3. TERRAIN D’EXPÉRIMENTATION ET PROJET
III.1
«Construire, c’est assembler des éléments homogènes. Bâtir, c’est lier des éléments hétérogènes » 1 Georges Braque,1952
1 Georges Braque, Le jour et la nuit : cahiers, 1917-1952, Paris, Éditions Gallimard, 1952 p.16 III.3
III.4
INTRODUCTION Nous avons vu jusqu’alors le modèle théorique permettant de nous donner les clefs du programme que nous établirons. Le terrain d’expérimentation choisi répond à plusieurs contraintes, liées d’une part au sujet de l’atelier de Projet, (portant sur le territoire linéaire Aix-Marseille) et d’autre part à la volonté d’expérimenter un terrain répondant à une grande complexité sociale et urbaine, s’apparentant à plusieurs autres cas d’études dans le territoire de la future Métropole. Nous avons veillé tout au long de ce projet de réinterpréter les «jonctions intercellulaires» à la manière de la «Monade» (Leibniz) à toutes les échelles qui nous étaient permises : de la grande échelle du territoire à la plus petite du logement.
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III.6
LE TERRITOIRE AIX-MARSEILLE Bien que Marseille et Aix-en-Provence soient spatialement proches (env. 30 km), les deux villes entretiennent des identités bien distinctes et parfois conflictuelles. On se plaît fort bien, non sans humour, à les comparer en les décrivant comme deux entités féminines bien différentes : « Aix la bourgeoise, Marseille la sauvage », « Aix ville de charme, Marseille ville de caractère», « Aix la belle, Marseille la rebelle ». Entre ces deux villes, existent quatre villes que l’on pourrait déjà voir comme des paliers de décompression, des seuils permettant le passage de l’une vers l’autre. Afin de choisir notre terrain d’étude, nous avons parcouru à plusieurs reprises ce territoire en tentant d’en découvrir le paysage. Nous avons par la suite dressé une liste non-exhaustive de «portes» qui marqueraient selon nous ce territoire et avons entrepris leur classement : Ainsi nous trouvons des portes «Paysagères» (Massif de l’étoile, Sainte Victoire), «Industrielles» (usines), «Urbaines» (tours, bâtiments marquants), «Agricoles» (terres cultivées), «Naturelles» (domaine forestier), «Commerciales» (panneaux publicitaires de Plan-de-Campagne), «Programmatiques» (Hôpital Nord que nous avons déjà évoqué), «patrimoniales» (ancien viaduc par ex.), «Symboliques» (armoiries de Marseille visibles à l’entrée d’un tunnel), «Spirituelles» (lieu de culte ou textes inscrits sur certains murs «Christ est mort pour nos péchés»), «Infrastructurelles» (présence de passage à niveau par ex.) ou encore «Massives» (découpage de la roche en vue du passage de l’autoroute). Ce premier exercice subjectif était une façon de nous familiariser avec le territoire. D’autre part, cela nous a permis de formuler ce qui participe, selon nous, au passage d’une identité vers l’autre, de révéler certaines spécificités de la liaison Aix-Marseille et des communes qui en font parties. III.7
AIX-ENPROVENCE
BOUC-BEL-AIR CABRIÈS
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III.8
CHOIX DU TERRAIN D’ÉTUDE En arpentant le territoire Aix-Marseille, il nous est apparu que les enjeux de projet pouvaient, suivant leur lieux d’implantation, être très différents. En effet, choisir comme site l’entrée de la zone commerciale de Plan-de-Campagne, la zone industrielle des Milles ou encore les quartiers Nord de Marseille avec ses grands ensembles relevaient de problématiques très diverses. Nous avions la volonté d’expérimenter un terrain répondant à une grande complexité sociale et urbaine, s’apparentant à plusieurs autres cas d’études. Par cette volonté, nous avions déjà choisi, en lien avec la problématique métropolitaine de l’étalement urbain, d’intervenir à proximité d’une nouvelle zone pavillonnaire. Il se trouvait de plus, dans les arguments des élus contre le projet Métropolitain, la clef de notre choix du lieu d’implantation du premier Métropôle : la peur de voir sa commune reléguée à la périphérie de Marseille. En effet, la périphérie Nord de Marseille souvent décriée par l’opinion publique, accumule des dysfonctionnements tant urbains que sociaux. Il nous paraissait intéressant de penser qu’en essayant de requalifier quelque peu cette périphérie jugée «inquiétante», cela permettrait d’affaiblir l’argument majoritaire des élus. Enfin, à la recherche de la présence de frontières, nous avons choisi le territoire Nord se situant à la jonction entre Marseille, les Pennes-Mirabeau et Septèmes-les-Vallons.
III.9
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Analyse vide (en noir) - plein (en blanc) du territoire.
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III.10
TERRAIN D’EXPÉRIMENTATION DU MÉTROPÔLE ET DE SES MÉTROLIEUX. Le territoire se situant entre Marseille, Les Pennes-Mirabeau et Septèmesles-Vallons est un territoire ambiguë. Analysons d’abord le bâti : s’accumulent ça et là des objets très hétéroclites (grands équipements, grands ensembles, habitations villageoises, habitations pavillonnaires) générés sans règle commune apparente. Leur implantation semble à première vue d’une grande incohérence. En matière d’infrastructures, l’autoroute A7 ainsi que la ligne de train reliant Marseille à Aix scindent le territoire en quatre parties distinctes. Celles-ci engendrent des nuisances qui participent probablement à la présence de grands vides non traités. Il s’agit également d’un territoire très vallonné : ces limites topographiques ayant permis de préserver les espaces naturels, créent aussi des «délaissés» de tailles conséquentes. Il semble ici encore que les limites communales génèrent également la présence de «délaissés» pourtant exploitables. Méthode Au vu de l’immensité de ce territoire, nous avons d’abord opté pour une reconnaissance cartographique, puis tenté de confronter les différentes données que nous possédions entre elles pour en comprendre les principaux enjeux. Ensuite, dans le but de mettre en place certains Métrolieux le long des frontières communales, nous avons édité des cartes suivant les trois principes territoriaux évoqués précédemment : «ville-ville», «ville-délaissés-villes», «ville-nature-ville».
III.11
Cas «Ville-Ville» (gauche) Cas «Ville-Nature-Ville» (milieu) et Cas «Ville-délaissés-Ville» (droite) du territoire concerné
SEPTÈMES-LES-VALLONS
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Grâce à ces recherches cartographiques, nous avions d’ores et déjà pu établir des zones possibles d’interventions. Le deuxième travail résidait dans la confrontation de ces données avec la réalité. Nous nous sommes donc rendus sur le terrain et avons arpenté les frontières avec plus ou moins d’attention portée aux détails. Cela a permis de dresser une carte subjective de «portes existantes» dans le territoire : bâtiments remarquables, tunnels, ponts ouvrant sur un panorama, «portes programmatives», symboles et emblèmes. Par leur mise en valeur et en leur conférant un programme répondant à leur définition de « lieux de proximité, préservant et mettant en commun les identités plurielles. Ces lieux produisent du savoir et du vivre-ensemble.» : elles feront office de premier terrain d’expérimentation des métrolieux. En tenant compte de leur présence et en lien avec les principes territoriaux que nous avions mis en place auparavant, nous avons placé de «nouveaux» métrolieux paliant au manque de «portes préexistantes». Enfin, en considérant leur emplacement géographique (présence de la nature, centre villageois, proximités de quartiers défavorisés, reliefs prononcés) nous leur avons conféré un premier programme voué à évoluer au gré des besoins III.12 des habitants.
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Le Métropôle Le Métropôle, terrain d’expérimentation et de concertation des Métrolieux, des communes et des associations, se situe quant à lui dans la zone de rencontre des limites administratives des trois villes. La présence des infrastructures sur cette zone (autoroute, voie ferrée) permettra entre autre, la liaison des «Métrolieux» et des centres-villes existants.
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III.13
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III.14
CONTEXTE DU FUTUR MÉTROPÔLE Situations communales et infrastucturelles du terrain d’étude Ce site, situé à la frontière entre les trois communes de Septèmes-lesvallons, les Pennes-Mirabeau et Marseille, est délimité à l’ouest par l’autoute A7 fortement fréquentée, au nord par la départementale D59C (aussi appelé Chemin de la Bédoule) et à l’est par la ligne de train reliant Aix à Marseille (avec des arrêts ponctuels à la gare de Septèmes, Saint-Antoine...). Il est prévu depuis un certain temps le doublement de cette voie afin d’améliorer la qualité de notre réseau de transport ferroviaire, et faciliter la mobilité des habitants travaillant à Aix ou à Marseille. Notons que nous tiendrons compte dans la suite de ce projet de cette augmentation de fréquence de trains. Valeur foncière Ce site particulièrement enclavé semble être un terrain public appartenant vraisemblablement au Conseil Général. Cette information (que nous n’avons à ce jour malheureusement pas pu vérifier au cadastre), est issue de nos observations sur le terrain (présence d’un panneau de démolition avec le nom de cette maîtrise d’ouvrage) et des dires d’habitants aux alentours. Ce détail pouvant paraître anecdotique peut potentiellement rendre réaliste notre histoire. En effet, le Conseil Général étant probablement voué à disparaître au profit de la nouvelle institution, le terrain serait alors la propriété de la Métropole Aix-Marseille-Provence, et cela sans le moindre investissement financier. Par ailleurs, il ne fait nul doute qu’au vu de sa situation enclavée et de son emplacement géographique dans les quartiers Nord de Marseille, l’acquisition de ce terrain s’il n’appartanait pas au domaine public, ne serait qu’un faible investissement financier pour la future Métropole. Zones d’influences des centres urbains En analysant l’inclinaison des «bâtis» ainsi que la complexité du réseau viaire des alentours, il apparait clairement trois zones d’influences qui ne suivent pas pour autant les frontières communales. En effet, les centres urbains de Marseille, les Pennes-Mirabeau et Septèmes-les-Vallons s’étant tous trois étendus de manière radioconcentrique, agissent comme magnétisme créant des zones d’influences circulaires sans grande communication entre elles.
III.15
Se déplacer, un «casse-tête» du quotidien En regardant plus en détail le réseau viaire de ce territoire, il apparaît très clairement une carence en liaisons que ce soit suivant l’axe Est-Ouest, que NordSud. Le très fort relief à l’Est, la présence des infrastructures, les zones d’influences des centres urbains ainsi que le manque de planification apparente créent différentes enclaves totalement isolées les unes des autres.
CENTRE SEPTÈMES-LES-VALLONS
CENTRE LES PENNESMIRABEAU
MARSEILLE CENTRE
III.16
Limites infrastructurelles
Limites topographiques
Bien que certaines zones d’habitations soient à vol d’oiseau très proches, se déplacer dans ce territoire de manière motorisée ou encore pédestre, relève d’un incessant «casse-tête». Cette situation particulière, malheureusement très fréquente sur l’ensemble du territoire métropolitain, provoque selon nous des pratiques habitantes toujours plus individualistes, s’exprimant aussi bien dans les modes de consommation et de déplacement que dans les rapports sociaux que les citoyens entretiennent entre-eux au quotidien. Retisser le réseau viaire Il est vrai que l’ambition du Métropôle que nous tentons de mettre en place vise à retisser des liens sociaux, des liens communaux, des liens avec les administrations qui nous gouvernent : en soit des liens immatériels. Pourtant, de manière pragmatique il nous est apparu comme première nécessité la requalification du réseau viaire, de manière à relier physiquement les différentes enclaves que nous avons évoqués et le Métropôle. Dans ce dessein, nous avons alors entrepris un travail de tissage, gardant la plupart du temps le réseau existant et le renforçant par la création de nouvelles voies affaiblissant ainsi le nombre d’impasses et de «rues» privatisées. Le Métropôle, en tant que nouveau centre urbain lié à la Métropole, aura pour première ambition de relier ces enclaves entre elles, et ainsi permettre le passage d’une ville à l’autre de manière physique.
III.17
III.18
LE SITE Ce vide, aujourd’hui inapproprié et condamné par les autorités (grillages) est l’ancien site d’une usine d’encre (cheminée et traces de bâtiment préexistants). Ce domaine d’environ 25 000 m2 est relativement calme et arboré. Cette tranquillité est permise grâce à sa situation «en cuvette» entre l’autoroute et la voie ferrée. De manière étonnante, les perturbations sonores viennent davantage de la départementale qui ceinture le terrain dans sa partie Nord que des grandes infrastructures territoriales.
III.19
III.20
« Le «statut des lieux» résulte de la description et la codification des caractéristiques identitaires du territoire. C’est cette description qui permet d’élaborer le système de règles de transformation du territoire, destinées à valoriser sa spécificité et de ne plus le concevoir comme une page blanche ou comme un support technique, servant à réguler l’usage de la propriété ou à tracer des zonages fonctionnels, mais comme un lieu chargé d’histoire, de signes, de valeurs, qu’il s’agit d’enrichir et de transmettre aux générations futures.»1 Alberto MAGNAGHI
PROCESSUS GÉNÉRANT LE MÉTROPÔLE Nous nous sommes longtemps demandés comment réagir face à ces deux infrastructures « étrangères » à l’échelle du contexte immédiat (majoritairement composé de pavillonnaires). Bien que problématiques pour le territoire qui les jouxtent, ces infrastructures révèlent aussi l’échelle métropolitaine. Comme le propose Magnaghi, nous avons opté pour les considérer comme des «caractéristiques identitaires du territoire» en les accueillant comme de véritables potentiels de projet. Le Métropôle en tant que porte de la Métropole Aix-Marseille-Provence, avait besoin de réagir à leur échelle en tentant de requalifier leur rapports avec le contexte immédiat. Ainsi, six points nous ont permis d’imaginer la forme du Métropôle : 1.Creuser pour libérer Cette première étape paraît très lourde mais belle et bien nécessaire. En effet, nous excavons la terre se situant sous la chaussée autoroutière afin d’autoriser le passage d’Est en Ouest. Nous rationalisons également le talus servant de point d’appui à la voie ferrée pour obtenir l’une des principales lignes de force de notre intervention. 2.Prolonger et relier Avec la terre excavée que nous réemployons ici, nous remettons à niveau la partie Est surplombant notre parcelle. Nous prolongeons son sol pour couvrir partiellement la voie ferrée. Bien que les nuisances sonores liées aux trains ne se fassent que peu entendre au niveau bas de notre parcelle, il n’en est pas de même pour les nombreux riverains qui les surplombent. Ainsi, nous annihilons temporairement ces nuisances. 3.Clarifier par la géométrie Sans cohérence apparente, ce territoire s’est tissé au gré d’interventions ponctuelles et individuelles : ici, l’espace public se limite III.21 1 Alberto MAGNAGHI, Le projet local (p.65) Architecture+ Recherche/Mardaga,Traduit et adapté par Marilène Raiola
et Amélie Petita. Sprimont 2003.
III.22
au réseau viaire. En constatant de plus l’extraordinaire «jeunesse» du pavillonnaire alentours, nous avons pu y mesurer la vitesse de l’étalement urbain et la perte constante des espaces vides (la forte majorité du pavillonnaire présent a moins de 20 ans). Nous pensons que le Métropôle en tant que représentant de l’Institution publique se doit d’impulser une nouvelle dynamique forte et cohérente au travers d’une géométrie lisible. Pour se faire, nous avons pris la décision de ne pas concevoir immédiatement le Métropôle par son «plein» mais plutôt en dessinant le vide géométrique que ce dernier allait pouvoir préserver : la place métropolitaine. En prolongeant la plateforme en vue de couvrir partiellement l’autoroute, nous obtenons en son centre une forme trapézoïdale. Ce trapèze sera contenu par ses quatre côté de séries d’arcades régulières. Ces arcades sont librement inspirées du projet de A.Rossi dans le quartier de Galatarese (en périphérie de Milan) et de l’émotion qu’elles nous ont procuré par leur géométrie régulière, leurs éléments ponctuels exceptionnels, leurs jeux entre l’ombre et la lumière. Elles permettront d’abord une modularité d’usages au niveau du sol et donneront le sentiment d’une place fermée par deux de ses côtés à notre regard biaisé par la perspective. Ces arcades seront également les appuis ponctuels nécessaires à la charge de l’autoroute et favoriseront l’expansion possible du Métropôle en hauteur. 4. Marquer des pauses Visible de tous depuis l’autoroute comme de la voie ferrée, ce territoire est un lieu de passage : mis à part les riverains, rares sont ceux qui s’y arrêtent. En marquant des pauses dans ce territoire, nous espérons requalifier et reconsidérer ce nœud administratif comme une porte visible mais également comme vecteur d’une nouvelle manière de se déplacer en Métropole.
III.23
Ainsi nous profitons de la présence de l’autoroute pour déporter temporairement deux nouvelles voies engageant les automobilistes à emprunter les rampes menant sur la nouvelle couverture. Nous y installons, à l’abri de la vitesse autoroutière, une aire de covoiturage, de bornes «cycles» (vélo, scooters et vélo électriques) et d’«autopartage» ainsi qu’un parking gratuit partiellement couvert. Notons qu’une partie du parking pourra être utilisé, afin d’installer si on le souhaite les transports doux en hauteur reliant les différentes séries de métrolieux. Du côté Est, nous aménageons sur la ligne de train doublée, un quai offrant un arrêt supplémentaire entre la gare de saint-Antoine et celle de Septèmes-les-vallons. Cette intervention permettra aux uns de laisser leur voiture afin de partir en train, aux autres d’arriver en train et de finir par exemple leur parcours quotidien en vélo...
5. Symboliser De cette ligne de train émerge en hauteur un volume : la gare. En générant du passage, ce bâtiment public fait lien (en s’adaptant entre autre à son échelle) entre la partie privative haute (Métrologements, pavillonnaire déjà présents) et la partie basse (espace majoritairement public). Ce volume porté par trois points porteurs circulaires (renfermant les cages d’ascenseurs) est conjugué avec un escalier monumental. Cet escalier n’a pas uniquement pour vocation à être emprunté (il s’y trouve d’ailleurs en sa partie basse un petit amphithéâtre) : il est là pour symboliser l’avènement du passage possible entre le haut et le bas, la transition entre le public et le privé. 6. Réinterpréter l’existant Afin d’impulser de nouvelles dynamiques, les nouveaux logements et les Métrologements (unités d’habitations dont une pièce appelée «agora» est partagée à des fins associatives) réinterpréteront par leur emprise au sol, leur implantation, leur orientation, les logements pavillonnaires qui les côtoient. Par cette volonté, ces nouveaux logements seraient l’occasion d’être un lien formel entre l’ancien modèle d’habiter (l’individuel) et une manière d’habiter la Métropole (espaces partagés). Néanmoins, et en vue d’une densification nécessaire de manière graduelle de ce territoire, ces nouveaux logements auront en moyenne un étage supplémentaire (R+2) par rapports aux pavillonnaires existants.
LE MÉTROPÔLE : ÉQUIPEMENT MÉTROPOLITAIN. Comme nous l’avons vu précédemment, notre première intention était de retisser le réseau viaire. Ce tissage nous permet de lier le Métropôle à son contexte immédiat et ainsi de le raccorder avec les centres de Septèmes-les-Vallons et des Pennes-Mirabeau. En permettant l’arrêt autoroutier et ferré, nous pouvons lier cette «nouvelle porte» à Marseille-centre mais également à l’ensemble des villes concernées par ces deux infrastructures (Aix-en-Provence, Vitrolles, Marignane...). Enfin, par la mise en place d’un vide en hauteur (aire de covoiturage et parking), nous pouvons permettre une modularité laissant aux générations d’après, la possibilité de pouvoir relier les Métrolieux et les centres existants. Rappelons que si l’enjeu lié aux transport du Métropôle semble a priori rempli, il n’en demeure pas moins qu’il nous reste à vérifier l’autre partie de la définition : « Ce sont des pôles d’expérimentation et de concertation, qui mettent en commun les savoirs des métrolieux, des communes et des associations.» III.24
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ACCÈS AUX TRAINS
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Organisation Pour répondre à cette volonté de mise en commun des compétences de chacuns (à savoir les institutions, associations et Métrolieux), nous avons disposés entres les arcades les trois salles communes nécessaires à leur bon fonctionnement. Ces trois salles polyvalentes au rez-de-chaussée peuvent temporairement, grâce à la présence de grandes portes, se confondre. Cela permet d’une part la concertation des acteurs, et d’autre part la possibilité d’acquérir un grand espace couvert à l’occasion d’un événement métropolitain d’ampleur («Terroir 13», concerts mais également l’assemblée plénière du Conseil de la Métropole). Au nord celle des associations, au sud celle des Métrolieux. La position centrale de celle des institutions (rencontre avec les élus municipaux comme métropolitains, assemblées populaires) permettra de dégager entre ces portes ouvertes des espaces «neutres» facilitant les discussions et les compromis. Au premier niveau de chaque salle polyvalente, des bureaux individuels ainsi que des salles collectives donnant sur un vide central assureront le bon fonctionnement des trois chambres de manière autonome. De l’autre côté de la place, faisant front à la chambre des institutions, se trouvent des locaux associatifs, eux aussi modulables en fonctions de leurs activités, du nombre de bénévoles, de leurs équipements... Au nord comme au sud se trouvent certains «Métrocommerces» et «Métrobureaux». Chaque paire (commerces comme bureaux) possèdent entre eux un espace protégé et partagé (terrasse couverte pour un café, halle d’exposition des marchandises pour un commerce...) créant des espaces plus intimes sur la place métropolitaine. Le même processus (espace partagé) génère les nouveaux logements au premier niveau, au dessus des commerces ou bureaux. Ces logements, bureaux ou commerces, possèdent tous la même trame et s’appuient sur les points porteurs préétablis : les arcades. Ainsi on peut imaginer pouvoir les marier, les remplacer, les transformer et faire changer leur fonction au gré des besoins. La place, grande agora et terrain d’expérimentation Cette grande place minérale en tant qu’espace métropolitain est vouée à accepter les configurations différentes au gré des événements temporaires qu’elle recevra: carnaval métropolitain, aire d’accueil des cirques, grande foire internationale, concerts, cinéma en plein air etc. De manière hebdomadaire, le «métromarché» amènera la population à nouer des liens avec les artisans et producteurs de la Métropole. III.27
De manière permanente toutefois, les différents programmes disposés sous les arcades (chambres des Métrolieux, des associations, des institutions, commerces, cafés) feront vivre au quotidien cette place. Nous y retrouverons par exemple, le forum de concertation de la population, le terrain d’expérimentation à grande échelle des métrolieux, la foire aux associations mais également de plus petits événements ponctuels conçus par le monde associatif.
LOGEMENTS, MÉTROLOGEMENTS, UN DENSIFICATION NÉCESSAIRE Notre territoire métropolitain (et plus particulièrement Marseille) souffre d’une grande carence en logements. Il nous est alors apparu pertinent d’en implanter suffisamment afin d’en répondre de manière quantitative et d’en profiter pour impulser de «nouvelles options» (en servant simplement d’exemple) pour les futurs constructions aux alentours et ce de manière qualitative. Cette densification offrira de plus au Métropôle, à sa grande place urbaine, aux rues majoritairement résidentielles, des pratiques quotidiennes assurant la «coveillance» des habitants de jour comme de nuit («des yeux pour la rue», Janes Jacobs, 1961). Comme nous l’avons vu précédemment, ces logements ont été créés en grande partie en empruntant les modèles pavillonnaires des alentours. Leur hauteur n’est que d’un étage supplémentaire mais sera amené à évoluer en fonction du contexte immédiat par la mise en place d’un système constructif simple répondant à leur charge future. En ayant toujours la volonté d’expérimenter le modèle théorique de la «jonction intercellulaire», autrement dit le lien unissant et renforçant deux unités, nous avons entrepris le dessin de différentes typologies servant des pratiques quotidiennes et sociales différentes. Inspirations et aspirations typologiques Toutes les typologies de logement que ce soit pour des particuliers n’ayant aucun engagement associatif ou pour ceux répondant au concept des métrologements, aussi bien simplexes que duplexes, ont été librement inspirées de l’Agora grecque (espace public par excellence) et de la Stoa qui la contient (espace d’entre-deux permettant le passage entre public et privé). De plus, au sein même du logement, nous avons veillé à graduellement gérer la transition entre le «commun» (salons, cuisines) et «l’intime» (chambres).
III.28
AFFIRMATION DE SOI
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Affirmation de soi Pour commencer, nous avons disposés les logements individualisés (accès personnel) sur un même front. Ces logements totalement autonomes les uns des autres ont accès par leurs chambres à une galerie extérieure personnelle. Ce filtre est un espace à conquérir de manière individuelle. Ainsi, certaines chambres (parentales par ex.) sont amenées à s’agrandir, à acquérir une loggia, un bureau, une terrasse, une pergola ou encore simplement de pouvoir y étendre son linge. Ici aucune règle commune ne peut être établie. Il s’agit véritablement d’un espace ouvert où s’affirme le soi, l’individu, sans tenir compte des autres.Néanmoins, les chambres des enfants peuvent, s’ils le souhaitent, communiquer directement via cette galerie et y installer leur terrain de jeu commun. En somme, nous voulions par ce dispositif architectural simple (structure métallique porteuse) affirmer et révéler l’individualité des personnes et se prémunir d’une possible uniformisation. La régularité de la structure portant ce filtre permet de former une mosaïque cohérente chargée de signes et de sens, changeante au fil du temps et des personnes. Nous pensons qu’en promouvant et en conservant la notion d’individualité, elle servira à l’enrichissement de l’espace commun. Agora Par la «Stoa», l’ensemble des logements communiquent avec leur «Agora». L’Agora n’a pas pour ambition la desserte des logements. Chaque logement dispose d’une entrée autonôme (entrée de plain-pied ou escalier individualisé) et ce même à l’extérieure de l’Agora. Cet espace se supplée aux logements entièrement autonômes. L’Agora est commune à l’ensemble du Métrologement (entre 2 à 9 logements) et propice aux activités des locataires. Nous aborderons ensuite comment les locataires peuvent communiquer avec elle, ou bien au gré de leurs besoins d’intimité, se fermer entièrement à celle-ci. Dans les Métrologements, dont les loyers sont financés partiellement par la Métropole sous condition d’un engagement associatif, l’Agora permet aux locataires de mener à bien leur projet commun (préalablement validé par le Conseil d’Administration du Métropôle). Cette pièce transformable au gré des besoins (présence d’une structure porteuse métallique) permet aussi d’assurer la continuité et la pérennité des projets même si certains locataires s’en retirent. Ces projets associatifs ont pour vocation de rayonner sur le territoire qui les jalonne. Ils peuvent néanmoins grâce à cette pièce pouvoir accueillir ponctuellement du public. Nous pourrions par exemple y retrouver une association de jardinage qui en plus d’assurer l’organisation ou la maintenance de jardins partagés (dans un Métrolieu par exemple), décide de transformer l’ Agora en serre afin d’expérimenter de nouvelles boutures, engrais, légumes, et de produire une partie de la nourriture de leur métrologement. On pourrait encore y retrouver une salle d’entraînement de cirque ou bien l’aménagement en salle de projection pour le club III.30 de cinéphiles.
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MÉTROACROBATES
MÉ
Métroagora : mise-en-commun des agoras En changeant encore d’échelle, chaque groupe de Métrologements (composé en moyenne de sept unités) partage en leur centre une Métroagora. Cette Métroagora, propice aux activités de voisinage est obtenue en disposant toutes les agoras des Métrologements sur un même côté de manière centrifuge. Elle pourrait y accueillir par exemple la fête des voisins, l’assemblée consultative des métrologements (pouvant discuter de la gestion des espaces verts, de la mise en place de mobiliers communs ou encore de revendications et propositions à faire entendre au Conseil d’Adminitration du Métropôle). De manière concertée, la Métroagora pourrait créer des énènements ponctuels tels que la «journée portes ouvertes des Agoras» destinée d’une part à trouver de nouveaux locataires (si besoin est), donner des conseils à ceux et celles qui voudraient s’investir dans ce genre d’expérience, faire connaître leurs associations respectives... De manière quotidienne, la Métroagora est un espace de convivialité permettant de nouer des liens avec les autres locataires mais également d’accueillir les habitants des logements pavillonnaires adjacents qui se rendraient à la gare ou encore sur la grande place. De la même échelle qu’un Métrologement et disposé au bout de chaque Métroagora, le Métrocommerce ou Métrobureau (à définir selon les besoins des habitants) joue le rôle de lien, de récepteur avec les habitants des alentours. Son agora, servant d’espace commercial ou de salle de réunion est tourné vers les habitions pavillonnaires existantes.
III.32
MĂŠtrocommerce / MĂŠtrobureau
0 10 20 60 m
III.33
AGORA ++
STOA +++
SALON +++
rail au sol
Menuiserie métallique
Double vitrage translucide
charnière métallique
Détail de des portes à double battant, liant le salon à la Stoa MÉTROACROBATES III.34
Stoa : recepteur du privé au commun Dans chaque logement, la Stoa assure le lien entre l’espace privé domestique (le salon) et l’Agora commune. Cet espace joue le rôle de Métrolieu et ce, à petite échelle («Ce sont des lieux de proximité, préservant et mettant en commun les identités plurielles. Ces lieux produisent du savoir et du vivre-ensemble.»). On y retrouve son voisin de palier le soir pour discuter, on y range des biens matériels que l’on veut bien lui prêter (livres, outils de jardinage et de bricolage...), on décore ensemble cet espace pour les différentes fêtes de l’année, on y demande des conseils pour remplir sa feuille d’impôt, on y écoute l’expérience de la personne âgée... Ce sont des lieux de convivialité privilégiant les rapports à petit nombre. Cet espace est modulable : il peut s’agrandir ou se rétrécir au gré des envies et des besoins : il sert aussi bien à l’Agora qu’à l’espace privé. La présence de deux grandes portes à double battants délimitent d’une part l’espace du salon et d’autre part celui de la Stoa. En les ouvrant et en les dépliant vers l’Agora, on peut alors agrandir son salon lorsque l’on reçoit des invités. En faisant l’inverse (en les dépliant vers son salon), c’est le salon qui acquiert le statut de «Stoa». L’ancienne Stoa devient alors le prolongement de l’Agora facilitant certains événements temporaires. On peut également, en ne dépliant qu’une seule des deux portes, créer un seuil entre la Stoa et le salon jouant le passage entre l’espace intime et l’espace commun. Prolongement du système Ce dispositif «Stoa/Agora», d’abord testé via les Métrologements (le cas le plus favorable puisque les locataires ont un projet commun) est amené à être testé dans des logements «plus conventionnels» c’est-à-dire déstinés à des personnes ne souhaitant pas avoir un engagement associatif. Ils sont disposés sur le territoire et se mèlent aux Métrologements. Une aide financière pourra être accordée par la Métropole pour les locataires les plus modestes (logement social) mais veillera à mixer des populations diverses (et donc complémentaires) lors de l’attribution des logements (personnes agées avec des étudiants ou des jeune couples, une famille et une collocation...). Leur implantation répond à la même direction que celle des Métrologements afin de prolonger le dispositif et de tenter d’installer un nouvel «ordre» dans le territoire bas relevant d’une grande incohérence (voir plan masse p.22). L’agora servira alors de grand salon commun, solarium, garage, bibliothèque, piscine commune, salle de sport... En somme, autant d’usages possibles que de volontés communes et individuelles. III.35
III.36
1
1
rail
Me mé
Do vitr
cha mé
Plan du Rez-de-chaussée de logements sans projet associatif, le jour de Noël III.37
CONCLUSION À travers ce dernier livret, nous avons tenté de rendre cohérente l’idée de lien, de seuil, d’espace générant et créant la rencontre et l’échange de savoirs et cela à différentes échelles. Les Métrolieux disposés le long de la frontière entre Marseille et Septèmesles-Vallons, entre Septèmes-les-Vallons et Les Pennes-Mirabeau et enfin entre Les Pennes-Mirabeau et Marseille joueront le rôle de récepteurs de proximité. Ils rendront la frontière tout à la fois lisible et poreuse. Le Métropôle quant-à-lui, joue le rôle de lien entre ces différents Métrolieux tout en marquant une porte de la future Métropole. Il accueille aussi bien des services administratifs qu’associatifs, sert de lieu d’expérimentations à différentes échelles, propose une autre manière de consommer, de se déplacer, de se loger, de travailler. En somme, il s’appuie sur la manière dont nous vivons la ville aujourd’hui, l’altère quelque peu pour tenter de retisser du lien social (les récepteurs). Il nous parait important de noter que les logements que nous venons d’aborder sont eux aussi des expériences. En ce sens nous réfutons toute idée de généralisation sur le territoire. Ils serviront davantage d’un modèle possible (s’il est reconnu comme viable) pour les logements futures et de transformation de l’existant. En changeant encore d’échelle, on pourrait imaginer la mise en place d’un récepteur, d’une «agora» entre deux pavillonnaires. Cela pourrait se matérialiser par une remise, un jardin potager, un composte mais aussi tout simplement par une table de ping-pong. De plus, au vue des expériences malheureuses du passé qui portaient des idéologies collectivistes, nous avons tenté dans ces logements, de conserver la notion d’individualité au travers de différents dispositifs architecturaux : espace à conquérir côté chambres, accès aux logements individualisés, Stoa permettant d’agrandir son salon et de manière symbolique en venant réinterpréter librement le pavillonnaire, logement individuel par excellence. En promouvant ces individualités, en leur donnant la place d’exister, nous pensons qu’elles serviront à enrichir le commun et ainsi participeront à l’élaboration d’une possible manière d’habiter la Métropole. Enfin, nous pensons que cette expérience apportera un choix alternatif aux ensembles collectifs trop souvent standardisés. Nous n’avons pas cherchés une manière de vivre universelle. Nous sommes conscients qu’il ne correspondra qu’à une partie de la population désireuse de vouloir vivre une nouvelle expérience architecturale et humaine. Nous sommes également conscients que comme touteIII.38 expérience, celle-ci puisse s’avérer un échec.
Pourtant ce projet tentera d’affirmer que nous pouvons encore rechercher de nouvelles manières d’habiter, de se déplacer, de consommer, correspondantes aux identités plurielles en lien avec l’évolution libre de la société. Il ne s’agit que d’une des nombreuses possibilités de vivre la Métropole.
III.39
III.40