Mag SGP 93 Décembre 2014

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#93

PHOTO Magazine

© Joëlle Kohler

Décembre 2014

www.sgp-geneve.ch

Stages

Escalade

Parlons photo !

Workshop et visites club

Le repas

Et de quatre


PHOTOG

#93 Décembre 2014

Magazine

Sommaire

603 Programme du mois 604 Editorial 605 Convocation AG 2015 606 Ateliers 608 Interview flash 613 Repas de L’Escalade 614 Comment on fait le Mag 616 Hyper-Macro par Frédéric Labaune 620 La colorimètrie par Philippe Dubois 622 André Maurer 626 Concours numérique noir et blanc 628 Rallye d’automne 630 Zoom «Le Môle» 632 Parlons photo ! 633 La Photo du mois 634 Cours et stages 638 Expositions 641 Lucien Clergue 642 En stage avec Lucien Clergue 644 Visite Club «Paris Photo 2014» 646 Expositions vues «La MEP» 648 Cours de base 2015 649 Créative Expo 2014 650 Dialogue avec M+M Auer 653 Ce jour-là 655 Technique «Les bons filtres» 658 Zoom, un espace pour vous 659 Faites voir «Le Père Noël» 660 Prochaines séances 662 Contacts 663 Déjà la der

VOTRE PHOTO CLUB

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La Société Genevoise de Photographie a été fondée en 1881 par un groupe de scientifiques, d’artistes... et de financiers. Son premier président, le Dr Hermann Fol, était professeur d’anatomie et de zoologie ; il pratiquait la photographie appliquée à des buts scientifiques dans son laboratoire de l’Université. Il collabora même

avec le Prince Albert Ier de Monaco, étudiant la photographie en milieu marin. Elle réunit ses membres dans ces séances durant lesquelles ils partagent leur passion lors de projections, d’expositions, des discussions ou des cours internes. Certains choisissent de se spécialiser en noir et blanc, d’autres en couleur, en laboratoire ou, plus souvent, en photographie numérique.


OGRAPHIE Décembre

1

Lundi

19h00 20:30

Ateliers Photographe invité Léo Gayola

8

Lundi

19h00 20h30

Ateliers Photographe invité Mario Colonel

15

Lundi

19h00

Repas de L’Escalade

19h00 20h30

Ateliers Photographe invité Olivier Vogelsang

_______ fondée en 1881 _______

Vacances

Janvier

Programme

e de la SOCIETE GENEVOISE DE PHOTOGRAPHIE

5

Lundi

Prochain comité : le 3 décembre à 19 heurres 15. le 7 janvier à 19 heurres 15.

Maison des Associations Rue des Savoises 15 1205 Genève www.sgp-geneve.ch 603 603


Editorial

Edito t el, présiden

Didier Ross

En quelques mots…

Le dicton bien connu « Dernier concours en novembre, Noël en décembre» devrait une nouvelle fois se confirmer pour la SGP. Les concours se sont terminés avec, comme à l’accoutumée, leur cortège de joies et de regrets. Mais n’est-ce pas là l’essence même des concours que de faire des heureux et des malheureux ? Après un automne consacré à la nature, décembre nous permettra de prendre du recul. Une première séance en décembre avec les paysages de Léo Gayola, puis nous accueillerons lors de la soirée de la semaine suivante le spécialiste de la haute montagne, Mario Colonel. Invitez vos amis à l’occasion de ces magnifiques projections ! Le 15 décembre terminera notre année photographique avec l’habituel repas de l’Escalade. Pensez à vous inscrire avant qu’il ne soit trop tard.

A vous tous que je ne reverrai pas avant 2015, je souhaite déjà de bonnes fêtes de fin d’années, un sapin, vert bien entendu, mais peu importe la grandeur, pourvu qu’il soit bien garni. J’ose espérer que le Père Noël vous apportera de nouvelles idées créatives qui vous permettront de briller dans les concours 2015, le premier étant le concours de Münsingen. Bonne lecture pour ce dernier numéro de l’année,

« Les photographes doivent se demander ce qu’ils veulent raconter. » Yan Morvan, salon de la photo Paris

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Convocation

Séance réservée aux membres

AG 2015

Convocation à l’Assemblée générale 2015 de la Société Genevoise de Photographie _____________________________________ Les membres de la Société Genevoise de Photographie sont par cet avis convoqués à l’assemblée générale ordinaire du photo club qui aura lieu

le lundi 26 janvier 2015 à 20h30 précises dans la salle Carson de la Maison Int. des Associations, rue des Savoises 15 à Genève

Ordre du jour 1. Bienvenue et lecture de l’ordre du jour 2. Désignation de 2 scrutateurs 3. Approbation de l’ordre du jour 4. Approbation du PV de l’assemblée précédente (publié dans le Magazine n°82 daté février 2014) 5. Réception des membres « vétérans » 6. Remerciements 7. Rapports d’activité 1. Rapport de gestion du comité 2. Rapport Administration 3. Rapport Média & Communication 4. Rapport Cours de base 5. Rapport Cours niv.2 et workshop 6. Rapport Ateliers 7. Rapport Concours

8. Rapport financier 9. Rapport des vérificateurs des comptes 10. Adoption des rapports et décharge au comité pour sa gestion 11. Election du comité 12. Budget 2015 1. Présentation 2. Cotisation annuelle 13. Adoption du budget 2015 14. Élection des vérificateurs des comptes 15. Propositions individuelles et divers Les propositions individuelles doivent parvenir au président par écrit avant le 1er janvier 2015

Apéritif

519 605


19h00

Ateliers Alors, en manque de moment pour appuyer sur le déclencheur et explorer de nouveaux horizons ?

Création

Les ateliers de la Société Genevoise de Photographie sont organisés pour permettre à chacun, quel que soit son niveau, de progresser dans son expérience photographique. Depuis les techniques de base, le filé, la profondeur de champ, jusqu’à immortaliser les figures d’acrobatie urbaine de Parkour, le terrain de jeu pour améliorer sa photographie est infini. Nous essayons de varier les sujets pour offrir à chacun un espace de progression.

A intervalles réguliers, une soirée “Retour sur” permet de revenir et discuter sur quelques photos des participants. En discutant cadrage, technique, composition, possibilités, nous essayons de construire une réflexion profitable à chacun. Les ateliers sont ouverts à tous les membres (cotisation SGP 80.-/an) et ont lieu le lundi soir à 19 heures. Le lieu de rendez-vous est indiqué dans la newsletter qui est envoyée quelques jours auparavant.

© Miriam Mourey

Les Ateliers permettent à nos membres actifs de venir se perfectionner et d’expérimenter sur le terrain diverses techniques avec leur propre matériel.

Pour adresser chaque semaine vos images aux Ateliers (maximum trois photos), réduisez le fichier JPG à 1400 pixels pour le plus grand côté et nommez-le ainsi : aammjj-NomPrénom-No__ et adressez-le au plus tard avant le jeudi suivant à ateliers@sgp-geneve.ch 606


© Renzo Elvironi

© Vincent Michaud

Les Ateliers de la SGP sont ouverts à toutes et à tous chaque lundi dès 19 heures. Pour connaitreséance le thème La prochaine duchoisi comitépour chaque début de soirée, vous devez juste vous inscrire afin recevoir chaque semaine la Newsletter : ateliers@sgp-geneve.ch aura lieu le de jeudi 6 février à 19h15. 607


Interview flash

© P.Malo

Claude Ponchant Raconte-nous, Claude, ton cursus photographique. Dès l’adolescence, après des débuts en argentique, j’ai intégré un club photo à l’école et entre copains, on faisait des photos en studio. C’est d’ailleurs une jeune fille qui se prêtait au rôle de modèle qui est devenue ma femme par la suite ! Plustard, dans ma formation de technicien dentaire prothésiste, j’ai eu carte blanche pour faire des photos macro des dents, avec notamment un flash macro, cela me servait de support de travail. En 1997 je suis passé au numérique et je me souviens encore de ma première acquisition : un 3 millions de pixels qui valait un saladier ! Puis je suis passé au 300D, un mieux quasi instantané ! Dès 2007, j’ai voulu comprendre ce qui se passait derrière l’écran, mais les cours à la SGP étaient complets et je ne voulais pas attendre un an, je me suis donc inscrit aux cours du « Studio 23 » donnés à l’Ifage par Patrick Grob, Aurelien Bergot et Jean Pierre Perpignani : tout d’abord une série de sept cours avec 80% de théorie et 20% de pratique, puis sept autres avec les proportions inverses. En 2008, mon voisin Philippe Pédat m’a 608

encouragé à entrer à la SGP. J’ai donc commencé par des ateliers, notamment de flash. Et depuis 2010, sous la 1ère présidence de Didier, aspiré par les besoins de la SGP, j’occupe la fonction de trésorier. Quel type de photos fais-tu? Mes goûts vont plutôt aux photos de paysage, mais aussi à la photographie de rue et au studio. Ça ne doit pas être facile de faire des photos studio ... Pendant un temps, de 2011 à 2013, on était un petit groupe de onze au sein de la SGP, appelé tout d’abord « la tribu », puis « F11 », qui gérait deux studios. J’en ai profité pour faire de gros progrès techniques, particulièrement sur le flash. Fatigué de nous prendre les uns les autres en photo, j’ai réussi à motiver les assistantes dentaires à devenir modèles. Malheureusement, on ne disposait plus de studio, ce qui ne nous a pas empêché d’improviser un studio en plein air dans un champ de tournesols. En 2012 ou 2013, un nouveau déclic dans ma passion photographique se produit suite à l’intervention de Fred Mertz de l’agence Rezo dans un workshop de la SGP organisé par Fabienne Muller au cours duquel il m’a impressionné par son savant dosage de lumière, style nuit


© Claude Ponchant

américaine (pas celle où on risque de rencontrer des anglophones...). Puis, un autre stage donné à la SGP par Samuel Bitton a rajouté une couche sur le style anglais, très coloré.

Une photo prise à Londres, ma ville favorite. C’est de la street photo et cette ville s’y prête à merveille pour cette discipline. En arrière plan,c’est la cathédrale St-Paul. J’avais repéré le personnage contemplatif ( sans doute regardait-il le Tate Modern museum), mes paramètres du boîtier était déjà réglés et il n’y avait plus qu’à attendre la bonne pose.

Il m’avait bien semblé que tu manifestais un intérêt pour les terres de Shakespeare C’est bien vrai. Chaque année à l’occasion du Jeune genevois, on est un petit noyau de 4-5 copains (Philippe Pédat, Patrick Malo, Jean-Marc Favre, Didier Rossel, Christophe Zavadzki) à s’offrir une semaine photographique et les terres britanniques ont souvent notre faveur, mais pas seulement (Florence en 2009, les Highlands d’Ecosse en 2010, les Grisons en 2011, Venise en 2012, le Devon dans les Cornouailles en 2013, l’île de Sky en Ecosse en 2014). Je suis fan des paysages anglais et nordiques pour leur ciel dramatique, leurs étendues de cailloux, mais aussi pour leur côté marin avec l’influence des marées et pour leurs reliefs. Je suis même abonné à deux revues anglaises Digital photographer et Digital Camera, ainsi qu’à un journal anglais Landscape photographe magazine (une de mes photos a paru dans l’une de leurs éditions). Ces revues aident, entre autre, à progresser techniquement. Connaître des photographes et leurs œuvres est également une bonne source d’inspiration : David Norton, Joe Cornisch, Charly Waite qui a eu une

609


Interview

récompense en 2006 et qui est prêt à revenir plusieurs fois sur le terrain pour obtenir une belle lumière plutôt que d’avoir recours au post traitement. Lee (le producteur de filtres) communique également au travers d’une dizaine de photographes partageant leurs meilleures astuces d’utilisation. Il faut s’enrichir de toute info à disposition. Il me semble que tu es adepte de Photoshop... C’est vrai, sous l’impulsion de Philippe Pédat, je me suis lancé dans la photo panoramique par assemblage de photos sur Photoshop. Il y a d’innombrables possibilités avec ce logiciel. Avec toutes ces recherches d’information et cette recherche d’excellence technique, par déformation professionnelle si on peut dire, tu dois avoir une belle photothèque ? Effectivement. Et depuis deux ans, l’idée de faire une expo trotte dans ma tête... On a cru t’entendre défendre les qualités des appareils Canon lors des séances 610

© Claude Ponchant

Le Quiriang (île de Skye, Ecosse), au lever du soleil vers 6 heures du matin. L’Isle de Skye est magique et féérique, les paysages sont des « peintures permanentes » et il va être difficile de ne pas y retourner, mais plutôt en hiver avec la neige sur les sommets. Pour le côté technique, c’est à 26mm, iso 400 au 30ème de seconde.

Claude Poncha


ant

du lundi : parle-nous de ton matériel. Ah, c’est toujours sympa de titiller les gens sur le duel Canon-Nikon, ça met de l’animation. Il y a chaque fois des nikonnistes qui ne peuvent s’empêcher de répondre, mais il faut prendre tout cela au 2ème ou même 3ème degré ! Effectivement, je suis branché Canon quasiment depuis mes débuts, avec tout de même une petite digression avec un Fuji x pro 1. En fait, il faut savoir qu’un bon 24x36 avec 140 dpp permet d’imprimer du A0 (120x80cm) pour une observation

à 60 cm. Un dernier mot à propos de ton attachement à la SGP. Pour moi, la SGP est vraiment géniale au niveau de l’échange, du partage des idées, de la technique. Je me sens comme un poisson dans l’eau dans ce club. Avec ce feu sacré, cet environnement dynamisant, on aimerait avoir plus de temps à consacrer à la photo... Ah! si seulement... Emmanuel Morel

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Repas de l’Escalade Invitationà réserver votre place

Lundi 15 décembre à 19 heures Pour la dernière séance de l’année, nous aurons le plaisir de nous retrouver à l’autre bout de la plaine de Plainpalais pour une soirée conviviale placée sous le signe de la détente et le l’amitié. Rendez-vous à l’Universal Café 26 boulevard du Pont-d’Arve, à 19 heures www.universalcafe.ch Inscription obligatoire : tous les lundis soir, avant la séance à la SGP, auprès de Madeleine. Le menu spécial est à 35 francs par personne. Paiement à l’inscription du forfait par convive, seules vos boissons seront à régler au restaurant. 08 décembre > Dernier délai : lundi 8 décembre à 20h30.

Salade du jardin Côte de veau rôtie aux morilles, gratin maison de pommes de terre et légumes du jour Pour les végétariens, risotto crémeux aux pointes d’asperge vertes Moelleux maison au chocolat et crème anglaise Marmite de l’Escalade offerte par le comité

Local SGP

PLAN Universal Café

Bus 1 Tram 12-14-18

613


Magazine

Dis, comment on fa

1

Projet & conception

CRÉATION

2

Recherche de textes et d’images

Tu sais ce qu’il faut pas oublier de mettre cette fois ?

Qui doit t’adresser ce manuscrit ?

Calendrier des activités Rappel des concours Annonces des workshops Prochaines séances Avis des Ateliers Cours de base et stages Nouveautés Sommaire etc.

Recherche d’informations et des iconographies Réception de tous les manuscrits Transfert aux correctrices Placement du tout sur le drive etc. T’as trouvé la bonne photo ?

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Mais où vont-ils chercher tout ça ?

Tout est sur www.sgp-geneve.ch

Un clic, et bonne lecture ! (ouf)

On espère, comme d’habitude, que le prochain numéro sera plus simple et plus vite monté ! 614

Qui doit tout relire cette fois ? T’as pas oublié nos annonceurs ?

Et hop, tout via issuu plus un mail d’info à tous

T’as pas oublié le copyright de la nouvelle couverture ?

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Vérification & bon-à-tirer

Edition web

Euro-Photo Photo Verdaine Pédat opticien GP Studio etc.

DIFFUSION

C’est jusqu’à quand cette expo ? T’as bien rajouté la numérotation ? Qui n’a pas encore répondu ?


ait le Mag ?

3

Petit rappel de l’activité participative de celles et ceux qui assurent chaque parution

RÉDACTION

Textes

Qui doit livrer ce PV ?

4

Compléments C’est jusqu’à quand déjà ?

Textes

Joëlle Jaël Catherine Michel Emmanuel Jean-Robert Marc et...

Expositions à voir Nouveaux livres Produits inédits Stages ou workshops Invité surprise etc.

Qui avait dit qu’il faisait suivre un nouvel article ?

Encore une info reçue hors délai à insérer ! grrrr

T’as vu le planning de prod ?

6

N O I T C U D O R P

Sommaire & numérotation Ca fait trois fois que je refais ce sommaire ! grrrr Dernières minutes Changements Corrections Assemblage Pagination

PAO

Eric Samy Jean-Marc Joëlle etc.

Il me semble qu’il manque quelque chose... T’as pris la bonne version corrigée ?

5

Calibration & mise en page T’es sûr qu’on a tout cette fois ? Calibrage des manuscrits Légendes des illustrations Attribution des copyrights Format des images Titrages et rubriques Composition et adaptation Quoi, il te faut encore quatre pages de plus ? Qu’est-ce que tu as prévu dans le pavé Clin d’œil ? 615


Séance

Compte-rendu du lundi 27 octobre

Frédéric Labaune

C’est devant un trés nombreux public que Frédéric Labaune, venu de Dijon, présente ses techniques de photo hyper-macro, la séance de 20h30 se faisant dans la foulée des Ateliers, que Fred a également animés.

Atsuko Livoti, épouse de notre regretté collègue Derek Slattery, qui ce jour-même fêtait son 90e anniversaire, accompagnée d’une proche directement arrivée de Tokyo - et qui pratiquement de sa descente d’avion se retrouve sans transition en visite à la SGP !

© Raphaël Page

Et encore avant : un atelier extra-ordinaire D’abord un tout grand merci à Frédéric Labaune d’avoir spontanément proposé de prendre la direction de l’atelier de ce lundi-là. Aucun de nous, dans l’équipe d’animation, n’aurait pu gérer un atelier de ce niveau. Sans doute est-ce pour cela que dès 19h la salle Carson était déjà pleine à craquer ! Mais avant cela, et parmi d’autres anciens membres, nous avons eu le plaisir de revoir

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F.Labaune est enseignant de biologie et assurément tout aussi bon photographe que pédagogue, car c’est avec une


© Frédéric Labaune - Balanin

simplicité de pro qu’il est arrivé à faire passer ces histoires abracadabrantes de rapport image-capteur : rapport 1 :1 signifie qu’un sujet photographié aura la même taille sur le capteur que réellement . Rapport inférieur à 1, c’est de la proxi ; supérieur à 1, c’est de la macro et très supérieur de l’hyper-macro. Mais ce qui a rendu ces formules intelligibles, c’est que chaque rapport de grossissement énoncé était illustré par le cliché correspondant – les mathématiques rendues visibles… et belles ! Données techniques=> cliché, données techniques => cliché, etc. Deuxième étape d’entrée dans le microcosmos, le matériel. Des années de recherches et d’expérimentations exposées en une heure ! Le plus simple et un peu connu, les bonnettes (la Raynox DCR 250), les bagues d’inversion (conseil : à monter sur objectif 35mm), les tubes allonges, les soufflets. Frédéric et son acolyte Daniel Nardin connaissent toutes les marques et toutes les bonnes combines pour le meilleur rapport qualité-prix. F.Labaune nous décrit avec précision et de façon très détaillée les appareils, lentilles et supports utilisés pour ses prises de vues en hyper-macro, soit des grossissements allant jusqu’à 40 fois. Egalement mis en avant, les divers problèmes qui se posent pour ce type

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© Frédéric Labaune - Pollen d’Hibiscus

Séance (suite) profondeur de champ réduite à l’extrême. Autre pratique : photographier sans trépied et en lumière naturelle … tant que les conditions le permettent, ce qui ne sera plus le cas lorsqu’on aborde la micro-photographie avec du matériel de biologiste.

de photographie, tels les vibrations de l’appareil lors de la prise de vue (fermeture du rideau), le déplacement du sujet au moindre mouvement, risquant de le faire sortir du champ de vision, et une

Car, au delà du réel s’étend la zone mystérieuse et fascinante de l’infiniment petit : reflet dans un œil de mouche, éclosion d’un œuf de punaise (si, si ! le prof de biologie n’est jamais loin du photographe - ou l’inverse). Et en hyper-macro/micro, plus on grossit et plus les problèmes de netteté s’imposent. Alors, il faut faire appel à la technique du « stacking » (« empilement » en français, mais que F.Labaune traduit par « zédification » parce que Z, en physique, désigne la 3ème dimension, à savoir la profondeur – parfaitement ! ). Si Photoshop propose cette fonction, F.Labaune lui préfère Helicon Focus ou Zerene Stacker, Il y a aussi CombineZ ou Picolay qui donnent des résultats intéressants. Mais avant le post-traitement, il faut prendre une énorme quantité de clichés. Nos geeks de la macro ont déployé une ingéniosité diabolique : couple chariot-déclencheur qui prendra une succession d’images en déplaçant la mise au point quasi micron par micron , le tout couplé à un arbre pour le boîtier et une tablette pour la bestiole. 200, 300, 400 clichés. Puis le numérique entre en scène. Par séries d’une centaine de prises, le logiciel va empiler les points de netteté pour fondre le tout en un cliché final sans

© Frédéric Labaune - Clairon des Abeilles

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Compte-rendu du lundi 27 octobre flou. Puis les 100 suivantes, etc. Selon la quantité de prises à traiter, vous pouvez aller vous tirer un café, envoyer vos sms et peut-être même regarder le dernier épisode d’Alien. Mais quel résultat! Fleurs, insectes et fruits immortalisés au plus près de leur texture ; on entre dans la matière pour atteindre l’abstraction : zédifiant ! Pour être certain de ne pas avoir rêvé, le public se déplace autour des tables sur lesquelles est présenté

ce matériel magique : F.Labaune laisse toucher, tester, interroger. On peut monter tout ça même sur mon hybride Sony (on peut voir sur Novoflex toute la panoplie ainsi que les bagues d’adaptation pour presque toutes les marques). Mais commençons humblement avec une bague d’inversion ou une bonnette. Le saut dans le quantique, ce sera pour une autre fois ! M.Gasser & J.Kohler © Frédéric Labaune - Nymphe de Fourmi

619


Séance

Compte-rendu du lundi 4 novembre

La colorimétrie

et le calibrage d’écran

Visible

RGB

Pantone

CMYK

La différence des univers de colorimétrie selon le processus utilisé

C’est Philippe Dubois, représentant la Maison Eizo spécialisée dans les écrans-moniteurs, qui est l’hôte de cette soirée. Il est présenté par Jean-Claude Irminger, qui remplace Didier aujourd’hui absent, de concert avec Claude Ponchant. L’énoncé du problème soumis à l’auditoire est simple et se subdivise d’abord en deux éléments : - le premier est que l’œil humain distingue bien davantage de nuances dans les couleurs que toutes les meilleures optiques réunies, - le second concerne le maintien de la qualité des couleurs dans toute la chaîne photographique. Une photo est prise à Londres, visualisée sur écran à Genève, et 620

finalement imprimée et éditée à Varsovie. Ce cas de figure met en évidence un troisième élément : - des sommes gigantesques sont dépensées pour du matériel photographique de haut niveau, mais on se soucie trop peu de son écran et du rendu des couleurs qu’il offre. Un paradoxe phénoménal, sachant que c’est devant l’écran qu’on passe le plus de temps pour parfaire une prise de vue avant son impression. Ces jalons posés, Philippe Dubois se lance dans une conférence très pointue pour expliquer en détail le principe de la gestion des couleurs, la colorimétrie (mesure des couleurs), et surtout l’importance du profilage des divers éléments de la chaîne photographique, allant de l’appareil à l’imprimante, en passant par l’écran moniteur, sans oublier le papier d’impression utilisé, qui lui aussi doit être au niveau de ce qu’on exige. Le but est d’obtenir un standard de profils et leur transmission (ou conversion) de l’un à l’autre afin de


garantir une qualité continue durant tout le processus, sans perte en cours de route. Les problèmes sont liés à la diversité des signaux reçus, des limitations techniques ou théoriques, et aux mauvais réglages de l’un ou l’autre des appareils. La gestion Un exemple qui renvoie à la de l’espace perception parfaite de l’œil humain : couleur les couleurs fluo, telles le jaune des vestes de Adobe RGB (1998) sécurité, ou le rouge vif des camions de pompiers sRGB en Allemagne. Quels réglages et profils pour rendre la vivacité de ces tons lors d’une impression sur papier ? Une facette qui à elle seule montre la complexité du problème dans son ensemble. L’écart de perception entre un gamut Adobe RGB et sRGB

Difficile à suivre pour beaucoup de gens, la présentation devait en fait aller loin dans les détails pour arriver à fournir une image globale du puzzle. Une démonstration de calibrage d’un écran est présentée en seconde partie par Philippe Dubois, élément qui fut sans doute aucun le plus palpable et pragmatique pour tout le monde. Reste une brève conversation que j’ai

eue avec un nouveau membre de la société après la séance : dans quelle proportion les gens utilisent-ils un écran de bureau pour le traitement des images ? La mode aujourd’hui est aux ordinateurs portables, ne permettant souvent pas de calibrer l’écran. Un aspect auquel on n’a pas pensé. Sans doute parce qu’une photographie peut être splendide sans pour autant chercher à atteindre le plus que parfait, puisque de toutes façons, chaque personne perçoit les couleurs différemment de son voisin le plus proche… Michel Gasser

Une assistance assidue suit les explications face aux écrans de contrôle

Les couleurs fondamentales par processus Philippe Dubois donnant ses nombreuses explications

RGB

couleurs superposées par projection

CMYK

couleurs superposées par impression

621


Compte-rendu

de la séance

André MAURER

Pour André Maurer, ce passage à la SGP est un peu comme un retour aux sources, puisque que c’est sous son égide que s’est développée sa passion pour la photographie il y a une trentaine d’années. Et il est ravi de retrouver dans la salle quelques « anciens » dont il a reçu maints conseils. En 2010, il est un des derniers à arrêter l’argentique et les diapos pour passer au numérique. Conseil : investir dans de bons objectifs plutôt que dans un boîtier sophistiqué. Il a appris au cours de sa carrière que la photographie ne se résume pas aux seuls aspects techniques comme les magazines spécialisés qui nous incitent à tout maîtriser nous le font parfois croire. Connaître la technique, certes, dit-il, mais pour s’en passer ! Par contre, des connaissances approfondies et diversifiées dans le monde de l’art (sculpture, peinture, etc.) sont des apports essentiels pour faire autre chose que de la photo documentaire et développer une esthétique personnelle, d’autant que les exigences dans le monde professionnel de la photo sont de plus en plus élevées du fait de son apparente facilité. Après notre superbe « Faites voir » sur la macro et la séance de haute voltige de Patrick Labaune deux semaines auparavant, je me demandais ce qu’on pouvait bien encore montrer en macro qui puisse nous surprendre - des libellules, soit, 622

et des bestioles prises en Croatie, bon, ça va sans doute être joli… Pan sur le nez ! Lorsque André Maurer nous a déclaré proposer une nouvelle approche essentiellement artistique, il était en dessous de la vérité : c’est par un magnifique Monet que commence la projection: les nymphéas revisités.

Et il n’y en n’a pas qu’un ! On n’en croit pas nos yeux ! La technique du flou portée au niveau de l’art pictural. Et comme une photo ne se raconte pas, allez sur le site http://www.andremaurer.com/site.html Mais comment, comment ??!! Comment ? Simplement par des années de travail tant sur le terrain que dans la documentation. Ce qui était au départ un simple plaisir


e du 10 novembre

photographes animaliers de Montier-en-Der, fin novembre : 5 tirages après un an de prises de vues ! Le moteur de la photo, c’est la lumière, et encore plus en photo de nature, aussi le premier défi est-il de se lever tôt. Avec la

© André Maurer

de photographier des libellules s’est au fil du temps transformé en un véritable travail approfondi. C’est tout ce bagage et la connaissance de soi qui viennent au secours du photographe lors des petits passages à vide.

Esprit macro, esprit nature André Maurer nous présente un travail de quelque dix années au Moulin-de-Vert, biotope protégé à portée de tout Genevois un peu curieux de la nature. Ainsi que son travail en Croatie, pays où subsistent encore des espèces comme le cétoine ou le cuivré des marais mais dont il est hélas témoin de la disparition au fil des ans. Il nous montre les clichés qui lui ont valu une reconnaissance internationale et ceux qu’il présentera à la grand-messe des

connaissance du biotope de chaque espèce (savoir où et quand peut-on trouver telle ou telle espèce), la pratique du terrain développe un 6ème sens qui s’affine au fil des jours, d’où un deuxième défi : la lenteur qui seule permet de repérer ce qui est fondu dans le contexte. Troisième défi, la persévérance : accepter de mettre des jours, voire des années, à prendre la scène rêvée (il a lui-même mis dix ans à saisir enfin un sphinx sur la rosée). 623


André MAURER (suite) Pour ces défis, il nous renvoie à la vidéo du making of de « Regards croisés » de Laurent Geslin: www.laurent-geslin.com/videos/

Ou encore, photographié par en dessous, le ventre d’un insecte devient l’image d’un samouraï.

624

Sa prochaine quête ? Partir à la recherche de ces signes cachés sous la surface du monde. Un regard de poète à la Baudelaire : « La nature est un temple... L’homme y passe à travers des forêts de symboles / Qui l’observent avec des regards familiers.» Joëlle Kohler

© André Maurer

La présentation se termine sur une nouvelle approche de la photographie par ce brillant « rapporteur » de la nature, une lente évolution de son regard qui après avoir su voir ce qui était là, semble voir au travers : il nous explique qu’après une longue série de photos des flots d’une rivière, celle qu’il choisit de montrer révèle une sorte d’oiseau pris sous les eaux.

© André Maurer

Comme en macro tout se joue au millimètre, le trépied est totalement indispensable, la mise au point est manuelle après avoir tourné autour du sujet pour un cadrage soigné au maximum, offrant la plus grande simplicité. Préférer le 180mm au 60mm ; lui-même préfère la proxi à la macro pour une plus grande profondeur de champ avec un arrière-plan flouté grâce à une grande ouverture. Ensuite, le coup d’œil artistique, le petit plus : chercher l’harmonie des couleurs, ou un certain graphisme du sujet, fixer une lumière inattendue – le plus difficile étant d’apporter une touche émotionnelle à une photo de plante. Et là, André Maurer nous en remontre !



Séance

Compte-rendu du lundi 17 novembre

Concoursnoir/blanc Un jugement n’est jamais facile, et celui-ci a été mené de main de maître. Trois juges anonymes ont analysé 86 photos réparties sur un peu plus d’une vingtaine de concurrents, dont beaucoup de nouvelles personnes, parfois fraîchement sorties du cours 2014, un signe plus qu’encourageant pour la société.

© Pierre Jouvenat

La préparation de cette soirée et l’établissement du classement ainsi que la présentation du jugement ont été confiées à Madeleine Beboux-Naef et Christine De Bavier, qui entament la présentation en rappelant le processus d’envoi des travaux et d’identification des photos et encourageant au passage les concurrents à donner à leurs images un titre original, ceci afin 626

d’éviter la répétition multiple d’un même titre. Trois critères sont retenus, à savoir cadrage/composition, technique et émotion/impact du sujet choisi, chaque juge ayant pu ajouter un coup de cœur. Un bon consensus s’est formé entre les trois juges, qui n’ont eu de différence d’opinion manifeste que sur de rares photographies. Remarques simples, concises et claires, équilibre entre les éléments positifs relevés et les points à corriger ont fait que l’auditoire s’est rallié sans autre aux avis des juges, sans entrer en polémique de quelque façon que ce soit, pour les six thèmes que les concurrents avaient à traiter.

Résultats noir/blanc numérique Voici les noms des gagnants de chacune des catégories : Création numérique Graphisme & architecture Nature ‘‘ ex-aequo Paysages Portrait Reportage

Joëlle Kohler Vincent Michaud Yves Mabillard Jean-Marc Ayer Patrick Malo Martin Drevermann Jean-Robert Comte


e

numérique © Luis Lourenço

Félicitation non seulement aux gagnants, mais à l’ensemble des concurrents, dont les travaux sont globalement de très bonne qualité, avec plusieurs réalisations absolument superbes. Un grand merci également aux trois juges, Christine et Madeleine pour l’énorme travail qu’a nécessité ce concours noir et blanc, et les longues heures passées à le finaliser.

Michel Gasser

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Séance

Compte-rendu du lundi 24 novembre

‘‘Série’’ Madeleine, Samy et Jean-Robert, les trois organisateurs du magnifique Rallye d’automne (voir Magazine n°92, pages 374 et suivantes), nous invitaient ce soir à découvrir les travaux des participants. Ceux-ci s’étant appliqués à résoudre au mieux leur mission : produire une série constituée de cinq à sept images. @ Catherine Ngatcha

thème imposé du Rallye d leur sujet. Chaque projet était très personnel, ce qui nous aura permis de découvrir et d’admirer des séries très intéressantes, tout à la fois originales et particulièrement bien réalisées. Point fort de la soirée: il était judicieusement demandé à chaque auteur d’une série d’exprimer en priorité son intention, ce qu’il avait cherché à faire, ce qu’il avait voulu démontrer. La série était ensuite dévoilée ; d’abord dans son ensemble, ensuite image par image. Ainsi, les spectateurs ont pu valablement estimer son travail en connaissance de cause, admirer la réussite de l’ensemble et apprécier toutes ses photos. De vifs applaudissements ont salué chaque projection. Le dialogue avec le public était ouvert sur des appréciations ou sur des conseils, les organisateurs attirant l’attention sur des détails et prodiguaient de judicieuses recommandations.

Construites à partir des prises de vues réalisées en deux heures le matin de la découverte de Gex, les séries étaient soit conçues avec un thème défini au départ (prises de vues recherchées) soit assemblées lors de la lecture des photos archivées (donc de prises de vues en vrac). De fait, les séries présentées étaient toutes très différentes, tant par leur style que par 628

Tout au long de la projection, le public ravi a ainsi pu découvrir des montages de genres très différents, sautant de sujets très réalistes comme les panoramiques (Raphaël), les comparaisons (Claude), les fontaines (Jean-Michel), les photographes (Renée), les enfants (Luiza), les phares (Diane), le jaune (Béatrice) ; des sujets plus abstraits comme les reflets (Luc), la vitrine (Eric) ; des sujets en mouvement comme le flux d’argent (Jean-Robert) ou le sac rouge


@ Joëlle Kohler

d’automne à Gex (Joëlle) ; et des sujets conceptuels comme la lettre (Joceline) et le marron (Catherine). Visiblement, avant des tonnes de pixels il fallait d’abord une idée…

Série (n. f.) prononcez zai-rille

D’une manière générale, la présentation d’une série est une suite d’images de Quel plaisir de voir de telles créations, même genre qui exprime une notion issues tant de l’observation que, pour d’enchaînement ou formant une certains, d’une maîtrise technique au chronologie narrative. service d’un rendu intéressant ou A l’opposée de la vision d’une image spectaculaire. seule, la série se fonde sur un système de En définitive, ce thème ‘’ série ‘’, pas composition d’un ensemble d’images du forcément bien accepté au départ, nous même esprit appelées à se succéder, ou aura permis de montrer, si besoin était, qui procure une certaine continuité. toute la créativité dont sont capables nos Ainsi d’un groupe de photos aux critères membres. Et de prouver qu’en photo, semblables dont l’ordre de présentation trouvailles et diversité sont également du sujet progressive d’un bout à l’autre sources d’émerveillement. ou formant une suite l’une de l’autre pour Eric Boillat créer une comptine visuelle (telle une BD). Comme souvent en arts plastiques, la distinction en photographie entre série et portfolio (confusion fréquente) est affaire d’appréciation. A ce sujet, le débat est loin d’être clos… La série doit, comme le disait Sarah Girard, savoir donner autre chose aux photos, elles doivent « se parler » pour être associées et raconter une histoire. Ou, comme le précisait Jean-Christophe Béchet, une série photo fonctionne quand elle associe un propos et un style, c’est un moyen d’affirmer son regard personnel ; une bonne série doit comporter des images intéressantes individuellement et qui deviennent plus riches quand elles sont réunies. @ Luc Buscarlet

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Zoom... Le Môle par Piero Fantini Une petite marche en montagne proche de Genève, rien de tel pour profiter du beau temps de cette fin d’automne. Quelle montagne plus typique des environs que le Môle (1899m) ? Départ donc en voiture vers Viuz-en Sallaz puis la Tour et enfin le parking de Chez Béroud.

GPS : 46°05’57’’ N / 6°26’18’’ E

Le chemin serpente dans la forêt jusqu’au Petit Môle. L’arrivée à mi-chemin est récompensée par une splendide vue sur la chaîne du Mont-Blanc. Le sommet est maintenant visible à la fin d’un chemin assez raide à travers les pâturages. Le sommet lui-même étant un peu surpeuplé, nous décidons de manger notre pique-nique sur le sommet voisin. D’ailleurs, la vue (à 360°) est tout aussi spectaculaire. Très peu de nuages à l’horizon, et un ciel bleu magnifique avec une belle lumière d’automne. Le regard porte sur les montagnes proches de Genève, dont le Salève vu de l’autre versant, pour changer. Puis les Voirons, les stations de ski des Brasses et de Sommand.

@ Piero Fantini

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@ Piero Fantini

Le Roc d’Enfer, la pointe Marcelly et les Dents du Midi puis les sommets clairement plus élevés, tel que le Buet. Enfin c’est la chaîne du Mont-Blanc, parfaitement identifiable de l’Aiguille Verte jusqu’au Dôme du Goûter. Mais le spectacle se prolonge vers des montagnes plus proches de nous, telle que la chaîne des Aravis et la Pointe Percée, pour se terminer à la pointe d’Andey. Mais il faut encore marcher jusqu’au sommet proprement dit. A notre arrivée, plusieurs parapentes se préparent à décoller. Une bonne excuse (photographique) pour s’attarder et les voir faire leurs acrobaties. Une belle excursion dominicale, à condition d’être équipé de bonnes chaussures de marche et d’un peu de courage pour les deux heures de montée et une heure et demie de descente. Piero Fantini

GPS : 46°05’57» N / 6°26’18» E Laissez-là votre voiture et équipez-vous de bons souliers Rando facile et bien balisée (pas besoin de carte) Panorama 360° garanti au sommet à 1863m @ Piero Fantini

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En direct

nouveauté

Parlons photo ! Une fois par mois, venez à la rencontre de grands photographes

En tant que photographes amateurs, nous nous concentrons trop souvent sur nos propres photos ou celles de nos collègues. Nous ne nous intéressons pas assez aux œuvres des grands photographes passés ou présents. Nous faisons donc souvent preuve d’un cruel manque de culture photographique. Et pourtant, il a déjà été répété maintes fois que cette culture est indispensable à la création de nos propres œuvres ! J’ai donc le plaisir de vous confirmer une nouvelle activité au sein du photo club : la soirée « Parlons photo ! ». « Parlons photo ! » c’est, une fois par mois, à tour de rôle, un de nos professeurs, photographe professionnel, qui viendra présenter l’œuvre d’un important photographe actuel ou du passé. Ainsi, nous en parlerons, en débattrons et, pourquoi pas, le critiquerons. Ces soirées auront lieu dans notre salle Madrès (à la Mda) de 19 à 21 heures, et les places seront limitées. L’idée est que cette soirée se déroule dans une ambiance un peu plus intime et que tout le monde y participe activement !

La troisième soirée « Parlons photo ! » aura lieu le mercredi 10 décembre 2014 à 19 h avec Samuel Rubio. Nous découvrirons à ce moment-là le photographe qu’il aura choisi de présenter. La bonne nouvelle est que cette soirée est gratuite pour les membres de la SGP ! Si vous êtes intéressé(e) à y participer, merci de m’envoyer un mail dès aujourd’hui, les douze premières personnes inscrites auront leur place réservée !

Jean-Claude Irminger

jean-claude.irminger@sgp-geneve.ch

PS : la date et l’invité pour la soirée suivante seront annoncés dans le prochain magazine.

Ah, la célèbre voix de son maître !

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La photodu mois

© Miriam Mourey

Une seconde ! Après l’image est figée...

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Cours niveau 2

Workshop

Cours

niveau

2

Stage

«Sur les traces de Vivian Maier»

L’association Vivian Maier organise deux stages “Sur les traces de Viviane Mayer”. Ces stages auront lieu prêt de Gap à Saint-Julien-en-Champsaur, lieu d’origine de la mère de Viviane et où elle s’est rendue à plusieurs reprises. « Vivian Maier, née le 1er février 1926 et morte le 21 avril 2009 (à 83 ans), est une photographe de rue américaine dont le travail est demeuré inconnu jusqu’à sa mort et sa découverte fortuite » Stage 1 : 3 jours, du vendredi 8 mai à 14h au dimanche 10 mai à 19h. Prix 430.- EUR (Minimum 6 participants / Maximum 12 participants) Avec Jean-Christophe Béchet et l’association Vivian Maier Hébergement, 2 nuits, et repas compris (pique nique à midi, repas gastronomique le soir)

Stage 2 : 4 jours, du jeudi 14 mai à 14h au dimanche 17 mai à 19h . Prix 600.- EUR (Minimum 6 participants / Maximum 12 participants) Avec Sylvie Hugues (rédactrice en chef de Réponse Photo), Jean-Christophe Béchet et l’association Vivian Maier Hébergement, 3 nuits, et repas compris (pique nique à midi, repas gastronomique le soir). Les prix sont très corrects et je pense que ce seront des stages très sympas ! Ils seront annoncés dans le Réponses Photo du 15 novembre mais nous avons la possibilité de réserver quelques places en avant-première. Vu le buzz autour de Viviane Maier, ce stage sera rempli très vite. Personnellement, je vais participer au stage 2. Veuillez svp m’envoyer un mail si vous êtes intéressés.

Renseignements & inscriptions _____________________________________________________

Cours 2 Workshop Visites expo 634

Pour vous inscrire à un Cours niveau 2 (rabais pour 2 cours, dates, prérequis, etc.) : Jean-Claude Irminger jean-claude.irminger@sgp-geneve.ch téléphone +41 78 740 06 52


Vos formateurs

Jean-Patrick Samuel di Silvestro Rubio

Workshop

Patrick Grob

J.-Christophe Béchet

Jean-Christophe Béchet

Formateur : Jean-Christophe Béchet Sur les traces de « Tokyo Station »

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Samuel Bitton

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© JC Béchet

Cours

niveau

2

Stage

Sarah Girard

Dates 7–14 mars 2015 Budget: entre 3050.- et 3350.- CHF (rémunération du photographe, vol, hôtel, restaurants et transports locaux) si entre 5 et 8 participants (ce budget est très approximatif et peut changer) Jean-Christophe Béchet connaît très bien Tokyo pour y avoir poursuivi son projet Tokyo Station pendant plusieurs années, projet qui a abouti au livre passionnant du même nom. L’occasion idéale alors d’aller découvrir cette ville dans le cadre d’un stage photo de rue. Attention, il s’agit d’une expédition intensive à la Béchet, et non d’une visite touristique ! Un programme détaillé sera présenté aux intéressés ! Veuillez svp manifester votre intérêt au plus vite car plus nous réservons les vols et l’hôtel à l’avance, plus les prix sont bas !

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Cours niveau 2 Reportage à Venise

Formateur : Jean-Patrick Di Silvestro Il connaît très bien Venise pour y être allé faire de la photo de nombreuses fois. Le défi sera de faire de la photo inédite dans un des lieux les plus photographiés au monde ! Ce sera une très belle expérience. Le stage aura lieu du mercredi 4 au dimanche 8 février 2015. PROGRAMME 1er jour Arrivée à Venise, rencontre puis balade, prise de vue libre. 2ème jour Thème : Venise populaire, Venise des vénitiens. Parcours dans des zones méconnues de la ville où il est important de se perdre, photos de rue, photos de vide, la cité semble parfois morte sans ses hordes de touristes. ème 3 jour Thème : Les touristes sont partout. Il faut les suivre et les photographier. 4ème jour Départ tôt pour -> Le Lido -> Pellestrina -> Chioggia, puis visite du plus grand marché aux poissons d’Italie. Chaque soir, débriefing autour d’un repas et reportage de nuit pour ceux qui le désirent. Prix du stage 600.- CHF (excl. voyage, hôtel, repas, boissons, souvenirs, etc.).

Workshop

Cours

niveau

2

Stage

Sept chambres doubles déjà réservées à l’hôtel Belle Epoque à Cannaregio (www.belleepoquehotelvenice.com), prix 429.- CHF la chambre pour les 4 nuits.

Voyage en train - Aller 4 février départ GVA 07:42 - Retour 8 février départ VCE 14:20 Prix aller-retour 257.- CHF (ou 195.- abo)

ou en avion (Etihad Regional) - Aller 4 février départ GVA 13:00 - Retour 8 février départ VCE 15:00 Prix 181.25 CHF (tarif du moment)

Renseignements : jean-claude.irminger@sgp-geneve.ch

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(suite) niveau

Voir le détail du programme de chaque cours sur www.sgp-geneve.ch

Perfectionnement

Cours

2

Stage

Photographie panoramique

Formateur : Samuel Bitton Stage avec un grand expert de la photo panoramique et personnage très sympathique ! 1/2 journée (de 13h à 18h) « prise de vue sur le terrain » - Les différentes techniques disponibles pour réaliser un panorama (du simple recadrage à la technique par assemblage). - Explication complète de la technique de la prise de vue par assemblage, avec ou sans trépied et avec ou sans tête panoramique (les avantages et inconvénients de chaque méthode). - Comment utiliser une tête panoramique afin de faire un panorama par assemblage dans les règles de l’art en utilisant le point nodal et comment déterminer ce point. - La prise de vue: comment cadrer avec précision, déterminer l’ouverture pour la profondeur de champ nécessaire, comment déterminer la vitesse d’exposition idéale, les choses à s’assurer pour garantir un assemblage parfait, etc. - Mise en pratique par les participants en capturant eux-mêmes des panoramas selon les méthodes expliquées (une tête panoramique sera mise à disposition, sachant qu’il faut être équipé de plateaux rapides de type arca-swiss pour pouvoir attacher l’appareil photo dessus). Lieux : vignes du Lavaux. 1/2 journée (de 13h à 18h) « post traitement » Démonstration d’assemblage des photos réalisées lors de la 1/2 journée de prise de vue sur le terrain. Assemblage avec le logiciel Autopano et Photomerge. Assemblage de différents panoramas avec exemples de la gestion de différentes difficultés (vignettage, différence d’exposition entre les photos, problèmes de point nodal, problèmes de reflets du soleil, élément en mouvement dans l’image, etc.) - Post-traitement de différents panorama afin d’illustrer différentes difficultés notamment la gestion de l’uniformité de l’exposition sur tout le panorama, gestion des éléments en mouvement, gestion des reflets de soleil, etc. et comment palier toutes ces difficultés. Je suis en négociation pour le prix. Ce sera autour des 300.- CHF et les dates sont a définir. 637


Genève

© Yann Arthus-Bertrand

Carouge

Expositions

Arthus-Bertrand

Yann

Notre pays, on le sait, est extrêmement photogénique. Avec ses sommets enneigés, ses verts alpages et le bleu profond de ses lacs, il ne pouvait qu’inspirer Yann ArthusBertrand qui, depuis des années, célèbre

notre planète vue du ciel. C’est au tour de la Suisse d’être magnifiée par le regard du célèbre photographe qui a réalisé en collaboration avec Suisse Tourisme une série originale de clichés.

La Suisse vue du ciel Galerie Krisal Rue du Pont-Neuf 25 Carouge > jusqu’au 17 janvier 2015

Renaud Marion Il expose sa vision surréaliste des voitures de l’an 2000 tels qu’il les imaginait dans ses rêves d’enfant. Dans sa série rétro-futuriste AIR DRIVE, le photographe met en scène des voitures emblématiques flottant au-dessus du sol dans un décor hors du temps. MB&F - M.A.D. Gallery Rue Verdaine 11 Genève > jusqu’au 15 février 2015

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Air drive


Unique étape en Suisse romande, « Swiss Presse Photo 14» dévoile dans les salons du Château de Prangins les meilleures photographies de presse suisse de 2013. L’exposition présente le travail exceptionnel des meilleurs photographes-reporters dont les documents pris sur le vif évoquent la vie avec réalisme et parfois aussi avec poésie. Grâce aux multiples facettes de leur métier de photojournaliste, les lauréats expriment au travers de leurs objectifs la vie en Suisse et à l’étranger avec un regard réaliste, parfois d’esthète. Ainsi, Mark Henley qui donne à voir la face cachée d’une négociation internationnale à Genève. Ou Eddy Mottaz qui, en observateur sensible, rend compte de la vie familiale au quotidien. A voir absolument.

© Benteli

Prangins

Swiss Presse 14

© Mark Henley

Swiss Press Photo 14

Swiss Press Photo 14 Château de Prangins > jusqu’au 1er mars 2015

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Arles

Expos... (suite) projet. La collection, constituée aujourd’hui de plus de 5 000 originaux, n’a cessé de grandir au service d’un médium contemporain dont Lucien Clergue reste l’un des plus brillants ambassadeurs. À l’origine d’une collection publique, mais aussi des Rencontres comme de la création de l’École nationale supérieure de la photographie, Lucien Clergue ira jusqu’à imposer la photographie au monde universitaire, soutenant une thèse d’esthétique, saluée par Roland Barthes, tandis qu’en apothéose il présidera en 2013 l’Académie des BeauxArts de l’Institut de France. Ce fonds est aujourd’hui inestimable tant par sa qualité que par sa pertinence historique.

Les Clergue d’Arles

Photographies de Lucien Clergue dans les collections du musée Réattu

Le musée Réattu est l’un des lieux fondateurs d’une discipline artistique aujourd’hui emblématique et synonyme d’Arles : la photographie. C’est à l’initiative de Lucien Clergue et de Jean-Maurice Rouquette, le conservateur du musée, que cette institution classique dédiée aux beaux-arts doit la naissance du premier département de photographie composé de donations spontanées accordées par les grands photographes du moment séduits par le

Musée Réattu Rue du Pont-Neuf Arles > jusqu’au 5 janvier

640

Lucien Clergue l’a enrichi de 360 photographies, héliogravures et documents qu’il a choisi d’offrir au musée Réattu, au gré des temps forts de sa carrière. Cet ensemble témoigne de son parcours et fait le sujet d’une exposition célébrant tout à la fois l’homme, l’œuvre et l’histoire d’une discipline artistique. Un hommage que la ville et le musée Réattu organisent à l’occasion des 80 ans du photographe qui a fait d’Arles l’épicentre d’une actualité photographique internationale.


Le photographe, né à Arles, est mort le 15 novembre à 80 ans.

Lucien Clergue Il apprend les rudiments de la photographie en 1948. Quatre ans plus tard, lors d’une corrida à Arles, il présente ses photos à Pablo Picasso qui sera subjugué. Il produira ainsi diverses séries très appréciées par l’artiste. En 1955, il se rend chez Picasso, à Cannes, qui le reçoit à bras ouverts. Leur amitié durera près de trente ans et un livre Picasso mon ami (Éditions Plume) retrace les moments importants de leur relation. En 1968, il fonde, avec Michel Tournier, son ami l’écrivain, le festival des Rencontres d’Arles qui se tient chaque année à Arles au mois de juillet. Il invite alors les photographes les plus célèbres du monde entier qui y donneront leur premier « atelier de photo » dans le cadre du festival. Lucien Clergue a œuvré sans cesse

© Lucien Clergue

© K.Cooper

Hommage

pour la reconnaissance de la photo comme un art à part entière. Il fait ainsi entrer la photographie à l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France, en se faisant élire en mai 2006; il est alors le premier académicien représentant de cette discipline artistique qu’est la photographie. Ces travaux de prise de vues, dont beaucoup sont regroupés en de nombreux ouvrages, sont principalement des thèmes réalisés en plein air en Camargue et en Provence, qui montrent sa maîtrise de la lumière et du cadrage. A l’exemple, sa thèse publiée sous le titre Langage des sables qui ne comporte aucun mot mais des images: c’est l’écriture avec la lumière par excellence. 641


EN STAGE AVEC...

LU

© JJ.Grasset - A la manière de Lucien Clergue

Ces lignes sont avant tout un hommage à mon Maître Lucien Clergue. Bien chers Amis de la SGP, tout comme moi vous aurez appris le décès de Lucien Clergue le 15 novembre 2014, ce grand photographe que j’ai eu le plaisir de côtoyer à cinq reprises entre 1985 et 2010 dans le cadre de stages organisés par les rencontres Cévenoles de la Photographie. Ces stages dans les Cévennes resteront pour moi des moments intenses et d’exception.

Tout d’abord, c’était un bonheur que d’approcher cet homme si chaleureux, doux, très humain et qui, avec son accent du Midi, vous enchantait par des phrases toutes pleines de poésie et de respect de la personne face à lui. Puis, dans nos séances de shooting, c’était exceptionnel de comprendre son regard sur tous les sujets à photographier, avec un respect sans limite, particulièrement par rapport aux formes et aux ombres portées sur le corps des femmes qui acceptaient de poser pour nous. Les repas en commun, qui étaient l’occasion de parler de tout et surtout de sa vie, restent des souvenirs empreints d’émotion. 642

Le soir venu, ce grand artiste projetait des séries de ses photos en récitant par cœur des poèmes de Paul Eluard. Puis il continuait en nous racontant son évolution et son amitié avec Picasso, Jean Cocteau, et aussi avec la communauté gitane, et tout particulièrement avec Manitas de Plata, décédé d’ailleurs dix jours avant lui. Durant les chaudes journées ardéchoises de prises de vues, il savait créer des instants d’exception que personne n’attendait. En effet, j’ai assisté, tout comme les stagiaires présents ce jour du 21 juin 2010, Fête de la musique, à cette scène unique :


UCIEN CLERGUE Tous ces instants d’exception vécus avec ce Grand Ami Lucien, son regard, sa créativité permanente, son accessibilité, sa constante disponibilité à transmettre son savoir, sont un exemple à suivre et méritent de notre part une reconnaissance sans limite. Avec mes amis des Rencontres Cévenoles, nous lui disons d’une seule et même voix :

Salut l’Artiste, Salut l’Ami ! Tes photographies demeurent et nous permettent de perpétuer ce lien indéfectible que tu as tissé et entretenu. Que de bons moments tu nous as fait vivre, merci du fond du cœur.

Jean-Jacques Grasset

© JJ.Grasset

voir disparaître le Maître, puis le voir revenir à travers un bosquet jouant une œuvre classique sur son violon. Instant magique ! Tous nous sommes restés figés sur place dans un grand silence. Puis, c’est spontanément qu’une des filles appartenant à un corps de ballet, s’est mise à danser et toutes se sont retrouvées aux pieds de Lucien dans un exceptionnel élan de grâce. Nous avons alors profité de ce moment unique pour tirer des images que nous sommes les seuls à posséder aujourd’hui.

© JJ.Grasset - A la manière de Lucien Clergue

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VISITE CLUB

© joëlle kohler

PARIS PHOTO 2014

Lors des différentes manifestations de la SGP, on nous répète qu’une bonne culture photographique est essentielle. Il faut connaître les œuvres des Grands, découvrir et analyser leurs univers et leurs méthodes. C’est ainsi donc qu’en tant que débutante, je suis partie pour Paris, remplie de bonnes intentions, sérieuse et vraiment désireuse d’apprendre. Et ce fut plutôt une explosion! D’abord, une explosion photographique bien sûr. À peine arrivés, nous nous rendons à la Maison Européenne de la Photographie. Démarrage sombre et puissant avec les photos d’Alberto Garcia-Alix, le suspense anxieux de Tim Parchikov, pour ne citer que ceux qui nous ont le plus impressionnés. Ensuite, direction « Paris Photo » au Grand Palais. Le soleil est au rendez-vous et nous aide à prendre patience dans la longue file d’attente. Mais tout est vite oublié lorsqu’on 644

entre dans cet espace magique sous la célèbre verrière. On se donne trois heures pour circuler, regarder, observer ce que de grandes galeries d’art venant des quatre coins du monde ont à offrir - à vendre serait plus juste. Les prix donnent le vertige mais pour nous, c’est un vertige de lumières, de couleurs, de textures, de formes, de motifs. Nicole est impressionnée par la diversité des styles présentés, René par la maitrise de l’organisation. Rien n’est négligé dans la présentation des œuvres: l’encadrement, l’impression, l’éclairage. On passe d’un univers à l’autre avec une facilité déconcertante malgré la nouveauté, l’inhabituel, parfois même le choquant. C’est aussi l’occasion de voir des œuvres de photographes que chacun aime plus particulièrement : Christopher Anderson, Malick Sidibé, Robert Mapplethorpe, Martin Parr, Sebastião Salgado, Vivian Sassen, Edward Weston…


© joëlle kohler

« Pour moi, saisir l’instant, exprimer l’émotion, attraper le geste ou l’ambiance de la chose vue et communiquer cette vision à autrui est la passion du photographe » Sabine Weiss

Sabine Weiss et Jean-Jacques Grasset, Porte de Versailles

Pas évident de reprendre le métro, même le dimanche matin, il y a beaucoup de monde. On imagine les rues de Genève vides et tristes et l’on reprend courage pour aller à la Fondation Cartier Bresson voir les œuvres de William Eggleston, le photographe américain « qui a fait rentrer la photographie en couleur dans le monde de l’art ». Ann a retrouvé toute l’Amérique de sa jeunesse avec ses ambiances d’ennui, de banalité qui l’ont amenée à venir en Europe ! Direction le Jeu de Paume pour voir la rétrospective consacrée au grand photographe de rue américain, Garry Winogrand. Malheureusement l’attente, la pluie, l’heure du train, nous obligent à rebrousser chemin.

font passer de l’univers des bulles de champagne rosé à celui du vin rouge, et à celui de l’eau du robinet, grand cru cuisine ou salle de bain ! Enfin, un grand merci à Jean-Claude qui nous a pilotés. On peut avancer les yeux fermés et ne les ouvrir que sur ce qui est beau. Le luxe ! Miriam Mourey

© miriam mourey

Le lendemain, nous partons pour le Salon de la photo, Porte de Versailles, afin d’y admirer les photos de Sabine Weiss. C’est un moment de belles et profondes émotions. L’exposition est intitulée « L’œil intime » et c’est vraiment ça.

Voilà pour notre notre première explosion. La deuxième fut une explosion de rires tout au long du séjour, en particulier quand on parle de techniques de séduction. Là encore les méthodes et les styles sont aussi divers qu’en photographie ! Plusieurs écoles s’affrontent avec vigueur et nous 645


EXPOSITIONS VUE Une autre © joëlle kohler - iphone

Ceux qui ont manqué le Mois de la Photo et l’exposition au Grand Palais peuvent compenser en lisant dans ce magazine l’article de Miriam, ou en visitant la page du site officiel qui répertorie tous les photographes exposés à travers les musées et galeries lors de cette manifestation... ou encore en organisant déjà leur voyage pour l’édition 2015.

© joëlle kohler

En attendant, sautez dans le TGV-Lyria le temps d’une journée pour une petite cinquantaine euros (s’y prendre à l’avance, tout de même). Après trois heures de trajet très utiles pour liquider vos lectures en retard et tester à pleine vitesse la fonction panoramique de votre smartphone, voici l’occasion de vous dérouiller les genoux tout le long de la rue du Faubourg Saint-Antoine via Bastille jusqu’à la Maison européenne de la photographie (la MEP) où l’on pénètre par un inattendu jardin japonais. inattendu j

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Vous y alliez pour un photographe et sur quatre étages, vous en découvrez d’autres encore plus accrocheurs. Découverte de Keiichi Tahara et ses derniers travaux sur la lumière, mais c’est l’ombre de ses clichés en noir et blanc, comme dessinés à la mine de plomb, qui m’a fascinée. Voici qu’à un autre étage éclate en plein visage la force des couleurs de Pascal Maître, « l’Africain ». Ses photos en disent autant sur l’Afrique que sur l’acuité et la sensibilité dans le regard de leur auteur. Autre étage : Tim Parchikov avec ses photos de rue que l’éclairage et les ombres rendent inquiétantes. Ces photographes ne seront plus exposés après novembre. Par contre, jusqu’au 14 décembre, on peut encore voir l’exposition de Marie Dorigny, lauréate du prix AFD/POLKA 2013 avec sa série « Main basse sur la terre» : de la photo engagée forte et réfléchie . Vous avez le temps jusqu’au 11 janvier pour ne pas manquer les « Faux horizons » d’Alberto Garcia-Alix, des photos puissantes, mais aussi des photos dérangeantes de la difformité. À voir ! Jusqu’au 25 janvier, une intéressante exposition de clichés anonymes réunis par Michel Frizot sous le titre « Toute photographie fait énigme » : un panorama qui évoque tout un pan de l’histoire quotidienne de la première moitié du XXème siècle et révèle le regard de photographes amateurs dont certains


ES escapade parisienne : la MEP ont un sacré coup d’œil et une surprenante modernité. Vraiment intéressant. Enfin, passez un peu de temps au sous-sol, au Festival Open Video, au moins pour le Shanghai de Zhenchen Liu dont la façon de filmer fait ressembler l’activité humaine du port à une agitation d’insectes. La petite librairie de la MEP vaut aussi un arrêt. Et si votre envie de flânerie vous reprend, le quartier du Marais et sa Place des Vosges où foisonnent les galeries d’art sont à portée de jambes. Puis, sur le chemin du retour, prenez une marge pour vous arrêter devant l’exposition à l’intérieur de la gare de Lyon, en direction de la Halle 2. À chaque voyage, c’est une exposition différente de divers grands photographes contemporains qui recouvre l’espace en travaux. Surtout, surtout, pensez que Paris est une ville à photographier et ne vous contentez pas, comme la paresseuse que je suis, de vous en remettre à votre smartphone !

Joëlle Kohler

www.parisphoto.com/fr/paris/artistes www.mep-fr.org/evenement/marie-dorigny-prix-photo-afd-2013/ www.mep-fr.org/evenement/alberto-garcia-alix/ www.mep-fr.org/evenement/toute-photographie-fait-enigme/ www.moisdelaphoto.fr 647


Cours de base 2015 Bienvenue à tous VOS RENDEZ-VOUS DE JANVIER : Plan d’étude et informations

14 janvier 20h00-22h00

Règles de base de l’optique

21 janvier 19h00-20h00 20h30-22h00

Cours pratique

28 janvier 19h00-20h00 20h30-22h00

Cours pratique

COURS PHOTO

7 janvier 20h00-21h30

Méthode, remise des documents du cours Projection sur l’histoire de la photographie La mesure de la lumière. Le couple vitesse-diaphragme Mise en pratique des éléments précédents avec votre appareil

La photo numérique

Maîtriser les couleurs / balance des blancs. Le choix du matériel Mise en pratique des éléments précédents avec votre appareil

Matériel de prise de vue

Choix de l’appareil photo, choix des objectifs et du flash

Le nouveau cours de photo débute le lundi 7 janvier 2015 à 20 heures !

Grâce à la collaboration d’une sacrée équipe de moniteurs, tous spécialisés dans un domaine spécifique de l’art de la prise de vue ou du traitement de l’image, les diverses sessions et exercices pratiques permettront aux élèves de comprendre et de progresser. Ceux-ci recevront leur matériel de cours (un manuel personnel à compléter) puis assisteront à une projection sur l’origine et l’évolution de la photographie. Le photo club et tous ses membres souhaitent d’ores et déjà la bienvenue à ces nouveaux élèves et restent à leur disposition afin de les conseiller et répondre à leurs questions. 648

Nouveau cours de photo pour débutants

100% numérique INFOMATIONS Le programme complet du cours 2015 est disponible sur le site internet : www.sgp-geneve.ch Une question ou une remarque : cours@sgp-geneve.ch


Show

Mercredi 26 novembre à La Praille

Le Salon CréativeExpo2014 s’est tenu à l’Hôtel Ramada-Encore de La Praille. Animé avec 25 stands de partenaires de l’offre graphique, numérique et d’expression (sur 1’200 m2), il a fait la part belle aux nouveautés en la matière. Notre photo club, invité spécial pour l’occasion (un grand merci à M. R. Bardocz, l’organisateur), présentait deux diashows permanents et réalisait une démonstration des possibilités d’améliorations de l’image

grâce aux logiciels dédiés. En plus, douze tirages encadrés était exposés. Ce qui n’a pas manqué d’intéresser les visiteurs. PS : coup de chapeau à Jean-Jacques et à Luc, les responsables de cet événement, ainsi qu’à Raphaël, Eric, Claude, Jean-Michel et Samy qui ont apporté (de 7h30 à 20h) l’estimée assistance technique nécessaire pour la réussite de cette animation exceptionnelle.

La SGP tient salon ! Toute la journée, les animations se sont succédées sur notre stand qui avait, comme d’habitude, fière allure.

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Dialogue

suite Ă notre visite de la

M+M AUE

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Fondation Auer Photographie à Hermance

ER

Dur, dur de rendre compte en peu de lignes et avec justesse du travail passionné, pertinent et avisé de deux vies qu’ont accompli Michèle et Michel Auer-Ory. Je les avais rencontrés lorsqu’ils dirigeaient le Centre de la photographie Genève qu’ils avaient créé en 1994 et animèrent pendant dix ans. Leur fondation, inaugurée en mars 2009, permet un arrêt sur image sur les collections de ce couple prolifique et mythique dans le monde international de la photo. Leur « collectionnite aiguë » leur a fait amasser, depuis 40 ans, et rien que dans le domaine de la photographie, plus de 500 appareils, 21 000 livres, inédits, 50 000 tirages originaux, objets d’art, écrits, cartes postales, affiches… Un duo de choc, hypercompétent, passionné, à la culture multiforme et rigoureuse. Et comment vous êtes-vous rencontrés ? Michèle : Grâce à un très rare exemplaire de mélanochromoscope de Louis Ducos du Hauron; c’est le premier appareil photo couleur, il date de 1869. Je chinais beaucoup, je collectionais des disques de jazz 78 tours et des porcelaines de la Compagnie des Indes du 18e siècle, et

un jour le chiffon de ma femme de ménage s’est coincé dans la porte de l’armoire en verre qui contenait ma collection...et tout est parti en miettes, j’étais dévastée ! J’ai donc décidé de collectionner quelque chose de moins fragile, je me suis décidée pour le monde de la photo, j’ai commencé avec des mini appareils photos, des tirages photographiques. J’avais dégotté cet appareil très très rare. Michel de son côté le recherchait pour sa collection, des amis communs nous ont présenté et... Et vous avez continué ensemble cette collection incroyable... A l’époque, il fallait aller chercher chez les premiers photographes ce matériel qui trône maintenant dans les musées et les collections privées : cela n’avait aucune valeur établie ou reconnue. Nous étions sur les Puces à Paris, les gens connaissaient notre travail, ils venaient nous proposer ce qu’ils avaient. Le milieu était très petit, les choses se faisaient par contact personnel. Comme nous achetions, d’autres amateurs nous ont reproché de faire monter les enchères... Et pour toi, Michel, comment les choses ont-elles commencé ? J’ai une formation de photographe, je vivais de ma photographie. Au départ j’ai été intéressé par la magie du procédé et curieux de découvrir les différentes techniques. Ensuite par la possibilité de transmettre des émotions, de raconter des histoires, ou encore de créer... 651


Vous avez travaillé pour une prestigieuse maison comme directeurs de collections aux éditions Ides et Calendes à Neuchâtel pendant dix ans, qui publiaient des livres d’art, des catalogues raisonnés, des livres rares (1). Avec toutes vos activités, avez-vous encore une pratique photographique ? Michèle : Ma pratique photographique amateur, que répondre... elle se limite à des photos souvenirs d’instants privilégiés avec une personne ou un artiste, ou un constat de lieu. J’ai beaucoup trop de bons photographes autour de moi, cela rend fainéant et je laisse volontiers l’acte aux autres. Mais j’adore regarder les résultats pour les faire miens. Notre encyclopédie(2) permet de connaître les travaux de milliers de photographes elle retrace l’histoire de la photographie de 1839 à nos jours. Elle nous a demandé et continue d’exiger de longues recherches ; elle contient les images explicites de procédés permettant une lecture multiple des inventions. Il est bon aussi de connaître les hommes qui ont fait et élevé la photographie au niveau de l’art. Pour consulter la banque de données

des photographes, il faut aller sur notre site www.auerphoto.com, il y a une rubrique Encyclopédie où l’on trouve l’auteur. Quant aux fiches de chacun des artistes, elles sont continuellement mises à jour selon les renseignements arrivant ici qui passent automatiquement sur la fiche le lendemain. Les artistes ne sont accessibles au public, dans l’immédiat, qu’une fois la traduction anglaise écrite. Toutefois tout abonné peut demander une bio en français même si elle n’est pas traduite. Votre fondation, si elle ouvre aux merveilles du passé, laisse une large place aux photographes vivants Parallèlement aux travaux de la Fondation, nous organisons quatre expositions par an accompagnées d’un Carnet montrant le travail exposé, une bio rapide de l’artiste avec ses expositions personnelles et ses livres. Catherine Graf (1) Pour éduquer et affiner votre regard, consultez le site www.idesetcalendes.com (2) Un exemplaire à disposition à la SGP

Fondation Auer 10, rue du Couchant à Hermance Visite sur rendez-vous 022 751 27 83 www.auerphoto.com

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© Eric Boillat

M+M AUER

Dialogue (suite)


Ce jour-là à 14:23 L’équipe de Suisse remporte la Coupe Davis

Le tennis suisse en fête : pour la première fois, la Suisse remporte le plus prestigieux trophée internationnal de tennis après que Roger Federer et Stan Wawrinka ont battu la France (3 victoires à une) lors de la finale à Lille, devant 27’448 spectateurs !

Parmi eux, Margarita Schlegel, fidèle membre du photo club et passionnée de tennis, était du voyage; elle nous en a rapporté quelques instantanés qui, comme nos sportifs après l’exploit, ont été très applaudis. De quoi revivre ces instants magiques.

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SOLUTIONS VISUELLES LUNETTERIE OPTIQUE SPORTIVE LENTILLES DE CONTACT BASSE VISION

31 rue de la Terrassière, 1er étage 1207 Genève

Philippe Pédat, l’opticien qui comprend vos problèmes visuels de photographes (conditions spéciales pour les membres de la SGP)

T. 022 346 48 48

www.solutions-visuelles.ch


Technique Les bons

filtres

pour la photo de paysage Quels filtres utiliser pour la photographie de paysage ? Avec les techniques informatiques pour retoucher les images, on aurait pu croire que les filtres photos seraient devenus totalement obsolètes, voire inutiles. Mais la réalité est tout autre. Les photographes de paysages affectionnent toujours autant les filtres dégradés gris neutres et le filtre polarisant. Les filtres dégradés gris neutre sont utilisés afin de réduire les écarts de luminosité entre un ciel très clair et un sol sombre. Cela permet d’avoir une photo bien exposée sur un seul fichier et de passer moins de temps à la retouche dans un logiciel tel que Photoshop. Avec une telle approche, les filtres dégradés gris neutre (c’est-à-dire qui n’altèrent pas les couleurs) deviennent indispensables en photographie de paysage. Le filtre polarisant, quant à lui, est utilisé pour supprimer les reflets sur les surfaces non métalliques telles que l’eau ou les vitres.

Mieux qu’un long discours, voici quelques exemples. Ci-dessus un cliché sans aucun filtre. Si le sol est correctement exposé, le ciel est malheureusement surexposé.

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Technique... (...suite Les bons filtres La difficulté réside dans le choix du bon filtre photo, choisir la bonne densité entre dégradé léger ou dégradé rapide, celui qui permet au photographe d’obtenir l’exposition qu’il souhaite. Il peut être nécessaire de superposer plusieurs filtres pour arriver au résultat espéré. L’équipement indispensable comprend : - Des filtres rectangulaires (gris neutre NB ou dégradés) adaptées à l’angle de champ Dégradé NB 0.6 de l’objectif utilisé - Un porte-filtre adapté - Des bagues pour pouvoir monter le porte-filtre sur les objectifs.

À l’aide d’un filtre dégradé, on peut donc réduire la luminosité du ciel sans affecter la luminosité du sol.

Il existe aussi des filtres colorés pour des effets créatifs illimités. A vous d’essayer. Patrick Malo Gamme des filtres gris dégradés :

Quelques types de filtres :

Un porte-filtre avec un filtre neutre, un polarisant et un NB

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Sur cette dernière image, j’ai en plus ajouté un filtre qui permet d’augmenter le temps de pose de 6 stops, afin de donner un effet filé sur la chute d’eau et aussi dans les nuages. J’en ai aussi profité pour replacer mon filtre dégradé différemment, afin d’avoir plus de lumière sur la partie centrale de la photo.


@ Patrick Malo

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Magazine ZoomZoomZoomZoom ZoomZoomZoomZoom : r e m i r p x e s u ZoomZoomZoomZoom o v r u o p e c a p s ZoomZoomZoomZoom Un e ZoomZoomZoomZoom .. . m o o Z ZoomZoomZoomZoom e g La pa ZoomZoomZoomZoom ZoomZoomZoomZoom ZoomZoomZoomZoom

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Vous avez un endroit de prédilection pour pratiquer votre hobby favori, la photographie, alors partagez-le avec nous en le décrivant en images et en texte. Pas compliqué et surtout vite réalisé. L’ équipe PAO le mettra en page et nos 658

correctrices de choc s’occuperont de vos tournures de phrases. Aucune excuse pour ne pas vous y mettre tout de suite... Envoyez ensuite les images en JPEG et le texte si possible en .doc à : redaction@sgp-geneve.ch


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Faites v ir

du 19 janvier 2015

PHOTOGRAPHIEZ LE PERE NOEL ! Mais comment photographier une légende devenue la proie du marketing ? Comment rendre sa part de mystère à ce personnage venu d’au-delà du Nord et à qui nous adressions nos souhaits les plus profonds ?

Pour faire le portrait d’un Père Noël Installer d’abord comme piège un grand sapin vert trouver ensuite quelque chose de bon quelque chose de goûteux quelque chose de gastronomique pour le Père Noël Placer ensuite le boîtier dans le sapin dans le salon dans la cuisine se cacher derrière un rideau sans respirer sans bouger

Nous nous surprenons parfois à regretter la naïveté magique de l’enfance - non, le Père Noël n’est PAS une ordure ! Et s’il existait vraiment, devenue adulte comment en apporterais-je la preuve au monde ? Comment le surprendrai-je, maintenant que les cheminées ont quasiment disparu des grandes villes (pôv vieux Père Noël, tombant dans la chaudière à mazout) ? Quelle preuve par l’ image de son existence pourrais-je présenter à mon petit-fils qui doute, à ma petite-fille qui raisonne ? Ne vieillissez pas trop vite, les enfants ! Gardez vos rêves : voici la preuve en 24x36, en panoramique, en couleur, en noir et blanc, croppé, photoshopé, filtré, c’est le Père Noël vu par la SGP, le seul, le vrai !

Parfois le Père Noël arrive très vite mais il peut aussi mettre toute la nuit avant d’être attiré Ne pas se décourager attendre Attendre s’il le faut pendant des heures la vitesse ou la lenteur de son arrivée ayant un rapport certain avec la succulence de votre appât Quand le Père Noël arrive attendre qu’il s’approche du plat et quand il a les doigts dedans régler manuellement la mise au point préparer un beau bokeh enfoncer le déclencheur à mi-course en ayant soin de ne pas trembler

Comment procéder ? 1) Comme nos amis du Swiss Wild World Photography, trouvez une belle couche de neige fraîche, blottissez-vous dedans, ne laissez dépasser qu’un tout petit bout d’objectif déguisé en lapin blanc et posez un grand bol de vin chaud à quelques mètres de vous… 2) Ou comme nos amis de l’hyper-macro, cherchez-le dans l’infiniment petit, car il est partout, et coincez-le vite sous votre microscope ! 3) Ou alors, à la manière de Prévert =>

Attendre que le Père Noël se serve un verre s’il ne le fait pas c’est mauvais signe signe que votre blanc c’est de la piquette Mais s’il boit alors envoyez le flash le Père Noël s’enfuira en hurlant mais à 1/5000 vous la tiendrez enfin votre preuve !

Joëlle Kohler 659


Prochaines séance Photographe InvitéLéo Gayola Lundi 01 déembre à 20h30

Photographe et animateur nature. En faisant rimer démarche artistique et observation naturaliste, cet animateur nature se passionne pour la photographie animalière. Ses voyages lui permettent de faire de belles rencontres dans des milieux très variés. En dévoilant la faune et la flore qu’ils abritent, nous pouvons prendre conscience de cette beauté et de cette fragilité qui nous entourent.

Photographe é InvitMario Colonel Lundi 08 décembre à 20h30

Ceux qui sont familiers de Chamonix connaissent forcément Mario Colonel. Lorsqu’on aime la montagne on ne peut qu’être touché par les photos de Mario Colonel. C’est du rêve à l’état pur et on se demande parfois si des endroits d’une telle beauté existent vraiment. Outre la sensibilité artistique et la technicité qu’il faut pour obtenir de si beaux clichés de montagne, Mario Colonel possède une formation de guide de haute montagne qui lui permet de monter dans des endroits inaccessibles aux autres photographes et de photographier le massif du Mont-Blanc ainsi que bien d’autres montagne dans le monde sous des angles inédits. 660


es... Escalade Lundi 15 décembre dès 19 heures

Repas de l’Escalade

Pour cet événement traditionnel et convivial, nous avons tous rendez-vous au restaurant l’Universal Café 26 boulevard du Pont-d’Arve, à 19 heures. www.universalcafe.ch accès par multiples lignes TPG. > 08 décembre Réservation obligatoire sur la liste d’inscription à disposition chaque lundi en début de séance. Venez nombreux, ambiance garantie.

******* 2015*************************************

Photographe é it Vogelsang InvOlivier Lundi 05 janvier à 20h30

Olivier Vogelsang est né en Suisse, à Genève. Son intérêt pour la photographie s’est manifesté très jeune. Il décide d’en faire son métier à l’âge de 22 ans en débutant sa formation de photographe à l’Ecole d’arts appliqués MJM Graphic Design de Paris. Le photojournalisme s’est très vite avéré être sa branche de prédilection. Son parcours professionnel s’est orienté dès le départ sur des régions et des pays ravagés par les conflits.

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Président Vice-présidente Trésorier Cours niveau 2

Administration Didier Rossel Concours Patrizia Cini Expositions Patrizia & Didier Média & com Eric Boillat Séance du lundi Samy Mayor Technique Eric Henry

didier.rossel@sgp-geneve.ch patrizia.cini@sgp-geneve.ch expo@sgp-geneve.ch eric.boillat@sgp-geneve.ch samy.mayor@sgp-geneve.ch eric.henry@sgp-geneve.ch

Ateliers Concours Photo Suisse Cours de base Gestion des membres Magazine Matériel Matériel Publicité Secrétaire du comité Site internet Vérificateur comptes Vérificateur comptes Vérificateur suppl.

ateliers@sgp-geneve.ch rpage44@bluewin.ch phil.pedat@sgp-geneve.ch madeleine.beboux-naef@sgp-geneve.ch redaction@sgp-geneve.ch rpage44@bluewin.ch migas651@hotmail.com christiane.margand@sgp-geneve.ch fabienne.de.bruin@sgp-geneve.ch web@sgp-geneve.ch verificateurs@sgp-geneve.ch verificateurs@sgp-geneve.ch verificateurs@sgp-geneve.ch

Autres responsables

Comité

______ fondée en 1881 ______

Commissions

Photo club

Contacts Didier Rossel Patrizia Cini Claude Ponchant Jean-Claude Irminger

L’équipe des Ateliers Raphaël Page Philippe Pédat Madeleine Béboux-Naef L’équipe de rédaction Raphaël Page Michel Gasser Christiane Margand Fabienne De Bruin Fabienne De Bruin Margarita Schlegel Johanna Maibach Marc Burkhalter

president@sgp-geneve.ch patrizia.cini@sgp-geneve.ch claude.ponchant@sgp-geneve.ch jean-claude.irminger@sgp-geneve.ch

Tous les membres de la SGP se retrouvent chaque lundi pour leur séance à 20h30 à la salle de projection Carson de la Maison des Associations, 15 rue des Savoises à Genève, selon le programme des soirées à thèmes. Tous les détails sur www.sgp-geneve.ch 662


A l’œil

Déjà la der

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Le Magazine est l’organe d’information de la SGP, il est consultable gratuitement sur notre site et via www.issuu.com Rédaction Didier Rossel, Eric Boillat, Joëlle Kohler, Jean-Jacques Grasset, Samy Mayor, Jean-Claude Irminger, Catherine Graf, Patrick Malo, Michel Gasser, Emmanuel Morel, Miriam Mourey, Pierrot Fantini, Maquette Romanpub et le team PAO : Joëlle Kohler Samy Mayor, Eric Boillat, Copyright Toute reproduction, même partielle, de texte ou d’image est interdite sans autorisation préalable. Par copyright, toutes les photos présentées sont diffusées sous réserve du droit d’auteur et toute réutilisation est illlicite.

© © Béatrice Bauzin

Clin d’oeil Lors de notre Rallye d’automne nous avons pu promener notre regard au travers des rues de Gex...

Demande de reproduction directement à : redaction@sgp-geneve.ch

Voilà, c’est fini pour ce numéro. Rendez-vous le mois prochain ! A suivre... > 15 décembre Délai pour la remise des

@

manuscrits du prochain numéro du Magazine

Maison des Associations Rue des Savoises 15 1205 Genève www.sgp-geneve.ch

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