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VICTOIRE BARRUCAND

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LARA PORTEUSE

LARA PORTEUSE

ATOMES

Lui, je l’adore ! Je voudrais qu’entre nous, jamais ça ne finisse. Il m’a tapé dans l’œil au premier regard. Un coup de cœur. C’est l’image qu’il dégageait qui m’a d’abord plu. Puis son corps, plein de promesses. Notre rencontre fut fortuite, fugace, mais définitive. Oui, je l’ai ramené à la maison.

PAR VICTOIRE BARRUCAND

Nous n’avons pas pu faire vraiment connaissance immédiatement. Il fallait du temps pour nous consacrer l’un à l’autre. Et trouver le moment le plus opportun pour ne pas bâcler ce premier échange. Un détail peut tout faire basculer. Moi, je suis plutôt du soir. Juste avant de m’endormir. Couchée, je me prépare à ce moment de délice. Il a fallu dompter mon impatience. Dès qu’il s’est livré à moi, ça a été le choc des émotions. J’ai d’abord été très troublée de soulever sa jaquette. Qu’allais-je découvrir là-dessous ? Tiendrait-il ses promesses ? C’est quand même son corps qui m’a fait le préférer aux autres. Ne serais-je pas déçue ? Depuis, rien que de toucher son grain de peau me donne des frissons. Il capte mon regard, je ne le quitte pas des yeux. Il me décrit par le menu ses aventures, me raconte ses héros, ses héroïnes, ses voyages, ses émotions, qu’il me transmet avec des mots tellement justes, m’emporte avec passion. Il me fait passer du rire aux larmes. Je retiens ma respiration aux moments les plus intenses. Et d’un mot, il me rattrape, m’enlève ou me cloue le bec. J’admire son élégance, son style. Je bois ses paroles. J’oublie tout du monde quand on est ensemble. Je suis d’un crédule avec lui, je crois à tout ce qu’il dit ! Pourtant, c’est souvent abracadabrant, un peu tiré par les cheveux. Mais je laisse faire, et le cocktail de ces impressions fait son œuvre. Il m’enivre.

ACCORDS DÉFENDANTS

Mais c’est moi qui commande ! Il n’a pas droit au chapitre ! Je décide seule et de manière péremptoire quand cesser ces instants. Sans aucune explication. D’un doigt leste, je poursuis ou non cette étreinte. Et je ne supporte pas qu’il se froisse ! Je vois bien qu’il tente de m’allumer pour le suivre tout au bout de la nuit. Le salaud, il n’aurait plus rien à me donner demain ! Alors, non, je résiste, l’histoire de faire durer le plaisir. Gourmande, impatiente, je veux le retrouver et qu’il soit aussi bon, généreux chaque jour. Il me laisse en suspens, pleine d’interrogations, il ne m’a pas encore tout dit. Nos au-revoir peuvent lui paraître un peu sommaires. Alors, pour lui laisser un souvenir de nous deux, je glisse un ruban soyeux en son sein satiné. Sa mission terminée, il me laissera exsangue, remplie. Avide du prochain. Je l’ai rangé avec les autres. Un livre, puis deux et par dizaines… C’est sans fin…

Ton surnom : Vic. Ton activité, dans la « vraie » vie : Journaliste, SR plus précisément (on dit UN secrétaire de rédaction…). Ton personnage de fiction préféré : La Linea. Ton objet fétiche : Un stylo. Ton adage : Rester digne, voir photo ! De toi, tu gardes : Ma crinière. De toi, tu jettes : Ma tignasse. Toi, dans 20 ans ? Avec une bonne bière.

Ado, quel poster figurait au-dessus

de ton lit ? Marilyn Monroe.© Jérôme Morin : Fou d’images Et aujourd’hui, qu’est-ce qu’on y trouve ? La milf comme on dit. Quel est le premier vinyle que tu as acheté ? Sûrement un 45 T de Cloclo pour mon mange-disque Le dernier morceau que tu as téléchargé ? Pavarotti, Nessum Dorma ! C’est l’effet « Ténor » que j’ai vu récemment. Le livre qui a tout changé ? La Bible Le film dont tu connais les dialogues par cœur ? Aucune mémoire. Vous pouvez répéter la question ? La dernière série que tu as bingée ? Ça veut dire quoi ? Ah oui, vu. En Thérapie. Ton héros / ton héroïne ? Ma coiffeuse Ta première voiture ? Une Peugeot 205 moche, en 1989 Un plaisir coupable ? Je m’autorise tous les plaisirs, sans culpabiliser. Avant ta participation à Activmag, tu faisais quoi ? Ça fait un bail. En agence de pub. Et après ? J’attends ma boule de cristal commandée sur Je Redoute… Ton meilleur souvenir d’Activmag ? Les fou-rires, ô combien… Une anecdote marquante ? Précédant chaque numéro, la phrase : « on va monter en pagination, les filles… » de Lara. Je ne dis pas si c’est drôle, fort ou stressant… Le mot de la fin ? Trop court pour 27 ans de boîte.

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