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En Couverture : Lyndsay McLaren

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EN COUVERTURE

LYNDSAY MCLAREN

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Il nous aura fallu 107 numéros de Source Magazine pour mettre enfin une femme en couverture. Sur la sellette, Lyndsay McLaren, une skateuse écossaise experte en marketing. Après avoir perfectionné ses talents de skateuse aux ÉtatsUnis, Lyndsay a travaillé avec succès pour un certain nombre de marques ici, au Royaume-Uni. Elle est aujourd’hui à la tête du marketing de la société Out Of Step LTD, basée au Royaume-Uni, et travaille sur des marques telles que HUF, The Hundreds, Poler, Brixton et Afends. Nous avons rencontré Lyndsay pour parler de sa carrière, de son programme local de coaching skate et de ce qu’il faudrait faire pour encourager la diversité dans notre industrie. Interview réalisée par le rédac chef de SOURCE, Harry MT.

Lyndsay, qu’est-ce qui t’a amenée à pratiquer les sports de glisse, puis à faire carrière dans ce secteur ?

J’ai grandi en Écosse et je me suis intéressée au snowboard lorsque j’étais adolescente ; mais je n’ai découvert le skate qu’à l’âge de 20 an, lorsque j’ai déménagé aux États-Unis. Je venais de terminer ma licence marketing à Aberdeen et j’entamais mon deuxième diplôme à l’école d’art de Miami. Le skate n’était qu’un moyen de transport pour moi à Miami, mais il est rapidement devenu plus important lorsque j’ai obtenu mon diplôme et que j’ai déménagé à New York, quatre ans plus tard. J’ai appris à dévaler les pentes dans Central Park et j’ai commencé faire des skate trips aux États-Unis, à la recherche de grosses pentes. J’ai eu la chance que quelques marques soutiennent mon rêve de skate de descente, ce qui m’a valu mon premier emploi dans l’industrie en tant que stagiaire marketing, chez Bern à Cape Cod, Massachusetts. Lorsque je suis revenue au Royaume-Uni, peu de temps après, j’ai commencé à travailler avec leur distributeur britannique qui gérait également Arbor, Nitro et Smith, entre autres. Après quelques années, j’ai travaillé chez Rab, ce qui m’a donné un avant-goût du travail pour une marque centrée sur l’escalade et les activités de plein air. Vivre et travailler dans le Parc National était extraordinaire.

Lorsque j’ai finalement déménagé à Londres, j’ai travaillé dans une agence de RP qui gérait un mélange de marques mode, lifestyle et sports d’action, dont Puma, Burton Snowboards et Patagonia. Ces deux dernières années, j’ai travaillé comme directrice marketing chez Out Of Step LTD, où je m’occupais de HUF, The Hundreds, Poler, Brixton et Afends.

En dehors du travail, Arbor continue à me soutenir lorsqu’il s’agit de me procurer de nouvelles planches en bois à rider. Big love à la famille Arbor.

Quelles sont les plus grandes leçons que tu aies apprises en travaillant dans l’industrie des sports d’action jusqu’à présent ?

Tout est question de représentation.

Il nous a fallu pas moins de107 numéros pour enfin dédier notre couverture à une femme. Que penses-tu des défis que doit relever une femme dans le secteur des sports d’action ?

Les industries dominées par les hommes sont particulièrement vulnérables au renforcement des stéréotypes masculins qui rendent l’excellence des femmes encore plus difficile. Au début de ma carrière, j’ai subi une forte pression pour accepter les normes culturelles masculines et agir comme “un garçon” afin d’être capable de passer la journée. L’industrie des sports d’action a parcouru un long chemin depuis lors mais, au sein de toute entreprise, chaque individu doit voir et comprendre son rôle dans la culture d’entreprise. Cela signifie qu’il faut identifier les différences dans les expériences et les valeurs des employés, afin qu’un changement durable puisse se produire.

Comment faire de notre industrie un espace plus accueillant, non seulement pour les femmes, mais aussi pour quiconque n’est pas blanc ??

Soyez de meilleurs alliés. Les mouvements Black Lives Matter et #MeToo ont forcé les gens à réaliser qu’ils doivent personnellement s’engager pour rendre notre industrie plus juste et plus inclusive. Chacun doit assumer la responsabilité de ses propres comportements, s’éduquer sur le racisme et les privilèges, tout en recherchant et en acceptant les commentaires des personnes appartenant à des groupes sous-représentés. Nous pouvons tous devenir de meilleurs confidents pour les femmes et les personnes appartenant à des groupes sous-représentés, et insister pour que les bassins d’embauche et les pratiques soient plus diversifiés. Nous pouvons être attentifs aux préjugés au travail et intervenir de manière décisive lorsque nous y sommes confrontés. Enfin, nous pouvons mieux travailler ensemble pour construire une communauté d’autres alliés contre le racisme et le sexisme.

Parlons des leçons de skate que vous donnez...

Je veux aider à faire en sorte que le skateboard soit plus accessible à tous, en créant un espace inclusif, sûr et accueillant pour que les gens apprennent à skater, soit encouragés en ce sens et y prennent plaisir. Ma mission est de soutenir les skateurs débutants et intermédiaires, tout en permettant aux gens, en particulier aux femmes et aux enfants, de vaincre leurs peurs et leur sentiment d’insécurité, tout en s’essayant à quelque chose de nouveau. J’enseigne après le travail et le weekend et, dans les mois à venir, j’espère lancer

Quelles opportunités voyez-vous pour les marques cet été et à l’avenir ?

L’avenir des marques passe par la création de communautés. Une communauté se construit grâce aux efforts et au travail acharné de la base. Il s’agit d’une conversation entre la marque et le consommateur, où la marque est vraiment à l’écoute et tient ses promesses. La pandémie nous a appris que la communauté et la connexion sont les choses qui comptent le plus.

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