Plusieurs mythes entourent les femmes dans les métiers spécialisés. Nous allons démystifier six d’entre eux, et démontrer que faire carrière dans les métiers spécialisés et les technologies constitue une bonne option pour les femmes. Il n’y a rien de nouveau au fait que les femmes œuvrent dans les métiers spécialisés. Durant la Seconde Guerre mondiale, par exemple, les femmes ont pris les devants pour combler les emplois importants qu’occupaient les hommes avant de quitter pour la guerre. Alors, comme aujourd’hui, les métiers spécialisés sont des professions essentielles et importantes où les femmes peuvent faire valoir leur leadership et leurs aptitudes. Le fondement même, l’infrastructure, et le fonctionnement de nos communautés dépendent des métiers spécialisés.
Femmes dans les métiers spécialisés, Mythes et réalités
Les métiers spécialisés proposent aux femmes des salaires élevés, de bons avantages sociaux, de la flexibilité, de la variété, un travail enrichissant et des occasions innombrables. Sécurité d’emploi et rémunération Comme le besoin d’une main-d’œuvre spécialisé ne diminue jamais, la sécurité d’emploi et la stabilité ne sont donc pas aussi préoccupantes qu’elles peuvent l’être dans plusieurs autres champs professionnels. Comme les métiers spécialisés sont en plein essor, il est donc relativement facile de décrocher un emploi. Les travailleurs spécialisés sont hautement qualifiés et en demande! Les emplois dans les métiers spécialisés ou les domaines techniques offrent des salaires de 14 $ à 54 $/heure et plus, et incluent souvent des prestations médicales et de retraite. Au Canada, les gens de métier qui fabriquent de l’équipement de transport ont bénéficié d’une rémunération hebdomadaire moyenne de 929,95 $ en 2000, bien au-delà de la moyenne de l’industrie de 626,45 $. Les travailleurs de la construction ont empoché près de 100 $ de plus par semaine que le travailleur moyen.
Femmes dans les métiers spécialisés, Mythes et réalités
Un excellent milieu de travail Afin d’attirer des travailleurs qualifiés, plusieurs entreprises soulèvent la barre lorsqu’il s’agit de créer un environnement de travail accueillant et attrayant. Par exemple, les logements à proximité des champs pétroliers ressemblent davantage à des pavillons haut de gamme qu’à des campements. « Il s’agit de maintenir les travailleurs en poste et sur le site, puisqu’ils sont très recherchés, » mentionne un employeur de l’industrie pétrolière. Joycenne Vanderbyl, une mécanicienne de chantier avec désignation Sceau Rouge qui a travaillé dans le domaine de la construction pendant 38 ans, fait remarquer « qu’il existe cette impression, fondée sur de vieux clichés, que les hommes sur le chantier ne seront pas très accueillants ». Mais la réalité est toute autre, mentionne-t-elle. À cette époque, il était plutôt rare de retrouver des femmes sur les chantiers, de sorte qu’il n’y avait aucune installation sanitaire conçue pour elles. « De nos jours, les femmes sont les bienvenues sur le site et nos contributions sont valorisées. »
Formation supérieure Une formation en vue d’une carrière enrichissante dans les métiers spécialisés ou les technologies peut débuter dès l’âge de 16 ans avec 16 crédits d’études secondaires, de façon à assurer une transition harmonieuse vers le monde du travail. Plusieurs programmes appuient les jeunes femmes du secondaire alors qu’elles entreprennent leur formation. Parmi ceux-ci, notons le PAJO et l’option Majeure Haute Spécialisation. Les métiers spécialisés offrent l’occasion de « gagner de l’argent tout en apprenant » par le biais d’une formation en apprentissage.
Apprenticetrades.ca explique que « la formation en apprentissage est un programme d’enseignement postsecondaire qui propose une formation en milieu de travail combinée à une formation technique. Une fois la formation en apprentissage complétée, les femmes peuvent passer un examen de certification. Lorsqu’elles ont réussi l’examen de certification et satisfait aux critères prévus par leur province/territoire, elles obtiennent un Certificat de qualification professionnelle/Certificat de compagne d’apprentissage de leur province ou territoire. Ces femmes, déjà embauchées, travailleront auprès d’un employeur qui accepte de les ‘commanditer’ et de les former à titre d’apprenties pour un métier spécialisé particulier. » Grâce au programme ontarien de prêts pour l’acquisition d’outils de travail, le gouvernement offrira un prêt aux nouvelles apprenties pour l’achat d’outils nécessaires pour apprendre le métier. La technologie, en constante évolution, est un aspect important des métiers spécialisés. Comme les employeurs requièrent une main-d’œuvre hautement qualifiée, la formation est donc offerte aux employées au besoin, et généralement à titre gratuit. De plus, les salaires correspondent généralement aux connaissances et à l’expérience, en faisant pour les employées, un atout précieux alors qu’elles tirent profit des occasions de formation. La formation en secourisme, RCP et SIMDUT est une importante composante de la formation dans les métiers spécialisés et fournit aux gens de métier un autre ensemble de compétences essentiel. Il y a toujours des changements et des nouveautés; l’acquisition de connaissances et la croissance, à la fois personnelle et professionnelle sont permanentes. Comme le conseille Stacy DuBois, spécialiste informatique en suite bureautique et ancienne participante de Compétences Canada – Ontario; « Saisissez chaque occasion qui vous est offerte. Les gens reconnaîtront et récompenseront vos efforts. » Femmes dans les métiers spécialisés, Mythes et réalités
Travail enrichissant Les femmes qui œuvrent dans les métiers spécialisés mentionnent généralement qu’elles estiment que leur travail raffermit la confiance en soi, est gratifiant, qu’il est « plaisant d’être au travail » et merveilleux de ne pas être « confinées dans un bureau ». Comme le dit si bien Mike Holmes, « Sortez des sentiers battus! » Ces emplois stimulent quotidiennement l’intelligence et la créativité. Comme la bonne forme physique est essentielle à la majorité des emplois du domaine, nul besoin d’un abonnement à un centre de conditionnement physique, et moins d’inquiétudes face aux problèmes de santé associés au manque d’activités physiques. Il est très gratifiant de contribuer à l’infrastructure de sa communauté et de savoir que le travail demeurera pour de nombreuses années, voire même des générations à venir.
Déplacement Selon careersintrades.com, 50 métiers sont actuellement désignés Sceau Rouge. Cela signifie qu’il existe une analyse occupationnelle reconnue au niveau national ainsi que des normes nationales, propres à chacun de ces métiers qui permettent aux gens ayant reçu la certification Sceau Rouge de travailler n’importe où au pays. Plus de 80 % des travailleurs qualifiés occupent un emploi dans des métiers désignés Sceau Rouge. Comme il y a une pénurie de travailleurs spécialisés dans le monde, il est également possible de voyager à l’extérieur du Canada.
Soutien Il existe de nombreuses bourses d’études expressément conçues pour les femmes qui œuvrent dans les métiers spécialisés. Il y a plusieurs programmes financés par le gouvernement qui permettent aux femmes de poursuivre, sans frais, des programmes de préapprentissage, tel que Les femmes dans les métiers spécialisés (FDMS). Par exemple, le « Programme de menuiserie générale avancée » offre aux femmes l’occasion de recevoir une formation afin d’exercer une carrière enrichissante au sein de l’industrie de la construction. Le programme inclut 28 semaines de formation en classe, un placement professionnel rémunéré, et du financement du gouvernement de l’Ontario pour le paiement des frais de scolarité, des livres et des outils des étudiantes admissibles.
Occasion Il existe de réelles occasions de faire progresser sa carrière dans les métiers spécialisés, d’apprenti à compagne d’apprentissage, superviseure, dirigeante syndicale, gestionnaire, éducatrice ou propriétaire d’entreprise. Il n’est pas inhabituel pour les travailleurs qualifiés d’être des travailleurs autonomes qui établissent leurs propres heures et leurs propres taux horaires. Une telle flexibilité et indépendance représente une occasion de maintenir l’équilibre emploi-famille et de trouver une solution aux enjeux entourant la garde d’enfants.
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NOT creative
Jobs in Skilled Trades are not NOT creative
Il est impossible d’œuvrer au sein des métiers – pour « construire, concevoir, réparer ou créer » – sans le savoir-faire, les connaissances approfondies et le talent créatif. L’un des aspects les plus intéressants des métiers spécialisés est la satisfaction de voir les résultats de son travail. Le niveau artistique et les années d’expérience du spécialiste dans de nombreuses disciplines sont reconnus par le biais de la désignation de Maître, ce qui ne semble pas être le cas pour plusieurs autres emplois (p. ex., il n’y a pas de commis-vendeur ‘maître’!). Des éléments descriptifs associés à la créativité du travail font partie de plusieurs titres dans les métiers spécialisés et technologies. (c.-à-d., conceptrice paysagiste, graphiste, décoratrice de gâteaux).
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Sans les femmes et les hommes qui œuvrent dans les métiers spécialisés et technologies, les résidences, écoles, entreprises, hôpitaux, routes et technologies qui supportent notre société s’effriteraient littéralement. Le programme du Sceau Rouge vérifie l’importance des métiers spécialisés. Le Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage (CCDA) est responsable de ce programme de normes interprovinciales. Le programme Sceau rouge permet aux travailleurs qualifiés de poursuivre des occasions dans d’autres régions du Canada et s’assure qu’un niveau d’expertise a été institué dans 50 métiers. La récente création de l’Ordre des métiers de l’Ontario appuiera les métiers spécialisés et renforcera l’ensemble des normes qui profiteront à tous ceux qui œuvrent dans ces domaines. « La création de l’Ordre vise à mettre les membres du secteur des métiers spécialisés au même rang que les enseignants, les médecins et infirmiers, qui ont leur propre organisme de réglementation pour la profession. » *
*from their website - http://www.edu.gov.on.ca/eng/tcu/collegeoftrades/
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Au 21e siècle, le sexisme n’a pas sa place, notamment sur le lieu d’emploi. L’industrie reconnaît le besoin de rechercher un grand bassin diversifié d’employés. Careersintrades.com souligne que bien qu’il y ait certainement une composante physique dans la plupart des métiers, « une diversité de compétences est requise pour œuvrer dans les métiers. Le domaine des métiers spécialisés fait appel à des individus intelligents possédant d’excellentes aptitudes littéraires et mathématiques ainsi que des compétences analytiques et la créativité. » Annette Nisbett, compagne ferronnière et mentore dévouée pour les soirées de réseautage et conférences pour jeunes femmes de Compétences Ontario a formulé ainsi ce point de vue : « Ce ne sont pas des compétences masculines, ce sont simplement des compétences. » La réalité est que le domaine des métiers spécialisés requiert des personnes dotées d’une solide base académique en lecture et écriture, mathématiques et sciences. Le travail physique n’implique pas seulement de la force. En fait, les métiers spécialisés requièrent de la dextérité, de l’endurance, une bonne coordination oculo-manuelle et de l’équilibre – tous des attributs que possèdent les femmes au même titre que les hommes. Femmes dans les métiers spécialisés, Mythes et réalités
On les surnomme métiers spécialisés pour une raison! Afin de pouvoir œuvrer dans les métiers spécialisés et technologies, vous devez avoir une base solide dans plusieurs compétences du « milieu scolaire » comme les mathématiques, les compétences analytiques, et les compétences littéraires. Il existe des normes strictes dans le domaine des métiers spécialisés et il faut parfois plusieurs années pour obtenir sa certification. « Les travailleurs spécialisés doivent être intelligents et capables de s’adapter. Apprendre un métier peut prendre aussi longtemps ou même plus longtemps que d’acquérir un grade de premier cycle spécialisé d’une université. De plus, les apprentis sont rémunérés pour acquérir des connaissances et de l’expérience de travail. » * Tradeability.ca souligne que : « Les métiers spécialisés, bien qu’ils sous-entendent un travail physique, sont du même coup très techniques, et requièrent des compétences en mathématiques et sciences. Le niveau d’études minimal est, en règle générale, une 12e année. De plus en plus d’employeurs sont à la recherche de jeunes qui font preuve de passion, dévouement et d’intelligence au travail. » *quote from Skills Canada: http://www.yourworkplace.ca/?page_id=1995& page=2 Femmes dans les métiers spécialisés, Mythes et réalités
Plusieurs femmes qui travaillent dans le domaine des métiers spécialisés sont heureuses de partager leur histoire et inspirer les jeunes femmes à considérer ces carrières. Recherchez-les! Les mentores ne doivent pas nécessairement œuvrer dans les métiers spécialisés – on retrouve des femmes qui excellent en leadership, créativité et qualité d’exécution dans tous les domaines, et ces compétences sont transmises aux femmes qui travaillent dans les métiers spécialisés et technologies. Les mentores ne doivent pas être nécessairement des femmes – de plus en plus d’hommes sont disposés à agir à titre de mentors pour des travailleurs spécialisés des deux sexes. Les métiers spécialisés comptent plusieurs associations, syndicats et groupes de soutien. Certains groupes, exclusivement réservés aux femmes, incluent Women in Nuclear, Association canadienne des femmes de la construction et Women In Mining. De tels groupes offrent de la formation et des occasions d’échange et contribuent à promouvoir des expériences de travail positives pour tous. Si vous voulez une mentore, soyez une mentore.
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Ce livret a été produit par Compétences Ontario en partenariat avec
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