Focus Développement Durable by Smart Media Agency AG

FOCUS

U N S U P P LÉMEN T T H É M AT I Q U E D E S M A R T M E D I A

DÉVELOPPEMENT DURABLE

FÉVRIER 2016

Nicolas Hulot Portrait du spécialiste de l'environnement

Performances environnementales Inscrire votre entreprise dans le développement durable

Des fonds pour les PME innovantes et favorables à la protection du climat La Fondation Suisse pour le Climat soutient financièrement les PME qui réduisent leurs émissions de CO2 ou leur consommation électrique et développent des produits favorables à la protection du climat. Pour de plus amples informations: www.fondation-climat.ch La société CombAgro fait partie des entreprises soutenues par la Fondation Suisse pour le Climat. Basée à Molondin (VD), cette entreprise pionnière développe une agriculture productive et responsable en recourant à des technologies innovantes.

1200 entreprises

soutenues en Suisse et au Liechtenstein depuis 2008

14 millions de francs déjà investis en faveur de la protection du climat

Une contribution active aux objectifs climatiques de la Suisse

Soutien financier 2016 2-3 millions attribués cette année

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2 Éditorial

Développement durable et économie: rivalité ou nécessité? Le développement durable et l’économie sont-ils compatibles? De fait, on oppose souvent ces deux termes, sous prétexte qu’agir pour un avenir durable de la planète freinerait la croissance et aurait un coût élevé. Au regard des défis actuels et futurs – réchauffement climatique ou évolution démographique, pour n’en citer que deux – nous avons tout intérêt à élargir notre vision sur le moyen et le long terme. Dans ce cadre, chacun, y compris les entreprises, a son rôle à jouer et y trouvera son compte. Les entreprises peuvent s’engager pour des mesures de développement durable qui leur seront aussi bénéfiques. En effet, investir pour une efficacité énergétique et recourir à des énergies renouvelables, isoler et construire durable, sont des choix qui contribuent non seulement à protéger le climat, mais qui sont aussi sources

d’économies substantielles. De même, éviter de produire des déchets coûte moins cher que de devoir les éliminer après coup. Mettre en place un plan de mobilité d’entreprise, acheter de manière responsable en incluant outre les critères économiques, des critères sociaux et environnementaux, ou s’engager dans une certification, sont aussi des options. La responsabilité sociale des entreprises est un thème d’actualité. La formation en est l’un des points forts pour sensibiliser et acquérir les compétences. La qualité du cadre de travail renforce la santé et la motivation des collaborateurs, et donc leur productivité. Les évolutions prévues ces vingt prochaines années – une transformation des habitudes de consommation et des comportements des clients, l’avènement de l’ère Big Data, le vieillissement de

la société, ainsi que les effets du réchauffement climatique – vont nécessiter de toute façon des adaptations dans la gestion des entreprises. Or des perspectives s’ouvrent. L’économie circulaire, par exemple, qui a pour but de produire tout en réduisant le gaspillage des ressources, gagne de plus en plus en attractivité. Cela implique de repenser la chaîne de production pour être plus efficace et consommer mieux, sans renoncer à une certaine croissance. Co-working et partage de services sont aussi en vogue pour réduire les coûts d’exploitation. Un nombre croissant de citoyens, de clients, de collaborateurs et partenaires sont sensibles à leur empreinte écologique. Il en est de même des pouvoirs publics, Confédération, cantons et communes, qui en tant que consommateurs de biens et de services,

ont de plus en plus d’exigences de durabilité. Le Conseil fédéral l’a d’ailleurs inscrit dans sa Stratégie pour le développement durable 2016-2019, adoptée en janvier dernier. Pour les PME comme pour les grandes entreprises, s’engager pour le développement durable devient une nécessité. Puisse ce numéro vous inspirer et vous inciter à agir dès maintenant, pour l’avenir des générations actuelles et futures.

Rédacteur en chef Matthias Mehl Equipe éditoriale SMA

Canal de distribution PME Magazine, Février 2016 Impression Swissprinters

PERFOR MANCE

neutral Imprimé No. 01-16-778696 – www.myclimate.org

05 Formation en

management durable

06 Informatique durable 08 Portrait:

Nicolas Hulot

09 Expertpanel 10 Énergie du futur 11

Financement responsable

12 Construction

énergétiquement autonome

13 Énergie solaire 14 Aéroport de Sion

Anne DuPasquier

Cheffe suppl. Section Développement durable Office fédéral du développement territorial (ARE)

Smart Media produit et publie des suppléments thématiques qui paraissent avec les médias suisses. Nos publications innovatrices permettent d’attirer l’attention sur nos clients et de renforcer leurs marques. Notre contenu rédactionnel se distingue par sa qualité et son originalité.

Graphisme Anja Cavelti

04 Consommation d'énergie

Chef de projet

SMART MEDIA

Country Manager Jeroen Minnee

Bonne lecture!

Chef de projet Cyrille Daverdisse cyrille.daverdisse@smartmediaagency.ch

Cyrille Daverdisse

FOCUS DEVELOPPEMENT DURABLE Design Smart Media Agency S.A.

Contenu

Smart Media Agency S.A. Gerbergasse 5, 8001 Zurich, Suisse Tel. 044 258 86 00 E-Mail jeroen.minnee@smartmediaagency.ch Web www.smartmediaagency.ch

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4 Installations techniques

Polluer moins pour gagner plus Pour une PME, investir dans les installations techniques de son lieu de travail constitue un projet aussi écologique qu’économique. Car en modernisant ces infrastructures, on améliore leur efficacité. Au final, la démarche permet de consommer moins et de réduire ses coûts liés à l’énergie. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Pour une entreprise, les dépenses liées à l’énergie peuvent s’avérer importantes. Si investir pour rénover ses locaux dans un angle écologique ne constitue pas toujours une priorité pour un chef d’entreprise, les économies d’énergie, et donc d’argent, qui en résultent peuvent pourtant peser lourd dans la balance budgétaire d’une PME.

Un des premiers points sur lesquels il est possible d’agir rapidement concerne l’isolation de son bâtiment, et plus particulièrement les fenêtres. En effet, au sein d’un parc immobilier assez vieux, les constructions romandes sont encore nombreuses à être dotées d’un vitrage unique et fin. En termes de chauffage, les pertes énergétiques liées à ce type d’infrastructures sont énormes. Pour s’en rendre compte, de nombreuses sociétés spécialisées proposent de scanner ses locaux à l’aide d’un appareil qui détecte le rayonnement infrarouge. On s’aperçoit ainsi rapidement de la quantité de chaleur perdue par le vitrage. Pour remédier à ce problème, il suffit de remplacer ses fenêtres par du double, voire du triple vitrage. Un investissement qui

sera rapidement amorti aux vues des économies de chauffage réalisées. Selon les professionnels du secteur, installer un double vitrage peut permettre de diminuer sa facture de chauffage de près de 30%! Par ailleurs, l’énergie solaire ne cesse de se démocratiser économiquement parlant. Sans parler des nombreuses subventions et aides que les cantons romands accordent, notamment pour l’installation de panneaux photovoltaïques. Le plus souvent utilisés pour le préchauffage de l’eau chaude sanitaire, ces panneaux solaires permettent de réduire considérablement sa consommation d’électricité. De plus en plus, on voit également se développer des systèmes d’autoconsommation, avec lesquels l’énergie produite et directement consommée

sur place. Selon ses capacités de production et ses besoins de consommation, il est parfois possible de revendre le surplus d’électricité produit sur place en le redistribuant dans le réseau. Autre élément à considérer, le système de chauffage. Encore largement répandues dans le parc immobilier romand, les chaudières à mazout coûtent cher en combustible, en plus de contribuer à la pollution. Aujourd’hui, l’alternative la plus intéressante consiste certainement à munir son immeuble d’une pompe à chaleur. En puisant dans l’air du sous-sol ou de l’extérieur, ces systèmes permettent de chauffer et même de rafraîchir ses locaux à très bas coût. Là aussi, en Suisse romande, des subventions ainsi que des aides sont accordées par les autorités cantonales.

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Entreprises durables 5

Développement durable et entreprise, comment les concilier? Quelles que soient leurs activités, les entreprises sont au cœur du dévelopement durable. En consommant des ressources importantes, en générant des rejets dans l’atmosphère ou encore en utilisant les transports, les PME génèrent forcément une empreinte carbone non négligeable. Mode d’emploi pour la réduire. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Si le développement durable concerne les habitudes et comportements de tout un chacun, cette thématique s’avère surtout centrale pour les acteurs économiques. En effet, le monde entrepreneurial a aujourd’hui une carte écologique importante à jouer. A l’heure où les débats environnementaux ne cessent de s’intensifier, les entreprises ont la responsabilité de réduire au maximum leur empreinte carbone. Outre le fait que les programmes durables sont à entreprendre dans un objectif purement écologique, les aspects

commerciaux entrent également en ligne de compte, car les consommateurs s’informent et sont toujours plus friands de produits et services fournis de manière respectueuse de l’environnement. Améliorer les performances écologiques de sa société constitue un vaste objectif. Afin d’aider et soutenir les entrepreneurs qui souhaitent donner un nouvel élan à leur entreprise, il existe en Suisse romande de nombreuses structures et associations proposant des services d’accompagnement. Avec des séminaires, des programmes de formation continue mais aussi des systèmes de suivi permettant de mesurer son impact écologique, ces organisations offrent la possibilité d’instaurer une véritable culture durable au sein de sa PME. Par ailleurs, lorsque l’on se lance dans ce type d’opérations, il est important d’impliquer concrètement ses équipes, notamment en leur confiant de nouveaux challenges allant dans cette direction

mais aussi en leur proposant de suivre ces programmes d’accompagnement, voire de formation continue. Si, pour réduire son empreinte sur l’environnement, une entreprise va d’abord revoir son fonctionnement et ses infrastructures internes, elle se doit également de tenir compte de son environnement et des personnes que son activité pourrait impacter. Par exemple, si l’activité d’une société prétérite son environnement, il peut être intéressant de développer un projet visant à gérer cette nuisance tout en impliquant les riverains. Une telle

démarche, en plus de constituer une sage option en termes de développement durable, permet aussi de soigner, voire d’améliorer son image. A retenir également: le développement durable, qui peut parfois apparaître à l’entrepreneur comme une contrainte ou un frein à ses activités commerciales, constitue également une source ainsi qu’un moteur d’inspiration et d’innovation à ne pas négliger. En observant le paradigme économique actuel, les exemples de projets à la fois durables et rentables ne manquent pas.

Une formation durable L’Université de Neuchâtel propose un cursus original dans le domaine de l’environnement: un bachelor en systèmes naturels, suivi d’un master en hydrogéologie et géothermie, unique en Suisse. Le bachelor aborde les enjeux liés à la surexploitation de l’eau, de l’énergie et du sol. Il analyse les différentes interactions entre ces ressources et la société. La formation donne des bases en sciences et en économie pour analyser ces systèmes complexes et prévoir leur évolution possible. Le master traite des ressources en eau et en énergie que recèle le soussol. Il étudie aussi les processus de contamination des eaux souterraines, le diagnostic et l’assainissement des sites pollués, ainsi que les ressources géothermiques à différentes profondeurs. www.unine.ch

Nous proposons également des solutions et formation individuels

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6 Solutions informatiques

Solutions informatiques et développement durable

TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Toujours plus conscientes de l’empreinte carbone que génère leur activité, les PME sont aujourd’hui nombreuses à faire le pas et à s’investir en faveur de la sauvegarde de l’environnement. Si la plupart des démarches écologiques adoptées par les entreprises concerne habituellement l’amélioration de la gestion des déchets, le changement du chauffage ou encore le remplacement des luminaires pour réduire sa

consommation d’énergie, les équipements informatiques doivent également être étudiés. En effet, ce type d’équipements s’avère généralement assez gourmand en électricité, en place au sol ainsi qu’en temps d’utilisation. Afin de répondre à cette problématique trop peu abordée, différents systèmes et solutions sont élaborés par des spécialistes en informatique. Dans un premier temps, la démarche de ces professionnels vise à fournir un conseil technique pour poser les bases d’un éventuel partenariat. Ensuite, la deuxième phase consiste généralement à élaborer et concevoir une architecture écologique des systèmes informatiques. Cela dans le but d’optimiser, de sécuriser voire même de mutualiser l’utilisation de ces appareils.

Puis, dans le but d’améliorer la productivité de leurs clients, les conseillers et experts du domaine informatique proposent souvent un service d’intégration du matériel informatique. Fourniture d’équipements, conseil et aiguillage dans le choix des différents produits présents sur le marché, installation mais aussi maintenance et dépannage; les services fournis par les prestataires informatiques se doivent d’être réalisés sur le long terme. Finalement, pour faire bénéficier leur clientèle d’une grande flexibilité et d’une aisance dans la gestion et l’utilisation de leurs infrastructures informatiques, les professionnels du secteur peuvent également fournir du conseil et de l’aide pratique quant à la manière d’optimiser son travail avec ces équipements.

Pour une PME, la véritable plus-value d’un conseil informatique orienté vers des solutions durables et respectueuses de l’environnement repose sur trois axes. Le premier concerne les aspects économiques. En effet, le conseil et l’accompagnement permettent de réduire ses moyens informatiques, qu’il s’agisse de serveurs, de logiciels ou encore de place au sol occupée par cet appareillage. L’axe environnemental constitue par ailleurs un aspect central de ce type de démarches, en permettant de minimiser durablement sa consommation énergétique. Enfin, le dernier axe concerne les avantages sociétaux, si l’on considère l’image positive que renverra son entreprise en termes de développement durable.

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Les équipements et services informatiques des PME engendrent une empreinte carbone non négligeable. Des mesures d’accompagnement et d’optimisation permettent de minimiser cet impact environnemental. Tour d’horizon.

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8 Portrait

Nicolas Hulot: changer les comportements pour sauver le monde Très actif et impliqué dans de nombreuses démarches écologiques, Nicolas Hulot est devenu une icône du développement durable. A travers sa fondation, il tente d’esquisser la voie qui pourrait mener à un monde meilleur. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ PHOTO MAD

Journaliste et reporter, Nicolas Hulot cultive depuis toujours une réelle passion pour les questions liées à la protection de l’environnement. C’est pourquoi en 1990, il crée la Fondation Ushuaïa, qui deviendra cinq ans plus tard la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme. Objectif: œuvrer pour un monde équitable et solidaire au sein duquel la nature et le bien-être de l’homme soient respectés. La mission principale de la fondation consiste à proposer des pistes pour accélérer les changements de comportements individuels et collectifs afin de soutenir des initiatives environnementales en France comme à l’international. Au fil de sa carrière, Nicolas Hulot a conseillé plusieurs personnalités politiques françaises telles que Laurent Fabius ou encore Jacques Chirac. Une influence politique qui lui aura

notamment permis d’instaurer une charte de l’environnement dans la Constitution française en 2005. Très conscient des enjeux environnementaux qui se jouent actuellement, il ne cesse de rappeler à la sphère politique l’urgence écologique dans laquelle se trouve l’humanité. Suite à son intense lutte en faveur de l’environnement, il se déclarera même candidat aux présidentielles de 2012. Il perdra finalement au second tour face à Eva Joly, en remportant tout de même plus de 40% des suffrages. Parallèlement à son activité en faveur de la protection de l’environnement, il publie de nombreux ouvrages et réalise des reportages sur les défis écologiques à surmonter pour sauvegarder la planète. En 2013, il commence une mission d’envoyé spécial du Président de la République pour la protection de

la planète afin de mobiliser l’opinion international sur l’urgence de la crise écologique. Une démarche à travers laquelle il prépare également le terrain de la COP21 afin que l’événement soit des plus décisifs et ambitieux. Après la conférence, qui «marque le début d’une nouvelle ère», selon ses propos, il poursuit cette mission de sensibilisation internationale au sein de sa fondation.

Nicolas Hulot - dates clés 1955: naissance 1990: création de la Fondation Ushuaïa 2011: candidat déclaré pour les présidentielles de 2012 2012: nommé envoyé spécial pour la protection de la planète 2013: rencontre les hauts responsables du Saint-Siège au Vatican afin d’aborder avec eux les problèmes écologiques et les sensibiliser aux enjeux de la COP21 2015: lance l’appel «Chefs d’Etat, osez!» aux chefs d’Etat qui participeront à la COP21

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Développement Durable Expert Panel 9

Jean-Damien Beaud FONDATEUR

Khalid Belgmimi CEO DE LA SOCIÉTÉ PRIMEENERGY CLEANTECH SA

E-DURABLE SA

Marc Münster

Prof. Andrea Baranzini

GÉOLOGUE, DIPL. PGD. EN INGÉNIERIE ET MANAGEMENT DE L'ENVIRONNEMENT

DIR. DU DIPLÔME D’ÉTUDES AVANCÉES EN EMPLOI DAS MANAGEMENT DURABLE, HAUTE ÉCOLE DE GESTION DE GENÈVE

SANU FUTURE LEARNING SA

Que représente exactement l'expression «Développement Durable» pour vous ?

C'est pour moi un vrai défi, un vrai engagement. C'est un équilibre – à rechercher puis à maintenir au quotidien - entre ses trois piliers : le social, l'économique et l'écologique. C'est aussi un idéal, un mode de vie

Le développement durable pour moi, c’est toute action permettant une évolution positive sur la société et l’environnement. Ces initiatives doivent s’inscrire dans la durabilité et permettre aux générations futures de s’en servir comme exemple et de le bonifier.

Le développement durable est une approche qui au delà de l’idéologie, permet d’agir de manière concrète pour offrir des perspectives à nos sociétés humaines, vivant dans un monde face à de grands chamboulements écologiques et sociaux.

Le développement durable est un ensemble de principes applicables à nos stratégies, activités et modes de vivre dans le but d’assurer une amélioration de conditions sociales, environnementales et économiques de notre société et de celles à venir. Il implique une vision à long terme et s’applique à toute organisation, pays, entreprise ou individu.

C’est un thème sur le devant de la scène en ce moment, effet de mode ou prise de conscience?

Une partie de la société civile avait déjà pris conscience depuis longtemps des problèmes posés par le modèle économique dominant. Et je suis chaque jour agréablement surpris de découvrir des nouvelles idées de personnes qui s'activent avec passion. C'est donc à mon avis un mouvement de fond.

Un peu des deux. La COP21 en est la traduction la plus récente pour ce qui est de la prise de conscience. L’effet de mode contribue à rassembler toujours plus d’acteurs directs ou indirects dans le développement d’initiatives bénéfiques pour notre planète.

C’est les deux depuis quelques années, ce qui est une bonne chose; ce thème amène de l’innovation, ouvre de nouveaux marchés tout en permettant de conjuguer activités professionnelles et valeurs.

Le développement durable est un objectif reconnu au niveau international depuis plus de 20 ans. Sa mise en œuvre au niveau des entreprises est par contre plus récente. Pour l’entreprise, il ne s’agit ni d’un effet de mode, ni d’une prise de conscience, mais bien d’une condition pour être compétitive. Le succès d’une entreprise aujourd’hui ne dépend plus uniquement de sa performance économique, mais aussi sociale et environnementale.

Que proposez-vous exactement, quelles solutions ou réflexions amenez-vous dans ce domaine d’activité?

Mon métier de base est l'informatique, c'est donc là que j'y applique - avec e-Durable - les pricinpes éthiques et écologiques en les intégrant dans les solutions proposées de gestion complète déléguée, de conseil, de support, d'installations et de développements web modernes.

Au sein de PrimeEnergy, notre activité consiste à proposer aux investisseurs l’opportunité d’investir dans nos obligations d’entreprises. Cette levée de fonds est dédiée au financement de nos centrales solaires photovoltaïques : un placement éthique, responsable, mais aussi rentable !

Nous proposons des formations orientées impact de tous types et des accompagnements de processus en entreprises qui permettent à des professionnels, des entreprises ou des branches d’intégrer les enjeux du développement durable dans leur pratique, en développant les connaissances, les savoirs-faire, la réactivité et la pensée stratégique, de manière ambitieuse et pragmatique.

À la HEG Genève, nous avons une équipe de chercheurs et enseignants qui travaillent depuis plus de 10 ans à la mise en œuvre concrète du développement durable et de la Responsabilité sociétale (RSE) dans les organisations et les entreprises. Nous proposons notamment le Diplôme d’études avancées DAS Management durable, une formation pour professionnels en emploi.

Le «Développement Durable» c’est aussi se projeter dans le futur, le préparer, quel conseil pouvez-vous donner à un décisionnaire qui souhaite apporter de la durabilité dans sa société?

Il est parfois plus facile de s'y mettre que l'on ne pense. Et l'un des bons moyens de commencer et celui des achats. Lorsque l'on négocie un contrat, lorsque l'on choisit un fournisseur, c'est un bonne occasion d'intégrer des critères de durabilité.

L’humain et les énergies du futur doivent être le centre de préoccupation de chacun. Mon conseil serait que chaque individu au quotidien, par de petits gestes économiques et écologiques, peut contribuer à l’essor d’un développement durable.

Le futur ne se prédit pas; mais nous pouvons aider à le façonner et s’y adapter: en suivant les performances de son entreprise en termes de marché, de finances, mais aussi au niveau social et écologique, en étant stratégique et réactif et en utilisant des outils de management simples et pragmatiques et maîtrisés.

Il ne s’agit pas d’effectuer des « bonnes actions », mais de mettre en place des « bonne pratiques » de gestion pour augmenter la profitabilité, offrir des nouvelles opportunités de progression et diminuer les risques. Il est nécessaire d’avoir une réflexion stratégique structurée en tenant compte des attentes des parties prenantes et des impacts des décisions de l’entreprise sur la société au sens large.

Promouvoir l’entreprise responsable Développement durable | Responsabilité sociétale | Check-lists | Certification • Démarche simple et rapide pour évaluer et maîtriser les pratiques de l’entreprise en matière de développement durable et de responsabilité sociétale • Communiquer la performance et valoriser l’engagement de l’entreprise par une certification reconnue dans les marchés publics et privés. Label de référence en Suisse

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10 Performances environnementales

Quand moteurs thermiques, écologie et économie font bon ménage Basée à Delémont, la start-up HHO Green Tech développe un procédé qui permet de diminuer la pollution émise par les moteurs thermiques tout en réduisant leur consommation. Un dispositif dont les applications s’avèrent multiples. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Actuellement en phase de transition entre une période qui utilise encore massivement les énergies fossiles et une future et hypothétique époque qui pourrait s’en passer, l’heure est à la diminution de consommation énergétique. L’abandon des énergies fossiles ne pouvant pas être mené du jour au lendemain, il s’agit d’innover afin de mettre au point des solutions permettant de réduire pollution et consommation

de carburant. Conscient de cet enjeu, Christophe Royer tente de faire connaître une technologie élaborée par sa start-up HHO Green Tech. «Le dispositif que nous proposons permet de réduire significativement les rejets de polluants des moteurs thermiques tout en diminuant leur consommation, indique Christophe Royer. Notre système repose sur l’utilisation d’oxyhydrogène, un gaz qui, injecté en même temps que l’air dans un moteur, permet de booster sa combustion et donc de réduire drastiquement ses émissions de CO2, d’oxyde d’azote mais aussi des noirs de carbone. Car ces polluants, émis par les moteurs thermiques, sont dus à une combustion incomplète.» Si le système, qui peut facilement être ajouté à différents types de

moteurs, tels que ceux des chaufferies à mazout par exemple, permet de réduire la pollution qu’ils génèrent, il améliore également leur efficience en diminuant leur consommation de carburant fossile. Equipée de cet appareil, une chaufferie à mazout peut économiser jusqu’à 20% de combustible par hiver. Pratique, le procédé intéresse également le milieu humanitaire. Etablie à Genève, l’association Human’Air fait figure de pionnière dans l’utilisation du système d’HHO Green Tech. Spécialisée dans les missions humanitaires en ULM, l’association teste actuellement le système sur l’un de ces appareils. «Le dispositif mis au point par HHO Green Tech nous intéresse dans la mesure où

il nous permettrait de diminuer la pollution émise par les moteurs de nos ULMs tout en diminuant leur consommation, explique Jean-Philippe Naef, président d’Human’Air. Outre le fait que cela s’inscrive dans notre philosophie, les avantages pratiques sont évidents. En consommant moins, nos appareils pourraient embarquer davantage de matériel humanitaire, tel que des médicaments par exemple.» Human’Air pourrait donc envoyer prochainement ses ULMs aux moteurs optimisés dans les airs afin de venir en aide aux plus démunis. Projets d’avenir pour l’association humanitaire: utiliser ses ULMs afin d’évaluer les dégâts dus à des typhons dans la région de Madagascar ou encore assurer la surveillance de parcs animaliers.

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Financement responsable 11

Bénéficier d’un financement en s’impliquant pour le développement durable Les PME et startup qui innovent en matière d’écologie ou qui optimisent leur efficience énergétique peuvent toucher un soutien financier par l’intermédiaire de la Fondation Suisse pour le climat. Présentation d’un organe encore trop méconnu en Suisse romande. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Créée en 2008, la Fondation Suisse pour le climat permet d’apporter un soutien financier aux entreprises et start-up qui s’impliquent en faveur du développement

durable. Depuis sa création, la fondation est parvenue à distribuer une somme totale de 14 millions de francs auprès de 1200 entreprises. Les fonds alloués proviennent de la taxe CO2, prélevée auprès des grandes entreprises dont l’activité génère un impact environnemental important et qui désirent orienter cette taxe vers la fondation. Encore méconnue en Suisse romande mais déjà bien répandue du côté alémanique, cette solution de soutien financier s’adresse principalement à deux types d’entreprises, comme l’explique Bernard Schopfer,

responsable de la communication auprès de la Fondation Suisse pour le climat. «Cette aide financière peut s’adresser aux PME qui désirent investir afin d’améliorer leur efficience énergétique. Il s’agit d’entreprises qui, en optimisant leur rendement énergétique, diminuent leur empreinte environnementale et contribuent ainsi à améliorer la situation écologique globale. Les entreprises innovantes qui développent de nouvelles technologies dans le secteur du développement durable, telles que les start-up, peuvent également bénéficier d’un coup de pouce financier accordé par la fondation.» Afin de bénéficier de cette aide, il convient de s’inscrire sur le site internet de la fondation: www.klimastiftung.ch (disponible en français, allemand, italien et anglais). En ligne, un formulaire permet d’évaluer le projet novateur et durable de l’entreprise candidate à l’aide financière. Si le soutien

est accordé, la Fondation Suisse pour le climat assure un suivi et un accompagnement afin de vérifier que l’entreprise mette bien en œuvre son projet. Ainsi, elle s’assure que les aides qu’elle octroie le sont de manière juste. En Suisse romande, la jeune pousse vaudoise CombaGroup, située à Molondin et fondée en 2012, a par exemple bénéficié de ce coup de pouce financier. Son créneau: les salades robotisées. Plus précisément, la start-up innove en proposant un système de culture de salades robotisé en serre qui permet d’économiser 90% d’eau par rapport au mode de culture traditionnel. En rapprochant les lieux de culture de salades avec les endroits où elles sont emballées, cette technologie permet de diminuer significativement les émissions de CO2 dues aux livraisons par voie routière. Les entrepreneurs qui se soucient de la sauvegarde de l’environnement n’ont plus qu’à se lancer!

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Programme EcoEntreprise Depuis plusieurs années, EcoEntreprise est devenue la certification de référence en Suisse en matière de développement durable et de responsabilité sociétale. La démarche a été développée par l’association Ecoparc et le secteur privé avec de nombreux partenaires publics & privés tels que l’Office fédéral du développement territorial, le SECO, la SNV et la Fondation Suisse pour le Climat. EcoEntreprise permet d’évaluer et maîtriser les pratiques de l’entreprise en matière de durabilité, ainsi que de valoriser la démarche de l’entreprise par une certification reconnue dans les marchés publics et privés. L’accès à la certification est facilité pour les entreprises déjà certifiées ISO 9001/14001 - OHSAS 18001. EcoEntreprise est actuellement utilisé par tous types d’entreprises (production & services ; PME, grands groupes,…), par des associations professionnelles ainsi que les collectivités publiques. 032 724 3000 contact@ecoentreprise.ch www.ecoentreprise.ch

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12 Construction autonome

Développement durable: un quartier écologique va voir le jour en Suisse romande Conçu par le bureau d’ingénieurs Ponzio Groupe, le projet EcoThierrens vise à construire un quartier autonome énergétiquement. Véritable démonstration des possibilités actuelles en termes de développement durable, il ouvre la voie vers un nouveau type de logements. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

En construction depuis le début de l’année, le quartier EcoThierrens constitue certainement l’un des projets d’habitats écologiques les plus aboutis. Le principe: bâtir un quartier entièrement autonome énergétiquement en maximisant l’utilisation du solaire. Mieux, ces logements permettront également de produire de l’énergie, qui pourra être utilisée pour recharger

son véhicule électrique à l’aide de bornes disposées dans les parkings en sous-sol. «L’idée principale de ce projet consiste à démontrer qu’il est déjà possible de construire des logements écologiques et indépendants d’un point de vue énergétique, souligne Marc Ponzio, directeur du bureau d’ingénieurs. Cela fait maintenant 20 ans que les techniques utilisées dans notre projet existent. Notre démarche consiste donc à les optimiser et à les utiliser simultanément. Car aujourd’hui, les progrès informatiques permettent de mieux les maîtriser, notamment en ce qui concerne les flux de chaleur.» Engagée, l’entreprise renonce à toute marge sur ce projet afin d’offrir des logements totalement écologiques au même prix que des logements traditionnels.

Pour réaliser un quartier autonome, dans lequel Ponzio Groupe aura d’ailleurs son bureau en décembre, l’entreprise a imaginé un ingénieux système. Des panneaux solaires photovoltaïques, disposés sur les toitures des maisons, permettront de couvrir les besoins en électricité des ménages et d’alimenter les éventuels véhicules électriques des résidents. En outre, des panneaux solaires thermiques alimenteront un grand réservoir extérieur de 85'000 litres, qui assurera les besoins en chaleur, chauffage et eau chaude. Par ailleurs, la possibilité d’intégrer des cellules photovoltaïques dans la chaussée du quartier est actuellement étudiée. Au final, ces techniques, combinées à l’utilisation de matériaux naturels, recyclables, anti-allergènes et d’une

longue durée de vie, permettront de construire le premier quartier de Suisse bénéficiant des labels Minergie A, P et ECO. L’an dernier, du 30 novembre au 11 décembre, ce projet novateur a été présenté à Paris lors de la fameuse COP21, dédiée aux enjeux et perspectives liés aux changements climatiques. «Cet événement nous a permis de nouer beaucoup de contacts et de faire connaître notre projet à un large public. Je coirs qu’EcoThierrens a suscité un réel intérêt auprès des visiteurs. En France, les gens sont peutêtre un peu moins habitués à ce genre de constructions, car la législation ne comporte pas autant d’impératifs écologiques qu’en Suisse, où 30% de l’énergie d’une nouvelle construction doivent être d’origine renouvelable.»

L’AssoCiAtioN ECoPArC vous ProPosE Vous

> L’écran co nsomme e nateur et le mettre e ntre 20 à 50 % de l’énerg ie de l’ordila consommation. n position de veille n’en diminu e pas > Eteindre son ordinateur à midi permet contribuer au « aussi pic de midi » , pendant laquelle lade ne pas de courant électriqu demande de surcharges du ré e est la plus forte entrainant un seau. risque > Un ordinateur allumé d’énergie qu’une imp pendant la nuit consomm e autant rimante laser qui fer ait 800 copies A4. > Les appar eils en vei tion énergétique glolle consomment 5 % de la conso péenne, 6 centrales bale et nécessitent, à l’échell mma nucléaires pour les e euro alimenter ! > Une reche rche sur G qu’une ampoule de 1oogle consomme autant d’élec 00 watts qui serait a tricité une heure. llumée pendant

J’agis ! j’étEins mon ord LorsqUE jE n’UtiL inAtEUr pLUs dE 30 minUtE isE pAs pEndAnt s ( réUnion, m soir ). idi,

un petit pLus... Je règle la luminosité de mon écran pour diminuer à 50 % sa consomma tion d’énergie de 10 - 20 % sans perdre en confort visuel. Je retire les chargeurs de la prise car sans appareil même au bout, ils continuent consommer tant qu’ils sont branchés. de Je branche tous les appareils sur une multiprise que j’éteins tous les soirs et lors d’absences prolongées .

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eclairage J’agis

i c’Est jE n’ALLUmE qUE stEins En nécEssAirE Et j’é , sAUf poUr qUittAnt LA piècE tErrUptions. dE très brèvEs in

standard ) ence ( ampoules chaleur ! à incandesc ée en > Les ampoules de l’énergie consomm % ! émettent 95 ent à éclairer moins de seul 5 % sert réellem ent 5 fois économes consomm ue les lampes à > Les lampes fois plus longtemps q courant et vivent 10 lampes incandescence. tension », les tion « basse ! dénomina mes > malgré leur as des lampes écono , celle halogènes ne sont p nviron 50’000 heures e vie des LEd est d’e de 6’000 à 8’000 heures, > La durée d est fluorescentes eures alors que des lampes est de 1’500 à 2’000 h heures. celle des halogènes andescentes et de 800 à 1’000 celle des lampes inc

fos + d’in it un pet

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à réduire produits de manièreà prolonger J’utilise mes ment et

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n d’énergie de 02, la consommatio es des 1er janvier 20 tiques énergétiqu > depuis le d’autres caractéris les électriques et même que oyen énagers, des ampou appareils électro-m t être déclarées en suisse au m des véhicules doivene. de l’étiquette Energi de l’ensemble tenir compte durable, il faut ûts à long terme. > pour acheter les impacts et les co du cycle de vie, avec tient compte l’être humain, pement éconodurable respecte > Un achat ptimit favorise le dévelop de l’environnement ehe d’efficacité, de qualité et d’o mique par la recherc sation des coûts.

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un petit pLus... J’imprime une première d’imprimer plusieurs copie de vérification avant exemplaires, plus juste en calculés au fonction des personnes réellement concernées.

Je fais circuler les documents plutôt que de diffuser en plusieurs les exemplaires. J’imprime deux pages la fonction « réduction sur une seule feuille grâce à ». Je réduis et trie mes déchets au maximum rechargeables, ( piles sacs réutilisables emballages). , minimiser les

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Énérgie solaire 13

Miser sur le solaire Pour une PME qui désire s’impliquer dans une démarche de développement durable et réaliser des économies, il peut être intéressant d’investir dans l’énergie solaire. Focus sur les différentes possibilités qui existent. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Autrefois très coûteuse, l’énergie solaire ne cesse de se démocratiser économiquement parlant. S’il est clair qu’installer des équipements solaires, tels que des panneaux photovoltaïques, constitue encore un certain investissement, il faut savoir qu’aujourd’hui les prix commencent à

devenir toujours plus abordables. Une accessibilité notamment due au fait que les moyens de production de panneaux solaires et autres équipements sont de plus en plus performants et rentables. Par ailleurs, les programmes d’aide et de soutien économique se multiplient: les cantons romands proposent en effet différents systèmes de subvention qui permettent de soutenir les entreprises dans leurs démarches solaires et durables. Il faut savoir qu’en Suisse, les PME sont grandes consommatrices d’énergie. En effet, ce type de structures consomme en moyenne 100 à 500 MWh par année, ce

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qui correspond à environ 30% de la consommation d’électricité totale des entreprises du pays. Pour les PME qui désirent se mettre au solaire, plusieurs structures d’aide et de conseil existent. Outre l’aide financière accordée par les cantons, les producteurs et fournisseurs d’électricité ainsi que différentes plateformes indépendantes proposent une large palette d’offres sur-mesure destinée aux PME. Très performants, les panneaux solaires photovoltaïques permettent par exemple de fournir l’énergie nécessaire au préchauffage de l’eau chaude sanitaire de ses locaux. Par ailleurs, ce genre d’équipements peut être couplé avec un système d’autoconsommation, qui permet d’utiliser directement sur place l’énergie produite. Les usages sont multiples, il peut notamment s’agir de faire fonctionner ses appareils électriques, voire même de revendre l’énergie produite en cas de surplus. En outre, les systèmes de stockage d’énergie solaire, qui font déjà une timide apparition sur le marché,

vont prochainement être mis au point et améliorés par les industriels du secteur. Un avantage pratique qui fera certainement réfléchir de nombreuses personnes hésitant encore à se mettre au solaire. En se basant sur le prix actuel de l’électricité ainsi que sur le coût que génèrent l’achat et l’installation de panneaux solaires, il faut compter entre 9 à 20 ans pour amortir son investissement de base. Il s’agit donc d’un investissement sur le long terme. Pour une PME, il faut également considérer la surface sur laquelle on compte installer cet équipement, car avec une importante surface recouverte de panneaux photovoltaïques, par exemple sur le toit d’un hangar industriel, l’installation sera plus coûteuse mais la quantité d’énergie fournie sera bien entendu plus importante. Enfin, il faut aussi prendre en compte le fait que ces infrastructures s’avèrent aussi robustes que fiables, avec des garanties sur produit allant de 10 à 25 ans.

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Une caisse de pension durable? La responsabilité d’une caisse de pension ne s’arrête pas au versement d’une rente, mais s’étend à la construction du monde de demain. En particulier, les investissements dans des entreprises générant de fortes émissions de gaz à effet de serre et les énergies fossiles pourraient perdre de leur valeur. Ils constituent un risque majeur. Nest assume son rôle d’investisseur actif et responsable depuis plus de 30 ans. Ainsi, les risques climatiques sont systématiquement considérés dans la politique de placement. L’empreinte carbone du portefeuille Nest est inférieure de 50% à celle du marché mondial des actions.

A propos de Nest

Nest, la caisse de pension écologique et éthique gère avec succès plus de CHF 2 milliards pour 3000 PME affiliées dans toute la Suisse (2e pilier). Les avoirs de vieillesse sont gérés avec des critères de développement durable stricts et s’orientent vers un gain à long terme et la sécurité: www.nest-info.ch

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14 Aéroport de Sion

L’aéroport de Sion au plus proche de la nature

Très concerné par les problématiques liées au développement durable, l’aéroport de Sion s’implique pour limiter au maximum son empreinte écologique. L’équipe qui gère le site n’hésite pas à s’entourer de spécialistes afin de préserver la faune et la flore environnantes. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

«Le développement durable constitue un aspect central dans notre manière de gérer le site, indique Aline Bovier, directrice de l’aéroport de Sion. Si notre priorité principale concerne bien évidemment la sécurité, nous nous préoccupons également beaucoup du péril animalier. Des plans de mesure de gestion du péril animalier, des surfaces

herbeuses ou des mesures « nature et paysage » sont une base de travail au quotidien.» La manière dont l’aéroport gère le péril animalier illustre bien son implication dans le développement durable. Autre exemple: si des oiseaux venaient à s’installer en bout de piste, une des procédures consiste relocaliser les nids ou même à planter des arbres un peu plus loin afin que les volatiles puissent venir s’y nicher en toute sécurité. Dans la même optique, certaines friches situées dans l’enceinte aéroportuaire sont fauchées seulement une année sur deux afin de gêner le moins possible les petits animaux qui y vivent. «Pour toutes ces démarches, nous collaborons avec des biologistes du bureau Beb, situé à Aigle. Cette collabo-

ration nous permet de mettre en place des mesures écologiques efficaces afin de préserver les biotopes de la région, tout en garantissant la sécurité des opérations.» L’aéroport s’efforce également de maîtriser la pollution sonore que son activité génère. Pour ce faire, il collabore avec un bureau spécialisé, situé en Suisse alémanique, pour tout nouveau projet et un cadastre des bruits est publié. L’outil permet de visualiser en 3D l’étendue des émissions sonores aux alentours du site. «Nous tentons de limiter ce type de nuisances pour le confort des riverains mais aussi pour celui des animaux», précise Aline Bovier. Du côté militaire, car le site est aussi utilisé comme base aérienne par l’armée, le développement durable constitue également

une valeur centrale. Déjà à la fin des années 1980, la base sédunoise entreprenait l’établissement du cadastre des sites potentiellement pollués par l’activité aérienne. Une démarche qui avait permis de confirmer l’absence de polluants dans les sols de la région. Par ailleurs, suite au programme «Nature, Paysage, Armée», lancé par Adolf Ogi, la base avait initié un projet de fiches descriptives afin d’assurer la sauvegarde du paysage et des sites environnants. Et, en collaboration avec l’aéroport civil, d’importants systèmes permettant de récupérer les eaux de surface sur la piste et ses alentours ont été construits, d’autres sont en projet. En filtrant cette eau potentiellement polluée avant de la restituer dans la nature, ces dispositifs permettent d’éviter de polluer les nappes phréatiques du sous-sol.

LE SAVIEZ-VOUS ? Sept modèles de véhicules roulant au gaz naturel/biogaz se classent dans le top 10 des voitures les plus écologiques, toutes catégories confondues (ATE, 2015). Le biogaz contenu à hauteur de 20% dans ce carburant provient de la valorisation des déchets verts et alimentaires.

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