Shooting Mag 27

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9 400 fans qui nous suivent 6 800 lecteurs par numĂŠro

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CONCOURS SHOOTING MAG

Thème du mois : Désir(s) de la Saint Valentin Irving S. T. Garp - http://www.wix.com/irvingstgarp/pictures Irving gagne une page de publicité dans le numéro 28 de Avril Merci aux participants et rendez-vous au prochain concours... alors c’est quoi comme thème pour le mois prochain ?

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CONCOURS Mars 2012 Thème du mois : Le Carnaval insolite Pour participer au concours : * Une photographie par participant format 1200x1600 en 72dpi * Chaque participant doit signer sa photo par une signature discrète. * Faire parvenir son nom, prénom, site internet et mail * Date d’envoi : du 01 au 15 du mois en cours. * Les votes seront ouverts du 15 jusqu’au 25 du mois en cours. * Le jury Shooting vote du 25 au 30 du mois parmi les 5 photos ayant reçues le plus de votes. * Envoi de votre photographie uniquement sur l’’email : shooting.olivier@gmail.com * Le ou la gagnante du concours gagne un espace de publicité dans le prochain numéro. La photo doit être jointe à un e-mail contentant le texte suivant : « Suite à ma participation au concours de Shooting, je confirme que j’accepte avec plaisir d’offrir à Shooting Mag les droits sur la photo jointe à ce message pour la publication sur le site www. magshooting.com ainsi que dans le Shooting Mag. J’attire votre attention sur le faite que cette cession, même si elle est faite gratuitement, est strictement réservée à Shooting Magasine et limitée à l’usage convenu. Aucune cession des fichiers ne pourra intervenir à un tiers sans mon accord. La photo est également protégée par le droit d’auteur et notamment par le droit moral dont est titulaire chaque photographe, et en vertu duquel son nom doit être apposé de façon visible sur ou à proximité de la photographie. » Merci de votre compréhension. Shooting n’étant pas responsable des photographies soumises au concours.

Merci, l’équipe de Shooting Mag.

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DANS CE NUMERO

couverture réalisée par Da Cancaro Manuel Eva LESALON Directrice et Rédactice en chef http://evalesalon.4ormat.com Olivier BARRE Responsable Communication/Marketing www.barre-olivier.com http://barreolivier.4ormat.com Florent VASSOGNE Rédacteur et Correcteur www.efelo.book.fr Paul-André PIERRON Rédacteur Matériel www.pixeleditionphoto.fr Sophia MEZIERES Rédactrice Astrologue Conseil http://sophia-mezieres.overblog.com Jérôme RETRU Rédacteur Technique Photo www.jerome-retru.com

www.magshooting.com


SOMMAIRE N° 27 Mars 2012

EDITO EDITO Mars est déjà là, c’est fou comme le temps passe vite ! Deux ans et trois mois que l’aventure Shooting mag a commencé, j’ai pourtant l’impression que c’était hier. Une passion commune pour l’image entre vous et nous nous unit chaque mois. Votre fidélité nous pousse à améliorer nos numéros à chaque édition. Vous êtes de plus en plus nombreux à nous lire, ce n’est que du bonheur. Vous êtes de plus en plus nombreux à nous écrire et nous vous remercions du fond du cœur ! Mais, car il y a un “mais”, cela n’est pas aussi simple, ce serait trop beau : chacun de nos rédacteurs est bénévole, je tenais à vous le rappeler. Chacun d’entre eux a une activité professionnelle, chacun d’entre eux donne de son temps pour continuer de faire de Shooting mag un webzine qui vous ressemble et répond à vos attentes. Aussi soyez indulgents si nous ne répondons pas toujours à vos candidatures par un accusé de réception. Ce n’est pas du snobisme mais uniquement un manque de temps. Toutes vos candidatures sont sauvegardées sans exception et chacun d’entre vous aura un matin la surprise d’être contacté par notre équipe pour être publié. Rendez-vous au prochain numéro ! Ce sera peut-être vous ! Eva Lesalon Rédactrice en chef

Coup de Coeur : Baptiste .................p07 Llobell..................p10

SOMMAIRE Edito ................................................................................. Page 09 Coup de Coeur .................................................................. Page10 10 minutes avec ................................................................. Page 22 L’invitée surprise............................................................... Page38 Jeune Talent ....................................................................... Page54 Reportage du Mois ........................................................... Page 69 Portrait du Mois ................................................................. Page 88 J’ai découvert.................................................................. Page 106 Rubrique d’Eva ................................................................ Page 108 Droits et Devoirs .............................................................. Page 122 Les Carnets photographiques.......................................Page 129 Question Matériel ........................................................... Page 136 Photoscope ..................................................................... Page 145

Toute reproduction des textes, photos, graphismes publiés dans ce magazine est interdite. Les documents transmis impliquent l’accord de l’auteur pour publication. Nous ne sommes pas tenus responsables du contenu des informations publiées dans ce numéro.

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Coup d e C oeu r Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef

Liberté

Baptiste Llobell Photographe - http://www.baptistellobell.com - Bonjour Baptiste, photographe c’est votre métier ou bien est-ce un hobby pour vous ?

- Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la photo ?

Bonjour Eva. Je ne suis ni photographe, ni professionnel de l’image. La photo-manipulation est un hobby pour moi et une réelle passion. J’ai bien créé une micro-entreprise mais je suis loin de pouvoir faire de ma passion un métier, même si au fond cela ne me déplairait pas. - Parlez-moi un peu de votre parcours.

2009 correspond à l’année de naissance de ma fille. Le prétexte à l’achat d’un appareil photo couteux était donc tout trouvé. Tout a ainsi démarré, un peu par hasard finalement. Au bout de quelques mois, constatant que mon niveau en « photographie » à proprement dite ne décollait pas, je me suis tourné vers le photomontage. Petit à petit, avec le plaisir procuré, l’envie s’est développée et continue de grandir.

Je me suis toujours intéressé à l’art. Depuis tout petit je peins, je dessine, j’explore mon coté créatif. J’ai découvert l’histoire de l’art durant mes années de lycée grâce à un professeur passionné. Je suis donc autodidacte comme on dit et je suis venu à la photographie en 2009. C’est donc très récent et le récit de mon parcours s’arrête ici. Pour le moment, je dirais que je suis « en construction » parce que je débute dans cet exercice qu’est le photomontage et aussi parce que je pense que les images que je crée sont le point de départ d’une nouvelle évolution personnelle.

- Quelles sont vous sources d’inspiration ? Honnêtement, je ne connais pas vraiment la photographie, d’ailleurs mon travail photographique s’arrête à de simples prises de vue. Je ne pourrais donc pas vous citer de grands noms de la photographie. Par contre, beaucoup d’artistes en tout genre m’inspirent. Pour n’en citer que quelquesuns : René Magritte, Salvador Dali, Paul Auster, Marc Antoine Mathieu, Véronique Sanson et puis des « rêveurs d’images » pour reprendre

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Ceci est une conversation privée l’expression d’Alastair Magnaldo : Ben Goossens, Erik Johansson, Peter Cakovsky. - Quel message souhaitez-vous faire passer à travers vos images ? J’essaie de faire d’une scène qui peut sembler banale ou anodine à première vue, une histoire qui ne laissera pas le spectateur indifférent… Je dis bien « j’essaie » parce que je n’arrive pas toujours au résultat escompté. J’essaie également de faire appel à une part de rêve que nous avons tous en nous et qui va interpeller le spectateur. Il y a souvent de la mélancolie dans mes images parce que c’est un sentiment qui m’inspire plus et que je trouve moins difficile à susciter que le rire par exemple.

me permet donc de dévoiler (en partie) ma personnalité. Avec du recul, c’est intéressant pour moi. - Vos travaux ont été de nombreuses fois exposés, que retenez-vous de cette expérience ? Toutes ces exposition étaient des expositions collectives et figurez-vous que je n’ai pu assister à aucune d’entre elles. Je n’ai donc jamais vu mon travail imprimé et exposé, c’est dommage ! Néanmoins, je suis fier d’avoir suffisamment intéressé au point d’être exposé et je suis heureux d’avoir pu montrer mon travail. J’espère continuer et avoir l’opportunité de réaliser une exposition personnelle un jour. - Quel matériel utilisez-vous ?

- Vous vous mettez souvent en scène sur vos oeuvres, pourquoi cette démarche ? Par facilité technique je suppose et aussi tout simplement parce que je n’ai jamais essayé de photographier quelqu’un d’autre à ma place… Mais j’espère pouvoir le faire un jour. Je travaille également souvent chez moi, seul lorsque ma femme est à son travail, je n’ai donc que moi sous la main. Ceci dit, cette démarche m’aide à mieux m’accepter étant donné qu’aujourd’hui je commence à montrer mes images au public. Cela

Je possédais un reflex numérique Nikon D80, équipé la plupart du temps d’un objectif transstandard AFS Nikkor 18-70mm – 3,5-4,5 et d’un flash SB600. La plupart de mes images ont été réalisées avec cet ensemble. Depuis septembre 2010, j’ai changé mon matériel pour un FF Nikon D700 et un 24mm. Je travaille ensuite exclusivement sous Photoshop CS4 pour le montage de l’image et c’est déjà pas mal parce que je suis très loin d’avoir exploré toutes les possibilités et pourtant, croyez bien que j’y passe pas mal de

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C’est difficile le choix d’une vie

C’est l’histoire du 19 mars 2009


La mĂŠcanique du monde

Un bus pour nulle part


Les insouciants



temps ! Détourage, colorimétrie, assemblages, « effets spéciaux » réalisés à l’aide de tutoriels trouvés sur Internet sont une partie des options que j’utilise. Ensuite je retravaille la lumière sous Lightroom2 la plupart du temps. - D’après vous quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ? Pour la photographie, je ne sais pas trop mais je dirais probablement de la patience, un bon oeil et une bonne compréhension de la lumière. Pour le photomontage, il faut avoir gardé une âme d’enfant et il faut rester simple dans ses idées. - Seriez-vous prêt à travailler gratuitement en échange de publicité ? Oui parce que la photo n’est pas mon métier. Je ne recherche donc pas un gain d’argent, mais juste à montrer et partager mon travail.

je ne reçoive de rémunération. Cela ne m’a pas gêné et je doute que cela ai pu porter préjudice aux photographes vivant de leur passion (je le souhaite en tout cas). - Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite se lancer ? Amusez-vous, gardez votre âme d’enfant et la créativité qui va avec… C’est ainsi que vous changerez votre regard et celui des autres sur le monde et que vous resterez libres. Autre chose, un ami m’a un jour dit : « arrête de rêver ta vie et vis tes rêves »… Je crois bien qu’il a raison ! - Quel a été le moment le plus embarrassant depuis que vous pratiquez la photographie ? Aucun ! A vrai dire, je m’amuse trop pour être embarrassé. Pour la petite histoire, je pense que mes anciens voisins ont du se demander ce que je faisais chez moi tous les soirs où je faisais mes images.

J’ai été publié dans divers magazines et mes images ont servi pour illustrer des articles sans que

Le dernier espace de création

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Cette terre est elle ma terre

Supplice ĂŠternel


Le maĂŽtre luniste

Quand vient la nuit


Lever de jour

Celui qui n’essaie pas ne se trompe qu’une seule fois


http://www.baptistellobell.com

Baptiste Llobell

Coup d e C oeu r

L’avenir de l’homme J’habitais un dernier étage, avec de grandes fenêtres et un immeuble en vis-à-vis d’où les voisins pouvaient m’observer dans mon salon en train de me changer et de m’installer dans diverses positions pour faire mes prises de vue en solo avec mon trépied. Ca devait être drôle vu de l’extérieur.

Mon portefeuille et mon iPhone (je vis avec, c’est mal et j’espère que l’avouer m’aidera à m’en passer).

- Si vous étiez invisible une journée, quelle serait la première chose que vous feriez ? Aller dans les lieux où je n’ai pas le droit d’aller et faire des choses qu’il est interdit de faire. - Qu’est ce que vous aimez le moins chez vous ?

Mon indécision permanente. Il me faut des mois pour me décider sur la moindre petite chose. Je remets aussi souvent tout au lendemain. - Quel est votre achat le plus cher ? Une Ford Falcon de 2003, il y a 2 mois de cela. Comment doit-on interpréter cette réponse ? - Votre maison brûle, quel objet sauvez-vous en premier ?

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SHOOTING MAG vous recommande le livre de Joëlle Verbrugge “Vendre ses photos” dresse un panorama des modes de diffusion de vos photos, quel que soit votre statut, amateur, artisan, auteur ou photo-journaliste. A l’aide d’exemples pratiques et illustrés, Joëlle Verbrugge, avocate et auteur-photographe, trace les limites de chaque statut, et aborde les aspects fiscaux et comptables. Elle offre une aide au choix d’un statut professionnel en tenant compte des éventuels cumuls d’activités et donne des pistes pour trouver de nouveaux modes de diffusion et fixer le prix de vos photos. D’importantes notions comme celle de “tirage original” sont en outre passées au crible. Un ouvrage pratique et concret, pour aider les photographes à faire les bons choix dans la jungle des dispositions légales et administratives.

Merci à Joëlle Verbrugge - www.droit-et-photographie.com et Compétence photo - www.competencephoto.com pour leurs autorisations


10 M i n u tes a v ec . . .

Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef

Vanzet Pictures Photographe - http://www.vanzetpictures.com - Bonjour Vanzet, photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? Bonjour Eva, c’est bien plus qu’un hobby à mes yeux. Cela a été une passion pendant plusieurs années mais depuis 2012, j’ai décidé d’en faire mon métier… Enfin un métier, c’est vite dit (rires). - Parle-moi un peu de ton parcours. J’ai, depuis mon plus jeune âge, été passionné par le visuel. J’ai démarré par l’audiovisuel en étant cadreur monteur pendant 10 ans dans une entreprise. Par la suite, je me suis naturellement dirigé vers la photo.

- As-tu un photographe de prédilection ? Pas spécialement, mais j’aime beaucoup regarder le travail des autres car il y a des petites perles, et ce ne sont pas forcément les photographes les plus connus. Si je dois en citer un, je dirais Dave Hill ! - Quel message souhaites-tu faire passer à travers tes images ? Je ne fais pas de photos de reportage pour pouvoir faire passer un message, mais chacun perçoit mon travail comme il le sent. C’est aussi ça la photo, enfin je pense… - Comment prépares-tu une séance photo ?

- Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ? J’avais envie de figer certains moments, j’en avais marre des images qui bougent !

Moi et la préparation ça fait deux ! - Comment sélectionnes-tu tes sujets ? A l’instinct…

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- Quel matériel utilises-tu ? Un œil et un doigt (rires). - D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ? C’est quoi un bon photographe ? Pourquoi ? Il y a des bons photographes ?! Je ne savais pas (rires) ! Plus précisément, ne pas se prendre au sérieux, faire ce qu’on aime avec passion, c’est cela être un bon photographe. - Serais-tu prêt à travailler gratuitement en échange de publicité ? Je le fais déjà parfois sans pub même… Mais toujours avec des personnes avec lesquelles j’aime bosser. - Quels conseils donnerais-tu à une personne qui souhaite se lancer ? Je vais me répéter, mais être vraiment passionné, ne pas se prendre au sérieux et surtout être patient. Rien n’est acquis, on en apprend tous les jours. Beaucoup se lancent dans la photo en pensant que c’est un bon moyen de se faire de l’argent ou pour d’autres un moyen de pourvoir se faire des filles, mais ceux là, on les repère vite (rires) ! - Quel a été le moment le plus embarrassant depuis que tu pratiques la photographie ? En cherchant bien, aucun. Je m’arrange toujours pour pas qu’il n’y ait de moment embarrassant. - Si tu étais invisible une journée, quelle serait la première chose que tu ferais ? J’irais observer les gens, les écouter, cela pourrait peut être me donner d’autres inspirations. - Qu’est ce que tu aimes le moins chez toi ? Mes yeux ! Je suis myope, c’est embêtant pour un photographe (rires) !












- Quel est ton achat le plus cher ? Mon matériel photo, comme tous les photographes ! - Ta maison brûle, quel objet sauves-tu en premier ? Ma femme et mes fesses ! Plus sérieusement, si je dois sauver un objet, ce serait évidemment mon matos photo et une photo de ma mère.

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http://www.vanzetpictures.com

Va n z e t P i c t u r e s

10 M i n u tes a v ec . . .


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L ’i nvitée S URP RI S E

Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef

Ta k a l a P h o t o g r a p h e - h t t p : / / w w w. t a k a l a . f r M o d é l e - h t t p : / / w w w. t a k a l a . b o o k . f r - Bonjour Takala, tu es professeure dans un collège et tu pratiques la photographie des deux côtés de l’objectif. Qu’est ce qui t’a donné envie de faire de la photo ? Je suis tombée dans la marmite tographique pendant mon adolescence. Je passais des heures le week-end avec mon père dans son labo à la maison à tirer des photos. Quand il m’a demandé à 16 ans ce que je voulais faire plus tard, j’ai répondu sans hésiter photographe. J’ai fait des pieds et des mains alors pour faire un stage dans les labos de Pictorial Services à Montparnasse. A l’époque, il ne prenait que des BEP en photographie en stage. Mais, devant ma pugnacité, j’ai fini par rencontrer l’assistante de Pierre Gassmann qui a accepté de me prendre 15 jours. Ce fut une expérience très riche. A 18 ans, j’avais décidé de rentrer à l’Ecole Louis Lumière et j’ai eu la chance de rencontrer Guy Manderi, un des professeurs de l’école qui était aussi un vieil ami de mon père. Il m’a al-

ors appris quelque chose de fondamental : “La photographie ne s’apprend pas dans une école, mais l’appareil sous le bras” m’a-t-il dit. Ce jourlà, j’ai pris une grande claque parce qu’il avait balayé d’une phrase, d’une simple évidence tous mes projets d’orientation et d’un autre côté, tout était possible. Je savais qu’un jour, je concrétiserai cette passion. Le temps n’avait pas d’importance pour la voir fructifier. Il suffisait que je m’en donne les moyens… - Comment as-tu débuté en tant que photographe ? Pendant mes cinq années d’études supérieures en prépa littéraire et fac d’histoire, j’ai dû laisser de coté mon appareil sans jamais perdre l’envie d’en faire. Dès qu’une manif étudiante pointait son nez, je partais avec mon EOS 500 pour faire des photos. Rien de mieux que le reportage de terrain pour apprendre à regarder et progresser.

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Ce n’est que lorsque j’ai décroché mon concours pour devenir prof d’histoire, que j’ai repris mon appareil en main pour me lancer dans des projets personnels. J’avais 26 ans et depuis, je n’ai pas arrêté de faire des images, d’en imaginer. La photographie est devenue la plume avec laquelle j’écris la façon dont je vois le monde. - Est ce que le fait d’être modèle est une aide lors de tes prises de vues ? Je dirais plutôt que le fait d’être d’abord et surtout photographe par nature, me permet de poser très facilement devant l’objectif car je vois virtuellement ce que le photographe cadre. Je sais où est la lumière, dans quel sens me placer pour que le rendu soit le meilleur et la composition la plus intéressante. Je ne peux pas m’empêcher de voir les choses des deux côtés de l’objectif. J’ai acquis cette facilité en étant mon propre modèle dans mes travaux perso. Cela m’a libérée de certaines contraintes (celle de trouver un modèle disponible à n’importe quel moment de mes caprices créatifs, de nuit comme de jour) et en a soulevé d’autres (la nécessité de maîtriser la technique de prise de vue à distance). Ces trois dernières années, j’ai ainsi créé différentes séries dans lesquelles je me suis mise en scène ; mon corps étant à mon appareil ce qu’est la terre au sculpteur. - Quelles sont tes sources d’inspiration ? Je suis une grande passionnée de photo reportage. Je ne rate pas un VISA pour l’Image à Perpignan depuis que j’en connais l’existence. On ne peut pas tricher. Il faut être rapide, bon, voir ce que les autres ne voient pas tout en prenant des risques parfois importants. J’aime beaucoup aussi la photographie humaniste, le reportage de fond, qui portraiture les sociétés à un moment donné. Si je devais citer quelques noms, je penserai à Cédric Gerbehaye, Koudelka, Salgado, Cartier-Bresson, Mary Ellen Mark, Depardon, Hans Silvester, Willy Ronis, Barbey, Eeckhoudt, Caron et bien d’autres dont j’oublie malencontreusement le nom.



- Quel message souhaites-tu faire passer à travers tes images ? Toutes mes séries sont construites autour d’une idée et s’enracinent dans mon quotidien à savoir, par exemple, mes reportages sur l’adolescence et sur mon collège. Concernant mes travaux sur le nu, j’ai vraiment envie de promouvoir une autre image de la femme. Je suis ulcérée de voir des “jolies photos de jolies filles” inonder les médias, comme s’il suffisait de changer de fille pour faire une bonne image. Que d’images creuses… Et ce culte voué à la femme m’atterre de plus en plus. J’aimerais que le nu masculin acquière davantage ses lettres de noblesse et qu’il ne se limite pas non plus à une image stéréotypée de jeunes mecs avec des plaquettes de chocolat, épilés des pieds à la tête. Le nu n’a pas d’âge, pas de sexe pour moi, pas de typologie. Il est un langage universel. - Comment prépares-tu une séance photo ? Je prépare une image comme une chorégraphie de danse ou une pièce de théâtre. Il faut dire que la danse est ma seconde passion et j’ai fini par me rendre compte qu’elle m’influence dans mes travaux photographiques. J’ai un carnet à idées dans lequel je note et dessine sous forme de croquis mes idées au fur-et-àmesure du temps. Certaines éclosent rapidement, d’autres ont besoin de murir et vieillissent sur le papier. Mais, en tout cas, quand c’est sur le papier, je sais exactement ce que je veux faire et lorsque je passe derrière l’objectif, en quelques images j’ai généralement l’image que je veux. - Comment sélectionnes-tu tes sujets ? Je dirais que je “subis” mes idées. Elles germent n’importe quand dans ma tête. En fait, avant de vouloir devenir photographe, je voulais écrire des livres. Une grande partie de mes sujets photographiques sont souvent imprégnés de mes études littéraires. C’est le cas de la série “Les caprices de Madame Bovary”, dans laquelle j’imagine la vie qu’aurait pu avoir Emma Bovary si elle s’était affranchie des codes de l’époque.


Pour mes autoportraits, j’utilise un Nikon D700 avec le Nikkor 24-70 mm. C’est plus simple techniquement. Mais, de plus en plus, je m’éloigne du numérique car il donne une vision trop lisse de la réalité. C’est pourquoi depuis deux ans, je travaille essentiellement au Mamiya C330F, dont j’affectionne la visée poitrine, qui permet de tisser un autre rapport avec les gens.

plus tard pour me demander s’il pouvait faire un dossier sur ma série sur le couple dans le spécial Nu de l’été. Ce jour-là, j’ai souri. J’avais raison de croire qu’il fallait faire les images qu’on a en soi, et pas les images que les autres veulent que nous fassions ou qui plaisent. Six mois plus tard, j’allais avec le même dossier sous le bras le présenter à Bernard Minier et Bruno Redarès et j’étais sélectionnée avec mon compagnon Thierry Magniez pour présenter une exposition collective croisant nos regards au FEPN.

- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ?

- Quels conseils donnerais-tu à une personne qui souhaite se lancer ?

Avoir le sens de la lumière et de la composition. C’est déjà une bonne base pour commencer. Etre pugnace. Enfin, voir un maximum d’expositions de tout horizon, regarder le plus de livres photo possibles, s’imprégner de tout art créatif. Il est essentiel pour moi d’avoir une bonne culture artistique pour se construire sa propre identité et savoir s’affranchir, aussi, de ses maîtres à penser.

Echanger avec d’autres photographes est très précieux. Il faut partager ses travaux pour progresser.

- Quel matériel utilises-tu ?

- Serais-tu prête à travailler gratuitement en échange de publicité ? Quand je travaille gratuitement, c’est pour des projets de fond ou engagés. Par exemple, on m’a proposé récemment de participer à un projet dans le cadre du cancer du sein. Là, ça me parle… - Tes œuvres ont été de nombreuses fois exposées et publiées dans la presse, que retiens-tu de cette expérience ? Cela donne envie d’y croire, de continuer à persévérer dans ses projets. C’est le cas, par exemple, d’une de mes séries : “Le théâtre du couple” dans laquelle je me suis photographiée avec mon compagnon. Très peu de gens m’ont soutenu dans ce projet, le jugeant trop personnel, frisant l’égocentrisme. J’avais le sentiment au contraire de peindre une histoire universelle dans laquelle chaque couple pouvait retrouver une part de son histoire. Pendant deux ans, j’ai continué d’alimenter ce projet et puis je l’ai envoyé à Réponses photo pour exposer à Arles au Festival européen de la photo de nu en vain, encore une fois. Jusqu’à ce que la rédaction de RP m’appelle quinze jours

- Quel a été le moment le plus embarrassant depuis que tu pratiques la photographie ? Quand mes élèves ont découvert mes travaux personnels sur le nu et notamment mes autoportraits. En une journée, 450 élèves s’étaient passés l’adresse de mon site (bien que j’utilise un pseudo). Je m’attendais à voir la direction me convoquer d’une minute à l’autre, les parents m’attendre à la sortie. J’ai vécu une semaine d’enfer, de doutes, de stress. Que devais-je faire ? Renoncer à mes travaux sur le nu ? Démissionner pour défendre mon droit à créer ? J’ai contacté Réponses Photo et notamment Sylvie Hugues qui m’a assurée de son soutien si j’étais inquiétée professionnellement. A sa connaissance, aucune prof n’avait été poursuivie pour cette raison. Très rapidement, j’ai décidé de tout poser sur la table et d’en parler avec mes élèves. Inquiétés de me voir partir du collège, ils m’ont protégée et ont étouffé l’affaire. Aujourd’hui encore, ils leur arrivent de m’interpeler en m’appelant TAKALA dans les couloirs… J’en souris. Je leur dois finalement beaucoup parce qu’ils me soutiennent dans ce que je fais. Et puis, je leur fais confiance. J’ai toujours fonctionné comme ça.

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- Si tu étais invisible une journée, quelle serait la première chose que tu ferais ? Avec un appareil photo en main ? Je suivrais Nicolas Sarkozy. - Qu’est ce que tu aimes le moins chez toi ? Je suis une femme très possessive, excessivement parfois, ce qui n’est pas toujours facile à vivre pour les autres, encore moins pour moi d’ailleurs. - Quel est ton achat le plus cher ? J’ai acheté une maison, une ancienne école primaire avec mon compagnon, Thierry Magniez. Une vocation, vous me direz ! - Ta maison brûle, quel objet sauves-tu en premier ? Mon disque dur, car j’y ai tous mes cours, toutes mes photos, tous mes écrits… C’est mon deuxième cerveau.

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http://www.takala.fr http://www.takala.book.fr

Takala

L ’i nvitée S URP RI S E



Jeu n e T a l en t Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef

Chloé Battesti

P h o t o g r a p h e - h t t p : / / w w w. c h l o e b a t t e s t i . c o m - Bonjour Chloé, quel âge as-tu et depuis quand pratiques-tu ? Bonjour Eva ! J’ai 26 ans et j’ai sérieusement commencé à pratiquer la photographie il y a 1 an à mon retour de Montréal.

- Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ?

J’ai alors réalisé mes premiers clichés. 1 an plus tard, j’étais de retour à Bordeaux avec la ferme intention de progresser. Je remercie tous les modèles, coiffeurs et stylistes qui ont cru en moi à ce moment là, c’est grâce à eux que j’en suis là aujourd’hui. Toutes ces retombées positives m’ont encouragée à aller plus loin.

- As-tu un photographe de prédilection ? Après avoir décroché mon certificat d’artiste maquilleuse à Bordeaux en juin 2003, j’ai beaucoup fréquenté les studios photos. La beauté des visages m’a toujours fasciné et les sublimer de mon pinceau m’a peu à peu donné le désir de les capturer. Je suis partie vivre à Montréal lors d’un programme « vacances/travail » il y a 2 ans. Sur place j’ai eu la chance de faire de belles rencontres artistiques notamment avec Guennadi Ivanov Kuhn un photographe et ami qui m’a beaucoup appris.

Il y a beaucoup d’artistes photographes que j’affectionne mais je reste très sensible aux photographies de Ruslan Lobanov. Cet homme a un réel talent pour mettre en valeur la sensualité de la femme. Des clichés noir et blanc à couper le souffle. Une source d’inspiration pour les amateurs de photos de nu. J’admire également les compositions de Joey L dans la catégorie photo journalisme, des portraits exquis et puissants. Enfin dans la catégorie portrait/mode, j’apprécie le travail de Lara Jade.

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J’aime ses créations et mon style se rapproche plus du sien.

- Quel type de photos aimes ou aimeraistu faire ? J’aime capturer les émotions dans le regard et suis très concentrée sur les portraits. Cependant, j’aimerais développer le côté artistique des mes photos en collaborant avec des artistes de talent. J’essaie également d’élargir mon style en travaillant davantage sur les photos en pieds et en essayant d’apporter une touche originale à mon travail.

- Comment se passe une séance photo avec toi ? J’ai un avantage que d’autres photographes n’ont pas, c’est que ma première prise de contact avec le modèle se fait pendant la session maquillage. Je tiens à réaliser le maquillage sur tous mes shoots. Un excellent moyen pour que le modèle soit détendu pendant la séance photo. Étant moimême assez timide, partager ce moment est très important. Les séances photos se déroulent généralement en intérieur avec du matériel studio ou en extérieur avec la lumière naturelle et si besoin un réflecteur.

- Quel matériel utilises-tu ? Je travaille avec un boîtier Nikon D300s et j’alterne avec 2 focales fixes : 50mm f/1.8 et 85mm f/1.4. J’ai récemment fait l’acquisition d’un kit studio Elinchrom avec Soft boxes et Réflecteurs.

- En photographie, comme en peinture, il y a des règles. Penses-tu qu’il faille absolument les respecter ? Cela peut paraître cliché mais la seule règle en photographie est qu’il n’y a pas de règle ! Il existe des lignes directrices qui s’appliquent dans plusieurs situations pour améliorer l’impact de la photo (symétrie, cadrage, règle de 3). Je ne fais pas de photo pour obéir nécessairement à des règles mais surtout pour capturer une émotion, un moment important.









- La photographie est-elle pour toi une sorte de thérapie ? Ce qui est sûr, c’est que je suis complètement épanouie dans ce que je fais et que par conséquent cela me procure une sensation de bienêtre. Exercer sa passion, c’est quelque chose de fantastique.

- Ta famille t’encourage-t-elle à poursuivre dans cette voie ?

http://www.chloebattesti.com

Chloé Battesti

Jeu n e T a l en t

perçue comme un art. Pas toujours facile de s’y consacrer pleinement à moins d’avoir réellement du talent.

- As-tu un coup de gueule, un message à faire passer, quelque chose qui te tient à cœur ? Je dirais à tous les amateurs de photos qui lisent cette interview : soyez créatif! Lâchez-vous ! Vivez votre passion à fond !

Les membres de ma famille sont mes premiers fans !

- Tu vis à San Fransisco depuis plusieurs mois, pourquoi avoir quitté la France ? Comment est perçu le métier de photographe à l’étranger ? Je ne sais pas si j’aurais été capable de tenter l’aventure aux USA si je n’avais pas une excellente raison d’y aller ! La raison de mon départ ? L’amour ! Suivre celui qui partage ma vie depuis plusieurs années a été ma seule et unique raison de partir. À San Francisco comme ailleurs, la photo est

Crédits: Modèles: Shai’La Yvonne Stiggers (Exalt Model and Talent Agency), Hana Alyssa Sidia (Exalt Model and Talent Agency), Angela Noriega Dorkus (JE Model Management), Jessica Rae (Rae Model and Talent Agency), Nikki Flamingo (Model + Wardrobe Stylist), Stefanie Williams, Karina and Corinne.

Shooting Mag N° 27 - Mars 2012 - Page 67


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Reportage du Mois Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef

Pascal Latil Auteur photographe - Parle-moi un peu de ton parcours. C’est une histoire en plusieurs épisodes, oui ça commence comme une saga ! Mon premier contact avec la photographie remonte à l’adolescence. Comme dans un vieux film, c’est en fouillant dans le grenier que je suis tombé sur le matériel photo de mon père, un vieux Zenith E et tout son équipement (pied, zoom, projecteur etc.). Ce vieux boitier populaire russe allait me donner l’occasion de découvrir les joies de la prise de vue argentique. J’ai commencé par monter des dioramas avec des modèles réduits, et un mini studio dans ma chambre d’ado. Cet épisode fut court et le Zenith rejoignit vite sa place au fond d’un tiroir. Des années plus tard, alors formateur BAFA (formation d’animateurs), on me demande d’encadrer des stages photo… Mon retour à l’argentique. Je me spécialise sur le développement, tirage et trucage en labo et un peu de

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développement diapo N&B aussi. Cela va durer 3 ans, mais je touche à la photo uniquement dans le cadre de ces stages. Un bon de quelques années plus tard… A cette époque, je travaille en crèche (et oui !) et voir tous ces bouts de choux et leurs bouilles me redonne envie de ressortir le Zenith et shooter pour proposer à chaque fin d’année une expo aux heureux parents. Mon pauvre Zenith finit par rendre l’âme et m’oblige à une longue pause dans cette histoire. Il y a quelques années je commence à voyager beaucoup et, très vite, je ressens le besoin d’immortaliser mes instants d’émotions et de partage durant mes voyages. Je file dans un magasin acheter avec mon maigre pécule un petit compact Sony, pratique quand je voyage, très léger dans des contrées sauvages du bout du monde. Mais très vite, il va s’avérer limité à mes besoins d’images. Je l’utilise d’emblée en manuel et au bout de deux voyages, je suis au bout de ses capacités.

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C’est à Madagascar, fin 2006, que je découvre le reflex numérique, étonnant non ? J’y passais voir des amis, et l’un d’entre eux possède un Canon 300D. J’essaye, waouh, je retrouve mes sensations perdues ! Début 2007, j’achète mon premier reflex numérique et là commence une pratique assez régulière de la photo. Sans avoir une préférence, je m’essaye à tous les styles : paysage, animalier, portrait, reportage, etc… Mais pas encore de modèle. Malgré cette passion grandissante, je ne dispose pas de beaucoup de moments pour shooter comme je le voudrais, mon métier de directeur de structure touristique prend 120% de mon temps. Il me prend tellement de temps que je décide finalement de le quitter, mais pour faire quoi ? La seule chose qui me paraisse évidente à ce moment là est « la photographie »… Mais comment ? Aucune idée, je verrai bien ce que l’avenir me réserve et je me déclare auteur photographe en octobre 2011 : une nouvelle aventure commence...

- Ton travail est très orienté sur les reportages : architecture, industrie, voyages, animaux. Pourquoi ce choix ? En réalité non. Effectivement, quand tu visites mon site web, c’est bien ce qui en ressort. J’ai créé le site avant d’attaquer mon activité professionnelle en tant que photographe. N’ayant pas de spécialité, j’ai pioché dans mon travail d’amateur pour agrémenter mes galeries et créer des sections services très larges. Aujourd’hui, j’ai mis le pied dans la photo de « Mode » ou plutôt de modèles. Finalement, je m’y retrouve plutôt bien, mais je ne mets pas au placard le reste. Quand les choses se présentent à moi, ça reste toujours une nouvelle expérience à vivre avec son lot de découvertes techniques et surtout humaines.

- Tu as également un portfolio mode. Estce une approche différente ? Complètement, j’ai découvert les groupes d’échanges photographe/modèle sur Facebook, au mois d’octobre, grâce à une amie photographe. J’ai démarché 2 ou 3 modèles au départ et avec qui je multiplie les shoots. Aujourd’hui, elles sont un peu plus, on s’entend bien et les ré-

sultats sont naturellement au rendez-vous. C’est ce que je recherche, un suivi sur le long terme. Et je les remercie de ce partage, je les apprécie vraiment, ce sont elles qui me donnent l’envie de continuer dans cette voie. Aujourd’hui, les modèles viennent d’eux-mêmes, ça me rassure dans ma façon de travailler et c’est déjà pour moi une énorme forme de reconnaissance pour mes débuts. Je ne recherche pas un style en particulier, juste ce que le modèle dégage comme émotion et généralement l’esthétique en découle. Si je sens un truc émotionnel, je sais que je vais pouvoir arriver à trouver des instants qui vont les rendre belles. C’est le but premier, qu’elles se trouvent belles sur mes images, c’est le plus beau des remerciements. Ensuite, l’inspiration vient souvent au moment présent, dans les situations spontanées. Dans le cas des modèles, c’est l’échange que je peux avoir avec elles qui va déterminer l’inspiration. Les lieux que je visite pour envisager les shootings aussi ont une très grosse influence mais le style du modèle a également une grande importance. Côté inspiration, je pioche aussi dans le cinéma, la peinture et la photographie évidemment. Je regarde beaucoup le travail des autres, et me pose beaucoup de questions techniques. J’échange avec des photographes comme moi, dont j’aime le travail, et qui me donnent des conseils. Si j’envisage un travail proche du leur, j’aime bien qu’ils en soient informés et généralement, ça passe plutôt bien et ils me donnent deux ou trois billes pour avancer par moi-même.

- As-tu un photographe de prédilection ? Non pas vraiment, je m’en remets à mes émotions là dessus. Je suis un peu vieux jeu sur l’image, j’adore Bresson, Doisneau, Weiss, Salgado par exemple, pour ce que dégagent leurs photos. Certaines m’ont vraiment marqué. Je me souviens d’une photo de l’abbé Pierre dans sa chambre par Sabine Weiss, qui a trôné dans mon bureau pendant longtemps. Il y avait tout dans cette photo : l’instant, l’émotion et la grandeur d’âme de l’homme. Mais je crois que ma plus grosse claque en photo, je l’ai prise sur une expo de Annie Leibovitz à San Francisco avec sa pho-

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to de la Reine Elisabeth en extérieur, photo qu’on trouve partout mais très recadrée… Et là, je suis tombé sur l’original en très grand format, et je suis parti ailleurs… Je pense être resté devant durant au moins 30 min à me délecter de chaque détail. La dernière fois que j’ai fait une chose pareille j’étais face à un Michel-Ange. Voilà une grande émotion esthétique ou… épidermique ! C’est pour moi la même chose dans toutes les formes d’art. Mais j’apprécie aussi beaucoup le travail d’Erwin Olaf ou du Turk par exemple.

- Quel message souhaites-tu faire passer à travers tes images ? Je n’en suis pas encore là, il me reste encore un long chemin avant d’arriver à faire passer un message. Aujourd’hui, j’avoue être plutôt sur l’esthétique de mes images et l’émotion du moment. Je suis vraiment au début de mon travail photographique et je me cherche.

- Comment prépares-tu une séance ? Vu que je suis au début de ce type de travail, les choses s’affinent petit à petit. Le thème a une grande importance pour moi et surtout, tout doit être cohérent : décor, tenue, make-up, coiffure, attitude, accessoires.

moment tous ensemble, le projet nous porte, le modèle rentre dans son rôle et moi je me donne à fond pour tirer un résultat au mieux. Je ne m’imagine pas imposer un thème à quelqu’un qui me dirait « oui c’est pas mal comme idée ». j’essaye toujours de trouver les meilleures choses pour le shoot, surtout les lieux. Si je ne trouve pas ce que je veux, je reporte pour avoir les meilleures conditions. Ensuite je prends le temps pour chaque séance, généralement on passe une journée tous ensemble, un petit repas et hop c’est parti. J’ai du mal à shooter en une heure ou deux, j’aime passer du temps avec mes modèles et l’équipe, je ne suis pas vraiment dans la consommation... Ensuite, après le shoot je fais une première sélection des images avec une ou plusieurs propositions de traitement, que je mets sur un dossier privé seulement accessible au modèle et à moi. On fait un choix commun et suit un traitement en profondeur des images, que je remets en ligne en privé pour un choix final commun. Une fois ce choix effectué, un album public est créé où le modèle peut piocher les images. Je ne publie aucune image non validée par le modèle, même si elles me plaisent, c’est un travail commun jusqu’au bout et j’y tiens.

- Quel matériel utilises-tu ? Quand j’ai un contact avec un modèle, la première chose et de voir si elle où il a des projets précis, des envies. En fonction de cela, je propose une idée ou plusieurs afin de trouver un point de départ commun, ça peut être n’importe quoi, une tenue, une passion... N’importe quoi. Autour de ce point de départ, on brode une idée qui nous plait. C’est la meilleure façon de tirer le meilleur de toute l’équipe : d’abord on passe un bon

Côté boitier j’ai deux 7D que j’ai acheté avant de démarrer au niveau professionnel et côté objectif : 70-200mm 2,8 – 17-55mm 2,8 – 50mm 1,2 – 100mm macro 2,8 et un fish-eye… De quoi faire un peu de tout. En lumière je travaille soit en lumière naturelle en extérieur soit en lumière continue en studio.

Shooting Mag N° 27 - Mars 2012 - Page 74










et ne prendrais pas un projet s’il ne m’intéresse pas d’un point de vue artistique… Pub ou pas. Oui ça va être dur de survivre !

- Quels conseils donnerais-tu à une personne qui souhaite se lancer ? De foncer comme je l’ai fait, mais surtout d’être attentif à la profession et à son évolution difficile. Le métier de photographe est un beau métier, il se doit d’être respecté et protégé. Je suis adhérent à L’UPP et je pense qu’il est important de se tourner vers ce genre d’organisme quand on débute et même après.

- Quel a été le moment le plus embarrassant depuis que tu pratiques la photographie ?

Jamais de flash, pour l’instant je ne suis pas fan et surtout, je m’en sers très mal !

Un client mécontent, y a pas pire pour moi… Ne pas donner satisfaction à quelqu’un qui vous fait confiance, quelque soit le projet. Moment à la fois embarrassant et très formateur pour moi, qui implique une bonne remise en question de son travail, ça rejoint aussi ta question précédente, éviter l’autosatisfaction et penser aussi (quand c’est une commande) à celui ou celle qui va recevoir ton travail… Très difficile...

- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ? Question très difficile... J’aurais tendance à dire une bonne sensibilité à ce qui nous entoure aussi bien humain que le reste, une bonne dose de créativité et d’observation. On n’invente rien, on s’approprie ce qui a été fait et on le ressent à sa manière. La technique ne vient qu’après et n’est intéressante que si elle sert le reste.

- Serais-tu prêt à travailler gratuitement en échange de publicité ? Au début oui, normal pour démarrer, aujourd’hui j’essaye d’éviter, d’une part car il faut bien vivre et d’autre part pour respecter aussi les autres photographes et le marché. Je pense que le tout gratuit nuit à la profession et que quand on peut fournir un travail de « qualité », cela implique beaucoup d’heures de travail avant et surtout après une séance, il se doit donc d’être rémunéré. Pour moi, payé ou pas, je traite mon travail de la même façon, avec beaucoup de soin et d’intérêt, Shooting Mag N° 27 - Mars 2012 - Page 83



Pascal Latil

h t t p : / / w w w. k a l o u s t u d i o . c o m

Reportage du Mois

- Si tu étais invisible une journée, quelle serait la première chose que tu ferais ?

- Ta maison brûle, quel objet sauves-tu en premier ?

Me regarder dans une glace pendant que je fume, ça m’aiderait surement à m’arrêter.

Rien d’original mais mon disque dur avec mes clichés. Le reste peut se remplacer, mais on ne retrouve pas un instant unique, les voyages, la famille, le partage et les échanges, des instantanés de vie...

- Qu’est ce que tu aimes le moins chez toi ? Pfiou !? J’ai envie de citer Miss France (n’importe laquelle) : « je suis tourné vers les autres, je ne prête plus attention à moi ».

- Quel est ton achat le plus cher ? Rien à voir avec la photographie, je suis aussi passionné d’automobile et depuis mon enfance je voulais une Mustang... Voilà j’ai une Mustang. Bien qu’en réfléchissant, c’est l’accessoire de shooting le plus cher que j’ai !

Crédits Aline Carpentier maquilleuse professionnelle, Rémy Latil, Aurore Nugoli “Aure Nugoli”, Charlotte Martinet “Princess Cha”, Cindy Ferretti “Cin Dy”, Elodie Masson Martin “Elo Ma”, Eva Cappelo, Oriane Lavielle, Lorraine Trouslard “LilOu LamOi”, Marina Bosi “Maryna Bosi”, Mariama Paicher “Marya Mah”, Guirado Maeva, Mélodie Giusti

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Por t rai t d u Mois Courant d’Air

Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef

I r v i n g S . T. G a r p h t t p : / / w w w. w i x . c o m / i r v i n g s t g a r p / p i c t u r e s

Finaliste du grand concours international organisé par le magazine PHOTO 2010 ET 2011 - Bonjour Irving, photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? Bonjour Eva. La photographie n’est aujourd’hui qu’une passion. Elle ne me permet hélas pas de payer mes factures et mon loyer. Lorsque la photographie me permet de gagner un peu d’argent, je le réinvestis aussitôt pour monter de nouveaux projets.

- Parle-moi un peu de ton parcours. Je suis un “jeune photographe” autodidacte. Cela fait à peine 2 ans et demi que je fais de la photo, mais un enchaînement de hasards et de coups de chance m’a rapidement permis de faire connaître mon travail et d’avoir une belle visibilité.

rance... Et quelques photos qui, je l’espère, ne sont pas trop mauvaises. Cette année, 8 expositions sont déjà prévues en Belgique et en France, et d’autres projets sont en cours pour 2013.

- Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ? J’ai la chance d’avoir de l’imagination, et la photographie est un art qui me permet de l’exprimer facilement. Je fais de la photographie par défaut, car je n’ai pas d’autre talent particulier. Je ne sais ni peindre, ni dessiner, ni sculpter... La photographie est un art accessible et rapide. En quelques clics, mes photos sont publiées sur Internet, accessibles à tous les regards.

Il faut aussi ajouter à cela beaucoup de persévéShooting Mag N° 27 - Mars 2012 - Page 88


Les Stigmates de la BeautĂŠ Pomme B


De battre, mon coeur s’est arrêté

“Le Corps décortiqué”, une autopsie photographique des pièces du corps humain.



- As-tu un photographe de prédilection ? J’aime les photographes qui font preuve d’imagination et de créativité. Je suis assez admiratif du travail de Pierre Beteille et de Dorothy Shoes même si je ne m’en inspire pas. Sur Internet, je cherche plutôt de la “non-inspiration”. Quand j’ai une idée, je regarde ce qui a éventuellement déjà été fait pour proposer une vision originale du sujet.

- Quel message souhaites-tu faire passer à travers tes images ? Mon pseudonyme est Irving S. T. Garp en référence à l’écrivain américain John Irving et son roman “Le Monde selon Garp”. Il arrive dans les livres de John Irving les pires catastrophes au milieu d’une phrase où on ne les attend pas, dans une banale scène de la vie quotidienne. J’essaie, modestement, de reproduire ce style en photographie. J’ajoute un élément décalé, absurde, original à des scènes de la vie quotidienne. Je travaille un peu comme un caricaturiste. Je force les traits de la vie. La plupart de mes photos contiennent une pointe d’humour, parfois noir, mais cela ne m’empêche pas d’aborder des sujets sérieux. “Children are not Sex Toys” dénonce la pédophilie, “Mort de Faim”, l’indifférence face à la misère, “Règles douloureuses”, la violence que subissent certaines femmes. Quel que soit le sujet de la photo, j’aime interpeller le spectateur, ne pas le laisser indifférent. Je raconte des histoires en 1 image et laisse à chacun la liberté d’imaginer sa propre suite. - Comment prépares-tu une séance photo ? Mes photographies s’écrivent d’abord sur le papier. En général, j’imagine une vingtaine de mises en scène pour chacune de mes séries (“Le Corps décortiqué”, “Vous avez dit bizarre ?”, “Portraits cachés”, “Encore vivant, déjà mort”). Les idées trouvées, je me mets alors à la recherche des décors et des accessoires. Je fais rarement de photos en studio. Il ne me reste plus alors qu’à trouver le bon

modèle, celui dont le physique collera le mieux à la mise en scène. J’ai pour habitude de tout préparer à l’avance. Je dresse la mise en scène, installe mon matériel et fais mes réglages avant l’arrivée du modèle. Celui-ci n’a plus qu’à se concentrer sur son rôle. Je travaille vite. En quelques minutes, la bonne photo est prise.

- Comment sélectionnes-tu tes sujets ? J’aime travailler avec “Monsieur et Madame Tout-le-Monde”, des personnes qui ont un physique ordinaire. J’aime travailler avec des personnes qui n’ont jamais posé, pour qui c’est la première expérience devant l’objectif. Il m’arrive fréquemment d’accoster des gens dans la rue, le métro ou les magasins pour leur proposer d’être mon modèle... Ce que beaucoup acceptent.

- Quel matériel utilises-tu ? Il y a peu, j’utilisais un Canon EOS 450D avec 2 objectifs : le 18-55 et un grand-angle 10-22. Depuis le début de l’année, j’utilise un Canon 5D Mark II équipé d’un 24-70. J’aurais pu continuer à travailler avec mon premier appareil, mais l’occasion m’a été donnée d’acquérir le 5D à un bon prix et j’ai saisi l’occasion.

- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ? Au delà de la maîtrise de la technique (et j’ai encore beaucoup à apprendre à ce sujet), je crois qu’il est important d’avoir son propre univers. Beaucoup de photographes ont tendance à trop s’inspirer de ce qu’ils voient dans les magazines ou sur Internet. Ils font du “copier-coller”.

- Serais-tu prêt à travailler gratuitement en échange de publicité ? Eva, serait-ce une manière détournée de me demander de faire des photos pour toi (rires) ?

Shooting Mag N° 27 - Mars 2012 - Page 92


Chambre Ă part

Erreur de Casting


Mort de Faim



“Vous avez dit bizarre ?” A moins que ce ne soit abracadabrant, anormal, baroque, biscornu, braque, cocasse, curieux, déconcertant, déroutant, drôle, étonnant, étrange, excentrique, extravagant, fantaisiste, fantasque, fantastique, farfelu, fou, grotesque, hétéroclite, incohérent, incroyable, inhabituel, inquiétant, insolite, invraisemblable, loufoque ?

Le Dératiseur de l’Opéra



Ne pas oublier de

La Soumise du Père Noël


- Tes oeuvres ont été de nombreuses fois exposées, que retiens-tu de cette expérience ? Chaque exposition est un moment de vérité. Même si vos photos ont reçu de bonnes critiques sur Internet, vous n’en découvrez la véritable valeur que devant l’oeilb des visiteurs. Je suis un peu comme le metteur en scène qui, le soir de la première de son film, s’assied au fond de la salle : je guette les sourires, les froncements de sourcils, les moues, les moindres signes de réaction positifs… ou négatifs. Dans le livre d’or de ma première exposition, voici les 2 commentaires que je préfère : Le positif, jouissif : “GARP ! ...ARP ! ... AR ! AAAA !” Le négatif : “J’ai pas trop compris”. Les expositions m’ont permis de faire de belles rencontres et de nouer des contacts intéressants. Elles permettent aussi de rencontrer des personnages originaux comme le « technicien ». Il y en a toujours au moins un par expo. La seule chose qui l’intéresse est la marque de votre appareil et les données techniques : iso, ouverture, vitesse, profondeur de champ… Il se moque du reste. Peu lui importe que vous photographiez un paysage ou un Playmobil devant un fond blanc. Si la machine à remonter le temps existait, le « technicien » ne demanderait pas à Léonard de Vinci qui est la mystérieuse Joconde, mais l’origine du poil de ses pinceaux.

- Quels conseils donnerais-tu à une personne qui souhaite se lancer ? De croire en elle... De ne pas se laisser décourager par les critiques négatives. Beaucoup de “faux-tographes”, jaloux ou frustrés, se complaisent à systématiquement détruire le travail des autres. D’accepter les critiques lorsqu’elles sont positives et judicieuses...

De ne pas hésiter à frapper aux portes, réelles ou virtuelles, pour faire découvrir son travail... D’oser oser... La seule chose que vous risquez est d’avoir un “oui” ou un “non”.

- Quel a été le moment le plus embarrassant depuis que tu pratiques la photographie ? Une de mes séries intitulée “Portraits cachés” invite le modèle à poser dénudé et à cacher son visage d’une manière originale. Une modèle est venue accompagnée de son ami qui durant toute la séance est resté au fond de la pièce, les bras croisés, les mâchoires serrées, visiblement jaloux et dépité que son amie pose nue devant mon objectif. J’ai ressenti un certain embarras durant toute la séance photo.

- Si tu étais invisible une journée, quelle serait la première chose que tu ferais ? Comme je ne trouve aucune réponse originale à cette question, j’irais dans ton bureau pour l’effacer. Mais peut-être ma réponse est-elle originale ? Dans ce cas, je n’irais donc pas dans ton bureau. Mais que ferais-je alors ? Non, décidément, cette réponse n’est pas originale.

- Qu’est ce que tu aimes le moins chez toi ? J’ai la fâcheuse tendance à toujours douter de mon travail. Quand j’apprends une bonne nouvelle (une photo finaliste d’un concours, une galerie qui me propose d’exposer, un article dans un magazine...), je suis d’abord content, puis je me mets à me poser 1001 questions : “Pourquoi ontils choisi ma photo ?”, “Est-ce vraiment à moi que la galerie a envoyé ce mail ? Ne se sont-ils pas trompés de destinataire ?”, “N’avaient-ils aucun autre photographe à interviewer ?” Inconsciemment, je boude une partie de mon plaisir. Manque de confiance en moi ? Insatisfaction perpétuelle ? Il faudrait que j’en parle un jour à un psy !

4 photos de la série “Portraits cachés” où le modèle est invité à dévoiler tout ou partie de sa nudité et à “cacher” son visage d’une manière originale. Shooting Mag N° 27 - Mars 2012 - Page 99


Asphyxie



Por t rai t d u Mois I r v i n g S . T. G a r p

h t t p : / / w w w. w i x . c o m / i r v i n g s t g a r p / p i c t u r e s

Casque intégral

- Quel est ton achat le plus cher ? Ma maison ! J’habite sur une place et ma maison est très facile à reconnaître. La grande maison avec l’immense verger, la piscine et le terrain de tennis... Hé bien, la petite maison juste à côté, c’est la mienne !

- Ta maison brûle, quel objet sauves-tu en premier ? La preuve de paiement de mon assurance-incendie !

Shooting Mag N° 27 - Mars 2012 - Page 102


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J’ai découvert un collège à l’abandon : et pendant ce temps, des gens dorment dehors LE PLUS. Près de 4000 mètres carrés laissés à l'abandon en région parisienne. C'est la découverte faite par le photographe Dominique Hermier, il y a quelques semaines. Une découverte qui laisse songeur alors que le mal-logement fait débat et qu'une vague de froid s'abattait sur la France.. Par Dominique Hermier Photographiste Je suis photographe urbain. Depuis quelques années, un de mes thèmes de prédilection est l’exploration urbaine. Les prisons désaffectées, les sanatoriums vidés, les usines et les friches industrielles en attente de démolition, les asiles psychiatriques délabrés, le choix est très large... Il y a quelques semaines, avant la vague de froid, je suis entré dans un collège parisien, oublié lui aussi. Mes informateurs m’avaient indiqué ce nouveau “spot” à visiter.

pillage, le vandalisme. Entre photographes, on appelle ce genre de découverte des “coins à champignons”.

Il y a une certaine poésie post-apocalyptique dans ces lieux abandonnés par les hommes, qui sont partis ailleurs sans se retourner, ou presque. On ne dévoile jamais où les clichés ont été pris pour ne pas favoriser le

Premier constat, il y fait très chaud. Peut-être un chauffage toujours opérant, mais ne chauffant plus personne. Pas de graffitis, pas de vitres cassées, pas de squat. Les murs ont souffert, les étagères se sont effondrées, des panneaux sont au sol. Un lieu réellement “en sommeil” baigné d’un silence étrange.

Des fenêtres de ce collège, on peut apercevoir la Tour Eiffel. Dans cet immense bâtiment encore en bon état, pourtant imposant mais presque invisible de l’extérieur, des dizaines de pièces sur quatre ou cinq niveaux, bien orientées, une vraie fortune dans la plus grande agglomération de France. Drôle de sentiment que d’imaginer des personnes dormant dans la rue, dans des températures négatives, et de constater qu’il existe des surfaces démentielles, vacantes. Cet établissement scolaire pavoise avec ses quatre Le rituel est toujours le même : pas d’effraction, pas mille mètres carrés et ses murs en pierre de taille. Des de verrou à casser, pas de serrure à forcer, passer là volumes presque obscènes, comme il en existe maloù c’est ouvert. Dans le lieu, la même déontologie : ne heureusement des dizaines à Paris ou en régions. toucher à rien, ne pas déplacer les objets, ne rien emNous sommes donc passés dans au “collège”. Je dis porter, jamais. Juste prendre des photos. “nous” car les visites “urbex” sont rarement réalisées Capter la poésie des lieux et leur lumière, sentir en solo. Une visite qui a pris deux heures au pas de l’empreinte du temps qui transforme les volumes, as- charge. Ça en dit long sur la dimension du lieu. On ne sister à la nature qui reprend ses droits, les matériaux sait jamais sur quoi on va tomber. Le principe étant en qui travaillent, les lierres qui poussent les cloisons, les sécurité avant tout, ne pas se blesser, ne pas prendre peintures qui roulent et s’écaillent. de risques.

Quelques sondages dans les sols et sur les murs témoignent d’une surveillance relative, d’un souhait de transformer le lieu, peut-être un jour prochain. Mais il s’agit d’un souhait qui semble chuchoté, lointain, engourdi, car encombrant. Dans notre enquête, nous découvrirons que cet établissement est à l’abandon depuis plus de dix ans. Shooting Mag N° 27 - Mars 2012 - Page 106


un tableau de chasse intéressant. Les lieux non graffités, peu vandalisés comme celui-ci se font en effet de plus en plus rares. Juste certains murs défoncés ici où là, mais de beaux volumes, lumineux, chargés. La pêche a été bonne, des photos insolites, comme à chaque virée, des photos de ce que l’homme est capable d’abandonner en dépit du bon sens. Un témoignage. Passionnés d’histoire ou d’architecture, d’une moyenne d’âge de quarante ans, nous avons de plus en plus souvent le sentiment de voir des valeurs s’effondrer un peu plus chaque jour : des lieux de travail totalement Nous visitons les réfectoires. Le sel et le poivre sont sacrifiés, des lieux de santé qui sont laissés à tout vent, toujours sur les tables. Les chaises usées par l’humidité des lieux de culture non recyclés qui pourraient bénésont en désordre, ou empilées. ficier aux plus démunis. Nous passons dans la salle de sport où tatami moisi et Une poésie, certes, mais un peu amère, quand la rahaltères rouillées sont au repos... Puis la bibliothèque, dio annonce à nouveau le décès de SDF tués par le meublée mais délabrée. Le sentiment de circuler dans froid. un “non-temps” est très présent, un peu comme si les gens s’étaient enfuis façon Tchernobyl. Très étonnant. Pas inquiétant, mais étonnant. Des dizaines de pièces défilent, l’infirmerie avec les draps piqués d’humidité, les dortoirs sans dessus-dessous, les cuisines en métal tordu, la caisse et son distributeur de tickets de cantine du siècle dernier. Tout est là, grippé, malade, de travers. La visite prend fin, nous ressortirons cette fois-ci avec


R ub ri q ue d’E v a Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef

Auto Entrepreneur Pour qui ? Pour quelle activité ? Qui peut devenir auto-entrepreneur ?

ciale agricole.

Le régime de l’auto-entrepreneur est entré en vigueur le 1er janvier 2009. Toute personne de plus de 18 ans peut devenir en principe auto-entre¬preneur*. Que ce soit à titre principal pour, par exemple, créer sa première activité en même temps que ses études, pour un chômeur qui veut se lancer ou à titre complémentaire pour un salarié du secteur privé, un fonctionnaire ou un retraité qui souhaite développer une activité annexe en complément de son salaire, de son traitement ou de sa retraite.

*Seules les personnes physiques exerçant à titre individuel peuvent bénéficier de ce régime, les sociétés – personnes morales – ne le peuvent pas.

Attention Les activités rattachées au régime général de la sécurité sociale (par exemple les artistes-auteurs relevant de la Maison des artistes) ne peuvent pas bénéficier du régime de l’auto-entrepreneur qui est réservé aux entrepreneurs relevant du régime social des indépendants. Sont également exclues les activités relevant de la Mutuelle so-

Les règles pour bénéficier de ce régime : Il ne faut réunir que trois conditions: - Se déclarer par Internet (www.lautoentrepreneur.fr) ou auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE), de sa chambre de commerce (activités commerciales), de sa chambre des métiers (activités artisanales) ou des Urssaf (activités libérales). - Remplir les conditions pour bénéficier du régime fiscal de la micro-entreprise*, ce qui implique de réaliser un chiffre d’affaires annuel inférieur à un certain seuil : 80 000 € pour les activités de vente de marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter

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ou à consommer sur place ou les prestations d’hébergement. 32 000 € pour les activités de prestations autres que celles relevant du seuil de 80 000 €. 32 000 € pour les autres prestations de service, imposables dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC), c’est ଠdire principalement les professions libérales. Ces plafonds sont réévalués chaque année dans la même proportion que le barème de l’impôt sur le revenu. Bénéficier de la franchise de TVA Toute activité peut être exercée en franchise de TVA lorsque son chiffre d’affaires annuel n’excède pas les plafonds du régime fiscal de la micro-entreprise (80 000 € pour le commerce achats/reventes, ventes à consommer sur place et prestations d’hébergement - et 32 000 € pour les services) et dès lors que l’exploitant n’opte pas pour le paiement de la TVA. Dans ce cas, l’entreprise ne facture pas de TVA à ses clients mais elle ne peut pas récupérer la TVA que lui facturent ses fournisseurs. Toutefois, certaines activités sont exclues de la franchise de TVA. En outre, l’impôt sur le revenu généré par l’activité de l’auto-entrepreneur peut, lui aussi, être payé forfaitairement sur la base du chiffre d’affaires réalisé pour tous les auto-entrepreneurs dont le revenu de référence du foyer fiscal pour 2007 est en dessous de: 25 195 € par part de quotient familial Soit: - 25 195 € pour une personne seule, - 50 390 € pour un couple, - 75 585 € pour un couple avec deux enfants… Ainsi, un salarié célibataire dont le revenu fiscal 2007 est inférieur à 25 195 €, qui choisit de créer une activité complémentaire en tant qu’autoentrepreneur, paiera, chaque mois ou chaque trimestre, une somme unique calculée sur le chiffre d’affaires réalisé qui réglera définitivement ses charges sociales et l’impôt sur le revenu de cette activité.

Pour une personne dont le revenu fiscal de référence est supérieur à 25 195 €, elle s’acquittera forfaitairement de ses charges sociales et intégrera ses revenus nets complémentaires à son revenu annuel dans sa déclaration de revenu. Attention : si vous optez pour le paiement de la TVA, vous ne pourrez plus bénéficier du régime fiscal de la micro-entreprise et donc du régime de l’auto-entrepreneur.

Qu’apporte le régime de l’auto-entrepreneur ? Devenir auto-entrepreneur présente de nombreux avantages sociaux, déclaratifs et fiscaux. En résumé, l’auto-entrepreneur est affilié à la sécurité sociale et valide des trimestres de retraite. Il s’acquitte forfaitairement de ses charges sociales et de son impôt sur le revenu uniquement sur ce qu’il encaisse. S’il n’encaisse rien, il ne paie et ne déclare rien. Grâce au système de versement libératoire, il peut calculer très facilement son prix de revient. De plus, l’auto-entrepreneur n’est pas soumis à la TVA ni à l’impôt sur les sociétés et il est exonéré de taxe professionnelle pendant trois ans à compter de la création de son activité. Enfin, l’auto-entrepreneur qui créé son activité est dispensé d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au répertoire des métiers (RM), il n’est pas tenu de publication au bulletin officiel des annonces civiles et commerciales, et il lui suffit de se déclarer sur Internet (www.lautoentrepreneur.fr) ou auprès du centre de formalités des entreprises (CFE). De même, la cessation d’activité est soumise à des formalités simplifiées auprès du centre de formalités des entreprises. Comme les charges sociales et les impôts sont réglés au fur et à mesure du chiffre d’affaires réalisé, vous ne devez rien à la cessation de votre activité. La simplicité, la connaissance exacte de ce que l’on gagne après impôt et charges. Ce que vous apporte le nouveau régime pour la création d’une activité principale ou complémentaire. Pour les étudiants, les chômeurs, les retraités ou

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les salariés qui souhaitent n’être qu’auto-entrepreneur, ce régime vous permet de créer votre activité principale. Dès lors que vous vous déclarez comme autoentrepreneur sur internet ou auprès d’un Centre de Formalités des Entreprises (CFE), que vous respectez les seuils de chiffres d’affaires annuels et ne vous soumettez pas à la TVA, vous bénéficiez des avantages du régime à savoir : - un versement unique mensuel ou trimestriel qui règle les charges sociales et fiscales : 12 % de charges sociales pour les activités de vente de marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place ou les prestations d’hébergement ; et 1 % de charge fiscale (impôt sur le revenu), soit un versement unique de 13 % de votre chiffre d’affaires. Exemple : pour un chiffre d’affaires de 1 000 € sur un mois, vous payez 130 € qui couvrent vos charges sociales et votre impôt sur ce revenu. 21,3 % de charges sociales pour les activités de prestations de services autres que celles relevant du seuil de 80000 euros plus 1,7 % de charge fiscale (impôt sur le revenu), soit un versement unique de 23 % de votre chiffre d’affaires.

Outre le versement unique et libératoire sur le chiffre d’affaires, ce régime est basé sur la simplification des contraintes administratives généralement liées à la création d’entreprise. Dispense d’immatriculation et déclaration simplifiée. Les commerçants et les artisans sont en principe tenus de se faire immatriculer au registre du commerce et des sociétés (RCS) et/ou au répertoire des métiers (RM). En tant qu’auto-entrepreneur, et si vous avez opté pour le versement libératoire des cotisations sociales, vous êtes dispensé de cette formalité. Dans ce cas, vous remplissez un imprimé unique et simplifié de déclaration propre aux auto-entrepreneurs sur le site www.lautoentrepreneur.fr ou auprès de votre Centre de Formalités des Entreprises, qui vaut : - Demande de délivrance par l’INSEE d’un numéro unique d’identification de votre activité (numéro SIREN) - Déclaration d’activité auprès du régime social des indépendants (RSI) comportant l’option pour le régime du micro-social simplifié

Exemple: Pour un chiffre d’affaires de 1 000 € sur un mois, vous payez 230 € qui couvrent vos charges sociales et votre impôt sur ce revenu.

- Déclaration d’activité aux services fiscaux comportant, le cas échéant, l’option pour le régime du versement libératoire de l’impôt sur le revenu. Avec une photocopie de votre pièce d’identité, le formulaire rempli et signé doit être déposé au centre de formalités des entreprises (CFE) correspondant à votre type d’activité1:

18,3 % de charges sociales pour les prestations de service délivrées par les professionnels libéraux qui relèvent de la caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse (CIPAV) et 2,2 % de charge fiscale (impôt sur le revenu), soit un versement unique de 20,5 % de votre chiffre d’affaires.

•CFE géré par la chambre de commerce et d’industrie pour les activités commerciales, •CFE géré par la chambre de métiers et de l’artisanat pour ceux qui ont une activité artisanale exercée à titre principal ou accessoire, •CFE géré par l’URSSAF pour la plupart des autres services.

Exemple: Pour un chiffre d’affaires de 1 000 € sur un mois, vous payez 205 € qui couvrent vos charges sociales et votre impôt sur ce revenu.

Cette déclaration peut également être faite par Internet sur un site unique. Les administrations concernées par votre déclaration seront automatiquement informées. Quel que soit votre secteur d’activité, vous pouvez ainsi déclarer votre activité en ligne via le site www.lautoentrepreneur. fr.

Attention: certaines activités relèvent du taux de 21,3 % pour les charges sociales et du taux de 2,2 % pour l’impôt sur le revenu, soit un versement unique de 23,5 %. Il s’agit notamment des activités des agents commerciaux mandataires.

Attention: les agents commerciaux restent tenus de s’immatriculer au registre spécial des agents

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commerciaux auprès du tribunal de commerce dans le ressort duquel ils sont domiciliés. Dispense du stage de préparation à l’installation (pour les personnes exerçant une activité artisanale). Les artisans sont en principe tenus, avant de pouvoir s’immatriculer au RM, de suivre un stage payant de préparation à l’installation, généralement organisé par les chambres de métiers et de l’artisanat. Les auto-entrepreneurs créant une activité artisanale ne sont pas obligés de participer à un tel stage (mais vous pouvez en faire la demande volontairement). Si vous devez, par la suite, procéder à votre immatriculation au RM (soit parce que vous le souhaitez, soit parce que votre chiffre d’affaires s’est développé au-delà des seuils indiqués plus haut) vous serez dispensé de ce stage. Option pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu. Cette option supplémentaire vous est offerte à condition que le revenu global de référence de votre foyer fiscal de 2007 ne dépasse pas 25 195 € par part de quotient familial. Si votre revenu global de référence dépasse ce seuil, vous pourrez toujours bénéficier des autres avantages offerts par le nouveau régime (versement forfaitaire de charge sociale et dispense d’immatriculation).

- 2,2 % pour les autres prestations de service, imposables dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC), c’est-à-dire principalement les professions libérales. Ces taux fiscaux ajoutés aux taux de cotisations sociales forment donc les uniques charges et taxes de l’auto¬-entrepreneur à savoir 13 % pour les activités d’achat/revente ou les activités assimilées (12 % charges sociales + 1 % d’impôts), 23 % pour les activités de prestations autres que celles relevant du seuil de 80000 € (21,3 % de charges sociales + 1,7 % d’impôts), 20,5 % pour les activités de services des professions libérales (18,3 % de charges sociales + 2,2 % d’impôts). Comme pour les cotisations et contributions sociales, si aucun encaissement n’est intervenu, vous ne déclarez pas et ne payez pas d’impôt sur le revenu pour cette activité au titre de la période concernée. Le paiement de cet impôt est libératoire: vous n’aurez qu’à porter le montant de votre chiffre d’affaires ou vos recettes de l’année dans la case créée à cet effet, sur votre déclaration annuelle de revenus. Votre imposition, qui sera alors calculée, ne comprendra plus l’impôt sur votre activité déjà payé au cours de l’année civile précédente (Voir l’exemple en bas de page).

Exonération temporaire de taxe professionnelle

Cette option vous offre un certain nombre d’avantages2: le versement libératoire de l’impôt sur le revenu assis sur votre chiffre d’affaires encaissé ou vos recettes. Vous réglez votre impôt sur le revenu en même temps que votre forfait de charges sociales. Vous payez votre impôt en appliquant à vos encaissements intervenus durant la période (trimestre ou mois), les taux suivants :

En optant pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, vous exonérez totalement votre entreprise des cotisations de taxe professionnelle pendant trois ans . Ainsi, si vous créez votre activité au 1er mars 2009, vous êtes exonéré de taxe professionnelle pour 2009, 2010 et 2011.

- 1% pour les activités de vente de marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place ou les prestations d’hébergement;

Ce qui ne change pas : conditions d’exercice de l’activité.

- 1,7 % pour les activités de prestations de services autres que celles relevant du seuil de 80 000 € ;

Pour l’exercice de certaines activités, une qualification est requise par la loi. C’est ainsi que dans les métiers artisanaux du bâtiment ou de l’alimentaire, la coiffure à domicile,

Qualification professionnelle

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La rÊdaction remercie Pierre Marage pour les photos d’illustrations de cet article.


l’esthétique, etc., l’activité doit être exercée ou contrôlée par une personne détenant un diplôme de niveau au moins égal au CAP ou bénéficiant d’une expérience professionnelle préalable d’au moins trois ans dans le métier. Pour les autres activités, une qualification peut être requise. Il est indispensable de se renseigner préalablement auprès des chambres consulaires, des ordres ou organisations professionnels ou des services de contrôle de l’État sur les règles applicables dans votre futur secteur d’activité. Assurance professionnelle Vous devez respecter les obligations d’assurance professionnelle en fonction de l’activité exercée. Quelles sont les assurances obligatoires ? Elles varient en fonction de l’activité exercée. La loi impose pour certaines activités (comme le bâtiment) l’obligation de souscrire certaines assurances. Il convient également de vous renseigner avant de démarrer votre activité sur vos obligations en termes d’assurances auprès des chambres consulaires, des ordres ou organisations professionnels ou des services de contrôle de l’État.

- Plafonnement du loyer lors de la révision triennale ou du renouvellement du bail ; droit au renouvellement au profit du locataire qui le demande à l’échéance du bail sauf à ce que le propriétaire qui refuserait le renouvellement verse au locataire une indemnité d’éviction. Option pour le régime du microsocial simplifié. Vous pouvez demander à bénéficier du régime simplifié de versement libératoire en matière sociale réservé aux auto-entrepreneurs. Il vous suffit d’effectuer la demande par écrit auprès de la caisse de base du régime social des indépendants à laquelle vous êtes affilié, au plus tard le 31 décembre de l’année précédant celle au cours de laquelle ces dispositions s’appliqueront. À titre exceptionnel, les entreprises existantes au 1er janvier 2009 pourront exercer leur option pour le régime du microsocial simplifié jusqu’au 31 mars 2009 pour une application au titre de 2009. Ce qui ne change pas.

Quelle est l’étendue de la responsabilité de l’entrepreneur ? L’auto-entrepreneur comme tout entrepreneur, peut voir sa responsabilité civile professionnelle engagée dans le cadre de ses activités professionnelles. La souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle n’est pas obligatoire, sauf pour certaines activités.

Le choix d’opter pour le régime du microsocial simplifié et pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu n’a aucune incidence sur les conditions d’exercice de votre activité. Vous devez, comme avant, respecter les règles en matière de qualification professionnelle, d’assurance professionnelle, de non concurrence (à l’égard d’un éventuel employeur) ou encore de respect de la réglementation générale et des normes techniques professionnelles.

Ce qui change : conséquences liées au choix de ne pas s’immatriculer au RCS ou au RM.

Quels sont les autres avantages dont bénéficie l’auto-entrepreneur ?

Si vous avez décidé de ne pas vous immatriculer, vous ne pouvez pas bénéficier de certains droits réservés aux entrepreneurs immatriculés à un registre de publicité légale.

En tant qu’auto-entrepreneur, vous bénéficiez par ailleurs des mêmes avantages que ceux proposés à l’ensemble des très petites entreprises (TPE) visant à améliorer les conditions de gestion et la protection de l’entrepreneur.

Baux commerciaux Une comptabilité allégée Rappel des principales spécificités du statut des baux commerciaux (articles L.145-1 à L.145-60 du code de commerce) : - Durée minimale du bail fixée à 9 années avec faculté pour le locataire de résilier à la fin de chaque période de 3 ans sauf clause contraire.

Les entrepreneurs bénéficiant du régime fiscal de la micro-entreprise, qu’ils soient immatriculés ou non, ont une comptabilité allégée. Ainsi, ils peuvent simplement tenir un livre mentionnant chronologiquement le montant et l’origine des recettes encaissées à titre professi-

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onnel, en distinguant les règlements en espèces des autres règlements. Les références des pièces justificatives (factures, notes, etc.) doivent y être indiquées. Ce livre est tenu au jour le jour. En outre, lorsque l’activité consiste principalement à vendre des marchandises, objets, fournitures et denrées à consommer sur place ou à emporter, ou à fournir des prestations d’hébergement, les entrepreneurs doivent alors tenir un registre récapitulant par année le détail de leurs achats en précisant le mode de règlement et les références des pièces justificatives (factures, notes, etc.). Les entrepreneurs ont l’obligation de conserver toutes les factures ou pièces justificatives relatives à leurs achats et à leurs ventes de marchandises ou de prestations de services. Vous pouvez protéger tout ou partie de votre patrimoine immobilier personnel en le rendant insaisissable. Quels sont les biens susceptibles d’être rendus insaisissables ?

notariée soumise aux mêmes formes de publicité que la déclaration). Les biens insaisissables peuvent couvrir non seulement votre résidence principale mais également tous vos biens fonciers bâtis et non bâtis non affectés à votre usage professionnel. Vous avez également la faculté de renoncer à l’insaisissabilité au profit d’un ou de plusieurs créanciers, ce qui vous permet de recourir plus facilement au crédit. Comment mettre fin au régime de l’auto-entrepreneur ? Cessation d’activité et radiation Si vous avez opté pour le nouveau régime microsocial et le versement libératoire de l’impôt sur le revenu de l’auto-entrepreneur et que vous cessez votre activité, même en cours d’année civile, vous n’êtes redevable d’aucun reliquat de charges sociales ou d’impôt sur le revenu au titre de votre activité professionnelle (au-delà de votre dernier chiffre d’affaires déclaré) dès que vous avez fait votre déclaration de cessation d’activité au centre de formalités des entreprises (CFE). Sortie volontaire du régime

Il s’agit de tous les biens fonciers bâtis et non bâtis (terrains, maisons) non affectés à votre usage professionnel. Comment rendre votre patrimoine foncier insaisissable ? Par déclaration notariée publiée à la conservation des hypothèques du lieu de situation des biens immobiliers ainsi qu’au registre de publicité légale (si vous êtes immatriculé) ou dans un journal d’annonces légales du département d’exercice de l’activité professionnelle (si vous n’êtes pas immatriculé). Quelles sont les conséquences de cette déclaration d’insaisissabilité ? Les biens immobiliers identifiés dans la déclaration ne peuvent plus être saisis par vos créanciers professionnels dont les créances sont nées postérieurement à la publication de la déclaration d’insaisissabilité sauf si vous décidez de renoncer à l’insaisissabilité au profit d’un ou de plusieurs créanciers sur tout ou partie de votre patrimoine foncier (par une renonciation sous forme

Si vous avez opté pour le régime microsocial simplifié et le versement libératoire de l’impôt sur le revenu mais que vous ne souhaitez plus en bénéficier alors que vous restez éligible, vous devez faire une demande expresse au plus tard le 31 décembre de l’année précédant celle au cours de laquelle vous souhaitez revenir au régime de droit commun. En effet, toute modification du mode de paiement des cotisations sociales ne peut être effectuée que pour une année entière. Si vous optez pour le régime du réel simplifié dimposition, vous sortez du régime fiscal de la micro-entreprise au titre de l’année pour laquelle l’option est exercée. En conséquence, vous sortez pour cette même année du microsocial simplifié et du versement libératoire de l’impôt sur le revenu. Sortie du régime par suite de l’absence de chiffre d’affaires pendant 12 mois Si vous ne réalisez aucun chiffre d’affaires pendant 12 mois consécutifs, vous perdez le bénéfice du régime de l’auto¬-entrepreneur. Si vous cessez votre activité, vous adressez une déclaration

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http://evalesalon.4ormat.com

Eva Lesalon

R ub ri q ue d’E v a

au CFE dont vous dépendez. Si vous poursuivez votre activité, vous pouvez rester dans le régime fiscal de la micro-entreprise mais vous êtes tenu de vous immatriculer au RCS et/ou au RM en fonction de votre activité.

simplifié cesse au 31 décembre de la même année.

Sortie du régime de la micro-entreprise par suite du dépassement du chiffre d’affaires maximum pendant deux années

Sortie du régime du versement libératoire de l’impôt sur le revenu par suite du dépassement du plafond des revenus du foyer fiscal

Si vous dépassez les seuils d’éligibilité au bénéfice du régime fiscal de la micro-entreprise (80 000 € pour le commerce – achats/reventes, ventes à consommer sur place et prestations d’hébergement – et 32 000 € pour les services), vous continuez à pouvoir bénéficier du régime fiscal et social simplifiés et de la dispense d’immatriculation pendant les deux premières années au cours desquelles ce dépassement est constaté, à condition que vous ne réalisiez pas un chiffre d’affaires supérieur à 88 000 € (pour le commerce) ou à 34 000 € (pour les services).

Si le montant du revenu de référence de votre foyer fiscal excède la limite de 25 195 € par part de quotient familial (revenu de référence 2007), vous ne perdez le bénéfice de ce nouveau régime fiscal qu’au titre de la deuxième année civile suivant le dépassement. Vous pouvez néanmoins toujours continuer à bénéficier des autres avantages offerts à l’auto-entrepreneur (régime microsocial simplifié et dispense d’immatriculation).

Attention : les chiffres indiqués ci-dessus seront réévalués chaque année.

* Source : www.lautoentrepreneur.fr

Si votre chiffre d’affaires dépasse 88 000 € pour le commerce ou 34 000 € pour les services, le régime du versement libératoire de l’impôt sur le revenu cesse rétroactivement au 1er janvier de l’année au cours de laquelle le dépassement est intervenu tandis que le régime du microsocial Shooting Mag N° 27 - Mars 2012 - Page 120



Dr oi t s e t Dev o ir s

Olivier Barré Rédacteur Juridique

Je vends mes photos Pour débuter ce mois de mars, je vous propose de regarder quelques solutions pour vendre ses photos. De temps à autre, cela peut vous démanger même si vous n’êtes pas professionnel. Mais attention à vous car il y a une partie juridique qu’il ne faut pas rater. Pour cette partie, je laisse Joëlle Verbrugge vous présenter son analyse que vous trouverez dans le numéro 26 de Compétence Photo. Dans un second temps, je ne vous parlerai pas des micro-stocks avec lesquels vous pouvez vendre vos photos en vous faisant avoir en toute beauté. Réussir à vendre une photo à 0.50 € ou 1 € vous fera certainement plaisir mais est-ce raisonnable ? Juste un petit calcul : flash 1000 € + reflex 1000 € + ordinateur 500 € + logiciel gratuit (GIMP) = 2 500 € soit vendre 2 500 photos en 3 ans pour faire un amortissement. Sans parler du temps et des moyens que vous allez engager pour réaliser LA photographie. De plus, établissez des tarifs réalistes suivant la photo que vous proposez car 1 € la photo, incluant la frais de production, n’est pas réaliste mais 1 500 € la photo non plus. Revenez un peu

sur Terre. Une bonne et belle photo varie entre 50 € et 150 € suivant le format, la rareté (Tirage d’auteur) et la qualité de votre travail… Sans oublier vous-même. 1- Faire tout de A à Z La première solution consiste à vous créer un site internet pour présenter votre travail et également y intégrer un système de vente directe (Paypal ou e-commerce). Vous avez des sites comme 1&1 (www.1and1.fr) qui le permettent. Le travail peut être long et fatiguant : créer votre site et le référencer. De plus, à chaque commande, vous devez gérer vous même les tirages, le conditionnement et l’envoi des commandes. Cependant, il y a un avantage TRES agréable : vous êtes le seul maître à bord ! 2-DarQroom (www.darqroom.com) Je pense que c’est le site le plus connu (www. darqroom.com) qui vous propose des solutions clés en main (sauf pour les auteurs même si...). Il est payant de 5,90 à 19,90 € par mois suivant la configuration choisie. Vous créez votre espace

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personnel, vous définissez les formats, le support, les tarifs et DarQroom s’occupe de toute la partie logistique (tirages, conditionnement et livraison). Le tarif est élevé mais la qualité est au rendez-vous. Et les conseils agréables lors du salon de la photo de Paris. 3- Jingoo (www.jingoo.com) Pour y rentrer, il faut être professionnel donc SIRET obligatoire. Il vous propose, tout comme DarQroom, de créer un espace personnel et d’y déposer vos photos. Vous configurez vous-même les articles que vous désirez proposer à vos clients suivant les photos déposées. Il est vrai que le coût de production est bas et il est facile de faire des bénéfices. MAIS je vous dirais que le sous-traitant de JINGOO est CEWEE, qui est quant à lui, un tireur grand public. Jingoo prend tout en charge ou pas suivant deux options possibles où vous laisserez un % différent basé sur le CA réalisé. Je vous pose donc la question suivante : pourquoi être professionnel et proposer à vos clients des tirages grand public ?

4- Lamapix (www.lamapix.com) Dans la même lignée que Jingoo. Il faut être professionnel pour accéder à cette solution. Cependant, le coût des tirages est plus élevé mais la qualité est présente. Le catalogue se focalise plus sur les tirages photos que sur les articles cadeaux. Le site internet est sobre et facile à utiliser pour vos clients (www.lamapix.com) 5- Ulule (http://fr.ulule.com/) Et pourquoi pas utiliser Ulule pour proposer votre projet photographique. “Ulule permet de découvrir des projets et des produits originaux. Sur Ulule, vous ne payez que si le porteur de projet ou le vendeur atteint son objectif de financement. Une nouvelle façon d’aider, de partager ou de participer à l’éclosion de bonnes idées.” Vous passez par ce site pour mettre en place et présenter votre projet. Vous le faites connaitre et vous demandez le financement du projet par vos clients qui le recevront quand l’objectif du projet sera atteint. A vous de voir comment l’utiliser à bon escient (http://fr.ulule.com).

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En complément avec ce petit article (car vous avez d’autres possibilité), vous trouverez dans le Compétence photo 26 (Janvier/Février) une analyse juridique des différentes formes de vente suivant les sites internet. En parallèle, je vous conseille de lire ou relire les anciens articles de Shooting Mag expliquant “Comment vendre ses photos” suivant les différents cas (Amateur / Professionnel) et également de vous plonger dans le (merveilleux) livre de Joëlle Verbrugge.

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www.barre-olivier.com

Olivier Barré

Dr oi t s e t Dev o ir s


Portraits & Mariages

www.barre-olivier.com Evreux / Rouen




J’ai le plaisir de vous présenter

EUCALYPTUS de J-L A. FOURNIER

Son travail photographique l’a ammené à mettre en avant un arbre durant des années dans une relation à trois : L’Arbre, Les Invitées et Le Photographe. « Cet arbre est une explosion, il les ravale tous, et le jardin et le photographe. La photographie n’a pas de cadre, parce que l’arbre est forcément hors cadre : quand on veut un cadre, il faut en ap-porter un dans l’image. Dans l’arbre on peut même se dissimuler sa nature tierce (souvenir de foudre, preuve de repousse ?) est déjà l’éclatement appelé de qui ici se présente, avec ses accessoires ou le dénuement au sens strict. Qui sont-ils, ceux qui viennent ici ? Ils connaissent leur hôte, et lui offrent leur confiance. Il y a dialogue en amont sur ce qu’on va construire et qu’on va jouer. L’anglais dirait to perform : jouer à travers la forme, forme qui traverse le jeu. À un moment donné, c’est la vie du photographe lui-même qui vient se jouer dans son propre dispositif : la preuve que la question l’emporte sur toute idée d’exhibition (latin habere, avoir : mettre hors ce qu’on a).Jouons à notre tour : ce qui est ici montré, par les sujets eux-mêmes, qu’en serait-il sans l’arbre, sur le fonds neutre d’un studio, ou dans la fausse jungle des films de Tarzan ? Qu’en serait-il si on faisait la même photographie un peu plus loin dans cette campagne de vent et d’eau, entre ville et mer, mais sans le mot habiter, et sans les murs clos du jardin qu’a bâti, au long des an-nées, le peintre-photographe ? » I.S.B.N : 2-930537-12-4


C ar n et s P ho to s

Florent Vassogne Rédacteur & Correcteur

Chapitre XV De l’écran… au mur Alors que nous remplissons avec allégresse nos cartes SD et autres CF de clichés bruts tous plus merveilleux les uns que les autres, que nous classons, répertorions avec amour ces mêmes photos retouchées ou non sur nos disques durs aux capacités démesurées, deux questions finissent par nous hanter un jour : quel avenir pour ces photos surnuméraires ? Et surtout que se passeraitil si, malgré toutes les précautions prises, nos charmants supports de stockage venaient à faire disparaître ces milliers d’instants et de souvenirs figés ? Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le meilleur moyen de conserver une photo est … de la transformer en tirage ! Cela obligera d’ailleurs le photographe à effectuer une rigoureuse sélection de ses images car les coûts engendrés sont relativement élevés. Entendons-nous bien, je ne parle pas dans les lignes qui suivent de tirages à la chaîne au format 10x15 automatisés mais bel et bien de tirages d’art, certes jet d’encre, mais résolument haut de gamme, offrant à la photo

une qualité de tirage exemplaire à la longévité assurée. Souhaitant pour mon travail personnel franchir le pas du tirage moyen format (30x40 cm), je vous livre ici mes impressions (sans jeu de mots) concernant les quatre ateliers de tirage d’art testés. J’avais sélectionné les trois clichés suivants : deux couleurs et un NB, en Tiff et en JPG haute qualité.

Les quatre ateliers de tirages retenus étaient : - Impression Panoramique (Strasbourg) http://www.impression-panoramique.com/

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- L’atelier Fine-Art-Photo de Thierry Magniez (Pujols) http://www.fine-art-photo.fr/ - DarQroom (Nantes) http://www.darqroom.com/ - L’Oeil du Mulot (Clisson) http://www.loeildumulot.fr/ Différents papiers au format 20 x 30 cm ont été choisis afin de réaliser des comparaisons croisées : - Hahnemühle Photo Rag 308 (papier mat) - Hahnemühle Fine Art Baryta - Hahnemühle Baryta FB - Hahnemühle Photo Rag Baryta Le transfert des fichiers Les structures de DarQroom et d’Impression Panoramique sont similaires, à la manière d’une galerie virtuelle dans laquelle vous uploadez vos clichés avant de passer aux choix des tirages. Pour les deux autres ateliers, le transfert se fait de manière plus artisanale, soit directement sur le site soit par serveur FTP (Thierry). Globalement, rien à dire, tout a fonctionné impeccablement. La commande des tirages

Arrivons-en au verdict final... Alors que valent ces tirages ? Globalement, on sent que tout le monde tire avec les mêmes machines, parfaitement calibrées. Sur le plan colorimétrique, tous les tirages sont homogènes et fidèles par rapport à ce que j’observe sur l’écran, à l’exception d’une légère dominante verte pour les gondoles chez Impression Panoramique. Cependant sur bien des points des différences existent ! Tout d’abord, on observe sur 2 tirages

Mis à part pour l’Oeil du Mulot où un bug du navigateur ou du serveur a entraîné un échange de mails afin de relancer le processus (notamment au niveau du paiement), le choix des papiers se résume à cocher une simple case chez Impression Panoramique et DarQroom. Il en est de même pour le format. Et c’est là que certains vont marquer des points... Dès le départ, à l’atelier Fine Art Photo de Thierry Magniez, le contact avec le client est privilégié. Échanges très cordiaux de mails, et conseils très avisés de Thierry. Le choix des papiers est complexe, et seul un conseil judicieux vous permettra d’obtenir un rendu final adapté à votre image. Seul Thierry a pris la peine de m’éclairer sur ce point. Les autres ateliers se contentent de tirer ce que vous avez coché. Le verdict... Shooting Mag N° 27 - Mars 2012 - Page 132


cet atelier. Un tramage d’impression difficile à rendre en photo mais le cliché suivant le laisse entrevoir. A l’œil nu, l’effet est nettement plus visible.

de l’Oeil du Mulot et d’Impression Panoramique des traces de rouleaux ou de roues d’entraînement de l’imprimante... C’est léger mais visible... Un mauvais point. Impression Panoramique n’utilise pas non plus des massicots exempts de tout reproche... ça pluche un peu sur les bords... Même si dans l’absolu, cela n’altère pas la qualité du tirage luimême. A noter aussi chez eux que deux tirages étaient fortement cintrés... Même au bout d’une semaine sous presse, l’effet est toujours très marqué. Une nouvelle fois, ce n’est pas éliminatoire une fois le tirage encadré.

Quelques mots concernant le choix de telle ou telle référence de papier... Concrètement, le baryté se prête aussi bien aux tirages couleurs que NB. Le Photo Rag Baryta, avec sa teinte légèrement plus chaude, convient merveilleusement bien aux tirages NB. Les Fine Art Baryta et Baryta FB (très claquant) resplendissent en couleur ! Mais leur brillance méritera d’accorder une attention toute particulière à l’éclairage qui caressera vos tirages car les reflets sont vite captés par les papiers de ce type. Pour résumer, le choix d’un type de papier est avant tout une affaire de goût ! Personnellement, le rendu mat du Photo Rag 308 m’a moins séduit en couleur qu’en NB... Seuls des essais ainsi que les conseils avisés du tireur (merci Thierry !) vous permettront d’arrêter des choix en la matière ! Concernant les frais d’envoi, on oscille entre 7 et 8 euros, voire seulement 6,90 euros chez Impression Panoramique ! Un bon point pour ces derniers ! Les colis étaient tous irréprochables.

Sur le plan de l’accentuation pré-impression, il semble que ce soit DarQroom qui pousse un peu le curseur... ce n’est pas trop gênant mais les artefacts sont plus visibles que sur les autres tirages.

Et les prix des tirages dans tout ça ? Les 20 x 30 valent entre 11 et 13 euros dans 3 ateliers, sauf chez Impression Panoramique où, selon le papier choisi, on descend à 7,50 et 8 euros ! Un nouveau point pour Impression Panoramique ! Palmarès

Un gros mauvais point pour l’Oeil du Mulot, le tirage de la coccinelle laisse apparaître un tramage linéaire faible mais visible... absent des trois autres ateliers... Un point qui élimine d’office

Oui mais... Je n’ai pas tout dit. Revenons un peu sur les formats...

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J’avais opté pour des 20 x 30 cm. Les marges blanches choisies devaient être au minimum de 0,5 cm (les rapports hauteur-largeur des photos générant bien sûr des marges différentes verticalement et horizontalement). Trois ateliers ont réalisé les tirages sur des feuilles de papier 20 x 30. Avec les marges, les photos sont donc légèrement plus petites.

http://www.500px.com/Efelo-Dream-Factory

http://www.efelo.book.fr

Florent Vassogne

C ar n et s P ho to s

A la suite de cette série d’essais, j’ai confié à l’atelier Fine Art Photo de Thierry Magniez le tirage de 5 nouvelles photos en format 30 x 40 cm et 30 x 45 cm. Le résultat s’avère grandiose. Désormais, je ne cherche plus et je confierai les yeux fermés à cet atelier mes futures impressions.

Pas chez Thierry... Dans son atelier, ce sont les photos qui font 20 x 30 cm... Le tout sur des feuilles largement surdimensionnées : 24 x 33 cm ! L’image obtenue a donc réellement les dimensions souhaitées, avec de larges et belles marges blanches autour ! Un point décisif pour Thierry ! Sur le podium, Thierry Magniez et son atelier Fine Art Photo remporte haut la main ce test. Écoute, excellent contact, très haute qualité des tirages... Un véritable travail d’artisan ! Sur la seconde marche, je placerai Impression Panoramique qui propose des impressions de qualité à des tarifs défiant toute concurrence. Sur la troisième marche enfin, DarQroom et l’Oeil du Mulot... Avec une certaine déception vis-à-vis de ce dernier.

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Le m até r ie l Paul Pierron Rédacteur Matériel

Décidément, Janvier et Février auront étés Après le minuscule Q, Pentax ose le K-01 des mois très riches en actualités et en re- aux lignes qui ne laisseront pas indifférent, en tout cas on aime ou pas. Gros avantage bondissements ! de cet appareil pour un hybride : il accepte Je souhaitais pour ce numéro vous présenter l’ensemble du parc d’objectifs Pentax, mais le nouveau Nikon D4 et voilà que surgit le accepterez-vous de vous passer d’un viseur buzz superlatif à savoir le D800 … Un mon- oculaire ? stre bourré de pixels et successeur du D700, 74 mo pour un fichier RAW !!! De quoi faire Bonne nouvelle pour ceux qui souhaitent fumer nos ordinateurs et qui remet en cause acheter un Sigma SD1, celui-ci en hommage l’ensemble de la hiérarchie du marché ! Une à Dick Merril voit son prix revu à la baisse nouvelle course aux pixels va-t-elle s’engager jusqu’à fin 2012 et devrait s’aligner sur celui du D800 de chez Nikon soit entre 2900 et chez les constructeurs ? 3200 euros au lieu des 5000 euros initiaux. Le Nikon D4 sera donc mis en face à face Et enfin pour les iPhonistes, un petit clin avec son concurrent de chez Canon, mais d’œil pour customiser leur iPhone 4s en appour le numéro 28, au moins j’aurai pu réunir pareil photo vintage. plus d’éléments sur ces deux géants avant Dans l’attente du prochain numéro je vous tout adressés aux professionnels. souhaite à tous une très bonne lecture. Voilà qu’Olympus aussi se lance dans la nostalgie rétro à l’instar de Fuji avec son nouveau OM-D réplique moderne de son mythique reflex produit entre 1970 et 2002. Va-t-il séduire malgré son viseur électronique ?

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Superlatif : le Nikon D800 et 36,3 Mpx !!! d’une touche pour accéder directement au Picture Control (gestion du rendu des images : saturation, accentuation...). Le D800 est équipé d’un flash intégré qui permet à la fois de déboucher rapidement un contre-jour, mais également de piloter le système flash à distance sans fil.

C’est la définition record que propose le Nikon D800 sur un capteur plein format. Ce nouveau boîtier qui emprunte beaucoup au tout récent D4, impose un nouveau standard et transforme la gamme des reflex professionnels de Nikon. Côté construction, le D800 reprend un châssis en magnésium qui assure robustesse et légèreté. Une construction haut de gamme donc, qui laisse toutefois l’avantage au D4. En effet, ce dernier fait véritablement figure de tank avec une cage reflex renforcée en magnésium, ce qui n’est pas le cas du D800 . Le boîtier est garni de joints d’étanchéité pour assurer une résistance à l’eau et aux poussières. Le nouvel obturateur mécanique revu pour les fonctions vidéo est testé sur 200 000 cycles. L’ergonomie a été revue, notamment pour prendre en compte l’arrivée de la vidéo. Ainsi, une touche d’enregistrement vidéo vient garnir un peu plus l’épaule droite du reflex. Toujours sur le dessus du boîtier, une touche bracketing vient renforcer la tour de contrôle placée sur l’épaule gauche, elle vient habilement compléter le trio balance de blancs, sensibilité ISO et qualité d’image.

Le D800 propose également un viseur optique 100% qui offre un grossissement de 0,7x. Il est possible, à l’aide d’un masque, de viser selon différents formats : 5:4 (6114x4912 pixels), DX (4800x3200 pixels) ou 1,2x (6144x4080 pixels). Un autre format 16:9 est également disponible pendant la visée directe sur écran : 6720x3776 pixels ou dans un format DX : 4800x2704 pixels). Bon point, le D800 dispose d’un niveau électronique sur 2 axes s’affichant à la fois sur l’écran LCD, mais également dans le viseur. L’écran LCD offre une excellente lisibilité et un bon contraste (8,1 cm et 921 000 points et capteur de luminosité ambiante). Le nouveau boîtier pro embarque deux lecteurs de cartes : SD (USHI) et CF. Les deux emplacements peuvent fonctionner classiquement par débordement, par duplication ou par enregistrement séparé Raw et JPeg. Du côté des connexions, le D800 dispose d’une prise micro stéréo, une prise casque, une sortie HDMI de qualité et d’une sortie USB SuperSpeed 3.

d’alimentation MB-D12 et une batterie de D4 EN-EL18. Cette configuration permet de grimper la cadence rafale de 4 à 6 vps au format DX, la cadence rafale en pleine définition (FX) restant irrémédiablement scotchée à 4 vps quelle que soit la source d’alimentation. Nikon est plutôt laconique sur l’origine du capteur, mais il s’agit bien du capteur 24x36 le mieux défini du moment. Il dépasse allègrement, de 50%, les 24 Mpx des reflex actuels les plus costauds. Côté sensibilité, le D800 propose une plage de 100 à 6400 ISO étendue à 25600 ISO. Le D800 rejoint le petit groupe des appareils sans filtre passe-bas (Leica M9, Fujifilm X-Pro1, certains dos numériques...) dans sa version E. Rappelons qu’un filtre passe-bas permet de limiter les problèmes de moiré lorsque la scène photographiée contient des éléments très fins. Le filtre passe-bas «floute» les plus fins détails et amoindrit au passage l’impression de netteté. La version D800E ne dispose donc pas de filtre passe-bas et permet d’exploiter toute la précision du capteur. Le moiré est un problème qui se corrige facilement sur ordinateur (le D800E est par ailleurs vendu avec capture NX2 qui dispose d’une fonction pour traiter ce problème), il est donc probable que les futurs clients soient davantage séduits par ce modèle. Le risque de moiré est pourtant bien réel. Avec une taille de photodiode d’environ 4,9 μm, le capteur du D800 présente un pas de pixel supérieur à celui du D7000 (4,7 μm) et même avec ce capteur, de nombreuses optiques sont encore parfaitement à l’aise.

On dispose bien sûr d’un connecteur 10 broches pour relier un accessoire (télécommande, GPS...) et une prise synchro flash (1/250 Au dos, c’est le sélecteur de zone AF s). LD800 et sa nouvelle batterie qui fait les frais de l’arrivée de la vi- EN-EL15 donnent 850 vues seuledéo et de la visée directe sur écran. ment. Pour améliorer l’autonomie, Il faudra voir si le problème se On notera également l’arrivée on pourra opter pour une poignée corrige facilement et s’il est vraiShooting Mag N° 27 - Mars 2012 - Page 137


ment pénalisant dans la vraie vie. Étonnamment, le D800E, qui comporte une pièce en moins, sera vendu plus cher : 3200 euros. En outre, il sera disponible uniquement en boutique dans un réseau de 80 revendeurs sélectionnés …

ou 50 vps. Comme sur le D4, les cadences réelles d’enregistrement sont de 59,94 ; 50 ; 29,97 ; 25 et 23, 976 vps. Il faudra donc recaler toutes les vidéos en postproduction. Vous pouvez connecter un micro stéréo externe (mini-jack 3,5 mm) ou utiliser le micro mono du boîtier. Le niveau d’enregistrement est ajustable (un vumètre s’affiche en permanence) et vous pouvez contrôler la prise son à l’aide d’un casque. Les deux modes d’enregistrement déjà présents sur le D4 sont reconduits sur le D800 : - un mode reportage qui enregistre en H.264/MPeg-4 AVC sur les cartes (durée max 30 mins). - un mode ciné qui utilise la sortie HDMI (non compressée) et un enregistreur externe. Vous obtenez alors des fichiers en ProRes en 4:2:2 (10 bits).

Le D800 dispose naturellement d’une nouvelle génération de processeur Expeed qui permet d’atteindre une cadence de prise de vue de 4 vps en pleine définition. Il est possible de passer à 6 vps en format DX et avec la poignée d’alimentation MB-D12 équipée de la batterie EN-EL18 (Nikon D4). La cadence en pleine définition, elle, ne change pas. Le boîtier dispose de tous les raffinements de son aîné concernant l’autofocus et la mesure d’exposition. Vous retrouverez donc le module AF Multi-CAM 3500 dont la sensibilité s’étend de -2 à +19 IL. Il dispose Le D800 dispose d’un autofode 15 collimateurs en croix dont 11 cus permanent (F-AF : Full Time sont sensibles jusqu’à f/8. AF) plus rapide que les autres modèles de la marque, mais qui Le module AF est épaulé par un reste largement en retrait par capter RVB de 910 000 points qui rapport à la réactivité d’un comassure la mesure d’exposition (ma- pact à objectifs interchangeables. tricielle couleur 3D III), la recon- Le reflex propose également un ennaissance de scène (exposition, registrement HDTV 1080 en difbalance des blancs) et la reconnais- férentes largeurs de capteur. Ainsi, sance des visages. Le D800 pro- vous pouvez filmer en 1920x1080 pose l’enregistrement de fichiers en sur la largeur du capteur (FX) afin HDTV 1080p à 30, 25 ou 24 vps. Il de conserver l’angle de champ des est possible de filmer en 720p à 60 optiques. Le D800 sera disponible

le 22 mars pour 2900 euros. La version E sans filtre passe-bas sera disponible à partir du 12 avril pour 3200 euros avec Capture NX2. Pour les accros du détail, le D800 proposé à 2900 euros fait l’effet d’une petite bombe. Nikon propose en effet la définition d’un moyen format classique pour un tarif trois fois moins élevé avec toute la polyvalence qu’offre en reflex sans parler de la vidéo. Phase One, Hasselblad ou Leica doivent surement voir venir ce nouveau concurrent d’un très mauvais œil. Avec un bel écran LCD, une visée directe sur écran, un mode connecté complet, un viseur optique 100%, un mode vidéo complet, le D800 apparaît comme un appareil très polyvalent et rassurant. Et les optiques ? Le capteur 36 Mpx sera sans doute très exigeant et il est difficile de savoir si les zooms et les focales fixes passeront le cap...

Retour vers le futur: l’Olympus OM-D E-M5. OM-D E-M5. Tel est le nom du nouveau compact à objectifs interchangeables d’Olympus. Ce qui frappe en premier, c’est la ressemblance avec les reflex argentiques OM (OM-2, OM-4...) de la marque : la filiation est évidente. L’Olympus OM-D E-M5 a donc un look de petit reflex avec une bosse sur le dessus du boîtier qui rappelle Attention, l’OM-D n’est pas un re-

flex numérique, il n’y a pas de cage pour un miroir et le prisme est remplacé ici par un viseur électronique capable d’afficher 800x600 pixels. Le boîtier a l’air rassurant et apparemment présente une belle qualité de fabrication avec un châssis en alliage de magnésium qui assure un poids plume : 373 g boitier seul. L’ensemble dispose de joints d’étanchéité et Olympus annonce son E-M5 comme tropicalisé. Il

devrait donc facilement résister aux poussières et supporter sans broncher les principales intempéries. Notez que si le boîtier est «tropicalisé», les optiques à l’exception notable du tout nouveau 12-50 mm f/3,5-6,3, ne sont pas protégées contre l’eau et la poussière. Le boîtier et le 12-50 mm ne sont pas les seuls éléments «étanches» du système OM-D. Ainsi, le flash

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livré en standard présente également des joints et le grip optionnel est également renforcé au niveau des zones sensibles. L’E-M5 sera disponible en noir et en version bicolore noir et argenté, cette dernière version présentant un revêtement granité plutôt réussi. La poignée est également assez fine et pour une meilleure prise en main, on peut opter pour une poignée optionnelle qui présente l’originalité d’être 2-en-1, soit uniquement utiliser la poignée pour améliorer la préhension (un déclencheur est disponible sur l’avant de la poignée) ou doubler l’autonomie du boîtier avec un grip d’alimentation (on passe d’environ 350 à 650 vues). Dans ce dernier cas, l’ensemble reprend l’encombrement d’un reflex classique.

fiche HDMI. Pas de prise micro, pas de prise pour une sortie casque ne vient par contre faciliter la prise de son en vidéo. Toutefois, l’OM-D E-M5 conserve la connexion, propriétaire, sous la griffe flash pour relier un accessoire et notamment un micro stéréo (lampes pour prise de vue macro ou transmetteur Bluetooth).

bonne prise en mains. Le viseur électronique est bien sûr une des pièces essentielles du E-M5. Nous le connaissons déjà, puisqu’il s’agit d’une légère évolution du VF-2 déjà disponible en option pour le Pen E-P2. Notez que le pseudo prisme contient non seulement le viseur électronique, mais également les différents capteurs pour la stabilisation. Le viseur offre naturellement une couverture de champ de 100% et dégagement oculaire de 18 mm. Celui ne présente pas d’effet arc-en-ciel et le scintillement est moins visible. Le rafraîchissement est réalisé à 60 vps et il est possible de basculer à 120 vps pour améliorer la lisibilité sur des sujets en mouvement. Le viseur dispose d’un détecteur de présence pour basculer automatiquement entre le viseur et l’écran LCD.

L’interface est riche et le boîtier est recouvert de boutons et de molettes. Sur l’épaule gauche, vous retrouverez la classique molette de sélection des modes d’exposition. L’épaule droite propose deux molettes dont une cernant le déclencheur. Elles ne présentent pas de sérigraphie, leurs actions variant selon les options choisies. On trouve également une touche Fn2 personnalisable et une touche d’enregistrement vidéo également Côté batterie justement, l’OM-D personnalisable. La touche Fn2 permet d’accéder E-M5 est livré avec un nouveau rapidement à 4 réglages directemodèle BLN-1 qui se recharge Le dos est plus classique avec un ment visibles dans le viseur : balen 3h. Le compartiment pour les trèfle de navigation et quelques ance de blancs, loupe (mise au point cartes mémoire est accessible sur le commandes dont une Fn1 égale- manuelle), aspect (4/3, 3/2, 1/1...) côté et le boîtier et accepte tous les ment personnalisable. Les touches et rendu des ombres et des hautes formats actuels. Fn1 et lecture peuvent paraître lumières (courbe des tonalités). difficiles d’accès. On notera égale- L’écran LCD est identique à celui La connectique est également clas- ment le large grip à l’arrière pour du Pen E-P3 : 7,5 cm et technolosique avec une sortie USB 2 et une bien caler le pouce et assurer une gie Oled qui permet d’afficher enShooting Mag N° 27 - Mars 2012 - Page 139


viron 640 000 points. Les angles de visions sont excellents et les noirs denses. Il est également tactile et permet de choisir rapidement au doigt la zone de mise au point. On peut également naviguer dans les images d’un simple glissement d’index. L’écran est monté sur une charnière horizontale qui permet d’orienter l’écran vers le haut ou le bas pour faciliter les prises de vue au ras du sol ou au-dessus d’une foule.

nique pendant les vidéos. Olympus annonce également avoir réduit les effets de rolling shutter. Plus rapide, le capteur permet d’aligner jusqu’à 9 vps (sans autofocus) et jusqu’à 4 vps avec un suivi AF.

En outre, on disposera maintenant d’un mode panorama par balayage à main levée ou d’un mode HDR plus efficace. Le système de stabilisation mécanique d’Olympus est déjà reconnu Le E-M5 propose un capteur 4/3 pour être le plus efficace de sa catéLive MOS à 16 Mpx. Avec ce nou- gorie. Avec l’OM-D E-M5, les ingéveau capteur, Olympus annonce nieurs proposent une évolution qui avoir amélioré la qualité des vi- permettrait d’atteindre 5 IL. Jusqu’à déos. Sur ce point, l’OM-D reste présent, le système de stabilisation toutefois en retrait par rapport à intervient sur le lacet et le roulis. la concurrence avec un enregistrement entrelacé en AVC/H.264 Désormais, il sait également gérer (HDTV 1080 59,94i, 30 images le tangage et les déplacements horpleines par seconde en sortie izontaux et verticaux. L’E-M5 disde capteur). Pour des vidéos en pose d’une analyse prédictive pour mode P, il faudra enregistrer en la mise au point. Avec la reconnaisMotion JPeg. Le nouveau boîtier sance des visages, la détection des dispose d’une stabilisation méca- formes et des couleurs, les algo-

rithmes seraient capables d’évaluer la trajectoire d’un sujet pour mieux «caler» la mise au point. Une Led d’assistance est également présente pour épauler le système AF quand la lumière vient à manquer. Les accessoires ne sont pas en reste, puisqu’un caisson étanche (40 m) sera également de la partie, ainsi qu’un nouveau flash cobra (avec une Led pour la vidéo) : FL-600. Olympus annonce également le développement de deux nouvelles optiques : - un 60 mm f/2,8 macro tropicalisé - un 75 mm f/1,8 L’OM-D E-M5 sera disponible à 990 euros à partir du mois d’avril.

Comment sauter du coq à l’âne : Après le Q, le Pentax K-01 Pentax avait déjà investi le marché des hybrides avec le Q, un hybride miniature à petit capteur. Voici à présent le K-01, plus gros, et bâti autour d’un capteur APS-C CMOS de 16 Mpx.

capteur que celui des Pentax K-5 et Sony NEX-5N. Une excellente nouvelle, puisque ce capteur est tout simplement l’un des meilleurs APS-C actuellement en service.

les optiques Pentax en monture K, ainsi qu’avec tous les accessoires prévus pour les DSLR de la marque. Le K-01 reprend, outre le capteur et sa stabilisation mécanique, l’écran VGA. Mais ici, la mise au point se Le Pentax K-01 utilise une monture fera par détection de contraste, et Il s’agit probablement du même reflex. Il est donc compatible avec non par corrélation de phase. Mais si l’avantage est de disposer immédiatement d’une vaste gamme d’optiques, l’inconvénient est une épaisseur assez marquée. Les objectifs en monture K s’utilisent avec un tirage optique de 45 mm. Pour mémoire il est de 20mm sur un système 4/3. Le K-01 est donc sensiblement plus épais : presque 6 cm nu, c’est plus que tous les hybrides Shooting Mag N° 27 - Mars 2012 - Page 140


“concurrents” avec leurs optiques pancake ! Et le fait d’ôter le viseur ne fait gagner que 2 cm en hauteur par rapport au K-5.

vail. Un look très “Playmobil”... La dernière surprise est le prix. Le Pentax K-01, proposé à 800 euros nu, est finalement plutôt cher. Le boitier sera disponible en plusieurs coloris (blanc, noir), dont une version jaune plutôt voyante vers la mi-mars. Le K-01 sera proposé à 849 € avec le 18-55mm f/3,5-5,6 et 899 € avec 40mm f/2,8 XS.

En parallèle, Pentax développe également une gamme d’optiques XS moins longues, dessinées par Marc Newson seront aussi proposées. La première du lot sera un pancake 40mm f/2,8 et il faut bien avouer que l’objet est pour le moins Le Q m’avait laissé dubitatif. Le très fin ! choix d’un petit capteur n’était guère dans l’ère du temps. Avec le K-01, Pentax propose une solution complètement opposée et intéressante techniquement. Si le capteur semble un excellent choix, la monture K retenue est également un véritable atout pour les Pentaxistes de longue date. Le problème récurrent aux hybrides (pas ou peu d’optiques à mettre devant) est gommé d’un Marc Newson ? C’est un designer coup de baguette magique : au australien réputé que Pentax est moins avec le K-01 on aura pas allé chercher pour l’esthétique du à se contenter d’une poignée K-01. Une intention qui débouche d’optiques pas toujours réussies. sur un résultat surprenant... car si les caractéristiques techniques sont Le revers de la médaille, on l’aura intéressantes, le design du produit compris, ce sont les dimensions du laisse un peu dubitatif. boîtier. Avec son tirage de reflex le K-01 est gros et profond, bien plus qu’un hybride standard. Ce qui pourra faire dire que le K-01 est un reflex de poche dépourvu de miroir et de viseur (il n’y a pas de viseur électronique externe de prévu semble-t-il). Et en limiter l’attrait pour qui cherche un boîtier à grand capteur plus discret.

À l’heure où la concurrence ressuscite le vintage et le look télémétrique à l’ancienne, à grand renfort d’aluminium, Newson opte pour une esthétique très plastique, massive et ronde, très en phase par rapport à son tra-

originales, une fiche technique solide sont contrebalancées par des dimensions et un design spectaculaires. Certains adoreront, d’autres détesteront. Neutralité interdite. Monture: Baïonnette KAF2 Optiques compatibles : KAF3, KAF2 (sauf super zooms), KAF, KA Capteur: 16,28 Mpix / 23.7 x 15.7mm CMOS / stabilisé Sensibilité: 100 à 12800 ISO extensible à 25600 ISO Formats d’image: RAW (12 bit-DNG), JPEG (Exif 2.3) Carte mémoire : SD-SDHC-SDXC Ecran LCD: 3 pouces - 921 000 points AF: Détection de contraste Méthode AF: détection de visages / Suivi / Sélection / Spot Mesure d’exposition: TTL (multi segments / pondéré central / spot) Compensation : +/- 3EV par pas de 1/2 ou 1/3 d’EV Obturation: 1/4000s à 30s Flash: pop-up intégré / P-TTL / NG 12 Dimensions 121x79x59mm Poids 560g (avec batterie et SD) / 480g vide

D’autant qu’avec son design si particulier, la discrétion n’est vraiment pas son point fort. Reste enfin un point noir, la visée par écran uniquement, et sans rotule. Une approche très “compact” et un peu cheap. Bref, difficile d’avoir une position très tranchée sur un tel produit. Quelques idées

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SIGMA : Hommage à Dick Merrill posé, dès mars 2012 à un prix avoisinant les 2000 € . Une baisse donc de près de 5000 € par rapport au SD1 classique.

Dick Merrill, décédé en 2008, était ingénieur en chef semiconducteur chez Foveon. Il a été l’inventeur et un des principaux développeurs d’une technologie de captation numérique basée sur l’utilisation d’un capteur photosensible conçu sur “3 couches” capable de récupérer sans matrice de bayer, les informations couleurs de la lumière qu’il reçoit. L’aboutissement de ces recherches a donné la technologie de capteur Foveon X3 46 millions de pixels (3 “couches” de 15 millions de pixels), qui équipe le reflex Sigma SD1.

Pour lui rendre hommage, Sigma a décidé de rebaptiser son reflex SD1 en SD1 Merrill. Aucun changement, entre le SD1 annoncé à la Photokina 2010 et le SD1 Merrill si ce n’est un repositionnement tarifaire conséquent. Le

SD1

Merrill

sera

pro-

venus à les ramener près du niveau que nous nous étions initialement fixé. De ce fait, nous avons décidé de lancer une nouvelle version du SD1 que nous venons d’annoncer. “

L’explication s’impose donc. Voici les arguments de Sigma : Ils ont travaillé dur Sigma et Foveon cette année pour pouvoir réduire la “ Lors de sa mise sur le marché, facture du boîtier de 5000 € ! Nous le SIGMA SD1 était un produit espérons qu’aucun compromis n’a révolutionnaire avec son capteur été fait sur l’appareil ou le capteur d’image directe de 46MP* qui off- pour réduire les coûts de producrait la plus haute résolution de tous tion. Une autre hypothèse s’impose les reflex numériques. Seul capteur également : un repositionnement pleine couleur au monde à même tarifaire forcé ! L’arrivée d’un de saisir chacune des couleurs pri- Nikon D800 à 3000 euros capamaires (R, V et B) pour chaque pixel, ble de sortir des fichiers de 36,3 le capteur d’image directe Foveon Mpx, n’est peut-être étrangère X3 apportait à la qualité d’image à cette baisse de prix subite. du SD1 une résolution inédite, tout en gardant la richesse de nuances Cette baisse de prix est sans doute colorées et l’effet tridimensionnel salutaire pour ce reflex par cerspécifique aux capteurs Foveon . tains côtés très intéressants (excellente qualité d’image dans les * résolution équivalente à basses sensibilités ISO avec un celle d’un capteur convention- piqué hors norme) et d’autres asnel à filtre coloré de 30 MP. pects rédhibitoires (lenteur, gestion du bruit électronique...). À l’époque, cependant, nous n’avions pu lever certaines con- Toutefois, pour les acheteurs de la traintes liées aux méthodes de première heure, la couleuvre est fabrication en grande série de sans doute dure, très dure à avalce capteur révolutionnaire et le er… coût de revient dépassait de loin nos prévisions. Nous avions alors dû nous résoudre à fixer le prix du SD1 à un niveau élevé. Nous avons conscience de la déception éprouvée par tous ceux qui attendaient cette sortie avec impatience et souhaitaient profiter de la qualité d’image réellement unique du SIGMA SD1, et ceci nous a causé également de la déception, et aussi de la peine. Surmonter cet obstacle a été depuis la priorité pour nous et pour Foveon, et nous avons uni nos efforts pour réduire significativement les coûts de production. Au bout de près d’une année, nous sommes par-

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GEEK : mon iPhone est un véritable appareil photo une soixantaine de dollars, en véritable boîtier... ou presque. Gizmon, une société japonaise spécialisée dans ce type de gadgets propose une housse pour iPhone intégrant même un viseur optique (embryonnaire, certes, mais l’intention y est).

DL’iPhone est aussi un appareil photo. Il suffit de regarder les statistiques de Flickr et la popularité d’applications comme Instagram pour s’en convaincre. Alors si vous aussi vous êtes un mordu de l’iPhonephoto, sachez que vous pourrez le transformer pour

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Phot o s c o p e Sophia Mézières Rédactrice Astrologue Consiel

Tr è s b o n n e a n n é e à t o u s , a m i s d u Z o d i a q u e

PHOTOSCOPE SHOOTING - Mars 2012

Bélier

du 20 Mars au 20 Avril : Vénus, dans votre signe, vous confère des sentiments ardents et parfois impulsifs. Vous devez éviter les emballements et actes non réfléchis. En cette période d’équinoxe, c’est le côté créatif qui primera, car c’est là que Vénus exprimera pleinement ses sens artistiques. Uranus, jouera les perturbateurs, il vous faudra jouer d’audace pour parvenir à vos fins et les astres vous doteront d’un esprit farouche et quelque peu compétitif. Afin d’harmoniser au mieux les tendances actuelles, usez des pourpres et des mauves.

Taureau

du 20 Avril au 20 Mai : Gare à votre foie, car avec les excès de Jupiter, votre santé peut être source de

tourments. Avec l’opposition de Saturne, les inquiétudes et mélancolies, risquent de vous rendre tributaire d’un destin qui semble vous échapper. Vous devrez rebondir et reprendre confiance en vous afin de compter sur le Trigone de Pluton, pour magnétiser tout ce que vous toucherez. Côté affaire, c’est grâce à cet aspect, que vous réaliserez de belles réussites. L’équilibre de l’esprit proviendra des couleurs orangers, qu’il vous faudra subtilement porter.

Gémeaux

du 21 Mai au 21 Juin : Avec le Nœud lunaire Sud, les changements de situation seront de la partie ce mois-ci. Vous devrez réajuster tout ce qui ne convient plus et réapprendre à vous situer à titre personnel. Vous, qui êtes les surdoués de la communication du Zodi-

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aque, vous serez là où l’on ne vous attend pas. Votre planète Mercure aura les appuis de Jupiter, pour jouer de vos différentes facettes, afin de vous adapter et savoir convaincre. Symbole de l’air, le bleu vous apportera sagesse et tranquillité de l’âme.

Cancer

du 21 Juin au 22 Juillet : Hypersensible, tout en émotion, vous serez un natif rêveur pragmatique, dont la fragilité peut cacher une véritable force intérieure et une incroyable ténacité. Vous attacherez beaucoup d’importance au passé et il faudra vous détachez de l’enfance. Canalisez vos forces dans l’avenir en vous projetant dans une action constructive. Votre principal atout est votre savoir qui vous rendra indispensable. Portez les verts, couleurs du printemps, reflet d’une espérance, symbole de renaissance.

Lion

du 23 Juillet au 23 Août :

Vous êtes né pour illuminer et diriger le monde. Leader du Zodiaque, vous convainquerez par votre charisme, votre autorité et par votre générosité. Cependant, certains aspects planétaires, vous pousseront aux excès et aux comportements excessifs. Vous devrez éviter de pêcher par orgueil sinon vous vous obstinerez à faire de mauvais choix. Vous pourrez toutefois compter sur une Vénus alliée, qui vous permettra de limiter les dégâts, côté finance. Portez les bleus, qui élèveront votre âme et les rouges, qui vous rendront fidèle.

Vierge

du 23 Août au 22 Septembre :

Vous êtes le plus réaliste du Zodiaque, discret et organisé. Et ce mois-ci, vous serez sous l’influence de l’aspect Lune/Mars, qui associe les valeurs instinctives et de primarité. Ce qui vous donnera de la volonté et de la conviction. Mars dans votre signe, vous donne de l’agressivité qu’il vous faudra canaliser dans un combat. Avec une telle configuration, on peut se blesser ou se brûler, donc prudence avec les objets que l’on manipule. Evitez les rouges, mais préférez les couleurs plus tendres du printemps, les marrons et verts feront l’affaire.

Balance

du 23 Septembre au 23 Octobre :

Les troisièmes décans de ce signe subiront encore quelques attaques de Saturne, formant des oppositions dans des choix personnels. Vos idéaux seront élevés et feront de vous l’esthète du Zodiaque. Votre foi en vous n’en sera que décuplée. Votre planète Vénus, vous aidera à mettre en place de nouveaux stratagèmes et vos sens artistiques seront à exploiter. Quels que soient vos objectifs, vous les atteindrez avec brio. Portez les orangers, qui équilibreront vos sens vibratoires.

Scorpion

du 23 Octobre au 22 Novembre :

Le temps est au grand nettoyage du printemps. Effectivement, vos planètes, Mars et Pluton, provoqueront des interférences dans votre signe. Ce qui apportera à votre personnalité, des complexes animés d’émotions. Neptune, vous rendra intuitif et créatif. Pragmatique, vous n’accorderez de l’importance qu’à l’essentiel. Vous obtiendrez les clés de la réussite, par votre

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persévérance et votre don de clairvoyance. Pour vous, les rouges et noirs, vibreront sur les cordes de la passion.

Sagitaire

du 22 Novembre au 21Décembre :

Vous aurez l’âme voyageuse et le cœur à l’aventure. Vous cultiverez la vertu de l’effort et du dépassement de soi. C’est côté professionnel que vous récolterez de bonnes satisfactions, car votre planète Jupiter, vous fera de l’œil et votre moteur sera la reconnaissance sociale. Mars vous rendra parfois susceptible, ce qui vous mettra constament sur la défensive. Ce sera une période dynamique, mais tendue, avec des défis à relever. Misez sur les bleus, blancs et mauves, pour adoucir les dissonances planètaires.

Capricorne du 22 Décembre au 20 Janvier :

La Lune traversera votre signe et croisera donc la route de Pluton, ce qui dopera vos intuitions et vos talents seront exacerbés. Cette période, particulièrement constructive, vous apportera des solutions efficaces. Résultat, vos projets seront excitants et bénéficieront de solides appuis, dans un environnement cadré. Votre faiblesse, sera votre côté freak tendance à la paranoïa. Côté cœur, n’en faites pas qu’à votre tête, car avec le carré Vénus/Uranus, les crises diplomatiques peuvent surgir comme un coup d’éclair. Portez les verts printaniers pour adoucir votre âme.

Verseau

du 20 Janvier au 10 Février :

Le Soleil et Neptune sortent de votre signe. Fini les flous artistiques, les illusions amoureuses et les projets incertains. Uranus, votre planète se trouve en Bélier, et boostera votre créativité tout en mettant en

avant vos atouts en matière d’innovation. Un climat financier favorable va venir dynamiser votre budget, ce qui devrait vous donner une liberté d’action. Misez sur des petits coups de pouces du destin, pour valoriser vos plans. Les roses et bleus vous permettront d’harmoniser vos vibrations.

Poisson

du 18 Février au 20 Mars :

Le carré Mars/Mercure, met votre système nerveux à l’épreuve et peut provoquer des actes irréfléchis, voir des calomnies et vous manquerez de sens critique. Vous serez une véritable éponge à émotion et rien ne vous laissera indifférent. Vous serez en mode ressenti et avec Neptune dans votre signe, vous serez confronté à une intelligence intuitive. C’est-à-dire que vous comprendrez les choses avant qu’elles n’arrivent. Harmonisez vos tenues en portant les verts et oranges, sources d’inspiration créatives et gustatives.

Ce Photoscope vous est proposé par Sophia Mézières Astrologue Conseil Diplômée.

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Prochaine parution : 01 Avril 2012 N’oubliez pas notre blog : www.magshooting.com


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