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Expo vue

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Le gypaète barbu

aux Aravis

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Par un dimanche ensoleillé, nous décidons de retourner là où nous avions observé le gypaète barbu en 2018. Avec son envergure pouvant atteindre trois mètres, il est le plus grand oiseau des Alpes.

Lors de notre sortie de 2018, trois gypaètes avaient assuré le spectacle pendant plusieurs heures en tournoyant en groupe puis en défendant âprement leur territoire contre des vautours fauves. A l’œil nu, on ne voyait guère davantage que de petites ombres se mouvoir haut dans le ciel. J’avais un Olympus M1 mk2 avec un objectif Panasonic 100-400mm. Comme il s’agit d’un boitier au format micro 4/3, c’est l’équivalent d’un 200800mm. Combiné à sa vitesse de rafale et à sa double stabilisation, j’avais pu quand même rapporter quelques souvenirs de ces instants-là.

Avec mon Sony A7iii et son 200-600mm dans le sac, j’espère maintenant revenir avec des images mieux piquées. Nous retrouvons l’endroit où nous étions la dernière fois et nous installons confortablement à l’ombre d’un sapin, en face d’une imposante falaise, typique du massif des Aravis. A peine avais-je mis mon appareil sur trépied, qu’un gypaète apparaissait déjà au loin. Après l’avoir observé longer plusieurs fois la falaise, nous décidons de continuer à monter le sentier pour le photographier de plus près.

En chemin, je profite de mon téléobjectif pour mettre en boite des rouges-queues, gobe-mouches et chardonnerets. Arrivé au pied de la falaise, je vois que le chemin tourne en direction du petit col, qui n’est plus qu’à une centaine de mètres de nous et par lequel nous avions vu passer le gypaète à plusieurs reprises.

En cherchant où nous camoufler, je garde le col à l’œil et mon appareil en main. Bien m’en a pris ! Le voilà soudainement qui franchit le col. Il plane à basse altitude en notre direction. Il est majestueux. Il scrute la falaise à la recherche de son repas. Pas le temps de nous camoufler, ni de sortir le trépied, dans quelques secondes il nous aura dépassé. Je déclenche ! Arrivé au-dessus de nous, notre présence le surprend. Il donne alors un battement d’aile sec dont le puissant vrombissement, amplifié par l’écho de la falaise, effarouche les oiseaux autour de nous.

Après ce magnifique bref instant en sa compagnie, nous quittons le pied de cette vertigineuse falaise accompagnés par le sifflement d’une marmotte en contre-haut qui, prudente, alerte ses congénères que nous les quittons.

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