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Retour de l’industrie oooodu Surf sur les J.O.
RETOUR DE L’INDUSTRIE DU SURF SUR LES JEUX OLYMPIQUES
Après avoir remporté l’or olympique en natation en Suède, en 1912, le père du surf moderne, Duke Kahanamoku, rêvait de voir le surf devenir sport olympique. Fernando Aguerre, le créateur de la marque emblématique Reef Brazil, a finalement réalisé le rêve de Duke en 2021, au Japon. BoardSport SOURCE a contacté une sélection internationale de 20 vétérans de l’industrie du surf, pour connaître leur sentiment sur le surf olympique après les Jeux de Tokyo. Voici un résumé de leurs opinions, concocté par Dave Mailman; découvrez plus de réponses approfondies sur boardsportsource.com.
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En général, les surfeurs pros et les professionnels du secteur s’accordent sur le succès de l’événement. Mais ce sont les nations traditionnelles du surf, comme l’Australie, les États-Unis et le Brésil, qui ont le plus ressenti l’effet olympique. Surtout les deux dernières, dont les champions du monde en titre, Carissa Moore et Italo Ferreira, sont sortis de l’eau, à Shidashita, avec l’or olympique autour du cou et des bonus de sponsoring sur leur compte en banque. Certes, les médailles ont été un facteur clé. Mais l’acceptation préalable du sport et une base établie de fans de surf dans ces pays ont encore accru l’impact de ces médailles ; le décalage horaire avec Tokyo a facilité l’accès à la TV, et l’engagement du public dans le sport a garanti une couverture et des commentaires très qualitatifs. En Europe, seuls la France, le Portugal, l’Italie et l’Allemagne avaient qualifié des surfeurs, et la couverture télévisée a été faible. Par conséquent, l’impact médiatique des Jeux a été ressenti de manière inégale d’un pays à l’autre. La couverture la plus marquante du surf olympique a eu lieu pendant la préparation de l’événement, plutôt que pendant ou après la compétition. L’Allemagne a fait exception : la participation de Leon Glatzer étant une telle nouveauté, elle a bénéficié d’une certaine couverture médiatique et de contrats de sponsoring produits. Quel que soit le pays, tous les athlètes impliqués ont gagné en nombre de followers et de mobilisation sur les médias sociaux. Le médaillé d’argent japonais, Kanoa Igarashi, a été le roi des médias sociaux de surf, avec un total de 42 millions d’interactions. En termes de nombre d’adeptes et de mobilisation, le surf a surpassé des sports plus traditionnels comme le golf, le cyclisme sur route, le volley-ball et la natation, mais a perdu face au skateboard, dans la bataille des sports de glisse. Des skateuses de 13 ans, la Brésilienne Rayssa Leal et la Britannique Sky Brown, ont dépassé Igarashi avec 109 millions et 68 millions d’interactions. Le champion du monde 1976, Peter Townend, aujourd’hui président de The ActivEmpire, résume ainsi l’importance du phénomène : “La mobilisation des fans et des followers sur les médias sociaux a atteint, à lui seul, 1,6 milliard. L’exposition mondiale du surf et de sa culture a donc été monumentale”.
En dehors des médaillés et d’une poignée d’autres athlètes, les principaux bénéficiaires de l’effet olympique semblent être les fédérations nationales de surf et l’International Surfing Association (ISA). Les organismes gouvernementaux considèrent le statut olympique d’un sport comme un sceau d’approbation, et l’inclusion du surf dans les trois prochains Jeux d’été ouvre la voie à des financements qui n’existaient pas auparavant pour les programmes nationaux de surf, même dans les pays où aucun surfeur n’a participé à l’événement inaugural. Le cofondateur de l’ASP, Ian Cairns, voit le nombre de pays membres de l’ISA augmenter, au point qu’il y aura “des qualifications olympiques sans classement WSL”, ce qui constitue “une période charnière pour le surf”.
Quant aux avantages immédiats pour l’industrie du surf, le président d’EuroSIMA, Jean-Louis Rodrigues, a déclaré : “Les Jeux donnent aux sports olympiques une importance et une image particulièrement positive au niveau mondial, y compris pour les personnes qui ne connaissent pas ou peu notre sport. C’est indéniable”. En ce qui concerne les ventes, il a également admis : “Nous verrons l’impact dans le temps”. Le copropriétaire de Town & Country Europe, Wilco Prins, a déclaré : “A l’avenir, peut-être, mais cette année, les Jeux Olympiques n’ont eu aucun impact sur notre activité. Personne n’est venu nous dire : Nous avons vu les Jeux Olympiques et nous voulons commencer à surfer”. La plupart des personnes, impliquées dans la vente au détail, interrogées ont déclaré que le Covid avait eu un impact beaucoup plus positif sur les ventes que les Jeux Olympiques, en particulier en ce qui concerne les produits techniques comme les combinaisons et les planches de surf. Après avoir été obligé de rester cloîtrer, tout le monde a envie de sortir se mettre à l’eau.
Tous s’accordent à dire que le choix du site et la météo n’ont rien fait pour séduire les téléspectateurs grand public, même si les conditions de surf difficiles ont permis à “de nombreuses personnes de prendre conscience du niveau de professionnalisme des athlètes en jeu”, comme l’a déclaré diplomatiquement Andy Higgins, directeur marketing de Wavegarden. La question de savoir s’il faut organiser les futurs événements olympiques dans des piscines à vagues a divisé les opinions. Assurer l’égalité des chances et avoir un plus grand contrôle sur la date de l’événement ? Ou bien l’océan estil trop essentiel pour être délaissé, même si cela rend beaucoup plus difficile la présentation de ce sport au grand public ? Cette question nous amène à Tahiti et, plus précisément, à Teahupo’o, une des vagues les plus dangereuses du monde et le site de la compétition de surf de Paris 2024. Didier Piter, coach de surf et directeur de l’Hossegor Surf Center, pense que “Tahiti pourrait bien être le catalyseur qui attire l’intérêt et la curiosité du grand public pour le surf”. Mais si la houle est énorme mais pas trop forte pour ramer, il y a de fortes chances qu’un concurrent soit gravement blessé ou meure. Ce scénario est le pire cauchemar du président d’EurosSIMA, Jean-Louis Rodrigues, qui, outre l’évidente tragédie humaine, estime que : “La couverture médiatique serait catastrophique pour notre sport”. Pour en savoir plus sur l’expérience olympique du surf, abonnez-vous à la newsletter de BoardSport SOURCE, et consultez notre article plus détaillé, bientôt publié sur boardsportsource.com.
Zion