L'argus edition PRO N° 4546 - 17 janvier 2019

N° 96 - Supplément à L’argus n° 4546 du 17 janvier 2019

ÉDITION PRO

pro.largus.fr

l’interview

page 20

Louis-Carl Vignon, président de Ford France, et Teddy Riner, nouvel ambassadeur de la marque.

Marché 2018 : huit marques ont battu leur record de France

D. R.

page 4

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la distribution VN Le baromètre des commandes page 26 les statistiques Le marché français VN par canal de ventes en 2018 page 51 Les immatriculations de voitures neuves et d’occasion en 2018 page 52

le dossier

À Angoulême, un commerce automobile sous tension page 36

© PATRICK BERNARD

l’événement

© DINGO

Louis-Carl Vignon veut donner une nouvelle impulsion à Ford France

09/01/2019 14:07

AIX-EN-PROVENCE

Mercredi 27 février 2019 de 16h à 21h

Hôtel Renaissance, Aix-en-Provence

Ambiance détendue

Accueil personnalisé

Candidats préselectionnés é Horaires adaptés

Espaces confortables

Pour plus d’informations 01 53 29 11 51 contact@autorecrute.com

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sommaire pro.largus.fr

ÉDITION PRO

PLUS D’INFOS, PLUS DE PHOTOS, PLUS DE DÉTAILS SUR LE WEB

À Angoulême, un commerce automobile sous tension

TÉL. : 01 53 29 11 00 L’argus de l’automobile fondé en 1927.

Siège social : 11-13 rue des Petits Hôtels, 75010 Paris.

Fax. : 01 49 27 09 50. Pour accéder aux lignes directes, composer le 01 53 29 suivi des quatre chiffres entre parenthèses. http//: www.largus.fr Édité par SNEEP, SAS au capital de 450 000 euros. Durée : cent trente ans à compter du 17 juin 1942.

Président Alexandrine Breton Principal associé : Holding Loste SA Directeur de la publication Alexandrine Breton RÉDACTION

36 Le contexte Dans un département rural et faiblement peuplé, Angoulême est la seule zone urbaine importante. La ville compte 42 000 habitants seulement, mais l’agglomération en abrite plus de 110 000.

Toutes les marques sont là et regroupées dans une même zone commerciale.

l’actualité 04 L’événément Marché VP en 2018 : huit marques ont battu leur record de France.

08 En bref Distribution, industrie... : les infos à ne pas manquer.

12 Produits Les lancements qui feront l’actualité en 2019.

14 Prévisions France : vers un marché VP étale en 2019.

les stratégies 16 Applivore Joël Arandel, marketing et communication de Point S.

Les enjeux Dépassant de peu les 9 000 immatriculations, le marché oblige les distributeurs à redoubler d’efforts pour séduire une clientèle aux revenus modestes.

Les marques premiums souffrent naturellement de cette situation économique.

18 Reportage LG Automobiles a ouvert son « centre de vie » à Perpignan.

20 Entretien Louis-Carl Vignon, président de Ford France : « Nous travaillons à simplifier nos gammes. » 22 Tendance Vole taxi, vole !

24 Ressources humaines Chez Kroely, la symétrie des attentions en stratégie.

la distribution VN

35 Marché aux sociétés Les VUL portés par les produits.

l’après-vente 42 Rechange Batteries : business or not business.

les services 46 Commerce La concession s’invente une nouvelle vie.

les statistiques

26 Baromètre de l’activité Une fin d’année chaotique pour les commandes.

51 Immatriculations VN VP en France en 2018 : canal de ventes, marque et modèle.

27 À la loupe L’activité des réseaux.

57 Immatriculations VO VP en France en 2018.

© PATRICK BERNARD

● Édition professionnelle

Rédacteur en chef Alexandre Guillet Benoît Landré (chef de rubrique), Arnaud Murati (chef de rubrique), Justine Pérou (rédactrice), Thierry Buyse (rédacteur graphiste).

Secrétaire de rédaction Jean-Luc Foucret ● Édition grand public

Chef du service rédactionnel Grégory Pelletier Service essais-nouveautés Bertrand Bellois (chef de service), Jean-Luc Foucret (VUL, V.I.), Didier Ric (nouveautés), Julien Sarboraria, Mathieu Sentis (rédacteurs), Arnaud Fonsèque (premier rédacteur graphiste).

Service occasion-fiabilité Julien Bertaux (rédacteur), Gilles Fraval (rédacteur graphiste).

Rédacteur manager réseaux sociaux Matthieu Méheust Éditeur multimédia Richard Hullot Service relation clients : 09 70 73 37 29 EMPLOIS & CARRIÈRES AUTORECRUTE Géraldine Gazard : 01 53 29 11 51 Amrane Bennour : 01 53 29 11 40 PUBLICITÉ - MOTORS RÉGIE Directrice de publicité Nadège Jaubert (35 59) Chef de publicité édition grand public Lauriane Klein (12 30) Responsable fabrication, diffusion et abonnements Frédérique Schielé Abonnement : 09 70 73 37 29 France : 12,23 € HT par mois Imprimé en France Roto France Impression, 25, rue de la Maison Rouge 77185 Lognes Commission paritaire 0221 K 90718. Dépôt légal à parution.

Toute reproduction interdite L’argus édition pro n° 96 est un supplément à L’argus n° 4546 Ce numéro est imprimé sur du papier Uno Web White Bulky 65 g/m2 (pages intérieures) en provenance d’Italie. Il ne comporte pas de fibres recyclées, mais est fabriqué à partir de fibres L’argus éditionprovenant pro n° 57deest vierges recyclables forêts durablement gérées.àLeL’argus P tot estn° de 0,018 un supplément 4507.g/t.

N° 4546 - 17 janvier 2019

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l’événement pro.largus.fr

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Les 30 premières marques en France Rang

Marques

1 Renault 2 Peugeot 3 Citroën 4 Dacia 5 Volkswagen 6 Toyota 7 Ford 8 Fiat 9 Opel 10 Mercedes-Benz 11 Nissan 12 BMW 13 Audi 14 Kia 15 Hyundai 16 Skoda 17 Seat 18 Mini 19 Suzuki 20 DS 21 Volvo 22 Jeep 23 Mazda 24 Alfa Romeo 25 Honda 26 Smart 27 Land Rover 28 Lexus 29 Mitsubishi 30 Jaguar TOTAL France

Immat.

2018

Immat.

2017

406 236 416 578 389 528 366 872 213 844 201 374 140 344 117 865 140 314 139 360 97 286 88 662 82 636 84 382 78 226 68 196 71 619 72 564 65 808 68 007 59 606 71 492 57 537 61 309 51 582 65 690 42 313 37 235 35 542 29 570 31 423 26 799 31 219 24 715 27 378 26 431 27 241 25 043 24 004 21 323 18 349 16 219 13 191 10 892 11 129 11 778 8 332 9 208 8 309 8 491 7 446 8 162 6 803 9 080 6 101 5 390 4 879 1 985 4 580 3 540 2 173 507 2 110 751

Écart 18/17

– 2,5 % + 6,2 % + 6,2 % + 19,1 % + 0,7 % + 9,7 % – 2,1 % + 14,7 % – 1,3 % – 3,2 % – 16,6 % – 6,2 % – 21,5 % + 13,6 % + 20,2 % + 17,3 % + 26,3 % + 3,6 % + 8,8 % + 12,6 % + 13,1 % + 21,1 % – 5,5 % – 9,5 % – 2,1 % – 8,8 % – 25,1 % + 13,2 % + 105 % + 29 % +3 %

Rang Record 2017 de ventes

1 2 3 5 4 7 6 10 8 11 9 13 12 14 15 16 19 17 18 20 21 23 22 24 26 27 25 29 31 30

804 968 498 481 346 437 140 344 163 584 100 724 175 338 154 590 154 658 68 007 74 102 61 309 65 690 42 313 35 542 31 423 42 177 27 378 30 844 50 193 19 620 13 191 18 563 31 375 15 478 12 721 10 388 6 101 8 824 4 580 2 309 130

Année record

1982 1990 2009 2018 2011 2007 1991 1996 1996 2017 2015 2017 2017 2018 2018 2018 2001 2018 2007 2012 1986 2018 1990 1982 2007 2004 2016 2018 2001 2018 1990

Immat.2018/ année record

50 % 78 % 62 % Record battu 86 % 97 % 47 % 51 % 46 % 97 % 80 % 94 % 79 % Record battu Record battu Record battu 74 % Record battu 88 % 48 % 94 % Record battu 60 % 27 % 54 % 59 % 65 % Record battu 55 % Record battu 94 %

En vert, les marques dont les ventes ont progressé davantage que la moyenne du marché.

En rouge, les marques dont les ventes reculent.

Sur fond jaune, les marques ayant battu leur record.

Ce tableau se lit ainsi. Fiat, par exemple, a vendu 78 226 voitures en 2018, soit une hausse de 14,7 % par rapport à 2017 (68 196 unités). La marque gagne ainsi, au détriment d’Opel et de Nissan, deux places au classement des 30 premières marques de France : 10e en 2017, 8e en 2018. Mais elle reste loin de son record de France : 154 590 ventes en 1996. Ses ventes en 2018 représentent 51 % de ce record.

4I

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Huit marques ont battu leur record de France Marché. Malgré un coup de froid en décembre, 2018 a été douce pour le marché français : 2 173 507 immatriculations de VP (+ 3 %), cinquième année consécutive de hausse. Sur cet élan, Dacia, Kia, Hyundai, Skoda, Mini, Jeep, Lexus et Jaguar ont battu leur record de France.

L

e bilan de 2018 est bon : 2,173 millions de ventes de véhicules particuliers, 3 % de plus qu’en 2017, cinquième année d’affilée de hausse après le point très bas de 2013 (1,79 million). La dynamique l’est moins.

Fin juillet, le marché français affichait une croissance de 6,3 %. Puis le moteur a serré : – 13 % en septembre, – 2 % en octobre, – 5 % en novembre et – 14,5 % en décembre. Ce repli était attendu. La cigale avait trop chanté en août (+ 40 %) pour ne pas se serrer la ceinture ensuite. Le 1er septembre, le nouveau calcul de consommation est entré en vigueur, bien plus réaliste que l’ancien, entraînant des hausses de malus. Juste avant cette date, des constructeurs ont immatriculé en hâte des carrosses aussitôt transformés en citrouille : ces occasions de 0 km ont fait de l’ombre aux véhicules neufs. De surcroît, le contexte de cacophonie fiscale et réglementaire est propice à l’attentisme : pourquoi acheter une voiture aujourd’hui ? On ne sait si les taxes sur les carburants vont augmenter ou non, si les diesels seront bientôt bannis des grandes villes, si ne tombera pas du ciel en 2019 une « Macronette », nouvelle prime d’incitation au remplacement d’un modèle ancien par un véhicule plus propre. À ces deux raisons s’en est ajoutée une autre, imprévisible celle-là : à partir de la mi-novembre, le mouvement des Gilets jaunes a ralenti l’activité commerciale en France. Il a surtout désertifié les concessions situées aux abords des villes, à proximité d’un rondpoint occupé par les manifestants. Cette inflexion de croissance (+ 4,7 % fin 2017) lors des quatre derniers mois de 2018 est-elle un accident de parcours ou l’an-

nonce d’un retournement de tendance ? Le marché automobile français ne se sent plus aussi serein que par le passé, alors que débute la nouvelle année…

Ce malus qui sape Sur l’ensemble de 2018, le vent a toutefois été porteur.

Huit marques en ont profité pour battre leur record de France d’immatriculations : Dacia, Kia, Hyundai, Skoda, Mini, Jeep, Lexus et Jaguar. Dans cette liste, quatre absentes, pourtant habituées à cet honneur ces dernières années. L’augmentation du malus a fini par saper la belle croissance de ces enseignes de haut de gamme : Mercedes-Benz (– 3,2 % en 2018), BMW (– 6,2 %), Porsche (– 16,3 %), Audi (– 21,5 %). Lexus (+ 13,2 %) a échappé à la malédiction, grâce à sa prédilection pour les motorisations hybrides. Jaguar

À retenir ▶ Hausse. Cinquième année de hausse consécutive pour le marché français, qui atteint, avec 2,173 millions de ventes en 2018, son quatrième meilleur score de la décennie. Mais la tendance a viré à la baisse à partir de septembre. ▶ Haut de gamme. Serrer ses prix, bonne idée pour battre son record de France : Dacia, Kia, Hyundai, Skoda l’ont fait. À l’inverse, sanctionnées par le malus, les marques allemandes de haut de gamme ont souffert. ▶ Cap. Kia a franchi le cap des 40 000 ventes, Skoda, celui des 30 000. C’est une première dans leur histoire en France. ▶ Françaises. Malgré le repli de Renault (– 2,5 %), les marques françaises tiennent bien leur sol, avec 48 % de pénétration, (47,7 % en 2017), et deviennent majoritaires, 54 %, avec Dacia. ▶ Énergie. En constant recul depuis son sommet de 2012 (73 % des ventes), devenu minoritaire en 2017 (47 %), le diesel poursuit sa décrue : 40 % du parc VP neuf en 2018.

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Chevrolet

2009

2010

2011

2012

Kia Lexus

Porsche Lexus

2013

2014

2015

2016

2017

2018

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PLUS D’INFOS, PLUS DE PHOTOS, PLUS DE DÉTAILS SUR LE WEB

Le marché français depuis dix ans 2,5 2,302 2,251

aussi (+ 29,3 %), mais en bénéficiant d’un élan quasi mécanique, à savoir l’accroissement de son domaine par le bas, avec le lancement fi n 2017 du modèle le plus court de son histoire récente, le E-Pace, SUV compact de 4,40 m. Même enchaînement chez Jeep (+ 21,1 %), avec l’introduction du nouveau Compass, venu soutenir le Renegade, dont les ventes se maintiennent à haut niveau.

2,173 2,204

2,111 Moyenne de la décennie : 2,046

2

2,015

1,899

1,917 1,790

Un mouvement plus profond

1,796

1,5 2009 2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

(en millions de VP neufs immatriculés)

Le marché français a repassé la tête au-dessus de l’eau : le cru 2018, à 2,173 millions de VP neufs, se situe bien au-delà de la moyenne de la décennie (2,046 millions). Le repli opéré à partir de 2012 était prévisible, après trois années dopées par des artifices fiscaux (bonus, primes à la casse). Il fut rude, sur fond de crise mondiale : quatre exercices consécutifs sous les 2 millions d’unités de 2012 à 2015.

Après avoir touché le fond en 2013 (1,79 million), le marché a entamé en 2015 un regain qui s’est encore prolongé en 2018. Mais la France, pays à fort taux d’équipement automobile et à la population vieillissante, ne retrouvera probablement jamais son sommet d’antan, 2,309 millions de voitures vendues en 1990, record qu’il avait frôlé en 2009 (2,302 millions).

MARC HEDRICH

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE KIA FRANCE « Huitième record en dix ans, cap des 40 000 ventes franchi : Kia est sur une belle trajectoire.

Elle résulte de trois éléments.

Primo, des modèles attractifs.

Leur ligne plaît – le design est le premier critère d’achat d’une voiture en France – et Kia reste à la pointe de l’évolution technologique, avec sa gamme Eco Dynamics. Le Nitro était déjà hybride ou hybride rechargeable.

Vient la version électrique, certifiant 455 km d’autonomie.

Secundo, la garantie de sept ans. Nous sommes toujours les seuls à la proposer, signe

6I

de la fiabilité de nos voitures, d’une durée dans le temps par ailleurs attestée par leur valeur de revente. Enfin, un réseau qui accompagne ce mouvement, en investissant dans les hommes et les infrastructures. Kia est une marque jeune en France, sa notoriété est encore faible.

Chaque concession sortie de terre va à la rencontre de nouveaux clients et les ventes augmentent.

C’est un cercle vertueux, une croissance saine sans recours aux ventes tactiques. Dès lors, nous visons plus haut encore cette année : 46 000 unités. »

© CÉDRIC LECOCQ

« Kia est dans un cercle vertueux »

Dacia ne cesse de grimper : + 19,1 % en 2018 et accession au quatrième rang du marché devant Volkswagen (pour… 30 ventes). Le nouveau Duster y a bien sûr pris toute sa part. Le mouvement est toutefois plus profond : cinquième record en dix ans. Le low cost est donc un sillon lourd de l’automobile. Curieusement, la filiale de Renault est toujours seule à le labourer, quatorze ans après son lancement.

Skoda (+ 17,3 %) travaille aussi sur la durée : sixième record de la décennie. Les Kodiaq et Karoq ont certes élargi le registre de la marque, mais le fond du message Skoda reste le même : des véhicules au grand cœur, vastes, fiables et généreux. Kia, avec un habile mélange de séduction (design, équipement) et de rationalité (garantie de sept ans), enchaîne les performances : + 13,6 %, huitième record en dix ans, cap des 40 000 VN dépassé pour la première fois en 2018. Qui se souvient encore qu’à l’aube de ce millénaire, Kia était un « nain » du marché français, avec 2 000 ventes par an ? Hyundai, guérie des ventes stratégiques qui avaient fait tanguer le navire il y a six ans, affiche désormais une croissance saine : + 20,2 % en 2018 et nouveau record après celui de 2017. Mais elle ne parvient pas à rattraper Kia, spécificité française au sein du groupe coréen. Dernier nominé, Mini, lui aussi abonné au tableau d’honneur des records : quatrième mention depuis 2015. La marque anglaise ne propose pourtant que deux modèles, mais sait faire entendre une tonalité chic et décalée.

Retour dans le top 30 D’autres marques ont pu sabler le champagne au soir du réveillon. Par ordre d’importance, Peugeot et Citroën (+6,2 % chacune), Toyota (+ 9,7 %), Fiat (+ 14,7 %), qui a retrouvé cette année un huitième rang plus conforme à son passé, Seat (+ 26,3 %) portée par le duo Ateca-Arona, Volvo (+ 13,1 %). Et Mitsubishi (+ 105 %) est revenue dans le top 30 après quatre ans d’éclipse, notamment grâce au succès de l’Outlander.

Renault traverse des temps difficiles : – 2,5 %, à contrecourant du marché, avec un sévère – 21 % en décembre.

Vivement la nouvelle Clio, qui ne résoudra pas tout, car Peugeot peut attendre autant de la nouvelle 208 !

Pour Nissan, c’est pire : – 17 % sur l’année et surtout une offense, avec un pic ahurissant de ventes straté-

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l’événement pro.largus.fr

Ventes 2018 : être ou avoir été ?

giques à l’été (62 % des immatriculations de la marque en août), qui a plombé la fin son parcours (– 56 % en décembre !). Les Qashqai et Juke ont vieilli. Et il n’est pas certain qu’avoir choisi de laver en public le linge sale de l’affaire Ghosn ait servi la cause de Nissan en France...

Pas de sursaut espéré Une note triste dans ce panorama : Alfa Romeo. Les modèles Giulia et Stelvio, longtemps attendus et acclamés par la presse, n’ont pas apporté le sursaut espéré : – 9,5 %. Un recul entaché de surcroît d’une proportion de ventes tactiques qui défie la raison. Dites « Alfa » et de doux souvenirs remontent à la mémoire de ceux qui aiment l’automobile. Mais le grand public entend-il encore ce nom glorieux ? Une note gaie pour finir. Hors du top 30, Alpine (1 133 ventes), revenue cette année, frôle son record en France : 1 181 unités en… 1972. ● XAVIER CHIMITS

DACIA

Record battu

100 %

KIA

Record battu

100 %

HYUNDAI

Record battu

100 %

SKODA

Record battu

100 %

MINI

Record battu

100 %

JEEP

Record battu

100 %

LEXUS

Record battu

100 %

JAGUAR

Record battu

100 % 97 %

TOYOTA

97 %

MERCEDES-BENZ BMW

94 %

VOLVO

94 % 94 %

Marché français

88 %

SUZUKI

86 %

VOLKSWAGEN

80 %

NISSAN

Records de France : la belle moisson de 2018

AUDI

79 %

PEUGEOT

78 % 74 %

SEAT

12

7

7

7

Citroën 5 Volkswagen Audi Dacia Nissan Kia Audi Audi Hyundai Nissan Kia Chevrolet Dacia Kia Nissan Chevrolet Skoda Chevrolet Audi Skoda Land Rover Skoda Lexus Porsche Kia Chevrolet

2009

2010

2011

2012

2

2

Kia Lexus

Porsche Lexus

2013

2014

Huit marques qui battent leur record de ventes en France, c’est un joli score : le meilleur de la décennie après 2016 (douze records) et 2017 (onze), mieux que la moyenne de sept records par an depuis 2009.

Sur la dernière décennie, dix-sept acteurs majeurs ont battu leur record de France. Certains, une fois seulement : Citroën (2009), Volkswagen (2011). D’autres, multirécidivistes, sont les grands gagnants de la décennie : Kia (huit

2015

2016

2017

62 %

CITROËN

60 %

MAZDA

59 %

SMART

8

55 %

MITSUBISHI

54 %

HONDA Dacia Kia Hyundai Skoda Mini Jeep Lexus Jaguar

2018

51 %

FIAT RENAULT

50 %

DS

48 % 47 %

FORD

46 %

OPEL ALFA ROMEO

fois), Lexus (sept), Dacia, Audi et Skoda (six), Dacia et Porsche (cinq), Nissan, Mini et Jeep (quatre). Mais un record n’annonce pas toujours des lendemains heureux. La marque Daihatsu, lauréate en 2007, s’est retirée du marché français fin 2012, imitée en 2013 par Chevrolet, pourtant vedette de la décennie avec quatre records. Accroître ses ventes ne suffit donc pas pour une marque. Encore faut-il qu’elles soient rentables…

2,5 2,302 2,251

11

Dacia Dacia Audi Mercedes Mercedes Audi BMW BMW Kia Kia Min 7 Skoda Hyundai Skoda Land Rover Mini Jeep Nissan Jeep BMW Porsche Lexus Lexus Mini Porsche Land Rover Jaguar Jaguar Jeep Porshe Lexus

65 %

LAND ROVER

27 %

Cette infographie souligne, pour chaque constructeur, la part que représentent ses ventes 2018 par rapport à son record de France. Plus une marque est située haut sur l’échelle, mieux elle se porte. Ayant atteint un niveau qu’elles n’avaient jamais connu, Dacia, Kia, Hyundai, Skoda, Mini, Jeep, Lexus et Jaguar obtiennent évidemment 100 % : leurs ventes 2018 constituent leur nouveau record de France.

Ensuite, le fossé se creuse vite et donne la mesure

de la baisse d’influence de certains acteurs. Renault, par exemple. Ses ventes en 2018 (406 228 VN) ne représentent que 50 % de son record (804 968 en 1982), signe de l’ouverture du marché français aux marques étrangères.

D’autres acteurs historiques sont encore plus mal lotis : Opel (46 %), Ford (47 %).

Quant au marché français total, malgré un bon score, il reste en 2018 à 94 % du sommet atteint en 1990 (2,309 millions).

2,173 N° 4546 - 17 janvier 2019

2,204

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I 7

2,111 Moyenne de la décennie : 2,046

2 1,899

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2,015 1,917

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l’actualité PLUS D’INFOS, PLUS DE PHOTOS, PLUS DE DÉTAILS SUR LE WEB

Hiroto Saikawa se veut rassurant. Le numéro un de

D. R.

Nissan, « tombeur » de Carlos Ghosn, a réaffirmé sa confiance dans l’alliance avec Renault, qui n’est « absolument pas en danger », selon ses dires.

Mitsubishi se réorganise

Seat a battu son record de 2000.

Mitsubishi Motors vient de mettre en place une organisation ventes et marketing pour soutenir ses ambitions en Europe. Un département dédié aux véhicules électriques a également été créé.

La marque espagnole, propriété du groupe Volkswagen, a réalisé en 2018 sa plus belle année : 517 600 VP neufs vendus dans le monde, soit + 10,5 % par rapport à 2017. Les trois modèles les plus diffusés ont été la Leon, l’Ibiza et l’Arona.

Justice

Carlos Ghosn reste en prison Le PDG du groupe Renault a vu sa demande de libération sous caution rejetée par le tribunal de Tokyo. Ce n’est guère une surprise, car le principal avocat de Carlos Ghosn, Motonari Otsuru, avait pointé qu’une libération sous caution de cette nature n’est, en règle générale au Japon, jamais accordée aux prévenus qui nient toutes les accusations portées à leur encontre. Or, lors de sa première comparution face aux juges – une séance qui s’est tenue à sa demande –, c’est la position que le président du groupe Renault a choisie, affirmant qu’il était « faussement accusé et détenu de manière injuste ».

La garde à vue de Carlos Ghosn s’est achevée officiellement le 11 janvier 2019, mais il pourrait être à nouveau inculpé.

Et selon Motonari Otsuru, un placement en détention provisoire avant le procès n’est pas à exclure. Un procès qui pourrait s’ouvrir dans six mois, voire plus. Dès lors, malgré le soutien réaffirmé de l’État français, la question du maintien d’une gouvernance provisoire à la tête de Renault pourrait se poser.

Carlos Ghosn est en détention provisoire au Japon depuis le 19 novembre, car il est suspecté de fraude fiscale et d’abus de confiance. ● ALEXANDRE GUILLET

Distribution

Association entre Baconnier et Delieuvin Les groupes ont décidé de fusionner leurs activités Renault, Dacia et Alpine dans une nouvelle structure détenue à parts égales par les deux familles.

Ce rapprochement ne concerne donc que ces marques, le groupe Delieuvin continuant d’exploiter en son nom Nissan, Opel, Volvo et Infiniti. Synethis, la nouvelle entité ainsi créée, n’intégrera pas non plus l’affaire BMW de Baconnier. « Il n’existait pas de cohérence sur les autres marques », explique Yann Delieuvin, directeur général du groupe. « Je suis convaincu que pour rester un acteur significatif de notre métier dans les années à venir, les critères de taille et de cohérence géographique sont incontournables, commente pour sa part Éric Baconnier. Ce rapprochement va nous donner de nouveaux moyens et apportera également plus de visibilité à nos clients, à nos salariés et à nos partenaires. » ● BENOÎT LANDRÉ 8I

chaises musicales HILDEGARD WORTMANN En provenance de BMW, la dirigeante va prendre la tête de la division ventes .

R D. et marketing d’Audi AG. Elle succédera au premier semestre de 2019 à Bram Schot, qui a pris la direction du groupe. Hildegard Wortmann était entrée chez BMW en 1998.

CHRISTIAN MEUNIER Depuis ce début d’année, le nouveau président d’Infiniti est un Français.

R. D. La fonction de Christian Meunier inclut la gestion de la marque et de l’ensemble de ses activités à l’échelle mondiale. Le dirigeant remplace Roland Krueger, qui était en poste depuis 2015.

Industrie

Panique autour d’un Brexit sans accord

D. R.

pro.largus.fr

Dans l’usine Nissan de Sunderland.

Trois élues de Sunderland, au Royaume-Uni, se sont ouvertes au Sunderland Echo. « Avec Nissan, qui emploie 7 000 personnes et 10 000 de plus dans la chaîne logistique, un Brexit sans accord serait catastrophique pour Sunderland, le Nord-Est et le pays, a ainsi déclaré Sharon Hodgson. Nissan joue un grand rôle dans notre communauté. Voir le constructeur partir à cause du Brexit serait une énorme perte. » Le constructeur n’est pas le seul concerné par la sortie de l’UE du RoyaumeUni. BMW, Toyota et Jaguar-Land Rover s’attendent à une hausse des coûts de toutes parts, ce qui poserait bien vite la question du maintien de leurs usines. Selon le rapport d’un député français, 1 800 emplois pourraient être menacés en France, en cas de sortie du Royaume sans accord avec l’Europe. ● ARNAUD MURATI

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l’actualité

Citadelle va se développer à Mayotte. Après la Martinique, la Guyane et la Réunion, le groupe Citadelle poursuit sa marche en avant ultramarine. À Mamoudzou, principale ville de Mayotte, le groupe va distribuer Citroën et Ford.

Les mètres étalons de PSA.

Dubreuil en camion.

Les dirigeants des marques de PSA ont révélé de quelles marques ils s’inspiraient pour leur politique tarifaire : « Pour Peugeot et Opel, c’est Volkswagen.

Pour Citroën, c’est Ford. Et pour DS Automobiles, c’est Audi », ont-ils affirmé.

Le groupe familial se diversifie avec la reprise du fonds de commerce du distributeur Bernis Trucks, soit cinq sites en Vendée.

Il s’agit d’un septième métier pour le groupe Dubreuil.

D. R.

pro.largus.fr

Énergie

La chute du diesel dans le VN Avec, l’an dernier, 845 377 ventes de véhicules neufs roulant au gazole, ce carburant a perdu du terrain.

Les diesels ont ainsi pesé 38,9 % des VP immatriculés, soit 8,4 points de moins qu’en 2017. Il faut remonter à 1992 pour retrouver une part aussi contenue dans les ventes de voitures neuves. La désaffection à l’encontre des diesels a évidemment favorisé les motorisations à essence. Ainsi, 1 195 019 VN ont été choisis au sans-plomb l’an dernier, soit 55 % des achats et 7,2 points de plus qu’en 2017. Le duo essence-diesel a par conséquent représenté 94 % des achats de voitures neuves, en dépit de la volonté étatique d’orienter les acquéreurs vers des solutions dites alternatives. Des solutions qui ont connu quelques frémissements au plan commercial : 4,5 % de pénétration pour les véhicules hybrides, à + 1 point, et 1,5 %

Les SUV Avec 36,4 % des ventes de VP neufs en France en 2018, les SUV ont franchi la barre du tiers des immatriculations annuelles. Le Peugeot 3008 s’est avéré le modèle le plus vendu.

pour les électriques, à + 0,3 point. Une part toujours faible, surtout si l’on considère que les immatriculations ont été plus ou moins artificiellement dopées fin 2018 par les systèmes publics d’autopartage. ● ARNAUD MURATI

© THOMAS ANTOINE/ACE TEAM

Le trio premium

Les diesels ont représenté moins de 39 % des ventes en 2018. en France

En France, Audi, BMW et Mercedes-Benz ont vu leur part de marché cumulée baisser en 2018 : 8 %, contre 9,2 % en 2017. Un état de fait dû surtout à la méforme d’Audi (ventes en baisse de 21,5 %), mais aussi à des résultats au-dessous du marché global pour les deux autres marques.

Fiscalité

© CÉDRIC LECOCQ

Malus 2018 : une recette explosive Pour ses dix années d’existence en France, le système du bonus-malus à l’achat de VN a vu son solde augmenter de 95,7 % par rapport à 2017.

Le tour de vis sur les montants et les valeurs de CO 2 opéré l’an dernier a porté ses fruits. En 2018, 29,7 % des ventes de VP neufs ont donné lieu au paiement d’un malus. Un chiffre en augmentation de 12,3 points par rapport à 2017. De fait, la recette perçue a flambé.

De 324,5 M€ en 2017, elle est passée à 505,5 M€, soit un bond de 55,7 %. L’ac-

croissement de l’emprise du malus sur les ventes a logiquement rétréci la zone dite neutre, passée de 81 % des immatriculations en 2017 à 68,8 % en 2018. Les bonus versés par l’État n’ont pas connu la même poussée : 1,6 % des ventes avaient donné lieu à une aide en 2017, 1,5 % en 2018, soit 193,1 M€ de bonus versés. In fi ne, le solde du système a littéralement explosé : 312,3 M€ de gain, + 95,7 % ! Une somme censée servir au paiement des primes à la conversion. ● A. M. N° 4546 - 17 janvier 2019

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l’actualité pro.largus.fr

PLUS D’INFOS, PLUS DE PHOTOS, PLUS DE DÉTAILS SUR LE WEB

Un marché espagnol qui inquiète. Les immatriculations

l’info Un nouveau PDG pour Arval Depuis le 1er janvier, Alain Van Groenendael est le nouveau patron d’Arval, la filiale de location de longue durée de BNP Paribas.

Il a succédé à Philippe Bismut.

de voitures neuves ont augmenté de 7 % en Espagne en 2018, à 1,32 million d’unités. Le marché est toutefois resté sur quatre derniers mois en recul.

Maurel reprend Peugeot à Narbonne.

Le groupe de Christophe Maurel est en passe de prendre le contrôle exclusif de la société Audoise Automobile, dirigée par Éric du Maroussem. Il va ainsi renforcer sa position avec la marque au lion, qu’il représente à travers huit implantations.

Fiscalité

Technologie

Les pick-up doublement taxés Cette année, les pick-up, longtemps exemptés de tout, seront soumis à la Taxe sur les véhicules de société (TVS) et au malus. Après moult revirements en haut lieu, il a en effet été décidé juste avant la fin de l’année 2018 que ces véhicules seront bel et bien redevables de la TVS à compter du 1er janvier 2019. « Une solution de compromis a été adoptée, grâce à une mobilisation forte, qui a amené le gouvernement à revoir sa copie », indique le CNPA dans un communiqué. Une double taxation se dessine donc pour les futurs proprié-

Ça roule de plus en plus en autonome

taires de pick-up, qui devront payer un malus à partir du 1er juillet prochain, « le temps pour les concessionnaires d’écouler les stocks et pour l’Administration, d’adapter le SIV ».

Par ailleurs, la définition officielle du pick-up taxé a évolué. Il ne s’agit plus d’un engin à double cabine comportant quatre portes, mais d’un véhicule doté de « cinq places assises et dont le code de carrosserie européen est “camion pickup” ». Enfin, les 4 x 4 affectés aux domaines skiables seront exonérés de TVS et de malus. ● A. M.

Un projet de voitures autonomes livrant des courses intéresse GM.

Distribution

En reprenant la concession d’Altkirch (Haut-Rhin) et son annexe Avenir-Auto, Grand Est Automobiles fait son entrée dans le réseau Opel. Le groupe dirigé par Franck Viallet a racheté l’affaire à Patrick Wolfer, présenté comme l’un des distributeurs Opel les plus performants. Le dirigeant a décidé de tourner la page, après quarante ans passés dans l’automobile, dont trente-six dans la distribution de la marque allemande, d’abord à Liebsdorf (Haut-Rhin) et ensuite à Altkirch. Sa concession représente un volume annuel de 300 VN, 350 VO, un chiffre d’affaires de 9 M€ et un taux de rentabilité qui se situe autour de 2 %.

En l’espace de quelques mois, Grand Est Automobiles est le troisième opérateur du réseau Peugeot à se développer avec la plus récente marque de PSA, après les groupes Bernier et 10 I

TOUTES PHOTOS D. R.

Grand Est Automobiles ajoute Opel à son portefeuille

Opérateur Peugeot, le groupe de Franck Viallet a repris Wolfer Opel à Altkirch, dans le Haut-Rhin.

Bigot. Classé en 34e position de notre top 100 l’an dernier, le groupe, qui distribue aussi Volkswagen, Audi et Seat, a dégagé un chiffre d’affaires de 360 M€ en 2017, avec 10 400 VN et 8 400 VO vendus. ● B. L.

Spécialisée dans la livraison de nourriture à domicile, la start-up DoorDash, fondée en 2013 par des étudiants de l’université de Stanford, vient d’annoncer « une association avec General Motors pour tester la livraison de repas ou de courses à domicile via des voitures autonomes à San Francisco ». « Nous donnons le coup d’envoi de notre programme pilote à San Francisco, une ville complexe où Cruise [unité de GM dédiée aux véhicules autonomes] teste des véhicules depuis trois ans », précise Penn Daniel, responsable chez DoorDash.

Selon lui, le système est simple : il doit permettre de placer la nourriture des commerçants dans des véhicules autonomes, puis de gérer le trajet et d’indiquer aux consommateurs le moment où les commandes sont sur le point d’arriver. ● ALEXANDRE GUILLET

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l’actualité pro.largus.fr

Le marché italien a fléchi.

Xavier Riva à la tête de Lexus.

L’an dernier, pour la première fois depuis 2014, le marché italien des voitures neuves a été orienté à la baisse, à – 3,1 % pour 1,9 million d’unités. Le groupe Fiat Chrysler Automobiles a dévissé de 10,4 %.

Depuis le 1er janvier, Xavier Riva est le directeur de Lexus France. Il est arrivé chez Toyota en 2004 et, depuis 2016, dirigeait le service après-vente de Toyota France.

Sport auto : Michel Nandan remercié par Hyundai.

Les dirigeants du groupe coréen se sont séparés du Français Michel Nandan, sans doute pour manque de titre mondial.

Andrea Adamo lui a immédiatement succédé à la tête du programme WRC.

Distribution

GCA reprend deux sites Toyota en région parisienne

Mopar vend sur Amazon

La marque après-vente du groupe FCA, dédiée aux pièces et aux accessoires, propose plus de 1 300 produits sur Amazon Marketplace depuis la fin de décembre 2018. « Il ne s’agit que de la première étape d’une transformation numérique qui mènera à l’ouverture d’un magasin en ligne Mopar en 2019 », indique Santo Ficili, directeur de Mopar EMEA.

mais Livry Auto Sport ont quitté le réseau, à chaque fois au bénéfice de groupes plus importants, à savoir Cobredia, Team Colin et GCA. Le groupe va ainsi

conforter son statut de premier distributeur français de Toyota, avec 10 606 unités en 2017. Cette année-là, au total, il a vendu 14 195 VN, 12 869 VO et dégagé 419 M€ de chiffre d’affaires. ● BENOÎT LANDRÉ

La concession de Livry-Gargan, en Seine-Saint-Denis, change de main.

Contrôle technique

Report de six mois et prix modéré C’est désormais officiel : à partir du 1er juillet 2019, la fumée des véhicules diesels sera plus strictement contrôlée lors du contrôle technique. À cette date, les plus modernes d’entre eux, soit une partie des Euro 4, les Euro 5 et les Euro 6, devront répondre à des valeurs dites « plaquées », c’està-dire conformes à celles relevées à l’homologation. Les autos les plus anciennes respecteront, pour leur part, des seuils d’opacité issus d’un calcul réalisé par l’Administration.

Par ailleurs, le CNPA, lors d’une rencontre avec François de Rugy, le ministre de la Transition écologique, a indiqué s’être engagé « à mettre en place, courant 2019, sous la supervision de la DGCCRF, une plateforme d’infor-

mation des consommateurs recensant les centres existants, leurs prestations proposées et les tarifs associés », tandis que « les enseignes Auto Sécurité, Autosur, Autovision, Sécuritest, Dekra, Norisko et Autocontrol ont pris l’engagement d’appeler leurs affiliés à une modération des prix en 2019 ». ● ARNAUD MURATI

© GRÉGORY PELLETIER

Le groupe est en passe d’acquérir la concession Toyota de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) et l’annexe de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise).

Implanté en Île-de-France depuis janvier 2018, suite au rachat du site BMW-Mini de Mareuil-lès-Meaux (Seine-et-Marne), le groupe de David Gaist va y renforcer sa position avec la marque japonaise. La concession de Livry-Gargan, qui appartient à Salvatore Sorrentino, a généré un chiffre d’affaires de 24,3 M€ en 2017.

L’opération confirme la concentration du nombre d’investisseurs dans le réseau Toyota. En quelques mois, Sofiland, Rizzon Automobiles, Troublé et désor-

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Les lancements qui feront l’actual Produits. Plusieurs présentations et lancements marquants sont au programme cette année et ça n’est pas circonscrit aux SUV, le segment B étant notamment sous les feux de la rampe avec les nouvelles Renault Clio et Peugeot 208. Avec notre partenaire IHS Markit, nous vous en proposons une sélection, accompagnée d’une estimation de leur volume de production.

A

Corolla, l’Opel Corsa, la Mercedes CLA et le Nissan Juke. Audi et Skoda ont aussi un programme dense. Enfin, notons que l’électrification prend de l’ampleur et que plusieurs véhicules électrifiés apparaissent au catalogue des marques des groupes Volkswagen et PSA, sans oublier le SUV Mercedes EQC ou le symbole du Taycan chez Porsche. ● ALEXANDRE GUILLET

les deux modèles étant fabriqués hors de nos frontières. En 2019, la Clio restera la meilleure vente de Renault en France, devant le Captur (le nouveau sera dévoilé à l’automne) et la Twingo. Chez Peugeot, la 208 tiendra ce rôle devant le 3008 et le 2008, lui aussi renouvelé en fin d’année.

Parmi les autres lancements névralgiques, sans prétendre à l’exhaustivité, citons le Volkswagen T-Cross (l’effet Golf 8 sera surtout sensible en 2020), la Toyota

près une année 2018 déjà fournie, 2019 sera riche en nouveautés et les marques françaises tiendront le haut de l’affiche, puisque sur le segment B, Renault va renouveler la Clio et Peugeot fera de même avec la 208. Il convient de souligner que cela aura peu d’incidences sur le niveau de la production nationale,

NDLR : les chiffres de 2018 n’étant pas consolidés, la variation 2019/2018 dans nos différents tableaux est indicative.

Top 10 des groupes en Europe 2019

2020

Volkswagen T-Cross.

© CHRISTOPHE HUNSICKER/ACE TEAM

2018

D. R.

Groupes

Volkswagen 3 904 447 3 997 206 4 079 736 PSA 3 000 564 2 948 994 2 928 515 Renault-Nissan-Mitsubishi 2 627 474 2 598 698 2 519 737 Ford 1 335 597 1 312 883 1 376 586 Daimler 1 116 983 1 125 191 1 126 007 Fiat Chrysler Automobiles 1 198 574 1 113 629 1 044 561 Hyundai 1 028 351 1 075 923 1 054 660 BMW 972 100 1 010 288 1 045 885 Toyota 777 516 721 362 690 290 Geely 301 906 332 020 328 128 Total 17 315 667 17 296 256 17 265 169

Toyota Corolla.

Prévisions de production par constructeur

© CLÉMENT CHOULOT

En Europe

12 I

DS3 Crossback.

Volkswagen Renault-Nissan-Mitsubishi PSA Daimler Fiat Chrysler Automobiles BMW Ford Toyota Hyundai Tata Geely General Motors Honda Suzuki Autres Total

2018

Var. /17 en %

4 936 668 – 0,7 2 557 141 – 4,8 2 292 565 + 8,4 1 909 176 – 2,9 1 908 881 – 7,8 1 602 548 + 0,3 1 570 723 – 9,2 840 078 – 2,6 811 607 – 6,2 507 042 – 6,9 378 885 + 51,3 359 923 – 26,2 196 867 + 2,1 164 696 – 6,4 99 763 + 22,6 20 136 563 – 2,2

2019

Var. /18 en %

5 145 315 2 500 378 2 489 240 1 866 005 1 679 217 1 594 663 1 537 182 818 450 821 165 565 888 431 261 355 024 135 430 163 724 102 551 20 205 493

+ 4,2 – 2,2 + 8,6 – 2,3 – 12 – 0,5 – 2,1 – 2,6 + 1,2 + 11,6 + 13,8 – 1,4 – 31,2 – 0,6 + 2,8 + 0,3

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l’actualité pro.largus.fr

tualité en 2019 Prévisions de production par pays Var. /17 en %

2019

Var. /18 en %

– 8,9 – 0,7 + 1,4 – 9,3 – 8,3 + 0,4 – 2,6 + 10,7 –4 + 28,6 – 3,7 + 74,7 + 3,8 – 18 + 27,9 + 9,8 + 93,2 + 23,7 – 31 – 2,2

5 338 820 2 860 195 2 289 840 1 540 499 1 458 581 1 353 525 947 352 1 138 882 611 402 482 302 528 733 330 869 277 121 269 188 211 974 187 330 191 193 128 092 59 595 20 205 493

+ 0,4 +2 + 1,5 – 2,3 – 4,1 – 3,6 – 10,1 + 9,5 – 4,4 + 3,1 + 14,6 + 11,9 – 1,4 – 1,3 – 1,8 – 9,8 + 27,7 + 13,3 – 0,6 + 0,3

Skoda Scala.

D. R.

2018

5 317 082 2 803 699 2 256 470 1 576 249 1 520 601 1 403 860 1 054 289 1 039 682 639 780 467 753 461 336 295 661 281 104 272 752 215 803 207 666 149 742 113 067 59 967 20 136 563

© CLÉMENT CHOULOT

En Europe

Allemagne Espagne France Royaume-Uni Turquie République tchèque Italie Slovaquie Pologne Roumanie Hongrie Portugal Suède Belgique Pays-Bas Slovénie Autriche Finlande Serbie Total

Mercedes EQC.

Les lancements de l’année en Europe Janvier Janvier Février Février Février Février Mars Mai Juin Juin Juin Juin Juillet Juillet Août Septembre Septembre Septembre Septembre Octobre Octobre Octobre Octobre Novembre Novembre Décembre

Marque

DS Toyota Mercedes-Benz Porsche Skoda Volkswagen Renault Kia Mercedes-Benz Opel Peugeot Skoda BMW Volkswagen Audi Audi Nissan Renault Skoda Audi Ford Opel Peugeot BMW Volkswagen Hyundai

Modèle

DS3 Crossback Corolla CLA Cayenne Coupé Scala T-Cross Clio C-CUV EQC Vivaro 208 B-CUV Série 1 Golf Q4 e-tron Sportback Juke Captur Octavia A3 B-CUV Corsa 2008 Série 2 Gran Coupé ID Neo i10

Usine(s)

Poissy (France) Burnaston (Royaume-Uni), Sakarya (Turquie) Kecskemet (Hongrie) Bratislava (Slovaquie) Mlada Boleslav (République tchèque) Pampelune (Espagne) Bursa-Oyak (Turquie), Novo Mesto (Slovénie) Zilina (Slovaquie) Brême (Allemagne) Valenciennes (France) Trnava (Slovaquie) Mlada Boleslav (République tchèque) Leipzig et Regensburg (Allemagne) Wolfsburg (Allemagne) Gyor (Hongrie) Bruxelles (Belgique) Sunderland (Royaume-Uni) Valladolid (Espagne) Mlada Boleslav (République tchèque) Ingolstadt (Allemagne) Craiova (Roumanie) Saragosse (Espagne) Vigo (Espagne) Regensburg (Allemagne) Zwickau (Allemagne) Izmit (Turquie)

Code projet

D34 164B, 150B C118 PO536/3 SK370/3 VW216 BJA CD N293 K0 P21 SK370/4 F40 VW380 AU326/1 AU513 P13A HJB SK381 AU380 BX726 P2JO P24 F44 VW310 AC3

Production 2019

Production 2020

53 760 244 865 84 375 22 174 81 278 140 516 236 311 19 084 20 026 19 583 85 215 32 431 47 993 111 729 15 579 2 968 41 830 62 764 17 331 27 225 16 822 41 731 21 882 7 668 1 801 9 504 N° 4546 - 17 janvier 2019

4546PRO_012_013_Actu Production_BAT.indd 13

71 688 253 183 120 817 31 440 95 843 189 255 366 989 65 929 47 040 36 438 198 751 85 450 182 087 435 461 52 200 19 440 133 981 237 667 239 893 192 419 163 952 271 487 171 837 54 433 63 840 92 774 I

Source IHS Markit

Mois

I 13

09/01/2019 18:28

l’actualité pro.largus.fr

PLUS D’INFOS, PLUS DE PHOTOS, PLUS DE DÉTAILS SUR LE WEB

France : vers un marché étale en 2019 Prévisions. À l’heure de se projeter vers l’exercice qui vient de s’ouvrir, les experts d’IHS Markit envisagent un scénario caractérisé par une certaine stabilité du marché français, le léger décrochage à craindre dans le cycle de conjoncture étant compensé par des renouvellements de premier plan chez les constructeurs domestiques. Les explications de Lorraine Morard.

D. R.

L

Lorraine Morard, analyste des prévisions de ventes VL en zone EMEA chez IHS Markit.

es équipes d’IHS Markit tablent sur un marché français stable en 2019, voire même en léger repli. Une situation qui fera suite à un exercice 2018 de bonne facture, malgré un dernier quadrimestre en recul, très majoritairement pour des raisons réglementaires. « Comme nous allons aussi le constater au niveau européen, le marché français parvient à un plateau dans son cycle. Ça n’exclut pas des variations, mais plutôt légères », indique Lorraine Morard, analyste pour la zone Europe Moyen-Orient Afrique (EMEA), qui estime qu’il n’y a guère de points de vigilance aigus à suivre, sauf des éléments exceptionnels, notamment une dégradation durable du climat économique sous l’effet des Gilets jaunes, une crainte que certains dirigeants de

Zoom sur les ventes de PSA et Renault PSA (avec Opel-Vauxhall)

Ventes

Production

France UE des 28 Monde France UE des 28 Monde

Renault-Nissan-Mitsubishi

Ventes

Production

14 I

France UE des 28 Monde France EU28 Monde

Prév. 2019

Prév. 2020

839 888 2 891 277 3 603 228 1 247 573 3 312 409 3 891 743

834 967 2 921 773 3 676 180 880 007 3 148 812 3 843 727

Prév. 2019

Prév. 2020

756 054 2 595 326 10 277 055 681 618 2 136 077 10 510 794

723 020 2 521 723 10 516 238 644 133 2 127 454 10 606 802

Le top 10 en France Modèle

Renault Clio Peugeot 208 Peugeot 3008 Peugeot 2008 Peugeot 308 Renault Captur Citroën C3 Dacia Sandero Citroën C3 Aircross Renault Twingo Total

Prév. 2019

140 415 110 594 78 874 72 215 67 666 66 850 63 036 61 236 49 482 46 614 756 982

marque ne balayent désormais plus d’un revers de la main. Il faudra aussi se montrer vigilant dans l’analyse des résultats des premiers mois de l’année, en gardant à l’esprit que les références de 2018 sont

Le marché VP en France Marques

Renault Peugeot Citroën Volkswagen Dacia Toyota Ford Mercedes-Benz BMW Fiat Audi Opel Nissan Kia DS Seat Skoda Hyundai Mini Suzuki Volvo Jeep Land Rover Mazda Honda Alfa Romeo Lexus Porsche Smart Jaguar Mitsubishi Tesla Infiniti Alpine Autres marques Total

Prév. 2019

Part (en %)

419572 385062 211129 138634 116630 78810 73492 69621 65150 62571 60320 58558 53959 41458 40021 31875 30557 30493 24947 24828 23546 12636 9973 9769 8681 6820 6413 6029 5571 5236 3203 2367 1130 923 4568 2 124 552

19,7 18,1 9,9 6,5 5,5 3,7 3,5 3,3 3,1 2,9 2,8 2,8 2,5 2 1,9 1,5 1,4 1,4 1,2 1,2 1,1 0,6 0,5 0,5 0,4 0,3 0,3 0,3 0,3 0,2 0,2 0,1 0,1 <0,1 0,2 100

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l’actualité pro.largus.fr

élevées. « D’un point de vue structurel, le marché français sera porté par les renouvellements de modèles phares, qui représentent des volumes très significatifs », rappelle Lorraine Morard. Il s’agit bien sûr principalement du duo Renault ClioPeugeot 208. Chez IHS, on pronostique un effet commercial plus marqué pour la Clio. Pour les nouveaux Captur et 2008, leur empreinte se mesurera surtout en 2020.

« Prévisions brutes ajustées » Les analystes d’IHS assument quelques partis pris découlant de ces lancements de modèles à fort volume. Des positions parfois déroutantes si on retient les prévisions de recul de Dacia, Toyota ou Ford. « Nous tablons sur un jeu des vases communicants, défavorable à Dacia, surtout pour la Sandero, dont le renouvellement n’interviendra qu’en 2020, mais aussi défavorable à Toyota, car les modèles électrifiés des marques françaises arrivent, et enfin défavorable à Ford, très exposée avec les Fiesta et Focus, explique Lorraine Morard. On parle bien de prévisions brutes, qui sont ajustées au fur et à mesure de l’année, notamment au gré des évolutions des politiques commerciales des marques. » On peut aussi s’interroger sur le léger recul promis à Volkswagen, alors que la marque pourra compter sur le TCross. Enfin, les analystes d’IHS pensent que les premiums ont mangé leur pain noir et ils annoncent un retour de leur croissance, « grâce à un effet nouveautés là aussi marqué et à un regain d’attrait auprès des flottes ». Pour Audi, cela consiste à tourner la page du WLTP et à régler des tensions sur certains approvisionnements. ● ALEXANDRE GUILLET

Le top 10 des groupes en France (VP+VUL) Groupes

PSA Renault-Nissan-Mitsubishi Volkswagen FCA Ford Daimler Toyota BMW Hyundai Suzuki TOTAL

Prév. 2019

Prév. 2020

839 888 756 054 290 703 120 566 102 180 98 046 91 783 90 550 72 334 25 007 2 568 506

834 967 723 020 300 361 112 473 105 422 102 993 84 497 98 509 66 869 22 606 2 537 783

Le top 3 de chaque marque en France Marques

Modèles

Alfa Romeo 6 985

Stelvio Giulietta Giulia

Audi 62 441

A1 Q2 Q3

BMW 66 731

Prév. 2019

Marques

Modèles

Classe A Classe B GLC

19 198 8 449 8 381

11 366 9 719 8 850

Mini 26 530

Mini Countryman Clubman

16 938 6 570 3 022

X1 Série 3 Série 1

13 373 7 834 7 496

Mitsubishi 3 220

Spacestar Outlander ASX

1 074 970 761

Citroën 211 583

C3 C3 Aircross C5 Aircross

63 036 49 482 34 917

Nissan 54 533

Qashqai Micra Juke

21 991 9 675 9 304

Dacia 116 032

Sandero Duster Lodgy

61 236 43 445 4 310

Opel 59 660

Corsa Crossland X Grandland X

16 571 11 307 9 144

DS 41 020

DS3 Crossback DS7 Crossback DS3

22 500 13 257 4 902

Peugeot 412 093

208 3008 2008

Fiat 63 116

500 500X Panda

19 936 12 266 12 248

Porsche 6 143

Macan Cayenne 911

Ford 73 637

Fiesta Focus Ecosport

22 820 14 226 9 032

Renault 417 346

Clio Captur Twingo

140 415 66 850 46 614

Honda 8 728

Civic CR-V HR-V

2 567 2 503 2 328

Seat 32 134

Arona Ateca Ibiza

11 516 6 420 5 815

Hyundai 33 942

Tucson Kona i20

9 853 6 261 6 245

Skoda 30 683

Fabia Octavia Karoq

7 989 7 038 5 171

Infiniti 1 155

Q30 QX30 Q50

530 393 150

Smart 7 791

Fortwo Forfour

5 890 1 901

Jaguar 5 350

E-Pace F-Pace XE

2 494 1 573 645

Suzuki 24 754

Swift Vitara Ignis

8 250 5 288 4 316

Jeep 12 833

Renegade Compass Wrangler

6 258 5 314 785

Tesla 2 410

Model 3 Model S Model X

1 195 676 539

Kia 42 664

Sportage Picanto Ceed

10 693 8 895 5 554

Toyota 78 716

Yaris C-HR Aygo

28 697 15 808 10 772

Land Rover 10 271

Range Rover Evoque Discovery Sport Range Rover Velar

5 370 2 168 1 642

Volkswagen 139 500

Polo Golf Tiguan

33 356 24 449 22 662

Lexus 6 553

NX UX CT

2 185 1 383 1 111

Volvo 24 013

XC40 XC60 V40

Mazda 10 392

3 CX-5 CX-3

2 989 2 794 2 323

110 594 78 874 72 215 2 115 1 266 1 142

7 949 5 734 3 034

Pour contacter IHS Markit lorraine.morard@ihsmarkit.com N° 4546 - 17 janvier 2019

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Mercedes-Benz 71 115

2 726 2 463 1 658

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Quel

applivore êtes-vous L’Équipe J’ouvre l’application deux à trois fois par jour, car je suis un fan de sport en général.

Et j’assume mes racines : je supporte l’équipe de foot de l’Olympique lyonnais, donc je suis beaucoup son actualité.

Joël Arandel. Découvrez, par le prisme des applications téléchargées sur son smartphone, le directeur marketing et communication de Point S.

Pronote C’est l’Éducation nationale qui a créé cet outil. En tant que parent, je peux suivre l’emploi du temps de mes enfants au collège, leurs notes, connaître les devoirs, l’agenda des réunions.... C’est assez bien fait. Ils ne peuvent rien me cacher...

JUSTINE PÉROU

TGV Pro et Uber Les deux font la paire. SNCF me permet d’avoir mon billet et de suivre l’évolution du train. Quant au service de VTC, il me cueille souvent à la sortie de la gare.

Snapchat Ce n’est pas que je ne comprends pas l’appli, mais ce n’est pas loin ! Je suis sur Snapchat uniquement pour communiquer avec mes enfants et c’est assez rigolo.

Il faut bien que je sois à la page quand même !

Waze Je roule souvent en périphérie de Lyon. Avec cette application, je prends toujours un chemin différent.

Je l’utilise par habitude ou comme indicateur de temps, même quand ça roule bien.

16 I

Twitter

JOËL ARANDEL, 40 ans

Je ne twitte pas, mais j’ai fait de ce réseau social mon fil d’actualités. Je suis abonné principalement à des comptes de presse et c’est devenu un réflexe pour suivre les informations nationales, sportives ou régionales.

2000. Master marketing à l’Idrac.

2000. Responsable publicité chez Feu vert.

2005. Directeur de

marque chez BMW. 2008. Directeur marketing et communication de Point S.

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Reportage. Le groupe dirigé par Ludovic Garcia a construit à Perpignan un centre premium rassemblant plusieurs enseignes autour de la concession Mercedes-Benz. Un projet inédit que le dirigeant entend dupliquer sur Toulouse dans les prochaines années.

LG Automobiles a ouvert son « centre de vie » à Perpignan n pôle de luxe multimarque, c’est ainsi que Ludovic Garcia présentait son grand projet il y a cinq ans. Un pari ambitieux, pas gagné d’avance, qui est désormais réalité. Implanté dans une zone commerciale au sud de Perpignan, ce centre premium, qui rassemble à ce jour sept enseignes autour de la concession Monopole (Mercedes-Benz VP, VUL, V.I., Smart), est pleinement opérationnel depuis septembre 2018. Sa mise en œuvre a été longue, à la hauteur de la singularité et de l’envergure de l’ouvrage.

Un chantier de deux ans Entre la pose de la première pierre et l’ouverture de la concession, en novembre 2017, le chantier s’est étalé sur deux ans. Montant de l’investissement : 11 M€. « Il fallait déjà trouver un terrain de 4 hectares, raconte Ludovic Garcia, le PDG du groupe. Ensuite, il y a eu un

D. R.

U

Ludovic Garcia, PDG du groupe LG Automobiles, classé en 94e position de notre top 100 l’an dernier.

« Commerces complémentaires » long travail avec l’architecte pour tout penser dans le moindre détail. Nous avons pris le temps de bien faire les choses, tant à l’extérieur, pour la mise en scène des véhicules, qu’à l’intérieur. » En France, le groupe Rouyer est déjà sorti des clous, en créant en 2009, à Cholet, son pôle multimarque Heliocar, qui a la caractéristique de rassembler un centre de formation, un restaurant et un espace pour enfants. Ludovic Garcia a souhaité pousser plus loin le mélange des genres, puisant son inspiration aux

À l’affût de développements Le lourd investissement consenti pour la création du centre premium de Perpignan n’a pas freiné les autres projets de développement du groupe. À côté de Toulouse, ville où il opère seulement depuis 2018, il projette de construire une carrosserie et un centre de stockage. Ludovic Garcia entend également étendre son territoire avec Mercedes-Benz, en ouvrant une concession à Pamiers, en Ariège.

Suite à la prise récente du panneau Jeep à Béziers, à Carcassonne et à Narbonne, 18 I

États-Unis : « On retrouve dans les “malls” américains toutes les boutiques possibles et imaginables, qui permettent de conserver le client de A à Z. Mon ambition était de créer un “centre de vie” autour d’une concession automobile. » Autour du point de vente, on trouve ainsi un restaurant, un vendeur d’équipement hi-fi, une salle de sport, une crèche, un coiffeur, un assureur et un cuisiniste.

le groupe va créer des showrooms indépendants. Enfin, le dirigeant continue de scruter les opportunités de développement en Espagne, en Suisse et en Belgique avec la marque à l’étoile. « Le marché est bien verrouillé en Espagne, notamment à Barcelone, où il y a un groupe familial important, souligne Ludovic Garcia. Nous nous sommes rendus à Gand, en Belgique, l’an passé.

Même si nous n’avons pas concrétisé la reprise, il est toujours intéressant de découvrir ce qui se fait à l’étranger. »

« Nous sommes entourés des boutiques que nous avions ciblées en raison de leur fort ancrage local et de leur position de locomotive sur Perpignan, précise Ludovic Garcia. La finalité est de créer des synergies de clients entre des commerces qui sont complémentaires et en aucun cas concurrents. Ces synergies commencent à fonctionner. Nous estimons, par exemple, avoir vendu plus de vingt voitures à des non-clients, c’est-à-dire des gens qui ne seraient jamais venus chez nous s’ils n’étaient pas allés au restaurant ou à la salle de sport. » Ouvert en septembre dernier, le restaurant est le lieu qui draine la plus forte fréquentation. « Lors de son inauguration, 550 personnes avaient fait le déplacement, précise le dirigeant. Nous n’avons pas encore trouvé notre rythme de croisière, car il faut du temps pour mettre tout ça en musique, mais nous montons en puissance. Grâce à ces boutiques, qui vont mettre en place des animations régulières, nous allons faire vivre en permanence ce centre premium. » Un seul emplacement reste vacant pour ajouter une enseigne supplémentaire, qui pourrait être celle d’un centre de soins. Cette année, Pâques – une chasse aux œufs

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Le centre premium de LG Automobiles, c’est...

1 concession Mercedes-Benz et Smart (500 VN Mercedes VP, 80 Smart, 350 véhicules d’occasion vendus en 2018)

●

7 autres commerces

●

11 M€ d’investissement

●

11 000 m2 couverts

●

400 places de parking

© BENOÎT LANDRÉ

●

Le centre se situe au sud de Perpignan, à 100 m de la concession Jeep et Yamaha de LG Automobiles et surtout à proximité d’un nouvel axe routier bientôt ouvert (42 000 voitures par jour).

aura lieu dans la concession – et Halloween seront deux des principaux temps forts du centre, qui « n’est pas un parc d’attraction, juste un lieu où les gens viennent passer des bons moments, l’enjeu étant de créer un lien direct avec le client ».

Ce centre premium, qui abrite également le siège du groupe, profite de 11 000 m2 couverts, dont environ 8 000 dédiés à Mercedes-Benz et à Smart. Afin de se démarquer des concessions traditionnelles, le groupe a particulièrement soigné les réceptions des deux ateliers (VP-VU, V.I.), l’accueil pour les pièces de rechange et les accessoires, aux configurations plus proches des grands hôtels que de l’univers automobile. Le groupe vise une hausse de 20 % des entrées à l’atelier cette année. « Si un client décide de partir à la concurrence pour une raison ou pour une autre, il ne retrouvera jamais un tel accueil et de telles conditions », juge Ludovic Garcia, qui a décidé de marquer les esprits et d’appuyer à fond le concept « d’expé-

rience client » : machines à café en libreservice à plusieurs endroits de la concession, distribution de glaces l’été, ordinateurs à disposition des clients dans un lounge... « Que l’on s’adresse à des clients AMG, Smart ou à des acheteurs VO, tous sont reçus de la même manière. » Pour sa première année pleine dans cet écrin, LG Automobiles table sur 500 voitures Mercedes vendues, contre un volume de 400 à 420 auparavant sur l’ancien site. « Le panier moyen a augmenté, car nous vendons beaucoup plus de modèles de haut de gamme, des AMG par exemple », souligne le dirigeant perpignanais.

Bientôt un call center Que ce soit à destination des clients professionnels, en utilitaires ou poids lourds, comme des particuliers, le groupe entend mettre davantage l’accent sur les services. Un troisième « jockey » sera ainsi embauché pour convoyer les voitures des clients et les amener à l’atelier ou assurer les livrai-

sons à domicile. Dans les prochaines semaines, un premier camion atelier sera mis à la route, qui sillonnera le département pour des opérations d’entretien, de maintenance ou des réparations. L’opérateur aura son propre call center, composé de vendeurs et de professionnels de l’après-vente capables de traiter en direct les demandes des clients. « Je ne veux pas d’opérateurs qui prennent des notes sur des feuilles pour transmettre les demandes des clients aux personnes compétentes », souligne Ludovic Garcia. Le call center traitera à la fois les appels entrants et sortants. « Je veux qu’on appelle trois fois le client : pour sa fête, son anniversaire et pour la bonne année », a-t-il décidé.

Ce lien continu et singulier avec le client, le groupe envisage de le créer aussi à Toulouse, où il est présent depuis le début de 2018, suite à l’acquisition des affaires Mercedes-Benz du groupe Pautric.

Un projet de centre premium est actuellement à l’étude dans la ville. ● BENOÎT LANDRÉ N° 4546 - 17 janvier 2019

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Louis-Carl Vignon président de Ford France

« Nous travaillons à simplifier nos gammes »

F

d’une part avec le mouvement des Gilets jaunes, qui a ralenti l’activité à partir de la mi-novembre, et d’autre part, avec les annonces gouvernementales parfois immédiatement remises en question, je pense à la taxation des pick-up.

ord Store de Nanterre (Hautsde-Seine), le plus grand d’Europe. Ambiance particulière, entre un Raptor, une GT et une Mustang, pour ce jour de shooting avec le photographe Dingo à la baguette et Teddy Riner en vedette.

L’argus y a rencontré Louis-Carl Vignon pour évoquer l’activité de Ford.

Cette année, le juge de paix sera l’accueil réservé à la Focus.

Quelle analyse faites-vous du marché français en 2018 ? L’exercice s’est révélé

Considérant la position du Ranger, on imagine que vous suivez de près ce dossier...

à la fois erratique et complexe, avec le fameux épisode du WLTP, le NEDC, le NEDC corrélé et tous les dérapages, plus ou moins contrôlés, de certains constructeurs durant l’été ou après.

Pour Ford, cette gestion a été maîtrisée, avec une période dynamique de mars à juillet. Mais nous avons été ensuite pénalisés par le niveau de CO2 de certains modèles, le Kuga par exemple. Par ailleurs, à partir de septembre, il a fallu composer avec la concurrence frontale des nombreux 0 km qui inondaient le marché. En outre, la fin d’année s’est caractérisée par une grosse confusion,

Effectivement, car nous représentons plus de 30 % de part sur ce segment. Mais soyons clairs, nous ne sommes pas favorables à une niche fiscale. En revanche, aux côtés de la CSIAM [chambre des importateurs], nous menons une action de lobbying explicatif pour bien préciser les différences entre pick-up et dissiper les malentendus : les particuliers ne pèsent en fait que 20 % sur ce marché.

senti ses effets, qui se sont cristallisés sur les segments A et B. Le côté positif des

Teddy Riner, double champion olympique et dix fois champion du monde de judo, est le nouvel ambassadeur de la marque.

© DINGO

20 I

Avez-vous bénéficié d’un effet positif de la prime à la conversion ? Nous avons res-

choses se trouve sous l’angle des volumes, mais les produits de ces segments engendrent de faibles marges.

Qu’est-ce qu’implique pour Ford le recul marqué du diesel ? À partir du moment où les débats ne se situent plus dans une dimension rationnelle, mon devoir de dirigeant est de réfléchir en businessman et de favoriser les performances de la marque. Ce n’est pas toujours évident, car la situation n’est pas homogène à l’échelle nationale et certaines bascules interviennent où on ne les attend pas forcément, dans le Sud-Ouest par exemple. C’est pareil au niveau des segments. Nous constatons que l’essence gagne aussi du terrain sur les C-SUV. Il nous faut composer avec ce phénomène, qui permet à la Mondeo hybride de gagner en volume. Sur un segment en délicatesse, le modèle vient tutoyer les 5 000 ventes, dont deux tiers en hybride.

Et cette année, la Mondeo Station Wagon sera aussi proposée en version hybride.

La performance d’ensemble de Ford est en deçà du marché. Est-ce une déception ?

Disons qu’il s’agit d’une année placée sous le signe de la stabilité et qu’en concertation avec le réseau, une tradition chez Ford, nous avons mis l’accent sur les ventes durables, privilégiant les particuliers, les flottes via la LLD, mais aussi l’activité VU. Et nous débutons l’année avec un niveau de carnets de commandes rassérénant, supérieur à ce qu’il était un an auparavant.

La Fiesta a représenté près du tiers de vos ventes, en tête d’une gamme par ailleurs assez équilibrée et au sein de laquelle les monospaces font de la résistance. Ne vous manque-t-il pas une petite étincelle, un produit phare ? La Mustang joue ce rôle.

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Son niveau de ventes reste élevé, malgré un contexte peu favorable à ce type de voitures. D’une manière générale, la Fiesta remplit efficacement sa mission, avec des offres stables, évoluant peu, tandis que l’Ecosport, malgré des flux d’approvisionnement tendus, a réussi une belle année. On peut souligner les bons résultats de la Ka+ et la Ka+ Active nous ouvre des perspectives, car elle se comporte très bien, faisant pourtant face à la rude concurrence de la Dacia Sandero Stepway. Pour les monospaces, même si ce n’est pas l’avenir – nous avons d’ailleurs arrêté le B-Max –, nous résistons bien grâce à une offre encore variée et déclinée en cinq et sept places.

Cette année, le juge de paix sera l’accueil réservé à la Focus. Pour l’heure, les prises de commandes sont à la hauteur de nos attentes, mais la route est longue.

Si elle est équilibrée, votre gamme n’estelle pas un peu trop diluée ? C’est vrai et nous travaillons d’ailleurs à une simplification de nos gammes, valable pour le nombre de modèles, l’offre de motorisations et l’éventail des versions. Cette stratégie compte parmi les priorités du groupe à l’échelle mondiale.

Quels sont, dans le réseau, les programmes prioritaires pour 2019 ? Ils sont nombreux et, pour la plupart, déjà ouverts. Pour la vente, au-delà du déploiement des Ford Stores, nous nous focalisons, avec le réseau, sur la qualité de l’expérience client et sa digitalisation. À défaut d’être original, c’est passionnant, mais aussi complexe du point de vue des

process. Pour l’après-vente, le module Express Service, réalisé par deux opérateurs en une heure, répond à une vraie demande et doit se développer. Nous soignons aussi nos engagements sur le confort et la transparence. On peut citer les devis réalisés avec les clients, le wi-fi en concession pour ceux qui décident d’attendre le temps de la prestation ou encore le check vidéo proposé à celui qui n’a rien vu des interventions.

bien positionné, avec un plan d’électrification de 11 Mds$ et quarante modèles, un Transit plug-in hybride déjà à la route et de nombreuses expérimentations sur le véhicule autonome. D’ailleurs, la Focus embarque déjà de série un niveau 2 d’autonomisation. Je crois qu’il ne faut pas trop se disperser et que nous avons choisi en France une approche prosaïque. ● PROPOS RECUEILLIS PAR ALEXANDRE GUILLET

Comment comptez-vous mettre Teddy Riner au service de la marque ? Pour la petite histoire, nous nous sommes rencontrés par l’intermédiaire d’un concessionnaire. La très forte popularité de Teddy Riner, qui rime avec la précision et les exigences du sport de haut niveau, va servir notre image, mais cela va aussi plus loin et nous ferons des opérations croisées avec l’académie de Teddy Riner. La campagne débute sur différents médias et va porter des offres locatives associées à la Fiesta et à l’Ecosport.

D. R .

Pourquoi le groupe Ford est-il si timide sur les nouvelles mobilités et l’électrification, alors qu’il n’est pas le moins-dis ant sur ces sujets ? Il est en effet

Bio express 51 ans. Diplômé de l’École supérieure libre des sciences commerciales appliquées.

1991. Ford France (financement, ventes...).

2000. Directeur du réseau Saab France.

2003. GM Europe du Sud (réseau, ventes).

2006. Responsable des ventes et du marketing d’Opel Italie.

2010. Directeur de Seat Italie.

2012. Alfa Romeo pour la région EMEA. 2015. Pôle automobile de BNP Paribas Cardif.

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Tendance. Des voitures volantes seront visibles dans le ciel d’ici à deux ans, mais les entreprises les plus avancées feront voler leur prototype dès cette année.

Ces engins aériens seront autonomes, rapides et transporteront des passagers.

Vole taxi, vole !

C

D. R.

omment voler d’un point A à un point B autrement que par les engins que nous connaissons déjà ? En taxi volant, pardi ! Les grands de ce monde, chercheurs et industriels, se creusent les méninges pour imaginer les plus belles voitures volantes. Et certains ont même déjà ouvert des prototypes à la précommercialisation. Ces engins de nouvelle génération ont pour principe de décoller à la verticale, d’offrir quelques places assises et de recourir à une autonomie et à une vitesse très performantes. La mobilité verticale est la tendance du moment, car tout le monde s’y met vraiment.

Les prototypes de taxis volants, par exemple chez Audi (photo ci-dessus) ou chez Daimler (ci-contre), sont en phase de tests.

Atterrissage à la verticale En juillet 2018, Aston Martin a ainsi présenté le Volante Vision Concept, doté d’un design luxueux, d’un intérieur en cuir et surtout d’un système de décollage et d’atterrissage verticaux et d’un dispositif de conduite autonome. De leur côté, Audi et Airbus ont annoncé vouloir faire de la région d’Ingolstadt, en Allemagne, le prochain terrain d’expérimentation pour leurs taxis volants.

Le constructeur automobile et le géant de l’aéronautique, ainsi que des partenaires politiques, ont signé une lettre d’intention en vue de lancer le projet Urban Air Mobility. Le but est de tester des taxis aériens, notamment le Pop Up Next, une capsule roulante autonome pouvant être transportée dans les airs via un module aérien robotisé. Les tests auraient déjà commencé.

La société allemande Volocopter, dont Daimler est actionnaire, veut aussi nous arracher aux affres de la circulation terrestre urbaine. Elle a prévu de réaliser des essais dès cette année pour évaluer la compatibilité de son taxi 22 I

L’avis de

volant autonome avec Singapour. RollsRoyce prévoit de faire voler d’ici à deux ans son engin hybride, sans pilote et avec cinq passagers à bord, le RR eVTOL. Utilisant une turbine à gaz traditionnelle associée à un système électrique, il pourra atteindre la vitesse maximale de 322 km/h et aura un rayon d’action de 805 km. Même le cofondateur de Google, Larry Page, prend part au business florissant des véhicules volants, en finançant plusieurs start-up.

L’une d’elles, Kitty Hawk, a précisé que ses véhicules volants électriques, actuellement en dernière phase de tests, sont ouverts aux précommandes aux États-Unis.

Des taxis pourraient également envahir les couloirs aériens français. Alors que les Sea Bubbles ont fait leur show et « volé » sur la Seine, Uber assure vouloir introduire dès 2023 Uber Air, un

On aime Plus que de la sciencefiction. La vision futuriste des constructeurs permet de se projeter dans l’espace urbain au-delà des seules routes.

On hésite Problème de sécurité.

La sûreté des engins n’est pas encore tout à fait validée dans le cadre des phases de tests.

On n’aime pas Pollution visuelle.

Le ciel risque d’être très vite encombré en cas de succès...

service urbain de taxis volants, notamment en France, pays dans lequel un centre technologique doit ouvrir en association avec Polytechnique. ● JUSTINE PÉROU

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Ressources humaines. À 110 ans passés, l’opérateur premium du Grand Est n’a jamais été aussi jeune. Un dynamisme concrétisé par une approche stratégique particulièrement innovante dans le monde de la distribution automobile. Explications.

Chez Kroely, la symétrie des attentions en stratégie

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ort de vingt-deux concessions Mercedes-Benz, Smart et Porsche en Alsace et en Lorraine, le groupe Kroely s’affirme aujourd’hui comme le principal acteur de la distribution premium dans la région Grand Est. Soucieuse de se maintenir dans le top 3 des investisseurs de la marque à l’étoile en France, cette entreprise centenaire fait reposer sa stratégie sur deux piliers : la qualité et le management. Deux axes que Paul Retter, en charge des RH et de la qualité du groupe Kroely, considère volontiers comme complémentaires et indis-

sociables, invoquant la notion de symétrie des attentions : « La qualité de la relation client est le reflet de la qualité de la relation entre l’entreprise et ses collaborateurs, et vice versa », explique-t-il.

Une cinquantaine d’ambassadeurs Ainsi, c’est une véritable stratégie managériale qui a été mise en place en 2017 sous l’impulsion du PDG Paul Kroely, quand celui-ci a recentré son portefeuille sur les trois marques allemandes premiums. Avec une double ambition : d’une part, créer les conditions du maintien de performances financières de haut niveau pour le

Nous recevons quantité de CV de très grande qualité sans même passer d’annonce, ce qui témoigne d’une meilleure image de l’entreprise à l’extérieur.

PAUL RETTER, EN CHARGE DES RH DU GROUPE KROELY

Vingt-deux concessions sur cinq départements FORBACH (2) MERCEDES-BENZ, UTILITAIRES

TERVILLE MERCEDES-BENZ

57

METZ (3) MERCEDES-BENZ NANCY (3) MERCEDES-BENZ, UTILITAIRES, SMART

Moselle

54 Meurthe-et-Moselle 88 Vosges

ÉPINAL (2) MERCEDES-BENZ, UTILITAIRES

24 I

SCHWEIGHOUSE-SUR-MODER MERCEDES-BENZ

67 Bas-Rhin 68

STRASBOURG (5) MERCEDES-BENZ, UTILITAIRES, PORSCHE COLMAR (2) MERCEDES-BENZ, SMART

Haut-Rhin MULHOUSE (3) MERCEDES-BENZ, UTILITAIRES, SMART

groupe ; d’autre part, favoriser l’adaptabilité et l’agilité de ses équipes dans un contexte de changements profonds des métiers de la distribution. Pour mener à bien cette stratégie, une cinquantaine d’ambassadeurs ont été choisis au sein du personnel, tous statuts et tous métiers confondus, afin d’identifier des axes de progression, de concevoir et de mettre en place des chantiers d’amélioration. Trois thématiques ont ainsi fait l’objet d’un plan d’actions en 2018. Primo, l’accueil des collaborateurs, avec la création d’un parcours d’intégration complet et documenté pour les nouveaux arrivants.

Secundo, la communication au sein du groupe, rendue plus fluide grâce à la mise en place d’un réseau social interne. Enfin, une politique d’intéressement a été proposée aux salariés afin de leur faire profiter des bonnes performances du groupe.

Économie d’échelle Les résultats ne se sont pas fait attendre. « Auparavant, nous recevions très peu de candidatures spontanées de qualité, constate Paul Retter. Désormais, nous recevons de plus en plus des CV de très grande qualité, ce qui témoigne d’une meilleure image de l’entreprise à l’extérieur. » Mieux encore, la collaboration entre concessions sur des sujets transversaux a sensiblement « décloisonné » le groupe. Nous citerons, par exemple, la gestion et la conduite des politiques d’achat du groupe, avec des économies d’échelle tangibles à la clé.

Mais le groupe Kroely ne compte pas en rester là. Pour 2019, c’est la formation qui figure parmi les principaux axes de

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les stratégies

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Le groupe en 5 chiffres* Impulsé par le PDG Paul Kroely, le recentrage dans le premium de ses activités de distribution a fait naître dans le groupe un besoin de management basé sur la qualité de la relation entre l’entreprise et ses collaborateurs.

travail, avec la création d’une « aKadémie ». « Il s’agit d’un ensemble de formations propres au groupe, dispensées en interne par des spécialistes métier.

“L’aKadémy” doit également être un vecteur important de la nouvelle culture du groupe », explique Paul Retter. Les thématiques concernées par les premiers cours pourraient, par exemple, être le financement, la sécurité en atelier ou le secrétariat administratif, mais rien n’est encore validé pour l’heure.

École et formation La formation n’est pas un sujet nouveau pour le groupe, qui y voit un moyen de pallier les difficultés de recrutement sur certains profils. L’an dernier, la création de l’école de formation avec Mercedes-Benz et le GNFA a ainsi permis de lancer une formation qualifiante sur le métier de vendeur, adaptée aux exigences du premium.

Au-delà de cette démarche managériale, c’est la qualité de service et d’accueil qui s’impose comme deuxième pilier stratégique de l’entreprise. Le distributeur alsacien entend ainsi fidéliser ses acheteurs, tout en répondant aux critères de standing les plus sévères des vénérables constructeurs de Stut-

350 M€ de chiffre d’affaires 4 100 VP neufs (3 500 Mercedes, 450 Smart, 150 Porsche) 1 600 utilitaires légers et poids lourds Mercedes 2 418 véhicules d’occasion vendus 620 collaborateurs (*) en 2017

tgart et de Zuffenhausen. « En termes de qualité d’accueil, le respect des normes de type Iso est nécessaire, mais pas suffisant », détaille Paul Retter, qui évoque la nécessité de « créer de l’émotion » à tous les échelons de la concession, du vendeur au carrossier, en passant par le mécanicien ou l’hôtesse d’accueil. Si l’émotion ne se mesure pas, la direction du groupe n’en a pas moins mis en place des indicateurs de suivi de qualité, notamment par le biais de PK Kontact, le centre d’appels qui contacte les clients.

Des approches élaborées de qualité de service et de politique managériale menées de front dans une logique de symétrie des attentions, voilà qui est loin d’être la norme dans le monde des PME françaises. De quoi permettre au groupe Kroely de répondre au mieux aux défis à venir dans le premium. ● THIBAUT FRANK N° 4546 - 17 janvier 2019

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■ Peugeot (p. 27) ■ Renault (p. 28) ■ Dacia (p. 28) ■ Citroën & DS (p. 29) ■ Fiat (p. 29) ■ Ford (p. 30) ■ Hyundai (p. 30) ■ Kia (p. 31) ■ Nissan (p. 31) ■ Toyota (p. 32) ■ Opel (p. 32) ■ Volkswagen (p. 33) ■ Audi (p. 33) ■ BMW (p. 34) ■ Mercedes-Benz (p. 34) ■ Marché aux sociétés (p. 35).

Dossier réalisé par EMMANUEL TAILLARDAT

DÉCEMBRE Une fin d’année chaotique pour les commandes Le – 14,5 % d’immatriculations VP du dernier mois de 2018 traduit un atterrissage difficile. Le contexte social et les nouvelles mesures fiscales ont entraîné un fort attentisme, provoquant une nouvelle chute des commandes (– 11 %) et des livraisons.

L

es immatriculations de VP ont chuté de 14,5 % en décembre, mais celles de VUL ont conservé leur dynamisme (+ 2,9 %). Notre panel avait prévenu en novembre : les commandes VP des réseaux étaient en chute (– 10 %). La situation s’est aggravée en décembre : – 11 % pour notre panel.

Le mouvement social s’est totalement maintenu en province, où la plupart des zones commerciales ont été touchées, le trafic en concession également. À Bordeaux, Toulouse, Strasbourg, Perpignan, Lyon, mais aussi Nantes, Lille ou Brest, les livraisons ont parfois été lourdement retardées, justifiant en partie la baisse des volumes.

VUL est resté à l’abri, c’est justement parce qu’aucune de ces mesures [à l’exception légère des pick-up] ne l’impacte et qu’il s’agit avant tout d’un marché de besoin. » C’est avec amertume que la distribution tourne la page de l’année 2018. Des carnets de commandes affalés de 40 % suppriment tout élan pour janvier 2019. ●

L’évolution des commandes* de VP et de VUL (en %) MARQUES

Renault Dacia Peugeot Citroën DS Fiat Ford Hyundai Kia Nissan Opel Seat Skoda Toyota

« Climat délétère pour l’auto »

26 I

Volkswagen

© PATRICK BERNARD

Autre facteur, l’attentisme né des atermoiements du gouvernement sur les malus VN, les modifications de la TVS, les nouveaux critères pour les primes à la conversion VN et VO... « Tout cela en même temps a créé un climat délétère pour l’automobile. Décembre a mal fini, alors que l’année avait bien commencé, déplorent tous nos interlocuteurs. Si le

En décembre, les concessions ont été impactées par les retards de livraisons et la baisse de trafic.

BMW Mini Audi Mercedes-Benz COMMANDES DES RÉSEAUX

Sept 2018

Oct. 2018

VP – 18 VUL – 8 VP – 3 VP + 2 VUL – 3 VP + 6 VUL + 4 VP + 12 VP + 1 VUL – 1 VP – 4 VUL + 8 VP + 11 VP + 9 VP – 6 VUL – 19 VP + 5 VUL – 7 VP + 7 VP – 2 VP + 1 VUL + 5 VP – 2 VUL + 6 VP – 12 VP – 3 VP – 23 VVP – 16 VUL + 3 VP – 7 VUL – 5

VP + 2 VUL + 2 VP + 29 VP – 1 VUL + 5 VP + 10 VUL – 2 VP + 16 VP + 10 VUL + 6 VP + 6 VUL + 11 VP + 32 VP + 12 VP – 39 VUL – 15 VP + 7 VUL – 6 VP + 30 VP + 10 VP + 14 VUL + 6 VP – 2 VUL + 1 VP – 5 VP + 10 VP – 31 VP – 10 VUL + 4 VP + 1 VUL + 4

Nov. 2018

VP VUL VP VP VUL VP VUL VP VP VUL VP VUL VP VP VP VUL VP VUL VP VP VP VUL VP VUL VP VP VP VP VUL VP VUL

– 17 +6 + 14 +3 +9 – 10 –8 +4 – 13 +5 – 11 +1 +4 + 12 – 22 –2 – 16 – 10 + 12 +4 + 20 + 24 – 12 + 23 –7 –7 – 18 – 12 + 22 – 10 +6

Déc.

2018

VP – 10 VUL + 3 VP – 10 VP + 6 VUL + 2 VP + 7 VUL + 15 VP + 7 VP – 12 VUL + 4 VP – 13 VUL + 25 VP – 10 VP – 20 VP – 31 VUL – 6 VP + 1 VUL + 4 VP – 3 VP – 3 VP + 8 VUL + 4 VP – 20 VUL – 16 VP – 3 VP – 5 VP + 6 VP – 20 VUL – 1 VP – 11 VUL + 4

(*) Commandes des particuliers et des pros aux réseaux de marques (hors commandes directes de la LCD, des grands comptes et administrations, gérées par les constructeurs).

Les évolutions sont calculées par rapport au même mois de l’année précédente.

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la distribution VN

© GEORGES COUSSEAU

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PEUGEOT

Le Lion sur les terres du Losange

Comme la plupart des marques, Peugeot a buteur, le reste en portefeuille est importerminé 2018 en délicatesse avec ses im- tant, et la marque nous a lourdement matriculations VP : – 7,4 % en décembre et incités à immatriculer des volumes aux 16,4 % de part (contre 17,9 % au cumul). clients finaux par anticipation. » Et Les immatriculations de VUL ont ce- aussi à immatriculer des VD : + 22,5 % pendant compensé : + 12 % et part de sur le mois. Une action toutefois maîtri16,5 %. L’ensemble VP-VUL permet à sée à 11,4 % du total Peugeot.

Peugeot de limiter à 4,1 % sa baisse sur le mois, dans un marché global VP-VUL Meilleure année depuis 2004 à – 11,5 %. La chute spectaculaire des La marque a toutefois achevé une année ventes aux particuliers (– 20,3 %) traduit remarquable en tous points. En VP, la « les difficultés de livraison », selon les marque a gagné 6,2 % de cartes grises. groupes de distribution : « Dans cer- La part de marché de 17,9 % est tout taines villes, Gefco a carrément stoppé les simplement la meilleure de Peugeot livraisons en seconde quinzaine de dé- depuis 2004 (18 %). À cette époque, Recembre, compte tenu des nault réalisait 27,3 % du marrisques de blocage majeur ou ché hexagonal (18,7 % en 2018) % de sécurité des matériels aux et Citroën, près de 13 % (9,8 % points névralgiques de pasen 2018), le trio français trusPeugeot domine sage des camions. » Il a donc tant alors 58 % des ventes. le marché de la fallu vendre au maximum L’an dernier, Peugeot a réussi LLD : 10,8 points devant Renault sur stock, « à des clients prénon seulement à remonter à (14,9 % de part). sents au compte-gouttes. Un ce niveau de performance, mois exceptionnellement mais aussi à devancer Renault mauvais », indique ce patron de groupe. auprès des particuliers, avec 16,1 % de Chez Peugeot comme partout dans la part, contre 15,9 % pour Renault. C’est distribution automobile, le moral est une réussite inédite dans l’histoire de fortement chahuté depuis décembre. la marque, alors même que Renault « Un client sur trois n’est pas venu récu- conserve une gamme récente. « Ces pérer son véhicule, témoigne un distri- réussites de gamme et de stratégie nous

25,7

« Ces réussites de gamme et de stratégie nous permettront de maintenir une rentabilité au moins équivalente à celle de l’an dernier. »

Prévision janvier Les commandes restent dans le vert malgré un mois difficile : + 6 % en VP. Elles se comparent à une référence négative (– 16 % en décembre 2017). Les portefeuilles demeurent garnis de plus de deux mois de livraisons. Janvier reste toutefois tributaire du contexte social.

permettront de maintenir une rentabilité au moins équivalente à celle de 2017, malgré ces six dernières semaines de grande difficulté », indique le panel.

Peugeot doit son succès d’abord à ses SUV, notamment le 3008 et ses 84 834 immatriculations (21,8 % de son total), à comparer aux 27 177 unités du Renault K adja r, m a i s au ssi le 2 0 0 8 , à 66 288 ventes, soit le même niveau, ou presque, que le Captur. Quant au 5008 (31 125 unités), il a écrasé le Renault Espace (5 659). Sur le segment des berlines, notamment grâce à la 308 et à ses 63 218 immatriculations, Peugeot a également dominé Renault de la tête et des épaules. Avec une telle gamme et des motorisations performantes, Peugeot a confirmé son statut de leader sur le marché de la location de longue durée : 25,7 % de ce canal (+ 3,3 % en volume), très loin devant le Losange (numéro deux à 14,9 % de part). ● N° 4546 - 17 janvier 2019

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RENAULT

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Un final empreint de lucidité

Confirmation en décembre d’une tendance à l’œuvre depuis septembre chez Renault, celle de la baisse à deux chiffres des immatriculations VP : – 21,5 %, à 18,9 % de part. « La marque a bien constaté que, face à des mouvements sociaux aussi forts, il était inutile de pousser le réseau hors limites fin décembre, comme c’était toujours le cas les années précédentes. On nous a plutôt laissés tranquilles sur nos marchés locaux », indique notre panel.

La chute de 50,5 % du volume de VD, pour 13,4 % du total Renault sur le mois (près de 24 % en décembre 2017), illustre bien cette pause dans les volumes forcés de fin d’année. Le recours aux locations de courte durée (+ 89,3 %, soit 19 % du total immatriculé) montre tout de même

« qu’il a fallu piocher dans ces volumes adjacents, dont l’avantage est qu’ils ne figurent pas au bilan des entreprises en les finançant en location », souligne cet interlocuteur.

« L’importance du cycle produits » Dans l’analyse, le réseau ne peut que confirmer une décrue des volumes aux particuliers. « Il y a bien un essoufflement de nos commandes depuis septembre. La chute des livraisons en décembre ne provient pas uniquement des blocages des ronds-points, ni de l’attentisme des clients, elle tient aussi au fait que nous n’avons qu’un seul SUV à succès, le Captur, et un SUV Nissan rebadgé, le Kadjar, sans doute trop peu original face à une concur-

« Renault a bien constaté que, face à des mouvements sociaux aussi forts, il était inutile de pousser le réseau hors limites fin décembre. »

DACIA

Les commandes du réseau ressortent à – 10 % en VP et à + 3 % en VUL, deux taux en phase avec le marché. Le quatrième mois d’affilée de baisse des commandes a amaigri le portefeuille à trois semaines de livraisons.

Janvier est très incertain.

rence talentueuse sur le segment, analyse un patron de groupe. De son côté, la marque rappelle l’importance du cycle produits, avec une Clio IV qui, malgré son âge, tient ses volumes. Et c’est vrai ! » Le modèle a gagné 5,7 % d’immatriculations en un an et pèse 30,4 % des ventes VP de Renault. La Clio V sera présentée à Genève en mars et en vente en septembre.

En attendant, « il faudra composer avec une probable décrue des volumes », souligne un membre du panel. ●

Record et quatrième place

Quelle que soit la situation économique et sociale, Dacia réussit. Le – 12,4 % des immatriculations en décembre ne constitue qu’un épiphénomène d’une année à succès.

La marque a, de nouveau, battu son record de ventes en France, avec 140 344 unités (+ 19,1 %). Plus spectaculaire encore, elle devance Volkswagen

en VP (pour... 30 immatriculations), se plaçant ainsi à la quatrième place de la hiérarchie des marques en France.

L’histoire s’écrit ainsi grâce à la constance de la « stratégie commerciale populaire de la marque ». « Les premiers prix de tous nos modèles sont 30 à 40 % moins chers face à Renault et à la concurrence, c’est le premier attrait, constate ce directeur. Le deuxième, ce sont les offres imbattables, comme Duster à partir de 5 € par jour. » « Et il y a des mises en avant très claires autour des essais de crossover Dacia en janvier.

Tellement simple et efficace », se félicite notre panel.

Le produit ne se démode pas. La Sandero n’en finit pas de conquérir des © LAURENT LACOSTE

Dacia Sandero.

28 I

Prévision janvier

« La prime à la conversion concerne près de 25 % des clients de Sandero. »

Prévision janvier Les prises d’ordres affichent – 10 %, le climat social ayant détourné les clients des concessions en décembre. Mais les portefeuilles sont solides (+ 20 % par rapport à décembre 2017 pour le panel). Le réseau Dacia démarre 2019 dans la sérénité.

clients (+ 14 % sur l’année), « notamment grâce à la prime à la conversion, qui concerne près de 25 % de ses clients », souligne le panel, mais aussi grâce au succès renouvelé du Duster II (lancé fin 2017), dont le volume en année pleine a représenté 33,4 % du total immatriculé.

En 2018, Dacia a gagné presque 1 point de part, sa plus grosse progression depuis 2010, autre année de prime d’État (part de 4,7 % en 2010, contre 2,7 % en 2009, + 70 % d’immatriculations en un an). ●

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CITROËN & DS

Rare hausse de décembre

Citroën se distingue. Malgré le contexte, la marque a réussi à augmenter ses immatriculations VP de 13,7 % sans forcer son talent.

C’est l’une des seules marques du marché en hausse sur le mois (avec Seat et Skoda pour les généralistes). La part de marché est encore convalescente : 9,8 % du marché VP en décembre comme au cumul (9,5 % sur douze mois en 2017 et 9,7 % en 2016). Malgré un contexte social très dur pour nombre de distributeurs,

les cartes grises VP adressées aux particuliers ont gagné 14,4 %. « Certains distributeurs ont beaucoup anticipé sur les livraisons de janvier. La marque nous a énormément sollicités les derniers jours du mois pour nous approcher des objectifs. Certains ont joué le jeu, d’autres non », indique ce patron de groupe. Des sites n’ont réalisé que le tiers de leur objectif. L’écart de performance au sein du réseau est très important.

« La marque ambitionne 10,5 % de part en 2019, avec l’apport du C3 Aircross en année pleine et du nouveau C5 Aircross. »

Citroën C3 Aircross.

FIAT

© LAURENT LACOSTE

Prévision janvier Les commandes sont positives pour le réseau, à + 7 %, même si les objectifs souhaités ne sont pas atteints. Là encore, Citroën se distingue dans un marché des commandes à – 11 %. Le début 2019 doit être tonique.

Sur l’année, le retour de Citroën à meilleure fortune est bien réel : 51,1 % de son total immatriculé pour les particuliers (+ 16,6 %) soit une part de 10,4 % de ce canal de ventes. Même succès auprès des sociétés, avec 10,8 % de part du canal (+ 2,9 %, 12,6 % du total de Citroën). « Pour 2019, la marque ambitionne 10,5 % de part de marché, avec l’apport du C3 Aircross en année pleine et du nouveau C5 Aircross » rapporte le panel.

DS en place Côté DS, c’est presque de renaissance qu’il faut parler en 2018. La marque, mise à mal par un plan produits gelé et l’arrêt en cours d’année des DS4 et DS5, a enfin été relancée, avec un Mondial réussi et une gamme de retour : DS7 Crossback en janvier 2018, DS3 Crossback prochainement. La marque a ouvert le 10 janvier un site Internet dédié à la commande de ce dernier en ligne, avant de le commercialiser dans les showrooms en mars. ●

Une bonne année sans nouveauté

Fiat a terminé 2018 dans le ton général : – 11,1 % d’immatriculations (3 % de part).

Mais la marque a tenu ses volumes aux particuliers : – 2,4 % dans un marché à – 16,5 %, soit la moitié des immatriculations de la marque. C’est assez solide, même si le réseau a largement anticipé des volumes. « Les anticipations ont porté sur au moins quinze jours d’immatriculations de janvier, nos objectifs de décembre restaient hors d’atteinte », explique ce patron de groupe. Il y a eu également des mises en démonstration : + 18,7 % et 23,1 % du total de la marque sur le mois. « Un mois chaotique, mais une année meilleure, soutenue par la prime à la conversion, qui a compensé l’absence de nouveauté », synthétise le

dirigeant. La Panda a ainsi été revigorée par le dispositif ; ses volumes ont quasiment doublé, à 17,6 % des immatriculations de la marque. Elle est venue soutenir une 500X à + 15,3 % (19,3 % du total Fiat) et une 500 en croissance continue (+ 24,7 %, 32,5 % du total).

En deçà de la prévision La Tipo est un quatrième produit encore solide, à 16,4 % du total, mais en recul de 8,1 %. « Il faut la maintenir à flot avec beaucoup de communication, son image est faible », souligne le panel.

La prévision initiale de Fiat, qui souhaitait réaliser 20 % de hausse de son volume en 2018, se solde finalement par + 14,7 %, à 78 226 VN, mais surtout par

« Un mois chaotique, mais une année meilleure, soutenue par la prime à la conversion, qui a compensé l’absence de nouveauté. »

une part du marché VP de 3,6 % qui place la marque au huitième rang du marché français, proche de Ford (82 636 VN) et devant Opel (71 619). « La marque est très satisfaite de 2018 et veut prendre un ascendant dès janvier en proposant une garantie de dix ans sur toute la gamme, indique un distributeur. Une véritable innovation, qui doit nous permettre aussi de déstocker, notre stock est 1,5 fois supérieur à celui de l’an dernier. » L’opération dure jusqu’au 21 janvier. ●

Prévision janvier Le volume des commandes est en baisse très légère : – 2 % en VP, à comparer au – 11 % des quinze marques constituant le panel de L’argus. La garantie de dix ans frappe fort, les forces de vente sont mobilisées.

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Un manque de muscle

Ford a terminé l’année de manière timorée et dans le ton du marché : – 13,7 % d’immatriculations en VP, mais + 35,1 % en VUL. Cela donne un cumul mensuel à – 1,3 % et permet à la marque de boucler une année VP-VUL en légère hausse (+ 1,1 %, à 4,4 % de part). Les immatriculations VP en recul de 2,1 % ont donc été compensées par une activité très forte en VUL (+ 10,3 % sur l’année, 6,9 % de part).

Prévision janvier

Ford Focus.

© CLÉMENT CHOULOT

FORD

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Selon notre panel, les commandes du réseau sont en baisse de 13 %, sans surprise face aux mouvements sociaux de décembre. Les portefeuilles sont en nette diminution, à trois semaines de livraisons. Mais la nouvelle stratégie de communication donne le moral aux concessionnaires.

Deux chiffres en VUL L’activité utilitaire de Ford est en croissance à deux chiffres depuis 2014. « C’est une de nos deux lumières pour 2019, estiment nos interlocuteurs. L’autre lumière, c’est le retour d’une performance intéressante auprès des particuliers. » La marque est en effet en progrès depuis quelques mois dans ce canal, avec

« Une image forte et francisée : communiquer autour de valeurs américaines ne fonctionnerait plus. »

HYUNDAI

L’analyse du réseau rejoint totalement celle de la marque. « Pour 2019, nous avions décidé de muscler la communication, au propre comme au figuré. Le partenariat avec Teddy Riner est une excellente idée, il doit apporter la caution de sympathie qui manque encore à Ford en France », estime ce distributeur. Il s’agit de donner en effet « une image forte et francisée » : « Communiquer autour de valeurs américaines ne fonctionnerait plus », résume ce patron de groupe. L’ajout d’un crédit à 0 % du 7 au 21 janvier a boosté la motivation des troupes. ●

Grand cru et canaux au vert

Hyundai n’a fait aucun miracle en décembre. Son – 16,9 % d’immatriculations a dégradé sa part de marché à 1,5 % sur le mois, pour un cumul final 2018 à 1,6 %.

Mais l’année lui aura permis d’illustrer ses ambitions : + 20,2 % à 35 542 autos (29 570 en 2017). Depuis 2014 et l’arrêt des volumes faciles, Hyundai progresse par un taux à deux chiffres chaque année.

Avec une démarche saine. La marque a ainsi progressé de 18,3 % sur le canal des particuliers, où elle a réalisé 68,5 % de son total immatriculé, avec une part du canal de 2,1 %. À ce solide point d’appui s’ajoute un travail de fond dans tous les canaux du marché : + 16,9 % pour les sociétés, + 32,9 % en LCD (en restant lucide, à 7,6 % du total Hyundai).

Les mises en démonstration sont res30 I

53,1 % de ses ventes en octobre, 46 % en novembre et 61,2 % en décembre. Le cumul est repassé en positif (+ 0,6 %) grâce au dernier mois de 2018 et à une performance en volume bien supérieure à celle du marché (+ 13,4 %, contre – 16 %). « La nouvelle Focus commence à bien se vendre, elle génère près de 15 % des commandes », souligne ce patron de groupe.

Le modèle a été en décembre la troisième meilleure vente de Ford (12,8 % du total). « La Fiesta et l’Ecosport assurent l’essentiel des ventes, suivies de la Ka+, et sans avoir été portées par beaucoup de communication », note le panel.

tées importantes, mais stables à 20,9 % du total. « Pour une marque d’envergure modeste en France, il faut absolument montrer le maximum d’autos », justifie le directeur d’un groupe.

« Bonne ambiance » Cette approbation des standards de représentation de la marque témoigne justement « de la bonne ambiance, sérieuse et respectueuse, qui domine entre le réseau et le concédant », selon nos interlocuteurs. Le plan produits fait le reste. Le Kona en année pleine et pourvu de sa version électrique (révélée au Mondial) a représenté 19,4 % des ventes de la marque (25,4 % en décembre) et la part du modèle dans les commandes monte également à plus de

20 %. « Le Kona pourrait encore stimuler notre croissance en 2019, compte tenu de l’effet de halo qu’apporte sa version électrique », juge le panel. Le volume en location de longue durée a aussi progressé (+ 55 %, à 4,6 % des immatriculations).

Tous les canaux sont au vert, sans aucune discordance d’ensemble. ●

Prévision janvier Les commandes ont été restreintes en décembre, à – 10 % pour le panel, amplifiant l’atténuation de la dynamique relevée en novembre (+ 4 %). Avec plus de quatre semaines d’avance en portefeuille, il reste encore beaucoup d’autos à livrer en janvier.

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KIA

Objectif 2019 : 46 000 ventes

Kia a achevé l’année sur une stabilité (– 0,2 %) des immatriculations VP, mais a maintenu une part de marché de 1,8 % plutôt conforme à celle au cumul (1,9 %).

Le réseau avoue, comme les autres acteurs du marché, avoir souffert du climat social, notamment dans les commandes (– 20 %). Les immatriculations ont été aussi difficiles auprès des particuliers, à – 10,3 %, là aussi dans le ton du marché. Mais le mois isolé n’a pas vraiment impacté le bilan au cumul. La

Prévision janvier Les commandes ont marqué le pas, avec une baisse de 20 % selon notre panel. C’est rare chez Kia, qui bénéficie cependant d’un portefeuille encore très garni, avec plus de cinq semaines d’avance en livraisons.

NISSAN

« La marque se donne les moyens de grandir, en faisant de la motorisation électrique un porte-drapeau. »

hausse des immatriculations de VP aux particuliers est restée à 16,3 %, pour une part du canal à 2,7 %. Tous canaux réunis, la marque a réalisé une croissance de 13,6 %, à quasiment 2 % du marché. « Kia progresse grâce à un travail de fond, à des messages constants et à une bonne anticipation », affi rme ce patron de groupe.

campagne d’image. « Une association forte, qui signifie que la marque se donne les moyens de grandir, en faisant de la motorisation électrique un porte-drapeau. Très intéressant », se félicitent nos correspondants.

En 2019, Kia ambitionne 46 000 livraisons (42 313 immatriculations en 2018), soit une progression de près de 10 % en volume. Plusieurs nouveautés doivent l’aider. Outre l’élargissement de la famille Niro, le break ProCeed (dévoilé au Mondial) est lancé en janvier, l’e-Soul le sera plus tard et un SUV-C sur base de Ceed arrivera à l’automne. ●

De Niro pour l’e-Niro Le seul bémol en 2018 est « le contingentement des approvisionnements sur le Niro. La filiale est intervenue auprès du constructeur pour que le marché français soit mieux servi en 2019 ». Le modèle a représenté 10,1 % des ventes de Kia en France sur l’année, mais 17 % en décembre. Ce n’est pas un hasard. La marque a choisi de frapper fort, en associant l’acteur Robert De Niro à l’auto, dans sa version électrique, pour une

Fin d’un exercice très difficile

Tourner la page de 2018 a laissé des traces chez Nissan, dont le volume VP a chuté de 56 % en décembre, pour une part de 1,6 %.

C’est le quatrième mois d’affilée où les immatriculations sont au moins divisées par deux (– 54,3 % en novembre, – 48,6 % en octobre, – 76,6 % en septembre).

Conséquence du passage au WLTP, qui a fait chuter lourdement la marque, laquelle n’a pu anticiper correctement (les volumes immatriculés en NEDC avaient plus que doublé en août). « Ce problème n’a fait que s’ajouter à un plan produits défaillant », se désole ce directeur de groupe.

« Nous avons un débattement commercial total de 27 % sur un X-Trail de 0 km. Les mandataires le présentent à – 32 %. »

les mandataires, y compris en France.

Un autre distributeur renchérit : « Nous avons un débattement commercial total de 27 % sur un X-Trail de 0 km. Les mandataires le présentent à – 32 %. Du coup, la France nous octroie des primes antimandataires. Efficace, non ? » Ainsi, la marque semble enfermée dans un cercle vicieux destructeur de valeur.

Qu’en sera-t-il en 2019 ? « Nous débutons avec une opération “3 Premiers loyers offerts”, c’est bien, mais l’année ne verra aucun nouveau produit arriver. Peut-être le nouveau Juke en fin d’année... » ●

savons que dans les pays de l’Est, et peutêtre même en Allemagne dernièrement, elles sponsorisent des véhicules de 0 km dans les réseaux pour qu’ils les écoulent ailleurs. » Ce serait la raison majeure de la surreprésentation de Nissan chez

Prévision janvier

Nissan a en effet un gros problème de plan produits et perd du terrain partout en Europe : – 11,8 % de ventes VP dans l’UE au cumul fin novembre et – 16,6 % en France en 2018 (2,7 % du marché VP). « Les filiales dans les pays ont besoin de volumes, révèle ce distributeur. Nous

© GEORGES COUSSEAU

« Elles sponsorisent des 0 km »

Les commandes sont à – 30 %, venant encore grever des portefeuilles presque vides. Le réseau démarre donc 2019 à plat, avec des stocks de VN vieillissants.

Le recours aux 0 km ou aux VD semble inévitable avant le renouvellement du Juke.

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À deux doigts d’un record

Toyota a réussi un mois de décembre meilleur que le marché, avec pourtant – 3,2 % d’immatriculations VP, à 4,9 % de part.

C’est très bon dans ce contexte social si lourd pour le commerce de détail. Mais avec 97 286 VP immatriculés sur l’année (+ 9,7 %), le record de la marque en France n’a pas été atteint (100 147 VP en 2007). L’ajout du VUL, activité qui, elle, a battu son record, avec 7 787 unités, place Toyota à 105 091 immatriculations, soit 4 % du marché VP-VUL. Ce sont les conditions dans lesquelles ces performances ont été réalisées qui sont remarquables. Dans les VP aux

Prévision janvier Avec un niveau des commandes VP à + 8 % pour notre panel, Toyota fait partie des rares marques à progresser sur ce plan en décembre. Les portefeuilles demeurent garnis de plus de six semaines de livraisons.

2019 démarre sur une lancée très positive.

OPEL

« Confiants pour 2019 » Le réseau se « félicite de ces résultats ». « La marque a largement privilégié les actions commerciales avec le réseau, nous avons gagné ensemble, appuie ce patron de groupe. Pour 2019, nous sommes très confiants. » Tout est dit, car Toyota a tenu parole à tous les niveaux. Les volumes en location de courte durée (+ 5,2 %, soit 7,9 % du total immatriculé du constructeur) ont varié conformément aux annonces faites par la marque en début d’année. Les VD n’ont pas non plus été forcés.

Et pour 2019 ? « La Corolla avec un lan-

Toyota Corolla.

cement officiel en mars, le Rav4 remplacé par un véhicule au design de vainqueur : on y croit vraiment ! », poursuit le dirigeant. En attendant le lancement des gammes électrifiées des constructeurs français, Toyota bénéficie encore d’une route ouverte cette année. ●

Encore une année de transition

Opel a conclu décembre avec des résultats presque encourageants. Le – 10 % d’immatriculations VP est moins mauvais que le marché et surtout établit à 3,9 % sa part.

Ses distributeurs ont été logés à la même enseigne que leurs confrères. « Souffrance sur les sites en zone d’activité commerciale, des livraisons entre – 40 et

Prévision janvier Les prises d’ordres ressortent à + 1 % en VP et à + 4 % en VUL. L’écart type est colossal, la moyenne a peu de sens. Le réseau a encore des volumes à livrer sur janvier et des stocks.

Les bonus « départ immédiat » et les primes de déstockage pour le Grandland X doivent permettre de travailler.

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« La marque a privilégié les actions commerciales avec le réseau, nous avons gagné ensemble. »

particuliers, la marque a réussi à progresser de 11,4 % et a atteint 6,1 % de part (ce canal représente deux tiers de son total immatriculé), en progrès de 0,4 point. S’ajoute un business solide auprès des entreprises, à + 11 % en volume et à 2,3 % de part du canal. Fruit d’une stratégie longuement mûrie, les hybrides ont représenté plus de 65 % des ventes de Toyota en 2018.

© C. HUNSICKER/ACE TEAM

TOYOTA

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+ 15 %... Au-delà du gâchis, nous voyons au dernier trimestre une amélioration auprès des particuliers », juge le panel.

« Tirer vers le haut » Cette amélioration s’illustre dans les immatriculations sur ce canal : + 6,9 % sur le mois, à 3,9 % de part, même performance au cumul, avec + 6,8 % et part de 3,3 %. « Le réseau n’a terminé décembre qu’à 75 % de son objectif de livraisons. La marque identifie bien cette montée en puissance de l’activité des distributeurs et souhaite nous tirer vers le haut, souligne le patron d’une plaque. Il y a encore beaucoup de travail. » Au cumul de 2018, la marque n’est pas rendue là où elle voulait : 16 % de hausse souhaitée en VP-VUL, mais un atterrissage à – 3 % et à – 1,3 % en VP ; un résul-

« Le réseau Opel n’a terminé décembre qu’à 75 % de son objectif de livraisons. Il y a encore beaucoup de travail. » tat VP-VUL à 3 % de part quand un taux de 4 % était souhaité.

Cette année, Opel ne pourra compter que sur l’Astra restylée et, en fin d’année, sur la nouvelle Corsa et le remplaçant du Zafi ra, qui va disparaître au profit du Zafira Life (clone des Citroën Space Tourer, Peugeot Traveller et Toyota Proace Verso). En 2020, Opel pourra véritablement se redéployer, après une année 2019 qui sera encore un exercice de réorganisation du réseau dans l’ensemble PSA. ●

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En attente de rebond

Volkswagen a conclu 2018 sur un rythme positif. Son – 10,3 % d’immatriculations permet à la marque, dans un marché à – 14,5 %, de se placer à 7,9 % de part.

Le cumul 2018 reste positif de très peu (+ 0,7 % en VP, + 1,6 % en VUL). « Il a fallu se battre sur chaque véhicule pour tenir ces six dernières semaines », indiquent les distributeurs. « Entre les retards dus au passage au WLTP, les annonces du gouvernement, le mouvement social, nous sommes amers, avoue ce patron de groupe. Une année finalement gâchée hors du contexte de la marque. Tous les samedis de décembre, c’était du – 40 % sur les ventes. » C’est donc le cumul qu’il faut observer.

Volkswagen a repris des couleurs grâce à une politique de soutien du réseau claire : le + 2,5 % auprès des particuliers (49,1 % du total immatriculé) et le + 0,8 % auprès des sociétés (7,8 %) en

AUDI

senté 18 % des immatriculations en décembre et 12 % au cours de l’année. « Il s’élève à 20 % des commandes, il nous aidera mieux en 2019, car il plaît, souligne le panel. Si 2018 était une année charnière, 2019 sera celle du renouveau : nouveau T-Cross en avril, Golf VIII en septembre, Passat restylée. » ●

attestent. Et les VD (+ 9,4 %, 15,5 %) ont permis de traiter les affaires délicates.

En termes de produits, la Polo sauve les meubles (volume multiplié par sept, 26,3 % du total de la marque). La Golf a souffert, comme le Tiguan : 34,4 % seulement des ventes pour le tandem, en baisse à deux chiffres. Le T-Roc a repré-

« Si 2018 était charnière, 2019 sera l’année du renouveau : T-Cross en avril, Golf VIII en septembre, Passat restylée... » Prévision janvier Les commandes ressortent à – 20 % pour notre panel. Un chiffre encore mauvais.

Les portefeuilles ont quinze jours d’avance seulement, c’est bien peu. Les « Instants VW » jusqu’au 31 janvier donnent du grain à moudre aux vendeurs.

© PATRICK BERNARD

VOLKSWAGEN

Le retour des produits en 2019

Fin d’une année terrible pour Audi : – 39 % en volume sur le mois, 2,4 % de part du marché sur le mois comme pour l’année, dégradation du volume au cumul à – 21,5 %.

La marque aura souffert comme rarement dans son histoire en France. Il faut remonter à 2007 pour la voir à la même part de marché. « Dix ans de recul en une seule année, des errements industriels avec le WLTP qui vont nous

impacter jusqu’à la fin du premier trimestre de 2019 », constatent avec amertume nos interlocuteurs.

Audi a terminé son année sans dessus dessous : 29 % seulement des cartes grises auront été adressées à des particuliers en décembre (– 59,8 %), les ventes aux sociétés ont perdu 28,2 % en volume et les VD ont représenté un tiers du total immatriculé de décembre.

Au cumul, tous les canaux de ventes sont en chute, sauf celui des VD, qui grimpe à près de 20 % du total Audi.

« Le VN est déficitaire »

« Dix ans de recul en une année et des errements industriels qui vont nous impacter jusqu’à la fin du premier trimestre. »

Les prises d’ordres sont positives, à + 6 % pour le panel. Une bonne nouvelle qui vient bien des nouveautés A1 et Q3. C’est un premier signe après douze mois de baisse à deux chiffres ininterrompue. Les livraisons n’en bénéficieront qu’au premier trimestre.

Audi A3.

© THOMAS ANTOINE/ACE TEAM

Prévision janvier

La crise sans précédent de la marque impacte bien sûr la rentabilité, globalement négative pour la moitié de notre panel, « positive quand l’activité VN s’accompagne d’un solide business VO et d’un SAV bien travaillé, mais le VN est défi citaire », résume un patron de groupe. Chacun regarde 2019 avec optimisme. « Le nouveau Q3, qui vient d’être lancé, plaît d’entrée de jeu et la nouvelle A1 est plus timide. Mais le renouveau des produits est bien là, nous y croyons », résument nos correspondants. Aucun effet encore mesurable pour la nouvelle A1, « voulue clivante par sa publicité pour toucher une clientèle de jeunes, qui n’ont pas forcément les moyens ou l’envie d’acheter une automobile », précise un distributeur. ● N° 4546 - 17 janvier 2019

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BMW

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L’attentisme en cause

Difficile fin d’année pour la marque BMW, touchée au même titre que ses consœurs du premium : – 30,8 % d’immatriculations et, cependant, 3 % de part de marché.

La comparaison avec décembre 2017 (+ 11 % de VN, 3,7 % de part) contribue à ternir l’ensemble. « Nous avons cumulé les difficultés en 2018, avec une fiscalité couperet en matière d’émissions de CO2 , occasionnant des choix alternatifs au profit de marques généralistes, constate le patron d’un groupe multimarque.

« Ce sont bien nos clients professionnels qui manquent à l’appel depuis novembre : de – 15 à – 20 % en décembre dans nos commandes. »

Mais aussi un contexte social très perturbant en fin d’année, qui rend frileux et attentiste notre socle de clients traditionnels. » Surtout les professions libérales et les dirigeants de TPE- PME. « Ce sont bien nos clients professionnels qui manquent à l’appel depuis novembre : de – 15 à – 20 % dans nos commandes de décembre », résume ce distributeur.

Tous les opérateurs ont désormais un gros travail à faire pour « aller expliquer aux clients que les malus en réalité

diminuent, ce qui est inaudible aujourd’hui ».

En 2018, BMW a perdu 6,2 % d’immatriculations, se plaçant à 2,6 % du marché, entre Audi (2,4 %) et Mercedes-Benz (3 %). La structure des ventes est relativement stable, mais les résultats déçoivent : 31,7 % de son total aux particuliers (– 13,2 %) et 29,5 % répartis entre les sociétés et les loueurs de longue durée (– 14 %). Les concessionnaires s’attendent à une rentabilité en berne : « Baisse de 0,5 point par rapport à l’an dernier, soit 1,5 % environ », indique cet investisseur. ●

Les commandes ressortent à – 3 % pour notre panel. Un chiffre à nouveau négatif (hors VD), moins creusé que chez MercedesBenz (– 20 %). Les portefeuilles sont stables, compte tenu d’importants reports de livraison sur janvier.

MERCEDES-BENZ

© PATRICK BERNARD

Prévision janvier

Des efforts particuliers

La marque à l’étoile a conclu le mois de décembre à – 22,1 % d’immatriculations en VP, mais à 4,5 % de part, ce qui est haut. « C’est une année qu’on a mal terminée, en forçant pourtant énormément sur les immatriculations », avoue un patron de groupe. Avec une perte au feu auprès des particuliers beaucoup moins importante que pour les autres marques premiums, soit – 24,7 % (3,8 % du canal), alors que BMW est à – 40,6 % (1,9 % de part) et Audi à – 59,8 % (1,4 %). C’est là où les efforts ont relativement payé. « Dans les anticipations de volume, qui se paieront en retour en janvier », reconnaît ce directeur.

tration », constatent nos interlocuteurs (28,1 % de VD en 2018).

Dans un contexte très difficile, « les objectifs annuels ont été réindexés » : « Nous sommes passés de 12 à 4 % d’objectif annuel, indique ce patron. Et malgré ça, nous perdrons entre 15 et 20 % de rentabilité par rapport à l’an dernier. »

Après un taux de rentabilité sur le chiffre d’affaires de 2,7 points en 2017, le réseau devrait descendre au-dessous des 2 points pour 2018.

La visibilité sur 2019 s’étend à deux vraies nouveautés : la nouvelle CLA et le GLB, qui s’intercale entre le GLA (moins familial) et le GLC (plus cher). ●

« Les objectifs annuels ont été diminués. Nous sommes passés de 12 à 4 % d’objectif. Malgré ça, nous perdrons entre 15 et 20% de rentabilité. » Prévision janvier

Les immatriculations de VD n’ont pas pu augmenter. À 27,3 % du total de Mercedes-Benz (malgré – 28,2 % sur le mois), « elles sont au maximum, nous sommes presque allés trop loin cette année, avec près de trois voitures sur dix en démons34 I

© JEAN-FRANÇOIS BADIAS

« Trois VD sur dix VN »

Les prises de commandes ont été lourdement impactées : – 20 % pour notre panel. Conjuguée aux anticipations d’immatriculations de janvier en décembre, la baisse des portefeuilles ne laisse pas augurer un bon mois de janvier.

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Marché aux sociétés

Les VUL portés par les produits

L

raison des nouveautés 2017 et 2018, à savoir, dans ce dernier cas, le Citroën Berlingo, le Peugeot Partner, l’Opel es volumes immatriculés aux Combo, le Mercedes Sprinter et le Ford clients professionnels ont solidement Custom remanié. Sans compter les prorésisté aux mouvements sociaux de fondes évolutions des motorisations de décembre. En VP, dans un marché glo- nombreux modèles, qui sont plus frubal à – 14,5 %, les cartes grises délivrées gales. « Au global, nous avons pu propoaux sociétés sont à – 10,1 % et la LLD à ser à nos clients des modèles plus écono– 8,7 %. En VUL, la dynamique n’a pas miques, de meilleures valeurs résiduelles et des loyers globalement en été entamée. Décembre a été baisse par rapport à 2017. en hausse de 2,9 %, inférieur % C’est la bonne équation », au cumul (+ 4,7 %), mais explique le patron d’un étonnamment solide.

La part de Ford sur le groupe. marché 2018 des VUL. Amorce d’inflexion en VP Un chiffre qui couronne Il faut rappeler, en VP, une « Loyers compétitifs » une croissance à deux amorce d’inflexion de marLes achats des professionchiffres (+ 10,3 %). ché en 2018 : les immatricunels de l’artisanat ont été lations BtoB (+ 3 %) ont moins contribué particulièrement dynamiques au pre(+ 0,4 % aux sociétés, + 1,9 % en LCD, mier semestre. « Il y a eu beaucoup de mais + 6,1 % en LLD) à la hausse globale renouvellements au sein des plus petites du marché que celles adressées aux par- flottes. L’économie d’exploitation est exticuliers (+ 3,9 %). Depuis 2013, les mar- trêmement recherchée et des loyers très chés pros avaient toujours été plus dy- compétifitifs ont fortement séduit les namiques que celui des particuliers. pros », poursuit le dirigeant.

Le marché des utilitaires a été particu- Les grands constructeurs ont tous aclièrement actif toute l’année. D’abord en cru leurs volumes de ventes en 2018.

© LAURENT LACOSTE

6,9

L’évolution des commandes d’utilitaires légers (en %) MARQUES

Sept.

2018

Oct. 2018

Nov. 2018

Déc.

2018

Renault Peugeot Citroën Fiat Ford Nissan Opel Toyota Volkswagen Mercedes-Benz CUMUL

– 8 – 3 + 4 – 11 + 4 – 19 – 7 + 5 + 6 + 3 – 5

+ + – + + – – + + + +

+ 6 + 9 – 8 + 5 + 6 – 10 – 10 + 24 + 12 + 12 + 6

+ + + – + – + + – – +

2 5 2 6 11 15 6 6 1 4 4

Les évolutions s’entendent par rapport au même mois de l’année précédente.

Renault a terminé à + 2,1 %, sa part de marché diminuant à 30,7 %. PSA lui a repris du terrain : + 6,7 % pour les utilitaires Peugeot, + 5,1 % pour ceux de Citroën (respectivement 17,1 % et 15,8 % de part). Fiat, première marque importée, a progressé de 4,6 %, restant à 8,4 % du marché. Ford a été très solide : + 10,3 % en volume et surtout 6,9 % de part. Volkswagen est reléguée loin par ces cinq marques. Son + 1,6 % en immatriculations n’est pas suffisant pour maintenir sa part de marché (0,1 point de moins, à 4,7 %). Nissan, avec – 2,6 % en immatriculations, voit sa part diminuer (2,2 %, contre 2,3 % en 2017). C’est Opel qui a réussi la plus forte hausse, doublant quasiment son volu me (+ 91,6 %), mais restant à 1,4 % du marché.

En 2019, la profession devrait en principe compter avec la sortie du nouveau Renault Kangoo, qui doit permettre au leader du marché de repartir en conquête. ● 2018 a donné lieu à la troisième plus haute année de l’histoire en immatriculations d’utilitaires.

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le dossier

Un commerce sous tensio ▶ Le contexte

Dans un département rural et faiblement peuplé, Angoulême est la seule zone urbaine importante.

La ville compte 42 000 habitants seulement, mais l’agglomération en abrite plus de 110 000. Toutes les marques sont là et regroupées dans une même zone commerciale.

▶ Les enjeux

Dépassant les 9 000 immatriculations de peu, le marché oblige les distributeurs à redoubler d’efforts pour séduire une clientèle aux revenus modestes.

Les marques premiums souffrent naturellement de cette situation économique.

P

our les passionnés de bandes dessinées, Angoulême, c’est un peu Cannes pour les amateurs de cinéma. Tous les ans depuis 1974, la ville, fin janvier, accueille le gratin du neuvième art. Les amoureux d’un autre art, le septième, préfèrent s’y rendre en août à l’occasion du festival du Film francophone. Enfin, pour les aficionados de sport auto et de voitures anciennes, Angoulême rime avec Porsche, Alpine et autres vieilles « Béhèmes » au départ du Circuit des remparts, manifestation qui se déroule en septembre.

TEXTES : CHRISTOPHE BOURGEOIS PHOTOS : PATRICK BERNARD

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sion Pour les autres, Angoulême est une calme préfecture de province de 42 000 habitants, au centre d’un département rural et vieillissant, coincée entre Poitiers et Bordeaux, qui peine à retrouver un second souffle économique. Car à part Leroy-Somer, leader mondial des alternateurs électriques industriels et plus gros employeur de Charente (avec plus de 2 000 employés) racheté mi-2016 par le japonais Nidec, l’activité économique tourne autour des services. Résultat : le revenu médian est peu élevé, 17 954 € (Insee 2017), à comparer avec la moyenne en France qui est de 20 369 €. Un rapide tour dans la ville permet d’ailleurs de constater que le parc automobile n’est pas neuf.

Pour autant, les distributeurs sont tous

La préfecture de la Charente est surnommée le « balcon du Sud-Ouest ».

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installés dans de très belles concessions. Quatre sont d’ailleurs neuves et une est en plein travaux de rénovation. « Nous avons investi 3,8 M€ pour installer Volvo [contrat de 60 VN], Mitsubishi [35], Seat [90] et Skoda [90] », présente Jean-Pierre Péricaud, du groupe éponyme. Un investissement conséquent, difficile à rentabiliser dans une ville où le marché toutes marques atteint les 6 000 VP (environ 9 000 dans le département) et où le panier moyen est contraint. « Nous n’avons pas trop le choix, commente un concessionnaire. Nous devons nous mettre aux normes imposées par les constructeurs, même si la rentabilité est plus difficile dans un contexte économique tendu. »

Comme une grande partie des concessions à Angoulême, celle d’Audi est sur plusieurs niveaux.

Terrasses avec jolie vue

Concentration en pente

La plus grande partie des concessions sont regroupées sur un flanc de colline, dans une zone commerciale appelée à juste titre Les Montagnes. « Pierre Guénant [fondateur de PGA Motors] a regroupé il y a plus d’une vingtaine d’années ses concessions sur un même site, qu’il a nommé “Le Monde de l’automobile” », explique Grégory Demeestere, directeur de l’établissement

« Nous faisons beaucoup d’expositions pour toucher le maximum de clients. » PIERRE-MARIE GUILLON (CITROËN, DS)

Mercedes-Benz, distribuée par le groupe Launay, est leader en premium.

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Audi (230 VN) et Volkswagen (550). Tous les sites sont construits sur des terrasses surplombant une petite vallée, avec une jolie vue sur Angoulême. Cela donne d’ailleurs des architectures peu orthodoxes pour des concessions. Chez Volkswagen et Audi, les ateliers sont au-dessus du showroom. Chez Citroën, site en plein travaux, le showroom est réparti sur trois niveaux. « Faut aimer faire du sport pour travailler ici ! », plaisante Pierre-Marie Guitton, chef des ventes chez Citroën (1 083 VN) et DS (150). Au fil des ans, la plupart des acteurs ont rejoint PGA Motors et la zone des Montagnes est devenue un village automobile, même si aucune structure ou événement ne vient fédérer les distributeurs.

Cette concentration sur un terrain en pente n’est pas sans poser quelques problèmes. « Nous sommes à l’étroit. Nous avons les mêmes contraintes qu’une concession parisienne, mais à la campagne, décrit Grégory Demeestere. Lorsque le Monde de l’automobile a été ouvert, nous travaillions avec un parc d’environ un millier de voitures. Aujourd’hui, rien que pour les marques du groupe [Peugeot, Citroën, DS, Audi, Volkswagen], nous devons dépasser les 3 000 unités. » La vue chez Citroën, le point le plus haut de la zone, est impressionnante. S’étalent sous le regard plusieurs milliers de voitures réparties sur des terrasses. C’est pourquoi certains acteurs, trop à l’étroit ou plus aux normes, ont décidé de s’installer plus au nord, à quelques centaines

Le groupe Jean Rouyer a inauguré cette nouvelle concession en janvier 2018.

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Tous ensemble... ou presque Poitiers

Limoges

N41 N10 Cognac, Bordeaux

La concession Citroën, ici en plein travaux, est sur trois niveaux.

Jaguar et Land Rover en tant que réparateur agréé. Le berrichon Gibaud distribue Opel, tandis que le choletais Jean Rouyer est présent avec Fiat, Abarth, Alfa Romeo, Jeep et Kia. En plus de son siège à Royan et d’un autre à Rochefort, le charentais Espace Bienvenue, détenu par André Grammatico, dispose dans la capitale charentaise d’un point BMW-Mini. Deux acteurs sont locaux. À la tête de l’affaire familiale depuis deux générations, Jean-Christophe Drouiteau distribue Suzuki, Honda et Mazda sur un seul point de vente, tandis que le concessionnaire Hyundai de Cognac vient de s’installer à Angoulême.

Audi, Volkswagen Hyundai

Mercedes-Benz, Smart Peugeot

rente

Suzuki, Honda, Mazda

Toyota te d

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Ford

Nissan

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D1000

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e Paris

D737

Opel

Venus du Limousin et d’ailleurs La distribution à Angoulême est répartie entre grands groupes. Emil Frey, par exemple, qui distribue Peugeot, Citroën, DS, Volkswagen et Audi. Le groupe Michel, basé à La Rochelle, a racheté la succursale de Renault il y a quelques années. Les bordelais Pigeon et Parot sont respectivement présents avec Nissan et Ford, tandis que les limousins Christophe Lavaud, Patrick Launay et les frères Péricaud disposent, pour le premier, du panneau Toyota, pour le second, de ceux de Mercedes-Benz et de Smart et, pour les troisièmes, de ceux de Volvo, de Mitsubishi, de Seat, de Skoda, ainsi que des enseignes

BMW, Mini

Mitsubishi, Seat, Skoda, Volvo Citroën, DS

La Cha

de mètres, dans une toute nouvelle zone commerciale, dont la troisième étape est en cours de développement.

Le groupe Péricaud a ouvert le bal en 2017, vite rejoint par BMW et Mini, puis par le groupe Jean Rouyer, qui a installé, en février 2018, Fiat (281 VN), Abarth (20), Alfa Romeo (65), Jeep (117) et Kia (209).

Malgré l’étroitesse du marché, toutes les marques sont représentées, même certaines de haut de gamme, comme Land Rover ou Jaguar. « Nous avons le panneau de réparateur agréé depuis le début de 2018 », explique Damien Eydelie, directeur de Volvo, Mitsubishi et de Péricaud Premium. Cette dernière enseigne est inédite au sein du groupe. « Elle nous permet d’avoir une présence avec Jaguar et Land Rover, en exposant des occasions », explique Jean-Pierre Péricaud. Sera-telle amenée à se développer dans d’autres villes, là où le groupe est présent, mais où le potentiel économique n’est pas assez important pour ouvrir une concession ? « Le groupe y réfléchit », nous assure-t-on.

Fiat, Abarth, Alfa Romeo, Jeep, Kia

Renault, Dacia

ANGOULÊME Guibaud

Lavaud

L’Espace Bienvenue

LCV

Michel

Patrick Launay

Parot

PGA (Emil Frey)

Péricaud

Pigeon

Jean Rouyer

St Christophe Automobiles

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Le groupe limousin Péricaud a investi plusieurs millions d’euros pour offrir un bel écrin à ses marques, dont Volvo.

Dans un tel marché, la concurrence est exacerbée, la qualité de service élevée au rang de Saint-Graal et le moindre faux pas est tout de suite sanctionné. « Ça a été notre cas ici », reconnaît Grégory Demeestere.

Audi représentait en effet 1,6 % du marché (fin septembre 2018), pointant à la seizième place du classement toutes marques. « Nous avions un après-vente compliqué. Mais aujourd’hui, nous avons reconstruit et fédéré une équipe, nous remontons la pente. » « Nous essayons d’avoir le moins de turnover possible pour conserver une relation proche avec nos clients », explique, de son côté, Thierry Pigier, chef des ventes chez Mercedes-Benz (213 VN) et Smart (15).

Malgré le soin apporté à la qualité de service, le business est compliqué pour les marques de haut de gamme. Leur part de marché cumulée est sous les 10 % et le panier moyen, même s’il tend à grimper, poussé

par les offres de financement, n’est pas élevé. « Quand le prix de l’immobilier est faible, le panier moyen automobile est forcément en corrélation », souligne Grégory Demeestere. Le prix moyen de l’immobilier pour une maison affiche 1 300 € le mètre carré. « Vous trouvez une grande maison neuve avec piscine pour moins de 300 000 €, poursuit Thierry Pigier. Le problème, c’est que ça ne se vend pas. Nous avons très peu de cadres supérieurs, car le tissu économique est faible. » « De plus, à part l’École des métiers du cinéma d’animation, mondialement reconnue, il n’y a pas d’université ici, souligne Pierre-Marie Guitton. Les jeunes partent à Poitiers ou à Bordeaux et ne reviennent plus à Angoulême. »

Go West !

Pour trouver du pouvoir d’achat, il faut aller à Cognac, à l’ouest du département, à 40 minutes de route (lire l’encadré ci-dessous). « Porté par l’économie du cognac, le panier moyen y est plus important », indique Thierry Pigier. « La Charente est un département compliqué, résume Jean-Pierre Péricaud. Sur le segment premium, le marché est faible à Angoulême. À Cognac, les clients vont à Bordeaux, à Saintes ou à La Rochelle. Ceux de la Charente limousine se rendent à Limoges et ceux du sud, de Barbezieux, quatrième zone urbaine du département avec seulement 6 000 habitants, vont à Bordeaux. » Seule une bonne implantation locale permet de s’en sortir. Suzuki, Mazda et Honda, marques distribuées par Jean-Christophe Drouiteau (que nous n’avons pas pu rencontrer), deuxième génération à la tête du garage local, explosent, avec des parts de marché deux fois supérieures à celles de la moyenne nationale. A contrario, Seat et Skoda, longtemps mal distribuées ou absentes du paysage angoumoisin, peinent à exister, même si cela va mieux. « Les marques ont été reprises il y a à peine trois ans par le groupe Péricaud, mais le parc reste faible », présente Régis Delumeau, directeur de la

Cognac, l’autre ville de Charente À écouter les concessionnaires, c’est à Cognac qu’il faut être. Surtout si l’on représente une marque de haut de gamme. Avec son économie tournant autour du cognac soutenue par des grands groupes, comme LVMH (Hennessy), Pernod Ricard (Martell) ou Rémy Cointreau (Rémy Martin), le pouvoir d’achat y est bien plus important. « Outre les viticulteurs, il y a un écosystème dynamique, avec des sociétés de verrerie, d’emballage... », explique Damien Eydelie (Volvo, Mitsubishi). « Mon contrat à Cognac est de 169 voitures, contre 213 à Angoulême », présente Thierry Pigier (MercedesBenz, Smart). « Sur cinq DS7 Crossback que je vends, quatre le sont à Cognac », indique

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Pierre-Marie Guitton, qui se rend tous les quinze jours, avec un vendeur, chez le concessionnaire Citroën de Cognac pour présenter la gamme DS. Il compte d’ailleurs faire le lancement du DS3 Crossback dans la région de Cognac et non pas à Angoulême. Pourtant, l’aire urbaine (environ 48 000 habitants) est près de quatre fois plus petite que celle d’Angoulême. MercedesBenz a, du moins sur le papier, une voie royale, car son distributeur est le seul d’Angoulême présent dans la capitale du cognac et le seul représentant d’une marque premium. Audi s’y trouve avec un réparateur agréé et BMW y est absente, comme Volvo. « Cognac est à 40 minutes de route d’Angoulême. Nous nous

débrouillons pour faciliter la vie de nos clients », indique Pierre-Marie Guitton. « Les clients sont prêts à rouler pour acheter une voiture neuve, pas pour l’entretien, note Aurélien Sido (Fiat, Abarth, Alfa Romeo, Jeep, Kia). Fiat a été vendue par Jean Rouyer et nous n’y sommes pas avec Kia. Nous savons que nous perdons des ventes, mais nous hésitons à y aller. » « La bonne santé économique du secteur est bien réelle, mais les volumes sont trop faibles pour rentabiliser un point de vente », regrette un concessionnaire angoumoisin. Le marché toutes marques dépasse en effet les 2 000 véhicules.

Difficile donc d’investir dans une affaire et de la rentabiliser...

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« Le commerce à Angoulême est très concurrentiel, mais il est structuré, car il est tenu par des grands groupes. »

Bande dessinée, cinéma et rugby francophone et le groupe Fiat, à travers Alfa Romeo, est présent à la soirée d’élégance du Circuit des remparts et aussi représenté à la foire de Barbezieux. « Nous y faisons une dizaine de ventes en trois jours », déclare Aurélien Sido, directeur de la concession.

Le rugby est également un élément fédérateur à Angoulême. L’ensemble de la vie économique locale se retrouve aux matchs du Soyaux Angoulême XV Charente, club qui évolue en Pro D2. La quasitotalité des concessionnaires en sont des sponsors.

concession. Suite aux multiples reprises, une valse des chefs d’atelier a eu lieu, ce qui n’a pas contribué à stabiliser la clientèle dans une ville où l’aspect relationnel est important. Pour se démarquer, les concessions disposant d’un réseau d’agents s’appuient sur eux. « Nous sommes sur un secteur très rural, il nous faut être sur le terrain », explique Aurélien Sido, directeur d’Ital Auto 16 (groupe Jean Rouyer). « Nous avons huit agents, dont un important à Barbezieux, qui réalise une centaine de ventes de VN, présente Pierre-Marie Guitton. Ils représentent 30 % de nos ventes et nous commençons à revenir sur les foires et les marchés pour asseoir notre présence. » Fiat dispose de trois réparateurs agréés. Volkswagen en a deux, au nord du département, à Ruffec et Confolens.

Pour redonner des couleurs au commerce, les concessionnaires espèrent beaucoup de la ligne à grande vitesse ouverte depuis 2017. « Nous sommes désormais à 45 minutes de train de Bordeaux et avec le prix de l’immobilier qui flambe làPierre Guénant, le fondateur de PGA Motors, a regroupé, bas, cela pourrait attiil y a plus de vingt ans, rer du monde », espère ses concessions sur Aurélien Sido. Pour un même site, appelé Le Monde de l’automobile. l’instant, le flux reste très mesuré. ●

GRÉGORY DEMEESTERE (AUDI, VOLKSWAGEN)

Le Chevron est à son avantage IMMAT. VP 9 MOIS 2018

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 11 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

Renault Peugeot Citroën Dacia Volkswagen Toyota Opel Fiat Ford Mercedes-Benz BMW Hyundai Suzuki Kia Nissan Audi Mini Mazda DS Honda Skoda Alfa Romeo Seat Jeep Volvo Mitsubishi Land Rover Porsche Alpine Smart Autres TOTAL

CHARENTE

1 158 1 150 783 516 408 339 325 266 223 186 167 167 157 150 130 111 86 78 76 64 55 45 43 40 38 16 14 9 5 4 21 6 830

Comparativement à son poids au plan national, c’est Citroën qui, dans le département de la Charente, se montre la marque la plus performante, avec 1,8 point de pénétration de mieux. Opel affiche + 1,5 et Dacia, + 1,1, comme Suzuki, avec, certes, un volume plus IMMAT. VP 9 MOIS 2018

Particuliers VD + garages Entreprises et LLD Administration Location de courte durée Constructeurs Transit temporaire TOTAL

CHARENTE

4 064 1 325 1 321 78 42 6 830

PART (%)

FRANCE

PART (%)

17 16,8 11,5 7,6 6 5 4,8 3,9 3,3 2,7 2,4 2,4 2,3 2,2 1,9 1,6 1,3 1,1 1,1 0,9 0,8 0,7 0,6 0,6 0,6 0,2 0,2 0,1 0,1 0,1 0,3 100

319 760 294 701 161 093 108 250 104 831 70 907 54 259 62 711 63 078 45 613 42 513 26 683 20 783 32 558 51 914 41 320 19 143 8 557 18 827 6 447 22 945 7 302 23 138 11 108 12 996 3 288 5 497 4 129 765 5 113 12 480 1 662 709

19,2 17,7 9,7 6,5 6,3 4,3 3,3 3,8 3,8 2,7 2,6 1,6 1,2 2 3,1 2,5 1,2 0,5 1,1 0,4 1,4 0,4 1,4 0,7 0,8 0,2 0,3 0,2 <0,1 0,3 0,8 100

faible. Toyota et Hyundai sont aussi à leur avantage.

Dans le premium, MercedesBenz se trouve à son niveau national, au contraire de BMW et surtout d’Audi (0,9 point d’écart). Côté canaux de ventes, on soulignera la surreprésentation des VD. PART (%)

FRANCE

PART (%)

59,5 19,4 19,3 1,1 0,6 100

792 958 259 536 346 410 8 416 203 490 23 102 28 797 1 662 709

47,7 15,6 20,8 0,5 12,2 1,4 1,7 100

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SOURCE AAADATA

Il n’y a pas de salon automobile à Angoulême, cependant, depuis quelques années, une manifestation appelée « Salon de l’auto de sport, collection et prestige » se déroule en mai. « Ce n’est pas un salon de vente, mais nous y sommes présents pour la visibilité », indique Pierre-Marie Guitton (Citroën, DS). Volvo est partenaire, pour la deuxième année, du salon de la BD, le plus grand d’Europe : « Nous mettons à disposition dix-huit voitures pour convoyer les VIP », indique Jean-Pierre Péricaud. De son côté, Renault soutient le Festival du film

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Batteries : business or not business Rechange. Avec de 4 à 6 millions d’unités vendues par an en France, la batterie est un marché incontournable, ultra-concurrencé et reposant sur une politique de prix agressive. Permet-elle aux réparateurs de capter une part du business ? Réponse en demi-teinte.

C

ertes, quand une batterie tombe en panne, l’automobiliste n’a d’autre choix que de la changer. Et, de fait, d’aller chez le garagiste le plus proche.

Enfin, a priori. Car si, pour Arnaud Pastier, directeur des achats et du marketing de l’offre chez Feu vert, « la batterie est un point d’entrée dans les ateliers, car c’est un produit de panne, mis en cause dans 36 % des cas de panne d’un véhicule », c’est surtout un point d’entrée ultra-saisonnier. C’est en effet principalement en cas de fortes chaleurs ou de grand froid que la batterie devient la plus vulnérable et peut donner des signes de faiblesse suffisamment alarmants pour que les automobilistes envisagent d’en changer. Mais avec une moyenne d’environ 10 % du chiffre d’affaires des réseaux, nous sommes loin, très loin, des chiffres des vidanges ou des pneumatiques.

Et pour cause. D’une part, contrairement à nombre d’interventions, le prix des prestations liées à la batterie ne s’est pas envolé ces dernières années ; d’autre part, le phénomène du Do it yourself, même s’il tend à diminuer, représente encore une part non négligeable des ventes, de l’ordre de 25 à 30 %. En témoigne Amaury Daniel, responsable de marché pour Norauto :

Pour Feu vert, la batterie est mise en cause dans 36 % des cas de pannes.

Les tests de batteries ne sont pas systématiquement faits. Deux véhicules sur dix entrent en atelier avec un défaut qui n’est détectable qu’avec le testeur.

VINCENT CONGNET, DIRECTEUR DES RÉSEAUX VL D’ALLIANCE AUTOMOTIVE

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« Nous constatons qu’il s’agit surtout d’un marché de pannes, peu dans la proactivité, sur lequel nous réalisons plus de trois quarts de nos ventes à emporter, c’està-dire en “Do it yourself”. »

« Le testeur est un vrai juge de paix » Alors, pour booster davantage les interventions in situ sur les batteries et espérer faire de la vente additionnelle, la plupart des enseignes de distribution et autres centres-autos disposent de testeurs de batteries.

L’idée ? Vérifier que l’état de charge de ladite batterie, mais aussi l’alternateur et le démarreur, ne donnent pas de signes de faiblesse imminents. « Le testeur sort un ticket qui permet d’argumenter auprès des clients. Et cela a un vrai écho, car ce n’est pas un jugement à l’emporte-pièce, c’est un vrai juge de paix. Ce testeur permet d’anticiper afin d’éviter au client la mauvaise surprise d’une panne », explique Tony Da Silva, formateur

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Chez Norauto, trois quarts des ventes de batteries sont faites « à l’emporté ».

Le poids des marques de distributeur En novembre dernier, Alliance Automotive annonçait la commercialisation de Carbat et de Tech’In by Banner, deux nouvelles gammes de batteries. Des batteries en marque de distributeur (MDD) qui viennent s’ajouter à celles dont disposent déjà Norauto, Feu vert et consorts. Si certains, à l’instar de Speedy, ont pris le parti de ne pas proposer de batteries en MDD, force est de constater qu’aujourd’hui, le marché de la batterie se scinde en deux parties très inégales : d’un côté, les marques des fabricants (Varta, Exide, Fulmen, etc.), qui représentent environ 20 % des ventes ; de l’autre, les MDD, avec près de 80 % du marché. Pourquoi une telle envolée des MDD ? Pour le prix, principalement. « Une batterie MDD coûte en moyenne 15 % moins cher qu’une batterie premium », admet Arnaud Pastier, directeur des achats et du marketing de l’offre chez Feu vert. Or, même si l’image de marque continue d’avoir un impact fort auprès des automobilistes, qui,

tous, savent citer spontanément au moins une marque de batterie, l’atout prix marque tout de même le pas. Les fabricants eux-mêmes l’ont d’ailleurs bien compris, puisqu’ils n’hésitent plus à proposer aux grandes enseignes de leur fabriquer des batteries à leurs propres couleurs.

Et puis il fallait bien trouver une parade aux constructeurs qui ont pris pour habitude de pratiquer des prix imbattables, voire low cost, sur la batterie. Or, qui dit MDD, dit abondance de choix. Auprès de la vente de batteries de type premium, Alliance Automotive

Banner fabrique, pour AAG, les vingt références de batteries MDD que comptent Carbat (GroupautoPartner’s) et Tech’In (Precisium-Gefa).

est donc désormais également en mesure de proposer, avec Carbat et Tech’In, des offres de premier prix. « Et nous n’avons pas le sentiment de nous tirer une balle dans le pied, car nos garages, par définition, proposent d’abord du premium. Mais le but est également de répondre au besoin de prix, mais aussi au vieillissement du parc. Nous répondons donc à la demande du marché, nous ne la créons pas.

C’est un parti pris », explique Vincent Congnet.

Même approche chez Norauto, qui offre à l’automobiliste le choix entre Varta, Norauto et une marque de premier prix, également en MDD, pour les véhicules plus anciens et peu gourmands en énergie. Et cela fonctionne, puisque l’enseigne estime que ses ventes de batteries se répartissent à 50-50 entre la marque premium et la marque Norauto.

La légitimité de la MDD pousse d’ailleurs les enseignes à réfléchir à l’éventualité de commercialiser ces fameuses batteries à leurs noms, mais cette fois pour la technologie Stop & Start.

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Chez Speedy, le rôle du test des batteries est essentiel et a une véritable incidence auprès du client.

au centre de formation Speedy. Ajoutez à cette proactivité des gestes commerciaux consentis à la récupération des batteries usagées (grâce au recyclage, les enseignes peuvent imputer des remises allant jusqu’à 15 € sur la facture finale) et le changement de la batterie devient alors incontournable. Sauf que, dans les faits, les choses sont loin d’être aussi évidentes. « Malheureusement, si 100 % de nos garages sont équipés de testeurs ad hoc, les tests ne sont pas systématiquement faits. Pourtant, deux véhicules sur dix entrent en atelier avec un défaut de batterie qui n’est détectable qu’avec le testeur », constate Vincent Congnet, directeur des réseaux VL d’Alliance Automotive. Et même

Nous sommes encore à moins de 20 % de batteries Stop & Start.

Comme leur durée de vie est de cinq à sept ans, elles n’arrivent qu’aujourd’hui en rechange.

ARNAUD PASTIER, DIRECTEUR ACHATS ET MARKETING DE FEU VERT

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si l’automobiliste a globalement peur de la panne sèche, il n’en reste pas moins qu’une batterie, soumise aux aléas du cours du plomb, flirte désormais avec la centaine d’euros. De quoi y regarder à deux fois avant d’en changer, surtout si, faiblesse ou pas, cette dernière continue de faire son office. Les tests sur la batterie n’ont donc globalement pas l’effet proactif attendu. Même si certaines enseignes, à l’instar de Feu vert, estiment que les ventes de batteries ont été optimisées dans les centres qui, bons élèves, les réalisent systématiquement…

Véhicules énergivores Et les batteries Stop & Start alors ? Plus chères à l’achat, elles nécessitent aussi des interventions plus complexes, logiquement surfacturées par rapport au changement d’une batterie classique au plomb. En effet si, au départ, la batterie Stop & Start était censée avoir une durée de vie plus longue qu’une batterie classique, dans les faits, là encore, il n’en est rien. Installée sur des véhicules davantage énergivores, elle est beaucoup plus sollicitée et, par voie de conséquence, s’use aussi vite qu’une batterie traditionnelle. C’est une bonne nouvelle pour les réparateurs, d’autant que

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sur la batterie Stop & Start, à moins d’être un as de la mécanique et d’avoir d’un outil de diagnostic pour reparamétrer le véhicule, point de Do it yourself possible. De fait, chez Feu vert par exemple, la maind’œuvre pour le montage et le contrôle d’une batterie classique est de l’ordre de 20 €, contre 38 € pour une batterie Stop & Start. Sans compter que, pour bien faire, cette dernière devrait être rechargée au moins une fois par an, du point de vue de Norauto.

La part des voitures équipées d’un Stop & Start entrant en atelier se situe aujourd’hui, selon les sources, entre 10 et 20 %. « Ça n’a pas un effet ultrabooster. En termes d’augmentation sur cette activité, nous sommes entre 4 et 5 % du chiffre d’affaires global réalisé sur la batterie », précise Vincent Congnet.

Quant aux recharges annuelles préconisées par Norauto, elles ne sont pour ainsi dire jamais réalisées. « Au final, l’impact des batteries Stop & Start

dans les réseaux de la rechange indépendante est donc quasi nul ! », estime Amaury Daniel. Et Arnaud Pastier (Feu vert) de confi rmer, non sans une pointe d’optimisme : « Dans nos centres, nous sommes encore à moins de 20 % de Stop & Start. Comme la durée de vie de ces batteries est de cinq à sept ans, elles n’arrivent qu’aujourd’hui en rechange. Mais ça augmente, nous avons doublé nos ventes en 2018 par rapport à 2017. En termes de chiffre d’affaires, comme la batterie et la prestation sont plus chères, c’est intéressant, mais en termes de rentabilité, pas vraiment. » Pour l’heure en tout cas. Car dans moins d’une décennie, la tendance devrait être davantage à la batterie Stop & Start et à une diminution drastique du Do it yourself. En attendant bien sûr qu’apparaissent aussi la micro-hybridation et les batteries au lithium. Mais ça, c’est une tout autre histoire. ● AMBRE DELAGE

« J’aime être factuel avec les clients : c’est usé ou ça ne l’est pas, c’est tout ! » Jérôme Flachy, agent Peugeot à Mornant (Rhône), change, dans son atelier, plus de batteries Stop & Start que de batteries au plomb.

Il n’a pas recours aux marques de distributeur (MDD) et ne croit pas en l’intérêt des tests préventifs. Interview à contre-courant.

Considérez-vous la batterie comme un point d’entrée dans votre garage ?

Pas du tout ! La batterie est un effet d’aubaine qui découle d’une panne. Et comme nous ne faisons pas de dépannage, ça ne représente pas un gros volume dans mon chiffre d’affaires. Par ailleurs, nous travaillons peu les points de contrôle, car les véhicules sont de plus en plus souvent équipés de Start & Stop.

Du coup, lors des contrôles, nous constatons surtout des capacités qui suffisent largement pour que la batterie

JÉRÔME FLACHY, FLACHY,

GÉRANT DU GARAGE FLACHY (PEUGEOT)

joue son rôle, même si les cycles d’arrêts et de redémarrages ne sont pas pris en charge.

Sur les véhicules électriques, en revanche, nous avons clairement des stratégies de recharge des batteries. C’est d’ailleurs dans le plan d’entretien des véhicules.

Mais pas sur les autres batteries.

Donc, globalement, nous faisons moins de contrôles. C’est un équilibre à trouver, car je considère que c’est plus complexe aujourd’hui d’affirmer à un client que sa batterie va tomber en panne.

Vous ne croyez donc pas au phénomène

d’anticipation ?

C’est une question de philosophie.

Fait-on du préventif à tout crin ou bien se contente-t-on simplement d’avertir ? Soit on veut fidéliser et ça mérite une vraie mise en confiance, soit on crie au loup à tous les coups et ça ne marchera qu’un temps. J’aime que l’on soit factuel avec les clients : c’est usé ou ça ne l’est pas, c’est tout !

Aujourd’hui, un client qui pousse la porte d’un agent de marque, c’est déjà un effort. Il vient chercher une voiture, un service, donc il faut que l’on soit juste, c’est essentiel. Par conséquent, nous ne poussons pas à la consommation, nous favorisons juste le discours de vérité.

Quelle est la répartition des interventions entre Start & Stop et batterie classique dans votre garage ?

Nous sommes à une batterie classique pour deux batteries Stop & Start, car nous n’avons pas

le même parc que les garages indépendants ou les centresautos. Nous travaillons ainsi beaucoup sur des véhicules sous contrat et récents. Mais la composition de mon stock n’est clairement plus la même qu’il y a quatre ans, la gamme est plus étendue. Juste pour celle de Peugeot, j’ai au moins dix variétés, alors qu’il y a quatre ans, en cinq ou six produits, j’avais fait le tour du sujet batterie.

Avez-vous fait le choix, vous aussi, de la batterie en MDD ?

Nous ne travaillons la batterie qu’en marque premium. Dans la logistique de plaque, si je fais mes calculs, avec les marges avant et arrière, je m’aperçois que, finalement, il n’y a pas un écart conséquent sur la batterie. Nous n’utilisons donc pas la marque Eurorepar. D’autant que, comme mon delta tarifaire est faible sur ce produit, ça n’a pas de sens de surstocker plusieurs gammes.

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La concession s’invente une nouvelle vie Commerce. Certains distributeurs multiplient les opérations événementielles ou proposent la location d’espaces dans leurs concessions afin de resserrer les liens avec le consommateur final.

Un autre métier, mais toujours au service de la vente de voitures.

© P. B.

haque année, études et experts dressent le même constat, partagé par les distributeurs : les particuliers vont de moins en moins en concession.

Selon l’étude Cars Online de Capgemini, en 2017, seuls 16 % des acheteurs potentiels d’un véhicule dans les pays matures ont fait au moins quatre visites en concession (78 % déclaraient en faire moins de trois), contre 21 % en 2015. L’étude Auto@Google livrait un autre enseignement, toujours pour 2017 : les acheteurs de VN ont besoin de moins de deux visites en concession en moyenne et d’un essai pour concrétiser leur achat (contre 2,2 visites en moyenne pour un acheteur de VO). Le contact entre l’acheteur et le point de vente se distend avec le temps. C’est un fait, mais en aucun cas une fatalité.

De nombreux leviers existent pour maintenir ou régénérer ce lien : le marketing digital, les inaugurations et événements VIP, les foires et salons locaux, les vitrines éphémères dans les centres commerciaux... D’autres distributeurs ont opté pour une approche qui se différencie, astucieuse aussi, visant à faire venir le particulier au sein du point de vente dans un contexte décontracté et surtout déconnecté de la vente d’une voiture. L’enjeu ? Créer ou recréer du lien avec le particulier, enrichir l’expérience

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Nous nous éloignons du métier de base de vendeur automobile pour mieux nous rapprocher du consommateur.

GRÉGORY CORBIÈRE, DIRECTEUR ASSOCIÉ DU GROUPE PELRAS

D. R.

C

Au début de l’année 2018, le groupe Pelras a consacré une exposition à Michel Vaillant au sein de son espace événementiel.

client, insuffler une dimension plus humaine au sein de la concession et, éventuellement, donner une image plus positive du métier. Autant de bienfaits qui doivent, in fine, rejaillir sur le business.

Des planches dans le showroom Il est ainsi désormais envisageable d’assister au vernissage d’une exposition, à une conférence ou de dîner dans une concession automobile. Depuis 2012, le groupe Pelras, qui distribue BMW et Mini à Toulouse, a fait de ces événements un axe stratégique. Au total, l’opérateur dénombre près de 110 manifestations organisées en 2018 (120 en 2017). Beaucoup l’ont été dans ses murs, grâce à la création d’une structure et d’un lieu dédiés, soit un webdesigner, un responsable événementiel, un directeur de l’expérience client (un community manager arrivera prochainement) et un espace à l’étage de la concession, qui propose à la vente une cinquantaine de voitures de collection (Porsche, Aston Martin...) et qui peut

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accueillir jusqu’à cent personnes sur 1 500 m 2 pour des expositions (Michel Vaillant en février 2018), dîners, conférences, assemblées générales et séminaires d’entreprises. Référencée par les agences locales spécialisées dans l’événement, la concession toulousaine s’est imposée comme un lieu où l’on se déplace volontiers.

Sociétés locales et potentiels clients « Nous nous éloignons du métier de base de vendeur automobile pour mieux nous rapprocher du consommateur, analyse Grégory Corbière, directeur général associé du groupe Pelras. Mais la finalité n’a pas changé : vendre des voitures. La démarche consiste à attirer les consommateurs chez nous pour leur faire découvrir notre univers et leur apporter un enrichissement personnel. Les remontées commerciales ne sont pas directement mesurables. Je peux simplement rappeler que nous sommes passés d’un chiffre d’affaires de 43 M€ en 2012 à 115 M€ en 2018 et je pense que l’ensemble de ces événements y ont contribué. » En louant ses espaces, l’opérateur accueille ainsi les collaborateurs ou les clients d’entreprises locales, qui sont autant de potentiels futurs clients. « Derrière

Un lieu de travail pour les entreprises et les entrepreneurs Tous les mardis matin, le BNI de Perpignan, réseau d’affaires entre chefs d’entreprise, réunit ses membres dans la grande salle de réunion de la concession Mercedes-Benz Monopole du groupe LG Automobiles. Que ce soit pour un séminaire ou une assemblée générale, cet espace de travail est disponible à la location pour les acteurs économiques locaux. De la même manière, le groupe Pelras accueille régulièrement au sein de sa concession BMW de Toulouse des entreprises du département. En 2007, Volkswagen a conclu un partenariat avec la start-up

Base 10, plateforme collaborative de partage d’espaces de travail, afin de « transformer les bureaux et salles de réunion de son réseau de concessionnaires en France en “tiers-lieux” collaboratifs ouverts aux entrepreneurs, commerciaux, télétravailleurs, formateurs ». C’était la première fois qu’un constructeur engageait une telle démarche, laquelle, finalement, n’a pas eu l’effet escompté, puisque Volkswagen nous informe que le projet a été interrompu, notamment en raison du déploiement des nouveaux contrats de distribution automobile.

D. R.

Les concessions se transforment pour accueillir le grand public dans un cadre et un contexte différents.

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© BENOÎT LANDRÉ

chaque événement organisé, nous nous assurons que la cible est cohérente par rapport à notre business », précise le dirigeant. En parallèle, le groupe accentue la formation de ses conseillers commerciaux sur l’approche et la découverte du client davantage que sur la technique de vente. « De cette démarche va naître une envie de consommer », pronostique Grégory Corbière. À travers les prochains événements, le dirigeant envisage d’accentuer le lien et de créer des synergies avec l’univers de l’aéronautique, fleuron de l’industrie toulousaine.

Trois étoiles pour la marque à l’étoile

Le groupe LG Automobiles propose des expositions au sein de sa concession Mercedes-Benz de Perpignan.

D. R.

En mars dernier, c’est la concession Peugeot du groupe Gemy à Laval qui s’est transformée en galerie pour accueillir les œuvres du peintre et sculpteur mayennais Jean-Yves Lebreton. Le centre premium du groupe LG Automobiles à Perpignan (lire en pages

La concession BMW et Mini du groupe Pelras à Toulouse a notamment organisé une soirée bavaroise.

18-19) propose depuis plusieurs semaines de découvrir les œuvres colorées de l’artiste et designer Sofi Francerie, exposées au milieu des voitures. Le groupe dirigé par Ludovic Garcia n’en est pas à son premier coup d’essai et entend multiplier les animations dans les prochains mois. En fi n d’année dernière, et pendant une semaine, la concession a en outre organisé un marché de Noël avec des producteurs locaux, qui proposaient des produits de haut de gamme (foie gras, truffe, caviar, safran...). Il y a quelques années, à Béziers, le groupe avait fait parler de lui en proposant au chef étoilé Patrick Bertron (Le Relais Bernard Loiseau, à Saulieu) de cuisiner des plats gastronomiques deux soirs de suite au sein de sa concession pour trente-cinq personnes. Pièce de théâtre, concert, défilé de mode... : jusqu’où la concession doit-elle se transformer pour attirer le client ? ● BENOÎT LANDRÉ

Les ateliers s’invitent à la fête

48 I

également de développer l’expérience client et, d’une certaine façon, de récompenser ce dernier en ouvrant les portes d’un service qui lui est habituellement fermé », indique Florent

D. R.

Les distributeurs ouvrent de plus en plus volontiers leurs ateliers aux clients, notamment dans le cadre de soirées consacrées à l’après-vente, afin de révéler au grand public la complexité des opérations possibles et l’expertise des techniciens automobiles. Le groupe Rabot, agent Renault et Citroën et concessionnaire Hyundai et Mazda en Île-de-France, a ainsi invité en octobre dernier quarante-cinq clients possesseurs d’une Mazda à l’occasion d’une soirée organisée dans son affaire de Mareil-Marly, dans les Yvelines. Une première pour le groupe, menée avec Mazda France et l’agence Upyourbizz. « Cette opération permet de valoriser les techniciens, qui ne sont jamais mis en avant dans la concession. Elle permet

Une opération portes ouvertes dans les ateliers de la concession Mazda du groupe Rabot.

Cahu, chargé de grands comptes chez Upyourbizz.

Fin septembre 2018, le groupe Delieuvin a mené une expérience similaire, en accueillant vingt personnes dans le cadre de portes ouvertes après-vente au sein de sa concession Renault à Brignoles, dans le Var. Les clients ont pu assister à des démonstrations de montage de moteur, de peinture ou observer diverses opérations dans des stands créés pour l’occasion (pare-brise, phare, freinage...).

Le groupe Pelras a, lui, souhaité apporter une dimension plus festive en conviant cinq cents personnes à une soirée new-yorkaise organisée dans l’atelier de la concession BMW de Toulouse.

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statistiques les statistiques pro.largus.fr

2015 ACTIVITÉ 2016 RETROUVEZ TOUS LES CHIFFRES ET INDICATEURS POUR2012 PILOTER2013 AU PLUS2014 JUSTE VOTRE

2017

2018

1 039 404 1 053 083 1 013 231 960 175 939 451 962 874 966 463

Immatriculations de VP neufs en France en 2018 par canal de ventes, par groupe, par marque et par modèle en 2018 et en décembre.

Immatriculations de VP d’occasion en France par âge et par marque en 2018.

2014 2015 2016 2018 2018.

L’exercice a été2017 porteur pour les ventes de voitures neuves (+ 3 %), mais pas pour celles dotées d’un moteur diesel, dont la part est descendue sous les 40 %.

2012

2013

Les chiffres Hauts-de-France marquants + 3,2 %

Les chiffres de l’année

Normandie + 1,2 %

Bretagne

+ 4,7 % Île-de-France

+ 0,1 %

Grand Est

+ 3,2 %

L’année 2018 a été prolifique sur le marché + 6,6 % Centre-Val de Loire Bourgogne-Franche-Comté des%VUL neufs (moins + 4,6 + 2,1 % de 5,1 t), qui a immatriculé 459 126 véhicules neufs, Plus de 5 % de hausse soit une croissance de 4,7 % Nouvelle-Aquitaine Auvergne-Rhône-Alpes + 6,7 % + 3,4 % par rapport à 2017.

C’est De 0,1 à 5 % de En décembre 2018, les immatriculations de hausse le troisième meilleur bilan VN ont lourdement chuté partout. Malgré annuel, après 2007 et 2008.

Paca une fin d’exercice délicate, le bilan sur douze + 1,8 % Occitanie mois est positif. Première région en nombre + 3,6 % d’immatriculations, l’Île-de-France a stagné (+ 0,1 %) et sa part a encore diminué : 17,4 % Outre-mer La Réunion, croissance a été : + 4,8 % du marché VN, contre 17,9 %MARCHÉ en 2017 TOTAL et 18,8 % Guadeloupe, Guyane, Polynésie française, Martinique, Mayotte, +3% St-Barthélemy, St-Martin, St-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna. encore plus forte pour en 2016. La région des Hauts-de-France arrive les véhicules industriels, en deuxième position, avec 14,2 %, devant qui ont conclu 2018 à Auvergne-Rhône-Alpes, 11,3 %. Les régions de 54 298 immatriculations l’Ouest ont enregistré les taux de croissance (+ 7,7 %). Il s’agit du les plus forts, la Bretagne se distinguant avec deuxième meilleur exercice une hausse de 7 % de ses immatriculations. depuis douze ans (après 2008 et ses 57 506 unités). +7%

Pays de la Loire

IMMATRICULATIONS PAR RÉGION

Hauts-de-France

+ 7,7 %

+ 3,2 % Normandie + 1,2 %

Île-de-France

Bretagne

+7%

Grand Est

+ 0,1 %

+ 3,2 %

Pays de la Loire

+ 6,6 %

Centre-Val de Loire

Bourgogne-Franche-Comté

+ 4,6 %

Plus de 5 % de hausse

+ 2,1 %

Nouvelle-Aquitaine

Auvergne-Rhône-Alpes

+ 6,7 %

+ 3,4 %

De 0,1 à 5 % de hausse

Le diesel passe sous les 40% Véhicules à essence

Paca

+ 1,8 %

Occitanie

55 %

+ 3,6 %

MARCHÉ TOTAL +3%

Outre-mer : + 4,8 % Guadeloupe, Guyane, Réunion, Polynésie française, Martinique, Mayotte, St-Barthélemy, St-Martin, St-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna.

Corse +1 %

à essence

55 %

diesels 2013

2014

2015

50 I

hybrides

2016

38,9 %

4,5 %

1 039 404 1 053 083 1 013 231 960 175 939 451 962 874 966 463

2012

Véhicules diesels

Véhicules hybrides

Les clients particuliers à 48,5 % du marché

38,9 %

2017

Corse +1 %

2018

Véhicules électriques

1,5 % Les immatriculations de voitures diesels ont chuté de 15,4 % en 2018, à 38,9 % du marché. Cette part n’a cessé de s’effriter au fil des mois. Sur le seul mois de décembre, elle est descendue à 35,8 %, alors que celle des véhicules à essence a atteint 56%.

les tops…

Huit marques ont battu leur record en France en 2018 (lire en pages 4-7). On retiendra la belle performance de Dacia (+ 19,1 %), qui passe devant Volkswagen, et la confirmation de Kia, Hyundai et Jeep.

… et les flops Pour Nissan et Audi, l’exercice 2018 est à oublier. Les deux marques ont accusé respectivement des chutes de 16,6 % et 21,5 % de leurs immatriculations de VP neufs.

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4,5 % 4546PRO_050_chiffredumois_BAT.indd 50

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VN - France pro.largus.fr

2018. Les immatriculations adressées aux clients particuliers ont représenté 48,5 % du marché des voitures neuves l’an dernier, soit un gain de 0,5 point par rapport à 2017.

Les particuliers ont fait mieux

S

une part du canal de 10,4 % (+ 16,3 % en volume). Dacia a immatriculé 117 390 VN auprès de particuliers (+ 18,2 %), ce qui correspond à 84 % de son total. Les ventes aux clients finaux ont également été dominantes chez Toyota, Kia, Hyundai et Suzuki.

Le canal des sociétés et des loueurs de longue durée a totalisé 476 269 immatriculations, soit 21,9 % du marché VN, une part inférieure à celle observée fin 2017 (22,1 %). Volvo (40 %) et Land Rover (42,4 %) sont les marques qui, proportionnellement, ont le plus vendu dans ce canal. Les immatriculations aux loueurs

ur un marché français qui a clôturé à 2 173 507 voitures neuves immatriculées en 2018 (+ 3 %), les ventes aux particuliers ont représenté 1 053 083 unités (sans les TT), soit une progression de 3,9 % et une part de 48,5 %. C’est 0,5 point de mieux qu’en 2017. Peugeot s’est adjugée la première place du segment, avec une part de 16,1 % des immatriculations (+ 4,7 %), devançant de 0,3 point Renault (15,8 %, – 3,4 %). Grâce à un solide second semestre, Citroën a terminé 2018 avec

de courte durée ont représenté 11,3 % du marché, à 246 617 unités (+ 1,9 %), augmentant de 0,4 point en un an. Renault a pesé un quart de ce segment en 2018 (24,5 %), avec 60 589 VP (+ 13,5 %). Sa part a augmenté de 2,5 points par rapport à 2017. Jeep a réalisé 30 % de ses immatriculations en LCD. Enfin, les VD ont représenté 15,5 % du marché, soit un repli de 0,3 point. Renault n’a pas abusé de ce canal l’an passé puisque ses ventes ont chuté de 19,1 %. Ce n’est pas le cas de Honda (44,6 % de ses ventes sur ce canal), Infiniti (47 %) et Subaru (51,7 %). l BENOÎT LANDRÉ

Le marché VP par marque et canal de ventes en 2018 PARTICULIERS ET TRANSIT TEMP. Part (%)

Renault Peugeot Citroën Dacia Volkswagen

Toyota Ford Fiat Opel Mercedes-Benz Nissan BMW Audi Kia Hyundai Skoda Seat Mini Suzuki DS Volvo Jeep Mazda Alfa Romeo Honda

Smart Land Rover Lexus Mitsubishi Jaguar Porsche Tesla Alpine Infiniti Subaru Part dans les ventes

TOTAL

Écart vol. (%)

ENTREPRISES ET LLD Part (%)

43 – 3,7 46,9 + 4,7 54,3 + 15,4 85,6 + 18,2 49,1 + 2,5 66,5 + 11,4 46,7 + 0,6 41,9 + 25,9 48,7 + 6,8 32 – 18,4 35,1 – 25 31,7 – 13,2 40,2 – 32 67,9 + 16,2 63,5 + 18,3 45,7 + 11,9 53,9 + 19,8 59,4 + 4,3 75,1 + 6,8 45,4 + 9 28,9 + 14,3 36,1 + 3,1 55,6 – 12,7 31,5 – 32,9 49,1 – 30,2 37,8 – 7,1 36,2 – 39,5 44,8 + 22,1 59,5 + 106 41,2 + 46,1 45,8 – 25,6 26 – 1,5 72 >100 25,9 – 64,3 39,9 – 16,6 49,9 1 085 221

+

3,8

Écart vol. (%)

VÉHICULES DE DÉMONSTRATION Part (%)

28,9 + 0,3 30,3 + 8,8 19,3 – 3,5 2,3 – 10,5 21,6 – 7,8 14,4 + 17,8 21,3 + 8 14,1 + 24 12 – 2,7 27,5 – 4,7 18 – 9,9 29,5 – 14 30,1 – 20,3 8,2 + 23,6 7,4 + 38 26 + 24,1 12,3 + 65 20,1 – 8 3,9 + 3 21,5 + 65,9 40 + 17 13,1 + 30 6,9 – 16 17,3 – 2,6 3,2 – 30,3 36,3 + 5,4 42,4 – 6,7 29,8 + 5,8 4,4 + 45,9 30,9 + 27,1 33,2 – 13,5 57,8 – 2,9 8,2 >100 17,6 – 57,1 2,8 – 23,1 21,9

476 269

+

2

Écart vol. (%)

LOUEURS DE COURTE DURÉE Part (%)

12,5 – 19,1 10,5 + 2,7 13,9 – 9 9,3 + 40,5 15,5 + 9,4 10,5 – 4,6 12,8 – 19 20,4 + 6,1 24,2 + 12 28 + 17,6 31,8 + 22,3 26,7 + 15,4 19,8 + 10 17,4 = 20,9 + 17,1 16,2 + 22,2 18,3 + 10,8 15 + 17,7 19,4 + 16,2 16,8 – 0,3 16,8 + 7,6 18,9 + 16,8 32,2 + 15,5 31,7 + 14 44,6 + 64,2 15,9 – 34,9 16,9 – 26,5 19,1 + 18,1 25,7 + 69 17,6 + 21,1 18,1 + 19,9 15,9 – 30,4 13,6 =

47 + 15,6 51,7 + 48,8 15,4

335 706

+

2,3

CONSTRUCTEURS

Écart vol. (%)

Part (%)

14,9 + 13,5 9,8 + 6,7 9,8 + 1,8 2,6 + 23,5 13,1 – 3,6 7,9 + 5,2 18,4 – 8,1 23,2 + 15,7 15 – 29,5 11,2 + 9,6 14,2 – 45,6 8,7 + 2,5 8,7 – 21,7 5,9 + 19,3 7,6 + 32,9 10,3 + 18,2 14,5 + 49,2 3,8 + 8,2 0,5 + 88,6 12,2 + 2,4 12,7 + 9,4 29,9 + 53,4 3,3 – 16,8 19 + 19,8 3,1 >100 9,1 – 2,3 2,4 – 5,8 4,1 – 14,9 7,7 >100 7,5 + 5,6 1,2 – 27 0,2 – 40 1,6 =

9,4 – 82,8 0 – 100 11,3

246 617

+

1,9

Écart vol. (%)

IMMATRICULATIONS TOTALES Volume

29 694

–

15,9

2 173 507

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Écart vol. (%)

0,7 – 40,9 406 236 – 2,5 2,5 + 0,4 389 528 + 6,2 2,7 + 9,7 213 844 + 6,2 0,2 – 63,2 140 344 + 19,1 0,6 – 13,8 140 314 + 0,7 0,7 – 17,8 97 286 + 9,7 0,9 – 0,7 82 636 – 2,1 0,4 – 87,7 78 226 + 14,7 0,1 – 87,9 71 619 – 1,3 1,2 + 3,6 65 808 – 3,2 0,9 – 7,9 59 606 – 16,6 3,4 – 17,6 57 537 – 6,2 1,1 – 16,1 51 582 – 21,5 0,6 – 0,4 42 313 + 13,6 0,7 + 7,2 35 542 + 20,2 1,7 + 6,1 31 423 + 17,3 1,1 + 15,5 31 221 + 26,3 1,6 + 13,1 27 378 + 3,6 1 + 28,8 27 241 + 8,8 4,1 – 28,6 24 004 + 12,6 1,6 – 6,3 18 349 + 13,1 2 + 10,4 13 191 + 21,1 1,9 – 4 11 129 – 5,5 0,5 – 76,7 8 332 – 9,5 0 – 100 8 309 – 2,1 0,8 + 23,5 7 446 – 8,8 2,2 – 21,7 6 803 – 25,1 2,1 – 13,4 6 101 + 13,2 2,7 + 54,1 4 879 + 105 2,9 – 10,1 4 580 + 29,3 1,7 – 38,1 4 567 – 16,3 0 =

1 252 – 8,5 4,6 >100 1 133 >10 000 0,1 =

945 – 52,4 5,7 – 58,6 720 – 0,1 1,4

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+

3

SOURCE AAA DATA

MARQUES

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VN - France pro.largus.fr

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2018. Le marché VP neuf a consacré les groupes français, dont la part de marché a progressé de 2,9 points, à 57,4 % des ventes, et par conséquent leurs modèles phares.

Des françaises qui plaisent

C

© THOMAS ANTOINE/ACE TEAM

omparée à 2017, l’année 2018, en hausse de 3 %, soit 62 759 immatriculations VP de plus, a été celle des groupes français (57,4 % des ventes) plus que des marques françaises à proprement parler. Car si l’on retire Dacia, devenue 4e dans la hiérarchie (une première au terme d’une année calendaire), et Opel, le poids des hexagonaux n’est plus le même. Il n’empêche, la voiture la plus vendue de France a été l’incontournable Renault Clio, en hausse de 5,2 %. Sa rivale, la Peugeot 208, n’a pas été en reste : + 4,8 %. Toutes deux au-dessus de la croissance générale, elles ont chacune gagné 0,1 point de part, sachant que leurs remplaçantes seront exposées au salon de Genève en mars. Également en hausse, mais bien inférieures en nombre de ventes, les citadines Renault Twingo, Peugeot 108 et Citroën C1 ont connu un certain succès, vraisemblablement dû à la prime à la conversion. Le directeur du commerce France de Renault, Philippe Buros, signale ainsi que 10 % des ventes de VN (et de VO) en 2018 ont supposé la reprise d’un véhicule éligible à cette prime, surtout dans les segments A et B.

Le Peugeot 3008, numéro trois des modèles les plus vendus en France en 2018. Comme en 2017.

Au succès des petits gabarits a correspondu une relative désaffection pour les grands, à quelques exceptions près. Chez Renault, la Mégane (qui a quitté le top 10 des voitures les plus vendues), le Scénic, le Kadjar, la Talisman et l’Espace ont connu une année 2018 complexe, voire calamiteuse en haut de gamme. Côté PSA, les immatriculations de la Peugeot 308 se sont repliées de 4,3 %, tandis que celles de la Citroën C4 Cactus (20 159) n’en ont pas fait pas une auto incontournable dans son segment.

Performances des groupes* GROUPES

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

PSA Renault Volkswagen Toyota Fiat Chrysler Automobiles BMW Hyundai Daimler Nissan Tata Non-groupes TOTAL

12 mois 2018 Immat. VP

Part (%)

698 995 547 713 259 271 103 387 100 626 84 931 77 855 73 254 60 551 11 383 155 541 2 173 507

32,2 25,2 11,9 4,8 4,6 3,9 3,6 3,4 2,8 0,5 7,2 100

Écart 18/17 (%)

+ + – + + – + – – – – +

13,4 2,5 1,1 9,9 12,7 3,2 16,5 3,8 17,6 9,8 21,2 3

Décembre 2018 Immat. VP

49 818 41 058 23 096 8 664 6 105 7 790 5 580 8 296 2 633 759 11 591 165 390

Part (%)

30,1 24,8 14 5,2 3,7 4,7 3,4 5 1,6 0,5 7 100

Écart 18/17 (%)

– – – – – – – – – – – –

1,9 19,2 14,1 2,6 21,8 22,2 8,5 20 56,6 47,4 18,3 14,5

(*) Dans ce classement, on entend par groupe celui qui dispose au moins de deux marques automobiles commercialisées en France. Ce n’est, par exemple, pas le cas de Ford Motor Company, qui y distribue seulement la marque Ford (et pas Lincoln).

52 I

Tous ces modèles ont été en réalité plus ou moins tributaires du succès du duo 3008-5008 de Peugeot. Avec 84 834 ventes, le 3008 a de nouveau été le troisième véhicule le plus vendu de France, devant des polyvalentes comme la Citroën C3 (passée de 6e à 4e) ou la Dacia Sandero (de 8e à 5 e). Il est parvenu à gagner encore 0,4 point de part, à 3,9 % du marché, ne laissant que des miettes aux autres SUV. Pour les marques n’appartenant pas à des groupes français, bien des vicissitudes ont été observées. Le constructeur Volkswagen s’est empêtré dans le WLTP, la marque éponyme a vu ses ventes stagner (+ 0,7 %), la Golf (– 12,1 %) et le Tiguan (– 14,8 %) n’ont pas trouvé leur public. À l’opposé, Toyota a confirmé son succès de 2017 : + 9,7 % en volume, + 0,3 point de part et une gamme hybride qui a brillé de mille feux… sauf la Prius, pourtant à jamais la première. Fiat a confirmé son redressement (+ 0,4 point), grâce à des ventes de 500 (+ 24,7 %) bien aidées par la prime à la conversion. D’autres marques ont pris la lumière. Kia, Hyundai, Seat et Skoda ont ainsi montré qu’elles allaient compter de plus en plus dans le paysage automobile français. ● ARNAUD MURATI

I 17 janvier 2019 - N° 4546

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Le bilan par marque et par modèle

MARQUES-MODÈLES 1 RENAULT 1 Clio IV 6 Captur 10 Twingo III 11 Mégane IV 13 Scénic & Grand Scénic IV 19 Kadjar 30 Zoé 44 Kangoo II 64 Talisman 65 Koleos 85 Trafic 90 Espace V 319 Master III 384 Clio III 394 Scénic III 407 Mégane III 433 Clio Campus

433 Scénic II

Non définis 2 PEUGEOT 2 208 3 3008 II 7 2008 8 308 II 16 5008 II 25 108 80 Partner 119 508 121 Expert 123 508 II

128 Rifter 196 iOn 268 Boxer 310 Bipper Tepee 388 4008 394 3008 426 5008

433 107 433 301 433 308 3 CITROËN 4 C3 III 12 C3 Aircross 17 C4 Picasso & Grand C4 Picasso II 27 C4 Cactus 29 C1 II 43 Berlingo 61 C4 II 118 Jumpy 160 C-Élysée 170 C5 Aircross 215 C-Zéro 273 E-Méhari 277 C4 Aircross 297 Nemo Combi 314 Jumper 357 C3 Picasso 374 C3 II 378 C5

Non définis 4 DACIA 5 Sandero 9 Duster II 71 Lodgy

12 mois 2018 Volume

Part (%)

Écart 18/17 (%)

Décembre 2018 Volume

Part (%)

MARQUES-MODÈLES Écart 18/17 (%)

406 236 18,7 – 2,5 31 301 18,9 – 21,5 123 657 5,7 + 5,2 10 697 6,5 – 1,1 67 398 3,1 – 2 4 577 2,8 – 42,7 46 372 2,1 + 18,8 3 959 2,4 + 14,4 45 437 2,1 – 11,8 2 912 1,8 – 38,3 41 331 1,9 – 12,1 2 869 1,7 – 20,9 27 177 1,3 – 13,8 2 155 1,3 – 29,3 17 034 0,8 + 11,7 2 558 1,5 + 54,8 10 369 0,5 – 7,2 247 0,1 – 78,8 7 989 0,4 – 40,1 436 0,3 – 43,1 7 921 0,4 + 27,8 441 0,3 – 62,4 5 782 0,3 – 4,8 256 0,2 – 67,3 5 659 0,3 – 35,7 193 0,1 – 70,3 65 <0,1 – 58,6 - - 9 <0,1 + 800 - - 7 <0,1 – 95,4 1 <0,1 – 80 4 <0,1 – 89,5 - - 1 <0,1 = - - 1 <0,1 - - - 23 <0,1 - - - 389 528 17,9 + 6,2 27 045 16,4 – 7,4 102 397 4,7 + 4,8 7 168 4,3 + 5,4 84 834 3,9 + 14,2 5 670 3,4 – 24,3 66 288 3 – 2,5 4 097 2,5 – 19,2 63 218 2,9 – 4,3 4 313 2,6 – 2,4 31 125 1,4 + 64,1 2 080 1,3 – 12,7 20 822 1 + 22,1 1 338 0,8 + 2,3 6 251 0,3 – 26,8 53 <0,1 – 91,9 3 571 0,2 – 65,3 38 <0,1 – 94,3 3 311 0,2 + 12,2 363 0,2 + 42,4 3 254 0,1 - 1 134 0,7 3 070 0,1 - 690 0,4 1 030 <0,1 + 17,8 99 0,1 + 41,4 250 <0,1 + 31,6 1 <0,1 – 93,8 87 <0,1 – 78,9 - - 8 <0,1 – 98,2 - - 7 <0,1 – 88,7 1 <0,1 = 2 <0,1 – 99,8 - - 1 <0,1 - - - 1 <0,1 – 95 - - 1 <0,1 – 99,1 - - 213 844 9,8 + 6,2 16 228 9,8 + 13,7 77 941 3,6 + 15,9 6 094 3,7 + 23,8 43 795 2 + 408 3 605 2,2 + 72,6 27 973 1,3 – 29,9 1 590 1 – 40,9 20 159 0,9 + 18,2 1 598 1 + 61,3 17 053 0,8 + 20,5 1 314 0,8 + 26,2 10 452 0,5 + 0,1 927 0,6 + 53 8 287 0,4 – 56,9 35 <0,1 – 97,2 3 620 0,2 + 34,2 240 0,1 – 11,8 1 692 0,1 – 19,5 88 0,1 – 15,4 1 435 0,1 - 666 0,4 746 <0,1 + 36,9 53 <0,1 – 40,4 228 <0,1 – 12,3 14 <0,1 – 22,2 206 <0,1 – 92,2 1 <0,1 – 98,8 130 <0,1 – 79 2 <0,1 – 96,7 77 <0,1 – 58,2 1 <0,1 – 95,7 24 <0,1 – 99,7 - - 13 <0,1 – 99,7 - - 11 <0,1 – 99,4 - - 2 <0,1 - - - 140 344 6,5 + 19,1 9 603 5,8 – 12,4 70 077 3,2 + 14 5 064 3,1 + 8 46 949 2,2 - 3 136 1,9 7 082 0,3 – 10,8 419 0,3 – 51,6

82 Dokker 89 Logan 105 Duster 5 VOLKSWAGEN 14 Polo VI 18 Golf VII 24 Tiguan II 31 T-Roc 59 Touran 76 Passat VIII 91 Up! 112 Tiguan Allspace 114 Golf Sportsvan 167 Coccinelle Cabriolet 168 Caddy 179 Sharan 185 Coccinelle 192 Arteon 203 Transporter 234 Touareg 256 Polo 378 Tiguan 388 Scirocco 407 Jetta 418 CC 6 TOYOTA 15 Yaris 26 C-HR 35 Auris 38 Aygo II 55 Rav4 155 Prius 181 Prius+ 206 Verso 210 Proace 252 Avensis 265 Land Cruiser 345 GT86 359 Mirai

433 Aygo 7 FORD 22 Fiesta VII 40 Ecosport 47 Kuga 63 Ka+ 84 Focus 98 Mondeo 110 C-Max II 129 Focus IV 149 Grand C-Max 163 Transit Courier 180 S-Max 205 B-Max 221 Galaxy 233 Edge 236 Tourneo Connect 241 Mustang Fastback 245 Transit Custom 300 Mustang Cabriolet 359 Fiesta 376 Transit2T

388 GT 433 Ka 8 FIAT 21 500 33 500X 34 Panda III

12 mois 2018 Volume

Part (%)

Écart 18/17 (%)

Décembre 2018 Volume

Part (%)

(%)

6 116 0,3 – 10,1 331 0,2 – 61,6 5 674 0,3 + 23,5 643 0,4 + 129 4 446 0,2 – 88 10 <0,1 – 99,8 140 314 6,5 + 0,7 13 093 7,9 – 10,3 36 947 1,7 + 817 4 099 2,5 + 36 27 810 1,3 – 12,1 2 260 1,4 – 40,4 21 534 1 – 14,8 1 749 1,1 – 29,4 16 906 0,8 > 1 500 2 352 1,4 + 275 8 528 0,4 – 31,9 597 0,4 – 48 6 549 0,3 – 28,4 415 0,3 – 47,7 5 644 0,3 + 16,6 400 0,2 – 7,6 3 947 0,2 - 222 0,1 3 900 0,2 – 33,9 293 0,2 – 35,6 1 495 0,1 – 22,4 16 <0,1 – 84 1 468 0,1 – 6 225 0,1 + 66,7 1 334 0,1 – 23,9 84 0,1 – 43,6 1 265 0,1 – 27,5 26 <0,1 – 79,7 1 129 0,1 + 17,1 132 0,1 – 27,5 932 <0,1 – 52,6 152 0,1 – 48,5 557 <0,1 + 34,9 71 <0,1 + 73,2 343 <0,1 – 99 - - 11 <0,1 – 15,4 - - 8 <0,1 – 98,7 - - 4 <0,1 – 78,9 - - 3 <0,1 – 91,9 - - 97 286 4,5 + 9,7 8 085 4,9 – 3,2 36 588 1,7 + 16,5 2 907 1,8 + 1,1 20 203 0,9 + 23,5 1 609 1 + 12 13 064 0,6 + 13,6 1 226 0,7 + 18,8 12 614 0,6 + 20,2 1 194 0,7 + 17,3 9 200 0,4 + 4,2 884 0,5 – 10,2 1 898 0,1 – 10,8 96 0,1 – 51 1 313 0,1 – 15,5 103 0,1 + 18,4 884 <0,1 – 80,3 2 <0,1 – 99,7 808 <0,1 + 77,2 33 <0,1 + 10 377 <0,1 – 65,8 - - 281 <0,1 + 12,9 31 <0,1 – 50 32 <0,1 – 64,4 - - 23 <0,1 + 109 - - 1 <0,1 - - - 82 636 3,8 – 2,1 5 940 3,6 – 13,7 25 187 1,2 + 265 2 421 1,5 + 39,5 12 452 0,6 + 67,9 872 0,5 + 109 10 320 0,5 – 30,8 321 0,2 – 78,7 8 034 0,4 + 2,4 497 0,3 – 20,6 5 834 0,3 – 39 270 0,2 – 57,2 4 833 0,2 + 65,6 157 0,1 – 59,4 4 216 0,2 – 24,3 145 0,1 – 67,9 3 058 0,1 - 762 0,5 1 979 0,1 + 13,1 67 <0,1 – 8,2 1 624 0,1 + 41,2 157 0,1 + 82,6 1 333 0,1 – 38 83 0,1 – 49,1 892 <0,1 – 85 - - 665 <0,1 – 38,9 34 <0,1 – 41,4 573 <0,1 – 51,2 41 <0,1 – 70,3 532 <0,1 – 1,8 43 <0,1 + 26,5 492 <0,1 – 33,2 34 <0,1 – 76,2 456 <0,1 – 47,2 31 <0,1 – 53,7 112 <0,1 – 45,4 2 <0,1 – 88,2 23 <0,1 – 99,8 - - 12 <0,1 + 71,4 3 <0,1 8 <0,1 - - - 1 <0,1 – 88,9 - - 78 226 3,6 + 14,7 4 931 3 – 11,1 25 448 1,2 + 24,7 1 419 0,9 – 11,2 15 057 0,7 + 15,3 1 249 0,8 + 10,9 13 781 0,6 + 93,7 1 211 0,7 + 117 N° 4546 - 17 janvier 2019

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Écart 18/17

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MARQUES-MODÈLES lll

12 mois 2018 Volume

36 Tipo 113 500L 122 500C 148 Punto 206 Talento 258 124 Spider 267 Doblo II 280 Qubo 296 Ducato 303 500L Living 9 OPEL 20 Corsa 39 Crossland X 60 Grandland X 69 Mokka X 100 Astra 117 Adam 124 Karl 140 Insignia 189 Zafira 194 Vivaro Combi 251 Combo Tour 418 Movano Combi 418 Cascada 10 MERCEDES-BENZ 32 Classe A 57 GLC 62 GLA 77 Classe B 78 Classe C 101 CLA 116 Classe E 126 GLC Coupé 169 Classe C Coupé 183 Classe V 199 Classe C Cabriolet 208 Classe E Coupé 212 GLE 216 GLE Coupé 224 Vito 226 CLS 232 Classe S 245 Classe E Cabriolet 291 SLC 319 AMG GT 324 GLS 332 AMG GT Roadster 336 Classe S Coupé 341 Classe G 363 Citan 365 Sprinter 370 Classe S Cabriolet 407 SL

426 GL 433 ML 11 NISSAN 23 Qashqai II 37 Micra V 48 Juke 81 X-Trail III 104 Leaf II 182 Pulsar 253 NV200-Evalia 286 NV300 306 Leaf 308 370Z 309 e-NV200

54 I

PLUS D’INFOS, PLUS DE PHOTOS, PLUS DE DÉTAILS SUR LE WEB

Part (%)

Écart 18/17 (%)

12 829 0,6 – 8,1 3 943 0,2 – 0,7 3 255 0,1 – 33,9 2 014 0,1 – 20,2 884 <0,1 + 7,9 337 <0,1 – 38,2 254 <0,1 – 27,4 191 <0,1 – 32,5 133 <0,1 + 37,1 100 <0,1 – 32,9 71 619 3,3 – 1,3 26 684 1,2 + 16,3 12 495 0,6 + 150 8 311 0,4 + 494 7 515 0,3 – 56,5 4 745 0,2 – 43,9 3 622 0,2 – 2 3 139 0,1 – 9,5 2 453 0,1 – 34,2 1 233 0,1 – 58,2 1 031 <0,1 – 46,8 385 <0,1 > 1 300 3 <0,1 = 3 <0,1 – 97,6 65 808 3 – 3,2 15 514 0,7 + 15,3 8 799 0,4 + 21,7 8 199 0,4 – 8,7 6 512 0,3 – 5 6 456 0,3 – 7,3 4 624 0,2 – 16,8 3 692 0,2 – 10,1 3 106 0,1 – 23,4 1 440 0,1 – 28 1 275 0,1 – 6,9 1 015 <0,1 – 15 873 <0,1 – 29 789 <0,1 – 37,4 743 <0,1 – 34,4 646 <0,1 – 7,7 628 <0,1 + 200 574 <0,1 – 5,4 456 <0,1 + 72,7 151 <0,1 – 58,4 65 <0,1 – 26,1 59 <0,1 – 35,2 46 <0,1 – 9,8 41 <0,1 – 10,9 39 <0,1 – 41,8 22 <0,1 – 56 21 <0,1 + 50 16 <0,1 – 61 4 <0,1 – 81 2 <0,1 - 1 <0,1 = 59 606 2,7 – 16,6 23 720 1,1 – 10,7 12 629 0,6 + 31,6 10 245 0,5 – 23,2 6 159 0,3 – 42,7 4 572 0,2 - 1 303 0,1 – 41,3 371 <0,1 – 38,3 172 <0,1 – 19,2 98 <0,1 – 95,9 91 <0,1 – 31,1 88 <0,1 – 40,9

Décembre 2018 Volume

Part (%)

Écart 18/17

MARQUES-MODÈLES

(%)

599 0,4 – 59,5 81 <0,1 – 74,3 319 0,2 + 74,3 1 <0,1 – 99 7 <0,1 – 92 19 <0,1 – 44,1 15 <0,1 – 31,8 9 <0,1 – 70 2 <0,1 – 60 - - 4 844 2,9 – 10 2 045 1,2 + 46,2 998 0,6 + 30,1 472 0,3 + 5,8 175 0,1 – 83,9 300 0,2 – 31,7 301 0,2 – 4,7 287 0,2 + 51,9 131 0,1 – 60,5 36 <0,1 – 79,4 26 <0,1 – 88,4 73 <0,1 - - - - 7 382 4,5 – 22,1 2 265 1,4 + 5,9 1 004 0,6 – 16,6 992 0,6 – 26,5 686 0,4 – 24,3 731 0,4 + 1,8 434 0,3 – 47,3 363 0,2 – 14,2 213 0,1 – 54,9 175 0,1 – 42,1 88 0,1 – 32,8 59 <0,1 – 49,6 90 0,1 – 60 29 <0,1 – 83,9 72 <0,1 – 55,6 42 <0,1 – 40 52 <0,1 + 420 25 <0,1 – 75,5 22 <0,1 – 64,5 5 <0,1 – 85,7 16 <0,1 + 45,5 2 <0,1 – 80 2 <0,1 – 77,8 3 <0,1 – 40 7 <0,1 – 22,2 - - 4 <0,1 - - - - 1 <0,1 - - 2 619 1,6 – 56 937 0,6 – 58,7 830 0,5 – 33,2 258 0,2 – 75,1 101 0,1 – 90,1 441 0,3 11 <0,1 – 91,3 4 <0,1 – 88,2 3 <0,1 – 83,3 8 <0,1 – 91,5 7 <0,1 – 68,2 18 <0,1 – 5,3

316 Note 342 Micra 353 GT-R 370 370Z Roadster

426 X-Trail 433 NV400

Non définis 12 BMW 41 X1 46 Série 1 95 X3

96 X2 111 Série 2 Active Tourer 127 Série 5 135 Série 2 Gran Tourer 137 Série 3 142 i3 150 Série 4 Gran Coupé 161 X4 188 X5 200 Série 2 Coupé 227 X6 228 Série 2 Cabriolet 242 Série 4 Coupé 244 Série 4 Cabriolet 247 Série 7 248 Série 3 GT 253 Série 6 GT 292 Série 8 Coupé 312 Série 6 Cabriolet 329 i8 367 Alpina 388 Série 6 Gran Coupé 433 Série 5 GT 433 Série 6 Coupé 13 AUDI 53 A3 56 Q2 66 A1 79 Q5 94 Q3 99 A4 151 A5 Sportback 165 A6 186 Q7 217 A4 Allroad 229 A7 237 A3 Cabriolet

238 Q8 250 TT 257 A5 Coupé 259 A5 Cabriolet 270 A8 284 A6 Allroad 344 TT Roadster 355 R8 426 R8 Spyder 14 KIA 42 Sportage 50 Picanto III 83 Stonic 93 Rio IV 108 Niro 144 Cee’d

173 Ceed 211 Soul 243 Carens

12 mois 2018 Volume

Part (%)

Écart 18/17 (%)

74 <0,1 – 92,9 36 <0,1 – 99,2 27 <0,1 – 53,4 16 <0,1 + 77,8 2 <0,1 - 1 <0,1 – 50 2 <0,1 - 57 537 2,6 – 6,2 12 249 0,6 + 1,3 10 351 0,5 – 5 5 141 0,2 + 42,3 5 136 0,2 - 4 190 0,2 – 31,9 3 076 0,1 – 21,5 2 725 0,1 – 31 2 618 0,1 – 37,9 2 416 0,1 + 23,6 1 953 0,1 – 34,2 1 691 0,1 – 37,2 1 255 0,1 – 47 1 004 <0,1 – 20,9 622 <0,1 – 50,4 619 <0,1 + 10,7 489 <0,1 – 48,6 470 <0,1 – 19 448 <0,1 – 14,3 404 <0,1 – 58 371 <0,1 + 150 150 <0,1 - 78 <0,1 + 387 53 <0,1 + 26,2 18 <0,1 + 50 8 <0,1 – 94,5 1 <0,1 – 88,9 1 <0,1 – 94,7 51 582 2,4 – 21,5 9 357 0,4 – 26,6 9 188 0,4 – 5,8 7 827 0,4 – 18,7 6 357 0,3 + 6,1 5 278 0,2 – 26,7 4 801 0,2 – 38,7 1 950 0,1 – 40,3 1 599 0,1 – 10,2 1 262 0,1 – 31,3 739 <0,1 – 30 616 <0,1 + 63,8 531 <0,1 – 15,4 530 <0,1 - 397 <0,1 – 55,2 338 <0,1 – 74,3 330 <0,1 – 12,7 247 <0,1 – 6,8 174 <0,1 – 68,2 34 <0,1 – 77,8 25 <0,1 – 39 2 <0,1 – 85,7 42 313 1,9 + 13,6 10 792 0,5 + 1 9 940 0,5 + 84 5 996 0,3 + 386 5 387 0,2 – 17,5 4 277 0,2 + 19,5 2 262 0,1 – 20,3 1 417 0,1 - 792 <0,1 – 41,9 483 <0,1 – 35,3

Décembre 2018 Volume

Part (%)

Écart 18/17 (%)

- - - - 1 <0,1 – 88,9 - - - - - - - - 4 944 3 – 30,8 1 131 0,7 – 29,1 775 0,5 – 47,4 538 0,3 + 73 518 0,3 325 0,2 – 50 227 0,1 – 53,6 191 0,1 – 61,3 163 0,1 – 59,4 207 0,1 + 17,6 149 0,1 – 55,7 234 0,1 – 13 127 0,1 – 39,2 131 0,1 – 38,5 47 <0,1 – 53,5 32 <0,1 – 49,2 36 <0,1 – 61,3 24 <0,1 – 46,7 24 <0,1 – 44,2 31 <0,1 – 71,6 13 <0,1 – 80,6 18 <0,1 - - 1 <0,1 = 1 <0,1 – 50 1 <0,1 – 83,3 - - - - 3 967 2,4 – 39 933 0,6 – 3,1 718 0,4 – 28,1 394 0,2 – 44,1 506 0,3 – 43,9 459 0,3 – 32,5 246 0,1 – 63,5 79 <0,1 – 74,8 184 0,1 – 48 119 0,1 – 42 19 <0,1 – 79,8 49 <0,1 = 19 <0,1 – 42,4 172 0,1 4 <0,1 – 95,5 11 <0,1 – 96,2 14 <0,1 – 30 30 <0,1 – 34,8 7 <0,1 – 87,5 3 <0,1 – 81,3 1 <0,1 – 94,1 - - 3 052 1,8 – 0,2 747 0,5 + 4,9 714 0,4 + 22,1 414 0,3 – 10,4 307 0,2 – 34,3 518 0,3 + 78,6 2 <0,1 – 99 287 0,2 26 <0,1 – 66,2 13 <0,1 – 76,8

I 17 janvier 2019 - N° 4546

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MARQUES-MODÈLES

12 mois 2018 Volume

262 Venga 275 ProCee’d 283 Optima 295 Sorento 299 Stinger 397 Rio 15 HYUNDAI 54 Tucson II 58 i20 75 Kona 103 i10 134 i30 143 Ioniq 225 ix20 271 i40 305 Santa Fe 380 ix35

418 Nexo 16 SKODA 51 Fabia III 72 Octavia III 102 Karoq 109 Kodiaq 120 Superb III 177 Citigo 209 Rapid 404 Yeti

418 Octavia II 17 SEAT 52 Arona 67 Ibiza V 68 Ateca 92 Leon 223 Alhambra 261 Mii 311 Toledo 407 Ibiza IV 18 MINI 28 Mini III 73 Countryman II 145 Mini III Cabrio

397 Mini 407 Countryman 433 Paceman

433 Mini Cabrio 19 SUZUKI 49 Swift 87 Ignis 97 Vitara 136 Celerio 147 SX4 S-Cross 171 Baleno 294 Jimny

Non définis 20 DS 45 DS 7 Crossback 70 DS 3 132 DS 4 153 DS 3 Cabrio 175 DS 5 293 DS 3 Crossback 21 VOLVO 88 XC60 II 107 XC40 130 V40 157 XC90 204 V40 Cross Country

Part (%)

Écart 18/17 (%)

299 <0,1 – 77,3 217 <0,1 – 23,9 185 <0,1 – 48,8 134 <0,1 – 63,3 126 <0,1 + 15,6 6 <0,1 – 99,4 35 542 1,6 + 20,2 9 212 0,4 – 12,1 8 740 0,4 + 4 6 900 0,3 + 358 4 580 0,2 + 46,6 2 756 0,1 + 2,2 2 360 0,1 + 49,5 638 <0,1 – 38,4 244 <0,1 – 32 99 <0,1 – 70,7 10 <0,1 – 78,3 3 <0,1 - 31 423 1,4 + 17,3 9 898 0,5 + 0,4 7 034 0,3 – 1,7 4 609 0,2 > 1 500 4 232 0,2 + 40,7 3 405 0,2 – 1,4 1 403 0,1 + 35,8 834 <0,1 – 5 5 <0,1 – 99,6 3 <0,1 - 31 221 1,4 + 26,3 9 609 0,4 > 1 100 7 536 0,3 + 163 7 532 0,3 + 4,8 5 487 0,3 – 19,9 652 <0,1 – 7,5 320 <0,1 – 14 81 <0,1 – 38,6 4 <0,1 – 99,9 27 378 1,3 + 3,6 18 142 0,8 – 3,2 7 019 0,3 + 34,4 2 205 0,1 – 5,1 6 <0,1 - 4 <0,1 – 97,1 1 <0,1 – 80 1 <0,1 - 27 241 1,3 + 8,8 10 070 0,5 + 35,4 5 754 0,3 + 17,1 5 048 0,2 – 17,8 2 718 0,1 + 24,1 2 083 0,1 – 13,4 1 425 0,1 + 1 142 <0,1 – 74 1 <0,1 - 24 004 1,1 + 12,6 10 361 0,5 > 2 000 7 234 0,3 – 39,6 2 922 0,1 – 46,7 1 937 0,1 + 233 1 407 0,1 – 50,1 143 <0,1 - 18 349 0,8 + 13,1 5 677 0,3 + 183 4 390 0,2 ns 2 943 0,1 – 12,4 1 878 0,1 – 8,4 897 <0,1 – 21,4

Décembre 2018 Volume

Part (%)

Écart 18/17

MARQUES-MODÈLES

(%)

5 <0,1 – 92,6 1 <0,1 – 92,3 5 <0,1 – 85,3 10 <0,1 – 85,3 3 <0,1 – 85 - - 2 528 1,5 – 16,9 649 0,4 – 24,3 484 0,3 – 22,4 643 0,4 – 13,9 302 0,2 – 5,9 228 0,1 + 18,8 168 0,1 + 60 40 <0,1 – 56,5 13 <0,1 – 40,9 - - - - 1 <0,1 2 760 1,7 + 16,4 775 0,5 – 12,1 709 0,4 + 32,3 455 0,3 + 292 422 0,3 + 22,3 201 0,1 – 33,2 136 0,1 + 152 62 <0,1 – 24,4 - - - - 3 022 1,8 + 18,5 931 0,6 + 134 907 0,5 + 29,2 788 0,5 + 16,6 324 0,2 – 51,4 33 <0,1 – 15,4 23 <0,1 – 4,2 16 <0,1 + 700 - - 2 846 1,7 – 0,7 1 959 1,2 – 4,9 722 0,4 + 8,4 165 0,1 + 21,3 - - - - - - - - 1 849 1,1 – 18,1 570 0,3 – 14,7 327 0,2 – 36,1 417 0,3 – 21,9 190 0,1 + 17,3 171 0,1 – 17,4 155 0,1 + 36 19 <0,1 – 68,9 - - 1 701 1 – 11 1 055 0,6 > 1 800 38 <0,1 – 96,9 83 0,1 – 80,4 376 0,2 + 864 50 <0,1 – 73,1 99 0,1 1 721 1 – 11 539 0,3 – 27,7 477 0,3 > 9 000 224 0,1 – 33,1 213 0,1 + 6,5 65 <0,1 – 53,9

219 S90-V90 220 S60-V60

231 V60 II 260 V90 Cross Country 287 V60 Cross Country 329 XC60 388 S80-V70 22 JEEP 74 Renegade 86 Compass 268 Cherokee 290 Wrangler 312 Grand Cherokee 23 MAZDA 115 CX-3 133 CX-5 164 Mazda 3 172 Mazda 2 201 MX-5 239 Mazda 6 24 ALFA ROMEO 125 Stelvio 152 Giulietta 162 Giulia 166 MiTo 329 4C 388 4C Spider 25 HONDA 138 Civic 141 HR-V 158 Jazz 176 CR-V 418 NSX 26 SMART 106 Fortwo 156 Forfour 190 Fortwo Cabriolet 27 LAND ROVER 139 Range Rover Evoque 174 Range Rover Velar 187 Discovery Sport 197 Range Rover Sport 263 Range Rover 274 Discovery 28 LEXUS 131 NX

194 CT 198 RX 222 IS 281 RC 303 LC 307 GS 332 LS

359 ES 29 MITSUBISHI 154 Space Star 159 Outlander 193 ASX 276 Eclipse Cross 407 Pajero 433 Lancer 30 JAGUAR 146 E-Pace 184 F-Pace 235 XE 266 XF

297 I-Pace

12 mois 2018 Volume

Part (%)

Écart 18/17 (%)

732 <0,1 – 8,2 706 <0,1 – 58,6 587 <0,1 - 321 <0,1 – 40,6 157 <0,1 – 63,1 53 <0,1 – 98,7 8 <0,1 + 700 13 191 0,6 + 21,1 6 942 0,3 – 17,2 5 769 0,3 + 218 250 <0,1 – 45,4 152 <0,1 + 53,5 78 <0,1 – 46,6 11 129 0,5 – 5,5 3 812 0,2 + 1,2 2 799 0,1 – 12,6 1 610 0,1 – 8,7 1 420 0,1 + 8,6 976 <0,1 – 13,1 512 <0,1 – 16,7 8 332 0,4 – 9,5 3 130 0,1 + 44,4 1 949 0,1 – 28,9 1 663 0,1 – 30,7 1 529 0,1 – 16 53 <0,1 – 23,2 8 <0,1 – 27,3 8 309 0,4 – 2,1 2 592 0,1 – 3,4 2 433 0,1 – 21,1 1 875 0,1 + 40,1 1 406 0,1 + 1,8 3 <0,1 = 7 446 0,3 – 8,8 4 391 0,2 – 3,6 1 885 0,1 – 14,6 1 170 0,1 – 16,4 6 803 0,3 – 25,1 2 589 0,1 – 43,9 1 415 0,1 + 65,3 1 260 0,1 – 44 1 026 <0,1 + 42,3 286 <0,1 + 36,8 227 <0,1 – 46,8 6 101 0,3 + 13,2 2 937 0,1 + 28,4 1 031 <0,1 + 8,2 1 018 <0,1 + 4,8 661 <0,1 – 10,2 190 <0,1 + 19,5 100 <0,1 + 19 95 <0,1 – 46 46 <0,1 + 91,7 23 <0,1 - 4 879 0,2 + 105,2 1 915 0,1 + 341 1 717 0,1 + 75,9 1 032 <0,1 + 41,4 210 <0,1 + 75 4 <0,1 – 69,2 1 <0,1 = 4 580 0,2 + 29,3 2 195 0,1 > 5 000 1 273 0,1 – 37 534 <0,1 – 34 277 <0,1 – 33,7 130 <0,1 -

Décembre 2018 Volume

Part (%)

(%)

36 <0,1 – 66,4 2 <0,1 – 99 132 0,1 29 <0,1 – 55,4 1 <0,1 – 98,2 3 <0,1 – 95,8 - - 671 0,4 – 44,5 541 0,3 – 23,4 96 0,1 – 77 12 <0,1 – 73,3 19 <0,1 – 17,4 3 <0,1 – 83,3 857 0,5 – 35,9 393 0,2 – 26,1 205 0,1 – 55,4 54 <0,1 – 57,8 117 0,1 + 19,4 48 <0,1 – 33,3 40 <0,1 – 14,9 457 0,3 – 51,1 311 0,2 – 9,1 62 <0,1 – 68 60 <0,1 – 73,7 19 <0,1 – 88,6 4 <0,1 + 300 1 <0,1 – 50 593 0,4 – 34 246 0,1 – 24,8 144 0,1 – 52,6 165 0,1 + 34,1 38 <0,1 – 73,6 - - 914 0,6 + 3,2 655 0,4 + 23,4 154 0,1 – 24,5 105 0,1 – 30,5 507 0,3 – 49,4 116 0,1 – 73,7 76 <0,1 – 69,1 51 <0,1 – 73,6 230 0,1 + 296 30 <0,1 + 87,5 4 <0,1 – 91,7 579 0,4 + 5,9 262 0,2 + 10,1 92 0,1 + 2,2 121 0,1 + 30,1 51 <0,1 – 30,1 26 <0,1 + 225 3 <0,1 – 66,7 - - 1 <0,1 – 95,8 23 <0,1 374 0,2 + 5,6 134 0,1 + 538 203 0,1 + 26,9 36 <0,1 – 20 1 <0,1 – 99,2 - - - - 252 0,2 – 43 134 0,1 + 211 74 <0,1 – 71,3 24 <0,1 – 54,7 3 <0,1 – 95 10 <0,1 -

N° 4546 - 17 janvier 2019

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Écart 18/17

I

lll

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MARQUES-MODÈLES lll

56 I

301 334 357 433 31 178 202 213 218 264 272 278 433 32 214 240 33 191 34 230 288 289 353 376 404 35 249 285 315 338 359 397 36 255 282 349 350 374 37 279 325 345 384 433 38 322 323 326 328 348 407 433 39 319 327 366 40 301 41 334 342 372 42 338 350 397 404

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12 mois 2018 Volume

F-Type Coupé F-Type Cabriolet XJ XK PORSCHE Macan Cayenne Panamera 911 911 Cabriolet 718 Cayman Boxster Cayman TESLA Model S Model X ALPINE A110 INFINITI Q30 Q50 QX30 Q60 Coupé Q70 QX70 SUBARU XV Forester WRX Legacy Levorg BRZ MASERATI Levante Ghibli Quattroporte GranTurismo GranCabrio SSANGYONG Tivoli Korando Tivoli XLV Rodius Rexton FERRARI F488 488 Spider Portofino 812 GTC4Lusso California LaFerrari LOTUS Exige Elise Evora BOLLORÉ Bluecar CHEVROLET Corvette Camaro Camaro Cabriolet ASTON MARTIN DB11 Vantage Vanquish Vanquish Volante

Part (%)

104 42 24 1 4 567 1 386 957 772 734 282 232 203 1 1 252 749 503 1 133 1 133 945 594 154 153 27 12 5 720 402 173 76 40 23 6 606 350 186 29 28 13 301 201 58 32 9 1 270 64 61 56 54 30 4 1 139 65 55 19 104 104 92 42 36 14 84 40 28 6 5

<0,1 <0,1 <0,1 <0,1 0,2 0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 0,1 <0,1 <0,1 0,1 0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1

Écart 18/17 (%)

– 30,7 + 10,5 – 61,9 – 16,3 – 42,9 + 12,7 + 20,6 + 34,2 – 37,6 + 28,2 – 28 – 98,7 – 8,5 – 13,1 – 0,6 >10 000 >10 000 – 52,4 – 44,7 – 57,7 – 63,4 – 57,8 – 73,9 – 72,2 – 0,1 + 36,3 – 42,1 + 192 – 11,1 – 52,1 – 25 – 14,8 – 2,8 – 29,8 – 48,2 + 16,7 + 116 – 55 – 49,6 – 66,1 – 51,5 – 72,7 – 1,1 – 7,2 – 18,7 + 500 – 49,2 – 89,7 – 50 – 13,7 – 1,5 – 26,7 – 5 + 85,7 + 100 – 33,3 – 19,2 – 50 = – 27 – 33,3 + 33,3 – 50 + 25

Décembre 2018 Volume

3 4 230 116 6 21 20 20 28 19 192 99 93 154 154 14 8 6 19 10 7 2 34 25 8 1 6 2 1 2 1 12 4 4 2 2 10 5 3 2 8 3 4 1 9 4 4 -

Part (%)

<0,1 <0,1 0,1 0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 -

Écart 18/17

MARQUES-MODÈLES

(%)

– 87,5 + 100 – 72,8 – 57,7 – 96,8 – 85 – 77 – 66,1 – 53,3 – 51,3 + 10,3 – 16,1 + 66,1 >2 400 >2 400 – 88,1 – 87,3 – 80,6 – 82,7 – 84,1 – 77,4 – 75 – 61,8 – 35,9 – 75,8 – 83,3 – 89,7 – 94,1 – 95,2 = = – 53,8 + 33,3 – 50 – 60 – 80 – 64,3 – 90,9 – 33,3 – 38,5 – 40 – 42,9 = – 52,6 = – 20 -

418 433 433 43 338 355 384 397 426 44 345 367 372 380 397 433 45 317 46 318 47 350 363 380 433 48 336 49 369 384 50 380 407 407 433 51 394 397 433 433 433 52 407 407 433 53 418 54 426 55 426 56 433 57 433 58 433 59 433

Vantage Volante Zagato DBS BENTLEY Continental GT Bentayga Continental Flying S Continental GTC Mulsanne LAMBORGHINI Huracan Huracan Spyder Urus Aventador Roadster Aventador Gallardo CATERHAM Super 7 MPM MOTORS PS160 MORGAN Plus Four Morgan Roadster Aero Supersports SECMA Fun MCLAREN 720S 540-570 CADILLAC XT5 Escalade CT6 CTS ROLLS-ROYCE Dawn Wraith Phantom Cabriolet Ghost Phantom PGO Cevennes Speedster Hemera BEE BEE Bee Bee KTM X-Bow DONKERVOORT D8 DALLARA Stradale LANCIA Y BUGATTI Chiron DR MOTOR COMPANY Zero Non définis TOTAL

12 mois 2018 Volume

3 1 1 82 40 25 9 6 2 81 32 18 14 10 6 1 71 71 69 69 61 28 22 10 1 41 41 26 17 9 19 10 4 4 1 16 7 6 1 1 1 9 4 4 1 3 3 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 173 507

Part (%)

<0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 100

Écart 18/17 (%)

– 70 = + 100 – 16,7 + 12,5 – 68,4 – 60 + 19,1 = – 5,3 + 100 – 50 = = + 109 + 109 + 1,7 – 28,2 + 175 – 9,1 – 50 – 16,3 – 16,3 = + 54,5 – 25 – 36,7 – 9,1 – 60 + 100 – 75 + 100 + 250 + 50 – 50 + 350 + 100 – 80 – 80 + 100 + 100 + 100 + 100 – 97,1 – 97,1 – 50 – 50 + 3

Décembre 2018 Volume

Part (%)

1 <0,1 13 <0,1 10 <0,1 1 <0,1 2 <0,1 10 <0,1 4 <0,1 1 <0,1 5 <0,1 7 <0,1 7 <0,1 2 <0,1 1 <0,1 1 <0,1 2 <0,1 2 <0,1 1 <0,1 1 <0,1 1 <0,1 1 <0,1 1 <0,1 1 <0,1 165 390 100

Écart 18/17 (%)

+ –

– – =

– – – –

8,3 83,3 23,1 42,9 41,7 41,7 80 85,7 -

= – 75 – 75 – 50 = = – 14,5

NOTE La première colonne de ces tableaux indique le rang de la marque ou du modèle dans leur classement général respectif.

I 17 janvier 2019 - N° 4546

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pro.largus.fr

2018. Les immatriculations de VP d’occasion ont reculé de 0,8 %, à 5,63 millions d’unités, l’an dernier, malgré la bonne dynamique des véhicules récents et de ceux jusqu’à 5 ans.

En repli et coupé en deux ès les premiers mois de 2018, le nombre de VO immatriculés en France accusait un déficit par rapport à 2017. À la fin du premier semestre, le recul atteignait même 1,5 %. Il s’est estompé ensuite, notamment grâce à un solide mois de novembre (+ 6,2 %). La performance n’a pas été rééditée en décembre, puisque les immatriculations ont baissé de 0,8 %, à 404 012 unités. Au final, le marché a conclu 2018 avec 5 632 358 véhicules, soit un repli de 0,8 % et un déficit de 46 246 unités par rapport à 2017, exercice de référence. Le bilan se révèle également inférieur à celui de 2016, quand 5,64 millions de VO avaient été immatriculés (soit une différence de 10 990 unités).

Sous influence fiscale et réglementaire (prime à la conversion, règlement WLTP), l’exercice passé restera atypique, avec des tendances opposées entre VO récents et plus anciens. Le segment des moins de 1 an a ainsi grimpé de 8 %, à 559 467 cartes grises. Chez Citroën, l’arrivée du C3 Aircross sur ce marché a permis de compenser la chute des immatriculations de C3 (– 19,7 %) et C4 (– 18,4 %). Chez Peugeot, les 208 (+ 5,9 %) et 5008 (+ 34,6 %) sont les modèles qui ont le plus contribué à la progression. Pour Renault, les Kadjar (– 11,4 %) et Twingo

Il s’est immatriculé 2,6 VO pour 1 VN en 2018 en France, contre un ratio de 2,7 en 2017 et de 2,8 en 2016.

12 mois 2018

De moins de 1 an De 1 à moins de 5 ans dont 1 à moins de 2 ans dont 2 à moins de 4 ans dont 4 à moins de 5 ans 5 ans et plus dont 5 à moins de 6 ans dont 6 à moins de 8 ans dont 8 ans et plus TOTAL

Part (%)

559 467 1 443 697 411 668 714 219 317 810 3 629 194 258 226 514 376 2 856 592 5 632 358

9,9 25,6 7,3 12,7 5,6 64,4 4,6 9,1 50,7 100

Écart 18/17

Décembre 2018

+ + + + + – – – – –

51 286 104 662 29 664 52 615 22 383 248 064 17 979 34 819 195 266 404 012

(%)

8 7,2 7,1 9,5 2,2 4,8 8,7 4,6 4,5 0,8

Le détail par marque 12 mois 2018 Immat.

Le détail par tranche d’âge Immat.

prime à la conversion. La plus forte progression a été observée sur la tranche des 2 ans à moins de 4 ans : + 9,5 %.

Au total, les moins de 5 ans ont représenté 35,6 % des immatriculations en 2018. La part des véhicules de 5 ans et plus, dont tous les segments ont reculé, a pesé 64,4 % du marché, soit – 2,8 points par rapport à 2017. ● BENOÎT LANDRÉ

© PATRICK BERNARD

D

(– 8 %) ont connu un net ralentissement, tandis que les immatriculations de Captur ont augmenté de 10,5 %. Sur ce segment, la croissance a été principalement portée par les marques importées (+ 14,8 %), avec notamment des bonds significatifs chez Nissan (+ 30,3 %), Seat (+ 38,8 %), Skoda (+ 62,7 %) et Mercedes-Benz (+ 29 %).

La croissance a gagné tous les segments des moins de 5 ans, dynamisés par la

Immat.

Part (%)

12,7 25,9 7,3 13 5,5 61,4 4,5 8,6 48,3 100

Écart 18/17 (%)

+ + + + – – – – – –

18 5 5,8 7,1 0,6 6,1 8,1 9,4 5,2 0,8

1 Renault 2 Peugeot 3 Citroën 4 Volkswagen 5 Audi 6 Mercedes-Benz 7 BMW 8 Ford 9 Opel 10 Nissan 11 Fiat 12 Toyota 13 Dacia 14 Seat 15 Mini 16 DS 17 Hyundai 18 Suzuki 19 Kia Autres TOTAL

1 205 827 1 041 550 659 456 420 904 215 838 201 192 209 755 209 775 193 765 162 688 160 264 144 721 109 021 77 513 66 922 63 239 51 397 43 203 46 965 348 363 5 632 358

Part (%)

21,4 18,5 11,7 7,5 3,8 3,6 3,7 3,7 3,4 2,9 2,8 2,6 1,9 1,4 1,2 1,1 0,9 0,8 0,8 6,1 100

Écart 18/17

Décembre 2018

(%)

Immat.

Part (%)

– 4,2 – 1,6 – 2,9 + 0,3 – 1,6 + 3,7 + 0,4 – 5 – 4,3 + 10,9 + 1,9 + 6,5 + 22 – 0,1 + 7,5 + 2,1 + 7,3 + 5,2 + 7,5 ns – 0,8

84 729 74 091 45 738 30 016 15 579 15 363 15 310 14 433 13 411 12 209 12 196 11 220 8 114 5 361 4 915 4 639 3 697 3 386 3 311 26 294 404 012

21 18,3 11,3 7,4 3,9 3,8 3,8 3,6 3,3 3 3 2,8 2 1,3 1,2 1,1 0,9 0,8 0,8 6,5 100

N° 4546 - 17 janvier 2019

4546PRO_057_058_statsVO_BAT.indd 57

I

Écart 18/17 (%)

– – – + – + – – – + + + + – + + + + –

3,3 1,2 3,3 2,5 5,4 3,7 4,3 9 7,3 5,7 9,3 9,2 21,9 4,8 7,1 3,3 10,7 9,4 1,8 ns – 0,8

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VO - France pro.largus.fr

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Le marché en 2018 immatriculations 2018

immatriculations 2017

immatriculations 2016

n p écart 2018/2017

550 000 529 104 527 526

532 504

520 739 519 070 513 475

500 000

517 866

512 166

480 932 469 633

480 461 462 924

442 868

450 000

455 564

460 730

440 967

465 161

453 776

p – 0,8 % 404 012

460 095

431 983

428 822 412 652

400 000

407 172

350 000 Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

Le top 10 des modèles tous âges Écart 2018/2017

Renault Clio Renault Mégane Citroën C3 Citroën C4 Peugeot 206

393 565

– 3,4 % – 7,2 % + 2,1 % +1% – 11 %

Volkswagen Golf Renault Twingo Peugeot 308 Peugeot 208 Volkswagen Polo

– 2,8 % – 5,5 % + 15,8 % + 22 % + 2,1 %

131 601

113 657

Peugeot 208

151 568

Peugeot 308

156 945

Renault Twingo

Peugeot 206

159 265

Volkswagen Golf

166 377

Citroën C4

Citroën C3

Renault Clio

Renault Mégane

180 696

– 1,7 % – 0,7 % + 10,5 % + 5,9 % – 3,1 %

Peugeot 3008 Citroën C3 Peugeot 2008 Citroën C4 Fiat 500

Volkswagen Polo

338 161

105 113

Le top 10 des modèles de moins de 1 an n

27 060

25 751

Écart 2018/2017

Renault Mégane Renault Clio Renault Captur Peugeot 208 Peugeot 308

+4% – 19,7 % + 3,5 % – 18,4 % + 12,3 %

24 552 22 333 18 501

17 282

17 124

58 I

Citroën C4

Peugeot 2008

Citroën C3

Peugeot 3008

Peugeot 308

Peugeot 208

Renault Captur

Renault Clio

Renault Mégane

13 760

13 629

Fiat 500

18 722

I 17 janvier 2019 - N° 4546

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