résultats associés à la mesure de l’impact des interventions des institutions chargées de la mise en œuvre du Plan faim zéro; 6.1.2 Conception d’outils et d’instruments pour l’enregistrement et la systématisation des interventions; 6.1.3 Suivi de la performance institutionnelle de chaque composante du Plan Faim zéro; 6.1.4 Définition des mécanismes d’ajustement des interventions et application de corrections institutionnelles à différents niveaux (national, départemental, municipal et local) afin d’assurer la mise en œuvre du Plan.

6.2 Évaluation

6.2.1 Développement d’une ligne de base de référence sur l’état de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en mettant l’accent sur la situation des enfants et des femmes enceintes et en âge de procréer; 6.2.2 Évaluation du respect des indicateurs de processus, les résultats et l’impact du Plan Faim zéro.

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Nous tenons à remercier les représentants des secteurs tant public que privé, les institutions publiques et privées de coopération internationale et les personnes qui ont contribué à l’élaboration de ce plan en vue d’opérationnaliser le Pacte faim zéro. Nous avons construit ensemble l’itinéraire qui nous permet d’additionner toutes les initiatives possibles pour aider à éradiquer la malnutrition et améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le pays. Il s’agit d’un effort où d’innombrables Guatémaltèques ont participé, où les cœurs, les idées et les connaissances s’unissent, passionnés pour notre pays et croyant que le changement est possible. Merci de croire, et de mettre de l’encre sur les premières lettres qui marquent l’histoire d’un Guatemala sans malnutrition

«Car pour mettre fin à la malnutrition nous avons tous quelque chose à donner.»


Aujourd’hui, nous osons rêve de l’intelligence pleine d’enfa Nous avons déclenché le proc tant que société sommes prêt succès collectif. Ce qui nous divisait autrefois nous unit aujourd’hui dans nos efforts en vue de réduire et finalement éradiquer la malnutrition.


er d’un autre Guatemala, nts souriants, libres de faim. cessus de changement et en ts à payer le prix de notre


LE PLAN DU PACTE FAIM ZÉRO


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