Un centre mémoriel au quartier de la marine un régulateur chronotopique

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Plan de travail Préambule Introduction générale Chapitre 1 : le champ théorique : un préalable méthodologique 1- la méditerranée à l’heure de la métropolisation 1.1 la métropolisation un processus 1.2 la métropole : un statut ambigu 1.3 la centralité une nouvelle structure 2- la métropole entre matérialité et immatérialité 3- la mise en intrigue du temps 3 .1 quelques éléments de réflexion 3.1.1 la ville la nuit 3.1.2 les temporalités de l espace public 3.1.3 l’événementiel a- événement une forme de valorisation de la ville b- l’événement pour la création de la scénographie urbaine 3.1.4- penser la mutabilité 3.1.5- l’avènement d’un urbanisme des temps 3.2 - conclusion partielle 4- l’espace public un lieu de centralité et mixité urbaine 4.1 qu’est ce qu’un espace public ? 4.1.1 différents lieux 4.1.2 différentes fonctions et usages 4.1.3 différentes formes 4.2 l espace public contemporain 4.3 quel archétype qui répond le mieux aux temporalités de la ville des 24 h 4.3.1 partager la rue un défi d’avenir 4.3.2 la place 4.4 conclusion partielle 5- attitude et démarche Chapitre 2 : le site historique : -expérience du témoignage de l’histoire 1- Le choix du site 2-Génèse de la ville 2.1 La période phénicienne 2.2 La période romaine 2.3- La période Arrabo-berbére 2.4- La période ottomane : 2.5- la période coloniale 2.6- la période post coloniale 2.7- conclusion partielle : 3- Alger une ville en mutation : l’avenird’Alger sous le poids de son passé: 3.1 - Entre l’attirance de la mer et l’irrésistible expansion vers l’intérieur : le choix d’Alger : 4- Délimitation des échelles d’ études et d’intervention : 4.1 - choix du macro-environnement : 4.1.1- Stratégies urbaines :


a-Marketing urbain : outil de régénération des centres historiques b-la mémoire :réaffirmation de l’identité du lieu 4.1.2- Les actions urbaines d’interventions : différentes interventions a- Reconversion: b- Reconstitution c-Mobilité :relation haut /bas de la ville 4.2- Choix du méso-environnement : 4.2.1.l’analyse séquentielle : 4.2.2. l’analyse morphologique : 4.3-échelle micro environnement : 5 sybthése d’intervention : Chapitre 3 : la proposition urbaine du macro au méso environnement 1- le site historique : un pôle culturel touristique 2- actions urbaines d’intervention 2.1- reconversion 2.2 reconstitution 3- stratégies urbaines 3.1- marketing urbain : outil de régénération des centres historiques 3.2- la mémoire : réaffirmation de l’identité du lieu 4- concepts liés au site 4.1- oxygénation : jardin trace révélée 4.2- mobilité : relation haut/bas de la ville 5- des sentiments d’absence , le vide , et l’invisibilité : expression de la disparition de l’histoire algéroise 5.1- les algériens et l’histoire du mouvement de libération : une conaissance parcellaire 5.2- Alger noyau de la révolution a- la zone autonome d’Alger b- la casbah d’Alger : le maquis urbain 6- l’espace public : la place juxtaposition de la tradition et l’innovation de l’ancien et le nouveau 6.1- une diachronie synchronisée 6.2- la casbah et les invalides de l histoire 6.3- formalisation contextuelle 6.3.1- de la trace au tracé 6.3.2- paysage urbain : entre trame bleu eet trame verte 7- concepts urbains liés à la place 7.1- l’introversion extravertie : le patio urbain 7.2- le parcours : témoin de la déchirure historique 8- du concept à la programmation 8.1- présence de l’absence 8.2- la mise en scène de l’espace pour réfier un temps collectif a- de la fête à la construction sociale de la centralité b- la fête pensée comme action urbanistique Chapitre 4 : contenu programmatique de l’urbain à l’architecture 1-De l’équipement objet à l’objet équipement 2-L’objet équipement 2-1 Le musée juif de Berlin 2-2 Mémorial de l’abolition de l’esclavage 3-L’équipement Objet 3.1- Déclarations contradictoire sur l histoire de la guerre de libération , cacophonie algérienne


3.2- S’exprimant à l’abscence 3.3- Un batiment raconte l’ame humaine 4- Programme du projet 4-1 entité Acceuil 4-2 activités grand public en connexion avec notre place mémoire 4-3 entité musée 4-4 administration 4-5 centre de restauration 4-6 entité bibliothèque 4-7 journal local 5-Conclusion ‘ Chapitre 5 : idéation, conceptualisation, conception 1-le projet architectural comme rencontre chronotopique 2-implantation du projet : balisage de la place 3-Morphologie 3 .1- gabarit et prospet 3.2-rapport dimmensionnel 4-Du monument à la monumentalité urbaine 4-1 Perméabilité 4-2 Accéssibilité: greffe piétonne et mécanique 4-3 Echelle visuelle 5-Hypothèses d’intervention 6- Miniaturisation de la diachronie contextuelle :Réinterprétation des degrés de permanences 6.1- Fragmentation 6.2 -Flottement 6.3 - Fond / figure :régulation de l’échelle 6.4 les percées visuelles 7-Synthèse Chapitre 6: Déscriptif architectural et technique 1- description architecturale Entité ludique : Entité bibliotheque d’histoire Entité musée : 2- description technique Conclusion Bibliographie Annexes ‘


PRÉAMBULE

:

La

disparition progressive de l’ essence de la ville, de ses qualités visuelles et émotionnelles, et de son imagibilité font qu’elle soit déserte et dotée d’une architecture muette , il n’y a plus de vie dans la ville , en effet nous assistons à une véritable pollution visuelle et à l émergence d’images caricaturales sans fondement historique . Notre option a pour objectif d’intégrer la ville d’Alger dans une dynamique métropolitaine et aborde le projet architectural comme objet non dissocié de son environnement immédiat ( contexte ); ainsi nous cherchons à établir un rapport ville/objet ou signifiant/ signifié tout en ayant recours à l histoire .

Certes

ce recours n’explique que partiellement le sens profond des événements , et accentue parfois la divergence sur la signification de ces derniers . Ainsi nous traitons l’aspect historique comme étant un processus de transformation de la ville et de révéler la profondeur des événements qui ont marqué la ville d’Alger.

Hier, les algérois ont extrait leur ville de la longue nuit coloniale. Aujourd’hui ils ruminent son prestigieux passé et s’ interrogent sur le devenir de leur cité sans éclat . Sous ce profil notre option cherche à retrouver cette identité perdue et apporter une solution à la dégradation du tissu façonné par l histoire. Cet état ne peut être traité que par des actions prospectives puisées du champ patrimonial .

Fig 1 : montage sur les différentes architectures d’Alger

fig1: assemblage de différentes photos de google image (recherche Alger)


CHAPITRE1: UN CHAMP THÉORIQUE: UN PRÉALBLE MÉTHODOLOGIQUE


Introduction générale : Alger

s ‘apprête à fêter un événement important de son histoire, le cinquantenaire de son indépendance, qui constitue une étape importante dans son évolution . celui-ci mettra fin aux accords d’Évian et permettra la récupération des archives et peut être pouvoir enfin terminer l’ écriture de la page coloniale de notre histoire pour se projeter vers l’avenir . Cet événement nous a interpellé et nous a permis d’entamer une réflexion sur l’avenir de notre passé et qui dans le cadre de l’inscription d’Alger dans une dynamique métropolitaine consiste à aborder la mémoire mais aussi l’avenir, car nous pensons qu’on ne peut construire un avenir sans une connaissance de l’histoire .

Ce

travail a deux intentions interdépendantes : mémoire ( se souvenir d’un million et demi de martyrs qui ont été exterminés dans les génocides mais aussi les événements méconnus qui ont marqué la vie algéroise )tolérance ( apprendre à nos enfants la coexistence future entre tous les peuples) .

Fig3 :volonté de tout un peuple: indépendance

Aborder

Fig2 : photo montage bataille d’ALGER/indépendance

Notre travail a été conçu de la croyance enracinée que le seul espoir pour la ville réside dans l’ éducation des générations futures . Par conséquent la force principale derrière l’idée conceptuelle de notre travail est le maintien de cette mémoire au sein de notre projet mais aussi la partager au niveau de l’espace public proposé . fig 2 - 3: image traitée par les étudianes /source :site internet www.Algerie2012.com

le cinquantenaire de l Indépendance a mené notre réflexion sur le statut accordé à la ville d’Alger, et l’impact de l’événementiel culturel sur sa revalorisation; nous penserons d’identifier l espace suggéré qu’accueillera ces événements,et nous nous interrogeons d’une part sur le rôle de la mémoire reconstituée dans un site historique d’autre part si cette dernière lui permettra t elle de s’inscrire dans une nouvelle dynamique urbaine , enfin quelles sont les conditions

.... d’une métropole ?


Ce

préalable théorique nous permet de lever le voile épistémologique sur certains concepts et notions vecteurs de notre réflexion.

1- La méditerranée à l heure de la métropolisation :

1.1- La métropolisation : un processus :

C’est un processus directement lié à la mondialisation. Il touche l’ensemble des territoires et désigne un changement quantitatif et qualitatif du processus d’urbanisation qui a marqué les 50 dernières années. Il se traduit en particulier par: - L’accroissement de la concentration des hommes et des richesses autour d’un certain nombre d’agglomérations existantes sur des territoires de plus en plus larges ; - Un étalement urbain et une dispersion des centralités ; - Un accroissement des mobilités et des échanges et surtout un accroissement des distances parcourues ; Un accroissement concomitant de la fragmentation et de la ségrégation sociale et spatiale.1 1.2- La métropole : un statut ambigu:

Une

métropole (du grec mêtêr, mère, et polis, ville) est la ville principale d’une région géographique ou d’un pays, qui à la tête d’une aire urbaine importante, par sa grande population et par ses activités économiques et culturelles, permet d’exercer des fonctions organisationnelles sur l’ensemble de la région qu’elle domine.2 La métropole n’est pas un tout, n’a pas de nom, n’a pas de représentation. On n’en construit pas une image mentale, elle n’a pas d’entité politique. On est en difficulté pour imaginer comment agir sur les nappes insaisissables,

indéfiniment fragmentées. Faire en sorte de ne plus dépendre d’un seul lieu mais accéder à une infinité de lieux, d’occasions, voilà l’attrait métropolitain qui voit affluer chaque jour les nouveaux citadins dans les conditions les plus précaires. accéssibilité

environnement

métropolisation

attractivité

nouvelle structure spatiale,aire de métropolisation qualité

gestion

Nouvelle image grand évènement

Fig 4

1.3- La centralité : une nouvelle structure :

Le thème de la centralité urbaine a fortement évolué, ces dernières années, dans ses définitions et niveaux d’actions : de l’échelle intra-urbaine, considérant la ville comme centralisatrice de besoins, elle parvient au rang inter-urbain dans une géographie de la décision, où se confrontent images valorisantes et concurrence, attraction et développement. Alger témoigne bien des mutations politiques et sociales, que connaissent les sociétés urbaines, par des dynamiques polarisantes du centre ville, une déspécialisation de l’espace, un développement radial des éléments porteurs de centralité et une crainte d’un accroissement des segmentations socio-spatiales.3

Fig 5: Le centre ville selon la théorie des lieux centraux de W. CHRISTALLER

Fig 6: Les centralités selon la théorie des lieux centraux de W. CHRISTALLER

. . . . Qu’en est il de la métropole du 21eme siècle ?

1- cahiers de la métropolisation, enjeux et définition de la métropolisation 2- Collection R.KNAFOU , 1er L ES S géographie , Edition BELIN 2003 3- cours Mr Azouz.M Fig 4 : dynalque de la métropolisation, les processus de métropilisation, agence d’urbanisme de grenoble, lyon et saint etienne , collections du Certu, p 28 Fig 5,6 : Encyclopédie de la géographie, chapitre 32,Camille Tiano


2- La métropole : entre la matérialité et l immatérialité :

Notre situation urbaine est celle de l’ubiquité. Dans la ville, nous sommes plus proches d’un lieu avec lequel nous travaillons à 40km que de notre voisin que nous ne connaissons peut-être pas, et nous sommes plus facilement encore peutêtre en conversation régulière avec un lieu situé sur un autre continent. Dans cet hyper-espace de l’immatériel, nous avons la tête dans l’univers immatériel, et les pieds dans la boue. Nous vivons bien à la fois dans la présence du lointain, virtuelle, et dans notre assignation locale, incarnée dans notre espace physique. Ceci est expliqué dans le diagramme ci dessus . vivre la présence du lointain

Cyber space

téléphone /internet

Nous

croissance urbaine

transformations physique

Fig 8 : La métropole parisienne

Fig 9 : La métropole de New York

schizophrène

Fig 7

sommes conduits à adopter « une nouvelle façon de voir » et analyser l’espace urbain : le comprendre à la fois comme l’espace physique immédiat visible et parcourable à différents rythmes, et en même temps comme l’espace élargi des connexions immatérielles. Or l’espace physique immédiat est tout entier affecté par la « révolution cybernétique et immatérielle mais obstacle le plus souvent. Ce « découplage » entre espace matériel et immatériel qui est dans la nature de la vitesse de la croissance est l’ obstacle qu’opposent les métropoles à l’action urbanistique.

Fig 10 : La métropole de Tokyo

Chaque ville nous apparaît irréductiblement singulière, produit d’une histoire, d’une géographie, d’une économie et d’une politique particulière. Contre les systèmes réducteurs et globalisants, les grands plans trop déterministes, nous avons sans cesse insisté sur le particulier, le lieu, et le cas En disant « métropole », la

donne du temps qui, sans être nouvelle, prend à présent une place accrue,de quelle maniéré peut on prendre en charge ce facteur ?

4- C.Portzmparc, laboratoire C.R.E.T.E.I.L, grand pari de l’agglomération parisienne, la métropole du 21eme siècle de l’après Kyoto. Fig 7 : récapitulatif de la métropole entre matérialité et immatérialité fait par les étudiantes Fig 8,9,10 : C.Portzmparc, laboratoire C.R.E.T.E.I.L, grand pari de l’agglomération parisienne, la métropole du 21eme siècle de l’après Kyoto.

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3- la mise en intrigue du temps pour construire l’espace :

le temps de la ville apporte un autre mode de questionnement à l’urbaniste, celui de la prise en compte de la « chronotopie «, ou encore le temps des habitants, de la ville« 24 heures sur 24 «, de la disparition des trajets pendulaires manent mais avec des utilisateurs contrastés selon les heures, les jours, les saisons.... en consonance avec la croissante individuation des besoins sociaux. Le temps devient davantage encore la denrée rare dont chacun s’efforce d’en maximiser les possibilités de liberté. Comment la ville peut-elle répondre à ces données, à ces aspirations sociales ? Comment le donneur d’ordre, le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage peuvent-ils intégrer cette donne qui, sans être nouvelle, prend à présent une place accrue ? * la chronotopie : a- L’origine : La Chronotopie est une notion philologique proposée par le théoricien de la littérature Mikhaïl Bakhtine qui recouvre les éléments de description spatiaux et temporels

non. La particularité de cette notion est que le lieu et le moment sont réputés solidaires, qu’aucun n’est plus important qu’un autre. le terme peut être traduit littéralement par«l’espace-temps» 5 topique : Une approche spatio-temporelle des systèmes urbains développée depuis gures urbaines contemporaines . Cette approche nécessite naturellement la prise en compte de notions nouvelles comme « l’identité et la

couleur temporelle des villes et des territoires » qui permet de caractériser un lieu dans l’espace et dans le temps, d’établir sa « signature temporelle » ou « l’architecture temporelle des lieux » qui permet de se représenter la complexité de cette construction spatio-temporelle.6

Fig 11

3.1 Quelques éléments de ré3.1.1 La ville la nuit : un autre signe de vie

Elle peut faire l’objet d’un vrai projet spatial, introduire des intimités, des atmosphères favorables à l’usage de l’espace public, des parcours rassurants, des émotions nouvelles. La lumière peut mailler la ville, créer des réseaux qui se superposent aux réseaux existants et offrent de nouveaux « récits « urbains. La ville la nuit pose la question controversée de la ville 24 heures sur 24, qui n’est plus une vue de l’esprit dans nombre de pays, dans d’autres continents.7

Fig 12 : la métropole parisienne la nuit

5- www.wiképedia.com 6- Luc GWIAZDZINSKI, L’événementiel et l’éphémère dans la ville des 24 heures, BAGF - GÉOGRAPHIES - 2009-3, P 346 6-« urbanisme de la chronotopie », Michel Lussault Fig 11: résumé de la chronotopie fait par les étudiantes Fig 12: www.google.com

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3.1.2 Les temporalités de l’espace public : le concept de flexibilité

Cette

ville 24 heures sur 24 interroge l’espace public dans sa capacité à accueillir des populations aux usages variés en intégrant les rapports aux problèmes de sécurité dont le poids, au moins psychologique, va croissant. La conception d’un espace public réceptif à des usages divers et à la cohabitation des classes d’âge et des classes sociales plaide de fait pour la polyvalence de ces lieux, à la non-spécialisation de l’espace public et à sa plasticité.8

Fig 15

a- l’événement une forme de valorisation de la ville :

Les

Fig 13 : La configuration de cette place permet différent aménagements selon le besoin

3.1.3 l’événementiel

L’organisation

d’événements offre une forme de réponse aux attentes liées aux usages contrastés des temps de la ville.

L’événementiel peut par ailleurs aider à préfigurer des projets qui exigent du temps long et les crédibiliser.9 Fig 14

manifestations festives ont toujours existé, mais aujourd’hui c’est leur conception qui a évolué, entraînant un changement d’échelle : de la fête locale, on est passé à l’événement comme enjeu culturel et enjeu de développement, laissant des traces dans l’espace. Cette multiplication des événements urbains, toutes approches catégorielles confondues - culturels, artistiques, sportifs, festifs -, trouve sa logique dans un contexte de challenge qui pousse les villes à chercher l’originalité pour se démarquer tout en se mettant en b- l’événement pour la création d’une scénographie urbaine :

Paris-plage

peut apparaître comme anecdotique au regard de Paris-capitale qui apparaît spontanément comme un haut-lieu, un lieu qui dure, justifiant une spatialité symbolique voire mythique dans certains cas. L’expérience de l’éphémère explore de plus en plus le champ urbain et plus largement l’aménagement de l’espace public par le bais de la scénographie comme outil d’expérimentation.

8,9 - « urbanisme de la chronotopie », Extrait de « Le quotidien urbain « sous la direction de Thierry Paquot, Editions La Découverte/Institut des villes – 2001,par Michel Lussault géographe, professeur à l’Université François Rabelais-Tours. Fig 13,14 : http://www.pps.org/reference/what_is_placemaking/ Fig 15 : diagramme expliquant la dynamique de l’événementiel fait par les étudiantes

11


is

Pendant en 2008: un aménagement Fig paris 17:plage Évolution du skyline de la ville provisoire de la voirie pour des activités de loisirs, Ville de New York de paris

Trafic normal sur la voirie , Ville de paris

3.1.5- l'avènement d'un « urbanisme des temps » :

Pendant paris plage en 2008: un aménagement provisoire de la voirie pour des activités de loisirs, Ville de paris Fig 15

« L’événementiel » devient un enjeu d’aménagement.

Celui-ci permet d'imaginer des villes plus humaines, accessibles rons comme : « L’ensemble des plans, organisations des horaires, et actions cohérentes sur l'espace et le temps qui permettent l'organisation optimale des fonctions techniques, sociales et esthétiques de la ville pour une métropole plus humaine, accessible et hospitalière ».

3.1.4- Penser la mutabilité

Penser

la mutabilité de l'espace urbain et architectural par opposition aux modes de production actuelle paraît s'imposer quand la question des temps vient au cœur que jamais, la ville mue, aussi bien dans sa forme que dans ses fonctions et ses usages, et les producteurs publics et privés de l'urbain sont tentés par une pensée de la ville

Fig 18

3.2 conclusion partielle :

une ville de l'instantané.

Évolution spatiale d’Alger

Fig 16 Fig 15 : le piéton dans la ville , l’espace public partagé,sous la direction de Jean-Jacques Terrin, P 17 Fig 16 : Equipe de recherche EPAU, Alger métropole région-ville-quartier, EPAU SIAAL GTZ, 2000 . Fig 17, Fig 18 : www.google.com

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4- espace public : un lieu de centralité et de mixité urbaine

Nous proposons d’aborder la ques-

tion de la « ville événementielle » comme manifestation de la « ville malléable » dont le support essentiel est : l’espace public.

4.1- Qu’est-ce public ?

que

l’espace

C’est

le lieu des innombrables pratiques de la vie urbaine : commerce, détente, rencontre…où l’espace public exprime son rôle social et économique. C’est aussi une vitrine où la ville forge son image et son identité. C’est encore le lieu où s’exercent les fonctionnalités de la ville : déplacements, réseaux techniques...10

Fig 21: Place Pompidou est un lieu d’interactions humaines

Fig 22: Place de l’étoile à paris est un élément structurant de l’espace urbain

4.1.2- Différentes usages:

fonctions

et

Fig 23

Fig 19

4.1.1- Différents lieux: 4.1.3- Différentes formes:

L’espace

Fig 20: Place Stanislas à Nancy constitue un espace partagé

10- Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement, Pierre Merlin , Françoise Choay Fig 23 : diagramme récapitulant les différentes fonctions de l espace public

public est multiple par sa forme. Il est place ou esplanade, rue, boulevard ou avenue, mais aussi voie périurbaine ou voie rapide. il peut être jardin, square, grand parc urbain ou bord de rivière, mais peut prendre aussi les formes les plus simples ou les plus saugrenues telles que talus planté, délaissé végétalisé, îlot directionnel, îlot central de giratoire, terre-plein… 13


Fig 24:Le square du Vert-Galant , Paris

Fig 28:Proposition pour la rénovation d’une rue piétonne, centre de Copenhague

Fig 25:Parc André-Citroën, jardin public (Paris - Ile-de-France)

Fig 29: proposition d’aménagement pour un stationnement vélo

Fig 26:Place France)

Fig 30: Projet d’aménagement des berges de la seine : port des invalides-concorde

Vendôme

(Paris

-

Ile-de-

Tous ces espaces, aussi différents soient-ils, participent de façon importante à l’image de la ville.

4.2 L’espace public contemporain:

Fig 27 Fig Fig Fig Fig

La

notion d’espace public est polysémique. Il s’agit d’un espace de sociabilité et de socialisation en sociologie urbaine, ou d’un espace de communication véhiculant des valeurs d’opinion socio-politiques et de citoyenneté et pour cela il doit répondre aux temporalités de la ville des 24h .

4.3- Quel archétype d’espace public qui répond le mieux aux temporalités de la ville des 24h ?

27 : diagramme résumant l’espace public contemporain fait par les étudiantes 28: le piéton dans la ville , l’espace public partagé,sous la direction de Jean-Jacques Terrin,p66 29 : le piéton dans la ville , l’espace public partagé,sous la direction de Jean-Jacques Terrin,p82 30: le piéton dans la ville , l’espace public partagé,sous la direction de Jean-Jacques Terrin,p158

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4.3.1- Partager d’avenir:

la

rue,

un

défi

La

zone de rencontre : Un lieu de partage de l’espace public Le principe majeur de la zone de rencontre est la voie partagée. La distinction chaussée-trottoirs s’efface. Les piétons peuvent circuler sur la chaussée mais sans y stationner. Les vélos y circulent à double sens, et la vitesse des voitures est limitée à 20 km/h. L’espace public devient un espace partagé par tous malgré la présence de véhicules motorisés.

Le

Fig 31

concept d’espace partagé « shared-space » développe une approche intuitive de l espace : on recherche des ambiances pour guider l’usage de signes répressifs . L’aménagement d’une zone de rencontre implique : - La mise en place d’une signalisation à l’entrée et à la sortie de la zone. - Les aires de stationnement doivent être clairement indiquées. - L’aménagement de la rue doit être réalisé dans l’objectif de modération de vitesse.11 11- composer la ville , trame urbaine et espace public , Audiar septembre 2007 Fig 31: composer la ville , trame urbaine et espace public , Audiar septembre 2007, p4

Ainsi, les nouveaux usages de l’espace public redéfinissent les façons d’aménager la voirie.

4.3.2- la place :

Dans

le dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement, la définition de place est : « lieu public découvert constitué par l’ensemble d’un espace vide et des bâtiments qui l’entourent… Son importance et son rôle varient selon les cultures et les époques, et selon l’intensité de la vie publique ». La place est ici définie d’abord par sa forme (découvert, entouré de bâtiments) qui est son identifiant ; sa fonction, certes plus ou moins importante, semble difficile à définir puisqu’elle varie selon les situations culturelles et historiques.

Fig 32 : futur aménagement d’une place.

Il

existe pourtant une très belle définition de la fonction de place, par un architecte allemand Paul Zucker, qui rapporte une dimension humaine à la notion de place. La place crée le lieu où les gens se réunissent ; elle les rend humains par des échanges et des contacts (qui s’y déroulent) ; elle leur propose un abri pour se protéger du chaos du trafic ; elle les libère de la tension qui vient de la promiscuité de rues. La place est perçue ici comme un point de convergence ou un nœud à la fois social et matériel. 15


4.4- conclusion partielle : Quelle place pour les espaces publics dans la ville de demain ?

Places,

jardins, gares, centres commerciaux, rues…les espaces publics sont constitutifs de l’espace urbain, à la fois élément structurant et respiration aménagée au cœur de la ville. Parce que la ville bouge et se métamorphose, la place et le rôle des espaces publics évoluent aussi. L’irruption des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) bouleverse les pratiques et les usages des espaces publics. L’évolution des modes de vie, les nouvelles attentes des citadins en matière de qualité de vie influencent également la façon de concevoir, de fabriquer et de gérer des espaces publics.

5- Attitude et démarche

:

Notre

démarche cherche à inscrire Alger dans une dynamique métropolitaine en renforçant sa centralité étant donné que son aspect historique ne le lui assure plus. Nous évoquerons ainsi ce nouveau statut en introduisant une nouvelle dimension urbaine le temps. Cette notion d urbanisme des temps renvoie à l usage d une approche chronotopique en d autres termes aborder l évolution de l espace avec le temps ceci sera concrétiser à travers l’organisation d’ évènements au niveau de notre espace public, ainsi l architecture éphémère donne vie à la ville en lui attribuant une qualification malléable permettant sa transformation continue.

Fig 33: quel avenir pour les espaces publics ? Fig 33 : photo traitée par les étudiantes

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CHAPITRE 2: LE SITE HISTORIQUE:EXPERIENCE DU TEMOIGNAGE DE L’HISTOIRE


«Connaitre une ville n’est pas simple, surtout quand elle est vaste et que chaque époque est venu edéposer sans trop de précautions sa marque sur celle des générations précédentes» Philipe Panerai

1- le choix du site : Afin

de célébrer le cinquantième anniversaire de l indépendance et aspirer à une nouvelle image le site s’impose directement dans l’aire de centralité de la ville d’Alger . Le pôle de centralité historique, qui représente par excellence le pôle identitaire de cette dernière, nous semble le pôle adéquat afin d’aborder la mémoire perdue et projeter la nouvelle image recherchée .

2- Genèse de la ville : Alger en tant que capitale et centre ou se concentrent les différentes fonctions administratives, politiques, économiques et culturelles ne peut échapper aux impacts de l’ avènement de la mondialisation. assumer ces derniers et véhiculer une nouvelle image , Alger doit jouer de ses atouts. Afin de comprendre sa croissance et proposer une hypothèse de développement nous pensons qu’il est indispensable de passer par une lecture de sa genèse de croissance . « Chaque étape de croissance est la conséquence d’un état d’organisation précédant et matrice d’un prochain développement . » franco Caniggia 2.1- la période phénicienne :

La

Fig 34: photo du site

première implantation humaine est supposée être un comptoir Phénicien, attestée par la découverte, en 1940, de pièces de monnaies en plomb et en bronze Hypothèse 1: IKOSIM, vient du grecque EIKOSI, signifiant: vingt, en rapport avec les vingt compagnons d’Hercule . Hypothèse 2: IKOSIM, signifiant : les îles aux mouettes Cité dans l’Odyssée d’Homer :comme quoi Ulysse aurait visité les îles aux mouettes lors de son

2.2- La période romaine: Fig 35 : tableau sur le casbah

Fig 36: vue aérienne sur quartier de l’esplanade

Fig 37 : carte de la ville d’Alger pendant la période romaine

12- Abderrahmane Khelifa , Histoire d EL DJAZAIR BENI MEZGHENA , Edition DALIMEN 2007 , p 27,28 . Fig 34,35,36 : photos traitées par les étudiantes Fig 37 : FEDIRICO CRESTI , contribution à l histoire d’Alger , Edition CENTRO ANALISI SOCIALE, Rome 1993, p 11

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2.3- La période Arrabo-berbére

Fig 41: carte de la ville d’Alger centre pendant la période coloniale 1846 Fig 38 : carte de la ville d’Alger pendant la période Arrabo-berbére.

2.4- La période ottomane :

Fig 42: carte de la ville d’Alger centre pendant la période coloniale 1880

Fig 39 : carte de la ville d’Alger pendant la période ottomane

2.5- la période coloniale

Fig 43: carte de la ville d’Alger centre pendant la période coloniale 1950

2.6- la période post coloniale : Fig 40: carte de la ville d’Alger centre pendant la période coloniale 1830 FIg 37-39 FEDIRICO CRESTI , contribution à l histoire d’Alger , Edition CENTRO ANALISI SOCIALE, Rome 1993, 12, 13, 14, 17 Fig 40-43: cartes historique , Equipe de recherche EPAU, Alger métropole région-ville-quartier, EPAU SIAAL GTZ, 2000 , p 9 traitées par les étudiantes

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3- Alger une ville en mutation : l’avenir d’Alger sous le poids de son passé: 3.1 - Entre l’attirance de la mer et l’irrésistible expansion vers l’intérieur : le choix d’Alger : Légende : 1-réalisation du parking et du conservatoire 2-restauration de la citadelle (2006/2007) 3-réalisation de l’historial 4-reconvertion des galeries algériennes en musée MAMA 5- démolition partielle de l’îlot Ben Boulaid

Fig 44: carte de la ville d’Alger centre pendant la période post coloniale

2.7- conclusion partielle :

Alger est le résultat de strates historiques qui se sont succédées depuis l’époque préhistorique jusqu’à l époque actuelle . On peut dire que le site possédait tous les atouts d’une capitale : situation défensive , approvisionnement en eau , présence d’une plaine capable de nourrir sa population , accès à la mer mais ce sont les hommes et les événements historiques qui ont décidé de sa fortune et de son visage . Ce legs historique doit être exploité dans une dynamique de croissance urbaine .

Ravereau

risquait la formule heureuse : “Et le site créa la ville” pour décrire et expliquer l’extraordinaire capacité de l’urbanisme vernaculaire algérois de s’intégrer et de se déployer - Fig 45 : tableau de la casbah né et chahuté de d’Alger.

Il

reprenait sous un registre plus sobre les analyses extatiques de Le Corbusier qui avait compris peut-être un peu mieux que d’autres combien Alger, dans ses fondements les plus intimes, était un don de la Méditerranée. Alger semble traîner comme le regret d’une impossible réconciliation avec elle-même, avec son cosmopolitisme, son passé de gloire et de domination et l’image qu’il a laissée dans les mémoires. La mer

ALGER Fig 46: image subjective

Racine

Fig 44 : carte historique , Equipe de recherche EPAU, Alger métropole région-ville-quartier, EPAU SIAAL GTZ, 2000 , p 9 traitée par les étudiantes Fig 45: croquis de Charles Brouty , peintre journaliste dessinateur (1892-1984) Fig 46: notre image subjective d’Alger

20


Fig 47: photo d’Alger

La première est celle du Macro-environnement . Elle aura pour but de lever le voile sur l’état des lieux afin de proposer une stratégie de sauvegarde et de revalorisation du patrimoine .

Faut-il y voir, au contraire, le dénouement, provisoire peut-être, de l’affrontement entre deux conceptions fondamentalement opposées de l’identité urbaine algéroise : la première procédant de la recherche d’un ancrage plus fort à une sorte d’identité “méditerranéenne” et la seconde ne faisant somme toute qu’entériner le large processus d’intégration physique et symbolique de la ville à son environnement national, à cet intérieur du pays, à ses logiques et ses contradictions ? Fig 49 : Carte représentant le macro-environnement

Fig 48: photo d’Alger

4- Délimitation des échelles d’ études et d’intervention :

La seconde est celle du méso environnement, correspondant au choix du périmètre d’intervention sur lequel nous effectuerons une étude séquentielle , morphologique et fonctionnelle en vue de définir les différentes actions à entreprendre.

La compréhension du site dans sa globalité est primordial afin de pouvoir déterminer les actions et les interventions à entreprendre c’est pour cela que nous aborderons l’ étude de la ville à travers trois échelles .

Fig 50 : Carte représentant le meso-environnement

Fig 47,48 : photos d’Alger Fig 49 : carte traitée par les étudiantes

21


La troisième échelle est celle du micro environnement : il est l îlot d’intervention, le site d implantation du projet urbain ainsi que le projet architectural avec son environnement immédiat.

Fig 52: image représentant le site historique

Fig 53: photo de la casbah actuellement

Fig 51 : Carte représentant le micro-environnement

4.1 - choix du macro-environnement : La ville d Alger (la casbah ) a été la porte d accès ouvrant la voie à l occupation de l ensemble du pays . Elle sera 130 ans plus tard, le dernier port d’où repartiront vers la métropole les derniers colons . Comme jadis, le ralliement de la casbah a été déterminant pour l installation du nouveau pouvoir . C’est dire le rôle symbolique que joue la Casbah dans l’histoire du pays ; pourtant, une fois l’indépendance retrouvée, elle ne bénéficiera pas de l attention qu’elle était en droit d attendre. La casbah demeure un espace de résistance souvent craint mais pas toujours respecté. Paradoxalement, c’est sa capacité de lutte et son potentiel de résistance d’hier qui incitent à son affaiblissement aujourd’hui . Fig 50-51 : carte traitée par les étudiantes

Fig 54: État d’une maison de la casbah

On remarque que la centralité des villes historiques ne suffit plus à leur assurer automatiquement le premier rôle dans une nappe urbaine sans lieu ni borne. Dans le champ de l’urbanisme on assiste alors à un double processus de revalorisation des centres : aux côtés des logiques hard de patrimonialisation ou d’élévation d’œuvres architecturales remarquables,des logiques soft de réversibilité fonctionnelle des espaces dans une volonté de stimulation ponctuelle de la vie sociale. 22


Nous opterons quant à notre intervention pour une action soft permettant de sauvegarder notre patrimoine par une revalorisation .

Comme on peut le constater, dans la photo ci dessous , cette politique est appliquée dans le pays voisin, la Tunisie, dans une optique touristique.

4.1.1- Stratégies urbaines : a-Marketing urbain : outil de régénération des centres historiques

b-la mémoire :réaffirmation l’identité du lieu

de

La

Certaines villes spectacularisent la rue traditionnelle avec des fonctions de marketing et des loisirs pour attirer le tourisme. Dans certains cas, les routes sont traitées comme des objets du passé avec nostalgie restaurée et est retournée à un état ​​idéal. Les travaux de restauration et de rénovation de ces différentes rues permettront de les exploiter dans une vision touristique ,qui attire les visiteurs et provoque sa curiosité quant au vécu de ces espaces pendant la période ottomane . Un mode de vie méconnu par les générations futurs ,ceci restera dans la continuité de notre intervention qui a pour objectif de faire connaitre et découvrir le peuple algérien mais aussi les étrangers notre culture ainsi que notre histoire.

centralité sera restituée en réaffirmant l’identité et la mémoire du lieu à travers un « parcours muséal historique », à vocation touristique et culturel, prenant origine de la citadelle et aboutissant à la place mémoire proposée ,au cours de ce parcours le visiteur aura à visiter certains musées , palais mais éventuellement mosquées .Ce parcours sera aussi ponctué par des vestiges apparents.

Fig 56: carte du parcours proposé

4.1.2- Les actions urbaines d’interventions : différentes interventions a- Reconversion: Fig 55: rue traditionnelle dans la casbah de Tunis

23


Afin

de revaloriser la citadelle ,une nouvelle vocation lui est attribuée c’est le nouvelinstitut national des sciences archéologiques et de recherche en patrimoine .Ceci permettra de redynamiser cette dernière et lui donner vie à nouveau. Nous suggérons aussi une reconversion de la prison serkadji (prison ottomane barberousse ) en musée de la torture retraçant le passage de nos martyrs par cette prison.

Mobilité :relation haut /bas de la ville Afin de faciliter les déplacements mais aussi assurer la liaison entre le haut et le bas de la ville ,nous proposons une ligne téléphérique prenant départ du vide urbain au dessus de la citadelle qui est le point de départ de notre parcours et aboutissant sur la place mémoire proposée( voir chapitre 3) pour rejoindre la seconde sortie de la bouche de métro prévu au niveau du jardin de Prague . Cette ligne viendra renforcer la mobilité dans la ville mais aussi permettre aux visiteurs de survoler la casbah et admirer ce grand paysage qui s’offre à nous de haut.

Fig 57 : photos sur les outils de torture

b- Reconstitution

Plusieurs

maisons traditionnelles de la casbah tombent en ruine , laissant un vide urbain . Nous continuerons notre perception d’interventions toujours en s’inscrivant dans une logique soft dans le but de revaloriser notre patrimoine et le préserver pour les générations futures. Nous proposons par conséquent une reconstitution de certaines en reprenant les principes mais aussi l’architecture de la maison traditionnelle avec ces différentes typologies préexistantes .Ceci servira de maison d’hôte à louer pour un court séjour touristique

Fig 59: coupe schématique expliquant la topographie du site

les

deux lignes matrices qui assuraient autrefois

Fig 60: Rue de la casbah /croquis de Paul Guion

Fig 61: Rue de la casbah /croquis de Paul Guion

la liaison haut /bas de la ville Fig 58: carte de reconstitution

24


4.2- Choix du méso-environnement : 4.2.1- le choix analytique :

Afin de déterminer les potentialités et les contraintes du site une lecture analytique de ce dernier s’impose pour cela nous avons opté pour deux approches méthodologiques d’analyse , la première séquentielle qui consiste à aborder la ville suivant les parcours significatifs , La deuxième morphologique qui permet de comprendre la composition des différents tissus urbain et le langage architectural véhiculé .

5- Dgsn 4-le bastion 23 6- la pointe El kitani 3- Boulvard Amara Rachid 2- amirauté

Fig 63: parcours front de mer /montage réalise par les étudiantes

Première

séquence : la rue Angkor-l’amirauté

4.2.1.1 l’analyse séquentielle :

La

zone d’investigation d’ étude s’est portée sur trois parcours : a- parcours front de mer b- un parcours intermédiaire c- un parcours interne Fig 63: Rue angkor /image prise et traitée par les étudiantes

L’amirauté,

qui forme le vieux bassin du port, se trouve, depuis les années 70, entre les mains de la marine et donc fermée au public. parcours front de mer parcours intermédiaire parcours interne

Fig 62: parcours front de mer /montage réalise par les étudiantes

a- parcours front de mer : Un parcours séquencé par des permanences 1- l’amirauté 2- Le bastion 23 3- Le conservatoire 4- La direction générale de la sécurité nationale ( DGSN) 5- L’esplanade El Kittani

Fig 64: l’Amirauté /image prise et traitée par les étudiantes

Nous

attribuons à l’amirauté une vocation touristique , il sera le futur port de plaisance et de loisirs , reprenant ainsi sa vocation antérieure et sera ouvert au public de nouveau après avoir délocalisé la marine algérienne à Bousmaeil ,le nouveau emplacement de leur base militaire . 25


Ceci

nous permettra aussi d’exploiter la plage ka Essour , ancienne rimelete la3wad et par conséquent profiter de cette plage non vécue par la population , déjà par sa pollution.

Fig 65: l’Amirauté /proposition

Séquence à grande valeur patrimoniale due la présence du port, du bastion 23, ainsi que les immeubles Chassériau mais mal mise en valeur, absence de bornage axial, espace à caractère répulsif par l’absence d’un aménagement approprié et par l’absence de relation entre les différents équipements accentué par l’emplacement du stade communal créant ainsi une rupture dans la continuté de la paroi du boulevard Amara Rachid

des étudiantes

Nous reprenons au sein de notre proposition le musée maritime national proposé aux voûtes Khie eldine Barberousse , un projet conjoint entre les ministères de la culture et de la défense nationale : la conservation et l’acquisition d’objet et collection relevant du patrimoine culturel maritime, une partie de la mémoire de la ville d’Alger sera réhabilitée. Deuxième séquence : boulevard Amara Rachid – place des Rais :

Fig 67: les deux placettes /photo prise et traitée des étudiantes

Inscrivant

notre pôle dans une perspective touristique ,vu les potentialités de ce dernier par sa richesse historique mais aussi architecturale , une structure d’ accueil est prévue à l’emplacement du stade mitoyen au bastion 23 .Ceci permettra de redessiner notre façade maritime mais aussi prendre en charge le flux de tourisme qu’acceuillera notre site d’une part . D’autre part cette structure servira lors de l’organisation des fêtes et évènements partagés au niveau de la ville .

Fig 66: Boulvard Amara Rachid /photo prise et traitée des étudiantes

Boulevard Amara rachid :

Déférence due à un bornage par une seule paroi dissymétrie due à la différence dans la typologie du bâti ( le bastion 23, le conservatoire, les immeubles Chassériau )

Fig 68: Hotel urbain /proposition diantes

traitée des étu-

26


Le

bastion 23 : un agrégat échoué ,le seul rescapé de la période ottomane qui a encore un pied sur la mer, le bastion 23 est non seulement dissocié de son tissu d’origine mais aussi de tout le quartier.

Séquence mal structurée due à l’absence de la deuxième paroi, espace mal aménagé, inflexion suggéré l’empreint du parcours .

Nous prévoyons Récupération des deux placettes et les exploiter de nouveau. délocalisation de la DGSN prévue par le plan de sauvegarde. ce dernier propose la reconversion en centre de télécommunication ou en équipement culturel

Fig 69: Bastion 23/photo traitée et prise par les étudiantes Fig 71:image subjective traitée par les étudiantes , reprenant une proposition développée plus tard

DGSN

( ex caserne Pélissier ) constitue un obstacle pour la consommation des espaces public avoisinant ( place de rais, ….) vu la sécurité demandée pour ce genre d’établissement.

Une

des hypothèses d’intervention est de recréer la continuité de cette paroi , ainsi redessiner la façade maritime par un projet projeté 2- Parcours intermédiaire

:

1- Boulvard che Guevara

2- Mosquée djamaa 3- Boulvard 4- Boulvard 1er Novembre Amara Rachid el jedid -chambre de commerce -Mosquée Djamaa el kebir

5- Dgsn

6-Esplanade Kitanni

Fig 72: parcours intermédiaire /montage réalise par les étudiantes Fig 70:

Vue aérienne traitée par les étudiantes

Troisième

séquence : La DGSN – esplanade El Kettani : Séquence en inflexion Bornage par une seule paroi, avec une inflexion qui annonce l’esplanade d’El Kettani, nous remarquons aussi une mauvaise gestion du flux.

b- parcours intermédiaire : boulevard Che Guevara vers la pointe El-Kettani séquencé par des permanences : 12345-

La grande mosquée la chambre de commerce La DGSN le conservatoire esplanade El kittani

27


Nous

cherchons par notre intervention à établir de nouvelles relations entre des parties hétérogènes pour faire de l'espace ouvert une pièce continuum urbain , une partie active de la ville non plus un espace résiduel en attente d’être construit.

Fig 73: photo prise et traitée par les étudiantes /boulvard Che Guevara

- Boulevard Che Guevara :

C’est

le boulevard parallèle à la rue Angkor . Il relie le square port Saïd à la place des Martyrs c’est une voie mécanique à double sens de 30 m de large bordée d’îlots haussmannien. . Dispose d’une perspective en inflexion sur le boulevard 1er novembre marquée par la mosquée et la chambre de commerce .

Fig 74: Rue de la Marine photo prise et traitée par les étudiantes

La

séquence de la rue de la marine à un caractère d’ incitation à l’empreint, manque d’affirmation de la perspective due a l absence d un bornage latéral ( reconstitution de la deuxième paroi de la rue ) -Cette rue assurait la liaison ville /mer - Présence d’un équipement non rentable qui est venu brisé cette intériorité riche avec une architecture banale

Nous proposons la délocalisation du parking qui occupe un îlot important au niveau du quartier de la marine et qui ne semble pas être rentable ,voila pourquoi on prévoit de libérer cet espace et en créer un jardin qui sera notre nouvel espace public vert dédié à la ville en continuité avec l’axe vert bab el oued bab azzoun proposé et qui va rejoindre la trame verte de la place mémoire proposée ( voir chapitre 3) mais aussi maintenir une liaison avec le jardin de prague ( ex: marengo ) qui semble être mis en écart Ceci permettra d’oxygéner cette ville dense et la rafraîchir de nouveau.

Fig 75: Proposition Du jardin /carte traitée par les étudiantes

Oxygénation Ou l’on bâtit , on plante des arbres

Face

proverbe turc cité par LC

aux problèmes de périurbanisation et d’empreinte écologique croissante, le modèle urbain classique semble avoir atteint ses limites. Deux tendances se présentent : le modifier radicalement pour produire des villes nouvelles écologiques (éco-villes), ou l’adapter par des mesures plus simples. 28


On

cherche à diminuer son taux d'imperméabilisation et à augmenter la naturalité de la ville en restaurant une trame verte qui relie entre eux des espaces verts. Elle accueille pour cela largement une flore et une faune naturelles, pour des raisons aménitaires, microclimatiques, de qualité de l'air et écologiques

Jardin : la trace révélée

Le

tracé de ce jardin est produit par la révélation des traces de l’ancienne casbah qui arrivait jusqu’au niveau du bastion 23 , en effet les parcours et les cheminements reprennent les ruelles existantes ,les petites maisons sont repris par des restaurants et des kiosques qui alimenteront notre

Fig 77: ambiances de Jardin étudiantes

/rendu traité par les

Fig 78: ambiances du Jardin /rendu traité par les étudiantes

Fig 76: le tracé révélé/carte traitée par les étudiantes

De plus nous inscrivons notre proposition dans une approche chronotopique ,permettant l’évolution de ce jardin et de cet espace vert dans le temps .exemple de scénario ci dessus

Fig 79: ambiances du Jardin /rendu traité par les étudiantes

programme du jardin : - café d’appolon - café de paris - café du nouveau monde - café de la marine - librairie BASTIDE JOUDAR 29


Deuxième séquence : Boulevard premier novembre – place de rais

Le

boulevard 1er novembre représente la colonne vertébrale du projet Socard qui est resté inachevé; il articule deux lieux majeurs qui sont la place des martyrs et l’entrée de Bab El Oued .

Fig 80: photo du Boulvard 1er Novembre /photo prise et traitée par les étudiantes

La rue Bab el oued Bab Azoune: ponctuée par les places port Said, place des martyrs et place Ouanouri Mohamed, représentant une rue interne qui permet de faire la relation entre le quartier de Bab el oued et le quartier de la marine

Fig 83: photo de la rue Bab el Oued /photo prise et traitée par les étudiantes

Nous trouvons également le long de cette rue une concentration de certains monuments historiques et architecturaux tels que: la mosquée Ali betchine , Dar el hamra , mos-

Fig 81:les deux placettes point d’intersection du boulvard 1 Novembre et Boulvard Amara Rachid

Fig 84/85:Dar el HAmra /Mosquée Ketchaoua /photos traités par lés étudiantes

ces monuments seront restaurés dans le cadre du plan de sauvegarde de la Casbah

Nous

Fig 82:Parcours interne /montage realisé et traité par les étudiantes

c- parcours interne : Rue Bab el oued vers la rampe Lounis Arezki: 1-La place des martyrs 2-Dar el hamra 5- la place Mohamed ouanouri 4- le lycée Emir Abdelkader 5-Le jardin Prague

préconisons un axe vert piéton à activités commerciale en effet il s’agira d’une zone de partage prédéfinie dans le champ théorique ( chapitre 1, p15). l’axe vert fera la liaison entre le jardin proposé et le jardin de Prague ( ex jardin marengo )

30


création d’une paroi végétale comme dématérialisation de la quatrième paroi plantée en oranger , des belombras , des platanes des fictus ainsi des peuplier. reprenant ainsi le type d’implantation qui existait pendant la période coloniale .

Fig 86: proposition des étudiantes /paroi végétale mais aussi l’axe vert

la place des martyrs

:

La place des martyrs, lieu central dans la structure d’Alger représente encore le vieux centre de la ville. La place fut aménagée après 1830 dans la zone de l ancien Souk par la puissance coloniale française , suite a la démolition d’une partie centrale de la Casbah . La place des martyrs est bordée de bâtiments néo-classiques et de bâtiments d’angles . La quatrième paroi de la place ( paroi nord) n’existe plus depuis la destruction d’une grande surface dans le nordouest du vieux centre « quartier de la marine »

Nous prévoyons de reprendre l’activité de marché couvert ( cette activité existait avant l’arrivée des colons au niveau de la basse casbah « SOUK EL DJMAA « ) . Ce marché sera au premier lieu dédié aux habitants de la Casbah. Ceci ce fera par la révélation de l ancien tracé afin de structurer cet ilot . Ce marché sera reproduit par une structure légère permettant l évolution de cet espace ( approche chronotopique )

Fig 88: traces révélées /carte de proposition des étudiantes

Fig 89: traces révélées /carte de proposition des étudiantes sur l’ilot Lalahoum

Fig 87: photo de la place des martyrs les etudiantes

traitée par

Notre intervention au niveau de l ilot lalahoum reste toujours dans une logique soft permettant la revalorisation du patrimoine . on prévoit d’exploiter la partie basse de l’ilot comme parc archéologique dévoilant ainsi des vestiges découvert au niveau du site 31


4.2.1.2 l’analyse morphologique :

2-Quartier de la marine :

Superposition

Fig 89: carte traitées par les étudiantes /reprenant les différents quartiers à présenter

1-

de trois trames : celle de la base Casbah ou tissu mixte, celle du plan socard et du plan Chassériau. Les barres du 1er novembre ( projet Socard 1957) sont des bâtiments rectangulaires avec un gabarit moyen de R+6 à façades décomposables verticalement et horizontalement . Le rez-de-chaussée est réservé au commerce, les étages à l’habitation ( Ilot 1 ) ou à l’ administration ( ilot 2 et 3 ). L’ accès aux différents bâtiments se fait par distribution directe ( rue-entrée) ou indirecte ( rue-galerie-entrée). La relation avec l’environnement se réalise par l espace public ( place- boulevard -ruelle).

La casbah :

constitue

la vieille ville avec un tissu organique irrégulier Les ilots sont de forme irrégulière, définis par un réseau hiérarchisé de la rue jusqu’à l’impasse . Leur formation est due à la fonction de la parcelle. L’ accès se fait d’abord perpendiculairement aux voies bordant l’ilot pour finalement aboutir en impasses à l’ intérieur de celui-ci . Les ilots sont à caractères résidentiel, le rez –de- chaussée et l’étage étant réservé à l’habitation .

Fig 91: carte traitées par les étudiantes /reprenant les différentes trames

b- Quartier de l esplanade :

Joint

au quartier de la marine par sa partie Nord et longeant le front de mer, il évolua selon une étendue verte, il est a caractère résidentiel . Ce sont des îlots d’habitations avec commerces en RDC habitations à l’étage sur R+6 en moyenne.

Fig 90: carte traitées par les étudiantes /reprenant organisation Fig 92: photo prise et traitée par les étudiantes du quartier de l’esplanade

32


Parfois,

Fig 93: carte traitée par lés étudiantes /reprenant la trame du quartier

4.3-échelle ment :

il existe des galeries couvertes (avenue BOUBELLA Mohamed, place NELSON) le long des façades d’immeubles pour marquer la hiérarchie de l’espace urbain. Les bâtiments sont réalisés à la fin du XIX et le début du XX siècle, jusqu’à la seconde guerre mondiale pour la plupart.

micro

L’aménagement

de cette esplanade, située entre l’arsenal d’artillere (El Kettani) et le Fort neuf ou Bordj Zoubia (caserne Pélissier) a débuté après la destruction du cimetière des pachas ( jardin de Prague actuellement ) , Sur cette esplanade se dressait , au XIX eme siècle , » un cirque olympique « dans lequel des artistes effectuaient des exercices de voltige et d’équitation ,Mais comme il était pourvu d’une scène ,on pouvait également y jouer des pièces de théâtre .

environne-

Entre quartier de la marine et Bab El oued : l’esplanade notre espace de réflexion et de composition Fig 95:photo du KUrsaal

Suite

à la lecture analytique du méso environnement nous avons remarqué que l’esplanade ( actuellement la DGSN) représente le point d’intersection des trois parcours étudiés donc un endroit stratégique pour aspirer à une nouvelle image d’Alger métropole célébrant son cinquantième anniversaire d’indépendance.

Prés de la caserne et à l’entrée de l’avenue bab-El –Oued ,devenue plus tard l’avenue de la Marne ,se dressait le Kursaal ,théâtre dans lequel les illustres acteurs et chanteurs ,Rachid Ksentini et Mahieddine Bachetarzi,ainsi que Malma Yamna ,se produisirent bien des fois .Ce théâtre a ouvert ses portes pour la première fois en décembre 1903.Il a été démoli en 1928. 4.3.2 Lecture synchronique : les différents degrés de permanences

parcours front de mer parcours intermédiaire parcours interne

Fig 94: carte traitée par lés étudiantes /reprenant les trois parcours

4.3.1- diachronie de l’espace : Le nom de l’Esplanade provient de l’immense terrain qui se trouvait à l’extérieur de la porte turque de Bab-El-Oued et qui s’étalait jusqu’à El- Kettani

L’environnement immédiat de notre site d’intervention est riche en terme d ‘édifice architecturaux de différentes époques . ces derniers peuvent devenir des éléments de composition lors de notre intervention.

33


Premier degrés de permanence : le bastion 23

b- Le lycée Emir Abdelkader ( ex beuguad : construit sur la zone extérieure de la porte turque de Bab –El –Oued et en partie sur la zone inférieure du cimetière turc des pachas(jardin Marengo).Sa construction a démarré en 1862 et il a ouvert ses portes en septembre 1868.

Deuxième degré de permanence : a-Le jardin de Prague ( ex marengo) crée en 1833 et achevé en 1841 , en grande partie sur le cimetière des pachas (Djebanet el bachaouet ) représente une bouffée d oxygéné pour la ville et un lieu de détente

Troisième degré de permanence : la barre socard : Les barres du 1er novembre ( projet Socard 1957) sont des bâtiments rectangulaires avec un gabarit moyen de R+6 à façades décomposables verticalement et horizontalement . Le rez-de-chaussée est réservé au commerce, les étages à l’habitation ( Ilot 1 ) ou à l’ administration ( ilot 2 et 3 ).

34


L’ accès aux différents bâtiments se fait par distribution directe ( rue-entrée) ou indirecte ( rue-galerie-entrée). La relation avec l’environnement se réalise par l espace public ( place- boulevard -ruelle).

Un espace évolutif dans le temps ,Nous essayons s par la suite de maintenir cet approche chronotopique en réinterprétant son évolution dans le présent ,il s’agit de revenir sur les activités précédentes qu’ accueillit ce site mais aussi envisager qu’acceuillera t-il d’autres

5 sybthése d’intervention :

quatrième degré de permanence : l’institut national supérieur de la musique ( le conservatoire )

carte des intentions traitée par les etudiantes

4.3.3 : conclusion partielle :

La lecture diachronique et synchronique nous révèle que ce site est chargé d’histoire , en effet il est le résultat de plusieurs strates . carte de synthése d’intervention traitée par les etudiantes 35


CHAPITRE 3: LA PLACE CHRONOTOPIQUE : LIEU DE MÉMOIRE

Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir «

FERDINAD FOCH »


1-Des sentiments d'absence, le vide, et l'invisibilité : expressions de la disparition de l’ histoire algéroise

La ZAA est structurée, peu avant la grève de huit jours de janvier 1957 durant la bataille d’Alger de sorte : divisée en trois régions territoriales, avec ses composantes politiques, militaires et financières.

1.1-Les algériens et l histoire du mouvement de libération : une connaissance parcellaire

La connaissance des dates historiques ne peut évidement en ellemême se substituer à une connaissance un tant soit peu complète de l’histoire mais cette connaissance reste importante pour que l individu se sente partie intégrante d’une société, d’une culture, d’une civilisation . C’est dire que cette simple connaissance des dates marquantes est absente comme le démontre un sondage publié par le quotidien EL WATAN, une dimension importante de l’ intégration sociale fait défaut. le 19 mars :seuls 20% des algériens savent que c’est la date du cessez le feu Les accords d’Evian la moitie seulement en ont entendu parler et moins de 4% peuvent citer le nom d’un des négociateurs.

1.2- Alger :noyau de la révolution 1.2.1-La zone autonome d’Alger:

La zone autonome d’Alger (ZAA) est la structure de l’ALN-FLN pendant la guerre d’Algérie, créée à l’issue du Congrès de la Soummam tenu le 20 août 1956 et concernant uniquement la capitale, Alger ; les autres délimitations territoriales sont appelées « Wilayas » et sont au nombre de six.

Fig 103: La casbah d'Alger « le maquis urbain », l'endroit propice à la clandestinité totale des dirigeants du FLN est le siège de l’État major de la Zone autonome d'Alger.

1.2.2-La casbah maquis urbain

Nouvellement

d’Alger:

le

élus par le « congrès de la Soummam », les membres du CEE (Comité de coordination et d’exécution) se sont réunis secrètement dans la maison de Yacef Saadi en haute Casbah : Abane Ramdane, Larbi Ben M’hidi, Krim Belkacem, Saad Dahlab et Benyoucef Benkhedda, véritables dirigeants de la révolution, avaient décidé de siéger dans la Casbah d’Alger où ils pensaient avoir une plus grande emprise sur les militants du FLN, de meilleures liaisons Fig 104: Larbi Ben M'hidi, responsable de l'action et surtout parce armée durant la première qu’ils étaient perbataille d'Alger. suadés que la capitale était propice à la clandestinité totale, avec ses « planques », ses « caches » multiples, ses nombreux agents de liaison perdus dans la masse et les protections de toute sorte dont ils pourraient bénéficier. 37


Et puis siéger à Alger, c’était aussi être au cœur de l’Algérie et y appliquer la guérilla urbaine, aussi importante à leurs yeux que les combats et les actions dans les djebels.

Nous

essayerons par la suite d’aborder l’espace public défini précédemment en tant qu’espace de rencontres et de mixité sociale comme étant l’ espace de mémoire , d’expériences , un voyage émotionnel mais aussi historique caractérisé par de vastes espaces libres.

2-idéation

et

2.1formalisation tuelle

Fig 106 : carte expliquant les axes de composition pour la formalisation de la place

concepcontex-

La

configuration de la place prend forme des lignes matrices existantes , en effet on récupère les deux placettes (place des rais et celle de chevaux non accessibles au public pour des raisons de sécurité) . La rue oudelha Mohamed est l’une des limites physiques de notre place

Fig 107 : coupe schématique sur la place montrant son implantation par rapport au lycée Emir abdelkader

2.2- une diachronie synchronisée

Le

Fig 105 : premier croquis conceptuel de la place

Prolongement

du damier du quartier de l’esplanade , maintenance l’axe de perspective du boulevard 1 er Novembre et celui du phare de l’amirauté donneront forme à notre place ,considérée comme étant un patio urbain dont la 4 eme paroi sera notre projet.

support d aménagement de cette place est un fond synchronisé retraçant les événements les plus marquants de la bataille d Alger au niveau de la casbah. Notre intervention avait pour objectif de récupérer cet espace public et le rendre accessible aux usagers de nouveau et en parallèle il accueillera les différents évènements que la ville fêtera. l’événement déclencheur de notre travail est le 50 eme anniversaire de l’indépendance d’Algérie , une année significative pour les deux pays pour un nouveau départ et l’écriture de cette histoire dont les coulisses restent toujours non révélées. 38


Nous avons jugé qu’avant d’entamer cette phase d’histoire d’Alger 50 ans après l’indépendance qu’il était nécessaire de revenir sur la période de révolution et de guerre , à titre d’exemple nous avons opté pour la bataille d’Alger ,un évènement majeur de la guerre d’Algérie et dont la casbah était son principal noyau.

Rue de Thebes : Actuel rue Bouderies père et fils, elle a été le lieu des attentats à la bombe revendiquée par l’organisation des mains rouges.

Notre

tracé est donc le résultat de ce cheminement d’événement de la bataille d’Alger au niveau de la casbah en effet , nous reprenons au sein de notre espace public projeté , quelques événements majeurs qui on marqué cette période de guerre et dont la majorité ignorent que s’est il passé au niveau de ce maquis urbain : la casbah

« Donnez nous vos avions, nous vous donnerons nos couffins » L .Ben M’hidi

Fig 108 : carte et photos identifiant la rue de Thebes

Impasse de la grenade: Le laboratoire de chimie ,ou taleb ABDERAHMANE confectionnait les bombes, qui servaient aux attentats de la

Nous

avons identifié certains lieux théâtre d’événements majeurs dans la bataille d’Alger et transposé leur tracé dans le cadre de la simulation de l’espace public d’exception appelé : place de la mémoire : une méga place chronotopique

«Jetez la révolution dans la rue et elle sera prise en charge par le peuple.» L .Ben M’hidi Fig 109 : carte de localisation de l’impasse de grenade

39


Rue du Diable : Actuelle rue Khebache Rachid,elle a longtemps été un guet -apens contre la colonisation ,de part sa configuration en boucle,les fidaiines faisant le tour de la rue pour surprendre l’armée française par derrière

Fig 113: carte de localisation de la rue sphinx

3 et 5 rue des Abdérames :

Fig 110 : carte et photos identifiant la rue du diable

Le 3 est la maison de YACEF ,elle a abrité tout le début de l’organisation et a été l’un des premiers refuges de Larbi ben M’hidi dans la zone autonome Le 5 rue des abdérames a été le refuge ou sont tombés au champ d’honneur ,Ali la pointe Hassiba Ben Bouali ,Mahmoud Bouhamidi et Omar Yacef dit petit omar

Rue du sphinx: ils sortaient

du refuge n°7 rue du Nil ,lorsque 09 Avril1957,Saaid,Mahfoud,Zohra,Hassiba et Djamila s’accrochent arme à la main ,avec une patrouille de l’armée française, ce fut au croisement des rues de Sarasin et du Sphinx

Fig 114 : carte et photos identifiant la rue des Abderames Fig 112 : photo de la rue sphinx

40


3- approche spatio-tem- 3.2-De la trace au tracé Notre tracé est le résultat porelle : de ce cheminement d’événement de la Notre proposition s'inscrit bataille d’Alger au niveau de la dans le cadre d'une approche spatiotemporelle du système urbain autour des figures contemporaine

3.1-Trace de l’Histoire

Nous

proposons la méga place comme la terre entre la création et la disparition. La terre qui se transforme en pièces fragmentées et devient un paysage urbain rempli de souvenirs du site et de son l’évolution historique. Néanmoins, ils sont quelques exemples de la dichotomie qui ont lieu dans la casbah , la création et la disparition d ’activités préexistantes , de l’évolution du processus complexe de quantité infinie d’associations,en effet notre place est à l’image de la déchirure historique qu’a subit le site mais aussi révélatrice d’une mémoire perdue . Il s’agit d’une traduction quelque part de cette recherche identitaire :la transposition de ce tracé est une recherche à cet espace public d’exception. Nous proposons le processus d’extrusion sur les structures et les tissus urbains existants comme un moyen d’enregistrer l’histoire des bandes existantes d’ Alger.

casbah , on parlera de traces transposées ou translatées d’une part , D’autre part nous révélons le tracé enterré de l’ancienne casbah qui sera percé par de longs et larges boulevard à l’arrivée des colons. Traces révélées : traces engendrées par la superposition de l’ancien tracé de la casbah .En effet seul le bastion 23 est resté témoin de l’arrivée de cette dernière jusqu’à la mer avant les travaux du génie militaire détruisant ainsi la basse casbah Traces transposées : il s’agit de reprendre les événements de la bataille d’Alger qui ont eu lieu à la casbah cités précédemment.

Fig 116 : photo révélant l ancien tracé de la basse casbah

traces transposées traces révélées

parcours front de mer parcours intermédiaire parcours interne

Fig 115 : notre fond d aménagement pour la place suivant les différents événements

Fig 117 : 3D montrant les deux types de traces

41


3.3- Paysage urbain de la mémoire historique : tridimensionnalité de la place la place est extrudée pour devenir la peau spatiale. Nous marquerons l'arrêt sur la modification topographique urbaine par le biais de cette dernière , elle réarrangé en faisant correspondre divers codes nécessaires : code culturel, artistique, le code urbain avec le code spatial. La place n'est pas une surface à deux dimensions urbaines, mais plutôt l'espace multi-dimensionnel avec des couches et des plis des espaces qui sont compensés par plusieurs codes. les souvenirs historiques et les activités culturelles Rendent une ville - Plaza -échelle urbaine de la culture, paysage Ville- .

Afin

de créer une continuité entre nos différents espaces publics la place mais aussi le jardin de Prague : un espace public qui semble clos ,notre trame verte glissera sur la trame grise de cette dernière pour rejoindre la trame bleue (la mer).En effet notre place sera à la fois une place végétale mais aussi minérale assurant ainsi l’un dés critères d’une place réussie selon l’étude du sociologue américain (voir annexe )

4- concepts urbains liés à la place 4.1-L’introversion extravertie : le patio urbain

Notre

Fig 118 : la tridimensionnalité de la place

place se lit comme étant un patio urbain , en effet on retrouve le concept d’introversion vue qu’elle est bornée de ses 4 limites tout se passe à l’intérieur de cette place .on y accédé en chicane par toutes ses entrées .De plus nous y retrouvons les fouilles du fort neuf localisé à l’ex emplacement de la DGSN en effet , l’espace protégé de ces fouilles est au cœur de cette place ;il créa ainsi cette intériorité urbaine mais extravertie ; ouverte au public.

Fig 119 : image montrant la rampe du chemin direct

Fig 120 : 3D montrant les trois trames ainsi le patio extraverti

42


4.2- le parcours : témoin la déchirure historique

de

Au niveau de la place ,deux parcours s’offrent à nous , un parcours direct à l’image du boulevard haussmannien qui est venu percé le tissu traditionnel de la Casbah et un autre déambulatoire à l’image des ruelles et rues de cette dernière.

Nous

attribuons à notre magasin l’ appellation de Gagayous store à la mémoire de ce personnage tant aimé par les algérois. un film tourné dans une Casbah en partie reconstituée à paris qui devient une héroïne à part entière dans ce dernier.

Fig 123: affiche du film Pépé le Moko

nous

Fig 121 : carte expliquant les deux chemins direct et déambulatoire

4.3- programmation de la place : la présence de l’absence : 4.3.1-La toponymie : (du grec tópos, τόπος, lieu et ónoma, ὄνομα, nom) est la science qui étudie les noms de lieux, ou toponymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés. Nous reprenons au sein de notre place les appellations qui existaient jadis et qui renvoyaient à une mémoire collective en extinction.

reprenons aussi cette appellation pour notre kiosque qui renvoie à la période ou la casbah était à son apogée 4.3.2- La mémoire du lieu :

Continuons

dans l’optique de revenir à l’histoire afin d’y piocher nos références et les réinterpréter sous une optique contemporaine . Nous avons opter pour reprendre des activités qui existaient jadis au niveau de la ville traditionnel.

le

kurssal : théâtre dans lequel les illustres acteurs et chanteurs se sont produits , celui ci a été démoli en 1928.

L ’ enfant chéri des algérois : à Alger kes aventures de Cagayous, gavroche de Bab el-Oued, s’arrachent comme des petits pains Fig 122 : affiche mettant en scène le personnage de Gagayous

Fig 124 : photo du Kurssal

Nous

reprenons cette activité à travers un espace kaada ( amphi théâtre) , en continué avec le café Bahdja fréquenté par nos chanteurs du chaabi, qui sera dédié aux jeunes amateurs afin de préserver notre patrimoine culturel. 43


Fig 125 : notre espace kaada

chaque

rue étant accentuées par d'importants événements de la ville historique au fil du temps, les programmes et les limites sont définies pour la Recherche historique au-delà des limites du concept qu'une galerie ne décrit que les événements historiques, matrice historique sont générées comme un espace symbolique pour les souvenirs et de commémoration.

Programmation

place : Les teinturiers ( sebaghin ) Les fabricants de bracelets (mekaissia ) Les bijoutiers (siaghin ) Les coordoniers (bechmakdjia ) Les armuriers (djakmadjia )

4.3.3- scène de l'événement pour les activités

La

ville la nuit peut faire l'objet d'un vrai projet spatial, introduire des intimités, des atmosphères favorables à l'usage de l'espace public, des parcours rassurants, des émotions nouvelles. L’éclairage n’est pas un élément mineur du paysage de la ville. Pourtant, généralement seuls quelques monuments sont illuminés. La lumière peut mailler la ville, créer des réseaux qui se superposent aux réseaux existants et offrent de nouveaux « récits « urbains.

Fig 126 : image reprenant l’intégration de la place par rapport à son contexte

5-La mise en scène de l’espace pour réifier un temps collectif. 5.1- De la fête à la construction sociale de la centralité:

Le

siècle de l’urbanisme purement fonctionnel et définitif est révolu. Le principe d’attraction gravitaire qui prévalait dans l’implantation des fonctions urbaines s’affaiblit face à l’augmentation des possibilités d’arbitrage entre les contraintes temporelles et les distances à parcourir. L’essor des mobilités et des technologies de localisation dans le temps et l’espace – du GSM au GPS – permet une plus grande individuation des modes de vie par la démultiplication des possibilités de choix. Associée au processus d’étalement urbain, cette évolution entraîne un accroissement des concurrences territoriales pour capter les flux matériels (biens, personnes) et immatériels (information, image). Les feux d’artifices , les foires sont les outils privilégiés d’une politique urbaine au service de la valorisation des villes centres comme lieu principal de l’identité métropolitaine. 44


Elle travaille le renouvellement des centres sur le mode de la subversion programmée et cyclique des usages. La ville événementielle est une construction normée et technique de lieux publics reposant sur l’articulation entre l’immatérialité des ambiances et la matérialité des espaces.

6- conclusion : Notre

méga place a été conçue dans l’optique d’accueillir les différents éventements que fêtera la ville d’Alger . L’espace scène de rencontres et interactions sociales disparues avec le processus de métropolisation ,cette immatérialité engendrée par les moyens de communications et technologiques et qui font que la ville ne vit plus . La place chronotpoique célèbre à la fois la mémoire, l’identité et l’appartenance renouvelée à la ville. Voila pourquoi nous avons proposé d’aborder la ville événementielle comme manifestation de ville malléable ;en effet le support essentiel de ce travail est l’espace public et pour notre cas plus spécifiquement la méga-place .

Fig 127 : plan de masse de la place

Fig 128 : image d’ambiance de la place

Fig 129 : synthèse de la démarche conceptuelle de la place

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CHAPITRE 4: CONTENU PROGRAMMATIQUE :DE L’URBAIN À L’ARCHITECTURE


Notre approche programmatique se résume à l’identification de trois types d’ équipements et aux espaces correspondants - L’équipement générique : espace idéologique - L’objet équipement : espace urbain - L’équipement objet espace physique

1- De l’équipement générique à l’objet équipement

2- L’objet équipement : espace urbain ce

niveau a pour but d’identifier les activités préexistantes au niveau du site. il a pour but de renforcer les activités proposées l’objet équipement prendra comme thématique mémoire , et histoire. Cet aspect est pris en charge par l’espace public projeté

2.1- Le musée juif de Berlin :

Le L’équipement générique :ce niveau renvoi à l’étude du réseau d’équipements existants au niveau du site la carté d’équipements dressée nous permet de conclure que le site est considéré comme un pôle culturel cultuel . la problématique dégagée de ce constat est comment renforcer cette identité culturelle du site tout en sachant que les musées fonctionnent mal et qu’aucune liaison n’est établie entre ces derniers. la richesse historique du site mais aussi son emplacement nous renvoie à renfoncer cet aspect culturel

projet de Daniel Libeskind affiche une grande force conceptuelle à différents niveaux de lecture. Non seulement le bâtiment aborde le thème de l’Histoire et de la Mémoire par son programme, mais Libeskind les incorporent dans son architecture.

Fig 131 : photo du musée on ne peut mieux connaître une ville qu’en s’y perdant ou en côtoyant les habitants. Between the lines peut devenir flotter entre les lignes. Enfin, ce sous-titre introduit la notion d’invisible : lire entre les lignes. Nous verrons que le musée juif est porteur de sens et que son architecture n’est pas seulement faite de béton mais aussi d’émotions et de réflexion qu’elle suscite chez l’homme. Fig 130 : carte des équipements 47


A

propos de l’invisible, Libeskind explique que : . « Le musée juif est conçu comme un emblème dans lequel l’invisible et le visible sont des éléments structurels qui ont été assemblés dans cet espace de Berlin et révélés dans une architecture où l’innommable rappelle le nom de ceux qui ont disparu. »

Fig 132 : photo du musée Le musée juif est réparti dans 2 édifices. D’une part, il y a le Kollegienhaus, ancienne cour de justice Prusse, qui abrite les expositions temporaires, les vestiaires et autres lieux de restauration et de vente de souvenirs. D’autre part, il y a l'édifice de Daniel Libeskind. Celui-ci s’organise en une forme d’éclair, ce qui lui vaut le surnom de Blitzde la part des Berlinois. l’architecte explique qu’il a conceptualisé la forme de la ligne brisée en traçant sur le plan de Berlin une étoile de David. Celleci correspond à la liaison des adresses de berlinois juifs victimes de la déportation et de figures berlinoises célèbres. Ce travail se poursuit également dans le dessin des façades et des traitements de sol autour du musée. On peut ajouter que le choix de l'éclair exprime la violence, violence subie par le peuple juif. Cette violence se traduit également par le caractère sculptural du bâtiment et son ouverture restreinte au monde extérieur à travers ses meurtrissures.

Fig 133 : différents plans du musée

48


dans son approche urbaine, le musée respecte l’alignement sur la Lindenstrasse entrant en dialectique avec le Kollegienhaus. Par ailleurs, un parc est aménagé autour du musée permettant aux passants de traverser l’îlot. Ainsi on peut appréhender le musée grâce à de la porosité, notion chère à Walter Benjamin. On peut côtoyer les habitants qui ont apprivoisé le musée et sa forme si particulière. Il y a en quelque sorte deux flux de passants entre les habitants accoutumés et les visiteurs du musée qui s'aventurent aux alentours de l’éclair et le découvre. On remarque alors le caractère spécifique des fenêtres qui laisse très peu transparaître l’intériorité du bâtiment.

2.2- Mémorial de l’abolition de l’esclavage:

En

outre, ce Mémorial dépasse l'histoire nantaise et portera un message fort de solidarité et de fraternité à l'intention des générations futures. « Il est du devoir d'une République d'écrire toutes les chapitres de son histoire, rappelle Yannick Guin, vice-président de Nantes Métropole en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche. Aucune ne doit être oubliée, même la plus sombre. Il fallait combler cette déficience sur l'esclavage. Tous les Français, quelle que soient leur origine, leur histoire, doivent avoir le sentiment de faire partie de la République et doivent savoir que l'on oublie pas les souffrances passées. Le mémorial est une évocation historique et actuelle de l'abolition de l'esclavage. Et l'inscription dans la pierre et le temps de ce récit permettra le dépassement des souffrances. »

Lors

du 150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage en 1998, le Conseil municipal de Nantes a adopté le principe d’édifier un monument sur le quai de la Fosse. Un comité de pilotage, réunissant élus, experts et citoyens membres du collectif pour la commémoration, dont certains précédemment impliqués dans la manifestation des « Anneaux de la mémoire » suit ce projet depuis 2001. imaginé pour Nantes non pas un monument mais un Mémorial, conçu comme un cheminement méditatif sur le quai de la Fosse, point d’accostage des navires du commerce triangulaire qui remontaient de Paimboeuf, le Mémorial est également un projet urbain : en inscrivant un pan de l’histoire dans le corps de la ville, il permet de poursuivre la volonté de Nantes Métropole de reconquérir les berges de Loire.

Fig 134 : photo musée

Fig 135 : photo du musée 49


Il a aussi pour fonction de marquer solennellement le rapport de Nantes à son passé de port négrier et d’inscrire ce pan de l’histoire dans la forme de la recherche ville

3- l’équipement objet

À Fig 136 : photo du musée pendant la nuit

Monument

unique en son genre en Europe, le Mémorial de l’abolition de l’esclavage va participer au rayonnement touristique et international de l’agglomération nantaise. Dès son ouverture au public, l’exploita­ tion du Mémorial sera confiée au Voyage à Nantes, structure créée en janvier 2011 pour développer l’attractivité de la métropole tant au niveau local qu’international en misant sur la culture, l’art et le patrimoine.

travers cet équipement nous avons voulu utiliser l'architecture comme un moyen de narration et d'émotion en montrant aux visiteurs des effets de la guerre sur la culture algérienne mais aussi sur la ville d’Alger. Notre but est de sensibiliser les algériens à l’histoire afin de leur transmettre cet héritage si important dans la quête d’une nouvelle image .

C’est

à cet effet qu’une exposition permanente retraçant les événements marquants de l’histoire d’Alger colonial jusqu’à nos jours est à notre sens indispensable afin que les algériens puissent retrouver cette mémoire perdue . L’exposition se fera suivant 3 périodes et abordera des événements dans différents domaines ( media, religion, politique, culture et sport ).

Notre Fig 137 : photo du musée pendant la nuit

Le

Mémorial rend hommage aux millions de victimes de la traite et de l’esclavage à travers le monde, et à tous ceux qui ont lutté, luttent et lutteront contre toutes les formes d’esclavage. « Porteur d’un message universel de solidarité et de fraternité, le Mémorial a pour vocation d’alerter et d’être un point de repère dans la construction d’une conscience collective refusant tout asservissement.

équipement se veut un voyage émotionnel à travers l’histoire. L’architecture et l’expérience sont un véritable témoignage de la capacité à traduire l’expérience humaine dans une composition architecturale. Il génère un espace généreux couvert, ainsi que d’une place publique, la protection des vestiges archéologiques et le musée donne une forte relation avec le paysage, sans perturber l’axe visuel entre la route, l’eau et la ligne d’horizon loin sur l’amirauté . 50


Le

musée cherche une expressivité neutre et calme, de manière à souligner l’importance du site historique qui est le vrai protagoniste de l’intervention.

3.1- Déclarations contradictoire sur l histoire de la guerre de libération , cacophonie algérienne :

Comme l identité et la nature de l état, l histoire est aussi une question que l Algérie indépendante peine à trancher . Au moment ou le pays a célébré l’anniversaire du cessez le feu et s ’ apprête à célébrer le cinquantenaire de l Indépendance , la cacophonie règne . Alors que de l autre coté de la méditerranée, l’ex puissance coloniale livre, à travers ses médias mieux vendre son point de vue de l histoire de la guerre d’ Algérie, chez nous, les zones d’ombres sont non seulement nombreuses mais se retrouvent accentuées. Même quand les langues commencent à se délier, la famille dite révolutionnaire, censée être soudée sur la question, se révèle divisée même sur les points les plus essentiels.

Cela déroute les générations post Indépendance qui s’interrogent encore sure le rôle des uns et des autres durant la lutte pour la libération nationale . Qui a fait quoi ? Qui est l ange et qui est le démon ? Malheureusement les algériens sont contraints de revoir, à plusieurs reprises, leur connaissances de l’histoire du pays .

3.2- S’exprimant à l’absence :

Nous

allons bientôt atteindre un temps dans lequel il n y aura plus des survivants pour porter témoin des horreurs de la guerre . Qui parlera en leur absence? C’est pour cela que nous avons pensé à introduire une bibliothèque spécialisée chercheurs puissent avancer dans ce domaine et ne pas laisser les gens de l autre coté de la méditerranée le faire a notre place . Un journal local a été prévu de façon à pouvoir publier des articles de ces chercheurs mais aussi tous types d article en rapport avec des événements passés , présents ou futurs mais aussi un centre de restauration et de sauvegarde qui permet aux jeunes restaurateurs de mener des expériences à travers des laboratoires spécialisés.

le but aussi était de créer un bâtiment très grand public avec des espaces continus intérieur / extérieur créant des relations physiques avec le contexte urbain, et l’espace public .

espace public les activités prévues au niveau de l’entité en rapport avec ce dernier sont destinées au grand public .

3.3- Un bâtiment raconte l’âme humaine:

C’est

un lien inscrit dans le temps qui perdure dans l’avenir; les ruines de Byzance, les gratteciel de New York, le Colisée ou la portent chacun une histoire ou plusieurs « ….puisque l’homme l’architecture elle vers l’immortalité….. Daniel

est mortel, doit tendre » LIbeskind 51


Pour lui, l’histoire ne relève pas d’un passé voué à l’oubli mais d’un processus évolutif et imprévisible activant le présent entre futur et passé.

4.3- entité musée

Comment aborder l’histoire et la mémoire par son programme mais aussi par son architecture ?

4- Programme du projet

:

Notre

projet est constitué de différentes entités ayant chacune sa propre spécificité programmatique .

4.1- entité accueil :

4.4 - administration : 4.2- activités grand public en connexion avec notre place mémoire

52


4.5- centre de restauration :

4.7- Journal local :

4.6- entité bibliothèque

5- conclusion: Comment construire à partir d’une tragédie? Comment perpétuer la mémoire des morts tout en regardant vers l’avenir ?

53


CHAPITRE 5: IDÉATION CONCEPTUALISATION CONCEPTION

?


1-introduction: Le pro- De cette façon, le projet arcomme texte acquiert jet architectural comme chitectural la structure poétique et la puisrencontre chronotopique sance d’autres moyens de communication intersubjectifs à partir de la : liaison profonde qu’il existe entre le

projet architectural comme texte, permet de considérer chaque projet comme un réseau chronotopique préfiguratif d’un objet architectural unique dans sa relation avec un contexte géographique et historique singulier. le projet architectural comme une dialogie entre géographie et histoire, ayant une base sémiotique et technique d’une très grande plasticité le projet architectural peut être compris, dans chaque cas, comme un texte dialogique unique qui constitue une proposition préfigurative intrigante, intelligible et intertextuel d’une architecture entre histoire et géographie «L’agnition (la reconnaissance social) peut se produire a travers l’objet. Mais le meilleur est la presence aussi de la peripetie » cette relation entre Espace Temps mental (psychogenèse), Espace Temps social (sociogenèse) et Espace Temps de l’architecture du territoire (topogénèse) n’est pas une supposition mais une réalité que nous hésitons quelques fois à accepter ou à comprendre14, mais dans laquelle nous sommes inscrits.

Fig 138 : diagramme du centre chronotopique de l’architecture

construire et habiter. Par conséquent, l’Espace-Temps cosmique construit, à savoir l’architecture et l’urbanisme, crée une résonance entre le spectateur mental subjectif et l’Espace Temps historique et social. Cette résonance constitue l’objet d’étude de la sémiotique de l’architecture. Aucune arbitrarité n’apparaît ici entre la réalité et le code qui existe dans la communication verbale. Toutefois, l’arbitrarité réside dans l’Espace Temps « vide » du lieu, avec son « dehors » et son « dedans » pouvant contenir des histoires diverses… Une « archi-écriture qui travaille au-delà de la langue, en amont et en aval directement sur le lieu habité... Nous avons dit que l’espace architectural doit « synchroniser » la croissance psychogénétique de l’individu avec le développement sociogénétique et historique, En effet Nous sommes des êtres chronotopiques et pourtant dans le cas du « texte » architectural, nous sommes obligés d’investir dans le projet toute notre vie sociale, mentale et « cosmique »

55


2- Implantation du projet : balisage de la place Notre intervention sur site a pris départ de la réinterprétation de différents composants et ses différents langages architecturaux , il s’agissait de déterminer l’ordre topologique avant d’entamer la conception. nous cherchons à créer une réconciliation douce entre les différents tissus , en effet Les bâtiments qui entourent le site du projet ont diverses caractéristiques architecturales, représentant l’histoire d’architecture d’Alger du premier noyau jusqu’à aujourd’hui ( les quatre degrés de permaneces) .

L’arriéré plan du projet est le lycée l’émir avec un gabarit allant jusqu’à R+4 mais avec une hauteur importante , comme autre limite du projet le quartier de l’esplanade avec un gabarit de R+7 , en parallèle la barre socard avec un gabarit imposant allant jusqu’à R+9 afin de préserver l’alignement du boulevard du premier Novembre mais aussi s’inscrire dans le skyline nous avons opté pour un gabarit de R+7 tout Comme pour le module de base ,le choix du gabarit est en continuité avec celui de la barre Socard

L’assiette d’intervention présente le point d’intersection des axes majeurs du site

Fig 140 :carte traitée reprenant le skyline du site

3.2- rapport dimensionnel Notre module de base est la barre Socard mais aussi celle du Lycée Emir Fig 139 :carte traitée pour le choix de l’assiette d’intervention

Le prolongement du damier du quartier de l’esplanade avec ces axes limitent le choix de l’assiette d’intervention

3- Morphologie

:

3.1- gabarit et prospect

L’emplacement

est un site de rencontre de trois architectures ,traditionnelle ,moderne et contemporaine qui différent en nature et en fonction.

Fig 141 :carte traitée pour montrer le rappot dimensionnel (module)

56


4-Du monument à la monumentalité urbaine Lycée l’emir, un élément em-

blématique qui représente le monument de la place , avec ses strates massives sera réinterprété à travers des strates transparentes .On passe de l’élément posé à l’élément suspendu

Fig 142:idiogramme traité par rapport à la réinterprétation du lycée L’Emir

4.1 - perméabilité

Le projet comme structure suspendue permet la continuité de la l’espace public .il devient ainsi une structure perméable avec prolongement de l’espace public proposé: nous cherchons par notre intervention à rétablir la relation de la vile /la mer

De plus il est dans la continuité de la mégaplace proposée , cette dernière fini par franchir le projet mais aussi le pénétrer sur des niveaux 4.2 - Accessibilité: greffe piétonne et mécanique :

Le

projet constitue un bornage axial , une séquence pour le parcours front de mer : Comme Le projet est l’intersection des axes majeurs du site , ceci lui permettra d être à l’accueil de différents flux mais aussi devient un point d’arrêt sur la séquence , le parking projeté au niveau de la méga place , facilitera son alimentation d’une part , d’autres part son emplacement par rapport à l’espace public lui permet d’attirer un flux piéton important.

4.3- echelle visuelle

Nous

voulons par notre intervention maintenir la vue dégagée sur la mer à partir de notre espace public mais aussi assurer un cadrage sur le Bastion 23 . L’intervention permettre de crée la 4 eme paroi la place : la structure de la place

Fig 143:idiogramme traité pour montrer que la perméabilité du projet projté

Son implantation sur pilotis permettra la libération de la perspective sur la mer , rappelons que notre objectif est de maintenir le rapport ville / mer qui semble etre négligé

Fig 144:idiogramme traité afin de souligner que nous maintenons la vue dégagée sur mer

57


5- hypothèses d’intervention : la

Première intervention sur site était marquée par un alignement au boulevard 1 er Novembre et une structure qui rejoint la mer permettant ainsi la liaison entre la ville et cette dernière. Nous avons accentue la paroi du boulevard Amara Rachid et celle du boulevard 1 er Novembre mais nous avons remarqué qu’avec cette intervention on tourne le dos à l’émir mais aussi les agrégats de la ville (quartier de l’Esplanade).

la seconde intervention a pris en charge le fragment du Lycée l’Emir ainsi que les deux parois des boulevards 1ER Novembre et Amara Rachid ,le dernier fragment reprenait l’alignement de la place projetée ,or il s’est avéré que le point d’Intersection des axes majeurs de l’assiette d’intervention n est pas mis en évidence mais aussi le langage préexistant au niveau du site énoncé précédemment . Nous avons conçu une structure allongée qui retrace la déchirure historique de ce site , dans un espace urbain cohérent avec une nouvelle place publique pour le centre-ville rajeunie de Bab el Oued .

Fig 145:photo traitée de la maqutte d’étudz reprenant la premiere intervention sur site

Fig 146:photo traitée de la maqutte d’étudz reprenant la deuxieme intervention sur site

Fig 147:image 3d traitée reprenant la premiere intervention sur site

Fig 148:image 3d reprenant la deuxieme intervention sur site

58


6- Miniaturisation de la Les agrégats représentent fragments qui éclattent cette diachronie contextuelle des barre , et qui mettent en évidence : Réinterprétation des cette déchirure historique du tissu préexistant avant l’intervention degrés de permanences du génie militaire français La

barre socard lorsque ’ elle fut projetée , brisa le tissu traditionnel or que dans ce cas c’est au tour du tissu traditionnel de briser la barre par ses agrégats Cette collusion révélée permettra la continuité de la place qui rejoindra la mer mais aussi rejoindre le belvédère qui la lira à Bâb el oued

Fig 148: idiogramme du processus de conceptualisation qui reprend la réinterprétintion donné au contexte

Pénétrer la barre pour qu’elle s’exprime et s’efface par la suite , elle suggère un alignement existant du boulevard 1 er Novembre , mais aussi puise son gabarit et son prospect ainsi que son épaisseur de la barre socard , celle-ci subira une déformation en direction de l’echo du lycée l’Emir

Fig 149: idiogramme du processus de conceptualisation qui reprend les différents élements de composition

Fig 150: idiogramme du processus de conceptualisation qui reprend les différentes percées visuelles à garder

Nous avons conçu une structure allongée qui retrace la déchirure historique de ce site , dans un espace urbain cohérent avec une nouvelle place publique pour le centre-ville rajeunie de Bab el Oued . La conception de la place publique intègre plusieurs éléments différents: un jardin en contrebas, renfermant les restes de fouilles romain découvert au centre du site, un amphithéâtre en terrasse, ainsi que diverses activités pour les touristes mais aussi les citoyens. 59


6.1_ Fragmentation

Translation

du fragment barre du Lycée l’Emir qu’on retrouve à deux niveaux enterrés La barre est un volume subtile à l’état embryonnaire et qui se fond dans le volume pour réapparaître en subissant une rotation reprenant ainsi la forme organique du chemin de ronde qu’on retrouve au niveau du bastion 23

le

projet offre une dilatation de la place ,par son point d’ancrage mais aussi par les percements de parcours qui pénètrent ce dernier . De plus le fragment de la barre socard retranscrit surélevé sur pilotis crée un aspect de flottement

Fig 153: image traitée afin de montrer que le projet se présente comme une continuite de la place

6.2 Flottement :

Fig 151: idiogramme de synthèse du processus de conceptualisation

Fig 154: image traitée pour reprendre l’effet flottement du projet

6.3 - Fond / figure :régulation de l’échelle

Le

Fig 152: photo maquette du projet sur le site

6.2 Flottement :

langage architectural de l’édifice se se distingue de son contexte comme une icône visuelle, tout en conservant la continuité en termes de hauteur avec le tissu urbain autour de lui. L’emplacement de l’immeuble à la limite entre la ville et la mer dicte la conception des façades 60


L’arrière

plan de notre site est constitué par la casbah le tissu organique dense sera notre scène urbaine ,, en contre bas la barre socard qui a percé ce tissu et supprimé son existence en parallèle le bastion 23 , élément isolé de son environnement témoin des limites de la casbah qui arrivait jusqu’à la mer mais aussi le jardin marengo comme espace vert clos

Fig 156: image 3d traitée pour reprendre le projet avec son environnement immédiat

Le

centre cherche une expressivité neutre et calme, de manière à souligner l'importance du site historique qui est le vrai protagoniste de l'intervention. La stratégie est d'ouvrir l'axe visuel avec des chemins qui se brisent rappelant les ruelles de la casbah la blanche et la transformer en un espace de relations multiples, où la société tout entière peut exprimer l'intérêt pour la découverte de ses propres racines culturelles

Fig 155: image 3d traitée pour reprendre le projet avec son environnement immédiat

Notre

projet prend forme dun sentiment métaphysique dicté par son paysage. Repenser le projet non seulement comme une sculpture statique (comme l’étaient les versions antérieures), mais comme un espace qui permettrait d’interaction sociale. Le projet n’est pas seulement en résonance avec les sentiments de perte / deuil, mais ceux de la renaissance et l’espoir

Fig 157: image 3d traitée pour la perception du projet à partir du boulvard 1 er Novembre

6.4 les percées visuelles

le centre donne une forte relation avec le paysage, sans perturber l'axe visuel entre la route, l'eau et la ligne d'horizon loin sur l’amirauté .

Fig 158: image 3d traitée pour la perception du projet à partir de la rue Bab el Oued

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7-synthĂŠse

phase 1 de conception

phase 2 de conception

phase 3 de conception 62


CHAPITRE 6: DESCRIPTION ARCHITECTURALE ET TECHNIQUE


1- description architecturale Nous avons dit que l’espace architectural

doit « synchroniser » la croissance psychogénétique de l’individu avec le développement sociogénétique et historique; On peut distinguer au niveau du projet 4 entités majeurs

Entité ludique :

En

contact direct avec la méga place , afin de drainer un flux mais aussi l’animer en effet les activités attribuées (billard , show room salle de jeux , salle de projection ) sont justifiées par son contact urbain avec la place

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Entité bibliotheque d’histoire :

En

continuité avec le thème proposé , nous cherchons par notre programme à faire connaitre le peuple algérien son histoire voila pourquoi l’emplacement d’un bibliothèque au niveau d’un site riche en évenements et histoire sollicitera la curiosité du visiteur de chercher à comprendre qu’en est il de notre passé , eventuellement la bibliotheque dédiée aux chercheurs aux derniers étages permettera un recul quand aux flux mais aussi profiter d’une vue panoramique qui balaye tout une partie de ville.

Entité musée :

Les

événements du passé ne sont pas seulement une note, ils sont au cœur de la transformation de la ville d'aujourd'hui Daniel Libeskind Le projet se veut un voyage émotionnel à travers l'histoire. L'architecture et l'expérience sont un véritable témoignage de la capacité d 'à traduire l'expérience humaine dans une composition architecturale , il est conçu comme un emblème dans lequel l'invisible et le visible sont les caractéristiques structurelles qui ont été réunis dans cet espace d’Alger et mis à nu dans une architecture où l'innommé reste le nom qui conserve encore

Nous

voulons vous émouvoir, Nous voulons que vous ayez la chair de poule (...) Vous voyez une tragédie et en même temps vous êtes dans la lumière, dans la vie... Ces mots trouvent leur traduction dans l'expression de cet édifice. L'articulation de la lumière, de l'espace et de la matière, l'équilibre qu'elle engendre, l'ancrage de son bâtiment empreint de légèreté, voire de fragilité dans la pesanteur de la masse architecturale médiévale, son échappée au-dessus de l'étang et de son environnement qu'elle intègre par le jeu des pleins et des vides, transforment la simple visite de ce musée en une lente immersion dans la mémoire et dans l'architecture. Immersion sensorielle, spirituelle et initiatique

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« On entre : le spectacle architectural s’offre de suite au regard ; on suit un itinéraire et les perspectives se développent avec une grande variété ; on joue avec l’afflux de la lumière éclairant les murs ou créant des pénombres. Les baies ouvrent des perspectives sur l’extérieur où l’on retrouve l’unité architecturale. » Le visiteur a donc la possibilité de suivre un parcours strictement chronologique, s’il souhaite découvrir la totalité des collections . Mais il peut aussi, sélectionner, de manière ciblée, ses périodes de prédilection, Le choix de la rampe pour le parcours mais aussi pour l’exposition était pour retraduire cette dynamique urbaine de l’exterieur mais aussi introduire la 4 eme dimension au niveau de l’expostion , on sent a travers le parcours l ’evolution historique plus on monte plus on s’approche de la période contompraine

plan RDC du musée niveau 17.00

coupe transerversale

coupe longitudinale

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2- description nique

tech-

Notre choix s’est porté sur une ossature en acier, et ce compte donné des nombreux avantage qu’offre ce type d’ossature:

Performances mécaniques.

L’acier présente des caractéristiques mécaniques hors du commun, notamment un compromis exceptionnel résistance / quantité de matière. Cela permet des grandes portées, des structures fines, élancées, s’inscrivant harmonieusement dans leur environnement tout en offrant toutes les garanties de sécurité et de fiabilité.

Liberté créative.

L’acier, grâce à ses propriétés uniques (d’élasticité, de ductilité…) offre des possibilités constructives infinies, permet des formes originales, aériennes, défiant les lois de la pesanteur.

Mise en œuvre aisée

L’acier est facile et rapide à mettre en œuvre. On préfabrique des éléments en atelier et seul l’assemblage se fait sur site, apportant aux ouvriers une plus grande sécurité et un meilleur confort dans leur travail.

Respect de

l’environnement:

Matériau recyclé. L’acier est l’un des matériaux les plus recyclés au monde. On le récupère facilement grâce à ses propriétés magnétiques. De retour à l’aciérie, il peut suivre à nouveau un cycle de fabrication standard et se régénère intégralement : il retrouve des propriétés identiques à celles d’un acier de première génération.

Durabilité. Galvanisé, peint, auto-patinable ou inoxydable, l'acier est un matériau durable qui conserve ses propriétés pendant des décennies et des décennies... De nombreux exemples en attestent. Economie d’energie: La finesse des structures donne la possibilité de grandes verrières, donc d’économie de lumière et de chauffage. Dispositif mis en œuvre pour la protection de l’ossature en acier contre l’incendie: Revêtement formant des couches isolantes: Les revêtements formants des couches isolantes sont considérés comme particulièrement appropriés à la construction en acier. Ils sont appliqués sous forme d’enduits ou de films et forment une mousse en cas d’incendie, entourant alors la construction d’une épaisse couche protectrice. Ces revêtements se mettent à mousser à des températures de l’ordre de 200 à 300°C. La couche de mousse qui peut atteindre plusieurs centimètres d’épaisseur retarde la propagation de la chaleur en directtion de la pièce en acier et interdit tout contact avec les flammes. Ces revêtements permettent d’apporter une coloration et assurent en outre une bonne protection contre la corrosion.

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Application du revêtement par projection

Avantage de la poutre à treillis: Les poutres treillis soudées allient grande portée, rigidité, solidité, esthétique et rapidité de montage. L'optimisation des coûts d'exploitation La réduction du nombre de poteaux intermédiaires favorise l'aménagement de grands espaces.

Les éléments de structure Poteaux tubulaires en acier Ce poteau représente l’appui vertical de toute la partie aérienne du bâtiment Notre choix de poutre s’est porté sur une poutre à treillis bidimensionnelle. Pourquoi le choix de ce type de poutre? Le choix structurel de ce type de poutre a été dicté par une intention architecturale, celle d’intégrer l’élément fort du site, la rivière en l’occurrence, cette intention à induit à la mise en place de franchissements de portées importantes, et ce toujours dans une optique d’intégrer si ce n’est de composer avec la rivière. Le choix de la poutre à utiliser devait donc répondre à ses exigences de grande portée, non au détriment de la stabilité requise. C’est donc ainsi que notre choix s’est porté sur une poutre à treillis bidimensionnelle.

Schéma, poutre à treillis/ plancher mixte La poutre-treillis est une poutre porteuse ayant la configuration structurelle d'une ossature contreventée, Il s’agit de structures composées de barres liées par des articulations ou des rotules à leurs extrémités et chargées seulement aux nœuds, de telle façon que tout élément de l’ensemble ne soit que comprimé ou tendu. L’assemblage en treillis permet donc de construire des structures complexes en partant d’éléments simples comme les barres.

Vues en 3 dimensions de la poutre à treillis utilisée

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La poutre-treillis est une poutre porteuse ayant la configuration structurelle d'une ossature contreventée, Il s’agit de structures composées de barres liées par des articulations ou des rotules à leurs extrémités et chargées seulement aux nœuds, de telle façon que tout élément de l’ensemble ne soit que comprimé ou tendu. L’assemblage en treillis permet donc de construire des structures complexes en partant d’éléments simples comme les barres.

Les planchers "coffrage perdu" ou "coffrage autoportant" sont constitués de bacs aciers galvanisés et/ ou prélaqués en sous-face destinés à assurer le coffrage du béton armé au moment de sa coulée.

planchers Choix de plancher Le type de plancher est un plancher mixte à coffrage perdu. Dans les planchers à coffrage perdu, le bac acier nervuré ne participe pas à la résistance composite de la dalle. Sa fonction unique est de servir de coffrage à la dalle béton. Il permet la circulation des personnes dès la pose du platelage pendant la phase chantier et reste en place après l'enlèvement des étais. Dispositif de l’incendie:

protection

contre

Prévoir dés le choix et la conception de la structure portante, le dispositif de protection incendie, et ce même dans le choix des armatures du plancher. ( Comme cité précédemment dans le système de lutte anti incendie).

Schéma d’isolation coupe feu du plancher Dispositif de l’incendie:

protection

contre

Prévoir dés le choix et la conception de la structure portante, le dispositif de protection incendie, et ce même dans le choix des armatures du plancher. ( Comme cité précédemment dans le système de lutte anti incendie). Isolant coupe feu du plancher: L’isolant utilisé dans l’isolation du plancher contre le feu en cas d’incendie est une Fibre minérale coupe feu: La laine de laitier La laine de laitier est un revêtement projeté à base de laine de laitier et liants spéciaux destiné à la protection incendie passive, la correction acoustique, l'isolation thermique, le contrôle de condensation. C'est aussi un produit d'isolation sans amiante il se présente sous forme de flocons légers, de couleur blanc cassé. Il est imputrescible et inattaquable 68


Contreventement Contreventement horiLe contreventement dans ce sens sera assuré par les planchers mixtes, élément porteur de l’ossature du bâtiment Contreventement vertical: Le contreventement sera assuré par des palées triangulées en acier, placées en façade et ce pour reprendre les efforts horizontaux, dus au vent et au séisme. Ces palées sont en forme de « X » Palées en X : Dans ce type de palée, il est admis de considérer que seules les barres tendues, pour un sens donné de l’action sismique, interviennent avec efficacité dans la résistance dissipative de l’ossature. Pour ce type de palées de contreventement, il est pris une valeur du coefficient R=4

Escaliers:

Le public ne doit pas avoir plus de 40 m à parcourir pour gagner un escalier, les étages au-dessus du niveau des seuils extérieurs doivent être desservie par des escaliers, comportant un nombre d’unités de passage fonction du nombre de personnes à évacuer.( voir circulation vertical: issues de secours). Planchers: les planchers utilisés contiennent de la laine minérale qui retardent la propagation de l'incendie et contribuent à sauvegarder des vies, mais pas seulement le caractère anti incendie des planchers est pensé jusqu’aux armatures.( voir éléments de structure: Plancher mixte). Portes: Des portes coupe-feu degrés deux heurs à fonctionnement automatique pour s’opposer à la transmission de l’incendie d’un local à un autre.

Cloison extérieure: sandwich

Panneau

Type de contreventement par palées triangulées X

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Conclusion

Envisager la ville sous l’angle des évènements qu’elle abrite nécessite une réflexion et un support analytique pertinents ;ainsi la question de temporalité devient elle centrale: la ville évènementielle pose la question de l’éphémère il s’agit d’une rupture avec le temps long de la ville. La prise en compte de la dimension évènementielle met l’accent sur les rôles structurant des facteurs de métropolisation ,en effet la quatrième dimension est l’un des facteurs de ce processus qui permet à la ville de s’apprivoiser une nouvelle image . Aborder la métropolisation d’Alger à partir de son noyau historique nous renvoie à revitalisation l’ancien centre ,en effet il engage la ville dans une multiplicité d’initiatives :espaces publics confort vitalité commerciale et habitat, patrimoine et attractivité culturelle .Il est à la fois le trésor de la ville et son handicap .par conséquent il fallait transformer l’handicap en potentialités ;ouvrir la boite à bijoux. Un recours à l’histoire mais aussi faire appel à la mémoire du lieu s’est avéré une des approches possibles pour aborder ce site .l’introduction de la 4 eme dimension a assuré le passage de la ville carte postale figée à la ville malléable en mutation et évolution continue. Cette jonction est assurée à travers les espaces publics qui assurent une nouvelle image chronotopique régulatrice .


Bibliographie

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