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Marchés ooooEuropéens: Suisse

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SUISSE

AUTRICHE PORTUGAL FRANCE ROYAUME-UNI ALLEMAGNE ITALIE Voici que se termine un été pluvieux et froid comme nous n’en avions plus vécu depuis longtemps en Suisse. La météo a été très maussade et aura, dans tous les cas, comme d’habitude, joué un grand rôle dans l’évolution du business des boardsports.

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Dans l’ensemble, la fréquentation des magasins n’a pas été si mauvaise que cela, il semblerait même que le mauvais temps ait ramené plus de monde chez nos chers détaillants, dont la visite faisait office d’activité divertissante, à défaut de pouvoir être en extérieur. Ainsi, les résultats de cet été étaient souventmeilleurs qu’on ne l’espérait.

Le tourisme, quant à lui, a tout de même souffert : il y a eu du tourisme indigène, certes, mais dans une moindre mesure par rapport à l’année dernière, alors que le tourisme étranger reste clairement en deçà des chiffres post-Covid. Ainsi, on voit malheureusement un recul des nuitées dans nos stations touristiques estivales et, avec celui-ci, une baisse de chiffre d’affaires des commerçants qui en dépendent.

En ce qui concerne le business nautique, Thierry et Steve Wasmer, de Technosurf au Grand-Saconnex (Genève), font le constat suivant : les mois de mars et avril ont commencé très fort, les résultats de tous les secteurs ayant doublé par rapport à 2020. Cependant, ceci n’a pas duré au cours de la saison, le SUP (qui représente le plus grand chiffre du magasin) a fortement ralenti, tandis que le kitesurf reste stable et que le wing explose. En allant plus dans les détails, on note un recul de moitié pour le SUP par rapport à 2020. Le kite reste stable, grâce à un printemps venté, un grand réservoir de pratiquants et de belles innovations comme le SLS de Duotone notamment. La reprise des voyages et la bonne collaboration avec leur fournisseur principal, Sideshore, ont aussi joué un rôle important. Pour le wing, c’est explosion, le chiffre d’affaires a quintuplé par rapport à 2020. Ce sport réunit les windsurfeurs (qui ont l’avantage d’avoir moins de matériel), les kitesurfeurs (qui ont l’avantage d’une mise à l’eau facilitée) et d’autres curieux. Ça n’a pas été simple pour autant, il a fallu avoir du stock, de bonnes marques et une bonne connaissance du produit. Pour résumer, Technosurf se dirige vers une bonne saison 2021 avec, probablement, des résultats proches de ceux de 2020, qui étaient exceptionnels. La météo maussade aura donc eu un gros impact sur le SUP, avec une diminution de moitié, mais elle a été rattrapée par les bons résultats du kite et du wing qui, eux, ne sont pas autant dépendants de la météo, le public étant très différent et moins sensible.

En parlant sports nautiques, il est temps de prendre des nouvelles de Alaïa Bay, la wavepool qui a ouvert à Sion ce printemps. Vincent Riba, leur responsable communication, nous parle de la raison d’être de cette infrastructure et des résultats des premiers mois d’exploitation. Voici ce qu’il nous dit : “La Suisse compte une communauté de surfeurs d’environ 40 000 pratiquants. Jusqu’ici, la majorité partait à l’étranger (Europe ou plus loin) pour assouvir leur soif de surf, même si en Suisse il est possible de surfer en rivière (Thun, Bremgarten), sur les lacs (Léman et Neuchâtel pour les initiés) ou sur des vagues statiques (Zurich et Luzern). Il existe une vraie culture surf en Suisse, notamment du fait que les sports d’hiver, comme le ski et le snowboard, sont clairement ancrés dans le paysage culturel suisse. Il existe également, depuis plusieurs années, des ateliers de shape de planches (Ateliers Baume ou Galta) ainsi que des clubs et des associations de surf.

Depuis l’ouverture d’Alaïa Bay, au mois de mai, on sent que cette communauté a trouvé son lieu de rencontre et ne se cache plus. Avec Alaïa Bay, nous espérons pouvoir faire surfer sur 11 mois, avec plus de 100 000 sessions. Bien évidemment, on vise les surfeurs suisses, mais on estime que le public se déplacera facilement, en faisant environ 3h de route, ce qui représente un potentiel d’environ 3 millions de pratiquants. Entre mai et fin juillet, on a déjà enregistré 25 000 sessions, soit environ 10% de plus que ce qui était prévu. En termes de provenance des clients, on voit que 75 % d’entre eux viennent de Suisse (70 % de francophones, 30% de germanophones) et, le reste, d’Europe continentale (principalement Italie, France et Allemagne).

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