Mag SGP 90 Septembre 2014

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PHOTO Magazine

© Jenny Perez

Septembre 2014

Spécial rentrée www.sgp-geneve.ch

Rallye d’automne

Concours noir/blanc


#90 Septembre 2014

PHOTOG

Magazine

Sommaire

447 Programme du mois 448 Editorial 450 Ateliers 452 Interview Jean-Marc Ayer 455 Concours N/B 456 Pique-nique dans le Jura 461 Rallye d’automne 462 La photo du mois 463 Vivian Maier le film 464 Rendez-vous de l’été 465 Cours de base 2015 466 Au bord de la Seine... 472 100 ans de Leica 476 Moi, juge 478 Parlons photo ! 480 Parcours-photo à Saint-Jean 482 Label photo 483 Prix du public de Münsingen 484 Cours niveau 2 490 A Paris... Depardon 492 Expo vue : Robert Adams 494 Zoom : Arles 500 Livre : planches-contacts 502 Expositions 504 Prochaines séances 506 Contacts 507 Déjà la der

VOTRE PHOTO CLUB

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La Société Genevoise de Photographie a été fondée en 1881 par un groupe de scientifiques, d’artistes... et de financiers. Son premier président, le Dr Hermann Fol, était professeur d’anatomie et de zoologie ; il pratiquait la photographie appliquée à des buts scientifiques dans son laboratoire de l’Université. Il collabora même

avec le Prince Albert Ier de Monaco, étudiant la photographie en milieu marin. Elle réunit ses membres dans ces séances durant lesquelles ils partagent leur passion lors de projections, d’expositions, des discussions ou des cours internes. Certains choisissent de se spécialiser en noir et blanc, d’autres en couleur, en laboratoire ou, plus souvent, en photographie numérique.


OGRAPHIE Septembre

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Lundi 19h00 20h30

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Lundi 19h00 20h30

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Lundi

19h00 20h30

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Lundi 19h30

Octobre

Programme

e de la SOCIETE GENEVOISE DE PHOTOGRAPHIE

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Ateliers Photographe invitée : Alison McCauley Dépôt du concours agrandissements N&B

Ateliers Faites voir : nos pique-niques à Meyrin et au Jura Ateliers Présentation de photographes Suisses sur DVD Sortie en commun Ateliers & séance

Lundi

19h00 20h30

Ateliers Jugement du concours agrandissements N&B

Samedi

( à fixer )

Rallye d’automne de la SGP

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_______ fondée en 1881 _______

Prochain comité : le 3 septembre à 19 heurres 15.

Maison des Associations Rue des Savoises 15 1205 Genève www.sgp-geneve.ch 447 299


Editorial

EditoC’e t el, présiden

Didier Ross

Pourquoi une photo est exceptionnelle ? Les visites d’exposition sont importantes pour développer notre culture photographique et aiguiser notre sens critique. Les festivals comme Arles ou, plus proche de nous, celui de Bienne nous offrent toute une palette de styles riche et variée, et il serait dommage de se limiter uniquement à la visite des « incontournables ». C’est en visitant des expositions de photographes émergents, moins connus, que nous développons notre culture et que nous aiguisons notre jugement photographique. Il y aura des expositions que nous n’aimerons pas, mais tant mieux, ce sont elles qui nous construisent. Dernièrement, j’ai été interpelé par notre capacité à adapter notre jugement photographique selon le contexte dans lequel nous regardons les photos. Autrement dit, notre jugement semble

« La photo permet d’être curieux, de faire tout ce qui vous intéresse ». Yann Arthus-Bertrand

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bien souvent entaché de partialité si nous visitons une exposition annoncée comme exceptionnelle ou observons une photographie d’un auteur célèbre. Deux exemples récents. Alors que nous visitions à Arles la belle exposition de David Bailey, un ami de la SGP me faisait remarquer que certes ses portraits noir & blanc sur fond blanc étaient très beaux, mais seraient-ils aussi bien cotés si les sujets étaient d’illustres inconnus ? Toujours à Arles, nous étions plusieurs à apprécier le travail d’un photographe, également en noir & blanc. Mais devant au moins deux images, je m’imaginais à la SGP, que ce soit lors d’un de nos « Faites voir » ou au bureau, spectateur d’une soirée de jugement. Quelques minutes pour juger une photo et j’entends déjà : « Elle n’est pas droite,


’est la rentrée l’horizon penche...», « Le personnage au bord est coupé, on ne lui voit pas les pieds... », « Le sujet est centré... », etc. Conséquence immédiate pour ces images, elles perdent des points et la première place s’éloigne inexorablement. Mais pourquoi donc un festival comme Arles se permet-il de montrer des photos qui ne passeraient pas la rampe chez nous ? J’ai le sentiment que lorsque nous sommes à Arles, Winterthur ou au musée de l’Elysée, nous sommes prêts à défendre des photos que l’on jugerait moyennes à la SGP, mais pourquoi ? Il y a certainement plusieurs facteurs qui participent à ce sentiment, mais, ayant dépassé le quota maximum de mots pour cet édito, je vais me contenter d’une seule conclusion : le jugement d’une image est complexe, il est influencé par de nombreux facteurs.

La culture photographique est un aspect très important et probablement celui sur lequel nous devons tous travailler. Le style du juge et l’environnement en sont deux autres. Donc, ne vous contentez pas d’un seul avis sur vos images, que celui-ci vienne d’un photo club ou d’un photographe renommé. Bonne lecture de ce nouveau magazine.

La prochaine séance du comité aura lieu le jeudi 3 septembre à 19h15. 449


19h00

Ateliers Alors, en manque de moment pour appuyer sur le déclencheur et explorer de nouveaux horizons ?

Création

Les ateliers de la Société Genevoise de Photographie sont organisés pour permettre à chacun, quel que soit son niveau, de progresser dans son expérience photographique. Depuis les techniques de base, le filé, la profondeur de champ, jusqu’à immortaliser les figures d’acrobatie urbaine de Parkour, le terrain de jeu pour améliorer sa photographie est infini. Nous essayons de varier les sujets pour offrir à chacun un espace de progression.

A intervalles réguliers, une soirée “retour sur”permet de revenir et discuter sur quel-ques photos des participants. En discutant cadrage, technique, composition, possibilités, nous essayons de construire un feedback profitable à chacun. Les ateliers sont ouverts à tous les membres (cotisation SGP 80.-/an) et ont lieu le lundi soir à 19 heures. Le lieu de rendez-vous est indiqué dans la newsletter qui est envoyée quelques jours auparavant.

© Christine Pirondini

Les Ateliers permettent à nos membres actifs de venir se perfectionner et d’expérimenter sur le terrain diverses techniques avec leur propre matériel.

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© Joëlle Kohler


© Samy Mayor

© Jean-Robert Comte

© Béatrice Bauzin

© Corinna Ascher

Les Ateliers de la SGP sont ouverts à toutes et à tous chaque lundi dès 19 heures. Pour connaitreséance le thème La prochaine duchoisi comitépour chaque début de soirée, vous devez juste vous inscrire afin recevoir chaque semaine la Newsletter : ateliers@sgp-geneve.ch aura lieu le de jeudi 6 février à 19h15. 451


Interview flash

JeanMarc Ayer Comment as-tu connu la SGP ? Lors d’un voyage au Vietnam avec Richard Forster, en comparant mes images prises avec un petit compact Lumix et les siennes, j’ai eu envie de me remettre sérieusement à la photo. Et ceci pas uniquement à cause de la supériorité technique du Reflex sur le Compact, j’ai aussi réalisé qu’au niveau du cadrage et de la composition, j’avais besoin d’un cours. Qu’est-ce que la SGP t’a apporté ? Tout. Le cours de base m’a remis au point au niveau technique et aussi, et peut-être surtout, m’a montré ce qui fait une bonne photo, notamment au niveau du sujet, du cadrage. Ce que j’ai appris, c’est que si l’on veut pro-

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gresser en photo, il faut beaucoup de rigueur, de travail et... un peu de chance quelquefois. Surtout, une approche de travail rigoureuse est essentielle, il n’y a pas de place pour l’indulgence. J’ai ensuite trouvé au sein du photo club un groupe de passionnés, désireux et prêts à partager leur passion. Cela a été une (bonne) surprise pour moi, je craignais de me retrouver avec des gens enfermés dans leur monde photo... La réalité est toute différente. Chacun a un peu sa ou ses spécialités photographiques, et si l’on a des questions, il y a toujours quelqu’un qui peut y répondre. Ayant une activité professionnelle prenante, la pratique de la photo m’apporte des moments d’évasion bienvenus.


© J-M. Ayer

« J’aime beaucoup expérimenter en photo et je trouvais inté-

ressant d’utiliser les filtres ND pour lisser la mer et obtenir cette impression de calme. Le ciel voilé contribue aussi, à mon avis, à cette impression de sérénité. Il y a une part de technique, qu’il faut essayer de maitriser, mais aussi une part de magie et de chance ».

Maintenant, j’essaie de prendre mon appareil le plus souvent possible pour pouvoir m’offrir des moments de loisir chaque fois qu’une opportunité se présente. La photo est une activité assez solitaire en général et j’apprécie ce partage et ces échanges d’idées et de bons procédés entre membres. J’ai tout particulièrement aimé travailler en équipe pour le concours de Münsingen, ce fut pour moi un vrai plaisir que j’espère renouveler l’année prochaine.

Le Fort National à Saint-Malo Focale de 24 mm, f/8 à ISO 100, 187s avec trépied

Quelles activités apprécies-tu le plus ? Les ateliers. Ceux dont les thèmes m’inspirent le moins sont généralement ceux dont j’ai le plus besoin et qui m’apportent le plus parce que je dois sortir de ma zone de confort. J’aime bien ce défi de trois images à rendre, compte tenu du sujet et du temps imposé. Je trouve aussi très intéressants les ‘‘Retour sur’’ qui permettent de revenir sur les ateliers avec un peu de recul. Sans cette possibilité

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Interview flash (suite)

de partager le regard d’autres photographes beaucoup plus expérimentés, j’aurais mis beaucoup plus de temps à progresser. Les ‘Faites voir’ sont un moyen pour moi de tester mes photos. J’apprécie beaucoup les critiques constructives (en grande majorité) des membres. Elles me confrontent à certaines faiblesses de mes photos et j’essaie d’en tenir compte pour progresser. Je prends aussi beaucoup de plaisir à regarder les photos des autres membres de la société et/ou des photographes invités. Je ne pensais pas que l’on pouvait en apprendre autant simplement en regardant les images des autres.

JeanMarc Ayer

Que recherches-tu lorsque tu photographies ? Tout d’abord, la photographie représente pour moi un moyen d’évasion fantastique : à la seconde où je prends mon boîtier dans les mains, je suis immédiatement en mode photo, c’est-à-dire à la recherche d’une bonne idée photo. Une fois trouvée, il y a la phase de réalisation et là, c’est une immersion encore plus profonde. Je veux réaliser la meilleure photo possible, rien que pour moi. Sans penser concours ou exposition. Réaliser une ou plusieurs images qui me procureront de plaisir à moi d’abord et, dans un deuxième temps, pouvoir les partager avec d’autres. C’est le grand luxe du photographe amateur que de pouvoir faire des images d’abord pour lui, sans les contraintes liées à une commande. Nous n’avons aucune obligation de résultat particulier. Quelle chance ! On peut faire de la photo de tout. Et ce n’est pas une activité ou un art limité ou limitatif.

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En extérieur, à l’intérieur, dans un studio, etc. Moi, j’apprécie que cette activité soit le plus souvent en plein air. J’ai pris l’habitude de prendre mon appareil avec moi chaque fois que je peux, en espérant pouvoir capturer des instants particuliers et faire des photos intéressantes. Avec la belle saison, il y a plein de sujets macro à réaliser, il suffit de se balader près de chez soi et les ‘‘modèles’’ sont là, prêts à se laisser capturer. Quel travail de photographe de métier t’inspire particulièrement ? Il y en a plusieurs, mais plus que des photographes, ce sont simplement des images qui régulièrement m’inspirent. Evidemment Cartier-Bresson, et j’aime beaucoup les photos de Viviane Maier pour leur fraîcheur. En macro, j’apprécie le travail de Ross Hoddinott. En paysage, j’apprécie beaucoup Ansel Adams pour la composition exemplaire et la qualité de ses photos. A propos des paysages, j’ai récemment acheté deux ouvrages, ‘‘Landscape Photographers of the year’’, qui regroupent les meilleures photos de paysages de chaque année et dont les images sont extrêmement inspirantes. La technique est très bien maîtrisée, mais l’attrait essentiel de ces photos est le sujet. On a envie de se rendre à l’endroit où le cliché a été pris pour se rendre compte par soi-même et essayer de faire quelque photos. Pour moi, une bonne photo est intéressante tout d’abord parce que le sujet l’est. C’est lui le point de départ qui rendra, ou non, une image marquante.

Catherine Graf

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Concours N/B >

Dernier délai pour le dépôt : lundi 1er septembre

N&B Dépôt du concours ____________________________ d’agrandissements ____________________________ Noir & Blanc de la SGP : ____________________________ lundi 1er septembre ____________________________ Depuis plusieurs années la SGP est bien placée au concours des clubs photo de Suisse. Ne relâchons pas cet effort afin de continuer à obtenir de bons résultats.

Attention au délai :

Et saisissez cette excellente occasion de vous entraîner en vue de la prochaine édition du prestigieux concours Photo Suisse.

Lundi 29 septembre : soirée de présentation du jugement à 20h30

Lundi 1er septembre : dépôt des photos à la SGP à partir de 20h.

Je vous recommande de lire avec attention sur www.sgp-geneve.ch le Règlement des concours, riche en précieux conseils. Cordiales salutations et bonne chance pour celles et ceux qui désirent participer ! Didier

Règlement du concours

Voir le Règlement et les conditions de participation sur www.sgp-geneve.ch et lisez en détail cette page Attention au délai

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Pique-nique annue

Pleuvra ou pleuvra pas ? The big question de la matinée de ce dimanche 6 juillet... 10h : Joëlle et moi-même quittons Genève sous un soleil radieux pour rouler en direction d’un Jura bien menaçant. Col de la Faucille, descente sur SaintClaude... nom d’une pipe, autant de virages ? Dans nos souvenirs d’enfance à toutes les deux, il n’y en avait pas autant ! Même le GPS est perdu (il nous enjoint de faire demi-tour, mais nous ne lui obéissons pas : à l’ancienne, nous suivons notre instinct et surtout les panneaux indicateurs). 11h35 : Arrivée sans encombre tant les explications données et les panneaux routiers sont faciles à suivre (enfin certains ont quand même trouvé le moyen de se perdre !). Tiens, c’est le nouveau décor de « Au milieu coule une rivière » ? La maison de Jean-Robert est au fond d’une petite vallée, au milieu d’un immense plateau herbeux en partie tondu 456

seulement. L’herbe, ce n’est pas ce qui manque ! haute, fleurie, ondulant sous le vent et grouillant d’insectes qui font frémir d’impatience nos objectifs macro ! D’ailleurs, les premiers arrivés sont déjà en train de photographier toutes les petites bestioles : papillons divers, sauterelles, araignées, libellules et d’autres (aux noms connus de Samy seulement). En contre-bas, la brume de la rivière nous fascine et nous essayons tous de la fixer sur nos capteurs. 12h30 : le temps s’éclaircit de plus en plus... on va peut-être échapper à la rincée jurassienne traditionnelle... Salades et grillades s’amoncellent sur la table. Chacun a apporté de quoi rassasier au moins 5-6 personnes ! Et le maître des lieux n’est pas en reste, il est à nos petits soins : salades bio, pizza apéro au feu de bois, pain du jour et fait maison, également au feu de bois, bouteilles de vin grand cru... Nous sommes environ une vingtaine à nous régaler.


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dans le Jura

Encore un coin secret du Jura à découvrir

14h00 – 16h00 : super beau, super chaud. On papote et on digère... La piscine offre un réel plaisir rafraîchissant aux 2-3 courageux qui s’y plongent. Quelques audacieux (-cieuses, plutôt) pénètrent jusqu’aux mollets dans la rivière glacée. Ouhhhhhhh... courage, c’est bon pour la circulation, paraît-il . Seul le maître des lieux arpente les bords sans souffir du froid à la recherche de cailloux pour monter un barrage en vue d’une piscine naturelle : comme quoi on peut rêver à toute température !

17h00 : il va bien falloir songer à plier bagages. Jean-Robert nous emmène presque de force dans son tout nouveau jardin bio et chacun repart avec salades, oignons, échalotes... C’est vrai que dans son enthousiasme débordant il a planté des salades pour nourrir un village entier et comme elles viennent toutes à maturité en même temps... Tant mieux ! Nous profitons ainsi encore une fois de sa grande générosité. Une bien chouette sortie... c’était loin... mais la beauté et la sérénité, ça se mérite ! Jael De Nardo

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Pique-nique annue Les membres de la SGP se sont retouvés dans le Jura, à l’initiative de Jean-Robert, pour pour journée bien symathique dans un endroit idyllique

La météo était incertaine en ce début d’été pourri. Sur la route menant à SaintClaude, le ciel s’obscurcissait de manière inquiétante, mais au final nous avons bénéficié d’un après-midi bien ensoleillé, avant le déluge des jours suivants. Quelle chance ! Parcours du combattant pour arriver au petit paradis de Jean-Robert, un seul s’étant perdu en route, mais il en fallait bien un ! Dans ce vaste domaine situé en pleine nature, chacun a pu se détendre selon ses envies, entre baignade dans la rivière ou la piscine, macrophotographie dans la prairie, le jardin potager, ou à l’étang, et surtout gastronomie. Jean-Robert nous a 458

fait une belle démonstration de l’efficacité de son four à pain en nous servant une excellente pizza décorée « SGP ». On s’est partagé les plats et desserts cuisinés par chacun, aussi bons que variés, et copieusement arrosés par les vins et digestifs généreusement servis par JeanRobert. Et Samy nous a donné quelques leçons de botanique et d’entomologie, grâce à son immense savoir, complété par une abondante documentation. Bref, les absents ont eu tort, et on adresse un grand merci à Jean-Robert pour son accueil et la découverte. Pierre Jouvenat


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dans le Jura Grillades, échange de recettes, cuvées fraîches et climat estival, la recette du pique-nique collectif était parfaite

Le dimanche 6 juillet, à l’invitation de Jean-Robert Comte, une belle équipe de la SGP avait rendez-vous dans le Jura, près de Saint-Claude, pour le traditionnel pique-nique de la SGP. Le temps était superbe et nous avons été charmés par la beauté de la vallée luxuriante dans laquelle notre hôte nous a accueillis. Au programme : macrophoto de fleurs et du petit monde qui vit dans ces prairies, découverte de la rivière aux eaux calmes qui borde la propriété, bains dans la piscine, et barbecue pour les affamés. Et nous sommes tous repartis les bras chargés de légumes cultivés par notre ami. Merci, Jean-Robert, pour ta gentillesse et pour nous avoir offert le privilège de découvrir ce lieu si cher à ton cœur !

Ce fut une belle journée qu’il nous a été donné de passer chez Jean-Robert : notre pic-nic SGP. Nous avons découvert un endroit magnifique, tranquille, loin de toute civilisation, au bord d’une rivière, en bordure d’une forêt, des hautes herbes et une nature à peine transformée où se mouvaient toutes espèces d’insectes et d’oiseaux. Tout respirait l’air pur. Jean-Robert nous a reçu comme des princes ! Une hospitalité débordante d’amitié. Un grand merci à notre ami.

Luc & Marie

Magali 459


Pique-nique

(suite)

obert ! Merci Jean-R

Bons souvenirs du Jura

Pour cette journée passée dans ma maison du Jura, je craignais plus que tout les erreurs d’aiguillage, la difficulté à trouver mon lieu de « retraite ». Bien sûr, il y avait eu les préparatifs obligatoires de la piscine (merci Samy), de la cuisine d’été, le feu à préparer pour le four à pain, les salades du jardin à ramasser, laver et préparer mais... c’était un plaisir ! Quant aux trajets... je ne me suis pas trompé complètement ! Si beaucoup ont trouvé sans coup faillir, d’autres ont fait sans doute 50 km de trop pour nous rejoindre ! Se sont-ils 460

confiés à un GPS défaillant ? Ont-ils mal interprété ses justes indications ? L’usage de la carte traditionnelle et des panneaux indicateurs encore clairement visibles partout avait-il disparu ? La lecture attentive du mail que j’avais envoyé n’avait-elle pas été faite ? Toujours est-il que des voies détournées ont bien été empruntées ! Résultat ? Des arrivées tardives, des nausées et des exclamations : « Qu’est-ce que tu habites loin ! ». Finalement, se retrouver quand même tous attablés ensemble dans un cadre préservé a été bien agréable et bien apprécié si j’en juge par les mails reçus par la suite. Les fleurs, les arbres, les insectes, les oiseaux, la rivière, les brumes... et l’amitié partagée... tout a concouru à satisfaire les photographes que nous sommes, animaliers, macro et autres. A refaire donc ? Jean-Robert


Activitéen plein air el

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e! tte dat e c z e v Réser

Une sortie unique, un coin à (re)découvrir, des thèmes à illustrer, une proposition de repas, tout pour une journée sympa !

Toutes les informations utiles et le coupon d’inscription dès le 10 septembre sur www.sgp-geneve.ch

Les organisateurs : - Madeleine Béboux Naef - Patrizia Cini - Didier Rossel 461


La photodu mois

© Fran

cesca N

essi

Le bonheur pour un dauphin est d’exister, pour l’homme, de le savoir et de s’en emmerveiller. Jacques Yves Cousteau

402 462


Culture

Relire la page 344 du Mag de juin

Vivian

© Maloof Collection Ltd

Maier et maintenant le film !

Sorti mi-août sur les écrans de cinéma. A Genève au cinéma Scala. A ne pas rater !

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Les rendez-vous de l’été Le photo club aux Bastions !

Point de rencontre durant l’été, le Restaurant des Bastions a accueilli, à l’ombre des grands arbres ou sous le parasol de la terrasse, tous les nostalgiques des soirées du lundi. Quelques isolés en début de soirée, puis on rapprochait les tables au fur et à mesure des arrivées, avec pour finir, certains lundis une grande et longue tablée. La tournée, généralement accompagnées de tapenades ou de plateaux de charcuterie et fromages,

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s’accompagnait bien d’une cuvée régionale ou d’un produit de brasserie. Ainsi, les discussions allaient bon train, chacun faisant part, comme d’habitude, de ses dernières expériences ou trouvailles, conseillant volontiers les autres au sujet d’un nouvel appareil photo ou d’une image à faire. Récits de vacances aussi ou juste le plaisir de se retrouver en attendant la rentrée.


Cours photo Programme complet : vingt mercredis soir

L’affiche de 20I5

e Ouver tur ptions des inscri bre er le 1 octo

La Société Genevoise de Photographie ouvre l’inscription de sa prochaine cession

100% numérique

............

..... ...... ...

Le cours

théorie et pratique forfait frs 350.(places limitées) Chaque mercredi soir, 20 semaines de suite dès le 7 janvier 2015

............ . . . . . . . . foca le ............ ............ rideaux ............ . . . . . . . . . . ouve rture ............ ............ autofocus ............ ............ obturateur ............ ............ visée reflex ............ ............ téléobjectif ............ ............ diaphragme ............ ............ hyper-focale ............ ............ synchro flash ............ ............ procédé HDR ............ ............ mise au poin t ............ ............ sensibilité ISO ............ ............ programme M ............ ............ boîtier tropical ............ ............ priorité vites se ............ ............ temps de pose ............ ............ sous-expositi on ............ ............ matrice mult izone ............ ............ vitesse d’ob turateur ............ ............ capteur plein format ............ ............ profondeur de champ

Inscription

(dès le 1er octobre 2014) sur www.sgp-geneve.ch

Informations cours@sgp-geneve.ch Inscription www.sgp-geneve.ch Première leçon mercredi 7 janvier 2015 à 19 h. 465

Photo Yves Mabillard, élève 2014

COURS PHOTO photo Yves Mabillard, élève 2014

COURS PHOTO

La prochaine session du Cours de base de photographie, organisée par la SGP grâce à la collaboration de ses moniteurs et animateurs, débutera déjà la première semaine de janvier. Ce cours est idéal pour tout amateur qui désire découvrir et comprendre les règles fondamentales de la prise de vue et maîtriser son appareil photo dans toutes les situations. Les diverses leçons, tant techniques que pratiques, se dérouleront sur vingt semaines (sauf durant les vacances scolaires et fériés) pour les élèves s’étant au préalable inscrits sur le site officiel du photo club.


Au bord de la Seine

Paris

© Diane Lerdermann

Compte-rendu du workshop de juin

Voilà un petit groupe de cinq partis voir une grande exposition sur l’œuvre d’Henri Cartier-Bresson au Centre Pompidou. Le programme de base prévoyait un allerretour le même jour, samedi 7 juin, il a rapidement cédé la place au week-end de Pentecôte afin d’y ajouter encore le lundi. Notre intrépide organisateur, Jean-Claude, a habilement su nous garder en groupe pendant des journées bien chargées et fort conviviales. Ainsi, nous avons fait suivre la visite HCB du samedi par une séance de photos de rue aux alentours du Centre Pompidou grouillant de monde. La matinée du dimanche a été consacrée à longer « photographiquement» les rives de 466

la Seine et le Parc du Luxembourg pendant que Paris s’éveillait, pour nous retrouver en fin de matinée au Grand Palais afin de voir l’exposition de l’œuvre de Robert Mapplethorpe. De la photo, encore et encore, dimanche et lundi, pour cueillir des images d’un Paris insolite, telle la visite du quartier chinois. Pendant tout ce temps, nous avons esquivé plusieurs orages, mais nous n’avons pas résisté aux tentations du palais, testant un bon nombre de bistrots ! Nous sommes rentrés riches d’impressions multiples, enthousiastes et prêts à repartir. Francesca


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au Centre Pompidou à Paris

© Francesca Nessi

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Au bord de la Seine

Paris

© Ann Richter

Compte-rendu du workshop de juin

Alors voilà, j’ai rencontré Henri, enfin rencontré... j’ai plutôt vu son œuvre en visitant la dernière en date de ses expositions, au centre Pompidou à Paris. Par Henri, comprenez Henri Cartier-Bresson ou HCB, le grand photographe dont j’ai tellement entendu parler comme amateur photo mais dont je ne savais à peu près rien jusqu’à cette visite.

Photographe star du 20ème siècle, précurseur de la photo de rue, du photojournalisme et de la photo d’art, HCB a vécu de 1908 à 2004 ce qui, vous en conviendrez avec moi, lui a laissé pas mal de temps et une époque intéressante pour en tirer quelques belles images. Je vous invite maintenant à vous plonger dans le contexte de mon nouvel ami Henri. HCB naît à une époque où le monde commence à s’ouvrir aux découvertes. Peu de 468

monde voyage, car il n’y a tout simplement presque pas d’infrastructures de transport, le monde est encore local et le terme global pas encore commun. La majorité des gens sont bien trop occupés avec leur quotidien pour consacrer temps, argent et déplacements à d’autres horizons. Les médias sont quasi inexistants. Le son circule un peu, l’image encore moins, voire pas du tout. L’information prend bien peu de place et s’achemine à une vitesse encore inférieure à celle de nos véhicules sur l’autoroute de contournement un vendredi soir à 17h mais oui, c’est possible ! Si mes calculs sont corrects, HCB a 20 ans en 1928, en pleine possession de sa jeunesse, le monde s’ouvre à lui, avec son lot d’évènements importants, voire capitaux pour beaucoup. Je crois comprendre que HCB n’a pas trop de soucis d’argent et compte pas mal de gens importants dans son « réseau », ce qui va lui ouvrir quelques portes essentielles, comme j’ai pu le constater dans l’expo. L’Europe a soif d’ouverture, les transports, les médias commencent à se développer lentement Il faut des « rapporteurs », des « compteurs d’histoires ». Il en deviendra un et pas des moindres ! Henri s’engage : les voyages, les guerres, la politique mais aussi la rue, l’art, le quoti-


e... (suite)

au Centre Pompidou à Paris

HCB a aussi dans sa besace la fibre d’un entrepreneur ou d’un politique, ce qui fera de lui l’un des fondateurs de l’agence « Magnum ». Côté talent, une grande discrétion et le sens de l’observation. Il a aussi étudié la peinture à ses débuts, ce qui ne manquera pas de l’aider dans sa démarche artistique. Et cela se remarque nettement ! HCB c’est un ensemble d’épisodes indépendants mais photographiés 50 ans durant, au début de l’art photographique et imprimés sur papier. Au final nous nous retrouvons devant une œuvre globale retraçant la vie d’une partie de l’humanité avant, pendant et après la deuxième guerre mondiale.

tend) où mille et une choses intéressantes se sont passées, choses qu’il ira découvrir, montrer à un public avide d’informations difficiles à obtenir (Internet étant encore un peu lacunaire de 1930 à 1980...). Pas d’encombrement de l’esprit, un matériel simple, une dose certaine d’à-propos, un talent artistique évident et du temps.

Tous les ingrédients étaient là, il fallait encore l’intelligence de les discerner, le courage de partir, le savoir-faire. Henri avait tout ça, Henri l’a fait. Chapeau bas, Henri !

Si je résume, notre ami Henri, et c’est aussi le vôtre maintenant, est né à la bonne époque (sur le plan photographique s’en-

Yves

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© J-C Irminger

dien. Avec quoi ? Un boitier 24x36, un Leica et...un objectif de 50 mm. Couleur ou noir & blanc ? Noir & blanc, la couleur n’existe pas ! En fait, bien moins équipé que n’importe quel membre de la SGP le premier jour de son inscription.

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Cours

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Au bord de la Seine

Nous sommes allés au Grand Palais voir l’exposition consacrée à Robert Mapplethorpe. Elle est la première rétrospective en France de cet immense et impressionnant photographe américain que l’on considère comme le plus grand maître de la photo d’art. 250 photos étaient exposées, couvrant sa carrière entière, des années 70 aux portraits des années 80. Une panoplie de son œuvre juste extraordinaire ! On y voit des nus gigantesques développés comme des sculptures, de délicates fleurs et la scène new yorkaise des années 70 à 80. Il s’agit bien d’un des plus importants artistes du 20ème siècle qui a bouleversé, voire choqué, l’œil de ses contemplateurs. Mapplethorpe avait confié un jour qu’il était obsédé par la beauté et cherchait à ce que tout soit parfait, ce qui est en soi une situation bien délicate car l’on n’est jamais satisfait. C’est effectivement son obsession de la perfection esthétique que nous ressentons devant chacune de ses œuvres. Avec Patti Smith, sa compagne, il a développé une galerie de nus masculins et féminins sublimes. Bien sûr, certains peuvent être choqués par le caractère très érotique – et parfois cru – de ses nus si parfaitement détaillés. D’ailleurs, dans les années 80, il a suscité 470

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Compte-rendu du workshop de juin

quelques polémiques dans une Amérique qui n’avait jamais rien vu de tel. En conclusion, Mapplethorpe nous a fait comprendre que la photo, ce n’est pas de la photo plate mais qu’il s’agit d’une forme d’art au même titre que la peinture et la sculpture. Hélas, Mapplethorpe contracte à l’âge de 42 ans le sida (qui l’emportera en 1989). Alors, en 1980, il crée la Fondation Robert Mapplethorpe pour qu’elle démocratise la photographie et soutienne financièrement les recherches contre le VIH. Ann

Paris, Paris ! Le métro, ses couloirs interminables et tortueux à parcourir avant de trouver la juste rame ! Mais aussi tout au long de ces pérégrinations, observer, détailler tous ces visages si intéressants et ces tenues si variées qu’on voudrait tous les emmagasiner dans son boîtier ! Qu’importe, cela m’a procuré un vrai bonheur même si la rencontre avec Henri Cartier-Bresson, cet immense maître de la photo, était évidemment le but premier de ce voyage. Comme tout un chacun, je connaissais bon nombre de ses célébrissimes photos mais me trouver face à son œuvre photogra-


e... (suite)

au Centre Pompidou à Paris

© Yves Curchod

2 phique (même si celle-ci a d’abord passé par le dessin), voir son cheminement tout au long de sa vie ne fut pas rien. Ce qui m’a marquée, ce que je vais retenir, c’est que l’on peut glisser le sujet même dans un coin seulement de la photo, du moment qu’il a la juste expression, qui attirera le regard et donnera vie et sens à la photo toute entière. Savoir également « lécher » l’arrière-plan aussi parfaitement que le premier plan est capital ! Je suis sortie tout enrichie et j’y pense et y repense encore...

Ah, les rives de la Seine au petit matin ! Bon, il n’était pas si petit que cela - le courage d’un lever aux aurores nous a manqué - mais la lumière était encore belle, les reflets de l’eau à exploiter et les quelques joggeurs se sont prêtés malgré eux à notre exercice de photo mi-rue, mi ludique. L’incontournable Pont des Arts chargé de cadenas d’amour nous a fait réfléchir sur leur poids. Et le croiriez-vous ? La nuit suivante, une partie du grillage a cédé sous leur poids, transformant ainsi nos photos en témoignages du passé !

Diane

Francesca

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Leica : un siècle de p

La construction du premier Leica, en 1914, a marqué le début d’un développement qui a renouvelé le monde de la photographie de fond en comble. Cent ans et de nombreuses innovations techniques plus tard, le nom de Leica garantit pour beaucoup de photographes la réalisation de leur rêve d’une image parfaite. Comment tout a-t-il commencé? Un certain Oskar Barnack des usines Leitz, en Hesse, invente le « Lilliput », l’Ur-Leica, qui fonctionne selon un principe simple : petit négatif, grande image. Adieu les plaques de verre ! C’est la fin du matériel encombrant.

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La Première Guerre mondiale repousse jusqu’en 1925 le début de la production en série du Leica l, en principe le «Lilliput» d’0skar Barnack. Puis Leica commence son irrésistible conquête du monde. La maniabilité de ce nouvel appareil, la qualité de son optique et sa solidité permettent enfin des prises de vue sur le vif, au sein de l’action. Ainsi s’ouvre la voie du reportage moderne qui transformera la pratique et le statut même du photographe. Les grands événements historiques et sociaux peuvent être désormais diffusés à travers la planète, modifiant ainsi notre vision du monde.


photographie Comment, en cent ans, Leica a changé le monde de la photographie

= Leica évoque les grands noms de la photographie du XXème siècle : Robert Capa, cofondateur en 1947 de l’agence Magnum, Henri Cartier-Bresson qui utilisait alors un Leica I avec un objectif de 50 mm. Les icônes de la photographie prises avec des appareils Leica n’ont cessé de s’accumuler : le marin embrassant une jeune femme le jour de la victoire (1945) photographié à Times Square par Alfred Eisenstaedt, le Che Guevara barbu et coiffé d’un béret (1960) d’Alberto Korda ou encore la fillette fuyant nue le rideau de napalm en 1972, célèbre photo de Nick Ut dénonçant les horreurs de la guerre du Viêt Nam.

Une marque de légende, des appareils de haute renommée

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Leica : un siècle de p Dessin technique par Oskar Barnack, créateur du Ur-Leica en 1913, premier modèle de la lignée des Leica

Le premier photographe suisse de renommée internationale a été Werner Bischof avec ses reportages de guerre. René Burri, lui, s’est fait connaître par ses portraits de personnalités célèbres, comme Pablo Picasso ou Alberto Giacometti. Depuis fort longtemps, Burri photographie également en couleurs et avec un Leica numérique. Et encore Dölf Reist, alpiniste originaire de l’Oberland bernois ayant rapporté de l’Everest en 1956 des photos incomparables, prises avec un Leica lllc. Ses archives (70 000 photos !) sont conservées au Musée Alpin Suisse à Berne.

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Nouvel essor à l’ère numérique Leica a accompagné autant les amateurs exigeants que les photographes professionnels pendant des décennies en mettant des appareils de haute performance à leur disposition. Mais la maison allemande relativement petite avait fort à faire sur le marché contre la concurrence économiquement plus puissante. La vague numérique a inondé le monde de la photographie et Leica était sur le point de rater le train. Mais le pire a heureusement pu être évité. Le nouveau principal actionnaire, Andreas Kaufmann, a mis à disposition à partir de 2005 les moyens


photographie(suite)

Les nouveaux bâtiments Leica à Wetzlar (D)

nécessaires pour se repositionner en quelques années seulement à la tête du développement technologique. Depuis lors, Leica surprend d’année en année les enthousiastes de la photographie en lançant de nouveaux produits qui fixent de nouveaux critères de qualité dans leur segment respectif. L’entreprise, qui a révolutionné la photographie, produit de nouveau, ou toujours, des appareils photo qui permettent à leurs possesseurs passionnés de réussir des images hors du commun. Extraits du Leica Courrier n°96 / juin 2014

Leitz-Park Wetzlar Le grand retour aux sources Avec son nouveau siège central inauguré à Wetzlar, Leica a retrouvé son lieu de naissance en tant que fabricant photo de haute qualité, l’immeuble dans le Leitz-Park fixe de nouveaux standards et prouve que l’entreprise est parfaitement armée pour l’avenir. Sur environ 27’000 mètres carrés sont installés dorénavant tous les domaines de Leica avec un total de 700 employés dans le développement, la production, l’administration et le service après-vente. En inaugurant son nouveau siège, le fabricant photo premium fête son grand retour à son lieu de production initial. L’histoire de Leica Camera a toujours entretenu un rapport particulier avec Wetzlar. C’est pourquoi depuis cent ans le nom de Leica reste une garantie de perfection. 475


Moi, jugepour la premi Retour sur le jugement couleurs

par Nicole

J’étais très surprise quand Patrizia m’a demandé de participer au jugement des photos couleurs. Moi, débutante parmi les débutants, assister à une soirée de pros ! Quelle idée ! Mais comme Patrizia me l’avait expliqué, c’était justement cela qu’ils cherchaient ; un débutant fonctionnant comme contrepoids face aux jurés plus confirmés. Un regard frais versus un regard très technique. Et de plus, un photographe professionnel serait présent pour nous conseiller (coacher) lors du travail de sélection.

Pendant la soirée, Aurélien nous a expliqué comment procéder pour les différentes catégories et pour attribuer les notes. Commença alors le vrai travail : des piles de photos, rangées par catégorie, à nous de les juger et d’établir un classement selon les critères expliqués. Patrizia et Didier ont veillé à ce que nous gardions un bon rythme afin de ne pas prendre de retard, car il y avait beaucoup de photos à juger. Pendant les pauses, ils nous ont gentiment offert pizzas et café... Grâce au cours de base, j’ai appris les notions théoriques, ce qu’on attend d’une photo ; règle des tiers, net, flou, lecture, ligne d’horizon, brûlés, profondeur de champ, etc… et cela m’a beaucoup aidée pour juger ces belles images. Mais pour moi, une photo me parle ou pas, et même si tous les critères techniques sont bons, l’aspect « coup de cœur » reste important. Ce qui, pendant le jugement, donnait par-

Intéressant et enrichissant à plus d’un titre

J’aime bien regarder le travail des autres pendant les soirées « Faites voir » ou lors d’expositions, j’apprécie les photos de très bonne qualité, intéressantes, d’ici ou d’ailleurs, de sujets variés. Je me disais que pour le jugement de ce concours ce serait un peu pareil sauf que cette fois je participerais activement! 476


mière fois !

fois de grandes divergences dans les notes par rapport aux jurés plus chevronnés (Luc et Eric) qui œuvraient avec moi. J’ai vu de très belles photos et je suis vraiment admirative face au travail fourni par les participants. Il ne suffit pas juste de prendre la photo, non, la présentation du tirage, le papier mat ou brillant utilisé, le format du cadre et sa finition, tant d’aspects qui comptent dans un concours. C’était très intéressant d’entendre les conseils des autres participants sur les photos exposées et la finition du travail. J’ai appris beaucoup de choses et je remercie la SGP pour cette belle opportunité. Une expérience très réussie, que je recommande vivement à tous les « lundistes »!

© Damien Bart

« J’ai beaucoup apprécié cette image pour sa sponatanéité et son graphisme; comme quoi on peut faire fort avec peu d’éléments »

Vous, juge... Vous aussi vous pour pouvez être juge lors d’une prochaine manche d’un coucours noir-blanc ou couleurs. D’autres juges expérimentés vous accompagneront et vous contaterez que cette expérience est très enrichissante (en plus on découvre les photos avant tout le monde !). Inscrivez-vous auprès de Patrizia qui vous indiquera les dates encore disposibles. Dates et règlement des concours n/b et couleurs sur www.sgp-geneve.ch

Nicole Leyssen

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Cours 2

nouveauté

Parlons photo ! Une fois par mois, venez à la rencontre de grands photographes

Très souvent, nous, photographes amateurs, nous nous concentrons uniquement sur nos propres photos et celles de nos collègues. Nous nous intéressons très peu aux œuvres des grands photographes passés ou présents. Nous faisons donc souvent preuve d’un cruel manque de culture photographique. Et pourtant, il a été répété maintes fois que cette culture est indispensable à la création de nos propres œuvres ! Je me rappelle encore bien l’exercice d’un stage qui consistait à noter en très peu de temps sur une feuille cinq photographes que j’aime et dont je connais l’œuvre et cinq que je n’aime pas. J’étais stressé parce que je n’étais pas sûr de mes connaissances et que j’ai dû rendre ma feuille avec des indications très incomplètes ! J’ai donc le plaisir de vous annoncer une nouvelle activité : certes, nous continuerons à emmener les membres intéressés vers une plus grande connaissance à travers nos cours, nos workshops, nos stages, nos visites d’expositions, mais nous ajoutons dès cette rentrée une NOUVEAUTE: les soirées « Parlons photo ! ».

actuel ou du passé. Nous en parlerons, en débattrons et, pourquoi pas, le critiquerons. Ces soirées auront lieu en dehors des lundis dans notre salle Madrès de 19 à 21 heures, et les places seront limitées. L’idée est que ces soirées se déroulent dans une ambiance un peu plus intime et que tout le monde y participe activement ! La date pour chaque soirée sera annoncée à l’avance dans notre magazine. La première soirée « Parlons photo ! » aura lieu le mardi 30 septembre 2014 à 19 heures avec Sarah Girard. Nous découvrirons à ce moment-là le photographe qu’elle aura choisi de présenter. La bonne nouvelle est que ces soirées seront gratuites pour les membres de la SGP ! Si vous êtes intéressé(e) à y participer, il suffit de m’envoyer un mail dès que la date est publiée dans le magazine. Les douze premières personnes inscrites auront leur place réservée ! Jean-Claude Irminger

« Parlons photo ! » c’est, une fois par mois, à tour de rôle, un de nos professeurs, photographe professionnel, qui viendra présenter l’œuvre d’un important photographe Ah, la célèbre voix de son maître !

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«Parcoursphoto» à I4:32

I5:16

Nous présentions cette activité dans notre magazine de juillet: huit photographes professionnels (dont Aurélien Bergot qui donne des cours niveau 2 à la SGP) étaient sollicités pour faire (re)découvrir chacun leur commune à un groupe de photographes amateurs, habitant ladite commune. Bon, sauf que finalement, on pouvait s’inscrire sans y être officiellement domicilié, mais l’ayant appris après-coup, j’ai limité ma participation à suivre le dernier groupe dans le quartier Charmilles-Saint Jean, histoire de vous concocter ces quelques lignes.

redécouverte de son quartier. Comme pour les autres parcours, Patricia était présente pour seconder et rassembler la petite troupe s’éparpillant à la recherche DU cliché.

L’idée de partir à la recherche de coins méconnus, voire inconnus, de l’endroit même où l’on passe chaque jour convient tout particulièrement à l’activité photographique dont le propre est de titiller le sens de l’observation et d’aiguiser le regard.

Charmilles-Saint-Jean est en fait un périmètre de contrastes : on en connaît plutôt les immeubles qui bordent les grandes avenues. Or, de l’autre côté de l’avenue d’Aïre, se cache une zone inattendue d’anciennes maisons entourées de vieux jardins-vergers - l’occasion de chiper une pomme qui dépasse du grillage (oh, oui, c’est mal...).

Photographe responsable ce samedi 26 juillet, Elisa Larvego, plutôt orientée vers la photographie de reportage, comme celui réalisé l’avant-veille sur les campeurs du Paléo. Alors, c’était pour elle aussi une

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A la déc de son q

Elisa avait prévu de ne pas nous emmener aux Falaises de Saint-Jean, trop connues, et nous a entraînés à la recherche du détail : au bord d’une barre d’immeubles, une toute vieille maison de réparation de vélos ayant échappé à la démolition, dans les jardins potagers libres du « Pote à Jean » jouxtant une villa mise à la disposition d’artistes, jusqu’au cimetière à l’abri d’arbres fantasmagoriques.

Notre groupe est composite : amateur « naïf » au tout automatique, amateur confirmé et appareil sophistiqué, voire


St-Jean

couverte quartier

I5:47

quasi professionnel comme Xavier, passionné par la photographie de nuit et le light painting (le verra-t-on chez nous un soir ?). Mais, on s’en douterait, ce type d’activité est par dessus tout l’occasion de rencontres et d’échanges. Marie & Marie représentent le tout jeune club « Gex photo ». Elles participent activement à la prochaine confrontation gessienne de la photographie en octobre. Absolument consulter le site : www.confrontations-photos.org Au dernier quart du parcours, la pluie s’abat sans merci sur nous et nous chasse vers le bistrot le plus proche. Echanges d’adresses et d’info autour d’un thé réconfortant.

I5:28

Prolongement de cette manifestation ? Je cède la parole à Félicien Mazzola du Département de la Culture et des Sports : « Une exposition est prévue pour début octobre à la Gare Cornavin et dans toute la Ville, provoquant une mise en abîme que nous espérons saisissante. Viendra enfin s’ajouter la possibilité à tout un chacun d’envoyer ses photos autour de l’exposition dans les quartiers via les médias sociaux. Le tout sera rassemblé sur un site internet ». Joëlle Kohler

Marie & Marie, de « Gex photo »

Et je rends

I6:I2 mon tablier...

© Joëlle Kohler

Parcours photographiques Consultez également La Tribune de Genève du 21 juillet pour le Parcours au Petit-Saconnex, et les photos sur la page http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/galeries.html?id=157763 481


Technique Oh

label photo TIPA, kezako ? Nous avons tous déjà vu ce sigle sur une publicité pour un nouveau produit photo, mais que signifie-t-il vraiment ? Sachez que l’abréviation TIPA est l’acronyme de « Technical Image Press Association ». Il s’agit d’un regroupement de magazines indépendants afin de créer une « vaste association à but non lucratif qui ne soit ni le lobby de quelques membres sélectionnés, ni un outil au service du marketing. » Depuis 1991, TIPA décerne des distinctions aux meilleurs produits photos et images de l’année. D’abord européenne, l’association s’est ouverte en 2009 aux magazines du monde entier. Tout au long de l’année, un comité technique de quatre membres choisit des produits pouvant correspondre aux critères fixés et les propose à l’assemblée qui votera pour élire le meilleur dans chaque catégorie. Ca semble génial non ? Prenons un peu de recul. D’abord, pourquoi un fabricant d’appareil photo (que ce soit de boîtier ou d’objectif) s’amuse à poser un gros logo, autre que le sien, sur sa publicité ? Mais pour aider à vendre, bon sang bien sûr ! Et le fait que l’objet en question ait gagné un prix, c’est rassurant; même si personne ne se

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demande jamais par qui et comment le prix a été attribué. Ensuite, réfléchissons si le principe d’indépendance de TIPA tient la route. Un magazine vit avec ses rentrées d’argent qui arrivent par deux biais : la vente d’espaces publicitaires puis la vente des éditions. Dans le monde photographique, les pages de pub sont achetées par ceux qui créent et fournisent les outils que nous utilisons dans notre pratique de loisirs. De fait, des employés des journaux spécialisés proposent à TIPA des nouveaux produits à l’élection, dont le choix final est fait par des journalistes spécialisés. Tant ceux qui sélectionnent les produits que les membres de l’assemblée qui les priment sont des employés des mêmes magazines, ceux dont les salaires sont - en partie - payés par la publicité des fabricants. Est-il illogique de penser que le volume de pub achetée par un fabricant peut influencer sur le choix de la rédaction ? Va savoir... Eternelle question à laquelle il appartient à chacun de répondre personnellement, surtout avant de céder à la tentation d’acheter le dernier appareil et le beau zoom qui ont l’air tellement meilleurs que les autres dans les comparatifs. Marc Burkhalter


Prix du public

à Münsingen

Prix du public Une belle nouvelle de Münsingen nous a apporté un peu de soleil en cet été pluvieux : la SGP se classe 7ème sur 64 au palmarès réalisé par sondage auprès des visiteurs de l’exposition. Si l’avis des juges professionnels reste une valeur sûre et que notre 12ème place au classement officiel est plus qu’honorable, il est fort appréciable de voir son travail reconnu par un public d’amoureux de la photographie qui juge ses pairs avec son œil d’amateur averti et avec son cœur. Chapeau bas à nos cinq auteurs du portfolio sélectionné. Il est intéressant de noter que seuls trois clubs classés dans les 10 premiers au classement public se retrouvent également dans les 10 premiers du classement officiel. Que cette belle réussite vous incite tous à vous mettre bien vite au travail pour présenter un portfolio de haut niveau sur le thème « Ce qui nous fascine » et de permettre ainsi à la SGP de figurer encore plus haut dans le classement 2015. Madeleine Béboux Naef

Merci Michel Grand merci à notre menuisier münsingeniste d’un soir mais menuisier aussi dans la vie, avec qui nous partageons les honneurs de cette belle 7ème place du prix du public de Münsingen 2014. Il s’est prêté bien volontiers au jeu des photos dans son atelier, s’est adapté gentiment à nos demandes de tous ordres et a même réussi à réaliser de jolies pièces. Ce fut pour nous cinq, outre l’expérience photographique dans l’ambiance de son petit atelier, une découverte appréciée de sa magnifique maîtrise du travail du bois sur tour. Merci Michel. Céline, Joëlle, Luisa, Samy, Jean-Robert

Rang Photo-club 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 32 32 35 36 37 38 39 40 40 40 43 44 45 46 47 47 49 50 31 51 53 54 55 56 57 58 59 60 61

Total points

Fotoclub Blende 79 Zürich 503 Bobst sports et loisirs - Photo 392 Photoklub Hinterthurgau 354 Photographische Gesellschaft Bern 268 Fotoklub Sense 259 Lens oldies 239 Société Genevoise de Photographie 192 Fotoclub Rapperswil-Jona 185 Fotoklub Schaffhausen 183 Fotofreunde Schopfheim (D) 181 Fotoklub Dübendorf 118 photo-team 66 Münchenstein§ 171 Fotoklub Luzern 164 foto team Novartis 153 Atelier 4art 146 EFFVCO Eisenbahner Foto 146 Fotoclub Schnappschuss 133 Fotoclub Artlozàrn 131 Fotoklub Lyss 122 Photo-Club de la Gruyère 118 Fotoclub Basel KV/ EFFVAS 111 Fotofreunde Freiburg (D) 106 Fotoclub Spektral (FL) 95 PhotoGesellschaft Winterthur 94 Fotoclub Münsingen I 92 fotoclub Huttwil 91 Fotoclub Grànichen 9’l Focus’93 Nebikon 90 Fotoamateure Teningen e.V. (D) 87 Fotoklub Solothurn 76 Fotoklub Belp 76 BSW-Fotogruppe Villingen (D) 73 Fotoclub Schwyz 73 Amateur Fotoclub Dietikon 73 Fotoklub Bern Lokdepot 71 Fotoclub IBM Zürich 67 Fotoklub Eisenbahner Bern 66 EFFVAS Luzern 60 Fotogruppe SAC Bern 56 Fotoclub Nenzing (A) 55 AARSO Fotoklub Zofingen 55 BIZ Photo Section 55 Fotoclub Basel 51 Fotoclub Blende 8 Bern 50 Photo club Gland 50 Fotodub Âgeri 43 Fotoclub Thun 42 Fotoclub Ebikon 42 Camera Club Brown Boveri 41 fotoclub Birrfeld 38 Photo Club Fribourg 31 Fotop(r)ôbler 31 Foto-Club Dreisamtal (D) 29 photo-club Wil SG 26 Fototreff Grenzfall 25 Fotoklub Knipsografen 23 Fotoclub Hasle-Rüegsau 18 Foto Cine Club Chiasso 16 Fotoclub Fricktal 12 Photo Club Aigle 8 Glarner Foto-Club 7

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Cours niveau 2

Cours

niveau

2

_________ Vos formateurs

Studio avancé : photo de mode et beauté Formateur : Aurélien Bergot

Nouveau sous forme de workshop avec modèle et professionnel du maquillage Samedi 6 septembre, 9h-17h & 12h-13h, avec repas de midi en commun (en suppl). Prix 420.- CHF, maximum : 5 pers. / Lieu : Whitebalance, 46 rue Caroline à Carouge PROGRAMME • Les participants sont invités à rencontrer et à interagir avec des professionnels de la photographie dans l’exercice de leur métier. • Le but du workshop est de réaliser une photo professionnelle en studio en suivant le workflow complet : de l’idée à la finition en passant par la réalisation. • Les participants réalisent des prises de vue dans des conditions professionnelles. • En suite, ils travaillent sur leur propre ordinateur pour la phase postproduction.

Workshop

CONTENU Phase 1 Prises de vue (3h) • entretien avec un professionnel du maquillage • entretien avec le modèle professionnel • mise en place du matériel studio • direction du modèle • prises de vue Phase 2 Postproduction (4h) • importation des images avec Lightroom • editing/sélection/postprod 1 colorimétrique/exportation Lightroom • postprod 2 beauté Photoshop MATÉRIEL Appareil photo numérique (minimum APS) Ordinateur portable avec ≥ LR 3 et ≥ PS CS3 Matériel d’importation d’image (lecteur de carte, câble appareil photo, etc.) PRÉREQUIS Maîtriser la technique photo de base Participation au workshop/cours Studio de base auparavant Connaissances de Photoshop, Photoshop Elements, Lightroom... ou jugé équivalent.

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niveau

Voir le détail du programme de chaque cours sur www.sgp-geneve.ch

Perfectionnement

Cours

2

Jean-Patrick di Silvestro

Gilles Place

Samuel Rubio

Sarah Girard

Patrick Grob

Aurélien Bergot

Photoshop Elements Formateur : Samuel Rubio

Mardi 19h-21h (3x2h) les 9-16-23 septembre Prix 150.- CHF, maximum 10 personnes Lieu : Salle Madres, Maison des Associations, 15 rue des Savoises à Genève P R O G R A M M E (sera précisé plus tard) M A T É R I E L Ordinateur portable avec PS Elements installé Prise d’alimentation (nous ne prêtons pas de matériel) P R É R E Q U I S Etre à l’aise avec l’environnement informatique et les données numériques des photos (test d’entrée : non)

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Les séries :

Comment construire une série photographique et lui donner une forme ? Formatrice : Sarah Girard Mercredi 19h-21h (3x2h) les 10-17-24 septembre Prix : 160.- CHF, maximum 8 personnes Lieu : Salle Madres, Maison des Associations, 15 rue des Savoises à Genève PROGRAMME • Première partie Présentation de différents travaux de photographes qui travaillent sous forme de séries photographiques, identifier différents moyens de construire une série photographique et d’éditer ses images. • Deuxième partie Identifier, dans les photographies de chacun des participants, des éléments qui reviennent afin que chaque participant puisse développer une démarche personnelle plus structurée. Discussion autour des photographies de chacun en groupe. • Troisième partie Présentation de différents modes de diffusion des photographies en fonction des séries : tirages, diaporamas, livre, portfolio. Selon les travaux réalisés par les participants, décider d’une forme adéquate pour la présentation des séries de chacun. P R É R E Q U I S • Test d’entrée: non • Ordinateur portable contenant un large choix de vos photos personnelles. 485


Cours niveau 2

Cours

niveau

2

Reportage base

nouveau : les sessions durent 3h (au lieu de 2)

Formateur : Jean-Patrick di Silvestro Jeudi 19h-22h les 7-14-21 octobre Prix : 160.- CHF/ Salle Madres, Maison des Associations, 15 rue des Savoises à Genève PROGRAMME • Technique et pratique des différentes facettes du reportage photographique: le témoignage, le quotidien, le portrait, la guerre, le voyage et bien d’autres • Débat sur la photographie d’actualité • Cadrage, composition et prises de vues (hyperfocale, fill-in flash, etc.) • Le langage des photos PRÉREQUIS • Etre à l’aise avec la technique photo de base (vitesse-profondeur de champ) • Test d’entrée: oui

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Photographie : présent et passé

Workshop

Formateur : Samuel Rubio Mercredi 19h-21h les 1-8-15-22-29 octobre Prix : 210.- CHF (ou 380.- CHF les cours I et II) Lieu : Salle Madres, Maison des Associations, 15 rue des Savoises à Genève PROGRAMME • Histoire de la photo dès 1940 à nos jours • Introduction à l’analyse d’image • Introduction aux divers concepts de composition • Références à l’histoire de l’art PRÉREQUIS • Test d’entrée: non

Renseignements & inscriptions _____________________________________________________

Cours 2 Workshop Visites expo 486

Pour vous inscrire à un Cours niveau 2 (rabais pour 2 cours, dates, prérequis, etc.) : Jean-Claude Irminger jean-claude.irminger@sgp-geneve.ch téléphone +41 78 740 06 52


(suite) niveau

Voir le détail du programme de chaque cours sur www.sgp-geneve.ch

Perfectionnement

Cours

2

Technique 2 Formateur : Patrick Grob Jeudi 19h-21h les 23-30 octobre, 6-13 et 20-27 novembre, 4-11 décembre Prix : 90.- CHF le module à choix (2x2h) ou 330.- CHF les 4 modules / maxi 8 pers. Lieu : Salle Madres, Maison des Associations, 15 rue des Savoises à Genève PROGRAMME Module 1 (23-30 octobre) • Vitesse-Mouvement > 2h de théorie + 2h de pratique Module 2 (6-13 novembre) • Netteté-profondeur de champ > 2h de théorie + 2h de pratique Module 3 (20-27 novembre) • Balance des blancs > 2h de théorie + 2h de pratique Module 4 (4-11 décembre) • Flash > 2h de théorie + 2h de pratique - Possibilité de s’inscrire à un ou plusieurs modules - Test d’entrée : NON pour les personnes qui ont suivi le cours débutants à la SGP, OUI pour les personnes qui n’ont pas suivi le cours débutant !

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Lightroom avancé

Formateur : Samuel Ribio Mercredi 19h-21h les 4, 11, 18, 25 novembre et 2, 9 décembre Prix : 250.- CHF (ou 480.- CHF les deux cours base et avancé), maximum 10 personnes Lieu : Salle Madres, Maison des Associations, 15 rue des Savoises à Genève PROGRAMME • Modules Bibliothèque, Développement • Optimisation du flux de travail de l’importation à l’exportation • Filtres : mots-clés, attributs, métadonnées • Création et utilisation de paramètres et métadonnées personnalisés et d’exportation, épreuvage. • Création de catalogues et création d’un livre • Coup d’œil sur les éditeurs externes pour effets (émulation argentique, noir-blanc) MATÉRIEL • Ordinateur portable Mac ou PC avec Lightroom ≥ 4 et PS éléments (ou ≥ PS3) déjà installé. Prise d’alimentation (Nous ne prêtons pas de matériel) P R É R E Q U I S Etre à l’aise avec l’environnement informatique et les données numériques des photos. Test d’entrée: non. 487


Cours niveau 2(suite) Stage

Reportage en Haute-Savoie

Cours

niveau

2 Stage

Formateur : Gilles Place Visite d’une exploitation agricole et d’un atelier de lutherie à Habère-Poche, dans la vallée verte Le stage aura lieu les 27-28 septembre (hôtel possible) Prix 400.- CHF (hors nuitée et repas), max 6 personnes. TH È ME A B O R DÉ Utilisation du grand-angle et reportage en lumière naturelle et artificielle, editing et retouche M AT É R I E L Apportez votre équipement photo (boîtier, objectifs, flash, trépied).

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Reportage à Venise

Formateur : Jean-Patrick Di Silvestro Il connaît très bien Venise pour y être allé faire de la photo de nombreuses fois. Le cdéfi sera de faire de la photo inédite dans un des lieux les plus photographiés au monde ! Ce sera une très belle expérience.

Workshop

Le stage aura lieu du mercredi 4 au dimanche 8 février 2015. PROGRAMME 1er jour Arrivée à Venise, rencontre puis balade, prise de vue libre. 2ème jour Thème : Venise populaire, Venise des vénitiens. Parcours dans des zones méconnues de la ville où il est important de se perdre, photos de rue, photos de vide, la cité semble parfois morte sans ses hordes de touristes. 3ème jour Thème : Les touristes sont partout. Il faut les suivre et les photographier. 4ème jour Départ tôt pour -> Le Lido -> Pellestrina -> Chioggia, puis visite du plus grand marché aux poissons d’Italie. Chaque soir, débriefing autour d’un repas et reportage de nuit pour ceux qui le désirent. Prix du stage 600.- CHF (excl. voyage, hôtel, repas, boissons, souvenirs, etc.). Sept chambres doubles pré-réservées à l’hôtel Belle Epoque à Cannaregio (www.belleepoquehotelvenice.com), prix 429.- CHF la chambre pour les 4 nuits. Voyage en train - Aller 4 février départ GVA 07:42 - Retour 8 février départ VCE 14:20 Prix aller-retour 257.- CHF (ou 195.- abo)

ou en avion (Etihad Regional) - Aller 4 février départ GVA 13:00 - Retour 8 février départ VCE 15:00 Prix 181.25 CHF (tarif du moment)

Renseignements : jean-claude.irminger@sgp-geneve.ch 488


Ce jour-là à 22:43

Ce soir-là, devrait-on dire, tant il faisait nuit au moment du feu d’artifice d’ouverture des Fêtes de Genève opus 2014. D’autant plus qu’une belle averse vint furieusement arroser les spectateurs qui, sur les quais et sur les ponts, attendaient l’événement. Après une petite hésitation, fusées et bombes de toutes les couleurs se déchainent et envaillissent la rade ! J’avais eu le temps de pré-régler mon appareil afin de déclencher une série de prises de vue (autofocus débranché, programme vitesse lente) en bougeant

volontairement le boîtier à chaque prise de vue pour donner un effet. Et voilà : f/4, 50e/sec, 35 mm, 100 ISO, sans trépied ni flash comme d’habitude ! Cela me donne des idées pour réaliser d’autres vues encore plus originales lors du grand feu d’artifice de clôture des fêtes... mais ça, c’est une autre histoire. Eric Boillat

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Paris

A Paris...rencontre avec

© Patrizia Cini

Ray

Un stage à Arles, une amitié qui se noue entre Jean-Christophe Béchet et JeanClaude Irminger, une idée folle qui germe et prend forme au fil des verres qui se vident dans la douceur d’une nuit d’été. Et voilà, une année plus tard, 5 «SGPistes» qui partent pour Paris afin de suivre un stage de trois jours avec la présence exceptionnelle de Monsieur Raymond Depardon pendant deux demi-journées. Le cours se passe dans l’atelier d’Eric Bouvet, un reporter de talent derrière lequel se cache un homme sensible, généreux et attachant, visiblement marqué par les nombreux conflits violents qu’il a couverts. Pendant la première matinée, présentations d’usages des 11(!) autres participants venus de toute la France. 490

Eric, questionné par Jean-Christophe, nous parle de sa carrière, de son travail actuel, de ses doutes et de sa vision un peu désabusée du métier de reporter photographe tel qu’il est pratiqué de nos jours. Les images magnifiques et si parlantes qu’il a prises, pour certaines, au péril de sa vie, sur la place Maïdan à Kiev, feront le lendemain partie d’un exercice d’éditing passionnant. Puis arrive, en toute discrétion, un petit bonhomme timide, presque emprunté mais dont le regard franc et si bleu nous charme instantanément. Il y a en Raymond Depardon cette force tranquille de ceux qui n’ont rien à prouver, la vraie modestie des grands hommes. Jean-Christophe officie à nouveau comme interviewer mais ce n’est pas vraiment


ymond Depardon nécessaire tant Monsieur Depardon a le verbe généreux et la volonté de partager son expérience et de nous faire revivre en parole les grandes années de la photographie de reportage. Derrière le photographe et le cinéaste - ne l’oublions pas - se cache aussi un philosophe, spectateur de ses contemporains qui nous livre avec douceur mais sans complaisance tout ce que son regard et son objectif peuvent capter de notre société. Il nous dira du reste que « la photo nous permet d’être plus tolérants, plus ouverts sur les autres, on en devient philosophe ».

Il est difficile et frustrant de résumer une si belle rencontre en quelques lignes, alors voilà en guise de partage de petites phrases et des conseils du maître Depardon, glanés à l’écoute de ce grand photographe :

- « Montrer de suite qu’on a un appareil photo, pour ne pas tromper la personne » - « Qui êtes-vous pour parler des autres ? » - « Cela vaut la peine de sacrifier des photos pour rentrer en confidence »

Les heures passent trop vite et c’est le moment de rendre sa liberté à Monsieur Depardon qui acceptera encore de critiquer avec grande bienveillance quelques images de stagiaires et se soumettra à l’inévitable séance d’autographes.

- « L’importance du premier regard; au bout de 3-4 jours dans un endroit, on fatigue, rien ne surprend plus ».

Le stage se poursuivra avec deux exercices d’éditing très instructifs d’Eric sur la base de son reportage à Kiev et de Jean-Christophe sur ses images de Saintes-Marie-de-la-Mer, qui illustreront un futur ouvrage sur cette commune de France qui a voté le plus à l’extrême droite aux élections de 2014.

- « Le recadrage est aussi important que le cadrage, c’est un travail d’artiste »

Pour clôturer ces trois journées, les stagiaires sont invités à soumettre leurs travaux photographiques à l’œil expert et sans indulgence d’Eric et de Jean-Christophe. Exercice difficile pour l’égo des plus vaniteux mais combien salutaire et formateur pour les autres.

- « La photographie de rue est difficile pour les femmes, il est possible de s’exercer dans des fêtes foraines, fêtes de village, événements folkloriques où l’on est mieux accepté en tant que photographe »

Madeleine Beboux Naef

- « Faire de la photo met de l’ordre dans le réel. La génération actuelle est dans la mise en scène, la précédente dans le réel. » - « Il faut savoir rester spectateur de son sujet » - « La pose c’est bidon, si le gars me regarde je suis foutu »

- « Notre entourage est notre 1er spectateur, il faut savoir l’écouter » - « En cas de doute pour choisir des photos, les mettre devant un miroir à l’envers » - « La frustration est un moteur »

- « S’exercer avec des enfants qu’on connaît, ça bouge et ça ne s’arrête pas, excellent moyen d’apprendre à réagir, de ne pas rater l’instant ». 491


Winterthur

Expo vue...

Robert A

ROBERT ADAMS ____________ THE PLACE WE LIVE

Un petit groupe, à nouveau convaincu du bienfondé d’une culture photographique, a suivi Jean-Claude à l’exposition de Robert Adams à Winterthur. Pour ce qui est de la vie de l’auteur et de son exposition « THE PLACE WE LIVE », je vous renvoie à votre navigateur préféré qui vous fournira le tout-ce-qu’il-faut-savoir-sur... Alors, pourquoi aller jusque là-bas ? Parce que rien ne remplace « la première impression », ni l’échange sur le vif des

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réactions brutes des autres participants. Pure coïncidence (j’étais la seule a avoir lu l’edito de ce numéro avant sa parution), les uns et les autres se sont mis à « jouer à la SGP » : « Hououou, ce cadrage ! », « Ohhhh, cet avion tronqué ! », « Aïe-aïe, ce sujet au milieu ! » - flingué au premier « Faites voir », le Robert Adams ! S’il fallait un exemple pour soutenir la position de J-C. Béchet sur le rôle prépondérant de la série en photographie, le travail de Adams en est un. En effet, si, prises séparément, ses photos ne sont pas toutes des réussites artistiques, l’œuvre vaut par le sens émanant de la succession des images et de la cohérence de l’ensemble avec pour fil conducteur la dénonciation


Adams

© Joëlle Kohler

...au Musée de la photographie de Winterthur

© Robert Adams

du saccage de la nature par la vie industrielle. Robert Adams est avant tout le témoin averti et le dénonciateur implacable du ravage du temps et d’une civilisation du profit. Contrepoint à cette désertification : la série de magnifiques arbres très denses et graphiques, où la lumière joue entre les feuilles et les troncs (tout un livre y est consacré). Une grande solitude émane de ce travail et il faut se tenir physiquement au milieu de ces images pour la ressentir. Le second bâtiment présentait deux autres expositions : la photographie contemporaine avec l’exposition « Surfaces – New photography from Switzerland ». Un trompe-l’œil bluffant et sur une longue table, la mise à disposition de travaux de recherche collectifs sur des façades d’immeubles (une idée pour nos ateliers ?). Dans une deuxième salle : l’expo ‘1914-1918’ où étaient rassemblées des photographies envoyées de leur cantonnement par les soldats suisses. Intérêt historique réel, surtout pour ceux qui ont pu comprendre les courts messages en allemand. Un film projeté en continu venait compléter les photos et cartes postales. Et, accrochées au mur, les grandes tapisseries noir et blanc du « Chemin de croix » de Stephan Schenk offraient une variation au thème de la Première Guerre mondiale.

Puis, avant de quitter les lieux, passage incontournable par la boutique : livres dédiés à l’exposition et des centaines d’autres présentant autant d’artistes connus que des moins connus – belles découvertes sur chaque présentoir. On prend tous le temps de feuilleter, de noter des références et on regrette toujours un peu de ne pas partir avec 20 kg d’édition dans chaque main. Pas une minute d’ennui pendant le trajet qui offre l’occasion de longues discussions sur la photographie, sur les activités de la SGP et plus si affinités... Redécouvrir la Suisse, n’est pas le moindre intérêt, ainsi que parcourir d’autres musées en eux-mêmes dignes d’intérêt. Tel le Fotomuseum, un lieu accrocheur : réparti dans deux bâtiments, extérieur industriel en briques, moderne et épuré à l’intérieur avec l’option du blanc et de la clarté dans les salles plutôt que le snobisme du tout noir qui sévit dans bien des musées depuis quelques décennies. Joëlle Kohler

Prochaine sortie : dimanche 24 août Exposition photo à travers la ville de Bienne, l’occasion de voir et aussi de faire de la photo ! Rappel pratique pour cette sortie : pensez aux cartes journalières de votre commune (à réserver très longtemps à l’avance).

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ARLES 340494

Photos Didier Rossel

Zoom sur...les Rencontres


d’Arles 2014

Une fois n’est pas coutume, cette rubrique ne décrit pas un emplacement pour faire de la photo, mais un lieu pour « vivre » la photographie

Quatre membres de la SGP sont descendus cette année pour la semaine d’ouverture. D’autres descendront ou redescendront ultérieurement pour un stage. Arles héberge, l’été venu, l’un de festivals majeurs de la photographie en Europe. Chaque été, la ville vit de et pour la photographie. 50 expositions réparties dans toute la ville, de nombreux stages avec des photographes réputés pour le festival officiel et environ autant d’expositions pour le festival off. Le festival commence en juillet et se prolonge jusqu’au début septembre. La semaine d’ouverture est particulière et c’est le moment à ne pas manquer. Les vernissages d’expositions se succèdent, très souvent en présence des artistes, ainsi que les séances de signatures. Le soir, les projections en plein air animent les chaudes soirées arlésiennes. Comme le vin dont chaque millésime est une aventure différente, avec des années exceptionnelles et d’autres simplement bonnes, il en va ainsi du festival. Alternance ou succession de grandes cuvées comme en 2013 sur le thème Black et simplement de bonnes années comme celle-ci. Exposition de David Bailey

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Arles

Zoom sur...les Rencontres

Quelques expositions remarquables Chema Madoz, l’Espagnol qui fait de la photographie comme nul autre est vraiment à découvrir. Des tirages noir et blanc (sauf erreur il ne fait pas de couleur) où chaque photo est le sujet d’une réflexion qui se prolonge jusqu’au sourire sur le visage du visiteur, lorsque toute la subtilité et la dualité de la composition apparaît. Visiblement, chaque visiteur apprécie. Du grand art ! www.chemamadoz.com Le prix Pictet (prononcer « pictette » pour faire local) était l’occasion de faire revenir les lauréats depuis sa création en 2008. Parmi eux, Mitch Epstein avec son travail sur les arbres de New-York, en très grands tirages. Il aurait été présent pour l’inaugu-

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ration et une séance de dédicaces s’il n’avait pas manqué son avion, dommage ! Raymond Depardon, entouré de photographes anonymes, pour son travail de recensement sur les monuments aux morts de la guerre 14-18 en France. Dès l’entrée dans la première salle, une question se pose : est-ce bien les photos de Raymond ? Étant en visite à Arles avec son fan-club, tous pensaient que oui, c’était son style.


d’Arles 2014 ( suite... ) Exposé de Chema Madoz

Et c’est en entrant dans la 2ème salle que le doute n’est plus permis entre les photos du grand Raymond et celles des autres photographes, moins abouties dans le soin apporté à la prise de vue, au cadrage. Il faut dire que Raymond s’est autorisé quelques divergeances avec le protocole de prise de vue qu’il avait lui-même défini et qui était imposé aux autres. Denis Rouvre présentait un travail de plusieurs mois ou années saisons à sillonner la France pour interroger ses habitants avec une question : « Qu’est-ce qu’être français aujourd’hui ? ». La question était prétexte à un portrait, frontal, sur fond noir avec une belle lumière. L’ensemble donne une étude sociologique très intéressante des habitants de la France en ce début du 21ème siècle. L’exposition était sous la forme d’une projection des portraits avec comme fond sonore, l’interview de la personne en fond sonore l’interview de la personne. Un livre a été édité selon le même principe : la page de gauche contient la réponse à la question et la page de droite, le portrait. Un très beau travail qui valait bien le déplacement. www.rouvre.

A la mode Depardon : on a retrouvé Lapinou

Lucien Clergue, cofondateur du festival

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Zoom sur...les Rencontres Enfin, une dernière exposition à controverse, celle des troisièmes lauréats de la « Résidence BMW au musée Nicephore Niépce », le duo Mazaccio & Drwilal. Un ensemble de séries, toutes plus diverses les unes que les autres, mais avec très souvent une image incongrue qui n’aurait rien à faire dans la série. Beaucoup de séries présentent sur la société des images kitsch au possible, à la Martin Parr pourrait-on penser, mais sans cette réflexion sur la société si essentielle à son travail. Il n’est pas impossible que les auteurs se souviennent de nous, puisque nous n’avons pas manqué de leur demander quel était le but de leurs photographies, mais… il y en avait pas !

Entre expositions, des expériences visuelles insolites et des projections partout, mieux vaut suivre le programme

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d’Arles 2014 ( ...suite et fin )

Encore bien d’autres très belles expositions, telles celles Patrick Swirc, de Vik Muniz, de Vincent Pérez, mais impossible de les énumérer toutes… Après quinze années à la présidence du festival, 2014 était la dernière année édition pour François Hébel, reconnu comme celui qui a pérennisé le festival et épongé ses dettes. Il claque la porte comme un dernier cri d’alarme pour l’avenir du festival. C’est que l’argent, surtout des grandes finances suisses, est passé par le sud également, alors comment résister aux sirènes du business ? Ainsi, 2015 verra l’arrivée de Sam Stourdzé (actuel directeur du Musée de l’Elysée), un gage de qualité pour le festival, mais un pari risqué à haut risque pour l’homme qui devra composer avec la Fondation Luma et la fortune de la famille Hoffmann.

Rencontres d’Arles > jusqu’au 10 septembre

www.rencontres-arles.com Des expos plein les yeux, un grand souvenir pour tous

Didier Rossel

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Livre

Le cliché de D. Hidalgo pris au moment de l’envol des oiseaux

Comment sélectionner votre plus belle image à coup sûr ?

Intéressante étude à laquelle s’est livré l’auteur en passant en revue l’analyse de planches-contacts. Car en fait, comment, au retour d’un shooting, un reporter sélectionne-t-il LA photo qui aura le plus d’impact et apportera du sens à son récit ? C’est tout l’art de déceler dans une série d’images celle qui représentera le mieux le sens de la prise de vue. Tous les sujets y passent : de Steve Jobs à Pasolini, de la chute du mur de Berlin aux manifestations contre la guerre du Viêt-Nam, de Harlem à I’ouragan Sandy, de Ramones à Coco Chanel. Un projet qui suit les mouvements de I’œil au cours du processus de création d’une grande image. Des photographes internationaux, quarante-neuf auteurs (dont Michael Ackerman, Roberta Bayley, Jason Eskenazi, Stanley Greene, Lauren Greenfield, Nadav Kander, Michael Kenna, Steve McCurry, Joel Meyerowitz, Anders Petersen, Chris Steele500

La solution : la planche-contact


Perkins, Ed Templeton, parmi d’autres), se présentent ici comme témoins majeurs de ces soixante dernières années et comme protagonistes engagés de notre temps. Conçu et décliné comme un guide, cet ouvrage invite à la découverte d’une approche entre démarche intellectuelle et émotionnelle, invitant à « lire » une image qui, ainsi extraite, représentera seule l’idée initiale du photographe et son intention éditoriale : relever le défi de la narration de l’instant. Car la planche-contact permet au photographe d’évaluer, de décanter, d’affiner la vision de son travail en vue d’un tirage et, au bout du processus sélectif, de lui assurer sa pérennité. L’auteur de l’étude, Giammaria De Gasperis, vit et travaille à Rome. Il est directeur de rédaction et cofondateur de la revue photographique RearViewMirror. Il travaille également comme commissaire d’exposition et consultant photo pour des photographes italiens et étrangers. Au travers de ce livre, à la lecture instructive, il démontre qu’un œil exercé saura donner à une photo bien composée et au sujet intéressant la valeur qu’elle mérite. Eric Boillat

Planches-contacts Le choix des photos

Giammaria De Gasperis Editions André Frères

Ce livre vous dévoile le secrets des plus grands photographes, entre approche qualitative et regard assuré.

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Peter

Knapp

Cette 18e édition des Journées photographiques de Bienne, répartie sur dix sites urbains, explore le thème de l’hybridation dans la photographie contemporaine. Entre réalité et technologie digitale, le médium photo se prête aux croisements par sa malléabilité. Un support idéal pour exprimer les défis d’un monde globalisé. Journées photographiques 2014 Bienne > jusqu’au 14 septembre

est le premier festival de photographie en plein air de Suisse. Il produit tous les deux ans des expositions de photographie monumentale inédites dans les rues de Vevey; il propose aussi de nombreuses expositions dans divers lieux de la région (50 artistes sélectionnés, de 15 pays). Le Festival Images, entièrement gratuit, est à la fois un grand musée à ciel ouvert et une plateforme de qualité pour les artistes suisses et internationaux. En septembre, Vevey change de décor et se transforme en studio photo géant !

Images Vevey > du 13 septembre au 5 octobre

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Penthes

Bienne

Vevey

Expositions...

Elles

101 regards sur les femmes

Photographe et directeur artistique (mais aussi typographe, peintre, réalisateur, dessinateur), Peter Knapp aime qu’on dise de lui qu’il est un artiste inclassable. Dans les années 60-70’, il était le grand-maître régnant sur l’univers de la photographie de mode. Le magazine « Elle » présentait les modèles magnifiquement mis en valeur par le regard de ce photographe de génie ! L’exposition présente cinquante ans d’aventure de la photographie argentique et des inventions techniques et inscrit Peter Knapp dans l’histoire artistique et créative de la seconde moitié du 20e siècle. Ces femmes qu’il n’a cessé de photographier pour répondre à des commandes ou pour réaliser un travail plus personnel et intimiste. Musée des Suisses dans le Monde Château de Penthes > jusqu’au 9 novembre


Adrien

Golinelli

Irving

Petit pays montagneux, connu pour son indice du bonheur national brut, présente bien des contrastes que le photographe suisse dévoile. Galerie Focale Place du Château > jusqu’au 21 septembre

Venise

Nyon

Bhoutan

Penn

Exposition de 130 photographies, entre 1940 et 1985, qui réunit 83 tirages au platine, 29 tirages argentiques, 5 tirages dye-transfer en couleurs ainsi que 17 négatifs encore jamais montrés. «Resonance» parcourt les grands thèmes chers à Irving Penn, qui, au delà de la diversité apparente de leurs sujets, ont tous en commun de saisir l’éphémère dans toutes ses facettes. Palazzio Grassi Ponta della Dogana à Venise > jusqu’au 31 décembre

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Prochaines séance FaitesVoirPhotographes d’ailleurs Lundi 25 août à 20h30

© Richard Forster

A l’occasion de vos dernières escapades estivales, vous avez rencontré un photographe qui travaille à l’ancienne ou qui réalise des vues étonnantes, ou vous avez saisi des photographes en vadrouille, ou vous avez visité des labos photo comme on n’en fait plus, alors présentez-les nous ! L’écran est à vous : vos images seront projetées et commentées en direct. Une séance à ne pas manquer, connaissances et amis bienvenus. Envoyez au maximum 5 photos numériques, au format JPEG 1400 x 1050 pixels, par mail à : faitesvoir@sgp-geneve.ch jusqu’au dimanche 24 août à 22h00.

> 24 août

Photographe itéeMcCauley InvAlison Lundi 1er septembre à 20h30

La connaissez-vous vraiment ? Elle vient vous présenter ce soir ses plus beaux clichés, le résultat de ses démarches et de ses diverses réalisations dont elle a le secret. Personnalité attachante et photographe émérite, elle a su développer un regard affuté sur ce qui l’entoure, donnant à ses images une valeur unique.

FaitesVoir Lundi 8 septembre à 20h30

Pique-niques

Présentez vos photos numériques faites lors du pique-nique de Meyrin (Terrain Jakob) et de celui du Jura (Sous-Mamoncey / St-Claude). Vos images seront admirées et commentées. Envoyez au maximum 5 photos numériques, au format JPEG 1400 x 1050 pixels, par mail > 07 sept à : faitesvoir@sgp-geneve.ch jusqu’au dimanche 07 septembre à 22h00. 504


es... Personalités Photographes Suisses Lundi 15 septembre à 20h30

Présentation de quelques grands photographes Suisses diffusion de petits doccumentaires sur DVD.

Sortie en commun Lundi 22 septembre à 19h30

Une fois n’est pas coutume, rencontre du groupe ateliers et de celui des séances de 20:00 pour une sortie en commun. Le lieu est encore à définir.

Concours Lundi 29 septembre à 20h30

Concours noir et blanc

Présentation du jugement du Concours noir et blanc, manche annuelle du photo club. Venez admirer les plus belles réalisations N/B, à l’écran et sur les panneaux. Avec analyse et commentaires des juges.

Spécial Samedi 4 octobre

N&B Rallye d’automne

C’est LA sortie à ne pas manquer ! Le grand rendez-vous de la saison, un événement pour tout photographe, débutant ou confimé : une région à découvrir et des thèmes à illustrer. Toutes les informations et le coupon d’inscription dès le 10 septembre sur www.sgp-geneve.ch 505


Président Vice-présidente Trésorier Cours niveau 2

Administration Didier Rossel Concours Patrizia Cini Expositions Patrizia & Didier Média & com Eric Boillat Séance du lundi Samy Mayor Technique Eric Henry

didier.rossel@sgp-geneve.ch patrizia.cini@sgp-geneve.ch expo@sgp-geneve.ch eric.boillat@sgp-geneve.ch samy.mayor@sgp-geneve.ch eric.henry@sgp-geneve.ch

Ateliers Concours Photo Suisse Cours de base Gestion des membres Magazine Matériel Matériel Publicité Secrétaire du comité Site internet Vérificateur comptes Vérificateur comptes Vérificateur suppl.

ateliers@sgp-geneve.ch rpage44@bluewin.ch phil.pedat@sgp-geneve.ch madeleine.beboux-naef@sgp-geneve.ch redaction@sgp-geneve.ch rpage44@bluewin.ch migas651@hotmail.com christiane.margand@sgp-geneve.ch fabienne.de.bruin@sgp-geneve.ch web@sgp-geneve.ch verificateurs@sgp-geneve.ch verificateurs@sgp-geneve.ch verificateurs@sgp-geneve.ch

Autres responsables

Comité

______ fondée en 1881 ______

Commissions

Photo club

Contacts Didier Rossel Patrizia Cini Claude Ponchant Jean-Claude Irminger

L’équipe des Ateliers Raphaël Page Philippe Pédat Madeleine Béboux-Naef L’équipe de rédaction Raphaël Page Michel Gasser Christiane Margand Fabienne De Bruin Fabienne De Bruin Margarita Schlegel Johanna Maibach Marc Burkhalter

president@sgp-geneve.ch patrizia.cini@sgp-geneve.ch claude.ponchant@sgp-geneve.ch jean-claude.irminger@sgp-geneve.ch

Tous les membres de la SGP se retrouvent chaque lundi pour leur séance à 20h30 à la salle de projection Carson de la Maison des Associations, 15 rue des Savoises à Genève, selon le programme des soirées à thèmes. Tous les détails sur www.sgp-geneve.ch 506


A l’œil

Déjà la der

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Le Magazine est l’organe d’information de la SGP, il est consultable gratuitement sur notre site et via www.issuu.com Rédaction Didier Rossel, Eric Boillat, Joëlle Kohler, Jaël De Nardo, Samy Mayor, Madeleine Béboux Naef, Luc et Marie Buscarlet, Jean-Claude Irminger, Diane Lerdermann, Marc Burkhalter, Jean-Robert Comte, Yves Curchod, Nicole Leyssen, Pierre Juvenat, Marc Burkhalter, Francesca Nessi, Philippe Pédat, Ann Richter, Eric Henry, Magali Perréard, Catherine Graf. Maquette Romanpub et le team PAO : Samy Mayor, Eric Boillat, Marc Burkhalter, Xavier Riom. Copyright Toute reproduction, même partielle, de texte ou d’image est interdite sans autorisation préalable. Par copyright, toutes les photos présentées sont diffusées sous réserve du droit d’auteur et toute réutilisation est illlicite.

© © Raphaël Page

Clin d’oeil Comme l’été a été splendide, caniculaire et torride, les envies de baignades n’ont pas manqué. Même dans la fraîcheur d’un joli ruisseau jurassien, l’irrésistible envie a été la plus forte. Joyeuse ambiance garantie !

Voilà, c’est fini pour ce numéro. Rendez-vous le mois prochain ! A suivre... > 15 septembre Délai pour la remise des

@

manuscrits du prochain numéro du Magazine

Demande de reproduction directement à : redaction@sgp-geneve.ch

Maison des Associations Rue des Savoises 15 1205 Genève www.sgp-geneve.ch

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