#86
PHOTO Magazine
© Patrick Malo
Mai 2014
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Interview J.-C.Béchet www.sgp-geneve.ch
Photographe invité
Münsingen Making off Les témoignages
Rallye de printemps Inscriptions
PHOTOG
#86 Mai 2014
Magazine
Sommaire
299 300 301 302 304 310 311 312 313 316 322 324 326 330 331 332 334 338 340 346 348 349
VOTRE PHOTO CLUB
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Programme du mois Ateliers Editorial Interview flash Interview Jean-Christophe Béchet La cotisation Collector La photo du mois Cours photo compe rendu Compte-rendu concours numérique Compte-rendu invité Gilles Place Compte-rendu Faites voir contre-plongée Compte-rendu invité Samuel Blanc Astuce Rallye de printemps Nécrologie Cours niveau 2 Expositions Expos vues Prochaines séances Contacts Déjà la der
La Société Genevoise de Photographie a été fondée en 1881 par un groupe de scientifiques, d’artistes... et de financiers. Son premier président, le Dr Hermann Fol, était professeur d’anatomie et de zoologie ; il pratiquait la photographie appliquée à des buts scientifiques dans son laboratoire de l’Université. Il collabora même avec le Prince Albert Ier de Monaco,
étudiant la photographie en milieu marin. Elle réunit ses membres dans ces séances durant lesquelles ils partagent leur passion lors de projections, d’expositions, des discussions ou des cours internes. Certains choisissent de se spécialiser en noir et blanc, d’autres en couleur, en laboratoire ou, plus souvent, en photographie numérique.
OGRAPHIE Mai
Programme
e de la SOCIETE GENEVOISE DE PHOTOGRAPHIE Lundi
7
19h00 20h30
Ateliers Dernière séance du cours
Mercredi
19h15
Comité
12
Lundi
19h00 20h30
Ateliers Faites Voir : La vieillesse
19
Lundi
19h00 20h30
Ateliers Making off Münsingen, Coulisse du tournage
24
Samedi
13h30
Rallye de printemps
26
Lundi
19h00 20h30
Ateliers L’écran est à vous
2
Lundi
19h00 20h30
Ateliers Jugement concours agrandissement
Juin
5
_______ fondée en 1881 _______
« L’appareil n’est pas important. Le rapport au sujet fait toute la différence entre un bon et un mauvais photographe. » Sebastião Salgado
Maison des Associations Rue des Savoises 15 1205 Genève www.sgp-geneve.ch 299 299
19h00
Ateliers
Création
Les Ateliers permettent à nos membres actifs de venir se perfectionner et d’expérimenter avec leur propre matériel sur le terrain.
Retour sur les Ateliers des derniers lundis, chacun avec un thème différent, grâce à quelques exemples réussis par les participants.
© Catherine Ngatcha
© Samy Mayor
©Christine Pirondini
©Renzo Elvironi
© Colette Harder
Les Ateliers de la SGP sont ouverts à toutes et à tous chaque lundi dès 19 heures. Pour connaitre le thème choisi pour chaque début de soirée, vous devez juste vous inscrire afin de recevoir chaque semaine la Newsletter : ateliers@sgp-geneve.ch
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Editorial
Edito Didier Rossel, président
Impression
Récemment nous entendions l’affirmation suivante : «Une image n’existe pas vraiment tant qu’elle n’est pas imprimée». Surprenante au premier abord, il est difficile de lui donner tort. Combien de fois n’entend-on pas, lors de nos Faites voir numériques «Sur mon écran elle sort mieux», «Chez moi elle est plus lumineuse, moins bouchée», etc... ? Je vous le donne en mille, chaque soir et ce n’est pas exclusivement un problème de calibration. Les conditions pour admirer vos images changent entre le rendu sur un écran classique à votre domicile et la projection sur grand écran.
Et en plus, en parlant d’impression, peut-être est-il est trop tard pour participer au concours d’agrandissements couleur, mais il y aura encore cette année les agrandissements N&B. Alors n’attendez pas pour imprimer ! Je vous souhaite un bonne lecture à la découverte de ce nouveau magazine.
Alors imprimez vos meilleures images ! Non seulement vous maîtriserez ainsi la chaîne de production du début jusqu’à la fin mais vos choix de photographe et d’auteur seront ainsi respectés. Ce que vous avez sur le papier ne changera pas selon les conditions dans lesquelles votre image sera admirée et vos photos ne donneront plus l’impression d’être surexposées ou sous-exposées en fonction du lieu et des conditions de projection.
La prochaine séance du comité aura lieu le jeudi 6 février à 19h15. 301
Interview flash
Edouard Perréar Edouard, depuis le moment où tu es entré à la SGP il y a 40 ans (moi je commençais tout juste à faire du vélo sans les roulettes !) tu as certainement beaucoup de choses à nous raconter. Mon ami, la photo est une véritable histoire de famille : mon père avait suivi le cours de la SGP (créée en décembre 1881 déjà) avantguerre, et en 1947 avait repris le cours pour connaître les évolutions techniques introduites pendant celle-ci. Il pratiquait plutôt la photo de famille en utilisant un 6x9 puis un 6x6 et il s’était construit un labo photo maison. Malheureusement, lors d’un déménagement, il a fait un sévère tri à l’insu de mon plein gré et c’est ainsi que ses appareils et toute une quantité de photos et négatifs ont disparu… gloups. J’ai heureusement retrouvé quelques dizaines d’images, dont la photo de mariage de mes grands parents en 1895, tout comme une photo de 1908 de ma mère âgée alors de cinq mois. Pour ma part, je suis entré à la SGP en 1974, juste deux ans après l’achat de mon premier appareil reflex : je voulais développer ma technique de prise de vue et le côté artistique.
m’a pas emballé, j’étais déçu de la qualité. Au bout d’un an, j’ai basculé vers le numérique.
Quels supports as-tu alors utilisé ? Bien évidemment, j’ai commencé avec le noir et blanc, et ce jusqu’en 1978 où, ne disposant plus de labo, j’ai basculé sur la diapo. A une époque, en particulier de 1995 à 2003, on se faisait des sessions annuelles mémorables de diaporamas entre copains avec des sujets imposés, une petite centaine d’images pour 5 à 10 minutes de projection. En 2006, avec la disparition du Kodachrome 64, je me suis laissé tenter par le papier couleur, mais ça ne
Ça doit faire une sacré quantité de photos tout cela ? Ma foi oui... j’ai ainsi plus de 4’000 négatifs n/b, 10’000 diapos et 10’000 photos numériques. J’ai numérisé tous les clichés argentiques : dia, négatif n/b ou couleur. Avec ma carrière dans l’instrumentation et l’électronique de mesure en milieu universitaire, je me suis constitué mon propre PC avec sa redondance de système de recopies régulières, cela pour éviter la perte de données.
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Quels sont tes sujets de photos préférés ? Je me concentre plus volontiers sur la nature, les insectes, les paysages, mais aussi les portraits durant les réunions. J’aime réaliser des diaporamas, ce sont souvent des travaux de longue haleine (fréquemment deux ans de prises de vue), et je consacre entre 1 et 10 heures de préparation par minute de projection car il faut également trouver la bonne harmonie avec l’accompagnement musical. Je me sens plus expressionniste qu’impressionniste, plus dans l’expression du ressenti que dans la volonté de produire sur autrui la même impression que celle que je ressens. La photo que j’ai sélectionnée, « les brumes de la vérité », a pour moi beaucoup de symbolique, dans le sens où elle représente la lutte entre la vérité de la nature et celle dite par l’homme. Maintenant que je suis disponible, je fais régulièrement des sauts de puce de deux à trois jours dans l’inconnu, sur un coup de tête, tout en emportant mon sac photo.
rd
Quelles ont été tes implications à la SGP ? Ma première implication a été la préparation durant trois ans, sous la direction d’Eric Boillat, du centenaire de la SGP en 1981 avec notamment une grande exposition photo et un char fleuri aux Fêtes de Genève. Puis j’entre au comité en 1983 en commençant par l’assistance technique (installation de la sono et des projecteurs), je prends la responsabilité du cours de 1985 à 1998. Un peu avant l’arrivée du numérique, je donnais la leçon sur l’utilisation des filtres en photographie. Qu’est-ce qui t’as marqué durant ces années de photo club ? Le président a une grande influence sur le fonctionnement de la société. Je me réjouis que l’activité se soit recentrée sur la photo après une période davantage typée «amicale». En 2005, Blaise Lavenex pousse le club vers le concours-exposition de Münsingen qui nous est si cher aujourd’hui.
Cet évènement inter-club, mais aussi international, se passe sur pas moins de 13 lieux dont des expositions en plein air, on y trouve 17 expositions, 5 conférences et 28 séminaires. C’est véritablement devenu l’évènement photographique suisse à ne pas manquer. Un petit mot pour conclure ? La photo, c’est un ensemble de dix mille sujets différents, qui reviennent régulièrement mais qui s’orientent sur cinq thèmes principaux (les humains, les animaux, les plantes, les paysages, etc…) selon le tropisme du fonctionnement du cerveau. Et le meilleur appareil photo, ce n’est pas celui de telle ou telle marque, mais bien celui qu’on maîtrise le mieux.
Emmanuel Morel
Les brumes de la vérité Sur la route entre Aire-la-Ville et le barrage de Verbois (depuis la croix a été changée et l’arbre enlevé). Photo prise un dimanche matin en novembre 1987, c’est une dia Kodachrome 64 au départ et ré-photographiée pour la numérisation, peu de traitement par la suite. Quatre objets au total : le sol, une croix, un arbre et le brouillard avec, comme 5e élément, l’espace au dessus. On retrouve un peu les éléments de l’alchimie : la Terre, l’Air, l’Eau et le Feu. De plus, l’espace supérieur vide laisse la place pour l’imaginaire d’une mythologie personnelle... J’ai voulu montrer que les religions nous cachent la nature et que c’est la nature qui a toujours raison. © Edouard Perréard
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Exclusivité
Interv
Jean-C
Ph
Jean-Christophe Béchet, photographe et rédacteur en chef des hors-séries de Réponses Photo, a bien voulu répondu aux questions posées par le Magazine de la SGP.
EST-CE QUE TU CONSIDÈRES PERSONNELLEMENT QUE LA PHOTOGRAPHIE NUMÉRIQUE A CRÉÉ SA RÉVOLUTION ?
Je pense que le numérique a changé la nature de la photographie et que tout a évolué : la technique, l’esthétique, les difficultés, le marché. Même si les appareils photo se ressemblent, il y a un avant et un après le numérique. Ca ne veut pas dire qu’il faut jeter tout ce qui a été fait avant, simplement, la photographie a investi de plus en plus de champs, s’est répandue partout dans différentes pratiques, elle est devenue quelque chose de beaucoup plus ouvert, de beaucoup plus facile à un premier niveau... 304
et donc beaucoup plus difficile à un vrai niveau ! Avant, c’était une grande école, la photographie ; il y avait plein de concours d’entrée, il fallait tout maîtriser pour y entrer puis après on pouvait continuer, or maintenant tout le monde rentre, mais il y en a très peu qui arrivent ensuite à aller jusqu’au bout et faire fructifier ça. Le numérique a rebattu les cartes. Mais pour moi, la grosse révolution du numérique, ce n’est pas l’appareil photo numérique, c’est la capacité de tout numériser et de pouvoir imprimer. Donc, pour moi, le numérique, c’est d’abord l’impression sur papier qu’on peut faire soimême, l’appareil numérique n’étant qu’un
view de
Christophe Béchet
hotographe invité
périphérique parmi d’autres. À L’AUBE DU XXle SIECLE, QUELLES SONT LES TENDANCES DE LA PHOTOGRAPHIE CONTEMPORAINE ?
ll y a deux grandes tendances. L’une porte sur la mise en scène, sur la fiction ; la photographie du réel est en perte de vitesse (la photographie comme avant, les instants décisifs, les captures). Peutêtre que ce genre a été un peu épuisé. Moi, je me sens descendant de cette famille-là, mais la photo avec les critères de Cartier-Bresson, de Doisneau, de Boubat, de Burri, cette photo-là, si on la faisait maintenant n’intéresserait plus grand monde – je parle pour le milieu artistique. Donc on a une photographie avec d’énormes mises en scène chez les Américains, avec des interventions sur l’image, pas forcément beaucoup de Photoshop, mais beaucoup d’images pensées avant, c’est-à-dire qu’on crée les décors, on fait intervenir des acteurs, comme pour les mises en scène de théâtre ou de plateau de cinéma. Ou encore toute cette veine des photos surprenantes, interventions sur les autoportraits, sur les corps, etc. L’autre grande tendance, c’est la photographie documentaire qui a supplanté le reportage ; une photo assez neutre, assez simple, mais extrêmement subtile, souvent à caractère politique ou social,
qui n’est pas spectaculaire, mais qui prend sens par la série. Cela repose sur la notion d’ensemble de photos, de corpus d’images, une série. Ou tout simplement d’un style qui se déploie dans une même cohérence à travers les années. QUELS SONT LES PROGRÈS TECHNIQUES LES PLUS IMPORTANTS QUI FACILITENT LA PRISE DE VUE ?
Comme je l’ai dit, la première révolution c’est l’impression jet d’encre, pouvoir imprimer avec les couleurs, travailler sur les couleurs. L’autre vraie révolution c’est aussi que maintenant on voit tout en couleur alors qu’avant on voyait en noir et blanc. La troisième, qui pour moi est essentielle, ce sont les hautes sensibilités. Quand on peut faire des photos à cent mille ISO, ça change la nature même de l’image ! Etymologiquement, la photographie c’est photographier avec la lumière, maintenant on peut photographier sans lumière ! Ca, pour moi c’est plus important que tout ; les objectifs et tout le reste, c’est un peu secondaire. Par ailleurs, on peut beaucoup plus retravailler son image, on peut beaucoup plus être artiste maintenant parce qu’on a une plus grande flexibilité de travail sur 305
Exclusivité (suite) Interv
Jean-C
Ph
la matière première, avec l’autre grande tendance qui est de faire ensuite des tirages qui ont la taille de grands tableaux, du moins qui sont des œuvres : on peut définir le format, définir la finition - est-ce qu’on met des marges ou pas de marges ?
Jean-Christophe Béchet lors de son workshop à la SGP, donnant ses explications...
est-ce qu’on contrecolle ? etc. Tout ça, ça a complètement changé la photographie, et c’est une révolution fondamentale parce qu’une photographie s’apprécie dans un contexte de présentation, une image en elle-même ne veut rien dire, c’est une fois qu’on la voit imprimée, exposée, publiée qu’elle prend réellement son sens.
photographes suisses, et qu’en France, on aime bien accueillir les photographes étrangers, mais on ne soutient pas la production nationale - c’est mon opinion... Certes, la photographie est maintenant un art reconnu, le problème c’est que le grand public a du mal à la comprendre parce que c’est un art très difficile, difficile parce que justement très démocratique. Sur la sculpture, c’est plus difficile d’avoir un avis, mais sur la photographie tout le monde intervient, et tellement de gens sont nourris des photos du passé qu’ils ont beaucoup de mal à accepter les photographies contemporaines ; on est peu réceptif - comme toujours en art - aux œuvres contemporaines de plein de photographes qui ont du mal à montrer leur travail et qui, une fois qu’ils sont vieux ou morts, deviennent des classiques, mais qui de leur vivant peinent à trouver des lieux de grandes superficie pour exposer.
LA PHOTOGRAPHIE, ÉTANT DEVENUE LE 8ème ART, EST-ELLE SUFFISAMMENT RECONNUE PAR LES INSTANCES CULTURELLES ?
En Suisse, il me semble qu’il y a beaucoup de choses sur la photographie, beaucoup de lieux connus, musée de Vevey, festival Images, le musée de l’Élysée à Lausanne. La différence entre la France et la Suisse, c’est qu’en Suisse, elle est reconnue avec une certaine volonté de défendre les 306
Tout le monde aime la photographie, mais le nombre d’achats de livres photo est ridiculement bas, même le marché de la bande dessinée est 50, voire 100 fois, supérieur, or dans l’absolu, plus de gens font de la photo que du dessin ! Donc, c’est très étrange de constater que la photographie n’a pas réussi à pénétrer les habitudes culturelles. Cela fait des années
view de
Christophe Béchet
hotographe invité
que je me bats pour essayer de faire une émission de télévision sur la photographie et aucune chaîne n’est intéressée, ce qui est incroyable pour une pratique qui occupe plusieurs millions de Français !
tout. On va vers une simplification de la photographie pour en faire juste un outil de communication. Finalement, la culture photographique ne progresse pas tellement parce qu’on est très vite à un niveau élitiste dès qu’on quitte les
EST-CE QUE CA NE VOUDRAIT PAS JUSTEMENT DIRE QUE LA PHOTOGRAPHIE N’EST PAS PRISE AU SÉRIEUX, QUE LA PHOTOGRAPHIE S’EST TROP DÉMOCRATISÉE POUR TOUT LE MONDE ?
Elle est étudiée comme un phénomène de société et pas comme un art ; par exemple, les gens vont s’intéresser à un photographe de sport pendant la coupe du monde de football pour qu’il parle de football, un photographe animalier va parler d’animaux. Si on ne parle que d’esthétique, que de nature de la photographie, beaucoup de professionnels des medias pensent que ça n’intéressera pas le public. Si on expliquait comment fonctionnent ces photographies, pourquoi tel photographe est important, ce que c’est que la matière dans un tirage, il n’y a pas de raison que le public ne comprenne pas, mais dans les médias dominants on a du mal à accepter ça ! Ils ne parlent que du sujet de la photographie, ce qu’il y a dedans : une photo d’actualité, ça permet de parler d’actualité, une photo de paparazzi, ça parle d’une célébrité et c’est
chemins de la belle image, de l’image d’actualité, de l’image de la star, on met tout au même niveau ! J’ai coutume de dire que, en français, quand quelqu’un vous dit qu’il est photographe on ne sait pas quel est son métier : il peut avoir un magasin de photo sans faire la moindre image, il peut être un artiste photographe, il peut être reporter, il peut photographier des bouteilles de champagne toute la journée, on emploie le même mot, alors qu’en littérature on n’emploie pas le même mot pour quelqu’un qui vend des livres ou pour celui qui écrit un livre : il y a un libraire, il y a un écrivain, il y a un journaliste. En photographie, on mélange tout !
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© Didier Rossel
Exclusivité (suite) Interv
Jean-C
Ph
AUJOURD’HUI, QUEL EST LE PROFIL TYPE DU NOUVEAU PHOTOGRAPHE ?
Ben, j’espère qu’il n’y en a pas ! ça serait triste, non... POUR UN REPORTER OU UN PHOTOGRAPHE DE GUERRE, IL N’Y A PLUS BEAUCOUP DE DÉBOUCHÉS CAR IL N’Y A PLUS DE MAGAZINES POUR LES PUBLIER ; ILS SONT OBLIGÉS D’EXPOSER LEURS OEUVRES DANS DES GALERIES. QU’EST-CE QUE TU EN PENSES ?
Le photojournalisme existe sous une forme différente : c’est bien aussi que ce soit les natifs d’un pays qui fassent des photos quand il y a des événements dans leur pays. C’est devenu très cher d’envoyer un photographe, alors on équipe quelqu’un sur place avec un appareil ; c’est pas mal qu’on ait une vision de l’actualité à travers un photographe indien, ou un photographe africain, au lieu que ce soit toujours des photographes européens et américains qui vont partout photographier le monde. Par ailleurs, l’économie de la presse a été détruite entre autres par Internet, donc les photographes cherchent toujours des moyens de survivre et de continuer leur travail. Il y a depuis quelques années des travaux qui ont été faits par des organisa308
tions non-gouvernementales ; Salgado a commencé comme ça. Maintenant, il y a la galerie et des vente de tirages : j’estime que si le travail est fait pour le photojournalisme, c’est très étrange de le retrouver en galerie et vendu très cher, c’est pas très cohérent. Mais, par ailleurs, ceux qui sont vendus, ce sont des photographes qui ont dépassé le cadre de la pure actualité : quand on achète un tirage de Salgado ou de Nachtwey on n’achète pas l’actualité, on achète aussi une vraie œuvre. De nos jours, ceux qui ne veulent faire que du reportage, ils ont des outils vidéo et le web doc ; ce n’est pas facile de gagner de l’argent avec, mais c’est beaucoup plus efficace que la photo. En fait, la photo n’est plus une bonne façon de faire du reportage, on témoigne mieux avec les nouveaux moyens actuels. La photographie, pour moi, c’est d’abord une question de forme et si on veut juste communiquer sur un problème politique, on est désormais plus efficace avec une vidéo comme on peut en trouver sur internet (YouTube) ou avec un petit film que peuvent diffuser des chaînes câblées qu’avec cinq photos. DONC LA PHOTO VA PERDRE SON IMPORTANCE POUR CE GENRE D’ACTIVITÉ ?
Mais tant mieux ! La photo peut être
view de
Christophe Béchet
hotographe invité
libérée de cette notion de raconter juste l’événement, c’est comme la peinture qui a pu être libérée, grâce à la photo, de la représentation bourgeoise du portrait. A TON AVIS, POURQUOI LES AMATEURS DE PHOTO, ALORS QU’ILS SONT TRÈS INDIVIDUALISTES, SE RETROUVENT-ILS AU SEIN D’UN CLUB PHOTO ?
Parce que justement, quand on fait des photos on est tout seul (normalement Selon Jean-Christophe Béchet, la photo n’existe que lorsqu’elle est éditée ou les photos, c’est difficile imprimée pour être exposée. de les faire à plusieurs !) et donc quand on est toute la journée tout seul, c’est bien, après, de partager une passion ensemble - quand on fait un sport d’équipe, peut-être qu’on a envie le soir de se retrouver seul, quand on fait un sport individuel peut-être qu’on a envie d’être avec les autres.
de tout ! - moi, je crois que l’homme change moins vite que la technique, et donc je suis persuadé qu’on aura toujours envie de se retrouver pour discuter de sa passion plutôt que de parler par internet et qu’il y a un grand avenir pour les photo-clubs. Hélas, là où il y a moins d’avenir, c’est dans les systèmes économiques comme les magazines qui coûtent très cher à fabriquer ; les photo-clubs, eux, ne demandent pas d’investissement monumental (hors loyer exorbitant ou charges à payer). Je suis certain que le numérique développe des communautés et que l’être humain a envie à un moment de rencontrer ses semblables, sinon l’être humain est... foutu ! Jean-Claude Irminger Un grand merci à Joëlle qui a assuré la transcription intégrale de l’enregistrement (ndlr).
QUEL AVENIR POUR UN PHOTO CLUB ? SUIVRA-TIL LA VAGUE DU TOUT DIRECTEMENT SUR LE NET ?
Il y a quinze ans, les photo-clubs étaient en perte de vitesse, du moins en France. Ils ont doublé leurs adhérents, je crois, grâce au numérique alors que les gens prédisaient leur mort - les gens prédisent toujours la mort de tout, le changement
‘‘ Oser les influences... ‘‘
Relisez l’éditorial du n°265 mis en ligne pour vous sur www.sgp-geneve.ch
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La cotisation Prière de régler votre cotisation annuelle avec le nouveau BVR Société Genevoise de Photographie 1205 Genève
Société Genevoise de Photographie 1205 Genève
Ch 76 0900 0000 1200 31719
12-3171-9
12-3171-9
Avis : Pour toutes les personnes, entreprises ou institutions, qui souhaitent comme d’habitude ou exceptionnellement soutenir les activités de la Société Genevoise de Photographie par un don, un leg ou en cassant leur tirelire, merci de verser directement le montant de votre choix sur le compte CCP du photo club. C’est l’ensemble des membres de la SGP qui vous en remercie.
Vous avez reçu le mois dernier dans votre boîte à lettres l’avis pour vous acquitter de votre cotisation à votre photo club favori. Alors, n’oubiez pas de régler ce mois encore votre cotisation annuelle en utilisant uniquement le BVR remis avec votre facture 2014 (et non celui d’une année précédente) afin que je puisse m’y retrouver dans mes écritures comptables. De plus, si vous pouvez éviter de payer votre cotisation au guichet postal, ceci permet à la SGP d’économiser des frais de gestion... Pensez-y. Je vous en remercie par avance et vous souhaite beaucoup de succès dans vos réalisations photographiques pour 2014. Claude Ponchant
12-3171-9 310
Collector
Edition spéciale
A votre tour de partager l’émotion des plus belles photos présentées dans ce Colletor de la SGP avec vos amis : à découvir directement sur www.sgp-geneve.ch/Magazines
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© Mohamed Bahr
La photodu mois
«Fenêtres» -Pourquoi pas celle-ci ?
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Cours photo Comptes-rendus des leçons
COURS PHOTO
12 & 13 avril : Sorties aux parcs
jardin botanique et le bord du lac à la recherche d’un sujet, d’un angle de vue original. Restait ensuite à choisir les ISO, régler l’ouverture, la vitesse, vérifier le cadrage, puis prendre LA photo. Au vu du nombre de personnes qui ont participé aux deux demi-journées, une chose est sûre, la passion a été transmise ! Meilleurs messages et à la semaine prochaine. Laurence Etienne
© Béatrice Bauzin
L’objectif de ce shooting en plein air était de mettre en pratique tout ce que nous avions appris durant les sessions de cours. Le soleil était au rendez-vous et l’équipe de la SGP est venue en force pour nous apporter ses conseils techniques et artistiques. Notre point commun à tous ? Un appareil photo autour du cou, notre enthousiasme et notre envie de réaliser de belles images. En groupe ou en solo, nous avons arpenté le
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Cours photo Comptes-rendus des leçons
COURS PHOTO
12 & 13 avril : Sorties aux parcs
Samedi et dimanche dernier le rendez-vous était exceptionnellement donné au Jardin botanique puis au Jardin anglais pour une série de prise de vues en extérieur. Grâce aux moniteurs et aux acompagnants, chacun a pu s’excercer avec son équipement et mettre en application tout ce qu’il venait d’apprendre. Des heures bien remplies, dans une ambiance très sympathique.
Les photos ainsi réalisées seront analysées et commentées lors de la dernière session du cours qui se tiendra lundi 5 mai à 20h dans la grande salle de la SGP, une séance à laquelle nous sommes tous conviés. ( EB) 314
16 avril : Le nu...
C’est l’un des vieux loups de la SGP, membre à 18 ans déjà - il y a 56 ans - qui nous promène à travers le monde très sérieux de la photographie de nu et de charme. Richard recherche l’harmonie des formes et des couleurs, quel meilleur sujet que le corps de femme ? LA TECHNIQUE : Préparez-vous ! Trouvez un mannequin de vitrine qui vous sera très utile dans vos préparatifs. Mettez-le en scène et travaillez la lumière, la position et tous les autres aspects techniques. Dans votre studio, gérez la lumière. Installez de grands panneaux réflecteurs, des noirs (ce qui absorbe la lumière), des blancs, puis ensuite des fonds de différentes couleurs. Positionnez vos flashes. Pour les portraits, la lumière en contre-jour est toujours intéressante. Privilégiez-la ! Avec un visage correctement exposé, cela donne un beau liseré auréolé sur les cheveux... Et les accessoires ? Laissez vagabonder votre imagination dans les
... le charme
accessoires, ils sont innombrables. Pensez à utiliser la technique du light painting ou un projecteur de diapos pour dessiner différents motifs sur le corps du modèle. Un vieux cadre, une porte aux vitres brisées, une liane de lierre, une claie en bois, des bulles de savon soufflées par un assistant, l’ombre projetée d’un store à lamelles ou encore d’un rideau en dentelle donnent des résultats spectaculaires qu’on ne pouvait imaginer. Et les lieux ? En intérieur ou en extérieur, dans la nature, dans des rochers ou des ruines, sous terre, en milieux industriels, sur des voies de chemins de fer, dans des véhicules ou épaves, avec des graffiti ou des tags, sous l’eau ou au bord des piscines… Laissez donc libre cours à votre imagination car, comme le dit justement Richard, il n’y a pas de limites. Ann Booker Richter
COURS PHOTO
Après nous avoir transmis vos connaissances dans les différentes leçons, toutes excellentes d’ailleurs, voici un thème si suggestif et délicat. A mon avis c’est la branche la plus difficile de la photographie, compte tenu du fait qu’on doit faire des prises de vue à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur, et surtout avec un modèle nu, car en matière d’intimité ça doit être difficile. La difficulté de faire la distinction entre art et pornographie dépend de la sensibilité du spectateur, mais aussi du photographe. Le spécialiste dans ce domaine doit, en plus d’avoir une complicité avec son modèle et d’être doué avec son appareil photo, faire attention à ne pas dépasser les limites afin de ne pas plonger dans la vulgarité. Pour pouvoir donner une appréciation d’une photo, il faut d’abord connaître un peu l’art de la photographie, ensuite chacun a sa propre définition de la morale. Moi, je viens de commencer et je voudrais me faire un chemin dans cet art passionnant, mais pas dans ce genre de photo car il me semble très compliqué. Jorge Contreras
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Soirée...
Compte-rendu de la séance du 24 mars
Jugementnumérique
COULEUR Vu de la salle, sur ma chaise
La critique est aisée, mais l’art est difficile, dit-on, mais plus difficile encore est l’art de la critique... sans doute parce que selon cet autre dicton populaire : des goûts et des couleurs, on ne discute pas. Et c’est pourquoi il est nécessaire d’établir une grille d’évaluation (voir ci-après). Fastoche, alors, le boulot de juge !
À en croire quelques ondulations dans les rangées, des murmures ou même quelques exclamations étouffées émanant du public, ça n’est pas certain ! C’est qu’il est difficile de s’en tenir aux critères que l’on a soi-même fixés, la subjectivité l’emportant après un moment de fatigue sur l’objectivité de l’arithmétique. Et voilà que pour faire coller la note finale à l’impression brute, on se met à rogner sur des points accordés pour la technique... aïe ! Ou bien on sort de sa manche un critère hors liste, comme celui du « beaucoup vu » – bof, pourquoi pas après tout ? Sauf que 316
ce même critère n’est pas activé pour la photo suivante beaucoup vue également ! Ou le critère « ornithologie » - soit, mais où est dans ce cas le critère « géologie » ? Toute à mes réflexions théoriques, je sens bien depuis ma place que la séance se met à flotter, que le « j’aime / j’aime pas » reprend ses droits et le jugement sa pente humaine. Je m’étonne qu’un 7/10 soit accompagné du commentaire « excellent ». A l’heure du jugement, laissons les points contredire notre subjectivité ! Cela ne mettra pas le classement final en danger, car tout le monde s’accorde (sauf à jouer la provocation) sur ce qui est très laid et sur ce qui est très beau ; c’est seulement dans la zone floue intermédiaire que se rencontre la difficulté à évaluer une œuvre et à rester fermement accroché à la grille d’évaluation. Sans doute cette grille n’était-elle pas assez fine et le dosage des points pas totalement judicieux. Je me demande même au fur et à mesure du défilement s’il est pertinent
Notre trio de juges
© Raphaël Page
- Bernard Reyren - Jaël De Nardo - Pierre Jouvenat
d’appliquer des critères identiques aux différentes catégories. Prenons « photo de charme» et « reportage » : dans cette dernière, attend-on vraiment du photographe qu’il/elle dévale trois étages pour demander à tel promeneur de se placer exactement sur la ligne du milieu, ou de sauter du train pour débarrasser le quai de ce papier gênant ? Et pourquoi pas faire « rejouer la scène » saisie au vol ? Adieu l’instant décisif... Est-ce qu’un critère « coup d’œil » n’aurait pas sa place dans cette catégorie ? A l’inverse, les points accordés à la technique ne devraient-ils pas beaucoup plus peser pour une photo prise en studio ? Etc. La foire aux questions est ouverte, et comme une grille est faite de trous, il y aura toujours des points qui disparaîtront dedans... mais peut-être peut–on resserrer un peu les interstices. © Patricia Cini
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Soirée... Jugement numérique couleur (suite)
© Jean-Marc Ayer
Autre question qui me trotte ensuite dans la tête : le classement des productions au 0,01 point près : (7.32, 7.33...) a-t-il réellement un sens ? Qu’importe qu’on ait douze photographies au 4ème rang et vingt au 5ème : il s’agit d’un concours, pas d’un examen ni d’une recherche d’emploi ! Alors pourquoi ne pas enterrer une fois pour toute les souvenirs de notre scolarité ? Cela soulagerait le stress des juges et ménagerait l’amour-propre des participants qu’on a tant incité à participer !
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Et moi, que ferai-je quand/si je suis juge à mon tour ? Mais, finalement, ceux dont la technique est parfaite et l’œuvre forte ou originale se retrouveront toujours parmi les trois premiers (le « coup de cœur » étant là pour les départager), ce qui était le cas ce soir-là, juges et salle à l’unisson. Joëlle Kohler
© Jean-Marc Ayer
© Joëlle Kohler
© Martin Drevermann
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Soirée...
Compte-rendu de la séance du 24 mars
Jugementnumérique
COULEUR © Francesca Nessi-Tedaldi
Vu par un des juges :
Décor 19h00 - Départ de la «course contre la montre photo». 24h00 – Arrivée : bouche baillante, indigestion de photos dans les yeux. Deux projectionnistes impassibles même lorsque la photo férocement argumentée est en fait la leur... Un photographe professionnel barbu, sympa et très pro qui conseille, corrige et aiguille ainsi notre jugement. Trois pizzas avalées entre deux clichés... excellentes mais pas le temps de savourer. 320
Jugement On établit une grille de critères avec le photographe : composition (3 pts), technique (3 pts), émotion (3 pts) et le coup de cœur (1 pt), un seul par catégorie. C’est le coup de cœur qui permettra le cas échéant de départager des photos ayant le même nombre de points. L’exercice est difficile, surtout pour moi, la néophyte... Heureusement que les nombreux Retour sur / Faites voir ont aiguisé mon regard et appris à décortiquer une photo. Je sais maintenant repérer les mauvais placements, la moindre surexposition, un quelconque élément de fond parasite, etc... J’ai tendance à bien noter... Dès que la photo est «correcte», je mets facilement des bons points mais le photographe professionnel et mes compagnons de jugement ont un œil tellement plus exercé, plus pointu, qu’ils sont plus sévères et ne laissent rien passer. Heureusement que l’on fait une moyenne, je crois que c’est ainsi plus juste...
© Catherine Morel
© Samy Mayor
Le plus difficile est de séparer la notion d’émotion de la composition et de la technique. Car difficile d’attribuer les 6 points maximum de base à une photo qui vous laisse parfaitement froid, difficile de conserver ces 6 points pour une photo mal maîtrisée mais « qui a quelque chose ». Car on se retrouve avec une photo banale à 6 points et une photo intéressante à 4 points et cela nous dérange. Il faut reconnaître que malgré notre bonne volonté, certaines photos ont souffert de ce dilemme et obtenu un score un peu trop juste... Heureusement que le score final ne s’en est pas trouvé incohérent, car, finalement, les photos gagnantes sont systématiquement bien composées, à la technique parfaite et à l’émotion nettement partagée par tous. Tout de même, mon dieu qu’être impartial est un exercice périlleux... Le mot de la fin ? Avez-vous un minimum «l’œil» ? Alors vous pouvez être juge... Ne vous en privez pas, c’est sympa et enrichissant. Jaël De Nardo 321
Soirée...
Compte-rendu de la séance du 31 Mars
© Raphaël Page
Gilles Place
Il s’est essayé à tous les genres et a pratiqué avec autant de réussite l’argentique et le numérique. Son sujet de prédilection est la montagne, sa passion de toujours ; aussi décide-t-il que ses photos en refléteraient le « côté hostile ». Alors, il traque la trouée de lumière au beau milieu d’un orage, la lumière rasante dans une prairie … Puis il assombrit de nombreuses zones avec Photoshop ou encore force sur le contraste ou la densité des couleurs. Résolument adepte des nouveaux outils informatiques proposés au photographe actuel, il se « régale » à travailler sur les calques, à dramatiser des clichés pris au grand angle. Ma voisine de droite « adore », ma voisine de derrière « n’aime pas trop le côté un peu kitsch». Qu’importe, le spectateur réagit ! L’émotion – positive ou négative - n’est-ce pas là le but profond de la photographie ?
© Gilles Place
Voilà un photographe qui n’aura laissé personne indifférent : ancien sportif (médaillé de bronze en slalom aux Jeux paralympiques de Nagano de1998), photographe autodidacte passé professionnel en 1997, un peu brouillon et volubile mais chaleureux, d’une modestie touchante… et surtout fort talentueux.
Photograp
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© Gilles Place
phe invité
Gilles excelle également dans le reportage. Le regard est pointu et on sent une réelle proximité avec ses sujets. De puissants portraits et des scènes de rue particulièrement bien composées. Et en bonus, la démonstration d’une maîtrise sans conteste du noir et blanc. Du côté de mes deux voisines, cette fois c’est le consensus : elles aiment totalement toutes les deux !
redécouverts dans la ferme familiale sur lesquels le travail de retouche prend tout son sens pour un réalisme des textures qui les rend palpables… Étonnant et attachant. Une belle rencontre, photographique et humaine, chacun en conviendra. Jaël De Nardo
Dans la foulée, Gilles nous présente également quelques travaux un peu plus inhabituels : une série de portraits de couples pris systématiquement dans leur cuisine, des scènes de vie à la ferme, et pour mémoire, de vieux objets usuels 323
Soirée...
Compte-rendu de la séance du 7 avril
Faites voir : contre-plon Seize participants pour ce stimulant sujet. Petit écueil de cet angle de prise de vue : obtenir vraiment un effet contreplongée. Parfois, bien que le sujet ait été pris depuis le bas, on a l’impression qu’il est à la hauteur de l’œil du photographe.
© Samy Mayor
© Richard Forster
(façades, tours, structures, escaliers), bâtiments intérieurs (escaliers, colonnades, plafonds), falaises et cascades, arbres et plantes verticales, animaux et humains (y compris les statues). Egalement,
Un effet contre-plongée, ce sont des lignes de fuite verticales (tours comme des fusées ou escaliers abrupts), une hypertrophie du premier plan produisant un étrange effet (cactus devenu araignée velue, statue du musée Olympique au large pied en contraste avec la grâce des bras), un regard qui vous surplombe (bouquetin curieux), un ventre ou des pieds pris par en-dessous (grenouille en ombre chinoise, enfants au carrousel dont les pieds s’envolent). Les clichés projetés pouvaient être regroupés dans les catégories suivantes : bâtiments extérieurs
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© Catherine Ngatcha
l
ngée quelques sujets isolés, comme ces bateaux ventrus ou ce saule pleureur à l’air de dessin abstrait ou encore cet improbable champignon diaphane et sa limace amoureuse. Enfin, après la plongée de David Collet (cf. magazine de mars), seul Richard a osé nous « contre-plonger », dans tous les sens du terme, du fond d’une piscine, pour une prise du vue originale.
© Jean-Marc Ayer
Et une fois encore, je m’émerveille - contreplongée ou pas - devant nos photographes animaliers, surtout lorsqu’ils saisissent un écureuil au ventre clair bondissant sur une branche, ou un oiseau en plein essor...et net, en plus ! © Martin Drevermann Joëlle Kohler
© Didier Rossel
© Edouard Perréard
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Soirée...
Compte-rendu de la séance du 14 avr
Cap sur l’Antarctique
Samuel Blanc et Agnès Brenière, venus de Grenoble, nous emmènent sur le pont pour une excursion maritime qui exige d’emporter quelques accessoires indispensables, tels que vestes, écharpes et comprimés contre le mal de mer, en supplément du matériel photographique incontournable. Le point de départ se situe dans le port de la ville la plus australe du monde, Ushuaia, qui se prononce « Oussouaïa » car le nom est espagnol. Largage des amarres pour un voyage commenté en direct par nos deux invités, d’une manière passionnante à souhait et empreinte d’une connaissance formidable de la faune, de la flore et des particularités géophysiques des lieux visités. 326
Après avoir longé l’extrémité de la Terre de Feu, cap au Nord-Est sur 500km jusqu’aux îles Malouines (les Falklands britanniques). Le nom de cet archipel de plusieurs centaines d’îles vient directement des Malouins, habitants de St-Malo qui, avec Antoine de Bougainville, y établirent une colonie en 1763. Territoire peu montagneux et dépourvu d’arbres, il est peuplé d’une multitude d’animaux, tels l’albatros, le cormoran impérial des Malouines, le manchot Gorfou et le caracara, petit rapace de la famille des falconidés. Le petit dauphin de son côté peuple les mers proches. Mais voici que nous attendent deux jours de traversée à travers les 50e rugissants en compagnie de quelques rorquals qui suivent le navire, pour rejoindre les îles de
© Samuel Blanc
ril
© horizonspartages
64° 39’ 52’’ S / 61° 29’ 15’’ O
la Géorgie du Sud, à 1200km au Sud-Est des Malouines. Le paysage est bien différent, car composé à 50% de glace et de sols enneigés, ainsi que de zones d’herbe et de mousse. Ici, des montagnes culminent entre 2000 et 2900 mètres. Base australe principale de la chasse baleinière jusque vers 1960, l’archipel recense encore plusieurs stations abandonnées, et la fin de cette industrie macabre a permis heureusement à la faune de se rétablir. Quasiment éteinte, la population baleinière s’agrandit petit à petit, mais le processus est long. Par contre, la terre est généreusement peuplée : 400’000 éléphants de mer, des phoques, des otaries en quantité, auxquels s’ajoutent environ 150’000 couples de manchots, ce qui avec les poussins donne une population de près de 450’000 individus... Ce voyage est naturellement illustré par une multitude de photographies d’animaux aux attitudes plus pittoresques et extravagantes les unes que les autres, et de paysages dont la beauté est à couper le souffle. Et, chose
assez rare pour être signalée, aucun humain n’apparaît sur les images. Juste la faune, la flore, la Terre, l’Eau et les éléments naturels. Nouveau changement de cap pour une traversée de deux jours jusqu’aux îles Shetland du Sud situées à 100km au large du continent antarctique. C’est alors que l’on croise d’énormes icebergs tabulaires, visibles sur l’écran radar du bateau, et qui affichent une longueur pouvant atteindre un kilomètre et demi. Toujours des manchots, mais aussi le damier du Cap, oiseau maritime d’une taille similaire au goéland. Et nous voici vers l’île de la Déception, qui est une caldeira, une île volcanique partiellement envahie par la mer, mais toujours active, avec ses émissions d’eaux chaudes poussant jusqu’à 40-50 degrés. Il s’agit en fait d’un promontoire actif qui représente la fin australe immergée de la Cordillère des Andes. Tiens, encore des manchots ! Mais là c’est l’espèce dite à jugulaire. Encore un peu plus de 100km de navigation, et voilà l’Antarctique, plus précisément la 327
© Agnès Brenière
péninsule, le point le plus au nord du continent. Un éblouissement de blanc, de gris et de bleu lorsque les icebergs se détachent dans un rayon de soleil avec le ciel sombre en arrière-plan. Icebergs dérivants ou échoués, déserts ou au contraire habités, par qui ? Les manchots bien sûr ! Les baleines à bosse font leur apparition, ainsi que les phoques léopards, les phoques de Weddell, des orques, ainsi que les phoques crabiers, un peu plus nombreux, mais pas plus que 13 millions répartis sur le continent... Manchots papous et manchots Adélie ferment la marche. Lumières du soir et du matin qui fusionnent presque, puisque c’est l’été austral qui déploie son soleil de minuit. C’est l’occasion de voir une petite séquence vidéo très amusante qui montre comment les manchots construisent leurs nids. Le principe est simple : il faut juste des cailloux pour bâtir un nid circulaire. Sauf que dès que le fabricant a le dos tourné pour aller chercher une autre petite pierre, un intrus
passe et lui pique celle qu’il vient de placer. Et tout le monde fait pareil dans la colonie de manchots. La matière minérale est certes abondante, mais les délais de construction s’allongent considérablement... Mais les manchots ont aussi leurs prédateurs, entre autres, le grand labbe, oiseau prédateur qui contrairement au caracara n’est pas un rapace, mais un oiseau maritime doté de pattes palmées. La péninsule de l’Antarctique, c’est naturellement la glace, mais pas seulement. Hautes montagnes de roche nue et parois abruptes de plusieurs centaines de mètres complètent le paysage. Lorsque soudain s’affiche à l’écran une étonnante photographie : un nid de manchot garni d’un charmant poussin, la tête protégée par le corps de l’adulte. Protégée non pas du froid ou des vents mais... de la chaleur ! Car on est en été, et par beau temps et absence de vent, la température peut s’élever jusqu’à 5 ou 10 degrés, ce qui est beaucoup pour ces jeunes animaux.
Plongez-vous dans leur splendide livre pour revivre leur aventure en images
www.sblanc.com 328
www.horizonspartages.fr
On a beau être en Antarctique, le pôle Sud est à plus de 3000km d’ici, ce qui donne une idée de l’immensité du continent de glace. Il fallait bien que cela se gâte d’une manière ou d’une autre, et c’est maintenant. Cap plein Nord pour une traversée pas vraiment compliquée puisque c’est tout droit, mais il faut franchir le passage de Drake dont les eaux sont parfois très relativement calmes, ce qui, bien entendu, n’est pas le cas ce jour-là ! Navire et passagers affrontent une tempête de force 10 à 11, avec une houle dont les creux ne font pas plus de 17 mètres, durant à peine une quarantaine d’heures, pas plus. Une séquence vidéo prise depuis l’intérieur du navire donne une idée du mouvement
de l’océan dans ce que Samuel appelle les 60e vomissants... confirmés par Agnès. Mais tout finit par se calmer en arrivant à l’île de Horn, au large immédiat du cap du même nom, un immense éperon rocheux haut de 400m au bout d’une île à la végétation basse et dense. Encore 150km à parcourir, et la boucle est achevée avec le retour au calme dans le port d’Ushuaia. Un immense merci à Samuel et Agnès de nous avoir fait partager cette formidable expédition, un voyage hors du temps, loin de tout, mais si près de la nature. Michel Gasser 329
Astuce
Conseil technique
?
Le sac photo idéal
LE sac photo ! Eternelle question : c’est quoi le sac photo idéal ? Facile, je peux y mettre tout ce dont j’aurai besoin, ce dont j’aurai peutêtre besoin, ce dont je n’aurai pas besoin mais on ne sait jamais, le pique-nique, un pull et une veste de pluie.
Malgré cela, il doit rester hyper léger, pas encombrant, avoir de la gueule et je dois pouvoir atteindre du premier coup, sans perte de temps, tout mon matos. Mais voilà, Harry Potter préférant combattre à coup de baguette magique plutôt que créer ce sac photo… va falloir faire des compromis. Là, j’en vois qui grimacent ! Je vais vous donner une astuce, un bon truc de vieux baroudeur-reporter. Vous allez avoir besoin de deux outils pour faire un choix correct : de quoi noter et votre cerveau. Tout d’abord, réfléchissez à l’usage de votre sac ; les contraintes ne sont pas les mêmes si vous envisagez un trek de deux ans dans la Cordillère des Andes, un week-end à Bruxelles pour un mariage, ou 330
? un tour de votre quartier pour peaufiner votre portfolio. Le sens d’usage polyvalent pour votre sac photo ne sera pas le même. Notez les éléments importants pour vous afin de lister ce qui est primordial et ce qui est superflu, anecdotique. Puis envisagez des variantes, telles qu’une seule sacoche, un gilet avec de multiples poches ou un sac à dos. Juste le gilet... doitil être à la mode ou plutôt pratique, voyant ou discret ? Le poids de l’équipement sur le dos est mieux réparti mais en bandoulière on atteint plus vite le boîtier rangé à l’intérieur. Chaque solution a des avantages et des inconvénients, mais d’y réfléchir sérieusement avant achat vous permettra d’affiner vos besoins. Ensuite, préparez tout ce que vous voulez emporter, mettez-le dans un sac provisoire, rajoutez la liste établie préalablement et foncez chez le marchand. Vous pourrez ainsi lui donner le cadre afin qu’il vous propose en fonction de vos critères, et non selon les siens, la meilleure offre de sac. Puis, avec votre matériel complet, essayezen plusieurs jusqu’à trouver celui qui vous convient. A vous de tester le côté pratique et de vous sentir à l’aise. Et là vous l’avez enfin, ce foutu sac idéal que tous les photographes vous envieront. Marc Burkhalter
Information Avis à tous nos membres
C’est bientôt là :
MAI
24
Attachez vos baskets, chargez vos boîtiers, affutez vos zooms, polissez vos filtres, bref, soyez prêts au départ !
PROGRAMME
h30 et 14h30 Un départ entre 13 -vous vous sera (le lieu de rendez ent) pour une dévoilé prochainem région gene lie balade dans une jo lle vous aurez voise durant laque r vos talents en l’occasion d’exerce s de vues pour six réalisant des prise
us un sujet libre. thèmes imposés pl s, on se retrouve A la fin du parcour rvé dès 19 heures au restaurant rése mitié et le repas. pour le verre de l’a ages numériques Vos meilleures im et commentées seront présentées du 16 juin. lors du Faites voir
ux fois ) : e (d s u o -v z e iv r c .ch Ins www.sgp-geneve site directement sur le à Pour prendre part la manifestation temps rallye photo de prin
inscriptions Dès aujourd’hui, les ent photo " sont pour cet " événem Activités/Rallye ouvertes à la page sgp- geneve.ch sur le le site ww w.
place Pour réserver votre suivra pour le repas qui
ite, via mail, une Vous recevrez ensu le lieu de départ. confirmation avec vous souhaitent Les organisateurs belle journée. d’ores et déjà une
Ceci est pour votre bien, demandez conseil à votre pharmacien
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Nécrologie
Derek Slattery Notre ami Derek s’est éteint vendredi dernier à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Il était en maison de retraite depuis trois ans, ayant de grandes difficultés à se déplacer et ne le pouvant plus du tout vers la fin. Nous lui avions rendu visite huit jours avant son décès et bien qu’il ait paru très fatigué rien ne laissait présager un départ aussi rapide. Derek était l’un des meilleurs photographes amateurs du monde. Il avait reçu toutes les distinctions possibles après avoir participé à des milliers de concours internationaux dans lesquels il s’était spécialement distingué, en particulier par des images de la nature et de la faune. Il faisait partie des plus grands clubs ou sociétés photographiques du monde et il était évidemment, et à juste titre, très fier de ces distinctions et médailles diverses reçues au cours de son phénoménal parcours de photographe.
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Derek était entré à la SGP il y a de nombreuses années et, pour l’anecdote, il s’était inscrit dans nos concours internes en catégorie B, c’est-à-dire dans les débutants... Nous ne le connaissions pas encore et l’avions reclassé en catégorie A. Il m’avait demandé de le prendre en photo en novembre 2009, peu de temps avant qu’il ne décide de quitter toute activité photographique. Nous présentons nos sincères condoléances et toute notre amitié à Atsuko Livoti, sa merveilleuse compagne à qui il avait inculqué le goût de la photo, qui l’a suivi et entouré durant toutes ces années et surtout les dernières durant lesquelles son dévouement a été sans bornes. Charly Prevosto
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Cours niveau 2
Cours
niveau
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Stage Cours niveau 2 Workshop
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Stage J.-C.Béchet à Tokio / Japon Formateur : Jean-Christophe Béchet
© JC Béchet
Sur les traces de « Tokyo Station »
Dates 7–14 mars 2015 Budget: entre 3050.- et 3350.- CHF (rémunération du photographe, vol, hôtel, restaurants et transports locaux) si entre 5 et 8 participants (ce budget est très approximatif et peut changer) Jean-Christophe Béchet connaît très bien Tokyo pour y avoir poursuivi son projet Tokyo Station pendant plusieurs années, projet qui a abouti au bouquin passionnant du même nom. L’occasion idéale alors d’aller découvrir cette ville dans le cadre d’un stage photo de rue. Attention, il s’agit d’une expédition intensive à la Béchet, et non d’une visite touristique ! Un programme détaillé sera présenté aux intéressés ! Veuillez svp manifester votre intérêt au plus vite car plus nous réservons les vols et l’hôtel à l’avance, plus les prix sont bas !
Stage Cours 2 Workshop 334
Pour vous inscrire à un Cours niveau 2 : (rabais pour deux cours, dates, prérequis, etc.) Jean-Claude Irminger jean-claude.irminger@sgp-geneve.ch téléphone +41 78 740 06 52
Stage, Workshop avec Samuel Bitton
© Samuel Bitton
niveau
Voir le détail du programme de chaque cours sur www.sgp-geneve.ch
Perfectionnement
Cours
2
ce
la ne p
Stage photo de 2 jours sur le weekend du 13/14 sept Lieu du stage: Lac Stellisee (Zermatt) avec vue sur le Cervin. Nombre de participants max: 7 min: 4.
te u s e r il
Voici dans les grandes lignes le déroulement du stage: - RDV à Täsch à 10h00 le samedi matin (possibilité de covoiturer avec moi depuis Vevey). - Montée à Zermatt puis à la station du Blauherd via les remontées mécaniques. - Depuis Blauherd, petite randonnée à pied pour rejoindre le lac Stellisee (environ 30 à 45min). - Pic-nique à midi au bord du lac. - Séances photos autour du lac, tout l'après midi. - Souper à l'hotel Flualp (à 10min du lac, avec vue imprenable sur le Cervin). - Séance photo du coucher de soleil jusqu'au crépuscule autour du lac Stellisee. - Retour à l'hotel Flualp avec petite séance sur le post-traitement (si pas trop tard) - Nuitée à l'hotel Flualp. - Dimanche matin, lever aux aurores pour photographier le lever du soleil sur le Cervin, reflété dans les eaux du lac Stellisee. - Retour à l'hotel Flualp pour le petit déjeuner. - En option, petite marche d'environ 2h (aller-retour) jusqu'à la moraine du Findelglatscher pour photographier le glacier. - En fin de matinée, retour à Zermatt via le village de Sunnega et les remontées mécaniques, dégustation de la fondue à Zermatt (repas à vos frais). - Retour à Täsch et fin du stage vers 15/16h. Pour ce qui est de la condition physique, l'accès au lac Stellisee depuis la station de Blauherd nécessite une marche d'environ 30 à 45min avec une centaine de mètres de dénivelé négatif, donc c'est vraiment très tranquille. Prix: 480 CHF / personne Inclus: - L'enseignement photographique bien évidemment - Tous les transports nécessaires depuis le parking de Täsch (train aller-retour Zermatt et remontées mécaniques pour accéder à Blauherd - point de départ à pied pour rejoindre le lac et l'hotel). - Nuitée à l’hôtel Fluhalp (situé à 10min à pied du lac Stellisee). - Repas du samedi soir et petit déjeuner du dimanche matin à l’hôtel Fluhalp - 1 petit carnet et crayon pour prendre des notes - Un beau week-end en perspective .
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Cours niveau 2 (suite
Cours
niveau
2
Studio
avancé Photo de mode et beauté en studio (stage)
Formateur: Aurélien Bergot Date: Le Samedi 6 septembre de 9h à 17h Prix: 420.- CHF Maximum: 5 personnes Lieu: Whitebalance4
Stage JC.Béchet
let
p om c t ô ent
Formateur : Jean-Christophe Béchet Lieu : Maison des Associations Bi Dates : Le 10 octobre à 18 :30 et le weekend 11-12 octobre de 09:00 à 17:00 Prix : 400.- CHF, Maximum 10 personnes Apportez votre matériel photo et quelques séries de photos personnelles.
Technique 2
en octobre-novembre-décembre
Formateur: Patrick Grob, à la MdA 8x2h (19h-21h) Prix: 90.- CHF le module à choix (2x2h), maximum 10 personnes ou 340.- CHF les 4 modules, possibilité de s’incrire à chaque module Test d’entrée: NON pour les personnes qui ont suivi le cours débutants à la SGP, OUI pour les personnes qui n’ont pas suivi le cours pour débutant.
Stage Cours 2 Workshop 336
Pour vous inscrire à un Cours niveau 2 : (rabais pour deux cours, dates, prérequis, etc.) Jean-Claude Irminger jean-claude.irminger@sgp-geneve.ch téléphone +41 78 740 06 52
e)
niveau
Voir le détail du programme de chaque cours sur www.sgp-geneve.ch
Perfectionnement
Cours
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Pré-annonce, souscription... Photoshop élément Formateurs : Samuel Rubio 09, 16, 23 Septembre 2014
Les Séries Formateurs : Sahara Girard 10, 17, 24 Septembre 2014
Photo Reportage Base Formateurs : Jean-Patrick Di Silvestro 11, 18, 25 Septembre 2014
Stage Reportage
Chez un Luthier et dans une exploitation agricole Formateur : Gilles Place 1 ou 2 jours date encore à convenir Thèmes abordés : - Utilisation du grand-angle - Reportage en lumière naturelle et artificielle - Editing - Retouche logicielle Apportez votre matériel photo
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Expositions... BCU © Vivian Maier
Vivian
Maier
Photographe inconnue de son vivant, la découverte fortuite de ses négatifs (plus de 100’000 clichés) après sa mort a révélé un des talents les plus brillants de la «street photography» américaine des années 1950-1960. Ces images du quotidien, saisies à l’époque par une simple nurse de Chicago, confirme son sens du regard que ces 60 magnifiques tirages en témoigent.
Bord de l’eau Vies calmes, villes effervescentes : exposition de photos prises à Shanghai, Newcastle, New York et Budapest
Maison Rouge 17 rue des Noirettes > jusqu’au 25 mai
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Genève
Bibliothèque cantonale et universitaire 2 rue Joseph-Piller à Fribourg > jusqu’au 10 mai
© Nicolas Luit
Acacias
Fribourg
LA RUE VIENT À VOUS par Aurélien Bergot et quatre autres photographes Villa Dutoit 5 chemin Gilbert-Trolliet > jusqu’au 25 mai
Münsingen
Le regard plonge, dans l’eau comme dans l’âme, grâce à la série de treize tirages sur papier Hahnemühle, de format 1 m sur 68 cm. » Je les voulais en grand , explique cette diplômée de l’Ecole des arts appliqués de Vevey, cela permet de révéler certains détails.» Omniprésent, l’élément aquatique y côtoie des portions de plage couleur crème, des massifs de pierres côtiers etdes nuages. Galerie Photogrpika 10 rue Borgeaud à Gland > jusqu’au 24 mai
Le charmant village de Münsingen (BE) sera durant le week-end de l’Ascension la capitale de la photographie amateur. Juste en face de la gare, au château, à l’école, dans des entrepôts, dans les maisons et les jardins, les expositions sont partout. Sans compter les conférences et ateliers qui animeront ces quatre jours festifs. Programme complet sur www.photomuensingen.ch Münsingen 2014 (à 12 km de Berne) > les 29-30 mai et 1-2 juin
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Münsingen
Gland
Water
Julia Wellner
Expos vues...
par Béatrice, Joëlle,
Petit tour à Paris...
...e
Brassaï Pour l’amour de Paris
William Klein Brooklyn
Fascinantes, ses images au détour d’une rue, la vie dans les bistrots parisiens de St Germain des Prés, un cirque, les Halles, ou plus simplement le brouillard sur un pont, en fait une interminable promenade parisienne. Brassaï (1899-1984) est audacieux et plein d’humanité. Ses flâneries reflètent sa fascination pour la capitale. Lumière nocturne des quartiers chauds mais aussi simplement, une ombre furtive ; il capte de façon admirable l’esprit d’un quartier. Suis restée scotchée par tous ces tirages d’époque de la main du maître. (BB)
Une grande chance de rencontrer ce grand photographe de 86 ans qui en impose et qui n’a «pas de règle, pas d’interdits, pas de limites »... c’est tout dire ! Néanmoins, difficile à décrire. Il capte tout sur son chemin, sans même descendre de sa voiture (certains à la SGP apprécieront ! ), arpente les plages de Brighton, clique sur les juifs hassidiques dansant à New York. Et la liste est longue. Le rouge est l’une de ses couleurs dada. Ses photographies sont revisitées par des interventions à la peinture sur des contacts agrandis. Il évolue vers le côté pop art et révolutionne l’art photographique. Non seulement photographe, il est peintre, graphiste, plasticien. Adulé ou controversé, il étonne car il dérange toujours par ses cadrages audacieux, ses planches-contacts... ! « Ce qu’il reste d’un photographe au bout d’une vie c’est 125-250 images pour peu qu’il travaille au 150è ou 250è de seconde cela fait 1-2- secondes sur toute une carrière c’est déjà pas mal 250 images ! C’est une oeuvre qui représente 1 à 2 secondes de Vie ». Quelle auto-ironie, justesse et leçon d’humilité ! (BB)
BCU à Fribourg > jusqu’au 10 mai
BCU à Fribourg > jusqu’au 10 mai
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Catherine et Madeleine
et à Lausanne Henri Cartier-Bresson L’instant décisif Bon nombre des photographies réalisées par HCB (1908-2004) dans les années 30 portent la trace de son engagement politique. Qu’elles soient prises en France, en Espagne ou au Mexique, il prend au détour des rues, par exemple, des mendiants, pour montrer les conditions de vie des plus démunis.
En 1937, quelle idée de photographier, au couronnement de George VI, non pas le roi mais le peuple qui le regarde. Orgie de photographies, je ne m’en lasse pas, même si j’ai dû patienter 2h30 au froid pour pouvoir enfin admirer les oeuvres d’HCB. Quand on aime… Béatrice Bauzin BCU à Fribourg > jusqu’au 10 mai
Par le petit bout de la lorgnette... Les expositions d’artistes très connus ont peut-être un tout petit défaut, un angle mort : elles noient sous les œuvres connues, célébrées et attendues du public, des créations plus discrètes, humbles, confidentielles, mais parfois plus touchantes ou intrigantes. La Joconde, la Vénus de Milo, la Ronde de nuit... et la jumpology d’Halsman, ses peoples, son duo avec Dali, je suis le mouvement moi aussi, je l’avoue, même si assez vite je pars à la recherche d’une surprise. Presque personne ne s’arrête devant ce portrait d’un clochard digne d’interpréter Quasimodo, ni devant ce magnifique chef papou à la coiffe emplumée que j’aperçois de loin... mais non ! De près, c’est un hiératique coq (race Padoue peut-êtrecoïncidence ?). Quasiment mon portrait préféré car la haute maîtrise de l’éclairage d’Halsman confère au volatile un regard humain, puissant, hautain : c’est lui qui me regarde et non l’inverse ! Ceux-là, vous ne les trouverez pas sur Internet, en tous cas pas avec une recherche simple... J’ai bien tenté de saisir pour vous, lecteurs, deux ou trois clichés moins connus avec mon iPhone, mais il y a tant de reflets sur les verres de protection que c’est impossible, et même tellement impossible que je me demande pourquoi un surveillant me l’interdit ! Il vous reste à aller voir cette fascinante inconnue aux étranges yeux clairs de voyante sur la page : http://philippehalsman.com/?image=paris1930s. Et un grand merci à celui qui retrouve sur le web « mon » coq préféré !
Joëlle Kohler 341
Expos vues...
au Musée de l’Elysée,
Philippe Halsman éto
© Philippe Halsman Archives
publicités, des commandes institutionnelles et privées aux fameux portraits. L’intérêt de cette exposition, qui pour la première fois donne accès à l’ensemble de son œuvre, nous propose des planches contacts, des photomontages originaux, des tirages annotés, qui dévoilent pour nous les diverses expérimentations techniques et esthétiques que tente Phillipe Halsman pour qui la photographie est une expression à explorer, éclairée par l’imagination. Ses écrits montrent qu’ il ne cesse de penser sa pratique et ses images.
« Je fais beaucoup de portraits et je les prends très au sérieux. Avec vérité et sans artifice je tâche de saisir l’essence-même du sujet. L’idéal serait de créer une image qui resterait dans l’histoire de façon que si la postérité se rappelle un grand homme, elle le verrait dans une image créée par mon appareil et ma vision. » Cette fois, c’est l’espace tout entier du musée de l’Elysée qui nous offre, pour notre plus grand bonheur, une sélection de 300 pièces de cet Américain d’origine lettone incontournable du 8ème art. Il n’en faut pas moins pour célébrer cette carrière exceptionnelle de quarante années, allant de la mode, des 342
Dès 1930 à Paris, Halsman collabore avec l’institut d’Elisabeth Arden, les revues Vogue, Vu et Voilà, et expose à la galerie La Pléïade au cœur du Quartier latin, où il est associé au mouvement de la Nouvelle Vision. On remarque immédiatement le cadrage de ses portraits concis et expressifs (Malraux, Marc Chagall, Le Corbusier...), ainsi que ses études de têtes et d’expressions sur des acteurs ou des clochards, admirablement éclairés. En 1940, l’invasion allemande le contraint à émigrer à New York avec sa famille, qu’il peut finalement rejoindre grâce à une lettre d’Albert Einstein à Eléanor Roosevelt. Très vite, la renommée de son studio s’étend. En trente ans, il travaille avec de nombreux journaux et réalise pas moins de 101 couvertures pour Life, l’hebdomadaire d’actualités
, à Lausanne
tonnez-moi ! illustré par la photographie. Il remarque à ce propos : « (Cent couvertures, c’est) comme gagner cent fois une compétition de très haut niveau. J’ai dû réaliser quelque trois cents sujets pour ces couvertures.Une sur trois me semble être une moyenne plutôt bonne dans ma catégorie, mais certains échecs ont été des déchirements ». En 1943, à la faveur du Une technique portrait du candidat républicain à la présidence impeccable Wendell Willkie pour son au service de livre One World, il obtient son nom soit menl’imagination que tionné sur la couverture, inventant du coup le crédit photographique. Mais c’est bien par son impressionnante galerie de célébrités toutes catégories (industriels, scientifiques, écrivains, politiques, artistes) qu’il reste dans les mémoires, puisque certains de ses portraits sont devenus de véritables icônes. Albert Einstein, Winston Churchill (de dos), Marilyn Monroe, qu’il photographie à plusieurs reprises, captant son potentiel alors qu’elle n’est encore qu’une starlette. Son intention profonde, à chaque fois, est de saisir l’essence de la personne au-delà de son rôle social. En 1950, il crée la jumpology pour atteindre à des portraits spontanés et authentiques: au lieu de se concentrer sur leur image publique, les sujets pensent à leur saut, et les masques tombent. La réalisation reste
« Pour mon travail sérieux, je m’efforce d’atteindre l’essence même des choses et des objectifs qui sont peut-être impossibles à réaliser. D’un autre côté, je suis très attiré par toute forme d’humour, et cet aspect puéril de mon caractère m’amène à toutes sortes de comportements frivoles. »
simple techniquement : un Rolleiflex et un flash électronique. Mais il ne faut pas crever le plafond... Après avoir décliné l’offre en 1954, Marilyn se prend au jeu, exécutant en 1959 pas moins de 200 sauts pendant trois heures pour atteindre le « saut parfait ». Le lien avec d’autres artistes ne cesse de stimuler la créativité d’Halsman, voyez les épreuves chromographiques de la face d’Andy Warhol en 1968. Il réalise également des images promotionnelles pour Les Oiseaux d’Alfred Hitchcock et Magnum Force avec Clint Eastwood. Mais c’est avec Dali que les défis créatifs touchent à la jubilation : la salle du haut y est entièrement consacrée. « En trente années d’amitié, j’ai fait d’innombrables photographies montrant le peintre surréaliste dans les plus improbables et incroyables situations. A chaque fois que j’avais besoin d’un protagoniste marquant ou célèbre pour une de mes idées délirantes, Dalí acceptait généreusement. A chaque fois que Dalí pensait à une photographie si étrange qu’elle semblait impossible à produire, j’essayais de trouver une solution. Pouvez-vous faire un homme dont une moitié ressemblerait à Dalí et l’autre moitié à Picasso ?»... «Pouvez-vous me faire ressembler à Mona Lisa ? Je pouvais le faire et je le faisais. » Catherine Graf Musée de l’Elysée > jusqu’au 11 mai
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Expos vues...
Vivian Maier - self portrait © Maloof Collection Ltd
Ma visite de l’exposition à la Bibliothèque de Fribourg
Vivian Mai
De la photo de rue, du noir/blanc en format carré, par une photographe énigmatique, voilà de bons prétextes pour prendre la route jusqu’à Fribourg. Je ne serai pas déçue du voyage… une journée de printemps radieuse, une exposition émouvante, une rencontre sympathique avec deux personnages passionnants sans parler du fantôme de Vivian Maier qui semble planer avec bienveillance autour de tous ceux qui ont, de prêt ou de loin, à faire avec cette exposition. Que souhaiter de plus ?
L’exposition se tient à la bibliothèque universitaire dans une salle toute blanche à la lumière tamisée. En ce début d’après midi, le public est clairsemé mais cela me permet de prendre mon temps devant chaque image et de m’imprégner de l’œuvre de Vivian Maier avant de suivre la visite commentée en début de soirée. Au total, 58 magnifiques tirages sur papier baryté - virage sélénium - sont présentés par séries de 8-10 photographies. Chacune des séries commence par un autoportrait de Vivian Maier puis, sans aucun ordre chronologique ni géographique, des images qui se répondent avec un humour discret par la thématique ou certains détails (lunettes, chapeaux, attitudes etc…). Ce choix est fort judicieux et parfaitement adapté aux prises
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de vue si éclectiques de cette «photo-addict». Ce qui m’impressionne le plus dans les œuvres exposées c’est un sens inné de la composition, une maîtrise parfaite de la lumière, une attirance marquée pour le clair-obscur et les contre-jours. C’est tout simplement beau et émouvant. Il se dégage aussi une certaine mélancolie de toutes ces images qui documentent avec justesse, humour et parfois cynisme, mais sans parti pris, une époque révolue. La richesse de cette œuvre tient aussi aux sujets photographiés que ce soit une paire de gants de cuisine, un gamin des rues, un bâtiment, une actrice hollywoodienne, trois pommes sur un bord de fenêtre, rien n’a échappé à l’œil exercé de Vivian Maier. Je quitte l’expo impatiente et avide d’en savoir plus sur cette artiste restée étrangement inconnue de son vivant.
Au cours de la visite commentée par un Jean-Luc Cramatte en verve, j’apprendrai plus de choses sur la vie de Vivian Maier que sur sa photographie mais qu’importe; qui, au regard du secret qui l’entoure, pourrait avoir l’audace et la prétention d’expliquer sa photographie ? Elle fut probablement inspirée par quelques photographes de son époque, de nombreux livres d’art ont été retrouvés dans sa chambre. Jean-Luc Cramatte nous montrera quelques images où l’on retrouve ici l’influence d’un Robert Frank, là celle d’un Cartier Bresson ou d’une Diane Arbus et de bien d’autres encore.
Exposition ‘‘Vivian Maier’’
aier
© Madeleine Béboux Naef
Jean-Luc Cramatte et Thierry Jobin donnant leurs explications lors du versinnage.
Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg http://www.vivianmaier.com/ http://vivianmaierprints.com/ http://www.aymerix.com/street-photographer/ http://cramatte.com/
Dès le début des années 50, son Rolleiflex accroché au cou, Vivian sillonnera sans répits tous les quartiers des villes où elle travaillera en tant que nounou. Preuves de son exceptionnel talent de photographe de rue, ses planches contact nous montrent qu’elle ne prenait qu’une seule image de chacun des sujets qu’elle croisait au cours de sa quête photographique incessante et obsessionnelle. Aucun de ses employeurs ne sera mis au courant de sa passion, elle fera mettre un verrou à la porte de sa chambre dans chaque nouvelle demeure où elle sera employée en interdisant à quiconque d’y entrer. Fantôme déjà de son vivant, elle photographie son reflet dans des vitrines, des miroirs, elle utilise aussi son ombre dans nombre de ses compositions. On peut dire que c’est grâce à ces multiples autoportraits que nous avons une preuve de sa véritable existence. Elle protégera aussi son secret en donnant de faux noms aux divers laboratoires photo à qui elle confie ses films à développer. Elle ne fera tirer que de rares images sur papier Est-ce un choix dû à ses modestes revenus ou à son état d’esprit particulier, l’énigme reste entière... Vivian aurait pu être découverte par une Magali Girardin puisqu’elle fut semble-t-il victime du syndrome de Diogène, ce qui expliquerait en partie sa façon compulsive de travailler. Mais c’est grâce à John Maloof que l’œuvre de Vivian Maier sera rendue publique. Il achète en 2007 pour 380 dollars, lors d’une vente aux enchères, un lot de
100’000 négatifs et 7’000 rouleaux non développés avec l’espoir d’y trouver des illustrations pour le livre qu’il écrit sur New York. Bien qu’il n’ait aucune connaissance en photographie, il se rend alors vite compte de la qualité et de la valeur photographique et documentaire de cette oeuvre. Et c’est sans aucun soutien technique et financier qu’il s’attèle à la tâche titanesque de scanner et répertorier tous les négatifs de Vivian Maier. En parallèle, il tente de retrouver la trace de l’auteur inconnue de ce trésor photographique et ce n’est qu’en 2009 qu’il découvre enfin son lieu de vie... trop tard, elle est décédée deux jours plus tôt ! Je suis reconnaissante envers Thierry Jobin et Jean-Luc Cramatte d’avoir, durant cette visite pleine d’humour, légèrement levé le voile sur le mystère qui entoure Vivian Maier. Les photos exposées à Fribourg proviennent de la collection Jeffrey Goldstein, mais je n’ai pas vraiment saisi comment il est entré en possession de ces négatifs-là. Bien des interrogations quant à la vie et aux motivations de cette photographe singulière restent toutefois encore sans réponse et c’est mieux ainsi. Un fantôme se doit de garder sa part d’ombre. Je vous encourage à filer bien vite à Fribourg pour admirer cette exposition avant qu’elle ne reparte dans les limbes des agendas muséaux et à guetter la sortie du film «Finding Vivian Maier» qui devrait sortir cet été sur les écrans romands. Madeleine Béboux Naef BCU à Fribourg > jusqu’au 10 mai
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Prochaines séance NCE DERNIERE SEACours de base Lundi 5 mai à 20h30
A l’occasion de cette dernière séance du cours, les photos des élèves seront présentées. Ce sera aussi l’occasion d’échanger des commentaires sur la base des critiques et corrections de quelques membres parmi les plus chevronnés de la SGP. Les planches-contacts annotées, des images réalisées lors des sorties d’avril seront exposées et les images «coup de cœur» seront projetées et commentées en direct. Une séance à ne pas manquer, connaissances et amis bienvenus. Salle Gandhi.
FAITES VOIR Lundi 12 mai à 20h30
La vieillesse
La vieillesse ! D’accord, mais comment faire ? Pour vous inspirer, voici une adresse qui mérite le détour : http://www.lesphotographes.com/interviews/aborder-franchement-le-sujet-de-la-vieillesse-expo-vieux-%C3%A0-la-cit%C3%A9-de-la-sant%C3%A9 Envoyez au maximum 5 photos. Vos images seront admirées, commentées. En cas de forte participation, 3 images seulement seront présentées. Envoyez vos photos numériques, au format JPEG 1400 x 1050 pixels, par mail à : > 11 mai faitesvoir@sgp-geneve.ch jusqu’au dimanche 11 mai à 22h00. 346
es... MAKING OF
COULISSE DU TOURNAGE Lundi 19 mai à 20h30
Münsingen
Présentation de tout le travail en coulisse des membres de la SGP qui ont participé aux différents dossiers présentés lors de notre séance de sélection du célèbre concours de Münsingen. Cette année le thème était : « Travail ». Venez voir comment les trois équipes ont travaillé.
SPECIAL Lundi 26 mai à 20h30
L’écran est à vous
Ils seront au nombre de cinq privilégiés à se partager l’écran pour la soirée, cinq membres qui ont reçu plus de temps pour présenter leurs images que lors d’un Faites voir. Venez regarder leurs photos et qui sait, peut-être que vous serez parmi les prochains privilégiés. 347
Président Vice-présidente Trésorier Cours niveau 2
Administration Didier Rossel Concours Patrizia Cini Expositions Patrizia & Didier Média & com Eric Boillat Séance du lundi Samy Mayor Technique Eric Henry
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Ateliers Concours Photo Suisse Cours de base Gestion des membres Magazine Matériel Matériel Publicité Secrétaire du comité Site internet Vérificateur comptes Vérificateur comptes Vérificateur suppl.
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A l’œil
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Rédaction Didier Rossel, Eric Boillat, Michel Gasser, Joëlle Kohler, Jaël De Nardo, Madeleine Béboux Naef, Samy Mayor, Jean-Claude Irminger, Emmanuel Morel, Marc Burkhalter, Claude Ponchant, Laurence Etienne, Ann Booker Richter, Jorge Contreras, Charly Prevosto, Béatrice Bauzin, Catherine Graf. Maquette Romanpub et le team PAO : Samy Mayor, Eric Boillat, Marc Burkhalter, Xavier Riom. Copyright Toute reproduction, même partielle, de texte ou d’image est interdite sans autorisation préalable. Par copyright, toutes les photos présentées sont diffusées sous réserve du droit d’auteur et toute réutilisation est illlicite.
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Clin d’oeil
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Comme quoi, même avec un téléphone portable c’est possible. Cela me fait penser à une de ces photos empreintes de vieux souvenirs, sorties tout droit du carton à chaussures de grand-maman.
Voilà, c’est fini pour ce numéro. Rendez-vous le mois prochain ! >15 Mai Délai pour la remise des A suivre...
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manuscrits du prochain numéro du Magazine
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