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Longboards Skate

Longboards Skate

ROYAUME-UNI

Jeux olympiques. Jeux olympiques. Jeux olympiques ; ai-je bien dit Jeux olympiques ? J’ai toujours pensé que, lorsqu’un sport était intégré aux Jeux Olympiques, ça annonçait son long, lent et douloureux déclin (je ne parle pas de la course, du saut et autres sports d’athlétisme) ; mais regardez ce que le surf et, en particulier, le skateboard ont fait pour les Jeux olympiques. Et je parle bien de ce que ces sports ont fait pour les Jeux olympiques, et non l’inverse... Comment de pas être fiers d’eux, en voyant combien toutes les personnes impliquées ont été extraordinaires, des coureurs aux entraîneurs en passant par les commentateurs ? Ils ont tous fait un travail fantastique et il est indéniable que le board business en bénéficiera. Mais les Jeux olympiques s’en sortent aussi gagnants : nos deux sports de glisse ont changé le visage de l’événement à tout jamais. Et quel est l’impact ? Dans ma propre famille, Henry, mon petit-fils de 4 ans (qui ne skatait pas), a regardé le skateboard avec son oncle T. Il est maintenant équipé (planche, protections, casque) et se rend au skatepark local dès qu’il peut... Puis l’oncle T lui a montré une vidéo de snowboard et, aujourd’hui, Henry prend des leçons au Snowdome de Tamworth. Ça va faire des émules dans tout le Royaume-Uni... et dans le monde entier. Que des bonnes nouvelles ! Du skate au surf, de la neige au SUP et vice-versa, ça alimente le board business ; notre board business. Il ne nous manque plus qu’une bonne olympiade hivernale, associée à la possibilité de se rendre à la neige, et nous devrions pouvoir revenir à l’équilibre ; voire encore mieux que ça.

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En même temps, le rebond Covid a continué sur sa lancée et les watersports, notamment ALLEMAGNE ITALIE SUISSE le SUP, ont explosé. Que du bonheur ! Mais, comme je l’ai déjà dit, c’est la chaîne AUTRICHE d’approvisionnement et la hausse des prix qui PORTUGAL sont les véritables défis d’aujourd’hui ; avec FRANCE encore tout un tas de problèmes à surmonter. Les détaillants appréhendent toujours l’hiver et qui peut les en blâmer ? Boris nous laisserat-il partir ou nous en empêchera-t-il ? En supposant que les voyages soient autorisés, la plupart des gens pensent que nous nous dirigeons vers un hiver exceptionnel : privés de sports d’hiver et équipés de vieux matos qui pourrit au grenier, tous les mordus de glisse hivernale vont affluer dans les magasins pour avoir leur dose. Donc, si on positive, l’hiver sera grandiose. Voici d’autres raisons de se réjouir. J’ai parlé à Nick, chez Snowtrax à Christchurch, un centre multi-activités comprenant une dryslope et un magasin de matériel d’hiver. Je lui ai demandé ce qu’il pensait de l’hiver à venir : “Ça dépend”, c’est sûr, “mais, bien que je n’aie aucune idée de ce qui nous attend, il ne fait aucun doute que les sports d’hiver purs et durs s’en sortiront, quoi qu’il arrive. Cela dit, je peux comprendre que la question des voyages et des coûts supplémentaires puissent rebuter le groupe des “à prendre ou à laisser”. Mais, il y a bel et bien une demande refoulée et plus d’argent dans les poches de nos clients ; ça ne fait aucun doute et ça ne peut être que positif.” Qu’en est-il de l’activité sur la dry-slope ? “Normalement, nous y donnons des leçons et offrons des réductions estivales pour stimuler l’activité ; mais pas cette année. Pendant les vacances estivales, notre centre d’activités - toutes catégories confondues, y compris les leçons de ski et de snowboard - a très bien tourné. Vraiment bien. Nous avons toute une légion d’enfants qui savent maintenant faire du snowboard et la future génération arrive. En même temps, le nombre de spectateurs n’a jamais été aussi élevé, ce qui a permis

d’exposer le sport à un public plus large”. Dans l’ensemble, Nick est donc plutôt positif quant à l’avenir immédiat et à long terme du snowboard.

Et le surf ? Complètement dingue, il n’y a pas d’autre mot pour décrire le business surf. Martin est un surfeur de 36 ans mais, au début de l’année 2021, il a rejoint Secret Spot à Scarborough. “Ouais, totalement dingue et, je suppose, une des meilleures années pour le surf. L’avantage, ce sont les ventes, bien évidemment excellentes, et ça fait du bien de voir tous ces nouveaux venus ; l’inconvénient, c’est qu’il y a beaucoup plus de monde à l’eau ; mais c’est comme ça.” Et les Jeux olympiques ? Est-ce que ça a aidé ? “Eh bien... hummm.” J’avais l’impression que Martin essayer de rester poli. “Le surf de compétition a sa place, c’est toujours génial de voir de bons rideurs sur de bonnes vagues mais... Eh bien... La réelle identité du sport, c’est le freesurf. Les Jeux olympiques ne nous ont pas fait de mal ; on peut dire ça comme ça.” Alors, qu’est-ce que les Jeux olympiques ont fait pour le skate business? “il y a eu une bonne croissance juste après les Jeux olympiques ; c’était génial. Et, à long terme, je suis sûr que ça profitera vraiment au skate”, d’après Ali, de The Skateboard Shop dans le Hampshire, “Mais cette année n’a pas été aussi dingue que l’année dernière. Ne vous méprenez pas, c’est bien et ça avance gentiment mais, honnêtement, la sortie de Tony Hawk (jeu vidéo) l’an dernier a fait plus pour les ventes que les Jeux olympiques cette année”. Et qu’en est-il du snowboard (ils ont aussi le Snowboard Shop) ? “Bien évidemment calme, et la meilleure chose que je puisse dire est que cet hiver sera meilleur que l’hiver passé; mais qui sait ? Nous avons quelques arrivées, le dôme tourne pas trop mal avec les leçons et je suis sûr que la communauté snowboard sera de retour ; mais reste à voir en quel nombre et à quelle vitesse.” Finalement, je me suis tourné vers ce que je considère comme ma ville (ou mon village) natale et j’ai appelé Conor, le nouveau propriétaire de Funsport à Rhosneigr. Je connais bien cette entreprise puisque j’en étais autrefois propriétaire. Conor a repris le business le 31 mars de cette année ; quelle drôle d’année pour une reprise ! “C’est la 6ème saison que je travaille chez Funsport, mais ma toute première en tant que propriétaire”. Comment ça s’est passé ? “Eh bien, dire que ça a dépassé mes attentes serait un euphémisme ; c’est tout le contraire ; le problème a été de tenir le rythme, de préserver la motivation du personnel (ils travaillent tous très dur) et de maintenir l’approvisionnement en marchandises.”

Ça ressemble à de gros problèmes. “C’est le cas ; c’est complètement différent de ce à quoi je m’attendais. Ce qui est formidable, c’est que je crois que les gens ont vraiment “découvert” de nouveaux sports, de nouvelles activités, de nouveaux lieux et un nouveau mode de vie. Je suis convaincu qu’un grand nombre de nouveaux arrivants vont s’y tenir à long terme et j’espère qu’il n’en sera pas autrement. Les cours sont en plein essor : les groupes et les familles profitent de nouvelles expériences ensemble. Ça ne pourrait vraiment pas être mieux”.

Quelle belle façon de conclure. Il existe un nouveau terme : “Covid-Keepers”, qui signifie prendre les points positifs de l’ère Covid et s’y accrocher ; comme le service à table dans les pubs ! Souhaitons que Conor ait raison et que notre Eglise vient d’accueillir une plus grande congrégation ; espérons que c’est un CovidKeeper.

GORDON WAY

protec

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