Rapport sur la pauvreté des enfants et des familles au Nouveau-Brunswick 2024

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Rapport sur la pauvreté des enfants et des familles au Nouveau-Brunswick

2024

Novembre 2024

Table des matières:

Points saillants du rapport

Les données des déclarants de 2022 révèlent qu’environ un enfant canadien sur cinq vivait dans la pauvreté.

Le taux de pauvreté des enfants au Canada est passé de 15,6 % en 2021 à 18,1 % en 2022.

Le Nouveau-Brunswick avait le sixième taux de pauvreté infantile le plus élevé au pays (le quatrième si l’on considère uniquement les provinces et non les territoires).

Le nombre d'enfants vivant dans la pauvreté au Nouveau-Brunswick est passé de 26 360 (18,7 %) en 2021 à 31 430 (21,9 %) en 2022.

Les taux de pauvreté infantile au Nouveau-Brunswick sont inégalement répartis dans ses huit villes, allant de plus de 29 % à Campbellton, Saint John et Bathurst à un minimum de 14,4 % à Dieppe.

Le décile le plus élevé des familles avec enfants du Nouveau-Brunswick détenait 25,7 % du revenu total, tandis que le décile le plus bas en détenait 1,6 %.

Près d'un enfant de moins de 6 ans sur quatre (24,44 %) vit dans la pauvreté au NouveauBrunswick.

47,9 % des enfants de familles monoparentales vivaient dans la pauvreté, contre 11,2 % des enfants de familles comptant un couple.

Les transferts gouvernementaux ont réduit le taux de pauvreté des enfants du NouveauBrunswick de 38,8 % à 21,9 %.

L'Allocation canadienne pour enfants a sorti 14 580 enfants de la pauvreté.

Introduction

Cela fait 35 ans que la Chambre des communes du Canada a décidé à l'unanimité d'éliminer la pauvreté des enfants d'ici l'an 2000.[1] Cet engagement n’est toujours pas tenu, avec des effets néfastes sur les enfants et les familles vivant dans la pauvreté. Dans un pays riche en ressources et en opportunités, la persistance de la pauvreté infantile au Canada est un problème politique qui nécessite un dévouement renouvelé et une action collective urgente.

Le Conseil du développement humain est membre de Campagne 2000, une coalition pancanadienne qui vise à mettre fin à la pauvreté des enfants et des familles. Campagne 2000 coordonne la publication annuelle de bulletins nationaux et infranationaux qui suivent les tendances en matière de réduction de la pauvreté, comme celui-ci pour le NouveauBrunswick. Les bulletins de rapport sur la pauvreté des enfants et des familles sont un dur rappel de l’échec du gouvernement à atteindre l’objectif qu’il s’était fixé en 1989. Un travail considérable est nécessaire pour sortir les enfants et les familles de la pauvreté et créer une société dans laquelle chaque enfant peut s’épanouir.

Pendant de nombreuses années, les progrès en matière de réduction de la pauvreté au NouveauBrunswick ont été lents, voire complètement bloqués. Le taux de pauvreté des enfants a chuté en 2020 avec le début de la pandémie de COVID-19 et ses programmes de soutien du revenu. La pandémie a offert l’occasion de démontrer comment les investissements dans les programmes de soutien du revenu peuvent efficacement sortir les gens de la pauvreté en améliorant leur sécurité financière, leur bien-être socio-économique et leur qualité de vie.

« Cette Chambre cherche à atteindre l’objectif d’éliminer la pauvreté chez les enfants canadiens d’ici l’an 2000. »

Malheureusement, les transferts gouvernementaux liés au COVID-19 ont été interrompus en 2021. Les taux de pauvreté des enfants ont depuis connu de fortes augmentations annuelles en raison d’une inflation des prix élevée et soutenue. Les familles à faible revenu ont du mal à répondre à leurs besoins fondamentaux parce que les revenus d'emploi et les transferts gouvernementaux ne suivent pas le coût de la vie.

L'abordabilité est une préoccupation pressante pour les ménages du Nouveau-Brunswick, en particulier ceux qui vivent sous le seuil de pauvreté. De nombreuses personnes et familles ont du mal à accéder à des ressources essentielles comme le logement et la nourriture en raison d’un revenu disponible insuffisant. Cela les oblige souvent à faire des choix financiers difficiles, en donnant la priorité à certaines dépenses plutôt qu’à d’autres. La Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant déclare qu’un niveau de vie adéquat – avec accès à un logement et à une bonne alimentation –n’est pas seulement un idéal, mais un droit humain fondamental.[2] Avec des taux de pauvreté infantile record, il est clair que les politiques sociales ne parviennent pas à répondre aux besoins de ceux qui ont le plus besoin de soutien.[3]

La pauvreté est la condition d'une personne qui ne dispose pas des ressources, des moyens, des opportunités et du pouvoir nécessaires pour acquérir et maintenir l'autosuffisance économique ou pour s'intégrer et participer à la société.

– Chambre des communes, 24 novembre 1989 [4]

Une note sur les données et la mesure de la pauvreté

La mesure du panier de consommation (MPC) et la mesure de faible revenu (MFR) sont deux outils de mesure de la pauvreté utilisés au Canada.

Le gouvernement fédéral reconnaît la MPC comme le seuil de pauvreté officiel du Canada.[5] La MPC est une mesure absolue de la pauvreté basée sur la consommation. Il repose sur un panier de biens qui reflète le revenu dont une famille a besoin pour subvenir à ses besoins fondamentaux, tels que la nourriture, le logement et les vêtements. Ses données proviennent de l'Enquête canadienne sur le revenu. Les données de l'Enquête canadienne sur le revenu proviennent d'un échantillon limité de la population du Nouveau-Brunswick. Par conséquent, les données ne sont pas fiables pour les petites zones géographiques.

La coalition Campagne 2000 utilise la MFR comme principale mesure de la pauvreté dans les rapports annuels sur la pauvreté des enfants au Canada et dans ses provinces et territoires. La MFR est une mesure relative de la pauvreté. Elle définit la pauvreté comme étant inférieure au revenu médian (50 %) de tous les déclarants fiscaux, ajusté en fonction de la taille de la famille. Une source de données pour la MFR est constituée des données

déclarants du Fichier de familles T1 (FFT1). Les données des déclarants dressent un tableau plus fiable des réalités canadiennes que les données des enquêtes sur le revenu.

Ce bulletin utilise principalement les statistiques du FFT1 de 2022, Mesure de faible revenu de la famille de recensement après impôt (MFRFR – après impôt). Il s’agit des données les plus récentes disponibles sur les déclarants fiscaux. Les données démographiques désagrégées, comme la pauvreté des enfants autochtones et racialisés, proviennent du recensement national, administré tous les cinq ans.

Selon la MPC, 11,3 % (16 000) des enfants vivaient dans la pauvreté au Nouveau-Brunswick en 2022. La MFRFR – après impôt rapportait que 21,9 % (31 430) des enfants vivant dans la pauvreté la même année. Le MPC a signalé 15 430 enfants de moins vivant dans la pauvreté que le MFRFR – après impôt. Une telle sous-estimation signifie que de nombreux enfants et familles en situation de pauvreté passent entre les mailles du filet au lieu de recevoir un soutien socio-économique adéquat pour les aider à sortir des difficultés.

MFRFR-après impôts (familles de recensement) MPC, base 2018 (familles économiques)

21,9 % = 31 430 enfants en pauvreté

11,3 % = 16 000 enfants en pauvreté

Source: Statistique Canada. (2024). Fichier familial T1. Tableau 11-10-0018-01; Statistique Canada. (2024). Enquête canadienne sur le revenu, 2022. Tableau 11-10-0135-01.

Figure 1 : Pourcentage d'enfants pauvres au Nouveau-Brunswick, MFRFR – après impôt et MPC, 2016-2022

La pauvreté des enfants au Canada

Les données des contribuables de 2022 révèlent que près d’un enfant canadien sur cinq (environ 1,4 million) vivait dans la pauvreté.[6] Le taux de pauvreté des enfants a augmenté de 2,5 points de pourcentage entre 2021 et 2022, marquant la plus forte augmentation annuelle de la pauvreté des enfants jamais enregistrée.

En 2022, un plus grand nombre d’enfants vivaient dans la pauvreté qu’en 2019, avant la pandémie de COVID-19. Alors que les taux de pauvreté des enfants ont initialement diminué en 2020 avec la mise en œuvre des programmes de soutien du revenu liés à la COVID-19, la suppression ultérieure de ces prestations, associée à une hausse de l’inflation, a entraîné une forte augmentation de la pauvreté des enfants dans tout le pays. Cette tendance représente un renversement inquiétant des progrès réalisés en 2015, lorsque la stratégie fédérale de réduction de la pauvreté a commencé à donner des résultats positifs.

La réduction nationale de la pauvreté des enfants observée en 2020 met en évidence l’efficacité des transferts sociaux pour améliorer la qualité de vie des individus et des familles. Toutefois, selon l'UNICEF, l'adéquation des transferts sociaux, comme l'Allocation canadienne pour enfants, a diminué par rapport au salaire moyen du travailleur au cours de la dernière décennie.[7] Pour créer un impact positif durable, les transferts sociaux doivent être accrus et durables.

La figure 2 montre que le Nouveau-Brunswick avait le sixième taux de pauvreté infantile le plus élevé (le quatrième si l'on considère uniquement les provinces et non les territoires). Le taux global de pauvreté des enfants au Nouveau-Brunswick dépasse la moyenne nationale.

Source: Statistique Canada. (2024). Fichier familial T1. Tableau 11-10-0018-01.

Figure 2 : Taux nationaux de pauvreté des enfants, MFRFR – après impôt, 2022

La pauvreté des enfants au Nouveau-Brunswick

À 21,9 %, le taux de pauvreté des enfants du Nouveau-Brunswick en 2022 était de 3,8 points de pourcentage supérieur au taux national.[8] Les deux taux ont augmenté par rapport à 2021, lorsque le taux de pauvreté infantile provincial était de 18,7 % et le taux national de 15,6 %.

Le nombre d'enfants vivant dans la pauvreté au Nouveau-Brunswick est passé de 26 360 en 2021 à 31 430 en 2022.[9] Comme prévu, le taux de pauvreté des enfants a atteint les niveaux d’avant la pandémie. Le nombre d’enfants vivant dans la pauvreté en 2022 n’est que de 10 de moins qu’en 2016. Les progrès en matière de réduction de la pauvreté sont en train d’être annulés. La hausse du taux de pauvreté infantile se poursuivra si le coût de la vie reste élevé. Pour lutter contre les difficultés causées par l’inflation, des aides au revenu plus importantes devraient être rapidement distribuées aux familles dans le besoin.

L’incidence de la pauvreté chez les enfants autochtones et racialisés a été abordée dans le bulletin de 2021.[10] Ces données proviennent du recensement de 2021 et se trouvent aux pages 19 et 36 de ce rapport. Le prochain recensement aura lieu en mai 2026.

Figure 3 : Nombre de personnes à faible revenu au Nouveau-Brunswick, âgées de 0 à 17 ans, 2016-2022, MFRFR – après impôt

Source: Statistique Canada. (2024). Fichier familial T1. Tableau 11-10-0018-01.

Figure 4 : Pourcentage de personnes à faible revenu, âgées de 0 à 17 ans, 2016-2022, MFRFR – après impôt

Source: Statistique Canada. (2024). Fichier familial T1. Tableau 11-10-0018-01.

Répartition de la pauvreté

Les taux de pauvreté infantile sont inégalement répartis dans les huit villes du Nouveau-Brunswick.

Campbellton a le taux de pauvreté infantile le plus élevé, soit 40,6 %. Saint John et Bathurst suivent avec des taux de 31,2 % et 29,9 % respectivement. Dieppe a le taux de pauvreté infantile le plus bas, soit 14,4 %.[11]

La figure 5 présente les taux de pauvreté des enfants dans les villes du Nouveau-Brunswick. Elle montre que la pauvreté infantile est plus répandue dans les régions du nord et du sud de la province. La figure comprend également les données démographiques du recensement de 2021[12] et les taux de pauvreté globaux et des personnes âgées. [13]

5 : Population et taux de pauvreté dans les villes du Nouveau-Brunswick

Campbellton

Population : 7 047

Taux de pauvreté infantile : 40,6 %

Taux de pauvreté total : 29,3 %

Taux de pauvreté des personnes âgées : 27,6 %

Edmundston

Population : 16 437

Taux de pauvreté infantile : 21,5 %

Taux de pauvreté total : 20,2 %

Taux de pauvreté des personnes âgées : 22,6 %

Fredericton

Population : 63 116

Taux de pauvreté infantile : 23,9 %

Taux de pauvreté total : 19,7 %

Taux de pauvreté des personnes âgées : 13 %

Bathurst

Population: 12 157

Taux de pauvreté infantile : 29,9 %

Taux de pauvreté total : 25,1 %

Saint John

Population : 69 895

Taux de pauvreté infantile : 31,2 %

Taux de pauvreté total : 23,6 %

Taux de pauvreté des personnes âgées : 19,6 %

Taux de pauvreté des personnes âgées : 23,7 %

Miramichi

Population : 17 692

Taux de pauvreté infantile : 21,6 %

Taux de pauvreté total : 18,2 %

Taux de pauvreté des personnes âgées : 18 %

Dieppe

Population : 28 114

Taux de pauvreté infantile : 14,4 %

Taux de pauvreté total : 12,9 %

Taux de pauvreté des personnes âgées : 12,5 %

Moncton

Population : 79 470

Taux de pauvreté infantile : 26,9 %

Taux de pauvreté total : 22,6 %

Taux de pauvreté des personnes âgées : 17,1 %

Source: Statistique Canada. (2024).  Tableau I-13 - Données individuelles - Situation de faible revenu après impôt des déclarants et des personnes à charge (mesure de faible revenu des familles de recensement, MFRFR – après impôt) pour les familles comptant un couple et les familles monoparentales selon la composition de la famille, 2022.; Statistique Canada. (2023). Profil du recensement. Recensement de la population 2021. No. 98-316-X2021001.

Figure

Les régions métropolitaines de recensement (RMR) de Moncton, Fredericton et Saint John constatent des différences dans les taux de pauvreté des enfants entre le centre-ville et les municipalités de banlieue voisines. Par exemple, le taux de pauvreté des enfants à Dieppe est près de la moitié de celui

de la ville de Moncton. Les écarts en matière de pauvreté infantile sont encore plus marqués entre la ville de Saint John et les villes de banlieue adjacentes. Le taux de pauvreté de Saint John est plus de trois fois supérieur à celui de Quispamsis !

Figure 6 : Taux de pauvreté des enfants, de l'ensemble et des personnes âgées – RMR de Moncton

Moncton

Enfants : 26,9 %

Total : 22,6 %

Personnes âgées: 17,1 %

Dieppe

Enfants : 14,4 %

Total : 12,9 %

Personnes âgées: 12,5 %

Moncton RMR

Enfants : 21,2 %

Total : 17,9 %

Personnes âgées:15,3 %

Riverview

Enfants : 16,5 %

Total : 12,3 %

Personnes âgées: 10,1 %

Source: Statistique Canada. (2024).  Tableau I-13 - Données individuelles - Situation de faible revenu après impôt des déclarants et des personnes à charge (mesure de faible revenu des familles de recensement, MFRFR – après impôt) pour les familles comptant un couple et les familles monoparentales selon la composition de la famille, 2022.

Figure 7 : Taux de pauvreté des enfants, de l'ensemble et des personnes âgées – RMR de Fredericton

Fredericton RMR

Enfants : 19,7 %

Total : 16,4 %

Personnes âgées : 12,9 %

Fredericton

Enfants : 23,9 %

Total : 19,7 %

Personnes âgées : 13 %

Grand BayWestfield

Enfants : 11,9 %

Total : 9 %

Quispamsis

Enfants : 9,2 %

Total : 7,7 %

Personnes âgées : 8,1 %

Personnes âgées : 9,2 %

Saint John

Enfants : 31,2 %

Total : 23,6 %

Personnes âgées : 19,6 %

Hampton

Enfants : 13,4 %

Total : 11,2 %

Personnes âgées : 10,6 %

Rothesay

Enfants : 13 %

Total : 9,5 %

Personnes âgées : 7,8 %

Saint John RMR

Enfants : 22,2 %

Total : 17,4 %

Personnes âgées : 15,4 %

Source: Statistique Canada. (2024).  Tableau I-13 - Données individuelles - Situation de faible revenu après impôt des déclarants et des personnes à charge (mesure de faible revenu des familles de recensement, MFRFR – après impôt) pour les familles comptant un couple et les familles monoparentales selon la composition de la famille, 2022.

À l’intérieur des limites de la ville de Saint John, il existe des différences notables dans la répartition spatiale de la pauvreté infantile. En 2022, le taux de pauvreté des enfants dans les quatre quartiers a dépassé la moyenne nationale.

Alors que le quartier 4 avait un taux de pauvreté des enfants inférieur à la moyenne provinciale, les quartiers 2 et 3 avaient des taux de pauvreté des enfants qui le dépassait. Le pourcentage d’enfants vivant dans la pauvreté dans le quartier 3 est plus du double du taux global du Nouveau-Brunswick !

Figure 9 : Taux de pauvreté des enfants, de l’ensemble et des personnes âgées dans les quartiers municipaux de Saint John

Quartier 2

Enfants : 41,3 %

Total : 30,5 %

Personnes âgées : 20,8 %

Quartier 1

Enfants : 17,3 %

Total : 12,9 %

Personnes âgées : 12,7 %

Quartier 3

Enfants : 45,6 %

Total : 35,8 %

Personnes âgées : 33,1 %

Quartier 4

Enfants : 20,4 %

Total : 15,1 %

Personnes âgées : 14,8 %

Source: Statistique Canada. (2024).  Tableau I-13 - Données individuelles - Situation de faible revenu après impôt des déclarants et des personnes à charge (mesure de faible revenu des familles de recensement, MFRFR – après impôt) pour les familles comptant un couple et les familles monoparentales selon la composition de la famille, 2022.

Figure 10 : Taux de pauvreté des enfants par secteur de recensement de la RMR de Saint John

Taux de pauvreté des enfants, 2022, MFRFR – après impôt

Bay-

Figure 11 : Focus sur les taux de pauvreté des enfants par secteur de recensement de la RMR de Saint John

Taux de pauvreté des enfants, 2022, MFRFR – après impôt

Source: Statistique Canada. (2024).  Tableau I-13 - Données individuelles - Situation de faible revenu après impôt des déclarants et des personnes à charge (mesure de faible revenu des familles de recensement, MFRFR – après impôt) pour les familles comptant un couple et les familles monoparentales selon la composition de la famille, 2022.

Saint John Quispamsis Rothesay
Grand
Westfield

Figure 12 : Taux de pauvreté des enfants par secteur de recensement de la RMR de Moncton

Taux de pauvreté des enfants, 2022, MFRFR – après impôt

< 10 %

10 % - 20 %

20 % - 30 %

30 % - 40 %

40 % - 50 %

> 50 %

Figure 13 : Focus sur les taux de pauvreté des enfants par secteur de recensement de la RMR de Moncton

Taux de pauvreté des enfants, 2022, MFRFR – après impôt

< 10 %

10 % - 20 %

20 % - 30 %

30 % - 40 %

40 % - 50 %

> 50 %

Source: Statistique Canada. (2024).  Tableau I-13 - Données individuelles - Situation de faible revenu après impôt des déclarants et des personnes à charge (mesure de faible revenu des familles de recensement, MFRFR – après impôt) pour les familles comptant un couple et les familles monoparentales selon la composition de la famille, 2022.

Dieppe
Moncton Riverview

Figure 14 : Taux de pauvreté infantile par secteur de recensement de la RMR de Fredericton

Taux de pauvreté des enfants, 2022, MFRFR – après impôt

Figure 15 : Focus sur les taux de pauvreté des enfants par secteur de recensement de la RMR de Fredericton

Taux de pauvreté des enfants, 2022, MFRFR – après impôt

Source: Statistique Canada. (2024).  Tableau I-13 - Données individuelles - Situation de faible revenu après impôt des déclarants et des personnes à charge (mesure de faible revenu des familles de recensement, MFRFR – après impôt) pour les familles comptant un couple et les familles monoparentales selon la composition de la famille, 2022.

Fredericton

Les taux de pauvreté infantile varient considérablement au sein de zones géographiques plus petites dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) du Nouveau-Brunswick. En général, les taux de pauvreté les plus élevés sont concentrés dans les zones centrales des villes, tandis que les quartiers suburbains ont tendance à avoir des taux plus faibles.

Dans la RMR de Moncton, le taux de pauvreté infantile le plus faible se trouvait dans la banlieue autour du parc Centrale à Dieppe. Par ailleurs, la majeure partie de Dieppe, ainsi que les zones suburbaines de Riverview et de Moncton, affichaient des taux de pauvreté infantile compris entre 10 % et 20 %. L'exception était le secteur de recensement de Dieppe le plus proche du centre-ville de Moncton, où le taux était plus élevé.

Trois secteurs de recensement de Moncton affichaient des taux de pauvreté infantile supérieurs à 50 %. Le premier englobe le centre-ville de Moncton, y compris certaines parties de la rue Main. Le deuxième secteur de recensement est adjacent au premier et couvre les rues George et King. Le troisième est situé plus au nord, près du centre communautaire sur l'avenue Joyce.

Parmi les trois RMR, Saint John présente la plus grande diversité de pauvreté infantile, avec des taux allant de 84,6 % à 5,7 %. Les taux de pauvreté infantile les plus bas se trouvaient le long de la rivière Kennebecasis, à Rothesay et Quispamsis, ainsi que dans certaines parties de l'ouest de Saint John. Les taux les plus élevés étaient concentrés dans le South End, Waterloo Village, Crescent Valley et les zones du North End près de Metcalf et de la rue Victoria.

La RMR de Saint John comprenait les quatre secteurs de recensement où la pauvreté infantile était la plus élevée parmi les trois RMR. Elle possède également les deux secteurs de recensement présentant les taux les plus bas, ce qui indique une disparité substantielle en matière de pauvreté des enfants au sein de cette région.

À Fredericton, les banlieues affichaient les taux les plus bas. Le New Maryland avait le taux de pauvreté infantile le plus bas de la région de Fredericton et un taux inférieur à celui de tous les secteurs de recensement, à l'exception des zones à faible pauvreté de Rothesay et de Quispamsis. Le taux le plus élevé à Fredericton était enregistré dans la Première Nation de Bilijk (Kingsclear), suivie du centre-ville de Fredericton, le long des rues Kings et Queens. D'autres zones où les taux de pauvreté infantile sont relativement élevés comprennent la Première Nation de Sitansisk (Saint Mary's) dans le North End, les quartiers résidentiels proches de l'Université du Nouveau-Brunswick, comme les rues Hanson, Graham et Windsor, et les communautés résidentielles du North End.

Inégalité des revenus

Le Nouveau-Brunswick a une répartition inégale des revenus entre les déciles. Les 10 % les plus riches des familles avec enfants détenaient une part de revenu plus élevée que les 5 déciles inférieurs réunis.[14] Le décile le plus élevé des familles avec enfants du Nouveau-Brunswick détenait 25,7 % du revenu total, tandis que le décile le plus bas en détenait 1,6 %. D’année en année, les familles avec enfants du 10e décile s’enrichissent tandis que celles du 1er décile s’appauvrissent.

Figure 16 : Part en pourcentage du revenu familial par décile, 2022

En dollars, le décile inférieur détenait un revenu moyen après impôt de 15 740 $, le cinquième décile (médian) détenait 75 661 $ et le décile supérieur détenait 210 275 $. Le revenu moyen après impôt d’une famille du décile le plus élevé était environ 13 fois supérieur à celui d’une famille du décile le plus bas. Alors que la part du revenu total des déciles supérieurs et médians a augmenté entre 2021 et 2022, le revenu moyen après impôt du décile inférieur a diminué de plus de 2 000 $.

Les politiques visant à redistribuer les revenus et à améliorer la politique sociale sont essentielles pour lutter contre les inégalités de revenus et mettre fin à la pauvreté.

Source: Statistique Canada. (2024). Fichier de famille T1, totalisation personnalisée.

Figure 17 : Revenu moyen après impôt : déciles supérieur, médian et inférieur, 2022

Pauvreté des enfants de moins de 6 ans

Le taux de pauvreté infantile au Nouveau-Brunswick pour les enfants de moins de 6 ans est de 24,4 %. Le taux national est de 18,9 %.[15]

La pauvreté vécue à tout âge est difficile, mais lorsqu’elle est présente dès les premiers âges et dans les premiers stades du développement d’un enfant, elle peut être particulièrement préjudiciable. La pauvreté est un problème social créé et entretenu par des obstacles structurels et des inégalités systémiques. Il s’agit d’une expérience défavorable pendant l’enfance et d’un facteur de risque pour de nombreux problèmes de santé. La pauvreté peut imposer un stress chronique et toxique, qui altère l’architecture cérébrale et le sentiment de bien-être d’un enfant.[16] Les enfants vivant dans la pauvreté risquent de souffrir de problèmes de santé physique et mentale, notamment de dépression et d'anxiété.[17] Plus un enfant connaît la pauvreté tôt, plus il risque de se retrouver pris dans ce cercle vicieux tout au long de sa vie.[18] La pauvreté affecte négativement la capacité d’un enfant à s’épanouir.

Élever des enfants coûte cher, surtout au cours des premières années de la vie d'un enfant. Le NouveauBrunswick a obtenu une réduction de 50 % des frais de garde d'enfants et s'est engagé à mettre en place des services de garde à 10 $ par jour d'ici mars 2026. [19] Toutefois, des obstacles à l’accès à des services de garde d’enfants abordables demeurent pour de nombreuses familles. Les services de garde d'enfants sont l'un des éléments les plus coûteux pour les familles du Nouveau-Brunswick ayant des enfants qui n'ont pas encore bénéficié de tarifs réduits pour les services de garde réglementés.[20] 29 % des enfants du Nouveau-Brunswick vivent dans des déserts en matière de services de garde, ce qui signifie qu'il y a « plus de trois enfants qui ne sont pas encore à la maternelle pour chaque place autorisée à temps plein ».[21] La province investit plus de 20 millions de dollars pour créer 3 400 places. de nouvelles places en garderie réglementées dans les zones urbaines et rurales d’ici mars 2026.[22] L’amélioration de l’abordabilité et de l’accessibilité des services de garde d’enfants de qualité soutiendra grandement les enfants des familles en situation de pauvreté.

Figure 18 : Taux de pauvreté des enfants de moins de 6 ans : Canada, provinces et territoires, MFRFR – après impôt, 2022

Pauvreté des enfants des familles monoparentales

Les taux de pauvreté des enfants sont plus élevés dans les ménages dirigés par un seul parent. En 2022, le taux de pauvreté des enfants de familles monoparentales au Nouveau-Brunswick était de 47,9 % (18 510), comparativement à 11,2 % (11 560) pour les enfants de familles comptant un couple. Le taux de pauvreté provincial des enfants de familles monoparentales est supérieur à la moyenne nationale de 45,3 %.[23]

L’inégalité des revenus selon le type de famille est apparente dans tous les déciles. Les familles dirigées par des femmes ont tendance à vivre les expériences les plus graves de pauvreté monétaire. Ils sont confrontés à une oppression et à des inégalités systémiques qui contribuent à des problèmes tels que l’écart salarial entre les sexes. Parfois, les mères seules doivent exercer plusieurs emplois pour satisfaire les besoins fondamentaux de leur familles, avec peu ou pas de revenu disponible. Leurs opportunités d’emploi ont tendance à être des emplois moins bien rémunérés dans des secteurs de main-d’œuvre comme la vente au détail, la restauration et l’hôtellerie.

Les mères seules portent le double fardeau de subvenir aux besoins financiers de leur famille tout en étant seules à s'occuper de leur famille.

Les familles monoparentales dirigées par une femme ont les revenus moyens les plus faibles dans les 1er (le plus bas), 5e (médian) et 10e (le plus élevé) déciles.[24] Les familles monoparentales de sexe féminin appartenant au décile supérieur gagnaient un peu plus de 99 600 $, tandis que les familles comptant un couple avaient un revenu moyen supérieur à 227 000 $. Le revenu moyen d'une famille monoparentale de sexe féminin dans le décile inférieur était d'un peu plus de 7 900 $, tandis que les familles comptant un couple dans le même décile avaient un revenu moyen d'environ 32 000 $. Les salariés du décile inférieur ont des salaires insuffisants qui leur permettent de joindre les deux bouts, et encore moins d'avoir une bonne qualité de vie.

Figure 19 : Revenus moyens après impôt des familles comptant un couple, des familles monoparentales de sexe féminin et des familles monoparentales de sexe masculin dans les déciles inférieur, cinquième et supérieur, 2022

Pauvreté des enfants autochtones

Les enfants des communautés autochtones connaissent des taux de pauvreté élevés. Le Recensement de 2021 rapporte que 23,9 % (2 040) des enfants autochtones vivaient dans la pauvreté au Nouveau-Brunswick, comparativement à 15,3 % (19 215) des enfants d'identité non autochtone.[25]

Parmi les enfants vivant dans les réserves du Nouveau-Brunswick, 49,2 % vivaient dans la pauvreté en 2022. La province compte une population autochtone totale de 33 300 et une population totale d'enfants autochtones de 6 985. [26]

Les effets durables du colonialisme, du racisme et des traumatismes intergénérationnels exacerbent la pauvreté des enfants autochtones. Ils créent des obstacles supplémentaires pour les enfants qui cherchent à réaliser leur potentiel car ils restreignent l’accès aux ressources, aux opportunités et au pouvoir.

20

des enfants

Les enfants autochtones sont surreprésentés dans le système canadien de protection de l'enfance.[27]

De nombreux enfants autochtones pris en charge sont retirés de leur famille et de leur communauté, ce qui entraîne une perte de culture, de langue et d’identité. Cela perpétue les dommages causés par les pensionnats et la rafle des années soixante. Ce dernier fait référence au retrait à grande échelle d’enfants autochtones de leur famille biologique et de leur communauté entre les années 1960 et 1980, sans le consentement de leur familles et de leur bandes.

Les enfants vivant dans les réserves des Premières Nations affichent des taux de pauvreté parmi les plus élevés au Canada. Leur expérience de la pauvreté va bien au-delà du faible revenu familial. Ils sont confrontés à des défis supplémentaires tels que des logements insalubres, une eau potable insalubre, une moins bonne santé et des taux de suicide élevés.

les réserves : Canada, provinces et territoires, MFRFR – après

(18 réserves)

(33 réserves)

(19 réserves)

(7 réserves)

(10 réserves)

(17 réserves)

(52 réserves)

(61 réserves) Canada (220 réserves)

Source: Statistique Canada. (2024).  Tableau I-13 - Données individuelles - Situation de faible revenu après impôt des déclarants et des personnes à charge (mesure de faible revenu des familles de recensement, MFRFR – après impôt) pour les familles comptant un couple et les familles monoparentales selon la composition de la famille, 2022.

Figure
: Taux de pauvreté
dans
impôt 2022

Impact des transferts gouvernementaux

Les transferts gouvernementaux constituent un outil très efficace de réduction de la pauvreté. Ils fournissent aux individus et aux familles un revenu supplémentaire, ce qui réduit les taux globaux de faible revenu. Les transferts gouvernementaux comme l’Allocation canadienne pour enfants, l’assurance-emploi, les crédits pour la TPS/TVH et l’Allocation canadienne pour les travailleurs peuvent sortir les familles de la pauvreté et leur éviter de la vivre complètement. Sans les transferts gouvernementaux, le taux de pauvreté des enfants dans la province serait de 38,8 %.[28]

Taux de pauvreté des enfants avec transferts gouvernementaux

21,9 % (31 430 enfants)

Taux de pauvreté des enfants sans transferts gouvernementaux

38,8 % (55 650 enfants)

La pauvreté des enfants serait 2 fois plus élevée sans les transferts gouvernementaux.

Allocation canadienne pour enfants

L'Allocation canadienne pour enfants (ACE) est un paiement mensuel non imposable destiné à aider les familles admissibles à couvrir les coûts liés à l'éducation d'enfants de moins de 18 ans. Les données démontrent que ce transfert gouvernemental, tout comme les programmes temporaires de soutien du revenu introduits au cours de la première année de la pandémie de COVID-19, contribue à la réduction de la pauvreté.

L'ACE a sorti 14 580 enfants du Nouveau-Brunswick de la pauvreté.[29] Ce transfert gouvernemental réduit à lui seul le taux de pauvreté des enfants de la province d'environ 10 points de pourcentage. Cependant, l’ACE perd de son efficacité avec le temps. En 2021, il a réduit le taux de pauvreté des enfants de 12 points de pourcentage.

Taux de pauvreté des enfants du Nouveau-Brunswick avec et sans l’Allocation canadienne pour enfants (ACE)

Taux de pauvreté des enfants avec l'ACE

Taux de pauvreté des enfants sans allocation familiale

21,9 % (31 430 enfants)

32,1 % (46 010 enfants)

Revenus sociaux

Le ministère du Développement social du gouvernement du Nouveau-Brunswick fournit une aide financière aux personnes et aux familles dans le besoin par l’intermédiaire de son Programme d’aide sociale. Les tarifs sont déterminés par le gouvernement provincial et indexés annuellement à l’inflation. L’admissibilité au taux d’aide au revenu et aux programmes offerts dépend de la composition du ménage et de l’employabilité. Malgré les augmentations des taux d’une année à l’autre, les taux d’aide sociale restent terriblement insuffisants. Le tableau 1 présente les taux actuels d'aide sociale pour différents types de ménages.

Les données de l'Enquête sur le marché locatif de la Société canadienne d'hypothèques et de logement indiquent que le loyer médian d'un logement de trois chambres à Moncton est de 1 269 $.[30] Un couple qui reçoit de l'aide sociale ne peut pas se permettre de vivre dans un logement locatif du marché à ce prix. Le montant du loyer à lui seul dépasse les taux des programmes d’aide transitoire et d’avantages sociaux prolongés. Le couple n’aurait plus d’argent pour couvrir ses frais de subsistance supplémentaires.

1 : Grille tarifaire de l'aide sociale

Type d'unité / type de taux

1 personne

2 personnes, dont au moins une a moins de 19 ans

Tarifs en vigueur en avril 2024

L’augmentation du coût de la vie exacerbe la précarité du logement et le sans-abrisme parmi les ménages à faible revenu. Des investissements accrus dans des programmes de logements abordables et subventionnés peuvent atténuer les difficultés financières et le stress auxquels de nombreuses personnes sont confrontées.

En février 2024, le gouvernement du NouveauBrunswick a introduit une nouvelle mesure d’abordabilité pour les bénéficiaires d’aide sociale admissibles, appelée « supplément de domicile ». Cette prestation spéciale de 200 $ par mois vise à aider à couvrir la hausse des coûts de logement et de nourriture.[31] Bien qu’il s’agisse d’une étape positive vers le soutien aux ménages à faible revenu, il ne s’agit que d’une solution temporaire. Pour améliorer le bien-être des bénéficiaires de l'aide sociale, les taux de base doivent être augmentés pour refléter les réalités de l'économie d'aujourd'hui. Nous avons besoin de politiques et de programmes sociaux complets pour aider les gens à progresser, et pas seulement à s’en sortir.

Programme d'aide à la transition

Programme d'avantages sociaux étendus

Source: Manuel des politiques du ministère du Développement social du gouvernement du Nouveau-Brunswick.

Tableau

En 2023, le Nouveau-Brunswick et la NouvelleÉcosse avaient les revenus d'aide sociale les plus bas au Canada.[32] Les revenus de bien-être social comprennent les prestations d'aide sociale provinciales, plus les prestations fédérales et provinciales pour enfants (le cas échéant), ainsi que les crédits ou prestations d'impôt fédéraux et provinciaux.[33]

Le revenu total de bien-être social d'une famille de référence à Moncton composée d'un parent et d'un enfant était de 22 985 $.[34] Une famille de référence composée d'un couple et de deux enfants avait un revenu social total de 30 395 $.[35] Les individus et les familles bénéficiant de revenus sociaux reçoivent bien moins que les normes de revenu des seuils de pauvreté MPC et MFR.

Tableau 2 : Suffisance des revenus de bien-être social au Nouveau-Brunswick

Indicateur d'adéquation

Personne seule considérée comme employable

Célibataire seul avec un handicap

Revenu social total

Seuil MPC (Moncton)

Revenu social moins le seuil MPC

Revenu social en % du MPC

Seuil de MFR (Canada)

Revenu de bienêtre social moins le seuil de la MFR

Revenu de bienêtre social en % de la MFR

Source: Laidley, J., & Tabbara, M. D. (2024). Welfare in Canada, 2023. Maytree.

Parent seul, un enfant

Couple, deux enfants

Profondeur de la pauvreté

Le degré de pauvreté est la différence entre le seuil de pauvreté et le revenu médian après impôt d’une famille. C'est le montant d'argent nécessaire pour sortir une famille de la pauvreté. En 2022, le revenu médian après impôt d'une famille de quatre personnes à faible revenu est passé à 15 506 $ sous le seuil de pauvreté (voir la figure 21).[36] En 2020, l’écart entre le revenu médian après impôt d’une famille de quatre personnes et le seuil de pauvreté était de 9 642 $.[37]

Les programmes de soutien du revenu en cas de pandémie ont réduit l’ampleur de la pauvreté des familles cette année-là. L’écart entre le seuil de pauvreté et le revenu médian après impôt d’une famille s’est creusé une fois que ces mesures de soutien du revenu ont été supprimées. L’ampleur de la pauvreté s’intensifie à mesure que l’inflation et le coût de la vie dépassent les revenus.

Figure 21: Profondeur de la pauvreté pour les familles à faible revenu du NouveauBrunswick, MFRFR - après impôts, 2022

Seuil de pauvreté

50 836 $

Seuil de pauvreté

44 025 $

Seuil de pauvreté

35 946 $

Seuil de pauvreté

44 025 $

Revenu familial médian après impôt Écart de pauvreté

Source: Statistique Canada. (2024). Fichier familial T1. Tableau 11-10-0020-0; Statistique Canada. (2024). Guide de référence technique pour les estimations annuelles du revenu des familles de recensement, des particuliers et des aînés. Fichier familial T1, estimations finales, 2022.

Insécurité du logement

Pendant deux décennies, de 2000 à 2019, le Nouveau-Brunswick a connu une augmentation annuelle moyenne des loyers d'au plus 1,3 %, avec une augmentation annuelle moyenne de seulement 1,0 %, selon l'Indice des prix à la consommation.[38] Au cours de cette période, le Nouveau-Brunswick a constamment connu des augmentations de loyer inférieures à la moyenne nationale, les hausses annuelles des loyers restant inférieures au taux canadien pendant 17 des 20 années.[39] Malgré certains problèmes liés aux besoins impérieux en matière de logement et aux logements insalubres, le Nouveau-Brunswick affichait de meilleures tendances en matière d'abordabilité du logement que le reste du Canada.

Toutefois, les quatre dernières années ont marqué un changement radical. Les prix des loyers au Nouveau-Brunswick ont bondi, effaçant deux décennies d’augmentations relativement stables. De septembre 2020 à septembre 2024, les loyers ont augmenté de 36,3 %, selon l'indice des prix à la consommation.[40] Entre 2019 et 2023, les augmentations annuelles moyennes des loyers au Nouveau-Brunswick ont dépassé la moyenne nationale.[41]

En 2023, le salaire locatif du Nouveau-Brunswick –défini comme le salaire horaire minimum nécessaire pour s’offrir un logement adéquat sans consacrer plus de 30 % de son revenu total en loyer – était calculé à 17,96 $ pour un appartement d’une chambre et à 22,50 $ pour un appartement de deux chambres. Depuis 2018, le salaire locatif a augmenté de 41 % pour un appartement d'une chambre et de 46 % pour un appartement de deux chambres.[42]

Cette hausse des loyers a également augmenté le nombre d’heures que les travailleurs au salaire minimum doivent travailler pour couvrir leurs frais de logement. D’ici 2023, les travailleurs au salaire minimum devaient travailler 48,7 heures par

semaine pour s’offrir un appartement d’une chambre, soit 3,5 heures de plus qu’en 2018, et 61 heures par semaine pour un appartement de deux chambres, soit une augmentation de 6,2 heures. Les salaires des travailleurs à faible revenu ne suivent pas le rythme de la hausse des loyers, ce qui intensifie encore les problèmes de logement.[43]

La Loi sur la stratégie nationale sur le logement, adoptée par le Parlement en 2019, reconnaît le logement comme un droit humain.[44] Cependant, l’incidence croissante du sans-abrisme indique que ce droit n’est pas universellement respecté. La hausse du coût de la vie rend le marché du logement plus compétitif. Il est de plus en plus difficile de trouver un logement abordable, obligeant de nombreux ménages à faible revenu à payer un loyer plus élevé que ce qu’ils peuvent se permettre. Avec la flambée des prix des biens de base comme le logement et la nourriture, les budgets des ménages sont mis à rude épreuve, ce qui rend encore plus difficile l’entretien d’un logement.

Au moment de la rédaction de cet article, le contrôle des loyers et la protection des locataires sont faibles au Nouveau-Brunswick. De nombreux résidents ont du mal à faire face à la hausse des prix des loyers, qui ont dépassé la croissance des salaires, augmentant ainsi le risque de déplacement pour les personnes et les familles à revenus faibles, voire moyens. Il existe un besoin urgent de protections plus complètes pour les locataires afin de garantir la stabilité du logement.

Le nouveau gouvernement libéral majoritaire de la province a promis de mettre en place un plafond de loyer de 3 % pour aider les locataires à gérer la hausse des coûts de location dès 2025.[45] Le plafond sera revu chaque année et ajusté si nécessaire en fonction de l'inflation et des taux d'occupation. Cet effort vise à accroître l’abordabilité du logement pour les locataires.

La précarité du logement peut être particulièrement dévastatrice pour les familles. S’ils sont ou risquent de se retrouver sans abri, les services de protection de l’enfance interviendront en raison de problèmes de bien-être, ce qui pourrait entraîner l’éclatement de la cellule familiale. Le regroupement familial est possible si les enfants bénéficient d’un foyer sûr,

Insécurité alimentaire

Les ménages à faible revenu connaissent des taux élevés d’insécurité alimentaire. Ce problème est défini comme « un accès inadéquat ou incertain à la nourriture en raison de contraintes financières ». [46] En 2024, les taux nationaux d'insécurité alimentaire ont atteint leurs niveaux les plus élevés jamais atteints, dépassant le record établi l'année précédente. Près de 9 millions de personnes (23 %) vivent dans des ménages en situation d'insécurité alimentaire au Canada.[47] La demande de services de banques alimentaires est sans précédent.[48] Un revenu insuffisant amène les gens à s'inquiéter de savoir quand, où et comment ils obtiendront leur prochaine nourriture. repas. Certaines personnes sautent des repas pour s’assurer que leurs enfants aient suffisamment à manger, tandis que d’autres le font pour prolonger leur réserve alimentaire le plus longtemps possible. À moins que le Canada ne renforce son filet de sécurité sociale et n’offre un meilleur soutien du revenu aux ménages dans le besoin, les taux d’insécurité alimentaire risquent d’augmenter avec l’inflation, intensifiant ainsi les difficultés économiques.

Selon l'Enquête canadienne sur le revenu de 2022, 34,2 % des enfants du Nouveau-Brunswick (48 000) vivaient dans des ménages en situation d'insécurité alimentaire.[49] Ce taux se classe au quatrième rang le plus élevé au pays. Les taux d’insécurité alimentaire sont disproportionnellement plus élevés parmi les populations marginalisées de la province. 33,8 % de la population racialisée vit dans des ménages en situation d'insécurité alimentaire, comparativement à 24,9 % de la population

stable et convenable. Un logement abordable et approprié est hors de portée pour beaucoup en raison des loyers élevés et des faibles taux d’inoccupation. Sans un investissement accru dans le logement abordable, les familles continueront de connaître ou d’être menacées de précarité, d’inadéquation et d’insécurité en matière de logement.

non racialisée.[50] 41.1 % de la population autochtone vit dans des ménages en situation d'insécurité alimentaire, contre 25.3 % de la population non autochtone.[51]

En 2024, les banques alimentaires du NouveauBrunswick ont reçu 32 167 visites, dont 11 722 de familles avec enfants.[52] Cela représente une augmentation de 7,77 % par rapport à l'année précédente et une augmentation stupéfiante de 44,5 % depuis 2019. Les enfants en situation d'insécurité alimentaire sont vulnérables à un développement retardé des compétences cognitives, ce qui entraîne un écart d'apprentissage qui peut les suivre jusqu'à l'âge adulte.[53] Le financement provincial pour les programmes d'alimentation scolaire a débuté en 2021, avec un investissement annuel de 2 millions de dollars depuis 2023.[54]

Parmi les utilisateurs des banques alimentaires, 39 % dépendent de l'aide sociale, tandis que 17 % déclarent que l'emploi est leur principale source de revenus.[55] La proportion d'utilisateurs de services ayant un revenu d'emploi a augmenté de 3,5 % d'une année sur l'autre. Comme le reste du Canada, le Nouveau-Brunswick est aux prises avec une crise d'abordabilité, car le coût de la vie élevé et les ressources financières limitées mettent à rude épreuve les budgets familiaux. Ces tendances soulignent le besoin urgent de mesures de soutien efficaces pour lutter contre l’insécurité alimentaire croissante et aider les familles à joindre les deux bouts.

« Nous constatons une augmentation constante du nombre de nouveaux clients chaque mois... [en raison de] 'augmentation des frais de subsistance, notamment le logement, la nourriture, l'essence et d'autres nécessités de base. » - Répondant au sondage Bilan-Faim 2024, Nouveau-Brunswick.

« Nos clients ne gagnent pas un salaire décent et sont des « travailleurs pauvres ». Des gens qui doivent occuper 2 ou 3 emplois juste pour survivre et... ce n’est toujours pas suffisant. » - Répondant au sondage Bilan-Faim 2024, Nouveau-Brunswick

Conclusion et recommandations

Le taux de pauvreté des enfants au NouveauBrunswick est passé de 18,7 % en 2021 à 21,9 % en 2022. Cette augmentation est due à des problèmes d’inflation et d’abordabilité. Le coût de la vie au Nouveau-Brunswick est à la hausse, laissant de nombreuses familles à lutter pour s'en sortir. Le taux de pauvreté des enfants de la province a dépassé la moyenne nationale et est revenu aux niveaux d'avant la pandémie, annulant ainsi les progrès antérieurs en matière de réduction de la pauvreté. Les revenus des ménages à faible revenu et les transferts gouvernementaux ne parviennent pas à suivre le rythme de l’inflation.

Il existe un besoin crucial d’investir davantage dans les programmes de soutien du revenu qui peuvent aider les familles à sortir de la pauvreté, à renforcer leur stabilité financière et à améliorer leur qualité de vie globale. La santé et le développement des enfants sont en jeu.

Mettre fin à la pauvreté des enfants et des familles doit demeurer une priorité et un effort collaboratif des gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux au cours de l’année à venir. Conformément aux bulletins précédents, nous proposons les recommandations suivantes :

Nous exhortons le gouvernement fédéral à :

Remplacer la mesure du panier de consommation par la mesure de faible revenu des familles de recensement après impôt (MFRFR – après impôt), calculée à partir des données annuelles des déclarants. La MFRFR – après impôt est une mesure large, complète et relative de la pauvreté. Elle est conçu pour mesurer ce que la SRP cherche à réaliser à travers ses trois piliers : dignité, opportunités et résilience.

Les cibles et les programmes doivent explicitement viser à réduire la pauvreté de 50 % et la pauvreté profonde d'un tiers d'ici 2027 et à éliminer la pauvreté d'ici 2031 pour les enfants, les familles et les adultes marginalisés qui connaissent des taux de pauvreté plus élevés, y compris les Premières Nations, les Inuits et les Métis, les peuples autochtones en milieu urbain et rural, les personnes noires et racialisées, les personnes handicapées, les immigrants et migrants et les familles monoparentales dirigées par une femme.

Investir 5,9 milliards de dollars pour créer un supplément de fin de pauvreté de l'Allocation canadienne pour enfants (ACE-EndPov) non imposable destiné aux familles vivant dans une pauvreté extrême, ce qui fournirait 8 500 $ de plus par année à une famille dont le revenu gagné est inférieur à 19 000 $, avec des réductions échelonnées. pour les enfants supplémentaires, quel que soit leur âge.

Supprimer la dette CERB et CRB et mettre en œuvre une amnistie complète de remboursement du CERB pour toutes les personnes vivant en dessous ou à proximité de la MFRFR – après impôt.

Mettre en œuvre un revenu de subsistance canadien pour les personnes en âge de travailler pour remplacer l’Allocation canadienne pour les travailleurs, déliant l’admissibilité à la sécurité du revenu du revenu gagné pour les adultes.

Collaborer avec les gouvernements et les organisations des Premières Nations, des Inuits et des Métis, y compris les organisations de femmes et celles 2SLGBTQQI+, pour élaborer des plans visant à prévenir et à éradiquer la pauvreté des enfants et des familles.

Tous les niveaux de gouvernement devraient mettre en œuvre pleinement et correctement le principe de Jordan, conformément aux ordonnances du Tribunal canadien des droits de la personne, afin de garantir que les enfants et les jeunes des Premières Nations aient accès en temps opportun aux services et au soutien dont ils ont besoin pour s'épanouir. Mettre pleinement en œuvre le plan Spirit Bear pour mettre fin aux inégalités dans les services publics.

Prendre des mesures immédiates pour mettre en œuvre les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR) et les 231 appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (MMIWG). Le gouvernement fédéral doit publier des échéanciers et des budgets clairs pour la mise en œuvre des appels à l’action et des appels à la justice.

Créer une loi antiraciste pour le Canada qui fournit un fondement législatif au Secrétariat antiraciste et un plan d'action national contre le racisme bien financé, axé sur les résultats et produisant des changements structurels et systémiques pour identifier et éliminer toutes les formes de racisme. Les stratégies de lutte contre le racisme actuelles et futures seraient élaborées et mises en œuvre dans le cadre fourni par le Plan d'action.

Augmenter le financement des programmes communautaires de santé mentale et de bienêtre accessibles aux jeunes, avec un financement réservé pour fournir un soutien culturellement responsable aux jeunes des Premières Nations, inuits et métis, noirs, racialisés, 2SLGBTQQI+ et marginalisés.

Réduire l’afflux de personnes sans-abri en mettant en œuvre une stratégie nationale ciblée en matière de logement et en établissant un cadre national de soins et de soutien prolongés pour les jeunes en matière de protection de l’enfance, en collaboration avec les défenseurs de First Voice, les territoires et les provinces.

Respectons l'engagement d'élargir la couverture au-delà de la couverture initiale du projet de loi C-64 pour inclure tous les médicaments essentiels, et non seulement les médicaments contre le diabète et les contraceptifs.

Mettre en œuvre un système d’assurancemédicaments universel à payeur unique doté d’un formulaire national cohérent. Élaborer une liste standardisée de médicaments couverts basée sur l’efficacité clinique et la rentabilité pour remplacer le système fragmenté actuel. Cela réduira le coût des médicaments en exploitant le pouvoir d’achat en gros et en éliminant les inefficacités administratives.

Adapter la Stratégie nationale sur le logement pour garantir qu’elle répond aux obligations du Canada en matière de réalisation des droits des enfants au logement énoncés dans la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant et dans la Loi sur la Stratégie nationale sur le logement.

Reconnaître les violations des droits de la personne résultant de la financiarisation des logements locatifs spécialement construits au Canada. Veiller à ce que la Déclaration canadienne des droits du locataire complète les obligations du Canada en matière de droit au logement et comprend des mécanismes pour prévenir les expulsions injustes, les augmentations de loyer et les diminutions de services. Le financement fédéral lié au logement devrait être contraignant et exiger que les conditions soient remplies et déclarées par les provinces et les territoires.

Aborder la financiarisation des logements locatifs spécialement construits et garantir la réalisation progressive du droit à un logement adéquat, y compris des actions ciblées en faveur des enfants et des familles à faible revenu et marginalisés qui connaissent des taux disproportionnés de pauvreté et d’insécurité du logement.

Veiller à ce que le salaire minimum fédéral soit adéquat et, au minimum, amener les revenus d'emploi à la hauteur de la mesure de faible revenu des familles de recensement (MFRFR –après impôt). Attacher des normes aux accords de transfert fédéraux/provinciaux/territoriaux pour légiférer et faire respecter le principe d'un salaire égal pour une valeur égale et l'accès aux avantages sociaux pour tous les travailleurs,

quel que soit le statut d'emploi (à temps partiel, temporaire), le sexe, la racialisation ou le statut d'immigration.

La mise en œuvre de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada doit inclure des stratégies d’expansion du secteur public pour assurer une expansion suffisante des services publics et sans but lucratif avec une couverture équitable dans les communautés à faible revenu, aux besoins élevés et moins densément peuplées. Cela doit s’accompagner d’un financement public à travers des mécanismes de financement en capital.

Pour une liste complète desrecommandations clés au niveau fédéral, veuillez consulter la mise à jour 2024 sur la pauvreté des enfants et des familles au Canada de Campaign 2000.[56]

Nous exhortons au gouvernement provincial à :

Fournir un financement soutenu aux programmes de réduction de la pauvreté pour atteindre les objectifs fixés dans la loi sur l'inclusion économique et sociale.

Veiller à ce que les seuils de revenu des programmes offerts aux ménages à faible revenu (par exemple, le Régime médicaments du Nouveau-Brunswick et le programme Beaux sourires, Vision claire) correspondent à la mesure de faible revenu des familles de recensement (MFRFR – après impôt). Les seuils doivent également tenir compte de la taille du ménage.

Des augmentations annuelles du taux de salaire minimum devraient être approuvées pour le rapprocher d'un salaire vital ainsi que des rajustements annuels indexés sur l'indice des prix à la consommation du Nouveau-Brunswick.[32]

Nous recommandons également que le coût

de la vie soit évalué périodiquement en dehors de l'IPC pour s'assurer que les ajustements au salaire minimum reflètent la réalité des travailleurs à bas salaire.

Créer plus de places en garderie agréée et porter le taux de couverture des services de garde de la province à 60 %, au minimum, dès que possible. Cela permettrait à un plus grand nombre de familles d'avoir accès à des services de garde d'enfants abordables, accessibles et inclusifs.

Mettre à jour la Loi sur les normes d'emploi pour mieux protéger les travailleurs dans une économie avec plus de travail à temps partiel, précaire et à la demande, y compris la fourniture de dix jours de maladie payés.

Construire plus de logements abordables et introduire de meilleures protections pour les locataires, dont le rétablissement du plafond des loyers.

Créer un nouveau programme distinct de soutien du revenu pour personnes handicapées et mettre à jour la définition d’un « handicap » pour une définition moderne, conformément à la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées.

Donner la priorité au soutien des nouveaux arrivants par le biais de programmes d'établissement, de

cours de langue et d'initiatives de placement en milieu de travail. Le cas échéant, soutenez les partenariats locaux en matière d'immigration.

Travailler avec les communautés autochtones pour soutenir la réduction de la pauvreté. Veiller à ce que les peuples autochtones soient représentés dans les stratégies de réduction de la pauvreté et de logement.

Travailler avec Statistique Canada, le gouvernement fédéral et les communautés autochtones pour améliorer la façon dont la pauvreté dans les réserves est mesurée.

Nous exhortons les gouvernements municipaux à :

Intégrer une perspective de pauvreté dans la conception des politiques, la prestation de services et le travail d’engagement.

Augmenter les subventions et les incitations aux promoteurs de logements à but non lucratif pour créer des logements abordables et mettre en œuvre des règlements de zonage de plein droit.

Investire dans les infrastructures de transport public, offrir des laissez-passer de transport en commun à prix réduit aux résidents à faible revenu et mettez en œuvre des programmes visant à améliorer l'accessibilité des transports pour les personnes handicapées.

Remarques

[1] Chambre des communes du Canada. (s.d.). Rapport du Comité Human. Parlement du Canada. https://www.noscommunes.ca/documentviewer/fr/40-3/HUMA/rapport-7/page-18

[2] UNICEF Canada. (2023). Bilan 18 de l’UNICEF : Compagnon canadien, La pauvreté des enfants au Canada : Finissons-en. UNICEF Canada. https://www.unicef.ca/sites/default/files/202312/UNICEFReportCard18CanadianCompanion.pdf

[3] Banques alimentaires Canada. (2024). Bilan-Faim 2024 : Cliquer sous la pression. Banques alimentaires Canada. https://banquesalimentairescanada.ca/faim/

[4] Gouvernement du Canada. (s.d.). Une chance pour tous – La première stratégie de réduction de la pauvreté du Canada. https://www.canada.ca/fr/emploi-developpementsocial/programmes/reductiondelapauvrete/rapports/strategie.html

[5] Idem.

[6] Statistique Canada. (2024). Fichier familial T1. Tableau 11-10-0018-01 Situation de faible revenu après impôt des déclarants et des personnes à charge selon la mesure de faible revenu des familles de recensement (MFRFR – après impôt), selon le type de famille et la composition du type de famille. https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=1110001801

[7] UNICEF Canada. (2023). Bilan 18 de l’UNICEF : Compagnon canadien, La pauvreté des enfants au Canada : Finissons-en. UNICEF Canada. https://www.unicef.ca/sites/default/files/202312/UNICEFReportCard18CanadianCompanion.pdf

[8] Statistique Canada. (2024). Fichier familial T1. Tableau 11-10-0018-01 Situation de faible revenu après impôt des déclarants et des personnes à charge selon la mesure de faible revenu des familles de recensement (MFRFR – après impôt), selon le type de famille et la composition du type de famille. https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=1110001801

[9] Idem.

[10] Atcheson, H. et Driscoll, C. (2023). Rapport sur la pauvreté des enfants au Nouveau-Brunswick. Human Development Council. https://sjhdc.ca/wp-content/uploads/2023/03/Rapport-sur-la-pauvrete-des-enfants-auN.-B.-2022.pdf

[11] Statistique Canada. (2024). Tableau I-13 - Données individuelles - Situation de faible revenu après impôt des déclarants et des personnes à charge (mesure de faible revenu des familles de recensement, MFRFR –après impôt) pour les familles comptant un couple et les familles monoparentales selon la composition de la famille, 2022. https://www150.statcan. gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=1110001801

[12] Statistique Canada. 2023. Profil du recensement. Recensement de la population 2021. No. 98-316X2021001 au catalogue de Statistique Canada. Ottawa. Sortie le 15 novembre 2023. https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2021/dp-pd/prof/index.cfm?Lang=F

[13] Statistique Canada. (2024). Fichier familial T1, Tableau I-13 - Données individuelles - Situation de faible revenu après impôt des déclarants et des personnes à charge (mesure de faible revenu des familles de recensement, MFRFR – après impôt) pour les familles comptant un couple et les familles monoparentales selon la composition de la famille, 2022. https://www150 .statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=1110001801

[14] Statistique Canada. (2024). Fichier de famille T1, totalisation personnalisée.

[15] Idem.

[16] Hughes, M. et Tucker, W. (2018). La pauvreté comme expérience défavorable de l'enfance. Journal médical de Caroline du Nord, 79(2). https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29563312/

[17] Idem.

[18] Les enfants d'abord Canada. (2021). Pauvreté des enfants : les faits que vous devez savoir. https://childrenfirstcanada.org/blog/child-poverty-the-facts-you-need-to-know/

[19] Gouvernement du Canada, Gouvernement du Nouveau-Brunswick. (2021). Entente pancanadienne sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants Canada-Nouveau-Brunswick : Plan d’action du NouveauBrunswick 2021-2023. Gouvernement du Nouveau-Brunswick. https://www2.gnb.ca/content/dam/gnb/Departments/ed/pdf/ELCC/action-plan-2021-2023.pdf

[20] Atcheson, H. et Fisher, L. (2024) Salaire vital au Nouveau-Brunswick 2024. Human Development Council. https://sjhdc.ca/wp-content/uploads/2024/10/Living-Wages-in-New-Brunswick-2024.pdf

[21] Macdonald, D. et Friendly, M. (2023). Ce n’est pas encore fait : Les services de garde d’enfants à 10 $ par jour nécessitent de s’attaquer aux déserts en matière de services de garde au Canada. Centre canadien de politiques alternatives. https://policyalternatives.ca/publications/reports/not-done-yet

[22] Emploi et Développement social Canada. (7 août 2024). Les gouvernements du Canada et du NouveauBrunswick annoncent un plan d'action pour l'apprentissage et la garde des jeunes enfants : communiqué de presse. Gouvernement du Canada. https://www.canada.ca/fr/emploi-developpementsocial/nouvelles/2024/08/les gouvernements-du-canada-et-du-nouveau-brunswick-annoncent-une-actionpour-l'apprentissage-des-jeunes-et-la-garde-d'enfants- plan.html

[23] Statistique Canada. (2024). Fichier de famille T1, totalisation personnalisée.

[24] Idem.

[25] Statistique Canada. (2021). Profil du groupe cible de la population d'identité autochtone, Recensement, 2021. Programme de données communautaires. https://communitydata.ca/data/target-group-profileindigenous-identity-population-census-2021

[26] Idem.

[27] Macdonald, D. et Wilson, D. (2016). Négligence honteuse : la pauvreté des enfants autochtones au Canada. Canadian Centre for Policy Alternatives. https://policyalternatives.ca/publications/reports/shamefulneglect

[28] Statistique Canada. (2024). Fichier de famille T1, totalisation personnalisée.

[29] Idem.

[30] SCHL. (s.d.). Portail d'information sur le marché du logement. https://www03.cmhc-schl.gc.ca/hmippimh/en#Profile/1/1/Canada

[31] Développement social. (s.d.). Manuel des politiques : Détails de l'article : Autres suppléments. Gouvernement du Nouveau-Brunswick. https://www2.gnb.ca/content/gnb/fr/ministeres/developpement_social/manuel_des_politiques/detaildarticle.h tml#3.9.9

[32] Laidley, J. et Tabbara, MD (2024). Welfare in Canada, Maytree. https://maytree.com/wpcontent/uploads/Welfare_in_Canada_2023.pdf

[33] Idem.

[34] Idem.

[35] Idem.

[36] Statistique Canada. (2024). Fichier familial T1. Tableau 11-10-0020-0 ; Statistique Canada. (2024). Guide de référence technique pour les estimations annuelles du revenu des familles de recensement, des particuliers et des personnes âgées. Fichier des familles T1, Budget final des dépenses, 2022. https://www150.statcan.gc.ca/n1/fr/catalogue/72-212-X

[37] Atcheson, H. et Driscoll, C. (2023). Rapport sur la pauvreté des enfants au Nouveau-Brunswick. Human Development Council. https://sjhdc.ca/wp-content/uploads/2024/02/Rapport-sur-la-pauvrete-des-enfants-etdes-familles-au-Nouveau-Brunswick-2023.pdf

[38] Statistique Canada. (2024). Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé. https://doi.org/10.25318/1810000501-fra

[39] Idem.

[40] Statistique Canada. (2024). Tableau 18-10-0004-01 Indice des prix à la consommation, mensuel, non désaisonnalisé. https://doi.org/10.25318/1810000401-fra

[41] Statistique Canada. (2024). Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé. https://doi.org/10.25318/1810000501-fra

[42] Fisher, L. et Atcheson, H. (2024). 2023 Rental Wages in New Brunswick. Human Development Council. https://sjhdc.ca/wp-content/uploads/2024/10/2023-Rental-Wages-in-NB.pdf

[43] Idem.

[44] Commission canadienne des droits de la personne. (2019). Le logement est un droit humain. https://www.chrc-ccdp.gc.ca/fr/node/717

[45] Libéral Nouveau-Brunswick. (23 septembre 2024). Les libéraux de Holt mettront en œuvre un plafond de loyer de 3 % pour aider les locataires à faire face à la hausse du coût du loyer. https://nbliberal.ca/holt-liberalsto-implement-3-rent-cap-to-help-tenants-with-the-rising-cost-of-rent/

[46] Banques alimentaires Canada. (2023). Bilan-Faim 2023 : Quand est-ce suffisant ? Banques alimentaires Canada. https://fbcblobstorage.blob.core.windows.net/wordpress/2023/10/hungercount23-en.pdf

[47] Statistique Canada. (2024). Tableau 13-10-0835-01 Insécurité alimentaire selon certaines caractéristiques démographiques. https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=1310083501

[48] Banques alimentaires Canada. (2024). Bilan-Faim 2024 : Cliquer sous la pression. Banques alimentaires Canada. https://banquesalimentairescanada.ca/faim/

[49] Statistique Canada. (2024). Tableau 13-10-0835-01 Insécurité alimentaire selon certaines caractéristiques démographiques. https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=1310083501

[50] Idem.

[51] Idem.

[52] Banques alimentaires Canada. (2024). Bilan-Faim 2024 : Cliquer sous la pression. Banques alimentaires Canada. https://banquesalimentairescanada.ca/faim/

[53] UNICEF Canada. (2023). Bilan 18 de l’UNICEF : Compagnon canadien, La pauvreté des enfants au Canada : Finissons-en. UNICEF Canada. https://www.unicef.ca/sites/default/files/202312/UNICEFReportCard18CanadianCompanion.pdf

[54] Éducation et développement de la petite enfance. (2024, 21 juin). Communiqué de presse : Les élèves de 135 écoles bénéficient d'un contrat pour améliorer l'accès à une alimentation saine. Service NouveauBrunswick. https://www2.snb.ca/content/snb/en/news/news-release.2024.06.0272.html

[55] Banques alimentaires Canada. (2024). Bilan-Faim 2024 : Cliquer sous la pression. Banques alimentaires Canada. https://banquesalimentairescanada.ca/faim/

[56] Le dernier rapport de Campagne 2000 sur la pauvreté des enfants au Canada est disponible à https://campaign2000.ca/.

[57] Gouvernement du Canada. (s.d.). Une chance pour tous – La première stratégie de réduction de la pauvreté du Canada. https://www.canada.ca/fr/emploi-developpementsocial/programmes/reductiondelapauvrete/rapports/strategie.html

[58] Hunter, G. et Sanchez, M. (2019). A Critical Review of Canada’s Official Poverty Line: The Market Basket Measure (Un examen critique du seuil officiel de pauvreté au Canada : la mesure du panier de consommation. )https://campaign2000.ca/wp-content/uploads/2021/12/MBM-2021.pdf

[59] Idem.

[60] Kneebone, R. et Wilkins, M. (2019). Measuring and Responding to Income Poverty (Mesurer et répondre à la pauvreté monétaire). The School of Public Policy Publications, 12(3). https://journalhosting.ucalgary.ca/index.php/sppp/article/view/58433

[61] Djidel, S., Gustajtis, B., Heisz, A., Lam, K., Marchand, I. et McDermott, S. (2020). Rapport sur le deuxième examen complet de la mesure du panier de consommation. Statistique Canada. https://www150.statcan.gc.ca/n1/fr/catalogue/75F0002M2020002

[62] Devin, N., Dugas, E., Gustajtis, B., McDermott, S. et Mendoza Rodriguez, J. (2023). Lancement du troisième examen complet de la mesure du panier de consommation. Statistique Canada. https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/75f0002m/75f0002m2023007-fra.htm

[63] Centre des sans-abri. (s.d.). Communautés racialisées. https://homelesshub.ca/collection/populationgroups/racialized-communities/

[64] Statistique Canada. (2022). Recensement 2021, totalisation personnalisée.

[65] Statistique Canada. (2022). Recensement de 2021. Tableau 98-10-0314-01 Statut de faible revenu des individus selon le statut d'immigrant et la période d'immigration : Canada, provinces et territoires, régions métropolitaines de recensement et agglomérations de recensement avec parties. https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=9810031401

[66] Statistique Canada. (2024). Fichier familial T1, Tableau I-13 - Données individuelles - Situation de faible revenu après impôt des déclarants et des personnes à charge (mesure de faible revenu des familles de recensement, MFRFR – après impôt) pour les familles comptant un couple et les familles monoparentales selon la composition de la famille, 2022. https://www150 .statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=1110001801

[67] Les villes postales sont basées sur le système de livraison du courrier pour les noms de lieux uniques au sein d'une province ou d'un territoire. Les taux de pauvreté infantile pour les villes postales comptant <50 enfants en dessous du seuil MFRFR – après impôt 2022 ne sont pas inclus dans le tableau.

Annexe A : La mesure du panier de consommation

(MPC) par rapport à la mesure de faible revenu (MFR)

Le gouvernement fédéral a adopté la mesure du panier de consommation (MPC) comme seuil de pauvreté officiel du Canada en 2018.[57] La MPC, comme toute mesure de la pauvreté, est imparfaite. Les rédacteurs de Campaign 2000 et du Rapport sur la pauvreté des enfants à travers le Canada reconnaissent les lacunes de la MPC et préfèrent utiliser la mesure de faible revenu (MFR) dans les rapports annuels.

La MPC est une mesure absolue de la pauvreté. Elle est basé sur le coût d'un panier spécifique et prédéterminé de biens et services pour une famille de référence composée de deux adultes (un homme et une femme, âgés de 25 à 49 ans) et de deux enfants (une fille de 9 ans et un garçon âgé de 13 ans).[58] La MPC comprend cinq catégories de dépenses : le logement, la nourriture, les vêtements et chaussures, le transport et les autres besoins des ménages.

La MPC est biaisée en faveur des jugements de ses développeurs sur les dépenses et les besoins typiques des familles canadiennes. Elle a été critiqué pour sa prise en compte insuffisante des normes et nécessités socioculturelles diversifiées.[59] De plus, la MPC n'inclut pas les services de garde dans son panier de biens et services. Les services de garde d'enfants peuvent être très coûteux pour les familles, en particulier celles qui ont des enfants d'âge non scolaire, qui n'ont pas accès à des services de garde à prix réduit en vertu de l'Entente CanadaNouveau-Brunswick sur l'apprentissage et la garde des jeunes enfants. La MPC n'inclut pas les dépenses de santé non assurées comme les soins dentaires et visuels, les médicaments sur ordonnance, l'assurance maladie privée et l'aide

Vêtements

Qu'est-ce qui est inclus dans la MPC ?

Transport

Nourriture

financière supplémentaire pour les personnes handicapées et/ou souffrant de problèmes de santé graves. La MPC n'est pas automatiquement ajustée pour refléter l'évolution du coût de la vie.[60] Plutôt, elle est examinée et mise à jour par les ministères du gouvernement fédéral, un processus qui a tendance à être coûteux et long. Le premier examen complet de la MPC a eu lieu entre 2018 et 2019. Statistique Canada et Emploi et Développement social Canada ont mené un deuxième examen complet qui a abouti à la « MPC de base de 2018 ». [61] La troisième revue complète de la MPC est en cours et devrait s’achever en 2025.[62]

Logement
Autres

La mesure de faible revenu (MFR), quant à elle, est une mesure relative de la pauvreté. Selon la MFR, un ménage est considéré à faible revenu si son revenu total est inférieur à 50 % du revenu médian du ménage. La MFR prend en compte les changements dans les normes sociales, ainsi que les inégalités de revenu et de richesse. La MFR augmente naturellement à mesure que la société s'enrichit et atteint un niveau de vie plus élevé. Elle utilise les données des contribuables provenant d’un large échantillon, ce qui donne un portrait plus précis des personnes vivant dans la pauvreté. Elle permet de calculer les taux de pauvreté dans les villes et les zones géographiques plus petites (voir l'annexe D). En revanche, la MPC utilise les données de l’Enquête canadienne sur le revenu provenant d’un échantillon relativement petit. Elle ne peut pas fournir de

données sur le taux de pauvreté du NouveauBrunswick dans les régions situées à l'extérieur des grandes villes de Fredericton, Moncton et Saint John. Enfin, l’utilisation de la MFR favorise la cohérence et la comparabilité avec les précédents bulletins de rapport sur la pauvreté des enfants. La MPC rapporte des taux de pauvreté infantile inférieurs à ceux de la MFR (voir Figure 1). Un changement de méthodologie pour utiliser les données MPC brouillerait les tendances en matière de réduction de la pauvreté dans la province. Campaign 2000 et ses partenaires régionaux préfèrent la MFR car elle prend en compte les inégalités systémiques, l’exclusion sociale et les facteurs de stress environnementaux qui peuvent avoir un impact sur la position relative d’un ménage dans la hiérarchie des revenus.

Annexe B : Pauvreté des enfants racialisés

« Racialisé » fait référence aux personnes qui ne sont pas de race blanche ou qui ne sont pas de race blanche. Il est de plus en plus utilisé pour remplacer le terme « minorités visibles ».[63] Les données du recensement de 2021 révèlent un taux de pauvreté élevé chez les enfants des populations racialisées ; 30,7 % (3 360) des enfants racialisés (âgés de 0 à 14 ans) au Nouveau-Brunswick vivent dans la pauvreté. Le taux d'enfants racialisés vivant dans la pauvreté dans la province est le double du taux national des enfants racialisés qui est de 15,1 %.[64]

Les taux de pauvreté accrus chez les enfants et les familles des groupes racialisés résultent du racisme systémique et structurel. Ils font référence à la discrimination raciale qui est omniprésente et profondément ancrée dans les systèmes, les lois, les politiques et les

programmes. Ils perpétuent la marginalisation et l'oppression des personnes racialisées dans la société.

La surreprésentation des enfants racialisés dans la pauvreté est particulièrement évidente parmi les sous-ensembles de cette population. En 2021, les enfants arabes avaient les taux de pauvreté les plus élevés (56,1 %), suivis des enfants coréens (43,1 %), des enfants latino-américains (32 %), des enfants noirs (31,5 %) et des enfants chinois (31,5 %).

1 enfant racialisé sur 3 vit dans la pauvreté au N.-B.

Figure 22 : Pourcentage d'enfants (0-14) vivant dans la pauvreté pour certains groupes racialisés

Arabe

Coréen

Racialisé n.i.a.

Latino-américain

Chinois

Noir

Asiatique occidental

Moy. de certains groupes racialisés

Asie du Sud-Est

Sud-asiatique Philippin Japonais

données insuffisantes

Source: Statistique Canada. (2022). Recensement de la population 2021, totalisation personnalisée.

Un bon nombre des enfants racialisés du NouveauBrunswick sont de nouveaux arrivants. Selon le recensement de 2021, 34,9 % (2 175) des enfants immigrants âgés de 0 à 17 ans vivaient dans la pauvreté.[65]

Figure 23 : Pourcentage d'enfants en situation de pauvreté selon le statut d'immigration et la période

non-immigrés tous les immigrés arrivé 2001 à 2010 arrivé 2011 à 2015 arrivé 2016 à 2019

Source: Statistique Canada. (2022). Recensement de la population 2021. Tableau 98-10-0314-01.

Annexe C : Taux de pauvreté des enfants par

ville postale

Ville postale

BATHURST

BELLEDUNE

BERESFORD

BLACKS HARBOUR

BLACKVILLE

BLOOMFIELD KINGS CO

BOUCTOUCHE

BURNT CHURCH FIRST NATION

BURTON

BURTTS CORNER

CAMPBELLTON

CAP-PELE

CARAQUET

CHARLO

CHIPMAN

COCAGNE

% d'enfants à faible revenus

Ville postale

COLPITTS SETTLEMENT

DALHOUSIE

DIEPPE

DSL DE DRUMMOND

DURHAM BRIDGE

EDMUNDSTON

EEL GROUND

EEL RIVER BAR FIRST NATION

EEL RIVER CROSSING

ELSIPOGTOG FIRST NATION

FLORENCEVILLE-BRISTOL FREDERICTON

GRAND BAY-WESTFIELD

GRAND MANAN

GRAND-SAULT/GRAND FALLS HAMPTON

% d'enfants à faible revenus

Ville postale % d'enfants à faible revenus

HANWELL

HARVEY YORK CO

HILLSBOROUGH

KEDGWICK

KESWICK RIDGE

KINGSCLEAR FIRST NATION

KINGSTON

LAKEVILLE-WESTMORLAND

LINCOLN

MCADAM

MEMRAMCOOK

MINTO

MIRAMICHI

MONCTON

NEGUAC

NEW MARYLAND

NORTON

OAK BAY

Ville postale % d'enfants à faible revenus

OROMOCTO

PERTH-ANDOVER

PETIT-ROCHER

PETITCODIAC

PLASTER ROCK

QUISPAMSIS

RED BANK RESERVE

RICHIBUCTO

RIVERVIEW

ROTHESAY

SACKVILLE

SAINT JOHN

SAINT-ANDRÉ

SAINT-BASILE

SAINT-JACQUES

SAINT-LÉONARD SAINT-LOUIS-DE-KENT

SAINT-QUENTIN

Ville postale % d'enfants à faible revenus

SAINTE-ANNE-DE-KENT

SAINTE-ANNE-DE-MADAWASKA

SAINTE-MARIE-DE-KENT

SALISBURY

SHEDIAC

SHIPPAGAN

ST ANDREWS

ST GEORGE

ST STEPHEN

SUSSEX

SUSSEX CORNER

TOBIQUE FIRST NATION

TRACADIE-SHEILA

VAL-D'AMOUR

WOODSTOCK

Préparé par Heather Atcheson et Liam Fisher avec le Human Development Council, un conseil local de planification sociale qui coordonne et favorise le développement social au NouveauBrunswick. Des exemplaires du rapport sont disponibles auprès de :

HUMAN DEVELOPMENT COUNCIL

www.sjhdc.ca (506) 634-1673

139 Prince Edward St Saint John, N.B.

Canada

E2E 3S3

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