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« Rater son passage au numérique c’est le déléguer »
Charles Costa
Administrateur de B2C Engineering
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Faut-il prévoir des formations pour les employés dans l’industrie 4.0 ? « C’est tout à fait nécessaire. Les métiers s’orientent vers de nouvelles technologies. On se retrouve souvent face à des opérateurs qui travaillent à l’ancienne. Mais avec le 4.0, on parle de réalité augmentée, d’intelligence artificielle, de tablettes et de smartphones. On se heurte à une barrière psychologique. Il faut accompagner les collaborateurs dans ce changement. »
Est-ce qu’on oppose la machine à l’homme dans l’industrie 4.0 ? « Non, la machine est là pour l’aider et l’accompagner. La digitalisation va améliorer le quotidien des collaborateurs. Elle permettra la détection des pannes, la facilitation de la maintenance, le “zero paper” ou encore l’allègement des travaux fastidieux. Nous aurons toujours besoin de l’homme pour faire fonctionner les machines. De plus, l’humain possède ce caractère social qu’on ne pourra jamais remplacer. »
Comment voyez vous l’avenir de l’industrie en Europe ? « Tous les enjeux se jouent aujourd’hui à l’échelle européenne. De ce fait, chaque pays doit se focaliser sur ses forces propres. En Belgique, nos industries florissantes sont notamment actives dans le secteur pharmaceutique et dans la biotechnologie. C’est vers cela que nous devons aller. »

Plus que jamais, l’avenir est au numérique. Les entreprises l’ont bien compris mais peinent parfois à adapter leurs services aux nouvelles technologies. Pourtant, ces nouvelles innovations s’avèrent déterminantes pour leur compétitivité.
Les crises successives que nous avons connues auront eu un impact très positif sur la transformation numérique des entreprises. En 2022, il n’est plus question pour les entreprises de rechigner à effectuer ce changement. Le Forum économique mondial estime que d’ici 2025, la valeur de la transformation digitale pourrait avoisiner les 100.000 milliards pour la société et l’industrie. D’après un sondage réalisé en 2020 par le cabinet d’études Forrester, près de 46% des dirigeants d’entreprise pensent qu’au moins la moitié de leurs revenus est influencée par le numérique. Il n’est donc pas étonnant de constater, via une étude récente de Grant Thornton, que plus de deux tiers des dirigeants prévoient d’augmenter significativement leurs investissements dans les technologies qui favorisent la transition numérique.
Avant d’effectuer une transition numérique, Frédéric Cavazza, directeur de l’agence de transformation numérique SYSK et conférencier sur le digital met en avant trois points sur lesquels les entreprises doivent se questionner. « Il y a d’abord tout ce qui est communication et marketing. Est-ce que l’entreprise peut communiquer et mieux comprendre ses clients via les canaux numériques ? Ensuite, la question de l’offre et sa distribution. Est-ce que l’entreprise peut intégrer tous les avantages apportés par le support numérique dans son offre, notamment dans ses services et ses circuits de distribution ? Puis l’organisation. Est-ce que la production peut tirer parti du numérique ? Et enfin, l’interne. Comment optimiser les ressources non-productives, les options supports, afin de produire plus avec moins. », détaille le conférencier en transition numérique. Tout cela va permettre aux entreprises d’établir leur bilan de la fracture numérique. « C’est ce que j’appelle la dette numérique. C’est tout le retard accumulé en matière de connaissances et de capacités. », conclut Frédéric Cavazza.
Une fois le bilan établi, il est temps de mettre en place un système afin de combler les manques. « Le numérique, c’est à la fois la vente, la visibilité, le marketing, les processus internes et le fonctionnement de l’entreprise. », explique Sandrine Hirigoyen, dirigeante de Digitall Conseil. « Un accompagnement se fait en quatre étapes : le diagnostic,la transformation, le pilotage, et enfin la formation. Il ne suffit pas d’avoir tous les logiciels sur lesquels travailler sur des serveurs propres à l’entreprise, des données stockées dans des clouds, …Il faut savoir s’en servir et les utiliser à bon escient. », ajoute-t-elle. Et Frédéric Cavazza d’appuyer « Rater son passage au numérique, c’est le déléguer. ».
L’arrivée de nouvelles technologies telles que l’Internet des objets, le Big Data ou encore l’intelligence artificielle bouscule et accélère la transition numérique. « Nous faisons face en simultané à plusieurs transitions interconnectées : environnementale, digitale, des compétences, des attentes sociétales, de la souveraineté, de la répartition des lieux de production… C’est pourquoi un système numérique doit constamment être mis à jour surtout quand il y a des avancées technologiques. », indique Jean-Claude Lamoureux, directeur exécutif de Sopra Steria Next.
« Si une entreprise commence à se démarquer en collectant plus de données à la source grâce à l’Internet des objets, en automatisant son traitement de données via une intelligence artificielle, et si elle met en œuvre des leviers de compétitivités que les autres n’ont pas, alors cette entreprise sera en avance. C’est à la portée de tous d’effectuer la transition. », conclut Frédéric Cavazza, qui recommande une transition lente et bien ancrée dans l’entreprise en n’oubliant aucun secteur.
— Frédéric Cavazza, directeur de l’agence de transformation numérique SYSK
Par François Ladouce
Une stratégie omnicanale pour être proche des clients
Ayant racheté 15 boutiques de Switch, Lab9 est désormais le plus grand revendeur Apple Premium, comptant 26 magasins en Belgique. Quinze ans après l’ouverture du tout premier magasin Lab9 à Courtrai, le CEO Geert Coolman se réjouit du succès que Lab9 doit en partie à sa solide stratégie omnicanale. “Nous sommes convaincus qu’un Apple Premium Reseller est aujourd’hui le meilleur endroit pour découvrir les produits Apple et leur facilité d’utilisation”, déclare M. Coolman. Ces dernières années, Lab9 a mis en place un réseau national de magasins Apple à caractère local, afin d’être proche de ses clients et de pouvoir les aider personnellement avant et après leur achat.
Selon M. Coolman, le succès réside dans l’interaction entre l’expérience des magasins et une forte présence en ligne. “L’année dernière, nous avons ouvert quatre nouveaux magasins. À chaque ouverture, nous constatons également que le nombre de visiteurs du site web provenant de ces régions spécifiques augmente.”

EXPÉRIENCE UNIFORME
“Notre expérience d’achat et le service complet que nous offrons, sont connus de nombreux passionnés d’Apple, ce qui nous permet d’établir une relation de confiance à long terme avec nos clients.” note M. Coolman. Pourtant, Lab9 ne sous-estime pas la facilité et la rapidité du commerce électronique. “Les clients peuvent acheter un appareil en ligne chez nous, mais choisir de le récupérer dans le magasin le plus proche. Ainsi, lorsqu’ils le récupèrent, ils peuvent toujours compter sur nos spécialistes pour obtenir des explications supplémentaires.

Le monde appartient aux PME qui se digitalisent
Les PME affichent un retard conséquent en termes de transition numérique. Heureusement, des exemples nous prouvent que ce changement est toujours possible et plus simple qu’on ne le croit.
Aujourd’hui, 87% des petites entreprises disposent d’un site internet. Une bonne nouvelle ! Sauf que seules 24% d’entre elles réalisent des ventes en ligne. Des statistiques assez maigres lorsqu’on les compare à celles des grandes entreprises qui réalisent, elles, près de 45% de leurs ventes en ligne. Cela n’a l’air de rien, mais ce constat met au jour une réalité peu reluisante pour les PME : un retard assez important dans la transition digitale. « À l’heure de l’intelligence artificielle et de la blockchain, de nombreuses PME travaillent encore sur le mode Excel avec un fiduciaire pour gérer la comptabilité. », explique Denis Steisel, Managing Partner de Eezee-It.
Mais comment expliquer ce retard ? Selon l’expert, passer d’une vente « traditionnelle » à une vente digitale nécessite une profonde réorganisation de l’entreprise. « L’exigence actuelle est de pouvoir livrer ses clients endéans les 24h. Ce qui implique une chaîne logistique parfaitement intégrée entre le webshop, la logistique et la comptabilité ». Et avant tout, cela demande bien entendu une gestion intégrée indispensable. Or, seules 47% des PME disposent d’un logiciel ERP (Entreprise Ressource Planning). « Il est d’ailleurs étonnant de constater que la plupart des startups sont équipées des outils les plus performants et deviennent les concurrents directs de certaines PME alors que ces dernières ont des années d’expérience dans leur secteur ».
Heureusement, aujourd’hui certaines PME montrent l’exemple et deviennent des figures de proue de la transition digitale. Le cas de l’entreprise J&Joy est très évocateur. « Cette PME distribue des marques de vêtements via ses magasins et réseaux de distributeurs. Elle a été capable de fédérer tous ses canaux de vente pour apporter une expérience « phygitale » (physique et en ligne) au consommateur. », poursuit Denis Steisel. L’entreprise a en effet réussi à saisir l’opportunité de la crise du Covid pour imposer l’e-commerce. Grâce à sa transformation digitale, J&joy vend actuellement ses produits via ses webshops, ses propres boutiques, les market places et un portail pour ses distributeurs. « Comme un entonnoir, toutes ces ventes sont intégrées dans le système Odoo qui assure la logistique et les livraisons dans les 24h. Et ce en gardant en permanence une vue centralisée sur les clients ».
Mais alors, comment aborder cette transition digitale de la meilleure manière ? « Beaucoup de chefs d’entreprise analysent d’abord les coûts avant d’identifier les avantages ». Une erreur selon l’expert, puisque la transformation digitale consiste avant tout à moderniser et améliorer les processus de l’entreprise. « Dans beaucoup de cas, des gains d’efficacité sont réalisés en plus d’un meilleur service à la clientèle ». Aujourd’hui, des solutions économiquement abordables et des aides de l’État (financements via des chèquesentreprises) existent pour aider les PME. « L’idéal est de pouvoir se reposer sur un Digital Transformateur qui imaginera les nouveaux processus de l’entreprise et instaurera cette dynamique du changement nécessaire ».
Denis Steisel
Managing partner
Prêt. changement, vous souhaitez automatiser vos processus internes, développer votre présence sur Internet ou intégrer vos technologies à Odoo ? Avec plus de 10 ans d’expertise dans ce progiciel open source belge, nous vous accompagnons dans la transformation digitale de votre entreprise. Reconnus pour nos compétences en CRM et en e-commerce, nous améliorons votre présence et votre développement digital et intégrons les plates-formes e-commerce les plus connues (PrestaShop, Shopify, WooCommerce, Magento). Your future is awesome

SKALUP • BRAND REPORT
Explorer le potentiel de l’intelligence artificielle pour réussir sa transformation digitale
Entre enjeux clés sociétaux et levier de croissance pour les entreprises qui souhaitent optimiser la vente de leurs produits et services, la transformation digitale est inévitable. Mais que vient faire l’intelligence artificielle (IA) là-dedans ? Pour faire simple : tout.
L’intelligence artificielle est née avec l’apparition des ordinateurs dans les années 1950. 70 ans plus tard, elle aide à la prise de décision, automatise les tâches et contribue donc à développer le chiffre d’affaires des entreprises.
Vous voulez voir à quoi votre nouveau canapé va ressembler et comment il va s’intégrer dans votre intérieur ? Sans même le savoir, vous avez probablement déjà fait appel à IA via une application mobile de réalité augmentée qui vous permet de voir votre intérieur et d’y superposer un produit afin d’obtenir un rendu final en 3D. Ce type d’expérience immersive, c’est aussi ça l’IA.
Mais il est possible d’aller beaucoup plus loin, comme nous l’explique Patrick Heymans, professeur à l’Université de Namur et fondateur de SkalUP, une société de logiciels intelligents dédiés à la vente. « Imaginons qu’en tant qu’entreprise vous n’ayez la capacité de répondre qu’à une portion des demandes de vos clients. Vous pouvez alors faire appel à d’autres types d’IA pour leur permettre de concevoir eux-mêmes la solution qui leur convient, de la valider techniquement, de la visualiser, d’obtenir instantanément une offre de prix et de passer commande ».
Les configurateurs produits intelligents sont au cœur de la transformation digitale. Pour des manufacturiers qui vendent du mobilier, des châssis, des cuisines ou des équipements industriels, par exemple, l’IA se met au service d’une logique de cocréation où l’acheteur devient acteur de son achat.
Mais cette mutation profonde ne s’arrête pas là. « De la configuration à la recommandation en passant par l’optimisation, l’intelligence artificielle sert aussi à comprendre le schéma de pensée du consommateur et ses contraintes pour envisager la création de solutions qui répondent à toutes ses interrogations ».
Simples à utiliser et disponibles en ligne 24h/24, ces configurateurs n’ont pas pour but de remplacer l’humain mais bien d’automatiser les 80% de tâches qui peuvent l’être pour privilégier l’intervention humaine sur les 20% de tâches les plus créatives. « Grâce à la transformation digitale encouragée par l’adoption de l’intelligence artificielle, le potentiel d’augmentation de la qualité des services, de la visibilité et de la rentabilité des entreprises est considérable ».
Patrick Heymans
Professeur à l’Université de Namur et Fondateur de SkalUP
SkalUP est une entreprise de logiciels qui s’appuie sur un puissant moteur d’IA et se spécialise dans le développement de configurateurs produits. Après plus de 15 ans de R&D, cette spin-off de l’Université de Namur a été fondée en 2015. Sa mission ? Proposer des configurateurs et assistants d’achat virtuels uniques, combinant intuitivité et intelligence, et qui permettent aux entreprises qui les adoptent de se démarquer de la concurrence.
La nouvelle révolution industrielle ne peut plus attendre !

Pour la plupart des secteurs économiques, l’heure est à la digitalisation. Mais il en est un qui, plus que les autres, doit se remettre en question : celui de l’industrie. En Belgique comme en France, cette tranche de l’économie est en retard et doit, coûte que coûte, investir dans de nouveaux processus digitaux. Un véritable challenge !
L’obsolescence des outils de production et les nombreux problèmes qui en découlent, la quatrième révolution industrielle, la réduction des budgets attribués à la maintenance, … on ne compte plus aujourd’hui les défis auxquels l’industrie doit faire face. Et malheureusement, force est de constater que le secteur est en retard sur ses obligations de modernisation. « Actuellement, nous avons face à nous un serpent qui se mord la queue. », explique Charles Costa, administrateur de B2C Engineering. « On débloque de moins en moins de budget alors que les nouveaux défis se renforcent de jour en jour. » Et avec le temps, selon l’expert, c’est la concurrence de notre pays sur la scène européenne qui est en jeu. Il faut agir et tout de suite.
L’industrie doit franchir le pas du « tout connecté» , de la cybersécurité et de l’IA. « Connecter l’ensemble du système permettra en effet de faire remonter toutes les données et
de réaliser leur analyse minutieuse. » À la clé : une efficacité démultipliée, l’amélioration des points faibles et un boost incomparable de la compétitivité. Pourtant, partir d’une page blanche peut souvent faire peur lorsque l’on se lance dans ce type d’implémentation. Heureusement, de nombreuses sociétés de conseil offrent leurs services dans tout ce processus de transformation. Et ce, tout en respectant les contraintes et les besoins de chaque organisation. Elles mettent en place de nouveaux modes de fonctionnement pouvant répondre aux attentes d’aujourd’hui et aux défis de demain.
« À l’heure actuelle, quatre domaines de compétence nécessitent une attention particulière si l’on veut faire la différence : l’automatisation et l’informatique industrielle, la robotique, le M.E.S. (Manufacturing Execution System) et la mise en place de solutions en cybersécurité industrielle. », explique Charles Costa.
Si l’automation était bien entendu déjà au centre de l’industrie 3.0, elle devient cruciale dans l’industrie 4.0. Sans surprise, elle doit encore être renforcée. « C’est la première pierre sur laquelle tous les nouveaux modes de fonctionnement vont reposer. » , explique l’expert. L’amélioration de l’ensemble du
M.E.S. va ainsi permettre de redéfinir les procédés garantissant la qualité, la traçabilité de même que la compétitivité de l’entreprise. On analysera notamment le fonctionnement des machines, les causes de leur arrêt ou encore la raison de certaines défaillances techniques. « Le fait de digitaliser tous ces processus va objectiver les données en évitant l’erreur humaine. Cela fera gagner énormément en productivité ! ». D’autre part, l’installation d’îlots robotisés va instaurer une toute nouvelle dynamique au sein de la chaîne de production. L’utilisation de bras robotiques va en effet permettre la répétition d’une tâche basique avec une précision sans précédent. Ce qu’un être humain n’aurait jamais pu réaliser sans se blesser ou sans endommager les produits concernés. « L’implémentation de telles lignes robotisées permet aux opérateurs de se concentrer sur des tâches plus qualitatives ». Enfin, il ne faudrait pas oublier la cybersécurité. « C’est l’un des points les plus cruciaux. Et souvent, les directions rechignent à même réaliser un audit de leur situation à ce niveau. » Si les entreprises hésitent autant, c’est pour une bonne raison : le prix important de telles mesures. « En soi, les services proposés correspondent aux prix du marché, mais la tâche est tellement imposante qu’elle fait généralement l’objet d’un plan d’action étalé sur plusieurs années ». Et pour cause, on parle souvent de plus de 30 ans de vide du point de vue de la cybersécurité. Mais sans cela, qui sait à quelles conséquences catastrophiques devra faire face le secteur industriel.
« Aujourd’hui, c’est bien simple, il n’est plus question de savoir si vous allez faire l’objet d’une cyber attaque, mais bien quand cela va arriver. », assure Charles Costa. « Et croyez-moi, les coûts d’une usine à l’arrêt dépassent largement les investissements réalisés en termes de cybersécurité ». Il vaut donc mieux prévenir que guérir. Chers industriels, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Le fait de digitaliser tous ces processus va objectiver les données en évitant l’erreur humaine. De ce fait, on gagnera énormément en productivité.
Charles Costa
administrateur de B2C Engineering
B2C Engineering est une entreprise spécialisée dans l’intégration de solutions d’automation, de CSI et de robotique. Nous proposons aux industries un produit et une solution personnalisés. Nous répondons à leur besoin de projets industriels tout en cherchant à comprendre leurs attentes et leurs besoins. Notre but ? Offrir une réelle valeur ajoutée à leur activité. Nous proposons un travail de qualité, en toute sécurité et dans le respect de la santé et de l’environnement.
Pourquoi les PME sont-elles les plus vulnérables aux cyberattaques ?
Quand on parle cybersécurité, on pense aux grandes entreprises ou organisations gouvernementales. Et pourtant, la cybervulnérabilité concerne principalement les PME. Avec l’augmentation des cybermenaces, l’époque des logiciels antivirus et des pare-feux traditionnels est révolue et il est grand temps de prendre au sérieux le volet digital de votre entreprise.
Une entreprise belge sur huit a été victime d’une cyberattaque en 2021. Surtout les petites entreprises, 40 % d’entre elles ayant vu leurs systèmes TIC devenir inutilisables en raison d’une cyberattaque. « Les PME en sont de plus en plus souvent victimes. », confirme Anne Masson, CEO Eye Security Belgique. Aujourd’hui, elles sont la cible deplus de 70 % des attaques par ransomware (prise en otage numérique d’une entreprise). Leur niveau de défense a longtemps été à la traîne, tandis que les agresseurs se sont rapidement professionnalisés, pouvant ainsi mener des attaques à grande échelle ».
Or la cybersecurité traditionnelle des PME ne suffit plus face à ces attaques croissantes. « La probabilité pour une entreprise en Europe occidentale de subir dans l’année un cyberincident est d’un sur huit. En comparaison, le risque d’incendie est d’un sur huit mille. Et les entreprises sont généralement beaucoup mieux préparées à un incendie, alors que leur cybersécurité en est restée au niveau d’il y a une quinzaine d’années : un pare-feu et un antivirus. », indique Mme Masson.
Que doivent faire les PME pour répondre aux enjeux actuels de cybersécurité ? « En cas de cyberattaque, les pirates peuvent crypter tous vos systèmes en très peu de temps. Il est donc essentiel de posséder un bonsystème de surveillance et de détection. », précise Mme Masson. « Un logiciel qui surveille en permanence le système et repère les activités suspectes permet de détecter et de bloquer une attaque en quelques minutes, et d’éviter ainsi des dommages massifs ». Mais si ces logiciels sont très répandus dans les grandes entreprises, les petites entreprises manquent souvent de personnel, de connaissances et de budget pour mettre en œuvre les mesures nécessaires. « Nous résolvons ce problème en supprimant l’intégralité du cyberrisque grâce à une solution globale. », indique Mme Masson.
Qui a également d’autres conseils pour les PME : « Mettez à jour vos systèmes. Configurez l’authentification multifactorielle. Et si vous ne pouvez pas vivre sans vos données ou si elles sont sensibles, sécurisez-les en consultant des professionnels. Vous êtes responsable envers vos clients et fournisseurs de votre bonne hygiène digitale ».
La guerre en Ukraine modifie également la donne. « L’an passé, 75 % des attaques de rançongiciels en Occident provenaient de Russie. », indique Masson. « Les Russes ont pris des mesures contre ces groupes criminels, mais les ont abandonnées au début du conflit ». Raison de plus pour investir davantage dans la cybersécurité, y compris pour les petites entreprises. « La cybersécurité est devenue un sujet de discussion majeur au sein des conseils d’administration. Ainsi qu’une exigence de la part des investisseurs qui veulent être rassurés avant de transférer leur argent. », conclut Mme Masson.
Anne Masson
CEO d’Eye Security Belgique
Eye Security est la première société européenne à protéger entièrement les petites et moyennes entreprises européennes contre les cybermenaces et les coûts élevés qui suivent une attaque réussie. Notre objectif est de mettre à la disposition des PME un service tout-en-un abordable, comprenant une cyberassurance, pour les protéger contre les menaces visant leur secteur d’activité. Notre service combine la surveillance des points de terminaison avec des campagnes de sensibilisation, une stratégie de réponse aux incidents 24/7 et une cyberassurance.
SMALS ASBL • BRAND REPORT
L’informatique a pour nous un objectif social
Derrière les institutions belges se cachent de nombreuses organisations de qualité, qui font face à quelques préjugés tenaces et , de ce fait, peinent à recruter. Elles recèlent pourtant souvent un monde d’innovation. Rendez-vous dans les coulisses de Smals, l’organisation TIC commune aux institutions belges de sécurité sociale et des soins de santé.
Nommez un projet informatique du secteur public et il y a fort à parier que Smals y a contribué d’une manière ou d’une autre. Malgré ses 2.000 employés, ce prestataire reste inconnu du grand public et ce manque de notoriété pèse sur sa capacité à recruter, avec pas moins de 170 postes vacants. Pour Dirk Deridder, Directeur des opérations et des infrastructures, ce n’est pas faute de projets intéressants. Smals participe à de nombreux projets dans le domaine de la sécurité sociale et des soins de santé aux niveaux fédéral, régional et local, comme par exemple la e-Healthbox, Coronalert, la Banque-Carrefour de la Sécurité Sociale, le Passenger Locator Form et SafeOnWeb. « Le marché est extrêmement tendu et les nouveaux collaborateurs difficiles à trouver. », explique Dirk Deridder. « Nous faisons face à quelques préjugés tenaces. Les gens ne réalisent pas toujours le monde fascinant qui se cache derrière l’intitulé d’un poste vacant. Nous ne sommes pas assis toute la journée dans un sous-sol à pianoter sur un ordinateur ». Un autre préjugé pesant sur les entreprises prestataires du gouvernement concerne le manque d’innovation. Une erreur : « À titre d’exemple, les technologies permettant de garantir l’accessibilité des applications : nous les dupliquons et les hébergeons dans différents centres de données. Si l’un de ces centres de données tombe en panne, le second prend automatiquement le relais. Les géants tels que Google utilisent les mêmes technologies. Comme notre département Infrastructure compte environ 300 personnes, nous pouvons faire bouger les choses ».
La faiblesse de l’offre de spécialistes en TIC est due notamment à la rapidité d’évolution croissante de la technologie, selon M. Deridder. « Une personne fraîchement diplômée en informatique doit continuer à se former à son arrivée sur le marché du travail ». Cela signifie également que l’apprentissage continu est devenu une nécessité absolue. « Mais on ne parle pas de cours rébarbatifs 9-17h. “Apprendre” signifie rechercher des informations à son propre rythme sur un blog ou dans une vidéo YouTube. Vous ne pouvez plus attendre d’un professionnel de l’informatique qu’il sache tout. C’est impossible ».
Le recrutement de nouveaux collaborateurs deviendra-t-il de plus en plus difficile ? Sans doute. Alors les entreprises devront se démarquer. « Smals possède un atout pour cela : nous offrons aux gens un travail qui a du sens. Nous avons contribué à la majorité des systèmes informatiques dans la lutte contre le Coronavirus. Nous veillons à ce que les cotisations de sécurité sociale soient perçues correctement et à temps, afin que les personnes reçoivent leurs prestations de maladie en temps voulu. Nous nous assurons que les ordonnances électroniques des médecins circulent correctement. Et il y a un tas d’autres exemples. L’informatique possède un objectif social pour Smals ».