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QUALITÉ SUISSE L'INNOVATION EST NOTRE TRADITION
NOVEMBRE 2014
La beauté de la Suisse Les meilleurs idées pour des séjours
Être innovant La recette pour le succès
Le pays de la formation Là où l'apprentissage ne finit jamais
Interview
ERNESTO BERTARELLI Sa vision de la qualité suisse
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E D ITORIA L P I E R R E -M A R C E L F A V R E
Qu’est-ce que la qualité? Nous avons l’habitude, en Suisse, de nous vanter de la manière suivante: «Certes, nous sommes plus chers, mais la qualité de ce que nous fournissons est une telle plus-value que finalement, lorsqu’on a tout bien compté, nous sommes même plus avantageux que d’autres». Est-ce vrai? Je crois que, sans aucune vantardise, sans aucun nationalisme étroit, on
Pierre-Marcel Favre, Editeur
peut répondre affirmativement. Il suffit pour cela de comparer. Ce n’est pas du tout que les autres nations feraient dans le bricolage, l’éphémère, le bon marché systématique. Mais s’il y a une qualité que nous pouvons réellement nous attribuer, c’est sans aucun doute la bienfacture. Les exemples sont multiples. Prenons le domaine de la construction. Nous avons (en particulier nous avions) tendance à construire des villas, des locatifs, des bâtiments administratifs, etc., qui sont extrêmement durables, qui visent parfois l’éternité! Il suffit de comparer nos maisons pour classes moyennes avec celles des Etats-Unis. Leurs bâtiments, souvent en bois, peuvent être démolis en vingt-quatre heures, alors que chez nous, ce poste
CONTENU
coûtera déjà une fortune. Pendant longtemps, nos amis britanniques étaient incapables de construire des fenêtres, voire des portes qui fermaient vraiment! Dans bon nombre de pays, on a pu découvrir des chambres d’hôtels rapidement dégradées, en particulier les salles de bain. Rien de tel ou fort rarement en Suisse. Si on évoque nos chemins de fer, même tendance. Les matériaux choisis vont être beaucoup plus résistants que sous d’autres latitudes. Evoquons un instant nos routes. Souvent, ailleurs, les revêtements ne tiennent pas le coup longtemps, tout simplement parce que les méthodes de construction ne sont pas comparables. Notre matériel roulant, c’est à dire les automobiles, est plutôt neuf qu’usagé.
Les voitures sont assez rarement cabossées, avec des feux et phares en mauvais état. Nous sommes constamment sous contrôle! S’il s’agit d’augmenter la sécurité, il faut bien reconnaître que c’est assez efficace. Un mot sur nos hôpitaux. Il n’y a pas besoin d’aller très loin: au sud-est de l’Europe, en cas de problème, on préfère se faire rapatrier d’urgence plutôt que prendre le risque d’être maltraité dans des hôpitaux hors du temps, nous promettant un traitement douteux. On peut affirmer que rien de tel ne peut se passer en Helvétie. Bref, oui, les exemples seraient encore nombreux. Il y a, véritablement, une swiss touch qui fonctionne dans tous les domaines ou presque…
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04 Gastronomie 05 La formation – l’autre miracle suisse 06 Vers un tourisme durable 08 Interview avec Ernesto Bertarelli 10 Terreau de l’innovation 11 L’ambition culturelle du Conseil fédéral 12 L’immobilier 13 Expert Panel 14 Article spécialisé
QUALITÉ SUISSE
SMART MEDIA
Chef de projet: tenesi.kunga@smartmediapublishing.com Rédacteur en chef: Joram Vuille Equipe éditoriale: Stéphanie Casarin, Jada Albasini, Lassila Karuta Production: Smart Media Publishing GmbH Impression: Swissprinters AG Image Cover: Bemido/Nicolas Righetti Graphisme: Anja Cavelti Pour plus d’informations sur Smart Media: Jeroen Minee, jeroen.minee@smartmediapublishing.com, Smart Media Publishing Schweiz GmbH, Tel. 044 258 86 00
Smart Media produit et publie des suppléments thématiques qui paraissent avec les médias suisses. Nos publications innovatrices permettent d’attirer l’attention sur nos clients et de renforcer leurs marques. Notre contenu rédactionnel se distingue par sa qualité et son originalité.
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GASTRO NO MIE R E D O N N E R V I E À N OS Q U AR T IER S
Avec les food trucks la restauration doit se réinventer.
Des camions pour revitaliser nos quartiers Un nouveau phénomène gastronomique est en train de s’implanter dans les villes et plutôt que de le subir, certaines communes ont décidé de l’utiliser comme un moyen pour revitaliser certains quartiers. TEXTE JORAM VUILLE
Décidément en Suisse on ne voit pas les choses du même œil qu’ailleurs. Et alors que dans son pays d’origine les food trucks (camion restaurant) ont connu un essor en réponse aux difficultés rencontrées par de jeunes restaurateurs pour accéder aux crédits, il semblerait qu’ici, ce soit les autorités qui sont demandeuses, trouvant dans cette nouvelle façon de se restaurer une alternative intéressante permettant de
réanimer certains quartiers et d’y attirer une nouvelle population. À proprement parler, le concept des food trucks n’a rien de nouveau, cela fait maintenant des années qu’il est possible de se restaurer sur le pouce en achetant quelque chose à un marchand ambulant, certains pourraient même y voir une sorte de retour à une forme commerciale ancestrale! Ce qui a considérablement évolué par contre c’est l’approche des professionnels de la gastronomie qui s’intéressent à ce type de restauration ainsi que les attentes des consommateurs offrant en quelques années ses lettres de noblesse au concept d’abord aux États-Unis puis plus récemment dans les villes romandes de Lausanne et Genève. Misant avant tout sur la qualité et la traçabilité, les nouveaux nomades de la restauration ont réussi à trouver un public qui était en recherche de quelque
chose correspondant à ses nouveaux critères de sélection. En effet, en quelques années les habitudes alimentaires ont radicalement évolué et s’il semble désormais acquis que l’on veut passer le moins de temps possible à se restaurer à midi en semaine, cela ne doit plus se faire, comme avant, au détriment de la qualité, du goût et de la diversité de l’offre. DE NOUVELLES ATTENTES
Les consommateurs recherchent de la nouveauté, des saveurs, des expériences qu’ils pourront partager entre collègues et en cela les food trucks répondent parfaitement aux attentes et vont parfois plus loin encore, comme c’est le cas pour certaines enseignes devenues fameuses et qui s’amusent à jouer à cache-cache avec leurs clients, changeant de quartier quotidiennement et indiquant leur localisation
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uniquement sur certains réseaux sociaux. Ce n’est pourtant pas cet aspect-là qui a su convaincre les villes de Lausanne et de Genève cet été de tenter l’expérience des food trucks. C’est au contraire l’aspect figé dans l’espace pour un moment donné qui leur a suggéré d’offrir certaines places, sous certaines strictes conditions, à ces restaurateurs d’un genre nouveau. L’occasion idéale pour les autorités de rencontrer une nouvelle tendance et donc ses adeptes dans des lieux de la ville qui jusqu’alors était un peu délaissée, créant ainsi de nouveaux pôles d’attractivités temporaires dans la ville et offrant une seconde jeunesse à des quartiers que l’on jugeait, à tort, infréquentables. Une nouvelle preuve que menés avec intelligence les partenariats public-privé d’un nouveau genre sont bénéficiaires pour tous et à moindres coûts pour la société.
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L ’EX C EPT IO N SU ISSE FO R M ATI ON
La formation, l’autre miracle suisse Alors que chez nos voisins les formations de type duales sont parfois considérées comme des voies de garage, le CFC est en Suisse un formidable moyen offert à toutes et tous de gravir les échelons sociaux. TEXTE JORAM VUILLE
Comme c’est souvent le cas, il est difficile de voir les bonnes choses qui nous entourent, la force de la routine sans aucun doute qui cache ses réalités si proches. Alors pour se rappeler de notre chance on s’en réfère à des experts externes qui, de par nature, offriront un regard neuf nous permettant de revoir ce qui fait l’une des forces de notre pays et de nous y réintéresser. C’est typiquement le cas de la formation dans notre pays qui est si l’on reprend les termes de François Garçon «L’autre miracle suisse». C’est également le titre du dernier ouvrage de l’enseignant-chercheur à l’université de la Sorbonne de Paris dans lequel il livre un magnifique plaidoyer en faveur du système éducatif suisse. Un système qui fait plus que de trôner en tête des différents classements internationaux au
fil des années et que beaucoup de pays nous envient, il offre véritablement une chance unique à toutes et tous de gravir les échelons de la société. Dans son ouvrage, François Garçon passe au crible tous les rouages de notre système éducatif et nous permet, comme nous le mentionnions avant, de profiter de ce regard d’expert externe qui pointe sur les spécificités de la formation en Suisse. Un système rodé et unique en son genre, qui a fait et fait encore de notre pays un terreau d’excellence. LA VOIE DE L’APPRENTISSAGE
Et si nos hautes écoles occupent régulièrement les meilleures places dans les différents classements mondiaux, ce n’est pas uniquement à elles que l’on
doit notre bonne réputation. Au contraire serions-nous même tentés de dire lorsque
» La Suisse produit une quantité relativement faible d’universitaire proportionnellement à sa population. l’on sait que proportionnellement à d’autres pays européens, la Suisse produit une quantité relativement faible d’universitaire proportionnellement à sa population. Avec, et il est
Les CFC, véritables passeports vers le succès.
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Lundi: Fermé Mardi-Vendredi 9h-12h et 14h-22h Samedi: 10h-22h
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important de se le rappeler, un accès encore trop limité aux enfants de familles peu favorisées à l’enseignement universitaire. Mais la Suisse est résiliente et là où beaucoup y verraient un aspect négatif elle répondra avec fierté que ce qui fait l’une de ses spécificités tant enviées à l’étranger n’est pas universitaire, mais dual, avec ses apprentissages qui offrent à toutes et tous la possibilité d’accéder à une formation. En effet, loin d’être une voie de garage, le CFC (Certification fédérale de capacités) constitue un merveilleux ascenseur social permettant à toutes et tous, en fonction de ses capacités, de gravir les échelons des entreprises offrant par ainsi l’unique opportunité aux managers de demain de connaître parfaitement leur entreprise de l’intérieure. De plus, de nombreux ponts permettent ensuite aux plus brillants d’entrer dans le système des Hautes écoles. Et si cette réussite tout helvétique peine peut-être à se refléter dans les grands classements internationaux, soyons sûrs et certains que la vigueur du tissu des PME de notre pays, dont la majorité des dirigeants sont porteurs d’un CFC, en est la plus belle des preuves.
«Swissness»: un maître mot, praticabilitét L’orientation de la réglementation «Swissness» est judicieuse, mais des simplifications importantes s’imposent si nous voulons atteindre l’objectif et réellement renforcer la place économique. C'est ce que l'association Economiesuisse a écrit dans leur communiqué de presse. Une réglementation trop restrictive ou trop complexe avec des exigences perfectionnistes risquerait d’alourdir les charges des producteurs suisses et de détériorer les conditions-cadre économiques. D’une manière générale, la réglementation proposée pèche par excès de perfectionnisme. Vous trouvez communiqué de presse entier sur economieuisse.ch.(smp)
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TOU RIS M E F A UT -I L R E P E N SE R LE T O U R ISM E?
Des atouts à protéger.
Vers un tourisme durable – qu'est ce qu'il faut? Malgré les changements qui bouleversent le secteur, la Suisse possède toutes les qualités pour rester une destination de choix pour les touristes, pour autant qu’elle ose se repenser. TEXTE JORAM VUILLE
Le tourisme suisse tel que nos parents l’ont connu semble définitivement enterré. Nul besoin d’avoir fait des longues études, fait des recherches ou des prévisions pour remarquer que les choses ne sont plus pareilles, tout particulièrement ces hivers qui ne sont plus comme avant, devenant de moins en moins longs et vigoureux. Mais que faire alors que c’est justement sur un certain type de conditions météorologiques que se basait l’essentiel de l’offre touristique de notre pays et plus
particulièrement des régions alpines? Les stations de montagne semblent déjà avoir tenté d’y répondre en s’équipant de canons à neige, celles de basses montagnes cherchent des alternatives plus estivales, mais tout cela ne semble guère suffisant pour faire face aux défis futurs qui s’annoncent et la diversité doit encore plus s’étoffer pour permettre plus d’indépendance vis-à-vis des variables saisonnières. Des solutions alternatives doivent donc être cherchées ailleurs, tout en réussissant à s’inscrire dans des tendances à moyen et long terme qui permettent d’économiser les ressources naturelles et surtout de valoriser et préserver les qualités de la nature et du paysage. Le tourisme doit se repenser non pas dans sa totalité, mais dans sa durabilité. Voilà typiquement l’une
de ces opportunités qui ont jusqu’à présent permis à la Suisse de faire preuve d’initiative et d’innovation pour devenir leaders du marché. Certaines pistes ont été ouvertes par des précurseurs un peu idéalistes, certains diront rêveurs, mais l’on sait à présent que le tourisme durable est bien plus que cela. Il répond à une tendance qui se généralise et surtout permet de répondre aux attentes non seulement des parties prenantes usuelles, mais également de faire entrer de nouveaux acteurs dans le secteur permettant ainsi la création unique de chaînes de valeur ajoutée au plan régional. Les ressources paysagère et culturelles, nombreuses et variées de notre pays peuvent et doivent continuer d’être mise en avant, tout comme elles doivent assurer au client un produit
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TOURISME ET QUALITÉ, UN PARI GAGNANT PROGRAMME QUALITÉ DU TOURISME SUISSE Dans le tourisme, la qualité joue un rôle compétitif décisif. La pression des prix, un environnement concurrentiel tendu, des hôtes toujours mieux informés et plus exigeants sont autant d’arguments pour accorder une attention particulière à la qualité de service et de l’accueil. Le Programme qualité du tourisme suisse encourage le développement de la qualité
et l‘assurance qualité dans les entreprises touristiques. Il distingue les entreprises qui se préoccupent en permanence de la qualité et donnent le meilleur d‘elles-mêmes pour leurs clients, jour après jour. Son déroulement sur trois niveaux répond totalement au besoin de la branche. Le niveau I récompense la
qualité de service, le niveau II la qualité de gestion et le niveau III la qualité managériale reconnue sur le plan international (ISO par exemple). Depuis le lancement en 1997, pas moins de 7‘500 labels de qualité ont été attribués à des établissements issus de différentes branches (hôtels, restaurants, remontées mécaniques, musées, etc.). Plus d’information : www.swisstourfed.ch/quality
de qualité et l’assurance de souvenirs digne de ce qu’il peut attendre d’un séjour en Suisse. Le tourisme de demain doit réussir à s’inscrire dans la durabilité et pour cela il doit garantir une approche cohérente entre les différentes stratégies et politiques. Et si la coopération semble être le maître mot de ce tourisme, tout cela ne peutêtre possible qu’une fois agriculteurs, promoteurs, associations écologistes, politiques, offices du tourisme, prestataires, pouvoirs publics et partenaires accepteront de dépasser un certain dogmatisme pour travailler dans le même but en acceptant de faire certains compromis qui assureront la viabilité, mais aussi la qualité des services à long terme et feront émerger des projets qui permettront à la Suisse de rester une destination de rêve, avec ou sans neige.
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I N TE RVIE W E R NE ST O B E R T A R E LLI
«La Qualité Suisse a un lien direct avec l’amour du travail bien fait» Depuis la vente de l’entreprise biotechnologique Serono en 2006 au groupe allemand Merck, Ernesto Bertarelli a diversifié son portefeuille d’activités tout en conservant un vif intérêt pour le secteur de la santé. Le serial entrepreneur suisse livre sa vision de la «Qualité Suisse», de son dynamisme académique, scientifique et entrepreneurial. TEXTE JADE ALBASINI IMAGE TEAMALINGHI/JEAN-GUY PYTHON
Comment définiriez-vous la «Qualité Suisse» de manière succincte? Précision, tradition, innovation, fiabilité, efficacité sont des mots qui résument bien, à mon sens, le «Swiss Made». Et quel est l’impact d’un produit au drapeau rouge à la croix blanche? La notion de «Qualité Suisse» est très forte à l’intérieur de nos frontières et cela a un lien direct avec l’amour du travail bien fait, plus qu’à un chauvinisme de base. Il y a une grande fierté à faire marcher l’industrie ou les services du pays. A l’international, le «Made in Switzerland» a une valeur forte, avant tout grâce aux entreprises actives dans les domaines du luxe, de l’horlogerie, mais également grâce aux grands groupes comme Nestlé, Novartis ou Bobst. Il est impératif de conserver cette image de qualité et de rareté qui fait l’attrait de nos produits. Elue le pays le plus innovant en 2014, la Suisse fait figure de première de la classe. Comment expliquer une telle effervescence d’idées?
La politique de la Suisse en matière de recherche encourage la naissance de projets novateurs. Les investissements conséquents de l’économie privée, pour la recherche appliquée, le développement et la transformation du savoir en innovations, permettent de booster l’ensemble du système et d’obtenir la mise sur le marché de nouveautés à un rythme soutenu. Ce sont donc, ces interactions public-privé, cette complémentarité des acteurs de la recherche et ce partage des responsabilités dans un cadre stable qui explique en bonne partie la compétitivité de la «petite» Suisse.
La région lémanique, surnommée la Health Valley, est un véritable berceau pour les startups spécialisées dans la biotechnologie et la médecine. Elle en compte plus de 700 à ce jour. Pourquoi un tel succès? Une start-up est composée de deux éléments de base: une idée et des capitaux permettant de la développer et ensuite de l’exploiter. Il se trouve qu’en Suisse, et en Romandie plus particulièrement pour ce qui est des biotech et des medtech,
nous avons la chance d’avoir des centres de recherche d’exception (EPFL, UNIGE, HUG, CHUV) ainsi que de nombreux entrepreneurs
» Précision, tradition, innovation, fiabilité, efficacité sont des mots qui résument bien, à mon sens, le ‹Swiss Made›. et multinationales prêts à investir et à collaborer pour permettre le développement de projets.
Le Campus Biotech, que vous construisez sur l’ancien site de Merck Serono à Genève, devrait d’ailleurs rassembler certains projets de qualité. Quelles sont vos attentes face à ce futur Centre Suisse pour l’Innovation? Avec Hansjoerg Wyss, un autre entrepreneur indépendant, nous pensons que le but ultime du Campus Biotech
est d’apporter des solutions afin d’améliorer la santé et les conditions de traitement de certains patients. Que ce soit dans le cadre du Wyss Center en Bio et Neuro-ingénierie ou des Chaires Bertarelli dans le domaine des neuro-prothèses, l’objectif du futur Centre Suisse pour l’Innovation est de permettre une translation des résultats de la recherche dans des solutions concrètes capables d’améliorer le quotidien des malades. L’immense avantage d’une telle structure est d’offrir à diverses facultés et départements l’opportunité de se retrouver sur un même site pour échanger. Le Campus accueille aujourd’hui l’UNIGE, l’EPFL, le Humain Brain Project et bientôt les HUG.
Mais face à l’Europe et aux grands groupes du secteur, comment les entreprises suisses peuventelles tirer leur épingle du jeu? Nous bénéficions en Suisse d’un phénomène de «proximité» et de collaboration transversale facilitée, propice au développement d’échanges, de partenariats entre
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l’industrie et les hautes écoles. Par conséquent, la Suisse est l’un des pays avec le plus grand nombre de brevets déposés par habitant et les entreprises helvétiques sont pionnières dans de nombreux domaines.
Le milieu scientifique, après février 2014, a été secoué et la Suisse a sauvé de justesse les accords de
recherche Horizons 2020. Pensez-vous que notre autonomie peut nous porter préjudice? Ceux qui imaginent que le pays puisse se suffire à lui-même font fausse route. Nous avons besoin de nos voisins, pour se nourrir dans bien des domaines, de leurs savoir-faire et pour améliorer la qualité de nos services, que ce soit au niveau
Ernesto Bertarelli, ancien directeur de l'entreprise suisse Serono, est aujourd'hui entrepreneur indépendant.
scientifique mais également dans des domaines tels que le tourisme, où la «Qualité Suisse» de nos établissements hôteliers dépend en grande partie d’une main d’œuvre étrangère dont on ne saurait se passer.
Le système de formation suisse est de plus en plus reconnu au niveau mondial. Quels sont les points forts de nos établissements face à d’autres prestigieuses institutions? Sans parler de concurrence au sens strict, je pense que le modèle fédéral suisse de l’enseignement supérieur génère un certain esprit de compétition entre les différentes académies, un dynamisme bénéfique à la qualité de leur enseignement respectif. Prenez l’exemple des deux «polys» que sont l’EPFL et l’EPFZ. Chaque institution tente d’attirer les meilleurs professeurs, d’obtenir le soutien des partenaires privés les plus illustres ou de collaborer avec des entités académiques de renom au niveau international. Cela pousse forcément vers l’excellence. En plus, la Suisse compte aussi de nombreuses structures d’enseignements privés de premier rang, tels que l’IMD pour n’en citer qu’une, qui contribuent à un élargissement de l’offre en matière de formation. Selon vous, est-ce que le dynamisme économique est directement lié à la qualité? Non, je ne pense pas que ces deux éléments soient intrinsèquement
liés. Il y a des régions du monde qui bénéficient d’un extraordinaire dynamisme économique, sans pour autant produire de la qualité. De même la qualité en tant que telle ne suffit pas à susciter la croissance. Il faut arriver à faire reconnaître la qualité que l’on produit pour que la demande augmente et enfin, pour qu’une dynamique se créé, économique, industrielle ou autre.
Comment améliorer la «Qualité Suisse»? La Suisse ne peut mieux faire qu’en restant à l’affût de ce qui se passe autour d’elle et en soutenant des initiatives à l’intérieur de son territoire mais aussi au niveau international. Sans parler directement de vouloir «occuper le terrain», notre pays doit rester présent dans les grandes négociations internationales et faire entendre sa voix partout où il le peut, afin de profiter des échanges avec ses voisins et de s’en inspirer. Mais il doit aussi savoir reconnaître ce qui a fait son succès au cours du dernier siècle et faire valoir et respecter ses différences. Dans un monde en perpétuelle évolution, penser qu’une histoire et des méthodes pourraient permettre à la Suisse de se reposer sur ses lauriers et de ne plus apprendre serait une funeste erreur. Mais vouloir tirer un trait sur le passé serait également dangereux. Pour résumer, s’inspirer de ce qui nous entoure oui, se fondre dans la médiocrité ambiante, non.
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Ambitieux et en quête d’excellence, Stanislas Wawrinka incarne les valeurs de Swiss Education Group, leader de la formation en management hôtelier. « La combativité, la persévérance et le respect sont les valeurs qui m’ont guidé tout au long de ma carrière. Je les retrouve
dans l’esprit des étudiants de Swiss Education Group », explique le champion. Le sport, une école de vie. Accueillant près de 6’300 jeunes adultes chaque année, SEG leur offre non seulement un enseignement d’excellence mais aussi un environnement de travail et de loisirs qui
favorisent un mode de vie sain. Avec son ambassadeur, Swiss Education Group entend sensibiliser ses étudiants aux valeurs positives de l’activité physique. www.swisseducation.com
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IN N OVA TIO N D E S NO UV E LLE S SO LUT IO NS
Un savoir-faire internationalement reconnu.
La Suisse, terreau de l’innovation La Suisse n’est pas seulement reconnue pour ses montagnes et son chocolat, elle est également un leader mondial de l’innovation et elle entend bien le rester. TEXTE JORAM VUILLE
La Suisse se classe depuis des années dans le haut des différents classements mondiaux des pays innovateurs, elle occupe même depuis quatre ans la première place de l’indice mondial de l’innovation (GII) publié conjointement par l’OMPI, l’Université de Cornell et l’INSEAD. Cité en exemple, notre pays est particulièrement attractif et performant grâce à la qualité de la collaboration entre ses hautes écoles et l’industrie, la stabilité de son système politique,
son ouverture et ainsi que son système de recherche. Mais ce que le GII cherche avant tout à mettre en avant dans son classement est le rôle central jouer par les individus dans les différents processus d’innovation. La force de la Suisse réside donc avant toute chose dans sa faculté à «produire» du personnel innovant, et si elle veut maintenir ses très bonnes positions au niveau mondial, la Suisse doit également continuer à rester attractive pour la main-d’œuvre qualifiée de manière à retenir les talents en leur offrant un cadre de vie et de travail que seul notre pays peut offrir. Ceci a été très bien compris par le tissu industriel suisse qui dans un marché devenu global a su rester à la pointe, dans le giron de tête des leaders en matière d’innovation.
Cela ne doit rien au hasard donc si ce sont ces mêmes entreprises qui consacrent l’une des parts les plus importantes, au plan mondial, au secteur recherche et développement de leur société. Corollaire, la Suisse compte le taux de proportion le
» La Suisse occupe même depuis quatre ans la première place de l’indice mondial de l’innovation. plus élevé par habitant de requête de brevets, loin devant des pays comme l’Allemagne ou la Suède. Des multinationales, mais également des
PME innovantes sont les meilleurs gages de succès futurs, d’autant plus lorsqu’elles sont, comme c’est le cas en Suisse, issues de nombreux secteurs, généralement porteurs, permettant à notre pays de faire face plus sereinement aux crises qui touchent plus gravement les pays où la concentration dans un même secteur est plus important. Qu’on ne s’y trompe donc pas, si le modèle économique suisse est si souvent cité en exemple c’est aussi et surtout grâce à son envie d’aller toujours de l’avant, nos entreprises devenant l’un des meilleurs exemples de la réussite d’un modèle qui se base sur le savoir et les connaissances qui se mettant au service de l’innovation. On est bien loin de l’image que certains se font d’une Suisse craintive et regardant toujours en arrière…
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U N SIG NAL PO U R L A C U L T U R E C U L T URE
L’ambition culturelle du Conseil fédéral Le milieu culturel suisse est riche et varié et s’il s’est longtemps senti mis de côté par les institutions politiques, le Conseil fédéral semble avoir entendu ses demandesr TEXTE JORAM VUILLE
C’est un projet ambitieux qui a été retenu par le Conseil fédéral dans son Message sur la culture pour les années 2016-2020. Que ce soit au niveau de son orientation générale ou de ses propositions financières qui semblent répondre aux diverses attentes et revendications des différents acteurs culturels suisses. Se basant sur trois axes stratégiques que sont la cohésion sociale, la participation culturelle et l’innovation, cette nouvelle formule, qui semble toutefois grandement augmenter le pouvoir de décision de la Berne fédérale au détriment des cantons et des communes en matière de soutien, permet surtout d’enfin identifier clairement une politique culturelle de niveau national. Dans ce second Message sur la culture, le Conseil fédéral
prend largement en compte les grandes tendances en cours et surtout, reconnaît la valeur et l’importance de l’art et de la culture face aux défis colossaux qui se dressent et se dresseront devant nous pour les années à venir comme la mondialisation, l’internet, la robotisation, l’individualisme ou encore toutes les questions liées à l’urbanisme et sa densification. VERS UNE AUGMENTATION DE L’AIDE FINANCIÈRE?
L’un des points qui fera sans aucun doute le plus débat est lié à l’augmentation des moyens financiers octroyés
à la culture prévue dans ce projet, mais le Conseil fédéral semble avoir compris que la qualité, même dans l’artistique, avait un prix. La Suisse semble donc prête à soutenir fortement ses artistes, consciente sans aucun doute qu’au-delà de la création ils peuvent devenir de formidables ambassadeurs, pour autant, et on le répète, d’oser s’en donner les moyens. Mais cela ne doit pas se faire n’importe comment et c’est pourquoi le Conseil fédéral a doté son Message de certains garde-fous appréciables, par exemple celui qui prévoit de ne soutenir et
Le Palais fédéral, théâtre de la vie culturelle de demain.
réaliser les projets culturels que si les moyens financiers sont assurés, ce qui signifie qu’aucune redistribution de crédit ne peut se faire comme cela pouvait être le cas jusqu’à présent. Il est également prévu l’instauration d’un «observatoire des industries culturelles» ainsi que l’élargissement des activités de l’Office fédéral de la culture dans le domaine des statistiques culturelles, ceci afin d’optimiser les stratégies de la Confédération en matière culturelle. Osons espérer que les yeux de ces observateurs ne seront pas uniquement attirés par les grosses productions pimpantes et rentables. En effet, le risque est grand et plus encore en matière culturelle de se doter d’indicateurs quantitatifs qui ne permettent pas à la qualité et l’originalité d’être prise justement en compte. Une solution pourrait être d’y intégrer et de prendre en considération le travail des nombreuses associations et organisations culturelles qui chaque jour et depuis des années permettent à la Suisse d’avoir une offre culturelle riche, variée et surtout d’excellente qualité.
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8,5 milliards consacrés à la R-D suisse Selon les estimations de l’Office fédéral de la statistique (OFS), la Suisse a dépensé, en 2012, 18,5 milliards de francs pour ses activités de recherche et développement (R-D). Cette évolution est surtout expliquée par la forte croissance enregistrée dans le secteur des hautes écoles. Les dépenses de R-D de ce secteur atteignent 5,2 milliards de francs (+32% par rapport à 2008). Le secteur des entreprises privées reste toutefois le principal acteur de la recherche menée en Suisse. Ses dépenses s’élèvent à 12,8 milliards en 2012 (+7%). L’importance de l’Etat (Confédération et cantons) est marginale dans l’exécution de la R D au niveau national, mais ce secteur joue un rôle majeur en tant que financeur. L’Etat verse ainsi 4,7 milliards de francs, dont 4,2 milliards en faveur du secteur des hautes écoles en 2012. (smp)
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Un retour au métier de base Quels types de contacts entretiendrons-nous avec notre gérance immobilière dans un proche avenir ? Les changements entrepris au sein de la régie de Rham Immobilier nous fournissent quelques pistes. TEXTE JORAM VUILLE
La Suisse connaît le taux le plus bas d’Europe de propriétaires de leur logement. Si cela peut s’expliquer de façon objective par des coûts d’achats élevés, des freins toujours plus nombreux à l’accession à la propriété et des barrières réglementaires et législatives, il ne faudrait pas oublier un facteur culturel. Il semblerait en effet que les Suissesses et les Suisses soient moins sédentaires qu’ailleurs, qu’il s’agisse de leur vie privée et professionnelle. Annonce
Cette particularité, que l’on peut également constater en Allemagne, fait qu’une majorité de la population suisse entretient des rapports fréquents avec les régies immobilières. Et si ces dernières peuvent se réjouir d’être actives dans un secteur qui se porte très bien, l’immobilier locatif, elles doivent en contrepartie faire face à une concurrence accrue qui les oblige à revoir et repenser leur métier afin de rester le partenaire idéal entre propriétaires et locataires. UN MÉTIER EN MUTATION
Dans ce sens, les changements entrepris par la régie lausannoise de Rham Immobilier - société fondée en 1899, ce qui fait d’elle l’une des plus anciennes entreprises de gestion immobilière de Suisse - nous permettent de mieux comprendre les clefs du
succès qui reposent avant tout sur une vision d’entreprise innovante. À ce titre, de Rham Immobilier a engagé, depuis plus d’une année, un ambitieux programme de développement et d’innovation qui doit lui permettre d’affronter les défis du futur de façon sereine et d’assurer la pérennité de l’entreprise. Dans le même temps, de Rham Immobilier se recentre sur son métier de base après avoir cédé ses activités de courtage et de direction de fonds immobiliers. Ce focus lui permet de placer toute son attention et ses forces de travail sur les attentes de ses clients, qu’ils soient propriétaires ou locataires. Des locataires qui occupent d’ailleurs un rôle central dans cette réorganisation comme en témoigne la dernière campagne de communication «de Rham et vous» lancée par l’entreprise. Cette action de visibilité visait
deux objectifs, le premier de confirmer une présence sur le marché depuis 115 ans et le deuxième de véhiculer une image d’une société accessible, ouverte à tous. Car si le rôle de la gérance est souvent mal perçu par les locataires qui n’y voient qu’un intermédiaire à contacter en cas de problème, de Rham Immobilier veut être considérée à l’avenir comme le partenaire qui permet de simplifier la vie de ses clients au quotidien. Dans ce but, de nombreux autres développements sont planifiés pour les mois et les années à venir, notamment en intégrant de plus en plus les nouvelles technologies qui permettront une communication plus efficace et plus rapide. Le dialogue et la proximité, le tout basé sur l’humain et la responsabilité sociale en entreprise, voilà quelques mots qui permettent d’entrevoir le filigrane de la régie de demain.
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Q U AL IT É EX PER T PANEL
Que signifie la Qualité Suisse? Martin Rüegsegger,
Gilles Cornut,
Claude Chapuis Schmutz,
Commercialisation du fromage, fromage d'alpage suisse
Directeur Technique
Directeur de Makoura Fuiton Shop
Ing. Oenologue Uvavins-Cave de la Côte
Qu'est-ce que la qualité suisse signifie pour vos clients, qu'attendent-ils?
Les denrées alimentaires produites de manière durable sont demandées et le fromage d’alpage en fait partie. Nos clients, qui sont souvent des gourmets, veulent connaître la provenance du fromage d’alpage et sont prêts à débourser un peu plus pour des produits exclusifs.
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Grâce à l'élaboration d'un produit fiable en s'entourant de professionnels, d'un suivi rigoureux des raisins, de la vinification et du conditionnement. Ainsi qu'une communication ciblée, authentique et à l'écoute de leurs besoins.
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Quelle a été l'innovation la plus importante dans votre secteur dans le passé?
Le savoir-faire transmis de génération en génération a été affiné et consigné ; on a donc gagné en qualité. De plus, l’année prochaine, un guide des bonnes pratiques de la branche entrera en vigueur à l’échelle nationale.
Une amélioration de la qualité de nos vins rouges par l'implantation de nouveaux cépages adaptés au climat actuel et aux goûts des consommateurs
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Servir (sous) le drapeau A l’issue d’une saga qui a occupé industriels, distributeurs et consommateurs depuis des lustres, notre Parlement a adopté l’été passé le projet dit «Swissness». Par ce néologisme un peu barbare, notre pays a exprimé sa volonté de faire de l’ordre en matière d’utilisation marketing de nos armoiries. Il était temps de réagir, car la porte était ouverte à tous les abus dès lors que l’interdiction d’apposer la croix suisse sur des produits pouvait être violée dans les grandes largeurs sans crainte de sanctions. Au final, on peut dire que l’honneur de notre pays est sauf et que les consommateurs peuvent être globalement satisfaits de la solution trouvée, même si celle-ci est en toute logique un compromis typiquement… helvétique. On peut dire que notre devise «Suisse dessus, Suisse dedans» a été entendue, en particulier pour les produits alimentaires, qui étaient au cœur de nos préoccupations. Ce qui a surtout été compris, c’est que la sévérité dans les conditions d’octroi du drapeau à croix-blanche est la seule approche possible pour que les consommateurs continuent de considérer le «swiss made» comme une plus-value. LA «MARQUE SUISSE»
Si on veut que les consommateurs et l’économie de notre pays soient gagnants, alors la plus-value liée à
Mathieu Fleury Secrétaire général Fédération romande des consommateurs (FRC)
la «marque Suisse» doit se mériter. D’autres pays qui n’avaient pas été aussi attentifs à défendre la réalité d’une provenance et/ou d’une production nationale, comme la France, doivent aujourd’hui investir des sommes colossales pour rétablir la confiance de consommateurs échaudés par des règles trop laxistes. Nous sommes par conséquent très inquiets de ne trouver, dans les ordonnances d’application mises en consultation cet automne, ni mécanismes de contrôle sérieux, ni ressources supplémentaires pour les autorités de surveillance, ni sanctions des abus en matière de «suissitude». L’administration fédérale doit revoir sa copie et comprendre qu’il ne sert à rien d’édicter des règles du jeu si on ne nomme pas un arbitre pour les faire respecter. Si les fraudeurs ne risquent rien, le système risque bien d’être ressenti par les consommateurs comme une tromperie officialisée. Quelle pourrait bien être alors l’incitation à bien faire si les indélicats qui «naturalisent» abusivement des denrées importées ne sont pas punis ? Le drapeau suisse nous appartient. Grâce au travail de tout un peuple, ce symbole représente aujourd’hui encore une grande valeur économique. Nous avons le droit d’exiger de ceux qui veulent en profiter la preuve d’un lien véritable avec notre pays.
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