Focus IT: Smart Business

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FOCUS

U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A R T M E D I A

IT: SMART BUSINESS JUILLET 2016

SÉCURITÉ IT

DIGITAL WORKPLACE

Un enjeu de taille

Collaboration de demain

TRANSFORMATION La révolution du digital

Interview

JEAN-PHILIPPE WALTER

Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence flowbox

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FORMATION CONTINUE EN SÉCURITÉ DE L’INFORMATION

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La révolution numérique impacte directement le domaine de la sécurité de l’information avec une amplification et une diversification de la cybercriminalité. Face à ces nouvelles menaces, le formation CAS/DAS/MAS InfoSec de l‘Université de Genève propose un nouveau cursus dès janvier 2017. Ce programme permet de traiter les fondamentaux en matière de sécurité de l‘information (gestion des risques, BCP, audit, sécurité logique, protection des données) mais également de découvrir les nouvelles tendances en matière de veille technologique, d‘intelligence économique et de protection contre la cybercriminalité. Plus d’informations sont disponibles sur le site http://infosec.unige.ch. Une séance d‘information sera également proposée cet automne pour permettre de faire découvrir notre programme.


U N S U P P LÉMEN T T H É M AT I Q U E D E S M A R T M E D I A

2 Editorial La réalisation des objectifs de développement durable fixés par l'Organisation des Nations Unies passera par la création d'une économie numérique inclusive Depuis la naissance de la Toile à la fin des années 90, le monde a connu une «quatrième vague» d'industrialisation sans précédent. Les technologies de l'information et de la communication font aujourd'hui partie intégrante de la vie quotidienne de tous les habitants des pays industrialisés. Grâce à ces technologies, des possibilités inimaginables dans le passé s'offrent à plus de 3,2 milliards d'individus. Les TIC nous aident déjà à prendre des décisions plus avisées, en donnant accès à des ressources éducatives et à des informations sur la santé et en créant de nouveaux réseaux «à croissance organique» d'information et d'influence autour de thématiques d'actualité. Selon le nouveau rapport de Facebook/PwC qui vient d'être publié Connecting the World: Ten Mechanisms for Global Inclusion, le fait de raccorder à l'internet les 4,1 milliards d'habitants dans le monde qui ne le sont pas encore permettrait d'augmenter la production économique mondiale de 6,7 milliers de

milliards de dollars EU et de sortir de la pauvreté 500 millions de personnes. Selon les estimations de la Global e-Sustainability Initiative, les recettes supplémentaires tirées des services utilisant les TIC se chiffreraient à 6,5 milliers de milliards de dollars EU à l'horizon 2030. L'utilisation généralisée des TIC permettrait aussi de réduire les coûts économiques totaux dans l'ensemble des secteurs de 4,9 milliers de milliards de dollars EU. L'internet des objets, les services financiers numériques et les petites et moyennes entreprises (PME) sont trois domaines en particulier qui nous donnent de bonnes raisons d'être optimistes et de miser sur le potentiel des TIC pour résoudre des problèmes de développement qui perdurent. Dans les pays industrialisés, l'internet des objets – c'est-à-dire les dispositifs connectés, depuis les ordinateurs et les smartphones jusqu'aux simples capteurs et puces RFID, dont le nombre ne cesse d'augmenter – est déjà très utilisé dans les systèmes de

gestion des stocks et des inventaires, les systèmes de gestion de flottes, les systèmes de surveillance de l'environnement et de nombreux processus industriels. Plus d'un milliard de dispositifs hertziens utilisant l'internet des objets ont été expédiés en 2015 et 25 milliards de dispositifs en réseau devraient être connectés d'ici 2020, faisant du marché de l'internet des objets le plus grand marché de dispositifs TIC au monde. Les entrepreneurs et les PME fournissent jusqu'à 70% des emplois dans le monde et nous avons besoin de leurs connaissances spécialisées, de leur sens de l'innovation et de leurs investissements pour atteindre nos objectifs communs. Les pouvoirs publics dans le monde entier ont déjà fait ce constat et nombreux sont les gouvernements qui sont aujourd'hui d'ardents défenseurs des pôles d'innovation et d'entreprises afin de dynamiser la création de jeunes entreprises. Cela étant dit, il nous faut encore remédier à de

graves lacunes, qu'il s'agisse du financement, des compétences, des outils ou des connaissances. Près d'un tiers du capital risque dans le monde reste concentré dans la région de San Francisco. Les investissements de capital risque réalisés dans cette toute petite partie du nord de la Californie représentent l'équivalent des investissements conjugués de l'ensemble de la Chine et de l'Europe. L'UIT, aux côtés de ses membres, continuera de soutenir ces initiatives afin de généraliser l'innovation numérique dans le domaine social et de mettre l'esprit d'entreprise du secteur des TIC au service du progrès social et ainsi créer un monde meilleur pour tous.

Contenu 04 Digital Workplace 05 Collaboration de demain 06 Sécurité et ERP 07 Sécurité informatique 08 Interview

Jean-Philippe Walter

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Cloud & mobilité

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Monitoring des PME

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Brandreport ESRI

13 Formation & compétences 14 Data center

Bonne lecture! Enora Brunet Chef de projet

FOCUS IT: SMART BUSINESS Chef de projet Enora Brunet enora.brunet@smartmediaagency.ch

Country Manager Jeroen Minnee Equipe éditoriale SMA Design Smart Media Agency S.A. Canal de distribution PME Magazine, Juillet 2016 Impression Swissprinters Smart Media Agency S.A. Gerbergasse 5, 8001 Zurich, Suisse Tel. 044 258 86 00 E-Mail jeroen.minnee@smartmediaagency.ch Web www.smartmediaagency.ch

ITU Secretary-General Houlin ZHAO


«Plus jamais de monopole»

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L’une des plus grandes forces de la Suisse est sa capacité à innover grâce à la concurrence et à des conditions cadres équitables. Cette condition est également vraie dans le domaine des télécommunications. Interview de Simon Osterwalder, directeur de SUISSEDIGITAL

Monsieur Osterwalder, qui est SUISSEDIGITAL? SUISSEDIGITAL a vu le jour en 1992 suite à la fusion des associations «Vereinigung Schweizer Kabelnetze» (VSK) et «Vereinigung Schweizerischer Gemeinschaftsantennen-Betriebe» (VSGB). En notre qualité d’association faîtière économique des réseaux de communication suisses, nous défendons les intérêts et les offres de la branche face à la concurrence. En interne, nous officions comme plateforme d'actions et d'informations pour nos partenaires. Pourquoi a-t-on besoin de SUISSEDIGITAL? La numérisation englobe de plus en plus de domaines de notre vie. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’une infrastructure performante pour tous et d’une association

forte s’engageant pour défendre les intérêts de la branche et de la population suisse. D’autre part, nous ne devons pas revenir à une situation de monopole comme à l’époque des PTT. La population veut être libre de choisir. SUISSEDIGITAL est ouverte à tous les membres des domaines des télécommunications et de la numérisation et se positionne comme un contre-pouvoir à l’entreprise étatique Swisscom. Nos membres sont animés par une volonté commune. Quel est le profil de vos membres? Nos membres sont par exemple des entreprises privées comme UPC, Quickline ou Net+. Mais nous comptons également des entreprises de droit public comme des communes et des fournisseurs

… et les localités éloignées comme Zermatt.

Simon Osterwalder, directeur de SUISSEDIGITAL

d’énergie exploitant un réseau de communication. Ensemble, nos membres garantissent un service universel de qualité et se positionnent comme les partenaires de télécommunication de la population. Dans quelle mesure la population en profite-t-elle? La concurrence qui prévaut actuellement sur le marché permet aux consommateurs de bénéficier des meilleures offres au meilleur prix: des offres financièrement intéressantes combinant télévision, Internet à haut débit et téléphonie. La télévision en différé qui a par exemple été développée par l’un de nos membres. Grâce aux offres d’Internet à haut débit, nos membres répondent à une demande de la population qui a gagné en importance ces dernières années.

Les 200 réseaux de communication de SUISSEDIGITAL apportent une contribution importante au service universel avec un Internet haut débit performant dans les villes comme Lausanne …

Qu’en est-il de votre Quels sont vos obengagement en faveur jectifs et visions pour de laGerade liberté duentferntere choix? SUISSEDIGITAL? ten? Gebiete der Ist die Gru Nous nous engageons Les membres de SUISSESchweiz sind auf funktionierende Ist die G ten? Gerade entferntere Gebiete der Randregio avec succès tant sur le DIGITAL sont très hétéroschen und Kommunikationswege Randreg Schweiz sind auf funktionierende planmoderne politique qu’au gènes en termes de taille Zon niveaumoderne entrepreneuet de nötige modèle commerJa, die Top angewiesen, ohne diese sind schen Zo und Kommunikationswege rial. Nous faisons par cial. Ils sont aussi diverDistanzen Innovationen diediese Wirtschaft nicht Ja, die To angewiesen,für ohne sind nötige exemple en sorte que les sifiés que la Suisse. Je ten Gebie realisierbar. Distanze Innovationen für die Wirtschaft propriétaires immobiliers crois quenicht cette situation et les locataires puissent constitue précisément H tenunGebi realisierbar.

urH esu Nos membres répondent à une de- ane mande de la population qui a gagné en ina importance ces dernières années. na i jän Ausbau un Warum setzen die Mitglieder von j choisir entre différentes facteur de succès et que SUISSEDIGITAL auf Ausbau Warum die Regionalität? Mitglieder von offres danssetzen le domaine ce sera de plus enbeträgt plus le ruu de kennen la télévision, deKunden laauf Regionalität? cas.persönAncrage régional et Sie ihre oft beträgt r SUISSEDIGITAL radio et des télécomréseau national: par notre lich und richten sich gezielt nach Sie kennen ihre Kunden oft persönmunications. C’est la échange commun, nous ihren Wünschen. lich sich gezielt nach à maintenir raisonund pourrichten laquelle Die nousregionale réussissons demandons à ce grosser que Die regionale la position de pointe de Präsenz ist ein Wettbewerbsihren Wünschen. les biensInimmobiliers notre pays grâce à d’exvorteil: einer Präsenz ist ein Tourismusregion grosser Wettbewerbssoient toujours raccordés cellents services et à des kann etwa das Angebot nicht nur auf de réseau vorteil: In einer Tourismusregion au réseau câblé local infrastructures en fibres optiques. Nos lokalen performantes. die Bedürfnisse der Bevölkann etwa das Angebot nicht nur aufNotre but autres engagements sont auf est d’apporter une contrikerung, sondern auch diejenidie Bedürfnisse der lokalen Bevölpar exemple la lutte pour bution essentielle à une gen von Hotels und internationalen kerung, sondern auf diejeniles droits sportifs ou laauch utilisation réussie de la révision deHotels la loi surund les internationalen numérisation dans toutes Gästen zugeschnitten werden. gen von

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4 Digital workplace

Les nouveaux espaces de travail Les manières de travailler évoluent, tant dans les processus suivis que dans les technologies utilisées. Dans ce sens, l’aménagement des bureaux mais aussi le mobilier professionnel doivent être repensés. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Plus mobiles, connectées et collaboratives, les méthodes de travail qui voient le jour depuis quelques années déjà, notamment sous l’impulsion des progrès informatiques, modifient les espaces de travail. Dans ce secteur, des entreprises spécialisées se profilent et proposent un accompagnement sur mesure, allant de la fabrication de mobilier à la concep-

tion des lieux en passant par l’aménagement des espaces. Et ces services ne s’arrêtent pas aux bureaux seulement. Salles de conférences, de séminaires ou encore cafétérias et espaces d’accueil doivent être inclus dans les démarches. Si tant d’attention doit être portée sur les environnements de travail, c’est parce qu’un bureau représente bien plus qu’un simple aménagement de meubles fonctionnels. Et au-delà de la rentabilité, ce lieu doit être élaboré en tenant compte de l’esthétique, de la convivialité ou encore de la flexibilité. Autant d’éléments qui, abordés et inclus dans une même réflexion, permettent d’optimiser les conditions de travail, la productivité, la créativité, la collaboration et le bien-être de ses employés. Dans

cette optique, les standards et les modèles uniques n’existent pas. Le choix du mobilier ainsi que les solutions d’aménagement des espaces doivent être individualisés et conçus selon les souhaits et demandes des entreprises concernées. Mobilier, disposition des bureaux ou encore systèmes de rangement, l’optimisation des espaces de travail concerne de nombreux aspects. Et parmi les dernières tendances en matière d’aménagement, on constate que les entreprises d’une certaine taille sont de plus en plus nombreuses à rechercher des solutions modulables. Ainsi, sur une grande surface ouverte, les possibilités de segmenter l’espace sans le fermer ni le figer font leur apparition. Dans ce sens, les ilots, ou box,

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s’avèrent particulièrement adaptés. Souvent vitrées, de manière opaque ou non, ces surfaces permettent aux usagers de bénéficier d’un espace clos et tranquille, par exemple pour effectuer des tâches où la concentration est de mise, pour s’isoler ou encore pour mener des réunions. Afin de renforcer l’esprit d’équipe et favoriser l’interaction entre les collaborateurs, les espaces de détente doivent également être soigneusement élaborés. Occupées durant les pauses et les repas, ces zones constituent des lieux clés en termes de consolidation des liens entre les différentes équipes d’une entreprise. Ainsi, un système de cloisons mobiles peut s’avérer ingénieux pour séparer équipements de cuisine et cafétéria par exemple.


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Collaboration de demain 5

Collaboration en entreprise: les nouvelles solutions A l’heure où les méthodes de travail sont toujours plus orientées sur l’esprit d’équipe et la collaboration, disposer de technologies novatrices et adaptées s’avère essentiel. Présentation des dernières tendances. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Aujourd’hui, les conditions ainsi que les environnements de travail connaissent d’importants changements. Si les réunions au bureau se déroulent autour d’une table sont toujours de mise, l’avènement des services informatiques et du Cloud Computing engendre une sorte d’éclatement des emplacements professionnels. Ces moyens de communication omniprésents permettent en effet de mener des collaborations de qualité tout en étant très éloignés les uns des autres. En termes de qualité du travail mais aussi de sécurité et de confidentialité, l’informatique a un rôle essentiel à jouer. Et pour se démarquer

de la concurrence tout en libérant le potentiel de ses équipes, mieux vaut rester à la pointe ou se mettre à la page. Si ces changements, que l’on adopte progressivement, modifient les modes de travail, ils impactent aussi et surtout l’environnement professionnel. Actuellement, les avancées technologiques sont telles qu’elles permettent aux utilisateurs de travailler sans être limités par leur environnement. Parmi ces changements et évolutions, un des plus grands avantages réside certainement dans le fait que les infrastructures techniques sont bien plus légères qu’autrefois. Plus besoin de matériel complexe dont les câbles et les fils enchevêtrés constituent un casse-tête en termes d’installation mais aussi d’organisation du travail. Désormais, les technologies sans fil et les services disponibles sur le cloud permettent de bénéficier d’un climat de travail fluide, rapide et sécurisé. Dans ce climat, la collabo-

ration, le travail en équipe et la transmission ainsi que le partage d’information ne connaissent plus de limites et sont pleinement exploités. Moins segmentées, les nouvelles solutions disponibles aujourd’hui peuvent par exemple permettre à un médecin en déplacement de suivre en temps réel l’état de santé

de ses patients sur une tablette. Dans le secteur de la vente, les vendeurs disposent d’outils qui leur donnent la possibilité de traiter les achats des clients à n’importe quel endroit d’un magasin par l’intermédiaire d’un appareil réunissant les capacités et avantages d’un ordinateur portable et d’une tablette.

Et dans les environnements de bureau, les PC à faible encombrement permettent de résoudre les problèmes d’espace et du nombre d’employés qui l’occupent. A relever également, ces outils et technologies peuvent facilement être adaptés aux différents environnements professionnels et besoins des entreprises.


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6 Sécurité et ERP

Le cœur électronique de l'entreprise Réagir très vite, réduire les stocks au minimum et pouvoir tout consulter partout: l'«Enterprise-Resource-Planning», abrégé ERP, rend tout cela possible. En utilisant un système ERP dans votre entreprise, les employeurs facilitent nettement leur propre quotidien professionnel et celui de leurs employés, ainsi que la sécurité des données. TEXTE OLGA SHOSTAK

Les entreprises sont confrontées à un grand changement: on travaille de plus en plus vite et à grande échelle. Dans ces conditions, il est essentiel pour les entreprises d'utiliser leurs ressources le plus efficacement possible. L'époque où il fallait se démener avec des formules Excel et des piles de dossiers

et chemises est révolue. «Enterprise-Resource-Planning» est la formule magique pour le quotidien de l'entreprise. Aujourd'hui, on ne peut plus vraiment se passer des systèmes ERP dans le monde professionnel. A l'aide de ces systèmes, on peut gérer presque tous les processus de l'entreprise, en toute sécurité, de la gestion des clients à l'évaluation de chiffres clés. Les entreprises profitent d'un énorme gain de temps et d'une transparence complète. Les domaines de fonction typiques d'un logiciel ERP sont par exemple la production, le controlling, la vente ou le marketing. Ceux-ci sont ensuite reliés entre eux dans une base de données commune. Ainsi, on trouve souvent de nouvelles possibilités pour optimiser encore d’avantage les processus internes à l'entreprise et sécuriser les réseaux.

TAILLÉ SUR MESURE COMME UN COSTUME Mais tous les systèmes ERP ne conviennent pas à toutes les entreprises. Lors de la sélection d'une solution appropriée, il faut procéder avec minutie et tenir compte de tous les critères de sélection importants. Le logiciel doit être le mieux adapté à la branche, aux produits, au type de production, aux processus et à l'organisation de l'entreprise. Les aspects tels que la couverture des besoins, l'adaptation aux exigences futures, les clients de référence et le rapport qualité-prix doivent absolument être pris en compte. Les coûts d'un système ERP se répartissent dans trois domaines: les coûts pour les licences logicielles et le matériel, le conseil sélection, adaptation, introduction et les coûts d'exploitation pour cinq ans (licences, mises à jour support).

PAS D'ARRÊT DE PRODUCTION GRÂCE À L'ERP La nécessité de ce type d'investissement dans certains cas se montre à l'exemple d'un logiciel de maintenance. Celui-ci garantit l'état fonctionnel de systèmes techniques, d'installations de l'entreprise, de machines et de moyens de production et le rétablit en cas de panne. Grâce à un système de maintenance, les ordres de maintenance et de réparation peuvent être saisis et la remise en état peut commencer immédiatement. Les ordres de maintenance avec affectation du monteur compétent, les pièces de rechange nécessaire, les documents facultatifs et les temps de travail prescrits ne sont que quelques-uns des nombreux avantages que présente ce logiciel.


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Sécurité informatique 7

Le challenge de la sécurité informatique L’informatique est un domaine risqué pour les sociétés qui se doivent d’être armées contre tous types de menaces. La prévention et la mise en place de solutions spécifiques sont le nouveau quotidien des entreprises en matière de sécurité informatique pour être prêtes en cas de problème. TEXTE SANDRA HILDEBRANDT

De nombreux risques pèsent sur les entreprises dans l'univers de l'informatique. Parmi eux, les virus, le piratage, l’espionnage ou encore l’éventuelle perte d’informations. L’ampleur des conséquences peut être très grande, c’est pourquoi il est essentiel de bien protéger le reséau informatique de son entreprise. Les experts s’accordent sur l’anticipation comme élément primaire.

Il peut réduire considérablement l’impact en cas d’incident, par rapport à une réaction précipitée, suite à l’apparition d’un problème. Pour sécuriser ses données il est nécessaire de protéger à la fois les accès à internet – en limitant le nombre par exemple ou en privilégiant une approche de réseau privé virtuel (VPN) – et au réseau informatique. Il est important d'uniformiser son parc informatique: homogénéiser les systèmes d’exploitation, les paramètres de sécurité et logiciels de protection sur chaque poste. Si le plus évident est de sauvegarder le contenu, une bonne sensibilisation et formation des employés s’impose également. SÉCURITÉ EN DÉPLACEMENT La mobilité des employés implique des risques supplémentaires, si bien que la protection des données en

déplacement prend toute son importance. La disparition d’un appareil, ordinateur portable ou téléphone, reste une préoccupation majeure. La perte pour l’utilisateur des éléments qu’il contient et la possibilité que ces dernières puissent être accédées par un tiers peuvent vite devenir très problématiques. Pour éviter ce type d’ennui, quelques gestes sont à prévoir déjà avant de partir en déplacement. Une sauvegarde régulière des données est primordiale. Le stockage des informations grâce au cloud plutôt que sur la machine donne la possibilité d’y accéder également depuis d’autres terminaux. En cas de vol ou de perte, des logiciels permettent de verrouiller les accès à distance comme par exemple des applications d'auto chiffrement développées par les entreprises. L’utilisation est simple pour les employés, qui courent ainsi de moindres risques.

Une fois sur place, il est recommandé de couper le Bluetooth et le Wi-Fi lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Les bornes publiques sont également à éviter. À nouveau, une connexion via VPN permet une sécurité supplémentaire. SURVEILLANCE PROACTIVE De nombreux prestataires proposent d’effectuer un audit pour une vision d’ensemble de son informatique, afin d’évaluer les risques. Ils fournissent conseils et équipements pour se protéger au mieux. Le domaine de la sécurité est en constante évolution, faire appel à une société qui effectue également de la surveillance proactive et de la maintenance permet d’avoir des solutions parfaitement adaptées à ses besoins et toujours performantes. Protection, détection ou encore formations sont proposées.

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8 Interview Jean-Philippe Walter

«Ne pas tomber dans une dictature des algorithmes» A l’heure où les services et applications connectés ne cessent de se développer, la protection des données constitue un enjeu majeur. Jean-Philippe Walter, préposé fédéral à la protection des données et à la transparence, détaille la situation helvétique. Interview. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Smart Media: Globalement, quel constat peut-on établir quant au degré de sécurité et de protection des données en Suisse? Jean-Philippe Walter: Il est difficile d’avoir une vision globale de la situation. Néanmoins, je pense que les entreprises qui évoluent dans des domaines où la confidentialité et la protection des données s’avèrent essentielles doivent porter davantage d’attention à cette problématique. Les failles, les fuites, voire les vols de données sont hélas encore trop nombreux. Le cas de Ruag début mai l’illustre bien. Et il me semble que ces questions ne constituent pas toujours une priorité au sein des entreprises. Il s’agit pourtant d’un aspect central. En effet, pour la personne concernée, les dommages à la sphère privée peuvent être conséquents (accès à des données de santé, publication de photos sur internet, divulgation d’informations personnelles sensibles, vol d’identité, etc.). Pour rappel, les législations en la matière en vigueur dans notre pays stipulent que la responsabilité de la protection des données incombe à celui qui les traite.

Selon vous, quelle est la plus grande menace qui pèse sur la Suisse en termes de protection des données? A mes yeux, le plus grand défi consiste à ne pas tomber dans ce que j’appellerais une «dictature des algorithmes». C’est-à-dire le fait qu’en ligne, notre comportement, nos déplacements et nos actions soient entièrement tracés, voire dictés par les programmes informatiques qui régissent et constituent internet. Cela peut concerner la publicité et le marketing, déjà très présents et intrusifs aujourd’hui sur la toile, mais aussi d’autres domaines tels que l’assurance, la santé ou encore des crédits bancaires. Je crois qu’il faut veiller attentivement à ne pas se retrouver dans une situation où toutes nos décisions soient le fait de l’ordinateur et non plus de notre libre volonté. Il est important que nous ayons des choix et que tout ne dépende pas exclusivement du numérique. Ce risque existe notamment avec la tendance à vouloir supprimer les paiements en espèce.

Par exemple? Prenons le cas de l’assurance automobile. Si l’on continue à évoluer dans un paradigme hyper connecté, il est tout à fait imaginable que les primes soient calculées en fonction de son comportement d’automobiliste. Par exemple, selon les heures où l’on roule le plus souvent, en fonction des trajets que l’on effectue ou encore sur sa manière de conduire. Dans le domaine du crédit, la solvabilité pourrait dépendre de profils numériques très détaillés qui fourniraient une quantité d’informations relevant non seulement de notre revenu, de notre fortune et de nos comportements économiques et financiers, mais aussi de nos relations et de nos actions en ligne, par exemple sur les réseaux sociaux.

Finalement, internet en sait déjà trop sur nous? Oui. Et il faut éviter que cela s’accentue davantage, car nous perdons de plus en plus la maîtrise sur les informations qui nous concernent. Tous les jours, de nombreux services et applications mobiles voient le jour. Et un grand nombre de ces apps nous tracent et tentent d’en savoir le plus possible sur vous, par exemple en collectant vos données de santé lors de votre footing, en vous géolocalisant lors de vos déplacements ou en en accédant à vos contacts ou à vos photos. Inutile de rappeler également les risques liés à l’utilisation des réseaux sociaux, notamment en termes de réputation ou d’intimité.

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Notre service, qui compte une trentaine de collaborateurs et dispose d’un budget de 6 millions de francs par année, veille à ce que les entreprises respectent la loi qui régit la protection des données. Nous sommes également actifs dans le domaine de la transparence de l’administration. Bien sûr, nous manquons de moyens pour répondre au défi du monde numérique pour nos droits et libertés fondamentales. Nous devons agir de manière ciblée et forcément limitée; nous ne pouvons de loin pas répondre à toutes les attentes. En outre, nous agissons en tant que conseillers, pour les entreprises et les individus, afin de les aiguiller et de les former en la

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Jean-Philippe Walter Interview 9

Avec la progressive instauration des dossiers électroniques de patients, la protection des données va bien sûr jouer un rôle crucial. Mais lorsque nous avons des arguments fondés, il n’y a pas de raisons de ne pas intervenir. Nous avions également agi contre Google suite à des plaintes d’individus qui s’étaient reconnus dans Google Street View. Et nous avons pu imposer des mesures pour garantir l’anonymat des personnes filmées. Les échanges peuvent certes être un peu plus soutenus avec ce type d’entreprises. Mais ces cas restent similaires aux autres dans la manière de les traiter et de les résoudre.

matière. Et quand cela s’avère nécessaire, nous effectuons des contrôles pour vérifier si la loi a été violée. Dans ce cas, nous émettons des recommandations enjoignant les responsables à remédier à la situation.

Les cas dans lesquels vous devez intervenir en tant qu’organe de contrôle, voire de sanction, ont-ils augmenté de manière significative durant ces dernières années? Oui, très fortement. Ce qui est normal si l’on considère le développement massif et continu d’internet et de services ou objets connectés. Il arrive parfois que des entreprises recourant aux technologies de l’information et de la communication ou offrant des services basés sur ces technologies nous

contactent dans le but de vérifier que leurs services soient bien en règles. Les demandes et sollicitations des individus sont aussi toujours plus nombreuses.

Le domaine de la protection des données fait parfois intervenir différents Etats. La coopération internationale fonctionne-t-elle bien? A l’échelle européenne plutôt bien, mais il y a encore des efforts à faire. Un cadre légal et institutionnel régit déjà la collaboration entre les différents Etats membres de l’Union européenne ou du Conseil de l’Europe. Je me souviens d’une affaire survenue il y a quelques années où Google était en tort à cause d’informations et de données recueillies sur des réseaux Wi-Fi ouverts. La

collaboration avec certains de nos voisins européens avait été bénéfique. Il est également arrivé que certains Etats nous consultent pour bénéficier de notre expertise. En revanche, il reste à instaurer un cadre juridique à l’échelle mondiale et à mettre en place une agence mondiale de la protection des données. A l’heure actuelle, lorsqu’une situation concerne des pays qui ne sont pas régis par un même cadre légal et qui n’ont pas d’autorités de protection des données, la collaboration s’avère plus difficile, voire impossible.

Vous mentionnez vos actions contre Google. Est-il plus complexe de s’attaque à un tel géant du web? Google est certes un géant.

Quels sont les futurs défis que vous identifiez dans la lutte pour la protection des données et comment influencent-ils votre travail? Un des défis majeurs concerne le domaine de la santé. Avec la progressive instauration des dossiers électroniques de patients, la protection des données va bien sûr jouer un rôle crucial. La réussite de ce nouveau système va d’ailleurs reposer sur sa capacité à garantir la sécurité et la confidentialité des données des patients. Le Parlement helvétique a adopté une loi cadre qui entrera en vigueur l’année prochaine. Elle détermine notamment les personnes autorisées à accéder à ce type d’informations. De manière générale, je dirais que le défi actuel consiste à parvenir à redonner une plus grande maîtrise aux individus sur leurs données et à leur permettre d’exercer leurs droits dans le monde numérique. Quel serait votre objectif ultime en termes de protection des données et que vous faudrait-il pour l’atteindre?

L’objectif ultime serait de parvenir à faire en sorte, à l’échelle de la planète, que tous les traitements de données soient effectués de manière à ce que les droits et les libertés fondamentales des personnes soient respectés quels que soient leur lieu de résidence et leur nationalité. A court terme, nos démarches consistent à garantir que notre législation assure à tout un chacun un haut niveau de protection des données lors du recours aux technologies de l’information et aux services en ligne. Pour cela, je pense qu’il nous faut rapidement revoir la législation suisse, qui date de 1992, et qui mérite clairement d’être actualisée et mise au niveau de la législation européenne. Elle doit notamment renforcer les droits des personnes concernées, contribuer à améliorer la transparence des traitements, imposer de nouvelles obligations aux responsables de traitement (notamment l’annonce des violations de données, l’évaluation du risque et la mise en conformité), renforcer les compétences et pouvoirs du préposé fédéral et prévoir des sanctions dissuasives en cas de violation de la loi. Il faut enfin favoriser le développement de technologies favorables à la protection de la vie privée et intensifier la sensibilisation du public, des administrations et des entreprises à la protection et à la sécurité des données.


U N S U P P LÉMEN T T H É M AT I Q U E D E S M A R T M E D I A

10 Cloud & mobilité

Cloud computing; mobilité et collaboration Le cloud computing se développe très rapidement et ses solutions font irruption plus vite qu’il n’est possible de l’imaginer. Pour les entreprises, c'est un outils performant, souvent préconisé pour la flexibilité et la productivité qu’il apporte. TEXTE SANDRA HILDEBRANDT

Le développement du cloud computing offre de nombreuses possibilités aux entreprises, dont le principal avantage est la mobilité. Fonctionnant avec des solutions SaaS (software as a service), les programmes sont disponibles sans être installés, téléchargés ou encore mis à jour. Ils sont hébergés sur les serveurs distants d’un prestataire, plutôt que sur les terminaux ou les serveurs internes de l’entreprise. Le déploiement est alors accéléré. Les employés ont ainsi la possibilité de travailler à distance, depuis

n’importe quel endroit. L’accès et la disponibilité des programmes et fichiers, avec une notion temporelle et de géolocalisation infinie, signifient également que la transition (même temporaire) d’un appareil à un autre est facilitée. La collaboration entre collègues est renforcée et les possibilités d’échanges entre divers sites de l’entreprise s'intensifient puisque le cloud computing permet également à plusieurs personnes de travailler ensemble sur le même projet. Au niveau technique, le SaaS implique des programmes toujours à jour ainsi que la certitude que tous les employés utilisent une version identique. ET LA SÉCURITÉ? Les questions sécuritaires liées à l'utilisation du cloud constituent la plus grande préoccupation des entreprises, induites par une perte du contrôle physique et virtuel des

données. Les possibilités de cryptage des données et autres solutions de protections informatiques sont nombreuses. Si bien que certains experts jugent cette pratique plus sûre encore qu’une possession physique. Car au-delà des avantages offerts en termes de mobilité, il y a également une diminution du risque de perte puisque les documents sont stockés dans cet espace virtuel. Le cloud computing couvre des services variés. Evidemment, les relations clients, mais aussi la gestion et les finances (devis, facturation, comptabilité), l’analyse (veille, tableaux de bord), en passant par les ressources humaines (gestion des salaires, des congés et absences ou encore recrutement) et par la gestion des tâches et du temps ainsi que le travail collaboratif (outils de bureautique, notes, gestions de projets, stockage et partage). Par

exemple, un manager l’utilisera pour prioriser ses tâches et celles de ses équipes afin de se concentrer sur l’essentiel, apportant ainsi une valeur ajoutée à l’entreprise. De nombreuses sociétés ont fait le pas vers cette technologie pour des questions financières. Fonctionnant généralement sur la base d’un abonnement, les coûts d’une telle utilisation sont réduits et plus aucun amortissement d’investissement n’est à prévoir. Le passage au cloud computing demande toutefois de s’adapter, de former son personnel et d’équiper son entreprise avec les solutions cloud et les appareils pour. Le principal but est une augmentation de la souplesse et de la réactivité. Les sociétés utilisant le cloud computing performent grâce à un esprit collaboratif, démultiplié et une compétitivité qui a déjà fait ses preuves.


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Monitoring des PME 11

Externaliser sa gestion informatique Les métiers de l’IT se complexifient et se spécialisent. Pour les entreprises, les avantages à confier ces tâches à un spécialiste externe sont multiples. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Dans le domaine informatique, les grandes entreprises sont aujourd’hui nombreuses à externaliser la gestion de leurs infrastructures et services. La démarche s’avère pertinente, tant en termes de maîtrise des compétences que de limitation des coûts. Car une entreprise qui désire assurer ces tâches à l’interne doit disposer d’informaticiens qualifiés au sein de ses équipes. Ce qui constitue évidemment un coût non négligeable, sans compter le fait que les différentes licences de logiciels à acquérir pèsent également dans la balance budgétaire d’une société. «La tendance actuelle est très clairement à l’externalisation, évoque Matthieu Robin, co-fondateur d’Open-IT, une société établie à Genève et spécialisée

dans le monitoring et la supervision informatique des entreprises. On observe encore quelques réticences et hésitations de la part des institutions bancaires ou des cabinets d’avocats. Ce qui peut se comprendre, notamment pour des raisons de protection et de sécurité des données. » Open-IT, créée en 2010, s’est spécialisée dans le monitoring et la supervision informatique d’entreprise.

Avec le logiciel open-source Centreon, développé il y a 12 ans par deux étudiants parisiens spécialisés dans le domaine, la société propose une supervision globale des infrastructures et services informatiques de ses clients. Etat du disque dur, température de la salle du serveur ou encore fonctionnement de services web, tout est passé au peigne fin et des alertes sont immédiatement déclenchées en cas

de problème éventuel. Une solution qui apporte une précieuse aide aux équipes informatiques. «Notre rôle consiste à implémenter ce système chez nos client et à former leurs collaborateurs à son utilisation, ce qui prend une quinzaine de jours en moyenne, poursuit Matthieu Robin. Et pour les PME, qui ne disposent pas forcément des moyens importants à consacrer à la supervision informatique,

nous leur proposons de louer le logiciel en mode SAAS (software as a service). Ce qui leur permet de bénéficier de la suite Centreon complète à des tarifs abordables.» On l’aura compris, pour les entreprises, externaliser la gestion de ses infrastructures informatiques permet d’économiser tout en bénéficiant d’un service effectué par des spécialistes. «Chacun son métier.»

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12 Esri Brandreport

Doper son entreprise avec la géographie appliquée Souvent ignorées ou méconnues, les données géographiques fournissent de précieuses informations qui permettent de développer ses affaires. Implantation de succursales, optimisation de ses points de vente ou encore gestion de ses équipes: les applications s’avèrent multiples. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Tout le monde connaît la multinationale Starbucks et ses cafés disponibles dans des points de vente implantés aux quatre coins du monde. Si la marque connaît un tel succès dans son expansion – la chaîne ouvre notamment une nouvelle enseigne tous les jours en Chine – c’est parce que sa stratégie s’avère minutieusement calculée. Afin de savoir où implanter ses magasins et restaurants, Starbucks procède à une analyse hyper détaillée dans laquelle de nombreux paramètres sont intégrés, tels que données démographiques, météorologiques ou encore culturelles. On l’aura compris, rien n’est laissé au hasard, ni même aux réflexions humaines. Car pour intégrer toutes ces données et déceler les zones clés à investir pour poursuivre son expansion, la marque utilise des solutions et technologies développées sur-mesure par Esri, une société internationale spécialisée dans la géographie appliquée, établie à Zurich, à Nyon ainsi que dans plus de 80 pays.

Peu connu, le domaine de la géographie appliquée est pourtant exploité par de grands groupes et peut également l’être par des PME, souligne Emmanuel Gennai, directeur d’Esri Suisse romande. En Suisse, la Migros et La Poste utilisent nos systèmes depuis une dizaine d’années. Pour la Migros, cela lui a par exemple permis d’optimiser sa gestion commerciale. Grâce à une application et une connexion cryptée, elle peut consulter en temps réel différentes données, telles que les recettes ou encore certains indicateurs relatifs au marché. Les algorithmes géographiques que nous développons lui sont également utiles pour élaborer sa stratégie d’expansion, en analysant notamment l’emplacement et l’offre de la concurrence. La Poste a quant à elle pu calculer les directions et les trajets à suivre pour optimiser l’efficacité de ses livraisons grâce à nos outils.» POTENTIEL ILLIMITÉ Si Esri, créée en 1969, fournit déjà ses services et technologies à de nombreux clients institutionnels parmi lesquels on dénombre services industriels, Confédération, cantons et communes, la société étend depuis plusieurs années son offre vers les PME grâce à des solutions faciles à utiliser. La solution ArcGIS Maps for Office permet par exemple de réaliser des cartes et analyses dynamiques directement dans Excel et PowerPoint. «Cette application permet à n’importe quelle PME d’accéder à des fonctionnalités de visualisation mais surtout d’analyse de données dans

leur contexte local, par exemple grâce à l’ajout d’informations socio-éco-démographiques, ajoute Emmanuel Gennai. En considérant le fait que toute donnée comporte une dimension spatiale, les domaines d’application sont quasiment illimités. Souvent, les entreprises ne réalisent pas à quel point l’utilisation de données géographiques permet d’optimiser et de développer leurs affaires. Dans ce sens, nous agissons en quelque sorte en tant que révélateur de potentiel.» Outre Starbucks, qui figure parmi les récents clients d’Esri, Schindler a également fait appel à ses services. L’entreprise a ainsi pu optimiser la gestion et l’organisation de ses équipes de maintenance. Car avec des contrôles et travaux à réaliser sur des milliers d’ascenseurs et escaliers roulant répartis dans le monde entier, les tournées effectuées par les équipes doivent être finement calculées, tout en intégrant des données permettant de localiser avec précision le

positionnement des infrastructures. «La visualisation de notre portfolio sur une carte ouvre de nouvelles possibilités à la gestion de nos ressources et l’interaction avec la carte transforme la planification en un jeu d’enfant», s’enthousiasme Peter Vandamme, Business Process Manager chez Schindler. Notons enfin les divers ateliers, webinaires et conférences proposés par Esri aux entreprises romandes.

La visualisation de notre portfolio sur une carte ouvre de nouvelles possibilités à la gestion de nos ressources. Peter Vandamme Business Process Manager chez Schindler

Analyse spatiale des ventes et du potentiel commercial


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Formations & compétences 13

Métiers de l’IT, former ses collaborateurs pour rester performant Dans le secteur informatique, les exigences et la technicité professionnelle augmentent, notamment en matière de protection des données. Pour une entreprise, former son personnel parallèlement au travail s’avère judicieux. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

A l’heure où les services et technologies en ligne se développent à grande vitesse, les questions liées à la sécurité informatique ainsi qu’à la protection des données constituent un enjeu central dans la branche. Les cas de pertes ou même de vols de données restent encore trop fréquents, sans parler du hacking et des cyberattaques. Et comme le secteur informatique évolue constamment et de manière particulièrement rapide, la formation continue semble devenir un indispensable si l’on désire rester performant et crédible en tant qu’entreprise. Si les compétences des professionnels de la branche

s’avèrent souvent suffisantes en matière de maîtrise technique des outils et produits informatiques, les capacités et connaissances liées à la cybersécurité peuvent parfois faire défaut. En optant pour des formations continues orientées sur ces aspects, on permet à son personnel de se familiariser avec la conception et la mise en œuvre d’un réseau sécurisé, le contrôle des points d’accès au réseau, l’analyse et l’anticipation des risques, la gestion et la résolution de problèmes et d’incidents ou encore la mise en place d’un système de surveillance continue. Autant de mesures qui permettent d’augmenter de manière significative la protection et la sécurité des données. Généralement, l’offre en matière de formation prévoit différents types de cours qui peuvent s’adresser autant aux chefs de projets, aux employés ainsi qu’aux cadres. A l’issu des modules de formation suivis, diverses certifications professionnelles sont délivrées et valident ainsi les

compétences acquises. Une plus-value professionnelle qui vaut aussi bien pour les employés, sur le plan individuel pour leur carrière, que pour l’entreprise, qui améliore ainsi son expertise et son image. Bien sûr, ces compétences se déclinent ensuite sur le terrain en de nombreux systèmes et solutions que l’expert en

sécurité informatique doit pouvoir proposer à sa clientèle en tenant compte de ses besoins spécifiques, de son matériel et de ses infrastructures informatiques mais aussi de ses objectifs et moyens. Assurer la sécurité et la protection des données de ses clients implique donc de connaître et de maîtriser pare-feu, antivirus,

limitation des accès au réseau, gestion des mots de passe ou encore cryptographie. A la maîtrise technique de ces outils et services, vient s’ajouter la connaissance des différentes législations et réglementations en matière de protection des données et de cybersécurité. Législations qui, d’un pays à l’autre, peuvent évidemment varier.

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14 Data center

La Suisse, territoire idéal pour stocker ses données Avec l’importance qu’a pris l’informatique et la masse de données à traiter, les entreprises sont désormais contraintes d’apporter une attention toute particulière à leur data center. En Suisse, ces derniers fleurissent et les conditions offertes sont intéressantes. TEXTE SANDRA HILDEBRANDT

Le centre de données, ou data center, site physique qui regroupe les équipements du système d’information de l’entreprise, abritant les ordinateurs centraux, les serveurs, ou encore les équipements réseaux et de télécommunications, et la gestion qui en découle impliquent de nombreuses décisions. L’investissement pour un centre interne étant souvent trop important, beaucoup d’entreprises privilégient l’hébergement chez un fournisseur. Il convient ensuite

également de choisir si le prestataire apporte son aide dans l’exploitation. La sécurité constituant la préoccupation principale des décideurs, cela permet d’éviter bien des risques. Faire appel à un prestataire permet la garantie des conditions nécessaires, telles que climatisation, prévention des incendies ou encore alimentation d’urgence en cas de panne. L’IMPORTANCE DU SERVICE INFORMATIQUE De nouvelles contraintes apparaissent au fil du temps. Les sociétés comptent de plus en plus sur leur service informatique pour innover et améliorer la rentabilité. Si cela assure au centre de stockage de données une certaine complexité et expertise, la demande en espace de stockage grandit de manière exponentielle, faisant naître de nouveaux défis et imposant une adaptation continue. Par ailleurs, les

entreprises se souciant de leur empreinte environnementale, la maîtrise de la consommation électrique reste une des plus grosses difficultés auxquelles elles doivent faire face. UN MARCHÉ EN PLEIN BOOM Au cours des dernières années, des milliards ont été investis sur le marché des data centers, marché qui ne cesse de se développer en Suisse, plaçant le pays parmi ceux qui comptent le plus de centres de données. Le secteur des technologies de l’information et de la communication se veut également très innovant sur le territoire, avec des technologies hautement performantes. Si bien que de nombreuses entreprises internationales délocalisent leur stockage pour investir le territoire suisse. L’offre riche et de qualité – avec des infrastructures à la pointe – attirent mais c’est principalement la stabilité économique et politique

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ou encore la sécurité dont le pays dispose qui convainquent. La loi suisse et son caractère peu intrusif concernant la protection des données assurent une grande confidentialité puisqu’aucune administration ne peut avoir accès à des informations personnelles sans l’accord d’un juge. La Suisse profite de cet essor. En investissant le créneau de l’informatique éco-responsable, des sociétés mettent au point des techniques pour économiser l’énergie utilisée par les centres, permettant ainsi de la réduire parfois de moitié. Emploi de l’eau à proximité ou de l’air pour refroidir les serveurs, ou encore l'exploitation de sources électriques hydrauliques, les centres de stockage de données suisses ne cessent d’évoluer permettant d’atteindre des chiffres record en termes d'indice énergétique, de sûreté et de performance pour les entreprises.




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