9 400 fans qui nous suivent 6 800 lecteurs par numéro
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 2
Shooting Mag N째 28 - Avvril 2012 - Page 3
CONCOURS SHOOTING MAG
Thème du mois : Le Carnaval Insolite Photographe : Romain Shooting Book: www.romain-shooting.book.fr Page Facebook: Romain Shooting Photographies Mail : romain.cantiniau@orange.fr Romain gagne une page de publicité dans le numéro 29 de Mai Merci aux participants et rendez-vous au prochain concours... alors c’est quoi comme thème pour le mois prochain ? Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 4
CONCOURS AVRIL 2012 Thème du mois : Le printemps de l’Amour Pour participer au concours : * Une photographie par participant format 1200x1600 en 72dpi * Chaque participant doit signer sa photo par une signature discrète. * Faire parvenir son nom, prénom, site internet et mail * Date d’envoi : du 01 au 15 du mois en cours. * Les votes seront ouverts du 15 jusqu’au 25 du mois en cours. * Le jury Shooting vote du 25 au 30 du mois parmi les 5 photos ayant reçues le plus de votes. * Envoi de votre photographie uniquement sur l’’email : shooting.olivier@gmail.com * Le ou la gagnante du concours gagne un espace de publicité dans le prochain numéro. La photo doit être jointe à un e-mail contentant le texte suivant : « Suite à ma participation au concours de Shooting, je confirme que j’accepte avec plaisir d’offrir à Shooting Mag les droits sur la photo jointe à ce message pour la publication sur le site www. magshooting.com ainsi que dans le Shooting Mag. J’attire votre attention sur le faite que cette cession, même si elle est faite gratuitement, est strictement réservée à Shooting Magasine et limitée à l’usage convenu. Aucune cession des fichiers ne pourra intervenir à un tiers sans mon accord. La photo est également protégée par le droit d’auteur et notamment par le droit moral dont est titulaire chaque photographe, et en vertu duquel son nom doit être apposé de façon visible sur ou à proximité de la photographie. » Merci de votre compréhension. Shooting n’étant pas responsable des photographies soumises au concours.
Merci, l’équipe de Shooting Mag.
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 6
DANS CE NUMERO
couverture réalisée par Da Cancaro Manuel Eva LESALON Directrice et Rédactice en chef http://evalesalon.4ormat.com Olivier BARRE Responsable Communication/Marketing www.barre-olivier.com http://barreolivier.4ormat.com Florent VASSOGNE Rédacteur et Correcteur www.efelo.book.fr Paul-André PIERRON Rédacteur Matériel www.pixeleditionphoto.fr Sophia MEZIERES Rédactrice Astrologue Conseil http://sophia-mezieres.overblog.com Jérôme RETRU Rédacteur Technique Photo www.jerome-retru.com
www.magshooting.com
SOMMAIRE N ° 2 8 Av r i l 2 0 1 2
EDITO EDITO Ressentez-vous ce soleil caressant qui vient éveiller peu à peu nos sens engourdis ? Oui, le printemps est bien là et votre magazine préféré va vous en faire voir de toutes les couleurs ! Toute l’équipe est impatiente de vous emmener à la rencontre de nouveaux univers photographiques et de leurs auteurs. Chaque mois, nous espérons ainsi que Shooting Mag contribue à vous faire découvrir cette photographie contemporaine, riche et diversifiée, à travers le portrait d’hommes et de femmes, de professionnels et d’amateurs, tous unis au sein d’une même passion : l’image. Bien sûr, toutes les rubriques habituelles seront au rendez-vous. De la découverte du métier de mannequin, à la maîtrise des éclairages studio, des aspects juridiques du Tirage d’Art aux lumières d’hiver des Carnets Photo, sans oublier la rubrique matériel… De belles heures de lecture en perspective ! Mais avant de vous souhaiter une excellente lecture pour ce numéro 28 de Shooting Mag, je me joins à toute l’équipe pour adresser à notre rédactrice préférée, Eva, ainsi qu’à ses proches, tout notre soutien et notre réconfort en ces jours difficiles.
Coup de Coeur : Lili .................p07 Renée...........................p10
SOMMAIRE Edito ................................................................................. Page 09 Coup de Coeur .................................................................. Page10 10 minutes avec ................................................................. Page 22 L’invitée surprise............................................................... Page36 Jeune Talent ....................................................................... Page50 Reportage du Mois ........................................................... Page 61 Portrait du Mois ................................................................. Page 76 Rubrique d’Eva ................................................................ Page 94 Droits et Devoirs .............................................................. Page 108 Les Carnets photographiques.......................................Page 115
Rendez-vous le mois prochain ! Florent Vassogne Correcteur et rédacteur
Technique Photo ........................................................... Page 126 Question Matériel ........................................................... Page 132 Photoscope ..................................................................... Page 141
Toute reproduction des textes, photos, graphismes publiés dans ce magazine est interdite. Les documents transmis impliquent l’accord de l’auteur pour publication. Nous ne sommes pas tenus responsables du contenu des informations publiées dans ce numéro.
Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 9
Coup d e C oeu r Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef
Lili Renée Photographe - http://www.lili-renee.com - Bonjour Lili, parle-moi un peu de ton par- - As-tu un photographe de prédilection ? cours. Mes photographes favoris sont Peter Liedbgerg, Depuis l’âge de 15 ans je pratique la photo. Camilla Akrans, Paolo Roversi. J’aime la beauté M’orientant dans un premier temps vers le photo- sauvage qui se dégage des filles. journalisme, j’ai suivi un double cursus d’histoire de l’art et de géographie. Après l’obtention de - Quel message souhaites-tu faire passer à mon deug en histoire de l’art et de mon master travers tes images ? en géopolitique, j’ai fait une année de journalisme. Mais le journalisme à sensation actuel ne Dans mes séries personnelles, je traite souvent du me séduisant pas, je me suis réorientée vers le monde contemporain. Corps et décors était une monde artistique. nouvelle version de la télé-réalité, “ Ailleurs” traitait d’une société matriarcale perdue dans - Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la l’espace et le temps. En ce moment, je construis une série sur l’impact des images dans nos esphoto ? prits. Au lycée, j’étais dans la filière arts plastiques. J’aimais peindre, sculpter, mais ce que je pré- - Comment prépares-tu une séance photo ? férais par dessus tout c’était m’enfermer dans le labo photo pendant des heures. J’ai toujours aimé Je n’aime pas trop l’anticiper. Je prépare le stylphotographier le beau, rendre réel l’irréel, cap- isme et les coiffures. Après, j’aime laisser faire le turer l’insaisissable. hasard et surtout prendre ce que va me donner le modèle. Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 10
- Comment sélectionnes-tu tes sujets ?
Bien sur, je travaille beaucoup comme cela. Je crois que c’est inévitable dans ce métier.
Mes séries personnelles s’inspirent de mes lectures, de sujets d’actualité et de ma vie person- - Quels conseils donnerais-tu à une personne nelle. Là, étant maman d’une petite fille d’un an, qui souhaite se lancer ? je pense de plus en plus à travailler avec des enfants. De s’accrocher et de travailler sans cesse sa technique pour être au point le jour où de gros con- Quel matériel utilises-tu ? trats peuvent tomber. Je n’ai jamais été intéressée par le matériel photo, les amateurs sont souvent bien plus renseignés que moi. En ce moment, j’utilise le 5D Mark II car il m’apporte un grand confort dans la gestion des écarts de lumière. Avec, j’ai des objectifs très lumineux : le 24/70 2,8, le 50 1,4 et le 70/200 2,8.
- Quel a été le moment le plus embarrassant depuis que tu pratiques la photographie ? Je déteste recevoir des prix ou exposer mes photos, à chaque fois c’est un calvaire pour moi, je suis trop timide.
- Si tu étais invisible une journée, quelle se- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont rait la première chose que tu ferais ? demandées pour être un bon photographe ? J’irais faire les boutiques de luxe pour avoir un Être patient et endurant, se remettre en question stylisme de fou pour mes prochaines prises de en permanence mais sans que cela soit paralysant, vue ! avoir une grande sensibilité et un monde à soi.
- Qu’est ce que tu aimes le moins chez toi ? - Serais-tu prête à travailler gratuitement en échange de publicité ? Mon manque de sociabilité et ma nature casanière. Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 11
- Quel est ton achat le plus cher ? Le Leica M7 avec un 35mm, gros craquage !
- Ta maison brûle, quel objet sauves-tu en premier ? Je crois que je pense juste à ma fille et mon chat… Tant pis pour les objets. - Merci,
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 20
http://www.lili-renee.com
Lili Renée
Coup d e C oeu r
SHOOTING MAG vous recommande le livre de Joëlle Verbrugge “Vendre ses photos” dresse un panorama des modes de diffusion de vos photos, quel que soit votre statut, amateur, artisan, auteur ou photo-journaliste. A l’aide d’exemples pratiques et illustrés, Joëlle Verbrugge, avocate et auteur-photographe, trace les limites de chaque statut, et aborde les aspects fiscaux et comptables. Elle offre une aide au choix d’un statut professionnel en tenant compte des éventuels cumuls d’activités et donne des pistes pour trouver de nouveaux modes de diffusion et fixer le prix de vos photos. D’importantes notions comme celle de “tirage original” sont en outre passées au crible. Un ouvrage pratique et concret, pour aider les photographes à faire les bons choix dans la jungle des dispositions légales et administratives.
Merci à Joëlle Verbrugge - www.droit-et-photographie.com et Compétence photo - www.competencephoto.com pour leurs autorisations
10 M i n u tes a v ec . . .
Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef
Philippe Deutsch Photographe - http://www.deutsch-art.info - Bonjour Philippe, photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? Disons que la photo est un des outils de mon métier. Je suis graphiste et je l’utilise pour mes créations, mais elle prend ces derniers temps une autonomie de plus en plus importante.
- Parle-moi un peu de ton parcours. J’ai commencé à travailler l’image comme grafiti-artist et performer, puis peintre. Pour diverses raisons de santé et de réflexions personnelles, je me suis tourné vers le graphisme : paradoxalement, produire des images avec un ordinateur pour des clients donne, tout compte fait, beaucoup plus de liberté. La photo a commencé à vraiment s’intégrer là dedans il y a 5 ou 6 ans maintenant.
- Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ?
Le spectacle en général, les artistes et le cirque en particulier. Déjà parce que c’est le domaine dans lequel je travaille principalement, créer des visuels etc. C’est un univers en mutation perpétuelle, où le corps est sans cesse sollicité : il est moyen d’expression. J’avais envie de le mettre en espace, en forme... La photo est un medium idéal pour ça. Aujourd’hui, j’approfondis cette envie en faisant des vidéo-projections et des créations lumière pour des spectacles. La photo est un des maillons de ce processus.
- As-tu un photographe de prédilection ? Pas vraiment, j’essaie de rester “naïf”. Mais quelques univers qui m’accompagnent et dans lesquels je me sens bien. S’il faut en citer, en vrac : Von Unwerth, Roversi, Nonami, Moon... seraient assez représentatifs.
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 22
- Quel message souhaites-tu faire passer à ation assez radicale, directe, où tout va se baser sur l’expression. On part sur des “états” dans des travers tes images ? petites séquences de mouvements, on développe ensuite en fonction de ce que la modèle ressent dans ce jeu et de ce que j’y “trouve”.
Aucun (rires) ! S’agissant de photos de presse ou d’affiches, c’est simple : “Allez voir ce truc, c’est bien !” Sinon, c’est une histoire entre le modèle et le spectateur. Je ne suis qu’une “fenêtre” entre eux - déformée/déformante certes, il faut bien que je serve à quelque-chose - mais je ne donne pas de clefs, mes photos n’ont pas de titre par exemple ; à partir du moment où la photo est diffusée, je laisse la main au spectateur.
C’est beaucoup basé sur l’improvisation avec pour base le geste et l’expression. Je n’ai pas d’image pré-construite en tête, mais plutôt un état d’esprit. Bref, c’est assez physique, les modèles bougent beaucoup et je bouge au moins autant qu’elles... Souvent c’est flou (rires) !
- Comment sélectionnes-tu tes sujets ?
Ceci-dit, les temps changent, avec les remontées de puritanisme(s) plus ou moins malsains que nous subissons ces temps-ci, je deviens malgré moi un passeur pour ces gens - et surtout ces jeunes filles - qui s’expriment avec leur corps, et qui disent aujourd’hui : “Laissez-nous vivre !”
Je ne sélectionne pas vraiment, mais c’est vrai que je suis attiré avant tout par des gens qui semblent avoir une expression. Il n’y a pas de critère pré-défini, c’est un savant mélange aléatoire de feeling, de hasard et d’envies communes entre les modèles et moi.
Cela me met assez mal à l’aise avec l’évolution de la société du coup. C’est une chose dont je n’avais pas vraiment conscience : ce sont certaines de mes modèles qui m’ont fait ce retour, de m’expliquer comment était perçue leur démarche d’être danseuse ou acrobate, de se montrer, se dévoiler, que ce soit sur scène ou pour une photo. On en arrive à une situation assez bizarre aujourd’hui où le corps doit être en bonne santé et en bonne forme juste pour être un outil de travail efficace et apte à consommer... C’est terriblement frustrant pour elles.
- Quel matériel utilises-tu ? 7D Canon, Zeiss 50mm/1.4, 50mm et 35 mm bricolés/cassés sur rotules ou à décentrement.
- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ?
Je ne sais pas, il faudrait peut-être que je le sois pour donner la bonne réponse ! Une personne qui fait bien des photos considérées comme bonnes... Non ? C’est très subjectif en fait, tout J’avoue que j’aurais préféré rester dans la ca- dépend de la définition qu’on veut en donner. tégorie “vieux voyeur un peu libidineux”, c’est autrement plus confortable et use d’arguments - Serais-tu prêt à travailler gratuitement en vieux comme l’homme… Là ça devient beauéchange de publicité ? coup plus tendancieux et discutable, et je ne suis pas certain d’être forcément la bonne personne Je l’ai déjà fait. C’est sympa pour le moral, on pour ce rôle. se dit qu’on met ses capacités au service d’une “bonne cause”, que ça pourra aider, bla bla bla... - Comment prépares-tu une séance photo ? Au final, il y a toujours des crétins pour casser le truc en partant du principe que si vous travaillez Cela dépend, mais c’est assez peu préparé en fait. pour rien alors ce que vous faites ne vaut... Rien. Mis à part les aspects techniques à gérer si je tra- Il peut y avoir un contrecoup assez pervers dans vaille avec une acrobate et son agrès (accroches, ce type de démarche, et qui peut dévaloriser mise en place, mise en lumière, sécurité...), c’est votre travail. Mais je le referai sûrement. plutôt au feeling. Pour ce que j’appelle “instant(s) fugace(s)”, il n’y a ni décor ni accessoires, ça crée une situShooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 28
http://www.deutsch-art.info
Philippe Deutsch
10 M i n u tes a v ec . . .
- Quels conseils donnerais-tu à une personne Ce pour quoi j’ai tout donné : mon indépendance. qui souhaite se lancer ? Ce qui me tient le plus à cœur : ce qui me sert à Vas-y! Mais sois solide, reste toi-même... Ou en- créer des images. toure-toi bien. Ce qui m’a coûté le plus d’argent : l’endroit où je - Quel a été le moment le plus embarrassant crée mes images.
depuis que tu pratiques la photographie ?
- Ta maison brûle, quel objet sauves-tu en D’avoir fait toute une séance en jpg basse-def premier ? parce que j’avais modifié mes réglages avant pour je ne sais quelle raison... Et que je n’ai pas Ma compagne et mon chat... Je ne considère pas mon chat et ma compagne comme des objets, vérifié. mais c’est ce que je tenterais de sauver en pre- Si tu étais invisible une journée, quelle se- mier (rire) !
rait la première chose que tu ferais ?
- Merci,
Suivre mon chat pour voir ce qu’il fait. Et filer vite-fait chez Paolo Roversi pour voir comment il fait.
- Qu’est ce que tu aimes le moins chez toi ? Ma timidité, mon manque d’assurance et les colères qui en découlent... Mais c’est ce qui fait ce que je suis.
- Quel est ton achat le plus cher ? Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 33
Et vous, vous paressez quand dans Shooting mag ?
Si vous souhaitez être publiés n’hésitez pas à nous envoyer vos candidatures a magshooting@gmail.com . Y joindre Vos cordonnées, votre présentation, sous forme autobiographique en quelques lignes , 4 photos format web ainsi que le lien de votre site. Nous étudierons chaque dossier avec le plus grand intérêt. Vous êtes nombreux a nous envoyer régulièrement vos dossiers de candidature et nous vous remercions. Sachez que nous ne pouvons répondre au cas par cas. Il est bien entendu que le dépôt d’un dossier ne donne pas lieu à un retour systématique de la part de la rédaction. Si vos images nous interpellent, n ous n’hésiterons pas à prendre contact avec vous. L’équipe Shooting mag
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 34
L ’i nvitée S URP RI S E
Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef
Céline Andrea P h o t o g r a p h e - h t t p : / / w w w. a n d r e a p h o t o . b o o k . f r - Bonjour Céline, nous t’avons connue modèle et aujourd’hui tu pratiques la photographie des deux côtés de l’objectif. Qu’est ce qui t’a donné envie de faire de la photo ? L’envie de faire de la photo est venue naturellement, je suis une grande passionnée et je pense que lorsque l’on aime son activité de modèle, on aime forcément la photo dans son intégralité. En tant que modèle, mon esprit débordait d’idées photographiques, d’inspirations et vu que je ne pouvais pas tout réaliser et bien je me suis dis que je devais essayer de l’autre côté !
- Comment as-tu débuté en tant que photographe ?
Je pense que le fait d’être modèle est un avantage mais pas toujours ! Car je suis d’autant plus exigeante, trop surement car j’en demande beaucoup de la part du mannequin... Quand tu es modèle (je parle pour moi) tu dois te donner à fond et quand la personne n’est pas à 100%, ça m’énerve ! Mais le côté positif est que je suis en mesure de guider le modèle, lui donner des clés pour que ses poses soient esthétiques. Mais cela ne reste que des pistes, après c’est à elle de compléter le travail. J’apprécie beaucoup l’investissement et la motivation du modèle, ça donne de l’énergie !
- Quelles sont tes sources d’inspiration ?
J’ai commencé en faisant poser mon copain, ma sœur, ma meilleure amie.
Comme tout photographe, je passe des heures sur le net à regarder des photos ! On s’inspire tous un peu de tout le monde !
- Est ce que le fait d’être modèle est une aide lors de tes prises de vues ?
- Quel message souhaites-tu faire passer à travers tes images ?
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 36
Dans mes images il n’y a pas forcément de message à faire passer. J’essaie de capter un instant, une émotion, un regard dans un ensemble esthétique. Chacun y décèle ce qu’il veut, la photo, comme tout art, est subjective.
- Comment prépares-tu une séance photo ? J’aime préparer ma séance avec le modèle, on décide de tout ensemble. C’est important car je sais qu’en tant que modèle, je veux que les choses soient claires, nettes et précises : je déteste les surprises ! C’est un travail à deux (voire à plus selon l’équipe) donc chacun doit participer. On détermine le lieu, le stylisme, le maquillage, la coiffure, une durée approximative de la séance.
- Comment sélectionnes-tu tes sujets ? En général, je contacte des personnes qui dégagent quelque chose en photo et qui savent poser. Il y a tellement de superbes filles mais où rien ne se passe en image ! Cependant je n’exclue pas les débutantes mais il faut absolument qu’elles se donnent à fond ! Selon moi quand tu es modèle, tu ne l’es pas à moitié, c’est comme un comédien, soit tu joues ton personnage à 100% soit tu ne décolles jamais de tes rôles de figuration ! Et sinon, j’avoue avoir un penchant pour les personnes ayant des yeux clairs !
- Quel matériel utilises-tu ? J’utilise un Canon 5D MarkII avec un 85mm 1.8, un 50mm 1.4 et parfois je loue le 24/70 2.8. J’espère pouvoir bientôt me l’acheter.
- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ? Comme je l’ai dit plus haut, la photo est subjective donc on ne peut pas se qualifier de bon ou mauvais. Enfin si, techniquement, un simple coup d’œil permet de voir si sur une image il y a de grosses erreurs techniques ! Néanmoins j’ai ma vision du photographe qui est dans le” vrai “. Pour moi il/elle doit absolument avoir un œil artistique, c’est le b.a.-ba !
C’est bien beau de maîtriser la technique mais s’il n’y a rien d’autre de réussi, pour moi c’est inintéressant ! Certes, sans la technique, on ne fait rien mais elle n’est que l’outil de la création ! On commence à me demander des conseils pour faire des photos mais je n’ai rien à conseiller si ce n’est d’ouvrir les yeux et de regarder la lumière, elle fait 80% de la photo, selon moi.
- Serais-tu prête à travailler gratuitement en échange de publicité ? Etant débutante, oui, je peux travailler gratuitement car le processus est long, il faut s’armer de patience pour se faire un “nom”.
- Merci !
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 48
http://www.andreaphoto.book.fr
Céline Andrea
L ’i nvitée S URP RI S E
Jeu n e T a l en t Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef
Auriane Allaire Photographe -
h t t p : / / w w w. a u r i a n e - a l l a i r e . b l o g s p o t . c o m
- Bonjour Auriane, quel âge as-tu ?
du bien. C’est à dire que le premier contact est ce qu’il y a de mieux dans une relation.
16 ans et demi.
- As-tu un photographe de prédilection ?
- Parle-moi un peu de ton parcours.
Antoine D’Agatha.
Il y a cinq ans, avec l’aide d’une ancienne connaissance, j’ai pu apprécier ce domaine qui est la photographie.
- Quel type de photos aimes ou aimerais-tu faire ? Celles de Dorlon.
Pour certaines raisons, j’ai parcouru mon chemin seule, en essayant de contacter des photographes amateurs. Ces derniers m’ont aidée à envisager une réflexion sur mon travail, ils ont corrigé des points négatifs dans ma manière de retoucher ou de cadrer.
- Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ?
- Comment se passe une séance photo avec toi ? Aha, disons que je suis assez méchante avec mes modèles, je ne prends pas tellement soin d’eux. C’est mon copain qui le fait volontairement. J’ai tendance à penser avant tout à la réalisation. Mais en général, quand il y a une bonne ambiance, on s’amuse !
Le fait de rencontrer de nouvelles têtes me fait Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 50
- Quel matériel utilises-tu ? Je ne réponds pas à cette question. Selon moi, le fait de savoir quel matériel j’utilise n’aidera pas les gens.
- En photographie, comme en peinture, il y a des règles. Penses-tu qu’il faille absolument les respecter ?
http://www.auriane-allaire.blogspot.com
Auriane Allaire
Jeu n e T a l en t
- As-tu un coup de gueule, un message à faire passer, quelque chose qui te tient à cœur ? Pour l’instant pas vraiment, je suis en pleine aporie.
- Merci
Absolument pas, je n’aime pas qu’on me reproche, par exemple, de cadrer trop centré, etc. Une photographie est faite pour nous plaire.
- La photographie est-elle pour toi une sorte de thérapie ? Tout à fait, cela me permet d’avoir plus confiance en moi, de créer quelque chose qui m’est propre, qui me correspond.
- Ta famille t’encourage-t-elle à poursuivre dans cette voie ? Oui, même si elle considère qu’il faut faire des études pour y arriver.
Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 59
Reportage du Mois Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef
Sarah Jaquemet Photographe
- h t t p : / / w w w. s a r a h - j a q u e m e t . c o m
- Bonjour Sarah, photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? J’en ai fait mon métier mais depuis peu ! Cela fait 2 ans à peine que je découvre ce que veut dire être photographe et chaque jour est un nouveau défi que j’aime relever malgré les difficultés du milieu !
- Parle-moi un peu de ton parcours. J’ai un parcours un peu atypique car avant mes 20 ans, je ne savais pas que la photographie deviendrait une passion et encore moins mon travail. J’ai toujours été un peu différente des personnes qui m’entouraient mais je ne me posais pas trop de questions malgré mon attirance pour le milieu artistique… Mes parents, trouvant qu’un métier dans le milieu de l’art n’était pas approprié pour un premier métier, j’ai donc dû faire un apprentissage dans les milieux de la santé. En 2006, j’ai été sélectionnée pour entrer à l’école de photographie de Vevey (Suisse), le
CEPV, où j’ai commencé à apprendre les règles de l’image ! Je me suis tout de suite sentie dans mon élément, enfin libre de pouvoir exprimer mes sentiments artistiques et de pouvoir figer des instants forts en émotions. Après ces 3 ans de formation, en 2009, j’ai pris mon envol avec un réalisateur Suisse qui m’a proposé de voyager durant une année au Québec, pour, à terme, créer un film et un livre sur cette région. Grâce à cela j’ai pu me découvrir personnellement à travers les images que je créais car n’étant plus entourée de professeurs, c’était à moi de prouver que je pouvais donner ce que j’avais à donner. Je pouvais enfin me lâcher et être maître de mes créations ! Petit à petit, j’ai découvert un net penchant pour les paysages. Plus ils me coupaient le souffle et plus j’avais envie de continuer à trouver LES endroits à photographier pour les immortaliser et les faire découvrir aux personnes afin qu’elles éprouvent les mêmes sentiments que moi à cet instant. C’est vrai que j’aime les travailler avec
Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 61
Photoshop pour pouvoir retranscrire exactement la beauté et l’émerveillement que j’ai ressentis à ce moment là.
tons à la découverte de notre monde !
J’ai également développé un plaisir fou à photographier les gens. J’ai comme défi de pouvoir comprendre la personne, son style ainsi que ses malaises et de lui faire dire « je me trouve beau, belle» à la fin du processus… C’est ma satisfaction et mon job : aider les personnes à s’accepter telles qu’elles sont avec un mélange de fantastique de sensibilité ainsi que de personnalité.
En général, je ne me pose pas trop de questions (à moins qu’un job le demande vraiment). Je suis plutôt instinctive et me laisse porter par les émotions du moment. Car j’ai remarqué que plus je me prépare, moins j’arrive à mon idée finale (il peut souvent y avoir des imprévus !) alors depuis, la seule chose prête, c’est mon matériel et le sujet à photographier sans prise de tête !
Dans mes photographies, tout est émotion et sensibilité et c’est ainsi que je trouve mon plaisir à travailler ces moments de vies figés.
- Quel matériel utilises-tu ?
Ensuite, j’ai continué à travailler avec différentes entreprises suisses de 2010 à aujourd’hui.
- Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ? C’est étrange, mais je ne sais pas trop, étant donné que j’ai découvert le monde de la photographie assez tard, à 20 ans. Mais je dirais qu’étant hypersensible j’avais besoin d’un moyen d’expression pour évacuer ces tourbillons d’émotions que j’avais en moi et la photo s’y accommodait parfaitement. C’était également une façon de montrer aux gens qui j’étais … Et ce que je voyais du monde ou comment je le percevais.
- As-tu un photographe de prédilection ? Pour le moment pas vraiment, je trouve que chaque photographe nous amène une nouvelle perspective de vision et c’est pour cela que je n’ai pas de photographe de prédilection. J’aime découvrir et me laisser transporter dans tous ces univers différents.
- Quel message souhaites-tu faire passer à travers tes images ? Qu’il faut s’avoir s’arrêter un instant sur ces moments de vie qui passent devant nous à une vitesse folle. Se stopper sur ces petites choses que l’on a tendance à oublier car le monde autour de nous est complètement dingue et que souvent on se sent dépassé, alors on s’oublie. La vie est trop courte pour s’oublier… Ouvrons les yeux et par-
- Comment prépares-tu un reportage ?
Pour le moment, je travaille avec mon Nikon D700 et l’objectif 24/70 à ouverture 2.8. Bien sur, ces temps-ci, je rêve du Nikon D4 mais il faut attendre d’avoir un budget plus conséquent pour ce petit bijou ! C’est assez rare que j’utilise de la lumière artificielle, j’aime utiliser les lumières naturelles qui m’aident, je trouve, à capter plus d’émotion. Mais si un job le demande je loue du matériel Elinchrom (pratique, rapide et à la dernière pointe de la technologie photographique).
- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ? Je dirais, être à l’écoute du sujet, se laisser porter par ce que l’on ressent et ne pas se mettre de limite et bien sur, avoir le coup d’œil.
- Serais-tu prête à travailler gratuitement en échange de publicité ? Oui car étant à mes débuts, il faut que je puisse me faire connaître et remarquer mais il faut aussi voir pour quel genre de magazine, etc. Et ne pas se faire avoir… car la barrière est mince !
- Quels conseils donnerais-tu à une personne qui souhaite se lancer ? De se lancer ! Ne pas se mettre de limite et toujours y croire ! Il faut aussi être patient et ne pas se décourager car le milieu n’est pas simple et il faut être fort pour avancer ! Croire en ses rêves c’est ce qui nous donne le plus de chance de réussir.
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 62
- Quel a été le moment le plus embarrassant depuis que tu pratiques la photographie ? Oulala ! Alors c’était à mes débuts, on m’a demandé de faire des photos pour un mariage et j’étais passablement stressée (et cela ne devait certainement pas être ma journée) ! Au début tout s’est bien déroulé. La cérémonie achevée, je sors pour prendre les photos de groupes et à ce moment là … Catastrophe … Je lâche mon appareil photo, en pensant que j’avais mis la bandoulière autour du cou. Il tombe bien lourdement sur le sol en béton devant tout le monde ! L’objectif ayant absorbé le choc, il était inutilisable et je ne pouvais donc plus continuer le mariage. Bien sur, pour couronner le tout, en me baissant pour ramasser mon pauvre matériel, mon pantalon craque et se fend au niveau de la fesse ! Un grand moment de solitude ! Je suis rentrée avec un mariage à moitié terminé, un objectif cassé et un pantalon également avec un joli sentiment d’embarras !
- Si tu étais invisible une journée, quelle serait la première chose que tu ferais ? Découvrir ces mystères que les gouvernements veulent nous cacher et particulièrement aller me balader sur la fameuse zone 51 (c’est mon côté fantastique qui ressort) !
Sarah Jaquemet
h t t p : / / w w w. s a r a h - j a q u e m e t . c o m
Reportage du Mois
- Qu’est ce que tu aimes le moins chez toi ? Aïe ! C’est cette petite voix dans ma tête qui me fait douter de moi assez souvent et qui parfois peut me bloquer pour certains objectifs ! Mais je pense que c’est aussi elle qui me fait avancer.
- Ta maison brûle, quel objet sauves-tu en premier ? Mon disque dur externe ! Je crois que ce serait la fin du monde de perdre toutes mes images.
- Merci, - Quel est ton achat le plus cher ? Le boîtier Nikon D700 avec l’objectif ! C’est assez symbolique car c’était également mon premier vrai achat photo, alors il me tient particulièrement à cœur !
Publiée sur national Geographic France : http://www.nationalgeographic.fr/photographies/photographe-du-mois/sarah-jaquemet-sport-extreme-emotions-extremes/7914621/
Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 73
Le magazine vous propose des nouveaux tarifs de publicité.
Format A4
Format A6
Format A6
1 parution
3 parutions
5 euros
10 euros
1 parution - 15 euros 3 parutions - 30 euros
Format A5 1 parution - 10 euros 3 parutions - 20 euros
Pour toutes informations compémentaires ,
shooting.olivier@gmail.com ou sur le site internet
www.magshooting.com Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 74
Por t rai t d u Mois Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef
Darkleeloo h t t p : / / w w w. d a r k l e e l o o . b o o k . f r - Bonjour Darkleeloo, photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? Pour répondre à ta question, en fait il y deux aspects à prendre en compte donc je répondrai tout d’abord que c’est mon métier. Mais comme c’est avant tout la passion qui me motive, je travaille aussi pour moi et ce travail de recherche personnelle est alors un hobby... Que dis-je, une drogue dont je ne peux me passer car j’ai un besoin constant de création.
un soupçon de poésie et de fantaisie.
- Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ? J’ai toujours eu une passion pour l’image quelle qu’elle soit et j’ai longtemps pratiqué le dessin. La transition s’est faite naturellement, peut être un peu par paresse. Il est plus facile de tenir un appareil que de tenir un crayon... Quoique... Et l’appareil est beaucoup plus lourd, n’est ce pas ? Je plaisante !
- Parle-moi un peu de ton parcours. J’ai un parcours atypique pour un photographe car j’ai commencé par une carrière scientifique où les mathématiques et les sciences physiques étaient une réelle passion. La photo était alors elle aussi une simple passion mais qui s’est révélée de plus en plus envahissante... Pour mon plus grand plaisir. Je n’ai donc abordé réellement ce métier que tardivement. Des mathématiques à la photo, il n’y a qu’un pas mais la photo n’a-t-elle pas quelque chose de mathématique, associé à
Une autre raison qui m’a poussé vers la photo est qu’elle est pour moi une forme de thérapie. Elle me permet d’exprimer avec les yeux ce que j’ai du mal à exprimer avec un corps qui m’embarrasse quelque peu.
- As-tu un photographe de prédilection ? Un seul non, beaucoup de photographes me font vibrer : Doisneau, Richard Avedon, Helmut
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 76
Newton, Marc Lagrange, Christophe Mourthé, Bettina Rheims , David LaChapelle, Razooma... Pour n’en citer que quelques uns et sans oublier bien des anonymes dont le talent rejoint celui des grands.
- Quel message souhaites-tu faire passer à travers tes images ? Beaucoup de mes photos sont axées sur la mise en scène. Elles naissent de l’harmonie du décor ou des oppositions entre le décor et le modèle, des tenues, de la lumière, et mon but est alors de composer des tableaux qui vont marquer ceux qui les regardent. Elles doivent également traduire l’osmose entre le photographe et le modèle car lorsque celleci est perceptible sur les images, c’est vecteur d’émotion. Un modèle m’a dit un jour, « une photo, c’est une histoire d’amour qui dure le temps d’un déclenchement ». Je crois que cela résume bien la question, si cet instant de complicité et d’émotion intense apparaît dans l’image, elle sera forcément réussie. Je cherche donc à transmettre ce que j’ai ressenti à la prise de vue, d’où la nécessité de composer une image avant tout avec le cœur. Ce n’est pas toujours facile de faire passer un message mais cela vaut le coup d’essayer, et c’est toujours une joie lorsque cela fonctionne.
- Comment prépares-tu une séance photo ? C’est très variable. Certaines sont préparées, d’autres pas du tout, je fonctionne beaucoup à l’intuition. Lors d’une séance, j’observe l’environnement qui peut faire naitre des idées auxquelles je n’avais pas pensé. Je dialogue avec mes modèles, bref tout peut être source d’inspiration. Il m’arrive d’avoir une ligne directrice : je pars d’une idée de base et j’en parle avec mon modèle afin de connaître sa vision personnelle qui va me permettre d’intégrer son univers au mien mais j’avance toujours un peu à l’aveuglette. Les idées s’imposent toutes seules. Je ne prends aucune note, ne fais aucun croquis,
si ce n’est parfois les schémas d’éclairage et lors de la séance, j’improvise la plupart du temps car je n’aime pas avoir un cadre rigide. Il faut donc que je puisse dériver, que mon esprit puisse vagabonder. Laisser parler mon imagination et celle du modèle, c’est indispensable si on veut susciter une émotion. Le travail pour des clients est très différent puisqu’on a généralement un cadre imposé qui ne laisse pas toujours une part suffisante à la créativité.
- Comment sélectionnes-tu tes sujets ? C’est le hasard qui décide. Ma source d’inspiration peut être un film, un simple objet, le travail d’un artiste, un tableau, une image, bref un sujet ou un thème qui m’interpelle et devient source d’inspiration. Mais le résultat final est toujours très loin et très différent de l’image d’origine.
- Quel matériel utilises-tu ? Je serai tenté de répondre un appareil photo tout simplement. Ce n’est ni la marque, ni l’appareil qui font la photo même si les outils actuels simplifient bien les choses. En argentique je travaille avec un Pentax Z1, il date un peu mais j’y suis attaché. En numérique, j’ai plusieurs boitiers dont un Eos 5D et des optiques à grande ouverture. J’utilise aussi du matériel de studio bien sûr.
- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ? Appuyer sur un bouton ne suffit pas. Je pense qu’il est fondamental d’avoir à la base un sens artistique, cela ne s’apprend pas hélas. Ensuite, une très bonne maitrise technique de façon à pouvoir l’oublier en créant des automatismes, ce qui implique beaucoup de travail et une remise en question permanente si on veut évoluer. Il faut également avoir le sens de l’observation, le souci du détail, beaucoup de rigueur, savoir réunir tous les ingrédients qui vont contribuer à
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 80
la réussite de l’image car elle ne doit pas être le fruit du hasard. A ce titre, je ne saurais que conseiller à ceux qui débutent d’observer le travail des grands peintres, avant que la photographie existe. Ils ont étés les précurseurs qui ont permis de poser les bases.
- Serais-tu prêt à travailler gratuitement en échange de publicité ? En partenariat oui, lorsqu’il y a échange de bons procédés mais en échange de publicité certainement pas... Quel échange de publicité peut-on faire ? Ce type de démarche est une arnaque, un miroir aux alouettes qui ne profite qu’à ceux qui usent et abusent de la naïveté et de la crédulité de personnes convaincues que cela va leur apporter la notoriété alors qu’en réalité elles se font gruger.
- Quels conseils donnerais-tu à une personne qui souhaite se lancer ? De se renseigner d’abord sur la profession et ses pratiques, en particulier dans le domaine tarifaire, afin de respecter ses collègues. Ensuite de travailler et de se remettre sans cesse en question. Rien n’est jamais acquis, la photo évolue et il faut évoluer avec elle afin de ne pas se scléroser.
- Quel a été le moment le plus embarrassant depuis que tu pratiques la photographie ? Des moments embarrassants, il n’y en a pas eu, en revanche il y a eu quelques anecdotes amusantes ou croustillantes mais sont-elles racontables ?
- Si tu étais invisible une journée, quelle serait la première chose que tu ferais ? Je cherche… Passer une nuit enfermé au Louvre peut être, afin d’y puiser des sources d’inspiration, cela me plairait bien !
- Qu’est ce que tu aimes le moins chez toi ? Mes cheveux... Enfin plutôt ceux que j’ai perdus et que j’aimerais retrouver.
Darkleeloo
h t t p : / / w w w. d a r k l e e l o o . b o o k . f r
Por t rai t d u Mois
- Quel est ton achat le plus cher ? Mes boitiers et objectifs.
- Ta maison brûle, quel objet sauves-tu en premier ?
Les modèles: Mary, Gaelle, Johanna, Lylaï Lotus, Cathie cat, Sony Todd, Jenny, Miss Dyxie, Sh1ne, Froufrou, Didier, Carolina, Fabiun, Bunny Et les maquilleuses: Ellie, Bunny, Catherine B, Marine, Sacha
Moi ! Mes négatifs, mes disques durs d’archivage, mon matériel photo bien sûr mais aussi quelques objets personnels sans grande valeur mais auxquels je suis attaché. - Merci,
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 90
R ub ri q ue d’E v a Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef
Devenir Mannequin / Modèle Devenir mannequin en agence ou en free-lance est une vocation qui n’est pas à la portée de tous. Si chacun peut s’y initier en tant qu’amateur juste pour le plaisir, le mannequinat reste un véritable métier exercé par des professionnels. Paris, New York, Londres, Milan, Tokyo, la demande explose partout dans le monde sur les plaques tournantes du mannequinat. Intégré en agence ou en tant qu’indépendant, il existe différentes façons d’accéder à la profession de mannequin avec leurs avantages et leurs inconvénients. Vous trouverez sur http://mannequinmodel.com/ les astuces pour réussir dans le mannequinat, les renseignements sur les structures existantes, les branches d’activités ainsi que les mises en garde sur les arnaques et idées reçues. De l’information actualisée en permanence accessible à tous gratuitement ! QU’EST-CE QU’UN MANNEQUIN OU UN MODÈLE ? Un « modèle » est un « mannequin » : ce sont simplement des synonymes (model en anglais). Ses prestations répondent à un besoin d’esthétisme, d’identification ou de communication à destina-
tion de tous secteurs d’activité. Peu importe le sexe ou l’âge de la personne (homme, femme ou enfant), peu importe sa notoriété et la fréquence d’exercice de cette activité (à titre occasionnel comme à titre professionnel) : il suffit d’avoir été embauché pour un défilé ou pour la présentation de son image à l’aide d’un support visuel ou audiovisuel pour être considéré comme mannequin. On compte en France plus de 15 000 personnes répondant à la définition de « mannequin » telle qu’elle est prévue par la loi et ce chiffre est en constante augmentation. Article L. 763-1 du Code du Travail (Loi N° 90603 du 12 juillet 1990) Alinéa 2 : « Est considéré comme exerçant une activité de mannequin toute personne qui est chargée soit de présenter au public, directement ou indirectement par reproduction de son image, sur tout support visuel ou audiovisuel, un produit, un service ou un message publicitaire, soit de poser comme modèle, avec ou sans utilisation ultérieure de son image, même si cette activité n’est exercée que de manière occasionnelle ». Cela signifie qu’il n’est pas nécessaire d’être un top model pour être con-
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 94
sidéré comme mannequin aux yeux de la loi avec toutes les conséquences contractuelles que cela implique. Cf. circulaire inter ministérielle DGT/ DPM n° 2007-19 du 20/12/2007 AMATEUR OU PROFESSIONNEL ? Un amateur exerce une activité par plaisir et n’en tire aucun revenu. Le mannequinat est devenu une activité pouvant également s’exercer comme un loisir pour se faire plaisir, voire comme une véritable thérapie pour faire face aux complexes. Les modèles souhaitant s’initier au mannequinat sans pour autant devenir professionnels peuvent postuler auprès de photographes amateurs souvent à la recherche de nouveaux visages pour leurs projets personnels : la notion d’échange « time for pose » ou « pose contre tirage » implique alors un intérêt commun. Les prestations (organisation de séances photo et les retouches) des photographes professionnels sont également accessibles au grand public par de nombreux sites photographiques et réseaux sociaux. A la moindre rémunération versée au mannequin/modèle, occasionnelle ou non, on parle de professionnel : il faut alors se faire employer par un contrat de travail (par une agence ou directement par un client) car attention au travail au noir qui comporte de nombreux risques pour le mannequin et ses intérêts ! A savoir que tout client qui bénéficie d’une prestation de mannequin supporte les risques en cas d’infraction (travail illégal, droits d’image, respect des règles juridiques…). Art. L. 763-1 Code Travail Al.1 « Tout contrat par lequel une personne physique ou morale s’assure moyennant rémunération, le concours d’un mannequin est présumé être un contrat de travail. Cette présomption subsiste quels que soient le mode et le montant de la rémunération ainsi que la qualification donnée au contrat par les parties. Elle n’est pas non plus détruite par la preuve que le mannequin conserve une entière liberté d’action pour l’exécution de son travail de présentation ». QUELLES SONT LES QUALITÉS REQUISES POUR ÊTRE MANNEQUIN ? Malgré une définition large et simplificatrice, n’est pas mannequin qui veut : on ne choisit pas le métier de mannequin, c’est la profession qui vous choisit. Un mannequin doit mettre un
produit, un vêtement ou un service en valeur et non l’inverse : il lui est donc nécessaire de projeter une image qui s’apparente à la perfection. Le mannequinat est un métier basé sur l’apparence qui ne s’improvise pas, un métier exigeant et requérant une rigueur permanente pour représenter les critères de beauté et de tendances actuels. Canons de beauté : la perfection est une notion différente selon les gens, les pays, les périodes, l’âge et les styles. Tâches de rousseurs, nez retroussés, visages larges, pommettes saillantes, rondeurs… Avec le choc des cultures, d’anciennes tendances refont leur apparition dans les carnets de tendances et les effets de mode sont de plus en plus éphémères. Actuellement, il est favorable d’avoir « une gueule » (profil atypique dégageant une forte personnalité) ou au contraire un style très classique (beauté pure standardisée). PHOTOGÉNIE Mannequinat rime toujours avec « travail de l’imagerie visuelle » mais la beauté est une perception subjective propre à chacun. Cependant, il est vrai que pour une même exposition lumineuse, chaque matière réagit différemment (la captation, la réflexion ou la diffusion de la lumière, force et netteté des contrastes…). La photogénie est cette propension qu’a un corps (matière, peau, visage, silhouette…) à produire un effet visuel qualitatif selon diverses ambiances lumineuses : un essai photographique est primordial pour déterminer cette relation à la lumière. Les émotions qui en découlent permettent à un mannequin de qualité de jouer des facettes de sa personnalité et de son style avec authenticité pour obtenir une photo réussie. QUELLES SONT LES FORMATIONS AU MÉTIER DE MANNEQUIN ? ÉCOLES DE MANNEQUINS De nombreuses « écoles de mannequins » proposent des formations ou des stages de conseils relatifs au mannequinat (techniques de posture pour apprendre à défiler, savoir-vivre, plan de carrière, amélioration de l’élocution, confiance en soi…). Ces entreprises commerciales procurent parfois l’accès à certains réseaux (agences de castings, maquilleurs, coiffeurs, stylistes, autres mannequins, photographes, futurs cli-
Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 97
ents…) mais attention aux escroqueries car elles n’assurent aucun débouché : ne pas confondre avec les agences de mannequins qui forment gratuitement le mannequin en vue de le faire travailler afin de se rémunérer sous forme de commissions. FORMATION EN AGENCE Les mannequins qui débutent en agences de mannequins se forment sur le tas par l’acquisition de nombreuses expériences. Tel un pari sur l’avenir, les agences recrutent un candidat uniquement lorsqu’elles lui décèlent un réel potentiel car cette période indéfinie de formation est peu rentable et représente un véritable investissement financier. LANGUES ÉTRANGÈRES Avec la mondialisation et les nombreux déplacements qu’implique la profession, la pratique de l’anglais est quasiment indispensable pour l’ensemble des candidats au mannequinat. COMMENT SE LANCER EN TANT QUE MANNEQUIN INDÉPENDANT ? Pour trouver ses premiers clients, il est possible d’éplucher les annuaires spécialisés (exposants aux salons professionnels, annonceurs et publicitaires, marques textiles de prêt-à-porter, fabricants de lingerie, agences événementielles, boites de productions…). Les sites de ventes privées sont en recherche constante de mannequins et sont un bon point de départ pour acquérir des expériences en prise de vues (savoir poser ne s’improvise pas). Les semaines des défilés et de la mode (Fashion Weeks) sont également des occasions en or de se placer auprès des jeunes créateurs de mode ne disposant pas de budgets suffisants pour faire appel à des agences de mannequins. SITE INTERNET, BOOK EN LIGNE Dépourvu d’une agence le représentant, un mannequin free-lance doit disposer de son propre portfolio en ligne en phase avec la réalité du marché auquel il aspire : les blogs exposant des photos de famille sont à bannir pour une promotion pertinente car ils ne sont généralement pas pris au sérieux. Avec la mise en ligne d’un
portfolio professionnel additionné de montages composites, d’un CV artistique et éventuellement d’une bande démo, un mannequin indépendant dispose d’une vitrine pertinente accessible à tous. Pour augmenter ses chances, il devra ensuite le référencer en postant son lien URL sur des annuaires en ligne afin qu’il apparaisse facilement sur les moteurs de recherche à l’appel de mots clés (mannequin, modèle, free-lance, indépendant) comme toute entreprise compétitive qui se respecte. CV ARTISTIQUE Récapitulatif écrit des expériences de l’artiste, parfois demandé par les recruteurs pour les indépendants, le CV artistique, comme un CV original, doit être lisible et présenté sobrement en évitant les personnalisations folkloriques ou l’insertion de photos qui alourdissent le document et perdent en résolution (les photos sont à insérer dans le mail en pièces jointes). BANDE DÉMO Il est tout à fait possible de réaliser une bande démo, c’est à dire une vidéo de démonstration en court métrage (quelques secondes à quelques minutes selon le contenu disponible) des différentes réalisations d’un mannequin : making-off de shootings, extraits de tournages de défilés, diaporama des photos intégrant un défilement des éventuelles parutions. GÉNÉRER DU RÉSEAU RELATIONNEL Le réseau relationnel du free-lance peut s’articuler autour de collaborateurs (photographes, maquilleurs, coiffeurs, stylistes, graphistes…) et de clients. La qualité d’un fichier ainsi constitué influera directement sur son lancement de carrière. Pour démarrer un fichier, il est par exemple possible de participer à des projets valorisants et médiatisés pour des causes associatives. Il existe des sites internet qui répertorient les portfolios en lignes et donnent la possibilité aux mannequins de diffuser leurs images auprès de professionnels voire d’entrer directement en contact avec eux. Il en existe des plus ou moins professionnels, les recruteurs qui s’y réfèrent préfèreront les sites qui facilitent le visionnage des clichés et la mise en contact directe avec le mannequin sans intermédiaire.
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 98
QUEL EST LE STATUT JURIDIQUE DU MANNEQUIN FREE-LANCE ? CE STATUT N’EXISTE PAS Pour éviter les dérives et la propagation de fausses agences de mannequins qui seraient tentées de prendre forme en référençant des indépendants, le statut du mannequin free-lance n’existe pas. Bien qu’il apparaisse dans la liste des professions libérales suggérée par l’URSSAF, il n’est pas applicable, tout comme le statut de « policier free-lance » n’est pas envisageable. Seules les véritables agences de mannequins détenant la licence d’agence de mannequins sont habilitées à formuler des factures pour une prestation « mannequinat ». Un client ayant recourt à un mannequin hors agence devra l’employer sous forme d’un véritable contrat de travail (contrat à durée déterminée). DÉMARCHES ADMINISTRATIVES Le mannequin indépendant se fait salarier sous forme de CDD (contrat à durée déterminée) par l’utilisateur, son client. Ce client devra donc prendre en charge l’intégralité des formalités administratives relatives aux droits à l’embauche et de sa protection sociale. Lorsqu’un utilisateur (publicitaire, artiste peintre, photographe…) souhaite embaucher un mannequin, le contrat doit impérativement contenir les éléments suivants : - l’état civil (nom et prénom) - la date de naissance - le lieu de naissance - le numéro de sécurité sociale - la nationalité - l’adresse postale - l’intitulé de l’emploi (mannequin) - une copie de la pièce d’identité ou la carte de séjour avec mention d’autorisation de travail Article L. 763-1 du Code du Travail Al.1 « Tout contrat par lequel une personne physique ou morale s’assure moyennant rémunération, le concours d’un mannequin est présumé être un contrat de travail. Cette présomption subsiste quels que soient le mode et le montant de la rémunération ainsi que la qualification donnée au contrat par les parties. Elle n’est pas non plus détruite par la preuve que le mannequin conserve une entière liberté d’action pour l’exécution de son travail de présentation.»
Après la prestation, il doit établir une fiche de paie en bonne et due forme qui doit clairement indiquer la rémunération brute, les différentes cotisations, le salaire net et le chèque du mannequin. Parce que l’état impose 62 % de charges sur tout versement de salaire et des formalités administratives complexes, les professionnels qui utilisent des mannequins préfèrent généralement avoir recours aux services d’agences ou à des mannequins étrangers pouvant facturer leurs services. SOURCE : http://mannequin-model.com
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 106
http://evalesalon.4ormat.com
Eva Lesalon
R ub ri q ue d’E v a
Dr oi t s e t Dev o ir s
Olivier Barré Rédacteur Juridique
Le Tirage d’Art Ce mois-ci, nous allons regarder ensemble le Tirage d’Art. On voit sur internet des sites parlant de vendre des Tirages d’Art, des Tirages Fine Art, etc. Mais la vente de tirages d’art a des contraintes et des obligations pour être réellement considérée comme telle. Dans un premier temps, les deux types de photographes (Photographe auteur et Photographe artisan) peuvent proposer des tirages d’Art. Ce n’est pas le statut du photographe qui définit le statut de la photo mais le statut de la photo en elle-même (merci à Joëlle Verbrugge pour cette info tirée de son livre). Par contre, il faudra faire la distinction entre l’œuvre et l’encadrement au niveau facturation. Ce que dit la loi : la vente d’œuvres d’arts photographiques désigne la cession à titre onéreux d’une œuvre photographique au sens du décret n°95-172 du 17 février 1995, codifié sous l’article 98A de l’annexe III du Code Générale des Impôts : « les photographies prises par l’artiste, tirées par lui ou sous son contrôle, signées et numérotées dans la limite de trente exemplaires, tous formats et supports confondus ».
Les tirages d’arts sont rares et en matière de tirage photographique, ne peuvent bénéficier du statut d’œuvre d’art originale que les tirages signés et numérotés dans la limite de 30 exemplaires (tout format et tout support confondus) et réalisés par l’auteur ou sous son contrôle. C’est pour vous la garantie d’acquérir une œuvre rare et l’opportunité de bénéficier de mesures fiscales visant à encourager la création artistique contemporaine. Attention, vous pouvez réaliser plus de 30 tirages et les vendre avec numérotation et signature mais avec des obligations légales.
Les 30 premiers tirages : Vous maitrisez les tirages un par un de 1 à 30 (tous formats confondus), vous les numérotez de 1/30, 2/30, 3/30 etc. Ensuite, sur ces 30 premiers tirages, vous appliquez la TVA réduite de 7%.
Les tirages suivant : A partir du 31ème tirage, vous n’avez plus le
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 108
droit d’appliquer une TVA réduite, vous devez appliquer une TVA à 19.6% même si le tirage est numéroté et signé. La numérotation sera à poursuivre soit 31/31 si vous êtes sûr de ne plus en tirer soit 31/50 si vous envisagez de poursuivre les tirages. J’attire votre attention sur le fait que vendre 30 tirages à des collectionneurs en leur disant qu’il n’y aura que 30 exemplaires et mettre sur le marché un 31ème, 32ème exemplaire risque de vous faire perdre de la crédibilité dans le milieu de l’art. Je vous encourage plutôt à dire que l’œuvre n’est plus sur le marché que de vous mettre dans cette situation. Gardez pour vous les premières série (1,2,3..), elles pourront être vendues plus chères par la suite si la série a du succès. Mais ne truandez pas la numérotation.
Votre tarif artistique Soyez rassurés, le prix de vos œuvres évolue au fur et à mesure de la série limitée, après chaque vente de tirage, en fonction du succès de l’œuvre et de l’actualité de l’auteur. Plus l’œuvre sera de-
mandée, plus vous augmentez son prix. Vendez et facturez La facturation d’une telle cession est de fait très simple, et doit comporter les éléments obligatoires suivants : •Vos coordonnées complètes (celles correspondant à la déclaration de votre activité) •Votre n° de sécurité sociale (numéro d’identification INSEE) •Vos identifiants fiscaux : numéro SIRET, Code NAF (90.03B) •Les coordonnées complètes du client •La définition de l’œuvre, son format, le type de tirage, le support, etc. •Le montant total net correspondant à l’œuvre •La mention obligatoire « TVA non applicable, article 293B du Code Général des Impôts » Vous l’aurez remarqué, une cession d’œuvre originale n’induit pas de précompte car elle est non assujettie aux charges sociales… mais uniquement lorsque l’œuvre est vendue à un particulier !!! Dans le cas d’une entreprise, il convient de précompter la note d’auteur comme pour une cession de droits.
Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 109
Soyez administratifs Rien de plus énervant pour un collectionneur d’avoir affaire à un artiste ne sachant pas où ses œuvres sont parties. Donc soyez administratifs. Gérez vos œuvres de façon précise et claire. Cela contribuera à votre réputation sur le marché de l’art.
www.barre-olivier.com
Olivier Barré
Dr oi t s e t Dev o ir s
Un tirage d’auteur est fait pour toute la vie donc sélectionnez le support qui mettra votre œuvre en valeur ainsi que le tireur qui vous fera un travail parfait pour qu’elle puisse durer très longtemps. Oui, cela à un cout mais elle le vaut bien et vous aussi. Dès que vous percerez dans le milieu, cela vous permettra d’assoir votre réputation. Attention :
Certificats d’authenticité : Les tirages d’art ne sont pas des épreuves Chaque photographie fait partie d’une série limi- d’artistes ! tée qui lui confère son statut officiel d’œuvre http://blog.droit-et-photographie.com/lesd’art originale, c’est pourquoi elle est accompa- epreuves-dartiste-quen-penser/ gnée de deux certificats d’authenticité signés et numérotés, indissociables l’un de l’autre pour faire valoir la propriété de l’œuvre. Certification et traçabilité sont les garants de votre tranquillité et l’assurance d’une collection bien gérée. En terme de certificats, il n’y a aucune règle définie, à vous de jouer pour créer la votre. Conseil : http://blog.droit-et-photographie.com/exemplede-presentation-dun-tirage-original-avec-certificat-dauthenticite/ Soignez votre œuvre Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 110
Portraits & Mariages
www.barre-olivier.com Evreux / Rouen
J’ai le plaisir de vous présenter
EUCALYPTUS de J-L A. FOURNIER
Son travail photographique l’a ammené à mettre en avant un arbre durant des années dans une relation à trois : L’Arbre, Les Invitées et Le Photographe. « Cet arbre est une explosion, il les ravale tous, et le jardin et le photographe. La photographie n’a pas de cadre, parce que l’arbre est forcément hors cadre : quand on veut un cadre, il faut en ap-porter un dans l’image. Dans l’arbre on peut même se dissimuler sa nature tierce (souvenir de foudre, preuve de repousse ?) est déjà l’éclatement appelé de qui ici se présente, avec ses accessoires ou le dénuement au sens strict. Qui sont-ils, ceux qui viennent ici ? Ils connaissent leur hôte, et lui offrent leur confiance. Il y a dialogue en amont sur ce qu’on va construire et qu’on va jouer. L’anglais dirait to perform : jouer à travers la forme, forme qui traverse le jeu. À un moment donné, c’est la vie du photographe lui-même qui vient se jouer dans son propre dispositif : la preuve que la question l’emporte sur toute idée d’exhibition (latin habere, avoir : mettre hors ce qu’on a).Jouons à notre tour : ce qui est ici montré, par les sujets eux-mêmes, qu’en serait-il sans l’arbre, sur le fonds neutre d’un studio, ou dans la fausse jungle des films de Tarzan ? Qu’en serait-il si on faisait la même photographie un peu plus loin dans cette campagne de vent et d’eau, entre ville et mer, mais sans le mot habiter, et sans les murs clos du jardin qu’a bâti, au long des an-nées, le peintre-photographe ? » I.S.B.N : 2-930537-12-4
C ar n et s P ho to s
Florent Vassogne Rédacteur & Correcteur
Chapitre XVI Dans la lumière de l’hiver Quoi ? Un article osant parler de l’hiver alors que nous nous éveillons peu à peu au printemps, profitant de ses premiers rayons solaires doux et bienveillants ! La nature sort de sa torpeur hivernale et tu veux nous y faire replonger ? Oui… Parce que rien ne remplace la lumière de cette saison froide. Dans le numéro 26 de Shooting, j’avais déjà évoqué la beauté plastique de cette lumière, capturée pour l’occasion dans cette cité majestueuse qu’est Venise. Cette année fut quelque peut exceptionnelle en regard de la rigueur des périodes de froid vif qui ont traversé l’Europe. Pourquoi la lumière de l’hiver est-elle si particulière ? Cela tient principalement à son angle très bas sur l’horizon. Le soleil suit en cette saison une course basse sur l’horizon qui offre au photographe un éclairage rasant permettant une belle mise en valeur du sujet photographié. Sa température de couleur offre également une palette intéressante à explorer. A l’opposé d’un
éclairage zénithal d’été, écrasant, qui étouffe le sujet et rend presque impossible la photo en milieu de journée, la lumière de l’hiver permet donc au photographe de profiter pleinement de son sujet, quelque soit l’heure de la journée. Mais, car sinon cela serait bien trop idyllique, il faut faire face à la rigueur de l’environnement qui malmène parfois rudement le matériel… Et son propriétaire ! Disposer d’un boîtier et d’optiques tropicalisées peut être un avantage certain, particulièrement en cas de froid intense, de pluie fine ou de flocons fondants délicatement sur votre appareil préféré. Mais on peut assez facilement emmitoufler le matériel afin de le protéger efficacement. Plus problématique sera la gestion des batteries… Il faudra se montrer prévoyant car le froid vif vampirise rapidement les plus robustes, surtout si l’idée saugrenue mais ô combien somptueuse vous vient de faire de la pause longue ! Une seconde batterie prête à l’emploi ne sera pas de trop.
Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 115
Dans l’absolu, c’est vous qui déclarerez probablement forfait avant votre matériel. Soyez prudent car la ferveur de la prise de vue et l’éblouissement devant de telles lumières risquent de vous faire oublier le froid qui vous environne ! Comme on le dit dans d’autres occasions : sortez couverts !
http://www.efelo.book.fr
Florent Vassogne
C ar n et s P ho to s
Rejoignez le groupe sur FB ! https://www.facebook.com/ groups/337096139674633/
Au-delà des aspects purement matériels d’un shooting hivernal, c’est l’occasion, notamment lorsque la neige est là, de sombrer avec délice dans un univers infiniment onirique et irréel. Le froid et son cortège givré, les flocons et leur blancheur nacrée plongent la nature dans un état suspendu, hors du temps. Les couleurs disparaissent peu à peu, offrant ainsi un panorama désaturé qui tend vers un noir et blanc naturel, impossible à admirer autrement. Les petites taches de couleur n’en sont alors que magnifiées. C’est un temps idéal pour jouer avec les lignes de l’horizon, tenter de composer avec cette géométrie glacée. En un mot, redécouvrir les paysages qui vous entourent avec un œil neuf… Comme perdu quelque part au pays de la Belle au Bois dormant.
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 124
T e chn i que P ho to
Jérôme Retru Rédacteur Technique
L A L U M I E R E S E C O N S T R U I T, E L L E N E S ’ I M P R O V I S E PA S Bien éclairer, cela signifie quoi …
marquées).
En studio comme en extérieur, la qualité de la lumière est la condition principale pour réussir une belle image. Sans lumière, pas de photo ; je dirais même sans belles lumières pas de belles photos.
A CONTRARIO : + La lumière est de petite taille et + nous obtenons un effet SPOT avec des ombres dures et la lumière manque d’homogénéité
Cet adage est valable partout même hors d’un Dès lors, il devient plus facile d’admettre qu’en studio… augmentant la distance entre son sujet et la source d’éclairage (sans modifier la taille de la Quelques généralités sur l’éclairage. source) équivaut à diminuer sa surface par rapport au sujet et donc à créer un effet « SPOT». Une étude de la lumière naturelle est une grande source d’inspiration…pour construire ses pro- Autre point essentiel : pres éclairages. Une évidence toutefois qu’il est bon de rappeler. C’est l’Unicité de la source (Il Notre œil est habitué à voir tous les sujets éclairés n’y a qu’un Soleil). La multiplication des sources en plongée (soleil en haut) lumineuses conduit à une complexité dans la gestion et la maitrise des ratios lumineux (contraste Donc pour une image traditionnelle, la source d’éclairage). lumineuse principale doit être en hauteur et supérieur à celle du sujet ; sauf si l’effet recherché se Une règle à conserver : + Une source d’éclairage veut peu naturel. est de grande taille et + elle produit une lumière douce (Faible contraste d’éclairage / Ombres peu Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 126
douce que la surface de la boite est grande. Différentes formes (octo gon a l e / c ar ré / s t r ip light) et différentes tailles.
Pour commencer avec vos éclairages… Un conseil pour se faciliter la vie … faites vos Photos au format RAW ; vous éliminez ainsi les problèmes de température de couleurs et reportez ces ajustements en Post traitement A / Possible d’utiliser un lampadaire halogène domestique (Attention à la température de couleur en Jpeg)
2 - Parapluie : Pour un investissement modique nous avons ici une lumière douce mais un peu plus dur que celle de la boite à lumière - Il en existe 2 grands types
Dans la pratique, un réflecteur (type Lastolite) placé en opposition de la source lumineuse permet de réduire les forts contrastes d’éclairage. C’est une solution pour atténuer des ombres trop dures et sans détails liés à la source unique. B / Alternative de la Lumière Continue / Flash
C’est souvent l’étape suivante après l’utilisation - Modèles translucides & Blancs (diffuseurs) des éclairages domestiques. Ils ont chacun leurs - Modèles opaques (réflecteurs) avantages et inconvénients.
3 - Bol :
LUMIERE CONTINU : Option économique / simple / éclairage Obtenu se vérifie instantanément de visu / moins puissants et moins modulables que les Flashs / Pb de chaleur lié à la puissance.
Fixer directement sur la source de lumière Différents diamètres allant du petit bol très court au bol beauté grand format (diam 70 cm) comme sur cette representation.
LUMIERE FLASH : Puissance et modularité / éclair permet de geler le mouvement / travail possible en OPEN FLASH (studio dans noir, appareil pose longue et flash déclenché en Manuel) Prix / plus difficile à gérer au départ.
4 - Snoot :
Il faut penser à ajouter quelques modeleurs de lumière et autres réflecteurs pour construire son Cône + ou – Long qui concentre la lumière (luambiance et remplir son plan d’éclairage du juste mière très dure) nécessaire en lumière.
DIFFERENTS MODELEURS ET DIFFUSEURS La liste est longue et il y a peu d’intérêt à passer en revue l’exhaustivité de celle-ci… Juste quelques exemples pour étayer le propos.
1 - Boite à lumière : Tous ces modeleurs de lumières s’utilisent seuls Réflecteur à large surface de diffusion qui donne ou avec des grilles « nid d’abeilles » (pour conune lumière très douce mais assez plate. centrer la lumière avec des ombres + denses), des A distance fixe la lumière obtenue est d’autant + coupes flux fixer sur les bols pour limiter l’angle Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 127
de portée de la source et des diffuseurs plus ou transparences de matières. moins translucides. Attention aux rayons parasites et reflets dans la lentille frontale (pare soleil Obligatoire).
Pour bien commencer avec 1 seule source de Chaque cas de figure évoqué produit un type lumière : d’éclairage que l’on peut + ou – moduler en jouant Avant de mettre plusieurs sources et construire sur la hauteur de la source d’éclairage un plan d’éclairage complexe, abordons le principe de l’éclairage de studio avec une seule et Une seule et unique source de ¾ face associée à unique source. Pour parvenir à la maitrise d’une la lumière naturelle. seule source, plusieurs paramètres sont à intégrer : 1.La nature propre de la source de lumière utilisée (flash / continue) 2.La distance source – sujet (lumière + ou – ponctuelle) Et de façon INDISPENSABLE par rapport à son sujet. Cette fois ci, Notre modèle est mise en lumière avec un flash positionné sur le coté (90°) et un réglage de puissance assez fort pour créer une nuit américaine.
3.L’angle d’éclairage 4.La hauteur de la source
L’importance de l’angle de l’éclairage : a / Eclairage Frontal : Source placée derrière l’appareil photo avec l’axe optique formant un angle de + ou – 20° Eclairage doux et plat qui atténue les volumes et effets de matière du sujet + Angle est fermé et + les ombres sont atténuées. Enfin un éclairage rasant venant du dessous pour b / Eclairage Latéral - Angle entre 30 et 60° : Souligne les formes et la structure globale du su- théâtraliser la scène et donner un effet ‘différent » jet. Les ombres sont clairement définies et excel- à la scène prise en pleine après midi… lente saturation des couleurs – Beaux rendus des N&B. c / Eclairage rasant - Angle proche de 90° Source sur le coté du sujet. Eclairage qui façonne le sujet et en accentue la moindre aspérité. Utile pour souligner les effets de matière (cuir, bois) et intensifie les microreliefs. d / Eclairage Contre-jour - (source derrière le sujet) Effets très spectaculaires – Il faut de l’expérience 1 - Eclairage en plongée : Le sujet est éclairé par pour en tirer la quintessence. Type d’éclairage idéal pour entourer son su- le dessus. jet d’un halo de lumière ou pour jouer avec les + La source est placée à la verticale et + les omShooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 128
bres portées sont courtes. - En portrait, la lumière trop haute écrase les traits du visage.
Si on souhaite l’éclairer alors il faut ajouter une 4ème source qui lui est dédiée.
Voilà les bases sont posées … 2 - Eclairage Classique : Source forme avec l’horizontale un angle proche de 30° Le placement judicieux des sources est l’une des - convient à la plupart des sujets – Jolies jeux conditions indispensables à la réussite d’un éclaid’ombres sans plomber le sujet. rage multi-sources ainsi que la gestion parfaite des ratios lumineux entre les différentes sources. 3 - Eclairage en Contre-plongée : Pas naturel C’est ce qui fait la différence d’en le rendu des impuisque dans la nature la lumière vient du haut ages. et pas du bas donc perturbe notre œil (ok pour images d’ambiance « théâtrale ») Maitrisez le contraste d’éclairage :
Multipliez les sources d’éclairage :
Principe : On équilibre les différentes sources avec un Flashmètre en allumant et en réglant les Concept important : On ne rajoute de la lumière unes après les autres les flashes de façon indépen(source supplémentaire) que si cela se justifie et dantes. Ainsi on quantifie précisément l’action de améliore sensiblement la qualité de la lumière et chaque source sur l’image finale. donc de la photographie. Evitez de bruler les hautes lumières (partie droite de l’histogramme de votre image). En règle géUne source P (principale) qui éclaire le sujet et nérale, il faut exposer en fonction de la mesure diverses sources complémentaires à cette source donnée par la source principale (P) puis moduler Principale – soit pour sujet soit pour ambiance. l’ensemble pour obtenir le rendu souhaité. On réalise une « image Test » pour vérifier viOn place sa source de lumière P (principale) en suellement et apporter des corrections. fonction du sujet et du type d’image. On ajuste la hauteur et l’angle et l’on rajoute éven- Si l’on ne peut pas baisser la puissance d’une tuellement un modeleur de lumière. source lumineuse, il faut l’atténuer via un diffuSi contraste est trop fort , on ajoute une source seur (neutre) ou augmenter la distance entre le secondaire placée + ou – en opposition par rap- sujet et la source mais attention au durcissement port à la source P pour diluer et adoucir les om- de la lumière (Effet SPOT). bres produites sans altérer la lumière. Source Secondaire Elle est donc par définition moins puissante que la source Principale afin d’éviter un éclairage plat produit par 2 sources de puissances identiques utilisées de concert. Il est possible de remplacer cette source secondaire par un panneau réflecteur de type « Lastolite ».
PORTRAIT : Quand on fait un portrait : qu’est ce que l’on veut montrer ? Cadrage = Base de l’image Portrait de ¾ convient à la majorité des visages Réserver les profils aux personnes jeunes dont les traits sont biens dessinés et peu accusés
En Portrait, c’est la lumière qui définit le volume occupé par le visage dans l’espace qui l’entoure. Les Hautes Lumières : Elle souligne son relief, sa structure. Quelle que soit l’origine, naturelle ou artificielle de la luUne 3eme source Lumineuse est intéressante mière qui illumine un corps ou un visage, le propour mettre l’accent sur un détail précis du sujet blème de l’éclairage se résume à des considéra(Ex : cheveux) Cette source devient une tou- tions esthétiques concernant le relief, le modelé, che de lumière à l’image pour renforcer la dy- le contraste, l’importance relative des zones de namique. lumières et des zones d’ombres. Ce genre de lumière est produite avec un façon- Lorsque prend un portrait il est nécessaire de neur du type « Cône ou Snoot » avec nid d’abeilles faire le tour de son viseur avant de déclencher Maintenant, l’arrière plan : voici ma proposition : Cadrage > composition > Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 129
www.jerome-retru.com
Jérôme Retru
T e chn i que P ho to
Exposition > Expression 5.Vous avez besoin d’un sourire, faites lui raconter des blagues.
Très important :
+ On rapproche le flash du modèle et + on as- En studio, on travaille sur le diaphragme lorsque l’on passe de F : 5,6 à F : 8 …on double la quantité sombrit le fond + On éloigne le flash et + le sujet et le fond vont de lumière. avoir le même éclairage. Base simple pour éclairage en studio = Vitesse Mes 5 clés pour diriger un modèle (surtout débu- 200ème Sec / Diaph 13 tant) Si on souhaite + clair Diaph 11 1.Le stress du modèle est votre ennemi : Mettez-le Si on souhaite + foncé Diaph 16 à l’aise ! - Explication du matériel, ce qu’on fait …pour- Enfin le photographe doit connaitre son matériel par cœur pour se consacrer uniquement à la prise quoi on le fait… - Demandez au modèle de venir avec sa musique de vues et à la gestion de son modèle. Il devra savoir tisser des liens avec son modèle pour la séance. pour développer la qualité de son travail. Il lui 2.Faites comprendre à votre modèle ce que vous faudra aborder la notion de diffusion des images et donc la rédaction d’un contrat pour assurer une attendez de lui ou d’elle - Eventuellement mettez vous à sa place pour lui diffusion des images dans les règles. Pensez aux poses lors des séances de shooting ; c’est l’occasion expliquer et jouez la scène. d’échanger sur la séance, les postures, les tenues… 3.Pour que le modèle soit naturel, demandez-lui la musique qui passe autour d’un café. de vous parler 4.Soyez pédagogue et proscrivez les termes techniques Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 130
Le magazine vous propose des nouveaux tarifs de publicité.
Format A4
Format A6
Format A6
1 parution
3 parutions
5 euros
10 euros
1 parution - 15 euros 3 parutions - 30 euros
Format A5 1 parution - 10 euros 3 parutions - 20 euros
Pour toutes informations compémentaires ,
shooting.olivier@gmail.com ou sur le site internet
www.magshooting.com Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 131
Le m até r ie l Paul Pierron Rédacteur Matériel
Pour ce numéro 28, nous allons découvrir 3 pour film 135 et 120 abordables et de qualnouveaux appareils, chacun dans un créneau ité. Il reste encore beaucoup de farouches défenseurs de l’argentique (dont moi-même) de prix et de type différent. et rien de vaut la possibilité (même si c’est un Le premier est la nouveauté tant attendue de travail fastidieux) de numériser soi-même ses chez Canon, à savoir le nouveau 5D mark négatifs et de les traiter avec un appareil perIII, pas de changements majeurs pourrait-on formant, car nous n’avons pas tous la place dire, mais l’appareil est entièrement nouveau. chez nous pour avoir un labo ! Les ingénieurs Canon ont évité la course aux pixels du Nikon D800. Ils ont plutôt travaillé Pour finir, le nouveau Nokia 808, téléphone en écoutant les reproches des utilisateurs du ou appareil photo ? Bref 41 Mpix à la clé et Mark II et les ont corrigées. une astucieuse façon de les utiliser. Pour le second, nous ferons un passage chez Dans l’attente du prochain numéro, je vous Sony avec son nouvel appareil à viseur EVF souhaite à tous une très bonne lecture. : l’Alpha 57. Celui-ci se place en milieu de gamme et succède à l’Alpha 55. Le dernier appareil présenté est un bridge. Est-il le meilleur dans ce segment ? Fuji continu l’exploitation de son excellent capteur CMOS 2/3 avec son nouveau Fujifilm X-S1 à zooming manuel et plage de focale 24/624 mm. Pour suivre un petit détour sur des scanners Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 132
Le Canon 5D Mark III est enfin là !
22,3 Mpx... Seulement ? 14 Mpix séparent donc le Canon 5D Mark III de son rival Nikon, le D800 qui affiche pas moins de 36,3 Mpix au compteur. Difficile de ne pas noter la différence, mais question : tous les photographes actuels ontils besoin de 36 Mpix et de fichiers RAW qui frôlent les 75 Mo ? La stratégie de Canon sur les reflex pros semble plus claire : le nombre de pixels ne fait pas tout. Après un reflex haut de gamme 1D X à 18 Mpx voici un 5D Mark III qui n’offre qu’un petit mégapixel supplémentaire par rapport à son prédécesseur. Et Canon d’expliquer que le nouveau boîtier se concentre sur la qualité d’image avec une excellente gestion du bruit électronique, une meilleure dynamique et une rafale à 6 vps. Canon adopte sur le 5D Mark III un tout nouveau capteur 24x36 qui intègre 22,3 millions de photodiodes effectives pour un pas d’environ 6,2 μm. Le capteur est donc moins exigeant que le D800 pour les optiques et chaque photodiode offre une surface supérieure pour capter la lumière. Le 5D mark III propose d’ailleurs une plage de sensibilité de 100 à 25 600 ISO par défaut qu’il sera possible d’étendre de 50 à 204 800 ISO. Canon utilise les mêmes technologies que le 1D X pour assurer un bon rapport signal/bruit avec notamment un réseau de microlentilles jointives (sans zones
aveugles) qui maximise la captation de lumière. En outre, chaque photodiode est associée à une puce de traitement du bruit pour limiter les parasites le plus en amont possible. Ce capteur offre par ailleurs 8 canaux de lecture pour assurer des débits importants. Pour le traitement des données, le 5D Mark III utilise le nouveau processeur DIGIC 5+ qui traite les données des images sur 16 bits (la conversion analogique/numérique se fait sur 14 bits). La puissance de calcul permet de corriger à la volée les images pour diminuer la distorsion, les aberrations chromatiques et le vignetage (JPeg). En mode rafale, le reflex est capable d’aligner 6 vps (sur 18 vues en Raw).
l’autre le bleu et le vert, afin de limiter l’hypersensibilité au rouge qui occasionne des problèmes d’exposition sur certaines images. Le viseur du 5D mark III évolue avec une couverture de champ de 100% et un grossissement de 0,71x. Un écran LCD est disponible pour afficher des informations en surimpression (collimateurs AF, quadrillage au choix...). Un niveau électronique est également disponible sur 2 axes. Le 5D Mark III permet l’enregistrement des vidéos H.264/ AVC en mode ALL-I ou IPB. Dans le premier cas, chaque image est compressée individuellement pour faciliter le montage. La qualité est normalement meilleure, les fichiers plus volumineux et les ressources processeur moindres. En mode IPB, la compression est également temporelle et certaines images sont interpolées à partir d’instants de référence. Les fichiers sont plus petits, mais la décompression requiert plus de puissance de calcul. Les L’obturateur aussi est nouveau. fichiers sont toujours limités à 4 Il est certifié 150 000 cycles et la Go et il n’est toujours pas possible cinétique du miroir permet un de filmer plus de 30 minutes condéclenchement plus silencieux qui sécutives. Le 5D Mark III apporte passe de 60 à 50 dB. toutefois une nouveauté attendue Parmi les griefs reprochés au 5D : le 720p à 60 vps (ALL-I et IPB). Mk II, les faibles performances de l’autofocus arrivent en tête. Canon Canon a également optimisé le corrige le tire et propose tout sim- capteur pour limiter les effets de plement le module AF qui équipe le moiré qui sont très visibles sur le 1D X et donc ce qui se fait de mieux 5D Mark II. chez Canon. Un module de micro- Sur la partie audio, le nouveau reréglages AF associé au numéro de flex progresse et propose une sortie série des optiques permet d’ajuster casque pour régler manuellement les éventuels problèmes de front ou et correctement le niveau sonore back focus automatiquement. Contrairement au 1D X qui utilise un nouveau capteur RVB 100 000 points, le 5D Mark III reprend le module du 7D à savoir une cellule 63 zones baptisée iCFL qui utilise une structure à deux couches, l’une captant le rouge et le vert,
Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 133
. Comme sur le 1D X, la roue codeuse devient tactile en mode vidéo afin d’opérer des réglages (ISO, diaphragme, obturation...) sans bruit. L’enregistrement vidéo est possible à la fois avec le bouton arrière, mais également le déclencheur classique. Un choix qui permet de lancer le filmage à distance à l’aide d’une télécommande par exemple. L’autofocus par détection de contraste est également plus rapide. Si la précédente version faisait un peu trop plastique, le 5D Mark III offre une prise en mains plus franche avec un revêtement plus qualitatif et plus pro. Le 7D a beaucoup inspiré les concepteurs de ce nouvel appareil puisque le reflex 24x36 offre également un niveau de tropicalisation assez proche avec des joints aux endroits les plus sensibles. L’ergonomie générale reprend les grandes lignes établies par le 7D avec quelques changements. Ainsi
les 2 commandes de zoom disposées en haut et à droite du boîtier sont désormais reléguées sur le côté gauche de l’écran. La touche pour les Styles d’image disparait au profit d’une touche de notation des images en mode lecture. On retrouve toutefois le levier de mise sous tension sur la gauche de l’appareil derrière le barillet pour le choix du mode d’exposition. Ce barillet qui dispose d’un verrouillage pour empêcher toutes modifications intempestives. La commande vidéo / LiveView reste identique avec un basculeur et un bouton central d’enregistrement. L’écran LCD de 8,1 cm affiche 1 040 000 points et offre des angles de vue de 170°. On remarque également sur l’appareil l’apparition du mode A+ tout automatique avec reconnaissance de scènes. Le 5D Mark III embarque 2 emplacements pour cartes mémoire,
mais Canon a fait le choix de proposer 2 formats différents : SD / CF. Le boîtier n’est malheureusement pas compatible avec la nouvelle norme UHS-I. Niveau connectique, le 5D Mark III propose une entrée micro, une sortie casque, une prise synchro flash, un USB 2, une prise télécommande et une sortie HDMI. Pour la batterie, le 5D Mark III utilise la même batterie que le Mark II (LP-E6) et offre une autonomie légèrement supérieure : 950 vues contre 850 sur le précédent boîtier. La batterie autorise également 1h30 de filmage. Le 5D Mark III sera commercialisé au mois de mars pour un tarif avoisinant 3300 euros. Notez que le Mark II sera toujours proposé au catalogue à 2200 euros et qu’il devient un boîtier 24x36 très abordable .
Sony Alpha 57 : mieux que l’Alpha 55 ? APS-C de 24 Mpxl. Les bénéfices de cette définition modeste, mais néanmoins suffisante, se manifestent par des photosites de taille supérieure offrant au capteur une sensibilité native plus grande. Les progrès réalisés en termes de gestion du bruit au niveau du processeur de traitement de l’image permettent alors à Sony d’étendre la plage de sensibilité jusqu’à 16 000 Iso, contre 12 800 sur l’Alpha 55. Le module autofocus à détection de phase, doté de 15 collimateurs, dont trois croisés, est identique à celui de l’Alpha 55. En revanche, la rafale a progressé, passant de 10 à 12 vps, à condition de diminuer la définition et de se contenter de 8,5 Nouveau venu dans la gamme des point de vue de la définition, l’Alpha Mpix. Bien entendu, on profite alreflex à miroir semi-translucide, 57 ne cède pas à la surenchère de ors de tous les avantages du système l’Alpha 57 bénéficie de quelques pixels avec ses 16 Mpix, qui a con- Sony SLT, le miroir semi-transluévolutions technologiques appor- duit Sony à équiper ses A65 et cide fixe alimentant en continu le tées aux Alpha 65 et Alpha 77. Du A77 d’impressionnants capteurs capteur autofocus. Cette technoloShooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 134
gie montre également tous ses atouts lors d’une utilisation en vidéo. L’appareil autorise la capture de scènes en Full HD, au format AVCHD 2.0, avec le suivi d’autofocus. La visée passe, soit par l’écran LCD orientable dans toutes les directions de 7,6 cm et 922 Kpts, soit par un viseur électronique LCD. S’il n’atteint pas l’excellence de l’Oled 2,36 Mpts des A77 et A65, il présente néanmoins une définition appréciable de 1,44 Mpix et couvre bien entendu 100 % du champ photographié. La visée électronique permet notamment d’afficher une grille d’aide au cadrage, un horizon artificiel horizontal ou vertical, ou encore un histogramme en temps réel. Sony autorise également le paramétrage différencié de l’affichage sur le viseur électronique et sur l’écran arrière. Outre les désormais habituels modes Panorama 2D et 3D, standard ou large, horizontal ou vertical, l’Alpha 57 intègre huit modes Scène, trois modes automatiques et les classiques PSAM. On y trouve également les modes créatifs Standard, Vivid, Portrait, Paysage, Coucher de
soleil et Noir et blanc, ainsi que les styles créatifs Postérisation, Couleur pop, Photo rétro, Couleur partielle, Monochrome riche, Monochrome contraste élevé, Toy camera, Soft High-Key, Soft Focus, Peinture HDR et Miniature. On pourrait regretter cependant que l’appareil ne propose pas de module GPS, pourtant présent sur les autres modèles Sony, à l’exception de l’Alpha 35.
Capteur : Cmos Exmor, 16 Mpix Protection du boîtier : non Stabilisateur : SteadyShot Image Sensor intégré au capteur Antipoussière : intégré par vibration du filtre passe-bas
Disponible à partir du mois d’avril, L’Alpha 57 remplacera l’Alpha 55. Son tarif devrait être exactement identique à celui de son prédécesseur, à 750 € boîtier nu, 850 € en kit avec le 18-55 mm et 1 050 € en double kit avec le 18-55 mm et le 55-200 mm. Il vient se placer en milieu de gamme de l’offre Sony, coiffé par l’Alpha 65 à 900 € et l’Alpha 77 à 1300 € boîtiers nus, et surplombant l’Alpha 35, vendu 500 €.
Autofocus : TTL à détection de phase, 15 points, 3 en croix. Sensibilité de -1 à +18 IL
Définition maximale : 4 912 x 3 264 pixels (3/2), 4 912 x 2 760 pixels (16/9), 12 416 x 1 856 pixels (Panorama Large) Vidéo : 1920 x 1080p 25 im/s AVCHD Sensibilité : 100 à 16 000 Iso Formats de fichiers : Raw ( .arw), Jpeg, Raw + Jpeg Monture : Sony Alpha, compatible Minolta A
Mesures d’exposition : TTL sur 1200 segments Modes d’exposition : Multi-zones, pondération centrale, mesure spot Vitesse : 1/4000s à 30s, Pose B Rafales : 12 im/s à 8,5 Mpxl et 10 im/s à pleine définition Balance des blancs : automatique, lumière du jour, ombre, nuages, incandescent, fluo, flash, personnalisée Flash intégré : NG 10, couverture 18 mm, modes auto, fill-in, correction des yeux rouges, synchronisation deuxième rideau, synchro lente, synchro haute vitesse, sans fil Visée : viseur LCD, 1,44 Mpts, couverture 100%, grossissement 1,04 x, dioptrie -4,0 à +3,0 Moniteur : LCD XtraFine, 7,6 cm, 921,6 Kpts, orientable dans les trois directions Modes d’affichage : grille (tiers, carré, diagonale), horizon artificiel, histogramme Stockage : Memory stick Pro Duo / Pro-HG Duo / SD / SDHC / SDXC Interfaces : USB 2.0, HDMI, prise micro, prise télécommande Accessoires fournis : Batterie NP-FM500H, chargeur de batterie, courroie de cou, bouchon de boîtier, câble USB, CD-Rom, mode d’emploi Alimentation : Batterie NP-FM500H, 7,2 V / 11,8 Wh / 1 650 mAh Dimensions/poids : 132 x 98 x 81 mm / 539 g
Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 135
Fujifilm X-S1, le meilleur des bridges ? l’on puisse parler de tropicalisation pour autant.
Le haut du pavé. Parlez aux anciens du DMC-FZ50 de Panasonic, et c’est la nostalgie qui surgit, quand le bridge était conçu avec des ambitions technologiques et ergonomiques élevées, parce que son prix était compétitif avec celui des reflex. Depuis, la donne a changé, mais le zoom surpuissant attire toujours. Ainsi que la qualité de fabrication. Le succès de l’X100 ayant montré à une industrie photographique, parfois sourde aux demandes, qu’un compact haut de gamme à 1 000 € avait une clientèle, il n’est pas étonnant que la marque se lance dans le bridge haut de gamme. Avec une fabrication qualitative puisque, c’est de mémoire une première, l’appareil est protégé contre les poussières et l’humidité, sans que
Un zoom soigneusement conçu. Difficile de ne pas être impressionné par le zoom et sa large bague caoutchoutée, pour faire varier les focales. L’optique Fujinon, d’une amplitude 26x, couvre, en équivalent 24 x 36, la plage 24 – 624 mm. Et l’Intelligent Digital Zoom double la valeur maximale par interpolation. Cette optique use de dix-sept lentilles en verre, avec quatre éléments asphériques et deux en verre ED. Son diaphragme comporte neuf lamelles pour soigner le bokeh. La macro descend à 30 cm, et même à 1 cm en Super Macro. Un capteur connu. Le capteur est le même que celui du X10, un 2/3” de 12 Mpix, en technologie Cmos EXR. Outre son fonctionnement standard, le regroupement des photosites procure des images à la dynamique tonale étendue ou en hautes sensibilités, avec une moindre définition. La vidéo Full HD, à 30 im/s en H.264, est à l’honneur et les rafales montent à 7 im/s pour des Jpeg à pleine définition et même à 10 im/s quand les Jpeg passent à 6 Mpxl.La visée passe par un EVF de 0,47” pour 1,44 Mpts, et par un LCD un peu décevant : 460 kpts quand on en escompte le double, et une orientation sur le seul axe vertical. La commercialisation est prévue pour le premier trimestre 2012, pour 699 €.
Capteur : EXR Cmos 2,3 pouces, 12 Mpix, format 4/3 Définitions maxi. : [4:3] 4 000 x 3 000 [3:2] 4 000 x 2 664 pixels [16:9] 4 000 x 2 248 [1:1] 2 248 x 2 248 pixels Vidéo maxi. : 1080p (30 im/s, H.264) Optique : F2,8-5,6/6,1 - 158,6 mm (24 624 mm) Stabilisateur : Optique Sensibilité : Auto, 100 - 3 200, 6 400 (6 Mpxl), 12 800 (3 Mpxl) Formats de fichiers : Jpeg, Raw Espace de couleurs : sRGB, AdobeRGB Mise au point : Auto, manuelle Détection de visages : Oui Mode macro : 7 cm - 3 m (GA), 2 m - 3,5 (Télé), 1 cm - 1 m (Super Macro, GA) Zones de mise au point : nc Mesure de l’exposition : Multizone (256), pondérée, ponctuelle Compensation d’exposition IL : +/-2 IL par 1/3 Bracketing d’exposition : +/-1/3, 1/2 ou 1 IL Vitesse : 30 s à 1/4 000e Mode d’exposition : PASM, modes Scène (17), Auto, EXR Mode rafale : 7 im/s (8 Jpeg en 12 Mpxl), 10 im/s (8 Jpeg en 6 Mpxl) Retardateur : 2 ou 10 s Balance des blancs : Auto, préréglée (6), mesurée (1), K (2 500 K - 10 000 K) Bracketing balance des blancs : Réglages divers : Saturation, accentuation, contraste, simulation films, extension de la dynamique Flash : 0,3 - 8 m (GA), 2- 4m (télé) à 800 Iso Prise flash : sabot standard Compensation éclair : NC Visée : LCD TFT (0,47 pouce, 1,44 kpts, 100 %) Moniteur : LCD orientable (3 pouces, 460 kpts, 100 %) Mode vidéo : 1080p (30 im/s, H.264) Mode de visualisation : Zoom, index, accès calendaire, visage Stockage : SD/SDHC/SDHC, mémoire 26 Mo Interfaces : Hi-speed USB/ AV, miniHDMI, microphone Personnalisation : 3 configurations, 2 touches de fonctions Divers : Panorama par balayage, super ralenti vidéo, horizon virtuel, Alimentation : Accu Li-Ion Logiciels : MyFinePix Studio (Windows), FinePix Viewer (Mac OS)
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 136
Scanner Reflecta MF5000 Avouons-le, la numérisation n’est pas vraiment une activité passionnante. Alors que la prise de vue est toujours une source d’inspiration et d’expériences nouvelles, la manipulation d’un scanner, destiné à l’archivage d’anciennes œuvres argentiques, est un exercice plutôt ingrat et assez chronophage. Ces dernières années, beaucoup de scanners à la fois performants et financièrement accessibles ont déserté le marché pour ne laisser aux photographes amateurs experts et professionnels peu fortunés que le choix entre des scanners à plat, des numériseurs à base de capteurs CMOS bas de gamme et des scanners film médiocres. La sortie récente d’un nouveau
scanner film moyen format, Reflecta MF5000, a fait renaître l’espoir de numériser ses originaux aux formats 35 mm et 120 avec une bonne qualité, à la fois en plage dynamique et en résolution optique, sans pour autant investir dans un scanner professionnel. Alors que la société Reflecta commercialise depuis quelques années déjà une vaste gamme de scanners photo, le Reflecta MF5000 est le seul à assurer la numérisation des formats de film 120 (6×4,5, 6×6, 6×7, 6×8, 6×9 et 6×12) en plus du format 24×36 mm. Il s’adresse donc aux acheteurs potentiels de scanners Nikon Super Coolscan 8000 ED et 9000 ED, uniquement proposés sur le marché d’occasion à des prix
vertigineux. L’héritage légué par les célèbres scanners Nikon est lourd à porter : la qualité de numérisation obtenue les place à proximité des scanners à tambour qu’il soit “virtuel” (Hasselblad Flextight) ou réel (Heidelberg Tango, etc.). Proposé à un peu moins de 1600 euros, le Reflecta MF5000 n’est pas bon marché
Scanner Plustek OpticFilm 8100 et 8200i
Les modèles Flextight d’Hasselblad sont hors de prix pour la plupart des amateurs. Les numériseurs d’entrée de gamme, autour de 80120 €, sont insatisfaisants et les scanners à plat (Canon, Epson) encombrants. Restent alors les modèles de Reflecta et Plustek. Ce dernier, qui œuvre dans la numérisation depuis 1986, met à jour sa
gamme OpticFilm avec les 8100, 8200i SE et 8200i Ai, respectivement vendus 269 €, 369 € et 579 €. Les scanners sont livrés avec deux passe-films, l’un pour quatre diapos, l’autre pour une bande de six négatifs. Leur avancement est manuel, faute de motorisation interne.
Les trois modèles partagent certaines caractéristiques : la capacité de lire des diapositives et des négatifs 24 x 36, une résolution de 7 200 ppp, un D.Max de 3,6, un éclairage par Led, une compatibilité Mac OS et Windows, un port High-speed USB et l’usage de Silverfast v.8 (LaserSoft Imaging) comme logiciel de numérisation. Ce dernier intègre NegaFix qui recense cent-vingt films négatifs, toujours délicats à traiter, et offre une technologie fondée sur l’exposition multiple, pour les photos ayant une plage dynamique étendue. La série 8200i dispose d’une lecture infrarouge ayant pour but de numériser une carte des poussières et des rayures qui sera déduite de l’image résultante par Silverfast iSRD. La version Ai se distingue par la fourniture d’une charte de couleur IT8 destinée à calculer un profil ICC, pris en charge par une version plus technique de SilverFast.
Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 137
Nokia 808 Pureview : 41 Mpix !!!!
Les ingénieurs finlandais de Nokia sont-ils devenus fous en plaçant un imageur de plus de quarante millions de points dans un téléphone. Pas forcément, comme vous le verrez son exploitation est assez ingénieuse. Je ne m’étendrai pas ici sur les fonctions communicantes du N808, ses atouts en tant que baladeur musical ou console de jeu, mais seulement sur ses capacités vidéophotographiques (on est à Shooting mag !). Il faut juste préciser qu’il fonctionne sous le système d’exploitation Symbian. L’usage de Symbian est justifié par le fait qu’appartenant à Nokia, celui-ci en connaît toutes les arcanes, ce qui facilite une mise en œuvre technique optimale. Un aspect plus qu’important tant la masse de données à traiter est superlative... Optique lumineuse, capteur ultra défini : Le N808 utilise une lumineuse (f/2,4) focale fixe siglée Carl Zeiss et un capteur d’une taille et d’une définition inédite pour un téléphone, et même un appareil photo à part entière. Il est du type 1/1,2e de pouce, avec des photosites de 1,4 μm au nombre de quarante et un millions. Il faut rappeler que sur les compacts, avec des capteurs de 1/2,3e de pouce, les photosites mesurent aussi1,4 μm et qu’une génération avoisinant le 1 μm est en préparation. Et Nokia d’indiquer que ce nouveau capteur est 2,5 fois plus grand que l’imageur de 12 Mpix qui équipe son smartphone N8 et 5 fois plus grand que celui
des téléphones courants. Le N808 utilise une infrastructure informatique qui le rend capable de traiter un milliard de pixels par seconde ! Le capteur présente 7 728 x 5 368 photosites. En photo, au format 4/3, 7 152 x 5 368 d’entre eux sont employés, alors qu’en vidéo 16/9, 7 728 x 4 354 sont sollicités. En standard, l’appareil fournit des photos de 5 Mpxl (3 072 x 1 728) au format 16/9, ce qui signifie que huit photosites servent à produire un pixel de l’image, sachant que le capteur est plus grand que celui de nos appareils compacts actuels. Nokia revendique par cette technologie un meilleur rendu en basse lumière. Et l’inutilité du dématriçage, dans ce contexte, car les données RVB sont présentes dans les huit photosites employés. Si plusieurs définitions « modestes » cohabitent (2, 3, 5 ou 8 Mpxl), il existe le Creative Shooting Mode qui sort des vues en 38 Mpxl. Pas avec la qualité ou la finesse d’un Nikon D800 (36 Mpxl… seulement !), mais d’un niveau tel que l’on peu fortement recadrer.
zoom, qui sollicite à la fois le centre du capteur et des lentilles, la distorsion et le vignettage sont réduits à néant. Elle fait aussi valoir que la combinaison de la grande ouverture (f/2,4) et d’une focale de 8,02 mm (plus élevée que sur la majorité des téléphones) permet d’obtenir un certain flou d’arrière-plan. À propos, vous vous demandez sûrement quelle est la couverture de l’optique. En équivalent 24 x 36, cela correspond à 26 mm pour le format 16/9 et à 28 mm pour le 4/3. L’objectif utilise un groupe de cinq lentilles dont toutes les surfaces sont asphériques, l’une d’entre elles de type high index/low dispersion. En vidéo, la Full HD est à l’honneur, avec les cadences de 15, 24, 25 et 30 im/s, et un son stéréophonique, la sortie étant effectuée en H.264. En matière de réglage, on retrouve ce qui existe en photo : des modes Auto, Scènes et Créatif. L’autofocus étant désactivé, le réglage est assuré sur l’hyperfocale. Une bonne idée qui devrait inspirer plus souvent nos fabricants d’APN. Standards à foison : Les photos et les vidéos disposent d’une mémoire interne de 16 Go, extensible par le biais d’un MicroSD. L’afficheur, tactile, est de type Amoled, pour une définition de 640 x 360 pixels et une diagonale de quatre pouces. La connectivité est abondante (Bluetooth 3, Wi-Fi (IEEE802/n), HDMI, micro USB high-speed, NFC, sortie casque/ TV, émetteur FM) et les standards tout autant (GPRS/Edge, HSPSA, GSM, TCP/IP, DLNA).
Zoom dans l’image : L’autre avantage de cette manne de pixels est l’obtention d’un zoom 3x en photo, de 4x en vidéo Full HD et de 6x en 720p sans trituration numérique, par simple recadrage. On constate cependant que le niveau d’empilement diminue avec l’amplitude du zooming. Si huit photosites par pixel sont employés pour un cliché de 5 Mpix, un zoom à la prise de vue fait qu’à Cette bombe technologique sera l’amplitude maximale, un photosite vendue 599 €, hors abonnement correspond à un pixel. Et le gain en chez un opérateur téléphonique. rapport signal/bruit diminue proportionnellement. Nokia se fait fort de rappeler qu’avec ce type de
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 138
Le magazine vous propose des nouveaux tarifs de publicité.
Format A4
Format A6
Format A6
1 parution
3 parutions
5 euros
10 euros
1 parution - 15 euros 3 parutions - 30 euros
Format A5 1 parution - 10 euros 3 parutions - 20 euros
Pour toutes informations compémentaires ,
shooting.olivier@gmail.com ou sur le site internet
www.magshooting.com Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 140
Phot o s c o p e Sophia Mézières Rédactrice Astrologue Consiel
Tr è s b o n n e a n n é e à t o u s , a m i s d u Z o d i a q u e
P H O T O S C O P E S H O O T I N G - Av r i l 2 0 1 2
Bélier
du 20 Mars au 20 Avril : Uranus dans votre signe joue les anticonformistes. Il est le symbole de la révolte contre tout ce qui n’est pas conventionnel. Vous serez encore plus motivé dans le désir de créer. Autonomie et renouveau, voilà votre cocktail planétaire pour vous servir. Toutefois, vous risquez d’affoler votre entourage, tellement votre énergie sera puissante. Vos responsabilités seront en augmentation et vous pourriez voir un de vos projets prendre son essor. Si vous voulez dynamiser les énergies d’Uranus, portez du Bleu-vert !
Taureau
du 20 Avril au 20 Mai : La planète Jupiter, toujours dans votre signe, favorisera surtout les seconds dé-
cans. La première partie du mois sera calme, mais ensuite, préparez-vous, car vous serez invités sur le Space Montain (les montagnes Russes et grand saut ). La quête de l’absolu au pays de l’art et cette période pourraient être très fertile sur le plan des rencontres. Laissez-vous guidez par vos sens et suivez votre intuition, qui elle seule connait la vérité. Vous devrez cibler vos objectifs et n’ayez pas peur de voir en grand. Usez des marrons chocolats et des roux.
Gémeaux
du 21 Mai au 21 Juin : En Mars, vous surferez sur une vague où régnera l’amour du jeu et le goût du flirt. Cela pourra créer des amours instables et éphémères. Vous deviendrez, au rythme des jours, sensible aux ambiances extérieures. A vous de canaliser les tentations
Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 141
que Vénus sème dans votre signe dans la pratique d’une discipline artistique ou professionnelle. Vous devrez faire des efforts, car la réussite peut être de la partie. La planète Vénus amorcera sa venue prochaine dans votre signe, en dénouant vos amours. Les roses fuchsias vous rendront irrésistibles !
Cancer
du 21 Juin au 22 Juillet : Côté professionnel, il y aura de la tension dans l’air et il vous faudra attendre le 7, pour pourvoir bénéficier d’un regain énergétique harmonique. En attendant, faites le dos rond et laissez passer l’orage planétaire. En seconde partie de mois, vous serez plus apte à prendre des décisions et pour vous imposer avec succès auprès de votre moitié. Vous saurez vous rendre disponible à toutes les opportunités. D’autant qu’à partir du 23, vous serez électrisés par le duo Jupiter/Lune. A vous les couleurs pures qui vont du blanc au bleu ciel.
Lion
du 23 Juillet au 23 Août :
On peut dire que vous aurez du tonus à revendre. En effet, avec le Soleil en Feu, vous brûlerez de passion. La lumière sera sur vous, pour mettre en valeur vos talents. Evitez tous risques de conflits ainsi que les incidents diplomatiques. Les excès peuvent être dans la nourriture, il vous faudra donc, surveiller votre alimentation. Faites du sport pour éliminer et prenez du prana, en vous oxygénant. Jupiter jouera les faux amis et vous poussera aux comportements excessifs. Car, même si votre état d’esprit est à l’optimisme, vous pêcherez par orgueil. Aidez-vous en portant les safrans, or et blanc.
Vierge
du 23 Août au 22 Septembre :
Vous serez en mode action et décision. Avec Mars dans votre signe jusqu’à l’été, vous serez très certainement dans une phase de surmenage collectif. Profitez des bienfaits de cette planète, qui à bon escient, vous apportera le don de stratégie, avec une merveilleuse efficacité des facultés mentales. Vous pourrez également être au service d’une cause ou d’un combat. Ce printemps vous rendra romantique et à l’écoute des autres. De toutes façons, vous serez galvanisés par le trio Jupiter/Mars/ Pluton en Terre. Portez donc les couleurs chaudes, terre de sienne et ombres brûlées.
Balance
du 23 Septembre au 23 Octobre :
La configuration planétaire vous accorde de la profondeur dans vos pensées et vous permet de faire le point. Vous aurez du goût pour l’érudition et pour les livres anciens. Il pourrait y avoir des retrouvailles qui vous feront revivre de bons moments, mais avec une certaine nostalgie. Vous aurez des dons certains pour l’art, la philosophie et le sens historique. Soyez à l’écoute de votre entourage, car certaines informations vous seront profitables. Votre planète Vénus, vous aidera à mettre de nouvelles choses en place. Le rose glacis et le vert pomme seront très tendance.
Scorpion
du 23 Octobre au 22 Novembre :
Bonne période où vous ferez preuve d’une grande sensibilité. Des succès multiples seront prévisibles à partir du 15 et rien ne pourra vous arrêter. Il vous faudra cependant respecter les règles. Les derniers jours du mois seront chaleureux. Des idées lumineuses germeront de vos réflex-
Shooting Mag N° 28 - Avril 2012 - Page 142
ions et vous voudrez absolument sortir du lot. On peut dire de vous qu’il y aura des déclics décisifs pour la suite de votre destinée. Si la fin d’un cycle est proche, vous ne laisserez rien paraitre, tellement vous serez blindés en énergie positive. La conjonction Jupiter/Mars, décuple votre potentiel. Les rouges passions seront vos amis.
Sagitaire
du 22 Novembre au 21Décembre :
Vous serez très en forme dans le domaine professionnel, mais vous serez vite agités pour un rien. Les échanges seront parfois aiguisés et les joutes verbales présentes avec vos collègues. La reprise de négociations anciennes concernant votre potentiel au travail pourrait être à l’ordre du jour avec un avancement où une augmentation de salaire à la clé. Avec votre partenaire, vous vivrez en mode imaginaire, à mettre à profit, surtout si vous êtes artiste. Vous aurez l’âme voyageuse et vos couleurs du mois seront les bleus univers, très profonds.
Capricorne du 22 Décembre au 20 Janvier :
Vous serez surmené par un surplus de travail et il vous faudra faire preuve d’adaptation, si vous ne voulez pas frôler le burn out. Car la première semaine du mois, vous croulerez sous les responsabilités. Faites confiance à votre intuition et à vos réserves énergétiques afin de trouver des solutions à chaque problème. Les investissements immobiliers et les déménagements seront présents. En cette période, ne négligez personne, surtout celles qui sont susceptibles de vous apporter quelques choses. Un début de trimestres qui s’annonce époustouflant. Les couleurs du soleil seront en parfaites harmonies.
Verseau
du 20 Janvier au 10 Février :
Vous serez en osmose avec votre entourage, ce qui vous rendra efficace dans votre vision du monde. A partir du 21, les opportunités pleuvent et les contrats se signent. Avec votre planète en feu, évitez de ruer dans les brancards pour imposer vos idées. Votre porte-monnaie connaitra quelques aléas financiers et votre banquier pourrait bien vous rappeler à l’ordre. Quoi qu’il en soit, vous devrez bien réfléchir avant de vous engager dans une affaire. Vous êtes un humaniste au grand cœur et certaines planètes vous donnent une ligne de conduite à respecter. Usez des nuances de bleu et mauve.
Poisson
du 18 Février au 20 Mars :
Après un mois de Mars assez intense, la tension retombera tranquillement. Une baisse de tonus qui pourrait vous faire douter et vous aurez tendance à vous préoccuper de ce que les autres pensent. Cette situation produira une vague de confusions et d’incertitudes. Vous devrez prendre du recul afin d’être plus objectif et faire confiance à votre intuition qui vous donnera des indices pour réussir et calmer vos doutes. D’autant que Neptune peut parfois brouiller vos jugements, soyez vigilants et évitez les projets fumeux. Pour cela, usez des violets, mauves et bleus.
www.sophia-mezieres.com Ce Photoscope vous est proposé par Sophia Mézières Astrologue Conseil Diplômée.
Shooting Mag N° 28 - Avvril 2012 - Page 143
Prochaine parution : 01 Mai 2012 N’oubliez pas notre blog : www.magshooting.com